• « Les scores se stabilisent donc. Conclusions partielles : Lula au niveau prévu mais Bolsonaro extrêmement haut. L’extrême droite brésilienne fait mieux que résister. Elle peut l’emporter au second tour. » / Twitter
    https://twitter.com/brunomeyerfeld/status/1576725120110178304

    Les scores se stabilisent donc.
    Conclusions partielles :
    Lula au niveau prévu mais Bolsonaro extrêmement haut.
    L’extrême droite brésilienne fait mieux que résister. Elle peut l’emporter au second tour.

    La preuve que le bolsonarisme n’est pas une vague parenthèse mais un mouvement désormais enraciné qui séduit toujours près de la moitié de la population. A peu de chose près Bolsonaro répète son score de 2018.

    Lula a investi toute sa campagne à Rio et são paulo. Il est distancé dans les États, qui sont parmi les plus peuplés de la fédération.

    C’est une énorme claque pour la gauche et le lulisme. D’une manière ou d’une autre une page se tourne se voir. Enorme remise en cause à venir pour le PT

    Pire : les candidats d’extrême droite ont fait de très bons résultat au Congrès et aux gouvernorales. En témoigne la victoire symbolique de Claudio Castro à Rio. Un homme au bilan désastreux et sans doute criminel.

    Le Brésil est à la croisée des chemins. L’"homme politique le plus populaire du monde" est talonné par un paria accusé de crimes contre l’humanité.

    Des temps très sombres s’annoncent.

    Les élections là bas sont comme chez nous. C’est celui qui caresse le bourgeois dans le sens du poil qui l’emporte.

    Tu vois, quand Lula est poursuivi en Justice pour des faits qu’on sait tous faux, on en fait des tonnes dans le monde entier. Quand Bolsonaro est poursuivi pour crime contre l’humanité, on parle de Lula et de ses anciennes casserolles et de la claque que le PT va prendre et qu’il va devoir se remettre en cause.

    Très franchement, je suis tellement pessimiste ces temps, cette fin de semaine, j’en étais à me dire que ça ne serait pas si mal si Bolsonaro l’emportait. On continuerait dans la même direction, à fond dans le mur. Une bonne fois. Toutes les tares du capitalisme débridé les mains libres, sans aucune limite.

    • les Brésiliens, eux, au moins, sont allés voter ; seulement 21% d’abstention, c’est plutôt une bonne nouvelle, non ? Par rapport à nous, j’veudire...

      Bien entendu, personne ne parle du déficit d’abstention à cette élection dans la presse fr. Ils cachent [à peine] leur joie de voir que Lula le rouge « pourrait perdre » au 2nd tour - ce qui, somme toute, est un peu du wishful thinking quand même vu les scores ; on retourne pas 6 millions de Brésiliens comme ça quand même, si ?

      2 millions de votes blancs, 3.5 millions de votes nuls.

      https://seenthis.net/messages/975083

      EDIT : Mediapart commente l’abstention en début d’article / reportage :

      Près de 32 millions de Brésilien·nes (20,9 % de l’électorat) ne se sont pas rendu·es aux urnes, dans un pays où le vote est pourtant obligatoire, faisant grimper l’abstention à son plus haut niveau depuis 1998.

    • un extrait optimiste de la suite du reportage de Mediapart sur le sujet :

      Pour Bolsonaro, un écart difficile à rattraper

      « C’est plus une victoire de Bolsonaro qu’une défaite du PT, qui retrouve ses scores d’avant 2018 à la présidentielle », estime Sergio Praca, professeur à la Fondation Getulio Vargas. Lula reste le favori, mais à l’inverse de 2018, qui avait vu l’extrême droite envahir l’espace politique, il n’y a pas cette année de grand bouleversement idéologique. Déjà bien installé, le bolsonarisme s’ancre pour quatre ans de plus dans le paysage politique brésilien.

      Reste que le bilan est mauvais pour un président sortant, normalement en position de force. Le désavantage de Jair Bolsonaro – de six millions de votes – sera difficile à résorber à moins de 27 jours du deuxième tour. D’autant qu’après avoir notamment distribué de nombreuses aides diverses, le président en exercice semble avoir épuisé ses ressources pour séduire de nouveaux électeurs et électrices.

      et en même temps, y a les législatives en parallèle au Brésil ; et là, c’est Bolso qui gagne, pour l’instant :

      le parti de Jair Bolsonaro (PL) : 99 député·es. Le Parti des travailleurs (PT) et ses alliés devraient de leur côté rester en deçà, mais passent tout de même de 68 à 80 député·es.

  • « La Cour de cassation offre un beau cadeau de bienvenue à Emmanuel Macron pour son second mandat. L’une des toutes premières mesures de son premier quinquennat avait été de répondre à une vieille lubie du patronat : la « peur de l’embauche »

    https://www.alternatives-economiques.fr/licenciement-abusif-cour-de-cassation-conforte-bareme-macron/00103317

    La plus haute juridiction française a confirmé ce mercredi le barème d’indemnisation instauré par les ordonnances travail de 2017. Un revers cuisant pour les salariés injustement licenciés ayant une faible ancienneté.

    Il a un peu plié mais n’a pas rompu. Bien au contraire. Le sort du barème des indemnités prud’homales introduit par les ordonnances Macron il y a près de cinq ans vient d’être scellé par la Cour de cassation. Dans un arrêt très attendu qui clôt un long épisode judiciaire tout autant que politique, les magistrats de la Chambre ont, ce mercredi, confirmé en tout point la validité du dispositif qui fixe, en fonction de l’ancienneté du salarié et de la taille de l’entreprise, un plancher mais surtout un montant maximum de dommages et intérêts en cas de licenciement abusif.

    « Nelson, licencié ABUSIVEMENT par Free. Avant la #LoiTravail 10.800€ d’indemnités. Après la loi : 1800€. Interrogée pour la 1ère fois sur ce nouveau barème la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s’était embourbée face aux questions d’Elise Lucet. »

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/932509639656296448/pu/vid/1280x720/iTu0Rso5zkg5Kxp8.mp4

    https://twitter.com/Brevesdepresse/status/932511762418733056

    🚨 Licenciements abusifs : la Cour de cassation valide le barème Macron entré en vigueur en 2017. Une ordonnance dont tout avocat, même de droite, vous expliquera qu’elle a détruit le Code du travail.
    Nous, licenciés sous Macron, posons la question : où est la justice dans ce pays ?

    https://twitter.com/alancelin/status/1524456221998202881?cxt=HHwWgoCyvey2-qcqAAAA

    Vous savez maintenant que la seule chose qui vous protège de la budgétisation des licenciements abusifs c’est d’enlever le pouvoir à cette droite macroniste qui va poursuivre sans complexe sa casse de la protection sociale si on la laisse faire. #nupes

    https://twitter.com/achabus/status/1524494451443478534?cxt=HHwWjMC9hYzoi6gqAAAA

    • à part l’imprécision sur la moindre transmission du virus par la faible part des vaccinés (10% ?) susceptibles d’être contaminés, cet article me parait un bon résumé des réponses à donner aux inquiets, points par point

      Dupagne se présente en détails et indique

      Les inconditionnels de la vaccination ne m’aiment pas : je me suis prononcé contre l’obligation vaccinale. J’ai critiqué certains vaccins d’intérêt douteux comme le BCG ou celui contre la varicelle. J’ai longtemps été dubitatif sur l’intérêt des vaccins contre les virus du cancer du col de l’utérus. Je milite pour que l’on réserve la vaccination contre la grippe aux personnes très âgées ou très fragiles. Bref, je suis tout sauf un idolâtre des vaccins. Pour autant, je n’ai jamais remis en cause le principe de la vaccination, progrès thérapeutique absolument majeur : je ne suis pas un médecin « antivaccin ».

      sur un des points, justifié !, qui fonde bien des réticences : le refus de s’inclure plus encore dans le cheptel de clients de #bigpharma

      La vaccination ne sert qu’à enrichir les labos !

      C’est vrai et faux à la fois. C’est vrai que les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas des sociétés philanthropiques et qu’elles cherchent avant tout (quoi qu’elles en disent) a rémunérer leurs actionnaires. Les laboratoires ayant produit des vaccins efficaces vont gagner beaucoup d’argent avec la vente de ces vaccins. Mais ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que pour les gros laboratoires, le chiffre d’affaire de ces vaccins représente peu de choses par rapport à celui des autres médicaments : ceux qui traitent les maladies chroniques.

      Le « bon médicament », pour un laboratoire, c’est celui que des millions de malades prennent tous les jours, pendant des années, pour une maladie qui ne guérit pas et qui ne tue pas trop vite ! Ce sont les médicaments du diabète, de l’hypertension, de l’excès de cholestérol, de l’arthrose etc.

      je dirais #toctoc, puisqu’il faut bien passer outre la crainte d’être assimilé au régime

    • Au pays des Lumières éteintes, en se vaccinant on peut gagner un whopper

      Les 18/25 ans qui recevront une 1ère injection entre le 1er et le 15 août dans l’#Hérault pourront bénéficier de promos dans des commerces partenaires. Ils pourront par exemple avoir un hamburger Whopper offert [pr tout achat d’un menu] chez Burger King. (préfecture)

      https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1420791788416258049

      #honte #obésité_sur_commande

    • Bon, c’est tout de même très réducteur de ne prendre que le Burger King. Je ne trouve pas d’article précis sur les offres, mais l’affiche du truc indique d’autres « offres » (assez classiques je suppose dans les « partenariats » qui ciblent cette tranche d’âge) :

      Là où c’est marrant, c’est qu’il faut faire sa première injection entre le 1er et le 15 août : si tu t’es fait vacciner avant (ce qui est tout de même encore mieux), tu n’as droit à rien.

    • Le Whopper ça vaut 3,89 euros, les premiers prix de menus mac sont à 10 balles, la réduc pour aller dans ces machins est pas top.

      _Edit oups, gourance, les menus Burger king seraient moins chers https://modesdevie.com/prix-menu-burger-king/_

      Et puis nous les pauvres, on préfère le fric dont on fait ce qu’on veut, et pas les machins en nature, surtout quand il faut d’abord dépenser pour les avoir ! (vas-y, sort les tes 10 balles ! un kebab en vaut 5 ou 6)

      Je trouve pas à quoi correspondait les 3Frs de 1871 de La Commune (voir plus haut), mais je suis certain que c’est plus, et plus égal.

      Biden est moins borné (une épidémie de non-vaccinés c’est coûteux), il demande aux instituions locales de payer qui se vaccine.

      Quant à payer que ceux qui le font maintenant, c’est évident, sinon, ce serait trop cher, et ce qui compte c’est la croissance du taux de vaccination, pas le stock (ceux là on financera, ou pas la troisième dose).

      Pourquoi 15 août ? faut préparer la rentrée au plus vite, que ceux qui seront pas évincés soient nombreux.

      La seule chose valable quoi qu’on en ait c’est l’intégration à une culture jeune (qu’on continue à amocher ah ah ah).

      Drôle d’ « aller-vers ».

      #marketing #chaines

    • Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » qui conseille le gouvernement, a insisté sur la nécessité de « rassurer et convaincre » les « hésitants » à la vaccination. Le dispositif « aller vers » qui prévoit de multiples initiatives : vaccibus, campagnes au pied des tours, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés est renforcé…

      Dessin de Sié pour #Urtikan.net

    • Oui, on peut monter en épingle les aspects les plus anecdotiques de l’effort public, mais il y aussi des choses comme ceci :

      Le « Vaccibus » : à Montpellier, 2 opérations de vaccination de proximité à La Mosson et à la cité Gely
      https://assurance-maladie.ameli.fr/presse/2021-07-12-cp-vaccibus-operation-vaccination-covid-herault

      Depuis mars 2021, l’Assurance Maladie de l’Hérault mène une vaste opération « aller vers » en direction des publics fragiles pour faciliter la vaccination de proximité et à domicile en proposant un accompagnement attentionné. Dans l’Hérault, plus de 11 909 personnes ont été contactées et plus de 1 802 rendez-vous pour la vaccination ont pu être fixés.

      Les habitants des quartiers de La Mosson et de la cité Gély seront contactés par SMS afin de les inviter à se rendre au centre de vaccination éphémère pour se faire vacciner (10 000 sms seront envoyés).

      J’ai aussi vu un camion de vaccination des pompiers avec des opérations à différents endroits de la ville. Je suppose que c’est un autre « Vaccibus » que celui mentionné ici relevant de l’Assurance maladie.

    • oui, il aura fallu un an pour aller vers, sinon on a eu des petits trucs à la covisan en idf, toujours expérimentaux, marginaux, le non emploi de la médecine de ville et des autres soignants hors hôpital (ou des labos vétos pour les pcr), la liste est trop longue.

      ce que je vois du « aller vers » est faible, fragmenté (assos, villes, réseaux locaux de santé), mais heureusement que la CPAM s’en occupe parfois ; ce que je vois des campagnes publiques d’information est lamentable. pour moi, cela n’a rien d’anecdotique que de préconiser des comportements risqués (boites de nuit, bars, démasquage à l’intérieur), de nier l’existence d’effets effets secondaires bénins et transitoires du vaccin, ou de ne pas dire clairement que ces vaccins ne sont pas le sésame de la sortie individuelle du covid, de ne pas dire qu’il faut une forte et rapide vaccination la plus large possible pour ne pas encourager une émergence de variants qu’on a déjà favorisé en dépistant traçant et isolant de manière inappropriée ce qui a conduit à faire massivement circuler le virus sur la durée, de laisser de côté plein de vulnérables. ça n’a rien d’anecdotique d’avoir confié à mc kinsey c’est à dire à des pros de la destruction de la santé publique une part de la campagne de vaccination, et à doctolib un taff qui pouvait être assuré par la CPAM (à la manière espagnole par exemple, et avec de l’irl dedans). non, il ne font pas ce qu’il peuvent.

    • je peux pas lire l’article sous payawall et persiste à penser que l’incitation majeure c’est la conviction et que celle-ci passe par l’intérêt (?) bien compris (?). l’exemple de La commune, c’est les 3FRS, mais aussi le moteur d’une adhésion à une institution révolutionnaire qui défend un intérêt commun, et est prête à investir pour ce faire. le pari que de telles institutions soient possibles (ça ça fait radicalement défaut à toute campagne du gvt actuel)

  • Brèves de presse sur Twitter : « 🔴🇲🇫INFO - Pour tenter de calmer la colère des #policiers, le min. de l’Intérieur Christophe #Castaner envisage d’autoriser la pratique de la clé d’étranglement respiratoire. C’est-à-dire qd le policier appuie son bras sur la trachée de l’interpellé. (BFM) » / Twitter
    https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1271172014867447809

    Christophe Castaner envisage de revenir en partie sur l’interdiction de la clé d’étranglement
    https://www.bfmtv.com/police-justice/christophe-castaner-envisage-de-revenir-en-partie-sur-l-interdiction-de-la-cl

    ... il n’est pas question pour le ministre de parler de rétropédalage. La clé d’étranglement respiratoire prendra sûrement une autre #appellation, telle que la prise par le cou ou par derrière. Toute la #subtilité tiendra dans la terminologie choisie par le ministère lors de l’annonce.

    #sans_vergogne #France

  • Fiche : La garde à vue en 10 questions
    Solidaires, le 7 décembre 2018
    https://solidaires.org/Fiche-La-garde-a-vue-en-10-questions

    Un policier ou un gendarme n’a pas tous les droits. Il peut vous demander vos papiers (c’est le relevé ou contrôle d’identité), vous emmener au poste ( c’est la vérification d’identité), vous interpeller (c’est la garde à vue).

    La garde à vue est une mesure de privation de liberté prise par un officier de police judiciaire pour « maintenir à la disposition des enquêteurs une personne soupçonnée d’un crime ou d’un délit ».

    Cette mesure doit constituer l’unique moyen de parvenir à certains objectifs comme empêcher que la personne ne modifie les preuves, ne fuit ou ne consulte ses complices.

    Mais même en garde à vue, vous avez des droits à faire respecter, calmement et poliment (si possible) pour éviter toute accusation d’outrage et rébellion.
    Plus de 500 000 gardes à vue ont lieu chaque année : chacun-e d’entre nous, dans sa vie privée ou dans son activité militante peut y être confronté-e.

    La Vérification d’identité, c’est pareil ?

    Non, la vérification d’identité effectuée par un officier de police judiciaire (OPJ), le plus souvent au poste de police, ne peut durer plus de 4 heures. Cette mesure n’a pour seul but que de déterminer l’identité de la personne qui en fait l’objet. Il y est mis fin dès le but atteint. Il ne s’agit pas d’une garde à vue. Toutefois la vérification d’identité fait l’objet d’une procédure définie par le Code de Procédure Pénale, et garantit à la personne qui en fait l’objet le droit d’aviser une personne de sa famille.

    Les policiers ont 4 heures pour établir votre identité ; au delà de ce délai, ils doivent vous relâcher ou vous placer en garde à vue.

    Tous les moyens, sous réserve de leur prise en compte par la police (témoignage d’un tiers, quittance de loyer, appels téléphoniques,…) peuvent être utilisés pour établir votre identité.

    En cas d’impossibilité d’établir votre identité, la police peut prendre vos empreintes et une photo, et si vous le refusez, vous risquez 3 mois de prison et 3 750 euros d’amende…

    En Garde à vue (GAV), la prise de photos et d’empreintes, est prévue par l’article 55-1 CPP, afin de comparaison avec les traces relevées sur les lieux du délit ou dans le cadre d’autres délits. Le refus est plus lourdement sanctionné.

    Conseils :
    ♦ Ne répondez qu’aux questions qui ont un rapport avec la vérification d’identité.
    ♦ Demandez à informer le Procureur ou toute personne de votre choix.
    ♦ Vérifiez avant de signer le procès verbal qu’il mentionne la raison et qu’il précise que les policiers vous ont bien informé de vos droits.
    ♦ Ne signez le procès-verbal que si vous êtes d’accord avec son contenu.

    Quelle durée de garde à vue ?

    La durée de la garde à vue est de 24 heures.

    Elle ne peut être prolongée jusqu’à 48 heures que si la peine encourue est d’au moins 1 an d’emprisonnement.

    Pour les affaires particulièrement complexes et graves, la prolongation peut être aller jusqu’à 72 heures (voire 96 heures ou 120 heures, en cas de risque terroriste), sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD) ou du juge d’instruction.

    La garde à vue démarre généralement au moment de l’interpellation.

    On a le droit de prévenir un proche ?

    Oui, et ce droit doit être notifié à la personne immédiatement au moment de son placement en GAV.

    C’est à l’intéressé-e d’en faire la demande : Toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, faire prévenir, par téléphone, une personne avec laquelle elle vit habituellement ou l’un de ses parents en ligne directe, l’un de ses frères et soeurs ou son curateur ou son tuteur de la mesure dont elle est l’objet. Elle peut en outre faire prévenir son employeur. Lorsque la personne gardée à vue est de nationalité étrangère, elle peut faire contacter les autorités consulaires de son pays. Dans ce cas, elle fournit un numéro.

    Il n’y a pas d’entretien direct entre la personne gardée à vue et son destinataire, c’est le policier qui passe l’appel. Dans certaines affaires, l’OPJ peut refuser, mais il doit alors en informer le procureur qui seul a le pouvoir de décider...

    On a le droit de garder le silence ?

    Oui, on a le droit, lors des auditions, après avoir décliné son identité, de faire des déclarations, de répondre aux questions posées ou de se taire.

    Ce droit doit être notifié à la personne en GAV.

    Il n’empêche cependant pas l’OPJ de poser les questions qu’il juge nécessaires, même si on refuse d’y répondre.

    Conseil : on a tout intérêt à ne pas répondre aux questions afin de ne pas communiquer d’éléments qui pourraient être ensuite réutilisés à son encontre.

    C’est aussi utile pour ne pas charger involontairement une autre personne également en garde à vue... ou risquer d’être contredit par un tiers … même si cela peut allonger un peu la durée de la GAV.

    Et physiquement ?

    Le menottage n’est pas automatique. Il s’effectue lorsque la personne interpellée est susceptible d’être dangereuse pour elle-même ou pour autrui ou lorsque celle-ci est susceptible de prendre la fuite.

    Les policiers doivent vous donner la possibilité de boire lorsque vous le désirez.
    « Sauf exceptions circonstancielles, les personnes gardées à vue doivent être alimentées avec des repas chauds, aux heures normales, et composés selon les principes religieux dont elles font état ».

    On a le droit à un-e avocat-e ?

    0ui, c’est à l’OPJ d’informer la personne de cette possibilité. Elle peut y renoncer. _
    Elle peut également revenir sur ce refus à tout moment. Soit le/la gardé-e à vue désigne un avocat, et alors le policier doit tout faire pour le joindre, soit il demande la désignation d’un avocat d’office. Dans ce cas, le policier doit accomplir les démarches nécessaires, mais il n’est pas responsable du résultat : c’est au Barreau de prévoir une permanence. En attendant, la GAV se poursuit normalement. L’avocat intervient dès le début de la GAV, puis dès le début de la prolongation. Si le personne a renoncé à ce droit au début de la GAV, en clair s’il a raté le coche, il ne pourra réclamer un entretien immédiat. Et ne pourra user de ce droit jusqu’à la prochaine prolongation éventuelle. La rencontre avec l’avocat est limitée à 30 minutes. Elle doit s’effectuer en tête-à-tête, en principe dans un local réservé à cet usage.

    La personne gardée à vue bénéficie désormais du droit d’être assistée d’un avocat lors de tous les interrogatoires et confrontations.

    L’avocat peut être désigné par la personne gardée à vue ou par le proche qui a été prévenu lors du placement en GAV.

    La personne placée en GAV peut demande à bénéficier d’un avocat gratuit, désigné par le bâtonnier.

    On peut voir un médecin ?

    Oui, à tout moment au cours des premières 24 heures, on peut demander un examen médical. C’est le policier qui choisit le médecin et en attendant sa venue, la GAV se poursuit normalement. En cas de prolongation, un nouvel examen est possible.

    Quelle fouille ?

    Les mesures de sécurité ayant pour objet de s’assurer que la personne gardée à vue ne détient aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui ne peuvent consister en une fouille intégrale. Seuls sont autorisés :

    la palpation de sécurité, pratiquée par une personne du même sexe au travers des vêtements,
    l’utilisation de moyens de détection électronique,
    le retrait d’objets et d’effets pouvant constituer un danger pour la personne ou pour autrui,
    le retrait de vêtements, effectué de façon non systématique et si les circonstances l’imposent

    Et après la garde à vue ?

    Plusieurs solutions :

    vous sortez libre du commissariat,

    vous sortez libre du commissariat avec une convocation devant le Tribunal,

    * vous êtes « déféré au Parquet » : après avoir été transféré au Palais de justice, vous rencontrerez le procureur de la République :

    ● Celui-ci pourra vous convoquer à une audience quelques jours plus tard devant le Tribunal et vous sortirez libre du Tribunal.

    ● Si vous avez reconnu les faits, le procureur pourra vous proposer de « plaider coupable » (CRPC). Il vous proposera une peine que vous pourrez accepter ou refuser avec votre avocat.

    ● Le procureur pourra également désigner un juge d’instruction. Après un entretien avec un avocat, vous serez alors présenté à ce juge d’instruction qui pourra envisager avec le Juge des libertés et de la détention (JLD), votre placement sous contrôle judiciaire ou votre placement en détention provisoire.
    ● Le procureur pourra décider de vous faire passer en « comparution immédiate » : vous serez alors jugé dans quelques heures par le Tribunal après vous être entretenu pendant quelques minutes avec un avocat…

    Vous pourrez accepter d’être jugé immédiatement ou vous pourrez demander un délai pour préparer votre défense avant d’être jugé. Dans les deux cas, vous pouvez ressortir libre ou bien être placé en détention… Parlez-en avec votre avocat, mais la comparution immédiate est rarement un bon calcul.

    Et les prélèvements ADN ?

    Les prélèvements ADN sont possibles pour un nombre limité d’infractions, par exemple dans le cas où une personne est suspectée d’avoir commis ou tenté de commettre des violences, des dégradations ou destructions de biens, ou menacé de le faire, ou dans les affaires de terrorisme. Par contre, ça n’est pas prévu pour les simples manifestations sans autorisation, attroupement, ni les délits d’outrage ou de rébellion.

    Plus d’informations sur les sites
    http://www.ldh-france.org
    http://www.lesaf.org
    http://www.syndicat-magistrature.org

    #Garde_à_vue #France #Police #Justice #Gilets_Jaunes

  • il est entré 2 fois dans le Palais Bourbon (16 et 17 mai) durant sa période de suspension à l’Élysée
    https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1024299499244728320

    A.#Benalla disposait d’un accès à l’Assemblée nationale (badge H). Le Figaro révèle qu’il est entré 2 fois dans le Palais Bourbon (16 et 17 mai) durant sa période de suspension à l’Élysée. Selon son avocat, il était en Bretagne entre le 4 et le 19 mai. (itw FrBleu)