• « On ne tient pas éternellement une société avec BFMTV, de la flicaille et du Lexomil. | « PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/04/13/on-ne-tient-pas-eternellement-une-societe-avec-bfmtv-de-la

    Si on veut vraiment inscrire tout cela dans un plan beaucoup plus large, sans trop s’attacher aux nombres de siècles, et pour faire court, je dirais que nous sommes à mi-chemin entre l’Empire Romain et « Le Meilleur des Mondes ».

    L’Empire Romain : « Panem et Circenses » . Du pain et des jeux. Des combats de gladiateurs dans l’arène. Et des alcools de très mauvaise qualité. Et des légionnaires pour mater la populace. Cherchez des ancêtres de BFMTV, du Lexomil et de la flicaille, ils y étaient.

    « Le Meilleur des Mondes » : roman d’Aldous Huxley, publié en 1932. L’une des plus grandes dystopies de la première moitié du XXème siècle, plus subtile mais aussi forte que « 1984 » . Cherchez des descendants de BFMTV, du Lexomil et de la flicaille, vous en trouverez là.

    • Quant à la flicaille, elle aussi, en son état présent, ce n’est qu’une étape. La police moderne n’a été inventée qu’il y a deux siècles par Fouché. Le mot « flic » n’a émergé que vers 1828. Les CRS n’ont été inventés qu’il y a sept décennies — et ils ont déjà leur musée. La NSA n’a été fondée qu’en 1952. Le Plan Vigipirate n’est en vigueur, sans discontinuer, que depuis dix-neuf ans (depuis le 3 décembre 1996, pour être précis). L’état d’urgence n’est en vigueur, dans sa version actuelle, que depuis cinq mois. Les lois sécuritaires et liberticides s’empilent, mais ce n’est que le début. Il y en aura d’autres. Tout ça peut encore croître et prospérer. On fera pire dans dix ans.

      #police #etat_d'urgence

  • Conformes | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/11/22/conformes

    Le système éducatif français, au-delà de son objectif de reproduction de la toute petite « élite » qui contrôle ce pays (nous y reviendrons), cherche d’abord et avant tout à produire des individus conformes.

    Le fin du fin du système éducatif français, c’est-à-dire ses « grandes écoles », vise à produire des individus conformes.

    Et il ignore méthodiquement tous les autres.

    Le cœur du système économique français, c’est-à-dire ses « grandes entreprises » (ou ce qu’il en reste), se repaît d’individus conformes.

    Et il écarte méthodiquement tous les autres.

    A toutes les étapes, à tous les étages, ces « grandes » institutions n’attendent pas des individus brillants, créatifs, efficaces, productifs, sensibles ou juste humains — elles attendent des gens conformes.

  • « It’s not a game, for God’s sake! | «PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/21/its-not-a-game-for-gods-sake

    Tout est un #jeu. Tout n’est qu’un jeu. Tout est un sport. Tout est un #marché. Tout est cool. Tout est fun.

    L’#économie n’est qu’un jeu. Le #travail n’est qu’un jeu. La vie n’est qu’un jeu. C’est cool, non ?

    Il y a une très belle page Wikipedia sur le néologisme anglais « gamification » , mot que j’abhorre depuis longtemps. J’attends

    #Gamification is the application of game-design elements and game principles in non-game contexts. Gamification commonly employs game design elements which are used in so called non-game contexts in attempts to improve user engagement, organizational productivity, flow, learning, crowdsourcing, employee recruitment and evaluation, ease of use and usefulness of systems, physical exercise, traffic violations, and voter apathy, among others.

    J’ignorais qu’on dit « ludification » en français. Et je découvre que « disneyfication » existe aussi pour Wikipedia. On progresse.

    La #ludification, couramment désignée par l’anglicisme gamification, est le transfert des mécanismes du jeu dans d’autres domaines, en particulier des sites web, des situations d’apprentissage, des situations de travail ou des réseaux sociaux. Son objet est d’augmenter l’#acceptabilité et l’usage de ces applications en s’appuyant sur la prédisposition humaine au jeu.

    Le mot important est « acceptabilité ». L’idée du jeu permet de rendre acceptable quantités d’inacceptables.

    Je me souviens de cette perle d’étudiant en école de commerce, déjà citée dans ce blog il y a bien longtemps :

    L’Europe, je la vois comme un grand terrain de jeu. Ce sont plus d’employeurs potentiels, plus de possibilités de travailler dans le domaine qui me plaît. Et avec mon profil, je ne me sens pas menacé par la concurrence d’autres travailleurs moins chers.

    Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas un terrain de jeu ! It’s not a game, for God’s sake !

    Ou plutôt, c’est un jeu, oui, mais pour l’élite qui ne risque rien, qui n’a rien à perdre, qui ne perd jamais. « Ah Dieu ! que la #guerre économique est jolie ! » est le titre d’un livre de Philippe Labarde et Bernard Maris, contemporain des X-Files, en 1998, un livre que je n’ai jamais eu l’occasion de lire, mais dont je soupçonne qu’il n’a pas pris une ride.

  • Le mépris des gagnants | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/18/le-mepris-des-gagnants

    Hillary Clinton va gagner, et les « gagnants » seront toujours plus opulents, et les « perdants » seront toujours plus nombreux et toujours plus livrés à eux-mêmes. Et individuellement, au quotidien, tous les jours, ils continueront à s’entendre dire : Vous êtes inutiles ! Vous êtes obsolètes ! Vous êtes inadaptés ! Vous n’êtes pas assez flexibles ! Vous êtes trop chers ! Vous êtes inemployables ! Il n’y a rien pour vous ! Il n’y a plus de place pour vous ! Vous n’avez pas honte d’exister ? Salauds de pauvres !

  • Spotify, ses #algorithmes et la courbure du monde | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/11/spotify-ses-algorithmes-et-la-courbure-du-monde

    Soyons clairs : Spotify n’est qu’un exemple. Deezer, YouTube, Apple Music et autres confrères, sont probablement aussi excellents pour faire des suggestions, à quiconque accepte de les laisser surveiller ce qu’elle ou il écoute mois après mois. Les machins algorithmiques deviennent année après année de plus en plus efficaces à cerner des goûts, des sensibilités, des personnalités, en exploitant des volumes suffisamment élevés de données (Big Data pour les intimes).

    Le principe de base de tous ces machins, c’est « More of the same » : « Plus de la même chose ». Depuis les débuts de ce blog, c’est-à-dire presque quatre ans, j’ai plusieurs fois argumenté que le risque de base de tous ces machins, c’est de nous faire « tourner en rond » . More of the same. On tourne en rond. Even more of the same. On tourne en rond. Always more of the same. Never escape. Pas de sortie. The Matrix has you.

    Le constat est de plus en plus partagé : tous ces machins nous enferment dans ce que nous sommes, segmentent les sociétés, compartimentalisent selon les opinions, isolent, empêchent toute exposition à l’autre, à l’imprévu, à l’inattendu, à l’imprudence. Facebook enferme les supporters de Trump avec les supporters de Trump, les supporters de Clinton avec les supporters de Clinton, les amateurs de chats avec les amateurs de chats, les amateurs de chiens avec les amateurs de chiens, etc. More of the same. More of the same.

    Et pourtant, tous les lundis matin, je vérifie que mon engin du diable (mon iPhone, pour les intimes) a bien téléchargé les « Découvertes de la semaine » de Spotify.

    • Bulle de filtres — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_de_filtres

      La bulle de filtres (anglais : filter bubble) est un concept développé par le militant d’Internet Eli Pariser. Il désigne l’état dans lequel se trouve un internaute lorsque les informations auxquelles il accède sur Internet sont le résultat d’une personnalisation mise en place à son insu. À partir des différentes données collectées sur l’internaute, des algorithmes vont silencieusement sélectionner les contenus qui seront visibles ou non par lui. Le terme de « bulle de filtres » renvoie à l’isolement produit par ce mécanisme : chaque internaute accède à une version différente du web, il reste dans une « bulle » unique et optimisée pour lui.

      #bulle #bulle_de_filtres #filter_bubble #Eli_Pariser #tourner_en_rond

    • Et pourtant, tous les lundis matin, je vérifie que mon engin du diable (mon iPhone, pour les intimes) a bien téléchargé les « Découvertes de la semaine » de Spotify.

      Ouais bah à un moment donné, faut arrêter les conneries SOI-MÊME (comme tout⋅e⋅s celleux qui se mettent à partager des trucs sur les portables, le congo, etc, et qui continuent…). Et retourner sur des BLOGS de gens humains qui te font des suggestions parce qu’ils connaissent et aiment ce dont ils parlent.

    • Il faut utiliser ces fonctionnalités pour ce qu’elles sont : se laisser guider pour écouter des choses similaires à un artiste sans devoir se faire une playlist personnelle.

      Ensuite ça dépend de la fonctionnalité, il y a celle qui renvoie du contenu similaire, et d’autres qui se basent sur des similarités entre utilisateurs, qui ne renvoient pas forcément une similarité de contenu, même si ça revient souvent au même (j’imagine qu’il y a peut être un double filtre pour présenter des similarité d’utilisateurs ET de contenu, pour stimuler des ventes)

  • « … when we act, we create our own reality. | «PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/03/when-we-act-we-create-our-own-reality

    La capacité à tordre les faits, à asséner sa vérité, à imposer sa version, à s’en contenter, à ignorer incohérences et dissonances, à l’asséner aux autres, et à dominer à travers elle. Je dis « capacité », je pourrais peut-être dire savoir-faire, talent, ou art ; mais faudrait-il pas plutôt appeler ça une perversion ?

    Ca n’est pas l’apanage des maîtres de ce monde, grands ou petits. C’est partout. C’est de plus en plus partout. Certes, l’exemple vient de haut (Bush, Trump, etc), mais depuis des années, des décennies, il percole, il ruisselle, il se répand. La « théorie du ruissellement de la richesse » en économie (« trickle-down economics ») est une vaste blague ; en revanche, il y a un vrai ruissellement de l’ « art » d’inventer et d’imposer sa propre réalité. Le monde est rempli de petits Bushs et de petits Trumps.

  • Se savoir surveillé transforme | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/10/01/se-savoir-surveille-transforme

    La #surveillance, ce n’est pas juste l’observation. C’est l’incitation à la transformation.

    Se savoir surveillés transforme les surveillés.

    Les surveillés peuvent tenter d’échapper au système. Mais ils peuvent aussi tenter d’en tirer parti.

    Les surveillés peuvent tenter de se cacher. Mais ils peuvent aussi tenter de se déguiser. De se montrer sous un bon jour. D’améliorer les apparences. De se fabriquer une conduite de surveillés modèles — comme on parle ailleurs d’ « enfants-modèles » …

    La surveillance numérique généralisée nous invite à mettre en scène nos propres personnages. Nos personnalités humaines s’effacent, doivent s’effacer derrière les personnalités reconstituées à partir de ce que des machins informatiques savent de nous, croient savoir de nous, extrapolent de nos traces numériques.

  • Donald Trump, poupée russe | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/09/23/donald-trump-poupee-russe

    En regardant d’encore, encore plus près, on réalise que le détestable Donald Trump va au final faciliter l’élection de la détestable Hillary Clinton.

    La campagne d’Hillary Clinton est poussive depuis le début. Elle est sans charisme. Elle est sans projet positif. Elle est le système. Elle patine. Face à un candidat moins puant, ou juste un peu plus présentable (Marco Rubio ? Jeb ! Bush ?), Hillary Clinton aurait eu peu de chances d’être élue. Mais face à Trump, n’importe qui peut passer pour modéré et raisonnable. Trump est la chance de Clinton.

    En regardant de très près, on réalise aussi que le détestable Donald Trump sert à diaboliser et discréditer bon nombre d’excellentes critiques du système en place.

    On réalise que l’anathème « vous faites le jeu de Donald Trump » est l’équivalent aux Etats-Unis de l’anathème « vous faites le jeu du Front National » en France. « Vous ne pouvez pas dire ça parce que Donald Trump le dit » est l’équivalent de « Vous ne pouvez pas dire ça parce que Marine Le Pen le dit ». C’est navrant, mais c’est comme ça.

  • La peur de la misère | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/09/20/la-peur-de-la-misere

    Comment ne voit-on pas que concurrence, #compétition, compétitivité, sont juste les mots d’ordre de #guerres civiles à bas bruit ? Ou de ce qu’on appelait jadis la « lutte des classes » ?

    Certains se demandent, mais la plupart en fait savent. Au fond d’eux mêmes, ils savent.

    Ils savent d’autant mieux que, plus jeunes, ils y ont souvent cru. Le #néolibéralisme, comme toute idéologie totalitaire, séduit plus facilement les jeunes que les expérimentés. « Vous serez comme des dieux » disait le serpent (Genèse 3:5). Ils y ont cru. Ils s’en souviennent.

    Ils savent qu’on leur a appris la haine. Le néolibéralisme est avant tout un discours de haine généralisée.

    On leur a appris à voir partout des concurrents, plutôt que des semblables.

    Des obstacles, plutôt que des semblables.

    Des menaces, plutôt des semblables.

    Et, plus récemment, des terroristes en puissance (susceptibles de « radicalisation express »), plutôt que des semblables.

    Des gens à détester, redouter, haïr, mépriser ou détruire ; plutôt que des semblables.

    Comment n’ont-ils pas vu plus tôt ? Comment ne voit-on pas ? Parce qu’on a appris à ne pas voir.

  • L’homme le plus répugnant d’#Europe | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/06/01/lhomme-le-plus-repugnant-deurope

    Que sont nos idéaux devenus ? Notre gueule de bois aujourd’hui est à la hauteur de l’ivresse d’alors. (…) À la place de la coopération dont nous rêvions, les pays européens se sont lancés dans une #concurrence acharnée pour capter chez eux les richesses de leurs voisins. Les conséquences sont désastreuses, amplifiant les dérives que l’on connaît dans nos pays respectifs. Chaque espace de décision #politique, à Paris, Berlin ou Bruxelles, est en effet devenu un espace de marchandage où les #entreprises les plus puissantes, les banques et les assurances, leurs conseillers et représentants, sont désormais les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics. Certains ministères se transforment en guichets pour multinationales, venues négocier les meilleures conditions d’#exploitation. Sans plus aucune retenue, usant et abusant du #chantage à l’emploi et menaçant d’aller voir ailleurs, elles imposent leurs règles.

  • Extension du domaine de la peur | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/03/23/extension-du-domaine-de-la-peur

    L’Europe occidentale a fait face à des attaques terroristes bien plus considérables que celles des réseaux islamistes de ces dernières années. Les mouvements gauchistes des années 1970s, Rote Armee Fraktion, Action Directe et autres Brigades Rouges. L’IRA au Royaume-Uni pendant des décennies. L’ETA. Le FLN et l’OAS. Et, si on remonte plus loin, les grandes guerres, dites « guerres mondiales » . Pour ce que j’en comprends, les sociétés occidentales ne baignaient pas alors dans ce climat d’hystérie guerrière imbécile et de peur généralisée et irréductible.

    Alors pourquoi tant de peur maintenant ?

    Les Premiers Ministres français ne parlaient pas de « guerre contre le terrorisme » à tout bout de champ… mais peut-être parce qu’ils étaient moins incompétents, plus sûrs d’eux, moins incultes, moins instables, que l’actuel petit Premier Ministre ? Peut-être avaient-ils moins besoin de gesticulations guerrières pour masquer leurs échecs et justifier leurs politiques injustifiables ? La guerre justifie tout, la guerre justifiera tout. La peur est utile, la peur est très utile.

    Mais ça n’explique pas complètement le climat actuel.

    Je pense qu’il faudrait mieux comprendre le système de communication contemporain, creuser entre ses couches anciennes (radio, télévision) et ses couches plus récentes (Internet, médias dit sociaux, engins du diable type laptop, smartphone, tablette).

  • Low-information elites | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/03/21/low-information-elites

    De même, jamais il n’y a eu autant de « #sondages d’opinion » de toutes sortes, ce qui suggère inconsciemment aux individus que jamais on leur a autant demandé leur avis. C’est de la poudre aux yeux. Dans la plupart des cas, les sondages ne servent plus depuis longtemps à écouter ce que pensent les gens, mais à dire aux gens qu’ils pensent, ce qu’ils doivent penser, ce qu’ils sont supposés penser. Le sondage est un outil de #manipulation redoutable — par la manière de formuler les questions, de proposer les réponses, de retravailler les chiffres bruts, de présenter les résultats. Le sondage n’est plus qu’un des accessoires de la panoplie du propagandiste moderne.

    #propagande

  • Donald Trump, notre contemporain | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/03/02/donald-trump-notre-contemporain

    Trump n’est pas une chimère. Trump n’est pas un homme isolé. Trump est un oligarque richissime, un héritier bien plus qu’un entrepreneur, à l’âge de l’oligarchie triomphante et de la prédominance du jeu de l’argent. L’organisation qui gère sa campagne emploie des milliers de personnes, et brasse des millions de dollars. Et les ralliements ont commencé.

    Trump incarne un programme réactionnaire, régressif, agressif, impérialiste ? Certes, mais ses concurrents ne valent franchement pas mieux — à l’exception de Bernie Sanders.

    Si on se plonge dans les programmes et les prises de position, on trouve facilement de nombreux sujets sur lesquels Donald Trump est plus « modéré » que Ted Cruz ou Marco Rubio. Quant à Hillary Clinton, l’économiste centriste Jeffrey D. Sachs a résumé sa vraie nature en un bref billet sur son blog du Huffington Post daté du 5 février 2016 : Hillary Clinton est la candidate de Wall Street et de la machine de guerre étasunienne — ce qu’on appelait jadis le complexe militaro-industriel.

    Trump est outrancier sur la forme et sur le fond ? Trump est agressif, grossier, insultant, bruyant, caricatural ? Certes, mais ne faut-il pas plutôt admettre que sa communication est ainsi complètement adaptée au monde contemporain ? Qu’il est même sur-adapté ? Voir un sur-sur-adapté ?

    Je pense que le succès de Trump ne vient pas de sa différence, de son éloignement, de sa marginalité. Je pense que son succès vient, bien au contraire, de sa sur-adaptation, de sa conformité, de sa centralité.

  • Il faut prendre Donald Trump au sérieux | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/02/24/il-faut-prendre-donald-trump-au-serieux

    On oublie trop facilement que c’est un animateur aguerri de la « télé-réalité ». Il maîtrise les écrans mieux que ses concurrents. On néglige aussi parfois son art consommé d’utiliser Twitter, Facebook et autres machins sociaux. Il est comme un poisson dans l’eau dans le monde des smartphones. Il est le plus audible et le plus adapté à ce monde où la relation de chacun avec son smartphone (ce que j’appelle « son engin du diable« ) tend à supplanter tout autre forme de relation. Un monde de notifications et de stimulis et de messages courts et d’angoisses et d’émotions et de courses après le temps, etc.

  • Extension du domaine du mépris | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/02/15/extension-du-domaine-du-mepris

    Que reste-t-il de l’égalité, dans la France de 2016 ?

    Que reste-t-il du respect ? De la fraternité ?

    Partout où je regarde, je vois de plus en plus de gens imbus d’eux-mêmes, sûrs de leur supériorité et pressés de mépriser des inférieurs.

    Le mépris, la condescendance, l’arrogance, deviennent irrespirables dans ce pays supposé attaché à l’égalité.

    • Il faut entendre des cadres français parler de leurs troupeaux d’Indiens. Comme de bétail. Pire que de bétail. Moins que du bétail.

      Il faut aussi entendre certains travailleurs français parler de leurs collègues indiens : On est meilleurs qu’eux. On est forcément meilleurs qu’eux. Il faut qu’on contrôle tout ce qu’ils font. Il faut qu’on aille les former. Il faut qu’on leur apprenne à être rigoureux. Ils ne comprennent pas. Ils comprennent rien. Leur code est pas bon. Etc.

      Pourquoi cette condescendance ? Besoin de dénigrer ? Besoin de se rassurer ? Je n’en sais rien. Pourquoi tout ce mépris ? Les travailleurs indiens sont en moyenne aussi compétents et humains que les français en moyenne, ils sont juste moins payés. Pourquoi vouloir en plus les dominer ? Pourquoi les mépriser ?

      Et c’est pareil, paraît-il, avec des Chinois … Le plus grand pays et le plus vieux pays du monde !