Loi électorale : ultimes négociations en Conseil des ministres lundi - Scarlett HADDAD

/1045728

  • Loi électorale : ultimes négociations en Conseil des ministres lundi - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1045728/loi-electorale-ultimes-negociations-en-conseildes-ministres-lundi.htm

    Actuellement, les projets présentés par Gebran Bassil sont les seuls discutés sur la table et ils se heurtent essentiellement à l’opposition du tandem chiite Amal-Hezbollah qui veulent une loi basée sur le mode de la proportionnelle intégrale, quitte à être plus coulants sur le découpage des circonscriptions. Dans l’optique du Hezbollah, le contexte est actuellement favorable à l’adoption d’une loi basée sur ce mode de scrutin, qui permet la représentation au Parlement du plus large éventail de forces politiques, de toutes les communautés. Ce qui devrait être de nature à consolider la stabilité du pays puisqu’il n’y aurait plus d’exclus et, en même temps, l’hégémonie d’une partie sur une confession serait atténuée (y compris chez les chiites). De leur côté, les Forces libanaises veulent à tout prix une loi mixte qui introduise un peu de proportionnelle, mais reste essentiellement basée sur le système majoritaire. Le projet de Gebran Bassil peut leur convenir. Après maintes hésitations, le courant du Futur a fini par accepter l’idée d’introduire la proportionnelle dans la loi électorale, à condition de ne pas perdre trop de députés. Ayant actuellement un bloc parlementaire de 35 députés, il a déclaré dans le cadre des négociations qu’il n’acceptera pas une loi qui lui assurerait moins que 27 députés. Plus précisément, il refuse de perdre des sièges sunnites, alors que c’est justement ce que veut le Hezbollah. C’est un peu la même situation chez le leader druze Walid Joumblatt, qui ne veut pas que son bloc comprenne moins de 11 parlementaires et il veut continuer à être celui qui choisit les druzes.

    • Dans ce pays, tout est toujours de travers. Contrairement au reste du monde, les petits partis demandent un scrutin majoritaire, et les grands partis défendent la proportionnelle.