/societe

  • Pour le luxe des riches, les pauvres crèvent en masse et la planète est dévastée
    https://ricochets.cc/Pour-le-luxe-des-riches-les-pauvres-crevent-en-masse-et-la-planete-est-dev

    Si les travailleurs se tuen au travail et si les entreprises capitalistes détruisent le vivant tout en dérèglant gravement le climat, c’est, notamment, pour que les plus riches consomment à outrance au mépris des conséquences. MORT AU LUXE « Zion Bhushan Powar Design : Un mégayacht de plus de 100 mètres de long pour les amoureux d’observation. Le monde du yachting est en constante recherche de nouveaux designs, d’audace, de singularité, de nouveauté. Le Zion en est le parfait exemple : ce mégayacht de (...) #Les_Articles

    https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/ces-5-chiffres-qui-montrent-que-les-riches-polluent-plus-que-les-pauvres-13
    https://reporterre.net/La-fiscalite-ecologique-frappe-plus-les-pauvres-que-les-riches
    https://reporterre.net/Plus-on-est-riche-plus-on-pollue
    https://www.franceinter.fr/societe/il-va-y-avoir-des-morts-alerte-dans-les-hopitaux-publics-pour-cet-ete
    https://reporterre.net/L-ecologie-selon-le-Medef-Le-capitalisme-a-toujours-trouve-des-solutions

  • Arte va tourner et diffuser en direct une fiction télévisuelle le soir du second tour
    https://www.franceinter.fr/societe/arte-va-tourner-et-diffuser-en-direct-une-fiction-televisuelle-le-soir-d

    Ce sera, promet l’un des coproducteurs, « une façon plus poétique de suivre l’élection présidentielle ». Dimanche 24 avril, de 19h à 20h05, les téléspectateurs et téléspectatrices branchés sur Arte, mais aussi sur YouTube, Facebook et dans une trentaine de cinémas en France, pourront regarder une fiction nommée « Jour de gloire », tournée dans le Lot-et-Garonne.

  • Miracle des NFT : le fils de John Lennon va vendre des objets ayant appartenu à son père… et les garder
    https://www.franceinter.fr/societe/miracle-des-nft-le-fils-de-john-lennon-va-vendre-des-objets-ayant-appart

    Résultat, les « vrais » objets, une fois vendus, resteront… dans la collection de Julian Lennon. "Aucune chance" que celui-ci se sépare physiquement des objets en question. "Cela représente 30 ans passés à collectionner des objets qui sont très, très personnels", explique le chanteur. « Je n’ai pas eu tant de choses de papa, alors je les chéris », ajoute-t-il.

  • CARTE - Ces départements où plus de 25% de la population totale n’est pas vaccinée contre le Covid
    https://www.franceinter.fr/societe/carte-ces-departements-ou-plus-de-25-de-la-population-totale-n-est-pas-v

    Toujours le sud-est…

    A travers des mesures et des déclarations, le gouvernement met de plus en plus la pression sur les non-vaccinés. Selon les derniers chiffres de l’Assurance Maladie, datant de fin décembre, un peu plus de 20% des Français n’ont reçu aucune dose. Certains départements affichent même un taux supérieur à 25%.

    #vaccination #France #sud-est

    • Bé oui et non, l’effet Raoult est plutôt lui aussi un symptome des mêmes causes pré existantes. A minima :
      – défiance historique envers Paris/le gouvernement, et donc on dit l’inverse sans réflexion personnel rationnel, juste pour dire l’inverse par principe
      – départements avec la plus forte concentration de bio-naturopathe-antroposophie-antivax bien avant le covid
      Mais ça fait boule de neige oui, donc tout le raoultisme ça a décuplé encore même en dehors de ces milieux.

    • La carte est quand même assez fortement faussée. En réalité il n’y a pas beaucoup de différences.
      Quand on survole les départements on voit que la plupart ne sont pas très loin de ces 25%. Presque tous sont au dessus de 20%. Aucun en dessous de 17% sauf la Vendée à 16,6% malgré ses millions de rebouteux.
      Seulement 4 sont au dessus de 30% : la Corse, les Alpes de Haute Provence et la Seine Saint Denis qui gagne le palmarès avec 34%

    • Mais oui ! bien sûr. et de ce que je vois sur l’usage des masques à Paris depuis que j’ai repris le métro quelques fois, c’est aussi un facteur déterminant. à part des travailleurs noirs qui vivent en foyer et qui ont du apprendre dès la vague 1 ce que le covid pouvait faire (pas mal d’entre eux portent des FFP2, sans doute aussi parce des employeurs les leurs ont lâché dans certains tafs), des ados à plusieurs, en mode balek je fais ma vie (sans agressivité le plus souvent), faudrait Perec, De Certeau, au pire un sociologue, pour tenter de décrire la diversité des usages, en évoquant tel ou tel détail qui « logent » sociologiquement à la louche ceux qui les pratiquent. c’est les richous, les cultivés et les vieux qui portent le plus des FFP2 (avec dans chaque catégorie, surtout, riche, cultivé, des exceptions plus ou moins provocantes, arrogante, les mecs qui sont les plus enclins à pas en porter ou les portant mal de façon ostentatoire, et que l’usage efficace de la barette nasale est certainement l’une des choses les moins fréquemment maitrisée (beaucoup de chirurgicaux posé presque sur la pointe du nez = fuites ++), là aussi plus on descend dans l’échelle sociale.

      je le fais à l’empathie/antipathie : les riches cultivés qui le portent pas ou mal (font semblant sans faire attention) sont ceux qui m’énervent le plus (je les enverrais bien faire des tours de SUV de la forêt en Sologne qu’ils n’on pas pour qu’ils nous laissent la ville) ; vis-vis d’autres sortes de gens je ressens plus de tristesse (pourquoi n’y arrivons nous pas...) que de colère, etc. d’autres fois je me demande ce que ça peut bien exprimer, sous tendre, etc.

      comme déjà dit, on les attends les travaux sur les #non_vaccinés qui aideraient à y piger davantage quelque chose

    • Bien d’accord me faudrait bien ai moins un sociologue voir un psychologue pour m’expliquer l’intérêt de se prendre autant la tête à propos du masque, ou d’essayer de comprendre autrui, quand il est juste logique que l’imposer ou s’attendre à ce que tout le monde les porte entièrement et tout le temps est complètement utopique.

      D’autant que les discours de l’OMS sont assez clair sur ce sujet depuis plus d’un an, il y a réel risque de créer un faux sentiment de sécurité, de décrédibiliser les autres gestes barrières comme la distanciation (je ne parle même pas de l’abrutissement de faire croire que le lavage des mains est une mesure anti COVID). Super les salles bombées des restaurants de gens assis sans masques, les magasins sans jauges remplient de personnes aux mains propres, les terrasses aux sièges écartées de sorties centimètres etc.

      J’y vois uniquement qu’au fond on préfère tous incriminer accabler son voisin plutôt que les vrais cons responsables de cette catastrophique gestion de crise, quand on ne se dit par que c’est fait exprès. On ose peu s’incriminer soi-même de n’avoir pas bougé pour s’opposer clairement dans la rue contre la connerie ambiante ou juste derrière des pétitions en ligne.

      Sinon moi je ne comprends pas, j’ai fais des maths comme tout le monde. Quand certains département de affichent plus de 25% de non vaccinés, et les autres moins de 25%, comment est-il possible que le france soit vaccinée à prêt de 90% avec une dose, et prêt de 75% avec schéma complet.

      Ça me fait doucement rire, les Guignols de l’info peuvent se reposer en paix.

    • Tu relais une demi-info qui circule souvent @khalyp pour dire « les chiffres c’est n’importe quoi » alors que ça s’explique très facilement : suivant le gouvernement et suivant les médias, certains annoncent les chiffres de vaccination par rapport à la population entière, alors que d’autres le font par rapport à la population qui a le droit d’avoir un vaccin. Ce qui évidemment donne des pourcentages totalement différents. Et de même si on ne parle que des adultes (plus de 18).

      – Si on veut parler du « niveau d’immunité » de la population, alors il faut effectivement regarder le pourcentage par rapport à la population entière.
      – Mais si on veut parler de l’avancée de la vaccination, alors ça n’a aucun intérêt et il ne faut regarder que la population qui a droit à la vaccination (càd jusqu’à il y a peu 12 ans et plus seulement, mais désormais aussi les plus petits).

      Si on prend en compte seulement les adultes, alors oui : on a dépassé plus de 90% de complètement vaccinés.

      Et donc les antivax ne peuvent pas dire « on est un quart de la population » vu que ça serait prendre en compte les enfants qui n’ont rien à voir là-dedans et ne font pas des choix d’adultes. C’est moins de 10% et même moins de 8% si on compte ceux qui ont démarré la vaccination (première injection) mais n’ont pas encore fini le parcours (la plupart de ceux qui commencent allant bien jusqu’au bout).

    • Merci pour cette explication, je n’avais pas encore vu les choses de cette manière.

      Ce que je relaie à travers mon point de vue c’est la manière dont les chiffres sont utilisés et non ce qu’ils représentent réellement, ce que tu dis me conforte un peu plus dans mon idée.

      Selon moi, s’il existe autant de personnes non enclins à se vacciner et à vacciner leurs enfants, et de personnes opposées au passe sanitaire ou vaccinal, c’est le manque total de confiance envers les personnes qui annoncent des chiffres, médias et gouvernement.

      Quand on voit que même au sein de l’assemblée nationale certains dénoncent précisément les mensonges du gouvernement et surtout de Macron/Vérant/Castex (je n’invente rien), pourquoi d’autre devraient avoir confiance.

      Et puis désormais je peux tout à fait imaginer qu’il est possible de dire que 90% des français sont vaccinés alors que la réalité est qu’un tel bulletin manque cruellement de transparence et de précision et que le chiffre en question peut ne concerner que les adultes français et non toute la population.

      Et donc, comment imaginer croire que la majeure partie des français (pour ne parler que de la France) peut se sentir en confiance face à un vaccin quand la stratégie de communication sur les sujets du COVID comporte autant de manques voir de mensonges.

      Ça va loin, il est plus facile de dire que les labos pharmaceutique ne sont pas digne de confiance, on ne compte plus les scandales.
      Par contre dire que les vaccins sont certes une solution, mais qu’ils comportent aussi des risque dont de mort et d’hospitalisation clairement dut au vaccin, je suis désolé ça a carrément été omis voir démonté.

    • Ça manque assez clairement de Louis Fouché et de tout son mouvement Réinfocovid, qui lui et son groupe, sont quand même parmi les fers de lance de la mise en doute, rassurisme, et critique du vaccin et lien avec toutes les autres composantes (complotistes, extrême droite, etc). C’est vraiment chelou de pas les avoir mis dans cette liste vu leur importance, bien plus que d’autres qui y sont.

    • l’article date du 17/11/2020, à l’époque Réinfocovid avait environ un mois. Manquent aussi pas mal d’autres, sans doute également relativement récents à l’époque, comme Alexandra Henrion-Caude ou, surtout, Reiner Fuellmich et son Nuremberg 2.0.

      On peut aussi constater que, face à ces « nouveaux venus » une bonne partie de celles et ceux de la première vague n’ont pas tenu la distance.

    • sur Fuellmich, il y a pas mal d’entrées, depuis le début, ici-même, mais aussi https://lavamedia.be/fr/tribunal-de-nuremberg-2-0-du-scepticisme-par-rapport-a-la-pandemie-au-deni-de-lholocauste/#Reiner_Fullmich_coordinateur_de_l8217opposition_juridique_aux_mesures_de_ par exemple.
      dans les têtes d’affiche, tu as forcément repéré Christian Perronne et, très tôt, Jean-Dominique Michel, p. ex. https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2021/04/19/covid-plainte-contre-les-gouvernements-et-l-oms-vers-un-nouv-31460 et le reste de son blog, plus tardivement, par le biais de la défense de Didier Raoult et de l’HCQ, Laurent Mucchielli, p. ex. via son blog chez Mediapart https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog
      et pour les politiques, il y a Florian Philippot qui est omniprésent sur une ligne dure antivax, antipass et se positionne en défenseur irréductible des libertés individuelles

    • Sur Reiner Fuellmich et son Nuremberg 2.0.
      https://www.heidi.news/sante-alimentation/le-grand-proces-nuremberg-2-0-sur-le-covid-n-aura-pas-lieu

      Une idée folle est née dans le cerveau agité de l’avocat allemand Reiner Fuellmich, une des grandes figures complotistes actuelles. Celle d’un grand procès international pour punir les scientifiques et les politiques ayant géré la pandémie. Il s’en prend aux tests PCR mais aussi à la reine d’Angleterre, au Vatican et à la famille Rothschild. L’idée fait désormais peur à son auteur, qui tente de la faire oublier tout en affirmant que la justice est en marche.

      ..

      L’idée d’un Nuremberg 2.0 est née en Allemagne, en juillet 2020. Enfin, plutôt dans le ranch californien de l’avocat allemand Reiner Fuellmich. L’homme est un véritable héros des « Querdenker » allemands, notamment depuis qu’il s’en est violemment pris au virologue Christian Drosten, celui qui a mis au point avec ses équipes berlinoises le protocole des tests PCR fin janvier 2020. Tests PCR qui seraient à l’origine du « mal », selon l’avocat. Dont les actions se focalisent essentiellement sur cet outil de dépistage. Sans lui, pas de pandémie, pas de Covid, pas de panique. Pour Reiner Fuellmich, prouver que les PCR ne sont pas des outils d’identification fiables du Sars-CoV-2 permettrait de faire « tomber le château de cartes ».

      –---

      Désinfox Le « M. Covid » allemand est-il poursuivi par la justice pour avoir faussé les tests PCR ?

      Des protocoles de tests PCR volontairement faussés, aboutissant à des résultats 100% positifs ? Des publications très largement diffusées ces dernières semaines affirment que le virologue et conseiller du gouvernement allemand Christian Drosten est « poursuivi par la justice allemande » pour avoir « faussé le protocole des tests PCR ». Des allégations fausses.

      https://www.estrepublicain.fr/sante/2021/10/08/le-m-covid-allemand-est-il-poursuivi-par-la-justice-pour-avoir-fausse

    • Sur le Querdenker
      https://www.france24.com/fr/europe/20210429-les-anti-masque-une-nouvelle-forme-d-extr%C3%A9misme-pour-le-rens

      Ils se font appeler “Querdenker”, ceux qui pensent différemment. Mais pour le service de renseignement allemand, ces opposants virulents aux mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 sont surtout des individus qui pensent dangereusement.

      Trop dangereusement pour le bien-être de la démocratie allemande, a conclu l’Office fédéral de protection de la Constitution qui a décidé, mercredi 28 avril, de mettre ce mouvement sous surveillance au niveau national. Dorénavant, les agents du renseignement pourront mettre ces “Querdenker” sur écoute, recruter des informateurs dans le mouvement, espionner leurs échanges sur les réseaux sociaux ou encore faire des recherches sur leurs réseaux de financement.

      Un mouvement hétérogène

      Tous les “Querdenkers ne vont pas se retrouver du jour au lendemain dans le collimateur des services de renseignement, a tenu à souligner le ministère de l’Intérieur. Cette surveillance ne concernera que ceux dont “l’activité peut effectivement être considérée comme anticonstitutionnelle”, précise la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

      La mise sur écoute de cette mouvance n’allait pas de soi. D’abord parce qu’elle est issue d’un mouvement tout ce qu’il y a de plus légitime. “À l’origine, les manifestations début avril 2020 en Allemagne étaient l’expression du droit reconnu de protester contre des dispositions que certaines personnes pouvaient trouver attentatoires à leurs libertés”, rappelle Johannes Kiess, sociologue et directeur adjoint à l’Institut Else-Frenkel-Brunswik pour la démocratie de l’université de Leipzig, interrogé par France 24.

      Ensuite, parce que ce rassemblement de mécontents est difficile à délimiter. Il n’y a pas de groupe constitué ou parti auquel on peut adhérer pour revendiquer son appartenance. “Il y a plusieurs manières d’évaluer l’importance des ‘Querdenker’. On peut tout d’abord s’en tenir au nombre de personnes qui participent aux manifestations, ce qui représente environ 10 000 individus. Il y a ensuite les groupes de discussion sur le service de messagerie Telegram, qui peuvent rassembler jusqu’à plus de 100 000 internautes. Enfin, des sondages d’opinion ont montré qu’il y a entre 10 à 20 % de la population allemande qui dit ‘comprendre’ leurs revendications”, énumère Boris Holzer, sociologue à l’université de Constance travaillant sur les mouvements sociaux en Allemagne, contacté par France 24. Il y a donc un noyau dur restreint autour duquel gravite un nombre important d’individus plus ou moins impliqués.

      Et c’est surtout un rassemblement très “hétérogène d’individus venus d’horizons variés”, constatent les médias allemands. “Une partie de ces manifestants a pour seule revendication de revenir plus à la situation d’avant-pandémie au plus vite, mais ils ne remettent pas en cause le système”, note Boris Holzer.

      C’est la partie obscure de ce mouvement qui intéresse l’Office de protection de la Constitution et inquiète de plus en plus l’opinion publique allemande. “Très vite, il y a eu des éléments d’extrême droite qui sont venus se greffer aux ‘Querdenker’ et ont tenté de faire main-basse sur le mouvement”, raconte Johannes Kiess.

      Des passerelles se sont établies - dans la rue et sur les réseaux sociaux - entre les “Querdenker" et des groupuscules néonazis ou des accros aux théories du complot à forts relents antisémites, comme les QAnonistes. “Les figures emblématiques du mouvement sont, pour la plupart, clairement issues de la frange la plus à droite du paysage politique allemand”, reconnaît Boris Holzer. Pour Johannes Kies, “si les éléments les plus extrémistes n’ont pas réussi à s’approprier complètement le mouvement, ils ont su imposer les symboles de l’extrême droite dans les manifestations : slogans anti-système, pancartes contre les immigrés ou pour dénoncer l’existence de supposés complots”.

      Un mouvement radicalisé

      Pour sa part, l’Office fédéral de protection de la Constitution se montre particulièrement attentif à la promiscuité qui s’est installée entre les “Querdenker” et les “Reichsbürger” ("citoyens du Reich", en Allemand). “On s’est vite rendu compte que les liens entre les deux groupes sont bien plus forts que ce que l’on pensait”, a affirmé un porte-parole du ministère de l’Intérieur, interrogé par la Süddeutche Zeitung. Pour lui, c’est le signe “d’une forte remise en cause des institutions démocratiques allemandes”.

      >> Allemagne : qui sont les Reichsbürger, ces nostalgiques du Reich ?

      Les “Reichsbürger” constitue, en effet, “un groupuscule qui va très loin dans la théorie du complot puisque ces membres sont convaincus que le gouvernement n’a aucune légitimité, et que le Reich n’a jamais été aboli. Pour eux, l’Allemagne est toujours en guerre contre les Alliés et toutes les décisions d’Angela Merkel lui sont dictées par les États-Unis”, explique Johannes Kies.

      Ce noyautage des “Querdenker” par des éléments extrémistes a contribué à “une forte radicalisation du mouvement ces derniers mois”, estime le directeur adjoint de l’Institut Else-Frenkel-Brunswik pour la démocratie. Des journalistes ont été agressés en marge des rassemblements et des manifestants se sont violemment opposés aux forces de l’ordre. Cette augmentation des actes violents est aussi “due à la ‘fatigue pandémique’ qui rend les manifestants plus agressifs”, reconnaît-il.

      Cette radicalisation a poussé les services de renseignement à sévir. Dans un rapport de 37 pages justifiant leur décision, ils ont comptabilisé dans les rassemblements plus de 1 000 incidents, allant des provocations aux agressions physiques.

      Mais l’Office fédéral de protection de la Constitution s’est retrouvé face à un os. Le mouvement ne rentre, en effet, dans aucune des trois grandes cases - extrême droite, extrême gauche ou islamisme extrémiste - lui permettant de mettre les “Querdenker” sous surveillance. “Leur définition de l’extrémisme était trop étroite pour cette mouvance”, note Johannes Kies.

      L’agence a donc pris une décision inhabituelle : elle a inventé une nouvelle catégorie baptisée “déligitimation de l’État de droit et de la Constitution”. Un signe que le service de renseignement ne compte pas s’intéresser uniquement aux éléments d’extrême droite dans le sens traditionnel du terme au sein des “Querdenker”, estime Boris Holzer.

      Pour le chercheur de l’université de Constance, “cette nouvelle catégorie semble faite sur mesure pour surveiller les complotistes les plus radicalisés, qui ne peuvent pas être mis dans le même sac que les héritiers autoproclamés d’Hitler ou les anti-immigration, mais dont les discours appellent à renverser l’État de droit”.

      Si les experts interrogés par France 24 s’accordent à dire que l’Office de protection de la Constitution a eu raison de prendre la menace des “Querdenker” au sérieux, ils reconnaissent que la décision d’étendre ainsi le champ de l’extrémisme peut mettre mal à l’aise. “C’est une catégorie beaucoup plus floue et l’Office de protection de la Constitution a une grande latitude pour décider de ce qui entre dedans. Cela peut-être dangereux sur le plan institutionnel”, note Johannes Kies.

      Selon lui, la conception des renseignements allemands de ce qui est dangereux pour la démocratie est peut-être mal adaptée à la réalité du jour. “Ces services partent du principe que la menace ne peut venir que des franges de la société”, souligne-t-il. Or la montée en puissance des “Querdenker” a clairement démontré qu’à l’heure de la pandémie, les extrémistes n’ont plus le monopole des discours antisystème virulents.

  • « Milan Presse publie ce mercredi une étude sur le comportement des adolescents face aux informations. Il en ressort qu’ils sont à la fois conscients de la manipulation des informations, mais qu’ils se mettent moins en quête de vérification. L’étude montre aussi l’importance du rôle des parents. »

    https://www.franceinter.fr/societe/les-adolescents-pas-dupes-des-fakes-news-mais-resignes

    #SNT #Infox #Information #Education

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2021/12/3da5350b-c1ec-4433-b2a3-9854c5ed5641/1136_gettyimages-1213605322.webp

  • Le diocèse de Paris possède 700 millions d’euros de biens immobiliers cachés

    Ce patrimoine, qui viole l’esprit de la loi de 1905 est géré via des SCI, principe de la société-écran, ce qui permet de le faire disparaître du bilan du diocèse...

    On rappellera aussi que pour indemniser les victimes de prêtres pédophiles, la conférence des évêques, avant d’y renoncer face au tollé avait émis l’idée de faire appel à la générosité des fidèles...

    https://www.franceinter.fr/societe/le-diocese-de-paris-possede-700-millions-d-euros-de-biens-immobiliers-ca

  • Cinq questions sur la décision « historique » d’EDF de ne plus faire de coupures d’électricité
    https://www.franceinter.fr/societe/cinq-questions-sur-la-decision-historique-d-edf-de-ne-plus-faire-de-coup

    Ce vendredi, le fournisseur d’électricité EDF a annoncé qu’il ne procèderait plus à de coupures d’électricité en cas de factures impayées mais à une limitation de la puissance fournie. Cela ne sera plus limité à la trêve hivernale. La fondation Abbé Pierre, qui militait pour cette mesure, salue « un jour historique ».

    • Quelle que soit la période de l’année, EDF ne coupera plus la totalité de l’alimentation en électricité des foyers. A la place, c’est une limitation de puissance à un kilovoltampère (1kVA) qui sera mise en place. Une limite qui permet aux foyers de conserver quelques fonctions électriques importantes, comme le fonctionnement d’un réfrigérateur, le rechargement de batteries ou le chauffage de l’eau - mais qui, notamment, ne permet pas de chauffer un logement.

      Donc en fait, comme tu peux pas payer ta facture d’électricité, tu iras flamber ta thune en achetant des bouteilles de gaz ou des bidons de pétrole pour faire marcher ton poêle. C’est pas très climate-friendly tout ça ...

  • Les opposants à l’agriculture intensive dans le viseur de la cellule #Demeter
    https://www.franceinter.fr/societe/les-opposants-a-l-agriculture-intensive-dans-le-viseur-de-la-cellule-dem

    "C’est le début de la muselière pour des associations comme la nôtre." Depuis que les gendarmes s’intéressent à ses activités militantes, Henri Plandé alerte. En février 2020, le président de l’association Alertes Pesticides de Haute-Gironde a organisé un débat citoyen sur les pesticides, à Blaye (Nouvelle-Aquitaine). Une initiative qui lui vaut d’être suivi de près par la gendarmerie nationale qui l’appelle à plusieurs reprises afin “d’avoir des informations” sur le contenu de la réunion et ses participants. "J’étais très étonné", confie Henri Plandé. "Je leur ai demandé si c’étaient les Renseignement Généraux.”

    #surveillance

  • Les méthodes « brutales » du nouveau préfet de l’Hérault déplaisent
    https://www.franceinter.fr/societe/les-methodes-brutales-du-nouveau-prefet-de-l-herault-deplaisent

    La méthode du nouveau préfet fait grincer des dents certains politiques et associatifs. Le maire socialiste de #Montpellier Michaël Delafosse ne souhaite pas s’exprimer sur la question. La vice-présidente de la métropole, conseillère municipale EELV dans la majorité, Coralie Mantion ne digère pas certains propos du préfet :

    « Ces propos sont inacceptables », dit Coralie Mantion. « On n’emploie pas le mot nettoyer quand on parle d’individus. Nous avons la société Nicollin [NDLR en charge du nettoyage de la ville] qui fait ça très bien, nettoyer les rues. »

    De son côté, l’ancien maire divers gauche et conseiller d’opposition Philippe Saurel, qui se dit « choqué » par les propos du préfet, fustige le silence du maire actuel :

    « Il est difficile de se fâcher avec le préfet, mais l’important, c’est de défendre Montpellier. Il faut défendre les habitants de la ville et les traiter avec humanité. Quand le préfet va un peu trop loin dans ses prérogatives, il me semble que c’est le rôle des responsables politiques de le lui dire et de montrer leur désaccord. Ça m’est déjà arrivé avec les anciens préfets. »

  • Pédocriminalité dans l’Eglise : 330 000 victimes estimées en France depuis 1950, selon les travaux de la commission Sauvé
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2021/10/05/pedocriminalite-dans-l-eglise-suivez-en-direct-la-conference-de-presse-de-la

    La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise publie son rapport, mardi, après deux ans et demi de travaux. 216 000 personnes ont été victimes de clercs ou de religieux. Leur nombre passe à 330 000 en comptant les victimes de laïcs travaillant dans les institutions de l’Eglise (cathéchisme, aûmonerie).

    La vache. 330 000 victimes pour 3 000 pédocriminels, ça ferait 110 victimes par violeur. Ce qui, je le répète, dénoterait une impunité totale.

    • On est d’accord que quand on écrit « l’Eglise », on parle de l’Eglise de France, et non des catholiques du monde entier ?

      On est d’accord qu’on cause donc de 330 000 victimes rien qu’en France ?

      C’est énorme en fait...

      J’ai cependant une question. Les victimes ont-elles joui ? C’est un policier de l’assistance qui pose la question.

    • Sur l’impunité des violeurs en série, l’entretien de Nathalie Bajos :
      https://seenthis.net/messages/932062

      Mais si l’on se base sur les estimations faites à l’étranger, autour de 5 %, cela veut dire qu’en moyenne un prêtre aurait agressé 35 enfants (et plus de 60 si l’on estime que 3 % des prêtres ont agressé des personnes mineures). C’est aussi un élément qui permet de penser qu’on savait : un prêtre n’abuse pas pendant des années autant d’enfants sans qu’à un moment des membres de l’Eglise catholique ne soient au courant. Il est d’ailleurs frappant de constater que, d’après les données des archives, les prêtres incriminés auraient abusé en moyenne de trois ou quatre enfants. Cela conduit donc à penser que l’Eglise n’a pas diligenté des enquêtes sérieuses qui auraient permis de mettre en évidence toutes les agressions que les prêtres identifiés comme agresseurs avaient pu commettre.

    • Merci à tout le monde pour tout ça.
      Qui pour libérer l’article suivant ?
      Face au rapport Sauvé, les politiques ne savent pas sur quel pied danser
      https://www.mediapart.fr/journal/france/081021/face-au-rapport-sauve-les-politiques-ne-savent-pas-sur-quel-pied-danser

      8 octobre 2021 Par Mathieu Dejean, Mathilde Goanec, Pauline Graulle et Ilyes Ramdani

      Après que le rapport Sauvé a révélé que des centaines de milliers d’enfants français avaient été abusés sexuellement par des ecclésiastiques, les réactions des responsables politiques, de gauche comme de droite, paraissent timides. Certains demandent néanmoins à la justice d’intervenir et à l’Église de se réformer.

    • Aucune interrogation, mardi, lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement. Une réaction à la volée d’Emmanuel Macron, en déplacement en Slovénie, qui a souhaité « que ce travail puisse se poursuivre dans la lucidité et l’apaisement ». Et le service minimum des candidats à la présidentielle…

      Au début de la semaine, c’est pourtant un scandale majeur qui vient d’éclater : selon les chiffres d’un rapport réalisé par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase), 330 000 enfants français ont été, depuis 1950, victimes de violences sexuelles par des ecclésiastiques et des laïcs œuvrant au sein de l’Église.

      À l’étranger, des révélations du même genre ont, ces dernières années, donné lieu à des prises de parole fortes des plus hautes personnalités de l’État. En 2012, les vice-premiers ministres d’Irlande et d’Irlande du Nord, constatant « l’incapacité des membres éminents de l’Église catholique de protéger les enfants », avaient ainsi appelé à la démission du chef de l’Église catholique du pays, après que le cardinal eut été accusé d’avoir couvert des actes de pédocriminalité d’un prêtre dans les années 1970.

      Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’église, lors de la présentation de son rapport, à Paris, le 5 octobre 2021. © Photo Thomas Coex / AFP

      Cet été, le chef du gouvernement canadien, par ailleurs fervent catholique, Justin Trudeau, s’indignait de l’absence de réaction de l’Église après la découverte de centaines de tombes près d’anciens pensionnats autochtones destinés à évangéliser et assimiler les Amérindiens. Annonçant, lors d’une conférence de presse à Ottawa, que le gouvernement allait mettre « la pression sur l’Église et toutes les institutions [pour qu’elles reconnaissent] leur rôle », il a aussi demandé « aux catholiques à travers le pays de parler à leurs prêtres, de parler à leurs évêques, de passer le message qu’il est temps que l’Église catholique reconnaisse [...] sa part de culpabilité ».

      Des politiques qui assument d’interpeler une institution religieuse : serait-ce impossible dans une République qui a fait de la séparation de l’Église et de l’État l’un des fondements de son identité ?

      Trois jours après la révélation du scandale, les politiques français étaient en tout cas peu nombreux à avoir pris des positions fortes sur l’épineux sujet. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des cultes, a certes été contraint de sortir du silence après que le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, eut déclaré que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la République ». Mais le gouvernement est resté largement en retrait.

      Plus largement, il est notable que vendredi 8 octobre, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Anne Hidalgo, ni Xavier Bertrand, ni Valérie Pécresse n’avaient encore pris la parole. Pour le reste, les rares à avoir réagi, à l’instar de l’écologiste Yannick Jadot ou du communiste Fabien Roussel, se sont généralement cantonnés à des messages sur les réseaux sociaux faisant part de leur empathie avec les victimes et saluant le travail de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église.

      Comment aborder politiquement ce sujet, à la croisée des problématiques religieuses, de la protection de l’enfance, du droit et de la lutte contre les violences sexuelles ?

      « Ni l’État ni le Parlement n’ont les moyens d’intervenir, la balle est dans le camp de l’Église », estime la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, qui argue que le fait même que le rapport Sauvé ait été commandé par l’Église désarme en partie le champ politique. « Le travail actuel est nettement plus abouti que tout ce que nous aurions pu faire, incarné par la personnalité de Jean-Marc Sauvé, incontestable. Sa commission a eu accès aux archives des évêchés, ce que nous n’aurions pas pu faire en tant que parlementaires, faute de moyens », ajoute sa collègue de banc, Laurence Rossignol, qui fut ministre de la famille, de l’enfant et des droit des femmes durant le quinquennat Hollande.

      « La difficulté, c’est la coexistence entre le droit canonique et le droit français », ajoute Marie-Pierre de la Gontrie, laquelle examine néanmoins méticuleusement le texte pour voir si des « prolongements législatifs » sont envisageables.

      Le précédent de la commission parlementaire de 2018

      Tout le monde se souvient en outre de la commission sénatoriale avortée en 2018, au moment de l’affaire Preynat. Si Marie-Pierre de la Gontrie avait été parmi les parlementaires à réclamer une enquête conduite par la représentation nationale sur les abus sexuels dans l’Église, l’entreprise avait tourné court, empêchée par la droite au motif que des procédures judiciaires étaient en cours (celle autour du père Preynat et de l’implication éventuelle de Philippe Barbarin, cardinal de Lyon).

      « Pour Alexandre Benalla, ça ne gênait pas du tout, donc l’argument était fallacieux, raille aujourd’hui Laurence Rossignol, en référence à la commission d’enquête du Sénat sur le rôle du chargé de mission d’Emmanuel Macron. La réalité, c’est que la droite était tétanisée à l’idée d’enquêter sur l’Église, et cela s’est transformé en mission fourre-tout sur la pédocriminalité à travers le temps et l’espace... »

      Trois ans plus tard, l’hypothèse de réitérer une enquête de ce type n’est plus d’actualité après le travail immense fourni par la Commission Sauvé.

      En revanche, la question du financement des réparations reste ouverte. Interrogé par Mediapart, l’Insoumis Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis, dit « avoir une pensée pour les centaines de milliers de victimes », et appelle surtout à faire preuve de vigilance : « Comme le pointe le rapport Sauvé, il ne faudrait pas que l’Église utilise les fonds du denier du culte, ce qui reviendrait en vérité à les faire payer aux contribuables [le denier est en effet ouvert à la déduction fiscale accordée aux organismes reconnus d’intérêt public – ndlr] », avance-t-il.

      La droite gênée aux entournures

      La droite traditionnelle, dont l’électorat catholique constitue un socle précieux, peinait ces derniers jours à poser des mots sur le scandale. Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a appelé sur Twitter à « poser les actes pour que des crimes aussi odieux ne soient plus possibles », qualifiant le rapport de « traumatisant ». Interrogé par Mediapart pour prolonger sa réflexion sur les suites à donner, il n’a pas souhaité s’exprimer.

      Députée du Doubs, Annie Genevard exprime à Mediapart son « effroi à la découverte de l’ampleur du phénomène ». Saluant cette « démarche de vérité nécessaire et salutaire » à laquelle l’Église s’est attelée, la vice-présidente de LR estime elle aussi que le rapport ne peut pas rester lettre morte : « La justice des hommes doit passer », dit-elle.

      « Les victimes peuvent, grâce à ce rapport, se positionner en tant que telles, et c’est déjà très salvateur, estime Perrine Goulet, députée La République en marche, membre de la majorité présidentielle. Ensuite ceux qui ont commis ces crimes doivent être déférés devant la justice, et nous encourageons toutes les victimes qui ne sont pas concernées par la prescription à déposer plainte. »

      Mais sur le plan législatif et pénal, rappelle la députée, « tous les outils sont déjà sur la table ». « Là où on attend l’Église, c’est qu’elle s’interroge pour comprendre comment elle en est arrivée là. Elle doit faire son autocritique. »

      La députée, corapporteure d’un rapport publié en 2019 sur la protection de l’enfance, confirme cependant buter encore sur le contrôle de l’organisation religieuse : « Nous nous sommes attelés récemment, et notamment dans le domaine du sport, à renforcer le contrôle des casiers judiciaires pour toute personne travaillant avec des enfants ou bénévole auprès d’eux, mais nous retombons dans cette affaire au registre de la séparation de l’Église ou de l’État ! Et si on l’oblige pour la religion catholique, il faudra le faire pour toutes les religions, y compris celles où les prêcheurs ne sont pas aussi bien identifiés. »
      « Que l’Église engage des réformes pour le bien commun ! »

      « La commission Sauvé n’a occulté aucun fait, et elle a rendu un état des lieux effarant et accablant, qui appelle à mon sens une réponse forte et des mesures structurelles », soutient Chloé Sagaspe, membre du bureau exécutif national d’Europe Écologie-Les Verts, déléguée à la jeunesse. « Si on veut éviter la répétition de ces violences, l’Église a la responsabilité d’en tirer les leçons. Les conclusions du rapport sont cohérentes avec les enquêtes révélées depuis des années en France et ailleurs. On ne doit plus être dans un silence coupable. »

      Le ton est encore plus virulent chez Robert Ménard, le maire (apparenté Rassemblement National) de Béziers. « L’Église doit reprendre nombre de ses habitudes, nombre de ses dogmes, parce que ce n’est pas possible, a lancé sur France Info l’élu biterrois. On ne peut pas ne pas tirer de conséquences de ce qui vient de se passer, on ne peut pas expliquer qu’il y a 330 000 enfants qui ont été abusés et puis dire qu’on va s’en remettre au bon jugement de prêtres ou de religieux quand on a vu ce qu’un certain nombre pouvait faire. »

      « C’est un séisme, il y aura un “avant” et un “après”, souligne quant à lui, la voix empreinte d’émotion, le député socialiste Dominique Potier. Pour retrouver la lumière, il faudra aller au bout de toutes les conséquences de ces révélations. »

      Tout ce qui affaiblit les corps intermédiaires nous regarde. Il ne faut pas se cacher derrière la pudeur de la laïcité.

      Dominique Potier, député PS

      Pour ce catholique pratiquant, président de l’Esprit civique, un laboratoire d’idées qui fait le lien entre l’éducation populaire et la spiritualité, ces révélations sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’institution catholique doivent déboucher sur un double mouvement : une action en justice d’abord, car, « dans l’esprit de la laïcité, il faut que la justice passe » ; une action de l’Église ensuite, qui doit « entreprendre une réforme profonde ».

      Un responsable politique qui se mêle des affaires de l’Église : Dominique Potier assume. « On peut souhaiter, comme républicain, que l’Église engage des réformes pour le bien commun ! », estime l’élu de Meurthe-et-Moselle. « L’Église, comme toutes les institutions, est partie prenante de la République, souligne-t-il. Nous devons appréhender cette affaire comme si elle avait lieu dans une fédération sportive car tout ce qui affaiblit les corps intermédiaires nous regarde. Il ne faut pas se cacher derrière la pudeur de la laïcité. »

      Le député communiste Pierre Dharréville tient à faire la part des choses : « Dans cette tragédie, il y a des choses condamnables par la justice, et j’encourage toutes les victimes à aller porter plainte. Mais pour ce qui concerne une éventuelle réforme de l’Église, c’est aux Chrétiens de demander des comptes », dit-il, estimant néanmoins que cela doit permettre d’avancer dans la lutte contre les violences sexuelles dans toutes les sphères de la société.

      Alors que 70 % des plaintes pour agression sexuelle sur mineur sont classées sans suite, le rapport Sauvé est ainsi pour tous les élus contactés un point d’appui pour briser l’omerta sur la pédocriminalité dans la société en général. Ainsi Ségolène Royal, ministre déléguée à l’enfance sous Lionel Jospin, estime que « tous les métiers liés à l’enfance et à l’adolescence doivent être surveillés » et se demande si la prescription ne devrait pas être levée, pour que « tous les prédateurs soient condamnés ». Reste que, là encore, le pouvoir politique est bien en mal de se substituer aux autorités de l’Église pour qu’elle se réforme.

      « Éviter que ne se perpétue l’omerta »

      Les organisations de jeunesse (tels les scouts de France, d’obédience religieuse, par exemple) « sont déjà soumises aux règles qui s’appliquent à n’importe quelle colonie de vacances, rappelle Laurence Rossignol. Et les clercs de l’Église qui interviennent auprès des enfants ont rarement des mentions sur leur casier judiciaire puisque jusqu’ici, l’institution fermait les yeux. Donc la révolution à faire est d’abord culturelle. Les parents, qui se taisaient parfois autrefois, sûrement ne se tairont plus. »

      Il reste le curatif et le préventif, faute de contrôles a priori, partout difficiles à mettre en place. L’Église a par exemple promis des cellules d’écoute pour les victimes potentielles… mais tenues par des religieux. « Elles doivent être animées par l’extérieur et des associations de victimes expertes sur le sujet, pour éviter que ne se perpétue l’omerta qui sévissait jusqu’ici », insiste Perrine Goulet.

      Laurence Rossignol estime enfin que l’Église catholique, qui s’est beaucoup exprimée ces dernières années sur les sujets de société, sort « disqualifiée » d’un tel scandale. « Quand on se remémore ce que l’Église a couvert comme actes alors qu’au même moment elle multipliait les injonctions faites aux femmes sur la contraception, l’avortement ou encore multipliait les discours de réprobation sur l’homosexualité ou la famille, qu’elle se taise, et pour longtemps. »

    • Merci beaucoup @monolecte (& aux journalistes de @mediapart , en passant, c’est bien de faire cet article)

      Pour info, le site du journal La Vie est en accès libre jusqu’au 15 octobre :

      La Vie vous ouvre son site
      À l’occasion de la publication du rapport Sauvé et parce que l’actualité mérite d’être lue par tous, nous avons choisi de mettre l’intégralité de nos articles en accès libre jusqu’au 15 octobre 2021

      Par exemple, un article publié aujourd’hui :
      Indemnisation des victimes : dans les diocèses, on veut trouver les moyens quoi qu’il en coûte
      https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/indemnisation-des-victimes-dans-les-dioceses-on-veut-trouver-les-moyens-quoi-q

      Pour Antoine Garapon, magistrat et membre de la Ciase, la question est mal posée : « Il ne s’agit pas tant de savoir si et comment l’Église parviendra à payer, mais quel est le fondement de ce paiement. Si c’est un secours, elle décide souverainement, c’est la logique du don ; si elle considère que des crimes ont été commis en son nom, c’est une dette qui est fixée par un tiers de justice, et non par elle. »

      L’indemnisation financière est d’autant plus importante qu’elle est hautement symbolique : « Dès lors qu’elle se fonde sur une responsabilité assumée et sur une reconnaissance sincère, (…) elle est le signe d’une diminution de l’institution ecclésiale, d’une sorte d’amputation qui répond à celle subie par la victime », résume le rapport de la Ciase.

      Antoine Garapon insiste sur ce point : le chemin de réparation passe par la reconnaissance, « l’argent vient après ». Et ce, pour des raisons très profondes : « Si vous donnez de l’argent sans parole, cela veut dire que l’Église achète le silence. L’argent sans reconnaissance, il n’y a pas pis que cela. »

      Article entier : https://justpaste.it/5mfsa

    • https://www.youtube.com/watch?v=HVsYmYRUHyU


      À l’air libre (150) L’Église, bastion imprenable du patriarcat ?

      Au sommaire de cette émission :
      ➡️ Après les révélations sur la pédocriminalité dans l’Église, peu de réactions de l’État et une certaine crispation chez les évêques de France. Le couvercle ecclésiastique est-il en train de se refermer ?
      ➡️ Le monopole du masculin dans l’Église est pointé du doigt dans les violences sexuelles. L’Église peut-elle changer ?
      Débat avec le sociologue Josselin Tricou, Antoinette Frety, avocate de victimes, Sabine Sauret, co-autrice de « Le Déni » et Laurence Poujade, présidente de l’association Sentinelle.
      Vous connaissez notre émission À l’air libre ?
      #Église #ViolencesSexuelles #CIASE
      Votre avis nous intéresse ➡️ https://mdpt.fr/39yQZsn
      ☞ Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#a...
      ☞ Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart

  • Didier Raoult se plaint d’être maltraité en France et annonce une « surprise pour novembre »
    https://www.franceinter.fr/societe/didier-raoult-se-plaint-d-etre-maltraite-en-france-et-annonce-une-surpri

    Dans sa traditionnelle vidéo YouTube du mardi, Didier Raoult se plaint d’être harcelé et insulté en France. « Les gens se demandent pourquoi les gens qui sont très bons, les meilleurs de ce pays, s’en vont », dit-il. Et le professeur d’asséner : « Je vous réserve une surprise pour le mois de novembre. »

    Quoi es-ce donc Didier ? #suspens

  • Les femmes en première ligne pendant la crise mais oubliées de la relance, selon un rapport
    https://www.franceinter.fr/societe/les-femmes-en-premiere-ligne-pendant-la-crise-mais-oubliees-de-la-relanc


    En « première ligne » face à l’épidémie, les caissières font partie de ces « oubliées » du plan de relance, selon la Fondation des femmes.
    © AFP / Jean-Christophe Milhet / Hans Lucas

    Un rapport publié ce lundi par la Fondation des femmes dénonce des mesures gouvernementales qui ne prennent pas en compte les femmes, « en première ligne » pendant la crise sanitaire, mais « oubliées » de la relance économique.

  • En #Allemagne, les enregistrements d’Alexa permettent de confondre un meurtrier
    https://www.franceinter.fr/societe/en-allemagne-les-enregistrements-d-alexa-permettent-de-confondre-un-meur

    Qu’entend-on sur ces enregistrements ? On ne le sait pas exactement. Mais il est plus que probable que les enquêteurs n’aient pas entendu le meurtre en lui-même : certes, les micros d’Alexa sont ouverts en permanence (à moins qu’ils soient désactivés manuellement) pour comprendre quand un utilisateur ou une utilisatrice fait appel à l’assistant vocal ; mais l’enregistrement, lui, ne se déclenche que lorsqu’il est sollicité, c’est-à-dire au moment du « #Alexa », « Dis #Siri » ou « Ok #Google ».

    Autrement dit, à moins que l’enceinte se soit lancée par erreur au moment du crime, ce qu’ont pu collecter les enquêteurs, ce sont des enregistrements collectés probablement avant ou après les faits. Une demande d’allumer des lumières, de mettre de la musique, qui aurait permis d’identifier que le meurtrier présumé, qui n’habitait pas avec son ex-compagne, était bien à son domicile au moment des faits.

    Aux États-Unis, il est déjà arrivé que les enregistrements d’Alexa ou de Google soient fournis à la #justice dans ce genre d’affaires pour confondre les auteurs de crimes ou de délits – mais ce n’est pas systématique. Et en novembre 2019, une demande inverse avait été effectuée, rappelle Numerama : un avocat avait voulu utiliser les enregistrements pour prouver l’innocence de son client.

    En #Europe, et même si des dispositifs juridiques similaires existent aussi en #France, la question est plus tendue, car les demandes de transmission de ce genre de données entrent en collision avec les règles de protection de la vie privée (dont le RGPD, un règlement au niveau européen). D’où le fait que les demandes soient traitées au cas par cas.

  • Les possibilités de #fichage de la #police discrètement élargies par trois #décrets

    Trois décrets publiés vendredi au #Journal_Officiel, et passés quasiment inaperçus, créent la polémique et l’inquiétude des défenseurs des libertés. Ils vont permettre aux #forces_de_l'ordre et aux renseignements de collecter beaucoup plus d’#informations et des données très personnelles.

    Ficher les #opinions_politiques de certains Français, les #orientations_sexuelles, la #pratique_sportive, les #comportements_religieux, les activités sur les #réseaux_sociaux, c’est une nouvelle prérogative des forces de l’ordre, grâce à trois décrets parus vendredi en toute discrétion. Concrètement, avec ces décrets, l’exécutif élargit les possibilités de fichage de certains services de police et de #gendarmerie.

    Il ne s’agit pas, théoriquement, de collecter des données de tous les citoyens, mais, selon le décret, de personnes « susceptibles de porter atteinte aux #intérêts_fondamentaux_de_la_Nation, à l’#intégrité_du_territoire, ou des #institutions de la République. Ou encore de constituer une #menace_terroriste ».

    Données relatives aux #troubles_psychologiques, psychiatriques

    Ces nouvelles données, concernant de nouvelles personnes, viendront grossir trois fichiers : le fichier #Prévention_des_atteintes_à_la_sécurité_publique (#PASP), le fichier #Gestion_de_l’information_et_prévention_des_atteintes_à_la_sécurité_publique (#GIPASP) et le fichier #Enquêtes_administratives_liées_à_la_sécurité_publique (#EASP). Ce dernier fichier est utilisé pour réaliser les #enquêtes_administratives_préalables à certains recrutements dans la #fonction_publique.

    Des voix s’élèvent aujourd’hui pour s’inquiéter du périmètre - notamment - très large accordé au recueil des données, sachant que pour les terroristes potentiels, il existe d’autres fichiers. Il est question aussi de mieux surveiller les personnes morales et les groupements, autrement dit les #associations.

    Quant au contenu des données collectées : ce ne sont plus seulement les activités politiques, religieuses, syndicales, mais dorénavant également les #opinions_politiques, les #convictions_philosophiques, religieuses, ainsi que les comportements et habitudes de vie, les #pratiques_sportives... Autant de notions intrusives, sur lesquelles la CNIL a demandé des précisions. Avis non pris en compte.

    Le #renseignement_territorial pourra également enregistrer des données relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques qui peuvent être considérées comme des atteintes au #secret_médical.

    « Les fichiers de police dont on parle ne sont pas des #fichiers_judiciaires, ce sont des fichiers qui sont gérés par la police, seule, pour la police, explique Arthur Messaud, porte-parole de La Quadrature du Net. Ce ne sont pas non plus des fichiers de #contre-terrorisme. On est dans la lutte contre les sectes, la lutte contre les hooligans et la lutte contre les violences autour des trafics de drogue, mais aussi toutes les luttes, les #violences ou les #manifestations non déclarées autour des #mouvements_idéologiques. Il faut bien comprendre que là, quand je dis #violence, c’est tel qu’interprété par la police. »

    « Ce n’est pas un #juge qui va qualifier des #infractions_pénales. Non, c’est la police toute seule pour ces renseignements à elle, qui va surveiller des gens qu’elle considère comme dangereux pour le pouvoir en place » - Arthur Messaud

    Le décret comporte également un couplet sur les réseaux sociaux

    Surveillance actée des activités sur ces réseaux avec possibilité de recueil des #pseudonymes et #identifiant, pas les mots de passe, uniquement les informations mises en ligne volontairement en source ouverte. Mais il sera possible de capter les commentaires et surtout les #photos, #reconnaissance_faciale non exclue.

    La CNIL souligne que le résultat devra être recoupé et qu’il ne suffira en aucune manière à lui seul à fonder une décision à l’égard de la personne.

    Ces décrets apparaissent comme une nouvelle encoche dans nos #libertés. A minima une bombe à retardement si notre histoire démocratique venait à vaciller.

    Il y a 12 ans, le #fichier_Edwige prévoyait de collecter - déjà - des informations sur les opinions des personnes fichées. Des mobilisations citoyennes avaient permis de modifier la donne et le gouvernement avait autorisé le recueil de fichier uniquement sur les activités politiques des personnes et non plus leurs #opinions.

    https://www.franceinter.fr/societe/les-possibilites-de-fichage-de-la-police-discretement-elargit-par-trois-
    #décret #France #données_personnelles

    ping @etraces

  • Mundus vult decipi ergo decipiatur

    « Hold-Up » : « Pour démonter ce documentaire, il faudrait des heures, des jours de travail »
    https://www.franceinter.fr/societe/hold-up-pour-demonter-ce-documentaire-il-faudrait-des-heures-des-jours-d

    Tous les ressorts traditionnels sont activés dans ce documentaire et c’est quelque chose d’inquiétant parce que tout le monde va pouvoir y voir ses préjugés, va pouvoir y projeter ses propres inquiétudes, ses suspicions. Dans une période particulière de fragilité de notre démocratie, ce genre de productions peut avoir un écho, une résonance auprès de beaucoup de personnes inquiètes, mécontentes ou frustrées par la situation actuelle."

    Donc en fait, Hold up est un peu comme le Yi Qing : une sorte d’oracle qui ne peut jamais être pris en défaut.

    Visionné le machin pendant dix minutes avec cette avalanche de témoignages ou de soit-disant analyses toutes plus biaisées les unes que les autres. On joue essentiellement sur les affects. Aucun recul ni mise à distance n’est proposée. Un « docu » qui reflète bien l’époque où nous vivons : pour lutter contre la #désinformation, rajoutons de la désinformation. 100 % merdasse ==> Poubelle.

  • « Le corps des femmes ne leur appartient décidément pas, et encore moins leurs seins »

    https://www.franceinter.fr/societe/le-corps-des-femmes-ne-leur-appartient-decidement-pas-et-encore-moins-le

    « Ça montre quelque chose que l’on sait, mais que l’on oublie parfois, et que ce type d’événement permet de rappeler : le corps des femmes ne leur appartient décidément pas, et encore moins leurs seins. La conception qui domine depuis à peu près toujours c’est que le corps des femmes, par sa fonction procréatrice, est un corps instrumental qui est destiné aux autres, c’est un corps à disposition des autres. Et les seins davantage encore, car par leurs deux fonctions à la fois sexuelle et maternelle sont destinés aux enfants qu’ils nourrissent et ensuite aux hommes qu’ils excitent. Ce type d’événement est une illustration assez frappante de cela. »

  • Une enquête pointe le poids écrasant des fausses informations sur Facebook en matière de santé
    https://www.franceinter.fr/societe/une-enquete-pointe-le-poids-ecrasant-des-fausses-informations-sur-facebo

    Sur les 12 derniers mois, l’algorithme de Facebook a permis aux plateformes diffusant de fausses informations sur les questions de santé d’atteindre 3,8 milliards de vues. Avec un pic en avril, au moment où la propagation du Covid-19 s’est accélérée à travers le monde. Facebook en fait-il suffisamment pour empêcher les fausses informations sanitaires de se répandre. Non, selon une enquête de l’ONG spécialisée dans le militantisme en ligne Avaaz, que France Inter a pu consulter. Les auteurs de l’étude se (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #COVID-19 #santé

    ##santé

  • Age-Related Differences in Nasopharyngeal Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) Levels in Patients With Mild to Moderate Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) | Infectious Diseases | JAMA Pediatrics | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2768952

    #Covid-19 : non, les #enfants de moins de 5 ans ne sont pas extrêmement contagieux
    https://www.franceinter.fr/societe/covid-19-non-les-enfants-de-moins-de-5-ans-ne-sont-pas-extremement-conta

    Dans cette étude, publiée ce jeudi 31 juillet dans la revue JAMA Pediatrics, les chercheurs de Chicago ont réalisé des tests de dépistage avec prélèvement nasal sur 145 patients dont 46 enfants de moins de cinq ans. Ils ont ainsi relevé que la #charge_virale du coronavirus chez ces derniers était 10 à 100 fois plus élevée que celle trouvée chez des enfants plus âgés et des adultes. Les auteurs précisent qu’une étude en laboratoire a prouvé que plus il y avait de matériel génétique du virus, également appelé la charge virale, plus ce dernier pouvait devenir contagieux. « Par conséquent, les jeunes enfants peuvent potentiellement être d’importants facteurs de contagion du #SARS-CoV-2 dans la population » ont ainsi conclu les chercheurs.

    Des conclusions exagérées estime le professeur Robert Cohen.

    Le pédiatre Robert Cohen, vice président de la Société Française de Pédiatrie, a justement mené au printemps une étude sur 600 enfants franciliens qui montraient que les moins de 15 ans étaient entre 2 à 7 fois moins souvent infectés. Pour lui, ce n’est pas parce que les très jeunes enfants portent une charge virale importante qu’ils sont plus contagieux : « Il y a de très nombreuses études qui ont montré que quand un enfant était contaminé, il arrivait moins facilement à transmettre le virus que des adultes. Probablement parce qu’ils sont plus petits, qu’ils émettent moins de particules et qu’ils les émettent moins haut. »

    Même constat pour l’épidémiologiste Arnaud Fontanet lui aussi auteur pour l’Institut Pasteur d’une étude dans les écoles primaires de Crépy-en-Valois, un des premiers foyers épidémiques du #coronavirus en France. « Même avec des charges virales identiques ou supérieures, les enfants sont beaucoup plus asymptomatiques. Et donc on se demande s’ils ne sont pas moins contagieux parce que c’est lorsque vous toussez que vous allez expulser des gouttelettes qui elles peuvent évidemment transmettre le virus. »

    #transmission #PCR