Enfermés, humiliés, agressés, on transforme notre rage ?

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  • « Pas question d’avocat, ici, c’est moi qui commande. » Témoignages de gardes à vue en Etat d’urgence
    http://www.reporterre.net/Pas-question-d-avocat-ici-c-est-moi-qui-commande-Temoignages-de-gardes-a

    Quand vient mon tour et que plusieurs CRS m’arrachent de ce filet de solidarité bien fragile, je me laisse tomber par terre pour leur compliquer la tâche tout en levant mes bras en l’air en signe de non-agression. D’emblée, malgré les protestations de la foule, une volée de coups de pieds et de matraques s’abat sur mes jambes et mes côtes, suffisamment bien placés pour faire mal sans laisser de traces. Ma non-coopération pacifique énerve les flics qui, en me traînant hors de portée des caméras, me menacent « tu vas dérouiller », « tu vas regretter », « tu vas comprendre ta douleur ». Ils finissent par me plaquer dos au sol, à l’abri des caméras. Un policier se place au dessus de moi et me décoche un coup de poing dans la mâchoire alors que je ne montre aucun signe d’agressivité. Pendant qu’ils me fouillent, les menaces et les petits coups continuent. Juste avant de me faire entrer dans le bus, ils me font un croc-en-jambe et je me retrouve face contre terre.

    #état_d'urgence

    • On a l’impression que le FN est déjà au pouvoir.
      En tous cas y a des flics qui semblent le penser.
      La question que je me pose : est-ce que le pouvoir en place espère que cette « victoire avant l’heure » du FN va démobiliser l’électorat FN avant l’heure et donc que ça va limiter la casse aux élections ? Sinon je n’ai pas d’autre hypothèse rationnelle pour expliquer la situation

    • L’OPJ m’a auditionnée la dernière et je pense que je l’ai autant écoutée. Elle était désabusée de tout, essayait de me faire comprendre qu’ils n’étaient pas tous méchants, qu’ils avaient des ordres. L’OPJ d’une camarade lui a sorti : « On pensait que Sarkozy était le pire, mais là… » C’était pas un commissariat syndiqué Alliance [syndicat policier classé à droite], mais il y a des témoignages d’autres commissariats qui vont dans le même sens.

    • Je lui indique plusieurs noms d’avocats volontaires pour assister les manifestants mais sans être en mesure de donner leurs numéros.

      Eh oh, vous avez déjà entendu parler de la #legal_team ? ou bien ça n’existe plus ? Aucun manifestant ne devrait aller au casse pipe que sont devenues les manifestations en france sans le numéro de la LT écrit au marqueur sur son corps ! Bon, en même temps vu que les volontaires à la Legal Team semblent avoir été assignés à résidence, et la volonté que ça se passe hors la loi du fait même du gouvernement … Après ça fait chier de voir des gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie.

    • Tu agis et tu pleures comme un enfant de 5 ans. Tu n’as pas remarqué que tu as atteint l’âge adulte ? Si tu veux que notre démocratie survive aux tentatives d’islamisation par la terreur organisées par certains musulmans alors il te faut rentrer dans le rang. Tes états d’âmes et les pleurnicheries d’enfant gâté sont totalement sottes et anachroniques.

    • il te faut rentrer dans le rang

      L’Etat et sa police effectivement traite les personnes comme des enfants de 5 ans, rentrer dans quel rang ? les gardes chiourmes disent ça en maternelle ou à l’armée (c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de différence dans l’ordre du mépris) et que c’est bien ainsi que l’on peut résumer ce qui se passe.
      Le rang, quel merveilleux non futur …

    • Do not feed the troll : bloquez-le pour qu’il ne vienne pas sur vos messages. Mais ne perdez pas de temps à discuter avec : c’est pas les forums de l’Express ici.

    • Oui @Nidal, c’est ce que je fais normalement, mais ce type de message démontre à quelle impasse de réflexion ce genre de politique (si cela s’appelle encore comme ça, un endroit où il n’y a plus de nous) peut mener.

    • On est face à une des bricoles policières pour ne pas s’encombrer du droit à voir un avocat en garde à vue, droit qui par ailleurs ne sert à peu près à rien si ce n’est à voir quelqu’un d’autre que des flics (pas d’accès au dossier, donc pas moyen de distinguer entre le pipo des flics et les éléments qui pèseraient éventuellement en faveur d’une accusation, de préparer une défense en comparution immédiate.

      Face à la police / Face à la justice
      http://www.guidejuridique.net
      On ne peut appeler personne, tout juste éventuellement « faire prévenir un proche », droit pas toujours respecté non plus même si il faut y insister. Si une équipe de défense militante reçoit un tel coup de fil cela sert au recensement des arrêtés, et éventuellement à constituer des éléments quant aux « garanties de représentation » (domicile, travail, promesse d’embauche) qui permettent de plaider une mis en liberté lors d’une audience.

      Quant au « gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie », vraiment, c’est du mélo.

      La conclusion « Maintenant que je sais ce que c’est, je peux entrer plus avant en désobéissance. » est juste, simplement, il y a là encore (en attedant les prochaines GàV) une grande naïveté à croire aux flics gentils comme à toute parole policière. Les OPJ qui se sont plaints et qui ont convaincu qu’ils ne sont pas tous « méchants » (la belle affaire !) ont juste préparé le terrain à une confiance dans la parole de leurs collègues pour la prochaine fois (Reporterre oeuvre d’ailleurs en ce sens régulièrement avec ses dénonciations des extrémistes : ie ceux qui gobent pas ces bobards). Ce qui manque à un telle désobéissance, psychologisante, c’est ce minium d’une psychologie populaire qui ne cultive pas, elle, d’illusions sur cette démocratie : une « parole de flic » c’est ce à quoi il est idiot de se fier.

    • Enfermés, humiliés, agressés, on transforme notre rage ?
      https://paris-luttes.info/enfermes-humilies-agresses-on-4405

      Appel pour toutes celles et ceux qui ont été arrêté’es, en garde à vue, ou qui ont vécu la #répression depuis le début de la COP 21, à se retrouver, pour en #parler, pour évacuer, pour créer autour de ces expériences.
      Ne restons pas dans l’impuissance et seules. (...)

      Vivre la mauvaise expérience d’une garde à vue, n’est jamais un moment très relaxant et bon pour notre moral.
      D’autant plus si c’est pendant l’état d’urgence, que c’est la première manif de sa vie, qu’on a pas été préparé, qu’on a rien à se reprocher, bref autant de raisons qui font que ce moment peut laisser une trace.
      C’est souvent ce qui reste invisible qui devient le plus violent. Que ce soit le stress, les angoisses, la peur, l’enfermement, je crois qu’il ne faut pas que cela reste un fardeau.

    • Quant au « gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie », vraiment, c’est du mélo.

      Tu sais quoi ? je t’emmerde @colporteur