• L’histoire du fémur de #Toumaï | Dans les pas des archéologues
    http://archeo.blog.lemonde.fr/2018/01/23/lhistoire-du-femur-de-toumai

    Seize ans après la découverte du crâne du plus ancien hominidé, pourquoi son fémur n’a-t-il jamais été publié ?
    […]
    Quant à l’étudiante, un de ses encadrants au laboratoire passe la voir. « Il m’a dit, en prenant en main le fémur : cette pièce, tu l’oublies, tu ne l’as jamais vue. » se souvient Aude Bergeret, aujourd’hui directrice du muséum d’histoire naturelle Victor Brun de Montauban.

    ambiance…

    #paléoanthropologie

  • Les ordinateurs les plus intelligents ne savent toujours pas comprendre
    https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/les-ordinateurs-les-plus-intelligents-ne-savent-toujours-pas-comp

    Dans son livre, Max Tegmark rappelle la distinction que les philosophes établissent entre les concepts latins de “sapience” (la capacité de penser de façon intelligente) et “sentience” (la capacité d’apprécier des expériences subjectives).
    Selon ce professeur de physique qui enseigne au MIT, à un moment donné de ce siècle, l’intelligence électronique pourrait bien supplanter l’intelligence humaine et démolir notre prétention d’‘Homo sapiens’, l’entité la plus intelligente de la planète.
    Mais l’acquisition de la conscience électronique, qui produit le sens, sera un événement encore plus déterminant, si elle se produit un jour. Pour Max Tegmark, si nous, les humains, souhaitons étendre notre “exceptionnalisme”, alors peut-être le moment est-il venu de nous réinventer en tant que ‘Homo sentiens’.

  • « Cette tribune réhabilite un ordre social à l’ancienne » - Le Nouveau Magazine Littéraire
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/conversations/-cette-tribune-r%C3%A9habilite-un-ordre-social-%C3%A0-l

    Un sentiment de déjà-vu. Depuis plus de quarante ans, régulièrement, quand des mouvements féministes s’en prennent aux pratiques sexistes dans les relations érotiques, amoureuses ou sexuelles, surgit l’accusation de puritanisme. Paradoxal lorsque l’on considère la logique même des mouvements féministes. Depuis les années 1970, les luttes contre le sexisme se situent dans la continuité de celles pour l’émancipation sexuelle : lutter pour disposer librement de son corps implique de s’attaquer aux pratiques de violence, de coercition, de domination qui entravent cette liberté. Nombre d’associations féministes « prosexe » sont d’ailleurs présentes dans les combats contre les violences et le harcèlement sexuel. Défendre, à l’inverse, une « liberté d’importuner » pour les hommes — soit la liberté d’entraver la liberté d’autrui — n’a vraiment rien de subversif.

    • Apprendre aux filles à courber l’échine ? !
      https://www.humanite.fr/apprendre-aux-filles-courber-lechine-648594

      Le monde qui nous est décrit ici et ses valeurs, telles qu’elles sont défendues, sont complètement déconnectés de toute réalité. Il est totalement paradoxal, il faut le redire, que quelques vieilles bourgeoises osent faire la leçon aux milliers de femmes légitimement révoltées qui dénoncent les dérives, d’une sévérité renouvelée, des hommes envers elles. Il est surtout douloureux de voir l’attaque venir de ce côté : la sororité reste à construire.

      #tribune_réactionnaire #vieille_bourgeoisie

    • Un autre extrait de l’interview à retenir pour moi :

      Que les auteurs de cette tribune aient échappé à certaines de ces expériences et de ces ressentis, cela est tout à fait possible : elles ne seraient pas les premières. Elles pourraient alors s’interroger, comme le faisait par exemple Simone de Beauvoir, sur les éléments de leur trajectoire et de leur position qui les a protégées de telle ou telle dimension des relations sexistes. C’est en raison de cette démarche réflexive et respectueuse du vécu des autres femmes que des féministes ont pu s’allier autour des causes communes pour lesquelles elles (et parfois ils) n’étaient pas nécessairement toutes concernées intimement. On est ici bien loin de cette démarche.

  • GRAND FORMAT. « Je ne me soigne plus à cause des médecins » : des patientes dénoncent la « #grossophobie médicale »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/grand-format-je-ne-me-soigne-plus-a-cause-des-medecins-des-patientes-de

    L’une des raisons de ce silence est que la « grossophobie » "est avant tout une forme de sexisme, estime Olga. Dans notre société patriarcale, on demande aux femmes d’avoir un corps désirable, mince, prêt à accueillir une grossesse. Le corps des femmes grosses est l’opposé de ces normes, forcément, il dérange, il provoque le rejet." La grossesse est d’ailleurs un moment particulièrement douloureux pour ces femmes. « J’ai tout entendu, que je ne pouvais pas avoir d’enfant parce que j’étais grosse, que je devais absolument perdre du poids si je voulais en avoir », se souvient Marjorie, mère d’un garçon de 3 ans. « Au final, je suis tombée enceinte en un an, la moyenne. » Lors de sa grossesse, les soignants sont persuadés que Marjorie fait du diabète gestationnel lié à son poids. « J’ai fait les examens, je n’en avais pas. J’ai lu la déception dans le regard de l’infirmière », assure Marjorie. Même après la naissance de son garçon, les recommandations continuent. « Il fallait à tout prix éviter que mon enfant soit gros, qu’il ne devienne pas comme sa mère. On me sermonnait, comme si j’allais emmener mon bébé de 6 mois au McDo. »

  • Jeunes et déjà sans avenir - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Jeunes-et-deja-sans-avenir.html

    Fondé sur une approche ethnographique, un ouvrage collectif étudie les mutations subies par les jeunes issus des classes populaires : la précarité, le sentiment de déréliction et l’espoir de promotion individuelle s’associent chez eux à une vision ethnicisée des rapports sociaux.

    Le jugement du titre ("sans avenir") est posé un peu vite. Mais sur le fond l’article décrit plusieurs études de cas de façon très lisible, les jeunes de tous âges ont matière à s’y reconnaître...

  • En Chine aussi, il y a des alternatives... loin des villes
    https://reporterre.net/En-Chine-aussi-il-y-a-des-alternatives-loin-des-villes

    Le CLRR est une ONG chinoise qui œuvre depuis 2004 pour la qualité de vie des paysan·nes, l’agriculture saine et durable et la revalorisation des villages et de la culture des campagnes. Issus du monde universitaire, ses membres mènent des actions sur des terrains très différents : partenariats avec plus de 200 associations d’étudiant·es, permettant à plus de 100.000 d’entre eux de participer à des stages et actions bénévoles dans 27 provinces chinoises ; soutien actif à la création de coopératives paysannes ; établissement de dizaines de sites expérimentaux.
    Il y a quatre ans, les membres du CLRR ont créé un réseau national pour la protection des semences paysannes contre les semences industrielles. À part une multitude d’activités sur le terrain avec paysan·nes, minorités et étudiant·es, le CLRR prend part aux réseaux et rencontres internationales et participe activement au paysage législatif chinois — s’opposant entre autres à une adhésion chinoise à l’UPOV 1991, l’Union pour la protection des obtentions végétales.

    Donc non seulement il y a des alternatives, mais il y a des groupes de pression qui les font vivre. Une vision de la Chine peu présente...
    #agriculture #Chine

  • On dit numérique et pas digital (bordel) ! – 24 jours de web
    https://www.24joursdeweb.fr/2017/on-dit-numerique-et-pas-digital-bordel

    Notre jargon est souvent utilisé comme des formules magiques. Utiliser un terme à consonance anglophone est trop souvent un moyen d’oublier ce qu’il veut dire pour y attacher un sens semi-mystique. Les connotations que nous y apportons nous sont propres et n’aident même pas à faciliter les échanges

    #jardon #digital #anglicismes

  • Durant 50 ans, 84 % des lobotomies furent réalisées sur des femmes, en France, Belgique et Suisse | Lynda Zerouk
    http://information.tv5monde.com/terriennes/durant-50-ans-84-des-lobotomies-furent-realisees-sur-des-femme

    Une étude, menée par trois neurochirurgiens français, révèle que sur 1129 patients lobotomisés entre 1935 et 1985 en Belgique, en France et en Suisse, 84% des sujets étaient des femmes. Un chiffre qui montre combien les discriminations et les préjugés liés au genre influencent les pratiques médicales et comment la psychiatrie s’insère dans les rapports de domination. Source : Terriennes

    • #sexisme #femmes #psychiatrie #lobotomie #medecine #violences_medicales #violences_masculines

      La première à passer sur la table d’opération sera une femme. Egas Moniz pratique, le 12 novembre 1935, sa première lobotomie sur une ancienne prostituée de 63 ans, souffrant de mélancolie et d’idées paranoïaques. Son histoire ou plutôt son triste sort, Carlos Parada le raconte en détail dans Toucher le cerveau, changer l’esprit (Editions PUF) et le neurochirurgien Marc Lévêque dans son ouvrage, La chirurgie de l’âme (JC Lattès), co-écrit avec Sandrine Cabut. On y apprend que la patiente avait été transférée la veille, « de l’asile de Bombarda vers le service de Moniz », qui avait programmé cette intervention dans le plus grand secret. Deux mois après l’opération, le médecin conclut « au succès ». La femme étant devenue plus « docile », « le bilan n’est pas si négatif ».

      L’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme.
      David Niget, historien
      Qui viendra la plaindre ? « C’est l’une des clés de la lobotomie explique David Niget, maître de conférence en Histoire à l’université d’Angers et chercheur au Laboratoire CERHIO. Cette pratique était controversée, mais l’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme, qui par ailleurs pouvait demander plus facilement une intervention chirurgicale sur son épouse que l’inverse. Et socialement, le corps des femmes est davantage considéré comme disponible à l’expérimentation. »
      Un traitement différencié dès l’adolescence
      Loin d’être l’unique facteur, cet universitaire, co-auteur avec Véronique Blanchard de l’ouvrage Mauvaises filles (Editions Textuel), rappelle que le tout début du 20 ème siècle est marqué par « une progressive médicalisation de la déviance juvénile féminine ». La science va se conjuguer avec la morale pour renforcer le contrôle de leurs comportements.

      « A travers les statistiques des institutions dites d’observation de l’époque et qui appartiennent au champ de la justice des mineurs, on va s’apercevoir qu’il existe des prises en charge psychiatriques beaucoup plus fréquentes pour les filles que pour les garçons, souligne David Niget. En effet, quand le comportement des garçons est un peu irrégulier, erratique, ou violent, on considère que le problème est social. Qu’il peut se régler avec de l’encadrement, la réinsertion par le travail et puis une bonne hygiène de vie. » Les garçons pouvaient même être facilement « héroïsés ». Comme on peut le voir aujourd’hui autour de la figure du « bad boy » censé représenter la virilité.

      « Pour les filles, de manière très différenciée, on demeure dans le registre de la moralité, du danger social, d’un problème mental psychiatrique qu’il faut prendre en charge, poursuit-il. Avec l’idée générale que l’objet à traiter c’est le corps. Un corps problématique, dangereux, malsain dévié d’une certaine manière de sa finalité qui est de donner la vie, de procréer. »

      Lire aussi :
      > Qui sont "ces mauvaises filles " ? Des rebelles subversives
      En outre, les filles séjournent bien plus longtemps dans ces institutions et développent par conséquent des comportements anti-institutionnels. « Dans cette logique, poursuit le chercheur, elles vont être étiquetées comme « des incorrigibles » ou encore comme des hystériques - terminologie qui signifiait par étymologie une excitation anormale de l’utérus qui produit des comportements désordonnés - ou bien comme des déprimées et des suicidaires qu’il faut protéger d’elles-mêmes, ce qui va, là encore, justifier et même imposer un mode de traitement lourd. »
      La lobotomie hors contexte psychiatrique
      Aussi n’est-il pas étonnant de voir certains patients subir une lobotomie sans qu’aucune maladie psychiatrique ne soit diagnostiquée. Comme le rapporte Louis-Marie Terrier, « des personnes ont également été lobotomisées pour des problèmes de douleurs secondaires découlant de cancers et qui résistaient aux traitements médicaux ».

      Un cas est d’ailleurs resté célèbre, celui d’Eva Peron, la femme du dirigeant populiste argentin
      Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l'utérus. (c) DR
      Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l’utérus. (c) DR

    • « A ce moment-là, la lobotomie perd de son effet de mode et de sa pertinence, parce que la chimie va permettre d’intervenir sur le cerveau des malades, explique l’historien David Niget. « Ce qui est clair, c’est qu’on va beaucoup plus utiliser les neuroleptiques à l’égard des filles qu’à l’égard des garçons et ce, dès la fin des années 1950 et de manière assez massive. »

  • #Migrations et #inégalités : l’importance des classes sociales. Entretien avec Anne-Catherine Wagner - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Migrations-et-inegalites-l-importance-des-classes-sociales-Entretien

    Le capital international est une notion d’inspiration bourdieusienne qui permet de penser ensemble différentes ressources : le #capital économique, mais aussi le capital linguistique et social. Pour comprendre la position de différentes catégories de population étrangère, il faut s’intéresser au type et au montant du capital international détenu. Les grands #bourgeois détiennent toutes les formes de capital international. Ils possèdent différents lieux de résidence ainsi que des entreprises, ils ont souvent été élevés au contact de nurses irlandaises ou anglaises, et ils ont une famille étendue à l’échelle internationale qui leur permet de s’insérer dans la « société » et les clubs de tous les pays. Héritiers de familles de banquiers ou d’industriels, ils représentent un cas idéal-typique de la #mobilité internationale car ils ont la capacité d’être chez eux partout dans le monde. Je me souviens, par exemple, de ce comte qui me disait : « Aujourd’hui, c’est tellement rapide les transports, j’appelle ma fille qui vit en Argentine, elle m’invite à dîner, je prends l’avion et j’y suis le soir. » En comparaison, les cadres internationaux ne sont pas toujours aussi fortunés, leur maîtrise des langues est plus variable, et ils peuvent rejoindre des associations où nouer des liens, mais n’ont pas un réseau familial étendu à l’échelle internationale.

    Cette notion permet ensuite de penser la circulation des #ressources. Alors qu’ils ne sont pas les plus mobiles, les migrants privilégiés détiennent les capitaux qui circulent le mieux à l’échelle internationale : l’argent, les diplômes, la culture… Leurs pratiques ont des effets symboliques sur la célébration de la mobilité et du voyage, notamment dans les valeurs éducatives transmises aux enfants. En parallèle, les migrants non qualifiés qui connaissent une mobilité plus intense ont des ressources linguistiques et des réseaux de sociabilité étendus, mais plus difficilement convertis dans le pays d’accueil. Alors que le bilinguisme est célébré dans les milieux aisés, les langues d’origine peuvent devenir un stigmate au sein des classes populaires.

  • Un grand journal britannique se porte à la défense des jeunes contre les outrances du lobby transgenre
    https://tradfem.wordpress.com/2017/11/13/un-grand-journal-britannique-se-porte-a-la-defense-des-jeunes-con


    Une période de transition
    THE TIMES , 13 novembre 2017
    Un débat confus sur le genre menace de porter préjudice à des jeunes. Les médecins et les politiciens doivent avoir le courage de leur dire qu’elles et ils se trompent.
    Albert Einstein a jadis défini le sens commun comme « la collection des préjugés acquis à l’âge de dix-huit ans ». Il est peu sûr que cela ait jamais été vrai et ce n’est pas vrai aujourd’hui. Nous voyons actuellement un débat confus sur le genre, partagé et attisé dans les médias sociaux, mettre particulièrement à risque les jeunes femmes. La tentative de se montrer compréhensifs et d’éviter toute attitude offensante cache le danger qu’un mal véritable soit en train de se produire.
    Un récent exemple de cette confusion est le compte rendu de travestis invités dans des écoles maternelles pour instruire les enfants des questions liées au transgenrisme. La chaîne de magasins de vêtements Top Shop a récemment déclaré, sous la pression de l’artiste de performance Travis Alabanza, que ses salles d’essayage deviendraient unisexes. Ce serait bien si ses magasins avaient des espaces sécurisés dans lesquels les jeunes femmes pourraient être épargnées de l’attention de voyeurs plus âgés, mais ce n’est pas le cas.
    Pourtant, ce genre de confusion commence à bénéficier d’une sanction officielle. Le gouvernement écossais a récemment publié des directives qui permettraient aux élèves d’école primaire de changer de sexe sans le consentement de leurs parents. Un rapport du comité des femmes et des égalités, qui est déjà sur le bureau de la secrétaire d’État à l’Éducation, Justine Greening, propose que cette politique prenne une envergure nationale. Elle entraînerait que les espaces réservés aux femmes, tels que les refuges pour violences conjugales, les centres de crise anti-viol et les services hospitaliers non mixtes, devraient admettre tout homme qui prétend s’identifier comme femme.
    Il ne fait aucun doute que les enjeux transgenres soulèvent des questions difficiles. Aucun pays sensible aux droits des personnes ne souhaite stigmatiser des personnes dont la conscience de soi ne correspond pas à leur sexe biologique. Tout harcèlement ou discrimination envers les personnes transgenres est inacceptable. Pourtant, le mouvement transgenre actuel veut pousser son plaidoyer beaucoup plus loin.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : The Times (On peut s’abonner au site Web du Times (1 £/ semaine) ou s’y inscrire gratuitement pour l’accès à 2 articles par semaine : https://www.thetimes.co.uk )
    #transgenres #identité

    • Pourtant, ce genre de confusion commence à bénéficier d’une sanction officielle.

      Pourquoi ? Parmi les catégories de personnes victimes de discrimination, cet article (et d’autres contributions, de @tradfem notamment, il me semble) donne l’impression que les transgenres « bénéficient » d’une capacité particulière à faire avancer leur cause. Est-ce le cas ? Et encore une fois, pourquoi, comment ? Merci d’avance pour un éclairage (si c’est possible d’éclairer des analphabètes de ce sujet sur la place publique : risque de trollage élevé a priori...).

  • La politique de la loterie dans la Start-up Nation.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2017/11/start-up-nation-crowdfunding-politique-.html

    La république en marche dans la start-up nation c’est donc cela : des élus qui proposent un loto pour sauver le patrimoine et un crowdfunding pour financer les associations. Non. Mais. Sans. Déconner. Comme le faisait judicieusement remarquer Mandilou sur Twitter : « Putain mais vous n’avez pas été élus au comité de fêtes de la commune !!! » Rajoutant au passage : « Prochaine étape : vendre des gâteaux à la sortie de l’école pour payer les profs ». La spectacularisation de l’action politique pour pallier son incurie à assumer les missions régaliennes qui sont pourtant les siennes n’est bien sûr ni récente ni inédite. Le Téléthon et autres Sidaction ont - hélas - montré à quel point le recours à la mise en scène de la maladie et de la souffrance était devenu la condition sine qua non de l’existence d’une (...)

  • Un stage syndical antiraciste critiqué par le ministre
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/11/21112017Article636468495933383501.aspx

    Pourtant la question de l’apartheid scolaire se pose bien. G Felouzis a été pionnier sur ce sujet, publiant les premières études sur l’apartheid dans les collèges bordelais au début du siècle. Depuis d’autres travaux ont fait avancer les connaissances sur la dimension systémique des inégalités raciales dans l’école. Les enseignants du 93 sont aux premières loges pour en mesurer les effets, notamment comment cette dimension a pénétré les choix scolaires des élèves.

    La question est étroitement liée à un angle mort de la politique ministérielle : le combat pour la mixité sociale à l’école. Les efforts déjà timides du gouvernement précédent ne semblent pas repris par JM Blanquer qui reste muet sur ce thème.

    #école #enseignants #discrimination

  • Le terrorisme de la vache - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-terrorisme-de-la-vache.html

    Alors qu’une vache peut donner du lait pendant en moyenne 3 à 5 ans, elle peut vivre 15 années de plus. Les interdictions d’abattage compliquent alors l’économie déjà très précaire des paysans, qui se retrouvent soit à nourrir des bêtes non productives, soit à les abandonner ce qui pose des problèmes sur les terres agricoles, soit à les céder gratuitement à des ONG ou au gouvernement, dans les « gaushalas ». Mais si le gouvernement mise sur une industrie de ces bêtes non productives, notamment fondée sur la « cowpathy », par l’utilisation ayurvédique de la bouse et de l’urine de vache, son efficacité thérapeutique et son succès économique restent largement à démontrer. D’un point de vue écologique, on peut par ailleurs s’interroger sur l’impact environnemental de garder un cheptel bovin improductif en vie. La dernière possibilité reste bien entendu de céder le bétail au marché noir, ce qui s’avère de plus en plus compliqué avec la surveillance accrue des milices nationalistes.

  • Cette technique du Moyen Age pour stocker le blé est la plus moderne : ni énergie, ni pesticides
    https://reporterre.net/Cette-technique-du-Moyen-Age-pour-stocker-le-ble-est-la-plus-moderne-ni-

    Tout ce que l’on sait, c’est qu’ils creusent un trou, y mettent les céréales, et le bouchent hermétiquement. Cela à l’air très simple sur le principe, mais, en fait, c’est très compliqué. » « On avait beau fouiller, on ne comprenait pas. Donc on s’est dit qu’il fallait mettre la main à la pâte » , reprend Eric Yebdri.

    Les mains dans la terre, donc, les médiévistes s’affairent.

    • Merci @rastapopoulos, j’ajoute #stockage : cet article rappelle aussi que c’est une problématique millénaire parce que vitale.
      Aujourd’hui, quand on réfléchit aux problèmes de stockage, on pense aux données, aux déchets, mais rarement à l’alimentation : dans ce domaine, la question du stockage est éclipsée par celle du transport (avec la promotion des circuits courts par exemple).

    • La limite de cette technique « la plus moderne », c’est qu’on parle d’expériences avec des puits de 600 litres, c’est-à-dire 0,6m3. Si je ne me trompe pas, ça fait environ 0,5 tonne de blé. (Chaque trou contiendrait pour moins de 80 euros de blé ?)

      Pour un agriculteur, j’ai l’impression que ça ne fait pas lourd (je vois sur Wikipédia que les silos de stockage à la ferme font entre 100 et 500 tonnes de capacité, par exemple ; et en coopérative c’est beaucoup plus).

      Ça serait intéressant que l’article nous dise quelles sont les plus grosses capacités de stockage qu’on a trouvé avec cette technique.

    • Apparemment ils ne sont pas au point de toute façon, même sur des puits de 600 litres. Le titre qui vante une technique « moderne » est un peu trompeur... Mais à la fin de l’article les chercheurs parlent de s’en inspirer pour ensuite réussir à l’industrialiser (donc avec des capacités de stockage ++ je suppose) :

      Si on comprend comment ça fonctionne, on pourrait le reproduire, non pas en silos enterrés, mais avec des technologies modernes

  • #Kate_Louise_Gould : Transfemmes : Les nouveaux misogynes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/27/transfemmes-les-nouveaux-misogynes

    Je suis une femme natale. Un être humain femelle adulte. J’ai deux chromosomes X, un vagin et, jusqu’à la ménopause, un cycle menstruel. Je ne suis pas la seule en cela : en fait, il y a environ 3,52 milliards d’entre nous dans le monde en ce moment. Ce ne sont pas des opinions ; ce sont des états de faits biologiques. Cette biologie peut ne pas définir une femme dans son intégralité — elle a un vagin, elle n’est pas un vagin —, mais elle est essentielle à ce qu’est une femme. Notre biologie et notre être féminin sont entremêlés. Comme la biologie des hommes avec leur être masculin : un pénis et des testicules sont les marqueurs biologiques de la masculinité.

    Ces assertions ne sont ni nouvelles ni controversées ; mais pour la communauté trans émergente, étourdie par le sentiment de ses droits, elles équivalent à des propos haineux blasphématoires. Les hommes qui se qualifient de transfemmes sont particulièrement véhéments dans leurs réactions. Ils traitent les femmes comme moi d’intolérantes, haineuses, TERF (pour « Trans Exclusionary Radical Feminists »), homophobes, transphobes et toute une kyrielle d’insultes. Nous sommes menacées d’agression et de meurtre, et on nous dit que les transfemmes n’ont d’autre désir que de nous violer. Des transfemmes appellent même au génocide et à la torture des femmes. (En voici juste quelques exemples, ici et ici.) Pourquoi ? Parce que nous leur avons parlé de la base biologique de la différenciation sexuelle : les femmes ont deux chromosomes X et un vagin ; les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y, ainsi qu’un pénis.

    « Mais le genre ! » disent les transfemmes, comme si les féministes ne s’occupaient pas de le déconstruire depuis bien avant leur naissance. Oui, le genre : les constructions sociosexuelles que certains confondent avec le sexe comme explication inadéquate de nos différences. L’argument du genre m’intrigue à cause de la lecture sélective qu’en font les transfemmes. Ils s’approprient rapidement les jolis aspects de la féminité — chaussures, maquillage, vêtements et coiffures — mais laissent de côté d’autres traits habituellement associés au genre féminin : l’empathie, la compassion, le soin, la réceptivité. Ces aspects de l’éternel féminin sont écartés parce qu’ils ne cadrent pas avec le comportement d’hommes (et les transfemmes sont des hommes) qui ont grandi et vécu dans une société patriarcale. Celle-ci leur dit qu’ils ont le droit d’obtenir tout ce qu’ils veulent. Voilà le scénario de notre culture : les hommes exigent et les femmes s’inclinent. Ce n’est pas parce que certains hommes portent des robes qu’ils se comportent différemment.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.kate-gould.co.uk/2017/06/05/transwomen-the-new-misogynists

    Décédée récemment à 42 ans, Kate Gould était une autrice, militante (membre du Women’s Equality Party et Engender) et doctorante à l’Université de Stirling (Écosse). Sa recherche doctorale a porté sur les représentations de la sexualité féminine dans la couverture médiatique du Flibanserin/Addyi.
    #politique_trans #misogynie

  • FABRIQUE DE L’ENNUI

    La Fabrique ? Une machine politique de plus pour écraser les scènes alternatives. Comme dans d’autres villes, cette « boîte à musique », que tout le monde applaudit, aura un impact considérable sur tous les bars et lieux indépendants. Ce nouveau jouet culturel est une arme stratégique contre les lieux indépendants qui se battent depuis des années pour faire vivre une autre idée de la culture, de la musique et de la création en général. On justifiera la fermeture de lieux trop embarrassants par l’existence de lieux que seule la mairie a choisis. Son acharnement sur le terrain culturel impose le fait que tout doit rentrer dans des codes très stricts, où tout est pesé, millimétré. Que rien ne leur échappe. Horaires de fermeture, brigade antibruit, videurs, et autres conditions drastiques sont le lot quotidien de tous ceux qui veulent diffuser de la musique en dehors
    des salles officielles. Ils veulent avoir le contrôle sur tout. Surtout quand le lieu devient un repère nocturne. Le Fouloir à Saint-Herblain, par exemple, commençait à être trop visible, trop bruyant, trop illégal et surtout il ne rentrait dans aucune des conditions municipales. Il fut fermé, ainsi soit-il !

    http://loubardspedes.blogspot.fr/p/bande-de.html
    #Nantes #alternatives #gentrification #boîte_à_musique #Jet_fm

  • Pour que les petits garçons puissent être et aimer ce qu’ils veulent, sans qu’on les emmerde (version 4)
    https://mamanrodarde.com/2017/09/08/pour-les-petits-garcons-puissent-etre-et-aimer-ce-quils-veulent-sans-q

    Pour que mon fils puisse se défendre sans moi, je lui ai donc bricolé des bandelettes d’autodéfense antisexiste, que j’ai prévu de plastifier, de plier en accordéons et de glisser dans son sac. Il pourra ainsi les dégainer facilement en cas de « c’est pas pour les garçons ». Après tout, ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots ?

    Et la version pour les filles ici :
    https://mamanrodarde.com/2017/09/12/pour-que-les-petites-filles-puissent-etre-et-aimer-ce-quelles-veulent-

  • The Gift of Death – George Monbiot

    http://www.monbiot.com/2012/12/10/the-gift-of-death

    Ça date de 2012 mais l’anayse reste très pertinente

    Pathological consumption has become so normalised that we scarcely notice it.

    By George Monbiot, published in the Guardian 11th December 2012

    There’s nothing they need, nothing they don’t own already, nothing they even want. So you buy them a solar-powered waving queen; a belly button brush; a silver-plated ice cream tub holder; a “hilarious” inflatable zimmer frame; a confection of plastic and electronics called Terry the Swearing Turtle; or – and somehow I find this significant – a Scratch Off World wall map.

    #consommation #consommation_pathologique

  • Kebab, football et « savoir-être » - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Kebab-football-et-savoir-etre

    – Conseillère d’orientation 2 : C’est vrai que c’est difficile de trouver des stages mais bon, ils cherchent beaucoup la facilité à tous vouloir faire des stages dans les sandwicheries et kebabs du coin au lieu de trouver de vraies entreprises.

    – Moi : Qu’est-ce que vous entendez par « vraies entreprises » ?

    – Conseillère d’orientation 2 : Eh bien une entreprise où ils apprendront des choses.

    – Moi : et vous pensez qu’on ne peut rien apprendre dans une sandwicherie ou un kebab ?

    – Éducateur : Il faut que les jeunes côtoient l’excellence, sortent de leur quotidien... Qu’ils aillent en dehors du quartier.

    – Moi : Attendez, vous dites plusieurs choses en même temps. Je reviens sur votre propos, de « vraies entreprises ». c’est quoi une entreprise pour vous ?

    – Assistante sociale 1 : Je ne crois pas que ce soit le sujet, nous devons discuter d’autres choses plus importantes.

    – Moi : Pardon mais je vous écoute depuis tout à l’heure, je ne dis rien et il me semble que si je suis ici, c’est aussi pour participer aux échanges.

    – Principale collège 2 : Oui vous avez raison, moi je vous écoute.

    – Moi : Vous utilisez des expressions sans même les définir : « codes sociaux, savoir-être, excellence », ça veut tout et rien dire et je n’ai pas l’impression que ce soit très clair dans vos têtes.

    – Éducateur : Ben, un kebab c’est juste un petit business, il devrait aller faire des stages dans des pharmacies, chez des opticiens, chez des médecins.

    – Conseillère d’orientation 2 : Oui voilà, des entreprises qui tournent bien, qui ne sont pas « fermées », de vraies entreprises quoi.

    – Moi : Écoutez, une entreprise c’est une structure qui propose des biens ou services pour répondre à des besoins et qui réalise un chiffre d’affaires. Ça, c’est une définition, non exhaustive certes, de ce qu’est une entreprise. et il me semble qu’un kebab fait tout ça. Après que vous trouviez ça peu reluisant, c’est autre chose non ?

    – Assistante sociale 3 : Oui mais où est l’excellence là-dedans ?

    – Moi : Pardon ?

    – Assistante sociale 1 : Oui, l’excellence, qu’est-ce qu’ils vont apprendre dans un kebab ? déjà qu’ils y sont tous les midis haha !

    #racisme #classisme #mépris #domination

  • « À la croisée du féminisme et de l’antiracisme » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/A-la-croisee-du-feminisme-et-de-l

    je suis arrivée à une vision critique de la société par le #féminisme. Ce que j’ai d’abord lu sur les #discriminations, ce sont notamment les textes de Christine Delphy : sa façon de parler de la « production ménagère » m’a influencée. Dans la société française, on formule plus facilement le fait qu’on est discriminée en tant que femme qu’en tant qu’Arabe. Le milieu social joue aussi. Mes parents sont profs, j’ai grandi dans une banlieue très mixte de Paris, pas « en quartier ». Même si ça ne constituait pas une part énorme de mon identité d’ado, j’ai rapidement pris conscience de la montée du #racisme, du FN.

    Via Twitter, j’ai rencontré des femmes arrivées au #militantisme « par l’autre côté » : en se découvrant d’abord noire ou arabe. Je suis tombée sur tout un microcosme de collectifs de femmes en ébullition, et j’ai découvert les questions de l’#afroféminisme, de l’#intersectionnalité. J’avais déjà participé à des groupes de parole entre femmes, non mixtes (même si ça faisait encore polémique dans les milieux militants), mais j’ai découvert que la #non-mixité racisée était encore moins acceptée.

    Enfin, mon cheminement militant s’est aussi fait par les sciences sociales. J’ai eu l’occasion de travailler pour une enquête de l’Insee sur l’immigration. Une des variables de l’enquête, c’était le pays de naissance des parents. Une approche forcément biaisée. Pour prendre mon exemple : mes parents sont nés en France, ou plutôt en Algérie française. Cette #catégorie administrative occulte l’expérience quotidienne du racisme. De même pour les personnes issues des DOM-TOM : on n’a aucun moyen de saisir leur expérience spécifique, puisque les statistiques ethniques sont interdites. Il y a à peine dix ou quinze ans que des sociologues (blancs pour la plupart) se penchent sur ce hiatus.

  • EXCLUSIF – Cédric Herrou, le “passeur de migrants”, a été incarcéré | Valeurs actuelles
    https://www.valeursactuelles.com/societe/exclusif-cedric-herrou-le-passeur-de-migrants-ete-incarcere-86843

    les force de l’ordre ont retrouvé son lieu d’habitation “dans un état lamentable, jonché d’excréments” selon une source proche du dossier.

    Eh oui ces gens-là se font passer pour des bonnes âmes. Mais c’est rien que des sales. Ils ont les dents jaunes. Ils ne s’épilent jamais les avant-bras. Et ils veulent nous donner des leçons d’humanité. Merci à la "source proche du dossier" de remettre les pendules à l’heure.
    Précision : lors de leur perquisition au domicile de Cédric Herrou,

    Les forces de l’ordre ont consigné dans la procédure des vidéos et des photographies.

    Ouf. Comme les lecteurs de Valeurs actuelles, la justice va pouvoir s’appuyer sur une description détaillée de la vie privée de l’agriculteur pour évaluer l’ampleur de son délabrement moral.

    • Leurs « données dérivées », qui sont protégées sous couvert de liberté d’expression d’entreprise, ont plus de valeur que « vos données ».
      S’il disent qu’ils ne vendent pas vos données, demandez-leur s’ils vendent les leurs.

  • France/Monde | #Enfants disparus : Israël lève le voile sur son terrible secret
    http://www.ledauphine.com/france-monde/2017/07/18/enfants-disparus-israel-leve-le-voile-sur-son-terrible-secret

    Au milieu de rapports sur des expériences destinées à prouver ou non que les Yéménites avaient « du sang nègre », la trace d’au moins quatre enfants sur lesquels un « traitement expérimental actif » a été testé. Morts peu après, ils ont été enterrés à la va-vite, on ne sait où.

    À la création d’Israël, en 1948, des centaines de milliers de Juifs du Proche-Orient affluent en « Terre Promise »... mais sont souvent méprisés par les ashkénazes, ces Juifs d’Europe « originels » de l’État hébreu.