• #WikiLeaks : la loi #Hadopi intéresse au plus haut point Washington - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/12/03/wikileaks-la-loi-hadopi-interesse-au-plus-haut-point-washington_1448827_3210

    "Quand la loi Hadopi est enfin promulguée, les diplomates américains remarquent que la France s’est dotée d’un arsenal répressif plus dur que celui des Etats-Unis. Parallèlement, l’ambassade des Etats-Unis à Madrid avait présenté le projet français au gouvernement espagnol, pour l’inciter à s’en inspirer. La pression des Etats-Unis sur l’Espagne est permanente, car les associations professionnelles du show business affirment, chiffres à l’appui, que c’est le pays d’Europe où le piratage sur Internet est le plus massif.

    Pourtant, les Américains ont du mal à imposer leur point de vue aux Espagnols. En octobre 2009, lors d’une réunion à la chambre de commerce américaine de Madrid, un secrétaire d’Etat du ministre de la culture conteste les accusations américaines, les qualifiant de « légendes urbaines ». La contre-attaque est déjà prête : le secrétaire d’Etat est invité à Washington pour rencontrer les représentants des industries de la musique et du cinéma. À son retour, il sera peut-être plus ouvert aux suggestions américaines."

    #cablegate

  • Il est tout de même savoureux de découvrir, 3 ans plus tard, que les Américains pensent mot pour mot comme #Eric_Besson. Il écrivait, en 2007 :
    http://hebdo.parti-socialiste.fr/2007/01/10/347
    "Ce que cet ouvrage cherche à démontrer est que non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas Sarkozy est bien « libéral, atlantiste et communautariste » mais qu’il est devenu une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néo-conservateur américain à passeport français."

    L’ambassade des États-Unis aurait-elle fait un copier-coller ?
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/30/wikileaks-nicolas-sarkozy-l-americain_1447153_3210.html
    "L’homme fascine les Américains autant qu’il leur raconte être fasciné par l’Amérique. Il est le "président le plus pro-américain depuis la seconde guerre mondiale". Depuis longtemps, les diplomates de Washington ont suivi pas à pas, élogieux et enthousiastes, l’ascension de Nicolas Sarkozy "l’iconoclaste", dont ils adorent, selon un télégramme, "le libéralisme, l’atlantisme et le communautarisme"."

    Et tant qu’à faire :
    "Nicolas Sarkozy fait, lors de ce rendez-vous, une véritable déclaration d’amour aux Américains. "Sarkozy a exprimé son admiration pour le président Bush, écrit l’ambassadeur. Sarkozy a dit que, comme le président [Bush], lui aussi mettait un point d’honneur à tenir sa parole et à affronter honnêtement les problèmes réels de son pays." Le ministre de l’intérieur n’hésite pas à critiquer la position diplomatique française devant des officiels étrangers. "Sarkozy s’est lamenté de l’état troublé des relations entre les Etats-Unis et la France au cours des dernières années, écrit le diplomate. Affirmant que c’est quelque chose que lui ’ne ferait jamais’, il a évoqué l’utilisation, par Chirac et Villepin, du veto de la France au Conseil de sécurité [de l’ONU] contre les Etats-Unis en février 2002 [sur l’invasion de l’Irak] comme étant une réaction injustifiable et excessive.""

    #cablegate

  • Le « bruit médiatique » provoqué par la déclaration (à la con) de Besson fait que rigoureusement personne (même dans la twittosphère) ne parle de ça :
    Affaire #Clotilde_Reiss : l’Elysée a exagéré la médiation de la Syrie
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/12/01/affaire-clotilde-reiss-l-elysee-a-exagere-la-mediation-de-la-syrie_1447701_3

    Instrumentalisation totale des médias, mensonge, etc. Une belle affaire rondement menée. Bien entendu, le Monde se focalise sur l’exagération de la « médiation » de la Syrie. Alors que l’ensemble est grotesque.

    #cablegate #sarkozy

  • De la mauvaise utilisation des #wikileaks...

    Il y a un aspect particulièrement navrant dans l’utilisation journalistique des #Wikileaks, qui consiste à considérer que, puisque ce sont des échanges diplomatiques secrets révélés, alors ils révèlent « la réalité ».

    Or, ces échanges ne révèlent pas la réalité du terrain, mais :
    – ce que les américains pensent être la réalité,
    – les échanges qu’ils ont eu avec leurs interlocuteurs.

    Si les « diplomates » américains se trompent sur la réalité du terrain, alors ce sont bien des erreurs qu’ils échangent avec Washington. L’intérêt du #cablegate n’est pas, alors, d’être pris au pied de la lettre : l’intérêt, c’est qu’il révèle ce que croient les américains.

    Si un interlocuteur livre une information à un américain, et que cette information est reproduite dans un #cablegate, cela ne valide en rien l’information elle-même. L’intérêt, ici, est uniquement de savoir qu’Untel a dit quelque chose aux Américains.

    Exemple stupéfiant dans cette dépêche de l’AFP reprise par le Monde : « Téhéran a utilisé des ambulances pour passer des armes au Hezbollah »
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/29/teheran-a-utilise-des-ambulances-pour-passer-des-armes-au-hezbollah_1446273_

    "L’Iran a utilisé des ambulances du Croissant-Rouge pour acheminer armes et agents au Liban durant la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, révèle lundi un câble diplomatique américain dévoilé par WikiLeaks.
    Le câble de 2008, émanant de Dubaï, cite une source iranienne selon laquelle le Croissant-Rouge iranien servait de couverture à des membres des gardiens de la Révolution, le corps idéologique d’élite des forces armées iraniennes, pour qu’ils infiltrent le Liban pendant le conflit. "Les véhicules du Croissant-Rouge transportant du matériel médical servaient aussi à acheminer des chargements d’armes", peut-on lire dans le câble, publié sur le site de WikiLeaks."

    C’est assez hallucinant de nullité journalistique. Parce que c’est sorti dans #cablegate, l’information serait directement avérée et, pour l’AFP et le Monde, le conditionnel ne serait plus nécessaire (« L’Iran a utilisé... »).

    Or, la seule révélation, c’est :
    – que quelqu’un à Dubaï a dit aux Américains que les Iraniens faisaient ça ;
    – que les Américains ont trouvé cette info suffisamment utile pour la faire passer à Washington.

    Mais :
    – ce quelqu’un peut se tromper,
    – ce quelqu’un peut mentir parce qu’il a un agenda à respecter (et concernant l’#Iran, le #Liban et le #Hezbollah, tout le monde a un agenda...),
    – on peut penser que les ambassades balancent tout ce qui va plaire à Washington, puisque depuis Bush, l’utilisation politique des informations est permanente (de nombreux textes ont par exemple analysé l’auto-intoxication que la politisation du renseignement a produit, systématiquement, au Pentagone).

    Exemple : si un « ami libanais » des Américains, en 2006, était aller leur raconter que le Hezbollah utilise des civils comme boucliers humains et stocke ses missiles dans les caves des immeubles d’habitation où se réfugient des enfants, évidemment que ça se serait retrouvé dans un #câble_diplomatique (« une source nous a révélé que... »). Alors quoi, aujourd’hui, le Monde citerait cette connerie sans conditionnel au seul motif que cette manipulation était contenue dans un rapport secret ?

    • Il y avait le même biais dans la livraison de Wikileaks sur l’#Irak. Parce que des bidasses américains faisaient des rapports « secrets », révéler ces messages suffisaient pour certains journalistes à rendre leurs « analyses » véridiques.

      Sans prendre en compte que :
      – des bidasses peuvent se tromper ; c’est même à cela qu’on les reconnaît ;
      – des bidasses peuvent mentir, y compris à leur hiérarchie ;
      – des bidasses peuvent être intoxiqués par leurs informateurs ;
      – des bidasses peuvent s’into-intoxiquer, et réfléchir systématiquement dans le cadre de leur propre mode de pensée. (Le bidasse américain, par exemple, ne peut absolument pas penser l’Iraq en dehors de motifs purement confessionnels.)

      Encore une fois, les Wikileaks sur l’Irak ne révélaient pas « la réalité du terrain », mais ce que les Américains perçoivent de la réalité du terrain et ce qu’ils écrivent dans leurs rapports. Secrets ou pas.

  • La justification du Monde pour publier les documents #Wikileaks est d’une nullité affligeante :
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/28/pourquoi-le-monde-publie-les-documents-wikileaks_1446074_3210.html#ens_id=14

    Principalement, nous ne pouvons pas passer à côté du « scoop » sorti par d’autres :
    "Mais à partir du moment où cette masse de documents a été transmise, même illégalement, à WikiLeaks, et qu’elle risque donc de tomber à tout instant dans le domaine public, Le Monde a considéré qu’il relevait de sa mission de prendre connaissance de ces documents, d’en faire une analyse journalistique, et de la mettre à la disposition de ses lecteurs."

    Certes, en retard d’un train, nous exploitons commercialement le scoop sorti par #Wikileaks, mais nous valons beaucoup mieux que #Wikileaks :
    "Informer, cependant, n’interdit pas d’agir avec responsabilité. Transparence et discernement ne sont pas incompatibles – et c’est sans doute ce qui nous distingue de la stratégie de fond de WikiLeaks."

    Voilà, nous espérons vendre beaucoup d’exemplaires et multiplier le nombre de visites sur notre site grâce au travail de Wikileaks, mais sachez-le, nous considérons qu’eux, ils manquent de discernement.

    Le porte-monnaie y gagne ce que l’élégance qui perd.

    À aucun moment ne sont évoquées des idées toutes bêtes comme :
    – la diplomatie secrète a été, de tout temps, un facteur de guerre ; révéler la diplomatie secrète, ça peut être un moyen de lutter pour la paix ;
    http://seenthis.net/messages/5690
    – ces documents pourraient bien contenir la preuve d’actions illégales de la part des États-Unis (déjà : l’espionnage du Conseil de sécurité de l’ONU, affaire gravissime). Révéler un crime est moralement justifié.
    http://seenthis.net/messages/5733

    Mais non, on ne va pas écrire des choses pareilles. Plutôt, on va conclure ainsi :
    "Enfin, ce n’est pas un hasard si ces nouvelles révélations émanent des Etats-Unis, le pays le plus avancé technologiquement et, d’une certaine manière, la société la plus transparente, plutôt que de Chine ou de Russie."

    Les culs changent, les lèche-culs restent.

    • sans trop jouer sur les mots, il faut quand même faire une différence entre la diplomatie secrète (des accords signés en secret, ou dont les clauses sont secrètes) et le secret diplomatique (des discussions entre diplomates, ou au sein d’un ministère des aff. étrangères).

    • Je comprends ton argument. Mais je pense qu’on est au-delà du « secret diplomatique » bien compris, mais bel et bien dans la « diplomatie secrète ».

      Ce que révèlent ces documents, c’est le double-langage des gouvernements face à leurs propres populations et « en privé » avec les diplomates américains.

      Les quelques révélations sur le Moyen-Orient qui ont déjà été notées sont spectaculaires de ce point de vue : ce double discours relève bien de la diplomatie secrète, et non du simple « secret diplomatique » : je proclame publiquement à mon opinion publique (ou mes électeurs) une position, mais dans la réalité, c’est une autre politique que j’applique avec les Américains.

  • Le nombre de pays très pauvres a doublé en quarante ans - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/26/le-nombre-de-pays-tres-pauvres-a-double-en-quarante-ans_1445160_3210.html#xt

    "Le rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) est sans ambiguïté : le nombre de pays très pauvres a doublé ces quarante dernières années. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a suivi la même évolution en seulement trente ans.

    Dans son rapport 2010 sur les quarante-neuf pays les moins avancés (PMA) du monde, la Cnuced estime que le modèle de développement qui a prévalu jusqu’à présent pour ces pays a échoué et que son architecture est à revoir. « Les modèles traditionnels appliqués aux PMA (une croissance portée par le commerce) semblent n’avoir pas très bien fonctionné », a expliqué le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, lors d’un point de presse."

  • Quand « Newsweek » fait de Sarkozy le symbole de l’extrême droite européenne - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/international/article/2010/09/29/nicolas-sarkozy-symbole-de-l-extreme-droite-europeenne-selon-newsweek_141742

    La presse anglo-saxonne épingle une nouvelle fois Nicolas Sarkozy. Après The Economist, qui s’était moqué du « président qui rétrécit » début septembre, c’est au tour de l’hebdomadaire américain Newsweek de choisir le chef de l’Etat français pour illustrer sa « une », dans son édition européenne datée du 4 octobre. Ce sur un sujet bien précis : la montée de l’extrême droite en Europe.

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