• Black Friday : « Amazon tire vers le bas les conditions de travail ...
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/261121/black-friday-amazon-tire-vers-le-bas-les-conditions-de-travail-dans-tout-l

    Ce vendredi encore (et toute la semaine qui l’a précédé, car la période de promotion s’est étendue), le site d’Amazon aura connu un pic de fréquentation, et son chiffre d’affaires une hausse fulgurante. L’occasion est belle pour les opposants à tout ce que représente le géant de l’e-commerce : Attac a appelé à cibler particulièrement ce vendredi ce mastodonte qui « incarne une vision du monde en totale contradiction avec la profonde aspiration à une vie décente sur une planète vivable ».

    Mais Amazon est bien installé durablement en France, et pèse désormais, y compris en tant qu’employeur. En 2014, l’entreprise comptait 2 500 salariés en CDI en France, et quatre entrepôts logistiques. Aujourd’hui, ils sont 14 500 salariés permanents répartis sur tout le territoire dans huit entrepôts – le dernier a ouvert cet été à Augny, en Moselle. Il faut donc aussi scruter le géant à travers ses pratiques sociales, et c’est ce que fait David Gaborieau.

    #david_gaborieau #logistique #amazon

  • Pauvreté : 10 % de la population doit être aidée pour manger, du jamais-vu
    https://www.mediapart.fr/journal/france/181121/selon-le-secours-catholique-10-de-la-population-recu-des-aides-alimentaire

    Dans un rapport publié jeudi, le Secours catholique revient sur la précarité des personnes qu’il accompagne. Avec la crise sanitaire, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin en 2020 de recourir à l’aide alimentaire.

    #paywall si qq trouve l’article…

    #pauvreté #alimentation #Secours_catholique

    • le rapport du Secours Catholique

      Notre « État de la pauvreté en France 2021 » | Secours Catholique
      https://www.secours-catholique.org/actualites/etat-de-la-pauvrete-en-france-2021

      Le Secours Catholique-Caritas France publie jeudi 18 novembre son rapport statistique annuel État de la pauvreté en France 2021. Constats et analyses sur la précarité issus de l’observation sur l’ensemble du territoire national de plus de 38 800 situations (sur les 777 000 personnes accueillies en 2020).

      Pour son rapport 2021 qui alerte sur la dégradation du niveau de vie des plus pauvres, l’association a complété son étude d’une enquête approfondie sur la question spécifique de l’aide alimentaire et de l’accès à l’alimentation, à travers une enquête menée auprès de 1 088 ménages qui ont eu recours à l’aide alimentaire d’urgence allouée par le Secours Catholique durant le premier confinement, de mars à mai 2020.

      La crise sanitaire a agi comme comme un puissant révélateur d’une insécurité alimentaire déjà bien ancrée pour des millions de Français. La pandémie de Covid-19 a déstabilisé des situations budgétaires déjà très serrées. Quand les maigres ressources baissent alors que les dépenses augmentent (du fait de la fermeture des cantines scolaires ou de l’augmentation des dépenses d’électricité), les privations deviennent dès lors quotidiennes.

      Le Secours Catholique rappelle que la précarité alimentaire est liée à une unique constante : l’insuffisance et l’instabilité des ressources.

      lien vers le rapport (pdf)
      https://www.secours-catholique.org/sites/scinternet/files/publications/rs21.pdf

    • Pauvreté : 10 % de la population doit être aidée pour manger, du jamais-vu
      18 novembre 2021 Par Faïza Zerouala

      Dans un rapport publié jeudi, le Secours catholique revient sur la précarité des personnes qu’il accompagne. Avec la crise sanitaire, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin en 2020 de recourir à l’aide alimentaire.

      Favori
      Recommander
      Imprimer
      Article en PDF

      Partager
      Tweet

      Offrir

      94 commentaires

      Les files d’attente interminables devant les points de distribution alimentaire resteront comme l’image forte de la crise sanitaire de 2020. C’est pourquoi le Secours catholique a choisi, dans son rapport annuel 2020, baptisé « Faim de dignité » et publié ce jeudi 18 novembre (à lire ici), de mettre en lumière la précarité alimentaire.

      En 2020, le Secours catholique a accompagné 777 000 personnes, ce qui permet de dresser un tableau fin de la pauvreté. Si les différents dispositifs d’aide mis en place par le gouvernement ont limité son explosion, la crise liée au Covid-19 a dégradé les conditions de vie des ménages les plus fragiles. Le niveau de vie médian des personnes aidées par le Secours catholique s’établit ainsi à 537 euros, un chiffre en deçà du seuil de pauvreté fixé en 2018 à 1 063 euros.

      En s’appuyant sur les données de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), le Secours catholique rappelle ainsi qu’entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin de recourir à l’aide alimentaire, soit près de 10 % de la population française. Du jamais-vu en période de paix.
      Lire aussi

      La crise du Covid a agi comme un accélérateur de la pauvreté Par Faïza Zerouala
      Les barrières d’accès à une alimentation saine quand on est pauvre Par Faïza Zerouala

      28 % des foyers interrogés expliquent avoir perdu des revenus pendant le confinement du printemps. Par exemple, 61 % des foyers affirment que la fermeture des écoles et des cantines scolaires a eu des répercussions sur leur budget. « Voilà le baromètre d’une précarité plus sourde, dont les difficultés alimentaires ne sont que la face la plus visible », peut-on lire dans ce rapport.

      Une distribution alimentaire à Paris, le 31 mai 2021. © Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP Une distribution alimentaire à Paris, le 31 mai 2021. © Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
      Le Secours catholique relève aussi que 9 ménages attributaires sur 10 souffrent d’insécurité alimentaire. 27 % de ces ménages rapportent qu’il leur arrive de ne pas s’alimenter pendant une journée entière ou davantage. La population touchée est variée : des familles monoparentales en passant par des retraités, des travailleurs ou des étudiants. Une grande partie d’entre eux indiquent être préoccupés par les conséquences de cette insécurité alimentaire sur leur santé.

      Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique, explique que ce rapport est centré sur la précarité alimentaire parce que l’association a été frappée par la masse de personnes en demande d’aide, beaucoup pour la première fois. « Tout le monde, dans un pays comme le nôtre, s’est habitué à ce que les plus précaires soient nourris comme ça. »

      L’association se félicite d’aider les personnes qui ont pu connaître un basculement ponctuel dans la pauvreté, comme en 2020, mais envisage surtout des solutions structurelles pour lutter contre ces situations délicates. « Pour des personnes en situation de précarité chronique, ce n’est pas notre aide matérielle qui leur permettra de sortir de la pauvreté. Le gouvernement ne fait pas ce distinguo, il a institutionnalisé sous forme de sous-traitance aux associations la protection sociale de l’alimentation », regrette Jean Merckaert.
      Lire aussi

      En Paca, « depuis la pandémie, on est tous pauvres » Par Faïza Zerouala
      À Évreux, « la réalité du ticket de caisse » Par à l’air libre

      Pour permettre l’accès à une alimentation saine et de qualité, le Secours catholique appelle à des réformes structurelles comme la hausse des minima sociaux, la revalorisation du RSA, la mise en place d’un revenu minimum garanti pour tous les habitants en situation régulière et dès 18 ans, qui serait équivalent à 50 % du niveau de vie médian et accessible de façon le plus automatique possible.

      L’association relève aussi que, parmi son public, un tiers des personnes éligibles au RSA n’en bénéficie pas et un quart de ceux ayant droit à des allocations familiales n’y a pas recours.

      Simone*, 25 ans, étudiante en droit à Lille, est ainsi boursière échelon 7, soit un maximum perçu de 573 euros. Il lui arrive de travailler en parallèle de ses études pour avoir davantage d’argent puisque sa famille ne peut pas l’aider. En ce moment, elle aide une personne dans des démarches administratives.

      La jeune femme « essaie de vivre normalement » mais elle est préoccupée par sa situation financière, « une source d’inquiétude ». En début de mois, elle s’autorise des courses plus onéreuses que d’ordinaire, pour se faire plaisir, mais très vite la réalité se rappelle à elle. « On achète des soupes et des conserves. » Elle s’autorise peu de plaisirs – en dehors d’un abonnement à la salle de sport. Aller boire des verres dans les bars est « hors de prix ». Elle se le permet de temps en temps en début de mois lorsque son compte affiche un solde positif.

      Pour éviter de déprimer, elle explique compter sur l’entraide avec ses amis, eux aussi en difficulté, avec lesquels elle partage des repas, histoire d’égayer le quotidien.

      Avant, j’avais 400 euros de découvert mais là, depuis le 7, je suis à − 1 000 euros. Le mois prochain c’est Noël, je voudrais que mes enfants aient au moins un cadeau chacun.

      Aurore, mère de quatre enfants, bénéficiaire du Secours catholique

      Simone reconnaît qu’elle est précaire mais rechigne à bénéficier de l’aide alimentaire pour la laisser « à ceux qui en ont vraiment besoin », même si elle sait que si elle « n’arrive pas à remonter la pente », elle ira taper à la porte du Secours catholique. L’étudiante se débrouille en faisant ses courses au jour le jour, pour gérer ses dépenses et bénéficier des promotions, notamment pour acheter les produits à la date limite de consommation proche.

      En 2020, alors qu’elle a cumulé quelques dettes de loyer et connu des difficultés pour régler sa facture d’électricité, le Secours catholique l’a aidée à la résorber. Le Crous (œuvres universitaires et scolaires) l’a également aidée avec ses bons alimentaires de 50 euros. Mais elle regrette que cette aide ne soit que « ponctuelle ».

      De son côté, Aurore, 39 ans, mère célibataire de quatre enfants de 6 à 19 ans, a l’habitude de slalomer dans le découvert. Installée en Ariège, elle perçoit le RSA et quelques allocations familiales pour un montant de 1 200 euros par mois. Elle paye, après les aides au logement, 220 euros de loyer.

      Accompagnée par le Secours catholique, pour lequel elle fait quelques heures de bénévolat, elle a quand même des difficultés pour s’en sortir. « Je vis dans le découvert. Avant, j’avais 400 euros de découvert, mais là, depuis le 7, je suis à − 1 000 euros, je ne sais pas comment je vais m’en sortir. Le mois prochain, c’est Noël, je voudrais que mes enfants aient au moins un cadeau chacun », dit la mère de famille.

      N’importe quel imprévu percute son équilibre financier précaire. Les lunettes pour son fils à 400 euros, remboursées à hauteur de 4 euros par la Sécurité sociale, sont payées en quatre fois. Comme les soins vétérinaires pour le chat en deux fois. Aurore échelonne tous les paiements lorsque c’est possible.

      Durant un an, la mère de famille a économisé pour racheter à une amie une voiture à 1 700 euros, indispensable dans la région, réglée en trois fois. L’essence, qui a fortement augmenté, la ruine. Alors elle va s’approvisionner en début de mois, avant d’être dans le rouge, à la frontière espagnole. « Avant tout ça, je fais les courses pour le frais et l’essence. C’est la première fois que je suis autant en galère. Tout a augmenté, et le Covid a tout compliqué. »

      Pour la nourriture et les vêtements pour elle et sa cadette, elle se rend deux fois par mois au Secours catholique, couplé aux Restos du cœur, pour récupérer de la viande, même si les quantités distribuées sont loin d’être suffisantes pour nourrir ses deux adolescents à l’appétit vorace (cinq blancs de poulet, cinq steaks, cinq poissons panés pour quinze jours). Elle a habitué ses enfants à manger de tout pour ne rien gaspiller. Mais elle aimerait pouvoir consommer mieux et des produits de meilleure qualité avec sa famille.

      Simone, l’étudiante en droit, fait tout pour ne pas se laisser gagner par l’angoisse. « J’essaie de ne pas trop penser au côté financier et de m’apitoyer, je me dis que je vais m’en sortir plus tard. » Elle aimerait une augmentation des bourses, car il est difficile de travailler en parallèle de l’université. « Étudier prend du temps et les étudiants seraient plus productifs s’ils n’avaient pas de souci financier. »

      Des bénéficiaires ont le sentiment d’être humiliés en récupérant les rebuts de la grande distribution. Certains ont honte et préfèrent se priver de manger.

      Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique

      Elle-même se prive de tout. Alors que le froid venait d’arriver, Aurore portait encore des claquettes dans l’attente de son argent pour pouvoir s’offrir des chaussures. Voyant cela, sa mère lui a donné des baskets. Elle ne chauffe pas son logement avant que cela soit insupportable et prie les enfants de mettre des doudounes.

      Elle n’achète pas de boissons, jamais de marques et fabrique elle-même sa pâte à tartiner pour que ce soit moins cher. Aurore adore le jambon de pays mais c’est hors de prix, donc elle n’en mange jamais. « Je me débrouille comme je peux pour ne pas les priver, moi je m’en fous de moi. »

      C’est pourquoi Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique, explique qu’il faudrait, pour des raisons de santé et de dignité des bénéficiaires, soutenir l’accès à une alimentation saine et de qualité notamment grâce aux épiceries sociales, les jardins partagés ou des paniers solidaires. « Des bénéficiaires ont le sentiment d’être humiliés en récupérant les rebuts de la grande distribution. Certains ont honte et préfèrent se priver de manger. » L’association entend bien interpeller, sur cette question de l’insécurité alimentaire, les candidats à l’élection présidentielle

  • COP26 : le fiasco de #Glasgow - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141121/cop26-le-fiasco-de-glasgow?onglet=full

    Mais le dispositif de #solidarité_financière demandé par les États les plus vulnérables aux dérèglements climatiques a été torpillé lors des négociations par États-Unis et de l’Union européenne. C’est qu’à peine une vingtaine de pays riches – dont la France, qui a été particulièrement active sur ce dossier – sont responsables de la moitié de toutes les émissions historiques de CO2, et ces États redoutent des actions judiciaires de la part des pays du Sud, avec in fine d’importantes compensations financières à verser.

    Seules l’Écosse, la Wallonie et l’Allemagne ont brisé le tabou en annonçant une modeste enveloppe de plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages causé par la crise climatique dans le Sud.

    « Cette #COP reflète le cynisme des pays riches qui prononcent des discours plein d’empathie face aux caméras, mais changent de ton dès les portes des salles de négociation closes, a lancé Fanny Petitbon de CARE France. Au pied du mur, les pays vulnérables ont dû se contenter d’un lot de consolation avec l’organisation d’un dialogue de deux ans pour discuter des arrangements de financements pour éviter, limiter et répondre aux pertes et dommages sans garantie qu’il aboutira à des engagements concrets. Proposeriez-vous à quelqu’un qui est en danger de mort de venir l’aider, mais seulement d’ici deux ans ? »

    « Les pays riches ne veulent pas payer pour les dommages qu’ils ont causés, a lancé Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion climatique basé au Kenya Power Shift Africa. Mais pour être honnête, les pertes et les #dommages sont désormais à l’ordre du jour politique comme jamais auparavant. »

  • Face au fléau du harcèlement scolaire : que faire ? Et comment ? - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131121/face-au-fleau-du-harcelement-scolaire-que-faire-et-comment

    Le suicide de Dinah, 14 ans, fin octobre, a rappelé les dangers du cyberharcèlement, angle mort du système scolaire. Comment désamorcer les conflits avant qu’il ne soit trop tard ? Mediapart a recueilli les témoignages de professionnels de l’éducation nationale, de parents d’élèves et de sociologues.

    Mécaniquement, seules les histoires les plus bruyantes parviennent aux oreilles des personnels de l’éducation nationale. « Quand vous êtes le seul CPE pour 700 élèves, il est impossible de tout voir. On ne peut pas couvrir toutes nos missions, et surtout celle-là, qui est pourtant fondamentale », argue Laurence Hopp, qui conseille aux parents d’entretenir le lien avec leur enfant coûte que coûte. « Il faut qu’il ait confiance en vous pour venir vous voir quand ça ne va pas, même s’il a fait une bêtise. »

    Inquiète des dérives potentielles de ce smartphone omniprésent et hypervigilante, une CPE de l’académie de Dijon, s’interdit de fermer les yeux sur la moindre alerte, au point de s’emporter parfois... « L’an dernier, un groupe d’élèves s’en était pris à un garçon. Ils ont tourné autour de lui et lui donnaient des petites tapes sur la nuque... Ça m’a pris beaucoup de temps, j’ai reçu tous les élèves et les témoins un par un, j’ai passé des coups de fil aux parents, et j’ai incendié les gamins qui ont fait ça », raconte la CPE. Mais ce jour-là, sa langue a fourché. « Je leur ai dit qu’ils s’étaient comportés comme des connards. Parce que c’est comme ça que tout commence... On me l’a reproché », se souvient la conseillère, qui croule sous les conflits de ce genre et se voit même contactée par les gendarmes deux ou trois fois par an à la suite des signalements.

    « Aujourd’hui, je tire la sonnette d’alarme. C’est infernal. Je n’ai pas passé le concours pour ça », lâche cette partisane de la coéducation, pour qui la responsabilité des parents est en jeu. Si elle assure ne pas diaboliser le smartphone, elle regrette une utilisation « irraisonnée » et rappelle souvent à qui veut bien l’entendre que les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans... En vain.

    Comme le rappelle le sociologue Arthur Vuattoux, ces réseaux si complexes n’ont évidemment pas que des mauvais côtés. « Nos études ont montré que certains jeunes peuvent y trouver des espaces de parole qu’ils ne trouvent pas dans leur établissement. Notamment pour les minorités sexuelles par exemple. Donc cela peut aussi constituer une vraie ressource en l’absence de ressources extérieures », souligne le chercheur, maître de conférences à l’université Sorbonne-Paris-Nord. Mais en contrepartie, ce qui s’y dit ne s’oublie jamais.

    #Harcèlement #Education

  • L’ex-ambassadeur star Gérard Araud rattrapé par la Haute Autorité pour la transparence
    10 novembre 2021 Par Sarah Brethes et Antton Rouget | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101121/l-ex-ambassadeur-star-gerard-araud-rattrape-par-la-haute-autorite-pour-la-

    Depuis 2019, l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis vend des prestations de conseil à des sociétés privées dans des « conditions irrégulières », sans en avoir référé à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Parmi ses employeurs : le groupe israélien NSO, concepteur du logiciel espion Pegasus.

    Gérard Araud est un retraité très actif. Depuis sa retraite du corps diplomatique, en avril 2019, celui qui fut notamment ambassadeur en Israël et aux États-Unis intervient fréquemment dans les médias, publie livres et articles, commente l’actualité sur les réseaux sociaux et… fait profiter des entreprises françaises et étrangères de son expérience.

    En tant qu’ancien diplomate, Gérard Araud est tenu par la loi de demander un avis à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), chargée de juger de « la compatibilité de toute activité lucrative, salariée ou non, dans une entreprise privée ou un organisme de droit privé » avec ses anciennes fonctions.

    Or, l’ex-représentant de la France auprès des Nations unies a omis de solliciter l’autorité présidée par Didier Migaud (et, avant elle, la commission de déontologie de la fonction publique, dont la HATVP a pris le relai le 1er février 2020) sur plusieurs de ses activités : des prestations de conseil effectuées pour le compte de l’Israélien NSO Group, concepteur du logiciel espion Pegasus, de septembre 2019 à septembre 2020, puis pour le groupe Kering, entre septembre 2020 et septembre 2021 et, enfin, depuis mars 2020, pour le cabinet de conseil en stratégie et diplomatie commerciale Albright Stonebridge Group, présidé par l’ancienne secrétaire d’État des États-Unis, Madeleine Albright.

    Dans une délibération publiée mercredi (voir ci-dessous), la HATVP, qui avait été alertée sur cette situation par le militant anticorruption Raymond Avrillier, en juillet 2021 à la faveur des révélations sur le scandale Pegasus, explique ainsi avoir « invité » en septembre l’ancien diplomate « à régulariser sa situation ».

    La Haute Autorité ne fait pas part, dans son avis, d’un quelconque signalement judiciaire, mais Raymond Avrillier a saisi, le 21 septembre 2021, le parquet de Paris pour dénoncer de possibles faits d’intelligence avec une puissance étrangère. (...)

  • Qatar Connection : Quand la France et le Qatar programmaient la guerre en Libye
    04.11.2021 | Thierry Gadault et Bernard Nicolas | Blast,
    https://www.blast-info.fr/articles/2021/qatar-connection-quand-la-france-et-le-qatar-programmaient-la-guerre-en-l

    Pour l’histoire officielle, vendue à l’époque par le gouvernement français et relayée d’un seul homme par les médias, l’affaire est simple : l’entrée en guerre de la France contre le régime du colonel Kadhafi a été autorisée le 17 mars 2011 par le conseil de sécurité de l’ONU, à travers la résolution 1973. Pour mémoire, celle-ci instaurait une zone d’exclusion aérienne destinée à protéger les populations civiles.

    Une décade plus tard, il est possible de reconstituer la mécanique à l’origine de l’engagement militaire de la France en Libye, au moins partiellement. En réalité, depuis quatre mois, Paris se préparait à renverser le chef d’Etat libyen. Bien avant le déclenchement des printemps arabes, qui a servi de paravent à cette opération. C’est une nouvelle révélation de notre saga sur la Qatar Connection.

    #Lybie #Sarkozy #Qatar