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  • La #grève_illimitée des services d’urgence de l’#AP-HP prend de l’ampleur
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-greve-illimitee-des-services-d-urgence-de-l-ap-hp-prend-de-l-ampleur-201

    Tous protestent contre les agressions et le manque de #personnel. Une journée de grève générale est d’ailleurs prévue vendredi prochain, à la veille du week-end de #Pâques,

    Plus grand #hôpital d’Europe avec 39 établissements, qui accueille plus de 10 millions de patients par an et emploie 120.000 personnes, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est confrontée depuis dimanche à un mouvement de grève. Dénonçant la violence devenue quotidienne, plusieurs services d’urgences ont entamé une grève illimitée, notamment à Lariboisière, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis et Tenon. Ils ont rejoint l’hôpital Saint-Antoine, en grève depuis le 18 mars après une série d’agressions (cinq en une nuit).

    Lundi, en fin de journée, la direction de l’AP-HP recensait en moyenne près de 31% de personnels #mobilisés (grévistes absents ou assignés) dans 20 services d’urgences, assurant avoir pris les dispositions nécessaires à la continuité des soins.

    « Le peuple est devenu violent, il n’y a plus de respect de l’autre, plus de politesse, certains exigent de n’être soignés que par des hommes ou que par des femmes. Le personnel n’en peut plus de se faire insulter et tabasser », affirme Patrick Pelloux, urgentiste et président de l’Association des médecins urgentistes de France. Lundi soir, alors que le taux de grévistes a dépassé les 30% en journée, quatre nouveaux préavis ont été déposés à Cochin, Robert-Debré, Bicêtre et Georges-Pompidou.

    Dès la semaine dernière, le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a tenté de désamorcer la fronde en promettant notamment 45 postes supplémentaires à répartir selon les besoins des services. Mais selon l’urgentiste CGT Christophe Prudhomme, il manque « 700 postes pour assurer la sécurité des patients ». Les grévistes réclament aussi une prime de 300 euros net par mois pour tenir compte de la pénibilité du travail aux urgences.

    « Les préoccupations exprimées sont prises très au sérieux. On ne nie pas les difficultés et on essaie de voir quelle réponse la plus adaptée peut être apportée », a indiqué au FigaroMartin Hirsch. Lors d’une réunion avec les syndicats, lundi matin, la direction s’est engagée à ce que les effectifs des urgences évoluent désormais proportionnellement à l’activité. Une vraie rupture. Sur la prime pour dangerosité et risque particulier, qui est aujourd’hui très faible (5 à 6 euros mensuels), la direction s’est engagée à la pousser au maximum réglementaire pour tous les personnels des urgences. Sans donner de chiffre.

  • Immigration : Faure (PS) évoque le sentiment d’une « colonisation à l’envers » dans certains quartiers

    « Il y a des endroits (...) qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a déclaré le premier secrétaire du PS, #Olivier_Faure, jeudi sur France inter, répondant à une question sur le « racisme anti-blanc ». Des propos nuancés par l’intéressé.

    Ce sont des #mots rares dans la bouche d’un socialiste. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a affirmé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), jeudi matin sur France inter, en reprenant les termes d’une « concitoyenne ».

    Interrogé sur la « discrimination antiblanche » dont un auditeur dit avoir souffert à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), le député socialiste de Seine-et-Marne a concédé que la gauche avait « souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre ». Aujourd’hui, il remarque une « crise identitaire profonde chez un certain nombre de concitoyens ».

    « Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l’immigration peut poser problème à des gens qui sont issus de ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus », estime le numéro un du PS. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers”. C’est ce que m’a dit un jour une de nos concitoyennes, qui ne votait plus à gauche car elle avait l’impression d’être “colonisée”. Ce message-là, je l’entends. »
    Marine Le Pen applaudit

    Mais selon Olivier Faure, les causes de cette « #crise_identitaire » sont sociales. « La difficulté ne tient pas aux étrangers », souligne-t-il, « mais à la politique du #logement, à la façon dont on a conçu les politiques. On a créé des #ghettos où la #mixité_ethnique n’existe plus ». « La question, c’est comment est-ce qu’on organise les choses, comment on ne laisse pas le terrain s’organiser tout seul, car ça donne le sentiment de #regroupements qui ne sont pas maîtrisés », a-t-il poursuivi.

    Alors que le PS est souvent jugé, par une partie de la droite et le Rassemblement national (RN, ex-FN), comme trop timoré sur la question de l’immigration, ce discours a été applaudi par des cadres du RN. « Une étincelle de lucidité ? Tardive....mais qui fera grand bruit ! », a écrit le vice-président du parti à la flamme, Louis Aliot, sur Twitter. Sur son compte privé, Marine Le Pen a salué cette déclaration avec le symbole d’une bouteille de champagne.

    « À chaque fois, on cherche à instrumentaliser les propos, c’est le jeu politique », explique au Figaro Olivier Faure, presque résigné par ces réactions. Sa déclaration n’implique « aucun revirement » dans le ton ou le programme du PS sur l’immigration, assure-t-il. « Je n’ai fait que répéter ce que j’entends parfois. La “#colonisation”, ce n’est pas une expression de ma part, elle ne correspond ni à ma pensée, ni à ce que je suis. »

    Le premier secrétaire du PS veut montrer qu’il « entend cette exaspération qui monte », tout en voulant « combattre ces discours-là en proposant des solutions : non pas le rejet des étrangers, mais le rejet des #ghettos_urbains, à travers la mixité ». Il plaide en faveur d’un meilleur accueil des étrangers, et non d’une limitation de l’immigration. Pourtant, selon une étude publiée lundi par la Fondation Jean Jaurès, proche du PS, un sympathisant socialiste sur quatre pense qu’il y a « trop d’immigrés en France ».

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/10/25/25002-20181025ARTFIG00343-immigration-faure-ps-evoque-le-sentiment-d-une-co
    #racisme_anti-blancs #colonisation_à_l'envers #anti-blancs #vocabulaire #terminologie #no_shit #communautarisme #banlieues #quartiers_populaires

  • Édouard Philippe annule sa visite en Israël
    Par Journaliste Figaro Arthur Berdah Mis à jour le 23/05/2018
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/05/23/97001-20180523FILWWW00133-edouard-philippe-annule-sa-visite-en-israel.php

    Le premier ministre Édouard Philippe a fait savoir aujourd’hui aux autorités israéliennes qu’il annulait sa visite dans l’État hébreu, initialement prévue les 31 mai et 1er juin prochains.

    Contacté par Le Figaro, Matignon invoque « l’agenda intérieur » chargé du chef du gouvernement, et cite notamment les dossiers de la SNCF, de l’audiovisuel public, et les « échéances du mois de juin ».

    Officiellement, cette décision n’aurait rien à voir avec les événements intervenus en marge du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, qui a fait plusieurs victimes côté palestinien la semaine dernière.

    Selon nos informations, le premier ministre français « ira évidemment » en Israël, mais cette visite n’est pas prévue « à court terme ». Il s’agit donc à ce jour d’un report sine die.

  • #Accaparement_de_terres : le groupe #Bolloré accepte de négocier avec les communautés locales
    –-> un article qui date de 2014, et qui peut intéresser notamment @odilon, mais aussi d’actualité vue la plainte de Balloré contre le journal pour diffamation. Et c’est le journal qui a gagné en Cour de cassation : https://www.bastamag.net/Bollore-perd-definitivement-son-premier-proces-en-diffamation-intente-a

    Des paysans et villageois du Sierra-Leone, de #Côte_d’Ivoire, du #Cameroun et du #Cambodge sont venus spécialement jusqu’à Paris. Pour la première fois, le groupe Bolloré et sa filiale luxembourgeoise #Socfin, qui gère des #plantations industrielles de #palmiers_à_huile et d’#hévéas (pour le #caoutchouc) en Afrique et en Asie, ont accepté de participer à des négociations avec les communautés locales fédérées en « alliance des riverains des plantations Bolloré-Socfin ». Sous la houlette d’une association grenobloise, Réseaux pour l’action collective transnationale (ReAct), une réunion s’est déroulée le 24 octobre, à Paris, avec des représentants du groupe Bolloré et des communautés touchées par ces plantations.

    Ces derniers dénoncent les conséquences de l’acquisition controversée des terres agricoles, en Afrique et en Asie. Ils pointent notamment du doigt des acquisitions foncières de la #Socfin qu’ils considèrent comme « un accaparement aveugle des terres ne laissant aux riverains aucun espace vital », en particulier pour leurs cultures vivrières. Ils dénoncent également la faiblesse des compensations accordées aux communautés et le mauvais traitement qui serait réservé aux populations. Les représentants africains et cambodgiens sont venus demander au groupe Bolloré et à la Socfin de garantir leur #espace_vital en rétrocédant les terres dans le voisinage immédiat des villages, et de stopper les expansions foncières qui auraient été lancées sans l’accord des communautés.

    https://www.bastamag.net/Accaparement-de-terres-le-groupe-Bollore-accepte-de-negocier-avec-les
    #terres #Sierra_Leone #huile_de_palme

    • Bolloré, #Crédit_agricole, #Louis_Dreyfus : ces groupes français, champions de l’accaparement de terres
      –-> encore un article de 2012

      Alors que 868 millions de personnes souffrent de sous-alimentation, selon l’Onu, l’accaparement de terres agricoles par des multinationales de l’#agrobusiness ou des fonds spéculatifs se poursuit. L’équivalent de trois fois l’Allemagne a ainsi été extorqué aux paysans africains, sud-américains ou asiatiques. Les plantations destinées à l’industrie remplacent l’agriculture locale. Plusieurs grandes entreprises françaises participent à cet accaparement, avec la bénédiction des institutions financières. Enquête.

      Au Brésil, le groupe français Louis Dreyfus, spécialisé dans le négoce des matières premières, a pris possession de près de 400 000 hectares de terres : l’équivalent de la moitié de l’Alsace, la région qui a vu naître l’empire Dreyfus, avec le commerce du blé au 19ème siècle. Ces terres sont destinées aux cultures de canne à sucre et de soja. Outre le Brésil, le discret empire commercial s’est accaparé, via ses filiales Calyx Agro ou LDC Bioenergia [1], des terres en Uruguay, en Argentine ou au Paraguay. Si Robert Louis Dreyfus, décédé en 2009, n’avait gagné quasiment aucun titre avec l’Olympique de Marseille, club dont il était propriétaire, il a fait de son groupe le champion français toute catégorie dans l’accaparement des terres.

      Le Groupe Louis-Dreyfus – 56 milliards d’euros de chiffre d’affaires [2] – achète, achemine et revend tout ce que la terre peut produire : blé, soja, café, sucre, huiles, jus d’orange, riz ou coton, dont il est le « leader » mondial via sa branche de négoce, Louis-Dreyfus Commodities. Son jus d’orange provient d’une propriété de 30 000 ha au Brésil. L’équivalent de 550 exploitations agricoles françaises de taille moyenne ! Il a ouvert en 2007 la plus grande usine au monde de biodiesel à base de soja, à Claypool, au Etats-Unis (Indiana). Il possède des forêts utilisées « pour la production d’énergie issue de la biomasse, l’énergie solaire, la géothermie et l’éolien ». Sans oublier le commerce des métaux, le gaz naturel, les produits pétroliers, le charbon et la finance.

      Course effrénée à l’accaparement de terres

      En ces périodes de tensions alimentaires et de dérèglements climatiques, c’est bien l’agriculture qui semble être l’investissement le plus prometteur. « En 5 ans, nous sommes passés de 800 millions à 6,3 milliards de dollars d’actifs industriels liés à l’agriculture », se réjouissait le directeur du conglomérat, Serge Schoen [3]. Le groupe Louis Dreyfus illustre la course effrénée à l’accaparement de terres agricoles dans laquelle se sont lancées de puissantes multinationales. Sa holding figure parmi les cinq premiers gros traders de matières premières alimentaires, avec Archer Daniels Midland (États-Unis), Bunge (basé aux Bermudes), Cargill (États-Unis) et le suisse Glencore. Ces cinq multinationales, à l’acronyme ABCD, font la pluie et le beau temps sur les cours mondiaux des céréales [4].

      L’exemple de Louis Dreyfus n’est pas isolé. États, entreprises publiques ou privées, fonds souverains ou d’investissements privés multiplient les acquisitions – ou les locations – de terres dans les pays du Sud ou en Europe de l’Est. Objectif : se lancer dans le commerce des agrocarburants, exploiter les ressources du sous-sol, assurer les approvisionnements alimentaires pour les États, voire bénéficier des mécanismes de financements mis en œuvre avec les marchés carbone. Ou simplement spéculer sur l’augmentation du prix du foncier. Souvent les agricultures paysannes locales sont remplacées par des cultures industrielles intensives. Avec, à la clé, expropriation des paysans, destruction de la biodiversité, pollution par les produits chimiques agricoles, développement des cultures OGM... Sans que les créations d’emplois ne soient au rendez-vous.

      Trois fois la surface agricole de la France

      Le phénomène d’accaparement est difficile à quantifier. De nombreuses transactions se déroulent dans le plus grand secret. Difficile également de connaître l’origine des capitaux. Une équipe de la Banque mondiale a tenté de mesurer le phénomène. En vain ! « Devant les difficultés opposées au recueil des informations nécessaires (par les États comme les acteurs privés), et malgré plus d’un an de travail, ces chercheurs ont dû pour l’évaluer globalement s’en remettre aux articles de presse », explique Mathieu Perdriault de l’association Agter.

      Selon la base de données Matrice foncière, l’accaparement de terres représenterait 83 millions d’hectares dans les pays en développement. L’équivalent de près de trois fois la surface agricole française (1,7% de la surface agricole mondiale) ! Selon l’ONG Oxfam, qui vient de publier un rapport à ce sujet, « une superficie équivalant à celle de Paris est vendue à des investisseurs étrangers toutes les 10 heures », dans les pays pauvres [5].

      L’Afrique, cible d’un néocolonialisme agricole ?

      L’Afrique, en particulier l’Afrique de l’Est et la République démocratique du Congo, est la région la plus convoitée, avec 56,2 millions d’hectares. Viennent ensuite l’Asie (17,7 millions d’ha), puis l’Amérique latine (7 millions d’ha). Pourquoi certains pays se laissent-il ainsi « accaparer » ? Sous prétexte d’attirer investissements et entreprises, les réglementations fiscales, sociales et environnementales des pays les plus pauvres sont souvent plus propices. Les investisseurs se tournent également vers des pays qui leur assurent la sécurité de leurs placements. Souvent imposées par les institutions financières internationales, des clauses garantissent à l’investisseur une compensation de la part de l’État « hôte » en cas d’expropriation. Des clauses qui peuvent s’appliquer même en cas de grèves ou de manifestations.

      Les acteurs de l’accaparement des terres, privés comme publics, sont persuadés – ou feignent de l’être – que seul l’agrobusiness pourra nourrir le monde en 2050. Leurs investissements visent donc à « valoriser » des zones qui ne seraient pas encore exploitées. Mais la réalité est tout autre, comme le montre une étude de la Matrice Foncière : 45% des terres faisant l’objet d’une transaction sont des terres déjà cultivées. Et un tiers des acquisitions sont des zones boisées, très rentables lorsqu’on y organise des coupes de bois à grande échelle. Des terres sont déclarées inexploitées ou abandonnées sur la foi d’imageries satellites qui ne prennent pas en compte les usages locaux des terres.

      40% des forêts du Liberia sont ainsi gérés par des permis à usage privés [6] (lire aussi notre reportage au Liberia). Ces permis, qui permettent de contourner les lois du pays, concernent désormais 20 000 km2. Un quart de la surface du pays ! Selon Oxfam, 60% des transactions ont eu lieu dans des régions « gravement touchées par le problème de la faim » et « plus des deux tiers étaient destinées à des cultures pouvant servir à la production d’agrocarburants comme le soja, la canne à sucre, l’huile de palme ou le jatropha ». Toujours ça que les populations locales n’auront pas...

      Quand AXA et la Société générale se font propriétaires terriens

      « La participation, largement médiatisée, des États au mouvement d’acquisition massive de terre ne doit pas masquer le fait que ce sont surtout les opérateurs privés, à la poursuite d’objectifs purement économiques et financiers, qui forment le gros bataillon des investisseurs », souligne Laurent Delcourt, chercheur au Cetri. Les entreprises publiques, liées à un État, auraient acheté 11,5 millions d’hectares. Presque trois fois moins que les investisseurs étrangers privés, propriétaires de 30,3 millions d’hectares. Soit la surface de l’Italie ! Si les entreprises états-uniennes sont en pointe, les Européens figurent également en bonne place.

      Banques et assurances françaises se sont jointes à cette course à la propriété terrienne mondiale. L’assureur AXA a investi 1,2 milliard de dollars dans la société minière britannique Vedanta Resources PLC, dont les filiales ont été accusées d’accaparement des terres [7]. AXA a également investi au moins 44,6 millions de dollars dans le fond d’investissement Landkom (enregistré dans l’île de Man, un paradis fiscal), qui loue des terres agricoles en Ukraine. Quant au Crédit Agricole, il a créé – avec la Société générale – le fonds « Amundi Funds Global Agriculture ». Ses 122 millions de dollars d’actifs sont investis dans des sociétés telles que Archer Daniels Midland ou Bunge, impliquées comme le groupe Louis Dreyfus dans l’acquisition de terres à grande échelle. Les deux banques ont également lancé le « Baring Global Agriculture Fund » (133,3 millions d’euros d’actifs) qui cible les sociétés agro-industrielles. Les deux établissement incitent activement à l’acquisition de terres, comme opportunité d’investissement. Une démarche socialement responsable ?

      Vincent Bolloré, gentleman farmer

      Après le groupe Louis Dreyfus, le deuxième plus gros investisseur français dans les terres agricoles se nomme Vincent Bolloré. Son groupe, via l’entreprise Socfin et ses filiales Socfinaf et Socfinasia, est présent dans 92 pays dont 43 en Afrique. Il y contrôle des plantations, ainsi que des secteurs stratégiques : logistique, infrastructures de transport, et pas moins de 13 ports, dont celui d’Abidjan. L’empire Bolloré s’est développée de façon spectaculaire au cours des deux dernières décennies « en achetant des anciennes entreprises coloniales, et [en] profitant de la vague de privatisations issue des "ajustements structurels" imposés par le Fonds monétaire international », constate le Think tank états-unien Oakland Institute.

      Selon le site du groupe, 150 000 hectares plantations d’huile de palme et d’hévéas, pour le caoutchouc, ont été acquis en Afrique et en Asie. L’équivalent de 2700 exploitations agricoles françaises ! Selon l’association Survie, ces chiffres seraient en deçà de la réalité. Le groupe assure ainsi posséder 9 000 ha de palmiers à huile et d’hévéas au Cameroun, là où l’association Survie en comptabilise 33 500.

      Expropriations et intimidations des populations

      Quelles sont les conséquences pour les populations locales ? Au Sierra Leone,
      Bolloré a obtenu un bail de 50 ans sur 20 000 hectares de palmier à huile et 10 000 hectares d’hévéas. « Bien que directement affectés, les habitants de la zone concernée semblent n’avoir été ni informés ni consultés correctement avant le lancement du projet : l’étude d’impact social et environnemental n’a été rendue publique que deux mois après la signature du contrat », raconte Yanis Thomas de l’association Survie. En 2011, les villageois tentent de bloquer les travaux sur la plantation. Quinze personnes « ont été inculpées de tapage, conspiration, menaces et libérées sous caution après une âpre bataille judiciaire. » Bolloré menace de poursuivre en justice pour diffamation The Oakland Institute, qui a publié un rapport en 2012 sur le sujet pour alerter l’opinion publique internationale.

      Au Libéria, le groupe Bolloré possède la plus grande plantation d’hévéas du pays, via une filiale, la Liberia Agricultural Company (LAC). En mai 2006, la mission des Nations Unies au Libéria (Minul) publiait un rapport décrivant les conditions catastrophiques des droits humains sur la plantation : travail d’enfants de moins de 14 ans, utilisation de produits cancérigènes, interdiction des syndicats, licenciements arbitraires, maintien de l’ordre par des milices privées, expulsion de 75 villages…. La LAC a qualifié les conclusions de la Minul « de fabrications pures et simples » et « d’exagérations excessives ». Ambiance... Plusieurs années après le rapport des Nations Unies, aucune mesure n’a été prise par l’entreprise ou le gouvernement pour répondre aux accusations.

      Une coopératives agricole qui méprise ses salariés

      Autre continent, mêmes critiques. Au Cambodge, la Socfinasia, société de droit luxembourgeois détenue notamment par le groupe Bolloré a conclu en 2007 un joint-venture qui gère deux concessions de plus de 7 000 hectares dans la région de Mondulkiri. La Fédération internationale des Droits de l’homme (FIDH) a publié en 2010 un rapport dénonçant les pratiques de la société Socfin-KCD. « Le gouvernement a adopté un décret spécial permettant l’établissement d’une concession dans une zone anciennement protégée, accuse la FIDH. Cette situation, en plus d’autres violations documentées du droit national et des contrats d’investissement, met en cause la légalité des concessions et témoigne de l’absence de transparence entourant le processus d’approbation de celles-ci. » Suite à la publication de ce rapport, la Socfin a menacé l’ONG de poursuites pour calomnie et diffamation.

      Du côté des industries du sucre, la situation n’est pas meilleure. Depuis 2007, le géant français du sucre et d’éthanol, la coopérative agricole Tereos, contrôle une société mozambicaine [8]. Tereos exploite la sucrerie de Sena et possède un bail de 50 ans (renouvelable) sur 98 000 hectares au Mozambique. Le contrat passé avec le gouvernement prévoit une réduction de 80% de l’impôt sur le revenu et l’exemption de toute taxe sur la distribution des dividendes. Résultat : Tereos International réalise un profit net de 194 millions d’euros en 2010, dont 27,5 millions d’euros ont été rapatriés en France sous forme de dividendes. « De quoi mettre du beurre dans les épinards des 12 000 coopérateurs français de Tereos », ironise le journaliste Fabrice Nicolino. Soit un dividende de 2 600 euros par agriculteur français membre de la coopérative. Pendant ce temps, au Mozambique, grèves et manifestations se sont succédé dans la sucrerie de Sena : bas salaires (48,4 euros/mois), absence d’équipements de protection pour les saisonniers, nappe phréatique polluée aux pesticides... Ce doit être l’esprit coopératif [9].

      Fermes et fazendas, nouvelles cibles de la spéculation

      Connues ou non, on ne compte plus les entreprises et les fonds d’investissement français qui misent sur les terres agricoles. Bonduelle, leader des légumes en conserve et congelés, possède deux fermes de 3 000 hectares en Russie où il cultive haricots, maïs et pois. La célèbre marque cherche à acquérir une nouvelle exploitation de 6 000 ha dans le pays. Fondée en 2007 par Jean-Claude Sabin, ancien président de la pieuvre Sofiproteol (aujourd’hui dirigée par Xavier Beulin président de la FNSEA), Agro-énergie Développement (AgroEd) investit dans la production d’agrocarburants et d’aliments dans les pays en développement. La société appartient à 51% au groupe d’investissement LMBO, dont l’ancien ministre de la Défense, Charles Millon, fut l’un des directeurs. Les acquisitions de terres agricoles d’AgroEd en Afrique de l’Ouest sont principalement destinées à la culture du jatropha, transformé ensuite en agrocarburants ou en huiles pour produits industriels. Mais impossible d’obtenir plus de précisions. Les sites internet de LMBO et AgroED sont plus que discrets sur le sujet. Selon une note de l’OCDE, AgroEd aurait signé un accord avec le gouvernement burkinabé concernant 200 000 hectares de Jatropha, en 2007, et négocient avec les gouvernements du Bénin, de Guinée et du Mali.

      « Compte tenu de l’endettement massif des États et des politiques monétaires très accommodantes, dans une optique de protection contre l’inflation, nous recommandons à nos clients d’investir dans des actifs réels et notamment dans les terres agricoles de pays sûrs, disposant de bonnes infrastructures, comme l’Argentine », confie au Figaro Franck Noël-Vandenberghe, le fondateur de Massena Partners. Ce gestionnaire de fortune français a crée le fond luxembourgeois Terra Magna Capital, qui a investi en 2011 dans quinze fermes en Argentine, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. Superficie totale : 70 500 hectares, trois fois le Val-de-Marne ! [10]

      Le maïs aussi rentable que l’or

      Conséquence de ce vaste accaparement : le remplacement de l’agriculture vivrière par la culture d’agrocarburants, et la spéculation financière sur les terres agricoles. Le maïs a offert, à égalité avec l’or, le meilleur rendement des actifs financiers sur ces cinq dernières années, pointe une étude de la Deutsche Bank. En juin et juillet 2012, les prix des céréales se sont envolés : +50 % pour le blé, +45% pour le maïs, +30 % pour le soja, qui a augmenté de 60 % depuis fin 2011 ! Les prix alimentaires devraient « rester élevés et volatils sur le long terme », prévoit la Banque mondiale. Pendant ce temps, plus d’un milliard d’individus souffrent de la faim. Non pas à cause d’une pénurie d’aliments mais faute d’argent pour les acheter.

      Qu’importe ! Au nom du développement, l’accaparement des terres continuent à être encouragé – et financé ! – par les institutions internationales. Suite aux famines et aux émeutes de la faim en 2008, la Banque mondiale a créé un « Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale » (GFRP). Avec plus de 9 milliards de dollars en 2012, son fonds de « soutien » au secteur agricole a plus que doublé en quatre ans. Via sa Société financière internationale (SFI), l’argent est distribué aux acteurs privés dans le cadre de programme aux noms prometteurs : « Access to land » (accès à la terre) ou « Land market for investment » (marché foncier pour l’investissement).

      Des placements financiers garantis par la Banque mondiale

      Les deux organismes de la Banque mondiale, SFI et FIAS (Service Conseil pour l’Investissement Étranger) facilitent également les acquisitions en contribuant aux grandes réformes législatives permettant aux investisseurs privés de s’installer au Sierra Leone, au Rwanda, au Liberia ou au Burkina Faso… Quels que soient les continents, « la Banque mondiale garantit nos actifs par rapport au risque politique », explique ainsi l’homme d’affaire états-unien Neil Crowder à la BBC en mars 2012, qui rachète des petites fermes en Bulgarie pour constituer une grosse exploitation. « Notre assurance contre les risques politiques nous protège contre les troubles civils ou une impossibilité d’utiliser nos actifs pour une quelconque raison ou en cas d’expropriation. »

      Participation au capital des fonds qui accaparent des terres, conseils et assistances techniques aux multinationales pour améliorer le climat d’investissement des marchés étrangers, négociations d’accords bilatéraux qui créent un environnement favorable aux transactions foncières : la Banque mondiale et d’autres institutions publiques – y compris l’Agence française du développement – favorisent de fait « la concentration du pouvoir des grandes firmes au sein du système agroalimentaire, (...) la marchandisation de la terre et du travail et la suppression des interventions publiques telles que le contrôle des prix ou les subventions aux petits exploitants », analyse Elisa Da Via, sociologue du développement [11].

      Oxfam réclame de la Banque mondiale « un gel pour six mois de ses investissements dans des terres agricoles » des pays en développement, le temps d’adopter « des mesures d’encadrement plus rigoureuses pour prévenir l’accaparement des terres ». Que pense en France le ministère de l’Agriculture de ces pratiques ? Il a présenté en septembre un plan d’action face à la hausse du prix des céréales. Ses axes prioritaires : l’arrêt provisoire du développement des agrocarburants et la mobilisation du G20 pour « assurer une bonne coordination des politiques des grands acteurs des marchés agricoles » Des annonces bien vagues face à l’ampleur des enjeux : qui sont ces « grands acteurs des marchés agricoles » ? S’agit-il d’aider les populations rurales des pays pauvres à produire leurs propres moyens de subsistance ou de favoriser les investissements de l’agrobusiness et des fonds spéculatifs sous couvert de politique de développement et de lutte contre la malnutrition ? Les dirigeants français préfèrent regarder ailleurs, et stigmatiser l’immigration.

      Nadia Djabali, avec Agnès Rousseaux et Ivan du Roy

      Photos : © Eric Garault
      P.-S.

      – L’ONG Grain a publié en mars 2012 un tableau des investisseurs

      – La rapport d’Oxfam, « Notre terre, notre vie » - Halte à la ruée mondiale sur les terres, octobre 2012

      – Le rapport des Amis de la Terre Europe (en anglais), janvier 2012 : How European banks, pension funds and insurance companies are increasing global hunger and poverty by speculating on food prices and financing land grabs in poorer countries.

      – Un observatoire de l’accaparement des terres

      – A lire : Emprise et empreinte de l’agrobusiness, aux Editions Syllepse.
      Notes

      [1] « En octobre 2009, LDC Bioenergia de Louis Dreyfus Commodities a fusionné avec Santelisa Vale, un important producteur de canne à sucre brésilien, pour former LDC-SEV, dont Louis Dreyfus détient 60% », indique l’ONG Grain.

      [2] Le groupe Louis Dreyfus ne publie pas de résultats détaillés. Il aurait réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 56 milliards d’euros, selon L’Agefi, pour un bénéfice net de 590 millions d’euros. La fortune de Margarita Louis Dreyfus, présidente de la holding, et de ses trois enfants, a été évaluée par le journal Challenges à 6,6 milliards d’euros.

      [3] Dans Le Nouvel Observateur.

      [4] L’ONG Oxfam a publié en août 2012 un rapport (en anglais) décrivant le rôle des ABCD.

      [5] Selon Oxfam, au cours des dix dernières années, une surface équivalente à huit fois la superficie du Royaume-Uni a été vendue à l’échelle mondiale. Ces terres pourraient permettre de subvenir aux besoins alimentaires d’un milliard de personnes.

      [6] D’après les ONG Global Witness, Save My Future Foundation (SAMFU) et Sustainable Development Institute (SDI).

      [7] Source : Rapport des Amis de la Terre Europe.

      [8] Sena Holdings Ltd, via sa filiale brésilienne Açúcar Guaraní.

      [9] Une autre coopérative agricole, Vivescia (Ex-Champagne Céréales), spécialisée dans les céréales, investit en Ukraine aux côtés Charles Beigbeder, fondateur de Poweo (via un fonds commun, AgroGeneration). Ils y disposent de 50 000 hectares de terres agricoles en location.

      [10] La liste des entreprises françaises dans l’accaparement des terres n’est pas exhaustive : Sucres & Denrée (Sucden) dans les régions russes de Krasnodar, Campos Orientales en Argentine et en Uruguay, Sosucam au Cameroun, la Compagnie Fruitière qui cultive bananes et ananas au Ghana…

      [11] Emprise et empreinte de l’agrobusiness, aux Editions Syllepse.


      https://www.bastamag.net/Bollore-Credit-agricole-Louis
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    • Crime environnemental : sur la piste de l’huile de palme

      L’huile de palme est massivement importée en Europe. Elle sert à la composition d’aliments comme aux agrocarburants. Avec le soutien de la région Languedoc-Roussillon, une nouvelle raffinerie devrait voir le jour à Port-la-Nouvelle, dans l’Aude. À l’autre bout de la filière, en Afrique de l’Ouest, l’accaparement de terres par des multinationales, avec l’expropriation des populations, bat son plein. Basta ! a remonté la piste du business de l’huile de palme jusqu’au #Liberia. Enquête.

      Quel est le point commun entre un résident de Port-la-Nouvelle, petite ville méditerranéenne à proximité de Narbonne (Aude), et un villageois du comté de Grand Cape Mount, au Liberia ? Réponse : une matière première très controversée, l’huile de palme, et une multinationale malaisienne, #Sime_Darby. D’un côté, des habitants de Port-la-Nouvelle voient d’un mauvais œil la création d’« une usine clés en main de fabrication d’huile de palme » par Sime Darby, en partie financée par le conseil régional du Languedoc-Roussillon. À 6 000 km de là, les paysans libériens s’inquiètent d’une immense opération d’accaparement des terres orchestrée par le conglomérat malaisien, en vue d’exploiter l’huile de palme et de l’exporter vers l’Europe, jusqu’à Port-la-Nouvelle en l’occurrence. Un accaparement de terres qui pourrait déboucher sur des déplacements forcés de population et mettre en danger leur agriculture de subsistance.

      Le petit port de l’Aude devrait donc accueillir une raffinerie d’huile de palme. Deux compagnies, la néerlandaise #Vopak et le malaisien #Unimills – filiale du groupe Sime Darby – sont sur les rangs, prêtes à investir 120 millions d’euros, venant s’ajouter aux 170 millions d’euros du conseil régional. La Région promet la création de 200 emplois, quand Sime Darby en annonce 50 pour cette usine qui prévoit d’importer 2 millions de tonnes d’huile de palme par an [1].

      Du Languedoc-Roussillon au Liberia

      Une perspective loin de réjouir plusieurs habitants réunis au sein du collectif No Palme [2]. Ces riverains d’une zone Seveso ont toujours en tête l’importante explosion de juillet 2010 dans la zone portuaire, après qu’un camion transportant du GPL se soit renversé. « La population n’a jamais été consultée ni informée de ce projet de raffinerie, relève Pascal Pavie, de la fédération Nature et Progrès. Ces installations présentent pourtant un risque industriel surajouté. » Le mélange du nitrate d’ammonium – 1 500 tonnes acheminées chaque mois à Port-la-Nouvelle – avec de l’huile végétale constituerait un explosif cocktail. Avec les allers et venues de 350 camions supplémentaires par jour. Cerise sur le gâteau, l’extension du port empièterait sur une zone côtière riche en biodiversité. « Notre collectif s’est immédiatement intéressé au versant international et européen de ce projet », explique Pascal.

      L’opérateur du projet, Sime Darby, est un immense conglomérat malaisien, se présentant comme « le plus grand producteur mondial d’huile de palme ». Présent dans 21 pays, il compte plus de 740 000 hectares de plantations, dont plus d’un tiers au Liberia. Et c’est là que remonte la piste de l’huile que l’usine devra raffiner.

      De Monrovia, la capitale, elle mène à Medina, une ville de Grand Cape Mount. D’immenses panneaux de Sime Darby promettent « un avenir durable ». Scrupuleusement gardés par des forces de sécurité privées recrutées par la compagnie, quelques bâtiments en béton émergent au milieu des pépinières d’huile de palme. C’est là que les futurs employés pourront venir vivre avec leurs familles. 57 « villages de travail » seront construits d’ici à 2025, promet la firme. Mais quid des habitants qui ne travailleront pas dans les plantations ? L’ombre d’un déplacement forcé de populations plane. « Quand Sime Darby a commencé à s’installer, ils ont dit qu’ils nous fourniraient des centres médicaux, des écoles, du logement… Mais nous n’avons rien vu, se désole Radisson, un jeune habitant de Medina qui a travaillé pour l’entreprise. Comment pourraient-ils nous déplacer alors qu’aucune infrastructure n’est prévue pour nous accueillir ? »

      Agriculture familiale menacée

      Le village de Kon Town est désormais entouré par les plantations. Seuls 150 mètres séparent les maisons des pépinières d’huile de palme. « Le gouvernement a accordé des zones de concession à la compagnie sans se rendre sur le terrain pour faire la démarcation », déplore Jonathan Yiah, des Amis de la Terre Liberia. Un accaparement qui priverait les habitants des terres cultivables nécessaires à leur subsistance. Les taux d’indemnisation pour la perte de terres et de cultures sont également sous-évalués. « Comment vais-je payer les frais scolaires de mes enfants maintenant ? », s’insurge une habitante qui ne reçoit qu’un seul sac de riz pour une terre qui, auparavant, donnait du manioc, de l’ananas et du gombo à foison.

      La compagnie Sime Darby se défend de vouloir déplacer les communautés. Pourtant, un extrait de l’étude d’impact environnemental, financée par la compagnie elle-même, mentionne clairement la possibilité de réinstallation de communautés, si ces dernières « entravent le développement de la plantation » [3]. Du côté des autorités, on dément. Cecil T.O. Brandy, de la Commission foncière du Liberia, assure que le gouvernement fait tout pour « minimiser et décourager tout déplacement. Si la compagnie peut réhabiliter ou restaurer certaines zones, ce sera préférable ». Faux, rétorque les Amis de la Terre Liberia. « En laissant une ville au milieu d’une zone de plantations, et seulement 150 mètres autour pour cultiver, plutôt que de leur dire de quitter cette terre, on sait que les habitants finiront par le faire volontairement », dénonce James Otto, de l’ONG. Pour les 10 000 hectares déjà défrichés, l’association estime que 15 000 personnes sont d’ores et déjà affectées.

      Des emplois pas vraiment durables

      L’emploi créé sera-t-il en mesure de compenser le désastre environnemental généré par l’expansion des monocultures ? C’est ce qu’espère une partie de la population du comté de Grand Cape Mount, fortement touchée par le chômage. Sime Darby déclare avoir déjà embauché plus de 2 600 travailleurs permanents, auxquels s’ajouteraient 500 travailleurs journaliers. Quand l’ensemble des plantations seront opérationnelles, « Sime Darby aura créé au moins 35 000 emplois », promet la firme. Augustine, un jeune de Kon Town, y travaille depuis deux ans. D’abord sous-traitant, il a fini par être embauché par la compagnie et a vu son salaire grimper de 3 à 5 dollars US pour huit heures de travail par jour. Tout le monde ne semble pas avoir cette « chance » : 90 % du personnel de l’entreprise disposent de contrats à durée déterminée – trois mois en général – et sous-payés ! Les chiffres varient selon les témoignages, de 50 cents à 3 dollars US par jour, en fonction de la récolte réalisée. « Dans quelle mesure ces emplois sont-ils durables ?, interroge Jonathan, des Amis de la Terre Liberia. Une fois que les arbres seront plantés et qu’ils commenceront à pousser, combien d’emplois l’entreprise pourra-t-elle maintenir ? »

      L’opacité entourant le contrat liant le gouvernement à Sime Darby renforce les tensions [4]. Malgré l’adoption d’une loi sur les droits des communautés, les communautés locales n’ont pas été informées, encore moins consultées. « Sime Darby s’est entretenu uniquement avec les chefs des communautés, raconte Jonathan Yiah. Or, la communauté est une unité diversifiée qui rassemble aussi des femmes, des jeunes, qui ont été écartés du processus de consultation. »

      Contrat totalement opaque

      Même de nombreux représentants d’agences gouvernementales ou de ministères ignorent tout du contenu du contrat, certains nous demandant même de leur procurer une copie. C’est ainsi que notre interlocuteur au ministère des Affaires intérieures a découvert qu’une partie du contrat portait sur le marché des crédits carbone. Des subventions qui iront directement dans la poche de la multinationale, comme le mentionne cet extrait en page 52 du contrat : « Le gouvernement inconditionnellement et irrévocablement (...) renonce, en faveur de l’investisseur, à tout droit ou revendication sur les droits du carbone. »

      « C’est à se demander si les investisseurs son vraiment intéressés par l’huile de palme ou par les crédits carbone », ironise Alfred Brownell, de l’ONG Green Advocates. « Nous disons aux communautés que ce n’est pas seulement leurs terres qui leur sont enlevées, ce sont aussi les bénéfices qui en sont issus », explique Jonathan Yiah.

      La forêt primaire remplacée par l’huile de palme ?

      Les convoitises de la multinationale s’étendent bien au-delà. Le militant écologiste organise depuis des mois des réunions publiques avec les habitants du comté de Gbarpolu, plus au nord. Cette région abrite une grande partie de la forêt primaire de Haute-Guinée. Sime Darby y a obtenu une concession de 159 827 hectares… Du contrat, les habitants ne savaient rien, jusqu’à ce que les Amis de la Terre Liberia viennent le leur présenter. La question de la propriété foncière revient sans cesse. « Comment le gouvernement peut-il céder nos terres à une compagnie alors même que nous détenons des titres de propriété ? », interrogent-ils. La crainte relative à la perte de leurs forêts, de leurs terres agricoles, d’un sol riche en or et en diamants s’installe.

      Lors d’une réunion, au moment où James énonce la durée du contrat, 63 ans – reconductible 30 ans ! –, c’est la colère qui prend le pas. « Que deviendront mes enfants au terme de ces 63 années de contrat avec Sime Darby ? », se désespère Kollie, qui a toujours vécu de l’agriculture, comme 70 % de la population active du pays. Parmi les personnes présentes, certaines, au contraire, voient dans la venue de Sime Darby la promesse d’investissements dans des hôpitaux, des écoles, des routes, mais aussi dans de nouveaux systèmes d’assainissement en eau potable. Et, déjà, la peur de nouveaux conflits germent. « Nous ne voulons de personne ici qui ramène du conflit parmi nous », lance Frederick. Les plaies des deux guerres civiles successives (1989-1996, puis 2001-2003) sont encore ouvertes. Près d’un million de personnes, soit un Libérien sur trois, avaient alors fui vers les pays voisins.

      Mea culpa gouvernemental

      « En signant une série de contrats à long terme accordant des centaines de milliers d’hectares à des conglomérats étrangers, le gouvernement voulait relancer l’économie et l’emploi, analyse James, des Amis de la Terre Liberia. Mais il n’a pas vu toutes les implications ». D’après un rapport de janvier 2012 réalisé par le Centre international de résolution des conflits, près de 40 % de la population libérienne vivraient à l’intérieur de concessions privées ! Aux côtés de Sime Darby, deux autres compagnies, la britannique Equatorial Palm Oil et l’indonésienne Golden Veroleum, ont acquis respectivement 169 000 et 240 000 hectares pour planter de l’huile de palme.

      Dans le comté de Grand Cape Mount, en décembre 2011, des habitants se sont saisis des clés des bulldozers de Sime Darby afin d’empêcher la poursuite de l’expansion des plantations et d’exiger des négociations. Une équipe interministérielle a depuis été mise en place, où siègent des citoyens du comté. « Oui, il y a eu des erreurs dans l’accord », reconnait-on à la Commission foncière. « Nous essayons de trouver des solutions pour que chacun en sorte gagnant », renchérit-on au ministère des Affaires intérieures. Difficile à croire pour les habitants du comté, qui n’ont rien vu, jusque-là, des grandes promesses philanthropes de Sime Darby.

      De l’huile de palme dans les agrocarburants

      Et si le changement venait des pays où l’on consomme de l’huile de palme ? Retour dans l’Aude, au pied du massif des Corbières. En décembre 2011, Sime Darby a annoncé geler pour un an son projet d’implantation de raffinerie à Port-la-Nouvelle. Les prévisions de commandes d’huile de palme sont en baisse, alors que le coût de l’usine grimpe. L’huile de palme commence à souffrir de sa mauvaise réputation, alimentaire et environnementale. De nombreuses marques l’ont retirée de la composition de leurs produits. L’huile de palme contribuerait à la malbouffe. Une fois solidifiée par injection d’hydrogène, elle regorge d’acides gras qui s’attaquent aux artères : un cauchemar pour les nutritionnistes. Dans les enseignes bios, elle commence également à être pointée du doigt comme l’une des causes de la déforestation, en Indonésie, en Afrique ou en Amérique latine. Pourtant, bien que la grande distribution réduise son besoin en huile de palme, cette dernière demeure aujourd’hui, et de loin, la première huile végétale importée en Europe. Merci les agrocarburants…

      « La consommation moyenne d’un Européen est d’environ 12 litres/an d’huile de palme, ce qui représente un accaparement d’environ 25 m2 de plantation de palmiers à huile dans un autre pays », souligne Sylvain Angerand, des Amis de la Terre France. « Relocaliser l’économie, développer les transports en commun, lutter contre l’étalement urbain seraient autant de mesures structurelles permettant de réduire notre consommation de carburant », propose l’écologiste. Réduire nos besoins ici, en Europe, pourrait diminuer partiellement l’accaparement des terres dans le Sud. À Port-la-Nouvelle, le collectif No Palme planche déjà sur des plans de développement alternatif pour le port. Avec en tête, les témoignages de leurs compères libériens.

      https://www.bastamag.net/Crime-environnemental-sur-la-piste

  • Brésil : Petrobras, un scandale tentaculaire
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/01/24/01003-20180124ARTFIG00012-petrobras-un-scandale-tentaculaire.php

    Par Journaliste Figaro Julien Licourt Publié le 24/01/2018 à 06:00

    #Brésil : #Petrobras, un scandale tentaculaire


    • Qu’est-ce que l’affaire Petrobras ?

    L’affaire Petrobras, du nom de l’entreprise pétrolière d’État brésilienne, désigne un gigantesque système de corruption impliquant de nombreuses entreprises du secteur du BTP et des hommes politiques de premier plan du pays. Ce gigantesque scandale est parti d’une banale affaire locale de blanchiment d’argent, en 2014. À la suite d’une perquisition d’une station-service, les enquêteurs découvrent que le système crapuleux est bien plus important que ce qu’ils imaginaient. Très vite, les noms d’importantes personnalités ressortent.

    Les investigations menées mettent à jour un vaste système de corruption tournant autour de Petrobras. Plusieurs entreprises se sont organisées pour se partager les appels d’offre de l’entreprise d’État, en appliquant une surfacturation de leurs prestations allant de 1% à 5%. L’argent récupéré retombait ensuite dans les caisses de partis politiques ou directement dans les poches de certaines personnalités.
    • Quelles sont les entreprises mises en cause ?

    Elles sont nombreuses. Dans le monde des affaires, ce sont surtout les firmes du BTP qui sont impliquées. En mars 2014 a lieu le premier coup de filet de l’opération « Lava Jato » (lavage express), menée par le juge Sergio Moro. Nombre de dirigeants d’entreprises sont arrêtés. En juin 2015, l’un des plus en vue, Marcelo Odebrecht, ex-patron de l’entreprise éponyme, plus grand groupe de BTP d’Amérique latine, tombe à son tour. Les enquêteurs découvrent que celui qui est surnommé « le prince » est l’un des piliers du système. Odebrecht a été jusqu’à créer un service spécial, baptisé « opérations structurées », au sein de son entreprise. Il est condamné à 19 ans de prison. Pendant ses dix mois passés derrière les barreaux, il collabore avec la justice. Grâce à cela, sa peine a été ramenée à 10 ans. Il la purge à domicile, dans sa luxueuse villa de 3000 m2 de Sao Paulo.❞

    Les trois juges de la cour d’appel ont confirmé la condamnation de l’ancien président pour corruption et blanchiment d’argent et ont alourdi sa peine.

    Luiz Inácio #Lula da Silva vient d’essuyer un sérieux revers. Alors que le procès était déjà en cours, il affirmait avoir « la conscience tranquille » et prévoyait une victoire au tribunal sur un score de 3 à 0 en sa faveur. Quelques heures plus tard, les trois magistrats de la cour d’appel de Porto Alegre lui ont pourtant infligé une sévère défaite sur ce score cinglant de 3 à 0.

    Pire encore, la peine de Lula a été alourdie : au lieu des 9 ans et demi infligés en première instance , le héraut de la gauche latino-américaine est désormais condamné à 12 ans et un mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent. Lula est accusé d’avoir reçu des avantages en nature (un appartement en bord de mer) dans le cadre du scandale Petrobras , l’entreprise pétrolière publique.

  • Les violences à Gaza tombent-elles sous le coup de la justice internationale ?
    RFI - Publié le 01-04-2018
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180401-marche-retour-violences-gaza-droit-israel-dubuisson-analyse

    (...) Professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles, François Dubuisson estime que la justice internationale pourrait s’emparer de ce qui s’est passé à Gaza.

    « Depuis maintenant trois ans, la Palestine est devenue membre de la Cour pénale internationale, ce qui veut dire que les faits qui se déroulent actuellement à Gaza pourraient relever de la juridiction de la Cour pénale internationale, explique le spécialiste. Ça c’est un élément nouveau, puisque ce n’était pas le cas lors des précédentes guerres, la guerre Plomb durci ou Bordure protectrice à Gaza. Donc là, il y aurait une possibilité d’enquête par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale. »

    Gaza sous occupation israélienne

    François Dubuisson souligne par ailleurs que compte tenu de ce que l’on sait pour le moment, il pourrait même s’agir potentiellement de « crime de guerre ». « En l’espèce, d’après les informations qu’on a, c’est que les tirs se font sur des manifestants qui, soit, n’utilisent que des pierres, soit, ne sont pas armés. C’est-à-dire que ça pourrait effectivement relever la qualification de crime de guerre, puisque Gaza est encore considérée comme étant sous occupation israélienne. Et donc tout le droit de l’occupation s’applique à la situation qui existe pour le moment ».(...)

  • Proche-Orient : Macron veut laisser sa chance à l’initiative de Trump
    Par Journaliste Figaro Cyrille Louis Journaliste Figaro Philippe Gélie Mis à jour le 28/01/2018
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/01/28/01003-20180128ARTFIG00180-proche-orient-macron-veut-laisser-sa-chance-a-l-i

    Le plan américain consisterait à reconnaître un État palestinien avec pour capitale Abou Dis, un faubourg de Jérusalem.

    La Maison-Blanche, qui a récemment admis ne plus avoir de contact avec les dirigeants palestiniens depuis qu’elle a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, verrait d’un bon œil que la France apporte son soutien à une initiative de paix désormais mal en point. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir Jared Kushner à Jean-Yves Le Drian le 17 décembre dernier à Washington. Lors de cet échange, le gendre du président américain a présenté à son interlocuteur les grandes lignes du plan de paix sur lequel il travaille depuis près d’un an, sans cependant en dévoiler tous les détails. Dans la foulée, Emmanuel Macron a envoyé son conseiller diplomatique adjoint en mission à Ramallah afin de sonder les Palestiniens sur leur état d’esprit vis-à-vis de l’initiative américaine.

    on peut lire la suite de l’article, qui reprend les infos données par @alaingresh https://seenthis.net/messages/661590
    sur : http://elnetwork.fr/proche-orient-macron-veut-laisser-chance-a-linitiative-de-trump

    (...) Comme l’a révélé la dixième chaîne de télévision israélienne, le conseiller diplomatique adjoint d’Emmanuel Macron, Aurélien Lechevallier, s’est rendu il y a une dizaine de jours à Ramallah afin d’y rencontrer Saeb Erekat, le négociateur en chef de l’OLP, ainsi que Majed Faraj, le patron des services de sécurité. Que se sont-ils dit ? « Le diplomate français nous a demandé de calmer le jeu et d’examiner la proposition américaine avant de nous prononcer », confie, déçu et amer, un Palestinien qui a assisté à l’un de ces entretiens. « Faux », réfute une source française, qui évoque de simples consultations destinées à prendre le pouls de la direction palestinienne sur ses intentions après le coup de tonnerre du 6 décembre. (...)

  • Pauvreté : les couples avec enfants de plus en plus touchés
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/09/01016-20171109ARTFIG00001-pauvrete-les-couples-avec-enfants-de-plus-en-plus

    « Une féminisation de la pauvreté »

    Les femmes représentent, avec 56,3%, la majorité des adultes rencontrés par les équipes du Secours catholique en 2016. La plupart sont des mères isolées. Les familles monoparentales représentent 29,6% des bénéficiaires des aides apportées par le Secours catholique. Dans 88% des cas, ce sont les femmes qui élèvent seules leurs enfants.

    La pauvreté touche les familles monoparentales de façon importante et depuis « une dizaine d’années », confirme au Figaro Catherine Coutansais, du Secours catholique. « Le binôme emploi et garde d’enfants est la cause principale de leur précarisation. Si les mères travaillent, elles ont souvent des petits boulots comme caissière ou aide à domicile. Les horaires sont souvent décalés et elles n’ont donc pas de solution de garde. »

    Récemment, le Secours catholique s’est également aperçu de l’accroissement du nombre de femmes seules, plus âgées et dont les ressources ou pensions de retraite sont faibles.

    #femmes #pauvreté #monoparentalité

    24,2% des personnes accueillies au Secours catholique sont des couples avec enfants. Soit le deuxième type de ménage le plus touché par la précarité, après les parents isolés. Le phénomène est plus « récent mais a augmenté sur les six dernières années », précise Catherine Coutansais.

    « Habituellement, une des deux personnes dans le couple possède un travail à peu près fixe. Aujourd’hui, c’est de moins en moins fréquent. L’un des deux conjoints travaille dans seulement trois cas sur dix. Celui ou celle qui exerce a souvent un contrat d’interim ou des CDD à répétition. »

    La précarité du couple engendre indéniablement une « pauvreté des enfants ». Tous les ans, le Secours catholique en accueille 700.000. Ils représentent 47% du nombre total de personnes aidées. Cette part reste stable au cours du temps mais très élevée. Pourtant, le nombre d’enfants par ménage diminue depuis plusieurs années : 2,12 enfants en 2016 contre 2,20 en 2002.

    Entre 2015 et 2016, le nombre d’étrangers accueillis au Secours catholique a augmenté de 3 points. Ils représentent 39% des personnes aidées. « La pauvreté chez la population française évolue mais de façon légère. Chez les étrangers, on assiste à une véritable explosion. C’est une tendance très longue et très lourde entre 2000 et 2016. Ils sont, sur tous les items (logements, emplois, soins) les plus pauvres », souligne Catherine Coutansais, du Secours catholique.

    Pourtant, la population générale d’étrangers vivant en France est restée stable (entre 6% et 7%). « Ce n’est pas étonnant, au niveau national les sans-papiers ou en attente d’un statut ne sont pas comptabilisés alors qu’ils le sont chez nous », explique-t-elle. « Les étrangers n’ont quasiment pas de droits. Ceux qui sont en attente de statut n’ont pas de droit au travail. Parfois, obtenir un statut peut prendre des années. C’est pour ça qu’ils font appel aux associations, ne serait-ce que pour les démarches administratives puisqu’ils ne peuvent pas aller voir les assistantes sociales. »

    L’Insee estime que le taux de pauvreté a légèrement diminué en 2016 (13,9% contre 14,2% en 2015). Catherine Coutansais reconnaît qu’« il n’y a pas davantage de personnes en dessous du seuil de pauvreté » mais elle précise que « ceux qui le sont, sont exagérément en dessous ». « En moyenne, les personnes accueillies chez nous vivent avec 548 euros par mois. En dix ans, nous avons vu une augmentation de seulement trois euros du revenu moyen », poursuit-elle. Au Secours catholique, 19% des personnes aidées n’ont aucune ressource.

    • Même pas @monolecte les couples avec enfants qui sont de plus en plus nombreux ont de moins en moins d’enfants par couples. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux et « ceux qui le sont, sont exagérément en dessous » du seuil de pauvreté.

      La précarité du couple engendre indéniablement une « pauvreté des enfants ». Tous les ans, le Secours catholique en accueille 700.000. Ils représentent 47% du nombre total de personnes aidées. Cette part reste stable au cours du temps mais très élevée. Pourtant, le nombre d’enfants par ménage diminue depuis plusieurs années : 2,12 enfants en 2016 contre 2,20 en 2002.

  • Les Caf vont chercher les familles qui ne réclament pas leurs prestations
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/11/08/20011-20171108ARTFIG00225-les-caf-vont-chercher-les-familles-qui-ne-reclame

    C’est un chantier qui pourrait donner du pouvoir d’achat à certains Français mais aussi coûter cher aux finances publiques. La Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) va en effet chercher à identifier - au niveau national - les allocataires qui passent à côté d’aides sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Pour repérer ces allocataires « distraits », la Cnaf utilisera la même technique que celle qui permet déjà aux Caisses d’allocations familiales (Caf)... d’appréhender les fraudeurs aux allocations ! « Notre action s’appuie sur le data mining (nldr : exploration de données) comme dans la lutte contre la fraude », explique au Figaro Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf. « Nous avons prévu de faire un test à partir de la fin de l’année sur un échantillon de 12.000 dossiers dans la France entière pour conduire des actions ciblées sur des allocataires dont on pense qu’ils ne touchent pas tous leurs droits », poursuit Daniel Lenoir.
    Une expérimentation a déjà été lancée il y a quelques mois, par la Caf de la Gironde, à partir d’un échantillon représentatif de plusieurs centaines de familles. Au total, 12% des familles ne faisaient pas valoir la totalité de leurs droits. Elles touchaient par exemple les allocations familiales mais pouvaient passer à côté d’autres aides comme l’allocation logement, la prime d’activité ou encore le RSA. La récupération de ces droits a rapporté 210 euros par mois en moyenne aux familles concernées ayant fait valoir leurs droits.

    Ce ciblage à grande échelle ne va pas s’arrêter aux seuls fichiers des caisses d’allocations familiales. L’idée serait en effet d’identifier dans d’autres fichiers - par exemple celui de Pôle Emploi - les personnes qui passeraient à côté de l’une des prestations versées par les Caf. « Par ailleurs, dans le cadre du rendez-vous des droits élargis, nous allons cibler les fichiers de Pôle Emploi avec 6.000 dossiers dans la France entière », précise ainsi Daniel Lenoir. L’objectif restant toujours d’améliorer les recours aux droits.
    10 milliards d’euros non réclamés chaque année

    Selon une estimation de septembre 2016 - réalisée par l’Odenore (Observatoire des non-recours aux droits et services) pour le compte de l’Assemblée nationale - 36% des personnes qui ont droit au revenu de solidarité active (RSA socle) n’effectuent pas les démarches pour le percevoir. Même chose pour 21 à 34% des personnes éligibles à la couverture maladie universelle (CMU). En ce qui concerne l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), on estime le taux de non-recours entre 57 et 70%.
    Pourquoi ces taux si élevés de « non-recours » ? « Il y a le manque d’information, ceux qui s’engagent dans des démarches mais trouvent ça trop compliqué et enfin ceux qui savent qu’ils sont éligibles mais ne demandent pas car ils ne veulent pas être stigmatisés ou apparaître comme des ‘profiteurs’ du système. L’image sociale est importante », analyse Pierre Mazet, chercheur à l’Odenore. Selon différentes études, les aides non réclamées atteindraient environ 10 milliards d’euros chaque année dans l’Hexagone. « En 2011, le non recours au RSA représentait à lui seul 5,3 milliards d’euros », détaille Pierre Mazet. Ce chiffre de 10 milliards est en tout cas bien plus important que la fraude aux prestations sociales « détectées » qui représentaient 275,4 millions d’euros en 2016.

    #CAF (dépensière !?!???) #non-recours #ayants_droits_potentiels #data_mining (promotion du)

  • EasyJet : des pilotes dénoncent des cadences infernales « au mépris de la sécurité »
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/08/14/20011-20170814ARTFIG00145-easyjet-des-pilotes-denoncent-des-cadences-infern

    Les pilotes français d’EasyJet tirent la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée au fondateur et principal actionnaire de la compagnie - Stelios Haji-Ioannou - la section SNPL des pilotes français d’EasyJet dénonce un « programme de vol irréaliste, au mépris de la sécurité des passagers et des équipages ».

    Les représentants des pilotes sous contrat français affirment que la volonté de maximiser les profits en période estivale pousse la compagnie à programmer plus de vols qu’elle ne peut en réaliser. Ce qui expliquerait, selon eux, la multiplication des retards et annulations de dernière minute, en forte hausse cet été. Pour rappel, durant l’été 2016, la compagnie avait déjà dû procéder à pas moins de 3000 annulations.

    « La compagnie a les yeux plus gros que le ventre : les plannings ne sont pas soutenables », explique au Figaro Arnaud Wiplier, président de la section EasyJet au sein du SNPL (syndicat national des pilotes de ligne). Selon lui, la compagnie a programmé trop de vols par jour cet été, notamment le week-end. « L’été est très chargé, ça ne passe pas », déplore Arnaud Wiplier. Conséquence directe : chaque jour, de nombreux vols de la compagnie sont annulés et retardés. « Si un avion doit faire 6 vols par jour, le dernier vol aura beaucoup de retard ou sera annulé », poursuit Arnaud Wiplier. Résultat : un passager d’EasyJet aurait huit fois plus de chances de voir son vol annulé cet été, notamment le week-end.

     » EasyJet a transporté un nombre record de passagers en 2016
    Menaces d’entretiens disciplinaires

    « Les équipages sont aussi poussés quotidiennement à leurs limites [...] On demande maintenant aux commandants de bord d’utiliser, au maximum et sans s’en cacher, leur pouvoir discrétionnaire pour dépasser les limites légales de temps de vol. Tout cela afin d’assurer ce programme de vol irréaliste, au mépris de la sécurité des passagers et des équipages », déplorent ainsi les pilotes d’Easyjet dans un communiqué. « Cela nous choque beaucoup, la ligne rouge a été franchie », explique Arnaud Wiplier. Selon lui, certains pilotes ayant décidé de s’arrêter - car ils avaient dépassé la limite légale d’heures de vol au cours de la journée - ont été menacés d’entretiens disciplinaires par la direction. Les pilotes dénoncent des rythmes ultra soutenus et des personnels épuisés, voire même inaptes à assurer les vols. Cela crée des retards car il faut leur trouver des remplaçants.

    @reka

  • Trop d’accouchements accélérés à tort
    http://sante.lefigaro.fr/article/trop-d-accouchements-acceleres-a-tort

    Bien qu’indispensable dans certains cas (insuffisance des contractions utérines), l’injection d’oxytocine ne doit cependant pas être appliquée à toutes les femmes. Or, en 2010, 64 % des femmes en travail en ont reçu pendant leur accouchement (enquête périnatale 2010), alors que pour beaucoup la situation ne l’exigeait pas.
    Des effets indésirables

    Le problème est que l’oxytocine, comme toute substance active, présente des bénéfices… et des risques. Elle a d’ailleurs été ajoutée à la liste des produits potentiellement à risque par l’Institut canadien pour la sécurité des médicaments. « Une étude de l’Inserm publiée en 2011 a montré que l’usage excessif de cette molécule est lié à un risque près de deux fois plus élevé d’hémorragie grave, rapporte au Figaro Sophie Guillaume, présidente du CNSF. Un risque d’autant plus grand que la dose administrée pendant le travail est importante. » En effet, à l’issue de la naissance et de l’expulsion placentaire, l’utérus doit se contracter pour resserrer les vaisseaux et faire diminuer les saignements, jusqu’à leur arrêt. Mais lorsqu’il a été hyperstimulé par de l’oxytocine, l’utérus peine à se contracter. Cela peut conduire à une hémorragie grave, qui reste la première cause de mortalité maternelle en France, causant 1,6 décès pour 100.000 naissances vivantes, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. D’autres effets indésirables graves liés à un excès d’oxytocine, telles que des anomalies du rythme cardiaque fœtal, ont été rapportés.

    • Une autre conséquence de cette plus grande « tolérance » pour un accouchement long pourrait aussi être de diminuer le taux de césariennes, qui représentent elles aussi un risque d’hémorragie important. « Encore récemment, certaines équipes avaient recours à la chirurgie si le col ne se dilatait pas au bout de trois heures, affirme Laurent Gaucher. On pensait que cette stagnation était liée à un problème mécanique. Or nous nous sommes aperçus que, pour la majorité de ces femmes, le travail aurait repris son cours normalement si on avait attendu. »

      Cet éloge d’un accouchement plus lent et « naturel » pose la question de la douleur. « Contrairement à ce que pensent certains professionnels, une péridurale peut être prescrite même si le travail évolue très lentement, rappelle Laurent Gaucher.

      #maltraitances_médicales #accouchement #césarienne #péridurale #domination_masculine #sexisme

    • Accélérer un accouchement permet de le cadrer dans le temps. Optimisation ?
      A ce qu’il parait, il y a moins d’accouchements le week end que la semaine, maintenant, contrairement au siècle dernier (19 ieme).

      Bon, cela peut être positif, songeons à Renée Gosciny qui à fait un test cardiaque un week end de 15 Aout.

    • Ah ça, le #consentement en #médecine_française ça n’existe pas. La ou le patient·e est toujours considéré comme un ignorant·e inculte qui va faire perdre du temps au médecin, qui a une tache plus noble, un truc hautement technique et dangereux (c’est important ça, la notion de danger si t’as pas compris ça, tu risques de te faire massacrer pour que tu comprennes bien). Donc se concentrer sur la technique c’est rassurant, telle dose fait tel truc, alors que même si l’Assemblée Nationale s’évertue à faire de la place au comportementalistes, les femmes (et même les hommes) quand elles parlent, on ne sait pas trop si c’est oui ou non. Hein, tu piges quoi, les êtres humains, c’est pas fiable, et ça change tout le temps. Parfois elle est grosse et dépressive, brune ou blonde, alors que le produit a injecter il est parfaitement connu, c’est rassurant.
      J’en sais quelque chose, je reviens de chez le dentiste, le gars s’est bien amusé avec ma bouche, absolument pas du tout ce qu’on avait prévu ensemble. Mais si j’arrête de pleurnicher il me retirera les trous qu’il a foré et la colle qu’il a posé sur mes quatre incisives supérieures, juste là maintenant de travers, oui, oui un peu comme sur une voiture. Comme si il n’y avait pas d’être humain après les dents, le cul, le ventre, le morceau de corps qui doit être soigné AVEC la personne. C’est quand même simple non comme notion ???

    • J’ai travaillé 15 ans avec des sage-femmes : le déclenchement -qui est plutôt le fait des obstétriciens que des sage-femmes, qui prennent davantage le temps et n’ont pas le droit à tous les mêmes gestes que les médecins bien qu’elles soient aussi profession médicale- est (était à l’époque) provoqué surtout les vendredis dans la région parisienne pour éviter d’avoir à se prendre les bouchons d’après 16 H ! Je le tiens de sage-femmes qui voulaient travailler en province à cause de ça.

  • Quelques remarques et tests sur le syndrome d’#Asperger - L’Oeil du Selen
    http://seilenos.canalblog.com/archives/2016/04/08/33636537.html

    On peut se poser pas mal de questions sur Asperger et les autres troubles relatifs au spectre autistique, comme celle de leur prévalence, celle de leur définition, et je n’ai aucune prétention d’y répondre. Je note simplement que l’on observe au cours de ces dernières décennies une forte augmentation de l’#autisme, dont certains affirment qu’elle ne serait due qu’à l’augmentation des #dépistages et à l’amélioration des diagnostics. Il me semble toutefois que c’est une explication certes confortable, mais aussi un peu facile, lorsque l’on sait que les causes environnementales ont une influence fortement suspectée, voire carrément avérée sur les chances de voir apparaître des syndromes autistiques. Mais foin de polémique, voici quelques liens généraux spécialisés sur la question de l’autisme Asperger :

    #environnement

    • la définition de ce truc (Asperger) donnée en exemple par lien dans cet article donne la réponse à cette expansion démographique : une expansion sémantique.

      http://les-tribulations-dune-aspergirl.com

      je cite ? Difficile de résister :
      Le syndrome d’Asperger n’est pas une maladie, comme on peut malheureusement le lire ou l’entendre si souvent dans les médias, encore moins une maladie psychiatrique ! Il n’est pas non plus contagieux, ni honteux. Enfin il n’est pas un déficit ou un handicap mental.

      mais visiblement, ça tient à rester un syndrome .

      Le syndrome d’Asperger fait partie de ce que l’on nomme les « TSA » (pour Troubles du Spectre Autistique). Cette forme d’autisme affecte essentiellement les interactions sociales & la communication avec le monde de manière générale.

      L’altération des relations sociales a de nombreuses origines (déficit des codes sociaux, manque d’empathie, difficulté à identifier &/ou à décrypter les sentiments & les émotions chez les autres), mais aussi de nombreuses conséquences sur la vie de la personne touchée (difficultés à répondre de manière cohérente aux attentes relationnelles des autres, centres d’intérêt restreints & obsessionnels, routines, …).

      Ces difficultés se manifestent également par l’apparition de comportements atypiques (dans le sens d’inhabituels) & de stéréotypies.

      Que dire ? C’est du même registre de pathologisation du quotidien que de considérer l’enfance (et le comportement normal d’un enfant : désir de tirer sur queue d’un chat pour voir comment ça miaule, envie de se tirer de la classe d’école en courant, impatience devant cette foutue maquette qui n’en finit pas etc.) comme une série de troubles du comportement appelée hyperactivité .
      On entend au passage une contorsion singulière du regard sur la pathologie qui en fait un truc social, un machin qui vous fait sentir au moins aussi spécial et dans des termes qui me paraissent douteusement proches, qu’être un enfant indigo ou de chopper le morgellon....

      #bullshit

  • « Permis de tuer au Sahel »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/02/permis-de-tuer-au-sahel_4801279_3212.html

    Depuis l’intervention française au Mali, le ministère de la défense se félicite régulièrement de la « mise hors de combat » de présumés terroristes. L’armée française administre la peine de mort alors que la France l’a abolie en 1981 et que sa diplomatie promeut l’abolition partout à travers le monde. Ce curieux paradoxe vient de l’absence de réflexion sur la manière de lutter contre le terrorisme.

    La France a épousé la conception américaine de lutte contre le terrorisme, la fameuse war on terror, sans en mesurer les conséquences et surtout en constater la tragique inefficacité. Il suffit pour s’en convaincre de regarder dans quel état se trouvent l’Afghanistan et l’Irak pour comprendre combien cette stratégie est un échec. Un échec total. Le Mali ne fait pas exception à la règle.
    […]
    La lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à l’élimination de chefs présumés. Exécuter sans aucune forme de procès des présumés terroristes, c’est tuer au nom de nos valeurs, ce que, justement, nous reprochons à nos adversaires. Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. Et c’est ainsi qu’elle est perçue par les populations locales car exécuter un présumé chef terroriste, c’est avant tout tuer un père, un mari, un fils ou un frère.
    […]
    La démocratie est perçue comme permettant à une minorité de s’enrichir en toute impunité avec la bénédiction de la communauté internationale dont l’hypocrisie confine à la complicité.

    http://rue89.nouvelobs.com/blog/rues-dafriques/2015/07/03/laurent-bigot-la-france-se-moque-de-lafrique-234757

    Laurent Bigot
    Ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay (juillet 2008-mars 2013), ce diplomate de carrière a été remercié, dit-on, en raison de son franc-parler.

    • En effet, vidéo qui mérite une ample diffusion. #merci !

      Le Mali fait tomber des têtes au Quai d’Orsay (11/03/2013)
      http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/11/01003-20130311ARTFIG00500-le-mali-fait-tomber-des-tetes-au-quai-d-orsay.php

      Retour sur des mots qui fâchent et des portes qui claquent. Supprimée récemment de plusieurs sites Internet mais toujours visible sur YouTube, une vidéo tournée en juillet 2012 montre le diplomate Laurent Bigot, à l’époque responsable de l’Afrique de l’Ouest, tenant des propos plutôt décapants sur le Mali. Filmé lors d’une conférence à l’Institut français des relations internationales (Ifri), ce très bon connaisseur du terrain met les pieds dans le plat en dénonçant notamment « une corruption gangrenant depuis de longues années toutes les sphères jusqu’au plus haut niveau ». Il évoque aussi « une démocratie de façade » et souligne que, si « l’État malien s’est effondré sur lui-même », les déterminants de la crise, eux, demeurent.
      Des propos tenus « à titre personnel », mais qui n’en reviennent pas moins à contester la politique menée depuis des années vis-à-vis du Sahel. Car pour Bigot, le problème ne se limite pas au « cas emblématique » du Mali. Le Burkina-Faso, dit-il, « est le prochain sur la liste à risquer de s’effondrer ». Autant de déclarations qui, on s’en doute, ont suscité de fortes irritations à Bamako, à Ouagadougou et dans plusieurs capitales de la région. « Laurent Bigot était devenu gênant », commente un chercheur spécialisé sur l’Afrique.
      Cette vidéo est l’un des éléments à charge retenus par Laurent Fabius contre Laurent Bigot pour précipiter son limogeage. Sollicité par Le Figaro, l’ex-sous-directeur d’Afrique occidentale a déploré avoir été « débarqué brutalement » mais n’a pas souhaité s’exprimer. Au Quai d’Orsay, on ne réagit pas officiellement même si, dans l’entourage du ministre, on souligne que « le débat est sain, mais franchir la ligne rouge de la déloyauté lorsque les décisions sont prises est inacceptable ». Avant le déclenchement de l’opération « Serval », Laurent Bigot s’était montré sceptique sur une approche purement militaire de la crise au Sahel.

    • cas de figure du poids de l’exilocratie , opposition diasporisée , gouvernement en exil , sur une politique étrangère en besoin de démo pour garder son rang sur le marché de l’armement ( rafales etc ) ??

  • Moscou courtise les Kurdes syriens, alliés de Washington
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 20/10/2015
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/20/01003-20151020ARTFIG00327-moscou-courtise-les-kurdes-syriens-allies-de-wash

    Khaled Issa, représentant du Parti de l’Union démocratique (PYD). Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

    Plus de quatre ans après le déclenchement de la révolte contre Bachar ­el-Assad, les Kurdes syriens sont au centre du jeu.

    L’ouverture prévue ce mercredi à Moscou d’une mission des Kurdes syriens du Parti de l’Union démocratique (PYD), alliés jusque-là des États-Unis contre Daech, témoigne d’un net rapprochement avec la Russie, au moment où cette dernière mène une offensive militaire controversée en Syrie. « Il s’agit de renforcer notre coopération avec la Russie dans la lutte contre Daech », déclare au Figaro Khaled Issa, cadre kurde à Paris.

  • Retrouver l’identité des aïeux esclaves des Antillais
    http://23mai.cm98.fr/retrouver-lidentite-aieux-esclaves-antillais

    Le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848 met définitivement fin à l’application du Code noir et au statut d’esclave pour environ 87 500 Guadeloupéens et 67 447 Martiniquais, soit environ 60% et 70% de la population des deux îles. Il fallut alors attribuer aux esclaves antillais, guyanais et réunionnais des noms de famille, car ils n’avaient pour seul attribut identitaire qu’un prénom, parfois un surnom ou un sobriquet et à partir de 1839, un matricule. Ces noms de famille sont aujourd’hui ceux de la majorité des Guadeloupéens et des Martiniquais, descendants d’esclaves.

    Ce processus de nomination, réalisé dans chaque commune, a été consigné dans des registres, appelés en Guadeloupe « registres des nouveaux libres » et en Martinique « registres des actes d’individualité ».

    Aujourd’hui, le CM98 dépouille les registres d’état civil et les actes notariés (actes établis par les notaires à l’occasion de succession ou d’acquisition de biens de colons sur lesquels sont notées les « caractéristiques » de leurs esclaves) établis de 1800 à 1848. L’étude de ces actes nous permettra de trouver ceux qui ont été nommés avant 1848 et peut être de remonter au premier qui est arrivé par le bateau négrier.

    Avec le site qui permet de faire des recherches émouvantes (d’un horrible numéro de matricule) mais succintes, cela est peut-être du au manque de données complètes. http://www.anchoukaj.org

    Post que je mets en relation avec http://seenthis.net/messages/393868 base de données sur les compensations reçues par les familles propriétaires d’esclaves (en Angleterre) alors que les esclaves n’ont jamais été indemnisés.

    #esclavage #antilles #guadeloupe #martinique

  • Charlie Hebdo : quand va-t-on arrêter de demander aux musulmans de se désolidariser d’un acte terroriste ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/96597/musulmans-desolidariser-charlie-hebdo

    Par exemple, Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo qui témoignait sur France Inter jeudi matin, a déclaré :

    « Les Anglais ont trouvé une belle formule, ils ont dit "Not In My Name", je pense qu’il faudrait qu’on entende ça en France. »

    ...

    sur RTL, dans l’émission On refait le monde de Marc-Olivier Fogiel, l’éditorialiste du Figaro Ivan Rioufol :

    « La gauche appelle aujourd’hui à manifester, c’est très bien et j’irai aussi manifester. Il faudrait également et urgemment que manifestent aujourd’hui les Français musulmans qui, évidemment, ne se reconnaissent pas dans cet attentat terroriste, sinon on va craindre effectivement les amalgames. »

    ...

    Nous mêmes sur Slate, à la suite de cet appel, nous avions publié un article de l’un de nos contributeurs, Jean-Marc Proust, qui proposait avec humour aux musulmans de « faire des journées portes ouvertes dans les mosquées, [tracter] dans les marchés en distribuant des pâtisseries, [porter] un tee-shirt avec "Je vais à la mosquée et je ne mords pas" ou bien "50 vierges, non merci, je préfère ma copine délurée" ».

    Youssef Seddik : « Nous n’avons pas à nous justifier en tant que musulmans » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/08/youssef-seddik-sommes-effares-navons-a-justifier-tant-musulmans-256

    Comme nous le craignions dès mercredi, ça a commencé.

    Ici et là s’élèvent des voix demandant aux musulmans de France de se « désolidariser » du massacre perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo et boulevard Richard-Lenoir, de descendre dans la rue pour montrer qu’ils ne sont pas d’accord, qu’ils sont contre. Mercredi soir sur i>Télé, l’écrivain et réalisateur Yann Moix se souvenait de « les » avoir trouvés déjà trop silencieux au moment de l’affaire Merah.

    Nous trouvons cela insupportable. Et dangereux, car faisant planer l’idée qu’il y aurait un soutien de principe, une solidarité a priori.

    Depuis l’attaque à Charlie Hebdo, les actes islamophobes se multiplient partout en France | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/96655/charlie-hebdo-actes-islamophobes

    Voici une liste détaillant plus d’une douzaine d’actes islamophobes qui se sont déroulés un peu partout en France depuis mercredi 7 janvier.

    #islamophobie #Charlie_Hebdo

  • Pour mémoire, mon commentaire en réaction aux articles enthousiastes de Florence Aubenas et Adrien Jaulmes annonçant la joyeuse libération d’Alep en juillet 2012, dans un signalement de @raphael : Les envoyés spéciaux du Monde et du Figaro, Florence Aubenas et Adrien Jaulmes, continuent leur reportage embedded dans la même unité de l’ASL à Alep . #j'aime_me_citer
    http://seenthis.net/messages/80021#message80133

    Alep n’était pas une ville en guerre, et s’était notoirement tenue à l’écart des combats depuis plus d’un an (comme Damas). Des manifestations, oui, des combats, non. Une ville de pas loin de 2.000.000 d’habitants (ou « civils » dans le jargon) qui n’ont pas choisi de se battre pour ou contre le régime, et à qui la guerre est imposée de l’extérieur. (Attaquer une ville n’est tout de même pas la même responsabilité qu’attaquer une base militaire.) Par ailleurs, la « bataille d’Alep » n’a pas été annoncée à l’avance, et les journalistes français sont arrivés dès la « libération » de la ville. De fait, les deux journalistes français sont bien entrés dans la ville à bord de véhicules de l’Armée syrienne libre (ils avaient aussi le chahada sur le capot, comme on peut le voir sur la photo publiée hier sur Al Jazeera ?) au moment même de sa « libération » ? Genre : ils ont été prévenus de l’attaque de la ville avant l’attaque, ils étaient quelque part avec l’Armée libre à attendre que ça se passe, et hop, ça tombe bien ils étaient à côté d’Alep ?

    […]

    Ensuite, de quoi peut-on prétendre rendre compte dans ces conditions ? Il y a un car de journalistes occidentaux qu’on promène. Ils arrivent avec l’Armée libre. Armée dont les soldats arborent des bandeaux noirs avec la profession de fois islamique sur le front (jihadiste style), qui ont la même chahada sur les capots des tous leurs pickups, et qui ont nommé leur division d’un quelconque martyre du Coran. Depuis des mois, il y a de grosses rumeurs d’atrocités. Quelques jours auparavant : sur les frontières, les jihadistes (qui se montrent avec des drapeaux d’Al Qaeda) auraient démembré un sergent de l’Armée régulière. On lit dans les journaux des interviews de militants qui annoncent qu’ils font le jihad et qu’ils vont tuer non seulement tous les alaouites, mais aussi tous les partisans du régime. (Et tu peux être certain que ce genre de rumeurs est bien arrivé partout en Syrie, le régime trouvant ces anecdotes fort utiles.) Et personne n’ignore que lorsque l’Armée libre prend un quartier, l’Armée régulière arrive peu de temps après et n’hésite pas à bombarder lourdement ce quartier. Voilà, tu es un commerçant d’Alep, tu n’es ni pour ni contre, tu n’aimes pas trop le Régime, mais tu crains cette armée de « libérateurs » dont on te raconte quotidiennement qu’ils pratiquent des atrocités, et tu sais que si la guerre arrive chez toi, tu vas tout perdre, et tes enfants risquent de mourir, tu sais que ton grand fils un peu exalté a envie d’aller se battre (et tu préférerais qu’il finisse ses études vivant), et le jour même où cette fameuse armée débarque, elle te lâche un car de journalistes occidentaux (dont tu ne parles pas le langue, ça tombe bien), avec des caméras, des photographes, et qui est lourdement « protégée » par des membres de l’Armée libre. Et on te demande ton avis…

  • FRANCE : Salaire des fonctionnaires : Vincent Peillon a bien proposé le gel de l’avancement automatique
    http://www.brujitafr.fr/article-france-salaire-des-fonctionnaires-vincent-peillon-a-bien-propose-l

    Vu sur Politique.net Le démenti est formel, mais faux. A la suite de la publication d’un article des Echos et du Figaro, le ministre de l’Éducation nationale,Vincent Peillon, a fermement démenti avoir proposé le gel de l’avancement automatique des fonctionnaires. « Je n’ai pas fait cette proposition, je ne la ferai pas », a-t-il déclaré sur France inter. Une rumeur ? Non, le ministre a menti. Car d’après Mediapart, Vincent Peillon a bien fait cette proposition lors d’un déjeuner avec des journalistes : « Mercredi, juste avant de se rendre à Bercy où le ministre devait exposer la manière dont son ministère allait participer à la réduction des dépenses publiques, le ministre organise un déjeuner avec cinq journalistes. À sa table, (...)

    #Crise_de_l'Euro

  • Les leçons des jacqueries fiscales des agriculteurs d’Ile de France | Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/11/23/les-lecons-des-jacqueries-fiscales-des-agriculteurs-dile-de-france-2317

    A leur tour, les agriculteurs d’Ile de France se sont joints jeudi au concert des « jacqueries » fiscales.


    Le revenu moyen de ces agriculteurs a été en 2012 de 97 800€. Comme le signale le Figaro lui-même, le revenu moyen a été de 73 000€ en Picardie et 67 100€ en Champagne-Ardennes.

    Ces régions sont des régions de grandes cultures, céréales et oléagineux. Les hausses de 20% du prix des céréales ( 58% des agriculteurs d’Ile de France sont des céréaliers) et de 15-20% des prix des oléagineux, expliquent ces revenus. D’ailleurs, dans la France entière les revenus des céréaliers ont été de 72 000€.

    A l’inverse les revenus des éleveurs et des viticulteurs ont diminué. Les premiers en raison :

    de la hausse du prix des céréales et oléagineux pour l’alimentation animale,
    des prix d’achat trop bas des grandes surfaces, pour les filières bovines,
    d’une concurrence allemande salariale insupportable pour la filière porcine,
    des intempéries pour les viticulteurs.
    Dans ces conditions, la participation des agriculteurs d’Ile de France à la fronde fiscale plurielle, a, comme d’autres, un relent politicien évident.

    #économie
    #jacqueries-fiscales
    #agriculteurs

    #Ile-de-France

  • 343 putes contre 343 salauds - Politis
    http://www.politis.fr/343-putes-contre-343-salauds,24302.html

    Le problème, c’est que ce sont les « clients » qui réagissent, touchés au portefeuille (et pas que), alors qu’ils n’ont pas tellement réagi au délit de racolage passif qui, lui, a directement pénalisé et précarisé les prostituées. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas là d’un élan libertaire mais d’une pulsion libérale pour consommer du sexe comme n’importe quelle #marchandise.

    #prostitution

    • On en remet une couche : http://www.mouvementdunid.org/343-salauds-le-Mouvement-du-Nid

      La pétition "Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds" tombe à point nommé. Quelle meilleure manière de tomber le masque ? Quel plus bel aveu de la vraie nature de ces hommes de pouvoir – blancs, aisés, connus – prêts à tout pour sauver un « droit » en plein naufrage ? Un « droit » qui n’en est plus un : celui de voir garanti leur bon plaisir en extorquant un consentement sexuel à des personnes qui n’ont pas les moyens de leur dire non.

      Mais ce que je prèfère, c’est ça :

      1 881 hommes contre la prostitution

      343 ringards se battent pour une cause machiste perdue. Dans le débat en cours sur l’abolition du système prostitueur, quelques hommes médiatisés ont l’indécence de singer le courageux combat des femmes pour le droit d’avorter (1971) en lançant une pétition intitulée « Les 343 salauds ».

      Dans le sous-titre « Touche pas à ma pute ! », décalque ignoble du combat anti-raciste (1985), l’adjectif possessif traduit leur mépris pour les femmes dans la prostitution.

      Cette pétition réac prétend que la volonté d’abolir la prostitution serait « une guerre faite contre les hommes ». C’est tout le contraire : nous, Zéromachos, hommes engagés contre le système prostitueur, affirmons que le combat pour l’abolition de la prostitution est avant tout un combat pour l’Égalité.

      Cette lutte progressiste, à la suite de femmes courageuses et aussi d’hommes tels Zola, Hugo ou Jaurès, nous libère d’un diktat qui a amené des générations d’hommes à se comporter en « salauds ». Que certains s’en revendiquent encore ne les honore pas. Ils perpétuent ainsi des comportements dégradants et archaïques.

      Nous, #Zéromachos, voulons un autre avenir ; nous exprimons notre désir de liberté et de plaisir sexuel pour les hommes et aussi pour les femmes, oubliées de la « libération sexuelle ». Aussi disons-nous à ces quelques hommes : « Vous voulez retourner à l’époque de l’esclavage ? Pas nous ! »

      Car, avec des femmes et des hommes lucides, nous travaillons à l’avènement d’un monde sans esclavage, sans viol, sans prostitution. Pour que celle-ci disparaisse, il faudra du temps. À condition que les « salauds » pétitionnaires comprennent l’analyse de Françoise Héritier : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. »

      Nous répondrons également aux « 343 salauds » par un spot vidéo qui montrera la violence des « clients » prostitueurs.

      Mise en ligne le 7 novembre à minuit !

      Les porte-parole Gérard Biard, Patric Jean et Frédéric Robert

      http://zeromacho.wordpress.com/2013/10/30/1881-hommes-contre-la-prostitution

    • La réponse de Morgane Merteuil, du Strass

      Abjecte, votre refus de reconnaître vos privilèges, et votre discours anti-féministe qui voudrait nous faire croire que vous êtes les pauvres victimes des progrès féministes : alors que vous défendez votre liberté à nous baiser, nous en sommes à défendre notre droit à ne pas crever. La pénalisation des clients, en ce qu’elles condamne de nombreuses femmes à toujours plus de clandestinité, n’est certainement pas un progrès féministe, et c’est à ce titre qu’en tant que putes nous nous y opposons. Car c’est bien nous putes, qui sommes stigmatisées et insultées au quotidien parce que vendre des services sexuels n’est pas considéré comme une manière « digne » de survivre. Nous, putes, qui subissons chaque jour les effets de la répression. Nous, putes, qui prenons des risques pour notre vie, en tant que clandestines dans cette société qui ne pense qu’à nous abolir. Alors n’inversez pas les rôles, et cessez donc de vous poser en victime, quand votre possibilité d’être clients n’est qu’une preuve du pouvoir économique et symbolique dont vous disposez dans cette société patriarcale et capitaliste.

      Abjecte, enfin, mais dans un style qui n’a rien à envier aux abolitionnistes que vous prétendez combattre, votre paternalisme, lorsque vous énoncez « touche pas à ma pute » : nous ne sommes les putes de personne, et encore moins les vôtres.

      http://www.lexpress.fr/actualite/manifeste-des-343-salauds-l-abjection-n-a-plus-de-limites_1295514.html

    • C’est pas faux-cul, c’est de la recup’ minable.

      Ça piétine « touche pas à mon pote » et le manifeste des salopes de 1971.

      C’est du marketing de bas étage réalisé pour faire du buzz et ... Ça marche !

      C’est pour permettre à des starlettes du petit écran de rester sur le devant de la scène. 18 trous du cul dont on ne devrait même plus parler tellement on sait déjà qui il sont...

    • C’est aussi la banalisation permanente de la réacosphère et ce n’est pas anodin. Parce que ça va avec le recul de beaucoup de droits réels pour les femmes, actuellement. Avec un certain discours, aussi, des attitudes, des pratiques qui font que chaque matin, j’ai impression de me réveiller dans les années 60.
      Sauf que, même pas, parce que, justement, les années 60 étaient porteuses du ras-le-bol de conformisme petit-bourgeois qui étouffait la société, alors que maintenant, tu sens bien le corps social qui réclame sans cesse le retour au bon vieux temps totalement fantasmé des réacs les plus indécrottables. En fait, je pense qu’on est plus dans les années 30.
      Et je n’aime pas du tout ça.

    • Visiblement, elle assume...

      http://www.europe1.fr/France/Manifeste-des-343-salauds-on-defend-la-liberte-1693485

      « Un tombereau d’injures ». Elle n’en revient pas. Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du mensuel Causeur à l’origine du Manifeste des 343 salauds, déplore « des réactions d’une violence sidérante » après la diffusion d’extraits de ce texte mercredi. « On ne pouvait pas anticiper un truc pareil, un tel tomberau d’injures. On a l’impression d’avoir profané quelque chose », explique-t-elle à Europe1.fr.

      Abject ou injurieux, camarade, choisi ton camp !

    • Elle a quant même quelques alliés Elisabeth Lévy les pedophiles associés semblent avoir aimer son initiative
      “Touche pas à ma petite pute” (lettre ouverte au CSA)
      http://television.telerama.fr/television/touche-pas-a-ma-petite-pute-lettre-ouverte-au-csa,104479.php#xto

      un communiqué de l’APA intitulé « Touche pas à ma petite pute ». « L’APA, Association des pédophiles anonymes, demande au CSA de ne pas interdire la diffusion d’une émission américaine, rebaptisée Mini-Miss… qui sera la plus belle ? » L’APA s’oppose donc à la tentative de censure du Comité Miss France et fait sienne la résolution des 343 salauds qui refusent de « céder aux ligues de vertu qui en veulent aux dames de petite vertu » et aux fillettes en petite tenue. « Ce programme de télé-réalité diffusé sur NT1, poursuit le communiqué, qui met en scène des fillettes en bas âge dans des conditions insoupçonnées en France, constitue un outil indispensable à la compréhension de la société américaine contemporaine. »

      #gorafi_encore_plagié

      edit - après vérification c’est une parodie, je ne savait pas que télérama avait ouvert une rubique gorafi

      edit2 - j’ai déplacé mes digressions sur le "virilo-carnisme" sur un post à part pour pas faire partir la discussion dans tous les sens ^^
      http://seenthis.net/messages/191151

  • Les enregistrements mis en ligne par Mediapart le 15 septembre semblent confirmer l’existence d’un système organisé d’achats de voix à la mairie de Corbeil-Essonnes, fief de l’industriel et propriétaire du « Figaro Serge Dassault. En juin 2010, Le Monde diplomatique analysait les rouages de cette « mécanique clientéliste » qui s’étend bien au-delà des scandales et des cas particuliers.

    Dassault : l’aveu de la corruption | Mediapart #paywall
    http://www.mediapart.fr/journal/france/110913/dassault-laveu-de-la-corruption?onglet=full

    Triomphe de l’#oligarchie. La mécanique clientéliste, par Laurent Bonelli (#2010/06)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/BONELLI/19195

    Sur la liste des relations inavouables entretenues par l’argent et la politique, le clientélisme talonne la #corruption. Mais analyser cette pratique comme relevant de systèmes prédémocratiques ne dit rien sur les modes ordinaires de fonctionnement de la politique.

    #Politique #Société #Élections #Idéologie #Parti_politique #Argentine

  • « La #France court un danger mortel » | Serge Halimi
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/HALIMI/47666

    Le 10 avril 2012, moins de deux semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle française, le chroniqueur du Figaro Yves de Kerdrel cherche à affoler la droite conservatrice friande de ce quotidien sarkozyste. Il projette donc son lecteur dans les premiers jours de la présidence de (...) / France, Économie, Élections, #Finance, #Histoire, #Information, #Médias, Parti politique, #Politique, #Presse - 2012/05

    #Économie #Élections #Parti_politique #2012/05

  • Le Figaro - France : Greenpeace s’introduit dans une centrale nucléaire
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/05/01016-20111205ARTFIG00374-greenpeace-s-introduit-dans-une-centrale-nucleair

    « Ils ont franchi une barrière de sécurité puis les grillages électrifiés », a expliqué au Figaro Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace. « En tout, ils ont mis 15 minutes pour pénétrer dans le cœur de la centrale. »

    #Greenpeace #nucléaire #sécurité_nucléaire