• Contrôles migratoires à la frontière franco-espagnole : entre violations des droits et luttes solidaires

    La présente note propose de contribuer à la compréhension du traitement des personnes en migration aux frontières françaises avec l’Espagne. Elle vise à documenter et mettre en lumière tant les pratiques illégales des autorités françaises que leurs conséquences en termes de #violences et de violations des droits fondamentaux. Par ailleurs, elle s’attache à rendre compte des initiatives des acteur·rices locaux·les qui se mobilisent pour construire un #accueil digne. Les informations collectées proviennent des constats issus de 12 déplacements à cette frontière, de rencontres avec les solidaires et les autorités, ainsi que de quatre missions d’observations collectives des pratiques des forces de l’ordre et de recueil des témoignages des personnes refoulées, menées entre 2019 et 2022 par l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) et la Coordination d’actions aux frontières intérieures (CAFI) qui réunit les associations Amnesty International France, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières et Secours Catholique-Caritas France.

    https://www.lacimade.org/publication/controles-migratoires-a-la-frontiere-franco-espagnole-entre-violations-des
    #France #Espagne #Pyrénées #frontières #asile #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #rapport #violence #solidarité #accueil #accueil_solidaire

  • New York débordée par l’afflux de migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/11/new-york-debordee-par-l-afflux-de-migrants_6172868_3210.html

    New York débordée par l’afflux de migrants
    Le maire démocrate Eric Adams, qui accuse l’administration Biden d’inaction, a dû couper dans certains budgets pour assurer l’hébergement de ces sans-abri, légalement obligatoire dans cette ville des Etats-Unis depuis 1979.
    Par Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)
    Des migrants arrivant du Texas en bus attendent d’être pris en charge à la gare routière de Port Authority à New York, le 10 mai 2023. ANDREW KELLY / REUTERS
    Gramercy Park est un havre de paix huppé au sud de Manhattan, si chic que le parc arboré est clos et privé, réservé aux riverains. A seulement un bloc de là, à la sortie d’une école de police désaffectée, quelques personnes se languissent, un badge autour du cou. Javier Fabre Suarez, un migrant âgé de 20 ans, est parti courant avril d’Equateur avec sa mère et sa sœur. Trois semaines à cheminer vers le nord. « Le plus dur, c’était le Guatemala et le Mexique, car on se faisait voler et agresser », confie le jeune homme, en utilisant son smartphone pour traduire l’espagnol en anglais. Puis il a franchi le Rio Grande, entre Piedras Negras et Eagle Pass, au Texas, « les pieds dans l’eau », précise-t-il. Enfin, il a demandé asile à la police des frontières et a été convoyé par avion de Houston à New York, vendredi 5 mai.Le jeune homme loge dans l’immense gymnase reconverti en dortoir de l’ancienne école de police, dont il nous montre une photo. A quelques pas de lui se trouve Irakli Pestvendize. Originaire de Géorgie, cette personne transgenre de 37 ans est arrivée par la Turquie et a aussi demandé l’asile. « Je voudrais être logée dans une chambre, espère Irakli Pestvendize, qui souffre de cette promiscuité. Je vais dans les sanitaires des femmes, mais elles me regardent bizarrement. » Un peu plus loin, au bureau de la Croix-Rouge américaine, on croise un Sénégalais passé par le Mexique et la Californie avant de prendre la route de New York, parce qu’il y a des connaissances. Il est pour l’instant hébergé à Brooklyn.
    Migrants et réfugiés affluent dans la métropole new-yorkaise, et leurs rangs devraient encore grossir avec l’abolition de dispositions provisoires qui permettaient de renvoyer les demandeurs d’asile à la frontière mexicaine sous prétexte de l’épidémie de Covid-19. Ils sont plus de 60 000 à être arrivés depuis le printemps 2022, dont 37 000 sont encore à la charge de la ville, un chiffre qui devrait croître jusqu’à 70 000, selon les projections de la municipalité, d’ici au mois de juin 2024.
    Leur présence n’est pas très visible, car à la différence des villes riches et démocrates de la côte Pacifique, la loi oblige New York, depuis 1979, à offrir un gîte à tous les sans-abri. Les tentes qui ont colonisé les centres-villes de San Francisco, Seattle ou Portland n’existent quasiment pas à New York. Mais le maire démocrate, l’ancien policier afro-américain Eric Adams est débordé et n’a de cesse de trouver des coupables : les autorités républicaines du Texas qui lui envoient par bus des migrants, l’administration Biden qui ne se montre pas à la hauteur, les comtés républicains voisins de New York auxquels il voudrait expédier des demandeurs d’asile. (...)
    La métropole new-yorkaise attire les migrants, qui y sont même parfois envoyés par des démocrates, notamment le maire d’El Paso, au Texas. Mais la prise en charge des nouveaux venus a un coût élevé : « Cela déstabilise notre ville », déplorait en avril le maire de New York, à qui il était reproché d’avoir coupé dans les budgets des écoles, des bibliothèques, des aides psychiatriques et du logement social.
    Selon les calculs d’Eric Adams, l’accueil et l’hébergement des migrants devraient coûter plus de 4,6 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) d’ici à 2024. Moins de 40 % de l’addition sera payée par l’Etat fédéral et l’Etat de New York. « Le sujet, ce ne sont pas les demandeurs d’asile, c’est que le gouvernement national ne fait pas son travail », accuse le maire de New York. Vendredi 5 mai, Eric Adams a décidé d’envoyer 340 migrants dans des hôtels des comtés voisins et républicains d’Orange et de Rockland. Le responsable du comté de Rockland, Ed Day, a immédiatement déclaré l’état d’urgence et interdit le transport des migrants, affirmant que cette décision affecterait les écoles et les services sociaux. Tous ne se plaignent pas de l’arrivée des migrants : la ville de New York a décidé de louer les chambres d’une centaine d’hôtels pour les hébergements d’urgence.
    Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)

    #Covid-19#migrant#migration#postcovid#immigration#newyork#etatsunis#accueil#refugie#asile#politiquemigratoire

  • New York débordée par l’afflux de migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/11/new-york-debordee-par-l-afflux-de-migrants_6172868_3210.html

    New York débordée par l’afflux de migrants
    Le maire démocrate Eric Adams, qui accuse l’administration Biden d’inaction, a dû couper dans certains budgets pour assurer l’hébergement de ces sans-abri, légalement obligatoire dans cette ville des Etats-Unis depuis 1979.
    Par Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)
    Des migrants arrivant du Texas en bus attendent d’être pris en charge à la gare routière de Port Authority à New York, le 10 mai 2023. ANDREW KELLY / REUTERS
    Gramercy Park est un havre de paix huppé au sud de Manhattan, si chic que le parc arboré est clos et privé, réservé aux riverains. A seulement un bloc de là, à la sortie d’une école de police désaffectée, quelques personnes se languissent, un badge autour du cou. Javier Fabre Suarez, un migrant âgé de 20 ans, est parti courant avril d’Equateur avec sa mère et sa sœur. Trois semaines à cheminer vers le nord. « Le plus dur, c’était le Guatemala et le Mexique, car on se faisait voler et agresser », confie le jeune homme, en utilisant son smartphone pour traduire l’espagnol en anglais. Puis il a franchi le Rio Grande, entre Piedras Negras et Eagle Pass, au Texas, « les pieds dans l’eau », précise-t-il. Enfin, il a demandé asile à la police des frontières et a été convoyé par avion de Houston à New York, vendredi 5 mai.Le jeune homme loge dans l’immense gymnase reconverti en dortoir de l’ancienne école de police, dont il nous montre une photo. A quelques pas de lui se trouve Irakli Pestvendize. Originaire de Géorgie, cette personne transgenre de 37 ans est arrivée par la Turquie et a aussi demandé l’asile. « Je voudrais être logée dans une chambre, espère Irakli Pestvendize, qui souffre de cette promiscuité. Je vais dans les sanitaires des femmes, mais elles me regardent bizarrement. » Un peu plus loin, au bureau de la Croix-Rouge américaine, on croise un Sénégalais passé par le Mexique et la Californie avant de prendre la route de New York, parce qu’il y a des connaissances. Il est pour l’instant hébergé à Brooklyn.
    Migrants et réfugiés affluent dans la métropole new-yorkaise, et leurs rangs devraient encore grossir avec l’abolition de dispositions provisoires qui permettaient de renvoyer les demandeurs d’asile à la frontière mexicaine sous prétexte de l’épidémie de Covid-19. Ils sont plus de 60 000 à être arrivés depuis le printemps 2022, dont 37 000 sont encore à la charge de la ville, un chiffre qui devrait croître jusqu’à 70 000, selon les projections de la municipalité, d’ici au mois de juin 2024.
    Leur présence n’est pas très visible, car à la différence des villes riches et démocrates de la côte Pacifique, la loi oblige New York, depuis 1979, à offrir un gîte à tous les sans-abri. Les tentes qui ont colonisé les centres-villes de San Francisco, Seattle ou Portland n’existent quasiment pas à New York. Mais le maire démocrate, l’ancien policier afro-américain Eric Adams est débordé et n’a de cesse de trouver des coupables : les autorités républicaines du Texas qui lui envoient par bus des migrants, l’administration Biden qui ne se montre pas à la hauteur, les comtés républicains voisins de New York auxquels il voudrait expédier des demandeurs d’asile. (...)
    La métropole new-yorkaise attire les migrants, qui y sont même parfois envoyés par des démocrates, notamment le maire d’El Paso, au Texas. Mais la prise en charge des nouveaux venus a un coût élevé : « Cela déstabilise notre ville », déplorait en avril le maire de New York, à qui il était reproché d’avoir coupé dans les budgets des écoles, des bibliothèques, des aides psychiatriques et du logement social.
    Selon les calculs d’Eric Adams, l’accueil et l’hébergement des migrants devraient coûter plus de 4,6 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) d’ici à 2024. Moins de 40 % de l’addition sera payée par l’Etat fédéral et l’Etat de New York. « Le sujet, ce ne sont pas les demandeurs d’asile, c’est que le gouvernement national ne fait pas son travail », accuse le maire de New York. Vendredi 5 mai, Eric Adams a décidé d’envoyer 340 migrants dans des hôtels des comtés voisins et républicains d’Orange et de Rockland. Le responsable du comté de Rockland, Ed Day, a immédiatement déclaré l’état d’urgence et interdit le transport des migrants, affirmant que cette décision affecterait les écoles et les services sociaux. Tous ne se plaignent pas de l’arrivée des migrants : la ville de New York a décidé de louer les chambres d’une centaine d’hôtels pour les hébergements d’urgence.
    Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)

    #Covid-19#migrant#migration#postcovid#immigration#newyork#etatsunis#accueil#refugie#asile#politiquemigratoire

  • Ucraina: un nuovo modello d’accoglienza?

    A oltre un anno e mezzo dall’inizio della guerra, un’analisi di come le persone le persone in fuga dall’invasione russa sono state accolte dagli stati europei

    l 24 febbraio 2022, con l’inizio dell’invasione russa in Ucraina, l’Europa si è trovata a far fronte non solo al conflitto scoppiato alle sue porte, ma anche a uno straordinario afflusso di profughi in fuga. Per la maggior parte donne, anziani e bambini (agli uomini sopra i 18 anni è vietato uscire dall’Ucraina) costretti a scappare verso i confini di Polonia, Romania, Ungheria, Moldavia. Da subito gli stati membri dell’Unione europea hanno trovato un accordo per gestire l’arrivo di milioni di cittadini ucraini alle frontiere, decidendo misure straordinarie di accoglienza e protezione, mettendo a disposizione personale specializzato, stanziando fondi aggiuntivi e cambiando destinazione ad altri. A oltre un anno e mezzo di distanza, è possibile tracciare un bilancio di questo nuovo modello, mai applicato prima, analizzando punti di forza e criticità.
    Quanti rifugiati ucraini sono stati accolti in Italia e in Europa dall’inizio del conflitto?

    Dall’inizio dell’invasione russa in Ucraina, il 24 febbraio 2022, il flusso di rifugiati in fuga verso i paesi europei è stato in costante ascesa. Secondo l’Alto commissariato Onu per i rifugiati (Unhcr) al 25 aprile 2023 la stima delle persone che hanno attraversato i confini è di 8.174.779. Tra questi i rifugiati ucraini che hanno chiesto la protezione temporanea in Ue sono 5.047.700. L’Unhcr precisa però che si tratta di una stima, nel conteggio potrebbero essere incluse anche registrazioni multiple della stessa persona in due o più paesi Ue; registrazioni incomplete o registrazioni di rifugiati che si sono trasferiti poi al di fuori dell’Europa.

    Tra i paesi europei che hanno accolto il maggior numero di persone spicca la Polonia con la cifra record di 1.583.000, seguono la Germania (922.657) e la Repubblica Ceca (504.107). In Italia fino ai primi quattro mesi del 2023 sono stati registrati 173.813 rifugiati ucraini. Secondo i dati della Protezione civile italiana nella maggior parte dei casi si tratta di donne (92.413) e minori (49.456). Gli uomini adulti sono31.944.
    Che tipo di protezione hanno ricevuto e perché costituisce un “unicuum”?

    Per i profughi ucraini, per la prima volta, è stata applicata la direttiva 55/2001 (recepita in Italia con il decreto legislativo 7 aprile 2003, n. 85) sulle norme minime per la concessione della protezione temporanea in caso di afflusso massiccio di sfollati. Si è trattato di una decisione storica e unica, che segna un precedente importante per la protezione di chi scappa da una zona di conflitto: la direttiva, infatti, era stata elaborata all’indomani della guerra del Kosovo ma negli ultimi vent’anni non era mai entrata in vigore, nonostante fosse stata evocata spesso in passato, per casi come la Siria o l’Afghanistan.

    Nella pratica, ha permesso di dare una protezione immediata e temporanea alle persone in fuga. La procedura eccezionale consente infatti di ovviare alle lungaggini burocratiche del sistema d’asilo. L’obiettivo è alleviare la pressione sui sistemi nazionali di protezione e consentire agli sfollati di godere di diritti armonizzati in tutta l’Ue. Tra questi diritti rientrano il soggiorno, l’accesso al mercato del lavoro e agli alloggi, l’assistenza medica e l’accesso all’istruzione per i minori.

    L’applicazione della direttiva è stata decisa il 4 marzo 2022, quando il Consiglio dell’Ue giustizia affari interni ha approvato, su proposta della Commissione europea, la decisione di esecuzione (UE) 2022/382 che accertava l’esistenza di un afflusso massiccio di sfollati dall’Ucraina. La tutela è stata accordata in tutti gli Stati membri. La decisione ha previsto la possibilità per i cittadini dell’Ucraina e loro familiari in fuga dal Paese di risiedere e muoversi nel territorio dell’Unione europea e di essere accolti.

    Nel concreto, la protezione temporanea è stata applicata alle persone sfollate dall’Ucraina a partire dal 24 febbraio 2022 incluso. E, in particolare, ai cittadini ucraini residenti nel paese prima del 24 febbraio 2022; agli apolidi e cittadini di paesi terzi, che beneficiavano di protezione internazionale o di protezione nazionale equivalente in Ucraina prima del 24 febbraio 2022 e ai familiari delle predette categorie di persone. Sono stati esclusi gli stranieri temporaneamente residenti nel paese, come per esempio gli studenti universitari o i lavoratori stagionali. La protezione temporanea, inizialmente prevista per un anno, è già stata prorogata fino al marzo 2024 e può essere ulteriormente prorogata fino al 2025.
    Come è stata organizzata l’accoglienza in Italia?

    Per far fronte agli arrivi dall’Ucraina l’Italia ha decretato lo stato di emergenza e deciso di affidare la sua gestione al Dipartimento della Protezione Civile, che ha predisposto un Piano per l’accoglienza e l’assistenza dei profughi. Il sistema prevede diverse forme di supporto tra loro complementari, che integrano quanto ordinariamente previsto per richiedenti asilo e rifugiati. I cittadini ucraini sono stati infatti accolti in parte negli alberghi, nelle strutture Cas (centri di accoglienza straordinaria) gestiti dalle prefetture e nel Sai (Sistema di accoglienza e integrazione), costituito dalla rete degli enti locali con il supporto delle realtà del terzo settore, ulteriormente potenziata, con 8.000 posti aggiuntivi.

    All’accoglienza ordinaria di Cas e Sai è stata affiancata la cosiddetta “accoglienza diffusa”. Con il Decreto-legge n. 21 del 21 marzo 2022 sono state, infatti, individuate ulteriori modalità di accoglienza da realizzare attraverso il supporto dei Comuni, dei soggetti del terzo settore e del privato sociale. L’11 aprile 2022 è stato pubblicato un bando per individuare le strutture idonee a fornire i servizi di assistenza e tra queste è stata prevista per la prima volta anche la coabitazione presso famiglie. L’avviso pubblico prevedeva 15mila posti. Successivamente, il Decreto-legge n. 50 del 17 maggio 2022 ha previsto la possibilità di incrementare le disponibilità di altre forme di accoglienza diffusa per ulteriori 15mila posti. Alla fine hanno avuto esito positivo 29 manifestazioni di interesse, per un totale di 17.012 posti offerti.

    Accanto al potenziamento delle strutture è stato anche pensato un contributo di sostentamento per i profughi che hanno trovato una sistemazione autonomamente, cioè al di fuori del sistema di accoglienza, ospitati da parenti e conoscenti, o prendendo in affitto un’abitazione. La somma prevista è stata di 300 euro mensili, a cui si aggiungono 150 euro nel caso della presenza nel nucleo familiare di un minore.

    Quanto ai numeri effettivi dell’accoglienza in Italia, a fronte di un numero alto di persone che hanno varcato la frontiera con il nostro paese ( oltre 173mila circa) solo il 10 per cento ha chiesto di essere ospitato nelle strutture di accoglienza italiane. Stando ai dati del ministero dell’Interno, a marzo 2023, su 173.456 ucraini in Italia, 11.755 sono ospitati nei Cas e 2.121 nei centri Sai. La maggior parte dei profughi si è appoggiata presso la rete di conoscenti e familiari già presenti nel nostro paese. Alcuni, dopo i primi mesi, hanno fatto ritorno in Ucraina, nelle zone meno colpite dal conflitto. Stabilire quanti siano con precisione però è difficile, dal momento che i cittadini ucraini possono muoversi liberamente.
    Quali fondi sono stati investiti?

    Subito dopo l’inizio del conflitto in Ucraina la Commissione europea ha adottato misure immediate a sostegno degli Stati membri per supportarli nell’accoglienza dei profughi in fuga. Innanzitutto, la Commissione ha stanziato oltre 3,5 miliardi di euro di pagamenti anticipati agli Stati europei per l’assistenza (REACT-EU). In maniera altrettanto repentina il Consiglio dell’Unione Europea ha adottato modifiche legislative per consentire di reindirizzare le risorse provenienti dai fondi della politica di coesione e dal fondo di aiuti europei agli indigenti (Fead) per aiutare i rifugiati ucraini.

    Su proposta della Commissione, gli Stati membri hanno avuto, infatti, la possibilità di utilizzare i fondi rimanenti dei fondi di coesione del periodo di programmazione 2014-2020 per fornire il sostegno di emergenza. Il Consiglio ha inoltre adottato una modifica dei fondi per gli affari interni per il periodo 2014-2020 e del Fondo Asilo, migrazione e integrazione per il periodo 2021-2027, per fornire risorse supplementari ai profughi ucraini. In totale l’Unione europea ha fornito finanziamenti aggiuntivi per un totale di 13,6 miliardi di euro nell’ambito dei pacchetti CARE e FAST-CARE, un miliardo di euro è stato riprogrammato nell’ambito dei fondi di coesione e 400 milioni di euro sono stati messi a disposizione nell’ambito dei fondi per gli affari interni.

    All’aiuto finanziario si è affiancato un supporto operativo: 200 membri del personale di Frontex sono stati impiegati nella gestione delle frontiere. Europol ha inoltre inviato personale e agenti distaccati per effettuare controlli di sicurezza secondari in cinque Stati membri e in Moldova.

    Per quanto riguarda l’Italia, secondo una ricostruzione del quotidiano Il Sole 24 ore, dal 24 febbraio 20220 il nostro paese ha speso o ha impegnato 754 milioni di euro per l’accoglienza dei profughi ucraini. «Sono serviti per l’assistenza sanitaria, l’ospitalità negli alberghi, il contributo di sostentamento per chi ha trovato una sistemazione autonoma, le spese dei Comuni per i servizi sociali, i minori non accompagnati, l’accoglienza nei Cas (centri di accoglienza straordinaria) e l’accoglienza diffusa tramite gli enti del Terzo settore» spiega il giornale finanziario.
    Perché si parla di doppio standard rispetto agli altri rifugiati?

    L’applicazione della direttiva 55/2001, per la prima volta nella storia europea, ha determinato un trattamento diverso per i cittadini ucraini in fuga dal conflitto nel paese rispetto ai profughi e richiedenti asilo di nazionalità diverse in cerca di protezione in Europa. Per questo esperti e studiosi non hanno esitato a parlare di un doppio standard di accoglienza e protezione e della creazione di rifugiati di serie A e di serie B.

    I rifugiati ucraini sono stati accolti, grazie un modello straordinario di protezione immediata, che ha consentito anche una libertà di movimento all’interno dell’Ue. Per altre persone in fuga, invece, le frontiere dell’Unione Europea sono rimaste sigillate. Per esempio, per i numerosi cittadini afgani in fuga dalle persecuzioni del regime dei talebani. Non solo, nella stessa applicazione della direttiva 55/2001 si è deciso di fare distinzione tra le persone in fuga: sono state ammessi alla protezione temporanea, infatti, solo i cittadini ucraini, gli stranieri che in Ucraina avevano un permesso di soggiorno di lungo periodo e i titolari di protezione internazionale. Sono stati esclusi i cittadini di paesi terzi che avevano un permesso di breve periodo, come i lavoratori stagionali o gli studenti. Un trattamento così selettivo che ha fatto alzare la voce a diverse organizzazioni umanitarie impegnate nella tutela dei diritti delle persone straniere.
    Come viene finanziata l’accoglienza di richiedenti asilo e rifugiati in Italia?

    Il sistema di accoglienza in Italia è articolato su due livelli. Dopo lo sbarco i migranti vengono dapprima ospitati presso gli hotspot – dove viene effettuata l’identificazione, il fotosegnalamento e vengono effettuati i primissimi interventi di assistenza materiale e sanitaria. Subito dopo, le persone vengono trasferite nelle strutture attivate dalle Prefetture sull’intero territorio nazionale, chiamate Cas (centri per l’accoglienza straordinaria). La seconda accoglienza è invece assicurata nel Sai (Sistema di accoglienza e integrazione, ex Siproimi ed ex Sprar) una rete di strutture attivate mediante progetti realizzati dagli enti locali. I progetti di accoglienza vengono finanziati con le risorse messe a disposizione dal Ministero dell’interno attraverso il Fondo nazionale per le politiche e i servizi dell’asilo.

    Queste risorse provengono in parte da fondi europei, tra cui quelli del Fondo asilo migrazione e integrazione (Fami), che nel periodo 2021-2027 destina all’Italia oltre mezzo miliardo di euro (512 milioni 623 mila euro). Una parte di queste risorse fanno parte del “Sistema Comune Europeo di Asilo (CEAS)” e hanno tra gli obiettivi quello di garantire la corretta informazione per i migranti dopo la fase di identificazione; il miglioramento della performance della commissione nazionale Asilo (CNA) e delle commissioni territoriali (CCTT); l’incremento della capacità di primissima accoglienza dei fenomeni legati alla tratta di esseri umani, il potenziamento dei servizi a favore dei minori non accompagnati.

    Parte delle risorse è poi dedicata alla “migrazione legale e all’integrazione” e prevede stanziamenti per formazione linguistica, istruzione, prevenzione del lavoro sommerso e progetti di inclusione. Infine, una dotazione dei fondi è destinata alle operazioni di rimpatrio forzato, alla formazione del personale coinvolto nelle attività di frontiera e ad azioni per realizzare misure di rimpatrio volontario assistito.
    Ci sono, a livello europeo ed italiano, elementi dell’accoglienza Ucraina che possono essere replicati o applicati all’intero sistema di accoglienza?

    Secondo diversi esperti quello attivato per la prima volta per i profughi ucraini è un modello di accoglienza nuovo e replicabile per affrontare il fenomeno migratorio. Come sottolinea un dossier del Centro studi e ricerche Idos, in collaborazione con Confronti e l’istituto studi politici S.Pio V, le novità sono state tante: «ai profughi dall’Ucraina è stato riconosciuto fin da subito il diritto di scegliere la città (o il Paese europeo) in cui fermarsi, cercare un lavoro, affittare un alloggio, iscrivere i figli a scuola, accedere al Sistema sanitario nazionale e ricevere cure e vaccinazioni: un passo avanti di grande rilievo nell’accesso ai diritti sociali e che andrebbe esteso a tutti i profughi e richiedenti asilo, nell’interesse non solo loro ma di tutta la società», si legge nel rapporto.

    Non solo, ma per la prima volta l’accoglienza domestica (o in famiglia) è entrata a far parte della programmazione ordinaria. Infine, i profughi ucraini sono stati autorizzati a cercare sistemazioni autonome, ricevendo direttamente un contributo monetario. Tutti elementi che hanno contribuito a non gravare sul sistema ordinario di accoglienza. Per questo le organizzazioni che si occupano di tutela dei diritti dei migranti hanno chiesto più volte di fare tesoro di questa esperienza e provare a replicare il modello per tutti i richiedenti asilo.

    Non sono mancate, però, anche le criticità. In particolare, l’eccessiva burocrazia non ha permesso di attivare in tempi celeri alcuni dei progetti che erano stati approvati. Tra questi anche le accoglienze presso le famiglie italiane. «Per non disperdere le ottime innovazioni introdotte dall’Italia, urge snellire quanto più possibile le procedure di attuazione del piano di accoglienza e mettere a sistema il modello sperimentato con gli ucraini – spiega ancora Idos – estendendo il trattamento finora riservato solo a loro a tutte le persone che arrivano in cerca di protezione da conflitti e pericoli concreti per la loro sopravvivenza».

    https://www.slow-news.com/societa/ucraina-accoglienza-modello-lue

    #réfugiés_ukrainiens #Ukraine #réfugiés #migrations #modèle #asile #accueil #statistiques #Italie #double_standard #Europe #unicuum

    ping @karine4

  • Réchauffement et chaos climatiques : face aux risques pour les profits de la classe capitaliste, la solution du « #météo_business »

    Entreprises privées de prévision météo : « Avec le #changement_climatique et les événements météo tangibles, les PDG reconnaissent qu’il peut y avoir un besoin »

    Quelle quantité de pluie et de soleil y aura-t-il pour faire pousser les récoltes ? Combien d’énergie solaire va remonter dans le réseau électrique, et quelle sera la demande d’électricité ? Un camion réfrigéré sera-t-il nécessaire pour livrer les vaccins aux pharmacies ? Faut-il mettre les parapluies en vitrine, réapprovisionner les boutiques en crème glacée et en sodas ?

    Dans la vie de tous les jours, les entreprises sont un peu comme Madame Michu : elles n’arrêtent pas de causer de la pluie et du beau temps. A plus forte raison lorsqu’elles sont exposées au changement climatique. Ce risque croissant a ouvert un boulevard aux spécialistes privés de la prévision météorologique, comme #WeatherNews, #DTN, #Accuweather. Ces entreprises qui ne sont ni des start-up ni des multinationales malgré leur forte internationalisation sont en train de diversifier leurs services de conseil, dans une multitude de métiers, et bien au-delà de la #météo.

    Deux d’entre elles se sont installées à Norman, sur le campus de l’université d’Oklahoma, un long tapis de verdure semé de bâtiments de brique rouge disparates. C’est là qu’est implanté le National Severe Storms Laboratory (NOAA), le centre météorologique public qui prévoit et surveille l’apparition des tornades sur tout le territoire américain.

    […] A l’origine, les armateurs se préoccupaient uniquement de la sécurité des bateaux. Mais ils ont désormais accès à des prévisions variées, qui ont un impact direct sur leur compte de résultat, explique Mark Glander : « C’est bien plus que de la météo. Nous pouvons prédire combien de temps va durer le voyage, combien de fuel vous allez brûler, et combien cela va coûter ».

    […] de nombreux métiers commencent juste à découvrir l’importance du conseil météo, assure-t-il : « On ne fait que gratter la surface. On peut résoudre tant de problèmes », dit-il, après avoir évoqué les voitures électriques dont la durée de batterie est parfois divisée par trois à cause du froid, ou les voitures autonomes démunies contre les routes verglacées.

    « On croit souvent qu’on ne peut rien faire en cas de mauvaise météo, ce qui n’est pas vrai, et ce qui pousse à prendre de gros risques réputationnels », insiste-t-il. Si l’organisateur d’un concert en plein air de 10.000 personnes laisse les spectateurs se garer dans la boue, l’affaire peut rapidement devenir un « désastre logistique », illustre-t-il. A l’inverse, en cas de chaleur, mieux vaut prévoir des bouteilles d’eau pour éviter les évanouissements.

    (Les Échos)

    #climat #capitalisme #gestion_des_risques

  • La justice allemande interdit l’annulation du concert de Roger Waters pour antisémitisme Gabe Friedman - Time of israel

    Selon le tribunal administratif de Francfort, l’ex-leader des Pink Floyd "n’a ni glorifié ou relativisé les crimes des nazis et ne s’est pas identifié à l’idéologie raciste nazie"

    Le tribunal administratif de Francfort a décidé que la municipalité n’avait pas la possibilité d’annuler un concert de Roger Waters, qu’elle avait qualifié d’« antisémite parmi les plus notoires au monde ».

    L’ex-leader du groupe Pink Floyd a donc obtenu gain de cause, mardi, dans l’action en justice intentée suite à l’annonce, en février, de l’intention de la ville d’annuler son concert prévu en mai.


    La municipalité a la possibilité de faire appel de cette décision.

    Le tribunal de Francfort a statué que, dans la mesure où Rogers « n’avait ni glorifié ni relativisé les crimes des nazis et ne s’était pas déclaré fidèle à l’idéologie raciste nazie » lors de précédents concerts, il n’était pas approprié d’annuler le concert prévu à Francfort.

    L’activisme anti-israélien de Waters a souvent été présenté comme de l’antisémitisme.

    Figure importante du mouvement anti-Israël Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), Waters a par le passé fait voler un ballon en forme de cochon flanqué d’une étoile de David lors de concerts, dénoncé les agissements néfastes d’un prétendu lobby juif aux États-Unis et assimilé les actions israéliennes en Cisjordanie à celles de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid ou de l’Allemagne nazie.

    « Le contexte qui sous-tend cette demande d’annulation est lié à l’attitude anti-israélienne de longue date de l’ex-chanteur des Pink Floyd, considéré comme l’un des antisémites les plus célèbres au monde », avait déclaré la ville dans un communiqué en février.

    « Il a, à plusieurs reprises, appelé au boycott culturel d’Israël, qu’il a comparé au régime d’apartheid sud-africain, et fait pression sur des artistes pour qu’ils ne se produisent pas en Israël. »
    . . . . .

    Source : https://fr.timesofisrael.com/la-justice-allemande-interdit-lannulation-du-concert-de-roger-wate

    #bds #antisémitisme #palestine #israël #censure #antisemitisme #allemagne #liberté_d'expression #Francfort #Pink_Floyd #Roger_Waters #difammation #accusation

  • Rifarei Tutto

    In 10 episodi ricostruisco la storia personale, la vicenda politica e l’odissea giudiziaria di Mimmo Lucano. Di un visionario, che ha trasformato un borgo a rischio di spopolamento in un villaggio globale.
    Vi porto a Riace, nella Locride, dove Lucano, sindaco per 14 anni, ha riaperto le case vuote del centro storico, la scuola, l’ambulatorio medico, il forno e la mensa sociale, e ha avviato progetti di integrazione, dal frantoio alla fattoria didattica, dalle botteghe alla moneta complementare, al turismo solidale.
    Vi racconto la storia moderna di un greco antico. Che il tribulale di Locri ha condannato a 13 anni di carcere: Mimmo Lucano ha strumentalizzato il sistema dell’accoglienza, dicono i giudici, a beneficio della sua immagine politica. Un caso che ha fatto il giro del mondo suscitando l’indignazione di migliaia di persone. Anche la mia, che Mimmo lo conosco bene. E mi ha detto: «Rifarei tutto».

    https://www.spreaker.com/show/rifarei-tutto

    #podcast #audio #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #Lucano #Riace #villes-refuge #Italie #justice #accueil #réfugiés #asile #migrations

  • En Corrèze, la création d’un centre pour demandeurs d’asile sème la discorde : « Les gens se regardent avec méfiance maintenant »

    Depuis qu’ils ont découvert l’ouverture imminente d’un lieu d’#accueil pour demandeurs d’asile dans l’ancienne auberge de leur village, les habitants de #Beyssenac vivent entre #pétitions, #manifestations de l’extrême droite et brouilles entre voisins.


    L’#auberge_de_la_Mandrie surgit après un virage, laissant le village de Beyssenac derrière soi. Ici, tout le monde connaît l’histoire de cette ancienne école rachetée par le couple Millot, dans les années 70, pour en faire un hôtel-restaurant. De l’autre côté de la départementale qui file vers Pompadour, des pancartes semblent avoir poussé dans les arbres. Les messages à la bombe fluo indiquent « Non au Cada, gardons notre auberge » ou encore « Cada imposé par le préfet, colère augmentée ».

    La nouvelle est tombée début février, lorsque le quotidien la Montagne révèle que les aubergistes de la Mandrie partent à la retraite et que le lieu va devenir un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). D’ici l’automne, 40 exilés vivront sur place le temps d’obtenir, ou non, le statut de réfugié. Depuis cette annonce, les deux frères ne répondent plus aux sollicitations. « Vous savez, on est pas mal échaudés », dit l’aîné. Peu après la révélation, des manifestations ont éclaté dans ce village de 350 âmes. Les témoins racontent les 150 personnes devant la mairie, les fumigènes et les cagoules. Des membres de l’#Action_française venus de Limoges, à 60 kilomètres de là, ont déployé une #banderole « Immigration nation en danger » dans un face-à-face avec des militants antifas.

    « La peur s’est installée »

    « Du jamais-vu en vingt-trois ans de mandat ! » bout le maire #Francis_Comby (LR). Il a déposé trois plaintes pour #menaces_de_mort et pour #diffamation. On l’accuse d’accepter « des clandestins », d’avoir refusé l’installation d’une résidence senior sur le même site et caché ce nouveau projet. L’élu affirme n’être au courant de rien et, lassé de cette affaire, préfère parler de la deuxième fleur « Villes et Villages Fleuris » que vient de recevoir Beyssenac.

    « Ils ont tardé à mettre les choses au clair et la #peur s’est installée », regrette une habitante qui exige l’anonymat, comme tous ceux voulant bien témoigner. Elle n’a pas signé les pétitions, quitte à s’opposer à ses voisins. « On était un village sans histoire et maintenant, les gens se regardent avec méfiance », décrit une Beyssenacoise. Celle-ci a rejoint le collectif anti-Cada de Christian Cargouet. « On est les gentils, insiste le formateur en hôtellerie de 58 ans. On ne veut pas être un parti politique, juste comprendre. » Le groupe, soutenu par le délégué départemental Rassemblement national Valéry Elophe, a sa théorie : « Il faut nettoyer Paris avant les JO », les exilés ne soutiendront pas l’économie locale et l’association mandatée trempe dans des « magouilles ».

    Le second collectif, « #Sauvons_Beyssenac » appuyé par #Reconquête ! vise la même issue qu’à Callac dans les Côtes-d’Armor : l’abandon du projet. Son créateur, Philippe Ponge, sert l’argument de « l’endroit inadapté ». Tous les villageois le reconnaissent : il n’y a plus de commerces, de médecin ni même de club des aînés. Seuls le comité des fêtes et la société de chasse résistent. Mais avec 1,29 place de dispositif national d’accueil (DNA) pour 1 000 habitants, la Corrèze était le deuxième département le moins bien doté de Nouvelle-Aquitaine – elle-même déficitaire par rapport au niveau national.

    Mi-mars, lors d’une réunion publique longtemps réclamée au préfet, un sentiment d’injustice gronde dans la salle des fêtes bondée. « Et pour les aînés de nos campagnes, vous faites quoi ? Ils n’ont pas le droit aux navettes pour aller chez le médecin », dénonce un quinqua sous les applaudissements. « Ceux qui peuvent se payer la traversée sont blindés. Nous, on n’a pas d’argent », crie un autre. « Ma maison est invendable. C’est terminé pour moi et pour ma famille », ajoute une retraitée avant de déguerpir. « Les oppositions aux Cada sont de plus en plus récurrentes », commente Karine Bouteleux, directrice du pôle asile de Viltaïs. L’association est connue sur le territoire notamment pour avoir organisé l’accueil des réfugiés ukrainiens.

    Des habitants du coin, plus discrets par peur des représailles, ont proposé de donner des cours de français au Cada. « On peut être contre le projet, pas contre les humains », tranche un couple dont les enfants iront à l’école avec les jeunes demandeurs d’asile. Tandis que les opposants s’alarment d’une baisse du niveau scolaire, eux voient la possibilité de sauver une classe de la fermeture.

    De retour aux abords de la Mandrie, la gendarmerie patrouille. Viltaïs peaufine les derniers détails. Il y aura un surveillant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mesure exceptionnelle pour calmer les inquiétudes de la population. « J’espère que le RN ne fera pas d’esclandres », commente Karine Bouteleux. Les premières familles arrivent la semaine prochaine.

    https://www.liberation.fr/societe/en-correze-la-creation-dun-centre-pour-demandeurs-dasiles-seme-la-discord

    #anti-migrants #asile #migrations #réfugiés #France #hébergement #extrême_droite #CADA #opposition

    via @karine4

  • Scarsa programmazione, posti vuoti e persone al freddo: così ai migranti è negata l’accoglienza

    I Centri di accoglienza straordinaria non garantiscono abbastanza posti, nel frattempo il Sistema di accoglienza e integrazione di secondo livello ha oltre 1.600 “letti” disponibili e finanziati ma non utilizzati. Mentre il ministero dell’Interno ammette l’assenza di programmazione, centinaia di persone dormono ancora all’addiaccio.

    Posti vuoti, scarsa programmazione, incapacità di intervenire a fronte dell’emergenza. Mentre diversi tribunali cominciano a richiamare all’ordine prefetture e questure per le procedure illegittime nel fornire un “tetto” e i documenti ai richiedenti asilo, dati aggiornati raccolti da Altreconomia fotografano le inefficienze del sistema di accoglienza italiano per richiedenti asilo e rifugiati.

    Da un lato, da luglio a novembre 2022 si registra nei Centri di accoglienza straordinaria (Cas) un’improvvisa diminuzione dei posti a disposizione senza alcun intervento da parte dell’amministrazione per aumentare la capienza; dall’altro, centinaia di posti “vuoti” nel Sistema di accoglienza e integrazione (Sai), pensato come “secondo livello” di intervento e trampolino per l’autonomia delle persone. A prescindere da quale sia il sistema, dai dati emerge chiaramente la scarsa programmazione da parte del ministero dell’Interno. “È come se in una scuola non si sapesse dove sono le aule, quanti banchi vuoti ci sono, quante sedie mancano. E magari, di fronte al bisogno, si scopre che un’intera aula era libera ma chiusa nell’attesa che, senza un motivo razionale, arrivasse qualcuno ad aprirla. La politica, sul tema dell’accoglienza, sceglie volontariamente di non intervenire”, spiega Michele Rossi, direttore generale del Centro immigrazione asilo e cooperazione onlus (Ciac) di Parma.

    Andiamo con ordine. Tra i posti finanziati e quelli effettivamente attivati nel sistema Sai c’è una differenza molto ampia: all’ottobre 2022 a fronte di 44.591 posti finanziati erano 35.291 quelli attivi. Questa forbice deriva dal fatto che non sempre i Comuni riescono ad attivare tutti i posti per cui avevano fatto domanda e ottenuto il finanziamento, soprattutto per la difficoltà a reperire gli alloggi (qui i dati integrali). Oltre a questa differenza si aggiunge il fatto che anche i posti disponibili non sono tutti riempiti. I “vuoti”, quello stesso mese di ottobre 2022 in cui gli effettivamente disponibili risultavano essere oltre 35mila, erano oltre 1.600 di ottobre (in lieve calo rispetto agli oltre 2.300 del gennaio di un anno fa). Quello di 1.600 posti vuoti nel Sai è un dato rilevante, trattandosi di un sistema che a regime dovrebbe risultare sempre saturo. Come è rilevante il fatto che i posti vuoti, oltre che nel Sai ordinario, sono presenti anche nei progetti dedicati al “disagio mentale e all’assistenza sanitaria specialistica e prolungata” (Dm-Ds), cioè quelli messi a disposizione dei più vulnerabili. Su un totale di 751 posti attivi, sempre a ottobre 2022, solo 598 erano occupati con una disponibilità di oltre 140 posti.

    Mancano le richieste? Tutt’altro, diversi operatori dell’accoglienza sentiti da Altreconomia raccontano altro rispetto all’inserimento nel sistema Sai. Ma il dato delle richieste effettuate e rimaste inevase dagli operatori non è purtroppo quantificabile. Il Servizio centrale, che gestisce il Sai in seno al Dipartimento per le libertà civili e l’immigrazione del ministero dell’Interno, ci ha risposto infatti che il numero di richieste di inserimento non è nella disponibilità degli uffici. “Un paradosso. Con quale criterio le persone vengono inserite? -si chiede Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano di solidarietà (Ics) di Trieste e membro dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione-. Mancano procedure standard e criteri di accesso al sistema che permettano di definire un procedimento che abbia le remote sembianze di quello amministrativo. Il minimo sarebbe la registrazione della richiesta e una risposta, positiva o negativa che sia. Se non è possibile avere il numero delle segnalazioni, invece, il tutto sembra lasciato al caso. Assomigliando di più a una sorta di sistema privato, non tenuto necessariamente a rispondere a logiche di equità, alimentato però da risorse pubbliche”. Anche la “popolazione” di coloro che a oggi occupano il sistema Sai è un dato rilevante.

    Nel 2022 il 24% di chi è stato accolto è richiedente asilo, il 25% titolare di status di rifugiato, il 18% un minore non accompagnato, il 4% è titolare di un documento per “casi speciali”, il 4% per motivi familiari e così via. “Un grosso contenitore che ci racconta di come i servizi sociali territoriali ‘usino’ il Sai per collocare persone di cui non vogliono occuparsi”, sottolinea ancora Schiavone. Il numero di cittadini ucraini presenti nel sistema è relativamente basso: a novembre 2022 circa 3.100, il 14% del totale.

    La disponibilità di posti nel Sai aggiunge un tassello in più rispetto a quanto ricostruito nell’inchiesta pubblicata nel dicembre 2022 su Altreconomia. Concentrandoci sul sistema dei Cas abbiamo raccontato come, nel periodo tra gennaio e giugno dello scorso anno, ai richiedenti asilo che provenivano dalla rotta balcanica venisse negato l’inserimento nei centri nonostante la disponibilità di posti su tutto il territorio nazionale (stimati in circa 9mila). Centinaia di persone dormivano in strada. La “scusa” da parte delle prefetture, allora, era l’assenza di posti, ufficialmente, e “ufficiosamente” una quota di “riserva” da tenere per chi proveniva dagli sbarchi. Abbiamo così chiesto i dati aggiornati al ministero dell’Interno (qui i dati integrali) anche in relazione alla comunicazione del 5 dicembre 2022 con cui, sempre il Dipartimento per le libertà civili, dichiarava di sospendere i trasferimenti per il regolamento di Dublino a causa della “mancanza di posti in accoglienza”.

    I dati aggiornati ottenuti dimostrano che ancora a luglio 2022, nonostante in diversi territori si lamentasse una mancanza di posti, le disponibilità c’erano: quasi 4mila se si considerano i “posti disponibili”, più di 7.600 se si prende in considerazione la differenza tra i “posti in convenzione”, sempre forniti dal ministero, e le presenze. Diversi operatori che operano all’interno dei Centri non hanno saputo fornire una spiegazione di questa differenza così ampia. A prescindere da quale dato si prenda in considerazione, la forbice diminuisce fino ad arrivare, a novembre 2022, rispettivamente a 1.311 disponibilità e 2mila in convenzione. “La diminuzione dei posti è solo in parte spiegabile attraverso l’aumento delle presenze che passano da circa 59.500 a 67.500 in sei mesi -osserva Rossi-. C’è infatti un’incongruenza nei dati forniti da Roma perché non ‘tornano’ rispetto a quanto si osserva sui territori”. Il direttore del Ciac prende come esempio quanto si verifica in Toscana: si passa da circa 2.800 nel primo semestre 2022 a 5.400 presenze nel secondo, stando ai dati forniti dal ministero ma a livello locale questo aumento si ferma a 3.500. Lo stesso succede in Emilia-Romagna: da 2.200 (gennaio-giugno) a 7mila (luglio-novembre), un dato che da indagini sul territorio si ferma a 4.800. “Questo potrebbe significare due cose: i dati erano ‘mal censiti’ prima di luglio, oppure non c’è uniformità nel contare le presenze e i posti disponibili. E quindi i dati raccolti dalle singole prefetture sono difformi rispetto a quelli inviati dal Servizio centrale”.

    A prescindere dalla incongruità dei dati, secondo Schiavone la “mancanza di programmazione è lampante ed evidente”. “Nell’estate il governo pur sapendo che il sistema si stava saturando non ha fatto nulla. Così dal 20% dei posti vuoti tenuti come ‘riserva’ si passa allo ‘zero’”. Uno zero che significa persone per molti giorni abbandonate per strada: da Torino a Trieste passando per Ancona, Parma e Milano. Una “scusa” -l’assenza di posti- non prevista a livello normativo, dato che la legge costringe le istituzioni ad attivare soluzioni d’emergenza per collocare immediatamente le persone in accoglienza. Infatti le pronunce dei giudici chiamati ad esprimersi sul tema -numerose nelle ultime settimane- specificano l’obbligo delle amministrazioni di fornire accoglienza ai richiedenti asilo che formalizzano la propria richiesta in questura. Non a caso il Tribunale di Bologna, a metà gennaio 2023, ha dato torto alla questura e alla prefettura di Parma imponendogli di garantire l’accesso alla richiesta d’asilo e ai centri di accoglienza.

    Un altro tassello fondamentale continua a essere la mancanza di trasferimenti sul territorio nazionale. A Trieste, sul confine orientale, per esempio, l’alto numero di persone presenti in città nasce anche dall’assenza di ricollocamenti dei richiedenti asilo in altre città. Ritorna quanto detto precedentemente: durante la prima fase della nostra inchiesta abbiamo raccontato come gli uffici territoriali del governo più volte rispondevano informalmente a chi chiedeva l’inserimento nei Cas di “tenere liberi” i posti per chi arrivava via mare (o via terra, da altre città). La prefettura di Bolzano ha citato sotto questo aspetto il “Piano nazionale di accoglienza” elaborato dal ministero dell’Interno come “documento” che chiariva quante persone sarebbero state trasferite nei centri di sua competenza. Questo piano è previsto dalla normativa (il decreto legislativo 142 del 2015 che regola la materia), di cui abbiamo chiesto conto al dipartimento competente. Ci è stato risposto che “le quote vengono di volta in volta ripartite tra le diverse prefetture anche in base ai posti disponibili”. Altro che programmazione: il Piano formalmente non esiste. “O il ministero non programma affatto, oppure non vuole dire pubblicamente quali criteri segue. In entrambi i casi è molto grave: non c’è una politica di redistribuzione o un sistema di progressivo riempimento. Il sistema tiene posti liberi per mesi e poi si satura in breve tempo. Significa, tra l’altro, non ottimizzare neanche le risorse disponibili”, sottolinea Schiavone.

    Sia sul sistema dei Cas sia sul Sai si registrano quindi scarsa trasparenza e una gestione carente a livello centrale. “Non avere una mappatura, un controllo di gestione è ben più grave che non riuscire a mettere in convenzione nuovi posti con le prefetture. I dati non sono stabili, difficilmente leggibili e ci raccontano dell’immobilità politica sul tema. Nessuno vuole portare a regime alcun sistema di accoglienza”. Intanto, le persone, aspettano al freddo. E il governo può ripetere il ritornello della saturazione e dell’invasione.

    https://altreconomia.it/scarsa-programmazione-posti-vuoti-e-persone-al-freddo-cosi-ai-migranti-
    #accueil #hébergement #Italie #asile #migrations #réfugiés #SDF #sans_solution #Centri_d'accoglienza_straordinaria (#CAS) #statistiques #chiffres #2022 #sistema_di_accoglienza_e_integrazione (#SAI) #plein #vide #places_vides #places_vacantes

  • Le capitalisme : un système économique à l’agonie, un ordre social à renverser

    Cercle Léon Trotsky n°159 (22 février 2019)

    Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/le-capitalisme-un-systeme-economique-lagonie-un-ordre-social-renvers

    Sommaire :

    La dynamique du capitalisme… et ses contradictions
    – Le travail humain, source de la valeur ajoutée
    – Le secret du #capital
    – La #reproduction_du_capital et ses #contradictions
    – La baisse du #taux_de_profit
    – Le capital, un produit collectif
    – La révolution sociale, une nécessité
    – L’#accumulation_du_capital… et de ses contradictions
    – Sans révolution sociale, la putréfaction continue

    Le #capitalisme aujourd’hui
    – Une courte phase de reconstitution des forces productives
    – Un #taux_de_profit restauré au détriment des travailleurs
    – La financiarisation de l’économie
    – La politique des banques centrales
    – L’#endettement général de la société… et ses conséquences
    – La #finance draine la plus-value créée dans la production
    – La flambée de la bourse et les #Gafam
    – La faiblesse des #investissements productifs
    – Baisse de la #productivité du travail
    – L’#intelligence_artificielle (#IA) et la fin du travail ?
    – La #Chine, moteur de la croissance mondiale ?
    – L’#informatique, nouvelle révolution industrielle ?

    La #révolution_sociale, seule voie pour sortir de l’impasse
    – Les forces productives sont plus que mûres pour le #socialisme
    – Réimplanter une #conscience_de_classe, reconstruire des partis révolutionnaires

    #lutte_de_classe #parti_ouvrier #parti_révolutionnaire #communisme #classe_ouvrière

  • #Allemagne : à la recherche de solutions durables pour le logement de réfugiés en séjour long

    En 2022, Berlin a accueilli plus de 100 000 réfugiés. Des arrivées qui ont encore plus mis en lumière la #crise_du_logement que traverse la capitale allemande depuis de nombreuses années. Venus en grande majorité d’Ukraine, 90% d’entre eux ont déposé une demande de séjour long. Si à l’instar d’autres grandes villes du pays, Berlin a tout d’abord compté sur la #solidarité de ses habitants et mis en place près de 30 000 places d’#accueil_d'urgence, elle doit désormais construire et trouver des #solutions_durables pour faire face à ces nouveaux arrivants partis pour rester.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/46053/allemagne-a-la-recherche-de-solutions-durables-pour-le-logement-de-ref
    #accueil #réfugiés #asile #migrations #Berlin #logement #séjour_long #long_séjour #réfugiés_ukrainiens #temps_long #temporalité #hébergement

    ping @karine4

  • A Briançon, les migrants laissés sans Refuge  ?

    En cinq ans, le centre associatif d’#accueil_d’urgence de la ville, point de passage depuis l’Italie, a hébergé plus de 20 000 migrants. Faute de #financement public, ce lieu, qui fonctionne grâce à la ténacité de ses bénévoles, pourrait avoir des difficultés à passer l’hiver.

    Franck arrache ses bottes, ses chaussettes et plonge ses pieds frigorifiés dans une bassine d’eau tiède teintée de Bétadine. Dehors, dans les rues enneigées de Briançon, il gèle en ce début de soirée de décembre. Avec deux compagnons guinéens, l’Ivoirien de 24 ans vient de débarquer au Refuge solidaire, centre associatif d’accueil d’urgence des migrants de la ville. Franck a des engelures aux orteils et des crampes dans les cuisses. Il arrive d’Italie, par la montagne et le col de Montgenèvre : « On est passé par la forêt, pour éviter les policiers. On a marché cinq heures, de la neige jusqu’aux genoux… C’était difficile. » La frontière passée, les trois Africains ont rejoint la route. Un automobiliste les a embarqués et déposés au Refuge.

    Franck pianote désespérément sur son téléphone. Son ami Félix, resté derrière lui dans la montagne, ne répond pas : « Je suis inquiet pour lui. » Submergé par le stress accumulé, il craque. Il pleure en silence, le visage entre les mains. Les bénévoles et salariés du Refuge le réconfortent, attentifs et graves, avec une efficacité remarquable. En moins d’une heure, Franck aura englouti un plat chaud, pris une douche, reçu des vêtements secs, avant de rejoindre un lit aux draps et couvertures propres. Il apprendra un peu plus tard que son ami Félix a fini par faire demi-tour. Le lendemain, à tête reposée, il sera écouté, soigné si besoin, conseillé et orienté pour la suite de son périple ou une demande d’asile. L’équipe du refuge est rodée : depuis 2017, début du passage des migrants par les cols du Briançonnais, elle a accueilli plus de 20 300 d’entre eux…

    Si au départ, il s’agissait presque exclusivement de jeunes Africains, les quelque 4 000 migrants passés cette année par le refuge sont à 39 % afghans, à 22 % marocains et à 18 % iraniens. Leur accueil, exemplaire, n’est assuré que par la solidarité citoyenne, locale aux débuts, et devenue nationale. La mairie de Briançon et la communauté de communes du Briançonnais (CCB) ont lâché les solidaires : après son élection en 2020 à la mairie et à la tête de la CCB, #Arnaud_Murgia, ex-LR rallié à Emmanuel Macron, a décidé d’expulser le refuge de l’ancienne caserne de CRS, trop petite et vétuste, mise à disposition par l’ancien maire ex-PS Gérard Fromm.

    Pour #Murgia, c’est à l’Etat de mettre les moyens pour l’accueil des migrants. Mais les demandes d’aides répétées du refuge sont toujours restées lettre morte. La préfecture des Hautes-Alpes tranche auprès de Libération : « Chacun se trouve dans son rôle : l’Etat doit veiller à la sécurité du territoire et donc assurer le contrôle des frontières ; les associations œuvrant dans l’humanitaire apportent une aide aux personnes en situation de grande précarité. »

    « On fait un travail que personne ne veut faire »

    La préfecture souligne qu’elle offre 239 places d’hébergement aux demandeurs d’asile et finance 180 places en hébergement d’urgence, accessibles via le 115. Les solidaires rient jaune : les migrants qui descendent de la montagne en pleine nuit et ont besoin d’être pris en charge immédiatement sont encore loin du statut de demandeur d’asile, tandis que le 115, avec au mieux 10 places toujours occupées à Briançon, n’est en rien une solution lorsque 20 ou 30 exilés débarquent en quelques heures… « On fait un travail que personne ne veut faire et qui est éminemment nécessaire : répondre à un appel au secours, abriter les gens en urgence et sans condition, tranche Jean Gaboriau, guide de haute montagne et l’un des administrateurs de l’association qui gère le refuge. La #mise_à_l’abri défendue par l’Etat et le Président pour les SDF s’arrête aux migrants… »

    Les solidaires de Briançon ont pris le taureau par les cornes pour trouver un nouveau local et les fonds pour le faire tourner. Une SCI créée début 2021 a été dotée d’1,24 million d’euros grâce à l’engagement de grands patrons philanthropes (900 000 euros, amenés via le fonds de dotation Riace France, la fondation Arceal et la société Herovara) et de centaines de citoyens. Un projet ambitieux, dans un ancien centre de santé pour enfants de la commune voisine de Villar-Saint-Pancrace, visait à réunir au sein d’un tiers-lieu le refuge, des chantiers d’insertion, du maraîchage, un restaurant associatif, une radio locale, une maison médicale… La municipalité a préféré préempter le bâtiment avant de le brader à un promoteur.

    Les solidaires ont en urgence trouvé un bâtiment plus petit mais disponible, les Terrasses, ancien sanatorium aux allures de navire, accroché à la pente dans la partie haute de Briançon, qu’ils ont pu acquérir et remettre aux normes sur les deux tiers de ses 1 600 m². Une association, les Terrasses solidaires, a été créée pour gérer le lieu qui accueille depuis l’été 2021 le refuge mais aussi Médecins du monde, partenaire de longue date, qui assure avec l’hôpital de Briançon une précieuse permanence d’accès au soin quotidienne sur place, le mouvement citoyen Tous Migrants, le collectif Maraudes et EKO ! association d’insertion des réfugiés autour d’ateliers de savoir-faire techniques, manuels et écologiques. Les ambitions de #tiers-lieu sont en berne : un tiers du bâtiment restant non utilisable, faute de moyens, l’essentiel des surfaces disponibles a dû être mis à disposition du refuge.

    50 000 euros pour passer l’hiver

    En passant des 35 places de l’ancien refuge à 65 places, voire 81 en utilisant le réfectoire comme dortoir, le refuge a gagné en espace, en salubrité (avec plus de sanitaires et une vraie cuisine) et en sécurité. Il reste pourtant régulièrement bondé. « Cet été et cet automne ont été tendus : pour 70 % des nuits, nous étions entre 65 et 81 personnes, et pour 20 % au-dessus », confirme Jean Gaboriau. Ces soirs de grande affluence, salariés et bénévoles sont sous pression. Emma Lawrence, Briançonnaise d’origine irlandaise, salariée chargée de l’accueil au refuge, insiste : « C’est très inconfortable pour les exilés, il y a beaucoup de stress. On fait appel aux 25 familles locales qui se tiennent prêtes à accueillir chez elles personnes vulnérables et femmes enceintes ou avec des enfants, on remplit la salle paroissiale, on encourage les exilés à repartir dès que possible… »

    Budgétairement et humainement, le refuge est en permanence sous tension. Il tient grâce aux sept indispensables salariés, notamment les pros de l’accueil de nuit, poste le plus éprouvant, aux 16 bénévoles permanents logés dans une annexe des Terrasses, volontaires venus de tout le pays qui se relaient – plus de 400 sur la seule année 2022 – et enfin aux dizaines de bénévoles locaux, Briançonnais mobilisés pour certains depuis des années… Si denrées et vêtements ne manquent pas grâce à la générosité des locaux, particuliers, commerçants, Secours catholique, Secours populaire, le bâtiment peine à être entretenu et le #budget de fonctionnement 2022-2023 du seul refuge, 500 000 euros, n’est pas assuré. Près d’un quart du financement est pérenne, ce sont les dons des particuliers, le reste est assuré par convention avec Emmaüs France, la Fondation de France, la fondation Abbé-Pierre, Caritas et bien d’autres, mais il manque 50 000 euros au refuge pour passer l’hiver.

    L’association s’apprête à intégrer le mouvement Emmaüs, pour gagner en solidité et en perspective de #financements_publics, et réfléchit à développer une activité d’hébergement de tourisme social dans les étages des Terrasses… Il le faut bien. « On est là, on est indispensable, conclut Jean Gaboriau. Nous n’avons d’autre choix que de trouver les moyens de continuer. »

    https://www.liberation.fr/societe/a-briancon-les-migrants-laisses-sans-refuge-20221228_IU3HFCVUQJFPXFCYVH5Z

    #Refuges_solidaires #Refuge_solidaire #Terrasses_solidaires #Briançon #Hautes-Alpes #réfugiés #migrations #asile #accueil #solidarité #frontière_sud-alpine

    –—

    ajouté à la métaliste sur la situation dans le #Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/733721
    et plus précisément ici : https://seenthis.net/messages/733721#message983461

  • À Paris, les associations bataillent pour ouvrir le centre d’accueil « Ukraine » à tous les exilés | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231222/paris-les-associations-bataillent-pour-ouvrir-le-centre-d-accueil-ukraine-

    « Les inégalités ne concernent pas que l’hébergement, pointe un autre travailleur du centre, qui compte une centaine de places disponibles chaque soir en moyenne. Il y a aussi la question de l’accessibilité au droit de manière générale, puisque pour les Ukrainiens, tout est à disposition à leur arrivée ici. » Les réfugié·es d’Ukraine obtiendraient, poursuit-il, leur couverture maladie et autres droits « en deux semaines ».

    « On observe une politique de “fast-pass” quand on nous a toujours dit qu’il était impossible de donner un titre de séjour et d’ouvrir les droits à la Sécurité sociale pour tout le monde. »

    L’employé dénonce également des températures très basses sous le chapiteau réservé aux Ukrainiens, qui auraient déjà conduit à réorienter des personnes vers d’autres structures d’hébergement. « On s’échine à chauffer un centre qui est très mal isolé. C’est évidemment mieux que la rue mais certaines nuits, ça reste compliqué à cause du froid. Sans compter les dépenses d’énergie inutiles dans le contexte que l’on connaît. »

    Selon nos informations, du « gaspillage alimentaire » aurait aussi été observé, notamment le week-end, lorsque le centre est géré par l’association Coallia. En semaine, les surplus de nourriture seraient « redistribués » à des associations parisiennes pour éviter de « jeter », ont confirmé plusieurs sources. « De manière générale, tout gâchis alimentaire est dommageable. Ça l’est encore plus quand la structure accueillante est à moitié pleine », déplore l’une d’elles.

  • A4 : #Association_d’accueil_en_agriculture_et_en_artisanat_ville-campagne

    L’objectif de l’#Association_A4 est de construire une dynamique d’accueil, de formation, d’accès au travail et d’accompagnement administratif de personnes avec ou sans papiers, urbaines ou rurales, dans les domaines de l’agriculture et de l’artisanat. Nous avions reçu deux de ses membres lors de notre séminaire en avril.

    L’ambition de A4 est de développer un #réseau de formations, d’échanges, d’installations et de solidarité paysanne en mettant en lien les territoires et initiatives existantes. Pour cela, elle est à la recherche de :

    paysan·nes et artisan·es souhaitant accueillir ;

    terres et bâtiments pour commencer à avoir une activité ;

    formations pour celles et ceux qui n’ont pas encore d’expérience ;

    financement pour ses activités (salariat, déplacements, enquêtes, matériel...).

    https://www.pole-inpact.fr/A4-Association-d-accueil-en-agriculture-et-en-artisanat-ville-campagne

    #A4 #accueil #rural #agriculture #artisanat #réfugiés #asile #migrations #France #campagne

    via @karine4

  • First refugees arrive in tiny Catalan villages under repopulation plan

    Orwa Skafe, who fled Syria seven years ago, is among those given jobs and a home in attempt to revive rural areas.

    It’s been a long journey since Orwa Skafe fled the war in Syria seven years ago but thanks to an innovative resettlement scheme he’s found peace in a tiny village 900 metres (3,000ft) up in the Pyrenees. He is one of the first to benefit from a Catalan government programme to relocate refugees in depopulated villages.

    The programme, called Operation 500 because it involves villages with fewer than 500 inhabitants, is being run jointly by the regional employment agency, the equality commission and the Association of Micro-villages.

    The scheme, which runs for one year, provides participants with a home and a salary of €19,434 (£16,700) paid via the local authority, which also organises work for them. The programme is open to refugees, asylum seekers and immigrants who are legal residents.

    So far, 30 families have been accommodated, 24 of them refugees.

    “Up till now the system of dealing with refugees has been very centralised and focused on major cities,” said Oriol López Plana, a facilitator at the Association of Micro-villages, which helps participants integrate, learn the language and become independent.

    “The programme aims to integrate people in villages where there’s a social network and then, if they want to move to the city, they can.

    “There’s a similar system in France. The difference here is we create a social fabric, we run mentoring and communitarian programmes, in both the work and social spheres.”

    Skafe, who comes from the coastal town of Latakia where he worked as an English teacher, left Syria in 2015 and went to Haiti because, he says, it was the only place he could go to legally.

    “It turned out that Haiti is even more dangerous than Syria,” he said, so he made his way to Spain and arrived in Barcelona in January this year. A month later he was granted asylum.

    He now lives in Tírvia, a remote, mountaintop village of 130 souls close to the border with France, although Skafe says in reality the population is more like 50. He’s employed by the local authority doing maintenance and cleaning.

    “I’m very happy here,” he said, freely mixing Spanish and English. “What I want most of all is peace. I like Barcelona but there are too many people. I love nature, which is why I wanted to join this programme.

    “I’m learning Catalan, poc a poc [little by little]. Everyone in the village is Catalan. I’m the only foreigner. I don’t understand much but I’m patient and I’m not afraid to learn new languages.

    “People are very welcoming, everyone talks to me, they offer me help or to do my shopping. That’s the case for 90%. Of course, there are always people who don’t like strangers.”

    He hopes that his wife and child, who are still in Syria, will be able to join him once he obtains a residency permit, but sees no prospect of returning to Syria.

    “I want to stay in the village when the programme ends and I want my family to live here with me. I’m going to work hard to stay here.”

    https://www.theguardian.com/world/2022/dec/11/catalan-villages-refugees-repopulation-plan

    #repeuplement #réfugiés #Espagne #asile #migrations #accueil #rural #Tírvia #montagne #Tirvia #Pyrénées #Catalogne #Operation_500 #plan_repeuplement

    • #Oportunitat500 - Vols optar a una plaça de tècnic?

      Acollida de persones migrades i refugiades per aconseguir el seu l’establiment sostenible i arrelament progressiu. Participa en l’acollida omplint el formulari que trobaràs a la notícia.

      L’objectiu del projecte Oportunitat500 és que els micropobles de Catalunya donin resposta a l’acollida de persones migrades i refugiades per aconseguir el seu l’establiment sostenible i arrelament progressiu. Per assolir aquest objectiu, aquest projecte s’estructura en tres línies estratègiques: participació dels micropobles, participació de les persones migrades, i comunicació.
      La participació dels micropobles és una línia estratègica perquè aquest projecte busca garantir i fomentar la sobirania del territori. Per aconseguir aquest objectiu específic s’han dissenyat una sèrie de processos participatius on els micropobles podran dissenyar i implementar estratègies locals per implementar el projecte.
      Les persones migrades han de prendre la decisió conscient de voler-se desplaçar a un micropoble. S’ha dissenyat un procés d’acompanyament a les persones migrades i refugiades per tal que optin pels micropobles com una opció de vida. Aquest acompanyament passa per tallers de treball de l’imaginari on s’explica què és Catalunya i com són els micropobles d’una manera vivencial, unes visites als municipis, un acompanyament per prendre la decisió conscient de voler-se desplaçar al micropoble, un seguiment en el desplaçament, i un enllaç amb el teixit social del territori.
      Al ser un projecte amb un fort component d’innovació, Oportunitat500 ha creat un pla de comunicació per tenir una veu pròpia que situï els micropobles i el mon rural de Catalunya en una posició de rellevància en l’acollida de persones migrades i refugiades.

      https://www.youtube.com/watch?v=JXlhnPro0n4


      https://www.micropobles.cat/actualitat/5625/oportunitat500---vols-optar-a-una-placa-de-tecnic

      #micro-pobles #Oportunitat_500

    • Programa de suport a la implementació de les PAO en municipis de menys de 500 habitants de Catalunya (SOC – MICROMUNICIPIS)

      El Programa de suport a la implementació de les #Polítiques_Actives_d'Ocupació (#PAO) en municipis de menys de 500 habitants de Catalunya es tracta d’una política de foment de l’ocupació que, mitjançant els projectes de millora de l’ocupabilitat de les persones treballadores en situació d’atur i les persones treballadores, permet adquirir experiència laboral en un entorn real de treball, i que obtinguin la qualificació o les capacitats necessàries, per a la seva inserció laboral.

      Els ajuntaments dels municipis de menys de 500 habitants solen estar agrupats territorialment, singularitat que afavoreix la seva sinergia de treball mancomunat i de treballar en conjunt en programes col·lectius per donar resposta a necessitats i problemàtiques concretes.

      L’objectiu d’aquest Programa és implementar les polítiques actives d’ocupació en municipis de menys de 500 habitants de Catalunya. Aquests municipis per la seva mida i capacitat tècnica i econòmica tenen menys recursos per presentar-se a les convocatòries anuals del SOC en l’àmbit del foment de l’ocupació i el desenvolupament econòmic local.

      Les actuacions subvencionables són les següents:

      - Actuació de contractació laboral.
      - Actuació de formació.
      - Actuació d’acompanyament.

      https://serveiocupacio.gencat.cat/ca/entitats/subvencions-desenvolupament-local/programa-de-suport-a-la-implementacio-de-les-pao-en-municipis

  • #Plataci. Il piccolo comune salvato dai rifugiati, i rifugiati salvati dal piccolo comune.

    Come scongiurare la morte di un piccolo comune? Plataci ha trovato nell’accoglienza un elisir di lunga vita.

    Il piccolo comune si chiama Plataci ed è storicamente popolato dagli #arbëreshë, italo-albanesi, che parlano ancora l’antica lingua. Il paese è appollaiato sulla montagna, nel parco del Pollino, in provincia di Cosenza. A vederlo sulla mappa dista poco più di dieci chilometri dal mare, ma sono dieci chilometri virtuali, orizzontali. La realtà è la verticalità di una montagna che si erge dalla piana di Sibari e va su, dritta, per mille metri.

    Alla fine dei tornanti c’è piazza del Popolo, la piazza principale di Plataci. E’ un pomeriggio d’inizio estate, nel piccolo parcheggio c’è posto per la mia macchina. Scendo. C’è qualcosa che non torna, qualcosa di anomalo: non il clima, assolato ma fresco, non l’odore di bosco. Sono i suoni. Nei piccoli borghi isolati sulle montagne generalmente regna il malinconico silenzio dell’abbandono e i passi risuonano sul selciato delle viuzze come un’eco spettrale di vite passate. Qui, al contrario, lo spazio risuona di voci liete, risate, gridolini. La piazza è gremita di bambini. E’ in atto una partitella di calcio rotta da incursioni di bande di ragazzine e da gruppetti di bimbi più piccoli impegnati in altri giochi. Conquista palla un bambino che – penso – potrebbe avere sette anni; ha la pelle scura, ma non scura come i gemelli dell’altra squadra, un po’ più grandi.

    Io oggi sono qui per salutare due famiglie, una eritrea e una nigeriana. Cerco di individuarne i figli tra i ragazzini che giocano sulla piazza. Ma non è facile, perché a Plataci i bambini stranieri sono 25: diciotto nel progetto SAI e cinque fuori (hanno concluso il percorso di integrazione ma sono rimasti a vivere qui, perché i loro genitori si trovano bene).
    I bambini immigrati hanno salvato il piccolo comune di Plataci.

    Anche Maria Rosaria Bellusci, portavoce dell’associazione Jete , che gestisce il centro SAI locale, ha dei figli, due, anche loro sono in piazza a giocare. La più grande ha sette anni e frequenta la scuola elementare di Plataci. “Senza scuola” mi spiega Maria Rosaria “ci saremmo dovuti trasferire sulla costa. Come noi, altre famiglie”.

    La scuola di Plataci è appena sopra piazza del Popolo: scuola materna, elementare e… media.

    “Avete anche le medie???”

    Sì, ci sono studenti sufficienti a tenere aperta la scuola media. E’ una situazione rarissima nei piccoli comuni italiani. Pensate che Plataci conta solo 673 abitanti (dati Istat 2022).

    Come è stato possibile questo miracolo?

    Grazie al centro di accoglienza.

    Da anni Plataci ospita famiglie di varie nazionalità africane e asiatiche. Ad ognuna è stato assegnato un appartamento indipendente nel cuore del paese. I bambini hanno fatto da collante tra le famiglie e tutti sono fieri del clima interculturale che si è naturalmente creato.

    I piccoli comuni italiani, privi di bambini, stanno subendo la lenta agonia dell’invecchiare e morire: chiude la scuola, le famiglie se ne vanno, chiudono i negozi, restano solo gli anziani. Alcuni comuni stanno provando a vendere case (da ristrutturare) ad un euro, ma l’iniziativa non pare funzionare. Il sistema di Plataci, al contrario, ha contribuito non solo a salvare la scuola (e chi ci lavora) ma anche i negozi. Grazie al SAI sono sopravvissuti i negozietti di generi alimentari. “Noi incentiviamo tutti a spendere i loro soldi qui a Plataci” mi spiega Maria Rosaria. La microeconomia del luogo è viva e vegeta e qui si è ritornati anche a coltivare campi, prima abbandonati per mancanza di manodopera.
    Plataci ha salvato i bambini immigrati.

    Me ne sto in quella piazza, piazza del Popolo, seduta al tavolino del bar, tra altri tavoli di anziani che giovano a carte. Chiacchiero con i responsabili del progetto SAI, sorseggiando un bicchiere di Cirò rosso. Mi indicano i bambini che giocano: sì, il calciatore di sette anni è il piccolo di Rahel, la mamma eritrea che sono venuta a salutare, e i gemelli sono i figli della famiglia nigeriana che io e Amr abbiamo mandato qui due mesi fa.

    Dal mio tavolo vedo due donne passeggiare chiacchierando. Una è Rahel. Mi alzo e la chiamo a gran voce. Si gira. Attraversiamo di corsa la piazza, io da una parte e lei dall’altra, e al centro ci abbracciamo come due vecchie amiche che non si vedono da un po’.

    In realtà è la prima volta che vedo Rahel, anche se la conosco da più di due anni. Fino al 28 di febbraio scorso (soprav)viveva a Tripoli, in Libia, assieme ai suoi figli. Dentro e fuori i lager libici. Poi, finalmente, è stata evacuata dal governo italiano, era sullo stesso volo del mio amico Lam e delle donne che ho conosciuto nelle Marche.

    Anche Blessing, nigeriana, è passata per la Libia, ma senza figli. E’ riuscita a sopravvivere al viaggio e ha fatto venire in Italia i suoi bambini con un ricongiungimento familiare. Per ciò che la sua famiglia ha subito in Nigeria, questa donna coraggiosa ha avuto l’asilo politico. Il suo quarto figlio è nato in Italia, ha otto mesi e mi sorride cercando di mangiare tutto ciò che si trova sul tavolo. Maria Rosaria lo tiene in braccio e riesce a togliergli di bocca un foglio di carta, il bitter Campari, una gomma e un pastello arancione, il tutto senza farlo arrabbiare.

    Adesso siamo in quattro attorno al tavolo, quattro donne, ognuna con una sua storia e differenti origini. Una cosa ci accomuna: siamo quattro mamme. Ci capiamo bene. I nostri figli sono andati a giocare (tranne il piccolino intenzionato a mangiare il tavolo), i nostri figli vanno a scuola, i nostri figli la notte dormono in un letto. Adesso. Prima non era così. I figli di Rahel e Blessing hanno subito guerre, attacchi armati, deportazioni nei lager, fame e tutta una serie di ingiustizie immani.
    Il piccolo comune con un’ampia veduta sul futuro.

    Plataci ha deciso di salvare i bambini e le loro famiglie perché… era GIUSTO salvarle. Questo a prescindere dai vantaggi demografici poi ottenuti. C’è un’idea forte di giustizia sociale che anima questa comunità così viva. C’è la curiosità di conoscere l’altro. C’è la voglia di combattere le ingiustizie. E c’è, soprattutto, la cultura.

    Alcuni comuni italiani privi di un’idea culturale hanno aperto progetti SAI per un mero tornaconto personale e ghettizzato gli accolti. La cosa non funziona, gli accolti abbandonano i progetti e il paese continua a morire. A Conza della Campania (AV) ad esempio i rifugiati vengono alloggiati nel vecchio paese terremotato abbandonato dagli abitanti, che invece vivono in case nuove nel paese nuovo. Zero integrazione, altissimo tasso di abbandono del progetto e del comune.

    Altri paesini hanno addirittura cacciato i rifugiati oppure non li hanno mai voluti, perché in Italia vengono aperti centri di accoglienza soltanto nei comuni che ne accettano la presenza. E’ emblematico il caso di Borgo Pace, nella provincia di Pesaro e Urbino, che due mesi fa ha scritto a Mattarella lamentando l’imminente chiusura della sua scuola elementare. La lettera è finita su tutti i giornali ma nessuno ha fatto una ricerca sul passato di questo piccolo comune che nel 2016 protestò ritenendo che 60 richiedenti asilo sul totale di 660 abitanti fossero troppi e li fece sloggiare. Se fossero rimasti, adesso magari avrebbero bambini come questi sotto (che invece vivono a Plataci!). Ho comunque telefonato alla sindaca di Borgo Pace, che mi ha detto che per il prossimo anno la loro scuola è salva: hanno preso delle famiglie ucraine. Il problema è che sono qui solo provvisoriamente e quando torneranno alle loro case il piccolo comune riprenderà a morire lentamente. Ed è brutto morire da soli.

    A Plataci non si vedono famiglie ucraine. Non ci sono, ammettono i responsabili del SAI. Strano, mi dico, tutta Italia ne è piena. Sì, e sarebbe stato semplice ed economicamente vantaggioso chiederli e prenderli, perché lo Stato italiano paga direttamente per la loro accoglienza, i soldi arrivano subito, non dopo un anno o due. Il fatto è che il centro di accoglienza di Plataci era già pieno di famiglie africane, c’era solo un appartamento libero e hanno deciso di assegnarlo alla famiglia nigeriana di Blessing, che si trovava in estrema difficoltà e che nessuno voleva accogliere. Una scelta economicamente poco conveniente e dettata dal cuore? Sì, ma anche dettata da quella ampia visione del futuro che qui a Plataci sembrano avere tutti: gli ucraini se ne andranno, i quattro bimbi di Blessing cresceranno qui.

    Dalle finestre della case di Plataci si ammira il panorama di tutto lo Ionio, da Taranto a Riace, qui la gente è abituata ad avere una visione ampia del presente e del futuro.

    https://saritalibre.it/plataci-piccolo-comune-rifugiati-accoglienza

    #Calabre #asile #migrations #réfugiés #accueil #Italie #villes-refuge

  • Inchiesta sull’accoglienza selettiva: chi arriva in Italia via terra resta fuori

    Nel nostro Paese centinaia di richiedenti asilo sono rimasti in strada a fronte di almeno 5mila posti vuoti nei Centri di accoglienza. Il Viminale li avrebbe tenuti come “riserva” per gli sbarchi. Ma è una prassi illegittima.

    Nur, 25enne originario del Sud del Pakistan, è arrivato a Torino a metà giugno 2022 dopo un viaggio durato più di due anni lungo la “rotta balcanica”. Si presenta subito in questura per chiedere asilo: prova una, due, tre volte ma i funzionari continuano a chiedergli illegittimamente il domicilio in cui vive. Nur non ce l’ha perché dorme per strada. L’appuntamento, che dopo giorni riesce finalmente a ottenere, è fissato per l’inizio di agosto. Va in questura e appena uscito, con il documento che “formalizza” la sua domanda, si presenta in prefettura per chiedere accoglienza ma si trova davanti un muro. “Non ci sono posti disponibili”, gli risponde la funzionaria.

    “È difficile dirlo ma sono stato fortunato -ci racconta una volta entrato in un Centro di accoglienza (Cas) prefettizio tre mesi e mezzo dopo il suo arrivo-. Alcune persone hanno aspettato molti più mesi di me. Qui nessuno ci rispetta”. Da Torino a Trieste, passando per Roma, Firenze, Milano e Parma centinaia di richiedenti asilo provenienti dalla “rotta balcanica”, con l’inverno alle porte, dormono per strada. Le prefetture lamentano da mesi una “critica mancanza di posti” ma i dati ottenuti da Altreconomia sembrano fotografare una situazione differente. A fine giugno 2022, nonostante su diversi territori la mancata accoglienza fosse già un fenomeno diffuso, c’erano più di 5mila posti vuoti “sparsi” nei Cas di tutta Italia. Una stima al ribasso perché riguarda il 55% del totale. “I dati ci dicono che il sistema d’accoglienza ha tenuto persone per strada mentre aveva posti liberi. È illegittimo così come scrivere che ‘non c’è posto’: la normativa prevede l’obbligo di accoglienza di ogni persona dal momento della sua manifestazione di volontà di chiedere protezione”, spiega Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano di solidarietà di Trieste (Ics). 

    Dalle risposte ottenute da 67 prefetture su 103 totali, infatti, emerge come il sistema dei Cas non sia mai andato sotto pressione. Di sicuro fino al 30 giugno 2022 quando, a fronte di quasi 25mila posti nei centri, riferiti solamente alla capienza indicata dagli uffici che hanno risposto, ce n’erano appunto più di 5mila vuoti. Una tendenza che, grazie all’elaborazione dei dati realizzata in collaborazione con Michele Rossi, direttore del Centro immigrazione asilo e cooperazione internazionale (Ciac) di Parma e dottore di ricerca in Psicologia sociale, emerge anche nel 2021. “Analizzando le dinamiche tra posti e presenze, la rete in media risulta occupata, sia nel 2021 sia nel 2022, al 77% della capienza e la ‘riserva’ del 20% non corrisponde al quinto d’obbligo dei contratti -commenta Rossi-. Sono posti disponibili ma inutilizzati anche di fronte a situazioni locali notoriamente sotto pressione. Con riferimento al campione analizzato sono circa 5mila, se proiettati per l’intera rete porta a una stima di 9-10mila posti vuoti a livello nazionale”. 

    Il lavoro di inchiesta si è scontrato in generale con una marcata opacità del sistema: l’elaborazione dei dati è stata complessa per scarsa omogeneità nelle informazioni fornite e soprattutto per la mancanza delle risposte di alcuni centri nevralgici (Roma, Reggio Emilia, Trieste tra le altre). La prefettura di Milano (e non solo) ci ha risposto per due volte, invece, che non era possibile fornire i dati perché si trovava “a fronteggiare l’emergenza sbarchi”. Eppure, anche dal ministero dell’Interno le indicazioni date dagli uffici territoriali sembrano essere state chiare: Genova e Palermo hanno richiesto un parere al Viminale proprio lamentando un presunto “eccessivo carico di lavoro” per dare seguito alla richiesta. Ma meno di due settimane dopo ci hanno fornito i dati: da Roma, evidentemente, hanno ricordato che la trasparenza non è un esercizio di stile.

    Dai dati ottenuti le tendenze ricostruite mettono in discussione la capacità del sistema -in termini di presenze, posti disponibili e capienza- di adattarsi in seguito a due eventi che avrebbero dovuto “scuoterlo”. Quello dell’agosto 2021 con la caduta di Kabul nelle mani dei Talebani e il conseguente aumento del numero di persone che ha cercato protezione in Europa, e quello del febbraio 2022 con l’invasione russa dell’Ucraina. Per Rossi è la “radiografia di un sistema che fallisce: non si ridimensiona in funzione del bisogno, non è flessibile e non garantisce tempestività nell’accoglienza. Le caratteristiche con cui si legittima il suo sovradimensionamento rispetto al sistema ordinario non trovano la minima conferma alla riprova dei dati”.

    Un paradosso. Il decreto 142 del 2015 che disciplina il funzionamento dei Cas, infatti, sottolinea come queste strutture debbano essere utilizzate in caso di “arrivi consistenti e ravvicinati di richiedenti asilo” al fine di sopperire alla mancanza di posti in quelle ordinarie o nei servizi predisposti dagli enti locali. Ma per affrontare l’accoglienza delle 120mila persone ucraine arrivate in meno di due mesi (a metà novembre circa 170mila), il governo italiano è dovuto correre ai ripari. L’ha fatto prevedendo un “terzo canale” di accoglienza diffusa gestito dalla Protezione civile. Nell’aprile 2022 è stato pubblicato un bando che, in meno di dieci giorni, ha intercettato 26mila posti su tutto il territorio nazionale incontrando grande disponibilità da parte del Terzo settore capace di coinvolgere società civile ed enti locali. “La risposta di fronte a questa disponibilità è stata minima e tardiva dissipando un enorme potenziale di sviluppo del sistema pubblico, mentre molte prefetture negavano l’accesso ai richiedenti affermando di dover destinare posti all’emergenza sbarchi. Qualcosa non torna”, sottolinea Rossi.

    Diversi operatori attivi nel settore dell’accoglienza hanno raccontato come la principale “scusa” addotta dalle prefetture fosse l’assenza di posti effettivi perché era necessario riservare alcune quote alle persone per le “emergenze” legate agli sbarchi sulle coste italiane. “Una buona programmazione imporrebbe al ministero di allestire più posti di accoglienza rispetto alle necessità e solo in questo senso riservare posti per gli sbarchi può essere corretto -sottolinea Schiavone-. Non lo è invece lasciare dei posti liberi con persone che dormono per strada: la legge prevede che non vi siano distinzioni tra i richiedenti asilo in base alla loro modalità di arrivo, via terra o via mare”.

    Dai dati raccolti non è stato possibile stimare il tempo medio di attesa di inserimento nei centri di chi arriva via terra. Diversi hanno ammesso però i ritardi: si va dalle due settimane di Alessandria, ai 12 giorni di Aosta, fino a Forlì che segnala un tempo medio di 30 giorni. Grosseto ha scritto che i tempi di attesa dipendono “dalle condizioni soggettive del migrante” così come Firenze che ha ammesso che “dipende dai posti disponibili in Cas”. Anche Bergamo ha implicitamente dichiarato una “selezione” sottolineando che “le persone in condizioni di fragilità e i nuclei familiari vengono accolti immediatamente”. In generale dalle 39 risposte arrivate su questo punto il 46% dichiara che l’ingresso è immediato, senza però distinguere tra chi arriva via mare e chi via terra.

    I dati raccolti si fermano a giugno 2022 e a metà novembre 2022 centinaia di persone continuano a dormire per strada. A Trieste, anche a causa dei mancati trasferimenti su altri territori, la situazione è drammatica. Così la “strategia” dell’amministrazione sembra quella di “forzare la mano”, revocando le misure di accoglienza per svuotare i centri. L’avvocata Caterina Bove, del foro di Trieste e socia dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione, ha impugnato una revoca dell’accoglienza notificata a metà novembre a sette richiedenti asilo ospitati in un centro a Gradisca d’Isonzo allontanati da lì per aver acceso un fornelletto elettrico e aver provocato un “cortocircuito del sensore antincendio”. Il Tar del Friuli-Venezia Giulia le ha dato ragione “annullando i provvedimenti impugnati” e riconoscendo un risarcimento del danno “nella misura di cento euro a ricorrente”. “La violazione delle regole non può fondare la revoca delle misure di accoglienza, lo ha chiarito con due sentenze la Corte di giustizia dell’Ue. Invece più di 20 persone sono state allontanate nonostante fosse ormai tarda sera”, osserva Bove. Nonostante la sentenza del Tar, quando va in stampa la rivista, la prefettura non ha ancora riaccolto le persone per una mancanza di posti. 

    Durante un’informativa al Senato del 16 novembre il ministro dell’Interno Matteo Piantedosi ha sottolineato la presenza di 100mila persone nei centri di accoglienza spiegando che la “saturazione dei posti disponibili” è legata alla “criticità nel reperimento di nuove soluzioni alloggiative”. Secondo il ministro nel 2022 sarebbero state concluse 570 procedure di gara per contrattualizzare oltre 66mila posti: 76 di queste sono andate deserte con i posti messi a contratto che sono stati il 57% del totale programmato (37mila). I dati al giugno 2022 non confermano questa tendenza. “Quel che è certo è che l’accoglienza alle condizioni del ministero è diventata impossibile a causa di una sproporzionata riduzione dei costi che ha scoraggiato le associazioni che vogliono realizzare servizi di qualità -sottolinea Schiavone-. Il campo è rimasto aperto solo alle speculazioni di enti, spesso dichiaratamente profit, che gestiscono strutture parcheggio con bassissimi standard”.

    Il ministro ha poi lamentato l’aumento del 56% delle richieste d’asilo: un dato che però, in termini di pressione sul sistema d’accoglienza, va analizzato sia in termini assoluti (sono poco meno di 70mila) sia in relazione al numero di decisioni delle Commissioni territoriali che valutano la domanda. Anche questo dato è in aumento del 27% e quindi rispetto ai Cas, che accolgono fino a quando la persona non riceve l’esito, il maggior numero di sbarchi incide relativamente. “I casi sono due: o le prefetture non forniscono i dati adeguati oppure il ministero ha chiaro dove ci sono i posti, dov’è il bisogno, ma non agisce. E pubblicamente racconta la favola della saturazione”, conclude Schiavone. 

    Anche il dato delle revoche dell’accoglienza è un altro indicatore interessante. In alcune province il numero delle persone inserite nel 2022 è quasi pari al numero di persone che sono state “revocate”. È il caso di Torino (582 inseriti, contro 578 revoche), Agrigento (604 contro 527), Trapani (518 contro 357), Palermo (555 ingressi, 301 revoche): in sintesi, in questi territori, per ogni persona che è entrata un’altra abbandonava la struttura e liberava un posto. Allargando lo sguardo a livello nazionale le revoche sono il 44% delle presenze totali nel 2021 (7.340 su 16.635) e il 29% nel 2022 ma riferite solamente al primo semestre. “Anche questo dato sembrerebbe confermare una costante tensione nel mantenere ‘posti riservati’ senza ampliare il sistema e senza ruotare le presenze sui posti disponibili -conclude Rossi-. Questa dinamica, se confermata, fa sorgere interrogativi ineludibili: come funziona l’accesso? Chi seleziona e sulla base di quali criteri gli ingressi? Un sistema pubblico non può essere soggetto a tale aleatorietà”. Dagli sbarchi selettivi all’accoglienza per pochi, d’altronde, il passo è breve.

    https://altreconomia.it/inchiesta-sullaccoglienza-selettiva-chi-arriva-in-italia-via-terra-rest
    #hébergement #Italie #sélection #places_réservés #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #Balkans #statistiques #chiffres #SDF #accueil_sélectif

  • La chaîne de l’accueil des #exilés ukrainiens : #Ukraine, #Pologne, France
    https://metropolitiques.eu/La-chaine-de-l-accueil-des-exiles-ukrainiens-Ukraine-Pologne-France.

    Contrairement aux vagues récentes de réfugiés, les exilés ukrainiens ont été accueillis massivement et rapidement en Europe. À partir d’enquêtes en Pologne et en France, l’auteur reconstitue des maillons de cette « chaîne d’accueil » sans précédent, et pose la question de sa durabilité-réplicabilité pour les politiques migratoires européennes. Le système de réception des exilés aux frontières de l’Europe est une armature policière et carcérale (Bernardie Tahir et Schmoll 2018 ; Andersson 2014). Il est maillé de #Terrains

    / #accueil, Ukraine, Pologne, #migrations, exil

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-lacroix.pdf

  • Italy’s government is targeting NGOs saving people at sea. It is nothing new.

    I was there the first time around – and so were many journalists. At @open_migration we told the story of the dirty war waged against NGOs saving lives.

    This story starts on Easter weekend, 2017.
    During that weekend, 8,300 people were rescued in the Mediterranean: 1,300 by Frontex and the others by several NGOs in coordination with the Italian Coast Guard.

    @Giu_Bertoluzzi was on board of one of the ships – this is her logbook:
    https://openmigration.org/en/analyses/the-eight-thousand-migrants-saved-at-easter-logbook-of-a-rescue-missi

    “Too smart for their own good” (Renzi, then Italy’s PM), “Taxi cabs for migrants” (Di Maio).

    That weekend marked the start of the smear campaign against NGOs: @Lorenzo_Bagnoli @FraFloris made sense of the mix of unfounded claims and accusations:
    https://openmigration.org/en/analyses/accusations-against-ngos-at-sea-what-is-false-or-misleading-in-that-s

    It was also the start of the infamous “pull factor” claim, coming – no surprise – from Fabrice Leggeri, then executive director of Frontex.

    He would become a central figure in this political game - this is the last we heard of him:
    https://www.spiegel.de/international/europe/fabrice-leggeri-s-resignation-the-final-days-of-the-frontex-chief-a-a238224a

    That summer the Mediterranean was the scene of a brutal political game, with the Italian government working to delegitimize NGOs.

    “They have been forced to back away from, sometimes even renounce, their role in rescuing migrants” explained @alaskaHQ.
    https://openmigration.org/en/analyses/eight-things-we-have-learnt-from-the-papers-on-the-iuventa

    A main feature was of course the Minniti-sponsored code of conduct for NGOs.

    This legitimized the idea that they were acting in anarchy before this measures, while all the while they had been working under the Rome command of the Italian Coast Guard.
    https://openmigration.org/en/analyses/what-is-changing-in-the-med-five-things-you-must-know

    The militarisation of the Mediterranean continued throughout 2018, with a critical point with the seizure of Open Arms and accusations of criminal conspiracy and aiding illegal immigration.

    @alaskaHQ @Lorenzo_Bagnoli and @clatorrisi reported:
    https://openmigration.org/en/analyses/the-prosecutors-case-against-the-rescue-ship-open-arms

    Accusations were dropped and one month later the Open Arms was free to sail again.

    (Meanwhile Frontex was relaunching fears of terrorist attacks while introducing its new programme to secure European borders)
    https://openmigration.org/en/analyses/the-open-arms-case-continued-new-documents-and-malta

    I’d like for this story to have an end but there isn’t one.

    In 2017, Easter weekend marked the start of a dirty, dirty war that has claimed thousand of lives. NGOs were witnesses that the EU and the Italian government did not want around.
    And that is still the case.

    #chronologie #criminalisation_du_sauvetage #sauvetage #migrations #asile #réfugiés #Méditerranée #mer_Méditerranée #taxi #taxi_del_mare #pull_factor #facteur_pull #rhétorique #solidarité #Di_Maio #Luigi_Di_Maio #Matteo_Renzi #Renzi #Italie #rhétorique #accusations #Leggeri #Fabrizio_Leggeri #Frontex #codice_di_condotta #Minniti

  • NEL GIORNO IN CUI IL MONDO CHIEDE LA FINE DELLA GUERRA IN UCRAINA, MIMMO LUCANO DIVENTA CITTADINO ONORARIO DI MARSIGLIA

    Caro Mimmo,
    che questo giorno e questa onorificenza ti portino un po’ di serenità e che il tuo Paese sappia riconoscere finalmente i tuoi meriti, la tua umanità e i suoi errori.
    Nemo propheta in patria!
    Con affetto e gratitudine da noi tutti che ti conosciamo e ti sentiamo come un fratello.

    #Marseille #toponymie_politique #migrations #asile #accueil #réfugiés #Riace #honneur #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #Citoyen_d'honneur #citoyenneté_d'honneur #noms_de_rue

    #place_Riace #toponymie_politique #toponymie_migrante :

    « Place Riace. Village italien symbole mondial d’une utopie réaliste : l’hospitalité »

    #utopie_réaliste #hospitalité

    • Marseille honore Mimmo Lucano, l’ancien maire accueillant d’un village de Calabre poursuivi par l’extrême droite italienne

      L’ancien maire de Riace avait décidé de repeupler son village calabrais grâce aux migrants. Cela lui a valu les foudres de l’extrême droite italienne. Poursuivi en justice, il risque entre dix et treize ans de prison.

      Domenico Lucano dit Mimmo Lucano est l’ancien maire de Riace en Calabre. Cet ancien militant des droits de l’homme, s’est fait connaitre par ses prises de positions favorables à l’accueil des migrants.

      Mimmo Lucano avait redonné vie à son village grâce aux « extracomunitari »

      Ce sympathisant communiste avait notamment favorisé leur implantation à Riace afin de redonner vie au village. En 2018, il avait en effet accueilli 600 extracomunitari comme on dit en Italie, qui étaient venus revivifier cette bourgade de 2000 habitants. Le village avait été frappé depuis plus d’un siècle par l’exode de sa population vers les villes industrielles du nord de la péninsule. Avec l’arrivée de ces nouveaux habitants, Riace avait connu un certain renouveau avec la restauration de maisons, la réouverture de commerces et même de l’école du village, mais en 2018, Mimmo Lucano s’était vu couper les aides économiques du Centre d’accueil extraordinaire (CAS) au moment de l’arrivée au pouvoir de Matteo Salvini.

      Son engagement lui a causé de nombreux problèmes

      Pour protester contre ces coupes financières, Mimmo Lucano avait entamé une grève de la faim. Le 1er octobre 2018, il avait même été accusé d’aide à l’immigration clandestine et arrêté. Il a également été poursuivi sous prétexte d’irrégularités dans l’attribution de financements pour le ramassage des ordures à Riace et l’organisation de mariages blancs entre les habitants du village et des migrants. Cela lui a valu une interdiction de séjour dans son propre village de 11 mois. En septembre 2021, il a même été condamné à 13 ans de prison pour avoir organisé des mariages blancs pour des femmes déboutées du droit d’asile et pour avoir attribué des marchés sans appel d’offres à des coopératives liées aux migrants.

      « J’assume d’être sorti de la légalité, mais la légalité et la justice sont deux choses différentes. La légalité est l’instrument du pouvoir et le pouvoir peut-être injuste », déclarait alors Domenico Lucano.

      Le 26 octobre s’est ouvert son procès en appel. Il risque entre dix et treize ans de prison.

      Marseille honore l’ancien maire de Riace

      Hier, la ville de Marseille a honoré l’ancien maire de Riace. L’italien a été fait citoyen d’honneur de la ville et le maire socialiste de Marseille, Benoit Payan lui a remis une médaille.

      L’eurodéputé EELV, Damien Careme qui a assisté à l’évènement a exprimé sur Twitter sa « solidarité avec celui qui est menacé en justice par l’extrême droite italienne qui lui fait un procès politique ».

      Un rassemblement a également été organisé en son honneur, au Musée de l’histoire de la ville de Marseille. Le coordinateur des actions du PEROU, Sébastien Thierry, en a profité pour déclamer un discours.

      Selon lui, « L’hospitalité vive est le seul projet politique viable pour ce 21e siècle ». « Nous savons combien les bouleversements climatiques s’annoncent extraordinaires ». Nous savons combien les mouvements migratoires seront colossaux durant ce siècle, et ce particulièrement dans le bassin méditerranéen ».

      S’adressant à Mimmo Lucano, M. Thierry ajouta : « Nous savons donc que tout ce qui s’oppose à cela, que tout ce qui s’oppose à ce que tu as bâti, que tout ce qui s’oppose aux navires sauvant des vies en Méditerranée, que tout ce qui s’oppose à une Europe massivement accueillante, s’oppose en vérité au seul avenir respirable qui soit ». « Ce ne sont pas des politiques qui te font face, ce sont des cadavres. »

      https://veridik.fr/2022/11/06/marseille-honore-mimmo-lucano-lancien-maire-accueillant-dun-village-de-calab

  • Firm managing hotels for UK asylum seekers posts bumper profits

    Three directors of #Clearsprings_Ready_Homes share dividends of almost £28m, as profits rise sixfold

    A company contracted by the UK Home Office to manage hotels and other accommodation for asylum seekers increased its profits more than sixfold last year, with its three directors sharing dividends of almost £28m.

    Clearsprings Ready Homes has a 10-year contract to manage asylum seeker accommodation in England and Wales, a mix of hotel accommodation that the #Home_Office says is costing it more than £5m a day, and shared housing.

    Clearspringsboosted its profits from £4,419,841 to £28,012,487 to the year ending 31 January 2022, with dividends jumping from £7m to £27,987,262.

    It has been reported that the home secretary, Suella Braverman, allowed numbers to increase at Manston, the Home Office’s processing centre in Ramsgate, Kent, instead of moving people to hotels. However, hotel use is still high. Home Office accommodation providers get better terms on their contracts once the asylum seeker population rises above 70,000, as it has been for more than a year.

    Asylum seekers in hotels receive just over £1 a day, £8.24 a week, to buy essentials.

    Clearsprings’ latest annual accounts provide a buoyant financial forecast for the company in its Home Office contract, which runs until September 2029.

    The annual accounts report states: “Demand for accommodation has remained high, contingency including hotels has increased.”

    The reportadds that turnover and operating profits were boosted this year by an increase in the number of people seeking asylum. It says: “The number of arrivals per year is expected to continue at a high level for the foreseeable future. Due to the long-term nature of the contract and the pre-agreed rates the price risk is considered minimal.”

    Graham O’Neill, the policy manager at the Scottish Refugee Council, condemned the steep rise in profits for #Clearsprings and said public money could be better used.

    “The Home Office is effectively passing billions of the Treasury’s monies for asylum accommodation to private bodies with no plan to grip this. Much of this money ends up as bumper profits and dividends for private companies, directors and shareholders.

    “By definition this profit is not going where it should: into good social housing in communities, into local services so they may support refugees and local people. It is blindingly obvious that this is neither sustainable nor in the public interest. We need swift high-quality asylum decisions and public monies for public good into communities; not into private profit and dividends. The new PM [Rishi Sunak] needs to grip this as that is the solution.”

    Clearsprings and Home Office have been approached for comment.

    https://www.theguardian.com/uk-news/2022/oct/31/firm-managing-hotels-for-uk-asylum-seekers-posts-bumper-profits

    #business #accueil #privatisation #asile #migrations #réfugiés #UK #Angleterre #hôtels #hébergement #dividendes #profit #prix #coût

    ping @isskein @karine4

  • The city of Rijeka decided to help and provide a temporary reception center for migrants in the move

    Concerning the continuous arrival of refugees and other migrants in Croatia who, due to their unregulated residence, are denied access to accommodation facilities, hygiene facilities, and other services essential to life, local self-government units in Croatia (mainly Zagreb, Rijeka, Pazin, Buje, and Buzet) are currently facing with a serious humanitarian crisis. The city of Rijeka (https://www.novilist.hr/rijeka-regija/rijeka/na-rijeckom-zeljeznickom-kolodvoru-ureduje-se-prihvatni-centar-za-migrante-pogledajte-na-sto-to-sad-lici/?meta_refresh=true), as the first local self-government unit in Croatia, decided to provide a temporary reception center for migrants at the Rijeka railway station, which will include hygiene containers, mobile sanitary facilities, and tents for the distribution of meals, however, this decision was met with resistance from Croatian railroads infrastructure which opposes placing any containers or tents near the railway station.

    Similar to the Rijeka station, we are witnessing a dehumanizing situation also at the Zagreb Central Station for some time now, where people find refuge in an area without basic living conditions. This week we also witnessed a police intervention by which a group of people who were there was stuffed into a police van and taken in an unknown direction. Such practices allegedly take place daily. However, unlike in Rijeka, where the City and the Archdiocese are actively trying to find a solution to the current situation and provide people with basic humanitarian conditions, in Zagreb we are still waiting for the reaction of the local authorities. It is high time to stop postponing solidarity – we call on the City of Zagreb to react urgently and direct its resources to the organization of accommodation, access to showers and adequate sanitary facilities, help with food, and the organization of other services crucial to life.

    https://welcome.cms.hr/index.php/2022/10/31/the-city-of-rijeka-decided-to-help-and-provide-a-temporary-reception-cen

    #Rijeka #Croatie #villes-refuge #accueil #réfugiés #migrations #asile #Zagreb #Pazin #Buje #Buzet #crise_humanitaire #Balkans #route_des_Balkans

    ping @karine4

  • Mimmo Lucano, chiesti 10 anni e 5 mesi di reclusione in appello per l’ex sindaco di Riace

    Requisitoria dei sostituti procuratori generali Adriana Fimiani e Antonio Giuttari: chiesti meno dei 13 anni e 2 mesi inflitti in primo grado. Rilevate alcune prescrizioni e chiesta l’assoluzione per una parte della truffa. I legali Andrea Daqua e Giuliano Pisapia: «Condivise in parte le nostre osservazioni, spiegheremo i nostri motivi e speriamo in esito positivo»

    Dieci anni e 5 mesi di reclusione. È la richiesta della Procura generale di Reggio Calabria per l’ex sindaco di Riace Mimmo Lucano, il principale imputato del processo Xenia che si sta celebrando davanti alla Corte d’Appello e che è nato da un’inchiesta della Guardia di finanza sulla gestione dei progetti di accoglienza dei migranti. Nell’udienza di oggi, c’è stata la requisitoria dei sostituti procuratori generali Adriana Fimiani e Antonio Giuttari che hanno chiesto per Lucano una pena inferiore rispetto ai 13 anni e 2 mesi inflitti in primo grado dal Tribunale di Locri nel settembre 2021.

    In sostanza, per la Procura generale l’ex sindaco di Riace dovrebbe essere condannato per reati che riguardano la gestione del denaro pubblico. Lucano nel 2018 era stato arrestato dai finanzieri. Sottoposto prima ai domiciliari e poi al divieto di dimora, è ancora sotto processo per i reati di associazione per delinquere, truffa, peculato, falso e abusi d’ufficio. Come per la Procura di Locri, che aveva coordinato le indagini, anche per i sostituti pg, l’ex sindaco Lucano sarebbe stato il promotore di un’associazione a delinquere ai danni dello Stato. Stando all’impianto accusatorio, si tratta di un’associazione che avrebbe avuto lo scopo di commettere “un numero indeterminato di delitti (contro la pubblica amministrazione, la fede pubblica e il patrimonio), così orientando l’esercizio della funzione pubblica del ministero dell’Interno e della prefettura di Reggio Calabria, preposti alla gestione dell’accoglienza dei rifugiati nell’ambito dei progetti Sprar, Cas e Msna e per l’affidamento dei servizi da espletare nell’ambito del Comune di Riace”.

    Rispetto alla sentenza di primo grado, al termine della requisitoria i sostituti procuratori generali hanno rilevato la prescrizione per i due presunti abusi d’ufficio: quello relativo alla mancata riscossione da parte del Comune dei diritti per il rilascio delle carte di identità, e quello sull’affidamento della raccolta dei rifiuti a due cooperative che utilizzavano gli asinelli per effettuare il servizio nel borgo ma che erano prive dell’iscrizione all’albo regionale. È stata, inoltre, chiesta l’assoluzione per una parte del reato di truffa contestato a Lucano. La Procura generale, infine, ha riconosciuto l’unificazione di tutti reati con il vincolo della continuazione. Questo è il motivo per il quale l’accusa ha ridotto la richiesta di condanna rispetto alla sentenza di primo grado.

    Sentenza che dovrebbe essere rideterminata anche per buona parte degli altri 15 imputati: Fernando Antonio Capone (8 anni e 10 mesi di carcere), Cosimina Ierinò (8 anni e 1 mese), Jerry Tornese (5 anni), Pietro Curiale Oberdan (4 anni e 8 mesi), Abeba Abraha Gebremarian (4 mesi con pena sospesa), Giuseppe Ammendolia (2 anni e 10 mesi), Nicola Auddino (4 anni), Assan Balde (8 mesi con pena sospesa), Oumar Keita (8 mesi con pena sospesa), Anna Maria Maiolo (4 anni e 8 mesi), Gianfranco Musuraca (4 anni), Salvatore Romeo (4 anni e 10 mesi), Maria Taverniti (4 anni e 4 mesi), Lemlem Tesfahun (4 anni e 8 mesi) e Filmon Tesfalem (8 mesi con pena sospesa). È stata chiesta, infine, l’assoluzione per Cosimo Damiano Musuraca e Maurizio Senese.

    Al termine dell’udienza, l’intervento dei pg in aula è stato commentato dagli avvocati Andrea Daqua e Giuliano Pisapia, difensori di Mimmo Lucano. “È stata una requisitoria serena, pacata – ha affermato Pisapia – In parte i sostituti procuratori generali hanno condiviso quanto è stato sollevato da noi come difesa di Mimmo Lucano in contrasto con la sentenza di primo grado. Su altri punti non condividiamo sia le richieste di condanna che le motivazioni. Adesso iniziano le difese e noi confidiamo in una sentenza positiva”. “Aspetteremo l’esito della Corte d’Appello”, ha affermato, invece, Daqua che ha comunque apprezzato come la “Procura generale abbia condiviso l’eccezione sulla inutilizzabilità di alcune intercettazioni così come previsto dalla sentenza ‘Cavallo’ della Corte di Cassazione”. “Nel nostro intervento – ha aggiunto – spiegheremo i motivi del nostro appello e chiaramente speriamo in un esito positivo perché abbiamo sempre ritenuto che i reati contestati a Mimmo Lucano sono insussistenti”.

    https://www.ilfattoquotidiano.it/2022/10/26/mimmo-lucano-chiesti-10-anni-e-5-mesi-di-reclusione-in-appello-per-lex-sindaco-di-riace/6852176

    #processo_Xenia #Xenia #procès_Xenia

    #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #Riace #procès #appel #justice #Italie #Calabre #villes-refuge

    • Vidéo : « Je referais tout ce que j’ai fait », le combat de Domenico Lucano, en première ligne de l’accueil des migrants en Italie

      En Italie, Domenico Lucano, ancien maire du village de Riace connu pour son accueil des migrants, est de nouveau devant la justice. Il avait été condamné en 2021 à 13 ans de prison pour association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière, et de détournements de biens publics. InfoMigrants est allé à sa rencontre.

      https://www.youtube.com/watch?v=zdUOM-DS8QM&feature=emb_logo


      http://www.infomigrants.net/fr/post/44276/video--je-referais-tout-ce-que-jai-fait-le-combat-de-domenico-lucano-e

    • Avec Mimmo Lucano à Riace de #Eric_Fassin

      L’ancien maire de Riace, Mimmo Lucano, a été condamné en 2021 à treize ans de prison par la justice italienne. Les motifs n’étaient que des prétextes : si la répression s’abat sur lui, c’est qu’il a réussi – et non échoué. Il a démontré que l’accueil des migrant·es était dans l’intérêt de la Calabre, dépeuplée par la pauvreté. Une autre politique est donc possible : il y a bien une alternative.

      La Caravane de Riace, c’est un mouvement de solidarité avec Mimmo Lucano, l’ancien maire de ce village, poursuivi par la justice italienne pour avoir mené une politique de solidarité, au-delà des frontières, avec les exilé·es qui, depuis des décennies, débarquent sur les côtes de Calabre. Ce collectif vient de France, mais lui aussi traverse les frontières. La caravane prend son départ aujourd’hui à Riace, avant Palerme, Naples, Rome, mais aussi, en France : La Roya, où elle sera accueillie par Cédric Herrou, et enfin Marseille, qui doit attribuer une citoyenneté d’honneur à Mimmo Lucano.

      Le maire de Riace a d’abord été suspendu de son mandat puis arrêté le 1er octobre 2018, et enfin interdit de séjour dans son propre village pendant près d’un an. Il est alors retourné y vivre. Mais le 30 septembre 2021, à l’issue d’un long procès, il a été condamné par la justice italienne à plus de 13 ans de prison et à une lourde amende pour association de malfaiteurs, détournement de fonds publics et abus de pouvoir. En réalité, il est persécuté pour sa politique de solidarité.

      En novembre 2021, à l’invitation de ce même collectif de militantes françaises, nous étions nombreuses et nombreux à venir le soutenir à la Bourse du travail, à Paris : la solidarité n’est pas un délit. Bien sûr, en France, la justice rend la vie dure aux militantes et aux militants, en faisant exister un délit de solidarité juridiquement inexistant. Mais les mobilisations de la vallée de La Roya, autour de Cédric Herrou, ont réussi à faire reconnaître par le Conseil constitutionnel la solidarité : c’est le principe de fraternité, inscrit dans la devise de la République.

      Aujourd’hui, mercredi 26 octobre 2022, s’est ouvert le procès en appel de Mimmo Lucano. Comment manifester notre solidarité ? Et d’abord, où ? Le tribunal siège à Reggio ; c’est donc là que sont ses avocats. Mais Mimmo lui-même a choisi de rester dans son village – et nous avec lui. Pourquoi ? C’est qu’il y a deux réalités : d’un côté, celle de l’État ; de l’autre, la réalité de ce village de Calabre. La première ignore la seconde ; mais la seconde ne peut pas se permettre d’ignorer la première.

      Ce matin, Mimmo nous fait visiter son village ; il y habite depuis toujours ; il y connaît tout le monde. Dans l’école ouverte pour les enfants des réfugié·es, il connaît les prénoms de chaque enfant ; plusieurs garçons ont été appelés Domenico, comme lui. En fait, Riace n’est pas ou n’est plus isolé ; c’est un village global – comme l’annonce une arche de bois dans la rue. Mais l’État veut arracher Mimmo à cette réalité ; c’est une manière de l’arracher de cette réalité, autrement dit, d’essayer d’effacer son empreinte ; car elle est bien visible, non seulement dans ce village, mais dans le monde entier.

      Mimmo Lucano, pour se justifier, a expliqué que « la légalité et la justice sont deux choses différentes. » Pour le dire autrement, il y a deux justices. La justice injuste, qui, sous divers prétextes, condamne la solidarité ; et une autre justice, celle de la solidarité en actes. C’est cette justice juste qui a été saluée par le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU et par le Pape François, mais aussi reconnue par le prix Dresde pour la paix en 2017. C’est donc cette justice alternative qui est poursuivie, et condamnée, par la justice de l’État. Voilà pourquoi nous sommes à Riace, et non pas à Reggio : du côté de cette justice de Justes, du côté de Riace, du côté de Mimmo Lucano.

      Pourquoi persécuter Mimmo Lucano ? Pourquoi l’État italien s’acharne-t-il avec une telle violence contre cet homme ? Pourquoi vouloir anéantir cette justice alternative ? C’est précisément parce que Mimmo Lucano en est, non seulement le symbole, mais aussi l’incarnation. Depuis Margaret Thatcher, on nous répète : « Il n’y a pas d’alternative ». « There is no alternative », ou TINA. Il n’y a pas de « plan B », nous dit-on encore. Il y aurait donc d’un côté le réalisme, qui se contente de refléter la réalité ; de l’autre, l’utopie, forcément irréaliste. Ainsi, on taxe d’angélisme quiconque défend les droits humains. C’est vrai en matière de politique économique ; mais c’est vrai aussi en matière de politique migratoire. Et les deux se confondent : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », nous explique-t-on : la réalité économique nous obligerait à renoncer à nos idéaux politiques. Opposer ainsi la réalité à l’idéologie, c’est donc renoncer à la politique.

      Que reproche-t-on à Mimmo Lucano ? D’avoir démontré, en pratique, qu’il n’y a pas à choisir entre le cœur et la raison : la xénophobie n’est pas dans l’intérêt de Riace. Les migrant·es kurdes, d’Afrique subsaharienne ou d’Afghanistan, ont redonné vie à ce village vieillissant, dans une région pauvre, victime de l’exode rural. Ce n’est donc pas un hasard si la droite italienne s’est radicalisée : elle a converti sa politique de stigmatisation du Sud rural du pays, qui définissait la Ligue du Nord, en une politique de stigmatisation xénophobe, de Matteo Salvini à Giorgia Meloni.

      En visitant Riace, on comprend qu’une autre politique est possible. La xénophobie politique est coûteuse ; en revanche, une politique de solidarité permet d’utiliser les financements publics, non pour la répression des migrant·es, ce qui est une dépense radicalement inutile, mais pour utiliser leur compétence – qu’il s’agisse d’agriculture ou d’accompagnement des vieillards, d’artisanat ou de ramassage des ordures. Mimmo Lucano n’était-il pas allé jusqu’à imaginer une monnaie virtuelle en attendant l’arrivée des fonds publics ? Bref, la question n’est pas de savoir s’il y a, ou non, de l’argent public, mais de décider de ce qu’on en fait. Or c’est précisément sur ce point que l’ancien maire est attaqué.

      C’est ce choix politique que Mimmo Lucano a rendu visible et audible. Il a fait de Riace un laboratoire – un lieu d’expérimentation sociale, économique et politique. Bref, c’est une utopie réaliste. Voilà ce que veulent rendre impensable les politiques de la droite radicalisée, en tentant de faire converger la logique de la justice d’État et celle des mafias que combattait l’ancien maire, et qui continuent de le combattre. Mimmo Lucano n’est pas condamné pour avoir échoué ; il est persécuté par la justice politique en raison même de son succès.

      S’il n’y a pas d’alternative, alors, il n’y a pas de politique démocratique. Et que reste-t-il d’une démocratie qui ne croit pas à la politique ? Nous le savons bien : c’est le néofascisme qui finit par l’emporter, de Donald Trump à Jair Bolsonaro, et de Giorgia Meloni à Marine Le Pen. Si nous sommes ici à Riace, c’est parce qu’avec le sort d’un homme, dans le tribunal de Reggio, ce qui est en jeu, c’est donc la démocratie elle-même. Une autre politique est possible, nous dit l’expérience de Riace ; autrement dit, la politique reste possible. À nous de l’entendre, et de le faire entendre, au-delà des frontières. Voilà pourquoi nous sommes ici, à Riace, avec Mimmo Lucano.

      https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/261022/avec-mimmo-lucano-riace

    • Accoglienza alla sbarra, in appello chiesti più di 10 anni per Lucano

      La Pg di Reggio Calabria attenua le accuse ma conferma l’impianto di primo grado per l’ex sindaco di Riace. La sentenza in dicembre.

      Alla lettura della richiesta della procura generale, lui non era in aula. Aveva disertato l’udienza in cui si celebrava la requisitoria della pubblica accusa. Aveva lasciato ai suoi legali – gli avvocati Andrea Daqua e Giuliano Pisapia – il compito di rappresentarlo. Mimmo Lucano non era a Reggio Calabria ieri e non sedeva tra i banchi degli imputati in corte d’appello. Era rimasto a Riace. Dove, proprio alla ripresa del processo, e non per puro caso, passava la Carovane solidaire partita in suo onore da Parigi il 17 settembre.

      IN UN LUNGO GIRO TRA ITALIA e Francia, con tappe a Palermo, Napoli, Roma, Torino, La Roya e Marsiglia, terminerà il suo viaggio il 5 novembre. Quel giorno a Marsiglia il sindaco socialista Benoit Payan, alla presenza degli eurodeputati Damien Carême e Pietro Bartolo, ma anche di artisti, avvocati, associazioni in difesa dei rifugiati, conferirà la cittadinanza onoraria all’ex sindaco di Riace. E ieri gli attivisti del collettivo hanno ribadito il loro appello all’intera Europa: «la solidarietà non può essere un crimine, il Mediterraneo non può divenire un simbolo di morte, l’accoglienza è una ricchezza e territori come Palermo, Riace, Crotone, La Roya, Briançon hanno mostrato l’esempio».

      IN FRANCIA LA CAUSA di Lucano gode del sostegno di cittadini e associazioni. In Italia, invece, nell’aura di criminalizzazione generalizzata dei soccorsi in mare, dell’operato delle Ong e dell’immigrazione, tornata in auge con il nuovo governo Meloni, la musica è ben altra. E anche ieri se ne è avuta conferma. La Pg ha chiesto la condanna a 10 anni e 5 mesi di carcere per l’ex sindaco di Riace e principale imputato del processo Xenia nato da un’inchiesta della guardia di finanza sulla gestione dei progetti di accoglienza dei migranti nel borgo della Locride.

      DAVANTI ALLA CORTE, presieduta da Giancarlo Bianchi, è durata 3 ore la requisitoria dei sostituti procuratori generali Adriana Fimiani e Antonio Giuttari. La riformulazione della pena richiesta è pura cosmesi giuridica. Poco cambia rispetto alla pena inflitta dal tribunale di Locri che lo aveva condannato a 13 anni e 2 mesi di reclusione. E’ vero che c’è una riduzione di 3 anni. Ma lo spirito rimane identico. E’ un processo politico costruito ad hoc per demolire il cosiddetto «modello Riace». E’ quel che Pietro Calamandrei, definiva «il rovesciamento di senso», nell’arringa difensiva per Danilo Dolci, altro perseguitato di Stato: non ci sono fatti ma idee, sparisce il contesto, l’identità dell’inquisito viene capovolta. Nel caso di Lucano, l’accoglienza diventa così sistema clientelare per l’accaparramento dei voti, il volontariato si trasforma in peculato, la trasparenza amministrativa in corruzione. Nello specifico, la Procura generale ha chiesto l’assoluzione per un capo di imputazione e la prescrizione per due capi.

      A LUCANO, CHE NEL 2018 trascorse un breve periodo agli arresti domiciliari e circa un anno con il divieto di dimora, vengono contestati i reati di associazione per delinquere, truffa, peculato, falso e abusi d’ufficio. Dopo aver ricostruito gli elementi di prova e dopo aver ritenuto inutilizzabili alcune intercettazioni telefoniche, i due sostituti pg hanno chiesto la condanna anche per altri 15 imputati. Per due è stata chiesta l’assoluzione. La pubblica accusa ha considerato in continuazione i reati per cui era chiamato a rispondere l’ex primo cittadino. La condanna inflitta a Lucano nel processo di prime cure era stata quasi il doppio rispetto alla richiesta del pubblico ministero di Locri, per il quale all’ex sindaco andavano comminati 7 anni e 11 mesi.

      I legali di Lucano si dicono comunque fiduciosi in vista della sentenza. Pisapia e Daqua avevano presentato ricorso, sostenendo che nelle motivazioni ci fosse una ricostruzione della realtà «macroscopicamente deforme rispetto a quanto emerso in udienza», ma soprattutto viziata da un approccio «aspro, polemico, al limite dell’insulto» e dalla preoccupazione di trovare Lucano «colpevole ad ogni costo». E la decisione della corte di riaprire l’istruttoria per una intercettazione del 2017 aveva riacceso le speranze. Si tratta di una registrazione chiave, silenziata in primo grado.

      LA SENTENZA È PREVISTA per dicembre, preceduta dalle arringhe difensive. Nell’attesa, la scelta dell’ex sindaco è quella della disobbedienza civile: non intende pagare la provvisionale da 750 mila euro poiché sarebbe «un’ammissione di colpevolezza e in appello non mi aspetto l’attenuazione della pena, non accetto neanche un giorno in meno, voglio l’assoluzione piena. Voglio la riabilitazione del nostro lavoro. Voglio la luce della verità».

      https://ilmanifesto.it/accoglienza-alla-sbarra-in-appello-chiesti-piu-di-10-anni-per-lucano
      #désobéissance_civile #accueil #modèle_Riace #rovesciamento_di_senso

    • Lucano, colpevole ad ogni costo

      La preoccupazione degli avvocati difensori #Andrea_Daqua e #Giuliano_Pisapia, per cui la Procura Generale di Reggio Calabria voglia Mimmo Lucano “colpevole ad ogni costo”, da sentore si fa fetore nauseabondo. A seguito della condanna in primo grado e della riapertura della prima istruttoria, la pena di oltre 13 anni si è ridotta a 10 anni e 5 mesi. Uno sconto effimero che non conosce riguardo

      Abuso d’ufficio, truffa, concussione, peculato, turbativa d’asta, falsità ideologica e favoreggiamento dell’immigrazione clandestina, è ciò per cui il “processo Xenia” identifica Lucano come colpevole.
      È proprio il concetto di ospitalità ad essere racchiuso e raccontato dal termine “Xenia”. Questo deriva dal greco antico e dei Greci conserva un’anima preziosa quanto rara. Lo spirito per cui accogliere tutti coloro che chiedono ospitalità rappresenta un dovere morale, una legge emblematica anche se non scritta.
      Prescrizione e consuetudine, le stesse per cui Antigone nella celebre opera, scelse di dare sepoltura al cadavere del fratello Polinice. Opponendosi rigidamente all’espressa volontà del re Creonte, che la vietò con un decreto.
      L’ “Agrapta nomina” forte di valori radicati che non vuole piegarsi al “corpus delle ordinanze scritte” è l’analogo perno su cui si reggono la rabbia di Antigone e la tenacia di Mimmo.

      «Non mi spaventa la condanna, ma la delegittimazione morale della mia persona e del mio operato», agire a cui sarebbe impossibile e ingiusto non attribuire riconoscenza. Gratitudine per aver cercato e trovato un percorso contrapposto alla retorica di sterili dibattiti circa la chiusura dei porti e la concentrazione in centri di accoglienza.
      Per ben tre volte sindaco di Riace, Mimmo Lucano optò per l’integrazione anche quando era ancora solo un libero cittadino. Assieme ad altri riacesi accoglie, nel Luglio 1998, alcuni curdi che sbarcano sulle coste di Riace.

      “Io non avevo studiato per essere un esperto dei temi dell’immigrazione o per essere sindaco… Stavo cercando di capire come dare un contributo per dare un’opportunità alla mia terra in un contesto di declino demografico, di spopolamento… “

      #Città_Futura” nasce un anno dopo, per recuperare le abitazioni abbandonate di Riace superiore e risvegliare antichi mestieri. Aprono nuovi laboratori di tessitura, ceramica, vetro e confetture. Con il primo mandato di Mimmo nasce il suo sistema di accoglienza, giornalisticamente definito “Modello Riace” di efficacia ed efficienza innegabili.
      Fu allora che il borgo divenne esempio di un’alternativa al respingimento violento, e il mondo intero guardò.

      Nel 2010 Lucano è al 40º posto nella lista dei leader più influenti dalla rivista americana Fortune, si è posizionato terzo nella World Mayor per i migliori sindaci del mondo. Nel 2017 riceve il premio per la Pace Dresda e il Los Angeles Times redigerà un intero articolo sul paese.

      Gli anni hanno però trasformano lo sguardo: Mimmo da virtuoso diviene un criminale

      «La mia vicenda giudiziaria inizia con l’arrivo del nuovo prefetto di Reggio Calabria. Da subito il suo atteggiamento fu molto sospettoso: cercava di contrastare ciò che avevamo fatto fino ad allora a Riace»

      Nel 2016 i verbali della relazione del prefetto di Locri riferiscono anomalie nel funzionamento del sistema, è lo stesso anno in cui scatta l’indagine della magistratura per truffa e concussione. Dal 2017 al comune furono negati fondi, bonus e borse lavoro.
      Il processo culmina nel settembre 2021 con la condanna di Lucano in primo grado a tredici anni e due mesi con l’accusa di far parte di associazione a delinquere. Punizione esemplare ignara della solidarietà movente.

      “Pensavo di contribuire al riscatto della mia terra da un’immagine negativa. È una cosa pesantissima. Non so se per i delitti di mafia ci sono sentenze simili”

      Oggi la riduzione di soli tre anni della pena riporta ai sensi l’odore di una deformazione della realtà. Un approccio viziato definito dagli avvocati di Mimmo “aspro, polemico, al limite dell’insulto”.

      Nel mentre la Giustizia segue il suo corso perché le leggi siano sempre rispettate, a noi resta la riflessione.
      Dubbi e domande, mai così vicine all’Antigone di Sofocle.

      https://www.ultimavoce.it/lucano-colpevole-ad-ogni-costo

    • Mimmo Lucano, De Magistris: «Non può andare in carcere per aver aperto il cuore»

      Mimmo Lucano, De Magistris: «Non può andare in carcere per aver aperto il cuore»

      Padre Zanotelli: «E’ un esempio di accoglienza per questo Paese»

      (Napoli). Tappa a Napoli dell’evento «Carovana d’amore» in sostegno a Mimmo Lucano presso l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici. Interviene Luigi De Magistris: «Spero che la magistratura agisca con buon senso. Non riesco ad immaginare che Mimmo possa andare in carcere per aver aperto il suo comune e il suo cuore». Padre Zanotelli: «E’ un esempio di accoglienza per questo Paese, nostra Carovana messaggio importante». (Raffaele Accetta/alanews)

      https://www.youtube.com/watch?v=X4dTGctuuqQ

  • Romania: la sfida dell’accoglienza agli ucraini
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Romania/Romania-la-sfida-dell-accoglienza-agli-ucraini-221075

    Alla fine di luglio, Bucarest ha lanciato un piano di integrazione a medio e lungo termine per i rifugiati provenienti dall’Ucraina, una novità assoluta nell’Unione europea. Un reportage da Brăila, lungo il Danubio, dove le aziende e le comunità, tra cui i «russi lipovani», si stanno organizzando per l’accoglienza, nonostante le difficoltà