Le dernier blog » Blog Archive » Neurologie et hormones

/?p=232

  • Neurologie et hormones
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=232

    Grâce aux méthodes d’observation non-intrusives (IRM, EEG, etc.), on peut observer le fonctionnement de telle ou telle zone du cerveau. On a pu ainsi mesurer que les femmes consacraient une part importante de leur cerveau au mimétisme, ce qui les rend particulièrement douées pour interpréter les expressions du visage des personnes qui se trouvent face à elles (en se « calant » sur leur expression faciale, leur respiration,…) et développer une capacité à l’empathie mais aussi à la divination : la fameuse « intuition féminine » est donc un fait objectif et explicable. De son côté, lorsqu’un homme a oublié une dispute ou un moment important de sa vie de couple, ce n’est pas spécialement de sa faute, sa mémoire se construit moins dans les zones affectives du cerveau.
    On apprend bien d’autres choses étonnantes. Par exemple le fait qu’une femme soit la plupart du temps réceptive à l’odeur de son compagnon, mais qu’elle se trouve indifférente à cette odeur au moment de son pic de fécondité… et bien plus attirée par l’odeur d’hommes plus virils (virilité qui s’évalue d’un point de vue hormonal).

    #tw #fb
    de @jean_no

    • Mais... mais... mais c’est complètement con !

      C’est la conclusion exactement inverse à quoi aboutissent les neurobiologistes justement. Car le fonctionnement de ces zones du cerveau n’a rien à voir avec le fait d’être une femme ou un homme, mais avec comment ce cerveau a été construit au fil de sa vie. Un cerveau ça se construit ! Et surtout il a été prouvé que les hormones jouent un rôle mineur comparé à la puissance du cerveau humain (qui n’a rien à voir avec celui d’un rat de laboratoire).

      Ce n’est pas parce que la majeure partie des femmes étudiées ont un cerveau se comportant de telle manière, que c’est le cas parce qu’elles sont nées femelles. Ça c’est croire que le cerveau est immuable, alors que justement tout l’énorme intérêt des dernières études sur le cerveau c’est d’avoir montré qu’à la naissance il n’a presque pas de connexions nerveuses, et que c’est l’éducation et les interactions avec l’environnement qui lui donne tout son contenu tout au long de la vie (y compris adulte !).

      Et donc in fine ce livre ne fait que continuer, thèse pour thèse, les débilités des hommes de mars et des femmes de vénus, mais avec une caution moderne d’une nouvelle science mieux qu’avant ! Super le progrès.

      Je conseille des milliards de fois plus de lire tous les livres de #Catherine_Vidal sur exactement le même sujet (le cerveau, le sexe, les hormones et les soi-disant différences).

      Cf mon seen sur une de ses conférences :
      http://seenthis.net/messages/64940

    • Mais ce n’est ni ce que dit la citation d’Agnès, ni ce que dit une grande partie de la #recension (j’ai cliqué quand même :)).

      Car quand on lit ça (par exemple la citation ci-dessus) c’est justement très #déterministe car ça dit « les femmes ceci, les hommes cela », et hop c’est tout. Ce qui sous-entend que c’est du fait qu’ils sont hommes, et du fait qu’elles sont femmes que ces personnes ont ces comportements neurologiques. Ce qui est à peu près faux.

      Quant aux hormones, elles sont, je le répète, d’un rôle négligeable dans les changements et choix de comportements, face à la puissance du cerveau (qui n’est pas « l’esprit » séparé du corps, ce sont des neurones, c’est très physique, bien que mystérieux). Anti-hormones, ça ne veut rien dire. Les hormones sont (en temps normal) juste des messagers. Mais on ne peut pas comparer les hormones produites naturellement par le corps humain (y compris pendant les règles), et celles provenant d’événements exceptionnels, que ce soit la grossesse ou pire une insertion médicamenteuse ! Dans ces cas rares d’énorme modification hormonale, là oui ça modifie le comportement habituel du cerveau de la personne. Mais sinon...

      Donc peut-être que le livre n’est pas déterministe (tant mieux), mais la recension que j’ai lu et la citation qu’en a tiré Agnès le sont pas mal quand même, non ?