La libération de neuf otages libanais en Syrie a donné lieu à un grand marchandage
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Un an plus tard, en mai, les neuf otages sont toujours captifs et le Hezbollah a reconnu, fin avril, envoyer des combattants en Syrie. Mais la priorité des preneurs d’otages a changé : ils exigent la libération de 200 prisonnières des geôles du régime. Et comptent pour cela sur une médiation libanaise. A Beyrouth, les familles des otages s’impatientent ; elles manifestent devant des enseignes turques. A leurs yeux, Ankara est au minimum bienveillant envers les ravisseurs, si ce n’est complice : Azaz, disent-ils, est proche de la Turquie d’où affluent armes et combattants avec la bénédiction d’Ankara.
De hauts responsables libanais font la navette vers Ankara. A chaque fois, ils rentrent avec de promesses, vite déçues. Courant septembre, la donne semble se compliquer : Azaz tombe sous la coupe de l’Etat islamique en Irak et au Levant, un groupe djihadiste qui se distingue par sa brutalité et sa haine des chiites. Quant aux deux pilotes turcs, ils sont détenus par un mystérieux groupuscule chiite, possible prête-nom, qui les déplace à huit reprises. C’est dans la plaine de la Bekaa qu’ils seront remis aux autorités libanaises, samedi. Une région où, d’ordinaire, le Hezbollah, qui y règne en maître, connaît les moindres secrets.