• Roborder
    https://roborder.eu

    ROBORDER aims at developing and demonstrating a fully-functional autonomous border surveillance system with unmanned mobile robots including aerial, water surface, underwater and ground vehicles which will incorporate multimodal sensors as part of an interoperable network. Our intention is to implement a heterogenous robot system and enhance it with detection capabilities for early identification of criminal activities at border and coastal areas along with marine pollution (...)

    #algorithme #robotique #drone #aérien #vidéo-surveillance #frontières #surveillance

  • Une experte de l’ONU dénonce le manque de transparence sur l’utilisation des drones armés
    https://news.un.org/fr/story/2020/07/1072691

    Devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, une experte indépendante de l’ONU a regretté, jeudi, que la simple existence de drones armés ne justifie pas leur déploiement sans discernement, dénonçant le manque de transparence sur leur utilisation. « La simple existence de drones armés ne justifie pas leur déploiement sans discernement », a déclaré Agnès Callamard, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. « Toutefois, à ce (...)

    #CCTV #drone #militaire #aérien #vidéo-surveillance #surveillance

  • A Bird ? A Plane ? No, It’s a Google Balloon Beaming the Internet
    https://www.nytimes.com/2020/07/07/world/africa/google-loon-balloon-kenya.html?campaign_id=158&emc=edit_ot_20200708&instanc

    A commercial deal in Kenya marks the first application of balloon-powered internet in Africa, the region with the lowest percentage of internet users globally. NAIROBI, Kenya — A fleet of high-altitude balloons started delivering internet service to Kenya on Tuesday, extending online access to tens of thousands of people in the first-ever commercial deployment of the technology. The balloons, which hover about 12 miles up in the stratosphere — well above commercial airplanes — will (...)

    #Alphabet #Google #câble #technologisme #domination #aérien

  • Dernière mise à jour de l’#OMS sur les modes de #transmission du #SARS-CoV-2 et les implications pour la #prévention et les #précautions ;
    https://www.who.int/publications-detail-redirect/modes-of-transmission-of-virus-causing-covid-19-implications-for-ipc-precaution
    https://apps.who.int/iris/rest/bitstreams/1286634/retrieve

    L’OMS, tout en acceptant l’hypothèse de la transmission par #aérosol, continue de donner une importance plus grande aux gouttelettes et elle persiste à estimer que les cas #asymptomatiques sont peu contagieux.

    La partie sur la transmission est résumée par Helen Branswell sur Twitter : https://mobile.twitter.com/helenbranswell/status/1281274685616001024

    WHO issued an update on how #Covid19 transmits. It says:

    a) In some cases/places short-term aerosol transmission can’t be ruled out, though droplet & fomite transmission could also explain these cases.

    b) Most transmission occurs via droplets, from symptomatic people." /

    c) most transmission seems to occur when people have symptoms or just before they develop symptoms.

    d) it’s not clear how often people who are truly asymptomatic — never have symptoms — transmit. Percentage thought to be low

    e) Fomites (virus on surfaces) are considered a likely mode of transmission, but no clear cases yet.

    f) Not clear if transmission through blood is possible; risk seems low.

  • Drones : Parrot tire à boulets rouges sur son rival chinois DJI
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/30/drones-parrot-tire-a-boulets-rouges-sur-son-rival-chinois-dji_6044725_3234.h

    La société française, qui lance un nouveau quadricoptère baptisé Anafi-USA, met en garde les pouvoirs publics sur les risques de fuites de données en cas d’attribution d’appels d’offres au groupe chinois.

    #Parrot #DJI #drone #géolocalisation #aérien #données #vidéo-surveillance #BigData #surveillance

  • #Décroissance #aéronautique : ne pas céder aux sirènes de l’éco-kérosène
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/923/dcroissance_aronautique__ne_pas_cder_aux_sirnes_de_lco_krosne

    La volonté même de recourir à des « #éco-carburants » pose question lorsqu’il s’agit clairement de soutenir le #tourisme lointain, premier pourvoyeur en passagers. En effet, si tant est qu’existent un jour des carburants « verts », leur but premier, comme celui de toute #énergie renouvelable, devrait être de se substituer aux #ressources fossiles, non de permettre de nouveaux usages ou d’accroître ceux existants. Or les intentions mentionnées précédemment s’appuient sur le programme Corsia dont l’objectif affiché est le soutien de la #croissance immodérée du secteur #aérien, qui affichait sans vergogne un quadruplement du trafic d’ici 30 ans au prix d’un triplement de la #consommation énergétique (4).

    La lutte contre le changement climatique n’a aucune chance d’aboutir favorablement si l’on poursuit l’empilement énergétique. En outre, les carburants renouvelables actuels, tous confondus, ne représentent que quelques pourcents des consommations d’essence, de gazole et de fioul : la priorité d’usage d’hypothétiques nouveaux carburants « verts » se doit d’être celle d’usages essentiels, incompressibles, le reste (en l’occurrence le tourisme de masse à travers le monde) devant « quoi qu’il en coûte » décroître.

  • « Le pire endroit pour faire un aéroport » : le nouveau projet de Vinci, près d’une réserve naturelle à Lisbonne
    https://www.bastamag.net/Vinci-aeroport-reserve-naturelle-oiseaux-migrateurs-Lisbonne-Tage-ZAD

    Un nouvel aéroport doit être construit par Vinci en périphérie de Lisbonne, sur l’estuaire protégé du Tage, où nichent des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs. « Le pays dépend de l’augmentation de sa capacité aéroportuaire », déclarait en avril dernier Pedro Nuno Santos, ministre des infrastructures du Portugal. Avec un record de 27 millions de visiteurs en 2019, le tourisme pèse lourd dans l’économie du pays. La ville de Lisbonne, destination européenne à la mode, a connu un afflux inédit de (...) #Résister

    / #Europe, #Climat, Biodiversité, #Multinationales, A la une

    #Biodiversité

  • Enfants migrants enfermés : la grande #hypocrisie

    La France condamnée six fois depuis 2012

    En dépit de cette Convention, l’UE n’interdit pas la rétention des enfants. La directive « retour » de 2008 l’autorise comme « dernier ressort quand aucune autre #mesure_coercitive n’est possible pour mener à bien la procédure de #retour », nous précise le commissaire européen chargé de la migration. « L’Europe a toujours eu pour priorité la protection des enfants en migrations », explique Dimítris Avramópoulos. Seulement, la Commission européenne semble avoir un objectif plus important : garantir les expulsions. « Une interdiction absolue ne permettrait pas aux États membres d’assurer pleinement les procédures de retour, affirme le commissaire, car cela permettrait la fuite des personnes et donc l’annulation des expulsions. » De là à dire que la Commission propose de retenir les enfants pour mieux expulser les parents, il n’y a qu’un pas.

    Toutefois, rares sont les États de l’UE à assumer publiquement. Des enfants derrière les barreaux, c’est rarement bon pour l’image. L’immense majorité d’entre eux cachent la réalité derrière les noms fleuris qu’ils inventent pour désigner les prisons où sont enfermés des milliers de mineurs en Europe (seuls ou avec leurs parents). En #Norvège, comme l’a déjà raconté Mediapart, le gouvernement les a baptisées « #unité_familiale » ; en #Hongrie, ce sont les « #zones_de_transit » ; en #Italie, les « #hotspots » ; en #Grèce, « les #zones_sécurisées ». Autant d’euphémismes que de pays européens. Ces endroits privatifs de liberté n’ont parfois pas de nom, comme en #Allemagne où on les désigne comme « les #procédures_aéroports ». Une manière pour « les États de déguiser le fait qu’il s’agit de détention », juge Manfred Nowak.

    Certains d’entre eux frisent carrément le #déni. L’Allemagne considère par exemple qu’elle ne détient pas d’enfants. Et pourtant, comme Investigate Europe a pu le constater, il existe bien une zone fermée à l’#aéroport de #Berlin dont les murs sont bardés de dessins réalisés par les enfants demandeurs d’asile et/ou en phase d’expulsion. Étant donné que les familles sont libres de grimper dans un avion et de quitter le pays quand elles le souhaitent, il ne s’agit pas de détention, défend Berlin. Même logique pour le gouvernement hongrois qui enferme les mineurs dans les zones de transit à la frontière. Comme ils sont libres de repartir dans l’autre sens, on ne peut parler à proprement parler de #prison, répète l’exécutif dans ses prises de parole publiques.

    L’#invisibilisation ne s’arrête pas là. Le nombre d’enfants enfermés est l’un des rares phénomènes que l’UE ne chiffre pas. Il s’agit pourtant, d’après notre estimation, de plusieurs milliers de mineurs (au moins). Le phénomène serait même en augmentation en Europe « depuis que les États membres ont commencé à rétablir les contrôles aux frontières et à prendre des mesures plus dures, y compris dans des pays où la détention des enfants avait été totalement abandonnée au profit de méthodes alternatives », constate Tsvetomira Bidart, chargée des questions de migrations pour l’Unicef.

    En dépit de son insistance, même l’agence spécialisée des Nations unies n’est pas parvenue à se procurer des statistiques précises sur le nombre d’enfants enfermés dans l’UE. Et pour cause, précise Bidart, « la réglementation européenne n’impose pas de fournir ces statistiques ». Qui plus est, certains États membres procéderaient « à des détentions illégales d’enfants » et donc – logique – ne les comptabiliseraient pas. Quoi qu’il en soit, il existe un véritable chiffre noir et jusqu’à aujourd’hui, aucune volonté politique de sortir ces enfants de l’ombre où on les a placés. « Publier des statistiques de qualité, conclut l’experte, c’est la clef de la visibilité. »

    Le gouvernement français semble, lui, tenir des statistiques, seulement il rechigne à fournir ses chiffres à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), comme nous l’a révélé la juriste responsable du suivi de la France auprès de la juridiction internationale. Chantal Gallant intervient une fois que le pays est condamné en s’assurant que les autorités prennent bien des mesures pour que les violations des droits humains ne se reproduisent pas. La France étant le pays de l’UE le plus condamné concernant les conditions de détention des mineurs migrants, elle a du pain sur la planche. Déjà six fois depuis 2012… Si l’on en croit la juriste, les dernières données fournies par la #France dateraient de 2016. Quatre ans. D’après elle, la Cour les a réclamées à plusieurs reprises, sans que ses interlocuteurs français – le ministère des affaires étrangères et la représentation française au Conseil de l’Europe – ne donnent suite.

    Chantal Gallant confesse toutefois « qu’elle a mis de côté le dossier » depuis août 2018, car ses interlocuteurs lui avaient certifié que la France allait limiter la rétention des mineurs en #CRA (ces centres où sont enfermés les sans-papiers en vue de leur expulsion) à 5 jours, au moment du débat sur la loi « asile et immigration » de Gérard Collomb. Cela n’a pas été fait, bien au contraire : le Parlement a décidé alors de doubler la durée de rétention maximale, y compris des familles avec enfants (il n’y a jamais de mineurs isolés), la faisant passer de 45 à 90 jours, son record historique. Une durée parmi les plus importantes d’Europe (l’Angleterre est à 24 heures, la Hongrie n’en a pas) et une violation probable de la Convention européenne des droits de l’homme. « Ce que je peux dire, c’est que la durée de 90 jours ne me semble pas en conformité avec la jurisprudence de la Cour, précise Chantal Gallant. Nous considérons qu’au-delà de 7 jours de rétention, le traumatisme créé chez l’enfant est difficile à réparer. »

    La situation est-elle en train de changer ? Le 3 juin, le député Florent Boudié (LREM) a été désigné rapporteur d’une proposition de loi sur le sujet, en gestation depuis deux ans, véritable arlésienne de l’Assemblée nationale. En janvier, l’assistante du parlementaire nous faisait encore part d’« un problème d’écriture sur cette question délicate »… Alors que de nombreux élus de la majorité poussaient pour plafonner la rétention des mineurs à 48 heures, la version déposée le 12 mai reste scotchée à cinq jours tout de même. Et son examen, envisagé un temps pour le 10 juin en commission des lois, n’est toujours pas inscrit à l’ordre du jour officiel. « La reprogrammation est prévue pour l’automne dans la “niche” LREM », promet désormais Florent Boudié.

    En l’état, elle ne vaudrait pas pour le département français de #Mayotte, visé par un régime dérogatoire « compte tenu du contexte de fortes tensions sociales, économiques et sanitaires ». Surtout, elle ne concerne que les centres de rétention et non les zones d’attente. Les enfants comme Aïcha, Ahmad et Mehdi pourront toujours être enfermés jusqu’à 20 jours consécutifs en violation des conventions internationales signées par la France.

    À l’heure où nous écrivions ces lignes (avant le confinement lié au Covid-19), les deux orphelins marocains avaient été confiés par le juge des enfants à l’Aide sociale à l’enfance. « Le jour où on nous a libérés, j’étais si content que j’ai failli partir en oubliant mes affaires ! », s’esclaffait Mehdi, assis à la terrasse du café. Comme la plupart des mineurs isolés âgés de plus de 15 ans, ils ont été placés dans un hôtel du centre de Marseille avec un carnet de Ticket-Restaurant en poche. La moitié des six mineurs sauvés du conteneur logés au même endroit, eux, ont disparu dans la nature, selon leurs avocates. Ont-ils fugué pour rejoindre des proches ? Ont-ils fait de mauvaises rencontres dans les rues de la Cité phocéenne ? Personne ne sait ni ne semble s’en préoccuper.

    Mehdi et Ahmad, eux, n’ont aucune intention de mettre les voiles. Les deux orphelins de Melilla n’ont qu’une hâte : reprendre le chemin de l’école, l’un pour devenir plombier, l’autre coiffeur. Ils ne sont qu’au début du chemin mais, pour l’heure, ils veulent croire que « la belle vie » commence enfin.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/180620/enfants-migrants-enfermes-la-grande-hypocrisie?page_article=2
    #migrations #asile #réfugiés #enfants #enfance #détention_administration #rétention #emprisonnement #enfermement #Europe #retours #renvois #expulsions #euphémisme #mots #vocabulaire #terminologie #statistiques #chiffres #transparence

    ping @karine4 @isskein

  • Flushing the Toilet May Fling #Coronavirus #Aerosols All Over - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/06/16/health/coronavirus-toilets-flushing.html

    Thankfully, people can also easily prevent the spread of infections from the toilet plume.

    “Close the lid first and then trigger the flushing process,” Dr. Wang said, which he acknowledged isn’t always possible in public bathrooms.

    #aérosol

  • Pourquoi la France a-t-elle choisi des drones américains plutôt que français ?
    http://www.slate.fr/story/191382/armee-ministere-defense-armement-drones-reaper-etats-unis-male-in-europe

    Le chercheur Samuel B.H. Faure revient sur les raisons du revirement du ministère de la Défense entre 2011 et 2013. Grâce à la conduite de plus de 150 entretiens dans les milieux militaires, politiques et industriels, Samuel B.H. Faure, maître de conférences à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, offre dans son ouvrage Avec ou sans l’Europe - Le dilemme de la politique française d’armement (à paraître le 18 juin aux Éditions de l’université de Bruxelles) une plongée inédite dans le monde méconnu de (...)

    #Dassault #EADS #Sagem #Thalès #drone #militaire #aérien #arme #lobbying #surveillance

  • L’aéroport de Beyrouth rouvrira « en principe » début juillet - L’orient le jour
    Diab appelle à lancer « les préparatifs pour la saison touristique afin de relancer l’économie et pour que le Liban retrouve sa place sur la carte du tourisme mondial ».

    #Covid-19#migrant#migration#déconfinement#Aeroport#Liban#Tourisme#santé#pandémie

    https://www.lorientlejour.com/article/1221201/laeroport-de-beyrouth-rouvrira-en-principe-debut-juillet.html

  • Stanford lab envisions delivery drones that save energy by taking the bus
    https://venturebeat.com/2020/06/03/stanford-lab-envisions-delivery-drones-that-save-energy-by-taking-the-b

    Researchers from Stanford University have devised a way for hundreds of drones to use the bus or trams in an effort to redesign how packages are distributed in cities. Should such a solution ever scale, it could reduce delivery van congestion and energy usage while extending the distance a drone can travel to deliver a package. There’s a reason most delivery drones we’ve seen thus far are dropping packages off in the suburbs. Urban centers can be dynamic environments, full of unexpected (...)

    #algorithme #drone #consommation #aérien

  • The Military and FBI Are Flying Surveillance Planes Over Protests
    https://www.vice.com/en_us/article/y3zvwj/military-fbi-flying-surveillance-planes-george-floyd-protesters

    Motherboard tracked high-tech aircraft previously used in warzones, as well as flights from other agencies above protesting cities. On Tuesday night, more protesters marched across U.S. cities to push back against police brutality and the killing of unarmed Black man George Floyd by a white police officer. And overhead, in cities such as Las Vegas, Washington DC, and Portland, the National Guard and law enforcement flew surveillance planes, according to flight data reviewed by Motherboard. (...)

    #FBI #CCTV #drone #activisme #aérien #vidéo-surveillance #surveillance #ICE

  • MGH FLARE - May 31 - How is #SARS-CoV-2 transmitted?
    https://us19.campaign-archive.com/?u=ef98149bee3f299584374540a&id=01f6d7d1ce

    Pas de preuve à ce jour d’une #transmission par #aérosols


    Illustration of different transmission routes (Wei and Li 2016).


    The “aerobiologic pathway” for the transmission of communicable respiratory diseases proposed by Roy and Milton (Roy and Milton 2004).

    The rapid spread of COVID-19 across the globe has prompted researchers and public health officials to revisit the age-old question: Is this virus spreading via the airborne route? A letter published in the NEJM reported the three-hour long viability of SARS-CoV-2 in aerosols that were experimentally generated with a nebulizer, though with marked exponential decay in virus titer (van Doremalen et al. 2020). A recent non-peer reviewed preprint from the University of Nebraska found that air sampled in patient rooms and hallways contained SARS-CoV-2 viral RNA; however, further testing did not identify any viable, infectious virus in these samples (Santarpia et al. 2020). Additionally, findings from the Korean CDC have shown that patients who have recovered are not infectious despite some continuing to have positive RT-PCRs (KCDC). These findings reinforce two important notions: 1) that viral RNA is not equivalent to infectious virus, and correspondingly, 2) that the presence of SARS-CoV-2 RNA in air samples does not necessarily imply that this pathogen can be effectively transmitted via the airborne route.

    Data thus far analyzing outbreaks and exposures during the care of patients with COVID-19 continue to support droplet and contact routes as the predominant modes of transmission for SARS-CoV-2
    , mirroring what was observed during the SARS epidemic (CDC: Cluster of Severe Acute Respiratory Syndrome Cases among Protected Health-Care Workers—Toronto, Canada, 2003). For example, an exposure investigation from Hong Kong did not identify any secondary cases among a group of 71 staff and 49 patients in contact with a confirmed COVID-19 patient who was initially admitted under standard precautions and spent thirty-five hours unmasked in an open cubicle (Wong et al. 2020). Investigators credited the lack of nosocomial transmission to the institution’s universal mask policy, aggressive hand hygiene, and environmental cleaning practices (Siegel et al. 2007). A case report from Singapore had similar findings: among 35 healthcare workers wearing surgical masks while in close contact with a COVID-19 positive patient during an aerosol-generating procedure, none tested positive for SARS-CoV-2 two weeks after exposure (Ng et al. 2020). A recently published MMWR report investigated high rates of secondary transmission of COVID-19 among attendees of a choir practice in Washington (Hamner et al. 2020). This superspreading event was heavily featured in media outlets nationwide, raising concerns of airborne spread of COVID-19. Nevertheless, although investigators did raise the possibility of aerosol emission via speech and singing, they concluded that the close and prolonged contact of attendees was highly conducive to disease spread via droplets and fomites.

    • What Is a Superspreader Event? - Mass General Advances in Motion
      https://advances.massgeneral.org/pulmonary/article.aspx?id=1285

      So Is It Airborne?

      The term “airborne transmission” is generally reserved for infections that are transmitted over large distances or times (Roy and Milton 2004). This is a key distinction: airborne transmission requires more than the demonstration of small particles containing viruses. The significance of airborne transmission can only be established by the frequent occurrence of infections across distance and time. A small number of pathogens—Mycobacterium tuberculosis, varicella-zoster virus, rubeola virus and the measles virus—transmit efficiently over large distances and times. These pathogens are characterized by high attack rates and distinct epidemiology that has, so far, not been observed with SARS-CoV-2 (CDC 2020).

      A number of examples have been cited in support of the existence of airborne transmission, including a now well-known outbreak at a restaurant in China (Lu et al. 2020). This example highlights the difficulty of making a rigid distinction between modes of transmission—all infections occurred in three adjacent tables (thus among people in close proximity), none of the wait staff were infected nor were any of the other patrons. Notably, the ventilation in the restaurant in question was relatively poor (0.6 to 0.8 air changes per hour). The same ambiguities apply to the types of spreading events discussed above—they are largely episodes in which people were interacting unmasked and could have been infected in multiple ways, including droplet and contact routes. From the existing epidemiology, it is clear that the primary mode of transmission of SARS-CoV-2 is by close contact and respiratory droplets. It is also clear, however, that transmission can occur over longer times and at distances greater than six feet in favorable circumstances, such as poor ventilation or aerosol-generating medical procedures (Yu et al. 2007).

  • Customs and Border Protection Is Flying a Predator Drone Over Minneapolis
    https://www.vice.com/en_us/article/5dzbe3/customs-and-border-protection-predator-drone-minneapolis-george-floyd

    The surveillance drone is flying in a circle above the city, which has broken out in protests over the police killing of George Floyd. Customs and Border Protection (CBP) is flying a Predator drone, military technology used for surveilling and killing terrorists abroad, over Minneapolis as protesters continue to demonstrate against police brutality, according to publicly available flight data. The drone flown over Minneapolis is an unarmed version of the aircraft. The drone was first (...)

    #CustomsandBorderProtection-CBP #algorithme #CCTV #drone #activisme #biométrie #racisme #aérien #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #BlackLivesMatter (...)

    ##surveillance

  • Can Air Conditioning Spread COVID-19? Probably Not
    https://www.healthline.com/health-news/can-air-conditioning-spread-covid-19-probably-not

    The American Society of Heating, Refrigerating, and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE) says it’s concerned about the possibility of #aerosol transmission of COVID-19.

    So, it has set up its own pandemic task force with industry scientists looking at the data.

    William P. Bahnfleth, PhD, PE, is a professor of engineering at the Pennsylvania State University and chair of the ASHRAE Epidemic Task Force.

    Bahnfleth points to an analysis of the restaurant study that found there was no outdoor air supply in the restaurant and that window exhaust fans were not operating.

    It concluded that “Aerosol transmission of #SARS-CoV-2 due to poor ventilation may explain the community spread of #COVID-19.”

    “A well-functioning air conditioning system in the #restaurant that actively provided the appropriate amount of ventilation and had good filters for particulate matter would have greatly lowered the concentration of SARS-CoV-2 in the air, perhaps to the point that fewer diners would have contracted COVID-19,” Bahnfleth told Healthline.

    Meanwhile, Bahnfleth says ASHRAE is advising its members to:

    consider bringing in more outside air or opening windows upgrade filters in air conditioning systems control airflow directions in a building to move from clean to less clean follow the recommendations of the CDC and others regarding physical distancing and hygiene

    #air_conditionné #aérosol

  • Indian domestic flights resume as Covid-19 surges - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/05/indian-domestic-flights-resume-as-covid-19-surges

    The resumption of domestic air travel was marred by confusion, unscheduled cancellations, stranded passengers, an absence of public ground transport, and social distancing non-compliance at airports.
    India was among the first countries to begin testing all incoming international passengers for Covid-19 and imposed a total lockdown from March 25. The lockdown was intended to prevent the spread of the virus and give authorities enough time to prepare for any surge in the number of infections.

    #Covid-19#migrant#migration#réouverture-frontières#transports-aériens#diffusion-virus#nouvelles-infections#tests#aéroport#santé#mesures-sanitaires

  • Covid-19, la #frontiérisation aboutie du #monde

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux menaces à même d’hypothéquer le futur. La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli. Par Adrien Delmas, historien et David Goeury, géographe.

    La #chronologie ci-dessus représente cartographiquement la fermeture des frontières nationales entre le 20 janvier et le 30 avril 2020 consécutive de la pandémie de Covid-19, phénomène inédit dans sa célérité et son ampleur. Les données ont été extraites des déclarations gouvernementales concernant les restrictions aux voyages, les fermetures des frontières terrestres, maritimes et aériennes et des informations diffusées par les ambassades à travers le monde. En plus d’omissions ou d’imprécisions, certains biais peuvent apparaitre notamment le décalage entre les mesures de restriction et leur application.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=64&v=mv-OFB4WfBg&feature=emb_logo

    En quelques semaines, le nouveau coronavirus dont l’humanité est devenue le principal hôte, s’est propagé aux quatre coins de la planète à une vitesse sans précédent, attestant de la densité des relations et des circulations humaines. Rapidement deux stratégies politiques se sont imposées : fermer les frontières nationales et confiner les populations.

    Par un processus de #mimétisme_politique global, les gouvernements ont basculé en quelques jours d’une position minimisant le risque à des politiques publiques de plus en plus drastiques de contrôle puis de suspension des mobilités. Le recours systématique à la fermeture d’une limite administrative interroge : n’y a-t-il pas, comme répété dans un premier temps, un décalage entre la nature même de l’#épidémie et des frontières qui sont des productions politiques ? Le suivi de la diffusion virale ne nécessite-t-il un emboîtement d’échelles (famille, proches, réseaux de sociabilité et professionnels…) en deçà du cadre national ?

    Nous nous proposons ici de revenir sur le phénomène sans précédent d’activation et de généralisation de l’appareil frontalier mondial, en commençant par retrouver la chronologie précise des fermetures successives. Bien que resserrée sur quelques jours, des phases se dessinent, pour aboutir à la situation présente de fermeture complète.

    Il serait vain de vouloir donner une lecture uniforme de ce phénomène soudain mais nous partirons du constat que le phénomène de « frontiérisation du monde », pour parler comme Achille Mbembe, était déjà à l’œuvre au moment de l’irruption épidémique, avant de nous interroger sur son accélération, son aboutissement et sa réversibilité.

    L’argument sanitaire

    Alors que la présence du virus était attestée, à partir de février 2020, dans les différentes parties du monde, la fermeture des frontières nationales s’est imposée selon un principe de cohérence sanitaire, le risque d’importation du virus par des voyageurs était avéré. Le transport aérien a permis au virus de faire des sauts territoriaux révélant un premier archipel économique liant le Hubei au reste du monde avant de se diffuser au gré de mobilités multiples.

    Pour autant, les réponses des premiers pays touchés, en l’occurrence la Chine et la Corée du Sud, se sont organisées autour de l’élévation de barrières non-nationales : personnes infectées mises en quarantaine, foyers, ilots, ville, province etc. L’articulation raisonnée de multiples échelles, l’identification et le ciblage des clusters, ont permis de contrôler la propagation du virus et d’en réduire fortement la létalité. A toutes ces échelles d’intervention s’ajoute l’échelle mondiale où s‘est organisée la réponse médicale par la recherche collective des traitements et des vaccins.

    Face à la multiplication des foyers de contamination, la plupart des gouvernements ont fait le choix d’un repli national. La fermeture des frontières est apparue comme une modalité de reprise de contrôle politique et le retour aux sources de l’État souverain. Bien que nul dirigeant ne peut nier avoir agi « en retard », puisque aucun pays n’est exempt de cas de Covid-19, beaucoup d’États se réjouissent d’avoir fermé « à temps », avant que la vague n’engendre une catastrophe.

    L’orchestration d’une réponse commune concertée notamment dans le cadre de l’OMS est abandonnée au profit d’initiatives unilatérales. La fermeture des frontières a transformé la pandémie en autant d’épidémies nationales, devenant par là un exemple paradigmatique du nationalisme méthodologique, pour reprendre les termes d’analyse d’Ulrich Beck.

    S’impose alors la logique résidentielle : les citoyens présents sur un territoire deviennent comptables de la diffusion de l’épidémie et du maintien des capacités de prise en charge par le système médical. La dialectique entre gouvernants et gouvernés s’articule alors autour des décomptes quotidiens, de chiffres immédiatement comparés, bien que pas toujours commensurables, à ceux des pays voisins.

    La frontiérisation du monde consécutive de la pandémie de coronavirus ne peut se résumer à la seule somme des fermetures particulières, pays par pays. Bien au contraire, des logiques collectives se laissent entrevoir. A défaut de concertation, les gouvernants ont fait l’expérience du dilemme du prisonnier.

    Face à une opinion publique inquiète, un chef de gouvernement prenait le risque d’être considéré comme laxiste ou irresponsable en maintenant ses frontières ouvertes alors que les autres fermaient les leurs. Ces phénomènes mimétiques entre États se sont démultipliés en quelques jours face à la pandémie : les États ont redécouvert leur maîtrise biopolitique via les mesures barrières, ils ont défendu leur rationalité en suivant les avis de conseils scientifiques et en discréditant les approches émotionnelles ou religieuses ; ils ont privilégié la suspension des droits à grand renfort de mesures d’exception. Le risque global a alors légitimé la réaffirmation d’une autorité nationale dans un unanimisme relatif.

    Chronologie de la soudaineté

    La séquence vécue depuis la fin du mois janvier de l’année 2020 s’est traduite par une série d’accélérations venant renforcer les principes de fermeture des frontières. Le développement de l’épidémie en Chine alarme assez rapidement la communauté internationale et tout particulièrement les pays limitrophes.

    La Corée du Nord prend les devants dès le 21 janvier en fermant sa frontière avec la Chine et interdit tout voyage touristique sur son sol. Alors que la Chine développe une stratégie de confinement ciblé dès le 23 janvier, les autres pays frontaliers ferment leurs frontières terrestres ou n’ouvrent pas leurs frontières saisonnières d’altitude comme le Pakistan.

    Parallèlement, les pays non frontaliers entament une politique de fermeture des routes aériennes qui constituent autant de points potentiels d’entrée du virus. Cette procédure prend des formes différentes qui relèvent d’un gradient de diplomatie. Certains se contentent de demander aux compagnies aériennes nationales de suspendre leurs vols, fermant leur frontière de facto (Algérie, Égypte, Maroc, Rwanda, France, Canada, entre autres), d’autres privilégient l’approche plus frontale comme les États-Unis qui, le 2 février, interdisent leur territoire au voyageurs ayant séjournés en Chine.

    La propagation très rapide de l’épidémie en Iran amène à une deuxième tentative de mise en quarantaine d’un pays dès le 20 février. Le rôle de l’Iran dans les circulations terrestres de l’Afghanistan à la Turquie pousse les gouvernements frontaliers à fermer les points de passage. De même, le gouvernement irakien étroitement lié à Téhéran finit par fermer la frontière le 20 février. Puis les voyageurs ayant séjourné en Iran sont à leur tour progressivement considérés comme indésirables. Les gouvernements décident alors de politiques d’interdiction de séjour ciblées ou de mises en quarantaine forcées par la création de listes de territoires à risques.

    Le développement de l’épidémie en Italie amène à un changement de paradigme dans la gestion de la crise sanitaire. L’épidémie est dès lors considérée comme effectivement mondiale mais surtout elle est désormais perçue comme incontrôlable tant les foyers de contamination potentiels sont nombreux.

    La densité des relations intra-européennes et l’intensité des mobilités extra-européennes génèrent un sentiment d’anxiété face au risque de la submersion, le concept de « vague » est constamment mobilisé. Certains y ont lu une inversion de l’ordre migratoire planétaire. Les pays aux revenus faibles ou limités décident de fermer leurs frontières aux individus issus des pays aux plus hauts revenus.

    Les derniers jours du mois de février voient des gouvernements comme le Liban créer des listes de nationalités indésirables, tandis que d’autres comme Fiji décident d’un seuil de cas identifiés de Covid-19. Les interdictions progressent avec le Qatar et l’Arabie Saoudite qui ferment leur territoire aux Européens dès le 9 mars avant de connaître une accélération le 10 mars.

    Les frontières sont alors emportées dans le tourbillon des fermetures.

    La Slovénie débute la suspension de la libre circulation au sein de l’espace Schengen en fermant sa frontière avec l’Italie. Elle est suivie par les pays d’Europe centrale (Tchéquie, Slovaquie). En Afrique et en Amérique, les relations avec l’Union européenne sont suspendues unilatéralement. Le Maroc ferme ses frontières avec l’Espagne dès le 12 mars. Ce même jour, les États-Unis annonce la restriction de l’accès à son territoire aux voyageurs issu de l’Union européenne. La décision américaine est rapidement élargie au monde entier, faisant apparaitre l’Union européenne au cœur des mobilités planétaires.

    En quelques jours, la majorité des frontières nationales se ferment à l’ensemble du monde. Les liaisons aériennes sont suspendues, les frontières terrestres sont closes pour éviter les stratégies de contournements.

    Les pays qui échappent à cette logique apparaissent comme très minoritaires à l’image du Mexique, du Nicaragua, du Laos, du Cambodge ou de la Corée du Sud. Parmi eux, certains sont finalement totalement dépendants de leurs voisins comme le Laos et le Cambodge prisonniers des politiques restrictives du Vietnam et de la Thaïlande.

    Au-delà de ces gouvernements qui résistent à la pression, des réalités localisées renseignent sur l’impossible fermeture des frontières aux mobilités quotidiennes. Ainsi, malgré des discours de fermeté, exception faite de la Malaisie, des États ont maintenus la circulation des travailleurs transfrontaliers.

    Au sein de l’espace Schengen, la Slovénie maintient ses relations avec l’Autriche, malgré sa fermeté vis-à-vis de l’Italie. Le 16 mars, la Suisse garantit l’accès à son territoire aux salariés du Nord de l’Italie et du Grand Est de la France, pourtant les plus régions touchées par la pandémie en Europe. Allemagne, Belgique, Norvège, Finlande, Espagne font de même.

    De l’autre côté de l’Atlantique, malgré la multiplication des discours autoritaires, un accord est trouvé le 18 mars avec le Canada et surtout le 20 mars avec le Mexique pour maintenir la circulation des travailleurs. Des déclarations conjointes sont publiées le 21 mars. Partout, la question transfrontalière oblige au bilatéralisme. Uruguay et Brésil renoncent finalement à fermer leur frontière commune tant les habitants ont développé un « mode de vie binational » pour reprendre les termes de deux gouvernements. La décision unilatérale du 18 mars prise par la Malaisie d’interdire à partir du 20 mars tout franchissement de sa frontière prend Singapour de court qui doit organiser des modalités d’hébergement pour plusieurs dizaines de milliers de travailleurs considérés comme indispensables.

    Ces fermetures font apparaitre au grand jour la qualité des coopérations bilatérales.

    Certains États ferment d’autant plus facilement leur frontière avec un pays lorsque préexistent d’importantes rivalités à l’image de la Papouasie Nouvelle Guinée qui ferme immédiatement sa frontière avec l’Indonésie pourtant très faiblement touchée par la pandémie. D’autres en revanche, comme la Tanzanie refusent de fermer leurs frontières terrestres pour maintenir aux États voisins un accès direct à la mer.

    Certains observateurs se sont plu à imaginer des basculements dans les rapports de pouvoirs entre l’Afrique et l’Europe notamment. Après ces fermetures soudaines, le bal mondial des rapatriements a commencé, non sans de nombreuses fausses notes.

    L’accélération de la frontiérisation du monde

    La fermeture extrêmement rapide des frontières mondiales nous rappelle ensuite combien les dispositifs nationaux étaient prêts pour la suspension complète des circulations. Comme dans bien des domaines, la pandémie s’est présentée comme un révélateur puissant, grossissant les traits d’un monde qu’il est plus aisé de diagnostiquer, à présent qu’il est suspendu.

    Ces dernières années, l’augmentation des mobilités internationales par le trafic aérien s’est accompagnée de dispositifs de filtrage de plus en plus drastiques notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les multiples étapes de contrôle articulant dispositifs administratifs dématérialisés pour les visas et dispositifs de plus en plus intrusifs de contrôle physique ont doté les frontières aéroportuaires d’une épaisseur croissante, partageant l’humanité en deux catégories : les mobiles et les astreints à résidence.

    En parallèle, les routes terrestres et maritimes internationales sont restées actives et se sont même réinventées dans le cadre des mobilités dites illégales. Or là encore, l’obsession du contrôle a favorisé un étalement de la frontière par la création de multiples marches frontalières faisant de pays entiers des lieux de surveillance et d’assignation à résidence avec un investissement continu dans les dispositifs sécuritaires.

    L’épaisseur des frontières se mesure désormais par la hauteur des murs mais aussi par l’exploitation des obstacles géophysiques : les fleuves, les cols, les déserts et les mers, où circulent armées et agences frontalières. À cela s’est ajouté le pistage et la surveillance digitale doublés d’un appareil administratif aux démarches labyrinthiques faites pour ne jamais aboutir.

    Pour décrire ce phénomène, Achille Mbembe parlait de « frontiérisation du monde » et de la mise en place d’un « nouveau régime sécuritaire mondial où le droit des ressortissants étrangers de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire devient de plus en plus procédural et peut être suspendu ou révoqué à tout instant et sous n’importe quel prétexte. »

    La passion contemporaine pour les murs relève de l’iconographie territoriale qui permet d’appuyer les représentations sociales d’un contrôle parfait des circulations humaines, et ce alors que les frontières n’ont jamais été aussi polymorphes.

    Suite à la pandémie, la plupart des gouvernements ont pu mobiliser sans difficulté l’ingénierie et l’imaginaire frontaliers, en s’appuyant d’abord sur les compagnies aériennes pour fermer leur pays et suspendre les voyages, puis en fermant les aéroports avant de bloquer les frontières terrestres.

    Les réalités frontalières sont rendues visibles : la Norvège fait appel aux réservistes et retraités pour assurer une présence à sa frontière avec la Suède et la Finlande. Seuls les pays effondrés, en guerre, ne ferment pas leurs frontières comme au sud de la Libye où circulent armes et combattants.

    Beaucoup entretiennent des fictions géographiques décrétant des frontières fermées sans avoir les moyens de les surveiller comme la France en Guyane ou à Mayotte. Plus que jamais, les frontières sont devenues un rapport de pouvoir réel venant attester des dépendances économiques, notamment à travers la question migratoire, mais aussi symboliques, dans le principe de la souveraineté et son autre, à travers la figure de l’étranger. Classe politique et opinion publique adhèrent largement à une vision segmentée du monde.

    Le piège de l’assignation à résidence

    Aujourd’hui, cet appareil frontalier mondial activé localement, à qui l’on a demandé de jouer une nouvelle partition sanitaire, semble pris à son propre piège. Sa vocation même qui consistait à décider qui peut se déplacer, où et dans quelles conditions, semble égarée tant les restrictions sont devenues, en quelques jours, absolues.

    Le régime universel d’assignation à résidence dans lequel le monde est plongé n’est pas tant le résultat d’une décision d’ordre sanitaire face à une maladie inconnue, que la simple activation des dispositifs multiples qui préexistaient à cette maladie. En l’absence d’autres réponses disponibles, ces fermetures se sont imposées. L’humanité a fait ce qu’elle savait faire de mieux en ce début du XXIe siècle, sinon la seule chose qu’elle savait faire collectivement sans concertation préalable, fermer le monde.

    L’activation de la frontière a abouti à sa consécration. Les dispositifs n’ont pas seulement été activés, ils ont été renforcés et généralisés. Le constat d’une entrave des mobilités est désormais valable pour tous, et la circulation est devenue impossible, de fait, comme de droit. Pauvres et riches, touristes et hommes d’affaires, sportifs ou diplomates, tout le monde, sans exception aucune, fait l’expérience de la fermeture et de cette condition dans laquelle le monde est plongé.

    Seuls les rapatriés, nouveau statut des mobilités en temps de pandémie, sont encore autorisés à rentrer chez eux, dans les limites des moyens financiers des États qu’ils souhaitent rejoindre. Cette entrave à la circulation est d’ailleurs valable pour ceux qui la décident. Elle est aussi pour ceux qui l’analysent : le témoin de ce phénomène n’existe pas ou plus, lui-même pris, complice ou victime, de cet emballement de la frontiérisation.

    C’est bien là une caractéristique centrale du processus en cours, il n’y a plus de point de vue en surplomb, il n’y a plus d’extérieur, plus d’étranger, plus de pensée du dehors. La pensée est elle-même confinée. Face à la mobilisation et l’emballement d’une gouvernementalité de la mobilité fondée sur l’entrave, l’abolition pure et simple du droit de circuler, du droit d’être étranger, du droit de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire n’est plus une simple fiction.

    Les dispositifs de veille de ces droits, bien que mis à nus, ne semblent plus contrôlables et c’est en ce sens que l’on peut douter de la réversibilité de ces processus de fermeture.

    Réversibilité

    C’est à l’aune de ce constat selon lequel le processus de frontiérisation du monde était à déjà l’œuvre au moment de l’irruption épidémique que l’on peut interroger le caractère provisoire de la fermeture des frontières opérée au cours du mois de mars 2020.

    Pourquoi un processus déjà enclenché ferait machine arrière au moment même où il accélère ? Comme si l’accélération était une condition du renversement. Tout se passe plutôt comme si le processus de frontiérisation s’était cristallisé.

    La circulation internationale des marchandises, maintenue au pic même de la crise sanitaire, n’a pas seulement permis l’approvisionnement des populations, elle a également rappelé que, contrairement à ce que défendent les théories libérales, le modèle économique mondial fonctionne sur l’axiome suivant : les biens circulent de plus en plus indépendamment des individus.

    Nous venons bien de faire l’épreuve du caractère superflu de la circulation des hommes et des femmes, aussi longtemps que les marchandises, elles, circulent. Combien de personnes bloquées de l’autre côté d’une frontière, dans l’impossibilité de la traverser, quand le moindre colis ou autre produit traverse ?

    Le réseau numérique mondial a lui aussi démontré qu’il était largement à même de pallier à une immobilité généralisée. Pas de pannes de l’Internet à l’horizon, à l’heure où tout le monde est venu y puiser son travail, ses informations, ses loisirs et ses sentiments.

    De là à penser que les flux de data peuvent remplacer les flux migratoires, il n’y qu’un pas que certains ont déjà franchi. La pandémie a vite fait de devenir l’alliée des adeptes de l’inimitié entre les nations, des partisans de destins et de développement séparés, des projets d’autarcie et de démobilité.

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux zoonoses émergentes, au réchauffement climatique, aux menaces à même d’hypothéquer le futur.

    La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli sur des communautés locales, plus petites encore, formant autant de petites hétérotopies localisées. Si les étrangers que nous sommes ou que nous connaissons se sont inquiétés ces dernières semaines de la possibilité d’un retour au pays, le drame qui se jouait aussi, et qui continue de se jouer, c’est bien l’impossibilité d’un aller.

    https://blogs.mediapart.fr/adrien-delmas/blog/280520/covid-19-la-frontierisation-aboutie-du-monde
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    • Épisode 1 : Liberté de circulation : le retour des frontières

      Premier temps d’une semaine consacrée aux #restrictions de libertés pendant la pandémie de coronavirus. Arrêtons-nous aujourd’hui sur une liberté entravée que nous avons tous largement expérimentée au cours des deux derniers mois : celle de circuler, incarnée par le retour des frontières.

      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/droits-et-libertes-au-temps-du-corona-14-liberte-de-circulation-le-ret

    • #Anne-Laure_Amilhat-Szary (@mobileborders) : « Nous avons eu l’impression que nous pouvions effectivement fermer les frontières »

      En Europe, les frontières rouvrent en ordre dispersé, avec souvent le 15 juin pour date butoir. Alors que la Covid-19 a atteint plus de 150 pays, la géographe Anne-Laure Amilhat-Szary analyse les nouveaux enjeux autour de ces séparations, nationales mais aussi continentales ou sanitaires.

      https://www.franceculture.fr/geopolitique/anne-laure-amilhat-szary-nous-avons-eu-limpression-que-nous-pouvions-e

    • « Nous sommes très loin d’aller vers un #repli à l’intérieur de #frontières_nationales »
      Interview avec Anne-Laure Amilhat-Szary (@mobileborders)

      Face à la pandémie de Covid-19, un grand nombre de pays ont fait le choix de fermer leurs frontières. Alors que certains célèbrent leurs vertus prophylactiques et protectrices, et appellent à leur renforcement dans une perspective de démondialisation, nous avons interrogé la géographe Anne-Laure Amilhat Szary, auteure notamment du livre Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui ? (PUF, 2015), sur cette notion loin d’être univoque.

      Usbek & Rica : Avec la crise sanitaire en cours, le monde s’est soudainement refermé. Chaque pays s’est retranché derrière ses frontières. Cette situation est-elle inédite ? À quel précédent historique peut-elle nous faire penser ?

      Anne-Laure Amilhat Szary : On peut, semble-t-il, trouver trace d’un dernier grand épisode de confinement en 1972 en Yougoslavie, pendant une épidémie de variole ramenée par des pèlerins de La Mecque. 10 millions de personnes avaient alors été confinées, mais au sein des frontières nationales… On pense forcément aux grands confinements historiques contre la peste ou le choléra (dont l’efficacité est vraiment questionnée). Mais ces derniers eurent lieu avant que l’État n’ait la puissance régulatrice qu’on lui connaît aujourd’hui. Ce qui change profondément désormais, c’est que, même confinés, nous restons connectés. Que signifie une frontière fermée si l’information et la richesse continuent de circuler ? Cela pointe du doigt des frontières aux effets très différenciés selon le statut des personnes, un monde de « frontiérités » multiples plutôt que de frontières établissant les fondements d’un régime universel du droit international.

      Les conséquences juridiques de la fermeture des frontières sont inédites : en supprimant la possibilité de les traverser officiellement, on nie l’urgence pour certains de les traverser au péril de leur vie. Le moment actuel consacre en effet la suspension du droit d’asile mis en place par la convention de Genève de 1951. La situation de l’autre côté de nos frontières, en Méditerranée par exemple, s’est détériorée de manière aiguë depuis début mars.

      Certes, les populistes de tous bords se servent de la menace que représenteraient des frontières ouvertes comme d’un ressort politique, et ça marche bien… jusqu’à ce que ces mêmes personnes prennent un vol low-cost pour leurs vacances dans le pays voisin et pestent tant et plus sur la durée des files d’attentes à l’aéroport. Il y a d’une part une peur des migrants, qui pourraient « profiter » de Schengen, et d’autre part, une volonté pratique de déplacements facilités, à la fois professionnels et de loisirs, de courte durée. Il faut absolument rappeler que si le coronavirus est chez nous, comme sur le reste de la planète, c’est que les frontières n’ont pas pu l’arrêter ! Pas plus qu’elles n’avaient pu quelque chose contre le nuage de Tchernobyl. L’utilité de fermer les frontières aujourd’hui repose sur le fait de pouvoir soumettre, en même temps, les populations de différents pays à un confinement parallèle.

      Ne se leurre-t-on pas en croyant assister, à la faveur de la crise sanitaire, à un « retour des frontières » ? N’est-il pas déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années ?

      Cela, je l’ai dit et écrit de nombreuses fois : les frontières n’ont jamais disparu, on a juste voulu croire à « la fin de la géographie », à l’espace plat et lisse de la mondialisation, en même temps qu’à la fin de l’histoire, qui n’était que celle de la Guerre Froide.

      Deux choses nouvelles illustrent toutefois la matérialité inédite des frontières dans un monde qui se prétend de plus en plus « dématérialisé » : 1) la possibilité, grâce aux GPS, de positionner la ligne précisément sur le terrain, de borner et démarquer, même en terrain difficile, ce qui était impossible jusqu’ici. De ce fait, on a pu régler des différends frontaliers anciens, mais on peut aussi démarquer des espaces inaccessibles de manière régulière, notamment maritimes. 2) Le retour des murs et barrières, spectacle de la sécurité et nouvel avatar de la frontière. Mais attention, toute frontière n’est pas un mur, faire cette assimilation c’est tomber dans le panneau idéologique qui nous est tendu par le cadre dominant de la pensée contemporaine.

      La frontière n’est pas une notion univoque. Elle peut, comme vous le dites, se transformer en mur, en clôture et empêcher le passage. Elle peut être ouverte ou entrouverte. Elle peut aussi faire office de filtre et avoir une fonction prophylactique, ou bien encore poser des limites, à une mondialisation débridée par exemple. De votre point de vue, de quel type de frontières avons-nous besoin ?

      Nous avons besoin de frontières filtres, non fermées, mais qui soient véritablement symétriques. Le problème des murs, c’est qu’ils sont le symptôme d’un fonctionnement dévoyé du principe de droit international d’égalité des États. À l’origine des relations internationales, la définition d’une frontière est celle d’un lieu d’interface entre deux souverainetés également indépendantes vis-à-vis du reste du monde.

      Les frontières sont nécessaires pour ne pas soumettre le monde à un seul pouvoir totalisant. Il se trouve que depuis l’époque moderne, ce sont les États qui sont les principaux détenteurs du pouvoir de les fixer. Ils ont réussi à imposer un principe d’allégeance hiérarchique qui pose la dimension nationale comme supérieure et exclusive des autres pans constitutifs de nos identités.

      Mais les frontières étatiques sont bien moins stables qu’on ne l’imagine, et il faut aujourd’hui ouvrir un véritable débat sur les formes de frontières souhaitables pour organiser les collectifs humains dans l’avenir. Des frontières qui se défassent enfin du récit sédentaire du monde, pour prendre véritablement en compte la possibilité pour les hommes et les femmes d’avoir accès à des droits là où ils vivent.

      Rejoignez-vous ceux qui, comme le philosophe Régis Debray ou l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, font l’éloge des frontières et appellent à leur réaffirmation ? Régis Débray écrit notamment : « L’indécence de l’époque ne provient pas d’un excès mais d’un déficit de frontières »…

      Nous avons toujours eu des frontières, et nous avons toujours été mondialisés, cette mondialisation se réalisant à l’échelle de nos mondes, selon les époques : Mer de Chine et Océan Indien pour certains, Méditerranée pour d’autres. À partir des XII-XIIIe siècle, le lien entre Europe et Asie, abandonné depuis Alexandre le Grand, se développe à nouveau. À partir du XV-XVIe siècle, c’est l’âge des traversées transatlantiques et le bouclage du monde par un retour via le Pacifique…

      Je ne suis pas de ces nostalgiques à tendance nationaliste que sont devenus, pour des raisons différentes et dans des trajectoires propres tout à fait distinctes, Régis Debray ou Arnaud Montebourg. Nous avons toujours eu des frontières, elles sont anthropologiquement nécessaires à notre constitution psychologique et sociale. Il y en a même de plus en plus dans nos vies, au fur et à mesure que les critères d’identification se multiplient : frontières de race, de classe, de genre, de religion, etc.

      Nos existences sont striées de frontières visibles et invisibles. Pensons par exemple à celles que les digicodes fabriquent au pied des immeubles ou à l’entrée des communautés fermées, aux systèmes de surveillance qui régulent l’entrée aux bureaux ou des écoles. Mais pensons aussi aux frontières sociales, celles d’un patronyme étranger et racialisé, qui handicape durablement un CV entre les mains d’un.e recruteur.e, celles des différences salariales entre femmes et hommes, dont le fameux « plafond de verre » qui bloque l’accès aux femmes aux fonctions directoriales. Mais n’oublions pas les frontières communautaires de tous types sont complexes car mêlant à la fois la marginalité choisie, revendiquée, brandie comme dans les « marches des fiertés » et la marginalité subie du rejet des minorités, dont témoigne par exemple la persistance de l’antisémitisme.

      La seule chose qui se transforme en profondeur depuis trente ans et la chute du mur de Berlin, c’est la frontière étatique, car les États ont renoncé à certaines des prérogatives qu’ils exerçaient aux frontières, au profit d’institutions supranationales ou d’acteurs privés. D’un côté l’Union Européenne et les formes de subsidiarité qu’elle permet, de l’autre côté les GAFAM et autres géants du web, qui échappent à la fiscalité, l’une des raisons d’être des frontières. Ce qui apparaît aussi de manière plus évidente, c’est que les États puissants exercent leur souveraineté bien au-delà de leurs frontières, à travers un « droit d’ingérence » politique et militaire, mais aussi à travers des prérogatives commerciales, comme quand l’Arabie Saoudite négocie avec l’Éthiopie pour s’accaparer ses terres en toute légalité, dans le cadre du land grabbing.

      Peut-on croire à l’hypothèse d’une démondialisation ? La frontière peut-elle être précisément un instrument pour protéger les plus humbles, ceux que l’on qualifie de « perdants de la mondialisation » ? Comment faire en sorte qu’elle soit justement un instrument de protection, de défense de certaines valeurs (sociales notamment) et non synonyme de repli et de rejet de l’autre ?

      Il faut replacer la compréhension de la frontière dans une approche intersectionnelle : comprendre toutes les limites qui strient nos existences et font des frontières de véritables révélateurs de nos inégalités. Conçues comme des instruments de protection des individus vivant en leur sein, dans des périmètres où l’Etat détenteur du monopole exclusif de la violence est censé garantir des conditions de vie équitables, les frontières sont désormais des lieux qui propulsent au contraire les personnes au contact direct de la violence de la mondialisation.

      S’il s’agit de la fin d’une phase de la mondialisation, celle de la mondialisation financière échevelée, qui se traduit par une mise à profit maximalisée des différenciations locales dans une mise en concurrence généralisée des territoires et des personnes, je suis pour ! Mais au vu de nos technologies de communication et de transports, nous sommes très loin d’aller vers un repli à l’intérieur de frontières nationales. Regardez ce que, en période de confinement, tous ceux qui sont reliés consomment comme contenus globalisés (travail, culture, achats, sport) à travers leur bande passante… Regardez qui consomme les produits mondialisés, du jean à quelques euros à la farine ou la viande produite à l’autre bout du monde arrivant dans nos assiettes moins chères que celle qui aurait été produite par des paysans proches de nous… Posons-nous la question des conditions dans lesquelles ces consommateurs pourraient renoncer à ce que la mondialisation leur offre !

      Il faut une approche plus fine des effets de la mondialisation, notamment concernant la façon dont de nombreux phénomènes, notamment climatiques, sont désormais établis comme étant partagés - et ce, sans retour possible en arrière. Nous avons ainsi besoin de propositions politiques supranationales pour gérer ces crises sanitaires et environnementales (ce qui a manqué singulièrement pour la crise du Cocid-19, notamment l’absence de coordination européenne).

      Les frontières sont des inventions humaines, depuis toujours. Nous avons besoin de frontières comme repères dans notre rapport au monde, mais de frontières synapses, qui font lien en même temps qu’elles nous distinguent. De plus en plus de personnes refusent l’assignation à une identité nationale qui l’emporterait sur tous les autres pans de leur identité : il faut donc remettre les frontières à leur place, celle d’un élément de gouvernementalité parmi d’autres, au service des gouvernants, mais aussi des gouvernés. Ne pas oublier que les frontières devraient être d’abord et avant tout des périmètres de redevabilité. Des espaces à l’intérieur desquels on a des droits et des devoirs que l’on peut faire valoir à travers des mécanismes de justice ouverts.

      https://usbeketrica.com/article/on-ne-va-pas-vers-repli-a-interieur-frontieres-nationales

  • Comment la parole et le vent diffusent le SARS-CoV-2
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/05/26/comment-la-parole-et-le-vent-diffusent-le-sars-cov-2_6040837_1650684.html

    L’éjection de gouttelettes par la parole ou lors d’un éternuement et leur trajectoire à l’air libre ont été étudiés par deux équipes de scientifiques.

    Il apparaît de plus en plus clairement que le simple fait de parler engendre l’émission de gouttelettes susceptibles de propager le virus. Philip Anfinrud et ses collègues des Instituts nationaux de la santé (NIH, Bethesda, Maryland) ont utilisé une illumination laser pour visualiser ces gouttelettes. Ils ont constaté qu’un locuteur pouvait en émettre jusqu’à 10 000 par seconde, et qu’elles pouvaient subsister dans un lieu confiné jusqu’à quatorze minutes (PNAS du 13 mai).

    En extérieur, Talib Dbouk et Dimitris Drikakis, de l’université de Nicosie (Chypre), ont simulé la dispersion d’un nuage de particules engendré par un éternuement (Physics of Fluids du 19 mai). En l’absence de vent, ces gouttelettes se propagent à moins de 2 mètres. Mais, dès qu’une brise se lève, elles peuvent voyager à 6 mètres sans qu’une forte dilution soit intervenue. Selon eux, une distanciation physique de 2 mètres dans ces conditions est insuffisante. Conclusion : en intérieur comme dehors, le port du masque est le meilleur rempart contre le Covid-19.

    #masques #gouttelettes mais pas #aérosol

  • Sauvée de justesse, une jeune Syrienne a échappé au push-back des autorités belges

    En pleine crise sanitaire planétaire, la Belgique a tenté de dépasser une nouvelle frontière dans sa politique migratoire. Le premier “push back” jamais recensé sur le territoire belge devait avoir lieu vendredi 8 mai au matin.

    E. a 16, elle a quitté la Syrie il y a 5 mois. Son parcours l’a amenée à prendre un vol de la Grèce à la Belgique. Elle a atterri à l’#aéroport National- #Brussels mardi 5 mai. Arrêtée à peine arrivée, les autorités ont immédiatement tenté de lui faire prendre un vol de retour vers son lieu de départ, la Grèce, dans la plus grande discrétion. La jeune fille a refusé cette #expulsion.

    Le 06/05/2020, prévenu par les autorités, l’Office des Étrangers a remis un ordre de refoulement (Annexe 13) à la jeune fille et planifiait un nouveau refoulement vers la Grèce le vendredi 8 mai .
    Le 07/05/2020, un lanceur d’alerte prévient de cette situation. Différents intervenants font pression en urgence à l’encontre de l’Office des étrangers pour éviter cette nouvelle tentative de refoulement.

    Suite aux pressions soutenues de ces différents intervenants à l’encontre de l’Office des Étrangers, le Service de Tutelle a été prévenu ce 07/05/2020 à 15 heures et la jeune Syrienne a été libérée in extremis. E. a été détenue près de 48 heures dans la zone de transit de l’aéroport.
    À aucun moment E. n’a pu faire usage de son droit à la protection internationale.
    Situation d’autant plus grave qu’il s’agit d’une mineure d’âge, donc par définition vulnérable et qui, selon l’article 3 de la Convention relative aux droits de l’enfant, doit être protégée.

    Une telle pratique de refoulement, aussi appelée “push back”, est complètement illégale.

    Cette pratique de push-back connue pour être mise en œuvre en Grèce, en Espagne, à la frontière franco-italienne et à bien d’autres frontières de notre continent, avec le soutien de l’agence Frontex, a été dénoncée comme illégale par l’UNHCR en 2016 déjà sur la route des Balkans notamment. Y avoir recours est illégal, violent et raciste. Comment la Belgique se permet-elle donc de franchir une nouvelle limite dans la cruauté du traitement infligé aux personnes migrantes ? Qui se cache derrière ce type de recommandation ? Elle est en totale opposition aux conventions internationales car elle viole la clause de non-refoulement de la Convention relative aux réfugiés. Si ce refoulement est le premier dont nous sommes informé·e·s, nous nous questionnons sur le nombre de personnes qui auraient déjà pu en subir un au mépris de leurs droits ?!

    Nous dénonçons toutes les expulsions, d’autant plus s’il s’agit d’enfants.

    Stop aux politiques racistes !
    Pas d’escalade dans l’horreur !
    Non au Push back

    https://www.gettingthevoiceout.org/sauvee-de-justesse-une-jeune-syrienne-a-echappe-au-push-back-des
    #réfugiés_syriens #push-back #refoulement #Belgique #aéroport #réfugiés #asile #migrations

    ping @karine4 @isskein

  • Chennai startup Garuda Aerospace to combat COVID-19 by using drones to disinfect 26 cities
    https://yourstory.com/2020/04/chennai-startup-garuda-aerospace-covid-19-disinfect-cities

    Garuda Aerospace is helping several states across the country carry out automated drone-based sanitisation projects to disinfect public spaces to contain the spread of coronavirus. Before the coronavirus outbreak, drone startups in India had one main concern - regulatory grey areas. Often seen as a security threat, drones were initially used only in the armed forces. But gradually, they percolated into the domain of civilian activity, and were used for industrial applications, imagery, and (...)

    #CCTV #drone #aérien #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance

    ##santé

  • First victory against French police drones
    https://www.laquadrature.net/en/2020/05/18/first-victory-against-french-police-drones

    The Conseil d’État, the French administrative highest court, has just issued its decision on our case against surveillance drones deployed by the Parisian Police during the Covid lock-down. This decision is a major victory against drone surveillance. It sets as illegal any drone equipped with camera and flying low enough, as such a drone would allow the police to detect individuals by their clothing or a distinctive sign. According to the Conseil d’Etat, only a ministerial decree reviewed by (...)

    #CCTV #drone #aérien #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance #CNIL #LaQuadratureduNet #LDH-France (...)

    ##santé ##technologisme

  • Le Conseil d’Etat suspend l’usage de drones par la préfecture de Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180520/le-conseil-d-etat-suspend-l-usage-de-drones-par-la-prefecture-de-paris

    La haute juridiction a sommé l’État, lundi 18 mai, « de cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone », dans le cadre d’une procédure intentée par La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme. Cette suspension est effective jusqu’à la parution d’un arrêté ministériel. Les voix métalliques des drones ne se feront plus entendre à Paris : le Conseil d’État vient de les clouer au sol. La haute juridiction a sommé l’État, lundi 18 mai, « de cesser, sans délai, de procéder aux (...)

    #CCTV #drone #technologisme #aérien #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance #CNIL #LaQuadratureduNet (...)

    ##santé ##LDH-France