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  • L’obsession occidentale pour Netanyahou est déplacée. La plupart des Israéliens veulent que la guerre continue
    Antony Loewenstein | Lundi 22 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/lobsession-occidentale-pour-netanyahou-est-deplacee-la-plupart-des-is

    Israël a un « problème de réfugiés ». C’est ce qu’a écrit le rédacteur en chef du journal israélien Haaretz dans un article récent.

    Aluf Benn a expliqué que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était sur le point de devoir décider comment gérer le grand nombre de Palestiniens déplacés de force du nord de Gaza à la suite de l’invasion de la région par Israël après le 7 octobre 2023.

    « La question », écrit Benn, « est de savoir si Israël permettra aux Palestiniens de retourner dans le nord de la bande de Gaza, d’où ils ont été expulsés au début de la guerre, ou s’ils en seront définitivement déplacés, laissant la zone sous contrôle israélien. »

    Notez le langage utilisé et la passivité dans la description du nettoyage ethnique (même s’il n’est pas clair si Benn lui-même a une opinion bien arrêtée sur le sujet).

    Haaretz est un opposant de premier plan et quotidien à Netanyahou, mais le journal semble déchiré entre la vision israélienne dominante de l’assaut sur Gaza (il a publié une multitude d’articles nationalistes et militaristes au cours des six derniers mois) et une position plus humaine qui comprend correctement qu’Israël commet d’horribles violations des droits de l’homme à Gaza qui entacheront à jamais le pays. (...)

  • October 7: Forensic analysis shows Hamas abuses, many false Israeli claims
    By Richard Sanders and Al Jazeera Investigative Unit
    Published On 21 Mar 202421 Mar 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/3/21/october-7-forensic-analysis-shows-hamas-abuses-many-false-israeli-claims

    Al Jazeera’s Investigative Unit (I-Unit) has carried out a forensic analysis of the events of October 7, when Hamas fighters launched an incursion into Israel that has transformed the politics of the Middle East.

    October 7 reveals widespread human rights abuses by Hamas fighters and others who followed them through the fence from the Gaza Strip and draws up a comprehensive list of those killed. (...)

    #7oct

    • Guerre à Gaza : Al Jazeera révèle le récit du 7 octobre que les grands médias négligent de rapporter
      Peter Oborne | Vendredi 29 mars 2024 | MEE
      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-al-jazeera-revele-le-recit-du-7-octobre-que-les-medias-br

      Un nouveau documentaire révèle la manière dont des allégations fausses et incendiaires concernant l’attaque menée par le Hamas en Israël se sont imposées dans la presse

      Précis. Sobre. Perspicace. Rigoureux. L’unité d’investigation d’Al Jazeera a produit un film documentaire qui raconte ce qui s’est réellement passé le 7 octobre.

      Ce documentaire, qui fait autorité, n’hésite pas à détailler les atrocités et les crimes de guerre perpétrés par le Hamas. Il démontre toutefois, sans l’ombre d’un doute, que nombre des récits macabres émanant de sources israéliennes sont fallacieux.

      Les récits particulièrement incendiaires, qu’il s’agisse des allégations de viol généralisé ou de bébés décapités et brûlés, n’étaient pas étayés par des preuves ou étaient des mensonges purs et simples. Pourtant, ils ont ouvert la voie à la sauvagerie meurtrière de l’assaut israélien sur Gaza qui a suivi et qui a été décrit par la Cour internationale de justice comme constituant un génocide plausible.

      Al Jazeera propose une analyse minutieuse de la manière dont ces récits ont été diffusés auprès du public. Cela implique un examen approfondi de Zaka, l’unité israélienne d’intervention d’urgence composée d’auxiliaires médicaux qualifiés qui interviennent lors d’événements terroristes et d’homicides. (...)

    • War on Gaza: We were lied into genocide. Al Jazeera has shown us how Jonathan Cook | Middle East Eye | 28 March 2024 12:28 GMT
      https://www.middleeasteye.net/big-story/gaza-war-lies-genocide-al-jazeera-shown-how
      https://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/A+young%20girl%20injured%20in%20Israeli%20bombardment%2C%20reacts%20a

      (...) First, the crimes Hamas committed against civilians in Israel on 7 October - and those it did not - have been used to overshadow the fact that it carried out a spectacularly sophisticated military operation on 7 October in breaking out of a long-besieged Gaza.

      The group knocked out Israel’s top-flight surveillance systems that had kept the enclave’s 2.3 million inhabitants imprisoned for decades. It smashed holes in Israel’s highly fortified barrier surrounding Gaza in at least 10 locations. And it caught unawares Israel’s many military camps next to the enclave that had been enforcing the occupation at arms’ length.

      More than 350 Israeli soldiers, armed police and guards were killed that day.

      Second, the documentary undermines the conspiracy theory that Israeli leaders allowed the Hamas attack to justify the ethnic cleansing of Gaza - a plan Israel has been actively working on since at least 2007, when it appears to have received US approval.

      True, Israeli intelligence officials involved in the surveillance of Gaza had been warning that Hamas was preparing a major operation. But those warnings were discounted not because of a conspiracy. After all, none of the senior echelons in Israel stood to benefit from what unfolded on 7 October.

      Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu is finished politically as a result of the Hamas attack, and will likely end up in jail after the current carnage in Gaza ends.
      A colonial arrogance

      Israel’s genocidal response to 7 October has made Israel’s brand so toxic internationally, and more so with Arab publics in the region, that Saudi Arabia has had to break off plans for a normalisation agreement, which had been Israel and Washington’s ultimate hope.

      And the Hamas operation has crushed the worldwide reputation of the Israeli military for invincibility. It has inspired Yemen’s Ansar Allah (the Houthis) to attack vessels in the Red Sea. It is emboldening Israel’s arch-enemy, Hezbollah, in neighbouring Lebanon. It has reinvigorated the idea that resistance is possible across the much-oppressed Middle East.
      Israel-Palestine war: Why is the media ignoring evidence of Israel’s own actions on 7 October?
      Read More »

      No, it was not a conspiracy that opened the door to Hamas’ attack. It was colonial arrogance, based on a dehumanising view shared by the vast majority of Israelis that they were the masters and that the Palestinians - their slaves - were far too primitive to strike a meaningful blow.

      The attacks of 7 October should have forced Israelis to reassess their dismissive attitude towards the Palestinians and address the question of whether Israel’s decades-long regime of apartheid and brutal subjugation could - and should - continue indefinitely.

      Predictably, Israelis ignored the message of Hamas’ attack and dug deeper into their colonial mindset.

      The supposed primitivism that, it was assumed, made the Palestinians too feeble an opponent to take on Israel’s sophisticated military machine has now been reframed as proof of a Palestinian barbarousness that makes Gaza’s entire population so dangerous, so threatening, that they have to be wiped out.

      The Palestinians who, most Israelis had concluded, could be caged like battery chickens indefinitely, and in ever-shrinking pens, are now viewed as monsters that have to be culled. That impulse was the genesis of Israel’s current genocidal plan for Gaza. (...)

  • Guerre à Gaza : comment la gauche israélienne a rapidement perdu toute compassion pour les Palestiniens
    Orly Noy | Lundi 25 mars 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-comment-la-gauche-israelienne-rapidement-perdu-toute-comp

    La compassion des Israéliens libéraux à l’égard des Palestiniens reposait sur la mentalité coloniale qui considère les colonisés comme des êtres inférieurs qui doivent être reconnaissants pour le soutien qui leur est apporté (...)

  • Guerre à Gaza : l’opération militaire de l’Occident contre les Houthis est vouée à l’échec | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-loperation-militaire-de-loccident-contre-les-houthis-est-

    Les attaques contre le trafic maritime en mer Rouge se poursuivront jusqu’à ce que les États-Unis et le Royaume-Uni éliminent les justifications des Houthis par un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

    • Les récentes révélations selon lesquelles Israël dispose d’une base secrète à Erbil, capitale de la région kurde d’Irak, ne devraient surprendre personne.

      L’information a été dévoilée à la suite du lancement par l’Iran de missiles balistiques contre cette base il y a une dizaine de jours, prétendument en représailles à une attaque israélienne contre une usine iranienne de drones militaires à Kermanshah.

  • Des Français participent aux crimes de l’armée israélienne en Palestine, cela doit cesser
    Jean Louis Vey | Vendredi 12 janvier 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/francais-participent-crimes-guerre-armee-israelienne-gaza-cisjordanie

    De nombreux citoyennes et citoyens français et binationaux franco-israéliens combattent actuellement au sein de l’armée israélienne à Gaza. Ils se rendent ainsi coupables des crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens (...)

  • Les médias ignorent les preuves de la tuerie provoquée par Israël le 7 octobre
    Par Jonathan Cook | 15 décembre 2023 – Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    https://www.chroniquepalestine.com/medias-ignorent-preuves-tuerie-provoquee-par-israel-7-octobre

    (...) Les médias occidentaux, des « Pom Pom girls » d’Israël

    À l’insu de la plupart des téléspectateurs occidentaux, des sources israéliennes ont régulièrement fourni, au cours des deux derniers mois, des preuves impliquant l’armée israélienne dans au moins une partie des meurtres attribués au Hamas.

    Cette semaine, l’armée israélienne a finalement admis qu’elle avait tué ses propres civils le 7 octobre « en quantité immense et complexe ». Après avoir reconnu le nombre élevé de victimes israéliennes qu’elle avait faites, elle a ajouté, contrairement à toute logique : « Il ne serait pas moralement judicieux d’enquêter sur ces incidents ».*

    Comment est-il possible, compte tenu de leur obsession pour les événements du 7 octobre, qu’aucun média occidental n’ait fait état de ces preuves accablantes, et encore moins enquêté sur elles ?

    Il est difficile de ne pas en conclure que les médias occidentaux ne s’intéressent qu’aux récits qui présentent le Hamas, et surtout pas Israël, comme les méchants, et n’attachent aucune importance à la vérité. Cela signifie que les médias ne sont pas des reporters impartiaux, mais des Pom-Pom girls au service d’Israël.

    La version officielle d’Israël, colportée par les médias occidentaux, est que le Hamas, une bande de sauvages assoiffés de sang et pétris de haine fanatique des juifs, planifiait depuis longtemps un saccage dément et barbare des implantations israéliennes. (...)

    * https://www.ynetnews.com/article/rkjqoobip Yoav Zitun|12.12.23

    Casualties fell as a result of friendly fire on October 7, but the IDF believes that beyond the operational investigations of the events, it would not be morally sound to investigate these incidents due to the immense and complex quantity of them that took place in the kibbutzim and southern Israeli communities due to the challenging situations the soldiers were in at the time.
    The military said in a statement that efforts are constantly being made to prevent casualties from friendly fire and operational accidents by investigating these accidents and issuing lessons to thousands of soldiers in the Strip.

    https://seenthis.net/messages/1031528
    https://seenthis.net/messages/1031660

  • Le #village_sous_la_forêt, de #Heidi_GRUNEBAUM et #Mark_KAPLAN

    En #1948, #Lubya a été violemment détruit et vidé de ses habitants par les forces militaires israéliennes. 343 villages palestiniens ont subi le même sort. Aujourd’hui, de #Lubya, il ne reste plus que des vestiges, à peine visibles, recouverts d’une #forêt majestueuse nommée « Afrique du Sud ». Les vestiges ne restent pas silencieux pour autant.

    La chercheuse juive sud-africaine, #Heidi_Grunebaum se souvient qu’étant enfant elle versait de l’argent destiné officiellement à planter des arbres pour « reverdir le désert ».

    Elle interroge les acteurs et les victimes de cette tragédie, et révèle une politique d’effacement délibérée du #Fonds_national_Juif.

    « Le Fonds National Juif a planté 86 parcs et forêts de pins par-dessus les décombres des villages détruits. Beaucoup de ces forêts portent le nom des pays, ou des personnalités célèbres qui les ont financés. Ainsi il y a par exemple la Forêt Suisse, le Parc Canada, le Parc britannique, la Forêt d’Afrique du Sud et la Forêt Correta King ».

    https://www.villageunderforest.com

    Trailer :

    https://www.youtube.com/watch?v=ISmj31rJkGQ

    #israel #palestine #carte #Israël #afrique_du_sud #forêt #documentaire

    #film #documentaire #film_documentaire

    (copier-coller de ce post de 2014 : https://seenthis.net/messages/317236)

    • Documentary Space, Place, and Landscape

      In documentaries of the occupied West Bank, erasure is imaged in the wall that sunders families and communities, in the spaces filled with blackened tree stumps of former olive groves, now missing to ensure “security,” and in the cactus that still grows, demarcating cultivated land whose owners have been expelled.

      This materiality of the landscape becomes figural, such that Shehadeh writes, “[w]hen you are exiled from your land … you begin, like a pornographer, to think about it in symbols. You articulate your love for your land in its absence, and in the process transform it into something else.’’[x] The symbolization reifies and, in this process, something is lost, namely, a potential for thinking differently. But in these Palestinian films we encounter a documenting of the now of everyday living that unfixes such reification. This is a storytelling of vignettes, moments, digressions, stories within stories, and postponed endings. These are stories of interaction, of something happening, in a documenting of a being and doing now, while awaiting a future yet to be known, and at the same time asserting a past history to be remembered through these images and sounds. Through this there arises the accenting of these films, to draw on Hamid Naficy’s term, namely a specific tone of a past—the Nakba or catastrophe—as a continuing present, insofar as the conflict does not allow Palestinians to imagine themselves in a determinate future of place and landscape they can call their own, namely a state.[xi]

      In Hanna Musleh’s I’m a Little Angel (2000), we follow the children of families, both Muslim and Christian, in the area of Bethlehem affected by the 2000 Israeli armed forces attacks and occupation.[xii] One small boy, Nicola, suffered the loss of an arm when he was hit by a shell when walking to church with his mother. His kite, seen flying high in the sky, brings delighted shrieks from Nicola as he plays on the family terrace from which the town and its surrounding hills are visible in the distance. But the contrast between the freedom of the kite in this unlimited vista and his reduced capacity is palpable as he struggles to control it with his remaining hand. The containment of both Nicola and his community is figured in opposition to a possible freedom. What is also required of us is to think not of freedom from the constraints of disability, but of freedom with disability, in a future to be made after. The constraints introduced upon the landscape by the occupation, however, make the future of such living indeterminate and uncertain. Here is the “cinema of the lived,”[xiii] of multiple times of past and present, of possible and imagined future time, and the actualized present, each of which is encountered in the movement in a singular space of Nicola and his kite.


      http://mediafieldsjournal.squarespace.com/documentary-space-place-and-la/2011/7/18/documentary-space-place-and-landscape.html;jsessioni
      #cactus #paysage

    • Memory of the Cactus

      A 42 minute documentary film that combines the cactus and the memories it stands for. The film addresses the story of the destruction of the Palestinian villages of Latroun in the Occupied West Bank and the forcible transfer of their civilian population in 1967. Over 40 years later, the Israeli occupation continues, and villagers remain displaced. The film follows two separate but parallel journeys. Aisha Um Najeh takes us down the painful road that Palestinians have been forcefully pushed down, separating them in time and place from the land they nurtured; while Israelis walk freely through that land, enjoying its fruits. The stems of the cactus, however, take a few of them to discover the reality of the crime committed.

      https://www.youtube.com/watch?v=DQ_LjknRHVA

    • Aujourd’hui, j’ai re-regardé le film « Le village sous la forêt », car je vais le projeter à mes étudiant·es dans le cadre du cours de #géographie_culturelle la semaine prochaine.

      Voici donc quelques citations tirées du film :

      Sur une des boîtes de récolte d’argent pour planter des arbres en Palestine, c’est noté « make wilderness bloom » :

      Voici les panneaux de quelques parcs et forêts créés grâce aux fonds de la #diaspora_juive :

      Projet : « We will make it green, like a modern European country » (ce qui est en étroit lien avec un certaine idée de #développement, liée au #progrès).

      Témoignage d’une femme palestinienne :

      « Ils ont planté des arbres partout qui cachaient tout »

      Ilan Pappé, historien israëlien, Université d’Exter :

      « ça leur a pris entre 6 et 9 mois poru s’emparer de 80% de la Palestine, expulser la plupart des personnes qui y vivaient et reconstruire sur les villes et villages de ces personnes un nouvel Etat, une nouvelle #identité »

      https://socialsciences.exeter.ac.uk/iais/staff/pappe

      Témoignage d’un palestinien qui continue à retourner régulièrement à Lubya :

      « Si je n’aimais pas cet endroit, est-ce que je continuerais à revenir ici tout le temps sur mon tracteur ? Ils l’ont transformé en forêt afin d’affirmer qu’il n’y a pas eu de village ici. Mais on peut voir les #cactus qui prouvent que des arabes vivaient ici »

      Ilan Pappé :

      « Ces villages éaient arabes, tout comme le paysage alentour. C’était un message qui ne passait pas auprès du mouvement sioniste. Des personnes du mouvement ont écrit à ce propos, ils ont dit qu’ils n’aimaient vraiment pas, comme Ben Gurion l’a dit, que le pays ait toujours l’air arabe. (...) Même si les Arabes n’y vivent plus, ça a toujours l’air arabe. En ce qui concerne les zones rurales, il a été clair : les villages devaient être dévastés pour qu’il n’y ait pas de #souvenirs possibles. Ils ont commencé à les dévaster dès le mois d’août 1948. Ils ont rasé les maisons, la terre. Plus rien ne restait. Il y avait deux moyens pour eux d’en nier l’existence : le premier était de planter des forêts de pins européens sur les villages. Dans la plupart des cas, lorsque les villages étaient étendus et les terres assez vastes, on voit que les deux stratégies ont été mises en oeuvre : il y a un nouveau quartier juif et, juste à côté, une forêt. En effet, la deuxième méthode était de créer un quartier juif qui possédait presque le même nom que l’ancien village arabe, mais dans sa version en hébreu. L’objectif était double : il s’agissait d’abord de montrer que le lieu était originellement juif et revenait ainsi à son propriétaire. Ensuite, l’idée était de faire passer un message sinistre aux Palestiniens sur ce qui avait eu lieu ici. Le principal acteur de cette politique a été le FNJ. »

      #toponymie

      Heidi Grunebaum, la réalisatrice :

      « J’ai grandi au moment où le FNJ cultivait l’idée de créer une patrie juive grâce à la plantation d’arbres. Dans les 100 dernières années, 260 millions d’arbres ont été plantés. Je me rends compte à présent que la petite carte du grand Israël sur les boîtes bleues n’était pas juste un symbole. Etait ainsi affirmé que toutes ces terres étaient juives. Les #cartes ont été redessinées. Les noms arabes des lieux ont sombré dans l’oubli à cause du #Comité_de_Dénomination créé par le FNJ. 86 forêts du FNJ ont détruit des villages. Des villages comme Lubya ont cessé d’exister. Lubya est devenu Lavie. Une nouvelle histoire a été écrite, celle que j’ai apprise. »

      Le #Canada_park :

      Canada Park (Hebrew: פארק קנדה‎, Arabic: كندا حديقة‎, also Ayalon Park,) is an Israeli national park stretching over 7,000 dunams (700 hectares), and extending from No man’s land into the West Bank.
      The park is North of Highway 1 (Tel Aviv-Jerusalem), between the Latrun Interchange and Sha’ar HaGai, and contains a Hasmonean fort, Crusader fort, other archaeological remains and the ruins of 3 Palestinian villages razed by Israel in 1967 after their inhabitants were expelled. In addition it has picnic areas, springs and panoramic hilltop views, and is a popular Israeli tourist destination, drawing some 300,000 visitors annually.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Canada_Park

      Heidi Grunebaum :

      « Chaque pièce de monnaie est devenue un arbre dans une forêt, chaque arbre, dont les racines étaient plantées dans la terre était pour nous, la diaspora. Les pièces changées en arbres devenaient des faits ancrés dans le sol. Le nouveau paysage arrangé par le FNJ à travers la plantation de forêts et les accords politiques est celui des #parcs_de_loisirs, des routes, des barrages et des infrastructures »

      Témoignage d’un Palestinien :

      « Celui qui ne possède de #pays_natal ne possède rien »

      Heidi Grunebaum :

      « Si personne ne demeure, la mémoire est oblitérée. Cependant, de génération en génération, le souvenir qu’ont les Palestiniens d’un endroit qui un jour fut le leur, persiste. »

      Témoignage d’un Palestinien :

      "Dès qu’on mange quelque chose chez nous, on dit qu’on mangeait ce plat à Lubya. Quelles que soient nos activités, on dit que nous avions les mêmes à Lubya. Lubya est constamment mentionnées, et avec un peu d’amertume.

      Témoignage d’un Palestinien :

      Lubya est ma fille précieuse que j’abriterai toujours dans les profondeurs de mon âme. Par les histoires racontées par mon père, mon grand-père, mes oncles et ma grande-mère, j’ai le sentiment de connaître très bien Lubya.

      Avi Shlaim, Université de Oxford :

      « Le mur dans la partie Ouest ne relève pas d’une mesure de sécurité, comme il a été dit. C’est un outil de #ségrégation des deux communautés et un moyen de s’approprier de larges portions de terres palestiniennes. C’est un moyen de poursuivre la politique d’#expansion_territoriale et d’avoir le plus grand Etat juif possible avec le moins de population d’arabes à l’intérieur. »

      https://www.sant.ox.ac.uk/people/avi-shlaim

      Heidi Grunebaum :

      « Les petites pièces de la diaspora n’ont pas seulement planté des arbres juifs et déraciné des arbres palestiniens, elles ont aussi créé une forêt d’un autre type. Une vaste forêt bureaucratique où la force de la loi est une arme. La règlementation règne, les procédures, permis, actions commandées par les lois, tout régulé le moindre espace de la vie quotidienne des Palestiniens qui sont petit à petit étouffés, repoussés aux marges de leurs terres. Entassés dans des ghettos, sans autorisation de construire, les Palestiniens n’ont plus qu’à regarder leurs maisons démolies »

      #Lubya #paysage #ruines #architecture_forensique #Afrique_du_Sud #profanation #cactus #South_african_forest #Galilée #Jewish_national_fund (#fonds_national_juif) #arbres #Palestine #Organisation_des_femmes_sionistes #Keren_Kayemeth #apartheid #résistance #occupation #Armée_de_libération_arabe #Hagana #nakba #exil #réfugiés_palestiniens #expulsion #identité #present_absentees #IDPs #déplacés_internes #Caesarea #oubli #déni #historicisation #diaspora #murs #barrières_frontalières #dépossession #privatisation_des_terres #terres #mémoire #commémoration #poésie #Canada_park

    • The Carmel wildfire is burning all illusions in Israel

      “When I look out my window today and see a tree standing there, that tree gives me a greater sense of beauty and personal delight than all the vast forests I have seen in Switzerland or Scandinavia. Because every tree here was planted by us.”

      – David Ben Gurion, Memoirs

      “Why are there so many Arabs here? Why didn’t you chase them away?”

      – David Ben Gurion during a visit to Nazareth, July 1948


      https://electronicintifada.net/content/carmel-wildfire-burning-all-illusions-israel/9130

      signalé par @sinehebdo que je remercie

    • Vu dans ce rapport, signalé par @palestine___________ , que je remercie (https://seenthis.net/messages/723321) :

      A method of enforcing the eradication of unrecognized Palestinian villages is to ensure their misrepresentation on maps. As part of this policy, these villages do not appear at all on Israeli maps, with the exception of army and hiking maps. Likewise, they do not appear on first sight on Google Maps or at all on Israeli maps, with the exception of army and hiking maps. They are labelled on NGO maps designed to increase their visibility. On Google Maps, the Bedouin villages are marked – in contrast to cities and other villages – under their Bedouin tribe and clan names (Bimkom) rather than with their village names and are only visible when zooming in very closely, but otherwise appear to be non-existent. This means that when looking at Google Maps, these villages appear to be not there, only when zooming on to a very high degree, do they appear with their tribe or clan names. At first (and second and third) sight, therefore, these villages are simply not there. Despite their small size, Israeli villages are displayed even when zoomed-out, while unrecognized Palestinian Bedouin villages, regardless of their size are only visible when zooming in very closely.


      http://7amleh.org/2018/09/18/google-maps-endangering-palestinian-human-rights
      Pour télécharger le rapport :
      http://www.7amleh.org/ms/Mapping%20Segregation%20Cover_WEB.pdf

    • signalé par @kassem :
      https://seenthis.net/messages/317236#message784258

      Israel lifted its military rule over the state’s Arab community in 1966 only after ascertaining that its members could not return to the villages they had fled or been expelled from, according to newly declassified archival documents.

      The documents both reveal the considerations behind the creation of the military government 18 years earlier, and the reasons for dismantling it and revoking the severe restrictions it imposed on Arab citizens in the north, the Negev and the so-called Triangle of Locales in central Israel.

      These records were made public as a result of a campaign launched against the state archives by the Akevot Institute, which researches the Israeli-Palestinian conflict.

      After the War of Independence in 1948, the state imposed military rule over Arabs living around the country, which applied to an estimated 85 percent of that community at the time, say researchers at the NGO. The Arabs in question were subject to the authority of a military commander who could limit their freedom of movement, declare areas to be closed zones, or demand that the inhabitants leave and enter certain locales only with his written permission.

      The newly revealed documents describe the ways Israel prevented Arabs from returning to villages they had left in 1948, even after the restrictions on them had been lifted. The main method: dense planting of trees within and surrounding these towns.

      At a meeting held in November 1965 at the office of Shmuel Toledano, the prime minister’s adviser on Arab affairs, there was a discussion about villages that had been left behind and that Israel did not want to be repopulated, according to one document. To ensure that, the state had the Jewish National Fund plant trees around and in them.

      Among other things, the document states that “the lands belonging to the above-mentioned villages were given to the custodian for absentee properties” and that “most were leased for work (cultivation of field crops and olive groves) by Jewish households.” Some of the properties, it adds, were subleased.

      In the meeting in Toledano’s office, it was explained that these lands had been declared closed military zones, and that once the structures on them had been razed, and the land had been parceled out, forested and subject to proper supervision – their definition as closed military zones could be lifted.

      On April 3, 1966, another discussion was held on the same subject, this time at the office of the defense minister, Levi Eshkol, who was also the serving prime minister; the minutes of this meeting were classified as top secret. Its participants included: Toledano; Isser Harel, in his capacity as special adviser to the prime minister; the military advocate general – Meir Shamgar, who would later become president of the Supreme Court; and representatives of the Shin Bet security service and Israel Police.

      The newly publicized record of that meeting shows that the Shin Bet was already prepared at that point to lift the military rule over the Arabs and that the police and army could do so within a short time.

      Regarding northern Israel, it was agreed that “all the areas declared at the time to be closed [military] zones... other than Sha’ab [east of Acre] would be opened after the usual conditions were fulfilled – razing of the buildings in the abandoned villages, forestation, establishment of nature reserves, fencing and guarding.” The dates of the reopening these areas would be determined by Israel Defense Forces Maj. Gen. Shamir, the minutes said. Regarding Sha’ab, Harel and Toledano were to discuss that subject with Shamir.

      However, as to Arab locales in central Israel and the Negev, it was agreed that the closed military zones would remain in effect for the time being, with a few exceptions.

      Even after military rule was lifted, some top IDF officers, including Chief of Staff Tzvi Tzur and Shamgar, opposed the move. In March 1963, Shamgar, then military advocate general, wrote a pamphlet about the legal basis of the military administration; only 30 copies were printed. (He signed it using his previous, un-Hebraized name, Sternberg.) Its purpose was to explain why Israel was imposing its military might over hundreds of thousands of citizens.

      Among other things, Shamgar wrote in the pamphlet that Regulation 125, allowing certain areas to be closed off, is intended “to prevent the entry and settlement of minorities in border areas,” and that “border areas populated by minorities serve as a natural, convenient point of departure for hostile elements beyond the border.” The fact that citizens must have permits in order to travel about helps to thwart infiltration into the rest of Israel, he wrote.

      Regulation 124, he noted, states that “it is essential to enable nighttime ambushes in populated areas when necessary, against infiltrators.” Blockage of roads to traffic is explained as being crucial for the purposes of “training, tests or maneuvers.” Moreover, censorship is a “crucial means for counter-intelligence.”

      Despite Shamgar’s opinion, later that year, Prime Minister Levi Eshkol canceled the requirement for personal travel permits as a general obligation. Two weeks after that decision, in November 1963, Chief of Staff Tzur wrote a top-secret letter about implementation of the new policy to the officers heading the various IDF commands and other top brass, including the head of Military Intelligence. Tzur ordered them to carry it out in nearly all Arab villages, with a few exceptions – among them Barta’a and Muqeible, in northern Israel.

      In December 1965, Haim Israeli, an adviser to Defense Minister Eshkol, reported to Eshkol’s other aides, Isser Harel and Aviad Yaffeh, and to the head of the Shin Bet, that then-Chief of Staff Yitzhak Rabin opposed legislation that would cancel military rule over the Arab villages. Rabin explained his position in a discussion with Eshkol, at which an effort to “soften” the bill was discussed. Rabin was advised that Harel would be making his own recommendations on this matter.

      At a meeting held on February 27, 1966, Harel issued orders to the IDF, the Shin Bet and the police concerning the prime minister’s decision to cancel military rule. The minutes of the discussion were top secret, and began with: “The mechanism of the military regime will be canceled. The IDF will ensure the necessary conditions for establishment of military rule during times of national emergency and war.” However, it was decided that the regulations governing Israel’s defense in general would remain in force, and at the behest of the prime minister and with his input, the justice minister would look into amending the relevant statutes in Israeli law, or replacing them.

      The historical documents cited here have only made public after a two-year campaign by the Akevot institute against the national archives, which preferred that they remain confidential, Akevot director Lior Yavne told Haaretz. The documents contain no information of a sensitive nature vis-a-vis Israel’s security, Yavne added, and even though they are now in the public domain, the archives has yet to upload them to its website to enable widespread access.

      “Hundreds of thousands of files which are crucial to understanding the recent history of the state and society in Israel remain closed in the government archive,” he said. “Akevot continues to fight to expand public access to archival documents – documents that are property of the public.”

    • Israel is turning an ancient Palestinian village into a national park for settlers

      The unbelievable story of a village outside Jerusalem: from its destruction in 1948 to the ticket issued last week by a parks ranger to a descendent of its refugees, who had the gall to harvest the fruits of his labor on his own land.

      Thus read the ticket issued last Wednesday, during the Sukkot holiday, by ranger Dayan Somekh of the Israel Nature and Parks Authority – Investigations Division, 3 Am Ve’olamo Street, Jerusalem, to farmer Nidal Abed Rabo, a resident of the Jerusalem-area village of Walaja, who had gone to harvest olives on his private land: “In accordance with Section 228 of the criminal code, to: Nidal Abed Rabo. Description of the facts constituting the offense: ‘picking, chopping and destroying an olive tree.’ Suspect’s response: ‘I just came to pick olives. I pick them and put them in a bucket.’ Fine prescribed by law: 730 shekels [$207].” And an accompanying document that reads: “I hereby confirm that I apprehended from Nidal Abed Rabo the following things: 1. A black bucket; 2. A burlap sack. Name of the apprehending officer: Dayan Somekh.”

      Ostensibly, an amusing parody about the occupation. An inspector fines a person for harvesting the fruits of his own labor on his own private land and then fills out a report about confiscating a bucket, because order must be preserved, after all. But no one actually found this report amusing – not the inspector who apparently wrote it in utter seriousness, nor the farmer who must now pay the fine.

      Indeed, the story of Walaja, where this absurdity took place, contains everything – except humor: the flight from and evacuation of the village in 1948; refugee-hood and the establishment of a new village adjacent to the original one; the bisection of the village between annexed Jerusalem and the occupied territories in 1967; the authorities’ refusal to issue blue Israeli IDs to residents, even though their homes are in Jerusalem; the demolition of many structures built without a permit in a locale that has no master construction plan; the appropriation of much of its land to build the Gilo neighborhood and the Har Gilo settlement; the construction of the separation barrier that turned the village into an enclave enclosed on all sides; the decision to turn villagers’ remaining lands into a national park for the benefit of Gilo’s residents and others in the area; and all the way to the ridiculous fine issued by Inspector Somekh.

      This week, a number of villagers again snuck onto their lands to try to pick their olives, in what looks like it could be their final harvest. As it was a holiday, they hoped the Border Police and the parks authority inspectors would leave them alone. By next year, they probably won’t be able to reach their groves at all, as the checkpoint will have been moved even closer to their property.

      Then there was also this incident, on Monday, the Jewish holiday of Simhat Torah. Three adults, a teenager and a horse arrived at the neglected groves on the mountainside below their village of Walaja. They had to take a long and circuitous route; they say the horse walked 25 kilometers to reach the olive trees that are right under their noses, beneath their homes. A dense barbed-wire fence and the separation barrier stand between these people and their lands. When the national park is built here and the checkpoint is moved further south – so that only Jews will be able to dip undisturbed in Ein Hanya, as Nir Hasson reported (“Jerusalem reopens natural spring, but not to Palestinians,” Oct. 15) – it will mean the end of Walaja’s olive orchards, which are planted on terraced land.

      The remaining 1,200 dunams (300 acres) belonging to the village, after most of its property was lost over the years, will also be disconnected from their owners, who probably won’t be able to access them again. An ancient Palestinian village, which numbered 100 registered households in 1596, in a spectacular part of the country, will continue its slow death, until it finally expires for good.

      Steep slopes and a deep green valley lie between Jerusalem and Bethlehem, filled with oak and pine trees, along with largely abandoned olive groves. “New” Walaja overlooks this expanse from the south, the Gilo neighborhood from the northeast, and the Cremisan Monastery from the east. To the west is where the original village was situated, between the moshavim of Aminadav and Ora, both constructed after the villagers fled – frightened off by the massacre in nearby Deir Yassin and in fear of bombardment.

      Aviv Tatarsky, a longtime political activist on behalf of Walaja and a researcher for the Ir Amim nonprofit organization, says the designated national park is supposed to ensure territorial contiguity between the Etzion Bloc and Jerusalem. “Since we are in the territory of Jerusalem, and building another settler neighborhood could cause a stir, they are building a national park, which will serve the same purpose,” he says. “The national park will Judaize the area once and for all. Gilo is five minutes away. If you live there, you will have a park right next door and feel like it’s yours.”

      As Tatarsky describes the blows suffered by the village over the years, brothers Walid and Mohammed al-‘Araj stand on a ladder below in the valley, in the shade of the olive trees, engrossed in the harvest.

      Walid, 52, and Mohammed, 58, both live in Walaja. Walid may be there legally, but his brother is there illegally, on land bequeathed to them by their uncle – thanks to yet another absurdity courtesy of the occupation. In 1995, Walid married a woman from Shoafat in East Jerusalem, and thus was able to obtain a blue Israeli ID card, so perhaps he is entitled to be on his land. His brother, who lives next door, however, is an illegal resident on his land: He has an orange ID, as a resident of the territories.

      A sewage line that comes out of Beit Jala and is under the responsibility of Jerusalem’s Gihon water company overflows every winter and floods the men’s olive grove with industrial waste that has seriously damaged their crop. And that’s in addition, of course, to the fact that most of the family is unable to go work the land. The whole area looks quite derelict, overgrown with weeds and brambles that could easily catch fire. In previous years, the farmers would receive an entry permit allowing them to harvest the olives for a period of just a few days; this year, even that permit has not yet been forthcoming.

      The olives are black and small; it’s been a bad year for them and for their owners.

      “We come here like thieves to our own land,” says Mohammed, the older brother, explaining that three days beforehand, a Border Police jeep had showed up and chased them away. “I told him: It’s my land. They said okay and left. Then a few minutes later, another Border Police jeep came and the officer said: Today there’s a general closure because of the holiday. I told him: Okay, just let me take my equipment. I’m on my land. He said: Don’t take anything. I left. And today I came back.”

      You’re not afraid? “No, I’m not afraid. I’m on my land. It’s registered in my name. I can’t be afraid on my land.”

      Walid says that a month ago the Border Police arrived and told him he wasn’t allowed to drive on the road that leads to the grove, because it’s a “security road.” He was forced to turn around and go home, despite the fact that he has a blue ID and it is not a security road. Right next to it, there is a residential building where a Palestinian family still lives.

      Some of Walaja’s residents gave up on their olive orchards long ago and no longer attempt to reach their lands. When the checkpoint is moved southward, in order to block access by Palestinians to the Ein Hanya spring, the situation will be even worse: The checkpoint will be closer to the orchards, meaning that the Palestinians won’t be permitted to visit them.

      “This place will be a park for people to visit,” says Walid, up on his ladder. “That’s it; that will be the end of our land. But we won’t give up our land, no matter what.” Earlier this month, one local farmer was detained for several hours and 10 olive trees were uprooted, on the grounds that he was prohibited from being here.

      Meanwhile, Walid and Mohammed are collecting their meager crop in a plastic bucket printed with a Hebrew ad for a paint company. The olives from this area, near Beit Jala, are highly prized; during a good year the oil made from them can fetch a price of 100 shekels per liter.

      A few hundred meters to the east are a father, a son and a horse. Khaled al-‘Araj, 51, and his son, Abed, 19, a business student. They too are taking advantage of the Jewish holiday to sneak onto their land. They have another horse, an original Arabian named Fatma, but this horse is nameless. It stands in the shade of the olive tree, resting from the long trek here. If a Border Police force shows up, it could confiscate the horse, as has happened to them before.

      Father and son are both Walaja residents, but do not have blue IDs. The father works in Jerusalem with a permit, but it does not allow him to access his land.

      “On Sunday,” says Khaled, “I picked olives here with my son. A Border Police officer arrived and asked: What are you doing here? He took pictures of our IDs. He asked: Whose land is this? I said: Mine. Where are the papers? At home. I have papers from my grandfather’s time; everything is in order. But he said: No, go to DCO [the Israeli District Coordination Office] and get a permit. At first I didn’t know what he meant. I have a son and a horse and they’ll make problems for me. So I left.”

      He continues: “We used to plow the land. Now look at the state it’s in. We have apricot and almond trees here, too. But I’m an illegal person on my own land. That is our situation. Today is the last day of your holiday, that’s why I came here. Maybe there won’t be any Border Police.”

      “Kumi Ori, ki ba orekh,” says a makeshift monument in memory of Ori Ansbacher, a young woman murdered here in February by a man from Hebron. Qasem Abed Rabo, a brother of Nidal, who received the fine from the park ranger for harvesting his olives, asks activist Tatarsky if he can find out whether the house he owns is considered to be located in Jerusalem or in the territories. He still doesn’t know.

      “Welcome to Nahal Refaim National Park,” says a sign next to the current Walaja checkpoint. Its successor is already being built but work on it was stopped for unknown reasons. If and when it is completed, Ein Hanya will become a spring for Jews only and the groves on the mountainside below the village of Walaja will be cut off from their owners for good. Making this year’s harvest Walaja’s last.

      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-is-turning-an-ancient-palestinian-village-into-a-national-p
      https://seenthis.net/messages/807722

    • Sans mémoire des lieux ni lieux de mémoire. La Palestine invisible sous les forêts israéliennes

      Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, près de 240 millions d’arbres ont été plantés sur l’ensemble du territoire israélien. Dans l’objectif de « faire fleurir le désert », les acteurs de l’afforestation en Israël se situent au cœur de nombreux enjeux du territoire, non seulement environnementaux mais également identitaires et culturels. La forêt en Israël représente en effet un espace de concurrence mémorielle, incarnant à la fois l’enracinement de l’identité israélienne mais également le rappel de l’exil et de l’impossible retour du peuple palestinien. Tandis que 86 villages palestiniens détruits en 1948 sont aujourd’hui recouverts par une forêt, les circuits touristiques et historiques officiels proposés dans les forêts israéliennes ne font jamais mention de cette présence palestinienne passée. Comment l’afforestation en Israël a-t-elle contribué à l’effacement du paysage et de la mémoire palestiniens ? Quelles initiatives existent en Israël et en Palestine pour lutter contre cet effacement spatial et mémoriel ?

      https://journals.openedition.org/bagf/6779

    • Septembre 2021, un feu de forêt ravage Jérusalem et dévoile les terrassements agricoles que les Palestinien·nes avaient construit...
      Voici une image :

      « La nature a parlé » : un feu de forêt attise les rêves de retour des Palestiniens

      Un gigantesque incendie près de Jérusalem a détruit les #pins_européens plantés par les sionistes, exposant ainsi les anciennes terrasses palestiniennes qu’ils avaient tenté de dissimuler.

      Au cours de la deuxième semaine d’août, quelque 20 000 dounams (m²) de terre ont été engloutis par les flammes dans les #montagnes de Jérusalem.

      C’est une véritable catastrophe naturelle. Cependant, personne n’aurait pu s’attendre à la vision qui est apparue après l’extinction de ces incendies. Ou plutôt, personne n’avait imaginé que les incendies dévoileraient ce qui allait suivre.

      Une fois les flammes éteintes, le #paysage était terrible pour l’œil humain en général, et pour l’œil palestinien en particulier. Car les incendies ont révélé les #vestiges d’anciens villages et terrasses agricoles palestiniens ; des terrasses construites par leurs ancêtres, décédés il y a longtemps, pour cultiver la terre et planter des oliviers et des vignes sur les #pentes des montagnes.

      À travers ces montagnes, qui constituent l’environnement naturel à l’ouest de Jérusalem, passait la route Jaffa-Jérusalem, qui reliait le port historique à la ville sainte. Cette route ondulant à travers les montagnes était utilisée par les pèlerins d’Europe et d’Afrique du Nord pour visiter les lieux saints chrétiens. Ils n’avaient d’autre choix que d’emprunter la route Jaffa-Jérusalem, à travers les vallées et les ravins, jusqu’au sommet des montagnes. Au fil des siècles, elle sera foulée par des centaines de milliers de pèlerins, de soldats, d’envahisseurs et de touristes.

      Les terrasses agricoles – ou #plates-formes – que les agriculteurs palestiniens ont construites ont un avantage : leur durabilité. Selon les estimations des archéologues, elles auraient jusqu’à 600 ans. Je crois pour ma part qu’elles sont encore plus vieilles que cela.

      Travailler en harmonie avec la nature

      Le travail acharné du fermier palestinien est clairement visible à la surface de la terre. De nombreuses études ont prouvé que les agriculteurs palestiniens avaient toujours investi dans la terre quelle que soit sa forme ; y compris les terres montagneuses, très difficiles à cultiver.

      Des photographies prises avant la Nakba (« catastrophe ») de 1948, lorsque les Palestiniens ont été expulsés par les milices juives, et même pendant la seconde moitié du XIXe siècle montrent que les oliviers et les vignes étaient les deux types de plantation les plus courants dans ces régions.

      Ces végétaux maintiennent l’humidité du sol et assurent la subsistance des populations locales. Les #oliviers, en particulier, aident à prévenir l’érosion des sols. Les oliviers et les #vignes peuvent également créer une barrière naturelle contre le feu car ils constituent une végétation feuillue qui retient l’humidité et est peu gourmande en eau. Dans le sud de la France, certaines routes forestières sont bordées de vignes pour faire office de #coupe-feu.

      Les agriculteurs palestiniens qui les ont plantés savaient travailler en harmonie avec la nature, la traiter avec sensibilité et respect. Cette relation s’était formée au cours des siècles.

      Or qu’a fait l’occupation sioniste ? Après la Nakba et l’expulsion forcée d’une grande partie de la population – notamment le nettoyage ethnique de chaque village et ville se trouvant sur l’itinéraire de la route Jaffa-Jérusalem –, les sionistes ont commencé à planter des #pins_européens particulièrement inflammables sur de vastes portions de ces montagnes pour couvrir et effacer ce que les mains des agriculteurs palestiniens avaient créé.

      Dans la région montagneuse de Jérusalem, en particulier, tout ce qui est palestinien – riche de 10 000 ans d’histoire – a été effacé au profit de tout ce qui évoque le #sionisme et la #judéité du lieu. Conformément à la mentalité coloniale européenne, le « milieu » européen a été transféré en Palestine, afin que les colons puissent se souvenir de ce qu’ils avaient laissé derrière eux.

      Le processus de dissimulation visait à nier l’existence des villages palestiniens. Et le processus d’effacement de leurs particularités visait à éliminer leur existence de l’histoire.

      Il convient de noter que les habitants des villages qui ont façonné la vie humaine dans les montagnes de Jérusalem, et qui ont été expulsés par l’armée israélienne, vivent désormais dans des camps et communautés proches de Jérusalem, comme les camps de réfugiés de Qalandiya et Shuafat.

      On trouve de telles forêts de pins ailleurs encore, dissimulant des villages et fermes palestiniens détruits par Israël en 1948. Des institutions internationales israéliennes et sionistes ont également planté des pins européens sur les terres des villages de #Maaloul, près de Nazareth, #Sohmata, près de la frontière palestino-libanaise, #Faridiya, #Kafr_Anan et #al-Samoui sur la route Akka-Safad, entre autres. Ils sont maintenant cachés et ne peuvent être vus à l’œil nu.

      Une importance considérable

      Même les #noms des villages n’ont pas été épargnés. Par exemple, le village de Suba est devenu « #Tsuba », tandis que #Beit_Mahsir est devenu « #Beit_Meir », #Kasla est devenu « #Ksalon », #Saris est devenu « #Shoresh », etc.

      Si les Palestiniens n’ont pas encore pu résoudre leur conflit avec l’occupant, la nature, elle, s’est désormais exprimée de la manière qu’elle jugeait opportune. Les incendies ont révélé un aspect flagrant des composantes bien planifiées et exécutées du projet sioniste.

      Pour les Palestiniens, la découverte de ces terrasses confirme leur version des faits : il y avait de la vie sur cette terre, le Palestinien était le plus actif dans cette vie, et l’Israélien l’a expulsé pour prendre sa place.

      Ne serait-ce que pour cette raison, ces terrasses revêtent une importance considérable. Elles affirment que la cause palestinienne n’est pas morte, que la terre attend le retour de ses enfants ; des personnes qui sauront la traiter correctement.

      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-jerusalem-incendies-villages-palestiniens-nakba-sionistes-reto

      –—

      An Israeli Forest to Erase the Ruins of Palestinian Agricultural Terraces

      “Our forest is growing over, well, over a ruined village,” A.B. Yehoshua wrote in his novella “Facing the Forests.” The massive wildfire in the Jerusalem Hills last week exposed the underpinning of the view through the trees. The agricultural terraces were revealed in their full glory, and also revealed a historic record that Israel has always sought to obscure and erase – traces of Palestinian life on this land.

      On my trips to the West Bank and the occupied territories, when I passed by the expansive areas of Palestinian farmland, I was always awed by the sight of the long chain of terraces, mustabat or mudrajat in Arabic. I thrilled at their grandeur and the precision of the work that attests to the connection between the Palestinian fellah and his land. I would wonder – Why doesn’t the same “phenomenon” exist in the hills of the Galilee?

      When I grew up, I learned a little in school about Israeli history. I didn’t learn that Israel erased Palestinian agriculture in the Galilee and that the Jewish National Fund buried it once and for all, but I did learn that “The Jews brought trees with them” and planted them in the Land of Israel. How sterile and green. Greta Thunberg would be proud of you.

      The Zionist movement knew that in the war for this land it was not enough to conquer the land and expel its inhabitants, you also had to build up a story and an ethos and a narrative, something that will fit with the myth of “a people without a land for a land without a people.” Therefore, after the conquest of the land and the expulsion, all trace of the people who once lived here had to be destroyed. This included trees that grew without human intervention and those that were planted by fellahin, who know this land as they do their children and as they do the terraces they built in the hills.

      This is how white foreigners who never in their lives were fellahin or worked the land for a living came up with the national forestation project on the ruins of Arab villages, which David Ben-Gurion decided to flatten, such as Ma’alul and Suhmata. The forestation project including the importation of cypress and pine trees that were alien to this land and belong to colder climes, so that the new inhabitants would feel more at home and less as if they were in somebody else’s home.

      The planting of combustible cypresses and pines, which are not suited to the weather in this land, is not just an act of national erasure of the Palestinian natives, but also an act of arrogance and patronage, characteristics typical of colonialist movements throughout the world. All because they did not understand the nature, in both senses of the word, of the countries they conquered.

      Forgive me, but a biblical-historical connection is not sufficient. Throughout the history of colonialism, the new settlers – whether they ultimately left or stayed – were unable to impose their imported identity on the new place and to completely erase the place’s native identity. It’s a little like the forests surrounding Jerusalem: When the fire comes and burns them, one small truth is revealed, after so much effort went into concealing it.

      https://www.haaretz.com/opinion/.premium-an-israeli-forest-to-erase-the-ruins-of-palestinian-agricultural-t

      et ici :
      https://seenthis.net/messages/928766

    • Planter un arbre en Israël : une forêt rédemptrice et mémorielle

      Tout au long du projet sioniste, le végétal a joué un rôle de médiateur entre la terre rêvée et la terre foulée, entre le texte biblique et la réalité. Le réinvestissement national s’est opéré à travers des plantes connues depuis la diaspora, réorganisées en scènes signifiantes pour la mémoire et l’histoire juive. Ce lien de filiation entre texte sacré et paysage débouche sur une pratique de plantation considérée comme un acte mystique de régénération du monde.

      https://journals.openedition.org/diasporas/258

  • La Palestine est le génocide que nous, peuple juif, pouvons arrêter | Amanda Gelender Mardi 28 novembre 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-genocide-peuple-juif-antisionisme

    (...) Les Palestiniens ont autorité sur leur propre lutte pour la liberté. Mais l’endoctrinement et la peur instillée en moi en tant qu’enfant juive étaient trop forts pour les surmonter, jusqu’à ce qu’éclate la bulle du sionisme.

    Lorsque j’ai appris l’ampleur de l’actuelle brutalité d’Israël contre le peuple palestinien, j’ai eu du mal à y croire. Mes aînés juifs m’ont enseigné la justice, les droits de l’homme ainsi que l’obligation morale pour tout juif de cultiver le changement social et de « réparer le monde » (tikkoun olam).

    Comment est-il possible que mon propre peuple puisse omettre la vérité à propos de l’apartheid israélien et de l’occupation ? On m’a enseigné qu’Israël avait été fondé sur un lopin de terre vide, non que des escadrons terroristes sionistes avaient fait irruption dans des villages, tuant 15 000 Palestiniens et déplaçant de force 750 000 personnes supplémentaires lors de la Nakba. Comme moi, ne savaient-ils pas ?

    Erreur sioniste

    L’allégation selon laquelle « tous ceux qui critiquent Israël sont antisémites » me donne l’impression d’être de plus en plus fragile face à la liste croissante des crimes de guerre israéliens. Si tout ce qu’on m’a appris sur Israël n’était pas la vérité, quels étaient les autres mensonges ?

    Et qu’est-ce que cela signifierait pour mon implication au sein de la communauté juive, étant donné que quasiment tous mes coreligionnaires sont toujours investis activement ou tacitement dans l’erreur du nationalisme sioniste ?

    Une fois le déni passé, la colère s’est installée. Des gens auxquels nous faisions confiance nous ont menti, nous ont trompés pour qu’on se réjouisse d’un État d’apartheid qui maltraite les enfants et torture sans pitié en notre nom. De jeunes juifs, comme moi, sont impliqués dans un génocide en cours depuis 75 ans contre le peuple palestinien.

    Il y a eu énormément d’atteintes aux droits de l’homme commises sous prétexte de protéger les moyens d’existence des juifs – alors qu’en réalité, la paix tranquille d’un colon n’est rendue possible que par la répression incessante des Palestiniens. Il n’y a de sécurité pour personne sous occupation. (...)

  • Guerre Israël-Palestine : ne vous y méprenez pas, Biden approuve pleinement le génocide à Gaza | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-biden-approuve-genocide-gaza-oslo-supercherie

    Les États-Unis et la Grande-Bretagne veulent nous faire croire, du moins pendant que les Palestiniens se font massacrer jour après jour, qu’ils ont sérieusement l’intention de ressusciter le cadavre depuis longtemps refroidi de la solution à deux États. 

    Les strates de tromperie sont si nombreuses qu’il faut les décortiquer une à une.

    La première supercherie flagrante est l’insistance de Washington à ce qu’Israël évite de « réoccuper » la bande de Gaza. Blinken veut nous faire croire que l’occupation de la bande de Gaza a pris fin il y a de longues années, lorsqu’Israël a démantelé ses colonies juives en 2005 et retiré les soldats qui protégeaient les colons. 

    […]

    Le fait est que Gaza n’a pas connu un seul jour sans occupation israélienne depuis 1967. Avec le retrait de ses colons juifs il y a dix-huit ans, Israël a simplement commencé à gérer l’occupation à distance en tirant parti des nouvelles avancées en matière d’armement et de technologies de surveillance. 

    […]

    Israël ne risque pas de « réoccuper » Gaza. Il n’a jamais cessé de l’occuper. 

    Mais l’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée

    Une autre supercherie repose dans l’impression que Blinken crée intentionnellement, à savoir que les États-Unis se prépareraient à une confrontation avec Israël quant à l’avenir de Gaza.

    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a clairement fait savoir qu’il n’était pas disposé à s’asseoir à la même table que les dirigeants palestiniens, même ceux qui sont « épris de paix ». Le week-end dernier, il a une nouvelle fois déclaré qu’Israël prendrait le « contrôle sécuritaire » de l’enclave dès lors que le Hamas aurait disparu. 

    « Il n’y aura pas de Hamas », a-t-il déclaré aux Israéliens. « Il n’y aura pas d’autorité civile qui éduque les enfants à haïr Israël, à tuer les Israéliens, à anéantir l’État d’Israël. »

    Les troupes israéliennes pourront « entrer [à Gaza] quand nous le voulons pour tuer des terroristes », a-t-il ajouté. 

    De toute évidence, les commandants militaires israéliens semblent prendre ce message à cœur, affirmant être de retour à Gaza pour de bon.

    Mais l’idée selon laquelle Israël et Washington ne seraient pas sur la même longueur d’onde relève d’une pure supercherie. Cette « querelle » est entièrement inventée, conçue pour faire croire que l’administration Biden, en poussant à la négociation, prend le parti des Palestiniens contre Israël. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

    Ce #simulacre est une aubaine pour les deux parties. Les #États-Unis veulent donner l’impression qu’un jour, une fois toutes les maisons de #Gaza détruites et son nettoyage ethnique terminé, ils traîneront Netanyahou à la table des négociations à coups de pied et en hurlant. 

    En difficulté, Netanyahou peut pour sa part marquer des points auprès de la droite israélienne en affichant une attitude de défi à l’égard de l’administration Biden.

  • La guerre d’Israël contre Gaza révèle la haine de l’Occident pour les Palestiniens
    Joseph MassadMercredi | 1 novembre 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-haine-occident-juifs-colonisation-guerre-shoa

    Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, l’activiste égyptienne Zein Rahma (à droite) interpelle Clarissa Ward, journaliste pour CNN, au sujet de la couverture par la chaîne de la guerre israélo-palestinienne, le 20 octobre à Rafah (Capture d’écran)

    La guerre israélo-palestinienne qui se déroule actuellement a galvanisé le soutien massif de l’Occident pour les juifs israéliens, parallèlement à des appels génocidaires à « en finir » avec les Palestiniens, lancés de part et d’autre du spectre politique occidental.

    En effet, même des voix compatissantes envers les Palestiniens ont condamné l’offensive du 7 octobre contre leurs geôliers israéliens. Ils se sont également empressés d’adopter la propagande israélienne, y compris les allégations lunaires au sujet de bébés décapités et de viols relayées par des médias occidentaux tels que CNN et le Los Angeles Times, dont ces mêmes médias qui avaient initialement contribué à répandre ces affabulations se sont ensuite discrètement rétractés.

    Cette haine des Palestiniens et cette adoration d’Israël exprimées par l’Occident dans des proportions virant au fanatisme choquent la plupart des Arabes, même ceux qui considéraient déjà l’Occident comme le principal ennemi du peuple palestinien.

    Au cours des quatre dernières décennies, intellectuels, hommes d’affaires et élites politiques arabes libéraux et pro-occidentaux, ont cru à tort que les libéraux occidentaux, et même certains conservateurs, avaient changé d’avis sur les Palestiniens et étaient devenus moins hostiles.

    J’ai néanmoins passé la majeure partie des trois dernières décennies à soutenir que ce changement dans la perception occidentale des Palestiniens se limitait à leur statut de victimes de massacres. Mais cela ne s’est pas traduit par un soutien occidental à leur droit de résister à leurs colonisateurs sadiques, et toute compassion qu’ils reçoivent coexiste toujours avec le soutien occidental indéfectible à Israël, quel que soit le nombre de Palestiniens qu’il tue. (...)

    #7oct23

  • Football : la Palestine interdite de jouer en Algérie, une réglementation à la carte ?
    Nazim Bessol | Lundi 23 octobre 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/football-palestine-israel-fifa-interdiction-algerie-lions-canaan-poli

    La FIFA (instance internationale de football) et la Confédération asiatique de football (AFC), en charge de l’organisation des matchs éliminatoires jumelés de la Coupe du monde 2026 et de la Coupe d’Asie 2027, ont rapidement mis fin aux espoirs des Palestiniens d’évoluer sur les pelouses algériennes et de bénéficier du soutien inconditionnel des fans algériens de football.

    Les Lions de Canaan conduits par le technicien tunisien Makram Daboub devront trouver un point de chute en Asie, selon la décision des deux instances en charge de la compétition.

    S’appuyant sur le règlement de la compétition, la FIFA, par le biais de l’AFC, a fait savoir à la Fédération palestinienne de football qu’elle ne pouvait domicilier ses rencontres officielles ailleurs que sur son continent d’affiliation, à savoir l’Asie. Alors même qu’Israël est autorisé à jouer... en Europe et est membre de l’Union européenne des associations de football (UEFA).

    #Asie-Europe

  • La Palestine a été détruite en douze mois – mais la Nakba se poursuit depuis 75 ans
    Ilan Pappe | Samedi 20 mai 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/palestine-detruite-nakba-continue-nettoyage-ethnique-israel-sionistes

    (...) Les dirigeants sionistes ont commencé à planifier le nettoyage ethnique de la Palestine en février 1947 et les premières opérations ont eu lieu un an plus tard au nez et à la barbe des autorités britanniques.

    En février 1948, les dirigeants sionistes ont dû précipiter leurs opérations de nettoyage ethnique contre les Palestiniens, en commençant par l’expulsion forcée de trois villages situés sur la côte entre Jaffa et Haïfa. Les États-Unis ainsi que d’autres membres de l’ONU avaient déjà commencé à émettre des doutes quant au bien-fondé d’un plan de partage et cherchaient d’autres solutions. Le département d’État américain a proposé une tutelle internationale de cinq ans sur la Palestine afin de donner plus de temps pour la poursuite des négociations.
    Des faits sur le terrain

    La première chose que les dirigeants sionistes ont faite a donc été d’établir des faits sur le terrain avant même la fin officielle du mandat (fixée au 15 mai 1948). Il était ainsi question de chasser les Palestiniens des zones accordées par l’ONU à l’État juif et de s’emparer du plus grand nombre possible de villes de Palestine.

    Sur le plan militaire, les Palestiniens ne faisaient pas le poids face aux groupes paramilitaires sionistes. Quelques volontaires arabes sont arrivés, mais n’ont pas pu faire grand-chose pour défendre les Palestiniens face au nettoyage ethnique. Le monde arabe a attendu le 15 mai pour envoyer des troupes en Palestine.

    Le fait que les Palestiniens se soient retrouvés sans défense entre le 29 novembre 1947 (date de l’adoption de la résolution de l’ONU) et le 15 mai 1948 (date de la fin du mandat et de l’arrivée des unités des États arabes voisins pour tenter de sauver les Palestiniens) n’est pas un simple fait chronologique. Il démonte de manière catégorique la principale assertion de la propagande israélienne au sujet de la guerre, à savoir que les Palestiniens sont devenus des réfugiés parce que le monde arabe a envahi la Palestine et leur a dit de partir – un mythe que trop de gens à travers le monde acceptent encore aujourd’hui.
    (...)

    Le message adressé par le monde à Israël était que le nettoyage ethnique de la Palestine, parfaitement connu en Occident, était acceptable, principalement en compensation de l’Holocauste et des siècles d’antisémitisme qui ont frappé l’Europe. (...)

    https://seenthis.net/messages/1004218

  • Guerre Israël-Palestine : le monde ne peut pas regarder ce massacre les bras ballants
    Gideon Levy | Mardi 17 octobre 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-gaza-massacre-nouvelle-realite-nakba-responsa
    https://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/+A%20Palestinian%20kid%20receives%20medical%20care%20after%20being%20

    (...) Le 7 octobre, Israël s’est réveillé dans une nouvelle réalité. Une réalité qui devrait finalement mettre un terme à l’arrogance et à la suffisance du pays. Cela doit démontrer, une fois pour toutes, l’impossibilité d’échapper aux conséquences de l’emprisonnement indéfini de plus de deux millions de personnes dans une cage géante, avec trois millions d’autres vivant indéfiniment sous la tyrannie militaire.

    Il y avait un prix à payer après tout. Le 7 octobre, Israël s’est réveillé face à l’horreur.

    Israël a été choqué et a cherché à se venger. Ce souhait est désormais exaucé. À l’heure où j’écris ceci, tous les habitants de Gaza sont devenus les victimes potentielles d’une violence que même eux, bien qu’ils connaissent déjà l’horreur et la souffrance, n’ont encore jamais connue.
    Le traumatisme de la Nakba

    Des milliers et peut-être des dizaines de milliers de Palestiniens à Gaza n’en n’ont plus pour longtemps. Leurs maisons, leurs vies et leur univers seront totalement anéantis.

    Ceux qui sont contraints d’évacuer se souviendront certainement de la façon dont leurs parents et grands-parents ont été contraints d’évacuer des centaines de villages dans leur patrie en 1948, sans possibilité de retour. Le traumatisme de la Nakba sera ravivé dans toute son intensité à Gaza.

    Israël ne doit pas mal interpréter la compassion et la solidarité qu’une grande partie du monde extérieur lui témoigne actuellement. (...)

  • La Norvège, Oslo et les Palestiniens : une histoire « pourrie »
    Joseph Massad | Jeudi 14 septembre 2023 - | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/norvege-oslo-palestiniens-soutien-sionisme-israel-accords

    Trente ans après les accords d’Oslo, la Norvège, qui se présente comme un médiateur humaniste et pacifiste, est en réalité un soutien de la colonisation juive depuis 1947 et contribue toujours activement à l’oppression des Palestiniens

    (…) Avant et depuis son émergence soudaine en tant que pays ayant parrainé un accord de « paix » entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël en 1993, la Norvège s’est présentée comme un bienfaiteur neutre dont le seul objectif est de réconcilier les parties belligérantes et de mettre fin aux conditions d’oppression dans lesquelles vit le peuple palestinien.
    Cette image contredit toutefois le rôle historique de la Norvège, qui a activement contribué à la colonisation sioniste de la Palestine et perpétué les conditions coloniales oppressives dans lesquelles vivent les Palestiniens. L’historienne norvégienne Hilde Henriksen Waage a publié les récits les plus fiables de cette histoire mouvementée.
    Non seulement la Norvège a voté en faveur du partage de la Palestine en 1947 entre les colons juifs minoritaires et la majorité palestinienne autochtone, mais elle est devenue l’un des plus proches amis d’Israël après 1948. En effet, les Norvégiens ont aidé la colonisation sioniste avant et après 1948. Le premier secrétaire général de l’ONU, le Norvégien Trygve Lie, était un partisan « passionné » des sionistes, au point de leur servir d’informateur, voire d’espion.
    En sa qualité de secrétaire général des Nations unies, il a rencontré secrètement des représentants de l’Agence juive presque quotidiennement à son domicile après avril 1947. Par la suite, il a pleinement soutenu le plan de partage et a été un « fervent défenseur » de l’adhésion d’Israël à l’ONU, considérant Israël comme son « propre bébé ». (...)

    #IsraelNorvège

  • La Palestine a été détruite en douze mois – mais la Nakba se poursuit depuis 75 ans
    Ilan Pappe | Samedi 20 mai 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/palestine-detruite-nakba-continue-nettoyage-ethnique-israel-sionistes

    La Nakba a dévasté la vie et les aspirations des Palestiniens. Seul un processus approfondi de justice restitutive, avec l’aide du monde entier, pourrait commencer à redresser les torts

    Au début du mois de février 1947, le cabinet britannique a décidé de mettre fin au mandat en Palestine et de quitter le pays au terme de près de 30 ans de règne.

    Au Royaume-Uni, la crise économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a amené au pouvoir un gouvernement travailliste désireux de réduire l’empire et de pourvoir aux besoins de la population des îles Britanniques. La Palestine s’est révélée être un fardeau et non plus un atout, dans la mesure où les Palestiniens autochtones comme les colons sionistes luttaient désormais contre le mandat britannique et réclamaient sa fin.

    Les dés ont été jetés lors d’une réunion du cabinet le 1er février 1947 et le sort de la Palestine a été confié à l’ONU, une organisation internationale inexpérimentée à l’époque, déjà affectée par le début de la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS.

    Néanmoins, les deux superpuissances ont consenti, à titre exceptionnel, à ce que les autres États membres proposent une solution à ce que l’on a appelé « la question palestinienne », sans qu’elles n’interviennent.

    La discussion sur l’avenir de la Palestine a été transmise au Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP), composé d’États membres. Cette décision a suscité la colère des Palestiniens et des États membres de la Ligue arabe, qui s’attendaient à ce que la Palestine post-mandataire soit traitée de la même manière que les autres États mandataires de la région, c’est-à-dire en permettant au peuple lui-même de déterminer démocratiquement son avenir politique.

    Personne dans le monde arabe n’aurait accepté que les colons européens d’Afrique du Nord participent à la détermination de l’avenir des pays nouvellement indépendants. De la même manière, les Palestiniens ont rejeté l’idée que le mouvement sioniste – composé pour l’essentiel de colons arrivés deux ans seulement avant la création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 1949 – ait son mot à dire sur l’avenir de leur patrie.

    Les Palestiniens ont boycotté l’UNSCOP et, comme ils le craignaient, le comité a proposé la création d’un État juif sur près de la moitié de leur patrie, dans le cadre de la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 29 novembre 1947.

    Les dirigeants sionistes ont accepté le partage de la Palestine, saluant le principe d’un État juif, mais n’avaient aucune intention d’y adhérer en pratique, puisque la moitié de la population serait toujours palestinienne et que l’espace accordé ne représenterait que la moitié du pays convoité par le mouvement sioniste. (...)

    #Naqba

    • EN IMAGES : Les villages palestiniens avant la Nakba
      Des centaines de villages, certains habités depuis l’Antiquité, ont été dépeuplés de leurs habitants palestiniens pour faire place à l’État d’Israël
      MEE | Vendredi 19 mai 2023
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-villages-avant-nakba-israel-photos

      La photo ci-dessus représente Aïn Karem en 1934, alors plus grand village du district de Jérusalem, où vivaient plus de 3 000 Palestiniens, aussi bien musulmans que chrétiens.

      Le village a une importance biblique : beaucoup croient que Jean le Baptiste, le prophète qui annonça la venue de Jésus et le baptisa sur les rives du Jourdain selon la tradition chrétienne, est né à Aïn Karem. L’église Saint-Jean-Baptiste est l’une des principales attractions du village ainsi qu’un lieu de pèlerinage. Aïn Karem avait également une mosquée nommée d’après Omar Ibn al-Khattab, le deuxième calife de l’islam, qui traversa le village et y pria lors de la conquête musulmane de Jérusalem au VIIe siècle. (Crédit photo : Bibliothèque du Congrès américain)

  • Bir’em ou la mémoire vivante d’un village palestinien
    Hassina Mechaï | Vendredi 17 mars 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/birem-film-village-palestinien-israel-memoire-nakba-retour-clavel

    Dans Bir’em, on entendrait presque les pierres raconter et crier. Camille Clavel est allé à leur écoute, et son film donne à entendre et à voir les ruines des villages palestiniens laissés à l’abandon par la violence de 1948.

    Car Camille Clavel est un obstiné chercheur de mémoires. Dans son film précédent, Vers où Israël ? (2012), « une sorte de voyage d’Israël à la recherche des mémoires juives et des mémoires palestiniennes et comment elles s’affrontent », résume-t-il à Middle East Eye, il interrogeait inlassablement des personnalités israéliennes, des historiens Shlomo Sand ou Gadi Algazi à l’écrivain Aharon Appelfeld.

    Comprendre comment un pays né des cendres du génocide juif, que la famille de Clavel a connu, pouvait se confronter à une autre douleur, celle de la Nakba palestinienne, qui désigne l’exode des Palestiniens lors des violences, perpétrées par les milices sionistes, qui ont accompagné la création d’Israël. Shoah et Nakba signifient tous deux « catastrophe ». C’est ce double mouvement qui traverse, en un sens, les films de Clavel.

    Dans Bir’em, le réalisateur français âgé d’une quarantaine d’années explore une autre mémoire, palestinienne celle-là. Et sans doute, explique-t-il à MEE, faut-il voir dans ce film la continuité de Vers où Israël ?. Ces deux films, documentaire et œuvre de fiction, semblent en effet s’interroger, se répondre, murmurer et crier ensemble, ancrés dans cette même terre et ce même humus humain. (...)

  • La censure dont j’ai été victime montre qu’aucun espace médiatique n’est ménagé pour la critique d’Israël
    Vendredi 19 août 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/france-palestine-israel-censure-gresh-bfmtv-critique-impossible-media

    Ce qui est intéressant dans le fonctionnement de la censure en France, et plus largement en Europe, c’est qu’elle dit rarement son nom. C’est pour cela que la censure qui m’a frappé est à la fois intéressante et plutôt rare.

    Le samedi 6 août, en pleine attaque israélienne contre Gaza, je suis appelé par la chaîne d’information en continu BFMTV pour intervenir le lendemain. J’accepte et nous fixons une heure pour l’interview. L’entretien dure environ cinq minutes, se passe très bien avec la journaliste.

    Je développe deux idées : une, factuelle : c’est Israël qui a déclenché l’attaque avant qu’aucune roquette n’ait été tirée par le Jihad islamique ; deuxièmement, la situation de blocus de Gaza, d’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est ne peut déboucher que sur des violences, dont Israël, en refusant d’appliquer les résolutions de l’ONU, porte la seule responsabilité.

    Entretemps, j’ai été appelé par BFM pour un second entretien, le lundi 8 août à 11 heures. En fin d’après-midi le 7, je me rends compte que, après avoir été diffusé, mon entretien n’est plus disponible sur le site de BFM.

    Le mardi matin, BFM me fait savoir que mon second entretien a été décommandé ; entre-temps, le cessez-le-feu à Gaza a été annoncé.

    Je m’étonne auprès de la rédaction à la fois de la disparition de mon premier entretien et de l’annulation du second, mais je ne reçois que de vagues réponses. (...)

  • L’accord gazier entre Israël, l’Égypte et l’UE est un autre feu vert à l’occupation et aux atteintes aux droits
    Inès Abdel Razek | Mardi 28 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-egypte-union-europeenne-accord-gaz-tripartite-violation-droits
    http://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/israel+leviathan%20natural%20gas%20field%20afp.jpeg

    L’Union européenne (UE) vient de signer un accord gazier tripartite avec l’Égypte et Israël, lequel va accroître sa dépendance au gaz israélien. Qualifié par la présidente de la Commission européenne d’« accord historique », celui-ci prouve qu’en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et du droit international, l’UE et ses membres n’ont aucune crédibilité.

    Cet accord s’inscrit dans le cadre de la recherche d’alternatives au gaz et au pétrole russe par l’UE dans le contexte de la guerre en Ukraine. Charles Michel, président du Conseil européen, affirme que l’embargo sur les importations de pétrole russe suspend « une énorme source de financement pour sa machine de guerre ».

    En remplacement, l’UE s’engage sur un chemin qui va la rendre plus dépendante du gaz israélien, malgré l’occupation militaire depuis plus d’un demi-siècle et les 74 années de dépossession coloniale des Palestiniens par Israël, lequel commet des atteintes flagrantes au droit international qui s’apparentent à un crime d’apartheid.

    Cet accord gazier fait suite à la mise en œuvre des accords d’Abraham, l’initiative négociée par les États-Unis pour normaliser les relations entre Israël et les États arabes. Cet accord rendra également l’UE plus dépendante de l’Égypte, régime dictatorial qui compte environ 60 000 prisonniers politiques et enfreint couramment les droits de l’homme, ce que l’Union normalise également.

    En début d’année, l’UE a alloué 657 millions d’euros à EuroAsia Interconnector, une ligne sous-marine qui relie les réseaux d’électricité d’Israël, de Chypre, de la Grèce et de l’Europe. (...)

    #IsraelUE