Le projet de loi de finances pour 2015, une dramatique impasse

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    Globalement, la #politique budgétaire se présente comme moins restrictive que les années précédentes. Entre 2010 et 2013, rappellent Éric Heyer et Hervé Péléraux, économistes de l’OFCE, la restriction a atteint un cumul de presque cinq points de PIB, « soit un niveau inégalé depuis l’après-guerre » (Économie française 2015, éditions La Découverte). Le projet de loi de finance 2015 ne prévoit qu’une baisse limitée du déficit enregistré (de 4,4% à 4,3% du PIB) comme du déficit structurel, c’est-à-dire indépendamment de la conjoncture (de 2,4 à 2,2% du PIB). En d’autres termes, il n’est pas prévu que les #impôts augmentent beaucoup plus vite que les dépenses publiques. Mais, en fait, au nom de la priorité au redressement de la compétitivité, cette politique continue d’organiser un transfert massif des ménages et des dépenses de services publics vers les profits des entreprises.

    Le taux de prélèvement ne va pas augmenter dit le gouvernement. Il sera l’an prochain de 44,6% contre 44,7% en 2013 et 2014. Mais comme il y a baisse massive des prélèvements (impôts et charges) sur les entreprises (20 milliards sur trois ans qui s’ajoutent aux 20 milliards du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), il y aura forcément des hausses pour les ménages. C’est mécanique. Le gouvernement met en avant que 6,6 millions de ménages du bas de l’échelle vont bénéficier de la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu (soit 3,3 milliards d’euros). Mais il prévoit une hausse de 4,4 milliards des rentrées de TVA et l’augmentation de certaines taxes (redevance télé, taxation du diésel).

    #rigueur #austérité #récession #inégalités