• USA : alarmes sur le Canal de Suez ... en vue de favoriser la voie maritime de l’Arctique ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/usa-alarmes-sur-le-canal-de-suez-en-vue-de-favoriser-la-voie-maritime

    Le nombre de personnes accédant au blog via une recherche avec pour mot clé « canal de Suez » et pétrole m’a laissé entrevoir que quelque chose se tramait de ce côté du monde. Bonne pioche …

    Le Bureau de liaison maritime des États-Unis (Marlo) à Bahreïn a mis en garde contre les menaces proférées contre des membres d’équipage US par des employés du port du Canal de Suez. Selon le Marlo, plusieurs incidents entraînant une violation de la sécurité sur des navires américains auraient été observés.

    Un employé du port aurait ainsi mis le feu à des outils de nettoyage en guise de représailles pour ne pas avoir reçu des cigarettes de la part de l’équipage. Parallèlement, deux employés du port auraient accédé illégalement à un vaisseau US après avoir terminé une opération de mouillage en vue d’obtenir des cigarettes. Leurs demandes n’ayant pu être satisfaites, ils ont par la suite menacé l’équipage et le navire.

    Selon le Bulletin d’Information de la Sécurité Maritime (BISM ou MSIB), dans les deux cas, les auteurs se sont identifiés comme étant des employés de l’Administration portuaire du canal de Suez.

    Toujours selon le Bulletin, si les enquêteurs des Gardes-côtes ont certes noté que ce type de requête était tout à fait commune, le gouvernement égyptien n’a pas pris ces incidents au sérieux jusqu’à présent, suite au manque de réactivité pour remonter ces informations.

    Désormais, le BISM indique que des rapports publiés en temps opportun devraient faciliter la tenue d’une enquête conjointe approfondie entre les deux pays, en vue de prévenir de futurs incidents.

    A noter que ces événements surviennent alors que la ministre fédérale des Transports du Canada vient récemment de refroidir les ardeurs de certaines entreprises se réjouissant d’avance de pouvoir emprunter prochainement le mythique passage du Nord-Ouest, à la « faveur » du réchauffement climatique. Nouvelles routes du pétrole qui pourraient le cas échéant remettre en cause des voies maritimes telles que le Canal de Suez, le Canal de Panama et le Détroit de Malacca.

    En visite à Washington le 25 mars, Lisa Raitt a affirmé que selon toute vraisemblance, les discussions entourant la « voie maritime de l’Arctique » ne devraient pas se concrétiser à court terme.

    Devant les membres du Conseil des affaires USA/Canada, Mme Raitt a invoqué une série de motifs pour justifier sa prudence, et parmi elles, les inquiétudes des compagnies d’assurances. « Ce sont elles qui ont le dernier mot lorsque vient le temps de déterminer si un navire est autorisé ou non à emprunter cette voie maritime » a ainsi déclaré la ministre.

    Certains passages peu profonds et le manque de balises de navigation sont aussi problématiques, a par ailleurs ajouté la ministre, soulignant que l’avantage d’un trajet plus court serait forcément annulé si le navire devait rester bloqué en cours de route.

    Lisa Raitt a également tenu à rappeler que les risques d’une marée noire devaient être considérés. A cette occasion, elle a fait part de sa hâte à consulter un rapport de recommandations sur le transport maritime au nord du 60e parallèle, lequel doit être déposé l’automne prochain.

    Les gouvernements canadiens, et plus particulièrement le gouvernement Harper, se sont souvent servis de l’occupation du territoire de l’Arctique pour mettre en avant leur patriotisme. Le dossier a même parfois donné lieu à des tensions quant aux prétentions d’autres pays frontaliers – dont les États-Unis – quant à la souveraineté sur ce nouveau tracé.
    Mme Raitt a également laissé entendre que le statut de la Russie au Conseil de l’Arctique serait peut-être révisé, affirmant que son ministère avait coupé les ponts depuis le début de la crise en Ukraine. Elle a toutefois refusé de s’exprimer davantage sur le sujet, soulignant que le dossier était géré par sa collègue à l’Environnement, la ministre Leona Aglukkaq.

    « Je suis passionnée par ce dossier. Mais je ne crois pas que ce soit une panacée, et je ne pense pas que le canal de Panama ou le canal de Suez soient menacés par la compétition du passage du Nord-Ouest actuellement », a au final indiqué Mme Raitt, qui fut notamment directrice du Port de Toronto.
    Affaire à suivre, indéniablement alors que l’Egypte est de nouveau secouée par d’importantes tensions politiques … voire géopolitiques, à la « faveur » des enjeux pétroliers liés à ses richesses en hydrocarbures, ses relations avec Israël (liées notamment elles-aussi aux ressources en gaz de la zone), et l’importance économique et financière des voies maritimes qu’elle contrôle.

    Sources : Seatrade Communications, lesaffaires.com

    Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 30 mars 2014

    A lire également :

    . Octroi du port de Gwadar à la Chine : accord stratégique pour pétrole et gaz

    . Pétrole : menace terroriste dans le détroit de Malacca

    . Ukraine : rivalité Russie / Etats-Unis pour aides financières … et marché du gaz européen ?

    #arctique
    #canada
    #canal-de-suez
    #Malacca
    #pétrole
    #réchauffement-climatique
    #Russie
    #voie-maritime
    #Usa
    #Suez

    • Rien a voir avec le seenthis, très intéressant du reste, mais juste une remarque méthodologique qui m’ennuie un peu : deux cartes, aucune n’est sourcée... On ne sait pas d’où elles viennent, qui les a produites, à quelle date surtout, et d’où elles ont été prélevée. C’est ennuyeux que les docs ne soient pas traçables (comme les vaches, théoriquement)

    • Merci @odilon :) et c’est intéressant. Voilà un rapport commis en 2012 par une instance aussi « sérieuse » que le sénat. Ils y publient des cartes, dont une seule porte une marque : Nathalie Fau dont une recherche google rapide nous apprend qu’elle est maître de conférences à l’Université Paris 7 et chercheur au laboratoire SEDET. La carte qu’elle a apparemment conçu sinon réalisée date de 2004.

      Mais ce n’est pas une source. Or Aucun des documents n’a dfe sources. Les rapporteurs du Sénat ne citent aucune sources, aucun crédit, rien, rien de rien. On ne sait rien de ces documents que ce qu’ils montrent : des continents, des points, des carrés, des cercles des lignes dont on ne sait strictement rien de la manière dont ils on été choisis, et sur la base de quelles sources ils ont été dessinés.

      On a presque l’impression que les auteurs ont chercher sur Internet des images pour faire joli plus ou moins en rapport avec leur sujet, pour pas que le truc soit trop sec. Comme cette journaliste de RFI qui un jour m’appelle pour me demander une interview sur un sujet que j ne connaissais pas et à qui j’avais dit non, et qui me suppliait : « s’il vous plait, je vous en pris, je dois être prête dans 45 minutes, je n’ai personne, faite moi un son 20, 30 secondes, je vous en prie ».

      Dans le rapport du Sénat, d’autres éléments sont fort bien sourcés. C’est peut-être ici une certaine approche de la carte qui transparait : illustration mais pas informations, donc pas besoin de références ni d’auteur. Les cartes ne sont pas des idées, mais des jolis paysages :)

      A suivre :)

    • Et donc grâce à @odilon que je remercie, on se demande d’où le blog finance a repris les les cartes qu’elle publie : du rapport du sénat d’autre part ? comme le sénat a repompé les cartes d’ailleurs (on ne sait où), le blog finance pense que le sénat c’est du sérieux et donc repompe les cartes du rapport sans même le citer. Il faut juste imaginer que cette opération en chaîne se répète à l’infini pour comprendre l’étendue des dégâts et la validité des documents produits dans de nombreux médias, sites, blogs etc...

    • L’article initial semble être celui-ci. Nathalie Fau, 29/11/2004

      Le détroit de Malacca : porte océane, axe maritime, enjeux stratégiques — Géoconfluences
      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/Mobil/MobilScient4.htm

      Le détroit de Malacca : porte océane, axe maritime, enjeux stratégiques

      La carte y figure avec un titre :
      Situation du détroit de Malacca dans le système de transport mondial (qu’il a conservé au Sénat)

    • Attends !

      La deuxième carte est une version très légèrement modifiée d’une carte d’un certain Philippe Recacewicz


      qui figure en annexe d’un article du Diplo du 1er novembre 2008
      http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/oceanindien
      comme étant la version d’octobre 1995 de la carte qui illustre l’article.

      Les modifications portent sur la typographie et la disposition des noms (et quelques corrections d’orthographe (Golfe (Persique) au lieu de Golf)

      (version du Sénat, pour comparaison)

    • Et pour finir (?) la carte (version Sénat) figure sur un site RPDéfense qui en donne une origine sur euro-synergies
      http://rpdefense.over-blog.com/2013/11/“brève-marine”-présence-française-en-océan-indien.html

      Lequel site, Forum des résistants européens, http://euro-synergies.hautetfort.com est, semble-t-il d’extrême droite. Son dernier billet dit le plus grand bien de la nouvelle revue dirigée par Pascal Gauchon, ancien rédacteur en chef de Défense de l’Occident

      La carte est l’illustration d’ouverture de la reprise le 28/11/2008 d’un article de mai 1986 de Robert Steuckers
      http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/28/geopolitique-de-l-ocean-indien-pour-une-doctrine-de-monro
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Steuckers

    • #simplicissimus_mon_héros

      Mille mercis pour ce travail d’orfèvre qui montre ce que je voulais dire : en ce monde bourré de rapports et d’informations, on est peu de chose. Quelques vérifications ici et là montre que deux auteurs peuvent publier sans que personne ne s’en émeuve, un rapport illustrés de documents qui ont 20 ans ou 30 ans d’âge. Ceci sans mentionner ni la date, ni les auteurs, ni les sources, ni le lieu de prélèvement, ces auteurs ayant sans doute pensé que la présence de @simplicissimus sur seenthis allait amplement suffire à lever toute ambiguïté :)

      La recherche et les trouvailles de @simplicissimus montrent qu’il est possible aujourd’hui dans la plupart des cas, via quelques outils efficaces, de retrouver les traces des documents non sourcés. C’est parfois plus difficile et plus long, mais on finit toujours par tomber sur des indices. Et avec du temps et de l’intérêt, on finira toujours par retrouver les publications originales, les sources, etc...

      Cela me mène à penser qu’il faut désormais changer fondamentalement d’attitude pour ce qui concerne deux aspects de notre métier : d’abord repenser très profondément l’intention cartographique, et donc la vision du monde qu’on veut transmettre, et justifier la démarche cartographique en publiant en même temps sources et origines (primaires ou secondaires) des informations qu’on utilise, y compris quand ces informations sont simplement « des perceptions et des lectures qu’on peut faire d’une situation à travers notre savoir, notre niveau de connaissance ». Ensuite, redoubler d’efforts et renforcer notre regard critique face aux rapports, articles et analyses qui nous arrivent tous les jours via les médias souvent via les réseaux sociaux.

      Vous me direz qu’il en arrivent tellement que ça sera très fatiguant... Et vous aurez raisons. C’est impossible. Il faudra alors compter sur les autres, sur le collectif, sur la confiance. Mais la confiance est une dimension qui est assez longue à construire.

    • Merci à toi @uston de signaler si souvent des analyses intéressantes ! il s’agit moins ici du papier lui même, assez bien mené, que du choix « non-pensé » des documents qui accompagne le papier. Mais je me dis qu’en voyant la façon dont on traite, le document, l’image, la carte, on peut légitimement douter de la façon dont l’auteur du papier s’est documenté pour écrire son papier.

      Les sources, les sources, rien que les sources :) [enfin, aussi la méthode, un peu...]

  • Gaz : plan d’action de l’UE pour réduire sa dépendance face à la Russie … mission impossible ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/gaz-plan-daction-de-lue-pour-reduire-sa-dependance-face-a-la-russie-m

    Voeu pieu, rêve, utopie, beau discours ou réelle volonté ? Alors que selon des statistiques publiées mardi, la part du gaz russe dans la consommation des 28 pays de l’Union européenne a atteint 27% en 2013 – contre 23% en 2012 – le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé vendredi que l’Union européenne allait élaborer pour le mois de juin un plan d’action destiné à réduire sa dépendance énergétique, en particulier vis-à-vis de la Russie.

    Reste que cette volonté est affichée d’ores et déjà depuis de nombreux mois, sans réellement se concrétiser bien au contraire, puisque les nouveaux chiffres publiés récemment démontrent que la Russie demeure bel et bien le premier fournisseur énergétique de l’Union européenne.

    Quoiqu’il en soit, M. Van Rompuy a indiqué que les dirigeants de l’UE avaient demandé à la Commission européenne un plan d’action concret pour le mois de juin. Soulignant par ailleurs qu’il fallait accélérer pour réduire la dépendance, particulièrement à l’égard de la Russie. Mais le point crucial demeure de définir les différentes stratégies et les différents scénarios possibles.

    Le président du Conseil européen a tenu par ailleurs à souligner qu’en l’absence de réaction de l’UE, sa dépendance vis à vis de l’extérieur atteindra 80% d’ici 2035 pour sa consommation de gaz et de pétrole.

    « 64 ans après la création de la Communauté du Charbon et de l’Acier, nous devons évoluer vers une Union de l’énergie », a par ailleurs insisté M. Van Rompuy.

    Parmi les solutions possibles envisagées par le Président du Conseil européen figurent la réduction de la consommation, la diversification des sources, le développement des renouvelables ainsi qu’une amélioration des interconnexions en Europe, chose réclamée notamment par l’Espagne et le Portugal. M. Van Rompuy a également évoqué d’éventuels achats de gaz de schiste américain. Comme quoi, la crise ukrainienne est loin de n’avoir que des désavantages pour les Etats-Unis et ses majors pétrolières …

    Certes, pour la troisième année de suite, la consommation de gaz de l’UE a reculé en 2013, selon l’étude d’Eurogas, qui regroupe des acteurs gaziers européens, baissant de 1,4% à 462 milliards de mètres cubes, après des baisses de 10% et 2% en 2011 et 2012. La baisse de la consommation européenne résulterait avant tout de la baisse de la demande des centrales électriques fonctionnant au gaz, d’un climat économique encore médiocre.

    Mais, parallèlement, la production de gaz sur le territoire de l’Union européenne (principalement en mer du Nord) a baissé quant à elle de 1% à 156 milliards de mètres cubes. Elle demeure néanmoins la première source d’approvisionnements, représentant 33% de la consommation de l’UE.

    Si la Russie a augmenté sa part, tel est le cas également de la Norvège, avec 23% contre 22% en 2012. L’Algérie, qui constitue le troisième fournisseur, a vu sa part baisser de 9 à 8%.

    La part du Qatar n’a représenté que 4 % en 2013 contre 6% en 2012. Une baisse qui semble liée au mode d’acheminement retenu par les entreprises qataries, lesquelles privilégient le transport du gaz sous sa forme liquéfiée (GNL). Solution qui au final semble plus rémunératrice vers des marchés asiatiques.....

    #Algérie
    #Bulgarie
    #Commission-européenne
    #gazgazoduc
    #pipeline
    #Russies
    #slider
    #South-Stream
    #Turquie
    #UE
    #Ukraine
    #Van-Rompuy

  • Chine : faillite d’un promoteur immobilier, l’éclatement d’une bulle immobilière est proche ! - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/chine-faillite-dun-promoteur-immobilier-leclatement-dune-bulle-immobi

    Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu !! Alors que depuis déjà quelques mois, nous évoquons les craintes des analystes face à l’éclatement d’une nouvelle crise de crédit en Chine, certains voyant même les prémices d’un credit crunch, les choses semblent s’accélérer.

    Selon des sources proches des autorités de Fenghua où est basée la société Zhejiang Xingrun Real Estate, un promoteur immobilier chinois, redevable de milliards de yuans auprès de banques et de particuliers, serait au bord de la faillite.
    Si certes, les faillites et les défauts sur des emprunts bancaires sont relativement courants dans l’Empire du Milieu, l’affaire a semé un vent de panique. Si tout d’abord, la taille des prêts contractés par le promoteur est loin d’être anodine, rappelons que cet événement intervient moins de deux semaines après que le pays a enregistré son premier défaut de paiement sur le marché obligataire local.
    L’organe de presse public China News Services a rapporté ainsi lundi que Zhejiang Xingrun Real Estate devait 2,4 milliards de yuans (279 millions d’euros) à 15 banques et 1,1 milliard à des investisseurs particuliers. Un employé des affaires financières de la municipalité de Fenghua, s’exprimant sous condition d’anonymat, a certes confirmé les difficultés du promoteur, tout en précisant que les montants évoqués étaient exagérés. Wang Ruilin, chargé de la gestion des affaires immobilières de la ville, a déclaré pour sa part que le propriétaire de Zhejiang Xingrun et son fils avaient été arrêtés pour levée de fonds illégale.

    Suite à cette annonce, l’indice du secteur immobilier de la Bourse de Shanghai reculait de 0,9% vers 7h25 GMT. Les actions de promoteurs tels que Beijing Capital Development, Xingye Resources et Poly Real Estate reculaient parallèlement respectivement de 3,87%, 3,16% et 2,82%.
    Si certains analystes tentent de rassurer en affirmant qu’il n’y aura pas d’effet domino, on ne demande certes qu’à y croire, mais rien n’est moins sûr …

    #économie
    #Chine
    #bulle-immobilière

  • Libye : les Etats-Unis feraient-ils la loi … sur le pays et le pétrole ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/libye-les-etats-unis-feraient-ils-la-loi-sur-le-pays-et-le-petrole.ht

    Cela pourrait s’appeler de l’ingérence mais pour les Etats-Unis , cela se justifie par le maintien de l’ordre voire par la lutte contre le terrorisme.

    Le pentagone a annoncé lundi que les forces spéciales de la marine américaine avaient repris le contrôle du pétrolier Morning Glory, un navire appartenant à l’Etat libyen, capturé il y a trois mois, transportant du brut acheté illégalement aux rebelles autonomistes libyens. Lesquels occupent les terminaux pétroliers de l’est.

    Une manière de démontrer s’il en était besoin que la situation qui règne en Libye depuis des nombreux mois est on ne peut plus fortement liée au pétrole … et à la manne pétrolière.

    L’opération a été menée à la demande à la fois des gouvernements libyen et chypriote et tout particulièrement approuvée par le président US Barack Obama. Menée par deux destroyers, l’USS Roosevelt et l’USS Stout, basés en Méditerranée, elle a eu lieu peu après 02h00 GMT lundi, « dans les eaux internationales au sud-est de Chypre », précise un communiqué. Piloté par un équipage de la marine américaine, il devrait « bientôt être acheminé vers un port de Libye ».

    Officiellement, ces manœuvres spectaculaires des forces américaines avaient pour but d’empêcher la vente du pétrole par les rebelles autonomistes libyens sur le marché international, et de freiner le « détournement » de la production pétrolière libyenne.

    Le pétrolier d’une capacité de 37.000 tonnes avait appareillé du port d’Es Sider, tenu par des rebelles autonomistes libyens, ces derniers bravant l’interdiction des autorités. Une affaire qui avait conduit le Congrès général national (CGN) à destituer le Premier ministre, Ali Zeidan.

    Notons par ailleurs que si le bâtiment bat pavillon nord-coréen, mais le régime de Pyongyang a démenti toute responsabilité.

    « Le Morning Glory transporte une cargaison de pétrole qui appartient à la Compagnie nationale libyenne des pétroles. La prise de possession du bateau et sa cargaison a été illégalement obtenue au port libyen d’Es Sider », a indiqué le Pentagone. Sans toutefois expliquer, en quoi cela regardait les Etats-Unis et encore moins dans quelle mesure cela justifiait une intervention armée US ….

    Quoiqu’il en soit, le gouvernement libyen a remercié les Etats-Unis et Chypre pour avoir aidé à la prise de contrôle du pétrolier, ajoutant que l’équipage serait traité conformément à la législation libyenne et au droit international. C’est le minimum que l’on est en droit d’espérer ….

    – Le pétrole : enjeu majeur du dossier libyen

    Ces événements surviennent alors que le gouvernement autoproclamé – en juin 2013 – de la Cyrénaïque (situé à l’Est du pays), bras politique de la rébellion, vient d’organiser au début du mois de mars une cérémonie en vue de marquer le début des exportations de brut depuis le port d’al-Sedra.

    A cette occasion, Abd-Rabbo al-Barassi, président du bureau exécutif de la Cyrénaïque, avait indiqué ne pas vouloir défier le gouvernement ni le Congrès, mais être contraint d’ »arracher ses droits ». Tout en affirmant ne pas œuvrer pour une partition du pays, assurant que les revenus du pétrole seraient répartis sur les trois régions. Rappelons que les partisans du fédéralisme affirment agir sur la base de la Constitution de 1951 qui divisait le pays en trois régions : la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzane, avant la suppression du système fédéral en 1963.

    Précisons que la production de pétrole de la Libye demeure toujours à l’heure actuelle sous la barre des 400.000 barils par jour, l’extraction et l’acheminement du pétrole étant grandement impactés par les tensions qui y règnent depuis des nombreux mois. Le pays est en effet plongée dans une grave crise économique depuis le blocage mi-2013 de ses principaux sites pétroliers. Lequel a provoqué pendant plusieurs mois une chute de la production du pays à 250.000 barils par jour, contre 1,5 million b/j auparavant. La levée du blocus conduit par des protestataires sur le champ al-Charara dans le Sud du pays a certes permis à la production de grimper à 570.000 b/j début janvier, mais la fermeture du champ d’al-Wafa dans le Sud-Ouest le mois dernier par des manifestants a entraîné un nouveau recul.

    En novembre 2013, le mouvement rebelle de l’Est du pays avait déclaré avoir formé une compagnie pétrolière afin de gérer la production et la vente du pétrole et du gaz. Abd-Rabbo al-Barassi avait alors affirmé que la compagnie sera temporairement basée à Tobrouk, sur la côte méditerranéenne, avant qu’elle ne s’installe à Benghazi.
    Le Premier ministre libyen avait alors indiqué qu’il prévoyait un déficit budgétaire de la Libye dès le mois de décembre, en raison de la perturbation de près de 60% de ses exportations pétrolières, la plupart étant situées à l’est du pays.
    La corruption et la mauvaise gestion des revenus pétroliers nationaux avaient été les arguments officiellement mis en avant par les dirigeants du mouvement rebelle pour décréter l’autonomie de la région orientale de Cyrénaïque.

    – Les exportations de pétrole sous l’emprise des rebelles autonomistes -

    En août dernier, les rebelles autonomistes se sont emparés de trois terminaux d’exportation, lesquels représentaient alors des volumes d’exportations de 700.000 barils par jour.

    Samedi dernier, Abb-Rabbo al Barassi, désormais Premier ministre auto-proclamé du mouvement rebelle, a déclaré qu’il était prêt à négocier la fin du blocus des ports, sous réserve que le gouvernement renonce préalablement à son projet d’offensive militaire. Des propos qui font suite à l’ultimatum du président du CGN, lequel a donné aux rebelles deux semaines pour se retirer des ports dont ils se sont emparés sous peine de devoir faire face à l’armée libyenne.

    Mais de l’avis même des analystes, l’armée libyenne qui n’est pas encore totalement reconstituée depuis le renversement de Mouammar Kadhafi, pourrait être mise à mal par les rebelles lourdement armés, dont les forces sont constituées en grande partie des soldats qui ont fait défection de la Force de protection des infrastructures pétrolières libyennes (PPF)......

    #géopolitique
    #énergie
    #pétrole
    #Libye
    #États-Unis
    #pentagone

  • La crise en Ukraine provoque une flambée des prix de maïs, blé et soja US - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/la-crise-en-ukraine-provoque-une-flambee-des-prix-de-mais-ble-et-soja

    Décidément le destin ne s’y est pas trompé en marquant plus particulièrement l’Ukraine ces jours derniers. Si le pays constitue un élément stratégique crucial sur le plan du transit gazier de la Russie vers l’Union européenne, il n’en demeure pas moins le grenier de l’Europe.
    Les violentes tensions qui frappent aujourd’hui le pays pourront donc faire flamber les cours des matières premières agricoles et des denrées alimentaires, en suivant. A la plus grande joie des spéculateurs et de ceux sachant tirer partie d’éventuelles émeutes de la faim ? voire même susceptibles de les provoquer ? Qui sait …

    En tout état de cause, les cours du maïs, du blé et du soja se sont envolés cette semaine à Chicago à des niveaux plus enregistrés depuis plusieurs mois. Rappelons en effet que l’Ukraine est le troisième exportateur mondial de maïs, le sixième de blé et le premier exportateur mondial de graines de tournesol (alternatif au soja pour la production d’huile).
    Compte-tenu des tensions très vives entre Moscou et Kiev, sur fond notamment de rivalités territoriales en Crimée, les investisseurs redoutent qu’un conflit armé sur le terrain ne perturbe les exportations ukrainiennes et russes, ces dernières transitant via la mer Noire.

    Si l’Ukraine assure certes que les cargaisons demeurent acheminées à l’heure actuelle, et qu’aucune information contraire ne circule, les acheteurs de denrées agricoles préfèrent se tourner vers des sources d’approvisionnements plus sûres … telles que celles en provenance des Etats-Unis. Contexte de nature à faire flamber les prix à Chicago
    .Le rapport hebdomadaire sur les exportations américains publié jeudi a d’ores et déjà fait état de ventes à destination de l’étranger bien plus élevées que prévu la semaine dernière, tant pour le maïs, que pour le blé ou le soja.
    Autre élément jouant en faveur d’une hausse des prix : des inquiétudes concernant la récolte du blé d’hiver outre-Atlantique. Après un hiver d’une rigueur exceptionnelle et des conditions trop sèches, les autorités ont ainsi annoncé lundi que la qualité du blé s’était détériorée en février dans le Kansas, le Nebraska, le Texas, l’Oklahoma et l’Illinois, des Etats au coeur de la zone de production de blé américain.

    En ce qui concerne plus particulièrement les marchés du maïs et du soja, les investisseurs demeurent partagés. Si plusieurs cabinets ont abaissé leurs estimations de production pour le Brésil, les pluies tombées en Argentine en février dernier semblent avoir eu un effet positif sur le niveau de récolte d’oléagineux.
    Mais au final, les marchés pourraient considérer que les pertes concernant le Brésil soient supérieurs aux gains à venir en Argentine.

    Le rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiales de produits agricoles – qui sera publié lundi – pourrait faire état d’une révision de ses estimations pour soja et maïs d’Amérique du Sud, ses prévisions d’exportations américaines pouvant parallèlement être revues à la hausse, compte-tenu de la situation en Ukraine.

    Au final, vendredi, le boisseau de maïs pour livraison en mai, évoluait à la mi-séance à 4,9025 dollars contre 4,6350 dollars en fin de semaine dernière. Un niveau s’approchant des plus hauts de début septembre 2013.
    Parallèlement, le boisseau de blé pour la même échéance s’échangeait à 6,5300 dollars contre 6,0225 dollars sept jours plus tôt, au plus haut depuis début décembre.

    Le boisseau de soja pour livraison en mai s’échangeant quant à lui à 14,4676 dollars contre 14,1400 dollars, un tel niveau n’ayant plus été vu depuis le début de juillet 2013.

    #blé
    #maïs
    #marché-agricole
    #Russie
    #slider
    #soja
    #Ukraine
    #USDA

    #RussieslidersojaUkraineUSDA

  • Ukraine : rivalité Russie / Etats-Unis pour aides financières … et marché du gaz européen ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/ukraine-rivalite-russie-etats-unis-pour-des-aides-financieres-et-le-m

    La crise ukrainienne : une aubaine pour les banques US ? Qui sait …
    Si la Russie n’est pas dans la meilleure position pour prêter de l’argent au nouveau gouvernement ukrainien, les Etats-Unis se positionnent quant à eux en sauveur. Mine de rien, au final, les grandes puissances mondiales pourraient se battre pour « aider » Kiev, la domination politique et économique d’un pays hautement stratégique constituant un enjeu majeur du dossier.

    Si l’Union européenne est en effet pied et poings liés à l’heure actuelle avec l’Ukraine, dépendant grandement du transit à travers le pays pour ses approvisionnements en gaz russe, la politique actuelle de Moscou est largement influencée par la présence d’une de ses bases militaires en Crimée, à Sébastopol, et par l’établissement de frontières maritimes dans le détroit de Kertch et mer d’Azov.

    Les Etats-Unis quant à eux pourraient bénéficier des relations on ne peut plus tendus entre Russie, Ukraine et UE … pour offrir ses services – financiers – voire même profiter de l’occasion pour progresser sur le marché européen du gaz via la sulfureuse société Goldman Sachs. Un arrêté en date du 19 janvier 2010 autorisant notamment la société à exercer l’activité de fourniture de gaz sur le territoire français pour approvisionner les fournisseurs de gaz naturel.

    La prise de participation de Goldman Sachs au sein du groupe énergétique espagnol Endesa pouvant également permettre à la « pieuvre » anglo-saxonne d’avancer ses pions. Un élément à surveiller de très, très près, alors que la péninsule ibérique constitue une passerelle entre le gaz algérien et les consommateurs du Vieux Continent … détournant à sa manière le client final de la suprématie russe en la matière …. avais-je indiqué ici-même sur leblogfinance.com en octobre 2012.

    Fin janvier, c’est une part de Dong, l’entreprise publique d’énergie du Danemark qui a été cédée à la banque d’investissement américaine.

    Au final, la situation pourrait rapidement placer le marché du gaz en Europe dans une position ubuesque voire inextricable, l’Union européenne étant largement dépendante de ses approvisionnements en gaz russe, lequel transite majoritairement via l’Ukraine. Difficile dans un tel contexte de fermer les robinets tant en amont que tout au long des différents points de passage … Les menaces de sanctions économiques pouvant très rapidement conduire au final à des ruptures de transit. Et donc à des pénuries de gaz, ressource indispensable pour faire marcher la « machine » européenne.

    C’est donc en s’affichant quelque part comme représentant d’une puissance étrangère non directement impliquée dans l’affaire, que le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé mardi à Kiev. Promettant au nouveau gouvernement ukrainien une série de mesures d’aide économique et technique.

    Selon un haut responsable américain accompagnant John Kerry, l’administration Obama et le Congrès devraient rapidement travailler à la mise en place de garanties de prêt d’un milliard de dollars.Objectif affiché : réduire l’impact des baisses de subventions sur l’énergie réclamées à l’Ukraine par ses créanciers en échange d’un plan d’aide international.

    Dimanche, le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew avait assuré pour sa part que les Etats-Unis étaient prêts à travailler avec leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux pour « fournir à l’Ukraine autant de soutien que nécessaire pour restaurer la stabilité financière et le retour à la croissance économique », et ce, dans le cadre d’un programme du FMI, lequel devrait être accompagné de réformes.

    Jacob Lew précisant par ailleurs qu’un programme du Fonds monétaire international (FMI) devrait être « le coeur » d’un éventuel plan d’aide international. « Les Etats-Unis sont prêts à compléter l’aide du FMI pour rendre la mise en oeuvre fructueuse des réformes plus probable et amortir l’impact des réformes sur les Ukrainiens vulnérables », avait-il également ajouté.

    Le secrétaire américain au Trésor avait par ailleurs souligné que le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, lui avait assuré que son gouvernement était « prêt à prendre les mesures nécessaires pour construire une base solide pour l’économie, y compris des réformes de marché urgemment nécessaires ».

    Mardi, la Maison blanche a annoncé dans un communiqué que les Etats-Unis et leurs partenaires feraient en sorte que l’Ukraine dispose de fonds suffisants pour retrouver la stabilité et renouer avec la croissance. Promettant parallèlement l’envoi de conseillers et une aide pour former les observateurs qui seront chargés de superviser les prochaines élections. Une odeur de déjà vu qui ne présage rien de bon...

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