• Notes sur le jour où je suis devenue une vieille personne | Alisa del Re
    https://acta.zone/notes-sur-le-jour-ou-je-suis-devenue-une-vieille-personne

    Dans ce texte qui relève à la fois de l’expression subjective personnelle et des considérations stratégiques, Alisa del Re, figure de l’opéraïsme et du féminisme italien, s’interroge sur la construction de la vulnérabilité des personnes âgées durant l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences. Ce faisant, elle rappelle la nécessité de replacer la question des corps et de la reproduction sociale au centre de la réflexion politique, et plaide pour une réorganisation sociale qui permette à chacun·e, sans considération pour sa classe d’âge, de bénéficier d’une santé et d’une vie décentes. Source : Il Manifesto via Acta

    • Nous sommes aujourd’hui scandalisé·e·s par ce massacre des personnes âgées, par ce manque de soins pour les corps faibles, qui a montré toutes ses limites parce qu’il n’est pas au centre de l’attention politique, parce qu’il est marginalisé et qu’il est géré suivant les logiques du profit. Face à la pandémie, on découvre, comme si cela était une nouveauté, que nous sommes tou·te·s dépendant·e·s des soins, que nous devons tou·te·s être reproduit·e·s par quelqu’un, que chacun·e d’entre nous porte la faiblesse du vivant en lui ou en elle, que seul·e·s, nous ne pouvons pas grand chose. Nous ne sommes pas des machines disponibles au travail sans conditions, les travailleur·se·s ont été les premier·e·s à faire grève pour que leur santé soit protégée avant le profit, avant même les salaires.

      Au contraire, c’est précisément cette situation exceptionnellement dramatique et sans précédent qui a mis les corps et leur reproduction au premier plan, en soulignant l’étroite relation entre la reproduction, les revenus et les services sociaux – étroite relation qui doit nous servir de programme pour la phase à venir. Même le pape a saisi cette nécessité dans son discours du dimanche de Pâques : « Vous, les travailleurs précaires, les indépendants, le secteur informel ou l’économie populaire, n’avez pas de salaire stable pour supporter ce moment… et la quarantaine est insupportable. Peut-être le moment est-il venu de penser à une forme de salaire universel de base qui reconnaisse et donne de la dignité aux tâches nobles et irremplaçables que vous accomplissez ; un salaire capable de garantir et de réaliser ce slogan humain et chrétien : « pas de travailleur sans droits » ».

      #soin #corps #santé #reproduction_sociale #travailleurs_précaires #indépendants #salaire #revenu_garanti

    • Et #pape. Je ne comprends pas du tout comment son propos sur les droits liés au travail et devant assurer la continuité du revenu dans des situations comme celles-ci (et d’autres : chômage, vieillesse) peut être entendu comme la demande d’un revenu sans contrepartie. C’est bien de droits dérivés du travail qu’il est question.

    • @antonin1, aie l’amabilité s’il te plait de pardonner cette réponse embrouillée et digressive, ses fôtes, erreurs terminologiques et conceptuelles, élisions impossibles et répétitions. Sache qu’elle n’est pas non plus suffisamment mienne à mon goût (je reviendrais peut-être sur ces notes, là, j’en ai marre.).

      Ce revenu là est sans contrepartie car le travail vient avant lui (renversement politique de la logique capitaliste du salaire, payé après la prestation de travail, contrairement au loyer, payable d’avance). C’est reconnaître le caractère social de la production, sans la passer au tamis des perspectives gestionnaires actuellement dominantes à un degré... inusité, bien qu’il s’agisse d’un conflit central. "Chamaillerie" séculaire du conflit de classe prolongé, revisité (quelle classe ? que "sujet" ?) : Qui commande ? Ce point vue selon lequel la contrepartie est par avance déjà assurée, remet en cause le commandement sur le travail (non exclusivement dans l’emploi et l’entreprise) provient pour partie de la lecture politique des luttes sur le salaire, dans l’usine taylorisée, le travail à la chaine, qui ont combattu l’intenable mesure des contributions productives à l’échelon individuel (salaire aux pièces, à la tâche) en exigeant que soit reconnu le caractère collectif de la production avec la revendication durante les années soixante et ensuite d’augmentations de salaire égales pour tous (idem en Corée du Sud, dans l’industrie taylorienne des années 80, ou depuis un moment déjà avec les luttes ouvrières du bassin industriel de la Rivière des Perles chinoise), et pas en pourcentage (ou les ouvriers luttent pour le plus grand bénéfice des « adres », qui accroît la hiérarchie des salaires), ce à quoi on est souvent retourné avec l’individualisation des salaires des années 80, sous l’égide d’une valeur morale, le mérite. Comment peut-on attribuer une "valeur" individuelle à une activité qui est entièrement tributaire de formes de coopération, y compris auto-organisée, mais essentiellement placée y compris dans ces cas "exceptionnels", sous contrainte capitaliste, directe ou indirecte ?

      La est le coup de force sans cesse répété auquel s’oppose tout processus de libération, dans et contre le travail. Avoir ou pas pour finalité LA Révolution, événement qui met fin à l’histoire et en fait naître une autre, qu’on la considère comme peu probable, retardée ou dangereuse - hubris du pouvoir révolutionnaire qui se renverse en domination, à l’exemple de la "soviétique" qui a assuré le "développement" du capitalisme en Russie, entre violence de l’accumulation primitive, bureaucratie, police et archipel pénal, ou faillite, épuisement de la politisation populaire-, ne modifie ça que relativement (et c’est beaucoup, c’est l’inconnu : reprise des perspectives communalistes, mais à quelle échelle ? apologie de la révolution dans la vie quotidienne, de la désertion, de la fragmentation, perte de capacité à imaginer comment la coopération sociale, la production, la circulation, les échanges, la recherche, etc. pourraient être coordonnées autant que de besoin), avoir ou pas La révolution à la façon du Grand soir pour perspective ne supprime pas ce qui fonde des processus de libération, ces contradictions sociales, politiques, existentielles (chez tous, spécialement les femmes et les « colorés » pour employer une désignation étasunnienne, faute de mieux, car réticent au sociologique « racisés »), l’immanence de tensions agissantes, ou seulement potentielles (la menace est toujours là, bien qu’elle ne suffise en rien à elle seule, confère par exemple l’époque ou, actualisée ou rémanente, l’ivresse mondiale du socialisme pouvait partout potentialiser la conflictualité sociale). Ne pas en rester aux « alternatives » de la politique gestionnaire, impose de s’appuyer sur des avancées pratiques seules en mesures de relancer cet enjeu de lutte... Il y aurait sans doute à le faire aujourd’hui à partir du #chômage_partiel provisoirement concédé sous les auspices de la crise sanitaire à plus de la moitié des salaires du privé et d’autres phénomènes, massifs ou plus ténus. Être dans la pandémie réintroduit une étrange forme de communauté, et à quelle échelle ! Quels agencements collectifs d’énonciation se nicheraient là depuis lesquels pourraient être brisée la chape de la domination et dépassée le fragmentaire, sans dévaster des singularités encore si rares (si on excepte les pratiques comme champ propice à l’invention de mondes, si l’on excepte les vivants non bipèdes dont nous avons à attendre une réinvention de notre capacité d’attention), ça reste à découvrir.

      Nos tenants du revenu d’existence ou de base s’appuient d’ailleurs sur ces contradictions, latentes ou visibles (le scandale de la misère, d’une rareté organisée , ce en quoi je ne peux qu’être d’accord au cube) et déclarées, pour promettre de les résorber peu ou prou. Comme on parlait du "socialisme à visage humain" après Staline, la mort du Mouvement ouvrier, et non des luttes ouvrières, fait promettre une consolation impossible, un capitalisme à visage humain, ce qu’on retrouve chez les actuels enchantés actuels l’après qui sera pas comme avant qui refusent d’envisager qu’il s’agit de force à constituer et à mettre en oeuvre, contre la violence du capital, ne serait- ce que pour modestement, mais quelle ambition !, la contenir (sans jamais tabler outre mesure sur le coût d’arrêt écologique). Pourtant, il n’y a aucun espace pour le "réformisme » sans tension révolutionnaire, sans conflit, ouvert ou larvé, qui remette en cause avec force le business as usal.

      Je digresse à profusion, mauvais pli. Le travail déjà là qui « justifie » (que de problèmes inabordés avec l’emploi de ce terme) le revenu garanti, doit se lire au delà de l’usine et de toute entreprise : l’élevage des enfants, le travail des femmes, la scolarisation et la formation, l’emploi aléatoire et discontinu, le travail invisible(ils sont plusieurs, dont une part décisive des pratique du soin), la retraite (qu’elle a déjà bien assez travaillée avant d’avoir lieu, les comptables pourraient servir à quelque chose si on les collait pas partout où ils n’ont rien à faire que nuire), les périodes de latence elles-mêmes, et donc la santé (pas tant la "bonne santé" que la santé soignée, défaillante et « réparée », soutenue) prérequis à l’existence de la première des forces productives (souvent réduites au capital fixe et à la science) le travail vivant, d’autant que c’est toujours davantage la vie même qui est mise au travail (jusqu’aux moindres manifestations d’existence et échanges : data), ici le revenu garanti est une politique des besoins radicaux autant qu’il signe une acceptation de l’égalité. C’est du moins comme cela que je veux le voir (bien des seenthissiens sont en désaccord avec divers points évoqués ici, et avec une telle caractérisation de la portée révolutionnaire du revenu garanti, qui fait par ailleurs l’objet de nombreuses critiques se prévalant de l’émancipation, de la révolution, etc.).

      Antériorité du travail vivant sur le rapport de capital donc. L’économie venant recouvrir cela, si l’on veut bien en cela "suivre" Marx sans renoncer à une rupture des et d’avec les rapports sociaux capitalistes (modalités diverses : intellectuelles, lutte, Révolution, révolutions..) - compris dans ses versions marxistes (décadence objectiviste et économiciste de la critique de l’économie politique alors que ce type d’approche ne peut aller sans poser la question du pouvoir, du commandement capitaliste (micro, méso, macro, global).
      L’approche d’Alisa del Re, l’intro à son texte le rappelle, a partie liée avec un courant théorico-politique né dans l’Italie au début des années 60, l’opéraïsme, un marxisme hérétique et une pratique de pensée paradoxale.
      [Voilà comment j’ai relevé ce jour les occurrences de La Horde d’or pour leur coller tous le # La_Horde_d’or, (parfois, je ne disposais pas d’un post perso où ajouter ce #, s’cusez), livre en ligne http://ordadoro.info où on trouve de quoi satisfaire en partie la curiosité sur ce courant et ces histoires, par recherche internet sur le site dédié ou en employant l’index].

      La revendication d’un revenu garanti, d’une généralisation égalitaire des "droits sociaux" qui soit substantielle, (niveau élevé, absence de conditionnalité, de familialisation comme mécanisme de base, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas tenir compte positivement de l’ampleur du ménage, des enfants, etc. ) peut (a pu, pourra ?) mettre crise la politique du capital (une vie soumise à la mesure du temps de travail, une disponibilité productive gouvernée, cf. chômage) et entrouvrir à un autre développement que le "développement" capitaliste, de faire que la "libre activité" actuellement interdite, bridée, exploitée et toujours capturée -ce qui limite singulièrement la définition des prolos et précaires comme surnuméraires , même si celle-ci décrit quelque chose de l’idéologie agissante de l’adversaire, qui n’est pas un rapport social sans agents agissants, ni une simple oligarchie sans assise sociale réelle, mais bien l’organisation de fait de militants de l’économie fabriqués en série dans les écoles faites pour ça, et pas seulement la télé -, que la libre activité ou la "pulsion" à oeuvrer, transformer, inventer (présente sous le travail qui est nécessité économique avant tout) absorbe comme n voudra capturée pour le profit puisse relever de satisfaction des besoins)

      Travail, revenu et communisme t’intriguent. Si ce qui précède ne te refroidit pas, il y a ici même des # utilisables pour un parcours, petites promenades ou randonnée sans fin : revenu_garanti refus_du_travail general_intellect opéraïsme salaire_social salaire_garanti Mario_Tronti Toni_Negri Silvia_Federici Paolo_Virno Nanni_Ballestrini ... labyrinthe étendu lorsque s’y ajoute dess # trouvé dans les textes abordés ou la colonne de droite du site.

    • Pardon @colporteur mais ça fait vingt ans que j’entends virevolter les abeilles de YMB, traducteur de tout ce beau monde, et je ne comprends toujours pas comment dans le cadre où nous sommes, une société capitaliste libérale, une revendication de revenu garanti peut ne pas être une mesure libérale. Dans une société idéale, peut-être, sans accumulation, sans marché du travail, où nous sommes plus proches des bases matérielles de nos vies, où le travail fait donc sens et s’impose sans être imposé... Mais pour l’instant, je ne vois pas comment on peut sortir de la condition surnuméraire par la magie d’un revenu sans fonction sociale. Serait-ce le plus beau métier du monde, tellement beau que les mecs se battent pour l’exercer, justement la fête des mères se rapproche.

    • [Les # du post précédent ne s’enregistrant pas, j’essaie ici] il y a ici même des # utilisables pour un parcours, petites promenades ou randonnée sans fin : #revenu_garanti #refus_du_travail #general_intellect #opéraïsme #salaire_social #salaire_garanti #Mario_Tronti #Toni_Negri #Silvia_Federici #Paolo_Virno #Nanni_Balestrini ... labyrinthe étendu lorsque s’y ajoute des # trouvés dans les textes abordés ou/et dans la colonne de droite du site.

  • Chroniques françaises , par Toni Negri
    14 Décembre 2018

    Nous proposons ici la traduction d’une contribution rédigée par Antonio Negri au lendemain du discours d’Emmanuel Macron du 10 décembre dernier. Il s’agit d’un texte d’analyse (...) qui avance (...) des pistes de lecture intéressantes, notamment pour ce qui est des clivages classe/peuple, de l’impossibilité de médiation et de l’épuisement de la gouvernance, mais aussi de la question de la socialisation du salaire et de l’enjeu de la prolifération des foyers des luttes.

    http://www.platenqmil.com/blog/2018/12/14/chroniques-francaises

    #giletsjaunes #fédéralisme #municipalisme #macron #salaire #salaire_social #classe #peuple #multitude #médiation #représentativité #néolibéralisme #Macron #giletsjaunes #gilets_jaunes #Negri

    • Commentaire d’une camarade #intermittente : "Si Toni Negri lisait la page de la #CIP IDF, il aurait su le soir même qu’il n’y a pas d’augmentation du #SMIC et que la « prime d’activité », comme son nom l’indique, est idéologiquement très marquée (les pauvres sont des fainéants, etc)."

    • « Pas de coup de pouce, mais un revenu en hausse » dans L’iMmonde est incomplet mais pas que
      https://seenthis.net/messages/743277
      Si d’autres ont vu mieux...

      Negri, il plane grave sur le SMIC (entre autre chose), comme tous ceux qui oublient que le SMIC mensuel n’est plus le salaire minimum effectif, qu’il a été remplacé pour des millions d’actives et actifs par un SMIC horaire un temps de travail annualisé.
      En revanche lorsqu’il intègre la #prime_d'activité -aussi marquée soit-elle par le travaillisme- au #salaire social, il vise juste et à un endroit tout à fait négligé par l’analyse sociale (un aveuglement pallié par la nostalgie du CNR). Il y a pas de lecture possible de l’évolution des #droits_sociaux (au dela de l’emploi) sans partir du fait que cette prime finance en même temps (si si) des emplois et employeurs et la reproduction de la forme de travail, que c’est un rapport politique, pas juste une diversion conjoncturelle ou une anomalie à résorber. Comment fonctionne cette #individualisation du salaire social ? Quel mixte d’intégration (au modèle d’emploi, précaire et mal payé et/ou à la figure du cas’sos ; le rouage ou le déchet, telle est l’alternative offerte), de coercition (aiguillon de la faim, inséreurs, proprio, #dette) et de #punition (désocialisation, culpabilité, contrôle) présente-t-elle ?
      Je ne sais pas si ça se lit sur le site de la cip, mais on y trouve de nombreux papiers sur la nécessité de ne pas en rester à la #cotisation_sociale gagée sur la durée d’emploi et les salaires pour financer un #droit_au_chômage). On peut tout savoir du #salaire_social si on s’en tient à l’imaginaire des idéologues de la gauche formol (tel Friot qui exclue du salaire social le RSA, le minimum vieillesse, les bourses et tout droit financé par l’#impôt...), on peut continuer de se poser des questions comme certains secteurs syndicaux tout en ayant de moins en moins de prise au conflit capital travail, et puis on peut aller chercher des réponses chez les #Gilets_jaunes, dans la #grève_sociale expérimentale en cours... Les réponses de l’État sont à tout le moins un élément à prendre en compte dans un programme d’#enquête. Tout comme la réforme un instant reporté du droit aux chômage où les #chômeurs en activité à temps réduit seront en première ligne : diminuer les #allocations_chômage versée de 1,3 milliard est leur projet.

  • #Bernard_Friot et le #salaire_socialisé

    Texte écrit par des militantEs libertaires de montpellier. Les auteurEs reprennent l’analyse faite lors du débat « De quoi le citoyennisme est-il le nom ? ». Illes se sont fixéEs comme but de mener une critique du salaire socialisé d’un point de vue anarcho-communiste. Il s’agit de savoir s’il faut « socialiser le #salariat ou l’abolir. »

    http://lepressoir-info.org/spip.php?article428

  • L’Etat, les dépenses publiques : problèmes et perspectives, Toni Negri, Critique de l’économie politique, n°3, Maspéro, 1978.
    http://www.multitudes.net/L-Etat-les-depenses-publiques

    Pourquoi choisissons-nous cette topique pour définir un terrain de discussion générale ? Parce que, sur le thème des dépenses publiques, l’analyse des conditions objectives auxquelles la restructuration capitaliste et l’#État du réformisme se trouvent acculés peut se transformer en un terrain subjectif : il est en puissance un terrain de luttes salariales avec toute la charge politique que l’on doit attribuer d’une façon luxemburgiste à la lutte sur le salaire relatif. Les dépenses publiques équivalent d’un côté à un terrain socialement productif, de l’autre au terrain du #salaire_social. En somme, elles correspondent à la façon de plus en plus significative dont le #capital_social se déploie dans sa dialectique interne. Elles amènent donc à poser le problème de l’#antagonisme ouvrier sur le rapport société/État. C’est à la fois l’indicateur d’une forme de division capitaliste du travail et d’un tissu sur lequel l’antagonisme peut trouver sa détermination subjective.

    #Toni_Negri

  • La hausse « atypique » des demandeurs d’emploi qui travaillent
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/11/26/la-hausse-atypique-des-demandeurs-d-emploi-qui-travaillent_4818205_823448.ht

    C’est une donnée qui retient rarement l’attention lorsque les chiffres du #chômage sont publiés, à la fin de chaque mois. La ministre du travail, Myriam El Khomri, n’y a pas fait la moindre allusion dans le communiqué qu’elle a diffusé, le 26 octobre, pour commenter la dernière batterie d’indicateurs sur les demandeurs d’emploi. Une discrétion sans doute liée au fait que cette statistique continue de progresser à un rythme soutenu : elle porte sur les personnes qui recherchent un emploi tout en ayant déjà un poste.

    Alors que les chiffres d’#octobre ont été publiés jeudi soir, le nombre de ces demandeurs d’emploi, considérés comme étant en « #activité_réduite » (catégories B et C), s’élevait à près de 1,875 million en septembre, contre un peu plus de 1,683 million un an auparavant, soit une hausse de 11,38 %. En se focalisant sur la catégorie C (les demandeurs d’emploi qui ont travaillé plus de 78 heures dans le mois), l’accroissement est encore plus fort : +14,8 % en douze mois. Des pourcentages qui font tache, comparés à l’évolution du nombre d’inscrits à #Pôle_emploi n’ayant pas du tout travaillé durant le mois écoulé (catégorie A) : – 0,7 % entre août et septembre ; + 3,1 % depuis un an.

    Dans le flot grossissant des demandeurs d’emploi en activité réduite, il y a Emeline, qui témoigne sous un prénom d’emprunt. Licenciée en 2013 de la société de composants électroniques où elle était employée depuis dix-neuf ans comme traductrice, elle n’a pas retrouvé de situation stable, depuis. Elle a décroché des #missions auprès de plusieurs institutions prestigieuses : les Nations unies, Sciences Po Paris, HEC... « Cela reste trop épisodique, regrette-t-elle. Je n’ai aucune visibilité. Le côté irrégulier est inquiétant. » (...)

    Des demandeurs d’emploi dans cette situation, l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) en prend des dizaines sous son aile. « Nos bénévoles accompagnent plutôt des personnes ayant pu retrouver un #CDD de plus d’un mois », explique son président, Gilles de Labarre. Bien souvent, le poste qu’elles occupent est nettement moins bien rémunéré que celui qu’elles ont perdu : « Elles se sont remises dans le circuit de l’emploi mais au prix d’une dévalorisation monétaire d’au moins 30 %, rapporte M. de Labarre. Elles l’ont fait dans le but d’éviter de tomber dans la #pauvreté et, pour certaines d’entre elles, afin de ne pas perdre leur logement. »
    L’accroissement du nombre de demandeurs d’emplois en activité réduite ne date pas d’hier, comme le rappelle Pierre Cavard, directeur des études à l’Unédic : « Il a débuté dans les années 1990 et s’est amplifié, en particulier après 2008 », précise-t-il. On en dénombrait un peu plus de 600 000 en 1996 (contre 1,875 million aujourd’hui), d’après les études du ministère de l’emploi. Cette tendance met en lumière deux phénomènes, pour Yannick L’Horty, professeur à l’université Paris-Est – Marne-la-Vallée : « La #précarité dans laquelle est plongée une part croissante des inscrits à Pôle emploi et le fait que les personnes concernées considèrent qu’il vaut mieux occuper un poste, même si c’est à temps partiel ou pour de courtes périodes, plutôt que d’être totalement en dehors du monde du travail. »
    Comment expliquer cette montée des effectifs dans les catégories B et C de Pôle emploi ? Membre du Conseil d’analyse économique (CAE), Corinne Prost pense qu’elle « est, en partie, imputable aux règles inscrites dans les conventions de l’#Unédic ». Celles-ci permettent, à certaines conditions, de cumuler revenus d’activités et indemnités versées par l’#assurance-chômage. « Les partenaires sociaux, qui gèrent le dispositif, ont mis en place de telles dispositions pour couvrir au mieux les personnes occupant un poste à temps partiel ou pour de courtes périodes, poursuit Mme Prost. Ainsi, ceux qui travaillent une semaine sur deux gagnent presque autant que s’ils étaient employés à temps plein – grâce au complément de ressources apporté par l’Unédic. »

    « Coûts massifs »
    Ce faisant, le système a favorisé le développement de ce type de contrats, selon elle. « Les #salariés comme les employeurs peuvent y trouver leur compte mais pas le régime d’assurance-chômage pour qui les coûts sont massifs. » Une analyse qu’elle et l’économiste Pierre Cahuc avaient développé dans une note publiée le 7 octobre, sous l’égide du CAE.
    Mais leurs conclusions ne font pas l’unanimité. « Elles relèvent plus d’une hypothèse que d’une démonstration », estime Pierre Cavard, en soulignant que « les études du ministère du travail lient la hausse du nombre des inscrits dans les catégories B et Ce à la montée des contrats courts et de l’#intérim ».
    Fin juin, alors qu’il était encore ministre du travail, François Rebsamen avait demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) d’analyser « les causes conjoncturelles et structurelles susceptibles d’expliquer » la hausse « atypique », à ses yeux, des demandeurs d’emplois relevant de la catégorie C. Son rapport, qui était attendu pour septembre, devrait être rendu prochainement, indique-t-on dans l’entourage de Mme El Khomri.

    #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit

    • Les APL devraient impliquer un contrôle drastique des loyers pour que leur rôle de soutien à la rente foncière soit régulé.
      À l’inverse, les allocations chômage et autres minima pourraient garantir un niveau « décent », par exemple une alloc plancher au #SMIC/jour pour chaque journée sans emploi, ce qui permettrait de refuser les emplois dégradés,inutiles ou nuisibles, en opposant un cirière concret, journalier, à l’annualisation du temps de travail dont l’intermittence de l’emploi est une des modalités.
      Dans les deux cas la logique sociale donne la priorité au profit : le #salaire_social, APL, chômage ou minima doit in fine revenir au « privé », les #propriétaires fonciers, les propriétaires de moyens de production. Voilà la tension dont ces dires sont les produits.

    • « Améliorer l’assurance chômage pour limiter l’instabilité de l’emploi » Conseil d’analyse économique, septembre 2015
      http://www.cae-eco.fr/Ameliorer-l-assurance-chomage-pour-limiter-l-instabilite-de-l-emploi-326.htm

      En France, les embauches en contrats de très courte durée, de moins d’un mois, ont fortement augmenté depuis le début des années 2000. Ces contrats courts sont très souvent des réembauches chez le même employeur, les salariés alternant de brèves périodes d’emploi et de chômage. La Note du Conseil d’analyse économique (CAE), montre que l’assurance chômage contribue au développement des emplois instables. Les auteurs de la note, Pierre Cahuc et Corinne Prost, formulent trois recommandations visant à modifier les règles d’indemnisation et de financement de l’assurance chômage pour en améliorer l’équilibre financier et limiter l’instabilité de l’emploi.

      Recommandation 1. Fixer une allocation chômage proportionnelle au revenu moyen mensuel calculé sur une période de référence et non proportionnelle au salaire journalier moyen des jours couverts par un contrat de travail. Rendre le cumul allocation chômage et salaire plus rémunérateur.

      Recommandation 2. Éviter les règles d’indemnisation spécifiques à certaines professions si elles ne sont pas compensées par des contributions couvrant leur surcoût par rapport aux règles de droit commun.

      Recommandation 3. Moduler les cotisations employeur à l’assurance chômage en fonction du coût induit par l’entreprise pour l’assurance chômage.

  • Modes d’emploi---956 - FORUM CHOMEURS, PRECAIRES, INTERMITTENTS : UN REVENU ET DES DROITS POUR EXISTER ! (30 octobre 2015)
    http://www.modes-d-emploi.net/spip.php?article512

    . Présenté et monté par Ludo, Claude à la technique. Mathieu Grégoire, sociologue : Proposition d’un nouveau système d’indemnisation du chômage Christine Jakse, Réseau salariat : La proposition d’un salaire socialisé ou « salaire à vie » Le Débat - Emissions (...)

    • Ce serait long, mais #Bernard_Friot, c’est du #pipo, une mystique du #salariat (qui libère) et un fétichisme de la cotisation.

      Sa définition du #salaire_social est bornée et fautive. Elle souffre d’un formalisme juridique intenable. Il exclue de son financement tout ce qui n’est pas cotisation sociale (dite « révolutionnaire » pour en vanter les mérites), c’est-à-dire tout ce qui n’est pas gagé sur le volume horaire d’#emploi, sur le #travail tel qu’il n’est que partiellement mesuré par l’emploi dans l’entreprise.

      Il prétend que le salaire social repose sur la cotisation, or ni le RSA, ni l’Aspa (ex minimum viellesse), ni l’AAH, ni l’ASS, ni l’école, ni les hôpitaux ne reposent sur les cotisations salariales.

      Sa définition du #salaire_social est donc discutable, elle est en tout cas extrêmement restrictive. Et elle fait la part belle aux formes de représentation instituées du travail (syndicats).

      – voir P. Rolle
      http://seenthis.net/messages/327286

      Par salaire social, on entend un revenu qui est détaché du travailleur particulier et qui est distribué à l’ensemble des tra- vailleurs sous la forme de dépenses pour les écoles, les hôpitaux, pour les prix aux logements, pour des subventions diverses, etc. Le terme de salaire indirect concerne plus strictement les assurances sociales. La notion de salaire social peut aussi inclure les assurances sociales. Voir à ce propos Pierre Rolle, Travail et salariat, Presses Universitaires de Grenoble, 1988, t. 1, pp. 136-138. [n.d.e.]

      – voir Conseil gratuit, CASH, journal de l’association des chômeurs et précaires de Paris, n° 1, décembre 1985
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5569

      ou encore À gauche poubelle, précaires rebelles, Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), mai 1998
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

      Oui, ce n’est pas « nouveau ». Ce qui n’est pas nouveau non plus, c’est le #socialisme_de_la_chaire, son tropisme industriel et son étatisme.

      Foin d’angélisation : les syndicats sont une institution à la double fonction : « représenter » les travailleurs / organiser le travail de ces derniers, c’est-à-dire être des organes du capitaliste collectif, des organes d’#état.

      Le succès des théories de Friot doit beaucoup au reflux des mouvement de chômeurs et précaires, à partir de 1998.

      .

    • Yo, l’Uni Pop de Bx avait invité Friot samedi dernier. J’étais pas censé y aller, mais j’ai pu au dernier moment me libérer (en arrivant en retard). Mais du coup comme c’était pas prévu j’avais rien préparé : ni questions, ni notes, etc. Donc comme je suis un peu lent du cerveau en économie/philosophie, j’ai dû juste écouter. Il y aura une trace vidéo bientôt normalement. Il n’y a malheureusement eu aucune question critique, un peu informée du sujet.

      Ce qui est amusant, c’est que les gens qui préconisent le revenu garanti disent que les thèses de Réseau Salariat (faut pas tout personnaliser, c’est pas que Friot évidemment) sont pas anti-capitalistes. Et Friot et ses amis disent exactement la même chose à propos du revenu garanti, que ce n’est pas du tout anti-capitaliste.

      Bon perso, vu que je suis plus attiré par la critique de la valeur et des autres catégories de base du capitalisme (marchandise, travail, argent), j’ai plutôt tendance à penser que ni l’un ni l’autre ne sont anti-capitalistes. :D

      cc @aude_v et @ktche :)

    • @rastapopoulos, tout dépend si on considère le #revenu_garanti comme une réforme modèle (à l’instar du salaire à vie, du revenu de base), éventuellement « indolore », ou comme un point d’appui, une revendication utilisable par les précaires pour mettre en crise l’#économie, c’est à dire la #politique du capital. Ce qui est reposé, fort peu distinctement je l’admet, c’est la question de l’antagonisme.
      Les principes de 1969. La force d’une thèse honnie : le salaire variable indépendante, Paolo Virno, novembre 1998.
      Le Salaire, Nanni Ballestrini (Nous voulons tout).
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5301

  • Nous sommes tous des « intermittents ».
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-christophe-marti/170214/nous-sommes-tous-des-intermittents

    « Supprimer les Annexes 8 et 10 de l’Assurance #chômage indemnisant les artistes et techniciens du spectacle vivant et de l’audiovisuel » : les Diafoirus qui prétendent soigner le malade en le purgeant à mort ont encore frappé ! N’est-ce pas parce que « l’#intermittence » a un sens économique et social beaucoup plus large, voire subversif ?

    • Bizarre ce Friot, contrairement à tant d’autres, lui ne fètichise pas le #travail, il est l’un des rares à tenir à la distinction fondamentale entre travail et emploi (ce dernier n’étant une forme instituée d’un travail qui l’excède de toutes parts )mais il soutient une étrange mystique du #salariat...

      Sa définition du « salaire social » exclut toute les formes de revenu dont le financement ne provient pas du salaire mais de l’impôt, c’est absurde. La socialisation du salaire, le fait que celui-ci soit délié d’une « productivité individuelle » de plus en plus difficile à mesurer, si ce n’est autoritairement, ne tient pas à son mode de financement. Autant s’en tenir à une définition du salaire comme étant ce qui permet la reproduction de la force de travail (employée par une entreprise ou non), quelque soit la forme juridique que cela prend.
      Autant admettre aussi que ce qui est en jeu c’est une « reproduction élargie », c’est à dire un enjeu politique conflictuel, ce que ni Friot, ni les propositions d’allocation universelle n’assument.

      Sinon, Mona intervient à 1h04 après le début, se faisant zappé, puis le sujet « revenu » est lancé à 1h08 avec une présentation de la proposition soumise au référendum suisse.

      #archives

    • Le fétichisme du salariat est la raison d’être une école de sociologues fonctionnaires, qui n’iront pas pour autant exploser sous le poids de leur contradiction.

      La différence est que le salaire universel est sensé cotiser aux caisses sociales (et donc, entretenir la puissance paritaire) là où par définition le revenu universel accepte l’ordre du marché.

    • Par définition le revenu accepte le marché ? Comme tu y vas... Comme si la représentation paritaire n’était pas ce qui a permis de structurer le marché du travail, les conditions d’exploitation de la main d’oeuvre ? comme si les syndicats n’avaient pas aussi pour fonction de bâtir un état social qui est l’une des expressions du capitaliste collectif ?

      Une lecture possible, du #Negri d’avant les best sellers, en 1978 :
      L’#Etat, les dépenses publiques : problèmes et perspectives
      http://multitudes.samizdat.net/L-Etat-les-depenses-publiques

    • Hier soir ma femme m’a sorti du lit en me disant : « y a Mona Cholet à la télé ! »
      J’ai regardé et ouille, j’avais oublié ce que c’était la télé.. En fait le principe d’un débat télévisé, c’est dès que le débat devient intéressant et que quelqu’un peut énoncé clairement ses arguments, paf, on le coupe et on passe à autre chose, faut du spectacle, de la provoc, de l’esclandre..
      Dommage faudrait pas grand chose à Friot pour que son discours soit vraiment bien. Sur la question de la propriété lucrative / propriété d’usage et des responsabilités, je suis en phase, mais par contre sur la question du besoin de valoriser l’apport social de chacun, j’étais plus en phase avec Hirsch et son image du compartiment de l’inutilité...

      En fait dans ce débat il faut prendre en compte la cinématique d’évolution des mentalités.. Pour l’instant, tout ce qui peut donner l’idée d’être « payé à rien foutre » n’est pas audible pour la population durablement formatée par les capitalistes pour confondre la justice et le mérite, l’utilité et la rentabilité, la solidarité et l’assistanat... Pour ma part je crois qu’avant de « forfaitiser » le coût de la vie, faut passer par la case « les bons comptes font les bons amis » avant d’arriver à la case « quand on aime, on ne compte pas ».. On a besoin d’aller au bout de nos comptes d’épicier pour nous affranchir de la #valeur..

      Et du coup dommage, @Mona, je c’est pas si c’est que j’étais fatigué, mais on n’a pas pu bien saisir ce qui se passe vraiment en Suisse :-)

    • Hum... Hirsch est une ordure intégrale, avec un cachet « humano » de rigueur chez les meilleurs technocrates. Ancien patron d’Emmaus, conseiller social des Verts et EELV (parti d’apprentis notables), il est à l’origine de la création du #RSA sous Sarkozy. Ce dispositif a renforcé la contrainte à l’emploi et la disciplinarisation des #pauvres en remplaçant le #RMI, voir au sujet du RSA :

      Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4124

    • Quel courage Mona ! Quand on voit ta tête absolument atterrée par ce qui est raconté, on endure avec toi ce moment terrible.
      La télévision, il vaut mieux refuser d’y aller, à peine arrivé, on va te maquiller pour te rendre télévisuel, le truc déstabilisant, surtout si tu es une femme, l’hôte te demandera de jouer le personnage qu’ils ont invité, pas toi, un personnage hargneux qui doit défendre ardemment ses positions quitte à couper la parole et parler plus fort que les autres, là, tu commences à piger, mieux vaut être un mâle. Toi, là, maintenant avec ton maquillage tu es qui dans ce show débile ? La télé, faut y aller seulement à partir du moment ou on t’assure au moins 2h00 d’émission pour exprimer des idées sans être interrompue par des pubs ou des gens noyés par leur image télé et leur surégo. Oui, ça existe, mais ça s’appelle la radio.

      Et là, Martin Hirsh qui joue le bon copain de Boutin, avec son accent Bourvillesque, le pro de la com télé c’est lui ! Le bon sens sauce gribiche, le sociétaire du spectacle, le bradeur de pauvres aux patrons, c’est pourtant ce brave type ! Et l’autre « Nous sommes les producteurs, nous sommes payés » Bernard Friot devrait dire ça aux étalons du salon de l’agriculture, mais non, le voilà l’autre sociétaire du spectacle mâle de ce plateau à pavaner sa suffisance et accaparer la parole. Hirsh reprend « Oh mais les gens déprimeraient si on leur donnait le revenu minimum » mais se retrouve au final à être plus intelligent que Friot qui se lâche : « Il n’y a que les travailleurs qui produisent de la richesse ». La honte du salaire universel qu’il veut placer partout, mais quelle mauvaise blague ! Ohlala bravo d’avoir tenu si longtemps !

      #compétition #volem_rien_foutre #connards

    • Oui sur le fait d’« endurer », j’allais rajouter un peu la même chose.

      Rien qu’en tant que spectateur, et même pas sur place, quand je regarde une émission comme ça j’en ressors é - pui - sé. C’est hyper fatiguant intellectuellement d’arriver à suivre toutes les horreurs (et les quelques rares choses utiles) qui s’y passent, ou plutôt qui s’y crient. Alors j’imagine ce que ça doit être quand on est dans l’arène... Quelle abnégation !...

    • @biggrizzly : je ne suis pas sur de saisir ce que tu veux dire, mais oui la brutalité d’expression est quelque chose de parfaitement bien partagée entre les deux camps. Si on voulait des débats instructifs et non divertissants, une charte d’expression suffirait, mais ce n’est pas le but.
      Faire un débat politique avec ce genre de partisans aussi peu ouverts d’esprits, c’est comme si on réunissait des supporters de l’OM et du PSG pour déterminer quelle est l’équipe qui joue le mieux au foot en France.
      Mauvaise foi, malhonnêteté intellectuelle, invectives et insultes occulteront le fond.. Pour le grand bénéfice du spectacle..

    • Friot est assez insupportable dans le genre gauchiste d’université un peu trop sûr de lui. Ceci dit sa distinction salaire/revenu n’est pas forcément inintéressante dans sa volonté de remettre le travail (dans le sens opposé au capital) au centre de la production de valeur et réduire grandement le rôle de l’État en supprimant l’impôt. Tout cela ressemble à une mise à jour du marxisme, ce qui n’est pas forcément mauvais en soi, mais on y retrouve une espèce de froideur économiste pas très excitante avec sa volonté de fonctionnariser l’ensemble de la société avec son lot de grilles hiérarchiques et inégalitaires. Bref, il manque un côté libertaire à la chose. :)

    • De plus, son « marxisme » bien à lui est un passéisme, contradictoire qui plus est. D’une part il soutient que le travail excède l’emploi, d’autre part il refuse le revenu alors que celui-ci « rétribue » lui aussi un travail, est constitutif d’un #salaire_social réel. Friot se refuse à admettre que ce salaire social réel ne relève ni d’une définition juridique et comptable centrée sur le temps d’emploi, ni d’un mécanisme de prélèvement particulier telle la cotisation salariale, ni d’une cogestion partielle telle qu’on peut l’observer pour diverses institution sociale spécifiques.