David Vann : « Les #Etats-Unis fabriquent des #tueurs »
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/12/david-vann-les-etats-unis-fabriquent-des-tueurs_4522511_3260.html
David Vann : « Les #Etats-Unis fabriquent des #tueurs »
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/12/david-vann-les-etats-unis-fabriquent-des-tueurs_4522511_3260.html
6/6/2013
▻http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20130405.OBS6997/david-vann-les-americains-sont-trop-debiles-1-2.html
…l’Amérique fabrique les meurtriers de masse, dans sa culture même. Le parcours qui a rendu possible le geste de Kazmierczak, c’est celui de millions d’Américains. Il a servi dans l’armée, comme presque tous les tueurs de masse. On a 1,2 millions de vétérans qui ont besoin de soins psychiatriques et qui ne les reçoivent pas. Ils sont été entraînés à tuer sans aucune réponse émotionnelle.
Bon, j’y vais de mon témoignage …
Il existe un petit village comme tant d’autres en france où certains habitants (70% ?) ont du mal à considérer les derniers arrivants espagnols réfugiés du franquisme comme autrement que des estrangers (même si il y a plus de 50 ans qu’ils sont là) où un enfant « qui n’est pas du village » se fait casser la gueule avec l’accord des parents des agresseurs ou caillasser à 2 contre 10 quand il va à la rivière sans que personne ne trouve à redire.
J’ai vu l’autre jour une bande de jeunes mâles défilant dans le village, ils jouaient m’a-t-on dit, à * mais j’ai oublié exactement quel jeu, un truc violent entre la guerre ou la chasse. Ils étaient une douzaine entre 8 et 15 ans habillés en militaire des pieds à la tête et dotés d’armes en plastiques monstrueuses mais si bien imitées. J’ai rien dit, marre de me faire lyncher, ça m’a glacé d’effroi, les vieux regardaient par terre.
David Vann, Born to be wild
▻http://blogs.mediapart.fr/edition/bookclub/article/131114/david-vann-born-be-wild
C’est en diptyque que David Vann analyse le rapport névrotique des Etats-Unis aux armes : Goat Mountain qui « consume les derniers éléments qui, à l’origine m’ont poussé à écrire : les récits sur ma famille et sa violence » et Dernier jour sur terre qui revient sur une tuerie dans une université américaine, le 14 février 2008. Les deux livres ont la violence en partage, une analyse de sang froid des racines du mal, puisant dans la biographie de l’écrivain, le rapport de sa famille au sang, à la chasse, aux armes.
Entre Sayed Kashua l’arabe et Etgar Keret le juif, une correspondance par-delà l’exil
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/10/08/entre-sayed-kashua-l-arabe-et-etgar-keret-le-juif-une-correspondance-par-del
« Le Monde des livres » est heureux, et fier, de publier une correspondance littéraire qui est aussi un geste politique. A l’origine de ces lettres inédites, il y a un texte paru dans le journal de gauche israélien Haaretz le 4 juillet, peu avant le déclenchement de la guerre de Gaza. Ce jour-là, l’écrivain arabe Sayed Kashua, qui est un chroniqueur régulier du journal, annonce qu’il a décidé de quitter son pays, Israël, avec femme et enfants, pour s’installer et enseigner aux Etats-Unis. Lui, la star des lettres et du petit écran, qui a toujours écrit et vécu en hébreu, dit ne plus supporter l’atmosphère, la violence, la haine, et adresse un salut tendre, désespéré, à ses amis juifs.
Parmi eux se trouve l’écrivain Etgar Keret, dont le dernier livre, comme ceux de Kashua, sont traduits en français aux Editions de l’Olivier. De concert avec le directeur de cette maison, Olivier Cohen (qu’il en soit remercié), nous avons donc demandé à ces deux auteurs reconnus et emblématiques, dont Le Monde a toujours défendu les textes, d’entreprendre une correspondance par-delà l’exil.
Jean-Jacques Pauvert, éditeur légendaire et atypique, est mort
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/27/mort-de-l-editeur-jean-jacques-pauvert_4495614_3260.html
Eclectique, marginal, touche à tout, Jean-Jacques Pauvert, âgé de 88 ans, s’est éteint le samedi 27 septembre dans un hôpital de Toulon. Il s’était retiré depuis plusieurs années dans sa maison de villégiature située sur la côte du Lavandou (Var).
Lui qui se disait « éditeur malgré lui », restera dans l’histoire ce métier comme celui qui a osé briser un tabou au XXe siècle et sortir l’œuvre de Sade de l’Enfer, dans laquelle elle était remisée, en la publiant sous son nom, d’où un procès retentissant en 1958 qui a permis de faire reculer la censure en France. En tant qu’écrivain, il fut aussi l’auteur d’une Anthologie historique des lectures érotiques, de l’Antiquité à nos jours, parue en cinq volumes, chez Stock, de 1979 et 2001.
La polémique sur l’antisémitisme d’Heidegger est relancée
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/17/heidegger-reprise-des-hostilites_4489224_3260.html
Longtemps, on a cru possible de séparer la philosophie de Martin Heidegger (1889-1976), d’un côté, et son engagement politique, de l’autre. Cette possibilité n’existera plus. La publication des Cahiers noirs, 34 cahiers où Heidegger a exprimé sa pensée de 1930 jusqu’à 1970 environ, va réorienter le débat sur son œuvre, sa vision politique et, surtout, le rapport que celles-ci entretiennent l’une avec l’autre. Dans ces Cahiers, l’antisémitisme heideggérien révèle sa nature particulière.
« Les #Migrations pour les nuls » : une pédagogie très marquée à droite
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/11/les-migrations-pour-les-nuls-une-pedagogie-tres-marquee-a-droite_4485874_326
Est-il possible de confier la rédaction d’un ouvrage de vulgarisation sur l’immigration à un auteur de référence pour l’extrême droite ? Les Editions First s’y risquent avec Les Migrations pour les nuls, de Jean-Paul Gourévitch, en librairie jeudi 11 septembre et déjà contesté par des spécialistes. « J’ai voulu rassembler toute la documentation existante de la façon la plus correcte, précise et objective possible », explique l’auteur, qui livre quatre cents pages où se mêlent lexiques, chiffres et digressions sur la prostitution, l’islamisation ou l’insécurité.
Jean-Paul Gourévitch avait notamment créé la polémique en 2008 en estimant le coût annuel de l’immigration pour la France à 36,4 milliards d’euros, un chiffre bien supérieur aux conclusions d’économistes de l’université de Lille ou de l’OCDE. Dans Les Migrations pour les nuls, il revient longuement sur cette question et conclut à un « surcoût » de l’immigration de 8,9 milliards d’euros par an pour le budget de la France. Il s’interroge aussi sur la rentabilité des « investissements » liés à l’immigration, dans lesquels il fait figurer pêle-mêle l’aide au développement, la rénovation des quartiers sensibles ou les subventions aux associations antiracistes.
François Héran, directeur de recherche à l’Institut national des études démographies (INED), insiste, lui, sur la responsabilité de l’éditeur : « On ne peut pas choisir quelqu’un qui écrit sur le mode de la dénonciation du complot. » « Le fait qu’un auteur comme celui-là soit chargé d’un livre d’initiation dans une collection aussi populaire, dit-il, est un signe révélateur de la lepénisation des esprits. »
#propagande #anti-immigration #extrême_droite un truc à faire bondir @cdb_77 @reka et bien d’autres
« C’est un calcul impossible », estime l’historien Benjamin Stora, nouveau président du Musée de l’histoire de l’immigration. « L’immigration participe aussi du rayonnement de la France dans le monde, sur le plan de la culture, des affaires, de la diplomatie... » Pis, « il y a une manipulation des chiffres », assure Virginie Guiraudon, directrice de recherches au Centre d’études européennes de Science Po. « On ne sait jamais d’où ils viennent, à quoi ils se rapportent. » Selon la sociologue, « il utilise aussi des termes qui n’ont aucune rigueur scientifique, par exemple “migration prénatale”, comme si les fœtus décidaient de migrer ». « Des parties entières du livre ne portent pas sur les migrations mais sur des sujets comme la délocalisation des services ou l’islamisation, ajoute-t-elle, ça alimente un discours anti-immigrés et anti-élites qui profite à l’extrême droite. »
#xénophobie #racisme #hypocrisie #éditeur_de_merde : FIRST
et #raclure_de_bidet et #consultant_international et #expert_pervers
:-(
Un lien vers une petite brochure d’une association que je connais désormais très bien, @VivreEnsemble :
►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/prejuges
#préjugés #asile #réfugiés
« Migrations pour les nuls » : derrière le livre pédago, un tract politique
Le manuel sur les migrations de #Jean-Paul_Gourévitch, paru en septembre, est une vitrine des idées d’extrême droite qui ne dit pas son nom. La maison d’édition First esquive la polémique.
▻http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/02/migrations-les-nuls-derriere-livre-pedago-tract-politique-255174
Le corps, terrain originel de l’exploitation des femmes
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/07/09/le-corps-terrain-originel-de-l-exploitation-des-femmes_4454118_3260.html
La lecture de Caliban et la sorcière constitue une véritable expérience. Le livre était déjà un classique de l’étude marxiste-féministe, la crise de 2008 lui confère une actualité brûlante. C’est le genre de livre dont on sort transformé, tout en se demandant comment on a pu, auparavant, réfléchir sans les outils qu’il propose. Son sujet – le passage de la société féodale au capitalisme et une analyse de la chasse aux sorcières comme stratégie anti-subversive – sert de prétexte à une réflexion extrêmement ambitieuse : comment pense-t-on l’histoire, et comment peut-on ne pas penser les politiques exercées sur les femmes comme parties prenantes de la construction du capitalisme ?
Je n’ai eu que le premier chapitre, mais cette mise en perspective historique, étayée et argumentée est pratiquement révolutionnaire dans l’approche historique de ce qu’on pourrait appeler sans aucune exagération la guerre des sexes, qui, bien que culminant avec le féminicide des sorcières, est encore bien loin de la trêve.
@entremonde est censé nous prévenir quand ça sort en numérique, mais je crains que ce soit trop tard pour mon intervention de fin août.
Dormir ? Quand vous serez morts !
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/06/12/dormir-quand-vous-serez-morts_4436476_3260.html
A propos de 24/7. Le Capitalisme à l’assaut du sommeil (24 juillet. Late Capitalism and the Ends of Sleep), de Jonathan Crary, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Grégoire Chamayou, Zones, 140 p., 15 €.
Nous vivons, pour l’auteur, amateur d’humour postmoderne, dans « un univers dont toutes les ampoules auraient été allumées sans plus aucun interrupteur pour les éteindre ».
Seuil de sollicitude
C’est finalement notre humanité qui est en jeu. Préserver le sommeil d’autrui, c’est en effet l’acte de sollicitude par excellence, un moment « d’oubli du mal », selon la formule de Roland Barthes. Pour Crary, « le sommeil représente la durabilité du social et[il est] en cela analogue à d’autres seuils sur lesquels la société pourrait s’accorder pour se défendre et se protéger elle-même. En tant qu’état le plus privé, le plus vulnérable et commun à tous, le sommeil dépend crucialement de la société pour se maintenir ». L’ingéniosité avec laquelle les espaces publics – à l’image des bancs que l’on y trouve – sont conçus pour empêcher le sommeil de ceux qui n’ont plus d’autre endroit où habiter indique bien le seuil très bas de sollicitude que nous avons atteint.
A l’évidence, ce livre paraîtra souvent glisser trop vite d’un sujet à l’autre et s’appuyer sur des matériaux plus souvent littéraires que scientifiques. Mais il a le grand mérite de renouveler profondément notre conception du sommeil et, par ricochet, de l’attention. Chez les défenseurs de la raison, comme chez les penseurs critiques qui ont souvent comparé l’aliénation à une forme de somnolence de masse, le sommeil s’oppose à la conscience. « La plupart des théories sociales dominantes exigent que les individus modernes vivent et agissent (…) dans des états dont on souligne à l’envi que tout les sépare du sommeil – des états de pleine autoconscience ». Pour Jonathan Crary, a contrario, l’attention forcée au monde n’est pas la solution mais bien le problème de nos sociétés.
Tous ceux qui rêvent encore que leurs nuits puissent être plus belles que les jours promis par le capitalisme moderne verront dans ce livre une immense consolation. Trouver l’interrupteur qui commande les néons de la société leur sera peut-être plus difficile…
Cette métaphore des lumières et des interrupteurs est loin d’être anodine, et renvoie aux enjeux écologiques et énergétiques de cette veille forcée.
#énergie #capitalisme #sommeil
Geeks et gangs de Neal Stephenson
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/06/05/geeks-et-gangs-de-neal-stephenson_4432537_3260.html
Ma foi, quand on porte le nom de l’inventeur, en 1829, de la « Rocket », digne ancêtre de la locomotive à vapeur, que l’on naît aux Etats-Unis, à Fort Mead[e], riante bourgade du Maryland où siège la #NSA, alias Big Sister – La Grande Indiscrète –, et se visite le Musée national de cryptologie, qui plus est en 1959, l’année de La Mort aux trousses, et ce dans une famille où les sciences dures (physique, biochimie, génie électrique) sont de tradition, il n’est rien d’étonnant à ce que l’on devienne un des sombres messies de la #science-fiction actuelle. Dont acte avec le romancier et essayiste Neal Stephenson, œil de mage, crâne ras et bouc gris acier, dont Sonatine publie Les Deux Mondes, un opulent techno-thriller accusant 1 200 pages sous la toise. Tout juste parue, la première partie, titrée Le Réseau, narre par le menu un affrontement planétaire, dans le monde des jeux vidéo, entre mafia russe et hackers asiatiques ; le tome II, La Frontière, sortira le 21 août.
c’est la traduction de REAMDE cf ►http://seenthis.net/messages/43311
J’espère qu’un jour quelqu’un aura le cran de traduire Quicksilver.
yo merci de le signaler celui là, Stephenson est un grand romancier SF. Certes dur à traduire... un peu comme le Spinrad de l’époque Rock Machine. Y’aurait moyen de moyenner pour avoir l’article full size ?
J’avais eu le même « problème » d’accès à un article du même journal (un article du journal sur les fameux biens communs ...), sachant qu’au lieu d’utiliser le moteur de recherche de Gogol j’utilise celui de DuckDuckGo ; du coup, pour ne pas le nommer, un contributeur à seenthis avait fini par vouloir m’aider en me donnant un lien vers une copie de l’article ... Probablement que les articles du journal Le Monde, ne sont plus accessible dans leur full size par les non-abonnés. Ce qui est dommage avec le #copyright, c’est qu’il fait de la culture un gruyère avec des trous ... Si cet article est déjà inaccessible pour certainEs, c’est un trou en plus dans le gruyère culturel.
Le Monde a l’air d’aimer Google. Taper le titre de l’article suffit à y donner accès...
Un grand merci. Je ne savais pas que Norman Spinrad était encore de ce monde et qui plus est, en France, merci Wikipedia. Bug Jack Barron / Jack Barron ou l’éternité est un de mes top 24 livres, un de ces livres qu’on ne peut oublier après l’avoir lu. Liste publiée en 2007. ▻https://www.flickr.com/photos/feuilllu/436336477
Donne envie de lire le dernier opus. Merci.Comme je ne connaissais pas Norman Spinrad, maintenant je sais par quel livre je pourrais commencer :)
–Le Monde parle de biens communs. La notion est donc devenue mainstream._
Les « biens communs » sont parmi nous
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/05/15/les-biens-communs-sont-parmi-nous_4418871_3260.html
Ce qui frappe dans certaines versions, c’est le lien entre l’idée de « commun » et celle d’« #autogouvernement », voire de #démocratie radicale, loin de l’État, de la représentation et des partis. Ainsi, un groupe d’activistes occupant et gérant le Théâtre Valle, à Rome, foyer de ce mouvement, a affirmé dans ses statuts que « le bien commun n’est pas un donné », car il naît « d’en bas et de la #participation active et directe des citoyens ». La célèbre écologiste indienne Vandana Shiva parle même d’une « démocratie des biens communs ».
Dommage, il n’est plus possible d’accéder à la totalité de l’article, seul 15% restent accessible aux non-abonnés.
@monolecte
Un essayiste anglophone, David Bollier , a récemment publié un essai en licence libre qui parle de #politique des biens communs, que je n’ai pas encore lu, mais dont la traduction française sera très bientôt mise en accès libre par l’éditeur. Cet essai vaut la lecture, à mon avis.
►http://www.bastamag.net/Les-communs-nous-offrent-davantage :
Les communs offrent aux #commoneurs davantage de liberté, de pouvoir et de responsabilité que ne le font l’État et le marché – qui, au fond, nous invitent seulement à consommer, à voter occasionnellement et, parfois, à jouer les faire-valoir dans les processus décisionnels, qui souvent ont été largement accaparés par de grandes institutions éloignées des citoyens.
Essai de David Bollier (adaptation française+version originale) :
▻http://www.framablog.org/index.php/post/2014/02/03/livre-la-renaissance-des-communs-david-bollier
►http://www.eclm.fr/ouvrage-364.html
▻http://wealthofthecommons.org/contents
Les "versions" dont tu parles - basées sur l’auto-organisation, la démocratie (directe) - renvoient certainement aux pratiques de #commoners. Mais les peuples indigènes qui résistent pour préserver leur culture et leur milieu de vie (la forêt) sont naturellement des commoners ...
–
Ainsi, un groupe d’activistes occupant et gérant le Théâtre Valle, à Rome, foyer de ce mouvement, a affirmé dans ses statuts que « le bien commun n’est pas un donné », car il naît « d’en bas et de la #participation active et directe des citoyens ». La célèbre écologiste indienne Vandana Shiva parle même d’une « démocratie des biens communs ».
Très intéressant, cette idée selon laquelle s’il n’y a pas de participation (responsabilisation) venant "d’en bas" (les utilisateurs des biens communs eux-même ?), il n’y pas de biens communs. Analogie je suppose avec la participation volontaire des citoyens à la démocratie.
« le bien commun n’est pas un XXXX donné » ? (XXXX : mot manquant).
Le terme « démocratie des biens communs » utilisé par Vandana Shiva est très parlant je trouve, étant donné que biens communs implique la possibilité de participation de chacun dans la gestion de ces biens ... Vandana Shiva faisait certainement allusion aux semences traditionnelles de l’Inde et aux expériences des « banques » de semences mises en place et gérées par les paysans indiens.
#biens_publics #biens_communs #usagers #commoneurs #participation_directe #coopération_sociale #construction_collective_de_sens
Vous soulignez la différence entre « communs » et « biens publics » – une confusion largement répandue.
La notion de « bien public » est un terme technique de la science économique, utilisé pour décrire des ressources difficiles à clôturer et à transformer en propriétés privées. Les économistes affirment ainsi que les biens publics sont « non excluables », c’est-à-dire qu’il est difficile d’empêcher les autres d’utiliser ces ressources. L’exemple classique est celui d’un phare, mais les jardins publics ou les bibliothèques sont également considérés comme des biens publics. Les économistes présupposent généralement que seul l’État est capable de produire et de gérer des biens publics – conçus comme des exceptions à la norme de la propriété privée.
Mais les économistes ont tort de penser que ces traits seraient intrinsèques à certaines ressources. Ils ne se rendent pas compte que le terme de « bien public », dans sa définition même, exclut d’emblée la possibilité que des gens puissent s’autoorganiser pour gérer ces ressources. Ils présupposent que le « marché » et le « gouvernement » sont de manière évidente les seuls moyens possibles de gérer certaines ressources. Cette conception du monde ignore le rôle potentiel de l’assistance mutuelle, de la collaboration, et des relations sociales intersubjectives. L’histoire et le monde contemporain sont pourtant remplis d’exemples où des gens se sont associés pour gérer des terres agraires, des forêts, des pêcheries, des codes source de logiciel, des archives en ligne, des espaces publics et bien d’autres choses encore. Il s’agit de choix sociaux, parfaitement viables et réalistes.
La confusion dont vous parlez provient parfois du fait que les gens envisagent les communs comme une collection d’objets ou de ressources – un parc, une bibliothèque, une place publique. Mais en fait, un commun requiert un certain degré de gestion collective et de collaboration. Techniquement parlant, un parc ou une bibliothèque, en tant que ressources, ne sont pas un commun. Mais dès lors que les usagers ordinaires – au-delà de l’administration – commencent à disposer d’un certain degré de participation directe à la gestion, de responsabilité et de redevabilité, alors un commun commence à prendre racine . En d’autres termes, il doit y avoir une forme ou une autre de coopération sociale et de construction collective de sens [5]. Le terme de « bien public », a contrario, ne s’intéresse pas à la « vie sociale » d’une ressource. Or, du point de vue des communs, les ressources n’existent que dans leur contexte social.
▻http://www.blogapares.com/david-bollier-les-communs-aident-sortir-du-carcan-leconomie-neoliberale-
Ces #intellectuels qui dédiabolisent le #FN
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/05/29/ces-intellectuels-qui-dediabolisent-le-fn_4428431_3260.html
Les #historiens retraceront un jour la résistible ascension du #Front_national. Ils devront alors étudier les intellectuels qui ont œuvré à sa « #dédiabolisation ».
Ils constateront que ces intellectuels partageaient peu ou prou une même trajectoire : formés à l’école du progressisme, ils avaient commencé par souligner les points aveugles de l’antifascisme ; de livres en tribunes, et à juste titre, ils avaient démontré que la gauche imposait l’« obsession » antifasciste pour terroriser ses adversaires et pour ne pas affronter ses propres démons ; petit à petit, cependant, c’est leur propre rejet qui était devenu obsessionnel ; à force de déconstruire l’antifascisme mais aussi l’antiracisme, ils avaient fini par en faire les principaux fléaux de notre société ; à force de présenter la « bête immonde » comme un monstre imaginaire, ils l’avaient imposée comme un animal de bonne compagnie.
Ainsi les chercheurs du futur se pencheront-ils sur l’œuvre de #Pierre-André_Taguieff. Ils liront Face au racisme (1993), ou Face au Front national (1998), ouvrages visant à dessiller les yeux des militants antiracistes en leur montrant les angles morts de leur discours. Et ils essaieront de comprendre.
n’oublions pas que Taguieff s’est exprimé un paquet de fois dans « Le Monde », de même que Bruckner et Finkielkraut...
Reste que vu le niveau général d’instruction et d’information de la population, je ne suis pas sûr qu’ils aient eu bcp d’influence dans l’ascension du FN. Je vois ces « intellectuels » comme des symptômes anecdotiques de la montée du FN, plus que comme des catalyseurs ou des pompiers pyromanes. Et à leur décharge je considère moi aussi que la stratégie de diabolisation a été contre-productive, voire nocive. Blessez l’orgueil des gens en leur faisant la morale avec condescendance, et vous dopez leur bêtise...
Les gens qui votent FN lisent-ils Le Monde ? Je ne crois pas..
Les Bruckner et cie sont typiquement des bobos (ascendant reacs certes) de l’intelligentsia parisienne qui semble plutôt irriter les gens à qui l’on prête le vote FN.
Par contre qu’ils aient eu une influence chez les électeurs de droite pour décomplexer le discours raciste et les faire sortir du pacte républicain, c’est possible. Quand on voit le programme de Nadine Morano et celui du FN pour les européennes, dur de distinguer l’original et la copie. Et moi il me semble que si les chercheurs font bien leur boulot plus tard, au delà de Taguieff, ils révéleront que Sarkozy a été le premier président ouvertement anti-républicain de la Vème république..
Le plus sulfureux des manuscrits de Sade est de retour en France
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/04/03/le-plus-sulfureux-des-manuscrits-de-sade-de-retour-a-paris_4394810_3260.html
▻http://www.dailymotion.com/video/x1ll9dd_le-manuscrit-des-cent-vingt-journees-de-sodome-de-retour-a-pari
C’est l’épilogue d’une bataille judiciaire de vingt-cinq ans. Le sulfureux manuscrit des Cent Vingt Journées de Sodome, écrit par le marquis de Sade à la Bastille en 1785, a été caché, volé, vendu, disputé en justice en Suisse et en France, racheté pour 7 millions d’euros, est revenu à Paris pour l’année du bicentenaire de la mort du « Divin Marquis ».
« Ce manuscrit exceptionnel, volé en 1982, signalé à Interpol, et disputé par deux familles, est enfin de retour en France, au terme d’une histoire rocambolesque. Mais il m’a fallu trois ans d’âpres négociations », avoue à l’AFP son nouveau propriétaire, Gérard Lhéritier, président fondateur d’Aristophil et du Musée des lettres et manuscrits, un établissement privé.
L’homme d’affaires a « déboursé au total 7 millions d’euros » pour cet original très convoité, qui devient l’un des trois manuscrits les plus chers conservés en France. Il est désormais assuré 12 millions d’euros par les Llyods.
PERVERSIONS SEXUELLES D’UNE VIOLENCE INOUÏE
Le rouleau autographe de cette œuvre mythique, catalogue de perversions sexuelles d’une violence inouïe, rédigé à l’insu de ses geôliers par un Sade « embastillé », vient tout juste d’être rapatrié de Genève. Dans un état de conservation parfait, il sera présenté au grand public à l’Institut des lettres et manuscrits à partir de septembre........
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#littérature
#manuscrit
#Sade
#Paris
#Cent-Vingt-Journées-de-Sodome
Mon #smartphone, ma bibliothèque
▻http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/02/19/le-boom-de-l-e-book_4369666_3260.html
« Dans huit cas sur dix, c’est pour un smartphone ou une tablette généraliste »
Avec la généralisation du smartphone — fin 2013, un Français de plus de 15 ans sur deux en était détenteur, selon Médiamétrie —, un nombre croissant de personnes se mettent à la lecture sur ce couteau suisse numérique. D’autant que grands téléphones et mini-tablettes se rejoignent en taille et qualité d’écran. En mars 2013, le baromètre du Syndicat national de l’édition (SNE) soulignait que 27 % des lecteurs numériques utilisaient — non exclusivement — leur smartphone.
La librairie en ligne Feedbooks.fr note une accélération du phénomène ces derniers mois. Ce site propose 800 000 livres payants, mais son audience, mondiale, est portée par son offre gratuite : 15 000 ouvrages libres de droits sont disponibles en cinq langues ; un téléchargement est enregistré par seconde, soit 3,5 millions par mois depuis 240 pays. « Dans huit cas sur dix, c’est pour un smartphone ou une tablette généraliste », note son cofondateur, Loïc Roussel. Cette audience massive donne lieu à des statistiques inédites : le Kamasutra version XVIe siècle sans image est l’ouvrage gratuit le plus téléchargé dans cinq langues. Quant au palmarès des ventes, il est similaire à celui du papier — les policiers et les romances arrivent en tête —, à deux exceptions près : « Beaucoup plus de science-fiction pour un lectorat technophile, et une surreprésentation de la littérature érotique, troisième catégorie la plus vendue. »
#epub