/2022

  • Le pouvoir de l’ignorance | Klein / Franc tireur | 03.06.23

    https://www.franc-tireur.fr/le-pouvoir-de-lignorance

    À propos de la fusion nucléaire, une ancienne ministre a par exemple déclaré : « On a réussi à provoquer une réaction de fusion sur une ou deux molécules [sic] en ne consommant pas plus d’énergie qu’on en a consommé, sauf que ça c’est pour une molécule dans un micro-machin… » Avant de conclure : « À l’échelle industrielle, il faudrait consommer presque toutes les ressources naturelles en un métal rare qui s’appelle le nobrium. » Le « nobrium », inconnu au bataillon des éléments chimiques, est en fait un anxiolytique. Est-il permis d’espérer qu’à certains postes la militance ne soit plus décorrélée de la compétence ?

    via @dowser101

  • Notre anecdote à la con en ce moment à #Montpellier

    Nos petits (11 ans, en sixième) vont chaque jeudi après le collège, avec une prof de sport, à la piscine. Ça c’est super-cool. Le seul souci c’est que mes gamins sont gaulés comme des crevettes, et ielles ont froid : frissons et lèvres bleues.

    Alors la prof accompagnante a conseillé à maman de leur chercher des combinaisons de chez Décathlon.

    Le week-end suivant, je suis donc allé avec les petits chez Décathlon, et on a pris deux « combinaisons de natation » :
    https://www.decathlon.fr/p/combinaison-de-natation-garcon-shorty-100-kloupi/_/R-p-323542?mc=8616157&c=BLEU_TURQUOISE
    dont la description répond exactement à notre problème :

    Marre de grelotter en entrant et en sortant de l’eau ? La combinaison Kloupi aide l’enfant à limiter la perte de chaleur hors de l’eau pour un maximum de plaisir.

    Le jeudi suivant, ils se pointent donc à la pistoche avec la prof et arrivent au bassin qui leur est dédié après avoir fièrement enfilé leur combinaison. Ils ont fier allure, mes gamins, dans leur combinaison « Kloupi »… (je dirais même plus : ils sont tchoupi.)

    Et c’est là que ça se met à déconner sévère : se pointe alors le maître-nageur, qui fait savoir que c’est interdit. La prof indique que c’est parce qu’ils ont froid à la piscine, mais non non non, c’est pas possible : s’ils veulent porter ça, il leur faut une (tiens-toi bien)… prescription médicale.

    Alors ça tombe quasiment bien, maman avait rendez-vous quelques jours plus tard chez notre généraliste pour autre chose, elle en profite donc pour demander comment ça se passe pour obtenir une telle prescription (faut-il qu’elle revienne avec les gamins, est-ce que la médecin peut faire ça juste vite fait pour pas perdre de temps… ?). Mais la médecin refuse : elle ne va pas se mettre à faire des prescriptions pour autoriser les gens à traverser la rue. Si les enfants ont les lèvres bleues à la piscine, ben oui il faut qu’ils portent une tenue qui les réchauffe, c’est pas compliqué et il n’y a pas à demander l’autorisation d’un médecin… Elle conclut sobrement : « C’est le bon sens ». On est bien d’accord, c’est juste qu’on est pris entre le bon sens de notre généraliste et la connerie du règlement de la Métropole.

    Alors maman décide de téléphoner au directeur de la piscine, qui finit par rappeler et discuter de manière fort sympathique, mais qui explique que non non, il n’a absolument pas le droit d’autoriser les gamins à porter une telle tenue, c’est le réglement dans toutes les piscines de la métropole.

    À la fin, maman demande tout de même pourquoi ça semble si important et pourquoi c’est visiblement aussi bloqué sur la question… Réponse : « vous comprenez, rapport à la laïcité et les dérives… ». Manan qui aime bien que les choses soient claires : « Vous voulez dire le burkini ? ». Réponse : « Oui ».

    Voilà, et cette panique morale, c’est une « ville de gauche », bloquée en mode « oh mon Dieu, c’est important qu’on se fasse pas reprocher par l’extrême-droite d’autoriser le burkini ».

    Parce que comme tu sais, et comme l’a rappelé le Conseil d’État dans sa décision à l’encontre de Grenoble (qui officialise à mon avis totalement l’islamophobie d’État) : le burkini on n’a pas le droit de l’interdire explicitement (l’obligation de neutralité religieuse c’est pour le service public, pas pour ses usagères), alors on va prendre des arrêtés qui l’interdisent sans dire que ça cible spécifiquement le burkini, d’où l’interdiction de la tenue de mes gamins qui grelottent (par contre selon le Conseil d’État si tu abroges l’arrêté municipal hypocrite qui permet d’interdire le burkini sans explicitement interdire le burkini, alors tu ne peux pas puisque logiquement tu le ferais pour autoriser le burkini-qui-n’est-pas-interdit, et ça c’est pas laïc).

    En tout cas, ici on est bien emmerdés : on ne sait pas trop si on va continuer à envoyer les gamins à la piscine, parce que les lèvres bleues c’est pas une expérience sympa. Mais apparemment c’est le prix à payer pour sauver la laïcité-à-la-française-tout-ça…

    • Pour ceux qui l’ignorent, en juin 2022, le Conseil d’État a à nouveau prétendu que les arrêtés qui interdisent le burkini, en réalité c’est pour l’hygiène et la sécurité :
      https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-confirme-la-suspension-du-reglement-interieur-des-pis

      la règle commune, édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité, de port de tenues de bain près du corps

      Hygiène et sécurité qui, soudainement, ne se justifient plus quand ça concerne tous les pas-musulmans :
      https://www.tf1info.fr/societe/video-crise-d-energie-nogent-sur-marne-la-piscine-coupe-le-chauffage-combina

      Dans le Val-de-Marne, la piscine olympique de la commune de Nogent-sur-Marne n’est plus chauffée depuis la mi-mai, mais depuis le 1er octobre, une condition pour la baignade vient de s’ajouter pour les plus téméraires. Le port d’une combinaison thermique a été rendu obligatoire.

      Mais comme à Montpellier, ils n’ont pas (encore) baissé la température des bassins, on va continuer à te causer hygiène et sécurité parce que sinon, hein, « la laïcité, les dérives, vous voyez ».

    • ouverture de parapluies à tous les étages, un bon gros classique ; comme y a des étages, faut ptet remonter un cran de plus le long de la pyramide et taper à celui du dessus. C’est qui le CHEF du dirlo de la piscine ?

      Autant, tu appelles/mail ce/cette CHEF pour qu’il appuie sur la tête de son subordonné afin qu’il laisse tes enfants, équipés de combinaisons anti-froid ad-hoc autorisées par le règlement, bénéficier de l’infrastructure publique en toute sécurité.

      Par ailleurs, le burkini est non-interdit seulement pour les femmes de complexion maghrébine, non ? :-) Pas pour les enfants.

    • Exemple en septembre dernier : une fachote « signale » la tenue de sa voisine qui va « à l’encontre des règles de la laïcité dans notre pays », le maire répond qu’en fait c’est autorisé, mais comme la sauce a pris, il va « préciser sa position ». Et de « c’est autorisé » on passe à « l’absence constatée de respect de certaines règles » :
      https://actu.fr/normandie/courseulles-sur-mer_14191/burkini-dans-une-piscine-au-nord-de-caen-la-mairie-veut-revoir-son-reglement-in

      Dans cette station balnéaire de la Côte de Nacre au nord de Caen, une personne en burkini a été signalée par une autre participante lors d’une d’une session d’aquagym. Cette dernière s’est émue « qu’une femme en burkini intégral a pris le cours… Cela va à l’encontre des règles de la laïcité dans notre pays », soutient cette habituée de la piscine courseullaise qui a alerté la municipalité.

      Dans un premier temps, la mairie de Courseulles a rappelé que « tout vêtement destiné à un autre usage que la natation est interdit, tel est notre règlement. Le burkini maillot de bain de natation est donc autorisé. »

      Mais dans les jours qui ont suivi, la mairie a souhaité préciser sa position. « Devant l’absence constatée de respect de certaines règles, le désordre et les problèmes d’hygiène qui en découlent, la ville de Courseulles-sur-Mer et la ligue de Normandie de natation (qui exploite la piscine) sont contraintes de rappeler qu’une tenue correcte est exigée pour l’accès aux bassins et que toute tenue provocante ou ne respectant pas visiblement une hygiène irréprochable peut être interdite. »

    • C’est la fête du slip (de bain) cette histoire

      – « ne respectant pas visiblement une hygiène irréprochable »

      déjà cette question d’hygiène pue le racisme à plein nez, personne ne renifle de trop près le slip de la « bonne taille »

      – « habituée de la piscine »

      forcément, puisque l’autre usagère se fait dégager quand elle est trop (ou pas assez) vêtue.

      Franchement pourquoi on se casse la tête

    • Je me demandais : les hommes grenouilles ou les apnée-istes, y sont autorisés à s’entraîner en hiver dans les piscines de Montpellier ou de fRance ? :-)

      Et tous ces bitniks en combi qui font du surf, du kite ou de la planche, en public, devant nos belles plages et nos chères têtes blondes, faudrait pas les dénoncer à Darmator ? Paske chais pas vous, mais moi, je trouve qu’ils ont un peu des tendances vestimentaires radicalisées.

    • Alors pour Grenoble, je ne sais pas si vous avez suivi, mais il y a eu une « suite » à la décision du Conseil d’État. Le CE avait validé le fait que la mairie de Grenoble n’avait pas le droit d’autoriser explicitement les « jupettes » qui ne sont pas « près du corps » (à condition de ne pas dépasser mi-cuisse), jugeant que c’était une exception introduite uniquement pour autoriser le burkini.

      Mais du coup, le reste de l’arrêté de Grenoble était validé, et ainsi à Grenoble sont autorisés le topless à la piscine, mais aussi les combinaisons de natation collées au corps (sans jupette burkiniesque).

      Ce qui fait que des femmes sont allées à la piscine avec des combinaisons couvrantes (mais près du corps), des « burkini » mais sans jupettes.

      Et tu t’en doutes, la droite en a profité pour chier une pendule contre les islamo-gauchistes de la mairie qui font rien qu’à nous grand-remplacer :
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/08/12/burkini-l-opposition-municipale-de-grenoble-annonce-porter-plainte-contre-le

      « Il appartient à tout organisme public d’assurer la neutralité du service public », a déclaré à l’Agence France-presse (AFP) Alain Carignon, ancien maire et président du groupe d’opposition municipale « société civile, divers droite, centre ». Selon lui, « Eric Piolle contrevient à la décision de la plus haute juridiction administrative française » en ayant « expressément autorisé l’intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini », le 28 juillet.

      Et donc là ils sont emmerdés, même le préfet, parce que s’ils voudraient bien que ce ne soit pas autorisé, hé ben voilà : tu peux pas l’interdire, sauf à interdire toute forme de combinaison collée au corps. (Ce qui semble donc la solution retenue à Montpellier pour faire « mairie de gauche super-laïque ».)

      Faudrait voir à pas faire de vagues à la piscine.

    • en amont de la conjoncture raciste dont ces règlements témoignent, un corps normé, ici un corps moulé (faut pas que ça baille, que ça flotte, mais que ça fonctionne pour le bien hydrodynamique des nageurs, ça fait de la combi un exemple enquiquinant).
      à Paris, bien avant tout cela et encore aujourd’hui, seuls sont autorisés les maillots de bain à l’exclusion de tout autre vêtement, avec un distributeur de vente de maillots dans le hall d’entrée pour prévenir et remédier à des infractions essentiellement masculines, les shorts de bain.

      #sport #hygiène #discipline

  • La préfète protège les bois ? L’État la vire
    https://reporterre.net/La-prefete-protege-les-bois-L-Etat-la-vire

    La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait... faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».

    « Vive la presse... vive la presse libre ! » C’est une vidéo publiée sur le réseau social Twitter et massivement relayée qui a contribué à mettre en lumière cet événement. On y voit l’ex-préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus brandir un article du Canard enchaîné mis sous verre et offert par ses collègues. Cette enquête parue le 14 décembre dans le journal satirique révèle les conditions obscures pour lesquelles Marie Lajus a été évincée de son poste de préfète une semaine plus tôt. On y apprend qu’une banale affaire d’urbanisme aurait provoqué sa chute et que ce sont certains élus locaux qui auraient fait pression pour démettre l’ex-préfète de ses fonctions. (...)

  • Dans ce système, il est « raisonnable » & « opportun » de saccager les services publics utiles à la population, mais « déraisonnable » et « inopportun » de lutter pour empêcher leur démolition, pour les préserver de la rapacité du capital et de ses agents.

    Au lendemain de la #grève des infirmières,la première depuis plus de cent ans, le #gouvernement_britannique maintient sa position face à un mouvement ayant la sympathie d’une majorité de l’opinion.
    Dans une interview au « Daily Mail », le Premier ministre, #Rishi_Sunak, confronté à son premier grand test social, a répété qu’il tiendrait bon face aux revendications salariales « déraisonnables ». « J’exhorte les syndicats à prendre en considération l’impact de ces grèves sur la vie et la santé des gens et à juger si elles sont opportunes », a-t-il ajouté.

    (Les Échos)
    #hôpital #royaume-uni #service_hospitalier #service_public

  • Gérald Darmanin à Nice : les messages féministes d’une librairie cachés par des policiers lors de sa visite - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2022/12/09/gerald-darmanin-a-nice-les-messages-feministes-dune-librairie-caches-par-d

    Une librairie de Nice a vu sa vitrine recouverte d’un panneau noir ce vendredi 9 décembre, en marge de la visite de Gérald Darmanin. La vitrine comportait des messages féministes.

    • A Nice, une librairie féministe fermée de force pendant la visite de Gérald Darmanin
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/14/a-nice-une-librairie-feministe-fermee-de-force-pendant-la-visite-de-gerald-d

      Mardi 13 décembre, la librairie niçoise et Hélène Devynck ont saisi la justice. Leur avocate, Lorraine Questiaux, a déposé une requête au tribunal administratif de Nice sollicitant l’annulation de la décision qui a mené à l’opération de police. Elle souhaite obtenir la reconnaissance de « l’illégalité » de cette décision, qui découle, selon elle, d’ « un détournement de pouvoir ». Hasard du calendrier : au même moment, la cour d’appel de Paris examinait l’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé en faveur de Gérald Darmanin dans l’enquête pour « #viol ».

      « On est vraiment dans le fait du prince, dans des agissements qui relèvent plus des régimes tyranniques. Ce degré d’atteinte là est relativement inédit », estime Lorraine Questiaux. La requête relève une atteinte pour la librairie quant à « l’exercice de sa liberté d’expression en censurant les messages figurant en vitrine », et, d’autre part, « [celle] de sa liberté de commerce, puisque l’opération de police s’est soldée par une fermeture forcée de l’établissement durant plusieurs heures », en pleine période de Noël.

      De son côté, Hélène Devynck en sourirait presque. « Tant d’efforts pour une tartufferie… Si le féminisme n’était pas politique, on n’aurait pas ce genre de scène. Visiblement, le mot impunité déplaît. Il doit avoir une certaine force… » Avant de finir : « On pourrait même en rire, si seulement ils n’imposaient pas leur noirceur. »
      « Quand on sait que la libération de la parole des femmes est largement contestée par une partie réactionnaire de la société, une telle censure a un effet sur toutes les femmes », ajoute Me Questiaux, qui y voit une menace pour la liberté d’expression. « C’est quoi, la prochaine ? Maintenant, à chaque fois qu’un ministre se rend près d’une librairie où il y a des livres qui ne lui plaisent pas, il va falloir la cacher ? » Dans sa requête, l’avocate rappelle que la protection de la liberté d’expression est « renforcée » dès lors qu’elle s’inscrit « dans le contexte d’une expression de nature politique ». La décision devrait être rendue dans les prochaines semaines.

      #Gérald_Darmanin #Darmanin #impunité #féminisme

  • « détermination » mais faut pas gâcher les fêtes de fin d’année, quand même hein.

    Tous les membres de l’intersyndicale ont aujourd’hui le sentiment que le report de l’âge d’ouverture des droits à une pension est inéluctable. Si l’exécutif confirme son intention, « il y aura de la conflictualité sociale », a, de nouveau, mis en garde Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, lundi, sur France 2. Désireux de prouver la détermination de ses troupes, il a précisé que la centrale cédétiste « animera » la mobilisation qui se dessine en janvier avec les autres organisations de salariés.

    Réforme des retraites : les syndicats préparent la riposte
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/05/retraites-les-syndicats-preparent-la-riposte_6153014_823448.html

    Politique
    Réforme des retraites

    Réforme des retraites : les syndicats préparent la riposte

    Alors qu’Emmanuel Macron a réaffirmé le caractère « indispensable » d’un report de l’âge légal, les partenaires sociaux veulent s’organiser pour peser dans les discussions sur la future réforme.

    Les syndicats s’immergent peu à peu dans une ambiance de veillée d’armes. Lundi 5 décembre, huit organisations de salariés et cinq mouvements représentant les lycéens et les étudiants devaient, une fois de plus, se réunir au sujet de la réforme des retraites. L’un des principaux points à l’ordre du jour est d’avancer dans la préparation d’une action collective contre le projet de l’exécutif, que les protagonistes dénoncent unanimement.

    La rencontre était prévue alors qu’Emmanuel Macron vient de réaffirmer le caractère « indispensable » des transformations à entreprendre, afin de « sauver le système [de pensions] ». « Le seul levier que nous avons, c’est de travailler plus longtemps », a martelé le président de la République, samedi, sur TF1, en soulignant que « les besoins de financement sont massifs et vont continuer de s’accroître ». Dans un entretien fleuve accordé au quotidien Le Parisien de dimanche, le chef de l’Etat reconnaît que l’« effort » demandé ne réjouit personne, tout en insistant sur les mesures de « justice et d’équité » qui sont à l’ordre du jour : relèvement de la pension minimale pour les personnes ayant accompli une carrière complète, prise en compte de la pénibilité des métiers, dispositions dérogatoires pour ceux qui sont entrés tôt dans la vie active…

    Les déclarations de M. Macron s’ajoutent à celles faites par Elisabeth Borne dans une interview au Parisien, daté de vendredi. Esquissant les contours de la réforme, la première ministre indique que celle-ci sera dévoilée « avant les vacances de Noël », pour être examinée au Parlement durant le printemps 2023 puis mise en œuvre à partir de l’été. Mme Borne soutient par ailleurs qu’aucune décision n’a été arrêtée, s’agissant du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, tout en rappelant que « l’engagement » de M. Macron, durant la campagne présidentielle, était d’aller progressivement vers 65 ans.
    Lire aussi : L’Assemblée nationale vote une augmentation du montant des retraites des agriculteurs non salariés

    Cette prise de parole a beaucoup irrité les syndicats, car elle leur a donné l’impression que la messe était dite alors même que l’exécutif vient d’ouvrir un dernier « cycle de concertation » sur « l’équilibre » financier des régimes de pensions avec les organisations de salariés et d’employeurs. « Nous ne comprenons pas la stratégie de la première ministre quand celle-ci s’exprime par voie de presse pour présenter des éléments pas vraiment ficelés de la réforme des retraites, confie Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. Il s’agit d’un non-sens, d’autant que les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur ce dossier se poursuivent. »
    « Aucune ambition sociale »

    « C’est assez désagréable », renchérit Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. Sur Franceinfo, François Hommeril, le président de la CFE-CGC, a laissé exploser sa colère, vendredi : « On a atteint la limite du foutage de gueule », a-t-il lâché, en se demandant « si ça va[lait] le coup » de participer encore aux consultations lancées par le pouvoir en place. « Visiblement, tout est écrit, a-t-il ajouté. Franchement, on n’a plus envie de cautionner tout ce cinéma. »

    Les responsables syndicaux se disent d’autant plus mécontents que les quelques orientations livrées par le gouvernement sur la teneur de son projet n’augurent rien de bon, selon eux. « A ce stade, on perçoit de la frilosité pour apporter de véritables réponses aux travailleurs exerçant des tâches pénibles », estime Cyril Chabanier, le président de la CFTC. En matière d’emploi des seniors et de prévention de l’usure professionnelle, les premières indications fournies « ne montrent aucune ambition sociale », abonde M. Ricordeau.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Réforme des retraites : « Quid de l’ambition sociale du nouveau projet ? »

    Tous les membres de l’intersyndicale ont aujourd’hui le sentiment que le report de l’âge d’ouverture des droits à une pension est inéluctable. Si l’exécutif confirme son intention, « il y aura de la conflictualité sociale », a, de nouveau, mis en garde Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, lundi, sur France 2. Désireux de prouver la détermination de ses troupes, il a précisé que la centrale cédétiste « animera » la mobilisation qui se dessine en janvier avec les autres organisations de salariés.

    La rencontre de lundi ne devrait pas déboucher sur une prise de décision quant à la date du passage à l’action. « Nous attendons que les annonces gouvernementales soient faites pour fixer le moment où le mouvement sera enclenché », explique Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Pour lui, il est important de montrer que « l’on joue encore le jeu de la concertation », malgré la sensation de plus en plus prégnante que les consultations sont « de pure forme ». Ensuite, insiste Mme Verzeletti, tout l’enjeu consistera à structurer une riposte qui ne se limite pas « à une journée » : il faudra s’inscrire dans la durée, en recourant à l’arme de la « grève ».

    Bertrand Bissuel

    #syndicalisme #luttes_sociales

    • @colporteur
      Oui, c’est le discours habituel, depuis des lustres, quel que soit le parti au pouvoir. Macron reprend le fil de l’histoire sur les retraites là où elle s’est interrompue avec la pandémie. Il y avait eu une mobilisation sociale vraiment atypique, du point de vue des repères syndicaux classiques, largement tributaire de ce qui s’était passé avec les gilets jaunes : ambiance générale hors du commun, AG interpro, cortèges comportant autant voire plus de personnes (avec nombres de syndiqués, dont moi-même) devant le carré de tête que derrière... Arrivera-t-on a reprendre le fil de cette histoire ?

    • ha... alors nous nous sommes croisés et pour ainsi côtoyés.
      pour ma part, ce qui s’est levé en 2016 a pourri vérolé par l’obscurantisme qui s’est imposé avec le covid. et si j’espère un démenti, qui viendra inévitablement... un jour, je n’ai aucune idée de la manière dont il se produira, ni depuis quelles luttes, composantes, expériences, perspectives.
      (par ailleurs, il en faut beaucoup pour que dans Le Monde transparaisse quelque chose d’un conflit social ici)

    • Que Macron organise méticuleusement le saccage des retraites, c’est dans l’ordre des choses de la part d’un domestique du capital. En revanche, penser sérieusement (et donc sans rire) que les confédérations syndicales « organisent la riposte », c’est une vue de l’esprit engourdi de journalistes peu méticuleux dans leurs analyses.

  • Ce que révèle l’interrogatoire d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée mis en examen pour « prise illégale d’intérêts »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/11/29/affaire-kohler-ce-que-revele-l-interrogatoire-du-secretaire-general-de-l-ely

    Selon l’AFP, les juges estiment que le bras droit d’Emmanuel Macron aurait « participé » à plusieurs délibérations concernant l’armateur MSC, avec lequel il entretient des liens familiaux.

    j’attends avec gourmandise des infos qui viendront peut-être quant aux éventuelles relations avec la camorra de MSC, boite née à Naples avant d’installer son siège en Suisse, et qui vient de racheter Bolloré Africa Logistics https://www.jeuneafrique.com/1345892/economie/diego-aponte-msc-nous-nous-inscrirons-dans-la-continuite-de-ce-qua-bat

    Dans le port de Naples opère le premier armateur d’État chinois, Cosco Group, qui possède la troisième flotte au monde et gère le plus grand terminal pour conteneurs en partenariat avec Mediterranean Shipping Company (MSC), propriétaire de la deuxième, dont le siège se trouve à Genève. Suisses et Chinois se sont associés et ont décidé d’installer à Naples la plus grande partie de leurs activités. Ils disposent de neuf cent cinquante mètres de quai, de cent trente mille mètres carrés de terminal pour les conteneurs et de trente mille mètres carrés de surface extérieure, absorbant la quasi-totalité des marchandises qui arrivent à Naples. Pour comprendre comment l’immense production chinoise peut s’appuyer sur une marche aussi petite que le port de Naples, il faut modifier l’échelle de son imagination. La métaphore biblique semble en l’occurrence appropriée : le port joue le rôle du chas d une aiguille et les bateaux celui du chameau qui passera au travers. Proues qui se heurtent, énormes bâtiments en file indienne qui attendent à l’extérieur du golfe de pouvoir entrer, chaos de poupes qui tanguent et émettent des plaintes métalliques : tôles et boulons qui pénètrent lentement dans le petit trou napolitain, un anus de mer qui s’élargit et martyrise les sphincters. Mais non, ce n’est pas cela. Aucune confusion apparente. Les bateaux entrent et sortent en bon ordre, du moins c’est l’impression qu on a en les observant depuis la terre ferme. Et pourtant cent cinquante mille conteneurs transitent chaque année par ici. Des villes entières de marchandises se dressent sur les quais avant d’être emportées ailleurs. L’atout du port est sa rapidité : la moindre lenteur bureaucratique, le moindre contrôle approfondi transformerait en paresseux, ce mammifère lent et lourd, le guépard que doit être le transport. Chaque fois que je vais sur le quai Bausan, je me perds. On dirait une construction en Lego : une immense structure qui ne semble pas avoir de place mais se la créer elle-même. Un coin du quai ressemble à un mur de nids de guêpes, des nids hybrides qui le remplissent tout entier : des milliers de prises électriques alimentant les conteneurs reefer destinés à la nourriture surgelée, dont la queue est attachée à chaque nid. Tous les bâtonnets de poisson et les surgelés Findus de la planète sont entassés dans ces conteneurs réfrigérés. Quand je vais sur le quai Bausan, j’ai le sentiment de voir l’endroit que traversent toutes les marchandises produites par l’espèce humaine. Le lieu où elles passent leur dernière nuit avant d être commercialisées. C’est comme scruter l’origine du monde. En quelques heures transitent par le port les vêtements que porteront les adolescents parisiens pendant un mois, les bâtonnets de colin qu on mangera à Brescia pendant un an, les montres qui orneront les poignets des Catalans, la soie qu’utilisera tout le textile anglais pendant une saison. Il serait intéressant de pouvoir repérer quelque part non seulement le lieu où les marchandises sont produites, mais aussi le trajet qu elles suivent pour arriver jusqu’au consommateur. Les biens ont des nationalités multiples et bâtardes. Ils naissent pour moitié dans le centre de la Chine puis sont assemblés dans quelque banlieue d Europe de l’Est. Ils sont conçus et développés dans le nord-est de l’Italie, fabriqués dans les Pouilles ou au nord de Tirana, puis se retrouvent dans quelque entrepôt européen. Les marchandises possèdent par essence un droit de libre circulation qu’aucun être humain n’aura jamais. Toutes les portions de route, tous les itinéraires officiels ou accidentels débouchent sur Naples. Quand les bateaux accostent au quai, les énormes porte-conteneurs complets (ou full-container load) ont l’air de petits animaux, mais dès qu’ils entrent dans le golfe et s’approchent lentement du quai, ils deviennent de lourds mammouths de tôle et de chaînes, aux flancs couverts de cicatrices rouillées qui dégoulinent d eau. Des bateaux sur lesquels vivent des équipages pléthoriques, imagine-t-on, et dont débarquent au contraire des groupes de petits hommes qui semblent incapables de dompter de tels monstres en plein océan. La première fois que j’ai vu un bateau chinois accoster au port, j’ai cru me trouver devant toute la production du monde. Mes yeux ne parvenaient pas à compter, à estimer le nombre de conteneurs déchargés. Je ne réussissais pas à faire le calcul. Ça peut sembler difficile à croire, pourtant je m y perdais, les chiffres étaient trop grands, ils se mélangeaient dans mon esprit. Aujourd hui, à Naples, on réceptionne presque exclusivement des marchandises provenant de Chine, un million six cent mille tonnes par an. Officiellement. Et au moins un million de tonnes supplémentaires entrent sans laisser de trace. Selon la direction des douanes, soixante pour cent des marchandises ne passent pas en douane, dans le port de Naples, vingt pour cent des factures n y sont pas contrôlées, cinquante mille cas de contrefaçon y ont été répertoriés (quatre-vingt-dix-neuf pour cent en provenance de Chine), et on estime à deux cents millions d’euros le montant des taxes non perçues chaque semestre. Les conteneurs qui doivent disparaître avant d’être inspectés se trouvent dans les premiers rangs. Chaque conteneur est dûment numéroté, mais beaucoup portent le même numéro. Ainsi celui qui est inspecté vaut-il pour tous ses homonymes illégaux. Ce qui est déchargé le lundi peut être vendu le jeudi à Modène ou à Gênes, ou bien se retrouver dans les vitrines de Bonn ou de Munich. Une grande partie des marchandises qui sont introduites sur le marché italien auraient seulement dû y transiter, mais la magie de ce passage en douane les autorise à s’y arrêter définitivement. Les biens ont une grammaire, une syntaxe pour les formalités, et d’autres pour le commerce.

    Gomorra, Roberto Saviano, 2006

  • Assurance-chômage : le gouvernement a le feu vert pour baisser la durée des droits | Cécile Hautefeuille

    Le Parlement a définitivement adopté la loi Travail 2 ouvrant la voie à une modulation des droits des chômeurs selon la conjoncture et barrant l’accès à l’indemnisation en cas d’abandon de poste ou de refus de CDI. Un an après la première réforme de l’assurance-chômage, le gouvernement entend taper encore plus fort sur les chômeurs.

    C’est la dernière digue qui n’avait pas encore cédé. Après avoir fait tomber des règles historiques et diminué le montant des allocations-chômage ; après avoir détérioré les conditions d’accès aux droits, le gouvernement s’apprête à s’attaquer à la durée de versement des allocations. Et cela pourrait cogner très fort, dès le début de l’année 2023, avec une baisse de 25 % de la durée des droits.

    L’exécutif a les mains complètement libres pour décider du sort des demandeuses et demandeurs d’emploi. La loi adoptée ce jeudi par le Sénat, deux jours après l’Assemblée nationale, l’autorise à changer les règles, au plus tard jusqu’au 31 décembre 2023.

    Sans surprise, cela va aller très vite. Un décret devrait être ficelé mi-décembre, pour une application « dès février 2023 », selon le ministère du travail. Aucun suspense non plus sur les intentions : la modulation des allocations-chômage selon la conjoncture économique sera bien au cœur des nouvelles règles, et continuera à concasser les droits des chômeuses et chômeurs, déjà mis en pièces par la première réforme il y a un an.

    Emmanuel Macron a (im)posé, dès juillet 2002, sa volonté : « Quand ça va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit », reprenant un engagement de sa campagne qui tenait en trois lignes dans son programme, sans que l’on en comprenne vraiment les objectifs.

    Les motivations se sont, depuis, éclaircies. Le gouvernement veut atteindre le plein emploi, qu’il fixe à 5 % de taux de chômage, et voit dans cette réforme « une réponse efficace aux difficultés de recrutement ». Qu’importe si rien ne démontre que durcir les règles de l’assurance-chômage soit plus efficace. Et peu importe qu’aucune étude d’impact solide n’ait été publiée au préalable sur le sujet.

    Quant aux partenaires sociaux, ils ont été invités à une concertation de pure forme, lancée avant même l’adoption de la loi. C’est dire si la chose semblait acquise pour le gouvernement. Autre « cocasserie » : les syndicats représentant les salarié·es ont été concertés sur un sujet qu’ils avaient, fait rarissime, rejeté en bloc dans une déclaration commune, publiée en septembre dernier.

    18 mois de droits, au lieu de 24

    L’issue de la concertation sera bientôt connue. Les discussions s’achèveront en début de semaine prochaine, le 21 novembre. Le ministère du travail précisera alors les grandes lignes de son futur décret. Quels seront les critères pour déterminer si la conjoncture est bonne ou mauvaise ? Les droits pourront-ils changer en cours de route, si la situation économique évolue ? Les réponses seront bientôt sur la table.

    Concernant la baisse de la durée, selon les informations de Mediapart, également évoquées dans Le Parisien, un coefficient pourrait être appliqué pour la calculer, selon la conjoncture. Actuellement, ce coefficient est de 1, ce qui permet de bénéficier de 24 mois de chômage (le maximum permis, pour les moins de 55 ans) après 24 mois de travail. Si ce coefficient baisse, la durée baisse. Et c’est précisément ce qui se dessine.

    Si la conjoncture est bonne, le coefficient pourrait être ramené à 0,75, soit 18 mois de droits au chômage, malgré les 24 mois de travail. C’est 25 % de moins.

    À l’inverse, si la situation économique est mauvaise, et que le chômage remonte, le coefficient reviendrait à 1, c’est-à-dire aux règles actuelles. On comprend où le gouvernement place le curseur de droits jugés « assouplis » ou « plus protecteurs ». Les chômeurs et chômeuses pourront avoir moins... mais pas plus.

    Sanctionner le refus de CDI : « un défi technique »

    Ce nouveau durcissement des règles pulvérise en tout cas les arguments avancés, il y a tout juste un an, par l’ex-ministre du travail Élisabeth Borne, en plein service après-vente de la première réforme de l’assurance-chômage. « Ceux qui alternent des périodes d’activité et d’inactivité pourront avoir une allocation mensuelle plus basse, mais seront indemnisés plus longtemps », martelait-elle, sur tous les plateaux. Un « plus longtemps » bien vite évaporé.

    Devant les députés, mardi 15 novembre, le ministre du travail a en revanche promis de ne pas toucher au montant des allocations, ni aux conditions d’accès aux droits, déjà durcies par la précédente réforme en passant de quatre à six mois de travail nécessaires.

    Ce jeudi, dans un communiqué de presse publié après l’adoption de la loi par le Parlement, Olivier Dussopt se félicite d’un texte « étoffé » par « de nouvelles dispositions encadrant davantage les abandons de poste ainsi que les refus de CDI ». Deux mesures visant à raboter encore un peu plus les droits ont, en effet, été ajoutées durant les débats et finalisées en commission mixte paritaire, composée de député·es et de sénateurs et sénatrices, et réunie le 9 novembre.

    Pour obtenir le vote des élu·es Les Républicains (LR), le gouvernement a consenti à ce que deux refus de CDI après un CDD ou un contrat d’intérim sur le même poste « ou un emploi similaire, assorti d’une rémunération au moins équivalente », puissent entraîner la perte de l’indemnisation chômage. Le texte précise que c’est l’employeur qui devra informer Pôle emploi « en justifiant du caractère similaire de l’emploi proposé ».

    Une mesure qui semble complexe à mettre en œuvre, de l’aveu même du ministre du travail. « Il faut que l’opérationnalité soit au rendez-vous […], c’est un défi technique », a expliqué Olivier Dussopt, lundi 14 novembre, au cours d’une rencontre avec l’association des journalistes de l’information sociale (AJIS). Il n’a pas souhaité donner de date pour la rédaction des décrets. Autant dire qu’il n’est pas certain qu’ils sortent un jour.

    La seconde mesure venue « étoffer » la loi assimile quant à elle l’abandon de poste à une démission, privant les salarié·es des droits au chômage. Ces deux dispositions, sorties du chapeau à l’Assemblée nationale et au Sénat, ne sont appuyées par aucune étude, ni publication, ni chiffrage sur les phénomènes visés.

    Les élu·es auraient, en revanche, pu s’inspirer d’un rapport de la Dares sur le non-recours à l’assurance-chômage, révélant qu’entre 25 % et 42 % des salarié·es éligibles après une fin de contrat ne réclament pas leurs droits au chômage. Et ce sont les plus précaires qui réclament le moins. « Les salariés en contrats temporaires (intérim et CDD) recourent significativement moins à l’assurance-chômage que les salariés en fin de CDI », souligne le rapport.

    La première réforme de l’assurance chômage avait envoyé une première salve de mesures drastiques qui visaient ces précaires, les travailleuses et travailleurs alternant périodes de chômage et d’emploi. À peine un an plus tard, et sans aucun recul ni étude sur cette réforme, le gouvernement s’apprête à aller encore plus loin. En s’attaquant à tout le monde, y compris à celles et ceux ayant travaillé de façon continue.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/171122/assurance-chomage-le-gouvernement-le-feu-vert-pour-baisser-la-duree-des-dr

    #droit_au_chômage #chômeurs #abandon_de_poste #refus_de_CDI

  • #Gérald_Darmanin veut rendre « impossible » la vie des étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire

    Les circonstances de la mort de la petite #Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne et sous le coup d’une #obligation_de_quitter_le_territoire_français (#OQTF), ont suscité de vives critiques à droite et à l’extrême droite. Si les parents de l’enfant ont regretté les tentatives de récupération politique de ce terrible drame, les discussions politiques se poursuivent. Ce jeudi, le ministre de l’intérieur a annoncé l’intention du gouvernement de rendre « impossible » la vie des étrangers faisant l’objet d’une OQTF.

    « Nous avons un travail à faire pour rendre impossible la vie des OQTF en France » dans le futur projet de #loi sur l’immigration, a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter, en soulignant comme exemple le fait qu’« aujourd’hui quelqu’un qui fait l’objet d’une OQTF peut encore avoir un #logement_social ». « Un étranger arrivé légalement sur le sol [français] et qui perd son statut, devenant irrégulier, ne doit plus pouvoir garder son logement social », a insisté l’entourage du ministre.

    « Un droit trop complexe » pour expulser

    La #mesure_d’expulsion, dite OQTF, fait l’objet de polémiques récurrentes, notamment sur son taux d’application réel que le gouvernement veut augmenter à l’aide de la loi. Cette polémique a été ravivée depuis le meurtre sauvage de Lola. Sur ce sujet, le ministre de l’Intérieur a déploré un « droit trop complexe pour expulser un étranger en situation irrégulière, avec jusqu’à douze recours administratifs et judiciaires ».

    Selon lui, « plus de la moitié » des 120.000 OQTF prises ne sont pas exécutoires à cause de #recours_administratifs. Le projet de loi à venir prévoit de diviser par trois ce nombre possible de recours, de douze à quatre, a expliqué Gérard Darmanin, en prévoyant sur ce sujet « un grand débat parlementaire très compliqué ». Le gouvernement envisage par ailleurs de « lever les protections pour un certain nombre d’étrangers », a dit le ministre en citant la nécessité de mettre fin au système de #double_peine, qui voit un étranger condamné devoir purger sa peine sur le territoire avant son expulsion.

    Une situation « déjà » impossible

    La suppression de cette mesure permettrait selon lui « d’expulser 4.000 étrangers délinquants supplémentaires par année ». Rendre la vie « impossible » aux étrangers en situation irrégulière, « c’est déjà le cas actuellement », dénonce Mélanie Louis, responsable des questions d’expulsions à l’association La Cimade, pour qui les mesures du projet de loi vont faire rompre la France avec « l’Etat de droit ».

    Selon Mélanie Louis, il est d’ailleurs « complètement faux » qu’une personne sous le coup d’une OQTF ait droit à un logement social en France : « ces personnes bénéficient simplement du droit, inconditionnel, à une place d’#hébergement_d’urgence via le 115 [le numéro d’urgence dédié aux sans-abri], mais dans aucun cas à un HLM ».

    « 100 % d’application » pour les expulsions

    Jeudi soir, le président Emmanuel Macron a dit vouloir « réformer en profondeur les règles, nos lois, pour simplifier les procédures » d’expulsion, à l’occasion d’une nouvelle #loi_sur_l’asile_et_l’immigration qui doit être présentée « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des #procédures_d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées. « au premier semestre de l’année prochaine ».

    « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des procédures d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées.

    https://www.20minutes.fr/politique/4007487-20221027-darmanin-veut-rendre-impossible-vie-etrangers-soumis-obli

    #Darmanin #Gérard_Darmanin_comme_Theresa_May #hostile_environment #environnement_hostile #asile #migrations #réfugiés #instrumentalisation #sans-papiers #rendre_la_vie_impossible #expulsions #renvois #durcissement

    ping @karine4 @isskein

  • La CGT porte plainte contre le recours massif aux cabinets de conseil par le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/26/cabinets-de-conseil-la-cgt-porte-plainte_6147421_823448.html

    Aude Evrard-Debatte, représentant la CGT à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a expliqué comment s’était passée l’intervention de deux cabinets de conseil au sein de l’Ofpra, entre septembre 2021 et mars 2022. La syndicaliste a affirmé que cette mission avait été diligentée pour accélérer le traitement des dossiers de demande d’asile. Elle a décrit des ateliers de travail dirigés par des consultants parlant de « clients » pour évoquer les demandeurs d’asile.

    Selon Aude Evrard-Debatte, les agents publics étaient tenus de se justifier, dossier par dossier, du temps qu’ils avaient consacré à leur examen. Evoquant « un management visuel sorti d’une école primaire », elle a trouvé cela « infantilisant et méprisant », y voyant la tentative de « calquer un modèle de start-up néolibérale à une administration publique centrée sur l’humain ».

    Cela me fait penser à une situation rencontrée dans la fonction publique territoriale, en 2019, où l’administration avait fait appel à une bandes de clowns (la DINSIC) qui voulait régler les problèmes de l’administration publique à l’aide de « startups d’État ou de territoire ». Notre réponse, à la CGT, ici au 12e point de ce compte rendu de Comité technique (instance paritaire) : https://cgt-territoriaux-leslilas.org/IMG/pdf/cr_ctp_10_septembre__2019.pdf

    #startup #fonction_publique #management #cabinets_de_conseil #politique_libérale

  • Consternant :

    Covid-19 : les vérités d’Agnès Buzyn sur la gestion de la pandémie
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/25/covid-19-agnes-buzyn-et-les-fantomes-de-la-pandemie_6147193_823448.html

    Pour autant, au grand dam de ses amis qui y voient une forme de « naïveté », elle assure ne pas être encore « guérie de l’action publique ». « Beaucoup de responsables politiques ont traversé des choses difficiles, ça leur a forgé le caractère », argue-t-elle.

    #servitude_volontaire #masochisme

    • Désolé, j’ai un abondement à ce journal et je n’avais pas vu que cet article était payant.

      Pour résumé : il est fait état longuement du déroulé des séquences au cours desquelles la ministre se voit alertant Macron et Philippe de l’arrivée de la pandémie, ce à quoi on lui demande, non seulement de la boucler mais on lui impose de remplacer au pied levé Griveaux à Paris avec le résultat que l’on connaît. Elle aurait demandé d’annuler les élections mais elle n’aurait pas été écoutée, etc.

      S’en suit une description des pires humiliations subies par le personnel politique, ce à quoi s’ajoute le flot des réseaux sociaux qui en font une cible de choix.

      Bref, peut-être est-ce quelque peu romancé mais je pense que le fond est assez conforme à ce qui s’est passé.

      On la voit décrire son calvaire et déclarer ne pas être encore « guérie de l’action publique ». « Beaucoup de responsables politiques ont traversé des choses difficiles, ça leur a forgé le caractère »

      D’où ma remarque « consternant »

  • Enquête publique incluant l’avenir de l’énergie nucléaire ...après que le gouvernement ait décidé de relancer le nucléaire en force
    https://ricochets.cc/Enquete-publique-incluant-l-avenir-de-l-energie-nucleaire-apres-que-le-gou

    Le régime macroniste et les institutions non-démocratiques en place font une nouvelle démonstration éclatante de leur autoritarisme centralisé. En effet, une consultation publique officielle demande notre avis (dont ils se torchent de toute façon) sur l’avenir de l’énergie #nucléaire APRES que le gouvernement ait décidé d’imposer la relance à marche forcée de la construction de réacteurs nucléaires ! Nucléaire, renouvelable... Donnez votre avis sur notre futur mix énergétique ! (...) Des choix de société (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., nucléaire, #Technologie, #Le_monde_de_L'Economie

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://reporterre.net/Nucleaire-renouvelable-Donnez-votre-avis-sur-notre-futur-mix-energetique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/20/un-calendrier-incoherent-le-cnte-rend-un-avis-critique-sur-le-projet-de-loi-
    https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/contribuer-en-ligne-sur-les-themes-soumis-au-debat
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/21/elisabeth-borne-lance-son-plan-pour-une-france-nation-verte_6146728_823448.h

  • La bataille du budget démarre à l’Assemblée nationale, avec le 49.3 en ligne de mire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/10/la-bataille-du-budget-demarre-a-l-assemblee-nationale-avec-le-49-3-en-ligne-

    L’examen du projet de loi de finances 2023 débute lundi au Palais-Bourbon, où le gouvernement se prépare à faire passer le texte sans vote, faute de majorité absolue.

    Ça va être drôle quand va falloir commenter pourquoi la motion de censure ne passe pas.

    Nous à LR on refuse de voter la motion des extremissses de la NUPES.
    Nous au RN on refuse de voter la motion des extremissses de la NUPES.
    Nous à Renaissance, on ne comprend pas comment les tortionnaires de femmes de la NUPES peuvent s’imaginer nous donner la moindre leçon.

  • [visé par une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « corruption »] Olivier Dussopt prêt à durcir l’accès à l’indemnisation du chômage en cas d’abandon de poste
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/27/olivier-dussopt-pret-a-durcir-l-acces-a-l-indemnisation-du-chomage-en-cas-d-


    Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion, à la deuxième journée d’université d’été du Medef, le 30 août 2022. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »

    Un abandon de poste intervient lorsqu’un salarié ne vient plus travailler sans justification et finit par être licencié par son employeur.

    « Il y a une faille : un salarié qui procède à un abandon de poste a accès à des conditions d’indemnisation plus favorables qu’un salarié qui démissionne. » Devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée, qui examine le projet de loi sur l’#assurance-chômage, le ministre du travail, Olivier Dussopt, s’est dit prêt, mardi 27 septembre, à durcir l’accès à l’indemnisation du #chômage dans le cas d’abandon de poste. Cette situation intervient lorsqu’un salarié ne vient plus travailler sans justification et finit par être licencié par son employeur.
    « Nous sommes ouverts à ce que ces conditions soient alignées » sur celles des démissions, a-t-il ajouté, alors qu’un amendement des Républicains (LR) a été déposé dans ce sens, tout en veillant « à ce que les salariés qui abandonnent leur poste pour des raisons de sécurité ne soient pas pénalisés ».

    Peu d’exceptions permettant aux démissionnaires d’être indemnisés

    Une poignée seulement d’exceptions permettent aux démissionnaires de toucher le chômage. Parmi elles, le fait de suivre un conjoint a concerné 14 000 cas en 2021, selon l’Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unédic). Depuis 2019, la possibilité est également ouverte une fois tous les cinq ans à ceux qui ont un projet professionnel (12 000 cas en 2021).

    Pour quitter son emploi en étant indemnisé, le salarié peut demander une rupture conventionnelle à son employeur, mais ce dernier n’est pas contraint de la lui donner. En l’absence d’obtention de cette rupture, certains salariés choisissaient donc l’abandon de poste, qui constitue un licenciement pour faute et ne le prive donc pas de son droit à bénéficier de l’assurance-chômage.

    S’il n’existe aucune statistique sur ces abandons de poste, les députés LR affirment dans leur amendement que « c’est un phénomène de plus en palpable par les milieux professionnels ». « Le salarié qui veut quitter son emploi (…) pour se retirer du marché du travail tout en ayant pour objectif de conserver un revenu ne va pas démissionner mais simplement ne plus revenir au travail afin que l’employeur, de guerre lasse, procède à son licenciement », avancent-ils. « Alors que le démissionnaire est tenu par un préavis qui permet à l’employeur de s’organiser, l’employé fantôme, en abandonnant son poste du jour au lendemain, perturbe le bon fonctionnement de l’entreprise », ajoutent-ils.

    Pour lutter contre les tensions de recrutement, M. Dussopt s’est, en revanche, montré plus réservé sur la volonté de certains députés de durcir l’accès au chômage pour un CDD refusant un CDI. Le ministre a rappelé que lorsqu’un salarié refuse un CDI proposé dans les mêmes conditions que son CDD, alors la prime de précarité de 10 % n’est pas due par l’employeur, une disposition méconnue selon lui.

    tiens encore un truc pointé à droite et pas compris à gauche : que l’on puisse ne pas vouloir un CDI, spécialement si on a fait assez de temps d’emploi pour avoir droit au chômage, le temps de trouver autre chose de pas trop inacceptable, pas trop long, pas trop nuisible. on peut se piquer d’écologie sans même piger que dans et contre l’économie primum non nocere, c’est une pratique, et que tabler là dessus plutôt que sur des idées supposerait plus de revenu.

    edit "Je déteste le procès en assistanat" : Olivier Dussopt [visé par une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « corruption »], un ministre au travail
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/je-deteste-le-proces-en-assistanat-olivier-dussopt-un-ministre-a

    rapports maffieux. faut parfois aller au charbon sur des bullshits jobs. l’un des premiers meurtres commis par Mesrine était motivé par la volonté de se concilier des proxénètes qui risquaient de s’en rependre à lui si il n’abattait pas un prolo de 22 ans

    #travail #employé_fantôme #discipline #droit_au_chômage #abandon_de_poste, #licenciement_pour_faute #démission #rupture_conventionnelle

    • S’ils nous pondent un CDD sans indemnités chômage à la fin, c’est assuré que 2 mois après on aura des patrons qui chouineront dans les médias « on ne trouve plus personne pour bosser pour nous ». Ce sont vraiment des génies. Je me souviens pourtant encore des promesses de Macron et les délires médiatiques sur le modèle « à la danoise », avec la démission qui ouvrirait droit aux indemnités (ce qui a accouché d’une souris avec cette histoire de tous les 5 ans et attention que si tu veux monter ta boîte).

    • le CDD sans droit au chômage existe ! qu’il dure moins de 6 mois, c’est le cas général. la durée des CDD n’a cessé de dégringoler (un mois en moyenne, je crois). quant à enchaîner assez de CDD (6 mois d’emploi sur les 24 derniers mois) pour ouvrir des droits, c’est pas évident, et si on pratique sur ce type de rythme pour compléter une alloc trop faible (45% des chômeurs indemnisés sont en « activité réduite ») on tombe dans le cas de ces montants d’allocs chômage dégraissées jusqu’à l’os ou réduites à rien du droit au chômage des salariés à l’emploi discontinu (intermittents spectaculaires soigneusement mis à part) opéré par la dernière contre-réforme https://seenthis.net/messages/931532, comme c’est le cas de centaines de milliers de personnes.

      à gauche, et syndicalement, on croit (au mieux...) que cela sert à faire baisser les salaires des ex-chômeurs et à leur faire accepter n’importe quelles conditions de travail (sans doute, peut-être, sauf que le retour de l’inflation rappelle que la rigidité des salaires à la baisse constitue un souci majeur auquel on oppose d’autres armes politiques que le choix du chômage ou la précarisation).
      mais au lieu de lire de telles opérations depuis la commisération ou l’empathie (exceptionnelle et sans fruit) « pour les chômeurs », les salariés en poste plus stable pourraient bien, plutôt que d’en venir au sempiternel ’"les pauvres jouent contre nous tant ils sont disponibles et conformes aux exigences patronales" (et, ambivalence évidente : « ce sont des cassos qui vivent à nos crochets » https://seenthis.net/messages/974441#message974449), partir de leur propre expérience : non seulement de salaires qu’ils ont du accepter en raison du risque chômage, mais combien d’heures supplémentaires non payées ? combien de tâches indues ? combien de souffrance au travail ? combien de salaires de merde toujours bloqués, parfois « compensés » par des primes à l’évanescence programmée ? penser à ce quittait mal, à toute cette acceptation d’un quotidien de travail. à quel point sommes-nous pris dans le modèle du travail indépendant où chaque jour on a - y compris en CDI ! - à se vendre comme performant et, mieux, cools, en cautérisant vaille que vaille la douleur en réfrénant la haine, n’arrivant que par exceptions (gilets jaunes) à en faire autre chose qu’une autodestruction plus ou moins radicale ?

      l’exploitation dans ce capitalisme de plate forme dont le site de France travail (ex policemploi) n’est qu’un des innombrables ouvroir allie bureaucratie, rapports féodaux, taylorisme, travail indépendant, management, domesticité, marketing (et marketing de soi) dans et hors emploi. la révolution capitaliste permanente se fout des dichotomies, des frontières, de la pureté, elle avance. en marche, disait dans les pas de Pétain un fameux cocaïné à moumoute

      #CDD #CDI #emploi

    • la société d’abandon s’équipe sans cesse contre qui risque de se soustraire à ses normes. si les employés pouvaient lâcher leurs patrons comme les patrons lâchent les salariés, ce serait terrible, ce serait une réalisation du fantasme de 36 (des congés payés, mais ils ne vont pas revenir !!!), et la triste réalité subie durant un bout des années 60 et 70 où l’usage ouvrier (ce turn-over que la gauche attribue en tous cas à la domination patronale, à sa puissance, ah ah ah) de la mobilité hypothéquait la rentabilité. cette histoire de démission autorisée se devait d’être aussi conditionnée à l’économie que possible. faut se créer comme boite, pas fabriquer encore plus des mères solos ça gâche une partie de l’élevage, pas payer des allocs « sans contrepartie » à qui n’est pas déjà rentier et propriétaire, on a donné !

      à noter une part des « abandons de poste » est due à des refus patronaux de démarriage à l’amiable (ruptures conventionnelles) et de propositions de rupture si méchamment peu payées qu’elles exigent vengeance (foutre le wild dans le service)

      #démission

    • À l’issue d’un dîner pestilentiel : Réforme des retraites : Olivier Dussopt n’exclut pas une dissolution de l’Assemblée en cas de motion de censure
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/29/retraites-olivier-dussopt-n-exclut-pas-une-dissolution-de-l-assemblee-en-cas

      Il a été chargé par Elisabeth Borne de conduire « dès la semaine prochaine » des négociations avec partenaires sociaux et groupes parlementaires.

      Olivier Dussopt, interrogé sur LCI jeudi 29 septembre, n’a pas exclu qu’Emmanuel Macron décide de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement au sujet de la réforme des retraites. « Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, il [le président de la République] s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient, et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent », a affirmé le ministre du travail.

      Cette réforme – qui prévoit notamment de reporter par paliers l’âge de départ en retraite, pour aboutir à 65 ans en 2031 – est le dossier le plus explosif de la rentrée politique et du début du second quinquennat d’Emmanuel Macron.(...)

      L’exécutif a décidé de temporiser sur la question, en ouvrant un nouveau cycle de concertations avec partenaires sociaux et forces politiques en vue d’une adoption d’un projet de loi global « avant la fin de l’hiver », a annoncé jeudi Elisabeth Borne à l’Agence France-presse (AFP). Il n’y aura donc pas de « passage en force » sur ce sujet, comme cela était redouté au sein même de la majorité.

      (...) la déclaration du ministre du travail sur LCI peut viser à s’assurer le soutien de la droite, car le parti Les Républicains, en cas de dissolution de l’Assemblée, risquerait de perdre des sièges. Marine Le Pen, forte de l’élection inédite de 89 députés en juin, qui a beaucoup contribué à chambouler le jeu parlementaire, a fait mine de se frotter déjà les mains : « Chiche » à la dissolution, a-t-elle écrit sur Twitter. (...)

      Un projet de loi dédié présente un risque de taille pour l’exécutif, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée. Il pourrait l’obliger à recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure, mais ce levier n’est utilisable qu’une fois par session parlementaire.

      La situation des assurés en fin de carrière
      https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-05/Fiche%2020%20-%20La%20situation%20des%20assurés%20en%20

      près de la moitié des personnes connaissent au moins une fois une période significative de chômage, de maladie, d’invalidité ou d’absence par rapport au marché du travail après 50 ans.

      Activité des seniors et politiques d’emploi, AVRIL 2022
      DONNÉES À FIN DÉCEMBRE 2021
      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/80d94dd7dbc89f535116072a9a536201/Dares_tableau-de-bord-seniors_T42021.pdf

      Emploi, chômage et inactivité des seniors
      Les seniors en emploi aidé
      Les cessations anticipées d’activité
      Taux d’emploi des seniors en comparaison internationale

      il a une tête d’officier parachutiste ce Dussopt

      #retraites

    • la jungle des droits collectifs : Chômage non indemnisé en fin de carrière : quelles conséquences sur ma retraite ?
      https://www.notretemps.com/retraite/comprendre/chomage-non-indemnise-en-fin-de-carriere-quelles-consequences-sur-ma-ret

      Travailleur indépendant ou salarié en fin de droits au chômage, inscrivez-vous à Pôle emploi, même sans indemnités. Ça peut être très utile pour votre retraite. Le point sur les trimestres gratuits avant et après 55 ans.

      Il n’est pas rare que les salariés pointent à Pôle emploi en fin de carrière. Malheureusement leur âge ne simplifie pas leur retour à l’emploi, une difficulté accrue par la crise sanitaire actuelle. Si votre période d’indemnisation au chômage a pris fin et que vous n’avez pas retrouvé de travail, pensez à rester inscrit au chômage, même sans percevoir d’indemnités. De même, si vous êtes travailleur indépendant et que vous n’avez plus d’activité, ayez le réflexe de vous inscrire à Pôle emploi. Cela peut vous valoir quelques trimestres. Leur nombre dépend de votre âge et de votre situation.

      Jusqu’à 20 trimestres validés après 55 ans

      Chaque période de chômage non indemnisé qui suit directement une période de chômage indemnisé est prise en compte dans le calcul de vos trimestres, dans des limites variables selon votre âge :

      Si vous cessez d’être indemnisé par Pôle emploi avant 55 ans, en restant inscrit à Pôle emploi, vous pouvez valider jusqu’à 4 trimestres (un an). Cette règle est valable pour chaque période de chômage non indemnisé qui fait suite à une période de chômage indemnisé.

      Si vous cessez d’être indemnisé par Pôle emploi après 55 ans, vous pouvez valider gratuitement jusqu’à 20 trimestres, soit 5 ans. Pour bénéficier de ce dispositif, vous devez justifier d’au moins 20 ans de cotisations à tous les régimes de retraite de base et ne relever d’aucun autre régime d’assurance vieillesse obligatoire. Attention ! Si vous reprenez un emploi, même de courte durée, vous perdez le bénéfice des 20 trimestres gratuits, même s’il ne vous permet pas de vous constituer de nouveaux droits au chômage ! (donc proscrire les emplois qui n’aboutiront pas à 6 mois de contrat sous peine de perdre 20 trimestres, ndc)

      À noter : les périodes de chômage non indemnisé ne vous permettent de valider aucun droit à la retraite complémentaire.

      Jusqu’à 6 trimestres pour une première période de chômage non indemnisé

      Une autre règle s’ajoute à la précédente : la première période de chômage involontaire non indemnisée, qu’elle soit continue ou non, est prise en compte dans le calcul de vos droits à la retraite dans la limite de 6 trimestres depuis 2011 (avant, c’était 4 trimestres). Ainsi, si vous vous étiez inscrit au chômage lorsque vous avez commencé à rechercher un emploi, cette période peut être comptabilisée dans votre retraite. De même si vous êtes travailleur non salarié et que vous n’avez pas droit au chômage, vous pouvez vous inscrire à Pôle emploi et valider des trimestres.

      Calcul du chômage non indemnisé dans la retraite

      La prise en compte de ces trimestres ne s’effectue que s’ils sont nécessaires pour vous donner droit au taux plein. Si vous avez déjà tous vos trimestres, ils ne vous seront donc pas utiles.

      En outre, si vous avez validé des trimestres de chômage non indemnisé faisant suite à une période indemnisée, vous ne pourrez pas bénéficier des trimestres pour première période de chômage non indemnisée.

      En pratique, pour obtenir la prise en compte des périodes de chômage non indemnisé, vous pouvez déclarer sur l’honneur que vous étiez en état de chômage involontaire non indemnisé et éventuellement joindre tout justificatif précisant votre situation, notamment une attestation de cessation de paiement de l’organisme qui vous indemnisait.

    • Retraites : Macron annonce la guerre sociale cet hiver

      65 ans, c’était l’âge légal du premier texte sur les retraites ouvrières et paysannes en 1910. Lors d’un dîner convoqué pour resserrer les rangs d’une minorité présidentielle qui montre de nouveaux signes de division, Emmanuel Macron l’a réaffirmé : il veut sa réforme des retraites et le report de l’âge légal à 65 ans. Il veut imposer au peuple français un recul social de plus d’un siècle.

      Pour déclencher cette guerre sociale, le président minoritaire aura besoin de troupes rassemblées, et ce n’est pas gagné. Pour résister à cette offensive sans précédent sur nos acquis sociaux, il faudra un front de résistance populaire plus puissant et plus uni. Les associations citoyennes pour la défense des droits humains et du climat, les partis politiques progressiste ont donné rendez-vous au peuple le 16 octobre. Ce pourrait être le deuxième acte, après le mouvement social historique contre sa réforme des retraites en 2020, de cette bataille sociale qui laisserait nécessairement un des deux protagonistes à terre. Macron et sa clique d’ultra-riches, ou le peuple ? Notre article.

      Les troupes macronistes étaient réunies mercredi 28 septembre à la veille de la manifestation intersyndicale. Au programme : écouter toutes les forces qui composent la minorité présidentielle et trouver un consensus qui permette de mettre fin aux divisions largement étalées devant l’opinion public sur la réforme des retraites.

      Après trois heures de discussions, Emmanuel Macron a tranché. Il veut absolument sa réforme des retraites, avec un report de l’âge légal à 65 ans. Le président des riches est prêt à s’aliéner une majorité écrasante de la population française qui confirme, sondage après sondage, son opposition à cette régression injuste et injustifiée. Pour la méthode, puisque c’est ce qui divisait jusqu’alors la majorité, Elisabeth Borne devra jouer le dialogue et la concertation. À un lapsus révélateur prêt, on aurait presque pu croire qu’elle y croyait elle-même, à ce dialogue.

      En réalité, personne n’est dupe, aucun syndicat, aucun opposant politique sérieux (oui donc ciao le RN et Les Républicains) n’acceptera de dialoguer. Tout ce qu’il reste à négocier, ce sont des miettes, des modalités d’application. Le fond a déjà été tranché : report de l’âge à 65 ans pour réaliser 8 milliards d’économie (exactement le même montant que la baisse de l’impôt sur les entreprises, oui oui, c’est une coïncidence).
      Un âge légal à 65 ans, ce sont les plus pauvres qui paient les retraites des plus riches.

      Or, c’est bien ce fond qui pose problème. A 62 ans, un quart des hommes les plus pauvres sont déjà mort. Un système de retraites avec un âge légal à 65 ans, c’est donc un système financé par les plus pauvres au bénéfice des plus riches. A 65 ans, chez les ouvriers et les employés, de nombreuses personnes sont déjà mortes, par manque de soins, éreintées par le travail. Le droit à la retraite pour laquelle ils ont payé toute leur vie, ils n’en verront jamais la couleur. Leurs cotisations ne serviront qu’à payer les dizaines d’années de retraites des personnes qui n’ont pas usé leur corps au travail.
      Emmanuel Macron se réserve le droit de retourner à sa méthode préférée : la brutalité

      Or, si personne d’autre que son fan club ne veut dialoguer et que la résistance sociale prend de l’ampleur, Emmanuel Macron se réserve le droit de retourner à sa méthode préférée : la brutalité. Au programme : amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, un projet de loi qui pourrait lui-même adopté au 49.3. Et dire qu’il y a eu des éditocrates pour vanter pendant des heures sur la nouvelle méthode, basée sur la concertation, du nouveau quinquennat Macron…
      Il faut donc que le front de résistance populaire s’organise, s’unisse et se prépare à toutes les éventualités.

      La Première ministre fait mine de dialoguer, elle annonce vouloir adopter le projet de loi avant la fin de l’hiver après un temps de concertation. Cependant, les organisations de défenses des droits sociaux seraient bien mal avisées de faire confiance à ce gouvernement minoritaire qui n’a qu’un objectif : affaiblir autant que possible le peuple au bénéfice des plus riches. Pour les beaux yeux et les gros portefeuilles de leurs amis milliardaires, ils ne reculeront devant rien d’autres qu’une résistance implacable et prête à affronter la classe bourgeoise sur tous les terrains.

      Ce jeudi 29 septembre, une première manifestation intersyndicale aura lieu à Paris. Une prochaine date de mobilisation populaire est déjà connue : la marche contre la vie chère et l’inaction climatique, le 16 octobre, dont un des mots d’ordre est le rejet de la réforme des retraites de Macron et le progrès vers la retraite à 60 ans.
      Un combat plus large est lancée : Emmanuel Macron joue sa place sur le trône de la monarchie parlementaire.

      C’est un mot qui pourrait tout changer. Olivier Dussopt a admis qu’Emmanuel Macron était prêt à aller jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale si celle-ci opposait une résistance à la réforme des retraites, par exemple en adoptant une motion de censure qui ferait tomber le gouvernement macroniste. Ce gouvernement, faut-il le rappeler, qui n’a jamais obtenu la confiance des députés élus en juin 2022.
      Le peuple tient donc une occasion d’en finir avec le pouvoir d’Emmanuel Macron.

      Le Président joue tapis. Il veut faire peur aux députés les Républicains qui doutent, probablement à raison, de leur chance d’être réélu en cas de dissolution. Il veut les convaincre qu’il ne serait pas dans leur intérêt de voter une motion de censure contre le gouvernement.

      Seulement quand on va au tapis, on peut aussi tout perdre. Les députés LR pourraient aussi saisir cette chance d’infliger une défaite cinglante au parti présidentiel et espérer redevenir la force conservatrice principale du pays.

      Et alors ? Emmanuel Macron devra convoquer de nouvelles élections législatives. Olivier Dussopt achève ainsi son propos : « évidemment […], nous serions en campagne pour que le président soit conforté ». Évidemment. Face aux macronistes et aux autres partis anti-sociaux : La Nupes. L’union politique du bloc populaire est toujours rassemblée et contredit chaque jour un peu plus les brillantes analyses prospectives des éditorialistes de plateaux. Elle avait remporté le premier tour de l’élection législative puis était devenue la première force d’opposition du pays au soir du second tour, autour d’un programme de rupture avec le néolibéralisme brutal prônée par tous les partis de droite et d’extrême-droite

      La Nupes sera en première ligne dans cette bataille autour de la réforme des retraites. En cas de dissolution, portée par la puissance d’un front de résistance sociale, l’union du bloc populaire pourrait être en capacité de devenir première force d’opposition à la première force tout court et appliquer enfin le programme partagé de gouvernement. Alors, Macron n’aurait plus que ses pouvoirs de président inscrit dans la constitution, le peuple aurait enfin un remède durable à sa brutalité.

      https://linsoumission.fr/2022/09/29/retraites-macron/?v=7

  • Le gouvernement envisage de dérembourser certains #arrêts_de_travail prescrits en téléconsultation
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/25/le-gouvernement-envisage-de-derembourser-certains-arrets-de-travail-prescrit

    Si la mesure est adoptée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, seuls les arrêts prescrits par le #médecin_traitant [qu’on trouve pas] seront remboursés, annonce Gabriel Attal. Cela permettra, selon le ministre, « d’éviter que certains enchaînent les consultations en ligne jusqu’à trouver [le médecin] qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie ».

    Selon lui, « on a constaté une explosion des arrêts maladie donnés, en téléconsultation, par un professionnel qui n’est pas le médecin traitant » pour un montant de « près de 100 millions d’euros l’an dernier ».

    Plus globalement dans son entretien au JDD, Gabriel Attal insiste sur la lutte contre la #fraude_sociale, clin d’œil aux députés Les Républicains (LR) dont le vote pourrait être précieux lors de l’examen des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale au Parlement. Le ministre promet de « renforcer les pouvoirs des #cyberenquêteurs des caisses de la Sécurité sociale » qui pourront « repérer un professionnel qui ne déclare qu’une activité salariée mais propose ses services en indépendant sur Leboncoin sans les déclarer ».

    « Les fraudeurs n’écoperont plus seulement d’une amende, mais devront aussi régler leurs frais de dossier, car les Français en ont marre de payer pour eux », complète le ministre. A propos de la réforme des #retraites, la décision d’un amendement au budget de la Sécurité sociale sera « tranché[e] par le président et la première ministre », mais M. Attal l’a redit : « Nous ferons la réforme, notre régime est déficitaire. »

    #refus_du_travail #travail #budget

    • toujours le même discours moisi sur la #fraude_sociale = #guerre_aux_pauvres, avec zéro points de repères ni comparaisons avec les autres centres de coûts du budget de l’état ; stigmatisez, stigmatisez, il en restera toujours quelque chose.

      Attal a le mérite d’asséner un chiffre [pratique à la mode] qui du coup peut servir à évaluer l’ampleur des dégâts : « près de 100 millions d’euros l’an dernier » ; OMG ; environ le montant des sub à la presse https://seenthis.net/messages/974059 dont 1/6 part chez « I ❤️ Bernard » (LVMH).

      Et sinon, à combien ils estiment la fraude fiscale, des boites, des patrons, ou des riches ou semi-riches ? J’ai vu 100 aussi, dans l’internet, mais c’est 100 milliards https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/lutte-contre-la-fraude-fiscale-pres-de-100-milliards-deuros-echappent-t

      Pour l’histoire des retraites, Le Monde a réussi à trouver un rapport avec le titre [et le sujet] de l’article, ou c’est juste qu’ils ont profité de l’occasion pour fourguer la propagande gouvernementale façon Coué [il en restera toujours quelque chose] ? Même le COR démontre que « notre régime est déficitaire » est au mieux une infox.

    • Bob de l’ARS @Mr_CPOM
      https://twitter.com/Mr_CPOM/status/1574131376517009409

      les arrêts c’est le genre de dépense qui a explosé en particulier suite aux réformes des retraites, avec une augmentation fulgurante chez les 55/65 et surtout les 60/65, bref les gens qui étaient retraités avant les réformes

      par effet de bord ça crée aussi du sous effectif dans bcp de services publics car quand un poste est occupé par qqn de cassé généralement ses absences de santé ne sont pas compensées

    • La retraite permet à celleux qui n’ont plus un état physique au top (on dit aussi être vieux ) de se soigner. Mais ça ne semble pas avoir été entré comme paramètre dans l’algorithme, et comme ça coûte finalement plus cher à la société que la retraite la prise en charge des soins + la place (suppression du service travail) pour réduire les coûts, après avoir supprimé les médecins suffisait de supprimer les consultations.

    • Après « laïcité », il faut maintenant s’attendre à ce que les poivrots du bar-PMU de Bolloréland redéfinissent ce que devrait être la citoyenneté-la-vraie-et-pas-naïve, à nous en faire regretter l’ambiance primesautière du Grand débat sur l’identité nationale.

    • Les temps changent… Normalement on aurait dû avoir la mise en scène d’une très sainte colère du Présipotent, au travers de « fuites » d’un « proche » comme quoi « faut arrêter les conneries, on passe pour des nouilles… ». Là, juste on laisse croire que le type a spontanément démissionné de lui-même à l’insu du plein gré du chefissime.

      Alors soit c’est pas assez grave pour qu’Épidémiologiste 1er déroge à son nouveau rôle de chef de la résistance ukrainienne, soit d’accord faut virer le facho ça fait tâche, mais pas trop bruyamment parce qu’il faudrait pas non plus s’aliéner les fachos à l’Assemblée.

      Ce qui irait dans le sens de ce « Ni droite, ni gauche, Français ! » balancé sans honte pendant la séquence :
      https://www.liberation.fr/politique/brieuc-frogier-ex-soutien-deric-zemmour-nomme-conseiller-special-de-la-se

      « La ministre a dans son cabinet des personnes venant de sensibilités différentes. Nous avons des socialistes ou des anciens socialistes, des gens plus à droite, expliquait un proche de la secrétaire d’Etat. Ce qui est logique lorsque l’on est en charge de la citoyenneté, nous sommes là pour représenter tous les Français et pas uniquement ceux qui ont voté pour nous. »

      Tu l’as vue, la fenêtre d’Overton ? « Tous les français » ça va donc de Zemmour à droite, mais pas au-delà des socialistes à gauche.

  • Macron envisage l’ancien lobbyiste de Murdoch comme son prochain spin doctor – News 24
    https://generationsnouvelles.net/macron-envisage-lancien-lobbyiste-de-murdoch-comme-son-prochai

    PARIS – Le président français Emmanuel Macron envisage l’ancien lobbyiste de News Corporation Frédéric Michel comme son nouveau conseiller en communication, ont déclaré des sources proches du dossier au Playbook Paris de POLITICO.

    Macron cherche à occuper le poste crucial depuis des mois, après le départ plus tôt cette année de Clément Léonarduzzi – un stratège de haut niveau et conseiller en communication du président français.

    Expert en affaires publiques autrefois proche de l’ancien ministre français des Finances Dominique Strauss-Kahn et du parti de centre-gauche New Labour britannique, Michel est surtout connu pour son travail en tant que lobbyiste de premier plan pour Rupert Murdoch’s News Corp au Royaume-Uni. Michel y a fait la une des journaux en 2012. lors de l’enquête Leveson, qui s’est penchée sur l’éthique et les pratiques de la presse britannique à la suite du scandale de piratage téléphonique de Murdoch’s News International.

    Michel a occupé le poste chez News Corp lors de l’offre de la société sur le géant de la télévision par satellite British Sky Broadcasting.

    L’enquête Leveson a publié un rapport de 163 pages révélant de nombreuses communications entre Michel et le bureau du secrétaire britannique à la culture de l’époque, Jeremy Hunt. La nature confortable de leurs échanges privés a déclenché une tempête politique majeure, étant donné que Hunt était à l’époque censé être un arbitre neutre dans la décision de renvoyer ou non l’accord controversé à l’autorité britannique de la concurrence. Le conseiller politique de Hunt a été contraint de démissionner, bien que Hunt lui-même se soit accroché à son travail.

    Le ressortissant français travaille actuellement chez Lupa Systems, une société d’investissement privée fondée par James Murdoch, le fils de Rupert Murdoch. Lupa Systems a investi dans la société de médias française Brut. Michel est également membre du conseil d’administration de l’hebdomadaire français Les Inrocks.

    S’il est confirmé, Michel devra être autorisé par l’autorité administrative française chargée de scruter les éventuels conflits d’intérêts.

    Si Michel décroche le poste de prochain conseiller en communication de l’Elysée, il aura la délicate mission de gérer les relations de Macron avec la presse, parfois tumultueuses.

    POLITICO a contacté Michel et l’Elysée, qui n’ont fait aucun commentaire.

    « Il y a 10 ans le lobbyiste Frédéric Michel était entendu devant une commission judiciaire à Londres sur le lobbying de News Corp pour racheter un bouquet de télévision qui mettait en cause un ministre dans une enquête sur les pratiques des médias. »
    https://www.lefigaro.fr/international/2012/05/24/01003-20120524ARTFIG00780-frederic-michel-le-francais-qui-seme-le-trouble-c

    • C’est fait : le communicant et lobbyiste Frédéric Michel, qui a travaillé pour Tony Blair et James Murdoch, sera le prochain « conseiller communication et stratégie » de l’Elysée. La HATVP a donné son feu vert.

      https://www.latribune.fr/economie/france/l-elysee-embauche-un-spin-doctor-a-l-americaine-929164.html

      C’est un nom à retenir : Frédéric Michel. Ce Français âgé de 50 ans, qui a passé toute sa carrière hors de France comme expert en relations publiques, notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis, va être nommé « conseiller spécial communication et stratégie » de l’Elysée dans les prochains jours.

      « Le choix est fait depuis au moins deux semaines », assure un proche d’Emmanuel Macron.

      Selon nos informations, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), vient de donner son feu vert à une telle embauche. Dès hier, la newsletter Politico présentait Frédéric Michel comme un CV « en bonne place sur le bureau du chef de l’État » pour remplacer le communicant Clément Léonarduzzi, conseiller à l’Elysée jusqu’en mai dernier. Frédéric Michel semble donc avoir négocié avec le président de la République un poste à sa hauteur, car il ne sera pas cantonné au champ de la communication, et reprendra de fait le rôle de « boîte à idées » qu’avait Ismaël Emelien au début de l’aventure Macron.

      Parcours multiple

      Car le parcours de cet expert est multiple, et son expérience, conséquente. Après avoir grandi à Poitiers et fait de brillantes études (Sciences Po Bordeaux, institut universitaire européen de Florence, et London School of Economics), il fait ses premiers pas dans la politique par l’entremise d’Edith Cresson, une amie de la famille, et entre au service de Dominique Strauss-Kahn au milieu des années 1990, avant de tomber dans le grand bain de la vie politique britannique en se mettant au service de Tony Blair et de son New Labour. À l’époque, il va notamment contribuer au projet de la « troisième voie » européenne en confondant le thinktank Policy Network (dont il deviendra le directeur), organisme qui sera rejoint par Peter Mendelson, futur commissaire européen au commerce.

      Le rapprochement entre Tony Blair et Rupert Murdoch propulse sa carrière

      Mais la carrière de Frédéric Michel va surtout se trouver propulsée dans les années qui suivent par le rapprochement de Tony Blair avec Rupert Murdoch, le magnat des médias australiens qui dispose de nombreux journaux en Grande Bretagne, et qui lancera quelques années plus tard FoxNews aux États Unis et deviendra le propriétaire du Wall Street Journal. En 2003, il devient partenaire associé de la société de consultance Reputation Inc., puis en 2009 intègre l’équipe de Murdoch dans son groupe News Corp. C’est peu de temps après que son nom se retrouve au coeur du scandale BSkyB, le bouquet satellitaire que Murdoch souhaitait racheter entièrement en lançant une grande campagne de lobbying auprès du gouvernement de David Cameron.

      Cela n’empêche pas le petit frenchy, qui dispose également d’un passeport britannique, de continuer les années suivantes à se rapprocher de James Murdoch, le fils du magnat australien, qu’il va conseiller sur tout un tas de dossiers internationaux. Et comme s’en inspire la série télévisée Succession, le « jeune » James va peu à peu prendre ses distances avec son père qui soutiendra activement Donald Trump dans son aventure présidentielle. En rupture politique avec son père, James Murdoch se rapproche alors des Démocrates, allant jusqu’à financer Joe Biden et différentes causes pour promouvoir le climat. C’est dans cette perspective qu’il décide en 2021 de financer le nouveau média Brut, co cofondé par le producteur Renaud Le Van Kim. Une opération réalisée avec l’aide de… Frédéric Michel.

      Plusieurs relais

      Conseiller stratégie, communicant, lobbyiste, Frédéric Michel est donc un poids lourd de l’influence. Et c’est peu après l’opération Brut pour James Murdoch, qu’il va de nouveau s’intéresser à la vie politique française dès la fin 2021, à quelques mois de la présidentielle. Il travaille alors avec le banquier d’affaires Mathieu Pigasse et devient administrateur des Inrocks. C’est en fait par l’intermédiaire de Renaud Le Van Kim qu’il finit par se rapprocher de la macronie, alors qu’il connaît aussi d’autres figures du monde des affaires parisien comme Xavier Niel, Bernard Arnault, ou Denis Olivennes (administrateur de CMI, la filiale médias de Kretinsky, et DG de Libération), qui ont chacun à leurs manière leurs entrées avec le Château. Certes, Michel n’a guère pratiqué ces dernières années les journalistes politiques parisiens, mais il dispose déjà de sérieux relais au coeur même de l’industrie des médias en France.

      Plutôt rompu à l’exercice des médias anglo-américains, Frédéric Michel sait manier la communication de crise, comme un vrai « spin doctor ». À l’heure où les tensions se multiplient dans le monde entier, son arrivée à l’Elysée doit permettre à Emmanuel Macron de rétablir son image à l’international alors qu’il affronte de multiples dossiers (guerre en Ukraine, crise de l’énergie et du climat, relations avec les États-Unis à quelques mois des élections midterm avec l’affrontement entre Biden et Trump…), et qu’il fait l’objet ces derniers mois de toute l’attention des médias (Que l’on pense à l’affaire des « Uberleaks » début juillet dans le Guardian, ou plus récemment du Washington Post sur les coulisses diplomatiques de la guerre en Ukraine, ou le magazine Rolling Stone qui a consacré un article au président français qui a fait le buzz outre Atlantique).

      Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Emmanuel Macron se tourne vers des historiques de l’équipe de Tony Blair. Durant sa campagne présidentielle de 2017, Alastair Campbell, le célèbre spin doctor de l’ancien Premier ministre britannique, lui avait fourni plusieurs notes d’analyses stratégiques et politiques. La séduction Macron sur Campbell avait pourtant été de courte durée. Ce dernier ne fait plus partie des fans du président français à l’international.

      https://twitter.com/marcendeweld/status/1566103030193348610
      Le pire du lol est à venir. Pour le pays, ce président est une catastrophe, son communicant sera une respiration clownesque dans le mensonge.

    • Frédéric Michel, un homme d’influence à l’Elysée
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/06/frederic-michel-un-homme-d-influence-a-l-elysee_6140412_823448.html

      Frédéric Michel ne perd pas totalement de vue la politique française et conserve un lien qu’il décrit comme « affectif » avec le Parti socialiste. Il participe à la publication de l’ouvrage de Lionel Jospin, Ma vision de l’Europe et de la mondialisation (Plon, 2001), collabore un temps avec Dominique Strauss-Kahn avant que celui-ci ne soit rattrapé par les scandales sur sa vie privée et se passionne, en tant que Poitevin, pour la campagne de Ségolène Royal lors des régionales de 2004. Mais sa vision d’une gauche plus européenne et internationale, plus moderne, pragmatique et libérale, le rapproche aujourd’hui idéologiquement du chef de l’Etat.

      Décrit par Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean Jaurès, comme « un lobbyiste mais aussi un homme d’idées », Frédéric Michel pourrait « raviver l’esprit de disruption » du chef de l’Etat qui s’est émoussé au fil des années, pense l’intellectuel. Habitué des réflexions sur le renouveau de la politique, sur la construction de réformes en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales, réfléchissant aux problématiques liées à l’environnement ou aux infox, le communicant peut apporter un nouveau souffle au chef de l’Etat, que ses contempteurs décrivent en mal d’inspiration.

      et c’est là tout de suite. pour l’instant seules les collectivités territoriales à qui il a été promis deux rdv annuels avec le pestilentiel pour qu’elles puissent faire la mendicité pour essayer de faire face à des dépenses en hausse veulent bien aller aux rdv de la dernière invention de Macron, le Conseil national de la refondation

  • Gérald Darmanin, petits calculs et grandes ambitions

    Dans le sillage de son ex-mentor Nicolas Sarkozy, le ministre de l’intérieur veut faire de Beauvau un tremplin pour l’Elysée, alors que l’après-Macron a déjà commencé. Son activisme crispe l’aile gauche de la majorité, où certains lui reprochent un dangereux pas de deux avec l’extrême droite.

    Le ventilateur tourne lentement. Il fait une chaleur moite sous le faré de la résidence du préfet, cachée derrière un rideau de palmiers, des ylangs-ylangs et des bougainvilliers. Au dernier jour de sa visite à Mayotte, mardi 23 août, Gérald Darmanin, barbe de trois jours et bras de chemise, prend un café avec ses collaborateurs, devant la mer turquoise. La conversation glisse sur la course de karting organisée fin juillet pour les détenus dans la cour de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), qui fait polémique depuis trois jours. Le ministre de l’intérieur, qui n’a pas réagi en public mais hausse les yeux au ciel en privé, s’étonne que le sujet ait encore fait, la veille, l’ouverture des « 20 Heures ». « C’est le mois d’août, il n’y a rien dans l’actualité », tente d’expliquer un conseiller. Le ministre s’esclaffe : « Il n’y a rien… ! C’est sympa pour celui qui s’est décarcassé tout l’été ! »

    Celui qui s’est « décarcassé », c’est lui. Alors que les ministres, retenus à Paris jusqu’au 5 août par une session parlementaire tardive, se sont dépêchés de partir en vacances, Gérald Darmanin en a profité pour se distinguer, on l’a vu partout. Au chevet des pompiers, à l’offensive contre les rodéos urbains ou les délinquants, cette « minorité d’emmerdeurs »(Journal du dimanche, le 21 août). Il a multiplié les annonces martiales, comme à Mayotte, où il a proposé de durcir l’attribution de la nationalité aux enfants d’étrangers nés sur l’île ou encore de créer des « lieux de redressement » pour les enfants délinquants, encadrés par des militaires. Ce qui a suscité un réel agacement dans les allées du pouvoir, où l’on juge que « Gérald », décidément, pousse toujours le bouchon trop loin.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/08/27/gerald-darmanin-petits-calculs-et-grandes-ambitions_6139203_823448.html

    https://justpaste.it/2g98i

    avec une série de photos en Noirs et Blancs


    JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

    La traversée du lagon entre Dzaoudzi et Mamoudzou au cours d’une visite à Mayotte, le 23 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Lors d’une cérémonie à la caserne de gendarmerie de Pamandzi, à Mayotte, le 22 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Gérald Darmanin, à bord d’un intercepteur de la police aux frontières, à Dzaoudzi (Mayotte), le 21 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Gérald Darmanin visite la caserne de sapeurs-pompiers d’Acoua à Mayotte, le 22 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Gérald Darmanin visite le centre de rétention administrative de Pamandzi, à Mayotte, le 22 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Lors de la visite du régiment du service militaire adapté de Mayotte de Combani à Mayotte, le 22 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »


    Visite du régiment du service militaire adapté de Mayotte de Combani à Mayotte, le 22 août 2022. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

    #pestilentiel_putatif #Gérald_Darmanin #tout_va_bien_se_passer

  • Gérald Darmanin défend son bilan à Beauvau en annonçant 3 000 « #étrangers délinquants » expulsés en deux ans
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/30/gerald-darmanin-defend-son-bilan-a-beauvau-en-annoncant-3-000-etrangers-deli

    Le ministre a également évoqué samedi, lors d’une visite à Lyon, son souhait de procéder à la rentrée à des « changements législatifs » à propos des procédures d’#expulsion.

    #porcherie

  • Projet de loi sanitaire : accord entre députés et sénateurs
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/21/controle-des-tests-pour-les-entrees-en-france-reintegration-des-soignants-no

    Projet de loi sanitaire : accord entre députés et sénateurs
    Députés et sénateurs sont parvenus à se mettre d’accord, jeudi 21 juillet 2022, sur le contenu du projet de loi prolongeant certaines mesures de gestion de la crise sanitaire, dont l’arrêt était initialement prévu à la fin du mois.Le maintien des bases de données SI-Dep (pour les résultats des tests virologiques) et Contact Covid, validé par les députés en première lecture, avait aussi été confirmé par les sénateurs dans la nuit de mercredi à jeudi. La conservation de ces informations par l’Etat permet en particulier de faciliter les voyages en Europe lorsque le pays de destination demande une preuve de vaccination ou de rétablissement du Covid-19. Les sénateurs ont cependant voté deux mesures absentes du texte adopté par l’Assemblée nationale : la possibilité laissée au gouvernement de rétablir un contrôle de test virologique à l’entrée sur le territoire national (avec une disposition spécifique aux outre-mer) et celle de réintégrer les soignants non vaccinés si la Haute Autorité de santé (HAS) y donnait son accord.
    Réunis lors d’une commission mixte paritaire, dans l’après-midi de jeudi, les parlementaires ont donc validé ces changements, rédigés au Sénat par l’élu de la Manche et rapporteur du texte, Philippe Bas. La version du texte adoptée par l’instance, qui rassemble sept députés et sept sénateurs de différentes sensibilités, doit désormais passer une nouvelle fois devant l’Assemblée, pour un vote sans nouvel examen, prévu pour lundi, puis au Sénat, mardi, pour être définitivement adoptée… à moins que le retard pris sur les débats en cours sur le pouvoir d’achat et le projet de loi de finances rectificative, qui doivent se terminer samedi soir, ne bouscule le calendrier législatif.
    Le gouvernement était jusqu’ici opposé à toute réintégration des soignants non vaccinés, mais la condition de l’aval de la HAS a amené le ministre de la santé, François Braun, à qualifier devant les sénateurs la mesure d’« équilibrée ». M. Braun a annoncé que ces soignants étaient au nombre de 2 605 dans le secteur sanitaire. « Nous créons un chemin vers la réintégration », a expliqué au Sénat M. Bas, pour qui « la décision doit être médicale, elle le sera ». Selon la proposition du rapporteur, l’obligation vaccinale des soignants sera suspendue dès que la HAS jugera qu’elle n’est plus justifiée, et le personnel soignant non vacciné sera alors « immédiatement réintégré ».
    Le gouvernement a aussi salué le retour des contrôles de test, une mesure centrale pour l’exécutif qui avait été rejetée par les élus du Rassemblement national, de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et d’une partie des Républicains à l’Assemblée nationale. Cette nouvelle mesure se décline en deux dispositifs distincts. Le premier concerne les voyageurs en provenance de pays étrangers. En cas d’apparition d’un nouveau variant du SARS-CoV-2 particulièrement dangereux, le gouvernement pourrait imposer la présentation d’un test négatif à l’embarquement à destination de la France. Philippe Bas a intitulé ce dispositif « certificat sanitaire de voyage » pour le différencier du passe sanitaire – qui comprend également le certificat de vaccination et de rétablissement. Activé par décret par l’exécutif, ce premier dispositif pourrait durer un mois, un vote du Parlement étant nécessaire en cas de souhait de prolongation. Un second dispositif, similaire au premier, pourrait s’appliquer pour les voyages vers les collectivités ultramarines « en cas de risque de saturation » de leur système de santé. A l’initiative de Philippe Bonnecarrère (centriste) et Thani Mohamed Soilihi (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, La République en marche) a été introduite la possibilité d’un contrôle pour les personnes en provenance des collectivités ultramarines.

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquesanitaire#sante#test#vaccination#territoireultramarin#etranger