• SAINTE SOLINE, AUTOPSIE D’UN CARNAGE

    Le 25 mars 2023, une #manifestation organisée par des mouvements de défense de l’environnement à #Sainte-Soline (#Deux-Sèvres) contre les #megabassines pompant l’#eau des #nappes_phréatiques pour l’#agriculture_intensive débouche sur de véritables scènes de guerre. Avec près de 240 manifestants blessés, c’est l’une des plus sanglantes répressions de civils organisée en France depuis le 17 octobre 1961 (Voir en fin d’article le documentaire de Clarisse Feletin et Maïlys Khider).

    https://www.off-investigation.fr/sainte-solineautopsie-dun-carnage
    Vidéo :
    https://video.off-investigation.fr/w/9610c6e9-b18f-46b3-930c-ad0d839b0b17

    #scène_de_guerre #vidéo #répression

    #Sainte_Soline #carnage #méga-bassines #documentaire #film_documentaire #violences_policières #violence #Gérald_Darmanin #résistance #militarisation #confédération_paysanne #nasse
    #off_investigation #cortège #maintien_de_l'ordre #gaz_lacrymogènes #impuissance #chaos #blessés #blessures #soins #élus #grenades #LBD #quads #chaîne_d'élus #confusion #médic #SAMU #LDH #Serge_Duteuil-Graziani #secours #enquête #zone_rouge #zone_d'exclusion #urgence_vitale #ambulances #évacuation #plainte #justice #responsabilité #terrain_de_guerre #désinformation #démonstration_de_force #récit #contre-récit #mensonge #vérité #lutte #Etat #traumatisme #bassines_non_merci #condamnations #Soulèvements_de_la_Terre #plainte

    à partir de 1h 02’26 :

    Hélène Assekour, manifestante :

    « Moi ce que je voudrais par rapport à Sainte-Soline c’est qu’il y ait un peu de justice. Je ne crois pas du tout que ça va se faire dans les tribunaux, mais au moins de pouvoir un peu établir la vérité et que notre récit à nous puisse être entendu, qu’il puisse exister. Et qu’il puisse même, au fil des années, devenir le récit qui est celui de la vérité de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ».

    • question « un peu de vérité », il y avait aussi des parlementaires en écharpe, sur place, gazé.es et menacé.es par les quads-à-LBD comme le reste du troupeau alors qu’ils protégeaient les blessés étendus au sol ; personne n’a fait de rapport ?

      Il y a eu une commission d’enquête parlementaire aussi, je crois, qui a mollement auditionné Gérald ; pas de rapport ?

  • Commission d’enquête parlementaire
    Mercredi 27 septembre 2023 A 16h00 : Commission d’enquête sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023, ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblements
    M. Patrick Hetzel, président, M. Florent Boudié, rapporteur

    - Audition de M. Julien Le Guet, Mme Anne-Morwenn Pastier, Mme Lucile Richard, M. Jérôme Graefe, M. Jérémie Fougerat, collectif Bassines non merci !

    https://videos.assemblee-nationale.fr/direct.13899161_651432255c69b

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline

  • Procès anti-bassines de Niort, revivez les temps forts de cette première audience
    Le Courrier de l’Ouest LE COURRIER DE L’OUEST. Modifié le 08/09/2023 à 21h55 Publié le 08/09/2023 à 10h02

    https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/direct-a-niort-toute-la-ville-les-yeux-rives-vers-son-tribunal-et-le-pr
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5ZjFjOGFkMmFjYzhjZjU2ZTcxNDQ3MWM2ODAwZTU1MGU?width=1260&he

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    (...)

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    Il est reproché à la plupart des prévenus d’avoir organisé ou participé à des manifestations interdites par la préfecture des Deux-Sèvres, notamment celle du 25 mars 2023 au cours de laquelle des heurts violents avaient éclaté entre opposants aux bassines et forces de l’ordre. Le début du procès est prévu à 13 h 30. Compte tenu des enjeux de ce procès, plusieurs personnalités ont annoncé leur présence aujourd’hui à Niort : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts. Le rassemblement est prévu ce vendredi matin à 10 h 30, place de la Brèche.
    (...)

    Suivez le direct de l’événement

    vendredi 8 septembre 2023
    21h55
    Ainsi se termine notre direct sur le début du procès des anti-bassines. Nous espérons que vous avez passé un bon moment et que vous nous rejoindrez à l’occasion d’un prochain direct.
    21h47
    Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de reporter la deuxième journée d’audience au mardi 28 novembre à 9 heures.
    21h09
    Au nom des avocats de la défense, Me Huriet vient de demander au tribunal d’envisager une seconde journée d’audience. " Si nous poursuivons, dans une projection optimiste, nous serions encore là à 5 heures du matin. Cela me semble tout à fait déraisonnable ", a-t-il fait savoir. L’audience est suspendue.

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau. #Niort

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Benoit Feuillu au tribunal de Niort
      8 septembre 2023
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-benoit-feuillu

      J’ai eu ces trois dernières années la joie de participer au mouvement anti-bassines, de contribuer à bâtir ses mobilisations, et de me lier ainsi aux terres et marais des deux-sèvres et à leur habitant.es.

      C’est important dans ce tribunal de dire quelque chose de cette joie :
      parce des manifestations comme celles que l’on a vécu ces trois dernières années sont de très belles œuvres collectives.

      parce que les centaines de personnes qui ont participé à organiser ces manifestations étaient animées par un sens profond de l’utilité de leur tâche et par la nécessité d’agir ici et maintenant

      parce que ce qui s’est produit dans les deux-sèvres a redonné a beaucoup le goût de manifester et l’espoir que cela puisse réellement changer les choses.

      C’est important de commencer par la joie parce que cette joie a été profondément détériorée par les blessures et mutilations qu’a choisi de causer ce gouvernement sur des centaines de manifestant.es pour semer la terreur. (...)

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Basile Dutertre au tribunal
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-de-basile-dutertre

      Je prend dès à présent la parole pour répondre des accusations à mon encontre. Je me cantonnerai à cette déclaration préliminaire. Je m’adresse ici non seulement à vous Monsieur le juge, mais également aux personnes présentes dans la salle, à toutes celles et ceux qui sont parvenus à franchir les contrôles ahurissants mis en place par la préfecture et qui portent manifestement atteinte à la publicité des débats.

      Il s’agit en premier lieu de répondre de ce dont on m’accuse. Je sais que vous jugerez aussi de ma personnalité, vous appuyant sur les notes blanches des renseignements et sur les clichés médiatiques sur les « zadistes ». Ma vie c’est choyer depuis 12 ans un bocage menacé de destruction, y élever des bêtes, y fonder avec d’autres une coopérative, y élaborer d’autres manières de vivre ensemble de partager la terre et le quotidien. Je suis certes sans emploi, mais loin d’être sans travail et sans métier.

      C’est donc des faits, des gestes et des actes que vous jugerez aujourd’hui. Qu’il me soit donné de réfuter les fantasmagories policières et les élucubrations gendarmesques dont je suis, avec mes camarades, l’objet.

      Prenons-les dans l’ordre : (...)

  • Sainte-Soline : +6 : le parquet de Niort s’en prend aux organisateurs de la manif du 25 mars | Mediapart | 28.06.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/sainte-soline-le-parquet-de-niort-s-en-prend-aux-organisateurs-de-la-manif

    Six personnes ont été placées en garde à vue, mercredi, accusées d’avoir organisé une manifestation interdite. Parmi eux, des porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci, mais aussi deux responsables de la Confédération paysanne. Deux autres syndicalistes étaient convoqués en audition libre.

    suite du déroulé de la #repression_judiciaire de #Sainte-Soline

    Les opérations policières contre la mouvance écologiste se sont poursuivies, mercredi, sous la direction du parquet de Niort (Deux-Sèvres), visant cette fois les organisateurs de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline. Le procureur de Niort, Julien Wattebled, a élargi pour la première fois le champ des « suspects » aux dirigeants syndicaux de la Confédération paysanne. L’ancien porte-parole national de la « Conf », Nicolas Girod, et son porte-parole dans les Deux-Sèvres, Benoît Jaunet, ont été placés en garde à vue, le premier à Dole (Jura), le second à Niort, pour « l’organisation d’une manifestation interdite ».

    David Bodin, secrétaire de l’Union départementale CGT des Deux-Sèvres, et Hervé Auguin, codélégué de Solidaires 79 ont été entendus eux aussi sous le régime de l’audition libre à la gendarmerie de Saint-Maixent-l’École.

    Le parquet de Niort a fait savoir que ces interrogatoires étaient conduits dans le cadre « des enquêtes, confiées à la section de recherches de Poitiers, concernant les infractions pénales commises à l’occasion de ces manifestations ».

    Trois militants des Soulèvements de la terre, officiellement dissous, le 21 juin, dont ses deux porte-parole, Basile Dutertre et Benoît Feuillu, ont été conduits dans des lieux d’interrogatoire différents, suivis par des fourgons d’escorte. Les militants ont tous été remis en liberté, mercredi soir. Plusieurs d’entre eux se sont vu remettre une convocation par officier judiciaire (COPJ) à comparaître ultérieurement. À l’issue de la journée de garde à vue, les deux responsables de la « Conf » ont aussi reçu une convocation au tribunal correctionnel le 8 septembre prochain, pour répondre de « l’organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique ».

    #Sainte-Soline #Sainte_Soline
    #SLT #Soulèvements_de_la_terre
    #BNM #Bassines_Non_Merci
    #confederation_paysane
    #repression #criminalisation

  • @politipet
    Toujours rien pour dissoudre Darmanin, ministre du tir à bout portant avec arme de service ?
    J’espère que Mediapart ou un autre média plus ou moins indépendant va compiler toutes ses élucubrations passées pour couvrir les Wyatt Earp des cités, et la liste des peines judiciaires auxquelles les dépositaires du droit à l’éxécution immédiate légitime ont étés (à peine) condamnés

  • À celles et ceux qui ont marché à Sainte-Soline
    Quelques réflexions à chaud depuis les Soulèvements de la Terre
    paru dans lundimatin#379, le 17 avril 2023
    https://lundi.am/A-celles-et-ceux-qui-ont-marche-a-Sainte-Soline

    Trois semaines se sont écoulées depuis cette journée du 25 mars à Sainte-Soline, qui restera gravée à jamais dans nos chairs et nos mémoires. Le temps est depuis suspendu au jeu de ping-pong entre les offensives agressives du gouvernement, et nos contre-offensives visant à rétablir un semblant de vérité sur le déroulé des faits et le contexte politique actuel. Cela nous a poussé, entre plein d’autres initiatives, à accepter des conditions de parole qui étaient loin d’être des possibilités d’expression satisfaisantes, à l’instar de certains plateaux télé. Pour les personnes blessé.es et pour la suite, nous ne pouvions laisser libre cours à tant d’indécence et de mensonges, de la part d’un exécutif littéralement en roue libre. Mais il faut maintenant sortir de la réaction d’urgence et prendre le temps de creuser un certain nombre d’interrogations légitimes. Nous commençons à peine le nécessaire retour critique et collectif sur ce week-end que nous préparions depuis des mois, néanmoins, il nous tient à cœur de livrer quelques explications et interprétations qu’il suscite chez nous. (...)

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau

  • Le tribunal administratif de Poitiers valide les 16 bassines des Deux-Sèvres de la Vienne et de la Charente-Maritime
    Publié le 12/04/2023 – Écrit par Sophie Goux
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers/le-tribunal-administratif-de-poitiers-valide-les-16-bas
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/_KDCxfI1qwGyYib4kHIjnFzW3uY/930x620/regions/2021/07/20/60f6caadd3d4e_soff-illustr-d-batho-bassines-eolien-79-0

    Le tribunal administratif de Poitiers a validé les projets de construction de 16 bassines sur le bassin de la Sèvre Niortaise et marais poitevin. Parmi, celles-ci, la Bassine de Sainte-Soline où se sont affrontés manifestants et forces de l’ordre le 25 mars. (...)

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline

  • Lutter et/ou se faire manipuler au nom d’un lutte ? Soulèvements de la terre versus état : même combat
    https://nantes.indymedia.org/posts/86985/lutter-et-ou-se-faire-manipuler-au-nom-d-une-lutte-soulevements-de

    C’est ça le défi lancé aux manifestant-es du 25 mars, de tenter de procéder à un arrêt définitif du chantier ? Avec des masques FFP2, des écharpes, quelques cocktails molotov, des feux d’artifice et des pierres ? Contre 3200 miliciens armés de grenades explosives, de grenades assourdissantes, de LBD, de famas, certains perchés sur des quads pour pourchasser des gen-tes à pieds ?
    N’est-ce pas prétentieux et terriblement dangereux ?
    Comment une manifestation sur une demi journée, même si des sabotages s’y réalisaient, pourrait- elle mettre un terme définitif à un tel chantier, quand on sait que le lobby de la fnsae, aux manettes, est largement validé par le gouvernement qui va jusqu’à parler de retenues d’eau bénéfiques aux écosystèmes (leur mauvaise foi ne connaît pas de limites). S’il n’y avait pas eu tous ces miliciens, qu’auraient fait les manifestant-es ? Iels auraient saccagé les grilles et la pompe car c’est là tout ce qu’il y avait à saccager, ce qui n’aurait évidemment pas signé l’arrêt définitif du projet. Quel était le niveau d’informations des personnes présentes le samedi matin, quant à la militarisation des lieux et aux armements auxquels elles s’exposaient ? Qui a pu prendre connaissance des lieux bien avant cette action ? Comment les personnes pouvaient-elles mesurer l’opportunité ce jour du 25 de se rendre jusqu’aux points névralgiques compte tenu de l’état des lieux à ce moment là ?
    Qui a tenu les manettes du grand jeu ? Qui a élaboré un plan d’action décliné en notamment 3 cortèges sensés se retrouver autour de cette bassine ? Qui savait que en dehors d’un cratère nu, et d’une pompe, qu’à part une armada de terroristes d’état, il n’y aurait ce jour là pas de moyens pour mettre à sac cette gigantesque structure ?
    Le staff.
    Celui qui va se planquer dans sa base arrière et observer, hors du danger, le déroulement des charges menées contre tou-tes ces civil-es.

    • (...)

      Du rassemblement à Sainte Soline d’octobre 2022, de nombreuses personnes étaient revenues traumatisées par une répression policière à laquelle iels ne s’attendaient pas. Des personnes sont revenues blessées, peu ont témoigné de cette réalité et interrogé évidemment, les pratiques d’état, mais aussi les pratiques organisationnelles à l’œuvre dans cette situation.

      (...)

      Dans le livret base arrière on trouve ça :
      –une équipe prête à l’emploi pour surveiller des violences sexistes/sexuelles ...mais pas les autres violences ?
      –une garderie pour être disponible,
      –des bases arrières soin et juridique,
      –une entité « organisation générale »...par les généraux à n’en pas douter
      Très séduisant. Du prêt à lutter en kit, qui donne l’illusion d’une maîtrise totale de ce qui pourrait se passer à
      l’occasion de cet événement, avec des festivités à la clé pour parfaire le programme qui nous convie à un week-end touristo-militant : du frisson pour se faire un peu peur, et du réconfort pour fêter
      une hypothétique victoire qui finalement se solde de tellement de blessé-es que les organisateur-es et l’état se rejettent la responsabilité du carnage à n’en plus finir...

    • Pourquoi les organisateurs du rassemblement du 25 mars s’insurgent contre une répression forcenée en
      comptant les blessées : « nous sommes outré-es de la violence des crs pour défendre une méga bassine
      vide »... »le gouvernement ne connaît que l’outrance et la répression brutale » ?
      Iels ne sont pas outré-es d’avoir envoyé tant de personnes se faire meurtrir devant un cratère vide ?
      Les généraux des SDLT ne peuvent ignorer que, si iels organisent un mouvement de masse fort bien média-
      tisé, le gouvernement prévoit en parallèle un dispositif répressif à la hauteur de la mobilisation qu’il craint....
      donc ils mettent le paquet, comme ils nous ont mis le paquet à NDDL pour les expulsions en 2018 ou, graves blessures et mutilations ont ponctué nos journées pendant plusieurs semaines....mais iels étaient sans doute chez elleux à lire du damasio, ou bien à la préfecture à se tortiller devant des « officiels » pour obtenir quelques arpents de terre ?

    • énorme point :

      La condamnation parfaitement légitime de ce scandaleux accaparement et gaspillage d’une eau déjà privatisée, ne nous affranchit pas de nous donner les moyens de tenter de mesurer qui est en face, qu’il s’agisse de lobbies, de l’état et de ses milices en freestyle... Ce, afin de construire des modes de réponses opérant tout en réduisant le plus possible le risque de payer extrêmement cher nos besoins de retrouver un horizon

      j’ai envie de dire #toctoc @rezo @colporteur même si la dent est dure...

    • Et si nous n’attendions aucun rassemblement de masse, aucune consigne pour faire ce que nous avons à faire : qu’il s’agisse de l’agro-industrie ou de toute production mortifère, les occasions de saboter sont innombrables car partout

    • à Sainte-Soline par exemple, la question du repli ou d’une autre cible/option et donc de l’adaptation des armes (une mise à distance du dispositif, une réorientation), face à la vue du piège-fortin aurait du, d’emblée, être sérieusement évaluée. La réactivité collective de la VCD [violence collective désorganisée ] est une question particulièrement délicate, et il faut se demander à quels motifs on obéit lorsqu’on fonce un peu tête baissée. Quels seuils d’organisation au sein de la VCD ne doivent pas être dépassés (outillage, chaînes de « commandement », etc), à quelles doses d’organisation est-on prêt(e)s à céder et pour quel impact ?

      https://lundi.am/Le-tabou-du-cock-tail

    • Crapules & Assassins (dans la prairie, 25 mars 23)
      https://nantes.indymedia.org/posts/87532/crapules-assassins-dans-la-prairie-25-mars-23

      Les assassins assassinent. Souvent, ça rate. Et les gueules cassées sont innombrables aujourd’hui et hier. Mais ça ne rate pas toujours. Parfois, les assassins assassinent. Toustes les blessé.e.s, les torturé.e.s et les assassiné.e.s sont à venger. Et on se vengera.

      On ne dira évidemment rien contre les personnes qui décident de s’affronter aux assassins avec des moyens qu’elles choisissent elles-mêmes. Mais on dira des personnes qui programment un assaut en n’y étant pas physiquement elles-mêmes en première ligne, qu’elles sont des crapules.

      [06/03/2023] Jouer à la guerre, jouer au pion
      https://nantes.indymedia.org/posts/87418/06-03-2023-jouer-a-la-guerre-jouer-au-pion

      En octobre dernier, je suis allé à Sainte-Soline à l’appel des Soulèvements de la terre, de la Confédération paysanne et de certains partis politiques. Malgré la présence des démocrates (LFI, EELV, NUPES, CGT, Solidaires, YFC, NPA, …), je m’y suis rendu avec la sincère conviction qu’on allait essayer de saboter le chantier d’une « méga-bassine », d’attaquer les engins, bref, d’empêcher que les travaux puissent reprendre. En fait, les machines n’étaient plus là depuis quelques jours avant notre arrivée. Je suis arrivé le vendredi soir, la manif était prévue le lendemain. On m’a indiqué là où j’avais le droit de poser ma tente et là où je n’avais pas le droit. Le samedi, des tracts ont été distribués, ils expliquaient qu’il y aurait trois cortèges, avec une couleur pour chacun. Le rouge, le vert et le blanc. C’était un peu présenté comme un jeu. On comprenait que le blanc c’était pour les personnes sages, qui voulaient rester tranquilles, et que les deux autres avaient des stratégies différentes. Mais si on n’assistait pas aux réunions très privées et très select, on n’en savait pas plus. Dans ces réunions, c’était pas très clair non plus. Chez les rouges, quelques uns disaient qu’ils donneraient des signaux, et qu’il faudrait les suivre. La stratégie avait l’air déjà pensée. Chez les verts, il n’y avait pas de décideurs apparents. En gros, les blancs allaient tranquillement tout droit, les rouges contournaient par la droite, et les verts par la gauche, pour arriver au même point : la bassine, là-bas, on détruit tout. (Tout = quelques grilles, parce que la bassine, c’est un trou.)

    • Quand les postures bassinent, ou pourquoi tout n’est pas binaire
      https://nantes.indymedia.org/posts/87498/quand-les-postures-bassinent-ou-pourquoi-tout-nest-pas-binaire

      Commençons par un bref retour historique, qui ne se veut pas exhaustif, mais qui prétend remettre quelques choses à leur place.

      L’« Appelisme » et les traumatismes de la ZAD

      Il était une fois un groupe d’étudiant-es parisien-nes, un peu situationnistes, un peu mao-spontex, un peu nostalgiques du temps où la nouvelle gauche faisait trembler l’État, les armes à la main. Ce groupuscule s’est choisi alors un nom sorti d’un imaginaire mystique, Tiqqun, pour produire des textes verbeux, lyriques et passéistes, prophétisant le sabotage et l’insurrection armée [1], dont « L’Appel » qui donnera plus tard leur nom aux « ami-es » de ses auteur-es et aux amateur-ices de leurs écrits. On était alors en 2007.

      #appellisme #anarchisme_individualiste #autonomie

    • Ah mais la base arrière se rebiffe !

      Quelle grossièreté... (Re le dernier texte)

      Au moins un point : il me semble que personne n’a l’équipement pour se protéger des grenades de la police. Personne.

      Et ce truc de victime consentante... Pouah.

      Sinon oui appellimse ça dit pas grand-chose. Mais autoritarisme oui. Et c’est pas comme si ces questions, la mesure de notre engagement je dirais, étaient nouvelles https://m.youtube.com/watch?v=iZpNgSaYWts

    • Bah ce monde est fou oui et c’est justement pour ça que de plus en plus de monde n’en peuvent plus, même physiquement quoi… et voient bien que juste causer ou faire un potager dans son coin ça fait rien depuis des décennies, et donc soit pètent un câble, soit veulent plus de conflit organisé en groupe contre le pouvoir en place… ya une sorte de logique quand même

    • Berdol total en effet.

      Concentré ou diffus l’appelisme est l’idéologie (justificatrice) qui domine parmi bien des révoltés (également sous l’emprise de l’idéologie réellement dominante, capitaliste, patriarcale, raciste). Les minoritaires de cette minorité ? Souvent rageux, clairvoyants par intermittence (?).

      Comment la boue devient claire insistait sur la décision (tactique) en évitant de donner une leçon depuis l’échec subi à Sainte Soline, là où Jouer à la guerre, jouer au pion promeut habilement (un récit, au lieu du vrac que l’on lit dans les autres textes cités ici) le sabotage par des individus ou des groupes affinitaires autonomes, aire embryonnaire dont la coordination pourrait venir après-coup.

      Bref, y a des confrontations sur la question de l’organisation. Pas si pire.

      #organisation #tactique

    • C’était ma manière de reformuler l’argument : tout le monde est venu a Sainte Soline en sachant ce qui les attendaient. Faut pas non plus prendre les gens pour des moutons etc. Je dois dire qu’avec le recul c’est pas exactement une formule bien heureuse..
      J’étais ému. Aujourd’hui j’ai plus de mal à penser que d’aucuns/aucunes ont envoyé sciemment les gens au casse-pipe. Je crois plus a la théorie de la foirade.

  • Sainte-Soline : les autorités pistent les manifestants grâce à un produit invisible
    Reporterre | Par Marie Astier 5 avril 2023
    https://reporterre.net/Sainte-Soline-les-autorites-pistent-les-manifestants-grace-a-un-produit-

    Après la manifestation de Sainte-Soline, pour la première fois, deux personnes ont été interpellées sur la base de « produits de marquage codé », invisibles à l’œil nu et persistants sur la peau et les vêtements.

    Une toute petite tache sur la main, révélée par une lampe à UV. C’est ce qui a poussé la gendarmerie à mettre deux personnes dont un journaliste en garde à vue, dimanche 26 mars. Ils étaient présents à la manifestation de la veille, le samedi, contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) (...)

    #UV #PMC = produit de marquage codé
    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline #Soulèvements_de_la_Terre #No_Bassaran

  • Sainte-Soline : « J’ai hâte que Gérald Darmanin rende des comptes »
    4 avril 2023 à 18h58 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040423/sainte-soline-j-ai-hate-que-gerald-darmanin-rende-des-comptes

    « À l’air libre » revient sur la manifestation de Sainte-Soline. Dix jours après les violences, observateurs et militants contre les mégabassines demandent des comptes à l’État et au ministre de l’intérieur, qui sera auditionné ce mercredi par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
    Nos invités :
    Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci ;
    Pierre-Antoine Cazau, avocat et membre de la Ligue des droits de l’homme.

    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline #Soulèvements_de_la_Terre #No_Bassaran

  • (157) #JEMESOULEVE Rassemblements de soutien aux victimes des violences policières - 30.03.23
    1 avr. 2023
    https://www.youtube.com/watch?v=fNtlcoPF5sY

    Le 30 mars 2023 plus de 140 rassemblements ont eu lieu à travers toute la France contre les violences policières de Sainte-Soline et d’ailleurs, et contre les mensonges du gouvernement qui tente de criminaliser le mouvement social et écologiste. En parallèle, une tribune a réuni en quelques jours plus de 40 000 signatures avec ce message d’unité : #JEMESOULEVE

    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline #Soulèvements_de_la_Terre

  • Les Soulèvements de la Terre sur Twitter
    Réaction à l’annonce de la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre ⏚
    https://twitter.com/lessoulevements/status/1640771343418269697
    "La seule dissolution dont il doit être sérieusement question aujourd’hui est la dissolution de ce gouvernement !

    L’annonce d’une procédure de dissolution du mouvement des soulèvements de la terre est une tentative crapuleuse par le ministre de l’intérieur de faire baisser l’attention sur les violences meurtrières qu’il a déchaînées contre les manifestant-es de #SainteSoline.

    Il s’agit là encore d’étouffer un mouvement politique fédérateur qu’il considère comme un affront. Après l’attaque brutale pour briser les corps samedi, vient naturellement le pendant politico-judiciaire.

    En ce qui nous concerne et pour l’heure notre préoccupation va au soutien des dizaines de blessé-es graves dont deux sont encore entre la vie et la mort à ce jour.

    Nous appelons avec @BassinesNon et la @ConfPaysanne à se rassembler jeudi 19h00 dans toute la France devant les préfectures pour les blessé-es de Sainte-Soline, du mouvement des retraites et pour la fin des #ViolencesPolicieres.

    A ce niveau et à l’opposé des démentis du gouvernement, nous continuons à rassembler l’ensemble des preuves que l’arrivée des secours samedi a bien été délibérément obstruée par les forces de l’ordre.

    Une version corroborée par une enquête de Médiapart et les dizaines de témoignages de médics, élus, observateurs de la LDH et syndicalistes de la Confédération Paysanne présents sur place.

    Gerald Darmanin lui même a admis un « usage proscrit » du LBD par les gendarmes ce samedi à Sainte-Soline après avoir défendu le contraire mordicus pendant plusieurs jours.
    Sa responsabilité dans ces crimes est plus qu’engagée, il le sait et sa tentative de diversion n’en est que plus grossière.

    Quant à la prétention à "faire disparaître les Soulèvements de la Terre", nous sommes bien curieux-ses de voir ce que représenterait la "dissolution" d’une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, fermes, sections syndicales, ONGs à travers le pays.

    Contrairement aux fables qui seront délivrées par le renseignement intérieur pour désigner de quelconques figures dirigeantes à clouer au pilori, les Soulèvements de la Terre n’ont rien d’un groupe circonscrit et représentent après 2 ans d’existence un large réseau implanté à travers diverses régions.
    Mais peut-être que, dans sa montée d’autoritarisme actuel, le gouvernement s’apprête effectivement à "dissoudre" une bonne partie de l’opposition écologique, paysanne et syndicale du pays.
    Puisque celle-ci a le tort de lui faire front dans la rue, dans les campagnes et que son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

    L’année dernière, le même Gerald Darmanin avait d’ailleurs coup sur coup annoncé la dissolution du média Nantes Révoltée et du GALE (Groupe Antifa Lyon et Environs). Deux manœuvres ayant rapidement échoué, au vu du soutien public et de l’inconsistance juridique de la procédure.
    Nantes Révoltée n’a ainsi jamais reçu de suite aux annonces et la dissolution du GALE a été suspendue et rejetée par le Conseil d’Etat.
    Au-delà de l’écran de fumée sur les révélations quant aux manières dont il a organisé les crimes de Sainte-Soline, ce que le gouvernement cherche, en s’attaquant aux Soulèvements de la Terre, c’est à détruire un espoir collectif sur le champ politique.

    A celles et ceux qui n’en pouvaient plus de contempler l’inaction climatique du gouvernement, son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et l’aggravation flagrante de la crise écologique, les Soulèvements de la Terre ont participé à donner une prise.
    Si depuis deux ans, des foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir.
    Le 7 janvier dernier, suite à de précédentes menaces de dissolution, une tribune de soutien aux Soulèvements de la Terre avait été signée en moins de 48h par plus de 3000 personnalités politiques, syndicales, élu-es, scientifiques, artistes...
    https://blogs.mediapart.fr/les-soulevements-de-la-terre/blog/090123/eco-terrorisme-les-luttes-ecologistes-dans-le-viseur-du-ministere-de

    "Seulement voilà, nous qui signons cette tribune, ne croyons pas en cette fable, et nous savons de quoi nous parlons. Pour avoir participé à certaines manifestations, pour en avoir organisé d’autres, pour avoir signé des appels, des tribunes, accueilli des réunions...
    participé à la logistique de tel ou tel campement, ou à des manifestations interdites, pour nous être aussi parfois joyeusement munis de cutters, de marteaux ou de sécateurs pour autre chose que pour bricoler, pour avoir parfois simplement souri à l’idée de leur usage possible...
    nous savons qu’il n’est nul besoin de comité central, ou de cercle de stratèges aguerri.e.s, pour reconnaître autant l’urgence absolue de la situation, que l’attentisme criminel de ceux et celles qui ont le pouvoir d’arrêter la machine."
    La seule dissolution dont il doit être sérieusement question aujourd’hui est la dissolution de ce gouvernement !

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/reaction-a-lannonce-de-la-procedure-de-dissolution-des-sou
    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline #Soulèvements_de_la_Terre

  • Sainte-Soline : l’enregistrement qui prouve que le SAMU n’a pas eu le droit d’intervenir
    Par Franck Johannès, Publié aujourd’hui à 21h04, mis à jour à 21h23
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/28/sainte-soline-l-enregistrement-qui-prouve-que-le-samu-n-a-pas-eu-le-droit-d-

    Les secours n’ont pas été empêchés d’accéder au site de Sainte-Soline lors de la manifestation contre la mégabassine du samedi 25 mars, a affirmé Farnam Faranpour, le chef du pôle des urgences de Niort, dans les Deux-Sèvres. Il a en revanche reconnu qu’il y avait eu des difficultés pour accéder aux blessés les plus graves, notamment aux deux jeunes gens entre la vie et la mort.

    « Pour ce jeune homme gravement blessé, il y a eu un premier appel aux pompiers qui sont partis, mais la géolocalisation n’a pas permis de trouver le lieu, a expliqué l’urgentiste à France 3 Nouvelle-Aquitaine, mardi 28 mars. Donc, nous avons attendu d’autres appels pour préciser le lieu et nous avons finalement envoyé le SMUR de Ruffec qui était le plus proche des lieux. » Mais quand l’équipe est arrivée, elle a été arrêtée par des manifestants blessés qui avaient besoin de soins.

    La Ligue des droits de l’homme (LDH) et plusieurs associations estiment, au contraire, que les forces de l’ordre ont interdit au SAMU 79 de se rendre sur le terrain de la manifestation, et disposent d’un enregistrement téléphonique qui semble l’établir. La LDH avait envoyé samedi six équipes de trois observateurs sur le terrain, en liaison avec quatre autres personnes, restées en appui dans une salle, dans la commune de Melle (Deux-Sèvres). Parmi eux, trois avocats, Sarah Hunet-Ciclaire, Chloé Saynac et Pierre-Antoine Cazau, ainsi qu’un médecin Jérémie F., généraliste en centre de santé, qui ne souhaite pas donner son nom.

    « Pas opportun »

    C’est dans cette salle qu’a été enregistrée, par la LDH, la conversation de 7 minutes 30 avec le SAMU, que Le Monde a pu consulter. Le téléphone du médecin sonne constamment, les équipes sur place lui signalent ici une plaie cervicale, là une mâchoire fracassée ou une fracture ouverte ; et il est convenu qu’il peut servir de coordinateur. Il a déjà appelé le médecin régulateur du SAMU, d’abord pour réclamer un hélicoptère, ensuite parce que les observateurs de la LDH lui ont dit que les secours n’arrivaient pas, et qu’il y avait au moins un blessé dont le pronostic vital était engagé.

    Il est 14 h 50 lorsque le docteur F. rappelle les pompiers.

    « − Un pompier : Je viens d’avoir le SAMU sur place qui me dit, on n’envoie personne sur place, le point de regroupement des victimes est à l’église de Sainte-Soline, une fois qu’ils seront là-bas, l’engagement des moyens sera décidé.

    − Le médecin : Ecoutez, je pense que c’est une, que ce n’est pas, enfin, je pense que ce n’est pas opportun comme décision.

    (...)
    Alors que de nombreux-ses bléssé-es étaient à déplorer, dont S. et M. toujours dans le coma, un médecin passe un nouvel appel au SAMU pour demander en urgence leur intervention pour prendre en charge S.

    Le médecin atteste que la situation est calme et permet leur intervention : " je suis avec des observateurs de la Ligue des droits de l’homme qui disent que leurs observateurs sur place disent que c’est calme depuis trente minutes et qu’il est possible d’intervenir ?"

    L’opérateur confirme que la situation lui semble calme, mais répond avoir reçu des ordres de ne pas intervenir : "J e suis d’accord avec vous, vous n’êtes pas le premier à nous le dire. Le problème, c’est que c’est à l’appréciation des forces de l’ordre dès qu’on est sous un commandement, qui n’est pas nous. ", avant de suggérer : " Donc, pour l’instant, on attend de rassembler les victimes au niveau de l’église de Sainte-Soline ", ce qui est impossible, compte tenu l’état de S. qui voit son coma s’approfondir.

    L’avocate de la LDH prend le téléphone et demande : " Vous avez interdiction d’intervenir ? Vous confirmez que vous avez interdiction d’intervenir ? "

    SAMU : "On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place, parce que c’est considéré comme étant dangereux sur place." (...)

    #paypal

    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline

  • Une grenade toute les 2 secondes en 2’40 :
    #Violences_policières aux Méga-Bassines | Bilan provisoire des blessés 2’40
    https://www.youtube.com/watch?v=cXco7G70fhg

    4000 #grenades tiré en 2h. Parce que ce gouvernement voulait faire démonstration de sa force. Protéger leur vision de la République. Ou du côté des forces de l’ordre, pour laver le déshonneur qu’à été la débâcle de l’opération d’évacuation de la zad de Notre-Dame-des-Landes. Pour Darmanin, préparer une candidature au poste de Premier ministre.

    S. est dans le coma depuis samedi après-midi, hospitalisée au CHU de Poitiers. Il aurait reçu une grenade #GM2L au niveau de la tête. (...)

    Si S. meurt, ce gouvernement en portera la responsabilité.

    Contrairement à ce qui a été annoncé par Darmanin et la préfecture, c’est pas 7 blessé.es, mais plus de 200 que bassines non merci recense. Parmi eux, au moins 40 blessé.es graves, une personne risque de perdre son œil, beaucoup de plaies délabrantes aux jambes et au visage (mâchoires arrachées) provoquées par des grenades GM2L et des #LBD. Une dizaine de personnes ont été transférées au CHU, une vingtaine de personnes avec leur pronostic fonctionnel engagé ou mutilées. (...)

    #vidéo #police #Sainte_Soline

  • Médecin à Sainte-Soline, je témoigne de la répression
    https://reporterre.net/Medecin-a-Sainte-Soline-je-temoigne-de-la-repression

    Alors que le pronostic vital d’un opposant aux mégabassines de Sainte-Soline est toujours engagé, une médecin urgentiste lui ayant porté secours témoigne. Elle pointe la responsabilité de la préfecture pour le retard de sa prise en charge par les urgences. (...)

    #mégabassines #Bassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline
    #no_bassaran
    #violences_policières #maintien_de_l'ordre

  • Communiqué au sujet de S., camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline
    https://iaata.info/Communique-au-sujet-de-S-camarade-au-pronostic-vital-engage-a-la-suite-de-la

    Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

    Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’Etat démocratique en est la traduction la plus saillante.

    Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

    Vive la révolution.

    Des camarades du S.

    P.-S.
    Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

    Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

    #maintien_de_l'ordre #violence_d'État #violences_policières #gendarmerie #armes_de_la_police #GM2L #Manifestation #mégabassines #Sainte_Soline #blessés #urgence_vitale #coma #traumatisme_cranien #entre_la_vie_et_la_mort

    • Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

      Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

      @rezo ?
      hier, afin de sommer la préfète de cesser de bloquer l’acheminement des blessés (ordre donné au Samu), la commission d’observateurs LDH a rompu sa règle en diffusant de suite, et pas après manif et synthèse, un communiqué

      et toutes et tous, merci de faire circuler parmi qui aurait été présent

    • COMMUNIQUE des parents de SERGE [reçu par mel]

      Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

      Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

      Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

      – Oui, Serge est fiché « S » - comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.

      – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.

      – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

      Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

      Les parents de Serge
      Le Mercredi 29 mars 2023

    • Communiqué n°2 : À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte Soline

      Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’Etat essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

      Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

      Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

      Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

      Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

      Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

      Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

      PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

      Pour nous contacter : s.informations@proton.me

      Des camarades du S.

  • Sainte-Soline : empêcher l’accès à la mégabassine, quel qu’en soit le coût humain - LDH
    https://www.ldh-france.org/premiere-synthese-observations-des-24-26-mars-2023-a-sainte-soline

    Première synthèse – Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline

    Communiqué de l’interobservatoires, dont la LDH est membre

    Ce document est publié à titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication ultérieure.

    Du vendredi 24 mars au dimanche 26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse étaient présent-e-s pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « mégabassines ».

    Dès nos premières observations le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.

    Six équipes d’observateur-ices étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.

    Dès le départ des cortèges depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière constante par un à deux hélicoptères.

    Avant l’arrivée des manifestant-e-s sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante.

    Dès l‘arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.

    Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.

    A été également observé l’usage de deux canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils (FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100, PMC.

    Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues. (...)

    #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines
    #Sainte_Soline

  • Megabassines : deux poids, deux mesures | Le monde | 26.03.23

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

    Ces situations sont d’autant plus choquantes que l’Etat déploie – brandissant le respect du droit en étendard – des moyens considérables pour entraver toute protestation. Interdictions de manifester, mobilisation d’hélicoptères, barrages filtrants déployés pour empêcher les rassemblements d’« écoterroristes », etc. Les forces de l’ordre utilisent pour surveiller et confondre ceux-ci des systèmes généralement réservés à l’antiterrorisme : installation de caméras devant le domicile d’un militant, pose d’un traceur GPS sous le véhicule de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines non merci…

    Ce dernier a d’ailleurs été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Sainte-Soline et à Mauzé-sur-le-Mignon. Lui sont reprochées une variété d’infractions de gravité variable, parmi lesquelles le vol d’une pelle, à l’automne 2022. Nul ne saurait contester la réalité des débordements et des dégradations matérielles qui se sont produites ce week-end autour des bassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon. Mais la débauche de moyens dépêchés par l’Etat pour les empêcher contraste cruellement avec la tranquillité opérationnelle dont jouissent les tenants de l’agro-industrie lorsqu’ils malmènent des journalistes ou des opposants à leurs projets.

    Mercredi 22 mars, pour la seconde fois, le vice-président de Nature Environnement 17 a vu sa propriété saccagée par des agriculteurs pro-bassines, des inscriptions homophobes taguées sur les murs. Son épouse a été agressée. Dans son édition du 23 mars, L’Obs publie une enquête édifiante sur les exactions dont sont régulièrement victimes les militants écologistes, souvent dans une indifférence à peu près totale.

    L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie. Que le simple rappel de cette définition puisse ces jours-ci sembler tout à coup si subversif : cela devrait tous nous inquiéter.

    • Manifestations en France : de nombreux blessés à Sainte-Soline, Elisabeth Borne dénonce un « déferlement de violence intolérable »
      25 mars 2023
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/25/manifestations-en-direct-pres-de-la-megabassine-de-sainte-soline-de-nombreux

      6:58
      La manifestation contre le projet de mégabassine dans les Deux-Sèvres a donné lieu à de violents affrontements dans l’après-midi. Le parquet a compté 35 blessés, dont 28 gendarmes ; les organisateurs ont eux dénombré « pas moins de 200 » manifestants blessés.

      Mégabassine de Sainte-Soline | Les organisateurs et la Ligue des droits de l’homme dénoncent une « entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours »

      Les organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline et des témoins à l’Agence France-Presse (AFP) ont accusé les forces de l’ordre d’avoir entravé l’arrivée des secours. « La police a retardé la prise en charge des blessés en bloquant le SAMU à Sainte-Soline, alors que celui-ci avait été appelé par les manifestants dès 13 heures », écrit le mouvement des Soulèvements de la Terre dans un communiqué provisoire.

      « Les organisateurs dénoncent les graves violences aux personnes (…) et appellent les forces de l’ordre au calme. Nous sommes inquiets pour ces blessés, la priorité est et doit être leur prise en charge. »

      Mandatés par la Ligue des droits de l’homme (LDH), des observateurs des pratiques policières ont « constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours pour une situation d’urgence absolue ». Selon la Ligue, le SAMU aurait affirmé « ne pas pouvoir intervenir dès lors que le commandement leur avait donné l’ordre de ne pas le faire ». La victime se trouvait dans « une zone parfaitement calme, selon la LDH. La situation sur place ne faisait pas obstacle à l’intervention du SAMU ».

      Interrogée à ce sujet, la préfecture des Deux-Sèvres a expliqué que « pour faciliter et sécuriser l’arrivée des secours » les gendarmes les retrouvent d’abord en un point spécifique pour les escorter ensuite « jusqu’à la zone à risque ». « Cela permet, ainsi, une approche des services de secours en toute sécurité » pour la prise en charge des blessés, la manœuvre étant « soutenue par des équipes médicales opérationnelles de gendarmerie » formées à cet effet, selon la préfecture.

      #novlangue
      #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines
      #Sainte_Soline

    • Rassemblement contre les mégabassines : à Sainte-Soline, un deuxième acte d’une violence extrême
      25 mars 2023
      https://www.youtube.com/watch?v=EV5kG192F8g

      Cinq mois après de premiers affrontements, la commune des Deux-Sèvres a été, samedi, le théâtre de violents heurts à proximité du chantier d’une mégabassine de retenue d’eau agricole. Les blessés se comptent par dizaines, dont deux gendarmes et trois manifestants en urgence absolue.

    • L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

      La guerre de l’#eau que se livrent, en France, les grands irrigants, d’une part, et les défenseurs de l’environnement et de l’#agriculture paysanne, de l’autre, est intéressante à plus d’un titre. Pas pour les images des confrontations parfois violentes, entre militants et forces de l’ordre, qu’elle occasionne de temps à autre, comme en cette fin mars autour des #mégabassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) : elle est intéressante car elle jette une lumière crue sur les partis pris de l’#Etat et sur l’asymétrie radicale de son action dans les situations de conflits sur l’usage de la nature et des biens communs en général. Le #productivisme y semble l’emporter sur toute autre considération, qu’elle relève de la science ou même du droit.

      (...)

      De nombreux chercheurs ont expliqué, en divers lieux et à plusieurs reprises, que ces mégabassines sont le paradigme d’une « maladaptation » au changement climatique. Au lieu d’aider les territoires et les exploitations à évoluer, elles les enferment dans l’idée dangereuse qu’il va encore être possible de maintenir des systèmes agricoles dont nul n’ignore plus qu’ils sont condamnés à brève échéance. Ces avis, répétés et jouissant d’un large consensus savant, n’ont pas changé d’un iota la position des pouvoirs publics sur le sujet.
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Autour des mégabassines, deux visions s’affrontent sur le partage de l’eau
      Plus inquiétant, la justice semble n’avoir pas plus de prise sur le cours des choses. Par exemple, le barrage de Caussade, en Lot-et-Garonne. Par la signature du préfet, l’Etat l’autorise en juin 2018, en dépit des avis défavorables de l’Autorité environnementale, de l’Agence française de la biodiversité, du Conseil national pour la protection de la nature. Saisie par des opposants, la justice le déclare quelques mois plus tard illégal, mais les porteurs du projet n’en ont cure. Ils lancent les travaux.

      #Stéphane_Foucart , une plume, rareté à Le Monde .

    • La Bataille des Méga-Bassines : Qui veut la Guerre de l’Eau ?
      26 mars 2023
      https://www.youtube.com/watch?v=LMJK2YZEa4M

      Voilà comment s’écrit l’Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c’est un choix entre deux modèles d’agriculture, et l’un des deux s’accapare l’eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?

    • Les Soulèvements de la Terre
      @lessoulevements 6:48 PM · 25 mars 2023
      https://twitter.com/lessoulevements/status/1639685642731831298

      🦦💥 COMMUNIQUÉ : 30 000 personnes manifestent à #SainteSoline malgré la brutalité policière pour une avancée déterminante vers la fin des #megabassines !

      ✊ Nous continuerons le combat, malgré les intimidatio
      ns et la brutalité extrème dont a fait usage le gouvernement.

    • Les observateurs de la Ligue des droits de l’homme ont confirmé « avoir constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des #secours pour une situation d’urgence absolue ». Ils détaillent : « Le #Samu a indiqué, […] lors d’une conversation à laquelle les avocats de la LDH ont assisté, que le commandement sur place leur avait donné l’ordre de ne pas intervenir. »

      https://www.liberation.fr/societe/bassines-de-sainte-soline-un-long-samedi-sur-un-champ-de-bataille-2023032

      Comme à Bure et ailleurs, comme j’ai vu à Paris des #pompiers militaires refusant les secours à des manifestants grièvement bléssés.

      #çacommenceàsesavoir

    • Les flics y ont laissé 6 quads en feu quand même ; bien joué ; leur démo, nos impôts ; et ça c’est qu’une partie du matos roulant. Les barbouzes y ont laissé de plumes et des traces cf https://seenthis.net/messages/996115 ; ça en fait du budget détourné par les flics pour les bassines.

      Question : Darmator a un budget illimité avec ses joujous et ses cohortes romaines de guerre en rase campagne contre les gaulois, ou il va devoir rendre des comptes, disons, à César, et en public, à un moment donné ?

    • https://www.francetvinfo.fr/france/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/mega-bassines-qui-sont-les-manifestants_5733524.html

      Au milieu de la foule, les agriculteurs anti-bassines n’ont pas participé aux violences, mais espèrent ainsi faire entendre leur voix. « On ne s’y associe pas de manière directe, mais on est en parallèle, et chacun ses moyens d’action », estime Laurent Therond, viticulteur.

      Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, déplore les violences, sans les condamner pour autant. « On a toujours dit qu’on était des manifestants non violents chez les écologistes, (…) mais on ne va pas arrêter de venir aux manifestations parce que le maintien de l’ordre ne va pas dans ce pays », commente-t-elle.

    • la Chronique de Foucart en entier :

      « La débauche de moyens dépêchés par l’Etat contre les opposants contraste avec la tranquillité dont jouissent les tenants de l’agro-industrie »
      Chronique - Stéphane Foucart, journaliste au « Monde » Publié le 26 mars 2023,
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

      Des réserves d’eau de substitution jugées illégales par la justice continuent d’être exploitées sans que l’Etat, prompt à interdire les rassemblements des militants écologistes au nom du respect du droit, n’y trouve rien à redire, relève Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».

      La guerre de l’eau que se livrent, en France, les grands irrigants, d’une part, et les défenseurs de l’environnement et de l’agriculture paysanne, de l’autre, est intéressante à plus d’un titre. Pas pour les images des confrontations parfois violentes, entre militants et forces de l’ordre, qu’elle occasionne de temps à autre, comme en cette fin mars autour des mégabassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) : elle est intéressante car elle jette une lumière crue sur les partis pris de l’Etat et sur l’asymétrie radicale de son action dans les situations de conflits sur l’usage de la nature et des biens communs en général. Le productivisme y semble l’emporter sur toute autre considération, qu’elle relève de la science ou même du droit.

      On le sait, le principe de ces « retenues de substitution » est de stocker en surface de l’eau pompée dans les nappes phréatiques en hiver, pour la rendre disponible au printemps et en été à quelques grands exploitants. Or, on le constate aujourd’hui, la recharge hivernale des nappes n’est pas garantie. Et elle le sera de moins en moins dans un monde où le climat est toujours plus chaud, les précipitations plus irrégulières et les sols plus imperméables. Le remplissage des bassines est donc susceptible d’avoir un impact fort sur l’hydrographie locale, les écosystèmes terrestres et côtiers, l’humidité des sols, etc.

      De nombreux chercheurs ont expliqué, en divers lieux et à plusieurs reprises, que ces mégabassines sont le paradigme d’une « maladaptation » au changement climatique. Au lieu d’aider les territoires et les exploitations à évoluer, elles les enferment dans l’idée dangereuse qu’il va encore être possible de maintenir des systèmes agricoles dont nul n’ignore plus qu’ils sont condamnés à brève échéance. Ces avis, répétés et jouissant d’un large consensus savant, n’ont pas changé d’un iota la position des pouvoirs publics sur le sujet.

      Plus inquiétant, la justice semble n’avoir pas plus de prise sur le cours des choses. Par exemple, le barrage de Caussade, en Lot-et-Garonne. Par la signature du préfet, l’Etat l’autorise en juin 2018, en dépit des avis défavorables de l’Autorité environnementale, de l’Agence française de la biodiversité, du Conseil national pour la protection de la nature. Saisie par des opposants, la justice le déclare quelques mois plus tard illégal, mais les porteurs du projet n’en ont cure. Ils lancent les travaux.
      Le barrage est construit sur une largeur de plus de 350 mètres et sur plus de 10 mètres de profondeur, détruisant une zone humide. Le tout dans une atmosphère délétère où les membres des associations de défense de l’environnement sont intimidés, menacés de mort. Aujourd’hui, France Nature Environnement recense cinq décisions de justice, de différentes juridictions, confirmant l’illégalité de l’ouvrage. Il est toujours là, avec sa retenue de près de 1 million de mètres cubes.
      Hélicoptères, barrages filtrants, traceur GPS…

      L’histoire des cinq mégabassines de La Laigne, Cramchaban et La Grève-sur-Mignon (Charente-Maritime), et leur 1,6 million de mètres cubes, n’est pas différente. Annulation de l’autorisation de remplissage et d’exploitation en 2009. Confirmation en appel l’année suivante. Rien à faire : les bassines sont construites et exploitées. Une nouvelle demande d’autorisation, presque identique à la première, est formulée en 2015… et accordée par le préfet. Avant que ce nouvel arrêté ne soit derechef annulé par la justice administrative en 2018, puis en 2022. Comme la retenue de Caussade, ces ouvrages sont illégaux et toujours exploités – à l’exception d’un seul, endommagé par des militants en 2021.

      Ces situations sont d’autant plus choquantes que l’Etat déploie – brandissant le respect du droit en étendard – des moyens considérables pour entraver toute protestation. Interdictions de manifester, mobilisation d’hélicoptères, barrages filtrants déployés pour empêcher les rassemblements d’« écoterroristes », etc. Les forces de l’ordre utilisent pour surveiller et confondre ceux-ci des systèmes généralement réservés à l’antiterrorisme : installation de caméras devant le domicile d’un militant, pose d’un traceur GPS sous le véhicule de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines non merci…
      Ce dernier a d’ailleurs été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Sainte-Soline et à Mauzé-sur-le-Mignon. Lui sont reprochées une variété d’infractions de gravité variable, parmi lesquelles le vol d’une pelle, à l’automne 2022. Nul ne saurait contester la réalité des débordements et des dégradations matérielles qui se sont produites ce week-end autour des bassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon. Mais la débauche de moyens dépêchés par l’Etat pour les empêcher contraste cruellement avec la tranquillité opérationnelle dont jouissent les tenants de l’agro-industrie lorsqu’ils malmènent des journalistes ou des opposants à leurs projets.

      Mercredi 22 mars, pour la seconde fois, le vice-président de Nature Environnement 17 a vu sa propriété saccagée par des agriculteurs pro-bassines, des inscriptions homophobes taguées sur les murs. Son épouse a été agressée. Dans son édition du 23 mars, L’Obs publie une enquête édifiante sur les exactions dont sont régulièrement victimes les militants écologistes, souvent dans une indifférence à peu près totale.
      L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie. Que le simple rappel de cette définition puisse ces jours-ci sembler tout à coup si subversif : cela devrait tous nous inquiéter.

  • Méga-bassine de Sainte-Soline : « On avait une armée en face de nous »
    par Nicolas Celnik – publié le 31 octobre 2022 – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/sainte-soline-on-avait-une-armee-en-face-de-nous-20221031_EG6P7HRSXFGCNNZ
    https://www.liberation.fr/resizer/-Gh7vu9CwGZy-G_hXXWRJ9WfJhI=/1024x612/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SX3G36QHQ5H57MNNXHZ5BPLFE4.jpg

    (...) Image symbolique : Lisa Belluco, députée EELV de la première circonscription de la Vienne, s’avançant vers les forces de l’ordre, mains levées en signe de non-agression, son écharpe tricolore d’élue de la République clairement visible. « Je leur ai demandé de me laisser passer. Ils n’ont pas répondu, m’ont bousculée et m’ont donné plusieurs coups de matraque dans les jambes, raconte l’élue. Le député Loïc Prud’homme [LFI, ndlr] m’a aidée à me relever alors qu’ils commençaient à nous tirer des grenades lacrymogènes dessus. » La députée marchait à ce moment dans l’un des trois cortèges, celui composé en partie de « personnes âgées et de familles ». Lisa Belluco affirme : « Je n’ai jamais vu un tel dispositif. On avait une armée en face de nous, on a l’impression que le gouvernement a commencé une guerre de l’eau nationale. »
    « Pluie de lacrymos, de grenades »

    Adrien (1), qui répond depuis l’hôpital où il est gardé en observation après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe, rembobine : « J’étais en tête de cortège, je tenais la banderole. Je n’étais donc pas dans un groupe de contact. On s’approchait d’eux [des gendarmes mobiles, ndlr], et je pense qu’ils ont paniqué. Il y a eu une pluie de lacrymos, des grenades de désencerclement et des tirs de LBD. » Touché, il tombe à terre ; des street medics le prennent en charge et appellent les pompiers. « Ce sont les gendarmes qui sont venus. Ils ont commencé par faire un contrôle d’identité de tout le monde. Puis les pompiers sont arrivés et m’ont emmené dans le poste médical avancé. Il y avait des blessés qui arrivaient régulièrement. Les gendarmes faisaient les procès-verbaux pendant qu’on recevait les soins, demandaient où on avait été récupérés, sans aucun respect du secret médical. » (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline

  • « Non aux bassines » : tension sur les usages de l’eau, policiers et écologistes s’affrontent dans les Deux-Sèvres
    RFI- Publié le : 30/10/2022
    https://www.rfi.fr/fr/france/20221030-non-aux-bassines-tension-sur-les-usages-de-l-eau-policiers-et-%C3%A9col

    (...)Main dans la main et les pieds dans une terre asséchée, les militants écologistes se dirigent vers le chantier de la bassine agricole, ces retenues d’eau à ciel ouvert remplies grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles l’hiver. Elles peuvent stocker jusqu’à 650.000 m3 (soit 260 piscines olympiques) d’eau et permettre aux agriculteurs d’irriguer l’été.

    Marie-Jeanne a beau avoir la soixantaine, elle n’a pas hésité à faire face aux gendarmes, comme elle l’explique au micro de Baptiste Coulon, envoyé spécial du service France de RFI. « à un policier qui voulait m’empêcher de traverser la route quand j’étais en face de lui - il m’a dit, dégagez Madame, reculez -, je lui ai dit que je le condamnais, avec un grand sourire, à mourir de soif, parce qu’ils sont autant victimes que nous de ces problématiques de l’eau ! Ce n’est pas normal que la police mette autant de moyens pour dissuader des gens qui veulent témoigner ! ». (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline