Pourquoi la crise affole les #statistiques de la #pauvreté
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Pour saisir toute la subtilité du phénomène, il faut se pencher sur la méthode de calcul du seuil de pauvreté. En France – et en Europe en général – ce seuil est mesuré de façon relatif (en proportion) au niveau de vie médian, niveau qui sépare l’effectif des ménages en deux, autant gagne plus, autant moins. Or, la crise ne touche plus seulement les plus pauvres, mais aussi les couches moyennes qui vivent avec environ 1 600 euros par mois pour une personne seule. Dans le secteur privé, mais aussi dans le public où les salaires diminuent comme cela a été le cas notamment en 2013.
Ainsi, le niveau de vie médian baisse. Résultat, le seuil de pauvreté en fait de même, et une partie des ménages cessent alors d’être considérés comme pauvres alors que leurs revenus n’ont pas changé. Cet effet, valable au moins au seuil de 60 %, est plus fort que l’impact de l’augmentation du nombre de ménages qui voient leurs revenus diminuer (par exemple en passant par la case chômage) et tombent sous ce seuil. Au bout du compte, la pauvreté – ainsi mesurée - diminue [3].