La crise du logement renforce les tensions sur le marché du travail
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Dans toutes les métropoles et les zones attractives, administrations et entreprises connaissent le même sort. « Très souvent les jobs qui ne sont pas pourvus, c’est pour un problème de #logement », alertait cet été Geoffroy Roux de Bézieux, encore président du Medef. « C’est un énorme problème. Pour les entrepreneurs qui ne trouvent pas à embaucher, et pour nos collaborateurs qui doivent vivre à deux heures de trajet pendulaire de leur #travail », renchérit Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Ile-de-France.
Il n’est pas nouveau. Dès le début des années 1950, face à la pénurie, l’Etat et les partenaires sociaux créent le 1 % logement. L’organisme, rebaptisé Action Logement, continue de financer le logement des salariés à revenus modestes, grâce à la collecte d’une cotisation, la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC), fixée à 0,45 % de la masse salariale des entreprises.
« Aléas de transport »
Mais les tensions logement-emploi seraient aujourd’hui à leur paroxysme. « La crise actuelle, multifactorielle, n’a pas de précédent : on retourne vers le plein-emploi et en même temps, depuis 2017, ce sont plus de 10 milliards d’euros de financements de la politique du logement qui ont disparu, notamment en direction du logement social », s’indigne Bruno Arcadipane, président d’Action Logement et vice-président du Medef.