• La Horde publie le PDF intitulé « Transphobie : de la confusion au risque fasciste » (avec pour nom de fichier « Brochure AntiTERF », ce qui me sembler relever d’une priorité sensiblement différente) :
    https://lahorde.samizdat.net/IMG/pdf/brochure_antiterf-1-combined.pdf

    Parmi les choses très problématiques, l’abolitionnisme (de la prostitution notamment) est sans procès qualifié de « putophobe », et se positionner contre le « travail du sexe » (mais aussi du BDSM ?) serait une posture transphobe. Dans le « En plus », il y a par exemple cette phrase : « depuis 2019, se positionne en plus de l’abolition de la prostitution, pour celle du porno et contre la GPA ». Il faudrait comprendre que « Les abolitionnistes » (nom de ce paragraphe) sont transphobes du seul fait qu’elles sont abolitionnistes ?

    Et ça devient encore plus flottant dans le passage contre « Les universalistes », dont il semble falloir admettre qu’elles sont transphobes du simple fait qu’elles se revendiquent du « féminisme universaliste », parce que je peine à comprendre ce qu’on leur reproche d’autre :

    Le féminisme universaliste vise avant tout la lutte contre le sexisme et ne conçoit pas que la religion ou le travail du sexe puissent être autrement que patriarcales.

    • Si l’on comprend bien, en lisant ce texte, le fait de critiquer la GPA, d’émettre des doutes sur la PMA ou d’être partisan de l’abolition du proxénétisme pourrait s’assimiler de facto à de la transphobie et conduire au fascisme ?

      La Horde ne nous avait pas habitué à ce type d’amalgame.

      Dans la logique même du propos de ce texte, j’ai du mal à raccorder la première partie (jusqu’à la page17), dans lequel on passe en revue des différentes tendances du camp « transphobe » en France avec le reste du document « Analyse » qui est la traduction d’un texte concernant la situation américaine.

      Dans cette seconde partie on se concentre sur la composante bien identifiées de l’alt-right américaine néo-nazie, laquelle n’a pas grand-chose à voir avec les entités françaises, présentées dans la première partie, telles que PMO, L’Échappée, Floraisons, Osez le féminisme… quelles que soient leurs ambiguïtés supposées ou réelles.

    • Et ce genre de phrases pas du tout « confusionniste » (évidemment sans trouver que les macronistes sont gentils) :

      De manière similaire, leur obsession transphobe les amènera à se détourner des combats féministes pour se retrouver de plus en plus proche de l’Extrême Droite. La première sera notamment [liaison logique donc] reçue par la ministre Marlène Schiappa…

      (Alors qu’il y a possiblement d’autres vrais liens… mais dans ce cas autant suivre avec ça, pas avec les liaisons avec le pouvoir en place…)

    • Il manque le discours lesbophobe mais j’ai pas cliqué pour aller voire, sinon rien que dans le résumé il y a tout le masculinisme classique des transactivistes. Promotion du proxenetisme, de la culture porno et du fétichisme, de la chirurgie esthétique, de la prise d’hormones cancerigènes à vie, de bloqueurs de puberté qui provoquent des retards mentaux... Que les anars se comportent comme des proxenètes n’est pas une nouveauté. ils sont anticapitalistes mais ne vont pas s’opposé à la volonté libre de gamines autistes et anorexiques d’etre auto-entrepreneuses des humiliations sexuelles que leur infligent les clients, des hommes (payé 25% de plus à travail égal) qui utilisent le pouvoir de leur argent. On est anticapitalistes mais entre couilles on reste solidaire pour violer des gamines, des migrantes, des toxico, et des survivantes de l’inceste, contre du bel argent de manarchiste.

      Il y a 10.000 mineurs en situation de prostitution en France, plus de 90% des personnes en situation de prostitution sont sans papiers, mon quartier est plein de femmes toxicos exploitées abominablement par des proxénètes, je connais aussi de plusieurs jeunes homos ou/et trans exploités par des vieux hommes répugnants, ou sont les anars alors que la prostitution c’est au moins à 90% cette exploitation immonde ?

      La brochure se dit ouvertement antiféministe puisque les terf ce sont des féministes radicales tandis que les anarchistes ne le sont pas (ou ne le sont plus). Ne le sont plus, car les Mujeres libres avaient abolis la prostitution et fermés les maisons closes et luttaient pour que les femmes aient des revenus pour leur travail et non pour l’exploitation de leur sexe par et pour des hommes.

      Le discours pro-prostitution est aussi transphobe car les trans ont le droit à d’autres horizons que le tapin et d’autres imaginaires que le porno, le fétichisme bdsm... Pendant que ces orga favorisent la traite des êtres humains, luttent pour l’auto-entreprenariat de sa servitude et de son humiliation au bénéfices des hommes, on les voit pas lutter pour que les trans aient accès a d’autres milieux, d’autres modes de vie, d’autres imaginaires, d’autres contextes que la fétichisation de leur corps pour de l’exploitation sexuelle.

      Quand à la GPA c’est aussi de l’exploitation du corps des femmes. C’est logique que des masculinistes liberaux libertaires promoteurs du proxenetisme y soient favorables, mais la pratique montre déjà des femmes retenues de force ou/et exploitées par leurs conjoints, enfants rejetés car non conforme aux demandes des clients, intermédiaires qui se gavent, femmes gestantes sous rémunérées qu’on culpabilise et rejette socialement...

      Enfin pour le « confusionnisme » c’est une des revendication du mouvement transactiviste, semer la confusion dans les catégories. La brochure est orienté dans cet objectif, rendre les idées confuses afin de servir des intérêts individualistes.

      #manarchisme #anarcouilles #masculinisme #misogynie #proxenetisme #sexisme #libéralisme #GPA

    • On a une confusion très visible ici : dénoncer un système d’aliénation deviendrait une insupportable insulte faite aux individus pris dans ce système. La phrase sur la religion et la prostitution me semble criante dans cette optique.

      Si tu considères que la religion et la prostitution sont des systèmes d’aliénation, alors fondamentalement tu insultes les personnes croyantes ou prostituées, ce qui fait de toi un·e fasciste. Or sur la religion au moins, j’ai trouvé des textes de la Horde qui rappellent explicitement la « ligne de crête » entre la critique des religions et le rejet des individus (fondement notamment de l’islamophobie). C’est tout de même le vieux principe de l’« opium du peuple » : dans le même temps la religion est une aliénation, et un moyen nécessaire aux personnes pour supporter l’exploitation capitaliste.

      À l’inverse, considérer que les systèmes d’aliénation (religion, prostitution, masculinisme) sont des éléments identitaires des individus et doivent être défendus en tant que tels, c’est une des marques du fascisme. Le christianisme n’est même plus défendu au motif que Dieu existerait, mais parce que notre société a toujours été chrétienne. Le masculinisme ne se discute pas, parce que si on « féminise » les hommes, alors les belles valeurs occidentales s’effondrent… Ça a toujours été comme ça, si on change ça tout s’effondre.

      Cette confusion entre critique de l’alinéation en tant que système et critique des individus semble centrale dans le transactivisme. Mais en généralisant ainsi (comme on le voit assez explicitement dans les phrases autour de la prostitution et de la religion), ça revient à renoncer à toute forme d’activisme progressiste et à toute volonté de transformer la société. Comme tu le dis, l’anarchisme deviendrait un libéralisme marchandisé absolu.

      C’est la définition du libertarianisme contemporain.

    • #A_qui_profite_le_crime ? à ceux qui détiennent le pouvoir et useront de tous les stratagèmes pour ne pas le lâcher : les hommes et le patriarcat. Il est plus facile d’attiser la haine contre les femmes féministes radicales quitte à leur remplir leur sac de toute la merde du monde, elles ont l’habitude hein.

      Ça me fait penser à la #bleuite, où comment les combattant·es de l’émancipation de l’Algérie se sont entretuées par l’entremise des services secrets français.
      #ne_pas_se_tromper_d'ennemi

    • Au passage, je vois qu’ils incluent le Mouvement du Nid dans les groupes « transphobes » et « putophobes », au motif qu’il est abolitionniste. Ça me semble assez dégueulasse, même si désormais habituel (Actup aussi fait ça).

      – Qualifier de putophobe un groupe qui accueille et soutient les personnes prostituées, c’est assez invraisemblable : la page d’accueil de son site, d’ailleurs, reprend le slogan proche de ses origines : « Avec les personnes prostituées contre le système prostitueur ». Ce qui en fait donc des putophobes. (D’autres associations, constituées principalement de « survivantes de la prostitution », ont donc fort logiquement aussi droit au qualificatif de putophobe.)

      Noter aussi que l’association, tout en étant abolitionniste, refuse la pénalisation des personnes prostituées :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_Nid

      Le Mouvement du Nid s’est opposé fermement à la loi réprimant le racolage, y compris passif, loi dite Sarkozy, de la sécurité intérieure, de 2003.

      À l’occasion des élections européennes de 2009, le Mouvement du Nid a demandé aux candidats de s’engager autour d’un plaidoyer abolitionniste, refusant toute forme de pénalisation des personnes prostituées, renforçant la répression du proxénétisme, promouvant les alternatives à la prostitution et pénalisant les clients de la prostitution.

      – Quant à l’accusation de transphobie, elle remonte à quelques temps, et le mouvement avait publié un droit de réponse début 2020 :
      https://www.komitid.fr/2020/01/29/droit-de-reponse-des-accusations-diffamatoires-penalisent-les-personnes-tran

      Depuis sa fondation, l’association a toujours accompagné toutes les personnes en situation de prostitution qui le souhaitaient de façon inconditionnelle. Parmi elles, il y a toujours eu des femmes trans, accueillies dans le respect de la définition qu’elles donnaient d’elles-mêmes selon l’époque, (transsexuelle, transgenre, femme trans), ainsi que des hommes travestis.

      Ces personnes ont toujours trouvé auprès des bénévoles de l’association l’écoute et la posture de non jugement nécessaire à l’accompagnement social. Plusieurs d’entre elles, en ont témoigné dans notre revue Prostitution et Société.

      En 2018, Anne Darbes, femme trans, est intervenue avec des survivantes de la prostitution du monde entier lors de l’événement #Metoo et la prostitution à Paris, après avoir témoigné dans la revue de son parcours, et de l’accompagnement par le Mouvement du Nid.

      Dix ans plus tôt, en 2008, Myriam nous livrait déjà son témoignage. C’est elle qui choisissait, alors, de se définir comme transsexuelle. Ce témoignage était accompagné d’un relais des revendications politiques des personnes trans en France (dépsychiatrisation, état civil, sécurité sociale).

      – Quelques semaines plus tard : Montpellier : les locaux du Mouvement du Nid pris pour cible
      https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/5f1c28d3eb151d00427086b2/montpellier-les-locaux-du-mouvement-du-nid-pris-pour-cible

      « Putophobe », « sex work is work »,... Les locaux du Mouvement du Nid à Montpellier ont été recouverts d’inscriptions ce vendredi 23 juillet.

      « Notre local associatif a été pris pour cible jeudi 23 juillet de vandalisme à caractère sexiste et diffamatoire », explique Pauline Chevailler, bénévole et membre du bureau de la délégation dans un communiqué. « Nous nous indignons de voir les personnes que nous accompagnons au quotidien sont obligées d’entrer dans un endroit que nous avons pensé comme un lieu d’accueil sécurisant et inconditionnel, sur la façade duquel sont à présent tagués des propos haineux et violents ».

      Puis une nouvelle fois six mois plus tard :
      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-prostitution-des-tags-sexistes-traces-sur-la-vitrine-de-l-associati

      Le ou les vandales ont notamment écrit à la peinture rose un nouveau terme, « Putophobe », ainsi que Sex Work, une signature de Montpelliérains qui dénigrent les actions permanentes des responsables et des bénévoles du Mouvement du Nid.

      – Chez ActUp donc :
      https://www.actupparis.org/2022/02/02/raphaelle-remy-leleu-linfiltree

      Nous exigeons que EELV tranche entre son engagement dans la lutte contre le VIH-sida et sa complaisance avec le lobby abolitionniste.

    • Alors bien sûr on te colle aussi Osez le féminisme, « coupable » d’avoir soutenu Féminicides par compagnon ou ex :
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/la-question-trans-divise-les-feministes_6108474_3224.html

      L’objet de l’anathème ? Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en question a d’abord fait œuvre de pédagogie, en rappelant que l’angle de son travail, qui se base principalement sur des articles de presse, était celui des violences conjugales. Or, « en six années de recensement, aucune femme (ni homme) trans n’a été tué(e) par un(e) conjoint(e) », a-t-il répondu, renvoyant vers son tableau. Sommée à plusieurs reprises de s’expliquer sur sa méthode, la militante qui alimente le compte a fini par rétorquer : « Vu le harcèlement et le dénigrement que nous subissons, certaines ont semble-t-il bien conservé les aspects toxiques de leur masculinité antérieure. » Une phrase qui vaut aux bénévoles du collectif d’être vilipendées depuis pour « transphobie », et qui a conduit à la prise de position de Nous toutes.

    • @mona Chollet avait publié Surprenante convergence sur la prostitution dans le Diplo en 2014 :
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782
      et cela avait déjà valu l’insulte de « putophobe », comme le relatait : Prostitution et engagement proféministe | Scènes de l’avis quotidien
      https://scenesdelavisquotidien.com/2015/06/29/prostitution-et-engagement-profeministe

      Comme les autres luttes abolitionnistes qui l’ont précédée, par exemple celle concernant l’esclavage, l’abolition de la prostitution rencontre de fortes résistances de la part des bénéficiaires du système. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui cherchent à faire de l’abolitionnisme une insulte ou une « morale puritaine ». A ce titre, le mantra néo-réglementariste « Putophobe ! Putophobe ! » est assez exemplaire d’une mise en scène propice au statu-quo.

      Et en 2014, on avait également déjà ce travail d’imputation de culpabilité par voisinage (vous êtes pour l’abolition de la prostitution, des réacs sont contre la prostitution, donc vous êtes réac) :
      https://www.contretemps.eu/prostitution-surprenantes-convergences-dont-ne-parle-pas-diplo

      Je regrette surtout que votre propos reste inabouti. D’autres « surprenantes convergences » sont à l’œuvre en la matière, sur lesquelles les lecteurs et lectrices du Diplo méritaient d’obtenir un éclairage. Surprenante convergence, en effet, que celle qui unit mouvement féministe, partis de gauche et personnalités de la droite la plus conservatrice et réactionnaire.

      Ah là là, le confusionnisme bien connu de Mona Chollet en faveur de l’extrême-droite religieuse américaine.

      Comme on trouve tout sur Seenthis, hop :
      https://seenthis.net/messages/294539

    • C’est le travail du STRASS, une asso de proxenete et de consommateurs de viols contre de l’argent qui prétend défendre les interets des « travailleurs du sexe » (cad les proxenetres). Le plus inveressemblable c’est que la prostitution est la première cause de mortalité des trans, 100% des transicides ont lieu en france dans le contexte de la prostitution et les transactivistes prétendent que ce sont les TERF qui tuent les trans alors que ce sont les clients de la prostitution qui tuent et sont transphobes, homophobes misogynes et racistes.

  • Seine-et-Marne. Un lycée en grève face à l’explosion de cas de Covid-19 | La République de Seine et Marne
    https://actu.fr/ile-de-france/provins_77379/seine-et-marne-un-lycee-en-greve-face-a-l-explosion-de-cas-de-covid-19_47672041


    Ce mardi 4 janvier 2022, 22 professeurs et six agents du lycée Thibaut-de-Champagne de Provins se sont mis en grève pour protester contre les mesures sanitaires anti-Covid-19 mises en place par l’Education nationale (©DR)

    (...) après seulement deux jours de cours, les cas positifs fleurissent, et avec eux leur lot de cas contact. A Provins, le lycée Thibaut-de-Champagne, ses 1 000 élèves et ses 80 membres de l’équipe pédagogique et du personnel n’échappent pas à la règle.

    Ce mardi 4 janvier 2022, vingt-deux professeurs et six agents de l’établissement se sont mis en grève devant la multiplication du nombre de cas positifs.

    Les chiffres ont doublé en 24h, avec 274 absents, dont 43 cas positifs et 41 cas contact avérés. Nous comptons également une dizaine de membres du personnel en arrêt pour Covid.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    Réunis en assemblée générale, professeurs et personnels du lycée ont estimé « ne plus être en mesure de pouvoir assurer un projet pédagogique cohérent en menant à bien nos enseignements dans des classes qui se vident. » 

    La vie scolaire ne peut plus assurer ses missions habituelles à cause de la gestion administrative qu’implique le Covid et la situation sanitaire est particulièrement préoccupante sur le temps de restauration.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    La veille, ils avaient écrit au recteur de l’Académie de Créteil constatant déjà « une moyenne de 10 élèves absents par classe, soit 23 % d’élèves en moins » et redoutant « une accélération de la contamination à la rentrée avec le brassage de la population scolaire. »

    On a le sentiment d’être envoyé au casse-pipe. Il y a un écart entre le protocole éducation nationale en phase 2 et celui en phase 4 pour le reste du pays. L’Etat dit aux salariés de favoriser le télétravail, mais envoie les professeurs et le personnel scolaire en présentiel. Avec la pénurie des tests et la prise d’assaut des pharmacies, on a des collègues qui ne peuvent pas se faire tester (lire encadré ci-dessous, ndlr). Comment vont-ils revenir ? Comment peut-on contrôler tout ça ?

    [...] Face à cette situation, les grévistes demandent au rectorat « une reprise en demi-jauge par classe, des masques #FFP2 et des autotests [mauvais pioche ! fiabilité faible sur omicron, ndc] fournis par l’employeur, une adaptation des épreuves de lettres et de philosophie en raison de la crise Covid », mais aussi « le report des épreuves de spécialités du baccalauréat en juin », ces dernières étant initialement programmées à la mi-mars.

    J’espère le blocage de la première usine du pays, celle qui produit la main d’œuvre et l’évalue initialement. mais je déchante pour ce qui est de l’appropriation des techniques de prévention par qui est/serait en lutte à l’école. Sur la photo, 20 personnes mobilisées, un FPP2.

    Pendant ce temps des textes des syndicats charentaises réclament des masques « chirurgicaux ou FFP2 », comme si tout était égal à tout et quelques détails décisifs de cette pandémie inconnus. (il y a pire, dans ce que me racontent des profs à propos de nombreux collègues, mettant un masque parce que ça se fait si on est pas irresponsable, quitte à ce qu’il soit en slip. comme si le méchant ministre pouvait là-dessus avoir pris une mesure acceptable).

    #école #Lycée #covid-19 #grève #classes_dédoublées (et accessoirement, surtout si on ne considère pas que seule la parole des premiers concernés vaut : #autodéfensesanitaire)

    • Seize des vingt-deux enseignants ayant cours le mercredi ont participé au mouvement pour protester contre le « schéma dangereux » des conditions sanitaires en place dans l’établissement de Seine-Saint-Denis.

      Un « danger grave et imminent » : c’est par cette formule que les personnels du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont fait valoir leur droit de retrait, mercredi 5 janvier. Pas ou très peu de cours, trois jours après la rentrée, pour les élèves de cet établissement : 16 des 22 enseignants qui ont cours d’ordinaire, le mercredi, ont participé au mouvement. Le deuxième de ce type depuis le début de la crise sanitaire. « Nous nous voyons contraints de répéter inlassablement nos faibles moyens d’action, face à l’inlassable répétition d’un schéma dangereux pour notre communauté », ont-ils écrit dans leur communiqué.

      En guise d’exemple de ce « schéma dangereux », Iñaki Echaniz, conseiller principal d’éducation (CPE), avance un « symbole » : en pleine déferlante d’Omicron, ce collège de 530 élèves – ramenés à 480 du fait de la soixantaine de jeunes comptabilisés absents, ce mardi – repose sur un « pôle médical fragile ». « Notre infirmière, en poste à mi-temps, n’est présente que le mardi et le vendredi », relève ce syndiqué au SNES-FSU. Le #contact-tracing sur lequel est censé s’adosser le #protocole_sanitaire de rentrée peut « très difficilement » être pris en charge.

      Et ce n’est pas le seul problème : la principale était également absente, mercredi, rapporte le CPE, ainsi qu’une majorité des assistants d’éducation et qu’une dizaine d’enseignants. « Pour tenir la comptabilité Covid, j’ai ouvert un tableur, et on bricole. J’espère seulement ne pas basculer positif à mon tour dans les prochains jours. »

      « Les conditions d’encadrement sont devenues dangereuses en l’état, pour nos élèves et pour nous-mêmes », souligne une enseignante de lettres, non syndiquée, sous le couvert de l’anonymat. Et de rappeler que « son » département, l’un des plus jeunes de France, est aussi l’un de ceux où la couverture vaccinale est « en retrait » et les laboratoires « débordés ».

      L’académie temporise

      Des embauches de contractuels, comme vient de s’y engager l’institution, apporteront-ils la solution ? « On trouverait en une semaine un vivier de remplaçants là où on les attend depuis des mois ? On aimerait y croire », soupire le CPE, rapportant que le collège a « dû tenir » sans professeur de musique ou de physique-chimie. « Il faudrait une réévaluation du protocole sanitaire, une réponse adaptée à chaque territoire », renchérit l’enseignante de lettres. Elle défend aussi le « retour aux #demi-jauges » : « De toute façon, par la force des choses, les effectifs fondent... » Ailleurs, des établissements semblent se préparer, d’eux-mêmes, à faire la « bascule ». Autres revendications de l’équipe : des #masques, des #capteurs_de_CO2 (le département s’est engagé à en fournir), des personnels de vie scolaire… De « vrais » recrutements.

      L’académie de Créteil temporise : « Les difficultés sont structurelles, ce collège n’est pas pour nous dans une situation plus préoccupante qu’un autre » (sic) , y défend-on. En trois jours, cinq cas d’élèves « covidés » lui ont été signalés. Une comptabilité qui ne tient pas compte des contaminations avant le 3 janvier. Quid du mi-temps à l’infirmerie ? « Depuis le début de la crise, une cellule départementale Covid peut prendre le relais. » Jeudi matin, les personnels mobilisés ont fait savoir que leur droit de retrait ne leur avait pas été reconnu. Ils n’excluaient pas, pourtant, de l’invoquer de nouveau ces prochains jours.

      Elsa-Triolet n’est pas seul établissement à commencer à donner de la voix : dans l’académie de Créteil, trois jours après la rentrée, près d’une dizaine de collèges ou de lycées ont exercé soit un droit de grève soit un droit de retrait , confirme-t-on au rectorat. Le SNES-FSU a, lui, déposé un préavis de grève courant sur tout le mois de janvier.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/covid-19-a-saint-denis-les-personnels-du-college-elsa-triolet-exercent-leur-

      on peut bien accélérer les "allégements" de protocole https://seenthis.net/messages/942579, ne pas avoir de test, etc, pas sûr que la lutte contre "l"absentéisme" soit efficace, et si arrêt maladies de convenance (ne pas aller dans ces clusters ni subir cette situation d’arbitraire et de laisser aller), droit de retrait et grève s’y ajoutaient...

      #droit_de_retrait

    • Grève des enseignants le 13 janvier : « On n’a jamais vu ce niveau d’exaspération et d’épuisement », alerte le syndicat SE-Unsa
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/greve-des-enseignants-le-13-janvier-on-n-a-jamais-vu-ce-niveau-d-exaspe

      La grande majorité des syndicats d’enseignants appellent à une #grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le #Covid-19

      [mais c’est] pour avoir « les conditions d’une école sécure sous Omicron ».

      [la grève exige du] gouvernement à « fournir des matériels de protection alors qu’il est question de masques chirurgicaux pour la fin du mois de janvier » et réclame « un protocole sanitaire qui soit tenable et applicable ».

      terme absent FFP2...

      Edit : Face au danger OMICRON, personnels et élèves doivent être protégé·e·s ! Sud Education 69
      https://rebellyon.info/Face-au-danger-OMICRON-personnels-et-23621

      [description de la situation depuis les établissements puis]
      Nous dénonçons ce protocole inepte, qui met en danger élèves, familles et personnels. Aux collectivités territoriales et au ministère, nous demandons de toute urgence :

      la mise en place d’un protocole sanitaire, simple et applicable, qui garantisse la sécurité de toutes et tous ;
      des masques en nombre suffisant à la norme de protection FFP2 ;
      un financement complet des produits d’entretien et virucides ;
      l’équipement de chaque salle de travail en capteurs de CO2 ou en purificateurs d’air.

      #media #syndicat #éducation
      .

    • Lecture feelgood : Un enseignant retraité répond à son Dasen qui le sollicite pour revenir faire des remplacements Omicron

      edit @aurelienb93, Prof en LP. #Syndicaliste
      @sud_education sur l’oiseau bleu

      Le syndicat majoritaire des personnels de direction (SNDPEN-UNSA) appelle à la grève le 13 janvier dans le cadre d’un mouvement général des personnel de l’éducation. C’est suffisamment rare pour être signalé et ça en dit long sur la situation actuelle.

      [scoop : Jean-Michel Cluster arrive à rien et botte en touche. sauve qui peut ! à chacun son paddle !]

      le McDo du coin de la rue il peut filer des masques chirurgicaux à ses employés et l’Éducation nationale peut pas passer commande depuis deux ans ? On nous prend vraiment pour des cons avec le sourire en plus. #Greve13Janvier

      La confrérie qui force démocratiquement au travail prend position :
      @CFDT
      https://twitter.com/CFDT/status/1479782789650296832

      « Les 2 syndicats #CFDT de l’enseignement n’appellent pas à la grève, mais préparent des mobilisations. Ils sont très colère car il n’y a aucune concertation. Il y a une forme d’autoritarisme du Ministère de l’Education Nationale. »
      @CfdtBerger #FranceCulture #Politique

      #enseignant_retraité #remplacements #parodie #syndicat_jaune

    • comète. la sixième vague tombe sur l’école

      en Seine-Saint-Denis, des établissements du second degré sont en grève, droit de retrait, occupation des locaux avec le soutien des parents d’élèves depuis la rentrée de janvier.
      Une coordination inter-établissements s’est constituée et des AG se sont tenus à Bobigny [mel reçu].

      L’Ecole craque : 7 syndicats appellent à la grève pour le 13 janvier, Café pédagogique
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/01/07012022Article637771372378510812.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkN

      Un mouvement qui va se renforcer

      JM Blanquer est peut-être allé trop loin. Alors que depuis des mois il fait passer ses décisions sans résistance réelle sur le terrain, la façon dont il gère la crise sanitaire touche directement un grand nombre d’enseignants. Dans le second degré, où le taux d’incidence est au maximum, ils assistent à la multiplication des contaminations. Le nombre total d’enseignants contaminés début janvier en 4 jours, selon le ministère, est trois fois plus élevé que la dernière semaine de classe de décembre. Les enseignants voient bien que le protocole ne les protège pas. Plusieurs lycées se sont déjà mobilisés parce qu’il n’y avait plus de nettoyage par exemple. L’annonce par le premier ministre de la distribution de masques chirurgicaux, alors qu’ils sont dépassés compte tenu de l’entassement des élèves en classe, apparait à certains comme une marque supplémentaire de mépris. D’autant qu’elle n’est même pas portée par le ministre. Mais c’est dans le premier degré que la situation est devenue la pire. Le protocole crée les conditions d’une désorganisation complète de l’enseignement. Et là les enseignants sont seuls à la gérer. Son dernier allègement ne règle pas les problèmes de fonds mais augmente les risques de contamination et par suite la crise.

      Faute d’avoir rien fait depuis deux ans pour apporter des réponses durables à l’épidémie, en refusant tout dialogue au nom de l’ouverture des écoles, faute d’un minimum de considération pour les personnels, par exemple en continuant ses réformes malgré l’opposition générale, JM Blanquer exaspère la profession. Il a créé les conditions d’une mobilisation. La profession arrive au moment de vérité. La mobilisation sera t-elle suffisante ? Réponse le 13...

      Edit

      Vraie pagaille au SGEN-CFDT. Alors que la direction nationale refuse de s’associer à la grève du 13 janvier, les appels locaux, départementaux, régionaux se multiplient pour y participer. C’est ce qu’on appelle être débordé par sa base…

      https://twitter.com/chdelporte/status/1480236311520985090

    • L’« école ouverte » menacée par la défiance
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/13/l-ecole-ouverte-menacee-par-la-defiance_6109279_3232.html

      En refusant d’admettre l’irréalisme de son protocole, Jean-Michel Blanquer a mis à mal, au grand dam du président de la République, le capital politique que constitue l’indéniable réussite de son « école ouverte » pendant le Covid. La vague Omicron, sa contagiosité explosive et sa dangerosité moindre ne devraient pourtant pas remettre en cause ce mot d’ordre qui a permis à la France d’éviter la catastrophe générationnelle constatée dans certains pays. La déferlante du nouveau variant, qui suppose rapidité d’adaptation et gestion au plus près du terrain, souligne, une fois de plus, la lourdeur et l’inefficacité d’un système scolaire dont chaque acteur attend, ne serait-ce que pour les dénoncer, des consignes censées répondre à chaque situation.

      Aujourd’hui, les syndicats d’enseignants qui revendiquent des fermetures de classes dès le signalement du premier cas de Covid devraient reconnaître que cela entraînerait un lock-out généralisé de l’école dont personne ne veut. Quant à l’exécutif, il devrait admettre que son nouveau système d’autotests revient à laisser circuler le virus , faute d’un autre choix possible.

      Mais parvenir, de part et d’autre, à pareil réalisme, n’est guère possible dans un climat de tension où les acteurs de l’école ont le sentiment que personne ne comprend leur épuisement. Et où un ministre tente de jouer les parents contre les enseignants en laissant entendre que ce sont ces derniers, et non le virus [et sa gestion !!!], qui mettent l’éducation nationale sens dessus dessous

    • Suffira-t-il de lâcher du lest pour que le bateau école ne sombre pas ? Selon un représentant de Sud Éducation, la délégation qui sort de chez le général Cluster (l’entretien avec les syndicats de l’Educ. était dirigé par Castex...) annonce :

      – embauche des candidats profs sur listes complémentaires dans le 1er degré et de 1500 AED

      – fourniture de FFP2 aux profs de maternelle et de primaire qui le veulent (selon BFM Cluster annonce la distribution de 5 millions de FFP2 à l’école, alors qu’il annonçait 50 millions de chirurgicaux sur un mois)

      – une rallonge sur les 75 millions pour les capteurs que les collectivités ne commandent pas

      – une promesse de plus communiquer la veille pour le lendemain.

      diverses choses qui ne correspondent pas aux revendications immédiates (embauche de précaires, contractuels, conformément à la loi de modernisation de la fonction publique), dont un « comité de suivi » sur les question sanitaire

      un autre résume en disant que seuls 10% des recrutements seraient titulaires.

      (les syndicats ont pas encore pigés que tendanciellement les profs, c’est comme les chômeurs, des carrières qui ne durent pas nécessairement longtemps au même poste/statut, y compris parmi les titulaires)

      c’est parti pour une grève saute-mouton (un sur par semaine) au niveau national, jusqu’à la mobilisation du 27 janvier ; agrémenté de grèves et débrayages locaux. des consignes d’utilisation du droit de retrait circulent, ce qui est pas mal car tant que les rectorats n’ont pas répondu non (et dommage, ils manquent aussi de personnel), l’utilisateur du droit de retrait est payé. voilà de quoi ajouter à la thrombose.
      ça se promet de bollosser Blanquer au maximum tant qu’il est là

      il y a eu quelques boites privés (Amazon Nord) où des mots d’ordre de gréve avaient été lancés pour aujourd’hui

      le sort fait à des lycéennes de plusieurs villes par les polices va pas contribuer à calmer les esprits dans leurs rangs :-)

      bref, là, on est à pas à l’abri d’une bonne surprise

      Ecole : Jean-Michel Blanquer promet le recrutement de 3 300 #contractuels et 5 millions de masques FFP2 pour les enseignants
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/13/ecole-jean-michel-blanquer-promet-le-recrutement-de-3-300-contractuels-et-5-

      Le ministre de l’éducation, qui souhaite également étudier la possibilité d’un report des épreuves d’enseignement de spécialité du bac [le Bac Blanquer end prend un ] , a aussi annoncé le report à une date ultérieure des #évaluations de milieu d’année pour les CP, qui devaient débuter la semaine prochaine.

      #précarisation