Les Juifs doivent « réinitialiser » leur vision d’Israël
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Reste un danger qui menace l’existence même de l’Etat juif. C’est le fait que 7 millions d’Israéliens occupent depuis 40 ans le territoire de 4 millions de Palestiniens. Ceux-ci sont pratiquement en prison.
Ils ne jouissent ni de la liberté de circulation ni de leurs droits civils ou politiques. Ils sont emprisonnés sans procès. Ils manquent d’accès à l’eau et d’emplois. Ce sont des citoyens de nulle part. Que Dieu vienne en aide à l’enfant qui nait en Palestine aujourd’hui.
[…] Nous ne pouvons plus, en tant que Juifs, admettre que l’Etat juif ignore sa propre Déclaration d’Indépendance tout comme les enseignements millénaires de nos Sages. Nous ne pouvons plus continuer à voir le monde comme si nous étions en 1938. Il est temps de chercher des solutions réalistes aux problèmes d’aujourd’hui.
Les deux camps doivent reconnaître que la solution « à deux Etats » est dans leur intérêt commun. Et chacun devra accepter d’importantes concessions. Les Palestiniens devront renoncer à tout « droit au retour » en Israël.
Celui-ci devra revenir aux lignes d’avant juin 1967 (avec quelques échanges de terres). Un compromis devra être trouvé pour Jérusalem-Est. Oui, permettre un Etat palestinien présente des risques pour Israël. Mais ils pèsent moins que les avantages que les Israéliens en retireront.
D’abord, même en restituant la Cisjordanie, ils conserveront encore 78% de la Palestine d’avant 1948. Et la libération des Palestiniens sera également la leur. Ils seront libérés d’un poids financier, moral et humain terrible.
Cela mettra fin aux inquiétantes tendances anti-démocratiques qui existent aujourd’hui. Et Israël cessera aussi d’être le paria des Nations. Beaucoup diront que ceci est impossible à obtenir. Est-ce certain ? Les deux camps se sont déjà rapprochés par le passé.
Ils peuvent recommencer et, cette fois, réussir. Mais ce ne sera pas possible avec des politiciens coincés dans le passé. Ce dont Israël a besoin d’urgence, aujourd’hui, ce sont des dirigeants ayant la vision et le courage d’un Mandela ou d’un De Klerk.