• Guerre entre Israël et le Hamas : « Cette lâcheté qui est présente en Occident est responsable pour eux de ce qui se passe », selon Pascal André
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-cette-lachete-qui-est-presente-en-occid
    Publié le 07/04/2024

    Avant tout, le médecin dénonce « une seule narration depuis six mois, qui n’est pas vérifiée » dans les médias. « Nous n’avons pas vu un seul militaire, nous n’avons pas entendu un seul discours de violence ou de haine », argumente-t-il, après avoir passé plusieurs semaines dans la bande de Gza. « On vit ça depuis 75 ans, ça n’a pas commencé le 7 octobre », aurait raconté des médecins en Cisjordanie à Pascal André, réclamant un cessez-le-feu de la part des Occidentaux.

    D’après les chiffres avancés par le médecin, 350 personnent sont décédés avant les attaques du Hamas, entre le 1er janvier et le 7 octobre. « Cette hypocrisie, cette peur, cette lâcheté qui est présente en Occident est responsable pour eux de ce qui se passe là-bas », tonne-t-il sur le plateau du 19/20 info.

    Il ajoute qu’il entend « la souffrance du peuple israélien » suite au « drame » du 7 octobre. Pascal André rapporte enfin que le Hamas a demandé « une commission internationale d’enquête et des journalistes indépendants, ce qui est absolument refusé par Israël. »

  • La baignade est impossible dans la Seine depuis septembre en raison de bactéries, selon des analyses de l’ONG Surfrider Fondation.

    À 108 jours du début des Jeux olympiques de Paris, une nouvelle étude menée par l’ONG Surfrider Fondation, consultée par France Inter, révèle que la Seine n’est toujours pas adaptée à la baignade. Plusieurs prélèvements réalisés à Paris depuis septembre 2023 indiquent la présence de plusieurs bactéries à des niveaux qui dépassent les normes fixées par la Fédération internationale de natation.

    Ils ont l’air malins tous les ravis de la crèche, Hidalgo, Macron, Le Monde, Libération, Brut, qui rivalisent dans le déni à qui mieux mieux et relaient en boucle les mensonges extravagants diffusés depuis dix ans autour de ce qui demeurera comme un cas d’école de la manipulation de l’information.

    (…)

    https://www.eauxglacees.com/La-baignade-est-impossible-dans-la-Seine-depuis-septembre-en-raison-de?

  • La Shoah après gaza
    https://lundi.am/La-Shoah-apres-gaza

    En 1977, un an avant de se suicider, l’écrivain autrichien Jean Améry découvrit des articles de presse faisant état de la torture systématique des prisonniers arabes dans les prisons israéliennes. Arrêté en Belgique en 1943 alors qu’il distribuait des tracts antinazis, Améry avait lui-même été sauvagement torturé par la Gestapo, puis déporté à Auschwitz. S’il parvint à survivre, jamais il ne put considérer ses tourments comme appartenant au passé. Il insistait sur le fait que les torturés restent des torturés, et que leur trauma est irrévocable. Comme nombre de survivants des camps de la mort nazis, Améry en était d’abord venu à éprouver un « lien existentiel » avec Israël dans les années 1960. Il avait attaqué de manière obsessionnelle les critiques de gauche de l’État juif en les qualifiant d’« irréfléchis et de malhonnêtes », et fut peut-être l’un des premiers à affirmer que sous les atours d’un anti-impérialisme et d’un antisionisme vertueux se dissimulait un antisémitisme virulent. (Une idée désormais communément colportée par les dirigeants et les partisans d’Israël). Pourtant, les rapports « certes sommaires » faisant état de torture dans les prisons israéliennes incitèrent Améry à réfléchir aux limites de sa solidarité avec l’État juif. Dans l’un des derniers essais qu’il publia, il écrivit : « J’appelle de toute urgence tous les Juifs qui veulent être des êtres humains à se joindre à moi dans la condamnation radicale de la torture systématique. Là où commence la barbarie, les engagements existentiels mêmes doivent prendre fin. »

    Améry a été particulièrement perturbé par l’apothéose de Menachem Begin, en 1977, en tant que Premier ministre d’Israël. Begin, qui avait organisé l’attentat à la bombe de 1946 contre l’hôtel King David à Jérusalem, au cours duquel 91 personnes furent tuées, fut le premier de ces représentants assumés du suprémacisme juif qui continuent de diriger Israël. Il fut également le premier à invoquer régulièrement Hitler, l’Holocauste et la Bible alors qu’il attaquait les Arabes et bâtissait des colonies sur les territoires occupés. Dans ses premières années, l’État d’Israël avait entretenu une relation ambivalente avec la Shoah et ses victimes. Le premier Premier ministre israélien, David Ben Gourion, avait d’abord considéré les survivants de la Shoah comme des « débris humains », affirmant qu’ils n’avaient pu survivre qu’en se rendant « vilains, rudes et égoïstes ». C’est Begin, le rival de Ben Gourion, un démagogue polonais, qui fit du meurtre de six millions de Juifs une intense préoccupation nationale et une nouvelle base pour l’identité d’Israël. L’establishment israélien commença à produire et à diffuser une lecture très particulière de la Shoah mise au service de la légitimation d’un sionisme militant et expansionniste.

    • Des rappels historiques ( de 1945 à 1948) dans ce film documentaire suivi d’un débat (DébatDoc sur LCP).

      La Shoah est aujourd’hui au cœur de l’identité israélienne. Elle est devenue l’affaire du pays tout entier. Une fois par an, le jour du souvenir tout s’arrête. En mémoire de ses martyrs, le pays tout entier se fige dans le silence et le recueillement. Depuis quelques années, les femmes rescapées sont mises à l’honneur dans un concours de beauté. Destiné à célébrer la vie, le titre de « Miss survivante de la Shoah » couronne la gagnante. La tragédie des Juifs d’Europe légitime désormais si fort l’existence de l’état hébreu que le monde a oublié que sa création a été avant tout le fruit du jeu cynique des grandes puissances. En réalité, les cendres d’Auschwitz n’ont pas pesé lourd dans la naissance d’Israël.

      https://www.dailymotion.com/video/x8vtxf2

      Fiche du film et bio du réalisateur :
      https://www.cinema-histoire-pessac.com/festival/films/israel-merci-moscou

  • « Macron et le RN sont muets sur le fait que les résistants communistes étrangers aient compté parmi les plus éminents patriotes de France »
    https://qg.media/2024/02/19/macron-et-le-rn-sont-muets-sur-le-fait-que-les-resistants-communistes-etranger

    À quelques jours de la panthéonisation des époux Manouchian, ce mercredi 21 février, dont le souvenir imprègne la tristement célèbre « Affiche rouge », l’hommage national emmené par Emmanuel Macron laisse présager un accent mis sur leur origine arménienne plus que sur leur engagement communiste, et une instrumentalisation de leurs actes de bravoure. S’engageant à contre-courant des historiographies dominantes, Annie Lacroix-Riz revient pour QG sur le récit méconnu des ces ardents militants communistes d’origine immigrée, qui défendirent la France au péril de leurs vies, avec une bravoure que beaucoup de « bons Français » n’eurent jamais.

    • L’extrême droite veut profaner la mémoire du résistant Missak Manouchian
      https://contre-attaque.net/2024/02/20/lextreme-droite-veut-profaner-la-memoire-du-resistant-missak-manouch


      Dans cette période de confusion générale, tous les repères sont méthodiquement démolis. L’été dernier, le gouvernement a proclamé un nouvel « arc républicain » qui allait de l’extrême droite au Parti Socialiste, excluant la gauche, et considérant ainsi que toute valeur résolument écologiste, anti-raciste ou anticapitaliste étaient « anti-républicaine ». Ainsi, le « front républicain » qui s’opposait jadis à l’extrême droite se transformait en barrage contre la gauche.

      En novembre, nous avons vu une fausse « marche contre l’antisémitisme » réunir les pires politiciens racistes, notamment Le Pen et Zemmour, les héritiers historique du pétainisme et de la collaboration en guise d’invités d’honneur, pendant que la gauche était huée et diffamée en continu dans la rue et les médias.

      Voici à présent la cheffe de file du Rassemblement National qui annonce sa participation à la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. Cet événement aura lieu mercredi 21 février, à l’initiative de Macron.

      Au mois de juin 2023, Emmanuel Macron annonçait l’entrée de Missak Manouchian et sa compagne Mélinée au Panthéon, le temple des personnalités qui ont marqué l’histoire de France. Manouchian était un résistant arménien qui a pratiqué la lutte armée et la guérilla urbaine contre les nazis. Il est mort assassinés en 1944, avec d’autres membres de son réseau, les Francs Tireurs Partisans. Les nazis les avaient décrits comme « l’armée du crime » sur l’Affiche rouge, insistant sur le fait qu’ils étaient juifs et étrangers. Les FTP-MOI étaient composés de prolétaires immigrés luttant contre l’extrême droite. Ils représentaient absolument tout ce que le RN et le reste de la droite cherche encore aujourd’hui à éliminer.

      Autrement dit, l’héritière d’un parti fondé par des nazis et des collabos compte profaner par sa présence la mémoire d’un résistant communiste qui combattu jusqu’à la mort contre le fascisme. La dissonance cognitive de l’époque est à son paroxysme.

      Cette « panthéonisation » en elle même est un scandale. C’est le même Emmanuel Macron qui déclarait en novembre 2018 que « Pétain était un grand soldat » et qui a dissout des collectifs antifascistes quelques années plus tard. C’est le même qui criminalise les héritiers de Manouchian, qui enferme les militant-es antifascistes et couvre l’extrême droite, jusqu’au sein de sa police.

      Quant au parti de Marine Le Pen, redisons-le : il a littéralement été fondé par les assassins de Manouchian et ses camarades ! Marine Le Pen est une millionnaire, héritière, raciste. Manouchian était un prolétaire immigré antifasciste. Tout les oppose.

      « Que Marine Le Pen ait l’outrecuidance d’être présente, je ne peux pas le supporter », a déclaré Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, chef des Francs-tireurs partisans pour la région parisienne. « Elle n’est pas la bienvenue, compte tenu de sa filiation, de la personnalité des fondateurs du Front National, des blagues délirantes de son père sur “Durafour-crématoire” et autres », explique-t-il à Libération.

      Reste à savoir si la présence obscène de fascistes le jour d’une commémoration en mémoire d’un couple d’antifascistes, véritable profanation mémorielle, se déroulera dans le calme. Ce qui serait une honte historique.

    • « Rappelons que si inviter Le Pen ne dérange pas Macron, ce dernier a fait le choix de ne pas inviter Léon Landini résistant FTP MOI et président de l’amical des résistants des bataillons Carmagnole Liberté »
      https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/video-leon-landini-resistant-ftp-moi-evince-de-lentree-au-pant
      https://www.youtube.com/watch?v=ep5ZT7XJALo

      Tout un symbole. D’un coté Léon Landini, résistant FTP MOI, président de l’amicale des résistants des bataillons FTP MOI Carmagnole Liberté, évincé par l’Elysée de l’entrée au Panthéon de Manouchian, ses camarades, compagnons d’arme. De l’autre Marine Le Pen, fille de Jean Marie Le Pen fondateur du RN au coté de waffen SS, invité officiellement par Emmanuel Macron. Les préférences politiques et sympathies du régime Macron sont on ne peut plus claires. Léon Landini, dans une vidéo réalisée ce 17 février 2024 revient sur les raisons très politiques de son éviction, des raisons qui ont tout à voir avec l’effacement systématique de celui de la résistance communiste, et en particulier celle des FTP MOI, et de leur combat antifasciste pour une France libre, souveraine, la France des travailleurs.

      Honorer Manouchian et les FTP-MOI c’est rendre enfin justice à la résistance communiste, cesser de criminaliser le communisme en poussant à la fascisation, mettre fin à la dissolution de la France dans l’UE atlantique. https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/honorer-manouchian-et-les-ftp-moi-cest-rendre-enfin-justice-a-

      Missak Manouchian au Panthéon : dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, les FTP-MOI dénoncent leur éviction de la cérémonie et ses raisons. https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/missak-manouchian-au-pantheon-dans-une-lettre-ouverte-a-emmanu

      Sous la couverture de la reconnaissance officielle des combats menés pour la libération de la France par les immigrés lors de la Deuxième guerre mondiale, l’ostracisme continue. Léon Landini (98 ANS), dernier officier vivant des FTP-MOI (Franc-tireur et Partisan de la Main d’Oeuvre Immigrée) n’a pas été invité ce 21 février au Panthéon malgré ses demandes répétées à l’Elysée. Refus méprisant : « on reviendra vers vous si votre demande est acceptée ». Pourquoi ce refus ? Mais pour la même raison honteuse que les FTP-MOI ont été massacrés par les fascistes : parce qu’il est encore et toujours un indomptable communiste luttant contre le fascisme et défendant à la fois l’internationalisme prolétarien et la liberté, l’indépendance et la souveraineté de la France.

      Un rappel historique ; le groupe Manouchian s’appelait les FTP-MOI :
      Franc-Tireurs Partisans - Main d’Oeuvre Immigrée !

    • Panthéonisation de Manouchian : opération détournement de mémoire pour Macron et le RN
      https://www.revolutionpermanente.fr/Pantheonisation-de-Manouchian-operation-detournement-de-memoire

      La panthéonisation de Manouchian et les hommages hypocrites de la classe politique, du président de la République au Rassemblement national, s’inscrivent dans le détournement de la mémoire d’un communiste et internationaliste, aux antipodes de la xénophobie ambiante.

      Avant de salir Manouchian, Le Pen déjeunait avec l’AfD qui appelle à la « remigration »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Avant-de-salir-Manouchian-Le-Pen-dejeunait-avec-l-AfD-qui-appel

      La veille de la cérémonie d’hommage à Manouchian, immigré résistant, le RN a partagé un déjeuner avec la présidente de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand qui a organisé fin 2023 une rencontre visant à expulser plusieurs millions d’Allemands d’origine étrangère du territoire !

    • Feu ! Chatterton sauve la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/feu-chatterton-sauve-la-ceremonie-de-pantheonisation-de-missak-et-melinee-m
      https://www.dailymotion.com/video/x8t3bnq

      L’entrée au Panthéon des résistants communistes a donc été célébrée ce mercredi, sous la pluie, et souillée par la présence du RN et un contexte politique révoltant. Seul le texte d’Aragon, sublimé par Arthur Teboul, leur a rendu un hommage digne, émouvant.

      Presque un mois après la promulgation de la loi immigration, loi scélérate qui introduit notamment le concept de préférence nationale, et dix jours après l’annonce par Gérald Darmanin de la fin du droit du sol à Mayotte, voilà que Missak Manouchian et ses compagnons d’armes allaient subir le dernier outrage à l’heure de leur héroïsation : la présence à la cérémonie de Marine Le Pen, présidente d’un parti fondé par des collaborateurs et d’anciens SS. La souillure et la honte.

      Et puis, et puis… La nuit frissonnante, le vent par rafales, la pluie telle une froide caresse, et la voix d’Arthur Teboul s’élevant comme un poème entre les colonnes du Panthéon. « Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses/Adieu la vie, adieu la lumière et le vent. » Le chanteur de Feu ! Chatterton interprète L’Affiche rouge, écrit par Louis Aragon, longtemps chanté par Léo Ferré, et c’est une splendeur. Un moment suspendu où sensibilité, sobriété et intelligence convergent pour faire céder toutes les digues et déferler l’émotion. Rendre enfin aux « 20 et 3 étrangers et nos frères pourtant » les honneurs qui leur sont dus.

      Merci FeuChatterton !

    • Tu vois les gars qui tentent d’échapper à l’incendie ce qui leur arrive ? https://www.dailymotion.com/video/x1uxl85?start=600


      Ben d’après ta copine, ils sont morts « asphyxiés et brûlés » :
      https://blogs.mediapart.fr/anna-colin-lebedev/blog/290116/d-ou-me-venait-cette-legere-impression-de-m-etre-fait-avoir
      Ahlala ! Ils sont vraiment trop cons ces prorusses à brancher 26 appareils sur leur multiprise, un accident domestique est si vite arrivé... heureusement que Anna-la-vérité et rezo.net-nous-sommes-des-antifas sont la pour rétablir la vérité !
      T’as pas l’impression quand même de défendre l’indéfendable ?

    • « Si les Noirs sont lourdement surreprésentés dans les prisons américaines, avec 40% des détenus, ils le sont aussi dans le cabinet Biden. Alors que la population américaine compte 13% de Noirs, le cabinet Biden en compte 26% » (p. 64), avant de conclure : « L’élite WASP indiquait une direction, des objectifs moraux, bons ou mauvais. Le groupe dirigeant actuel (je n’ose l’appeler élite) ne propose rien de tel » (p. 65). Sans ambiguïté, Todd associe de manière explicite ce qu’il décrit comme une décadence des élites américaines et la présence de Noirs en leur sein. Évidemment, Todd s’exprime poliment, mais l’objectif de cette juxtaposition entre décadence et présence des Noirs dans l’administration Biden est tout à fait clair. De même, comment ne pas voir une référence antisémite lorsqu’il écrit :
      « les deux personnalités les plus influentes qui « gèrent » l’Ukraine, Antony Blinken, le secrétaire d’État, et Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État, sont d’origine juive. (…) Cette guerre, si elle présente l’avantage, dans les rêves des néoconservateurs, d’user démographiquement la Russie, ne contribuera nullement, quelle que soit son issue, à consolider la nation ukrainienne mais à la détruire. À la fin du mois de septembre 2023, la police militaire ukrainienne a ceint le pays de barbelés pour empêcher les hommes valides, écœurés par la contre-offensive inutile et meurtrière de l’été, exigée par Washington, de fuir en Roumanie ou en Pologne pour échapper à la conscription. Quelle importance ? Pourquoi les Américains d’origine juive ukrainienne qui, avec le gouvernement de Kiev, copilotent cette boucherie ne ressentiraient-ils pas cela comme une juste punition infligée à ce pays qui a tant fait souffrir leurs ancêtres ? » (p. 67).

      https://www.jean-jaures.org/publication/defaite-de-loccident-ou-defaite-du-marche-des-idees-sur-le-dernier-ouvr

    • Je constate que la vaporisation du protestantisme aux États-Unis, en Angleterre et dans l’ensemble du monde protestant a fait disparaître ce qui constituait la force et la spécificité de l’Occident. La variable centrale est la dynamique religieuse. Après l’état actif puis « zombie », on peut parler d’un état zéro de la religion en Occident. J’utilise la date du mariage homosexuel comme indicateur ultime du passage du stade « zombie » de la religion au stade zéro.

      [...]

      Vous notez, à ce propos, une surreprésentation des Noirs et des Juifs au sein du cabinet de Biden, lequel Biden est catholique d’origine irlandaise. Pourquoi partir de la souche pour expliquer une orientation géopolitique ?

      Mon analyse est plus fine. Je constate que la matrice protestante a disparu au sommet du pouvoir américain.

      [...]

      Ce pays fait 17 millions de kilomètres carrés ! Comment est-ce que les Russes pourraient avoir envie d’accroître leur territoire ?

      [...]

      L’histoire dira si je suis l’héritier de Marx et de Weber combinés ou de Woody Allen – ce qui n’est déjà pas si mal.

      [...]

      L’Angleterre est encore moins puissante que la France. Les Anglais n’ont pas vraiment l’arme nucléaire. Ils ne sont même pas capables de se faire détester en Afrique, comme nous.

      https://archive.ph/Qrg35

  • Faut-il laisser la dernière part de pizza ? - Vidéo Dailymotion
    https://www.dailymotion.com/video/x8qzltp


    https://s2.dmcdn.net/v/VYDCz1ba3pC94BUjS/x720

    Pourquoi nous est-il si difficile de prendre la dernière part de pizza ? Derrière cette question, c’est celle des normes sociales qui est posée. Notre journaliste Xavier de La Porte tente d’y répondre dans ce nouvel épisode de notre série Dilemme, qui aborde avec philosophie les petits problèmes moraux de la vie quotidienne. De quoi vous donner l’occasion de briller lors du réveillon du Nouvel an, même si la pizza n’est pas au menu.

    #Normes_sociales #Xavier_de_La_Porte

  • Israël-Hamas : des soldats israéliens prônent la colonisation de Gaza - Vidéo Dailymotion
    https://www.dailymotion.com/video/x8qzpbq


    https://s2.dmcdn.net/v/VYEJs1bZrDR_Jn0er/x720

    Israël-Hamas : des soldats israéliens prônent la colonisation de Gaza
    Le Monde

    Le 27 octobre 2023, après l’avoir bombardée, l’armée israélienne lançait une opération terrestre dans la bande de Gaza, en réponse à l’attaque du Hamas vingt jours plus tôt.

    Deux mois après, Le Monde a pu recueillir plusieurs vidéos et photos de soldats de l’armée israélienne, présents dans l’enclave palestinienne, prônant un retour aux anciennes colonies israéliennes, dont la plus importante, Goush Katif.

  • On vous croit mais on s’en bat les gonades
    https://www.youtube.com/watch?v=xlahsbdmxQY


    Comme prévu la CIIVISE était là pour qu’on regarde ailleurs.
    30.000 témoignages pour rien.
    On vous croit mais on ne fera rien pour vous, maintenant taisez vous on a plus important à faire.
    Il y a 3 ans les gens ont fait semblant de découvrir l’inceste, Macron organise une commission pour soit disant quantifié un problème dont on connaissait déjà très bien l’ampleur. Maintenant on ne fait rien.
    Circulez il n’y a rien à voire.

    – la Ciivise est présidée désormais par Sébastien Boueilh responsable associatif et l’experte judiciaire Caroline Rey-Salmon.

    Originaire de Mont-de-Marsan, Sébastien Boueilh est le fondateur de l’association « Colosse aux pieds d’argile », qui lutte contre les violences sexuelles dans le milieu sportif.

    Pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, Caroline Rey-Salmon est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP).

    #inceste #pedocriminalité #déni

    • Je suis en désaccord avec la communication qui a été faite par le gouvernement. La Ciivise n’est pas maintenue, on peut lui maintenir son nom. Est-ce une mission élargie ? Si la Ciivise est un comité de suivi des préconisations que nous avons faites après trois ans de travail. C’est plutôt une mission rétrécie et je ne laisserai pas dire que nous ne sommes pas occupés de formations et des enfants victimes de prostitution, de pédocriminalité en ligne ou de toute autre violence sexuelle. Nous avons modélisé un parcours de soins et préconisé le repérage par le questionnement systématique. Nous avons toujours été dans l’action.

      Dans le détail pourquoi dites-vous que la Ciivise n’est pas maintenue, que son travail n’est pas maintenu et que les 30 000 témoignages que vous avez recueillis pendant trois ans sont abandonnés ?

      Dans le communiqué de presse du gouvernement il n’y a pas un mot de reconnaissance pour les personnes qui en si grand nombre, 30 000 témoignages, ont donné leur confiance à la Ciivise et ont répondu à l’appel du président de la République lui-même. Ces personnes nous ont fait confiance, pendant trois ans à toutes nos réunions publiques, par téléphone, en audition individuelle, en nous écrivant.

      Toutes ces personnes ont confié leur témoignage et trois ans plus tard, aucune représentation officielle à la journée de restitution de cette parole le 20 novembre et pas un seul mot dans ce communiqué de presse. Quel sera l’avenir s’il n’y a pas d’appels à témoignages, ce n’est pas la Ciivise.

      Êtes-vous victime d’un règlement de comptes personnel, politique ? Quelle est votre conviction ?

      Ma conviction est celle-ci : nous parlons de violences sexuelles faites aux enfants. L’interdit universel n’est pas de violer les enfants. Il est d’en parler. C’est toujours le messager qui est rejeté. Pour la Ciivise, sa ligne, c’est que c’est le messager qui paie. C’est toujours comme ça. On en parle et on referme.

      https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/grand-entretien-inceste-remplace-a-la-tete-de-la-ciivise-le-juge-durand

    • Je sais pas si c’est vraiment le pbl de garder ou pas Edouard Durand. La CIIVISE a la base était deja une diversion qui servait à ne rien faire. L’inceste etait deja connu et étudié et les victimes témoignaient deja. Comme pour #metoo, les victimes n’ont aucunement « liberé leur parole » elles parlent depuis toujours mais on ne les ecoutent pas, tu le sais comme moi @touti car nous n’avons pas attendu #metooinceste pour parler et ca n’as donné aucun resultat. C’est les oreilles qui n’ont plus pu faire les sourdes car trop de victimes hurlaient ensemble. Mais l’ecoute est simulée, les gens s’en fichent de l’inceste ils veulent qu’on en parle pas car ca gache leur sérénité. Trop de victimes hurlent en même temps pour ne pas les entendre alors il y a eu la CIIVISE pour faire semblant de faire qqch et maintenant on reprend la routine car il y aura pas 1centime pour des gosses qui ne votent même pas et que les parents ont fait naitre pour leur bon plaisirs narcissiques. Que Edouard Durand soit un bon ou pas n’y change rien, son rôle n’as jamais été autre chose que maintenir l’omerta même si lui n’avais pas compris cela et etait peut-etre sincère.

    • ce qui change toutefois c’est que les deux nouveaux responsables sont des baltringues dangereux, le type était président de la Civise et n’y allait jamais, la dame a raconté je ne sais plus quoi de pendable. On veut bien des potiches, hommes ou femmes, pas des personnes qui mettent les pieds dans le plat depuis leur fonction et leur taf. car il s’agit de ne rien faire.

    • Onze membres de la Ciivise démissionnent en signe de protestation, après le remplacement d’Edouard Durand
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/14/onze-membres-de-la-ciivise-demissionnent-en-signe-de-protestation-apres-le-r

      Nommée vice-présidente de la Ciivise lundi, Caroline Rey-Salmon, pédiatre et experte judiciaire, « s’était opposée à une préconisation phare de la Ciivise : rendre obligatoire le signalement par les médecins », s’inquiète Mme Salmona.

    • @colporteur à propos des médecins attaqués par le conseil de l’ordre pour signalement de violences sur les enfants …
      https://seenthis.net/messages/1024110

      > Moins de 5% des signalements émanent des médecins

      On ne peut que constater que le système veut mettre systématiquement à l’abri les violeurs.

      Déni des victimes, de leur parole, refus de la prise en charge des victimes. Et soutien des agresseurs.

  • ExpéKa – Sonny Troupé
    https://sonnytroupe.com/projets/expeka

    ExpéKa ce n’est pas de la fusion.

    C’est une multiplication de genres, issus d’une même racine, qui se complètent et se retrouvent.
    En somme, une réunion de famille.
    Le tambour ka comme socle et point de départ.
    Chaque rythme au contact de ce que la diaspora noire à produit de plus divers allant du jazz au rap.
    ExpéKa est le rappel que la musique caribéenne et sa multitude de déclinaisons sont en perpétuel mouvement.

    Avec :
    Casey : lead vocal, chœurs
    Célia Wa : lead vocal, flûte, chacha, chœurs
    Didier Davidas #wearetoupatou : claviers, chœurs, ti bwa
    Stéphane Castry : basse, chœurs
    Olivier Juste : tambour ka, chœurs
    Sonny Troupé : batterie, tambour ka, sampler, direction artistique

    ExpéKa – A-parte
    https://a-parte.fr/artist/expeka

    ExpéKa est composé de Casey (voix, textes), Sonny Troupé (batterie, tambour ka, sampler), Célia Wa (voix, flûte, chacha, chœur), Didier Davidas (claviers, choeurs, ti bwa), Olivier Juste (tambour ka, choeurs), Stéphane Castry (basse, choeurs).

    ExpéKa, c’est une passerelle entre la Guadeloupe et la Martinique sur une histoire commune, un parcours si­milaire autour du thème de la négritude dans ce qu’elle peut proposer de plus large.
    Le gwoka est né pendant l’esclavage aux Antilles et tire ses origines de la musique africaine chantée et jouée par les esclaves des anciennes plantations. Depuis quatre siècles, le tambour Ka accompagne les soirées lewoz, mais aussi les revendications des antillais.
    Casey, fille de Martiniquais née et élevée en France a choisi le rap pour s’approprier sa culture antillaise et dénoncer les maux de sa génération. Célia Wa, est flûtiste et chanteuse guadeloupéenne engagée, artiste remarquée de la nouvelle génération « soul & ka » et leader de projets dans lesquels elle exergue les maux de notre société.
    Sous la direction de Sonny Troupé, batteur percussionniste virtuose et compositeur guadeloupéen, dont le tambour ka reste le premier instrument, et aux côtés de musiciens d’exception venant de la Guadeloupe et de la Martinique dont l’éclectisme fait la force à savoir Didier Davidas aux claviers, Stéphane Castry à la basse et Olivier Juste au tambour ka, ils forment le groupe ExpéKa où chacun se retrouve dans cette zone grise où tout est possible.

    https://www.dailymotion.com/video/x6blbos

    #musique #ka #antilles #expéka #rap

  • Un racisme à peine voilé, Jérôme Host, 2004
    https://www.dailymotion.com/video/x7sjan

    Octobre 2003 : Alma et Lila Levy sont exclues du Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers pour le seul motif qu’elles portent un foulard. S’en est suivi un débat politique et médiatique assourdissant, justifiant dans la plupart des cas l’exclusion des jeunes filles qui portent le foulard à l’école. Février 2004, une loi finit par être votée par l’assemblée nationale, à la demande de Chirac…
    « Un racisme à peine voilé » revient sur cette polémique depuis l’affaire de Creil en 1989 (où deux collégiennes avaient été exclues pour les mêmes raisons) et tente de « dévoiler » ce qui se cache réellement derrière la volonté d’exclure ces jeunes filles. Nous leur avons donné la parole. Ainsi qu’à d’autres [professeurs, militant(e)s associatifs(-ves), féministes, chercheurs(-euses)] regroupé(e)s autour du collectif « Une école pour tous-tes », qui lutte pour l’abrogation de cette loi qu’ils et elles jugent sexiste et raciste…

    #film #racisme #sexisme #voile #école #éducation_nationale

  • Bercoff dans tous ses états - Émission du 31 août (Sud Radio)
    https://www.crashdebug.fr/bercoff-dans-tous-ses-etats-emission-du-31-aout-sud-radio

    Energie, guerre, inflation, pleins de sujets d’actualité dans cette interview,

    Avec Nicolas Meilhan, membre des Éconoclastes et ingénieur en énergie ; Mansour Kamardine, député LR de Mayotte ; Michel Maffesoli, sociologue et auteur de « Le Grand Orient, les lumières sont éteintes » aux éditions Guy Tredaniel. Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.---Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry ---------------------------------------------- ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75

    ... 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr ---------------------------------------------- 🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴 ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php ?...▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...▪️ Twitter : (...)

    #Épinglé #Divers #ROOT

  • #Michael_Zemmour (économiste) : « Il y a un tel #contrôle sur les allocataires qu’on leur rend la vie impossible »

    Michael Zemmour, économiste et maître de conférences en économie à l’Université Paris 1, était l’invité de BFMTV pour réagir aux chiffres des fraudes fiscale et sociale. La lutte face à ces fraudes a été fixée comme un objectif pour “les 100 jours” annoncés par Emmanuel Macron lors de son allocution. Invité sur BFMTV ce mardi matin, Bruno Le Maire a par ailleurs durci le ton sur la fraude sociale et les personnes qui envoient des aides sociales vers leur pays d’origine.

    https://www.dailymotion.com/video/x8k7mon


    #fraude_fiscale #fact-checking #vidéo #fraude_sociale #fraude_fiscale

    • Lumière sur : Michael Zemmour

      Michael Zemmour, le guerrier de la réforme des retraites qui a débarqué sur la scène avec un esprit aussi affûté qu’une épée de samouraï ! Ce maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et chercheur à Liepp (Sciences-Po) a laissé sa marque en se battant pour des politiques sociales bien financées. Et il a réussi à le faire en moins de temps qu’il n’en faut pour dire "retraite" !

      Ce passionné d’économie a écrit des bouquins tellement percutants que même les planches de bois ont peur de lui ! Son chef-d’œuvre intitulé « En France, le travail coûte trop cher » est une source d’inspiration pour peut-être chercher à comprendre les mécanismes des enjeux économiques et sociaux du pays.

      Avec une détermination à faire pâlir un militant enragé, Michael Zemmour s’est jeté dans l’arène du débat sur la réforme des retraites, tel un gladiateur du savoir. Ses analyses ont électrisé le public, attirant l’attention des gens qui cherchent désespérément des solutions concrètes. C’est simple, il est aussi incontournable dans les médias que la météo en été !

      Sa capacité à parler de choses compliquées avec autant de clarté que le rire d’un enfant fait de lui un héros du peuple, capable de briser les barrières entre le jargon économique et le langage compréhensible par tous. Michael Zemmour est le Messi des politiques sociales !

      Son moment de gloire a été lorsqu’il a enflammé le micro de France Inter lors d’une entrevue enflammée avec Léa Salamé. Telle une tornade de vérité, il a démoli l’argument bancaire du ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur la pension minimale de 1200 euros pour tous les retraités. Michael a sorti sa boule de cristal et a révélé que le nombre de retraités en dessous de ce seuil serait encore plus long qu’un discours de politicien en campagne !

      Cette révélation fracassante a secoué la sphère publique et a ouvert les yeux sur les véritables enjeux des retraites. Et ce n’était que le début ! Grâce à ses analyses éclairées, il a réussi à ébranler les fondations de la réforme proposée, telle une danse endiablée sur les idées fausses du gouvernement.

      Aujourd’hui, Michael Zemmour continue son combat avec le sourire, comme un super-héros engagé, prêt à sauver la France des méandres de l’ignorance économique. Alors, préparez-vous, car avec lui, le futur des politiques sociales s’annonce plus brillant qu’un feu d’artifice du 14 juillet !

      Ps : Vous savez quelle est la différence entre Eric Zemmour et Michael Zemmour ? C’est simple, Eric est tellement obscur que même dans une pièce plongée dans le noir complet, vous ne le verrez toujours pas. Tandis que Michael est tellement brillant qu’il pourrait éclairer une salle entière rien qu’en récitant des chiffres économiques ! Mais bon, chacun son style : l’un préfère se cacher dans l’ombre des controverses, tandis que l’autre brille de mille feux dans le débat public !

      https://twitter.com/RomainMerciere/status/1688109097554436096

  • [FORMATION] Se former à l’électronique libre !
    https://www.latelierpaysan.org/FORMATION-Se-former-a-l-electronique-libre

    L’Atelier Paysan organise une initiation de 3 jours (du 7 au 9 novembre 2023) pour s’initier à la programmation et à l’environnement Arduino, pour pouvoir mettre en place des automatismes adaptés sur vos fermes. Des réalisations L’électronique libre, pourquoi faire ? Plusieurs utilisations d’Arduino pour concevoir des systèmes adossés à de l’électronique libre ont été recensés au fil des années sur notre forum. L’ensacheuse Une ensacheuse visible en action ici(ou ci dessous) : Cette machine permet de (...) Actualités

    https://www.dailymotion.com/video/x76owos


    http://forum.latelierpaysan.org/viewtopic.php?t=4181
    http://forum.latelierpaysan.org/viewtopic.php?t=3891
    http://www.openhivescale.org/index-fr
    https://forum.latelierpaysan.org/viewtopic.php?t=2929

  • #Bach_Nord

    Un danseur :

    « Plus tu as vécu des trucs durs, plus il t’arrive des #injustices dans la vie, plus ça monte à l’intérieur, plus tu as le #potentiel pour faire des #trucs_de_ouf. Si tu comprends comment toute ta #haine, tes patates, boum, tu peux le mettre dans la danse. Eh bhein, c’est une #réussite. Toute ta haine, tu vas arrêter de frapper des gens, tu vas commencer à frapper en l’air et voir comment tu peux faire un truc constructif ».

    https://www.dailymotion.com/video/x8lwuiv


    #danse #quartiers_populaires #Marseille #art #art_et_politique

    • Bach Nord

      Pour #Marina_Gomes, culture #hip-hop et #engagement_citoyen sont indissociables, comme en témoigne Bach Nord, créée en réaction au film polémique de Cédric Jimenez, #BAC_Nord. Sur une composition musicale d’#Arsène_Magnard inspirée de Jean-Sébastien Bach et naviguant entre #guitare, #drill et musique #shatta, la pièce déconstruit les #clichés sans occulter les situations de vie, la #violence et les #ségrégations multiples, l’#enfermement. Là encore, la chorégraphe met en avant le #talent de la jeunesse, particulièrement des collégien·ne·s et lycéen·ne·s des 3e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Marseille accompagné·e·s au long cours par les danseur·se·s de sa compagnie Hylel lors d’ateliers. Marina Gomes propose une vision nuancée de la vie des jeunes des cités, témoins de premier plan, en les invitant à transcender leur réalité. Et à devenir partie prenante d’une véritable création artistique, esthétique et puissante, qui leur ressemble.

      https://www.festivaldemarseille.com/fr/asmanti-bach-nord
      #jeunes #jeunesse

    • VIDEO. « Bach Nord », des jeunes des quartiers nord de Marseille brisent les préjugés à travers la danse

      En réponse au film « Bac Nord », et pour briser les préjugés qui stigmatisent les jeunes des quartiers, Marina Gomes, chorégraphe marseillaise, les met en scène dans son œuvre « Bach Nord ».

      « J’ai été heurtée par l’image qu’on renvoie des jeunes de cité, comme le mauvais objet de la société. » Ce sont les paroles de Marina Gomes, chorégraphe marseillaise. Cette jeune femme, qui a vécu de nombreuses années à Felix-Pyat, veut véhiculer, à travers son art qu’est la danse, une autre image des jeunes des quartiers qui « sont juste des jeunes comme ailleurs ».

      Pour Wiame, 14 ans, qui participe au projet, « c’est important de dire aux gens que ça suffit de juger sans connaître. Ce n’est pas parce qu’on habite les quartiers nord qu’on est des mauvaises personnes. Voir tout le monde nous applaudir, ça montre que quand on est ensemble ça se passe bien. »
      « Ce film justifie qu’une police ne respecte pas la loi, comme si on ne méritait pas mieux »

      Du côté de Marina, tout est parti d’un tag sur un immeuble de son quartier qui disait « écoutez Bach, évitez la Bac ». Alors, avec des « minots » qu’elle a rencontrés lors d’ateliers et sa compagnie de danseurs professionnels, elle construit son œuvre chorégraphique Bach Nord. Un titre en référence au film Bac Nord sorti en 2021. « Il nous a heurtés parce qu’il justifie qu’une police ne respecte pas la loi, comme si on ne méritait pas mieux », souligne Marina Gomes.

      On dirait qu’il n’y a pas d’émotion autour de tout ce qui se passe dans les quartiers nord
      Marina Gomes, chorégraphe marseillaise

      Avec le compositeur Arsène Magnard, ils sont partis de la Sonate pour violon n°1 BWV 1001 du célèbre Jean-Sébastien Bach. Ils se la sont appropriée en « naviguant entre la guitare, la drill, la shatta… qui sont des évolutions récentes de la musique hip-hop ». Une volonté également de mettre en avant l’évolution de la culture hip-hop dans les quartiers. La guitare n’a pas été un choix anodin non plus, puisque c’est le surnom que l’on donne à la Kalachnikov dans les quartiers.
      Riposte au film Bac Nord

      En riposte à la réputation du film et pour briser les préjugés sur les jeunes de cité, elle a donc créé cette œuvre Bach Nord avec une quinzaine de « minots » qu’elle a rencontré lors d’ateliers. Younes est l’un d’eux. À 20 ans, son retour d’expérience est sans équivoque : « J’ai voulu participer au projet de Marina parce que c’est rare qu’on nous donne la possibilité de prendre la parole, avec Marina on s’est rencontré sur des ateliers rap, je lui fais confiance. C’était important de répondre au film bac nord parce qu’il rabaisse les quartiers, je voulais montrer qu’on est capable de bien plus que ce que tout le monde croit. Même moi je ne croyais pas que j’étais capable de danser ! »

      C’était là aussi une volonté de Marina Gomes. « Mettre ces jeunes-là sur scène, c’est ouvrir le champ des possibles. À aucun moment ils ne s’imaginaient pouvoir le faire ». Ils se sont représentés pour la première fois au Festival de Marseille, un grand rendez-vous de la danse contemporaine. Le message est clair : « la jeunesse et les habitantes méritent une vision nuancée. Il se passe aussi des choses magnifiques dans les quartiers, c’est toute une palette de personnes, d’histoire de vie, de belles choses. » À travers cette performance, Marina Gomes espère « susciter un regard empathique, voire de la tendresse ». Si vous les avez manqués, vous pourrez les voir au festival d’Avignon au CDCN les Hivernales du 10 au 20 juillet 2023.

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/video-bach-nord-des-jeunes-des-quartiers-nord-de-marsei

  • Parier sur le retrait : action militante et argent magique - Michel Feher
    https://aoc.media/analyse/2023/04/11/parier-sur-le-retrait-action-militante-et-argent-magique

    Afin d’obtenir gain de cause, les opposants à la réforme des retraites invoquent à la fois le coût social du report de l’âge légal à 64 ans et le déni de démocratie auquel s’apparente l’usage de l’article 49-3 pour faire passer une loi aussi impopulaire. Si pertinents soient-ils, ces arguments se heurtent aux institutions de la Ve République, qui autorisent le gouvernement à les ignorer, et au sens des priorités d’Emmanuel Macron, persuadé que sa mission première est de ne pas faire courir de risque financier à son pays. Pour s’éviter une défaite cruelle, les adversaires du chef de l’État seraient peut-être bien inspirés de le prendre au mot.

    Les raisons qui, de son propre aveu, ont conduit Emmanuel Macron à utiliser l’article 49-3 pour faire passer sa réforme des retraites éclairent la conception qu’il se fait de sa propre responsabilité. Il s’agissait, a-t-il expliqué, de prévenir « le risque financier » en rassurant les investisseurs dont dépend la réputation internationale de la France. Celle-ci ne serait donc pas tant une démocratie représentative qu’une créditocratie élective – soit un régime politique qui recourt au suffrage populaire pour sélectionner son principal représentant mais qui, une fois l’élu aux affaires, lui donne pour principale mission de se rendre appréciable aux yeux des instances dont l’État est l’obligé. Parmi les acteurs dont il importe de recevoir l’agrément figurent les détenteurs de la dette publique et les institutions européennes mandatées pour surveiller la politique budgétaire des pays membres, mais aussi les agences de notation et les gestionnaires d’actifs qui jouent un rôle majeur dans l’allocation mondiale du capital.

    De nombreux commentateurs ont bien relevé que, pour justifier sa détermination, le président de la République avait invoqué le jugement des milieux financiers. Cependant, ils en ont généralement conclu que dans sa décision, le souci de faire des économies avait prévalu sur la crainte de heurter ses compatriotes. Or, même à admettre que les risques qui pèsent sur le système des retraites appellent une réforme de son mode de financement, les experts s’accordent à constater que les concessions obtenues par les députés et sénateurs Républicains n’autorisent guère à escompter une résorption significative du déficit. Autrement dit, l’argument de la rigueur comptable est difficilement recevable.

    Est-ce à dire qu’Emmanuel Macron s’est trompé dans ses calculs d’impact ? Évidemment non. En fin connaisseur du monde de la finance, le chef de l’État sait bien que la cote des gouvernants ne dépend pas de leur aptitude à produire des comptes en équilibre. Bien plus que des témoignages de sérieux budgétaire, ce sont des marques d’allégeance qu’attendent les pourvoyeurs de crédit. Les dirigeants politiques selon leurs vœux ne sont pas ceux qui épargnent pour s’acquitter de leurs dettes mais leurs collègues dont la vertu première est de savoir à qui ils doivent prioritairement inspirer de la confiance. En l’occurrence, c’est bien le respect des préséances entre créanciers et mandants que la loi récemment passée sans vote avait vocation à manifester : car même si la réforme s’avère inefficace sur le plan économique, la colère qu’elle suscite dans la population atteste qu’elle est l’œuvre d’un homme disposé à sacrifier sa propre popularité au maintien de l’attractivité financière de son pays.

    Si les affinités d’Emmanuel Macron avec les mondes de la finance et des grandes entreprises expliquent pourquoi la créditocratie élective convient à son tempérament, force est d’admettre que l’avènement de ce régime précède largement son arrivée au pouvoir et que sa persistance procède d’un rapport de forces défavorable à la démocratie représentative. Car à la différence des électeurs, qui ne délèguent la souveraineté populaire qu’une fois tous les cinq ans, les dispensateurs de crédit opinent à chaque instant. Aussi n’est-il pas illogique qu’un candidat à la présidence s’applique à recueillir les suffrages des premiers le temps d’une campagne et qu’en cas de succès, il passe son mandat à conjurer les inquiétudes des seconds. Loin de reconnaître un reniement de ses promesses, il pourra arguer que son devoir est moins de complaire à ses concitoyens que de préserver la nation qu’il dirige d’un humiliant discrédit.

    Sans doute objectera-t-on que le souci de se faire réélire est de nature à tempérer la subordination des vœux de l’électorat aux préférences des investisseurs. Reste que dans le cas présent, le président de la République ne peut plus se représenter. Quant à la carrière politique des députés qui l’ont soutenu, c’est peu dire qu’elle ne le préoccupe guère. Même s’il arrivait, comme il l’envisage sans doute, que les prochaines élections, présidentielle et législatives, débouchent sur la formation d’ une alliance à l’italienne – soit un attelage dominé par le Rassemblement national (RN) et normalisé par la présence de Républicains – Emmanuel Macron en conclurait seulement qu’il a été le dernier rempart progressiste contre le populisme.

    Vaine indignation

    Confrontées aux priorités du chef de l’État, les forces politiques et syndicales mobilisées par la réforme des retraites parlent à bon droit de déni de démocratie. Un régime démocratique, rappellent-elles, ne se résume pas au processus électoral : même sans enfreindre la loi, un gouvernement ne peut ignorer la désapprobation qu’une majorité de la population exprime à la fois dans les enquêtes d’opinion, au sein des corps intermédiaires et par un mouvement social alliant manifestations massives et grèves reconductibles. Le Président devrait en outre se souvenir que la moitié des électeurs qui se sont prononcés pour lui au second tour de la présidentielle ne l’ont choisi que pour faire barrage à l’autoritarisme de sa rivale.

    L’indignation que soulèvent les pratiques du camp présidentiel est certes justifiée par l’esprit de la démocratie représentative. Elle se heurte toutefois à la lettre de la Constitution de la Ve République, dont l’architecture n’offre aucune résistance à l’exercice d’une créditocratie élective. Un tel constat recèle assurément une part d’ironie : Charles de Gaulle n’aimait-il pas affirmer que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille » ? Il n’en demeure pas moins qu’à l’âge du capitalisme financiarisé et mondialisé, le présidentialisme à la française permet au locataire de l’Élysée d’ignorer la défiance de la société pour se consacrer à l’entretien de sa notabilité sur les marchés. Mieux encore, et surtout lorsqu’un président effectue son second mandat, il lui est loisible de gager la hausse de son crédit sur la rudesse des épreuves qu’il ose imposer au plus grand nombre.

    Hormis un avis défavorable du Conseil constitutionnel ou l’organisation d’un referendum d’initiative partagée – éventualités que la plupart des observateurs jugent improbables – il n’y a rien, sur le plan des institutions, qui contraigne Emmanuel Macron à retirer son projet. Aussi longtemps qu’il estimera coûteux de revenir aux urnes, il ne sera pas davantage tenu de dissoudre l’Assemblée nationale. Est-ce à dire que seul un processus révolutionnaire, passant par la généralisation des grèves et le durcissement des blocages et manifestations, pourrait venir à bout de l’obstination présidentielle ? Encore faudrait-il qu’une masse critique d’opposants souhaite s’engager dans cette voie. Car même si l’inattendu peut toujours se produire, le désir d’en découdre jusqu’à la capitulation de l’adversaire est loin d’être unanimement partagé : les syndicalistes dits réformistes parlent de médiation et demeurent concentrés sur la seule question du travail, tandis que les électeurs du RN, qui composent une portion importante des réfractaires au report de l’âge légal de la retraite, rêvent généralement peu à un « grand soir », ou alors d’une tout autre nature, et encore moins à un printemps des droits.

    Du côté de Marine Le Pen, on le sait, l’enjeu est de prendre date : hostile à la réforme mais absente du mouvement qui réclame son retrait, elle table sur l’échec de la gauche et des syndicats pour se présenter comme le seul recours crédible lors des prochaines échéances électorales. Parce qu’un tel calcul n’est pas déraisonnable – comme le soulignent notamment les sociologues Bruno Palier et Paulus Wagner[1] – il apparaît que les partis qui composent la NUPES et les organisations constitutives de l’intersyndicale ne peuvent s’autoriser une défaite, même massivement déplorée. Le tropisme mélancolique de la gauche, qui aime tant puiser l’espoir de lendemains victorieux dans le souvenir de ses glorieux échecs, ne semble pas être de mise une fois admis que l’arrivée au pouvoir d’une union des droites est l’enjeu de la séquence en cours.

    Risque financier

    Se pose alors la question de savoir si le thème de la démocratie confisquée est le plus propice, non à la légitimité ou à la popularité, mais bien au succès de la mobilisation. Dans la mesure où les privilèges que la Ve République octroie à l’exécutif ôtent toute force contraignante à la souveraineté populaire – sauf sous la forme d’une insurrection que nombre de démocrates convaincus se gardent encore de contempler – ne serait-il pas plus judicieux d’assumer que le régime actuel est bien une créditocratie élective et, partant, de s’interroger sur les moyens d’user de ses mécanismes pour remporter la victoire ?

    Les reproches adressés à Emmanuel Macron portent trop souvent sur sa manière, suffisante et solitaire, d’exercer le pouvoir. C’est oublier que, loin de relever du caprice d’un potentat, les décisions qu’il prend sont principalement motivées par le souci de satisfaire, ou mieux encore de précéder, les attentes des arbitres de la compétitivité internationale. Or, on l’a signalé, ceux-ci ne fondent pas leurs verdicts sur des calculs de coûts et de bénéfices mais sur des évaluations de risques et de promesses. En l’occurrence, ce qui les préoccupe n’est donc pas tant de savoir si le recul de l’âge de la retraite contribuera à réduire la dépense publique que d’estimer l’incidence d’une telle réforme sur la disposition des Français à poursuivre dans la même direction. Et à cet égard, force est de constater que le scepticisme prévaut.

    Du Financial Times à l’agence de notation Moody’s, en passant par Bloomberg et le Wall Street Journal, les plus sûrs interprètes de l’humeur des marchés s’accordent à trouver la France bien moins attractive depuis qu’Emmanuel Macron a décidé de faire passer sa réforme sans la soumettre au vote de l’Assemblée nationale[2]. Selon eux, le choix d’ajouter le contournement des parlementaires au mépris des organisations syndicales est contraire à la règle d’or dont dépend la poursuite des politiques « réformatrices », à savoir l’entretien de la résignation citoyenne. Pis encore, lorsque l’exécutif surenchérit en gageant le retournement de l’opinion sur les violences induites par la répression policière, les oracles des craintes et des espoirs de l’investisseur ne se sentent plus seulement déçus par la maladresse du président français mais également offusqués d’être impliqués dans son hybris : ne suggère-t-il pas que les charges des brigades motorisées et le déferlement des grenades de désencerclement sont la conséquence de sa détermination à protéger le pays du « risque financier » ?

    Jusqu’ici, la perte de crédit du chef de l’État ne suffit pas à le faire reculer : malgré les critiques dont l’accablent les porte-parole de ses donneurs d’ordres, il continue d’espérer qu’en faisant naître un sentiment d’impuissance dans la foule, son intransigeance et la brutalité des forces de l’ordre finiront par redorer son blason auprès d’eux. Pour le contraindre à suspendre l’application de la loi, il est donc crucial de ruiner ses espérances. Autrement dit, la valorisation du titre attaché à son nom constitue un enjeu aussi important pour ses adversaires que pour Emmanuel Macron lui-même.

    Le mouvement social, objecteront les militants, ne se fait pas à la corbeille. Il ne s’agit pourtant pas de délaisser la rue, les chantiers et les entrepôts pour observer les variations de cours de l’« action » présidentielle sur les écrans : parier sur le retrait de la réforme des retraites consiste plutôt à sélectionner et à calibrer les instruments de lutte en fonction de leur effet escompté sur le capital réputationnel du chef de l’État.

    Sans doute doit-on reconnaître le caractère spéculatif d’un tel exercice. Êtres structurellement nerveux et dotés d’une sensibilité aigüe aux ambivalences, les investisseurs raisonnent sans beaucoup d’égard pour le principe de non-contradiction. Ainsi peuvent-ils juger que l’intensification des heurts et la multiplication des blocages compromettent gravement la fiabilité d’Emmanuel Macron et, en même temps (pour ainsi dire), supputer qu’elles augurent d’une prochaine lassitude du public dont le prolongement conduirait à réévaluer l’intransigeance du président. De manière similaire, la fin de non-recevoir que le gouvernement oppose à la désignation de médiateurs peut leur apparaître comme un nouveau signe d’incompétence et, en même temps, comme un piège habilement tendu aux modérés de l’intersyndicale – qui n’auront d’autres options que celles de renoncer au prestige de la modération ou de se résoudre à l’échec du mouvement.

    Sujettes aux fluctuations, les conjectures des fournisseurs de crédit ne peuvent pas moins être prises pour cibles par des actions militantes – d’autant que peser sur leur cours s’avère aussi hasardeux pour les promoteurs de la réforme des retraites que pour ses détracteurs. Les uns comme les autres s’efforcent en effet d’infléchir les spéculations sur la localisation du « risque financier » : réside-t-il dans le retrait du texte, comme l’a affirmé le chef de l’État pour justifier l’utilisation de l’article 49-3, ou au contraire dans son maintien, parce que l’entêtement dont Emmanuel Macron est le nom menace la pérennité de l’agenda qu’il prétend faire avancer ?

    Le contraire de la résignation

    Afin d’accentuer les doutes et l’agacement que le héraut de la startup nation suscite déjà chez ses évaluateurs, il importe alors d’associer son action à ce qui les inquiète le plus. Or, s’il est vrai que l’excellence créditocratique est accordée aux dirigeants qui entretiennent la tranquillité résignée de leurs concitoyens, la décote sera nécessairement le lot de leurs confrères qui, en dépit de leurs bonnes intentions, ébranlent le fatalisme qu’ils ont pour mission de préserver.

    Reste toutefois à s’interroger sur ce que les investisseurs conçoivent comme le contraire de la résignation. Car, on a l’évoqué, tant la colère que la volonté de dialogue leur inspirent moins une franche répugnance que des sentiments mêlés : la première est certes capable d’enfler jusqu’à paralyser un pays mais également de produire des heurts qui divisent l’opinion et hâtent le retour à l’ordre ; de son côté, la seconde est susceptible de priver les gouvernants du ministère de la raison mais aussi d’être accueillie par des atermoiements et des diversions qui favorisent la dilution graduelle du conflit. Par conséquent, il est à craindre que ni le durcissement du mouvement ni les offres de conciliation de l’intersyndicale n’usent la patience des marchés au point de précipiter la dépréciation d’Emmanuel Macron : dans les deux cas, le chef de l’État ne recueillera assurément aucun bénéfice réputationnel de sa réforme mais le temps lui sera laissé de poursuivre son mandat sans avoir à la retirer.

    Constituer le maintien de la loi en risque financier insupportable suppose alors d’identifier le véritable antonyme de la résignation. Car si les instances dont Emmanuel Macron est l’obligé ne le sanctionnent pas plus durement, c’est bien qu’elles estiment que les réactions à son intransigeance ne sont pas encore de nature à secouer durablement le joug de l’« à quoi bon ? ». Que faudrait-il pour qu’elles s’inquiètent davantage – au point d’appeler le chef de l’État à revoir rapidement sa copie ? Comme Margaret Thatcher l’expliquait déjà à sa manière, il n’y a de meilleur garant du statu quo que la difficulté d’envisager une alternative. Aussi suggérera-t-on que, du point de vue des investisseurs, rien n’est plus impardonnable qu’une réforme dont le principal effet ne serait pas tant de susciter l’hostilité, ou au contraire de ranimer l’esprit de concertation, que de stimuler l’imagination de ses adversaires.

    Nombreux sans doute sont les mouvements sociaux qui, à l’inévitabilité proclamée d’une mesure régressive, opposent la possibilité de faire advenir un autre monde. Rétifs à l’absence d’alternative qu’il leur est demandé de cautionner, leurs militants relèvent le défi en imaginant de nouvelles manières de vivre, de travailler et de partager les richesses. Reste que, pour cette raison même, leur inspiration les mène volontiers au plus loin des politiques qu’ils combattent. Or, dans le cas présent, c’est au contraire à proximité de la loi sur les retraites que des perspectives inédites s’ouvrent à ses contempteurs.

    L’avenir d’un déni

    Au cours des quatre dernières décennies, les mêmes rengaines n’ont cessé d’accompagner les trains de réformes : « les caisses sont vides », « nous vivons au-dessus de nos moyens », « ne laissons pas nos petits-enfants crouler sous nos dettes », « sauvons le système social auquel nous sommes si attachés », sans oublier la formule dont dépend peut-être l’issue de la séquence en cours : « il n’y a pas d’argent magique ». Car nul ne peut l’ignorer, non seulement l’argent magique existe bel et bien mais, depuis quinze ans, il ne cesse d’assurer la sauvegarde du capitalisme financiarisé. De la chute de la maison Lehman Brothers aux récentes défaillances de la Silicon Valley Bank et du Crédit Suisse, en passant par les vertiges de la zone euro et la pandémie de Covid 19, ce sont à chaque fois des tombereaux de liquidités surgies du néant qui ont mis fin à ce que par antiphrase on appelle encore des crises.

    Après chaque tour de magie, les autorités politiques ne manquent certes pas d’annoncer qu’il s’agissait du dernier. Mieux encore, elles veillent à effacer le souvenir d’une manne déversée sans contrepartie à ses bénéficiaires en faisant payer à d’autres ce qu’elles présentent comme la facture de l’opération. Ainsi les cures d’austérité budgétaires qui ont successivement prolongé la Grande récession de 2009 et dévasté les économies d’Europe du Sud après 2011 devaient-elles signifier que le renflouement des banques avait un prix. De même, aujourd’hui, les éléments de langage fournis par le gouvernement associent l’urgence de réformer le financement des retraites à la nécessité de compenser les années de « quoi qu’il en coûte ».

    À la longue, toutefois, le déni génère la nervosité des préposés à sa réitération : marteler que l’argent magique n’existe pas attire nécessairement l’attention sur ses manifestations récurrentes. Mais encore faudrait-il tirer parti de ce que les apologistes de la réforme des retraites révèlent à leur corps défendant. Car à défaut de croire en leur propre force de conviction, les émissaires du pouvoir espèrent encore s’en remettre à l’habitus de la gauche et des syndicats, sinon pour emporter l’adhésion du public, du moins pour préserver leur réputation de pourfendeurs d’illusions.

    Accoutumées à la déploration des coûts, du travail ou de la protection sociale, les forces d’opposition à la précarisation du salariat et à l’austérité budgétaire récusent les procès en gabegie mais sans en contester les prémisses : tantôt, elles relativisent la gravité des déficits, tantôt elles proposent d’autres modes de recouvrement – augmentation des cotisations patronales ou pression fiscale sur les plus fortunés – et tantôt elles font valoir qu’une mobilisation d’ampleur s’avérera plus coûteuse que le retrait de la mesure injuste qui l’occasionne. Les gardiens de l’orthodoxie, qui sont rompus à cette contre-argumentation, peuvent alors rétorquer que la négligence d’aujourd’hui pénalisera les générations futures, que la fuite des investisseurs affectera l’emploi et la pérennité du système de solidarité, et que la mise à l’arrêt du pays nuira surtout aux plus modestes. Bref, quelle que soit l’intensité de leurs différends, les amateurs de réformes comptent sur leurs adversaires pour conforter l’idée que tout se paie.

    Tout autre serait une controverse qui ne porterait pas sur la répartition des coûts mais plutôt sur l’allocation de la gratuité qu’autorise l’existence de l’argent magique. À qui, des banques dites systémiques ou de la caisse des retraites, devrait revenir le privilège du renflouement sans frais, dont les banques centrales et les services du Trésor détiennent le secret ? Même si l’on admet qu’un ministère de la magie responsable doit prétexter l’éclatement d’une crise pour répandre ses largesses, comment ne pas reconnaître que l’état supposément critique du système de pensions par répartition fait figure de cas d’école ? Si d’aventure le débat public s’ouvrait à de telles questions, il y a fort à parier que les investisseurs ne pardonneraient pas à Emmanuel Macron d’y avoir contribué.

    Reste que pour provoquer les spéculations baissières, il n’est pas suffisant de lever le déni de l’argent magique ni même de revendiquer sa redistribution : élever le projet gouvernemental au rang de risque systémique requiert en outre de réorienter l’action militante autour de cette revendication. Est-ce envisageable ? A priori, sans doute les répertoires d’actions du mouvement syndical empruntent plus volontiers à la logique des coûts et des bénéfices qu’à celle des risques et des promesses : de la négociation collective aux sabotages en passant par la grève, les manifestations et les blocages de sites, l’objectif poursuivi est toujours de contraindre le patronat et le pouvoir politique à revoir leurs calculs d’optimisation – soit encore, de leur faire comprendre qu’en raison de la mobilisation des travailleurs, la mise en œuvre de leurs projets socialement régressifs sera pour eux plus onéreuse que bénéfique.

    Cependant, si l’enjeu du moment n’est pas tant de facturer son impudence au chef de l’État que de le discréditer aux yeux des milieux financiers, il s’agira moins de minorer les bénéfices escomptés de sa réforme que de lui imputer l’éveil d’une promesse d’argent magique pour le bien commun. Les investisseurs, qui sont habitués à absorber les coûts de la colère, ne sauraient tolérer le risque d’une discussion sur le partage du droit au renflouement gracieux.

    Bien que peu outillé pour pénétrer sur le terrain de la spéculation, le mouvement social n’est pourtant pas entièrement démuni. En témoignent les opérations « Robins des Bois » menées par des gaziers et électriciens de la CGT, qui tantôt fournissent de l’énergie gratuitement, aux hôpitaux ou aux quartiers populaires, et tantôt coupent le courant aux partisans de la réforme des retraites. Jusqu’ici, sans doute, ces actions spectaculaires mais ponctuelles, ont eu pour seule fonction de resserrer les liens de solidarité entre les militants syndicaux et le public – soit de montrer que si les grèves et les blocages compliquent inévitablement la vie quotidienne des gens, dans la mesure de leurs moyens, les organisations de défense des travailleurs oeuvrent au bien-être de la population.

    Pour faire pivoter la mobilisation de la question du coût social de la réforme des retraites à celle du risque financier auquel Emmanuel Macron expose ses interlocuteurs privilégiés, il faudrait alors que des initiatives comme celles des « Robins des Bois » passent du statut de supplément d’âme à celui de fer de lance, ou mieux encore de paradigme, de la résistance au projet gouvernemental. Autrement dit, il faudrait qu’elles servent à agiter le spectre d’une manne – issue pour ainsi dire de la cuisse de Jupiter – qui, non contente de se déverser sur les bilans des banques trop grandes pour défaillir, viendrait abonder les caisses d’assurances sociales et les budgets des services publics.

    Est-il encore temps de modifier le logiciel de la lutte ? Peut-être devrait-on plutôt inverser la question : n’est-il pas urgent de saisir que faute de ranimer l’imagination spéculative[3], la colère sociale se mue bientôt en ressentiment ? Car le 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel rendra ses deux avis – sur la constitutionnalité de la loi et sur la recevabilité du referendum d’initiative partagée. Si, comme on peut s’y attendre, l’institution déçoit les espoirs des opposants à la réforme des retraites, leur mouvement aura bien du mal à survivre. Que la majorité présidentielle ne s’en relève pas davantage ne réjouira que les fourriers de la future union des droites.

    #retraites

  • Sainte-Soline : un reportage de « Complément d’enquête » contredit la chronologie officielle sur les violences
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/07/sainte-soline-un-reportage-de-complement-d-enquete-contredit-la-chronologie-

    Un reportage diffusé jeudi soir sur France 2 contredit néanmoins la version des autorités sur les affrontements survenus le 25 mars dans les Deux-Sèvres, où les forces de l’ordre n’auraient fait que répliquer aux violences de certains manifestants.

    Réalisé pour l’émission « Complément d’enquête », le reportage montre que des premiers tirs de gaz lacrymogène ont été effectués pour disperser le cortège jugé le plus radical dès 12 h 17. Or, selon la chronologie officielle du rapport remis au ministère de l’intérieur par le patron de la gendarmerie nationale, les affrontements entre manifestants radicaux et forces de l’ordre n’ont commencé qu’à 13 h 05, avec « jets de cocktails Molotov et tirs de mortier d’artifice sur la gendarmerie ».