/2018

  • Brésil : les exactions de la dictature étaient assumées par le sommet de l’Etat

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/05/12/bresil-les-exactions-de-la-dictature-etaient-assumees-par-le-sommet-de-l-eta

    La révélation au grand jour d’un mémo de la CIA rédigé en 1974 jette une lumière crue sur les crimes de la dictature.

    Hormis une poignée de négationnistes, aucun Brésilien n’ignore les morts suspectes, les exécutions sommaires et les tortures abominables menées lors de la dictature militaire (1964-1985). Le pays a désormais la preuve que les crimes n’étaient pas ordonnés par quelques policiers zélés, mais venaient directement de Brasilia, le sommet du pouvoir. Et qu’aucun président à épaulettes dirigeant le pays pendant ces années noires n’a été moins cruel que les autres. La démonstration a été faite par le biais d’un mémo écrit le 11 avril 1974 par l’ancien directeur de la CIA, l’agence de renseignements américaine, William Colby. Un texte adressé à Henry Kissinger, alors secrétaire d’Etat de la plus grande puissance mondiale.

    Mis au jour jeudi 10 mai par le chercheur en relations internationales de la Fondation Getulio Vargas, Matias Spektor, l’écrit fait partie des élements mis à disposition du public par le gouvernement américain depuis 2015. Son contenu a plongé le Brésil dans un état de choc. « Il s’agit du document le plus perturbateur que j’aie lu ces vingt dernières années », estime M. Spektor cité par les médias brésiliens.

    Jetant une lumière crue sur les exactions du pouvoir militaire qui, selon les données officielles, aurait fait 434 victimes dont 208 disparus, cette révélation casse les discours complaisants envers un régime considéré par une partie du pays – à tort – comme exempt de corruption et responsable d’une prospérité économique exceptionnelle. « Certains, y compris à gauche, étaient indulgents envers Geisel mettant en avant les “acquis” de la dictature, tels que le nationalisme ou la création d’entreprises publiques. Toute cette rhétorique est fichue en l’air », atteste l’historien Luiz Felipe de Alencastro.

  • Syrie : ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/04/14/donald-trump-annonce-des-frappes-contre-la-syrie-en-coordination-avec-paris-

    L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, à Damas et près de Homs.

    Je prends ce (joli) titre du Monde pour (essayer de) répondre à l’interrogation de @nidal : J’aimerais savoir si les missiles français ont violé, cette nuit, le territoire libanais
    https://seenthis.net/messages/686728

    Bon, inutile de suivre le lien vers l’article, on n’apprend pratiquement rien de plus détaillé que dans le chapeau, si ce n’est – au cas où l’ignorerait – que la frappe, #lourde_mais_proportionnée, a eu lieu en représailles à l’utilisation d’armes chimiques par le grand méchant Assad.

    On appréciera l’image (vignette, plutôt) associée à l’article bien qu’absente de la page web (elle figurait aussi en une électronique avec l’appel vers l’article), copie d’écran, j’imagine, d’un expert discourant doctement sur une carte de la région présentant un positionnement fantaisiste des forces des gentils frappeurs.

    • WP fournit une carte des lieux frappés (élaborée par le gentil DoD des gentils États-Unis)


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_de_Barzé_et_de_Him_Shinshar

      Comparons avec cette carte des frontières maritimes publiée en 2015 dans le Diplo (à propos du litige gazier libano-israélien, carte que je découvre à l’occasion)


      https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/litigegazmediterranee

      D’où il ressort qu’il n’est guère aisé d’atteindre la banlieue de Damas en provenance de la mer. Compte tenu des capacités de navigation des missiles, dits justement de croisière, voyons les différentes routes possibles.
      • la plus directe passe par le Liban. Oh, juste un petit bout. C’est la plus probable car la distance (beaucoup) plus courte s’accompagne de la propriété bien venue de minimiser le parcours au dessus du territoire syrien et donc l’exposition aux mesures anti-missiles
      • au prix d’un (léger) détour, les missiles peuvent survoler Israel qui, bien que probablement tout content de voir une bordée destinée à son voisin, préférerait sans doute que ça passe pas au dessus de chez lui. De plus, la route conduit au dessus du Golan dont une expérience récente a montré que l’activité anti-aérienne pouvait produire quelques résultats concrets
      • un détour plus grand encore par la Turquie ne fait qu’aggraver ces deux désavantages : susceptibilité de l’état de transit (Coucou, Recep !) et le temps de survol au dessus de la Syrie
      • le respect strict (?) des susceptibilités nationales (et des lois internationales) qui mènerait à tirer à partir de la façade maritime de la Syrie peut-être éliminé a priori, d’une part pour des raisons relatives à la psychologie des gentils frappeurs, d’autre part parce les missiles terre-mer ont déjà – et depuis longtemps – fait preuve d’une certaine efficacité
      • pour être complet, restent encore Jordanie et Irak, totalement exclus : la longueur du détour augmentant le délai de réaction de la défense anti-aérienne à partir de la détection. À moins que le(s) méchant(s) n’ai(en)t pas penser à regarder dans cette direction…

      Quant aux deux cibles à l’ouest de Homs, on est quasiment dans le coin nord-est du Liban (à quelques dizaines de kilomètres), donc approche libanaise très probable

    • Détails abondants chez Challenges

      Frappes en Syrie : quel a été le rôle de la France ? - Challenges.fr
      https://www.challenges.fr/entreprise/defense/frappes-en-syrie-quel-a-ete-le-role-de-la-france_580816

      Paris revendique quant à lui 12 engins tirés, dont 9 Scalp depuis des chasseurs Rafale, et 3 missiles de croisière navals (MdCN) depuis des frégates FREMM. On peut donc estimer à 10% environ la proportion de de frappes françaises dans l’opération de cette nuit.

      SI le chiffre peut paraître modeste, il s’agit indéniablement d’une opération de grande ampleur pour les forces françaises. Côté armée de l’air, selon le blog le Mamouth, pas moins de 17 avions de l’armée de l’air ont participé au dispositif : une dizaine de chasseurs (5 Rafale, accompagnés de 4 Mirage 2000-5), mais aussi 6 ravitailleurs. Il faut rajouter deux avions E-3F AWACS, des avions de détection et de commandement. Les appareils étant partis des bases françaises, il a fallu les ravitailler, cinq fois par chasseur selon le Mamouth. Soit le chiffre impressionnant de 50 ravitaillements.

      La Marine nationale a aussi largement participé à l’opération : elle a dépêché sur théâtre trois frégates FREMM, soit les trois quarts de la flotte de frégates multi-missions en service. Ces navires ont été soutenus par une frégate anti-aérienne, une frégate anti sous-marine, un pétrolier-ravitailleur et probablement un sous-marin nucléaire d’attaque pour protéger le dispositif. Trois missiles de croisière navals (MdCN) ont été tirés depuis les FREMM, une première pour ce nouvel armement livré en 2017 par l’industriel MBDA.

      Donnant lieu à ce satisfecit (ou encore #cocorico) mitigé par le manque de moyens budgétaires…

      Quelles conclusions tirer de la participation française ? Le raid massif de 10 heures de l’armée de l’air, effectué depuis la France, est une performance réservée à une poignée de forces aériennes dans le monde : il prouve que l’armée de l’air reste en première division. Cette performance a été rendue possible grâce à l’investissement continu de la France dans la dissuasion, qui permet de conserver les compétences sur des opérations longues et complexes. Côté marine, l’utilisation du couple FREMM/MdCN prouve que l’opération de modernisation du porte-avions Charles de Gaulle n’a pas obéré les capacités de frappes de la Royale. Le faible stock de MdCN, que l’on peut estime à 50-60 missiles, est en revanche un vrai facteur limitant

       : ce stock équivaut à la moitié des missiles américains tirés cette nuit.

    • Pour info, WP donne une portée de
      • 1000 km pour le MdCN (ex-SCALP Naval), 3 exemplaires tirés
      • 400 km pour le SCALP EG emporté par les Rafale, 9 exemplaires français, puisque les Tornado britanniques ont aussi expédié leur lot de missiles

      Il semblerait que la France et le R.-U. se soient limités aux objectifs de la région de Homs, laissant la banlieue de Damas aux états-uniens.

    • Précision sur les cibles et le stock de MdCN mais aussi incertitude (pour moi…) sur la composition de la force navale, la frégate ASM mentionnée peut aussi être une FREMM (en version FREDA…)

      Frappes en Syrie : La France utilise pour la première fois ses missiles de croisière navals - 14/04/2018 - ladepeche.fr
      https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/14/2780283-frappes-syrie-france-utilise-premiere-fois-missiles-croisiere-nava

      La France a tiré 12 des 100 missiles de croisière à sa disposition pour mener à bien la frappe de la nuit dernière sur des «  sites de production d’armes chimiques  » syriens, selon l’Elysée et le ministère des armées. Le bombardement a été réalisé avec l’aide des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

      Parmi les 12 missiles utilisés, 3 sont des missiles de croisière navals MdCN, d’une portée de 1 000 km et d’une précision de l’ordre du métrique. Ils ont été tirés par l’une des trois frégates multimissions (FREMM) déployées pour l’opération. Sur les 5 FREMM disponibles, la France a choisi de mettre en service une frégate anti-sous-marine, une anti-aérienne ainsi qu’un pétrolier destiné au ravitaillement.

      Les cinq rafales mobilisés sur le front aérien sont à l’origine des autres projectiles tirés, 9 missiles Scalp tirés une demi-heure après la première offensive.

      Les deux zones visées dans la région de Homs sont des lieux de stockage et de fabrication d’armes chimiques selon le ministère des armées. Paris n’a pas participé au troisième raid aérien qui avait pour cible un lieu stratégique de la production d’armement chimique syrien.

    • Syrie : ce que l’on sait... et ce que l’on tait
      https://www.legrandsoir.info/syrie-ce-que-l-on-sait-et-ce-que-l-on-tait.html

      Depuis la soi-disant attaque chimique du 7 avril, le festival de mensonges sur la crise syrienne atteint une sorte de paroxysme. « Ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques » titre le Monde... Apparemment, le Monde ne sait pas grand-chose. De leur côté, les médias russes fournissent quelques précisions qui ont malheureusement échappé au quotidien du soir. Et qui remettent en perspective la victoire rapide, facile et incontestable que l’on veut nous vendre.

      Une fois retombée la poussière et la fureur on apprend... que la majorité des missiles lancés sur la Syrie ont été abattus par la défense anti-aérienne syrienne ! Laquelle se compose de vieux systèmes S120 et S200 remontant à l’époque soviétique... Rien à voir avec le bilan calamiteux des Patriots ultramodernes dont on entendit monts et merveilles dans les années 90 et qui ne réussirent à intercepter qu’un Scud sur la quarantaine de missiles obsolètes et trafiqués par les Irakiens, qui avaient une fâcheuse tendance à se disloquer en vol...

      Les frappes (chirurgicales) contre la Syrie n’ont fait que trois victimes : la logique, la vérité et l’intelligence
      https://www.legrandsoir.info/les-frappes-chirurgicales-contre-la-syrie-n-ont-fait-que-trois-victime

    • ’No release of chemicals is best proof there were none’ – employee of bombed Syrian research site — RT World News
      https://www.rt.com/news/424228-syria-strike-civilian-research-facility

      An engineer at the now-bombed-out research facility north of Damascus, which the US claims was the heart of Syria’s chemical weapons program, says the labs were making medicine and testing toys for safety.

      C’est exactement la remarque que je me suis faite en regardant les vidéos des ruines. On entend tout plein de voix qui gazouillent autour. De deux choses l’une, ou je suis sous emprise de VVP, ou bien ce sont des staged up ruines…

      De mon intervention, il y a bien longtemps, bien avant la réglementation dite Seveso, dans une usine (dans le sud de la France) où le chlore était l’élément de base, j’ai surtout retenu les avertissements écrits en ÉNORME au dessus des ÉNORMES flèches : si vous entendez la sirène, vous avez 1 minute pour vous rendre à la salle de confinement où vous attendrez qu’on vienne vous chercher

    • Caught in a lie, US & allies bomb Syria the night before international inspectors arrive — RT Op-ed
      https://www.rt.com/op-ed/424186-us-allies-syria-lie

      In the same Pentagon briefing, General Joseph Dunford specified the US and allies’ targets in Syria, alleging they were “specifically associated with the Syrian regime’s chemical weapons program.” One target, at which 76 missiles were fired, was the Barzeh scientific research centre in heavily-populated Damascus itself, which Dunford claimed was involved in the “development, production and testing of chemical and biological warfare technology.

      This ‘target’ is in the middle of a densely-inhabited area of Damascus. According to Damascus resident Dr. (of business and economy) Mudar Barakat, who knows the area in question, “the establishment consists of a number of buildings. One of them is a teaching institute. They are very close to the homes of the people around.

      Of the strikes, Dunford claimed they “inflicted maximum damage, without unnecessary risk to innocent civilians.

      If one believed the claims to be accurate, would bombing them really save Syrian lives, or to the contrary cause mass deaths? Where is the logic in bombing facilities believed to contain hazardous, toxic chemicals in or near densely populated areas?

    • Le point sur les frappes occidentales en Syrie
      https://www.latribune.fr/economie/international/le-point-sur-les-frappes-occidentales-en-syrie-775396.html

      Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé au total 105 missiles.Un chiffré corroboré par le haut commandement de l’armée syrienne qui a parlé de « environ 110 missiles [tirés] sur des cibles à Damas et ailleurs » dans le pays, mais affirmé en avoir intercepté « la plupart. »

      « Nous sommes sûrs que tous nos missiles ont atteint leur cible », a assuré le général McKenzie, qui a démenti les affirmations de Moscou selon lesquelles 71 des missiles occidentaux auraient été interceptés
      Selon le Pentagone, le centre de Barzé a été atteint par 76 missiles, dont 57 Tomahawk et 17 [lire 19, probable coquille] JASSM (Joint air to surface stand-off missiles), un nouveau type de missiles de croisière furtif que les Etats-Unis utilisaient pour la première fois en situation réelle.

      Le deuxième site a été visé par 22 missiles tirés par les trois pays : 9 Tomahawk américains, 8 Storm Shadow britanniques, et 3 missiles de croisière navals MdCNet et 2 missiles air-sol Scalp pour la France. Le troisième site a été atteint par 7 missiles Scalp, a précisé Washington.

      Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a précisé que les forces américaines avaient employé deux fois plus de munitions que pour la frappe américaine d’avril 2017 sur la base militaire d’Al-Chaayrate, près de Homs.

      Les Etats-Unis ont engagé le croiseur USS Monterey qui a tiré 30 Tomahawk, et l’USS Laboon, un destroyer de la classe Arleigh Burke, qui en a lancé 7. Les deux bâtiments de guerre se trouvaient en mer Rouge. Depuis le Golfe, le destroyer USS Higgins a tiré 23 Tomahawks supplémentaires. Dans la méditerranée, un sous-marin, le John Warner, a tiré six Tomahawk. Deux bombardiers supersoniques B-1 ont en outre été utilisés, pour lancer 19 missiles JASSM.

      La France a engagé cinq frégates de premier rang et neuf avions de chasse dont cinq Rafale. Elle a annoncé avoir tiré pour la première fois des missiles de croisière navals, 3 sur les 12 missiles qu’elle a lancés parmi la centaine ayant visé la Syrie au total.

      Le Royaume-Uni a utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow. Londres a indiqué avoir frappé un complexe militaire - une ancienne base de missiles - à 24 kilomètres à l’ouest de Homs « où le régime est supposé conserver des armes chimiques ».

    • Toujours le même journaliste plusieurs articles dans le marin (papier) daté du 19 avril. Dans l’un d’entre eux, il cite une lettre « confidentielle » (la Lettre A) et le commandant du Sirpa marine.

      Les MdCN prévus ne sont pas partis…
      Pourquoi seulement trois missiles de croisière navals (MdCN) ont-ils été tirés, alors qu’une dizaine étaient disponibles en mer à bord de trois frégates multi missions (Fremm) ? Et pourquoi seulement de la frégate Languedoc, remplaçante de la doublure (Auvergne) de l’Aquitaine ? Panne, contre-temps, manque des conditions opérationnelles nécessaires pour tirer ?

      La Lettre A explique que la Marine est allée de Charybde en Scylla. L’Aquitaine prévue pour le premier tir, n’a pas pu s’exécuter, pas plus que l’Auvergne. L’origine de ces imprévus n’est pas précisément connue, mais un tir de MdCN est un alignement de lunes. Dans le cas contraire, le missile ne part pas.

      Pour l’état major des armées, «   l’effet militaire a été obtenu  », assure un porte-parole, qui ne répond pas sur cette chronologie. Sans se prononcer sur cette dernière ou le nombre d’armes embarquées, le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, commandant du Sirpa Marine, a expliqué au marin le mardi 17 avril que «  certains missiles ne sont pas partis dans la fenêtre très étroite, il a fallu se reconfigurer, ce qui a été fait  ».

      La Fremm Languedoc a alors tirés ses trois MdCN. «  Quand les missiles [manifestement des deux autres Fremm] ont pu être tirés, cela n’a pas été requis. En termes de planification, les cas non conformes sont pris en compte, c’est le rôle des planificateurs que nous sommes. Il y a eu un aléa technique dans la fenêtre. Ce la ne remet pas en cause l’arme  », insiste l’officier supérieur.

      À ce stade persistent donc deux inconnues : combien de MdCN devaient être tirées au total ? Et quelles sont les causes du retard sur les deux premiers navires ?

      Pour les missiles de croisière aérolargués, les opérationnels expliquent qu’il faut deux missiles pour traiter un objectif. Les trois MdCN français étaient réservés au site de stockage d’Him Shinshar, avec neuf Tomahawk, les huit missiles de croisières britanniques de la Royal Air Force, et deux autres tirés par les Rafale de l’armée de l’air. Avec des MdCN supplémentaires, le résultat aurait-il été meilleur ?

    • Et, toujours JMT, dans un article sur la même page :

      Syrie : les navires ont tiré deux fois plus de missiles que les avions
      […] Afin de saturer les défenses syriennes et éventuellement russes, les Français, Britanniques et Américains avaient décidé de tirer depuis la Méditerranée orientale, la mer Rouge et le golfe Persique. La seule direction de tir qui ne semble pas avoir été exploitée est la Turquie.

      Au final, les navires ont titré deux fois plus de missiles (60) que les avions (36). Les Américains se taillent la part du lion, avec 85 missiles tirés au total, sans doute des vieux T-Lam (Tomahawk Land attack missile) qui n’ont pas la précision des engins actuels. Résultat, il faut en tirer plus. Ils ont par contre dégainé leur nouveau JASSM-ER tiré à partir de bombardier B1 pour la cible la mieux défendue.

      La Royal Navy est absente cette fois-ci […] Sans doute une façon de limiter la facture économique, mais aussi politique : Theresa May n’était clairement pas soutenue par son opinion publique. Pas sûr non plus qu’elle avait à portée le sous-marin idoine. Que la presse britannique a dit traqué par deux sous-marins russes de classe Kilo.
      […]
      La présence de la marine française est solide avec au moins six navires (et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque) : trois Fremm (les Aquitaine, Auvergne, Languedoc), le Cassard, le Jean de Vienne et le pétrolier ravitailleur Var. Une telle concentration de frégates sans un porte-avions au milieu est historique. Mais illustre bien la portée nouvelle constituée par le MdCN.

      et en encadré :

      La France n’a commandé que 150 missiles de croisière navals, ce qui l’oblige à surveiller sa consommation de feu. Alors qu’elle possède bien plus de missiles de croisières tirés des airs.

      Aucun des missiles de croisières actuels (JASSM-ER américains, Scalp-EG et MdCN franco-britanniques, Kalibr russe) n’est supersonique ; ils peuvent donc être interceptés.

  • Pollution : la Californie poursuit l’agence fédérale de l’environnement
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/04/11/pollution-la-californie-poursuit-l-agence-federale-de-l-environnement_528376

    La Californie se mesure une fois de plus à l’administration Trump en poursuivant l’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) pour avoir annoncé un assouplissement des normes antipollutions automobiles. D’après un communiqué, mardi 10 avril, le ministre de la justice du grand Etat progressiste de l’Ouest américain, Xavier Becerra, ainsi que le bureau californien chargé de la qualité de l’air, ont conjointement porté plainte contre l’EPA sur son retrait « illégal » de mesures « de longue date qui exigent des principaux pollueurs – comme les raffineries pétrolières et les usines chimiques – d’agir durablement pour faire baisser leurs émissions polluantes ».

  • Au Venezuela, un incendie dans un commissariat fait au moins 68 morts
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/29/au-venezuela-une-mutinerie-dans-un-commissariat-fait-des-dizaines-de-morts_5

    Au moins 68 personnes sont mortes au commissariat central de la police de l’Etat de Carabobo, mercredi 28 mars, à Valencia, métropole vénézuélienne de 2 millions d’habitants à 50 kilomètres de la mer des Caraïbes. Un incendie a ravagé l’immeuble pendant douze heures sans que les autorités donnent la moindre information. Les familles de détenus qui ont accouru à la recherche de nouvelles de leurs proches ont été reçues par les forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes. Des images de femmes désespérées, en pleurs, ont circulé. « Les policiers tiraient à l’intérieur comme si les détenus étaient des chiens », a déclaré à la presse locale Lissette Mendoza, mère d’un jeune de 19 ans arrêté pour vol.
    […]
    Selon l’organisation non gouvernementale Una Ventana a la libertad, qui défend les droits des détenus, les événements ont commencé à l’aube, lorsqu’un groupe de prisonniers a tenté une évasion en prenant un agent en otage. Faute d’obtenir satisfaction par la négociation, la mutinerie s’est aggravée. Les détenus auraient mis le feu à leurs matelas, provoquant un incendie difficile à maîtriser.

  • #John_Bolton, un « faucon » pour Donald Trump en politique étrangère
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/23/john-bolton-un-faucon-pour-donald-trump-en-politique-etrangere_5275089_3222.

    Neuf jours après avoir renvoyé son chef de la diplomatie, Donald Trump a annoncé dans la soirée du jeudi 22 mars, sur Twitter le limogeage de son conseiller à la sécurité nationale, H. R. McMaster, et son remplacement par John Bolton.

  • Washington annonce des sanctions contre Moscou pour son ingérence dans la présidentielle
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/15/washington-annonce-des-sanctions-contre-moscou-pour-ingerence-dans-la-presid

    L’absence de sanctions concrètes et la seule publication d’une liste avaient soulevé des questions quant à la réelle volonté de l’administration de les appliquer.

    « L’absence de » ... preuves concrètes ne semble gêner personne.

  • Au Venezuela, une figure du chavisme dissident arrêtée
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/14/au-venezuela-une-figure-du-chavisme-dissident-arretee_5270903_3222.html

    Le général de réserve Miguel Rodriguez Torres, ancien ministre de l’intérieur du président Nicolas Maduro, a été arrêté par le Service bolivarien de renseignement (Sebin), la police politique, dans un hôtel de Caracas, mardi 13 mars. Une dizaine d’agents, sous les ordres d’un général, l’a fait sortir d’une réunion publique de son Movimiento Amplio Desafío de todos (« Mouvement du large défi de tous »), et l’a emmené au siège du contre-espionnage militaire, dans la périphérie de la capitale. Il est accusé de « complot » visant à fracturer « l’unité monolithique des forces armées bolivariennes ».

    • Más de 60 militares han sido detenidos por conspirar en los últimos 4 años
      http://www.el-nacional.com/noticias/politica/mas-militares-han-sido-detenidos-por-conspirar-los-ultimos-anos_226946

      Más de 60 militares activos y retirados han sido privados de libertad por presuntamente estar incursos en conspiraciones contra el gobierno. La lista que manejan defensores de los detenidos la encabeza el ex ministro de la Defensa Raúl Isaías Baduel, imputado en enero de 2017 como parte de las investigaciones del Comando Antigolpe.

      Las más recientes detenciones fueron el 2 de marzo, con la aprehensión de nueve militares del Ejército, el mayor general Miguel Rodríguez Torres, ex ministro del Interior, que fue trasladado a la Dgcim el martes y el teniente coronel Carrasquel Vargas, comandante de la Unidad de Fuerzas Especiales del Ejército.

      Nosotros estamos preparados para cualquier intento desestabilizador y por eso le caemos primero a los conspiradores, como el caso del general Rodríguez Torres, quien andaba en esa jugada y hoy está detenido”, aseveró ayer la gobernadora de Lara, almiranta retirada Carmen Teresa Meléndez, al portal Noticias Barquisimeto.

      El general retirado Gonzalo García Ordóñez, ex jefe del Comando Unificado de la Fuerza Armada, señaló que “el gobierno evidencia que su estrategia es llegar a las elecciones del 20 de mayo con muy bajo costo político”.

  • Brazilian Rights Activist Marielle Franco Assassinated in Rio | News | teleSUR English
    https://www.telesurtv.net/english/news/Brazilian-Activist-Marielle-Franco-Assassinated-in-Rio-20180314-0039.html

    Prominent human rights advocate and councilwoman Marielle Franco has been murdered by assailants who shot her in the head while she was in a car.

    Prominent Brazilian human rights activist and leftist councilwoman Marielle Franco has been assassinated in Rio de Janeiro, it is being reported.

    Part of a generation of young Black Brazilians who are becoming increasingly vocal inside and outside statehouses, Franco was elected to office in 2016.

    A resident of the Favela da Maré, an impoverished community in Rio, she was one of the main defenders of human rights in the country. 

    The day before she was murdered, Marielle complained about the violence in the city in a post on her personal Twitter. In the post, she questioned the action of the Military Police.
    […]
    Investigators at the Homicide Office told Globo.com that the main line of investigation is execution.

  • En #Colombie, la droite anti-accord de paix l’emporte
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/12/en-colombie-la-droite-anti-accord-de-paix-l-emporte_5269368_3222.html

    La droite opposée à l’accord de paix avec l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est arrivée en tête des législatives, dimanche 11 mars, en Colombie, à l’issue d’un scrutin historique auquel participaient pour la première fois d’anciens rebelles qui ont fait leur entrée au Parlement.

    La victoire de la droite, bien que celle-ci n’ait pas réussi à emporter la majorité, suscite l’incertitude quant à la suite de la mise en œuvre de l’accord signé en 2016 avec ce qui était alors la rébellion la plus ancienne et la plus puissante d’Amérique latine.

    Pour la première fois en plus d’un demi-siècle de conflit armé, les Colombiens ont pu cependant voter sans la menace des guérillas. Le président de la République de Colombie, Juan Manuel Santos, a salué « les élections les plus sûres, les plus transparentes (...) de l’histoire récente du pays ».

    En tête de la coalition de droite, c’est le Centre démocratique du sénateur et ex-président Alvaro #Uribe, farouche adversaire de l’accord avec les FARC, qui a recueilli le plus de voix, obtenant dix-neuf sièges au Sénat et trente-trois à la Chambre des députés. L’accord avec l’ex-guérilla devenue la Force alternative révolutionnaire commune garantit dix des deux cent quatre-vingts sièges du nouveau Parlement à l’ancienne guérilla marxiste.
    […]
    Ce dimanche avaient aussi lieu les primaires pour désigner les candidats à la présidence des deux principales tendances.
    A droite, c’est le sénateur Ivan Duque (CD) qui l’a emporté ; à gauche, #Gustavo_Petro, ancien maire de Bogota et ex-guérillero du M-19 (Movimiento 19 de Abril, gauche, dissous). Avec le centriste Sergio Fajardo, ancien maire de Medellin, deuxième ville du pays, ils sont en tête des sondages.

    Si Ivan Duque remporte la présidence, les pourparlers avec l’ELN pourraient aussi être retardés. Ils ont été gelés en février par le gouvernement à la suite d’attentats meurtriers de cette guérilla d’environ quinze cents combattants.

  • Martin Shkreli, entrepreneur pharmaceutique honni, condamné à sept ans de prison pour fraude

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/09/martin-shkreli-entrepreneur-pharmaceutique-honni-condamne-a-sept-ans-de-pris

    Martin Shkreli, entrepreneur new-yorkais de 34 ans surnommé un temps « l’homme le plus détesté des Etats-Unis » pour avoir multiplié par 55 le prix d’un médicament destiné aux séropositifs en septembre 2015, a été condamné vendredi 9 mars à sept ans de prison.

    Selon les preuves présentées au tribunal, Evan Greebel, avocat d’affaires qui défendait les intérêts de Martin Shkreli, a conspiré entre 2011 et 2014 avec ce dernier et d’autres personnes pour détourner les fonds de Retrophin afin de payer les actionnaires des deux fonds d’investissement gérés par M. Shkreli.

    MM. Greebel et Shkreli ont également tenté entre 2012 et 2014 de manipuler le cours de l’action de Retrophin en dissimulant le fait que Martin Shkreli en possédait la majorité.

  • En #Colombie, le candidat de gauche, #Gustavo_Petro, en tête dans les sondages
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/06/en-colombie-le-candidat-de-gauche-gustavo-petro-en-tete-dans-les-sondages_52

    Gustavo Petro a été guérillero dans sa jeunesse et maire de la ville de Bogota de 2012 à 2016. Il est aujourd’hui candidat à la présidence du pays et phénomène électoral. A trois mois du scrutin, M. Petro est crédité de 22 % des intentions de vote pour le premier tour des élections, le 27 mai, au coude-à-coude avec le candidat de la droite radicale, Ivan Duque. « La droite est convaincue que Petro peut l’emporter et elle en est terrorisée », résume l’analyste Leon Valencia. Brillant et arrogant, M. Petro est exécré par la vieille gauche. Son discours de classe inquiète les uns, son ego exaspère les autres. Mais il séduit les secteurs populaires et la jeunesse.

    Les électeurs de Gustavo Petro craignent pour sa vie. « Notre seule vraie peur est qu’il se fasse flinguer », affirme Jorge Rojas, membre de son équipe de campagne.

  • Etats-Unis : un professeur tire dans un lycée

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/01/etat-unis-un-professeur-tire-dans-un-lycee_5263950_3222.html

    L’enseignant de 53 ans, qualifié d’« excellent professeur », a bloqué l’accès à sa salle de classe et a tiré lorsque le proviseur a tenté d’entrer.

    Un professeur armé d’un pistolet s’est retranché, seul, dans sa classe d’un lycée de Géorgie aux Etats-Unis et a tiré un coup de feu quand le proviseur a tenté d’ouvrir la porte, mais il n’y a pas eu de blessé, a annoncé mercredi 28 février la police après l’arrestation de l’enseignant.

    Quand le proviseur est arrivé et a tenté d’ouvrir la porte avec une clé, un coup de feu a été entendu à l’intérieur de la pièce, ce qui a entraîné le lancement d’une procédure de sécurité avec évacuation de l’établissement, qui compte environ 2 000 élèves.

    La police de Dalton a découvert le professeur, un enseignant en sciences sociales, retranché dans la classe avec une arme à feu. Il a été arrêté. La cause de son geste n’a pas été précisée.

  • En Floride, Trump, pris à partie, accuse le FBI de n’avoir pas su empêcher la tuerie
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/18/floride-trump-pris-a-partie-accuse-le-fbi-de-n-avoir-pas-su-empecher-la-tuer

    Donald Trump repasse à l’offensive. Accusé samedi par des lycéens de ne pas en faire assez sur le contrôle des armes à feu après la tuerie dans leur établissement scolaire, le président américain a répliqué, dimanche 18 février. Et s’en est pris à son meilleur ennemi du moment : le FBI.

    Le massacre de 17 personnes dans un lycée de Floride, mercredi 14 février, a fourni l’occasion au président des Etats-Unis de s’attaquer à nouveau à la police fédérale. M. Trump a accusé cette dernière de n’avoir pas su empêcher cette tuerie, jugeant qu’elle passait « trop de temps » à enquêter sur les interférences russes dans l’élection de 2016.

    « Vraiment dommage que le FBI ait manqué tous les signaux envoyés par le tireur de l’école de Floride. Ce n’est pas acceptable », a tweeté le président américain. « Ils passent trop de temps à essayer de prouver la collusion russe avec la campagne Trump. Il n’y a pas de collusion. Revenez-en aux bases et rendez-nous tous fiers de vous ! », a-t-il ajouté.
    […]
    Lors d’un rassemblement samedi soir à Fort Lauderdale, en Floride, une survivante du massacre a dénoncé avec force les liens du président avec la NRA. « A tous les hommes politiques ayant reçu des dons de la NRA, honte à vous ! », a crié Emma Gonzalez, après avoir fustigé M. Trump pour avoir reçu le soutien financier du puissant groupe pendant la campagne présidentielle de 2016. « Honte à vous ! », a repris en chœur la foule.

    « Si le président me dit en face que c’était une terrible tragédie (…) et qu’on ne peut rien y faire, je lui demanderai combien il a touché de la National Rifle Association. Je le sais : 30 millions de dollars », a dit rageusement la jeune fille de 18 ans aux cheveux rasés. « C’est ce que valent ces gens pour vous, M. Trump ? », a-t-elle lancé en comparant cette somme au nombre de victimes des fusillades qui ont ensanglanté le pays depuis le début de l’année.

    Nikolas Cruz était suivi psychologiquement pour des problèmes de comportement mais il a profité d’une législation laxiste en Floride pour acheter légalement son arme l’année dernière. Au lendemain de la fusillade, M. Trump avait essentiellement insisté sur les problèmes mentaux du tueur, ne disant rien sur le droit de posséder une arme garanti par le deuxième amendement de la Constitution, ni sur les armes semi-automatiques comme l’AR-15 utilisé par le tireur.

  • Quel est le mal mystérieux dont souffrent les diplomates américains à Cuba ?

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/15/quel-est-le-mal-mysterieux-dont-souffrent-les-diplomates-americains-a-cuba_5

    Un rapport médical précise les troubles neurologiques persistant depuis plus de trois mois chez 21 ex-employés de l’ambassade de La Havane, sans en expliquer la cause.

    A la fin de l’année 2016, des fonctionnaires affectés à l’ambassade des Etats-Unis à La Havane ont commencé à se plaindre de divers symptômes neurologiques, incluant des anomalies de l’audition, de l’équilibre et de la sensibilité. Ces signes se manifestaient soit dans les locaux diplomatiques, soit dans leur chambre d’hôtel. L’accumulation de cas – vingt-quatre employés de l’ambassade ont fait état de ces maux –, a fait naître à Washington des soupçons d’attaques coordonnées, ce dont se sont vigoureusement défendues les autorités cubaines. En septembre 2017, plus de la moitié des diplomates américains en poste à La Havane ont été rappelés par le département d’Etat américain. De son côté, Cuba a accusé les Etats-Unis d’entraver son enquête en refusant aux enquêteurs cubains l’accès aux victimes ou à leurs dossiers médicaux.

    Aucune explication plausible n’a été apportée à ce jour à ces troubles. Le suivi médical des fonctionnaires concernés s’est poursuivi, sous la coordination des chercheurs du Centre pour les lésions cérébrales et leur réparation de l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie. Jeudi 15 février, ces derniers ont publié en libre accès sur le site du Journal of the American Medical Association un rapport préliminaire de leurs constatations. Il ne s’agit toutefois que d’une description des troubles persistants présentés par les employés de l’ambassade, qui ne propose pas d’hypothèse sur leurs mécanismes déclencheurs.

    Le département d’Etat américain a recensé des témoignages faisant état de phénomènes sonores ou sensoriels émanant d’une direction précise mais sans qu’une source puisse être identifiée. Sur les vingt-quatre fonctionnaires susceptibles d’avoir été exposés, vingt et un ont passé un bilan médical pluridisciplinaire complet, en moyenne sept mois après l’apparition des troubles. Cette évaluation incluait divers tests d’équilibre, de motricité oculaire, de cognition (mémoire, jugement, compréhension, raisonnement) et d’audiométrie, ainsi que des examens d’imagerie médicale.

    Anomalies cognitives

    Dans une forte proportion des cas, des symptômes persistant plus de trois mois à compter de l’exposition ont été signalés chez ces vingt et une personnes. Par ordre de fréquence, les fonctionnaires se plaignaient de troubles visuels et de difficultés à dormir (86 % des cas), de troubles cognitifs (81 %), de céphalées (76 %), de problèmes d’équilibre (71 %) et d’audition (68 %). Les tests pratiqués ont mis en évidence des troubles de l’équilibre (81 %), ainsi que des anomalies cognitives (76 %) et des troubles de la mobilité des yeux (71 %). De plus, trois individus présentaient une baisse de l’audition.

    Les troubles du sommeil et les maux de tête dont se plaignaient les diplomates ont nécessité un traitement médicamenteux pour respectivement quinze et douze d’entre eux. Quatorze ex-employés de l’ambassade étaient en arrêt de travail lorsque le bilan a été pratiqué. La moitié d’entre eux ont par la suite repris une activité, mais de manière restreinte et en suivant un programme de rééducation.

    Les médecins de l’université de Pennsylvanie estiment que ces manifestations « pourraient représenter une nouvelle entité clinique, qui semble avoir résulté d’un dysfonctionnement étendu du réseau cérébral (cognitif, oculo-moteur et vestibulaire) tel qu’on l’observe dans les lésions traumatiques peu sévères du cerveau ou les commotions cérébrales ».

    A cette différence près que, dans le cas des employés de l’ambassade à Cuba, il n’y a aucune notion de traumatisme crânien. Les chercheurs écartent comme peu plausibles un phénomène d’hallucination collective, une infection virale ou l’action d’un agent chimique.

  • La Colombie débordée par l’afflux de migrants vénézuéliens
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/10/la-colombie-debordee-par-l-afflux-de-migrants-venezueliens_5254778_3222.html

    Sous une bâche de plastique au milieu du pont, un fonctionnaire colombien examine, vendredi 9 février, les documents que présentent les candidats au passage. Ils sont plusieurs milliers. Une femme avec un bébé dans les bras est refoulée, faute de pouvoir présenter son acte de naissance. « Qu’est-ce qui leur prend, s’étonne une vieille femme. Avant, on pouvait passer tranquillement. » En aparté, un policier justifie : « Les consignes ont changé. »

    La veille, le président colombien, Juan Manuel Santos, a fait le voyage à Cucuta, entouré de neuf ministres. L’afflux de migrants inquiète Bogota. Le chef de l’Etat a annoncé un durcissement des contrôles migratoires et l’envoi de renforts militaires à la frontière : 2 100 soldats supplémentaires devraient y être déployés dans les prochaines semaines. « Notre objectif est de permettre une migration contrôlée et légale », a assuré M. Santos, en appelant ses compatriotes à faire preuve de solidarité envers les Vénézuéliens qui fuient un pays ravagé par la crise.

    #Venezuela

  • L’ancien président brésilien Lula reconnu coupable en appel, son avenir politique compromis
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/24/l-ancien-president-bresilien-lula-reconnu-coupable-en-appel-son-avenir-polit


    Lula, le 24 janvier. Marcelo Chello / AP

    Le « père des pauvres » a été reconnu coupable de corruption à l’unanimité des trois juges de la cour d’appel de Porto Alegre, qui ont alourdi sa peine d’un tiers, à douze ans et un mois de prison.

    L’avenir de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dit « Lula », se jouait mercredi 24 janvier. Cette figure mythique de la politique brésilienne, président de 2003 à 2010, a été reconnue coupable de corruption et de blanchiment à l’unanimité des trois juges de la cour d’appel de Porto Alegre, qui ont alourdi sa peine d’un tiers, à douze ans et un mois de prison.
    […]
    C’est le héraut de l’enquête tentaculaire « lava-jato » (« lavage express »), le juge Sergio Moro, ennemi intime de Lula, qui avait prononcé en juillet 2017 cette condamnation choc, puis saisi ses biens. Ses partisans ont relevé que la justice brésilienne avait fait montre d’une célérité inhabituelle dans la procédure visant Lula et que les preuves contre lui, qui reposent sur une délation, étaient bien minces.

    En toute fin d’article, cette seule petite réserve du Monde/AFP. Apparemment, ça ne gêne pas le rédacteur (ni la justice brésilienne, au demeurant) que le juge (de première instance) soit un ennemi politique de l’accusé…

  • #Venezuela : élections présidentielles avant le 30 avril 2018, détails à préciser par la commission électorale

    ANC convocó las elecciones presidenciales
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/anc-convoco-las-elecciones-presidenciales_220007

    La asamblea nacional constituyente (ANC) decretó este martes que las elecciones presidenciales deben realizarse este año, antes del 30 de abril.

    La constituyente acuerda convocar para el primer cuatrimestre de 2018 el proceso de elecciones presidenciales”, señaló el constituyente Diosdado Cabello al leer el decreto.

    El Consejo Nacional Electoral (CNE) debe responder a este decreto y organizar el proceso, que estaba previsto para los últimos meses de 2018.

  • Au #Venezuela, la mort en direct d’Oscar Pérez
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/16/au-venezuela-la-mort-en-direct-d-oscar-perez_5242531_3222.html

    Le jeune homme aux yeux clairs avait surpris les médias en juin 2017, lorsqu’il s’était emparé d’un hélicoptère et avait jeté des grenades contre des bâtiments officiels à Caracas, sans faire de victimes. A l’époque, les manifestations de rue se succédaient sans que l’opposition trouve un débouché politique à la protestation sociale. Cent trente personnes étaient mortes.

    Aussitôt qualifié de « terroriste » par le gouvernement, sa tête mise à prix, Oscar Pérez est parvenu pendant plus de six mois à échapper aux divers services à ses trousses. En décembre, il avait refait parler de lui en revendiquant sur Twitter un assaut mené contre une unité militaire vénézuélienne et au cours duquel de nombreuses armes automatiques ont été volées.

    Ah, les guillemets ! du grand Paulo #Paranagua

    Détail remarquable, parmi les policiers tués au cours de la fusillade se trouve le chef du « collectif » chaviste qui contrôle le quartier populaire 23 de Enero, à Caracas. Heiker Vasquez, dirigeant du « Colectivo Tres Raices », était aussi un policier, confirmant ainsi la nature de ces bandes : des groupes paramilitaires ou parapoliciers qui manipulent les aides alimentaires et s’assurent de la fidélité électorale des bénéficiaires.