• #Delta du #Mékong : le triangle des inquiétudes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2016/02/07/delta-du-mekong-le-triangle-des-inquietudes_1431029

    C’est un enfant du delta des neuf dragons qui raconte la montée des périls. Depuis une cinquantaine d’années, Duong Van Ni sillonne le sud du Mékong. Ce Vietnam méridional où vivent 19 millions d’habitants, ce « bol de #riz » de la planète qui nourrit une quarantaine de pays. Il se souvient, enfant, comme « il était facile d’attraper des serpents, des fruits, des légumes, des poissons. La vie était facile et il n’y avait guère d’inquiétude pour se nourrir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », raconte ce professeur au collège d’environnement et des ressources naturelles de l’université de Can-Tho (1).

    Le delta du Mékong est l’une des régions au monde les plus menacées par le #réchauffement_climatique. D’ici à 2050, la température devrait augmenter de 3 à 5° celsius et l’eau monter d’un mètre à l’horizon 2100, engloutissant une bonne part des 40 000 kilomètres carrés des neuf bras du Mékong selon la Commission du fleuve.

    #agriculture_intensive #pression_démographique | #érosion #barrage | #santé #eau #salinisation

  • La fertilité des sols part en poussière, Énergie - Environnement
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021608908597-la-fertilite-des-sols-part-en-poussiere-1191186.php

    Au cours des cent dernières années, un milliard d’hectares de terres fertiles, l’équivalent de la surface des Etats-Unis, se sont littéralement volatilisés. Et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’inquiète de de l’avenir des surfaces restantes. Dans un rapport de 650 pages, publié en décembre à l’occasion de la clôture de l’Année internationale des #sols, elle constate qu’un tiers des terres arables de la planète sont plus ou moins menacées de disparaître. « Si rien n’est fait, explique son directeur José Graziano da Silva, c’est la production vivrière et la sécurité alimentaire de l’humanité qui pourraient être compromises. »

    Le temps de trouver le dit rapport et je mets le lien

  • L’été se termine. Finis les châteaux éphémères sur les plages, « Vacarme » s’intéresse au sable dans sa version industrielle. Ce matériau, le deuxième le plus utilisé après l’eau, entre dans de nombreuses industries. Des abrasifs au verre, en passant par l’acier, les puces électroniques et surtout le béton de nos bâtiments. Chaque année, quinze milliards de tonnes de granulat sont extraits sous la terre ou sous l’eau, avec un impact environnemental non négligeable.

    Comment concilier demande de matière première non renouvelable et préservation de l’environnement ? Existe-t-il des alternatives à l’usage du sable ?

    Draguer au fond du #lac

    Depuis plus de cent ans, la société #Sagrave creuse au fond du #lac_Léman pour extraire #sable et #gravier. Des grains lentement arrondis venus des montagnes, amenés par le Rhône ou la Dranse ou sédimentés depuis les dernières glaciations. A bord des chalands, deux cents jours par an, les bateliers chargent inlassablement ces tonnes de granulat qui serviront le marché de la construction. Tandis que d’autres chalands noyeurs rebouchent les fosses d’extraction avec du matériau d’excavation.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7062026-vacarme-du-21-09-2015.html

    Le sable qui fâche

    A la #réserve_naturelle des #Grangettes se trouve la dernière plage de sable sauvage du lac #Léman. Mais petit à petit, l’#érosion de la #rive fait disparaître sable, roselière et marais près du Grand Canal. L’#extraction du sable au fond du lac participe à cette érosion et la bataille pour renouveler la concession en 2016 dans cette zone fait rage. Pro Natura, copropriétaire de la réserve naturelle, s’oppose à la Sagrave sur ce renouvellement.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7065349-vacarme-du-22-09-2015.html

    Du sable au #béton

    A la gravière de Bière, les pelles mécaniques font la ronde pour extraire les granulats au pied du Jura. Après une première zone déjà exploitée et en voie de renaturation, il existe une deuxième zone en cours de défrichement. Au centre du site : des montagnes de sable et de gravier, lavés et séchés, en attente d’être chargés sur les camions. Ils seront amenés à la centrale à béton de Morges avant de finir sur les chantiers. Une industrie locale avec des acteurs internationaux, dont l’avenir est à l’intégration des contraintes environnementales.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7069339-vacarme-du-23-09-2015.html

    Fan de sable

    Jacques Lapaire a une passion peu commune, il est un arénophile ! Il possède la plus grande #collection de sables de Suisse et l’une des plus grandes d’Europe : plus de 14’000 échantillons de toutes les couleurs, venant du monde entier. Sa passion consiste à les observer au microscope et à écrire leur histoire géologique et minéralogique. A son domicile de La Chaux-de-Fonds, rêvons au milieu de ces grains de sables tous échangés gratuitement !

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7072287-vacarme-du-24-09-2015.html
    #arénophilie

    Le combat du Peuple des #dunes

    Au large de la #Baie_de_Lannion, en #Bretagne nord, le sable soulève des tempêtes. En cause : le projet d’exploitation d’une dune de sable coquillier sous-marine par un industriel breton pour amender les terres. Le Peuple des dunes, un collectif de 55 associations, regroupe pêcheurs, plongeurs, écologistes, élus locaux et plaisanciers, tous opposés à l’extraction d’un sable sur un site en bordure d’une réserve naturelle.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7075166-vacarme-du-25-09-2015.html

  • Earth has lost a third of arable land in past 40 years, scientists say
    http://www.theguardian.com/environment/2015/dec/02/arable-land-soil-food-security-shortage

    The continual ploughing of fields, combined with heavy use of fertilizers, has degraded soils across the world, the research found, with erosion occurring at a pace of up to 100 times greater than the rate of soil formation. It takes around 500 years for just 2.5cm of topsoil to be created amid unimpeded ecological changes.

    [...]

    The erosion of soil has largely occurred due to the loss of structure by continual disturbance for crop planting and harvesting. If soil is repeatedly turned over, it is exposed to oxygen and its carbon is released into the atmosphere, causing it to fail to bind as effectively. This loss of integrity impacts soil’s ability to store water, which neutralizes its role as a buffer to floods and a fruitful base for plants.

    Degraded soils are also vulnerable to being washed away by weather events fueled by global warming. Deforestation, which removes trees that help knit landscapes together, is also detrimental to soil health.

    #sols #érosion

  • Una popolazione in lotta contro l’erosione e il carbone

    Confrontato con un grave problema di approvvigionamento energetico, il Senegal prevede la costruzione di cinque centrali a carbone. Una di queste dovrebbe sorgere a #Bargny, cittadina di pescatori a sud di Dakar. La popolazione però non ci sta, anche perché deve già fare i conti con un’altra minaccia ecologica: l’inarrestabile avanzata del mare. Reportage.


    http://www.swissinfo.ch/ita/dal-senegal-un--no--al-cambiamento-climatico_una-popolazione-in-lotta-contro-l-erosione-e-il-carbone/41817280
    #Sénégal #énergie #centrales_à_charbon #charbon #érosion #mer

  • Climate Change Worsening Coastal Erosion in Trinidad
    http://lacite.website/2015/11/19/climate-change-worsening-coastal-erosion-in-trinidad

    As unusually heavy rainfall battered Trinidad’s east coast a year ago, a lagoon here was overwhelmed, flooding a major access road to the island’s south-eastern communities. As the flood waters poured over Manzanilla beach, they washed sand away, caved in sections of road and collapsed a seawall at a tourist beach facility. Further damages were also incurred with the flooding of homes and agricultural plots. Cet article Climate Change Worsening Coastal Erosion in Trinidad est apparu en premier sur La Cité.

  • Soil area the size of Berlin lost each year due to water erosion in the EU - JRC Science Hub - European Commission
    https://ec.europa.eu/jrc/en/news/soil-area-size-berlin-lost-each-year-due-water-erosion-eu

    Soil erosion by water accounts for the greatest loss of soil in Europe compared to other erosion processes, such as wind. The highest average annual rates of soil erosion by water were found in Italy (8.46 t/ha), Slovenia (7.43 t/ha) and Austria (7.19 t/ha), and the lowest were found in Finland (0.06 t/ha), Estonia (0.21 t/ha) and the Netherlands (0.27 t/ha). Agricultural lands account for 68.3% of total soil losses, while forests account for less than 1%. A new high resolution map (100 m) of soil erosion by water in the EU (2010) is now available, providing details of soil erosion by water across the EU.

    While recent policy interventions (such as the Good Agricultural and Environment Condition requirements of the CAP, and the EU Soil Thematic Strategy) have reduced the rate of soil loss in the EU by an average of 9.5% overall, and by 20% for arable lands, the study finds that four million hectares of EU croplands have unsustainable rates of soil loss (more than 5 tonnes per hectare per year).

    The new assessment of soil loss by water erosion in Europe
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1462901115300654
    http://ac.els-cdn.com/S1462901115300654/1-s2.0-S1462901115300654-main.pdf?_tid=f5fd8b26-519a-11e5-8ed8-00000aab0
    #sols #érosion #précipitations #agriculture #cartographie

  • Découverte d’importantes zones mortes dans l’océan Atlantique Nord - notre-planete.info
    http://www.notre-planete.info/actualites/4269-zones-mortes-ocean

    « Avant notre étude, on pensait que les eaux libres, loin des côtes, de l’Atlantique Nord avaient des concentrations minimales en oxygène d’environ 40 micromoles par litre d’eau de mer, ou encore 1 millilitre d’oxygène dissous par litre d’eau de mer » explique l’auteur principal de l’étude, Johannes Karstensen, un chercheur à GEOMAR, au Helmholtz Centre for Ocean Research Kiel, (Kiel, Allemagne). Si cette concentration en oxygène est faible, elle est suffisante pour assurer la survie de la plupart des poissons.

    Carte des zones mortes. Les cercles rouges localisent et donnent la taille de la plupart des zones mortes. Les points noirs localisent des zones mortes dont la taille n’est pas connue

    #Zone_morte — Wikipédia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_morte

    Une zone morte est une zone hypoxique (déficitaire en oxygène dissous) située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, grands lacs, mares, etc.).

    [...]

    La plupart des formes de vie consommant de l’oxygène disparaissent alors au profit de #bactéries et d’organismes fongiques.

    [...]

    Le nombre et la taille de ces zones augmentent chaque décennie au moins depuis les années 1970 et plus particulièrement depuis la fin des années 19904. Les scientifiques en comptaient en 2003 près de 150 majeures sur la planète, chacune traduisant très probablement des phénomènes graves de dystrophisation marine. Dans certains cas, comme en mer Baltique, en quelques dizaines d’années, toutes les formes de vie supérieure ont disparu, au profit de bactéries très primitives proches de celles qui vivaient il y a plusieurs milliards d’années, avant l’apparition de la vie sur les terres émergées.

    [...]

    Dans un premier rapport pour l’ONU, les experts ont identifié comme première cause les apports de #fertilisants agricoles et les apports de nutriments et de matière organique induits par la dégradation et l’#érosion croissante des #sols agricoles ou déboisés, dans un contexte d’#agriculture de plus en plus intensive. Le rapport OSPAR 2002 sur l’état de #santé des #écosystèmes pointe plus particulièrement l’#azote comme responsable.

    [...]

    Divers facteurs aggravent ces effets :
    – pollutions diverses, principalement industrielles, urbaines et automobiles.
    – Le manque de réseaux de collecte et d’épuration des eaux usées dans les régions densément peuplées participe sans doute aussi au phénomène, mais ne peut expliquer à lui seul la répartition de ces zones.
    – Dans certaines régions du monde, les taux d’azote dissous dans les pluies augmentent également fortement (notamment depuis l’usage de l’épandage d’engrais azotés liquides sur les champs). De même, les pluies acides solubilisent plus de nutriments, qui sont emportés à la mer ou dans les lacs. Les grandes inondations sont également plus fréquentes, souvent pour des causes humaines (pratiques agricoles, remembrements, perte de matière organique des sols et imperméabilisation croissante des surfaces habitées). La combinaison de ces trois phénomènes accélèrent les apports de matières eutrophisantes en mer.
    – La turbidité augmente alors, au point d’empêcher les rayons solaires de pénétrer l’eau. La photosynthèse planctonique est inhibée et ni les rayons ultra-violets solaires, ni l’oxygène ne jouent plus leur rôle de « désinfectant » naturel.
    – Diverses #pollutions, par les #pesticides, par les métaux lourds, par les hydrocarbures et localement par des polluants chimiques issus de l’immersion de déchets, peuvent exacerber le phénomène en inhibant également la photosynthèse et/ou en tuant un grand nombre de plantes ou d’autres organismes.
    – Localement, un lien possible avec l’impact de fermes marines aquacoles a été évoqué.
    – L’utilisation de boules d’amorces riches en matière organique par les pêcheurs en eau douce fermée ou à courant lent est également une cause majeure d’eutrophisation et d’anoxie des eaux non superficielles ;
    – Enfin, une cause possible ou additionnelle, non citée par le rapport de l’ONU, mais décrite par la Commission OSPAR pourrait être explorée, en Baltique notamment ; il s’agit de possibles impacts différés de l’immersion massive dans le passé de #munitions conventionnelles et chimiques.

  • We’re treating soil like dirt. It’s a fatal mistake, as our lives depend on it
    George Monbiot
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/mar/25/treating-soil-like-dirt-fatal-mistake-human-life

    It’s literally and – it seems – metaphorically, beneath us. To judge by its absence from the media, most journalists consider it unworthy of consideration. But all human life depends on it. We knew this long ago, but somehow it has been forgotten. As a Sanskrit text written in about 1500BC noted: “Upon this handful of soil our survival depends. Husband it and it will grow our food, our fuel and our shelter and surround us with beauty. Abuse it and the soil will collapse and die, taking humanity with it.”

    The issue hasn’t changed, but we have. Landowners around the world are now engaged in an orgy of soil destruction so intense that, according to the UN’s Food and Agriculture Organisation, the world on average has just 60 more years of growing crops. Even in Britain, which is spared the tropical downpours that so quickly strip exposed soil from the land, Farmers Weekly reports, we have “only 100 harvests left”.

    Landowners around the world are now engaged in an orgy of soil #destruction
    To keep up with global food demand, the UN estimates, 6m hectares (14.8m acres) of new farmland will be needed every year. Instead, 12m hectares a year are lost through soil degradation. We wreck it, then move on, trashing rainforests and other precious habitats as we go. Soil is an almost magical substance, a living system that transforms the materials it encounters, making them available to plants. That handful the Vedic master showed his disciples contains more micro-organisms than all the people who have ever lived on Earth. Yet we treat it like, well, dirt.

    #sol

  • En Aquitaine, la gageure de la lutte contre l’#érosion du #littoral
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/02/28/en-aquitaine-la-gageure-de-la-lutte-contre-l-erosion-du-littoral_4584472_324

    Il est devenu le symbole de l’érosion du littoral français. Vestige de la ruée vers les stations balnéaires des années 1960, le Signal, cet imposant immeuble dominant le front de mer de la ville de Soulac, en Aquitaine, s’apprête à glisser vers cet océan qu’il a toisé pendant plusieurs décennies. A l’époque de sa construction – le premier bâtiment a été achevé en 1967 –, 200 mètres le séparaient du trait de côte. Aujourd’hui, il n’en reste plus que douze.

  • Regreening program to restore one-sixth of Ethiopia’s land | Environment | The Guardian
    http://www.theguardian.com/environment/2014/oct/30/regreening-program-to-restore-land-across-one-sixth-of-ethiopia

    The “regreening” of the area, achieved in just a few years for little cost by farming communities working together to close off large areas to animals, save water and replant trees, is now to be replicated across one sixth of Ethiopia – an area the size of England and Wales. The most ambitious attempt yet to reduce soil erosion, increase food security and adapt to climate change is expected to vastly increase the amount of food grown in one of the most drought- and famine-prone areas of the world.

    “Large areas of Ethiopia and the Sahel were devastated by successive droughts and overgrazing by animals in the 1960s and 1970s,” says Chris Reij, a researcher with the World Resources Institute in Washington.

    “There was a significant drop in rainfall, people had to extend the land they cultivated and this led to massive destruction and an environmental crisis across the Sahel. But the experience of Tigray, where over 224,000 hectares of land has now been restored shows that recovery of vegetation in dryland areas can be very fast. Tigray is now much more food secure than it was 10 years ago. You really see the changes there,” he says.

    Rather than just plant trees, which is notoriously unreliable and expensive in dry land areas, the farmers have turned to “agro-ecology”, a way to combine crops and trees on the same pieces of land.

    #éthiopie #reverdir_le_désert #agroforesterie #érosion_des_sols

  • More than 40 percent of China’s arable land degraded: Xinhua
    http://in.reuters.com/article/2014/11/04/us-china-soil-idINKBN0IO0Y720141104

    More than 40 percent of China’s arable land is suffering from degradation, official news agency Xinhua said, reducing its capacity to produce food for the world’s biggest population.

    The rich black soil in northern Heilongjiang province, which forms part of China’s bread basket, is thinning, while farmland in China’s south is suffering from acidification, the report said, citing agriculture ministry statistics.

    Degraded land typically includes soil suffering from reduced fertility, erosion, changes in acidity and the effects of climate change as well as damage from pollutants.

    #Chine #terres #sols #pollution #agriculture

  • La #permaculture est aussi confrontée au solutionnisme, des solutions clefs en main à appliquer partout : mettre des arbres, ajouter du mulch/paillage, faire des buttes , creuser des swales/baissières, avoir une spirale d’herbes aromatiques ...

    Dans deux articles, Patrick Whitefield, un permaculteur anglais connu, remet en question deux vaches sacrées de la permaculture, les swales et le mulch.

    Il explique en gros que certaines solutions viennent du contexte australien et ne s’appliquent pas en Angleterre à cause du climat différent.

    Les swales sont bien indiquées en Australie car les pluies sont en été, et ponctuelles mais fortes. Elles permettent d’infiltrer l’eau qui sera accessible aux plantes, de stocker de l’eau dans le sol, et d’empêcher l’#érosion. Mais en Angleterre l’eau tombe de façon continue en hiver, quand les plantes ne poussent pas. Pour Whitefield, mieux vaut stocker l’eau dans des bassins ou des lacs, et drainer le surplus.

    Pour le mulch, il a plusieurs désavantage dont celui d’offrir un habitat aux #limaces qui sont un problème bien plus grand en Angleterre qu’en Australie.

    Les solutions devraient toujours être précédées des problèmes que l’on cherche à résoudre, comme c’est le cas dans le formalisme des #design_patterns. Non, des fois il ne faut pas de mulch, ou de swales, ou d’arbres, ou de buttes ...

    One of Permaculture’s Holy Cows : the Death of the Swale
    http://patrickwhitefield.co.uk/one-permacultures-holy-cows-death-swale

    Mulching in the Garden : Essential Permaculture ?
    http://patrickwhitefield.co.uk/mulching-in-the-garden-essential-permaculture-2

    #critique_permaculture

    • Ça ma renvoie à mes propres interrogations pour mon terrain.

      J’ai renoncé aux swales car le terrain est trop pentu. A moyen terme, ce sont les racines d’arbres et arbustes plantés suivant les lignes de niveau qui infiltreront l’eau.

      Pour l’instant j’ai choisi de drainer l’eau qui coule des torrents en hiver, justement parce qu’elle coule après les grosses pluies qui vont théoriquement déjà charger le sol en haut (si je me débarrasse de la couche de graminée qui feutre le sol et empêche l’infiltration). Et puis si ça se trouve l’infiltration va surtout se retrouver en bas du terrain déjà gorgé d’eau.

      Je vais faire des buttes car le potager est gorgé d’eau, et les allées entre les buttes serviront de swales car je peux guère faire autre chose face au surplus d’eau qui coule depuis la mare.

      La spirale d’herbe aromatique me semble beaucoup de boulot si on a un espace suffisamment grand pour avoir les bons microclimats pour les différentes aromatiques.

    • Dans ton cas je ne ferais pas une croix définitive sur les swales dans la pente, car comme en témoigne l’abondance de brachypode c’est un coteau calcaire mésoxérophile, ou l’eau ne reste pas longtemps.
      Et je pense que dans les zones de léger « replat », où la pente est moins forte, des swales peuvent changer la dynamique de la matière organique et de l’eau. Notamment si elles sont associées à des restanques dans les zones de plus grosse pente. ça pourrait donner une situation où il n’y aura plus besoin d’enlever telle ou telle graminée, la végétation spontanée aura changé d’elle-même, le brachypode aura cédé sa place à des choses moins xérophiles (houlque, fromental, avoine sauvage...), plus broutables ou fauchables, et sans feutrage car vie microbienne mieux développée.

      Pour ce qui est de l’eau qui se retrouve en bas, à mon humble avis tu en auras d’autant plus massivement qu’elle descend vite la pente. Un système qui la fait descendre lentement et la fait mieux s’infiltrer dans le sol pourra tenir lieu de tampon en quelque-sorte.

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

    • Les restanques sont le meilleur système, mais loin d’être celui qui produit le plus de changement pour le moins d’intervention. Je n’ai tout simplement pas le courage de monter des murs en pierre (et en plus les anciens l’ont déjà un peu fait, donc je vais galérer pour trouver les pierres)

      Pour les swales, je pense que la pente est trop forte de toute façon, vu ce que j’ai lu dans les livre et ce que je ressens sur le terrain.

      Je pense que j’ai besoin d’enlever les graminées une seule fois pour faire des lignes de pionnières (luzerne) suivant les contours (des swales plates on va dire). J’ai remarqué que là où j’avais planté un plaqueminier qui a crevé, la végétation était bien bien différente après ma perturbation initiale et le mulch, mais il me semble que j’avais aussi choisi le lieu car il avait une végétation légèrement différente et que j’associais ça à une zone plus humide. A suivre...

    • Pour les restanques je les imaginais plutôt en bois (piquets + remplissage ou tressage sommaire), plus vite monté, nécessite un entretien tous les 2-3 ans mais globalement moins de boulot qu’une restanque en pierre. Les petites que j’ai dans mon poulailler tiennent bien. Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Dommage pour les swales.
      Gare à l’érosion en enlevant les graminées.
      La luzere est carrément bien indiquée pour ce lieu, et elle aiderait aussi l’eau à pénétrer.

    • @koldobika :

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      Et aussi sur ce qu’on avait vu du coin du futur #potager :

      http://www.permaculture.eu.org/blog/2012/06/debuts-au-potager

      Cette étude des plantes a été très importante et contient une véritable leçon : le premier principe de permaculture devrait être : « cela dépend du contexte« . En effet les personnes qui se sont un peu renseignées sur la permaculture et qui sont assez néophytes pourraient être tentées, comme je l’ai été, d’appliquer des méthodes classiques et clef-en-main que l’on voit dans les bouquins. En l’occurrence ici ne pas travailler le sol et ajouter de la matière organique végétale sous forme de carton et de paille. Erreur terrible au vu de ce que nous révèle les plantes1, puisque cela n’aurait pas arrangé le problème de compactage et aggravé l’engorgement en matière organique, principal problème de la parcelle.

      La meilleure solution pour cultiver des légumes sur cette parcelle en attendant que ces problèmes soient réglés, consiste en une accumulation d’hérésies pour certains permaculteurs, à savoir :

      – Décompacter par un travail du sol ;
      – Ne pas ajouter de matière organique végétale difficile à minéraliser : pas de paillage épais, ajout de compost (ou mieux de fumier) ;
      – Relancer l’activité microbienne en laissant le sol à nu (puis en paillant légèrement) et en apportant de l’azote (purin d’ortie, fauches de yèble)

      Alors que nous reste t-il comme pratique culturale pour produire nos légumes ? Faut-il nous joindre à la majorité des jardiniers en empoignant motoculteurs et flacons de désherbants ?

      Heureusement, il existe une méthode de culture soutenable et qui va dans la direction indiquée par les plantes, même si elle nous appelle moins que les techniques permaculturelles (mais ce n’est qu’une solution provisoire), et c’est la #biointensive.

      Même si j’aime l’aspect polyculture et que je vais m’en donner à cœur joie avec les vivaces, la biointensive apporte aussi des avantages, les deux premiers que je vois étant un milieux moins favorable aux limaces car pas de mulch, et une meilleure pollinisation grâce aux mini-monocultures.

    • @koldobika :

      Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Et plein de chevreuils :)

      Ça me semble encore trop de boulot. J’espère m’en sortir qu’avec du biologique. Je pense que je ferais ça au printemps prochain si j’ai le temps, pour minimiser l’érosion entre le moment ou je vais enlever les graminées et celui où les luzernes pousseront, en évitant les grosses pluies.

    • Carole Deppe parle aussi du mulch dans The Resilient Gardener. Sans surprise elle fait les mêmes constats, sûrement parce que le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre : le mulch abrite les limaces et protège leurs œufs du froid l’hiver, il retarde le réchauffement du col au printemps, rend difficile le désherbage à la houe, et surtout nécessite beaucoup de matières premières sur de grandes surfaces. En gros elle trouve que pour son cas le mulch ne représente pas forcément moins de travail que de désherber à l’outil, mais un travail différent.

      I once had a conversation with a wannabe farmer who had just moved to Oregon from the East Coast. He wanted to try growing vegetables in permanent raised beds with deep mulch, as was often touted in the Organic Gardening magazines he had been reading. My response was: “But it doesn’t work here.” He touted it some more. I responded again with, “But it doesn’t work here.” And so it went, until we put in a test plot of mulched and unmulched potatoes side by side. The mulched potatoes took weeks longer to sprout and then grew slowly and were stunted and obviously miserable. In the maritime Northwest, you have to really screw up to make potatoes miserable.

      Here in Oregon, any heat in the springtime is usually limited. Soil that lies beneath a deep layer of mulch stays soggy and cold. Pull back the deep mulch to make a row to plant something, and the something will take longer to germinate and will grow much more slowly than the same thing planted in bare soil, even though the soil over the seed is left exposed until the seeds have germinated. And the worst is yet to come. After the first couple of years of deep-mulched permanent beds of vegetables, there are so many slugs, sow bugs, and other such critters that everything is eaten up as soon as it germinates. Our winter freezes don’t go deep enough to kill pests in the soil under a deep mulch. Admittedly, the deep mulch does take care of the weed problem. Here, beds with permanent deep mulch are most useful for perennial and ornamental plantings, not for vegetables.

      Deep permanent mulches have worked for some people in some places and certain situations, even in the vegetable garden. But they aren’t for everybody. However, mulches can be thin or deep, temporary or permanent. In the era in which I gardened with raised beds in the backyard, I often used a light or late-applied mulch as a way of adding to soil fertility or moderating water loss.

      “Deep” mulch usually means a layer at least 6 inches deep after the mulch has consolidated. For loose material such as straw or leaves, this generally means a layer 8 to 12 inches deep initially. A thinner layer doesn’t do the intended job of preventing weeds from growing. If there are perennial weeds with large roots, even the deep mulch won’t work. You need to get rid of perennial weeds first.

      Most people who use a permanent deep mulch successfully in their vegetable gardens seem to be located on the East Coast or in the Midwest, and also to have gardened for years or even decades using conventional methods, and have already eliminated all perennial weeds and built up soil fertility and tilth. Apparently, one can garden successfully using permanent raised beds with permanent mulches, even with vegetables, and even starting from scratch, at least in some areas. A good book on gardening in beds with permanent deep mulch is Lee Reich’s Weedless Gardening.

      Once you have mulch on a garden, you can’t use an ordinary hoe any more. (With light mulches, I can still use my peasant hoe, but not light hoes.) So if you have perennial weeds coming up through the mulch, you may need to pull them all by hand. Ideally, with a deep mulch there are few or no weeds. Light mulches prevent some but not all of the weeds from germinating; those that grow have to be hand-pulled or hoed with a heavy hoe. So light mulches may either increase or decrease the weeding work.

      Here in Oregon where it doesn’t rain in summer, it can be unworkable to try to provide water by overhead-watering with a deep mulch. You can’t get the water down through the mulch. So deep mulch tends to work best with permanent landscape plantings where drip irrigation lines are installed under the mulch. You can readily overhead-water through a 3-inch layer of mulch, however.

      I have used mulches of various kinds with my raised garden beds, primarily to add fertility or reduce water needs. I used light mulches, not deep ones. My favorite mulched gardens were my tomato beds. Tomatoes need lots of water and are sensitive to changes in hydration, which cause the fruits to split. I planted transplants into raised beds and left them unmulched the first month or so, when the plants needed every bit of soil heat possible. After the plants were established and the soil had warmed up, I put on a layer of straw about 2 to 3 inches deep. With this light mulch, I could overhead-water my raised beds just once per week instead of twice a week. By the end of the season, most of the mulch had vanished into the soil, leaving just a little to be turned under.

      Nate and I grow a 150-foot row of tomatoes these days. We grow them unmulched and level to the surface rather than in raised beds. They need to be watered only once per week. We could water even less if we added a thin mulch after the first month, as I did with raised beds. But where would we get the mulch? On large plantings, mulching is often impractical because there isn’t enough mulch available. We could get enough free city leaves to mulch our entire two-acre garden, but not without bringing in bindweed seeds. We leased our current garden land partly because it doesn’t have bindweed. We want to keep it that way.

      Straw is commonly used as a mulch. On small garden beds, I often used a thin mulch of an inch or 2 of grass clippings, which served as both light mulch and fertilizer. (Deeper layers of fresh clippings turn to rotting goo instead of drying out into a nice layer of mulch.) Hay is fertilizer as well as mulch, but it is usually full of weed seeds. Ruth Stout, the Grand Lady of the permanently deep-mulched (East Coast) vegetable garden, used salt marsh hay. Salt marsh hay is from salty coastal marshes. It has few weed seeds of the kinds that matter in terrestrial gardens, and might have been an essential component of Ruth Stout’s success. When she added another twenty-five bales of hay to her garden each season, she was adding both mulch and fertility. If we try to do the equivalent with straw, we are adding an excess of carbon and very little nitrogen. If we try to do the equivalent with our hay, we are bringing in weed seeds, which turn into a solid layer of grass and weeds on the surface of the mulch. Mulches may or may not mean less total labor. As Robert Heinlein’s characters in The Moon Is a Harsh Mistress were wont to say, TANSTAAFL, or There Ain’t No Such Thing as a Free Lunch. You may get out of much or all of the labor of weeding as well as some of the watering. But you replace it with the labor of finding, hauling, and applying mulch (and tucking it up around each established plant).

      In desert areas where every drop of water counts, mulches of some sort—deep or thin, permanent or temporary—may be obligatory. In areas with some but limited or erratic summer rain, even light mulching may mean you don’t need to irrigate at all, thus saving in both water and watering labor.

    • le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre

      En fait si, c’est assez différent. Au niveau températures ça ressemble un peu au Lot, en revanche au niveau régime des pluies c’est très contrasté (un peu comme les Cévennes), déluge en hiver et sécheresse en été.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Corvallis,_Oregon#Climate (Corvallis c’est chez Carol Deppe)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gourdon_(Lot)#Climat

    • Ah attention elle dit aussi pas mal que ses étés sont plutôt frais et couverts (voir les chapitres sur les tomates dans son dernier livre où elle dit qu’ils ont peu de choix de tomates qui donnent et ont bon goût sous leur climat), donc c’est quand même autre chose que la méditerranée.

    • pas plus frais qu’à Gourdon en tout cas (pour les maximales c’est quasiment le même profil thermique) qui a des étés nettement plus chauds que ceux de chez moi.
      tout est question de référence, si elle compare à la Californie c’est sûr que l’Oregon ça chauffe moins (il y a moins de palmiers et de cactus).

  • L’#agriculture du #labour, arme de destruction massive

    Soil erosion and agricultural sustainability
    http://www.pnas.org/content/104/33/13268.long

    Data drawn from a global compilation of studies quantitatively confirm the long-articulated contention that erosion rates from conventionally plowed agricultural fields average 1–2 orders of magnitude greater than rates of soil production, erosion under native vegetation, and long-term geological erosion. The general equivalence of the latter indicates that, considered globally, hillslope soil production and erosion evolve to balance geologic and climate forcing, whereas conventional plow-based agriculture increases erosion rates enough to prove unsustainable. In contrast to how net soil erosion rates in conventionally plowed fields (≈1 mm/yr) can erode through a typical hillslope soil profile over time scales comparable to the longevity of major civilizations, no-till agriculture produces erosion rates much closer to soil production rates and therefore could provide a foundation for sustainable agriculture.

    Érosion moyenne du sol en mm/an :
    Agriculture conventionnelle : 3.939 mm/an
    #Agriculture_de_conservation (non labour,...) : 0.124 mm/an
    Végétation naturelle : 0.053 mm/an

    #sol #érosion

  • Le génie de #Bill_Mollison, co-créateur de la #permaculture, ne cessera jamais de m’étonner :

    Par exemple, si nous déboisons des régions on a typiquement une grosse perte de nutriments et cela s’accumule en bas des coteaux et fini dans l’océan, mais si nous faisons une chose tout simple pour les vaches comme mettre un résineux sur les crêtes, les vaches vont toutes aller se poser dessous et vous obtenez un mélange d’aiguilles de pin et de bouse qui est un système de distribution goutte à goutte de nutriments pour tout le versant. Vous n’avez pas dû trimbaler le fumier jusqu’en haut mais vous avez dû mettre des résineux ou n’importe quels autres arbres à aiguilles. Cela apportera toujours les vaches sur la crête, et pourquoi donc ? Elles préfèrent une litière d’aiguilles à n’importe quel autre système. Elles s’allongent toujours sous les tamaris, sous les résineux, c’est leur endroit favori pour se poser.

    Tiré de « Cours de design en permaculture de Bill Mollison » mais j’ai pas pu trouver la source originelle.

    #élevage #vaches #fertilité #érosion #relief

  • Rapport soumis par le Rapporteur spécial [de l’#ONU] sur le droit à l’#alimentation, #Olivier_De_Schutter
    Rapport final : Le droit à l’#alimentation, facteur de changement
    http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20140310_finalreport_fr.pdf

    « Les modes industriels de production agricole » sont un échec nutritionnel avec de graves répercussions environnementales qui doivent être abandonnés.

    Comme l’a indiqué le Rapporteur spécial (voir A/HRC/19/59), même lorsque l’apport alimentaire est suffisant, des régimes alimentaires inadaptés peuvent entraîner des #carences en micronutriments, par exemple en iode, en vitamine A ou en fer, pour ne citer que les carences les plus courantes dans une grande partie du monde en développement.

    À l’échelle mondiale, plus de 165 millions d’enfants présentent un retard de croissance − leur degré de #malnutrition est tel qu’ils ne se développent pas pleinement sur les plans physique et cognitif − et 2 milliards de personnes présentent des déficiences en vitamines et en minéraux indispensables à une bonne santé.

    Bien que les bénéfices à long terme d’une #nutrition adéquate pendant la #grossesse et avant le deuxième anniversaire de l’#enfant aient été prouvés, trop peu de mesures ont été prises pour garantir une nutrition adéquate, tant dans les pays à faible revenu, où la sous-alimentation est le principal sujet de préoccupation5, que dans les pays à revenu moyen et élevé6. En outre, les régimes alimentaires inadaptés sont l’une des principales causes de l’augmentation des #maladies non transmissibles, qui touche aujourd’hui toutes les régions du monde. À l’échelle mondiale, la prévalence de l’#obésité a doublé entre 1980 et 2008. En 2008, 1,4 milliard d’adultes étaient en #surpoids ; 400 millions d’entre eux étaient obèses et étaient donc exposés à un risque accru de diabète de type 2, de troubles cardiaques ou de cancer gastro-intestinal7.

    L’accent mis exclusivement sur l’augmentation de la production agricole a également eu de graves conséquences pour l’environnement. La « révolution verte » du XXe siècle a associé l’utilisation de variétés végétales à haut rendement, l’augmentation de l’irrigation, la mécanisation de la production agricole et le recours à des pesticides et à des engrais azotés. Ces techniques combinées, ainsi que le soutien apporté par l’État sous forme de subventions et de marketing, ont permis une augmentation du volume de production des principales céréales (maïs, blé et riz, notamment) et du soja. Le but de la révolution verte était de relever l’enjeu tel qu’il était compris à l’époque : faire en sorte que l’augmentation de la productivité agricole corresponde à la croissance démographique et à la transition alimentaire facilitée par la hausse des revenus. Elle a cependant conduit à une extension des #monocultures et, partant, à une baisse importante de la #biodiversité agricole et à une #érosion accélérée des #sols. L’utilisation excessive d’engrais chimiques a entraîné la #pollution des #eaux potables et l’augmentation de leur teneur en phosphore et des apports de phosphore dans les #océans, qui s’élèveraient actuellement à quelque 10 millions de tonnes par an. La pollution des eaux par le phosphore et par l’azote est la principale cause de l’#eutrophisation, augmentation d’origine humaine des processus de fertilisation naturelle, qui stimule la croissance des algues, et entraîne une absorption de l’oxygène dissous nécessaire pour maintenir le niveau des stocks de #poissons.

    Les répercussions des modes industriels de production agricole qui peuvent être les plus dévastatrices viennent de la contribution de ces modes de production à l’augmentation des émissions de gaz à #effet_de_serre. Au total, les pratiques agricoles sont à l’origine d’environ 15 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, sous la forme d’hémioxyde d’azote (N2O) provenant de l’utilisation d’#engrais azotés organiques et inorganiques, de #méthane (CH4) dégagé par les terres inondées des rizières et par le #bétail, et de dioxyde de #carbone (CO2) provenant de la perte de carbone organique du sol dans les terres cultivées et, en raison du pâturage intensif, dans les pâtures. De plus, la production d’engrais, d’herbicides et de #pesticides, le labour, l’irrigation et la fertilisation, ainsi que le transport, le conditionnement et la conservation des aliments nécessitent des quantités considérables d’#énergie, qui sont à l’origine de 15 à 17 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine imputables aux systèmes alimentaires9. Les #changements_climatiques résultant de ces émissions risquent de limiter fortement la productivité que les méthodes agricoles actuelles permettent d’atteindre. Dans certains pays, il semble que l’évolution des conditions climatiques observée ces trente dernières années ait déjà remis en cause en grande partie l’augmentation des rendements moyens obtenue, entre autres, grâce à la technologie et à la fertilisation par le dioxyde de carbone10. En l’absence de changement notable, on peut s’attendre à une baisse de productivité de 2 % en moyenne tous les dix ans, les variations de rendement dans les pays en développement allant de -27 % à +9 % pour les cultures essentielles11.

    (...)

    L’enseignement que l’on peut tirer de cet échec est que le passage à des politiques agroalimentaires qui soutiennent la réalisation du droit à l’alimentation demande une action #politique d’envergure visant à restructurer le système d’appui, autour de formes d’#agriculture #agroécologique à fort coefficient de #main-d’œuvre qui contribuent à la réduction de la #pauvreté.

  • La #civilisation se développe souvent à proximité des milieux fortement boisés, dont le #bois est nécessaire à la construction, aux bateaux de #guerre et de #commerce, à la #sidérurgie et à la poterie. Les #sols sont mis à nu, l’#érosion fait chuter les rendements de l’#agriculture, et le sol va boucher les canaux d’#irrigation et de navigation. Jusqu’à déplacer la mer et faire « reculer » les villes à l’intérieur des terres.

    Quand le bois proche est épuisé, la civilisation en question doit acheter du bois d’une autre région moins « avancée ». La première civilisation s’effondre à cause du poids du commerce, des rendements agricoles en baisse, de la salinisation des sols, alors que la seconde émerge et utilise l’argent de la première, puis ses propres ressources en bois pour élever des temples et des palais, forger du cuivre et du bronze, faire des bateaux, et défriche ses #forêts pour un nouveau recommencement ...

    C’est en substance le scénario qui se détache de A Forest Journey de John Perlin.

    Le carnage continue, on peut voir la catastrophe de l’agriculture de civilisation à chaque fois qu’il pleut et que les cours d’eau sont boueux ...


    Érosion à Madagascar

    #visualisation #carte #anti-civ

  • Environmentalists hope to turn the tide against use of sea walls - latimes.com
    http://www.latimes.com/news/local/la-me-san-francisco-strand-20120102,0,1646485.story

    The longtime practice of dumping huge rocks and chunks of concrete along the coastline to stop erosion is coming under fire from those who favor letting the shoreline retreat naturally. San Francisco’s efforts to protect Ocean Beach is the latest battleground.

    http://www.latimes.com/media/photo/2012-01/67100112.jpg
    #environnement #érosion #californie

  • Protection des sols : l’absence de directive européenne coûte cher
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/protection-sol-directive-europenne-bureau-europeen-environnement

    La dégradation des #sols coûte 38 milliards d’euros par an aux Etats membres selon le bureau européen de l’environnement (EEB). Sans l’adoption d’une politique européenne commune, il prévoit un sévère accroissement de ces charges.

    En 2010, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dressait un bilan alarmant de l’état des sols en Europe. Selon ses observations, l’#érosion touche plus de 100 millions d’hectares en Europe, soit 16 % du territoire européen. Quant à la quantité de matière organique contenue dans le sol, 45 % du territoire européen n’en contiennent plus que de faibles quantités.

    Un projet de directive cadre déposé en 2006 envisageait de « préserver, protéger et restaurer les sols » mais à ce jour, son adoption est bloquée du fait de l’opposition persistante de plusieurs Etats membres : l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni et la France.

    En droit français, il n’existe aucun texte expressément consacré à la protection des sols.

    Dans son rapport l’EEB insiste sur les menaces grandissantes qui pèsent sur les sols. Les #pollutions industrielles et l’agriculture intensive d’abord, qui lessivent les sols et leur biodiversité à cause des polluants et des produits phytosanitaires.

  • GM crops promote superweeds, food insecurity and pesticides, say NGOs | Environment | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/environment/2011/oct/19/gm-crops-insecurity-superweeds-pesticides

    Genetic engineering has failed to increase the yield of any food crop but has vastly increased the use of chemicals and the growth of “superweeds”, according to a report by 20 Indian, south-east Asian, African and Latin American food and conservation groups representing millions of people.

    #OGM #alimentation #agribusiness #érosion