Infos de dernière minute et opinions sur Le Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr

  • Vente de la cigarette électronique : le flou légal bientôt dissipé
    http://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_cigarette-electronique-le-flou-bientot-dissipe?id=9180920

    Très réservé, Antoine Frémaut, tabacologue. En France on trouve de nombreux médecins, pneumologues, tabacologues nettement plus convaincus et cernant bien l’intérêt de santé publique derrière.

    - http://www.sciencesetavenir.fr/sante/e-sante/20151028.OBS8472/3-questions-sur-l-appel-des-120-medecins-en-faveur-de-la-cigarette-

    Pourtant les premières études sur la question, montrent que l’e-cig n’est pas une porte d’entrée vers le tabac, y compris chez les jeunes ; le pourcentage de vapoteur qui n’ont jamais fumé la cigarette avant est autour des 1%.

    http://www.huffingtonpost.fr/2015/05/28/cigarette-electronique-tabagisme-etude_n_7461284.html - (...)

    #ecig

  • "Fatima moins bien notée que Marianne", un livre choc sur les rapports islam/école | Raphaël Liogier

    http://www.huffingtonpost.fr/raphael-liogier/fatima-moins-bien-notee-que-marianne-un-livre-choc-sur-les-rapports-d

    ISLAM - Un an après Charlie Hebdo et après que l’école de la république a été mise en question dans sa fonction politique de construction du vivre-ensemble, deux mois après les attentats de novembre, l’ouvrage Fatima moins bien notée que Marianne, écrit par François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils, tous deux chercheurs au laboratoire EMA de l’université de Cergy-Pontoise, arrive à point nommé pour comprendre les relations école/islam en France.

    Les deux auteurs en appelaient déjà à la fin de l’école traditionnelle un an avant. Ils se demandent aujourd’hui si l’école française ne fait pas preuve de racisme envers les musulmans, manifestant un racisme institutionnel, qui n’est pas à repérer dans l’attitude d’individus singuliers mais dans la logique qui conduit à désavantager systématiquement certaines catégories socio-culturelles, ici les musulmans. Non, le racisme anti-musulman n’est pas une invention de sociologue mais bien une réalité empiriquement repérable.

    Une école islamophobe ?

    Les événements dramatiques de janvier 2015 ont mis en agenda l’Ecole dans sa capacité à créer du lien social. Les réactions de certains élèves lors de la minute de silence en hommage aux victimes des attentats contre Charlie Hebdo ont questionné sur le degré d’adhésion à notre République. Les attaques du 13 novembre 2015 aussi interrogent sur le ressentiment de jeunes jihadistes qui ont fait leur scolarité au sein du système éducatif français. Depuis janvier, les discours proposant des solutions à l’emporte-pièce monopolisent les médias : blouses, uniformes, drapeau, « Marseillaise », sanctions et « cours » de morale laïque.

    Cette nostalgie collective d’une société de l’Ordre moral autour d’une école qui n’a jamais existé en dit long sur le processus d’amnésie, d’oublis sélectifs et de fantasmes. Il est donc plus que temps que les débats soient nourris par les sciences sociales. L’ouvrage propose une lecture atypique. Derrière le rejet et la peur de l’islam, se cache la peur de l’autre, de l’autre qui nous ressemble, de l’autre proche mais pensé comme différent. Il y a une certaine manière de penser la République qui en fait un monolithe, où l’indivisibilité du collectif doit nécessairement passer par l’invisibilité des individus. Cette conception a été largement portée par l’Ecole de la IIIe République. Sous couvert d’universalisme et de laïcité, une logique d’assimilation met au pas les différences portées par les jeunes issus de l’immigration. C’est toujours sous l’angle d’un problème posé par l’islam en France que l’on s’interroge, et non sous l’angle d’une incapacité de la république française à penser les mutations du vivre ensemble.

    Inverser les termes de la réflexion introduirait pourtant de nouvelles solutions car « L’école française n’est pas à la hauteur » quand il s’agit de transmettre les valeurs républicaines à l’école. Ainsi s’exprimait à l’Assemblée nationale la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem elle-même le mercredi 14 janvier 2015 après les quelques 200 incidents dans les établissements scolaires faisant suite aux attentats contre « Charlie Hebdo ». Les auteurs la prennent aux mots.

    Fatima moins bien notée que Marianne pour un devoir équivalent, Issam et Kader plus punis que Mathieu pour un même comportement, des écoles publiques qui concentrent 90 % d’enfants musulmans quand d’autres n’en comptent aucun, des manuels scolaires qui réduisent l’islam à l’islamisme, une véritable éducation séparée qui s’organise malgré tous les appels à la mixité sociale et ethnique. Il ne s’agit pas là d’impressions jetées en pâture au débat polémique, mais du résultat d’enquêtes et de recherches scientifiques qu’aucun ouvrage jusque-là n’avait synthétisées. A la crise économique dans laquelle nous sommes plongés depuis le début des années 1980, s’est ajoutée au milieu des années 2000 une crise plus profonde des identités collectives. L’école en tant que système y participe plutôt que d’en déjouer les embûches.

    S’en sortir par une laïcité d’inclusion

    Quand discours et pratiques sont dissonants, comment ces jeunes, qui sont les enfants de notre république peuvent-ils s’y retrouver ? L’école créée pour fabriquer du Commun discrimine aujourd’hui par toute une série de mécanismes que décryptent les auteurs, en particulier en nourrissant l’imaginaire de la menace identitaire. La crise de Suez marque la fin, en 1956, de la toute puissance européenne qui a abouti à ce que je nomme le « complexe de Suez » : sentiment de déclin, délire de l’encerclement qui découle de cette perte de puissance. Au cœur de ce sentiment de déclin, l’islam est devenu la menace identitaire par excellence, la preuve qu’il y aurait une « guerre des civilisations » en cours. Sentiment de guerre alimenté par des discours politiques qui présentent cette religion comme une force antisociale. Alors que l’on s’attendrait à ce qu’ils soient déconstruits, François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils montrent que de tels discours de « guerres de civilisations » sont au contraire reproduits par notre école.

    Mais les deux auteurs n’en sont pas restés au simple constat. Ils proposent une « laïcité d’inclusion » capable de faire de l’école une arme puissante d’intégration, meilleur rempart contre les haines. Les appels à la morale laïque ne peuvent pas être de simples incantations ou le support d’une politique répressive qui scellerait l’échec de notre vocation à éduquer. Se dirige-t-on vers une laïcité policière, avec la possibilité d’inscrire sur un fichier les adolescents à surveiller ? Les auteurs en appellent à des solutions autres pour bâtir une laïcité bienveillante qui exigera de l’école de faire progresser tous les élèves, de n’en laisser aucun sur le bord du chemin ! Car, disent-ils, ce qu’il faut penser, ce n’est pas une école « avec » des cours de laïcité, mais bien une école « de » la laïcité.

  • Comment 97% des députés ont fait capoter la loi pour lutter contre l’évasion fiscale | Denis Dupré
    http://www.huffingtonpost.fr/denis-dupre/comment-97-des-deputes-ont-fait-capoter-la-loi-pour-lutter-contre-lev

    Nous, citoyens, sommes responsables de notre démocratie et nous devons nous poser des questions.
    531 députés étaient absents au moment du vote. Notre représentation nationale est-elle fatiguée ? L’organisation des débats et des votes parlementaires correspond-elle toujours aux principes de notre constitution ?

    Nous pouvons demander les raisons de leur comportement à certains de ceux qui étaient présents au parlement cette nuit-là.

    Christian Eckert, le ministre du budget, a fait voter l’amendement à 1h du matin. Suite au résultat favorable à la transparence, il a demandé une suspension de séance puis après 40 minutes, il a décidé un second vote. Pourquoi ?

    Marc Laffineur, un des auteurs du rapport parlementaire sur l’évasion fiscale... n’a pas voté. Pourquoi ?
    Valerie Rabaud qui a déposé l’amendement 340... a voté contre. Pourquoi ?
    Sebastien Denaja, député socialiste, a voté pour l’amendement au premier vote puis...contre au second vote. Pourquoi ?
    Jean-Louis Dumont, député socialiste, est arrivé après la suspension de séance pour voter... contre l’amendement. Pourquoi ?
    [...]
    C’est aux citoyens qu’il revient de rappeler aux députés de remplir leur devoir d’élu.
    N’hésitez pas à féliciter les élus courageux et interpeller les autres en obtenant leurs mails sur le site de l’assemblée nationale.
    Il y a 2500 ans, Périclès avait prévenu les athéniens du risque d’effondrement de la cité et de la démocratie et leur avait dit : « Il faut choisir : se reposer ou être libre ».

    #fiscalite #paradisfiscaux #anticor

  • Pour sauver les abeilles, Oslo crée la première « autoroute » pour les butineuses
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/06/25/sauver-abeilles-oslo-premiere-autoroute-butineuses_n_7660136.html

    ABEILLES - Un cimetière fleuri par-ci, quelques pots sur un balcon par-là : Oslo se mobilise pour créer la première « autoroute à abeilles » au monde en vue de protéger ces butineurs indispensables à l’Homme mais menacés. « Nous remodelons constamment notre environnement en fonction de nos besoins en oubliant que c’est aussi l’environnement d’autres espèces », note Agnes Lyche Melvaer, responsable de l’organisation Bybi (abeilles urbaines) et coordinatrice du projet.

  • Pourquoi les cheveux de la candidate martiniquaise, Morgane Edvige, seront au centre de l’attention lors de Miss France 2016
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/19/miss-france-2016-cheveux-martinique-morgane-edvige_n_8818042.html

    Qui dit décembre, dit Noël, Téléthon et l’immanquable élection de Miss France sur TF1. Samedi 19 décembre, les Français devront choisir parmi 31 candidates celle qui succédera à Camille Cerf. Et comme chaque année, certaines reines de beauté se distinguent déjà comme Morgane Edvige, Miss Martinique.

    A 19 ans, cette ancienne athlète et étudiante en deuxième année de BTS Tourisme s’est rapidement fait une place dans le cœur des internautes mais aussi des médias. Ses points forts ? Son sourire, sa détermination… et sa coupe afro.

    #beauté #cheveux #racisme

  • Coup de force du gouvernement à l’Assemblée pour tuer une mesure historique de #transparence fiscale
    http://multinationales.org/Coup-de-force-du-gouvernement-a-l-Assemblee-pour-tuer-une-mesure-hi

    Vendredi 4 décembre, l’Assemblée nationale avait adopté, contre l’avis du gouvernement français, le principe d’un « #reporting pays par pays » public pour toutes les grandes entreprises françaises, quel que soit leur secteur d’activité. Rejetée par le Sénat, la mesure est revenue devant l’Assemblée dans la nuit du 15 au 16 décembre. Le premier vote a été favorable, mais le gouvernement a manoeuvré pour forcer un second vote et convaincre les députés de rejeter finalement la mesure, qui représentait une avancée (...)

    Actualités

    / #France, #Paradis_fiscaux, fiscalité, #évasion_fiscale, transparence, reporting, normes et (...)

    #fiscalité #normes_et_régulations
    « http://www.stopparadisfiscaux.fr/que-font-les-etats/la-france/article/lutte-contre-l-evasion-fiscale-l »
    « http://piketty.blog.lemonde.fr/2015/12/03/pourquoi-le-gouvernement-protege-t-il-les-multinationales »
    « http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/021533983106-optimisation-fiscale-lassemblee-vote-la-publication-du-reporti »

  • PHOTOS. À Calais, Banksy rappelle que Steve Jobs est le fils d’un migrant syrien
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/11/calais-banksy-photos-oeuvres-steve-jobs-pochoir-jungle-refugies-migra

    Banksy continue son œuvre en soutien aux migrants de Calais. Après avoir utilisé les matériaux de son parc Dismaland pour construire des abris pour les populations de la « Jungle », l’artiste britannique a réalisé quatre pochoirs dans la ville, notamment un autour de Steve Jobs.

    Au milieu des tentes de réfugiés, Banksy a signé un pochoir représentant Steve Jobs, un Mac à la main, un baluchon sur l’épaule. Une façon de rappeler que Steve Jobs est né d’un père d’origine syrienne avant d’être adopté.

  • Ce que l’on fait toutes et que les hommes ne font pas
    http://www.huffingtonpost.fr/gretchen-kelly/ce-que-lon-fait-toutes-et-que-les-hommes-ne-font-pas_b_8645540.html

    « On a toutes appris, d’instinct ou d’expérience, à désamorcer une situation qui nous mettait mal à l’aise en la minimisant. A éviter d’énerver un homme, de nous mettre en danger. A ignorer les commentaires blessants. On s’est toutes forcées à rire d’une tentative de drague trop poussée. On a toutes ravalé notre colère quand on nous traitait de manière méprisante ou condescendante.

    Ça n’a rien d’agréable. C’est même une sensation avilissante. Mais on le fait tout de même, parce que s’entêter nous mettrait en danger, parce qu’on pourrait perdre notre boulot, être étiquetée "emmerdeuse". Alors, en général, on choisit de limiter la casse.

    On n’en parle pas souvent. Quand ça nous arrive, on ne le raconte pas à notre copain, notre mari, nos amis. Parce que c’est tellement fréquent que ça fait partie de (...)

    #feminisme

  • Lettre ouverte du père d’une des victimes du Bataclan :

    http://www.huffingtonpost.fr/eric-ouzounian/moi-pere-dune-victime-je-nirai-pas-aux-invalides_b_8653672.html

    Ma fille est morte au Bataclan le 13 Novembre, elle avait 17 ans.

    Je n’irai pas à l’hommage qui sera rendu aux victimes à 10h30 aux Invalides parce que je considère que l’État et ses derniers dirigeants en date portent une lourde responsabilité dans ce qui s’est passé.
    (...)
    Cette ingérence de la France dans les affaires intérieures de pays souverains a été menée avec l’argument selon lequel les dirigeants syriens et libyens massacraient leur peuple. Certes. Comme Saddam Hussein et Muammar Khadafi, Bachar el Assad est un dictateur sinistre de la pire espèce. Mais il n’est pas plus exécrable que ceux actuellement au pouvoir au Qatar et en Arabie Saoudite, avec lesquels la France entretient d’excellentes relations diplomatiques et commerciales, et qui ont financé Daesh.

  • Des écologistes visés par l’état d’urgence: EELV s’indigne
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/27/mesures-etat-durgence-militants-ecologistes_n_8662682.html?ncid=tweet

    « Vendredi, Emmanuelle Cosse a jugé vendredi qu’il n’était "pas acceptable que des militants de l’écologie soient pris pour cible", au cours d’un "café politique" dans le XXe arrondissement de Paris. »

    Traduction : Alors heu on veut bien de la surveillance, l’état policier et tout mais pas pour les militants écologistes quand même !

    Ils ont cru quoi ? Qu’ils auraient un passe droit ?(Permalink)

    #terrorisme

  • Meufs : En France, une femme sur dix déclare avoir subi des violences conjugales.
    http://m-e-u-f-s.tumblr.com/post/133987477047/en-france-une-femme-sur-dix-d%C3%A9clare-avoir-subi

    En France, une femme sur dix déclare avoir subi des violences conjugales. Et en 2015, une femme sur cinq est victime de violences physiques en Europe.
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/en-2015-une-femme-sur-cinq-victime-de-violences-physiques-en-europe_14158

    Mercredi 25 novembre, c’était la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez appeler le 3919, c’est anonyme et gratuit, ou vous rendre sur le site mis en place par le ministère des Droits de femmes : http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr

    Le Collectif féministe contre le viol gère aussi un numéro d’appel, le 0800 05 95 95. “Au cours de sa vie, une femme sur cinq rapporte avoir été victime de viol ou tentative de viol”, rappelle Marine Le Breton dans un article sur le “mythe du ‘vrai viol’”.
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/25/mythes-violences-femmes-journee-internationale_n_8629446.html

    Si vous avez quelques euros, vous pouvez soutenir L’Echappée, “l’une des deux seules associations en France à proposer un accompagnement spécifique aux victimes” de viol, à Lille. Comme la structure est aujourd’hui menacée, une collecte a été lancée sur Ulule. Elle se termine dans 4 jours et il manque environ 700 euros pour atteindre l’objectif fixé à 13 000.
    http://fr.ulule.com/l-echappee

    Il y a aussi ces deux articles de Mona Chollet publiés dans Le Monde diplomatique il y a dix ans, et malheureusement toujours d’actualité : “La violence masculine, une ‘maladie sociale’“ et “Machisme sans frontière (de classes)”.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CHOLLET/12173
    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CHOLLET/12172

    #violence #domination #sexisme #misogynie #féminisme #genre #féminicide #gynocide

  • Moi, père d’une victime, je n’irai pas aux Invalides - Eric Ouzounian.

    Ma fille est morte au Bataclan le 13 Novembre, elle avait 17 ans.

    Je n’irai pas à l’hommage qui sera rendu aux victimes à 10h30 aux Invalides parce que je considère que l’État et ses derniers dirigeants en date portent une lourde responsabilité dans ce qui s’est passé.

    La France est incapable de proposer un avenir à sa jeunesse, l’Europe est incapable de dépasser son actuel enlisement dans le libéralisme. Nos élus sont incapables de proposer une vision politique. Nos intellectuels, à de rares exceptions près, sont incapables de sortir de leur lucratif état d’histrions médiatiques. Je suis atterré par mon pays dévasté et je suis dévasté par la mort de ma fille.

    http://www.huffingtonpost.fr/eric-ouzounian/moi-pere-dune-victime-je-nirai-pas-aux-invalides_b_8653672.html
    #attentats #paris

    • « ’La Marseillaise’ à toutes les sauces, je n’en peux plus », résume un rescapé du Bataclan
      http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/la-marseillaise-a-toutes-les-sauces-je-n-en-peux-plus-resume-un-rescape

      Les autorités encouragent également les Français à afficher un drapeau...

      Oh, là, non, très peu pour moi. Même chose avec l’hymne. Je n’en peux plus de La Marseillaise, à force de l’entendre partout et à toutes les sauces. C’est peut-être générationnel – et d’ailleurs, je n’ai rien contre –, mais ce n’est pas mon truc. Par contre, je suis repassé par hasard devant le Bataclan, j’ai vu les trottoirs remplis de mots, de fleurs et de bougies... Cela m’a bouleversé.

      Vous êtes « en terrasse », pour reprendre ce slogan populaire sur les réseaux sociaux ?

      Non. Je ne partage pas ces slogans : « Je suis en terrasse » ou « Paris est une fête ». Personnellement, je ne suis pas près de mettre les pieds dans une salle de concert ou sur une terrasse. Je travaille dans une agence où on s’occupe des réseaux sociaux, donc j’ai un peu de recul là-dessus. Après, je comprends que les gens l’utilisent.

    • Satisfaite ?
      https://choddar.wordpress.com/2015/11/27/1626

      Alors j’ai intéressé les journaleux quand je suis sortie vivante du bataclan, mais comme j’avais rien de très croustillant (ni sang ni tripes) à partager, je ne les intéresse complètement plus. Je reprends à la fin de mon passage éclair à BFM et je vais donc m’auto interviewer comme ça au moins j’aurais dit ce que j’ai sur le cœur.
      La journaliste m’a dit « Êtes-vous satisfaite des réactions politiques ? »
      Pas vraiment ; je ne vois pas en quoi faire des annonces comme « c’est la guerre » ressortir des drapeaux, chanter la marseillaise et pilonner Raqqah va avoir un impact positif. Ce ne sont que des symboles, du bla-bla, de la politique de cour d’école, tu m’as tapé alors je te tape aussi. Tout cet argent investi dans la guerre (d’ailleurs finalement de l’argent il y’en a ?) pourrait être bien mieux dépensé. (Bush a fait sa guerre de représailles en 2001 -en se plantant de pays en plus- et ça n’a pas empêché les attentats de Boston).

      D’abord, les terroristes sont ici, en Europe, (pas en Syrie) on sait à peu près qui ils sont en tous cas les gourous qui forment les paumés au djihad. Puisque ceux-ci sont fichés S suivons les partout. Remettons du personnel (que sarko a viré quand il était au ministère de l’intérieur) derrière ces gens nuit et jour, au moins 4 policiers et un juge pour chaque prédicateur auto-proclamé imam avec l’impossibilité pour eux de faire du prosélytisme. Le crétin de Brest, (qui a bien fait marrer tout le monde sur you tube) combien de gamins il a eu le temps d’abétifier en leur racontant que la musique transforme en singe ou en porc ?
      TRAQUONS ces fous, au lieu de rentrer dans l’état d’urgence, de faire des perquisitions musclées n’importe-où, de renforcer l’état sécuritaire en fouillant et en surveillant tous les gens normaux qui n’ont rien demandé… on est censé être en vigipirate depuis 95, ça n’a pas empêché Charlie, ni le 13 novembre. Donc c’est que ça ne marche pas terrible.

    • En janvier, il aurait fallu défiler avec Netanyahou, mais Marine Le Pen n’était pas la bienvenue dans le cortège.

      En novembre, il faudrait pleurer et pavoiser avec Marine Le Pen, Nicolas Bay et Florian Philippot du FN (sur la photo on reconnait aussi François Bayrou, Esther Benbassa, Jean-Luc Mélanchon...) :

      Je comprends qu’on évite...

    • Éric Ouzounian

      Depuis plusieurs décennies, la République a laissé se développer des zones de #désespoir, que le philosophe Jean-Paul Dollé nommait avec la justesse qui le caractérisait : « Le #territoire_du_rien ». Un urbanisme inhumain, sans lieux de loisirs, de culture, sans écoles dotées de moyens à la hauteur de l’enjeu, au sein duquel aucun sentiment humaniste et citoyen ne peut éclore. « Cités Dortoirs », « Quartiers sensibles », les termes ont évolué mais le problème demeure et le personnel politique l’a toujours traité avec indifférence. Raymond Barre promit « d’enrayer la dégradation physique et sociale des grands ensembles ». Bernard Tapie fut ministre de la ville, Nicolas Sarkozy annonça un plan Marshall des #banlieues et nomma Fadela Amara Secrétaire d’État chargée de la politique de la #ville. Patrick Kanner l’est aujourd’hui et perpétue quarante ans d’échec.

      Le divorce entre les français et leurs dirigeants est accompli, le contrat social est rompu, le gouffre entre le peuple et les élites est béant. Les atteintes importantes aux #libertés_publiques, votées avec empressement par l’Assemblée Nationale, ne régleront rien. L’extrême droite pourra toujours surenchérir et les assassins franchir les frontières.

      #état_d'urgence

    • Ceux-là même qui ont plongé toute une société dans le chaos et le désespoir nous enjoignent de faire bloc derrière un drapeau et un hymne national qui ne représentent plus rien sauf eux-mêmes, des oligarques bourgeois, bien pensants, corrompus et égoïstes. Qu’ils aillent se faire foutre !

  • Cartographier la radicalisation islamiste | Romain j. Garcier
    http://www.garcier.net/?p=602

    Alors entendons-nous bien. Je ne suis pas là pour donner des leçons aux gens qui ont fait ces cartes. Mais elles me posent problème parce qu’elles ne me permettent pas de comprendre ce qui se passe. Si on fait une carte, c’est pour localiser un phénomène mais aussi pour comprendre ses conditions d’émergence. Qu’est-ce que me disent ces cartes ? Qu’il faut avoir peur du noir ? Que le rose c’est mieux ? Que les jihadistes sont partout ? Je ne sais pas. Et là, tout de suite, j’ai besoin de comprendre.


    #cartographie #islamisme

    • Merci @rumor d’avoir signalé ce billet. J’ai vu cette carte il y a quelques jours et je n’ai pas vraiment osé la signaler, mais je profite de ton post pour dire quand même que j’ai été très choqué autant par l’approche graphique complètement ratée que par le thème/contenu qui n’apporte rien, qui n’explique rien, qui n’a aucun sens présenté de cette manière, sans références, sans explication, sans recherches de critères complémentaire qui pourrait - peut-être - expliquer cette répartition géographique. C’est le stéréotype même de la #carte_inutile voire même #dangereuse. J’irai même jusqu’à dire que dans le contexte de la presse qui (re)publie ce doc, c’est assez putassier.

    • Ce qui est caractéristique c’est le choix des couleurs.
      Un dégradé de couleur non signifiante jusqu’à 49, et à partir de 50 noir, très noir.
      Outre la mauvaise foi évidente, il y a l’effet de seuil, redoutable.
      Sinon, moi, la plupart du temps, je n’ai aucune information sur la signification d’une cartographie. C’est un peu comme une photo, sans contexte ni détails donnés par ailleurs, je ne peux que la trouver jolie ou moche, mais en aucun cas comprendre, quel que soit le sujet !

    • Donc il s’agit des #signalements comptabilisés par le CNAPR (Centre national d’assistance et de prévention contre la radicalisation). J’imagine qu’il s’agit pour l’essentiel des éléments portés à la connaissance du CNAPR soit par le numéro vert 0800, soit par le site stop-djihadisme.gouv.fr et éventuellement d’autres sources.

      Qu’en est-il de la réalité de la « dénonciation » ainsi effectuée ?

      D’autre part le rapport parlementaire de P. Mennucci d’où proviennent ces données (puisqu’apparemment, il n’existe pas - ou, je n’ai pas trouvé - de rapport public de l’UCLAT, mentionné comme source) est très prudent (c’est suffisamment rare pour le souligner).

      Il convient cependant d’interpréter ces chiffres avec prudence, dans la mesure où ils ne concernent que les cas de radicalisation ayant fait l’objet d’un signalement, émanant en règle générale de la famille, et comportent donc différents biais. Ainsi, la part des convertis s’y trouve surreprésentée car les familles de culture arabo-musulmane utilisent moins le dispositif de signalement, ce qui peut être lié à des différences de perception sociale de la radicalisation. La proportion importante de signalements concernant des femmes peut, quant à elle, s’expliquer par une attention plus importante des familles à leur égard.

      http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r2828.asp

      Comme l’indique R. Garcier dans son billet la carte originale du rapport (qu’il reproduit) a des choix de couleurs désastreux… mais celle de VisActu n’est pas beaucoup mieux.

      Pour être complet, on en trouve également une version réalisée par Idé Infographie pour le Figaro en juin.

    • Merci à Simplissimus de ces précisions. Effectivement, il serait intéressant d’avoir un accès à ces données brutes - pour refaire la carte, mais aussi, pour avoir une idée des « métadonnées ». Même la carte, marginalement meilleure, du Figaro pose de gros problèmes de sémiologie. Bien cordialement à toutes et à tous

  • Argent de l’État islamique : Comment Daech empoche 3 millions de dollars par jour
    http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/25/etat-islamique-argent-financement-dollars-daech_n_5869012.html


    Ce ne sont pas des bombes et des trouffions qui auront la peau du terrorisme mais plus probablement une bande de comptables et d’avocats fiscalistes et financiers…

    Selon les estimations des services de renseignement américains, rendues publiques la semaine dernière, l’Etat islamique (ou Daech) engrangerait jusqu’à trois millions de dollars quotidiennement, ce qui en fait l’une des organisations terroristes les plus riches de l’Histoire.

    Le groupe a désespérément besoin de cet argent, étant donné que « la gestion d’un califat n’est pas donnée », selon les termes d’un fonctionnaire américain à la chaîne NBC. L’EI doit armer et nourrir ses brigades, et leur verser une solde. Il verse également une pension aux familles des militants tués, et doit trouver les moyens d’administrer le territoire qu’il a capturé.

    #terrorisme #follow_the_money

  • Les citoyens doivent être le cœur de la future Europe
    http://www.uef.fr/les-citoyens-doivent-etre-le-coeur-de-la-future-europe

    L’Europe s’est construite pas à pas. Souvent parce qu’on avait trop peur de réveiller les identités belliqueuses. Souvent aussi parce que nos dirigeants ont eu peur « d’aller trop vite » pour les citoyens. Or ceux-ci ont souvent l’impression d’être éloignés des décisions. C’est pourquoi il faut penser le futur de l’Europe avec eux. Tribune de Florent Banfi, président de l’UEF-France et Jean-Marie Cavada, député européen, président du Mouvement Européen-France. Lire la tribune sur le Huffington (...)

    #Tribunes

    « http://www.huffingtonpost.fr/jean-marie-cavada/les-citoyens-doivent-etre-le-cur-de-la-future-europe_b_8503990.html »

  • Bravitude : Le gouvernement contre les APL sous condition de ressources - Ration (de confusion et d’escamotage, de fabrication étatico-médiatique de la #xénophobie)
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/03/le-gouvernement-contre-les-apl-sous-condition-de-ressources_1410954

    Dans l’hémicycle mercredi, l’exécutif s’opposera aux amendements pourtant votés par sa majorité en commission .

    Le gouvernement démine à tour de bras. S’étant déjà mis à dos une partie des retraités modestes avec un bug fiscal et les élus locaux sur la dotation globale de fonctionnement, l’exécutif désamorce un dossier potentiellement explosif : celui des #aides_personnalisés_au_logement que sa majorité voulait conditionner aux ressources des familles.

    Soucieux d’éviter de voir les étudiants former des cortèges en pleine période électorale, Matignon a ainsi choisi de ne prendre aucun risque et annonce à Libération vouloir s’opposer ce mercredi à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi de finances, à deux amendements pourtant adoptés par sa majorité, jeudi dernier, en commission. Pour récupérer plusieurs centaines de millions d’euros - et financer de nouvelles aides à la pierre et les mesures d’accueil pour les #réfugiés le gouvernement propose ainsi plusieurs mesures de réformes des APL. Parmi elles, les députés PS avaient eux choisi de modifier « le mode de #calcul » pour les étudiants « âgés de moins de 28 ans [...] et qui ne sont pas en situation de rupture familiale ».

    Ce changement devait tenir compte des « ressources des parents et de l’éloignement géographique entre le lieu d’études et le domicile des parents ». « Cet amendement vise à mieux #cibler les aides vers les étudiants qui en ont le plus besoin », avait justifié le député PS du Val d’Oise, #François_Pupponi dans l’exposé de cet amendement [des élus PS veulent apparaître en défense de leurs mandants putatifs en proposant de réserver des allocs aux vrais pauvres, ndc] . Beaucoup de députés y voient pourtant une mesure de « #justice_sociale » mais savent que toucher aux APL est explosif. « Ça peut prendre des proportions épouvantables, met en garde une députée, pourtant favorable à la mesure. Si ça part dans le mauvais sens, on peut être très mal. » Principal syndicat étudiant, l’Unef estime que cela revient à « priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide », qui contraindrait une partie d’entre eux à « retourner vivre chez leurs parents » . La Fage dénonce, elle, une attaque contre les « classes moyennes ».

    Mercredi cet amendement sera tout de même « présenté » en séance, confirme le rapporteur de la mission Logement, le député PS Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), mais « retiré avant le vote » [avec de telles palinodies parlementaires, il ne reste plus qu’à lancer de nouveaux sondages pour monter qu’un exécutif d’experts non élus aurait les faveurs des électeurs, tant qu’à répondre dans les cases proposées, cela signifie aussi : notre vote n’a pas de conséquences, démerdez vous entre dominants, ndc] . En revanche, les députés socialistes veulent voir pousser [sic] l’exécutif à être plus souple [sic] sur les nouveaux critères censés encadrer à l’avenir les APL pour récupérer 225 millions d’euros en 2016 .

    Avec ces derniers mots, la bouillie journalistique n’occulte finalement plus tout à fait la vigueur du coup de couteau. Ce dernier a été rendu incompréhensible, qui est visé ? comment ? rien n’en a été dit, rien n’en sera dit.
    Avec le titre de l’article, tout avait mal commencé puisque, comme chacun sait (sauf Ration ?), le droit à allocation logement et son montant est par construction tributaires des conditions de #ressources. Lesquelles ? comment ? ces questions n’ont pas lieu d’être dans le débat et l’espace public.

    On a vu l’Unef jouer une crédibilité ruinée parmi les étudiants en faisant mine d’ignorer que la réforme va prendre en compte des #loyer_plafond pour rendre dégressifs les montants versés, ce qui attaquera un grand nombre d’étudiants qui paient les petites surfaces les plus chères au m2. Cet escamotage est, sans surprise de la part de ce syndicat jaune, un soutien tacite au programme néolibéral du PS.

    Voilà, le projet de réforme prévoie d’instaurer une #dégressivité des allocs logement en fonction de l’épargne, du patrimoine et de l’ampleur des dépassements de loyers plafonds tout à fait « théoriques ». On en dira rien mais c’est la faute aux #migrants.

    • Réforme des aides au logement : les députés amendent la proposition du Gouvernement, ou quand les comptable commencent à mesurer les effets sociaux et les risques politiques...
      http://tempsreel.nouvelobs.com/immobilier/logement/20151102.OBS8677/reforme-des-aides-au-logement-les-deputes-amendent-la-propositi

      Les députés ont relevé le loyer à partir duquel l’APL serait dégressive : au lieu de correspondre à 200 % du montant du loyer plafond actuel comme le voudrait le gouvernement, il serait de 280 %.

      A Paris et sa petite couronne, des loyers représentant deux fois le loyer-plafond applicable à cette zone sont malheureusement plus la norme que l’exception et les locataires n’ont pas nécessairement le choix face à une offre limitée", justifie Christophe Caresche [un des multiples ministres de l’intérieur potentiel du PS, ndc].

      Donc, on ne réduira pas les loyers (le soit disant encadrement des loyers permet, dans les quartiers les moins chers de Paris, un loyer légal hors charges de 500€ pour 20m2, de 750€ pour 30m2) et il sera possible à Paris et en petite couronne de toucher une APL non réduite avec 840 euros de loyer hors charges pour une personne seule. Et bien sûr on continuera à devoir exciper d’un revenu 3 fois supérieur au loyer hors charges pour entrer dans un logement.

      #rente_foncière

    • Ben oui @rastapopoulos, mais non. Là je crois qu’on passe à un niveau inédit, assez différent quant à la manière de fabriquer la guerre de tous contre tous, de chacun contre tous les autres, pendant que prospère actuellement le seul collectivisme réellement existant, celui des capitalistes, de la bourgeoisie.

      Ce que dit cette communication (guerre à l’entendement) c’est « si vous êtes pauvres, si vous vous appauvrissez, si on vous rabote l’APL, si l’huissier arrive, si vous risquez l’expulsion, c’est à cause des migrants ». Il y’a là quelque chose de spécifique et aussi d’étrange, s’agissant d’une mesure d’état qui pouvait être revendiquée au nom de la gestion, de l’équité (tous baratins qui sont aussi présents mais de manière peu insistante, trop rebattus sans doute, la com est aussi guerre de mouvement...) puisque dire « c’est la faute aux migrants » c’est dire aussi « nous sommes raisonnables (on expulse, on flique) et humains (on accueille, un peu) mais nous avons pris la décision de payer pour eux avec vos allocs », c’est à la fois s’éxonérer de la responsabilité de la réforme, et la revendiquer.

      Je vois venir d’ici le qualificatif « schizophrénie », mais alors au lieu d’en rester à l’usage du terme comme insulte, elle créerait quoi cette schizophrénie là ?

      Ce qui migre, ce qui est déplacé avec ces propos c’est le discours délétère sur l’armée industrielle de réserve (c’est les migrants et les chômeurs qui sont responsables du blocage ou de la baisse du salaire), c’est le discours nationaliste sur la division internationale du travail (pardon, mais il n’y a plus d’emploi pour vous car les Chinois le font pour moins cher), ils migre de la sphère emploi/salaire direct vers celle de besoins fondamentaux (et pas de l’emploi...) dont la prise en charge partielle avait été socialisée, et dont la socialisation (toujours plus partielle) est désormais utilisée non pas simplement pour mener la guerre aux pauvres mais pour créer la #guerre_entre_pauvres. On pourra y voir une manière de revitaliser la foi dans l’emploi, qui si on en use correctement à titre individuel devrait être suffisant pour ne pas dépendre de l’APL. Mais ce qui est plus spécifique ici est que l’état xénophobe sous traite aux précaires la gestion de la guerre aux pauvres, l’idéologie idoine était là, il s’agit de mieux en faire usage, de désolidariser encore et encore.

      Quant en janvier 1998, Jospin a déclaré, en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires, « je préfère une société de travail à l’assistance » sa dénonciation de l’assistance assumait pour le compte du PS tout entier un retournement complet par rapport aux traditions de solidarité de la Révolution française et des autres moments émancipateurs que l’histoire a connu. Et, plus que le passé lointain, ce qui était à l’oeuvre c’était l’explicitation d’une position contre révolutionnaire, au présent. Avec ces assonances au « le travail c’est la liberté » dont Sarkozy usera en 2007 pour sa campagne, ce sont des remugles du nazisme qui servent de toile de fond à la parole et à l’action publique. Tout comme avec cette dose de « social » où est mise en scène la dignité du travailleur national, et dans ce cas celle du travailleur pauvre, ce français de la diversité qui sait sacrifier son égoïsme aux nécessités de l’économie, démuni mais digne, un travailleur pauvre dont la dignité est el modèle dont fainéants et parasites de l’état social ont à prendre exemple (vers le plein emploi précaire), sous peine de déchéance matérielle et morale.

      Quand Valls déclare en septembre 2013 « Les Rroms ont vocation à rentrer en Roumanie », c’est une réplique tardive, affaiblie mais néanmoins terrible, du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui nous est vomie en pleine face. La Nation est généreuse, la République est intégratrice, mais ne soyons pas naïfs, leur identité les en sépare, c’est par leurs meneurs que - comme disaient les P"C" staliniens - ils s’en excluent d’eux mêmesL Le débat sur l’identité nationale proposée par Sarkozy a donc été tranché parmi ses collègues. Depuis des similis pogroms (qui n’en étaient heureusement pas car il n’y eu pas de morts) ont eu lieu, des voisins se chargeant d’ajouter une expulsion de bidonville autogérée à toutes celle répétitivement réalisées par les préfectures.

      Quand aujourd’hui une obscure ministre du logement fait sa com’ en attribuant aux migrants l’appauvrissement et la précarisation que leur réforme de l’APL est en train de programmer, à quoi a-t-on affaire ? Personne ne fait attention, non seulement à la brutalité de la mesure qui s’annonce mais à ce qui est supposée la justifier. Qu’est ce que ça signifie ? Ça semble fou.
      Je ne suis pas surpris, personne ici ne l’est j’imagine, que le gouvernement vise à faire des économies aux détriment des prolos et autres précaires. Mais lorsqu’on nous dit, « nous sommes généreux avec les migrants, un état bienveillant, et cela va vous coûter à vous, les démunis », je suis étonné. La manœuvre est ignoble, abjecte, haïssable. Mais je ne la comprends toujours pas. Je me demande ce qui peut bien être visé par cette manipulation perverse : faire grimper un FN tout juste en train de penser à s’implanter dans les quartiers et banlieues pour jouer de l’urgence à sauver la démocratie à la prochaine votation ? Attribuer aux pauvres la montée d’un FN (comme elle fut attribuée aux ouvriers, quitte à gommer la prépondérance de l’abstention parmi eux) qui deviendrait (avec, au premier chef, le millénarisme musulman le plus mortifère comme ennemi utile et quelques micro refuges idéologiques ou contre culturels rescapés des mouvements extraparlementaires du XXème siècle) l’un des seuls recours disponible pour qui refuse que l’économie, la politique du capital, règne en maître sans qu’aucune invention politique n’intervienne ?
      Avec quelle digues sont ils en train de chercher à canaliser la violence, le refus ? Et à quel prix ?

      Faute de comprendre, car après tout, ce qui précède est déjà inscrit dans la situation, une touche personnelle est peut-être à prendre en compte. Depuis son appartenance à une deuxième génération d’immigrés (faussement présentée comme antifranquiste), Valls est l’exemple et le défenseur farouche d’une intégration profondément normalisatrice. Devenir français c’est devenir un dominant, ou au moins vouloir l’être. On peut et doit traiter le dernier venu moins bien qu’un chien, et si on est au bon endroit pour participer aux grosses subtilités actuelles, prétendre avoir inventée une SPA renouvelée pour quelques abandonnés. (love love love disait une chanson, Valls obéissant à ses conseillers a essayé de jouer cette carte en déclarant son « amour »... aux agriculteurs de la FNSEA, leur solidarité est réelle mais on peut parier quelle repose sur de tout autre sentiment, l’admiration pour les milliardaires de Macron parait plus sincère).

      On ne peut accueillir toute la misère du monde (et on sait qu’ils sont en train d’essayer d’organiser un tri drastique) doit devenir une évidence sensible, partagée. On en prend notre part, eh bien cela suppose des sacrifices.

      Pour faire accepter ce discours, il faut mettre de côté toutes les observations qui montrent et prouvent l’apport économique des migrations, s’aligner sur ce qui peut être ressenti par exemple dans les queues devant les CAF : il y a trop d’étrangers (y compris le cas échéant lorsque j’en suis un moi même) pour que ma part de gâteau ou mes miettes ne s’en trouve pas réduite et menacée.
      Comme Ménard avec les cordes à linges.

      Peur, misère matérielle et morale, le paysage devient terrifiant.

      #socialistes_ni_oubli_ni_pardon

    • “Baisse des APL : le Front national surfe sur l’erreur de communication [?] du gouvernement", et bien d’autres sur des post presse, sur twitter attribuent le rabotage au coût de l’accueil des migrants
      http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/30/baisse-apl-front-national-budget_n_8220106.html

      Le gouvernement annonce une économie de 225 millions d’euros sur les APL dont 120 millions seront consacrés à l’accueil des réfugiés ? Il n’en fallait pas moins pour que le Front national s’engouffre dans la brèche et instruise un procès en « préférence étrangère » à l’encontre du gouvernement.

      Car oui, en annonçant un coup de rabot sur des prestations sociales justifié en partie par l’aide aux migrants, le gouvernement a offert un boulevard au parti de Marine Le Pen. « Le summum du révoltant ! », a par exemple tweeté le numéro 2 du parti, Florian Philippot. « Les Français les plus modestes sacrifiés pour l’accueil des clandestins », a surenchéri Nicolas Bay, secrétaire général du FN.

      Il faut dire que l’occasion est trop belle pour le Front national dans la mesure où 500.000 bénéficiaires devraient voir leur allocation baisser selon les estimations faites dès l’annonce de cette mesure. Pourtant, le gouvernement avait pris soin ces dernières semaines de contrecarrer la communication du Front national en expliquant que l’accueil des migrants ne se faisait pas au détriment des Français.

      Mais en donnant l’impression de déshabiller Paul pour habiller Jacques, le gouvernement contredit donc la ligne qu’il s’était fixé... Pour le plus grand bonheur du Front national.

      « On ne prend pas aux Français »

      Sur le plateau de « Des Paroles et des Actes » le 24 septembre, Manuel Valls avait pourtant balayé cet argument. « On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n’oppose pas. Il n’y a pas cette concurrence des pauvretés », avait indiqué le premier ministre.

      « Il y a une tradition d’accueil, il faut pleinement la respecter », avait-il ajouté. « C’est ce que nous faisons avec les communes, avec l’Etat, l’hébergement d’urgence, qu’il ne faut pas confondre avec l’habitat social (...) Il y a des solutions, et en Île-de-France, ce sont des bâtiments qui, pour la plupart, étaient désaffectés » qui accueillent les réfugiés, a-t-il affirmé. « C’est ça qui est insupportable dans notre pays parfois, l’opposition entre les publics », avait déploré l’ancien ministre de l’Intérieur, répondant indirectement à l’extrême droite qui accusait déjà le gouvernement de pratiquer la « préférence étrangère ».

      Sauf que, en expliquant qu’on piochait dans des prestations sociales pour financer l’accueil des réfugiés, le gouvernement a lui même versé dans la confusion entre hébergement d’urgence et logement. Croyant bien faire en annonçant un geste envers les réfugiés censé amoindrir le coût social d’une annonce anxiogène (la baisse des APL) [le « croyant bien faire » m’échappe, bien faire quoi ? ndc] , le gouvernement a donc involontairement _ [?!?] _ donné du grain à moudre au Front national. Autrement dit, c’est ce qui s’appelle « tendre le bâton pour se faire battre ».

      Le PS nous dit "le grand remplacement, il commence chez toi, qui ne pourra plus raquer ton probloc".