• [relai du fil twitter de PYM / @_P_Y_M]
    #ZeroCovid Allemagne remet le couvert et demande que les « responsables » cessent de se défausser par les appels individuels à la vaccin° :
    ✅ tests PCR gratuits
    ✅ filtrage, #ventilation des écoles (cc @nousaerons)(pétition ci-dessous)
    ✅ masque obligatoire
    https://weact.campact.de/petitions/luftfilter-in-alle-klassezimmer

    Et bien sûr les conditions d’un #ZeroCovid :
    ✅ levée des brevets sur les #vaccins,
    ✅ solidarité médicale internationaliste
    ✅ bouclier social (allocations chômage, moratoire sur les loyers)
    ✅ fin des expulsions de migrant·es
    ✅ investissement à l’hôpital, hausse des salaires

    L’analyse détaillée du moment où nous nous trouvons est ici :
    https://zero-covid.org/positionspapier-welle4
    Le taux d’incidence en Allemagne est bien inférieur à ce qu’il est en France, mais l’évolution n’est pas si différente, et une stratégie #ZeroCovid repose d’abord sur le facteur R #4emeVague

    #ZeroCovid dit clairement ce qu’on lit finalement peu en France : la politique d’incitation individuelle à la #vaccination consiste à accepter la contamination de la quasi-totalité des non-vaccinés en faisant comme si toutes et tous avaient choisi de ne pas se faire piquer.

    #ZeroCovid Tout miser sur la vaccination individuelle et abandonner les non-vaccinés, c’est condamner les #immunodéprimés et les groupes sociaux laissés à l’écart du dispositif très bureaucratique de la #vaccination : Pauvres, étranger·es, dyslexiques, personnes isolées.

    Une politique solidaire de #vaccination générale ne dispensera pas de mesures complémentaires #ZeroCovid pour écraser le taux de reproduction et d’incidence : ✅#ventilation & purification de l’air
    #testpcr gratuits généralisés
    ✅télétravail là où c’est possible et nécessaire

    La #rentree sera un moment crucial.
    Les #ecoles et #universités doivent avoir été équipées de #filtres, avoir des stocks de #Tests et des dispositifs de #ventilation ou bien on va à la catastrophe

    Le doc de travail #ZeroCovid signale à juste titre que les #vaccinés AUSSI doivent être solidaires, ce qui veut notamment dire : PORTER OBLIGATOIREMENT UN #MASQUE pour ne pas contaminer les personnes tenues à l’écart de la #vaccination
    https://zero-covid.org/positionspapier-welle4

    L’éventualité du télétravail, y compris en dernier recours à l’école, impose des investissements publics et un soutien spécifique pour les enfants et les familles (notamment pauvres) que ces dispositifs pénalisent le plus

    Le virus ne s’arrête pas aux frontières : cette feuille de route n’a aucun intérêt sans levée des brevets vaccinaux et solidarité internationale.
    Enfin #ZeroCovid n’est pas possible si l’on nie la dimension sociale et économique de la crise.
    ➡️moratoire des loyers, bouclier social, développement des services sanitaires et sociaux, fin de la répression des groupes marginalisés abandonnés à la pandémie (migrant·es, SDF).

    • • • source https://twitter.com/_P_Y_M/status/1426508872223760385 & autre relais https://threadreaderapp.com/thread/1426508872223760385.html

  • D’anciens étudiants balancent leurs écoles de cirque

    Après un #happening à Châlons pour sensibiliser l’opinion publique, le collectif « #Balance_ton_cirque », dont la plupart des membres sont issus du #Centre_national_des_arts_du_cirque (#Cnac), souhaite libérer la parole des étudiants victimes de #violences_sexuelles, sexistes ou morales dans leurs écoles. Et surtout, faire en sorte qu’elles cessent.

    L’année se termine sur une note amère pour le Centre national des arts du cirque (Cnac). Vendredi dernier, à l’issue des #Echappées, représentations individuelles des étudiants en piste, un happening s’organisait devant le cirque historique de Châlons, porté par une vingtaine de personnes, anciens étudiants et artistes confondus. Dans un silence sépulcral, toutes pancartes brandies, le collectif « balance ton cirque » a dénoncé ce que beaucoup ne soupçonnaient pas, ou de loin : les #violences verbales, physiques, sexuelles et morales subies dans les #écoles_circassiennes. Toutes les écoles, le Cnac y compris. Et les témoignages, que certains classeraient volontiers dans la catégorie du #sexisme_ordinaire, sont glaçants. Sur les écriteaux, des propos rapportés de professeurs ou de directeurs à l’encontre des étudiants donnent le ton : « Ton corps change, tu deviens une femme », « C’est pas gagné, t’as pas un corps de danseur », ou encore « Tu as mis une petite culotte rose aujourd’hui. Demain, ce sera quelle couleur ? »

    Près d’une centaine de témoignages recueillis

    Ledit collectif, principalement constitué d’anciens du Cnac, revendique son indépendance et son envie de faire bouger les lignes. « Pour éviter à d’autres de vivre ce qu’on a vécu, expliquent ses membres. On imagine que certaines personnes de l’équipe pédagogique du Cnac ont pris notre démarche pour elles, mais on ne les vise pas. On souhaite que la parole se libère. Et si on a choisi les Echappées pour notre action publique, c’est aussi parce que le jury pluridisciplinaire qui évalue les étudiants était présent à Châlons ce jour-là. Il se compose de tout un tas de profils. Des gens qui n’ont absolument rien vu ou au contraire qui ont fermé les yeux, d’autres qui ont aussi subi ces violences et qui nous soutiennent. » Depuis cette mobilisation, près d’une centaine de témoignages issus du monde circassien européen ont été recueillis et publiés de façon anonymisée via le compte Instagram #balancetoncirque. Pas simple à gérer émotionnellement pour les lanceurs d’alerte, eux-mêmes victimes et / ou témoins. « On parle d’#agressions_sexuelles, mais également de #harcèlement_moral et d’#emprise_psychologique, parfois même de violences entre les élèves. On sait que des promotions actuelles y sont toujours confrontées. C’est incroyable que des écoles supérieures, des institutions comme le Cnac ou d’autres, ne le dénoncent pas et restent dans le déni. » Puis d’évoquer une « #omerta » et une « #pression permanente » entretenues par les directions. « Tout se règle en interne. On s’est déjà entendu dire : « si tu veux réussir, il va falloir te taire ». Les dirigeants ont les pleins pouvoirs et se permettent tout, même en dehors de l’école. »

    « C’était un rêve d’enfant, c’est devenu un cauchemar d’adulte. »

    Certains membres du collectif, par exemple, se sont vus interpeller à Châlons dans un cadre personnel et ont reçu des remarques désobligeantes concernant leur vie privée. D’autres ont été interrogés sur leur orientation sexuelle lors des auditions de sélection du Cnac. « Avec le recul et en échangeant tous ensemble, on réalise la gravité de ces faits, la façon dont on nous infantilise, dont on nous manipule. Pourtant, on a la chance de suivre une formation incroyable. Mais elle est gâchée à cause de quelques personnes seulement. C’était un rêve d’enfant, c’est devenu un #cauchemar d’adulte. » Plusieurs courriers adressés par des étudiants au ministère de la Culture ainsi qu’aux fédérations française et européenne des écoles de cirque sont restés sans réponse.

    Des actions en justice ?

    Prochaines étapes pour #balancetoncirque : prendre attache avec les associations référentes sur ces questions et suivre des formations d’écoutant(e)s afin de mieux orienter et accompagner les témoins. Des actions en #justice sont-elles envisagées ? « Ce n’est pas la vocation première de notre collectif, mais il n’est pas exclu que des démarches soient entreprises individuellement. Elles auront tout notre appui. On veut surtout que les gens parlent, se réunissent, pour changer les choses. » Et puisque la direction du Cnac doit être renouvelée d’ici la fin de l’année, le timing s’avère on ne peut mieux choisi.

    http://www.lhebdoduvendredi.com/article/40942/danciens-etudiants-balancent-leurs-ecoles-de-cirque

    #cirque #BalanceTonCrique #MeeTooCirque #me_too #écoles_de_cirque #France #harcèlement_sexuel #viols #arts_du_cirque #infantilisation #manipulation #corps

  • Petite #métaliste (probablement pas complète) sur l’#instrumentalisation de l’#accueil de #réfugiés à des fins de #repeuplement ou pour accueillir de la nouvelle #main-d'oeuvre en Europe.

    A mettre en lien avec le sous-métaliste sur les villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/878327

    –-> les articles cités ici se focalisent sur la question de l’instrumentalisation de l’accueil à des fins économique/démographiques/sociaux

    #dépeuplement #démographie #travail #marché_du_travail #migrations #économie

    ping @karine4

  • Autour de l’interdiction du #voile dans les écoles françaises et ses conséquences...

    « Un récent article dans une revue de référence pour la science politique mondiale montre ainsi que la loi de 2005 interdisant le voile dans les écoles françaises a nui à la #réussite_éducative des filles musulmanes, à leur trajectoire sur le marché du #travail et à la composition de leur famille. »

    http://blog.sciencespo-grenoble.fr/index.php/2021/05/28/decrire-comprendre-transmettre-agir-voila-a-quoi-nous-voulo

    Voici l’article cité dans le billet de blog :

    Political Secularism and Muslim Integration in the West : Assessing the Effects of the French Headscarf Ban

    In response to rising immigration flows and the fear of Islamic radicalization, several Western countries have enacted policies to restrict religious expression and emphasize secularism and Western values. Despite intense public debate, there is little systematic evidence on how such policies influence the behavior of the religious minorities they target. In this paper, we use rich quantitative and qualitative data to evaluate the effects of the 2004 French headscarf ban on the socioeconomic integration of French Muslim women. We find that the law reduces the secondary educational attainment of Muslim girls and affects their trajectory in the labor market and family composition in the long run. We provide evidence that the ban operates through increased perceptions of discrimination and that it strengthens both national and religious identities.

    https://www.cambridge.org/core/journals/american-political-science-review/article/abs/political-secularism-and-muslim-integration-in-the-west-assessing-the-effects-of-the-french-headscarf-ban/2934B2DD5336FF53B8881F3F0C506B41

    #interdiction #école #écoles #France #loi #filles #femmes #femmes_musulmanes #discriminations #inégalités

    ping @isskein @karine4

  • Montréal et la troisième vague | La prudence a payé | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/2021-05-24/montreal-et-la-troisieme-vague/la-prudence-a-paye.php

    « On s’est rendu compte à quel point les taux d’attaque dans des classes et à travers les professeurs étaient vraiment élevés par rapport à l’ancienne souche. […] Chez certaines familles, c’était des 100 % de taux d’attaque. […] À partir de ce cas, on a changé complètement notre approche d’enquête et d’intervention pour les cas qui étaient associés au variant britannique », explique la Dre Drouin.

    #covid-19 #écoles #enfants #transmission #sars-cov2

  • Mask Use and #Ventilation Improvements to Reduce #COVID-19 Incidence in Elementary Schools — Georgia, November 16–December 11, 2020 | MMWR
    https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7021e1.htm

    COVID-19 incidence was 37% lower in schools that required teachers and staff members to use masks and 39% lower in schools that improved ventilation. Ventilation strategies associated with lower school incidence included dilution methods alone (35% lower incidence) or in combination with #filtration methods (48% lower incidence).

    Par contre...
    https://twitter.com/zeynep/status/1395764679918641152

    “And once again, unlike the benefits associated with mitigations based on #aerosol dominance, masks and ventilation, the two costly mitigations in schools based on theories of droplet prominence, barriers and desk-spacing, were not associated with a real reduction of COVID risk.”

    #aérosols #masques #enfants #écoles

  • #France kept classrooms open ’at all costs.’ At a school where 20 pupils lost loved ones, some say the price was too high - CNN
    https://www.cnn.com/2021/05/04/europe/france-school-deaths-covid-cmd-intl/index.html

    Nothing suggests these deaths were caused by infections at the school. But CNN has spoken with students at Eugene Delacroix who say they share a common burden: The fear of bringing #Covid-19 home and infecting a loved one.

    #écoles #enfants

  • THE LANCET #COVID-19 COMMISSION TASK FORCE ON SAFE WORK, SAFE SCHOOL, AND SAFE TRAVEL

    Designing infectious disease resilience into school buildings through improvements to #ventilation and air cleaning
    APRIL 2021
    https://static1.squarespace.com/static/5ef3652ab722df11fcb2ba5d/t/608839f6d2394f40306d1e5d/1619540471284/Safe+Work+TF+Desigining+infectious+disease+resilience+April+202

    La partie sur les méthodes qu’il ne faut pas utiliser, parce que d’efficacité non prouvée et parce qu’elles génèrent de la #pollution ;

    Other strategies that have recently been implemented or considered in many schools (such as bipolar ionization, plasma systems, portable air cleaning units with ionizers or UV, dry hydrogen peroxide, photocatalytic oxidation) are generally considered less scientifically defensible due to their often unproven efficacies and due to their potential for degrading the quality of the air through the generation of harmful secondary pollutants.

    Untargeted and excessive deep surface cleaning efforts (e.g., using foggers or electrostatic sprayers) should not be employed for the same reasons. Instead, schools should focus their resources on reducing the risk of #SARS-CoV-2 airborne transmission.”

    #aérosols #écoles

  • 41 cas du #variant indien détectés en Israël, dont 5 #enfants d’écoles différentes | The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/41-cas-du-variant-indien-detectes-en-israel-dont-5-enfants-decoles

    4 [des 41 personnes infectées] sont entièrement vaccinées

    [...]

    En outre, cinq enfants de cinq #écoles ont été diagnostiqués positifs au variant indien. Étant donné que les enfants ne peuvent pas être vaccinés à l’heure actuelle, cette situation suscite des craintes quant à l’apparition d’une nouvelle épidémie, alors que les infections sont en baisse constante depuis plusieurs mois à la suite de la campagne d’inoculation rapide menée dans le pays.

    #vaccins

  • Quebec schools without air purifiers have 3 to 4 times more #COVID-19 cases, says dad running citizen count | CTV News
    https://montreal.ctvnews.ca/quebec-schools-without-air-purifiers-have-3-to-4-times-more-covid-1

    MONTREAL — It’s been about four months since Montreal schoolchildren began, unintentionally, to take part in what may end up being a huge naturally occurring science experiment: how well air purifiers work.

    Since January, most English public schools in the Montreal area have had air purifiers, air exchangers or some other form of extra air-quality device if they don’t have built-in mechanical ventilation.

    French public schools in the same types of buildings have not had air purifiers.

    The provincial government continues to say that air purifiers aren’t necessary or proven to work, but the citizen paying the closest attention to the numbers says that based on his data so far, it seems they do.

    Covid #Écoles #Québec
    https://www.covidecolesquebec.org

    #purificateurs

  • Diego Bassani, PhD 🏠😷 sur Twitter : “Interesting new pre-print from Italy looking at the changes in doubling time of infections after school reopening last September. It compares the growth rates of daily new confirmed cases before and after a switch into exponential growth.” / Twitter
    https://twitter.com/DGBassani/status/1380653399016890369

    70% of all regions had a change in slope within 28 days of reopening - with a mean time of 16 days - or approximately 2 weeks. As can be seen below, the changes are very clear and happened regardless of the pre-reopening trends.

    #écoles #enfants #covid-19 #Italie

    • en septembre, en Italie, c’est la rentrée générale comme en France ? si oui, autant, les écoles y sont pour un peu seulement.

      le dernier commentaire du fil tweeter :

      Mario Bruno Rohrer
      @rohrer_bruno · 12h
      En réponse à @DGBassani

      Thanks Diego, but, I think this association is PARTLY pure coincidence, the authors: ’The number of factors that could have played a role are too many to give a definitive answer’. Kowalski&al. found #AirPollution the most important co-factor in Poland, by far.

  • Macron roi

    Alors que le #Parlement est en ce jour transformé en une chambre d’enregistrement des désirs du Roi, il importe de revenir sur le bilan d’une année de gouvernement-covid. Est-ce la pandémie qui est hors de contrôle, ou bien notre président ? Les deux certainement.

    « Le président a acquis une vraie #expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne. » #Jean-Michel_Blanquer, Le Monde, le 30 mars 2021

    « Ce n’est pas Macron qui manque d’#humilité, c’est l’humilité qui n’est pas à la hauteur », #EmmanuelMacronFacts

    « Père Ubu – Allons, messieurs, prenons nos dispositions pour la bataille. Nous allons rester sur la colline et ne commettrons point la sottise de descendre en bas. Je me tiendrai au milieu comme une citadelle vivante et vous autres graviterez autour de moi » Alfred Jarry, Ubu roi, Acte IV, scène 3

    Je serai bref. On écrit bien trop sur Macron. Les trois épigraphes ci-dessus disent à peu près tout. Il faudrait juste ajouter que dans certaines versions de la mythologie grecque Hybris est l’un des enfants de la Nuit et d’Érèbe, une divinité des Enfers. L’#hybris désigne la #démesure, l’#excès_de_pouvoir et le vertige auquel il conduit. La Vème République est une détestable machine à produire de l’hybris. Des présidents hors de contrôle.

    En ce 31 mars 2021, Macron roi préside un #Conseil_de_défense_sanitaire où ne siège autour de lui qu’une petite grappe de ministres choisis par ses soins. Conseil opaque, soumis au secret et échappant à tout #contrôle_législatif . Le soir du même jour, il annonce ses décisions à ses sujets, au nom d’un « nous », dont on ne saura jamais s’il est de majesté ou s’il renvoie aux choix collectifs et débattus d’un #exécutif. Ce « je-nous » annonce donc le #reconfinement de toute la métropole, avec la fermeture des écoles. Je propose de déduire de ces décisions les trois #échecs de Macron, qui correspondent à trois #fautes, lesquelles sont directement en rapport avec la démesure qui caractérise le personnage, #démesure encouragée par la fonction et notre #constitution épuisée. Quand faire le #bilan d’une politique se résume, de facto, à la caractérologie de son Auteur, on se dit qu’il est grand temps de changer de République et d’en finir avec le #présidentialisme.

    Le premier échec de Macron roi, c’est le reconfinement de toute la métropole avec ses conséquences en termes de #santé_mentale, de #précarisation accrue pour les plus pauvres et les classes moyennes, et d’aggravation de la #crise_économique. L’engagement pris à de multiples reprises de ne pas reconfiner nationalement n’a jamais été accompagné de la politique qu’un tel choix exigeait. Macron a mis tout le pays dans une #impasse. Le reconfinement est la conséquence directe de ce choix. La décision de laisser filer l’#épidémie fin janvier, - dans un contexte de diffusion des variants, avec l’exemple anglais sous les yeux, et contre l’avis de toute la #communauté_scientifique -, a été, littéralement, criminelle. Macron était parfaitement informé de la flambée qui aurait lieu mi-mars. Nous y sommes.

    Le second échec de Macron roi, distrait et appuyé par son fou préféré dans son obstination à ne #rien_faire pour sécuriser sérieusement l’#Éducation_nationale, aura été la #fermeture contrainte des #écoles et le prolongement du semi-confinement des étudiant.es, qu’il convient de ne pas oublier : les dégâts sont pour elle et eux sans fin, que certain.es aident à réparer : https://blogs.mediapart.fr/parrainer-un-e-etudiant-e/blog/260221/parrainer-un-e-etudiant-e-pour-entrer-dans-le-monde-dapres-appel-ten. En plus des scandales des #masques, des #tests et des #vaccins, Macron et son gouvernement sont en effet directement comptables d’une #inaction incompréhensible. Monté sur son « cheval à phynances », Macron roi a certes arrosé les entreprises de centaines de milliards, mais n’en a dépensé aucun pour l’#Hôpital, l’École, l’#Université, la #Recherche et plus généralement la #sécurisation_sanitaire des #lieux_publics, parmi lesquels tous les lieux de #culture.

    Or, depuis bientôt un an, des chercheurs font la démonstration que des solutions existent (voir ici : https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/120121/rendre-l-universite-aux-etudiants-sans-attendre-les-decideurs ) et que la stratégie « #Zéro_Covid » est certainement la plus efficace et la plus propre à protéger des vies : voir par exemple les propositions concrètes de Rogue-ESR (https://rogueesr.fr/zero-covid). Pourquoi donc « une intelligence comme la sienne » ne parvient-elle pas à s’élever jusqu’à la compréhension que la #détection de la saturation en #CO2 d’un lieu fermé et l’utilisation de #filtres_Hepa sont des dispositifs techniques simples, efficaces et susceptibles de limiter la propagation du #virus ? Même des esprits infiniment plus bornés que le sien – Wauquiez par exemple (https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/covid-l-efficacite-des-purificateurs-d-air-contre-le-sa), qui dégage 10 millions pour des #purificateurs_d’air dans les écoles et lycées - ont parfaitement saisi au bout de 6 mois ce que Macron-Roi mettra deux ans à reconnaitre.

    Le troisième échec de Macron roi, le plus terrible, est le nombre de #morts, de vies brisées, de souffrances psychiques et physiques que des années de soins peineront à soulager. Bientôt 100 000 morts. Des légions de "covid longs", des enfants, des adolescents et des étudiants habités par l’angoisse de contaminer leur parents … Question : combien de milliers de vies auraient pu être épargnées, non pas seulement par des décisions énergiques fin janvier 2021, mais par un véritable #plan_d’action visant à apporter une sécurité sanitaire digne de ce nom, à toute la population ? Pourquoi 3000 #lits de #réanimation supplémentaires seulement maintenant et pas à l’été 2020, avant la seconde vague ? Pourquoi Zéro mesure technique et financière pour les #universités quand des étudiants se suicident ? Pourquoi Zéro vaccin pour protéger les enseignants ? Pourquoi faire si peu de cas de « La valeur d’une vie » (https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/260121/la-valeur-d-une-vie) ?

    L’analyse des causes de ces #échecs montre que ce ne sont pas des #erreurs, mais des #fautes politiques. Tout d’abord une gestion présidentialiste et autocratique de la #crise_sanitaire, couplée avec un virage idéologique vers l’extrême droite. Ensuite le refus de toute #politique_d’anticipation, qui est à concevoir comme une conséquence du « #en-même-temps » : le #laisser_faire néolibéral du macronisme se conjugue avec un retrait massif de l’#Etat et un affaiblissement de la #Fonction_publique. Enfin la #gestion_sanitaire de Macron roi a pris lors de cette épidémie la forme d’un #pari : s’accoutumer au virus, #vivre_avec, le laisser filer permettra peut-être d’éviter un #confinement. Le pari au lieu de la #raison et de la #délibération, le jeu avec la science, le rêve de devenir un savant, l’adulation de Raoult, Macron roi devenu « l’expert », l’épidémiologiste en chambre. La limite de cette folie est éthique : un #pouvoir, quel qu’il soit, ne peut pas parier des vies comme dans une partie de poker.

    A ces trois fautes correspondent trois marqueurs de l’identité politique de Macron roi : l’#opportunisme, le #jeu et le #cynisme. Macron est certainement le président le plus dangereux que nous ayons eu depuis Pétain. Il est le président qui aura consenti à la mort de dizaines de milliers de citoyen.ne.s, qui aura fait le lit de l’#extrême_droite et aura remplacé la politique par un jeu de roulette russe. Président hors de contrôle, il est devenu à lui seul le haut comité médical qu’il a institué. Il est devenu à lui seul tout le Parlement. Il est devenu sa propre caricature. Le Roi et le fou du Roi. Seul en son Palais, "divertissant son incurable ennui en faisant des paris avec la vie de ses sujets"*.

    Pascal Maillard

    Père Ubu s’interrogeait ainsi : « Le mauvais droit ne vaut-il pas le bon ? ». Il parait que sous la plume de Jarry cette question rhétorique renvoyait au cynisme politique de Bismarck.

    * L’expression est de l’écrivain Yves Charnet, dans un livre à paraître.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/010421/macron-roi

    #macronisme #Macron #France #covid #coronavirus #Blanquer

  • Censure : JM Blanquer bat son record (Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/25032021Article637522518887143055.aspx

    Loin de la transparence annoncée et des données publiques sur l’action ministérielle, J.-M. Blanquer verrouille toujours plus sa communication et la production d’évaluation et d’expertise interne.

    Nouveau record pour l’Education nationale ! Le rapport d’activité de l’Inspection générale de l’Education nationale fait l’éloge de la réforme de fond réalisée par JM Blanquer et la cheffe de service de l’Inspection, Caroline Pascal. Il a surtout pour avantage de publier la liste des rapports de « l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche ». Malgré cette extension d’activité, encore moins de rapports ont été rendus publics en 2019.Cette année là seulement 7 rapports ont été publiés sur 82 produits soit 8%. Les autres ne sont jamais sortis du cabinet de JM Blanquer. Celui-ci bat son record de 2017.

  • #Covid-19. Les #Stylos_rouges portent #plainte contre #Blanquer pour « #mise_en_danger_de_la_vie_d’autrui »

    Le groupe d’enseignants, qui revendique 72 000 membres sur sa page Facebook, saisit la Cour de justice de la République pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui ».

    Les Stylos Rouges, sorte de « Gilets jaunes du monde enseignant » qui revendiquent 72 400 membres sur leur page Facebook, annoncent qu’ils ont déposé plainte pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » ​contre le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer devant la Cour de Justice de la République. Ceci "​« afin qu’il réponde de ses #mensonges, de son refus de sécuriser les écoles et de son incapacité à protéger les personnels, élèves et leurs proches face au Covid-19 »."


    https://twitter.com/stylos_les/status/1375119032135917575

    Depuis des mois, syndicats et gouvernement s’opposent sur le nombre d’élèves contaminés dans les écoles. Lors de sa conférence de presse, tenue ce jeudi 25 mars, le ministre de la Santé, #Olivier_Véran a indiqué que 2 962 classes et 105 #établissements_scolaires étaient fermés . Selon Santé publique France, le taux d’incidence chez les 0-9 ans a quadruplé depuis le début de l’année pour atteindre 165 cas pour 100 000 habitants dans la semaine du 14 au 20 mars. En Ile-de-France, ce taux monte à 275 chez les 0-9 ans et 673 chez les 10-19 ans.

    Vers un renforcement du protocole sanitaire

    Pas question de fermer les écoles, maintient le gouvernement, qui annonce, par la voix d’Olivier Véran, un « protocole sanitaire renforcé ».

    Lire aussi : Covid-19. Vacances avancées, demi-jauge… Quelles solutions pour contenir le virus à l’école ?

    Face aux critiques, le ministère de l’Éducation nationale vient de mettre en ligne une campagne de communication qui décline les slogans suivants : "Aller à l’école, c’est continuer à apprendre" ; "aller à l’école, c’est rester en bonne santé"​.

    Pas du goût du SNUipp, le premier syndicat du premier degré, qui relaie la campagne en taguant les slogans ​de posts rageurs tels que « conditions dégradées par manque de moyens et d’anticipation » ​ou « classes fermées par manque de remplaçants »​. Le Snes réclame pour sa part l’organisation « urgente » ​d’une réunion sanitaire et « la neutralisation » ​du Grand oral du baccalauréat.

    https://www.ouest-france.fr/politique/jean-michel-blanquer/covid-19-les-stylos-rouges-portent-plainte-contre-blanquer-pour-mise-en

    #justice #coronavirus #pandémie #Jean-Michel_Blanquer #écoles

  • Ça fait des mois que j’en suis convaincu, et je l’ai enfin entendu ce matin évoqué à la radio : le fondement des mensonges de Blanquer, et le tabou absolu qu’est devenue l’école pour le gouvernement, c’est pour une raison et une seule : à la moindre concession de sa part désormais, c’est sa responsabilité pénale qui sera engagée.

    Donc ça va continuer à mentir et à assumer un « choix » aberrant et mortel. Non les scientifiques n’ont jamais été clairs sur le fait que les écoles avaient un rôle dans la transmission du virus, non personne ne nous a dit le contraire… non les capteurs de CO2 dans les classes ne servent à rien… non personne n’a jamais établi que l’aérosolisation était le principal mode de transmission… puis une fois que tout le monde admet que les écoles sont importantes dans la transmission, prétendre qu’on continue à les laisser ouverte uniquement pour le bien-être des enfants…

    On l’a déjà eu en décembre : il y a eu la proposition de prolonger les vacances. Non, ce serait reconnaître que l’école joue un rôle, et donc si on laisse les écoles ouvertes on devient pénalement responsable de la mort des gens. (Ils ont d’ailleurs ressenti immédiatement le risque : en « autorisant » les enfants à manquer la classe la dernière semaine, ils ont laissé apparaître qu’ils avaient conscience que les enfants pouvaient attraper le virus à l’école et provoquer la morts des grands-parents la semaine suivante – risque médiatique gérable, mais implication juridique immédiate). Puis aux vacances d’hiver : beaucoup de propositions de fusionner les 3 zones pour imposer des « vacances » de quatre semaines, sans avoir à reconnaître qu’on « ferme » les écoles. Non, ça non plus. Et hier Véran a réaffirmé que le gouvernement ne fermerait les écoles qu’en dernier recours.

    On a déjà eu ça avec les masques. Absolument tout le monde a bien conscience que le gouvernement a menti sur les masques et a prétendu qu’ils n’étaient pas utiles, pour l’unique raison qu’ils n’avaient pas renouvelé les stocks. Mais à aucun moment un responsable ne peut le dire explicitement (on va continuer à dire que la science a progressé depuis, et qu’on sait maintenant ce qu’on ignorait à l’époque…), sinon immédiatement c’est le pénal pour toute la bande.

    Et de la même façon, toute déclaration ou décision qui laisserait accroire que le gouvernement sait que les écoles sont des moteurs de l’épidémie et a sciemment décidé de faire autrement, implique que chaque responsable devient illico personnellement responsables au pénal. L’affaire du sang contaminé, avec encore plus de morts.

    Les conséquences politiques, ils s’en contrefoutent, évidemment. Mais des poursuites pénales qui te poursuivent à titre personnel pendant 20 ans, ça c’est vraiment embêtant.

  • Covid-19 : une étude allemande montre que le musée est moins dangereux qu’un supermarché

    D’après les conclusions du professeur Martin Kriegler, de l’Université technique de Berlin, et de l’ingénieur Anne Hartmann, le taux de #contagiosité au #virus dans les lieux de #culture est très faible, comparé à celui dans les #écoles ou les #commerces.

    https://www.lefigaro.fr/culture/covid-19-une-etude-allemande-montre-que-le-musee-est-moins-dangereux-qu-un-

    #musées #supermarchés #supermarché #musée #covid-19 #coronavirus #contagion #lieux_de_culture

  • Monastère, agora, forteresse ou nœud d’échanges. Quatre modèles pour définir les relations entre les #écoles et leurs environnements — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/geographie-espaces-scolaires/geographie-de-l-ecole/quatre-modeles-relations-ecoles-environnements

    En quoi la géographie des #établissements_scolaires, en particulier celle de leurs limites, reflète-t-elle les conceptions de l’#éducation et des modalités d’#apprentissage ? L’article présente quatre modèles : l’école fermée sur elle-même (le monastère), celle ouverte sur le monde extérieur (l’agora), le lieu d’apprentissage barricadé pour éviter les intrusions (la forteresse), et enfin l’établissement tenant de l’un de ces modèles mais bouleversé par l’irruption du #numérique (le nœud d’échanges).

    #sécurité

    Résumé : https://www.banquedesterritoires.fr/architecture-scolaire-quand-les-collectivites-orientent-lhistoi

  • « Il y a une telle impunité que les artistes se croient au-dessus de tout, comme s’ils faisaient partie d’une société à part : le monde de l’art »

    https://www.streetpress.com/sujet/1612782917-metoo-harcelement-sexuel-beaux-arts-etudiantes-professeur-ag

    Le monde de l’art... Je me grille définitivement tout de suite ou j’essaie de m’y faire une place ? Je ne plaisante pas, c’est une question permanente dans mon esprit.

    Il y a quelques années maintenant chez un ami avocat, j’ai croisé un peintre catégorie « art contemporain ». Quand je lui ai demandé de quel catégorie d’art contemporain il se réclamait, il m’a répondu « de celle qui se vend. »

    Il y un truc que les gens comprennent mal de moi, c’est que je suis une personne qui essaie à chaque instant de ne pas sortir d’une ligne de conduite. J’ai des croyances, des certitudes, sur ce que la société doit être pour qu’on y soit bien. Féminisme, écologie par exemple. Mais pas seulement. J’ai un rapport à l’argent très compliqué. C’est simple, on se déteste lui et moi. Et moi plus que lui je pense car à chaque fois que je m’en éloigne, il revient à la charge. Bref...

    Donc un « artiste » s’était présenté à moi comme le font les représentants de commerce. T’imagines si je n’en avais jamais rencontré d’autres avant lui ? Déjà que d’être un working class hero c’est pas facile, alors si en plus il faut devenir un enfoiré pour en sortir, ça désabuse vite fait.

    Bon, lui c’est pas le pire. Lui il m’a seulement parlé de pognon. Un cran au-dessus il y en a une ribambelle d’autres qui t’expliquent leur technique en long, en large et en travers. C’est une façon comme une autre de combler le vide de leur message. Je les apprécie à leur juste valeur, du peintre sur parquet vernis jusqu’au sculpteur sur chewing-gum mastiqué. Mais bon, déjà ceux-ci ne parlent plus d’argent, c’est appréciable.

    Il y a l’immense marécage de ceux qui peignent des culs, des teuchs et des teubs. « C’est ce qui ce vend le mieux. » m’a dit un jour l’un de ceux qui les exposent. Je comprend bien. Ça vous explique pourquoi on voit des culs partout : c’est vendeur.

    Je vais pas être courtois ; ça participe à l’abrutissement des masses. J’ai mis des siècles à le comprendre mais yo la tengo maintenant. Si t’es seulement cap’ de peindre des culs, ton travail ne m’éduque pas à penser à autre chose qu’à mon propre cul. Et à être malheureux plus tard quand je serai trop frippé.

    Et puis voilà, on a fait presque tout le tour, il reste les autres. Les autres qui sont un peu tout ça mais beaucoup autre chose. Et là, tu peux tranquillement écrire au féminin. Et comme je suis feignant et que j’ai pas envie de donner de leçons essaie de comprendre tout seul le lien entre mon verbiage et la citation du départ

    François Isabel, artiste.

    PS : En France, une étudiante sur 10 est victime d’agression sexuelle

    • Le monde de l’art... Je me grille définitivement tout de suite ou j’essaie de m’y faire une place ? Je ne plaisante pas, c’est une question permanente dans mon esprit.

      Ne t’en fait pas ce n’est pas en critiquant le coté mercantil de l’art que tu va te grillé dans l’art, à mon avis c’est un lieu commun de la profession pour exhibé sa pureté sacrée (l’art est à la croisée du religieux et du mércantilisme) mais en fait l’art dans un monde capitaliste est de l’art capitaliste et c’est pas une activité détachée du matérialisme, c’est une activité qui fait semblant d’en être détaché. Il y a beaucoup de mondes de l’art, ou de milieux artistiques et ils ne sont pas tous aussi spéculatifs les uns que les autres, même si il s’agit tout de même d’un milieu marchand. Il y a une idéalisation de l’art et de la culture comme si c’etait une activité noble et qui élevait l’esprit, mais il ne s’agit peut être au fond que de signes appartenance de classe (art spéculatif, art institutionnel, art brut, art naïf, art et de propagande capitaliste. Dans un monde patriarcale, l’art dominant sera de la propagande patriarcale, d’ou ton impression que le cul fait vendre, mais c’est pas vraiment le cul qui fait vendre, c’est l’humiliation sexuelle des groupes dominés qui l’est. Je te recommande cet entertiens de G. de Lagagnerie que j’ai mis plusieurs fois sur seenthis mais qui m’a beaucoup apporté en prescision sur ces questions
      https://www.youtube.com/watch?v=FH5liBXAMIY

    • Pour le coté faussement détaché de l’argent de l’art, je suis toujours épatée par la question que les gens me posent systématiquement lorsque je dit que je suis artiste.
      Immanquablement on me demande si j’en vie, et là selon les réponses
      A- Oui, on me questionne sur ce que c’est comme art et on poursuit sur le sujet avec intérêt.
      B-Non, la personne n’en a plus rien à fiche et change de sujet, car si tu fait pas d’argent avec ton art alors il n’a aucune valeur et plus la peine de perdre du temps à en discuté.
      Et c’est pas le milieu qui réagit ainsi, c’est la grande majorité de la population. En somme c’est que la grande majorité ne s’interesse qu’à la création artistique « de celle qui se vend. » mais ils te le dirons de manière plus détourné que ton exemple.

    • Merci @mad_meg :)

      C’est vrai que j’ai commencé par l’aspect capitaliste du « monde de l’art » et que je n’ai abordé que le coté mercantile de ceux qui peignent des zizis et des zezettes. Mais j’aurais peut-être du insister sur les peintres en zizis. C’est surtout ceux-là qui m’agacent. Je me retiens d’écrire des noms, ça ne serait pas correct, il ont le droit de manger après tout.
      J’imagine que la vocation leur est venue tôt, sur les bancs de l’école en dessinant des bites à la point du compas sur leur table. Ils ont transformé ce loisir en activité lucrative. Moi, pauvre naze, j’envoyais des poèmes à une fille de ma classe, ça n’a jamais rapporté un centime la poésie.
      Souvent ce sont les mêmes qui te disent qu’ils n’aimaient pas l’école. En fait ils devraient plutôt dire qu’ils n’avaient pas le temps de l’aimer, leur bite les occupait beaucoup trop.
      Ce sont les mêmes que tu retrouves dans tous les milieux/mouvements politico-culturels, les mêmes qui se disent « hors systèmes » ou « esprits libres ». Tu parles... Ce sont juste des obsédés derrière un masque d’artiste militant. Je les déteste vicéralement parce qu’ils prennent la place d’autres bien moins tarés.

      ça fait 4 ans que je fréquente un peu certains auxquels je pense. Je commence à les voir s’empoisonner d’avoir trop mangé le foie de leurs amis. C’est bien. Karma !

    • les dessinateurs de kiki vendent bien ; mais à qui ?

      ça serait intéressant de savoir qui c’est qui aime tant les images de kiki qu’ils/elles les affichent qui dans leur salons et qui dans leur bureaux.

      et encore plus hilarant de savoir ce que ça dit d’eux

    • Ca a l’air interessant @val_k
      je colle ici le texte pour archivage

      Laurent Cauwet
      La domestication
      de l’art
      Politique et mécénat

      Les poètes et les artistes sont comme tout le monde, ils doivent se nourrir et se loger, ils ont besoin d’argent. Mais la marchandisation générale a bouleversé la relation qu’ils avaient nouée avec le pouvoir politique et les mécènes depuis le temps des Médicis. La culture – le ministère de la Culture, mais pas seulement – est devenue une entreprise, explique Laurent Cauwet. Les poètes et les artistes sont ses employés, qui ont des comptes à rendre à leur employeur. « La prolétarisation des savoir-faire de l’art et de la pensée oblige à pratiquer avec plus ou moins de subtilité l’autocensure et le formatage des œuvres commandées. » L’entreprise culture, qui prône un humanisme universel, va exporter le bon art et la bonne parole dans les quartiers populaires pour éduquer la plèbe – dès lors, on peut se demander « quelle peut être la place d’un artiste ou d’un poète, rémunéré par ce même État qui rémunère les policiers qui insultent, frappent, emprisonnent et tuent ? »

      Le mécénat privé est l’autre face de l’entreprise culture : Vuitton (LVMH, Bernard Arnault) et son « grand oiseau blanc » au bois de Boulogne, « cadeau aux Parisiens » ; Benetton et son projet Imago Mundi, collection de petites œuvres commandées à des artistes du monde entier, mais pas aux ouvrières d’Asie, d’Afrique et d’Europe de l’Est qu’il exploite, ni aux indiens Mapuches de Patagonie qu’il chasse de leurs terres ; la fondation Cartier s’opposant à ce que Frank Smith lise un texte où il est question de Gaza (« On ne peut pas aborder un tel sujet à la fondation »), etc.

      La culture, qu’elle soit une commande publique ou un investissement privé, est devenue une « entreprise » de pacification tout à fait profitable.

      « L’art reste avant tout une industrie qui participe à la pacification sociale. » Zones Subversives, janvier 2018

      « L’écoute du monde par l’art est devenu un bruit où résonnent les discours de politiques économiques et culturelles qui aliènent l’art et perdent le monde. » Diacritik, septembre 2017
      Laurent Cauwet

      Laurent Cauwet est responsable de la cellule éditoriale Al Dante (publication de livres, journaux d’interventions poétiques et/ou politiques, organisations de rencontres, festivals et autres manifestations, ouverture de l’espace culturel autonome Manifesten/ Marseille...) depuis 1994.

    • Je repasse par ici et ton dernier message me pose pas mal de question @fsoulabaille
      Je croi pas qu’il y a eu une époque dans laquelle les artistes étaient des femmes, et je parle de croyances car ca me semble pas possible d’avoir de certitude sur ce point. Je ne croie pas à un matriarcat originel. Je me demande si cette image, fort belle, est vraiment comparable à ce qu’on appelle de l’art en occident dans la période moderne. Définir ce qu’est l’art est en soi une question insoluble. Admettons que ca soit des silhouettes de mains de femmes. Dans ce cas ca pourrait très bien etre les traces faites par des femmes juste après qu’on les aient excisées et j’y verrai pas l’expression d’une age ou les femmes étaient artistes même si les traces de leur souffrances sont très décorative, mystérieuses et émouvantes pour nous aujourd’hui.

    • @mad_meg Sincèrement, j’admire ton pessimisme. J’ai beau me forcer je n’y arrive pas :) J’ai toujours envie de croire à d’autres sociétés moins horribles.
      Sinon, je pense aussi qu’à aucune période les artistes étaient uniquement des femmes. Ces mains par exemple sont un mélange de maines de femmes et d’hommes (à priori car on n’en a aucune certitude). Je pensais faire un peu d’humour sur les artistes non domestiquéEs, c’est tout.

  • QUANTO E’ PESA L’ARIA A SCUOLA ?

    La prima mappa partecipata realizzata a Febbraio sull’inquinamento da No2 fa emergere dati critici anche nelle aree in prossimità delle scuole di Bologna.
    I genitori vogliono approfondire e insieme ad #Ariapesa promuovono una nuova campagna di rilevazione in tutte le scuole.

    Alla luce dei dati sull’inquinamento da biossido di azoto rilevati dalla rete civica Aria Pesa nel mese di febbraio 2018 attraverso 317 campionatori posti su tutto il territorio della città di Bologna (scarica il report qui: https://ariapesa.org/docs/report_AriaPesa.pdf), i genitori osservano con crescente attenzione il quadro complessivo che emerge sulla qualità dell’aria che si respira in città. Prendendo a riferimento Piazza di Porta San Felice in cui Arpae nel 2017 aveva rilevato uno sforamento del 15% della media annuale consentita per legge, dalle elaborazioni di Aria Pesa emerge che il 53% dei rilevatori posti nella città di Bologna avrebbe superato gli stessi limiti.

    Tra i dati raccolti, emergono in modo puntuale anche quelli rilevati vicino alle aree scolastiche. Sebbene la collocazione rispetto ai plessi varia da caso a caso e spesso si tratta di campionatori in prossimità delle scuole posti autonomamente dai cittadini, tuttavia emerge chiaramente un dato significativo e problematico: un numero significativo di scuole ha una qualità dell’aria simile o peggiore (in due casi è peggiore) a quella di Porta San Felice.

    La tematica, alla luce dei dati attualmente disponibili, suggerisce la necessità di un approfondimento e una campagna specifica.

    In questo senso, in collaborazione con Aria Pesa, i comitati dei genitori delle scuole di Bologna promuovono e finanziano l’iniziativa di una nuova rilevazione del biossido di azoto mediante campionatori posti all’interno di tutte le aree scolastiche cittadine e che permetteranno di avere una fotografia precisa e completa sulla qualità dell’aria che respirano tutti i giorni gli alunni.

    A partire dunque dall’inizio del prossimo anno scolastico, partirà la campagna “Quanto è pesa l’aria a scuola?” con diversi incontri pubblici nei quartieri della città in cui sarà possibile avere tutte le informazioni e già nelle prossime settimane verranno comunicate le modalità di adesione ed i canali a cui rivolgersi.

    Tutti i dati raccolti verranno poi analizzati, illustrati e resi pubblici attraverso i canali della rete civica Aria Pesa.

    https://ariapesa.org

    #pollution_atmosphérique #air #cartographie #cartographie_participative #NO2 #Bologne #écoles #mensuration #données

    #TRUST #master_TRUST

  • Quand les #communes_rurales suppléent l’#Éducation_nationale
    https://www.banquedesterritoires.fr/quand-les-communes-rurales-suppleent-leducation-nationale

    C’est l’histoire d’une petite commune rurale. Ou plutôt de deux. Non, en fait, elles sont trois. Ou quatre. À la vérité, elles sont des centaines. Voire des milliers. Des milliers de communes rurales qui ont perdu leur #école. Ces quinze dernières années, le nombre d’établissements publics a baissé de quelque six mille. Par #décisions_comptables. Prises là-haut, au ministère. À Paris. Les enfants de ces communes vont toujours à l’école. Mais plus loin. Ailleurs. Seulement, la fermeture d’une école rurale ne se résume pas à une équation où l’on ferait entrer un car de ramassage et le forfait communal. « Chaque fermeture a un effet dévastateur. » C’est David Djaïz, directeur de la stratégie et de la formation de l’Agence nationale de la #cohésion_des_territoires, qui le dit lors du séminaire « Nos #écoles_rurales ont de l’avenir ! » organisé par la fondation Kairos pour l’innovation éducative à l’Institut de France le 27 janvier 2021. À l’inverse, rouvrir une école, c’est faire revivre un village. Attirer de nouveaux habitants. Retisser du lien social. Enclencher une dynamique économique même. Une véritable résurrection. Lors du même séminaire, de nombreux élus ont témoigné de la résurrection de leur commune rurale grâce à la réouverture d’une école. Leur point commun ? Ils se sont tous débrouillés sans l’Éducation nationale.

    […] Élus, habitants, associations. Sur les territoires ruraux, tout le monde fait bloc. Mais le succès de ces entreprises attirent un invité surprise. Pas le bienvenu. Le #PLUI. Plan local d’urbanisme intercommunal. Sophie Gargowitsch : « La seule chose que nous n’avions pas mesurée a été l’incidence sur l’habitat. Tout ce qui était disponible a été complété. Nous ne pouvons plus construire et nous sommes bloqués par le PLUI, une compétence sur laquelle je n’ai plus la main. Les grandes communes ont tendance à tirer la couverture à elles en matière de construction. Dans les zones rurales, nous avons parfois la sensation d’être des habitants de seconde zone. » Gilbert Chabaud abonde : « On n’a plus de parcelles à vendre. Toutes les maisons ont été réhabilitées. Et dans le cadre du PLUI, il ne faut pas rêver, on n’aura rien. » Valentin Josse résume l’inquiétude des élus ruraux : « Il faudra faire très attention à la façon dont sera traitée l’idée du ’zéro #artificialisation nette’ (ZAN). Cela risque d’être un nouveau coup de poignard et une fracture entre les métropoles et le monde rural. Si on applique strictement ce ZAN, on tue la ruralité. »

    En attendant de régler cette question, les revendications des maires ruraux en quête d’école portent d’abord sur le droit à la différentiation en matière scolaire. Anne Coffinier, fondatrice de la Fondation Kairos et présidente de l’association Créer son école : « Nous avons de plus en plus d’appels de maires ruraux qui veulent créer des écoles et désirent être accompagnés. L’Éducation nationale doit accepter plus de dérogations et d’expérimentations, et renoncer à des approches du haut vers le bas pour contractualiser et accepter que les #collectivités_locales ne soient pas simplement des payeurs. » Elle réclame deux évolutions. Assouplir la règle des cinq ans d’expérience dans l’enseignement pour pouvoir diriger une école hors contrat : « Dans une école à classe unique de quelques élèves, ce qui compte est d’ouvrir avec quelqu’un qui soit compétent académiquement. » Et revenir sur l’interdiction de financement par la collectivité : « Nous sommes dans une logique de substitution. Il est absurde de payer 50 à 60.000 euros de forfait communal pour scolariser des enfants dans une commune voisine. Avec cette somme, on peut ouvrir une école. Si on veut que la ruralité vive, il faut faire preuve de souplesse. »

    #montesori #ANCT

  • Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n’existent qu’à la marge

    « On n’a pas le droit d’aller au milieu de la cour, les garçons ne veulent pas », disent souvent les filles, dès l’école élémentaire. La cour de récréation, le premier espace public que les enfants expérimentent, serait-elle aussi l’un des points de départ des #inégalités_de_genre ? Des élus de Trappes se sont penchés sur les mécanismes à l’œuvre dans les cours d’école, où règne souvent, déjà, une répartition inégalitaire de l’espace. Pour y remédier, et faire en sorte que l’égalité et la mixité s’éprouvent au quotidien, il est possible, et même souhaitable, d’imaginer des aménagements non genrés des cours de récréation. Des alternatives existent.

    Avez-vous déjà pris le temps d’observer une cour d’école à l’heure de la récréation ? Au centre, les garçons jouent au foot. À la périphérie, occupant la place qui leur reste, les filles font ce que l’on appelle leurs « petits » jeux : corde à sauter, élastique, jeux de rôles. Apparemment caricaturale, cette répartition de l’espace est pourtant une réalité dans la quasi-totalité des cours d’école en France. Quand on demande aux filles les raisons de leur éloignement du centre, les réponses sont abruptes : « On n’a pas le droit. »

    Pourquoi ? « Parce que les garçons ne veulent pas. » Celles qui osent revendiquer, et tentent de négocier, s’entendent dire qu’« elles sont trop nulles ». Disqualifiées d’office, tenues de restreindre leurs mouvements [1].
    « Les garçons n’osent pas jouer avec leurs copines parce qu’ils vont se faire traiter de filles »

    « Au collège la plupart des filles ont capitulé, souligne Édith Maruéjouls, géographe du genre et auteure de nombreux travaux sur les inégalités dans les cours d’école [2]. Elles sont convaincues qu’elles n’ont pas les mêmes jeux, ni les mêmes préoccupations, ni les mêmes sujets de conversation que les garçons. Et vice versa. »

    Les quelques élèves convaincu.es du contraire osent rarement le dire. « Un jour, un jeune collégien m’a dit qu’il rêvait de parler avec les filles. Il aurait aimé pouvoir échanger avec elles, mais il ne le pouvait pas. Il n’osait pas parce qu’il se serait fait "traiter" d’homosexuel par les autres garçons. On observe cela dès la primaire : les garçons n’osent pas jouer avec leurs copines parce qu’ils vont se faire traiter de filles. » Sexistes et homophobes nos cours d’école ? Apparemment, oui…
    « La cour est le premier espace public »

    « Dans les cours de récréation, il y a les jeux de filles et les jeux de garçons, remarque Edith Maruéjouls. C’est un processus qui est très ancré et qui ne donne pas les mêmes droits à tout le monde. » Reléguées physiquement, les filles n’ont pour elles que des petits espaces, ce qui les empêche de faire des grands jeux, de courir et de se déployer physiquement comme elles aimeraient le faire. « Parfois, elles ne peuvent même pas traverser la cour, parce qu’elles risquent de se prendre un ballon ou se font rabrouer par les garçons, explique Edith Maruéjouls. Elles sont obligées de mettre en place des stratégies d’évitement, d’inventer des parcours compliqués même pour se rendre aux toilettes. »

    « On retrouve la même dynamique dans l’espace public, ajoute Edith Maruéjouls. Il y a des zones d’évitement, où les filles se demandent souvent à quoi elles sont autorisées. Ont-elles le droit d’être là, à telle heure, habillées comme ceci ou comme cela ? Elles s’habituent à être mises à l’écart, et celles qui osent négocier se fatiguent, et renoncent. »

    Cette habitude au renoncement et au retrait s’observe dans l’occupation de l’espace public, mais également dans le monde du travail. Prendre sa place s’apprend de bonne heure. « La cour, c’est le premier espace public, décrit Thomas Urdy, maire-adjoint à l’urbanisme, l’environnement et la qualité de vie à Trappes (Yvelines, mairie divers gauches). C’est donc un outil dont on peut se saisir, à l’échelle d’une ville, pour lutter contre l’occupation inégale de l’espace public entre les femmes et les hommes. »

    Casser les habitude pour que filles et garçons se rencontrent

    L’élu s’est saisi de la question il y a quatre ans, peu après l’arrivée de la nouvelle équipe à la tête de la ville. « Nous avons commencé par remettre de la nature dans la ville et notamment dans les cours d’école, décrit Thomas Urdy. Ça a été une première étape importante. Sitôt qu’il y a un peu d’herbe, des arbres, quelques fleurs, on se détend et on est plus serein. » Et ce sont des espaces qui attirent tout le monde, filles et garçons. « Les fleurs – "ce truc de filles" disent les garçons – finalement, ce n’est pas si niais, intervient Edith Maruéjouls. On peut facilement observer que, lorsqu’il y a des plantes dans une cour, tous les enfants aiment jouer à proximité. »

    Second épisode à Trappes : proposer d’autres revêtements que le traditionnel et si triste bitume. « Nous avons mis en place des sols souples, sur lesquels les enfants peuvent se poser. Les enseignants nous rapportent que les garçons et les filles s’y assoient et discutent ensemble. » À chaque fois, l’élu doit faire face à des réticences du côté des agents techniques. « Ils étaient sûrs que les enseignants refuseraient les coins nature parce que les enfants allaient rapporter des saletés en classe. Quant au bitume, c’est plus simple à entretenir… On casse les habitudes. Donc il faut être convaincu ! »
    Défaire la toute-puissance du football

    Un autre levier consiste à supprimer le « traditionnel » espace réservé au football. « Je suis une fois intervenue dans une école des Yvelines (92) où, pour d’autres raisons que le partage de l’espace, les maîtresses avaient confisqué le ballon depuis un mois, raconte Edith Maruéjouls. Elles avaient remarqué que filles et garçons s’étaient remis à jouer ensemble. » « On a redécouvert les jeux de quand on était petits », disaient les garçons.

    « Les garçons qui jouent au foot ne jouent que au foot, précise Edith Maruéjouls, et se privent de tout un monde créatif. Il ne s’agit pas seulement de permettre aux filles de jouer également au foot, ni d’empêcher les garçons d’y jouer d’ailleurs. » L’objectif est bien de partager l’espace, et de permettre à tout le monde de jouer. Les garçons qui n’aiment pas jouer au foot, ou qui n’ont pas le droit parce qu’ils ne sont pas assez forts, ceux qui sont trop gros, trop gauches, non « conformes », s’en trouvent soulagés. Ils ont, enfin, le droit d’exister en dehors des normes de virilité dictées par les garçons qui dirigent la cour.
    « Ne pas pré-définir l’usage des espaces »

    En se débarrassant du caractère systématique de la partie de foot ou des marquages sportifs au sol, on ouvre les possibles. Les enfants peuvent mettre leur imagination en mouvement, se rencontrer plus facilement. « C’est important de ne pas pré-définir l’usage des espaces », souligne Célia Ferrer, designeuse et réalisatrice d’un jeu de soutien à l’aménagement non genré des cours. Sur le plateau qu’elle a dessiné, les enfants sont libres d’imaginer les règles qu’ils veulent. Ils ont à leur disposition des pièces avec différents motifs (croix, traits, flèches...) et différentes couleurs. Une fois testé en classe, en petit format, les enfants peuvent le transposer dans la cour. « Ils peuvent se mettre d’accord sur un labyrinthe, par exemple, et dès qu’il y a une flèche il faut se mettre à courir. Comme ils réfléchissent ensemble aux règles, c’est beaucoup plus collectif. » Son jeu, Pazapa, a été testé dans plusieurs écoles de l’agglomération bordelaise.

    Non pré-définis dans leurs usages, les espaces peuvent évoluer. « Comment on s’assoit ensemble ?, interroge Edith Maruéjouls. C’est très important pour les enfants. » Il faudrait pouvoir déplacer des chaises, ou imaginer des bancs en rond. Ce n’est pas nécessairement compliqué... ni très onéreux. « On a privilégié les grands plateaux ouverts avec beaucoup de visibilité. Il faut revenir à des petits coins, recréer des espace semi-intimes. »

    A Trappes, les enfants de l’école maternelle Michel de Montaigne évoluent dans une cours où s’enfilent différents espaces : parcours de gym, potager, ou encore pistes cyclables. Le fait de ne pas avoir d’espace central évite aussi qu’un groupe ne se l’approprie. « La cour est devenue un terrain d’aventures commun où les garçons et les filles s’amusent ensemble », se réjouit Thomas Urdy.
    « Quand on chausse les lunettes de l’égalité, on ne voit pas la vie en rose »

    Passer du modèle classique de non-mixité, à un lieu où garçons et filles se mélangent ne se fait par en un jour. « Affirmer que les espaces des villes ne sont pas neutres, qu’ils sont faits par les hommes et pour les hommes ne va pas de soi », observe Thomas Urdy. Edith Maruéjouls, qui intervient depuis dix ans auprès d’enseignants, élus et parent d’élèves, confirme :« Il faut développer un argumentaire, avoir de l’expertise, démontrer que le sexisme de la cour d’école et de la société en général a des effets dramatiques pour les filles, pour les femmes. Pour ne prendre qu’un exemple, 70% des travailleurs pauvres sont des femmes. »

    « Quand on chausse les lunettes de l’égalité, on ne voit pas la vie en rose, poursuit Geneviève Letourneux, élue déléguée aux droits des femmes et à l’égalité à Rennes, où plusieurs cours d’école avec des aménagements non genrées sont programmées. Poser la question de l’égalité bouscule l’ordre des choses. Ce n’est pas nécessairement confortable. Il faut donc s’outiller, avoir des compétences qui permettent de comprendre pourquoi ces phénomènes sont tellement banalisés et invisibilisés. »

    A Trappes comme à Rennes, les municipalités ont mis en place des marches exploratoires, véritables sessions d’arpentage urbain, en groupe, pour repérer les espaces hostiles aux femmes, proposer des aménagements, intégrer la question du genre dans les projets urbanistiques (Voir notre article). A Trappes, « on a pu identifier, par exemple, des passages étroits, non éclairés et souvent squattés par des groupes d’hommes à la sortie de la gare, où les femmes se sentaient particulièrement insécurisées, se rappelle Thomas Urdy. Bien sûr l’aménagement urbain ne peut pas tout, et il n’y a pas de recette miracle. Mais les marches exploratoires, comme les aménagements des cours d’école, permettent de se mettre en action. »
    Les enfants attendent des adultes qu’ils se positionnent

    « Si on reste au niveau des valeurs, c’est abstrait, reprend Geneviève Letourneux. Tout le monde est pour l’égalité. Mais comment faire, concrètement, pour que l’espace public soit investi de manière égalitaire ? L’aménagement des cours permet de mieux visualiser les choses. Il autorise une mise en mouvement collective, comme avec les marches exploratoires. » Les prises de parole publiques, ces dernières années, des victimes de violences masculines ont facilité la tâche de ceux et celles qui luttent pour une égalité réelle. « On a parfois des silences polis, mais rarement des moqueries, remarque Edith Maruéjouls. Les gens savent que derrière la question des inégalités, se cache celle du harcèlement et des violences. »

    L’implication des adultes est d’autant plus importante que les enfants, notamment les filles, comptent sur eux pour rétablir de l’égalité dans les cours de récréation. D’après une étude réalisée par l’Unicef à l’automne 2018, le sentiment d’inégalité est répandu chez 45% des filles. Elles sont conscientes dès l’école primaire que les garçons occupent le centre des cours tandis qu’elles sont à la marge. Les garçons ne commencent à s’interroger sur le sujet qu’au collège.
    « Les parents et enseignants d’autres écoles veulent s’y mettre »

    « Le sentiment d’injustice est un terrain fertile pour que les adultes interviennent, pense Edith Maruéjouls. Les enfants demandent aux adultes d’encourager la mixité. 80 % de ces enfants ne sont pas d’accord avec ce qui se passe dans les cours d’école. Il faut qu’ils puissent le dire, proposer et vivre autre chose. Quand on leur offre un cadre de réflexion et la possibilité d’agir, ils trouvent des solutions. Il s’agit de replacer les enfants dans leur capacité d’agir, et cela de manière collective. » Des compétences qui serviront toute la vie…

    La volonté de redessiner les cours d’école n’émane pas toujours des élus. Les parents d’élèves ou enseignants enclenchent parfois la démarche. Quoi qu’il en soit, un travail collectif est nécessaire. « L’école est un petit territoire, mais qui est très intéressant, estime Thomas Urdy. Il peut fédérer une ville et ses habitants. » « Il y a un véritable enjeu démocratique à ce que la cour soit partagée. C’est un catalyseur pour penser ce qu’est l’espace public dans une ville », ajoute Geneviève Letourneux.

    Une fois lancée, ces démarches semblent faire mouche. « C’est un cercle vertueux, analyse Thomas Urdy. Les parents et enseignants des écoles dont l’aménagement n’a pas été revu veulent s’y mettre. Pour nous, les résultats sont là : les enfants découvrent la mixité en jouant. » Et quand il y a de la #mixité, du mélange, il est plus compliqué d’asseoir une #domination.

    https://www.bastamag.net/Pour-en-finir-avec-des-cours-de-recreation-sexistes-ou-les-filles-n-existe

    #marginalité #école #cours_de_récréation #récréation #écoles #filles #garçons #genre #cours_d'école #sexisme

    déjà signalé en 2019 par @_nka, je remets ici pour archivage :
    https://seenthis.net/messages/774265

    via @cede

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    ajouté à la métaliste consacrée à cette question :
    https://seenthis.net/messages/899200

  • Virologist Christian Drosten: “I Am Quite Apprehensive about What Might Otherwise Happen in Spring and Summer” - DER SPIEGEL
    https://www.spiegel.de/international/germany/interview-with-virologist-christian-drosten-i-am-quite-apprehensive-about-wh

    DER SPIEGEL: The issue of school closures was the subject of hours of debate on Tuesday during the meeting between Merkel and the state governors. Why has it been so difficult for scientists to convince people on this issue?

    Drosten : To be honest, even without our study on viral loads in children, I would not have considered it likely that children would be spared by #SARS-CoV-2. From a purely biological perspective, the mucous membrane doesn’t change all that much during puberty. Which means that children can also get infected – and be contagious. That so many doubts about that fact have arisen was always, and still is, confusing to me.

    #enfants #écoles

    • À propos du taux de reproduction et du fait qu’il faut le diminuer de manière plus agressive :

      Currently, that number is at 0.9. It is great that we have finally managed to push it back down below 1, so that the number of cases can begin to drop. But 0.9 isn’t enough if we want to quickly loosen the brakes. With an R of 0.9, it takes about a month to reduce the number of infections by half. That is too long. We should try, through an intensification of the shutdown, to get the number down to 0.7. Then, the case numbers will drop by half in just a week, and we can get to a point where we can stop the spread of B.1.1.7 or at least give ourselves a head start.

    • La stratégie d’éradication (viser zéro infections) devrait être le but :

      DER SPIEGEL: Do you think that the so-called Zero-COVID strategy, the goal of sinking the number of new infections to zero, is the right way forward?

      Drosten: I do think it would be possible with a significant effort. The virus, of course, would continue to flare up, just as we have seen in China and Australia. But it would absolutely be worthwhile to at least identify zero new infections as a target. Primarily because I am quite apprehensive about what might otherwise happen in the spring and summer.

      puis de préciser : ce qu’il craint, c’est qu’une fois les personnes les plus fragiles vaccinées, il y ait une grosse pression sociale et politique pour lever les restrictions, et ainsi laisser circuler très très largement le virus si on n’a pas, d’ici là, réduit considérablement le nombre de contaminations (et ce sera alors un massacre, cette fois chez les jeunes). Question abordée ici :
      https://seenthis.net/messages/898188