• De la téléréalité à la sphère politique, comment les influenceurs imposent leurs goûts au public | Enquête sur le « marketing d’influence » (Claudia Cohen, Le Figaro, 21/06/2021)
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/de-la-telerealite-a-la-sphere-politique-comment-les-influenceurs-imposent-l

    La vidéo du président de la République Emmanuel Macron aux côtés des youtubeurs McFly et Carlito fut sans précédent dans l’histoire de la communication politique française. Un temps décriés, les influenceurs ont rebattu les cartes de la communication. Des créateurs de contenus passionnés par un domaine sur YouTube aux personnalités populaires sur les #réseaux_sociaux comme Instagram, TikTok, Snapchat ou Twitch, en passant par les candidats d’émissions de téléréalité, la France compte aujourd’hui près de 150 000 influenceurs. EnjoyPhoenix (3,7 millions d’abonnés), Tibo InShape (6 millions d’abonnés) ou Nabilla (5,6 millions d’abonnés), comment expliquer un tel succès ?

    Porté par la pandémie, le business mondial du marketing d’influence a dépassé 15 milliards de dollars l’an passé. Un influenceur est « une personne qui influence l’opinion, la consommation par son audience sur les réseaux sociaux », selon les lexicographes du Petit Robert. Leur capacité à fidéliser de jeunes communautés virtuelles fascine jusqu’à la sphère politique, à la veille d’une nouvelle campagne présidentielle. Celle-ci y voit l’opportunité de toucher un public d’ordinaire très peu réceptif à la #communication traditionnelle. Lors du premier tour des régionales, dimanche, l’#abstention chez les jeunes a atteint des records : 87 % des 18-24 ans ne se sont pas exprimés dans les urnes, selon Ipsos.

    La promotion de projets gouvernementaux par des influenceurs, qui se définissent comme « apolitiques », s’est accélérée avec La République en marche. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est affiché avec eux pour discuter des préoccupations étudiantes. Le ministère de la Jeunesse et des Sports en a fait une stratégie de communication à part entière. Plusieurs youtubeurs, dont Tibo InShape, avaient fait la promotion du service national universel (SNU), destiné aux 15-17 ans. Lorsque les partenariats sont rémunérés, les rétributions peuvent atteindre jusqu’à 30 000 euros, selon nos informations. Une communication qui reste moins coûteuse et plus ciblée qu’une campagne de publicité classique. Et qui présente l’intérêt de s’exprimer sans filtre.

    Avant que certains n’envahissent l’espace politique, les influenceurs étaient surtout connus pour la vente de produits à la manière d’un téléachat 2.0. Thé amincissant, ceinture gainante ou robot de cuisine : ils mettent en scène l’utilisation d’un produit au quotidien à partir d’un brief rédigé par la marque. Grâce à des codes promotionnels personnalisés proposés aux abonnés, les annonceurs peuvent mesurer la rentabilité de chaque influenceur. Depuis quelques années, des agences comme Webedia, We Events ou Shauna Events s’attachent à monétiser la popularité de leurs poulains. « Nous gérons la carrière de nos influenceurs comme les agents de la série Dix pour cent s’occupent de leurs talents », résume Hugues Dangy, patron de la chaîne Non Stop People, associé au groupe Banijay (en 2018, Banijay intégrait le capital de l’agence Shauna Events). Dans les prochains jours, la société de production va annoncer le lancement de l’entité Banijay Talent, qui regroupe l’ensemble de ses activités de #marketing d’influence. Pour constituer son catalogue, elle signe des contrats d’exclusivité avec des candidats d’émissions de télévision comme le concours de beauté Miss France, le jeu d’aventures « Koh-Lanta » ou la téléréalité « Les Marseillais ».

    Certains candidats devenus influenceurs peuvent gagner entre 80 000 et 300 000 euros par mois. Cinq cents personnalités issues de la téléréalité sont sous le feu des projecteurs. Voyages de rêve, opérations de chirurgie esthétique et premiers pas de leurs enfants, elles alimentent leurs réseaux sociaux en filmant leur vie, entre deux placements de produits. Du moins ce qu’elles souhaitent en montrer. Instagram peut s’apparenter à un temple du bonheur de pacotille.

    Parfois, le placement de produit sur les réseaux sociaux vire à l’absurde. Il n’est pas rare de croiser sur Snapchat un jeune homme faisant la promotion d’une culotte menstruelle ou mettant en avant de fausses promotions. « Les influenceurs ont un devoir de responsabilité. Certains se servent du lien de confiance avec leur communauté, souvent très jeune, pour vendre des produits de mauvaise qualité et réaliser des bénéfices démesurés », explique Sam Zirah, créateur de contenu aux plus de 2 millions d’abonnés sur YouTube et spécialiste du milieu. Conscient de ces quelques dérives, Bercy a récemment renforcé plusieurs dispositifs pour protéger le consommateur.

    À l’image des gagnants du Loto, certains influenceurs connaissent une gloire soudaine et amassent des sommes considérables en peu de temps. Les plus malins se tournent vers des avocats fiscalistes pour gérer leur rémunération. D’autres préfèrent fuir le pays pour s’installer à Dubaï. Ce nouvel eldorado dispose d’un taux d’imposition proche de zéro.

    Devenir un influenceur, c’est le rêve de nombreux jeunes qui se voient déjà en haut de l’affiche. Abandonner une partie de sa vie privée au public est perçu par certains comme un moyen de parvenir à une réussite financière sans être issu d’un milieu social favorisé ou passer par la case études. Et ce, parfois, sans aucun talent. Cependant, les candidats de téléréalité ne sont pas représentatifs de cet écosystème très hétérogène, explique Guillaume Doki-Thonon, fondateur et directeur général de l’entreprise experte du marketing d’influence Reech. En effet, la majorité des influenceurs français sont des personnes devenues célèbres sur internet grâce à leur passion pour la cuisine, le sport, l’humour ou les cosmétiques, et la qualité de leurs contenus. Ces personnalités consacrent des dizaines d’heures par semaine à leurs vidéos pour ravir leurs fans.

    Mais le chemin est long pour parvenir à conquérir de nouveaux abonnés. Et les places sur le devant de la scène sont peu nombreuses. Malgré une professionnalisation du métier, très peu réussissent à vivre de cette activité. En France, 85 % d’entre eux gagnent moins de 5 000 euros par an. Et ils ne sont que 6 % à gagner plus de 20 000 euros par an. Face à cette réalité du marché, de nouvelles agences s’ouvrent pour mettre les marques en relation avec ces micro-influenceurs, suivis par 10 000 à 100 000 abonnés sur un réseau social, et ces nano-influenceurs, qui comptent entre 1 000 et 5 000 abonnés.

    Outre son nombre d’abonnés, la valeur d’un influenceur réside surtout dans la qualité des connexions qu’il crée avec le public. Pour scanner les réseaux sociaux, les agences et les marques utilisent désormais des outils technologiques. En France, plusieurs acteurs, dont l’entreprise parisienne Reech, développent ces algorithmes. « Nous avons créé un “Google de l’influence”, explique Guillaume Doki-Thonon. Notre technologie permet d’identifier, à partir de mots-clés, l’influenceur idéal pour maximiser le taux d’engagement d’une campagne. » Il a déjà vendu sa technologie à de grandes marques comme Yves Rocher et Boulanger, ou à l’agence de #publicité BETC. Les équipes de communication de l’Élysée et plusieurs ministères ont également recours à ce type d’outils, selon nos informations.

    À l’ère de la bataille pour l’#attention, les agences #médias traditionnelles commencent, elles aussi, à recourir à ces personnalités. « Face à la perspective d’un monde sans cookies publicitaires, les influenceurs représentent un vrai avantage pour les annonceurs car ils sont parfaitement intégrés dans le contrat de lecture des internautes », analyse Mathieu Morgensztern, country manager de WPP France. Récemment, GroupM (WPP) et Dentsu, en partenariat avec TF1 PUB et Unify, se sont lancés dans le live streaming e-commerce.

    Entre téléréalité et téléachat, la pratique a déjà révolutionné le commerce en ligne en Chine, où elle a généré 154 milliards de dollars de ventes en 2020, selon KPMG et Alibaba. Pendant des dizaines de minutes, les produits d’une marque sont testés en direct par des influenceurs dans un décor semblable à une virée shopping entre amis. Une mini-boutique en ligne permet aux internautes de commander en profitant de codes promo. Réalisés dans des studios professionnels, ces contenus se veulent plus créatifs et engageants. De quoi ringardiser le simple placement de produits ?

  • Berlin, le nouveau Tel-Aviv
    Artistes, journalistes, créateurs de start-up… Ils sont 11 000 Israéliens à avoir émigré dans la capitale allemande. La plupart ont été attirés par le dynamisme de la ville et la promesse d’opportunités. Sans occulter l’Histoire.

    M le magazine du Monde | 10.02.2017 à 14h55 • Mis à jour le 11.02.2017 à 07h42 | Par Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2017/02/10/berlin-le-nouveau-tel-aviv_5077821_4500055.html

    Au théâtre Maxime-Gorki, à Berlin, on joue ce soir-là à guichets fermés. Depuis sa création, en septembre 2015, la pièce The Situation, de la dramaturge israélienne Yael Ronen, fait salle comble à chaque représentation. La scène se passe à Neukölln, un quartier du sud de Berlin à forte immigration. Une Israélienne, trois Palestiniens et un réfugié syrien se retrouvent dans un même cours d’allemand pour étrangers.

    Le professeur, plein de bons sentiments, les invite à répondre aux questions usuelles : « wer bist du ? » (qui es-tu ?), « warum bist du da ? » (pourquoi es-tu là ?). En quelques instants, il se retrouve débordé par un maelström d’expériences dramatiques, racontées dans un capharnaüm de langues, où les personnages rejouent, dans un Berlin devenu refuge de tant d’âmes perdues, tout le conflit israélo-palestinien.

    Noa l’Israélienne est le double autobiographique de Yael Ronen. Elle explique être en Allemagne car c’est « un endroit sûr ». La Shoah ? Elle assure qu’elle est « au-dessus », que c’est « derrière elle ». Elle y pense seulement quand elle est dans un métro bondé, quand elle est sous la douche au sauna, ou quand elle porte un pyjama et qu’elle marche pieds nus. « Et bien sûr je pense aux charniers quand je vois une orgie ! »

    La scène est un condensé du théâtre de Yael Ronen, qui vit depuis neuf ans entre Berlin et Tel-Aviv : humour noir et mordant, pour évoquer les tragédies individuelles nées des conflits historiques. Pour The Situation, la dramaturge a été plusieurs fois primée en Allemagne.
    Un phénomène qui passe mal en Israël

    Enquêter sur les Israéliens à Berlin, c’est faire l’expérience d’un trop-plein. C’est s’aventurer sur un sujet fantasmé, qui fait l’objet d’une extrême attention médiatique, en Israël comme en Allemagne. Un terrain où les identités sont écrasantes, complexes, et où l’Histoire est un personnage à part entière, qui suinte des murs et des pavés.
    « La migration d’Israéliens à Berlin a presque revêtu les traits d’un mythe. » Dani Kranz, sociologue

    « Malgré, ou peut-être à cause de la charge émotionnelle du sujet, la migration d’Israéliens à Berlin a presque revêtu les traits d’un mythe », estime Dani Kranz, sociologue auteure d’une étude consacrée au sujet, publiée par la Fondation Bertelsmann en 2015.

    Ce « mythe » est né à l’automne 2013. Les médias israéliens identifient alors une nouvelle vague d’émigration, qui trouve son origine dans les manifestations de 2011 en Israël contre le niveau élevé du coût de la vie. Les médias des deux pays se font largement l’écho du « phénomène », l’installation de nombreux jeunes Israéliens à Berlin, attirés par les loyers abordables et les libertés qu’offre la ville, notamment en matière de drogue.

    La presse internationale s’engouffre dans la brèche : le New York Times parle d’« exode » https://www.nytimes.com/2014/10/17/world/middleeast/in-exodus-from-israel-to-berlin-young-nations-fissures-show.html , The Economist http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21623796-some-israelis-yearn-new-lives-germany-next-year-berlin se demande si Berlin est « la nouvelle Jérusalem ». Pour le plus grand bonheur des Allemands, qui se réjouissent de voir « revenir » des juifs en Allemagne.

    Côté israélien, le « phénomène » passe mal. Il survient en même temps que la guerre de Gaza en 2014, qui avait provoqué un certain isolement du pays sur la scène internationale. De quoi fournir matière aux critiques d’Israël, qui voient cette nouvelle émigration – en direction de l’Allemagne qui plus est – comme une preuve du rejet des jeunes générations pour le projet sioniste.

    Le débat se cristallise à l’automne 2014, lorsqu’un jeune Israélien crée un groupe Facebook appelé « Olim L’Berlin », jeu de mots avec le terme olim, qui désigne ceux qui « se sont élevés » (ont immigré) vers Israël. Ultime provocation, il poste la photo d’un pudding au chocolat très populaire, le Milky, qui coûterait en Israël trois fois plus cher qu’en Allemagne.

    « La révolution Milky » prend en Israël une tournure politique. « Ils me font de la peine, ces Israéliens qui ne se souviennent plus de l’Holocauste et qui laissent en plan Israël à cause d’un pudding », déclare le ministre de l’agriculture Yair Shamir au Jerusalem Post. « Pardonnez-moi si je me montre quelque peu fâché contre les gens qui sont prêts à jeter aux orties le seul Etat que les juifs ont, parce qu’on vit mieux à Berlin », lance le ministre des finances Yaïr Lapid.

  • Culture du riz biologique : en #Camargue, des rizières désherbées par des canards
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/video/2016/10/27/culture-du-riz-biologique-en-camargue-des-rizieres-desherbees-par-des-canard

    Pour éviter d’utiliser des pesticides, certains riziculteurs ont développé des parades aux mauvaises herbes. Comme Bernard Poujol, qui utilise des canards. Une technique tout droit venue du Japon, qui a fait de ces animaux de véritables jardiniers sur pattes pour produire un #riz #biologique et durable.

  • A Saint-Denis, l’école des enfants heureux (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/portfolio/2016/04/08/a-saint-denis-l-ecole-des-enfants-heureux_4898845_4500055.html

    Au cœur de La Plaine, quartier de Saint-Denis, le groupe scolaire Niki-de-Saint-Phalle a été dessiné par Paul Le Guernec, un jeune architecte strasbourgeois. Il raconte : « J’ai imaginé un lieu où les enfants se sentent mieux qu’à la maison, bâti avec des matériaux simples, et dont les formes produisent du bien-être. »

    #éducation #école #locaux_scolaires #architecture

  • Une enfance sans pornographie (Maïa Mazaurette)
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2016/03/06/une-enfance-sans-pornographie_4877358_4500055.html

    Le problème n’est pas d’exposer des enfants à la pornographie, même tôt. […] Le problème est de les exposer à une seule forme de pornographie, écrasante et uniforme, allons, balançons les grands mots : totalitaire™. Le problème de la pornographie est qu’elle est riche et qu’on n’en diffuse que le parent pauvre. Le problème est la prééminence non seulement de la vidéo mais du clip, au déni des formes longues, des descriptions, de la peinture, de l’illustration, de la méditation, de la philosophie, de l’exploration, de la gravure, de la poésie, du théâtre, du jeu, de la science, de tout le reste mais surtout de tout le reste imbriqué, transversal, transdisciplinaire et bordélique.
    […]
    L’absence de choix pour nous adultes, c’est de la paresse. C’est notre responsabilité. Pour les enfants, en revanche, c’est une absence d’éducation qui repose sur une absence de transmission et qui effectivement produira un assèchement – les fantasmes, ça s’arrose. C’est à nous, adultes, parents, d’exposer doucement les futures générations à des formes graduées et variées d’érotisme. Pas question de coller des sodomies sous le nez des collégiens ! Mais nous pourrions laisser traîner des éléments culturels sur la table basse, ou les cacher dans un placard – laisser aux jeunes le plaisir d’une terrible transgression. Les bibliothèques servent aussi à cela.

    Dans ce rôle d’éveil, les pornographes sont nos alliés. Pornographes de l’écrit, de la conversation, du feutre, peu importe, y compris les pornographes vidéo, qui sont quantité à se battre pour proposer autre chose que du préformaté abrutissant.

    Si l’imaginaire de nos enfants n’a pas le temps de se former, ce n’est pas à cause de la pornographie. C’est à cause de notre rétention culturelle. C’est à cause du fait qu’on ne forme rien sans matière. C’est à cause de notre lâcheté. C’est à cause du boulevard que nous laissons à des intérêts privés quand il faudrait promouvoir la culture. C’est à cause de notre amnésie et de la projection sur nos enfants d’un fantasme très, très contestable – le fantasme de l’enfance innocente. Si l’enfance était innocente, les gamins ne finiraient pas sur des sites porno.

    #éducation #pornographie #enfance #sexualité #transgression #culture #imaginaire #enfants #innocence

    • La pornographie c’est l’écriture de la prostitution, pas l’écriture de la sexualité.
      Le problème de ce texte c’est cette confusion.

      Laisser des livres sur la sexualité à la bibliothèque ou sur la table basse à porté des enfants c’est peut être une bonne idée, mais c’est bien différent que de laisser trainé de la pornographie.

      Laisser trainer de la pornographie a destination des enfants c’est un délit, c’est a mon avis une agression sexuelle sur mineur.

      Définition « Maltraitance sexuelle chez le mineur »
      Dans le cadre de ces recommandations, la maltraitance sexuelle envers un mineur est définie par le fait de forcer ou d’inciter ce dernier à prendre part à une activité sexuelle . [...]
      Les activités sexuelles ne se limitent pas aux actes sexuels avec pénétration caractérisé, elles comprennent toute forme de violences sexuelles ou d’incitation avec emprise psychologique, soit :
      – les activités sexuelles sans contact physique, comme imposer a un mineur de regarder ou participer à des photographies ou des vidéos à caractère pornographique ...

      source http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-05/reco2clics_reperage_et_signalement_inceste_par_les_medecins.pdf

      Là elle parle pas d’imposé mais laisser trainé intentionnellement tout en sachant que les enfants sont curieux et vont regarder. Ca me semble pervers et finalement l’adulte sait que les enfants vont regarder, alors sans avoir l’air il impose ces images.
      J’ai toujours vraiment du mal avec Maïa Mazaurette et la voire faire la promo des agressions sexuelles sur mineurs sur le site du monde ça me fait pas plaisir je préférait quant elle restait cantonné à sa revue pour couillons où elle était avant.
      #éducation_toxique #culture_du_viol #maltraitances #confusion #pedocriminalité

    • J’hallucine quant même de la dangerosité de cet article. Ca me met mal à l’aise parce qu’en plus j’ai été exposé à de la pornographie très jeune et je m’en serait passé. Plus tard l’agresseur sexuel à domicile qui me servait de beau-père s’en est servit aussi pour me manipulé, me faire culpabilisé alors je ne suis pas très coulante sur le sujet.

      Le truc qui me gène aussi c’est cette histoire d’innocence. Les enfants ne seraient pas innocents... qu’est ce que ca veut dire ?
      Dans le contexte j’ai l’impression que ca veux dire que les enfants sont curieux de savoir ce qu’est la sexualité. Et aussi qu’ils ont leur sexualité à eux.

      Je ne voie pas bien pourquoi le fait d’avoir de l’intérêt pour le sexe ou avoir une sexualité d’enfant s’oppose à l’innocence.

      Vouloir découvrir le mystère de la sexualité, ce truc que les adultes cachent, c’est pas une faute, c’est pas un manque d’innocence. C’est juste de la curiosité très bien placé et satisfaire cette curiosité ne devrait pas nous faire nous sentir coupables ou nous faire perdre de l’innocence.
      Si on laisse du contenu informatif sur la sexualité, le consentement, l’anatomie des zones érogènes, les mst et ce qu’on voudra selon l’age des enfants, il n’y a pas de raison pour que les enfants perdent leur innocence.
      Et le fait que les enfants aient une sexualité à eux, le fait qu’ils soient curieux, ceci ne les rend coupables de rien à part si on pense que la sexualité est obligatoirement fautive, honteuse, coupable.
      Si on laisse du contenu pornographique aux enfants comme le conseille Mazaurette, là par contre c’est bien possible qu’ils développent un sentiment de culpabilité parce que c’est une intrusion dans leur univers sexuel d’enfant. Parceque la pornographie sert à se masturbé pas à s’instruire sur la sexualité. Ce n’est pas aux adultes à choisir pour les enfants avec quoi et comment ou quant ils doivent se masturbé. Et puis c’est culpabilisant aussi parce que la pornographie c’est pas de la sexualité, c’est de la violence patriarcale, de la domination masculine, de l’humiliation des femmes, du racisme décomplexé... c’est culpabilisant de prendre son plaisir a regarder ça.

    • En fait, elle ne définit jamais ce qu’elle appelle « pornographie » finalement…

      Ou alors confusion entre érotisme et pornographie ?

      C’est à nous, adultes, parents, d’exposer doucement les futures générations à des formes graduées et variées d’érotisme. Pas question de coller des sodomies sous le nez des collégiens ! Mais nous pourrions laisser traîner des éléments culturels sur la table basse, ou les cacher dans un placard – laisser aux jeunes le plaisir d’une terrible transgression. Les bibliothèques servent aussi à cela.

      Et juste après :

      Dans ce rôle d’éveil, les pornographes sont nos alliés. Pornographes de l’écrit, de la conversation, du feutre, peu importe, y compris les pornographes vidéo, qui sont quantité à se battre pour proposer autre chose que du préformaté abrutissant.

      Et la question est de savoir ce qu’est ce « préformaté abrutissant ».

    • Même avec l’érotisme ca reste malsain et à mon avis incestuel.
      Personne n’est d’accord chez les adultes pour définir la nuance entre érotisme et pornographie. C’est bien pratique pour noyé le poisson, déjà que on sais même plus la difference entre sexualité et pornographie.

      La moins mauvaise définition de cette pseudo nuance entre érotisme et pornographie est « la pornographie est l’érotisme de l’autre » et au moins ici elle peut servir à comprendre qu’un adulte qui laisse trainé SA pornographie ou SON érotisme d’adulte à destination des enfants, impose son « érotisme de l’autre » c’est à dire du porno dans tous les cas de figure.

      Pour l’éducation sexuelle des enfants, on leur doit de l’information en particulier sur le CONSENTEMENT vu que les mineurs représente 51% des victimes de viols et aussi 1/4 des agresseurs sexuels sur mineurs. Les enfants ont besoin qu’on leur donne les moyens de se protégé de la sexualité des adultes qui leur porte gravement préjudices et aussi qu’on les aide à se protégé de la sexualité des autres enfants. Les enfants n’ont pas besoin qu’on les exposent aux fantasme parentaux avec du porno, ni même avec de l’érotisme soft BCBG.
      Qu’est ce qu’on en sait de leur orientation sexuelle, de leurs gouts et leurs envies ? Les enfants n’ont pas besoin d’être stimulé sexuellement par leurs parents. Des parents qui s’amuseraient à stimulé sexuellement leurs enfants moi j’appelle cela des parents incestueux. Alors je sais qu’en France l’inceste n’est même pas un délit, mais exposer des enfants a de la pornographie c’est une agression sexuelle sur mineur et si c’est les parents qui les exposent, c’est une circonstance aggravante.

      #inceste #érotisme #pornographie #violences #consentement

  • La maladie de ceux qui ne reconnaissent pas les visages
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2015/07/02/votre-visage-me-dit-quelque-chose_4668193_4500055.html


    Je savais bien que j’avais beaucoup en commun avec Brad Pitt.

    Incapables de reconnaître un visage, les prosopagnosiques peuvent cependant parfaitement identifier les voix. « Mes patients, qui jamais ne me reconnaîtraient dans la rue, me reconnaissent si je leur téléphone », observe Thomas Busigny.

    La voix, ça marche très bien pour moi... et les photos, bien sûr. C’est pour cela que je prends pas mal de photos : revoir les gens dessus m’aide à les fixer.
    Sinon, c’est la lose intergalactique, comme la fois où j’ai salué un gars toute contente au supermarché et quand je lui demande des nouvelles de ses enfants, il me répond : « qu’est-ce que ça peut vous foutre ? ».
    Ce n’était pas le bon gars, c’en était un autre.
    L’autre jour, j’ai parlé 15 minutes dans une soirée avec une nana qui, manifestement, me connaissait, mais elle n’a jamais rien dit de significatif qui m’aurait permis de l’identifier. J’ai vu qu’elle sentait qu’un truc ne tournait pas rond, mais rien à faire et je ne sais toujours pas qui c’est... en dehors d’une nouvelle ennemie !

    • J’avoue que j’ignorais que c’était une maladie , et ça a toujours été une certaine honte de ne pas être physionomiste, alors que je peux me souvenir de tas de choses bêtes, comme le jour où j’ai mangé un certain plat. J’ai une bonne mémoire gustative ou celle des chiffres, je peux retrouver des sources d’infos et jouer du cognitif mais je me sens tronquée d’autres capacités comme reconnaitre les visages ! Non seulement je suis très myope, et de loin je ne vois pas les personnes, mais de près, je peux ne pas les reconnaitre ! C’est comme si mes souvenirs s’effaçaient, c’est très vexant pour l’Autre. Et pire, je peux reconnaitre certaines personnes vues une fois, et d’autres, avec lesquelles j’ai conversé longuement plusieurs fois, les revoir dans une autre situation et ignorer que ce sont les mêmes … #merci @monolecte, je vais aller me faire soigner la reconnaissance biométrique !

    • @touti ça fait longtemps que c’est comme ça. En moyenne, je préviens les gens, mais beaucoup ne comprennent pas... ça fait le tri. Toi, je reconnaitrais tes cheveux, mais surement pas ton visage.
      Je n’ai pas de solutions. Les photos m’aident beaucoup. Quand je suis en reportage, c’est sioux. Je fais comme d’hab, je triche. Par exemple, pour le papier sur l’habitat partagé, c’était une vingtaine de personnes que je découvrais en une seule journée, avec qui je parlais et auxquelles je devais accorder les bonnes paroles au bon nom et au bon visage. Donc, je notais : Nicolas, architecte, mec au bonnet rayé et au pull rayé, etc. Bien sûr, ce chacal s’est enlevé le pull et le bonnet en cours de journée...
      Sinon, je joue aux familles de ressemblance : les gens nouveaux ressemblent souvent soit à des gens connus, soit à de vieilles connaissances. Après, il y a l’endroit, les circonstances.

      Effectivement, y a des gens que tu reconnais tout de suite et d’autres, tu rames toujours au bout de 10 rencontres.

      Après, je suis aussi myope comme une taupe et dyslexique. C’est peut-être lié. Pour reconnaitre les lettres ou les chiffres, il m’a fallu un temps fou et surtout des tas d’astuces mnémotechniques : le d a le ventre en avant comme une dinde. Ça ne veut rien dire, mais ça marche ! Pour passer le permis, il m’a fallu écrire g et d sur le dessus de mes mains. Parce que je ne sais pas spontanément reconnaitre la gauche de la droite, je dois y réfléchir... ce qui n’est pas possible quand l’examinateur te laisse moins d’une seconde pour changer de direction.
      Dans la vraie vie, si quelqu’un m’indique la direction qu’il veut que je prenne trop tard, en général, je continue tout droit pour ne pas chopper d’accident et lui explique que la prochaine fois, il devra anticiper mieux pour me guider.

      Après, je peux me souvenir avec une très grande précision de moments éloignés, parce qu’ils m’ont fait forte impression, parce que j’ai décidé de mettre en marche l’enregistreur. Mais c’est court et rarement contextualisé.

      Pour toutes les histoires chronologiques, j’ai les photos et un logiciel où elles sont toutes classées par date et heure.

      C’est un peu à cause de tout cela que je suis fascinée par la manière dont nous pensons et nous souvenons... et oublions.

    • C’est pourtant simple, tu poses les mains à plat. La main droite est celle qui a le pouce à gauche. C’est infaillible.
      N’empêche que maintenant je sais que je ne suis pas seul à discuter avec des gens qui me connaissent et dont je suis pas foutu de retrouver le nom. C’est réconfortant.

  • La Corée du Nord, son dictateur et... sa station de ski
    http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2014/11/27/la-coree-du-nord-son-dictateur-et-sa-station-de-ski_4530340_4500055.html

    Dernier spot en date : la Corée du Nord. Depuis janvier 2014, la République populaire démocratique de Corée (RPDC), pays le plus fermé de la planète, s’est en effet dotée d’une station de ski de stature internationale destinée à attirer les étrangers. Ils sont déjà quelque 6 000 par an à visiter le pays, sans compter 20 000 à 30 000 Chinois. Seront-ils plus nombreux à s’aventurer sur ces pistes vierges ? Le projet a en tout cas suscité des critiques : doit-on apporter des devises à un régime qui a englouti des dizaines de millions d’euros (120 millions selon les estimations à Séoul) dans la construction de cette station alors qu’il peine à nourrir sa population, bafoue les droits de l’homme et affiches des ambitions belliqueuses ? Reste le site, d’une beauté époustouflante. Situé à une vingtaine de kilomètres de Wonsan, sur la côte orientale du pays, il offre hors saison un spectacle encore plus saisissant que sous la neige. Démarré en décembre 2011, c’est le premier projet à grande échelle de l’ère Kim Jong-un. La station, nichée sur au creux des montagnes couvertes de conifères du mont Masik, couvre 1 400 hectares et dispose de dix pistes s’étendant sur une centaine de kilomètres. En raison d’un fort enneigement, il est possible d’y skier de novembre à fin mars. Construite par l’armée en un temps record - neuf mois -, elle est associée au chef suprême de la RPDC, qui a pratiqué le ski en Suisse dès son enfance.

    Un reportage photographique (14 photos) lors des travaux l’année dernière.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20131007.OBS0026/photos-une-joyeuse-station-de-ski-edifiee-en-coree-du-nord.html

    Lors de l’inauguration (?) en janvier 2014

    http://www.planetecampus.com/actu/83530-coree-du-nord-la-premiere-station-de-ski-du-pays-ouvert

    La station du Mont Masik serait un lieu « permettant que les rires du bonheur du peuple fusent partout » selon Kim Jong-Un.