• Pourquoi l’antivirus Avast est au cœur d’une polémique sur la vie privée - Tech - Numerama
    https://www.numerama.com/tech/602314-pourquoi-lantivirus-avast-est-au-coeur-dune-polemique-sur-la-vie-pr

    L’entreprise Avast s’est retrouvée dans une vive controverse depuis l’automne dernier, à cause de la monétisation des habitudes de navigation de ses utilisateurs. Bien que le groupe a fait en sorte de les anonymiser, des enquêtes ultérieures ont montré que ce processus pouvait être inversé. Depuis, l’éditeur a fait machine arrière. Avis de gros temps pour Avast. Le célèbre antivirus tchèque est depuis plusieurs mois au cœur d’une lourde controverse concernant la manière dont il collecte et monétise les (...)

    #anonymat #data #DataBrokers #datamining

    /projects/preprod/local_resizer/timthumb.php

  • « Airbnb profite de la lenteur des instances de régulation »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/airbnb-profite-de-la-lenteur-des-instances-de-regulation_6025424_3232.html

    Le succès d’Airbnb repose principalement sur les facilités financières et pratiques que la plate-forme offre à des particuliers pour établir des transactions de pair à pair, de manière autonome. Si la prolifération du service a élargi et diversifié l’offre d’hébergement touristique, elle comporte des risques que seule une régulation adaptée permettrait de limiter. Airbnb revendique son appartenance à l’économie du partage afin de valoriser sa contribution à la communauté en renforçant les liens entre (...)

    #Airbnb #anonymat #législation #discrimination #urbanisme

  • Catholics in Iowa went to church. Steve Bannon tracked their phones.
    https://thinkprogress.org/exclusive-steve-bannon-geofencing-data-collection-catholic-church-4aa

    Campaigns have been using cell-phone location data for years. Did Bannon take it too far ? Steve Bannon and the conservative group CatholicVote used cell-phone location data for people who had been inside Roman Catholic churches in Dubuque, Iowa, in 2018 to target them with get-out-the-vote ads, ThinkProgress has learned. Bannon, a former senior White House aide, made the claim in a deleted scene from the new documentary about him, The Brink. This scene has not been previously published. (...)

    #algorithme #smartphone #GPS #anonymat #géolocalisation #manipulation #élections #religion #data #écoutes #électeurs #publicité (...)

    ##publicité ##profiling

  • Peut-on collecter des données personnelles en protégeant la vie privée ?
    https://www.numerama.com/tech/575861-peut-on-collecter-des-donnees-personnelles-en-protegeant-la-vie-pri

    La toute jeune technique de la confidentialité différentielle est de plus en plus populaire. Ces derniers mois, même Google s’en est emparé. Nous avons pu nous entretenir avec Damien Desfontaines, un des principaux ingénieurs de la firme en la matière pour comprendre la révolution silencieuse derrière cette branche de l’informatique. L’expression « vie privée » rime difficilement avec les noms de beaucoup de géants de la tech. Parmi eux, Google, qui base ses profits sur la publicité ciblée et n’hésite (...)

    #Google #Facebook #algorithme #anonymat #data #santé

    ##santé
    //c2.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2019/12/confidentialite-une-001.jpeg

  • Je m’appelle Déborah, je suis française, musulmane et j’ai retiré mon foulard pour redevenir une musulmane anonyme – Lallab
    http://www.lallab.org/je-mappelle-deborah-je-suis-francaise-musulmane-et-jai-retire-mon-foulard-po

    J’ai éliminé le voile.

    Pas parce que je ne suis plus convaincue de son bien-fondé, pas que je ne sois plus en accord avec ce qu’il représente, pas non plus que ma foi ait diminuée mais parce que j’ai besoin de mon énergie pour sortir la tête de l’eau et qu’être une musulmane voilée en France est très, très, énergivore !

    Sourire et répondre avec douceur ou ironie alors qu’on a juste envie de sortir la phrase la plus malpolie qu’on connaisse demande une énergie folle !

    Je me bats pour mes enfants, pour leurs rires, leur liberté, je me bats pour mon travail, ma passion, je me bats pour ne pas répondre aux horreurs par l’horreur. Je devais éliminer un combat pour pouvoir affronter les autres. J’ai éliminé le voile.

    J’ai éliminé les justifications permanentes, j’ai éliminé les explications longues et houleuses. J’ai éliminé « l’obligation » d’être aimable. J’ai éliminé mon rôle de représentante officieuse de l’Islam en France.

    Je m’appelle Déborah, je suis française, musulmane et j’ai retiré mon foulard pour redevenir une musulmane anonyme parce que je n’ai plus la force ni de me battre pour mon droit d’être libre ni de représenter l’Islam avec bienveillance et douceur.

    #islamophobie #femmes #fatigue

  • Pierre Delecto, QAnon and the Paradox of Anonymity
    https://www.nytimes.com/2019/10/29/opinion/pierre-delecto-qanon-anonymous-anonymity.html

    In 2019, it’s somehow both easier and harder than ever to be anonymous. Lately I’ve been thinking a lot about Pierre Delecto. Pierre isn’t a real person — he’s the fake persona made up by Senator Mitt Romney for his secret Twitter account, which was recently uncovered after some expert forensic work by Slate’s Ashley Feinberg. Anonymity online is nothing new — arguably it’s a newer concept to browse the internet and comment under your real name, rather than use a screen name or pseudonymous (...)

    #bot #anonymat #surveillance

  • Quand l’État est condamné pour la publication d’un avis CADA non anonymisé
    https://www.nextinpact.com/news/108129-quand-letat-est-condamne-pour-publication-dun-avis-cada-non-anony

    L’État a été condamné l’année dernière à verser 4 500 euros à un fonctionnaire qui avait vu différentes données personnelles le concernant jetées en pâture sur Internet, au détour d’un avis non anonymisé de la CADA. L’avis litigieux, rendu en septembre 2008 par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), mentionnait le nom, le prénom et l’emploi du plaignant. Il indiquait surtout que ce dernier avait été victime de harcèlement moral, quelque temps auparavant, au sein de l’administration fiscale. (...)

    #anonymat #données

  • Données personnelles : une étude enterre (définitivement) l’anonymat
    https://usbeketrica.com/article/donnees-personnelles-etude-enterre-anonymat

    Mais toutes ces précautions pour protéger l’anonymat sont vaines, affirment des chercheurs de l’Université catholique de Louvain et de l’Imperial College de Londres, dans une étude publiée dans Nature le 23 juillet. Ils ne sont pas les premiers à exposer les failles de l’anonymisation des données, déjà mises en avant dans des études de l’Université de Princeton (2014), de Cornell (2017) ou encore dans une enquête du Guardian (2017). Mais cette fois-ci, les chercheurs ont évalué la probabilité exacte d’identifier une personne à partir d’un ensemble de données dites « anonymisées ». Ils ont pour cela développé un algorithme de machine learning, capable d’identifier quels critères peuvent rendre une personne unique dans un groupe donné.

    Selon eux, 83% des Américains peuvent être ré-identifiés à partir des trois critères que sont le genre, la date de naissance et le code postal. Et ce chiffre monte à 99,98% à partir de 15 critères démographiques (âge, genre, lieu, métier, etc.). « Beaucoup de personnes vivant à New York sont des hommes et ont la trentaine. Parmi eux, beaucoup moins sont également nés le 5 janvier, conduisent une voiture de sport rouge, ont deux enfants et un chien », explique un des chercheurs dans un communiqué de presse. Or, de telles informations sont souvent demandées par les entreprises pour cibler leurs publicités.

    Les chercheurs ont mis en ligne le code source de leur algorithme afin de pouvoir reproduire l’expérience. Leur site permet également de calculer, grâce à ce modèle, la probabilité pour un individu d’être identifié en fonction de sa date de naissance, de son genre et de son code postal.

    Mais là où les données sont particulièrement sensibles, c’est dans le domaine de la santé, alors que plus de 26 millions de personnes ont déjà fait un test ADN en vente libre. Le secteur bancaire est également à risque, surtout depuis le lancement du Libra, la cryptomonnaie de Facebook, pour laquelle se pose la question de la délimitation entre données personnelles et données financières.

    #Données_personnelles #Anonymat

  • Données personnelles : une étude enterre (définitivement) l’anonymat
    https://usbeketrica.com/article/donnees-personnelles-etude-enterre-anonymat

    Même si leurs données ont été anonymisées, 83% des Américains peuvent être ré-identifiés à partir de leur genre, de leur date de naissance et de leur code postal, selon une nouvelle étude. Les données sont devenues la clef de voûte de l’économie moderne. Essentielles pour les progrès médicaux comme la lutte contre le cancer, elles sont aussi utilisées dans le domaine du ciblage publicitaire. Mais assez souvent, surtout dans le secteur de la santé, les données sensibles sont anonymisées avant de pouvoir être (...)

    #anonymat #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##publicité

    • Si deux tiers des Français se disent préoccupés par la protection de leurs données personnelles, 59% seraient toutefois prêts à vendre ou à donner leurs informations de géolocalisation ou leurs historiques de recherche à des entreprises. Au nom de la gratuité et de l’amélioration du service.

      #mediocracy

  • Une fuite de données du FSB révèle les projets de cyberattaques des services de renseignement russes
    https://cyberguerre.numerama.com/1601-piratage-du-fsb-sur-quels-projets-travaillent-les-service

    La société SyTech, prestataire du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB), a fait l’objet d’une attaque informatique menée sous la houlette d’un groupe de hackers répondant au nom de 0v1ru$. Parmi les 7,5 To de données dérobées, figurent un certain nombre de projets secrets imaginés par les services de renseignement du pays. Même les services de renseignement les plus réputés du monde peuvent essuyer des cyberattaques à succès. Le FSB, successeur du KGB soviétique, fait partie de cette (...)

    #FSB #TOR #hacking #anonymat

    //c2.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com//content/uploads/sites/2/2019/07/honor-guard-67636_1920.jpg

  • Comment un projet britannique de filtrage du porno a tourné à la catastrophe
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/07/13/le-filtrage-du-porno-brxit-un-projet-britannique-qui-a-tourne-a-la-catastrop

    La mise en application d’une loi imposant aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs, mal préparée, a été reportée à de multiples reprises. Tout le monde, ou presque, était pour, à gauche comme à droite. Fin 2017, le Parlement britannique adoptait un projet de loi qui constituait « une première mondiale », selon ses architectes : pour protéger les enfants de la pornographie en ligne, le Royaume-Uni allait mettre en place un système obligatoire de vérification de l’âge, qui assurerait (...)

    #pornographie #filtrage #anonymat #carte

    • Ovidie en parle dans cette émission d’Elizabeth Martichoux sur LCP.
      http://www.lcp.fr/emissions/etat-de-sante/290110-leducation-sexuelle-face-la-surexposition-la-pornographie-comment

      La moitié des adolescents âgés de 15 à 17 ans, a déjà surfé sur un site pornographique, selon une enquête Ifop de 2017. 21% des jeunes de 14 à 24 ans regardent même régulièrement des vidéos X, au moins une fois par semaine. D´après le rapport du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) de juin 2018, la pornographie sexualise les enfants, chosifie les femmes et déshumanise la sexualité.
      Face à ces millions d´images à portée de clic, l´éducation sexuelle à l´école ne fait pas le poids. Les trois séances annuelles prévues par la loi au collège et au lycée sont rarement mises en oeuvre. Pourtant, au-delà du porno, des pratiques comme les nudes et le revenge porn peuvent avoir des conséquences graves sur les adolescents. Alors, comment protéger nos enfants ? Notre invitée, Ovidie, auteure du livre « À un clic du pire : la protection des mineurs à l´épreuve d´Internet », tentera de répondre à cette question.

      #le_beurre_l'argent_du_beurre_et_le_cul_de_la_crémière

  • Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire contre lundimatin
    https://lundi.am/Le-parquet-de-Paris-ouvre-une-enquete-preliminaire-contre-lundimatin

    Nous nous sommes dans un premier temps interrogés sur ce qui, dans l’article, pouvait conduire un magistrat à ouvrir une enquête préliminaire pour un chef aussi saugrenu tant, à la relecture, cette publication nous paraît absolument inattaquable sur le plan juridique de par sa rigueur journalistique. Et puis nous avons compris, par défaut, quel prétexte avait pu justifier le déclenchement d’une telle enquête : le sous-titre « Pendez l’AGRIF », en référence à ce lobby d’extrême-droite ayant pour mission la « défense de l’identité française et chrétienne », partie civile dans le procès de Nick Conrad, en effet éreinté tout au long de l’article en question.

    Il n’a cependant pas pu échapper au substitut du procureur que ce sous-titre relevait du détournement, de la satire et de l’ironie, pratiques littéraires pour le moins habituelles dans bon nombre d’organes de presse. Au reste, l’idée qu’il serait envisageable de pendre un acronyme au bout d’une potence comporte aussi sa part d’humour. Pour clore la question, nous attirons l’attention du parquet de Paris sur les guillemets entourant ce qu’il qualifie de provocation à la commission d’un crime. Il suffit d’ouvrir un dictionnaire pour apprendre qu’en langue française, les guillemets ont trois usages : la citation, la mise en relief d’un terme ou l’indication que le terme ou l’expression mis en exergue n’a pas sa signification littérale ou habituelle — on parle alors de guillemets d’ironie. Le fait que la locution « Pendez l’AGRIF » ne figure pas dans le corps de l’article doublé d’une connaissance minimale des usages de la langue devrait permettre à nos enquêteurs de déduire que si ce sous-titre pourrait parfaitement être qualifié de provocation, sa qualification pénale est quant à elle infondée. Nous restons donc convaincu qu’une telle procédure ne peut qu’aboutir à un classement sans suite ou, au pire, une relaxe devant un tribunal correctionnel, mais comprenons que la ’discussion’ aura sans doute lieu autour de ce sous-titre.

    #poursuite_bâillon #justice #presse #liberté_d’expression #démocratie #anonymat

  • Au pays des disparus

    #Taina_Tervonen remonte le fil de l’histoire d’un #migrant_anonyme, décédé à bord du chalutier clandestin qui a fait naufrage dans les eaux internationales, au large de la #Libye. Sa piste l’emmène de Milan à Catane, en passant par le #Niger et le #Sénégal. Sur sa route, elle croise des centaines de destins brisés aux portes de l’Europe, et entend le désarroi de leurs proches face à l’impossible #deuil. Une enquête, aussi bouleversante que vertigineuse, sur un des plus gros enjeux de notre temps.
    18 avril 2015. Un chalutier clandestin transportant
    800 personnes en direction de l’Italie sombre
    dans les eaux internationales, au large de la Libye.
    Au lendemain du naufrage, Matteo Renzi s’engage
    devant la presse à remonter l’épave et à donner à
    chaque victime une sépulture digne et un nom.
    Lorsque la journaliste Taina Tervonen se rend
    à la #morgue de Milan seize mois plus tard, pour
    rencontrer l’équipe en charge des identifications, elle
    découvre parmi les objets personnels des naufragés
    un téléphone Nokia jaune citron en trois morceaux
    et un bout de plastique, destiné à le protéger de l’eau.
    C’est tout ce qui reste de #PM390047, dont le #corps
    resté anonyme est enterré dans le carré des migrants
    du #cimetière de #Catane, en Sicile.
    Qui était-il ? Taina Tervonen décide de remonter
    le fil de son histoire, de Milan à Catane, en passant
    par le Niger et le Sénégal. Sur sa route, elle croise
    des dizaines de destins brisés aux portes de l’Europe,
    et entend le désarroi de leurs proches face à
    l’impossible deuil. Une enquête, aussi bouleversante
    que vertigineuse, sur un des plus gros enjeux de notre
    temps.
    Taina Tervonen est journaliste et réalisatrice.
    Elle a travaillé sur les disparus en Bosnie et en
    Méditerranée.


    https://www.fayard.fr/documents-temoignages/au-pays-des-disparus-9782213712390
    #parcours_migratoire #route_migratoire #mort #décès #livre #mourir_en_mer #migrations #réfugiés #frontières #ceux_qui_restent #anonymat #identification #celleux_qui_restent

    ping @reka @karine4 @isskein @pascaline

  • Pourquoi la levée de l’anonymat sur Internet ne mettra pas fin aux délits en ligne
    https://www.marianne.net/societe/pourquoi-la-levee-de-l-anonymat-sur-internet-ne-mettra-pas-fin-aux-delits-

    Un anonymat déjà très relatif

    Le levée de l’anonymat, une mesure miracle ? Renseignements pris, pas si sûr. Dans les faits, il s’agit déjà d’une notion très relative sur internet. Hormis quelques hackeurs insaisissables, l’immense majorité des internautes, qui sèment des petits cailloux à longueur de navigation, sont déjà traçables sur internet et peuvent être retrouvés, à condition de s’en donner les moyens. « Les gens qui le veulent peuvent se rendre plus difficilement traçable sur internet, mais ce n’est pas pour tout le monde, ce n’est pas à la portée du petit apprenti djihadiste », nous confirme Stéphane Bortzmeyer, ingénieur en réseaux informatiques. Ne laisser aucune emprunte en ligne relève, selon ce militant des libertés sur internet, de la gageure. « L’anonymat sur internet, ça revient au mode de pensée d’un espion en territoire ennemi, à la moindre erreur, vous êtes démasqué. Ça demande une mentalité paranoïaque. »

    Anonymat = violence ? Une idée reçue

    Hélas, allouer des moyens supplémentaires pour permettre à la police de retrouver les délinquants du web, et aux tribunaux de les condamner, n’aurait rien d’une solution miracle mettant fin à la haine sur la toile. En effet, le secret de l’identité civile sur internet ne semble pas corrélé avec le fait d’être plus ou moins violent en ligne. « Ce n’est pas le pseudo qui va faire le comportement déviant », insiste Lucile Merra. « Ces comportements violents préexistent à Internet. (…) Cela relève d’un comportement malsain de certains individus au sein de leur environnement social. »

    Une étude de juin 2016, publiée par équipe de chercheurs de l’Université de Zurich, tend à montrer que dans le contexte d’une polémique en ligne, l’anonymat ne démultiplie pas systématiquement l’agressivité des internautes. Au contraire, sur les 532197 commentaires analysés, tous postés sur une plateforme de pétitions en ligne allemande entre 2010 et 2013, les internautes écrivant sous leurs véritables identités étaient plus agressifs que ceux recourant à l’anonymat. La même année, une étude de l’université d’Etat du Michigan a également montré que, selon les données compilées dans 16 études scientifiques sur la question, les individus « sont en fait plus sensibles aux normes collectives d’un groupe lorsqu’ils sont moins identifiables par les autres membres de ce groupe ».

    L’idée selon laquelle le fait de se cacher derrière un avatar confèrerait aux internautes un sentiment d’impunité, qu’ils se penseraient alors invulnérables et profiteraient de la situation pour se livrer à un certain nombre de dérives, tiendrait ainsi de l’idée reçue. « Le sentiment d’impunité tient plus à qui vous êtes et d’où vous parlez qu’au fait que vous le fassiez sous pseudonyme. Un homme blanc éduqué pourra par exemple se sentir davantage autorisé à tenir certains propos », avance Stéphanie Wojcik, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-Est Créteil. Tristan Nitot, auteur du livre Surveillance, les libertés au défi du numérique, abonde en ce sens : « Le discours de haine ou le harcèlement surviennent quand ils sont considérés comme socialement acceptables, voire fédérateurs, au sein d’un groupe qui partage les mêmes opinions. » Le vice-président du moteur de recherche français Qwant pointe en outre une « inconscience » des internautes. "Je pense que le premier facteur du sentiment d’impunité, c’est le rapport au numérique, perçu à tort comme un domaine « virtuel », plutôt que le fait de porter un pseudonyme", explique-t-il. « Dans un café, je suis inconnu, anonyme, et pourtant je ne tiens pas de discours haineux. A l’inverse, les membres de la Ligue du LOL ne portaient pas de pseudonyme pour la plupart. »

    Une voie royale pour les Gafam

    Cependant, donner voix au chapitre aux géants du web sur ces questions, notamment en leur fournissant davantage d’éléments concernant l’identité de leurs utilisateurs, ne va pas sans de vives inquiétudes. Stéphane Bortzmeyer s’alarme du pouvoir exorbitant qui serait entre les mains de ces structures : « Les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ont déjà trop d’informations, et on veut en faire les auxiliaires privés de l’Etat dans le contrôle des identités en ligne ! L’obsession du contrôle de l’internet mène à oublier à quel genre de sociétés on veut confier notre surveillance. On ne peut pas reprocher à Facebook de collaborer avec le gouvernement chinois pour contrôler qui fait quoi, si on fait la même chose chez nous. »

    Pour ces raisons, la « levée progressive de toute forme d’anonymat », tel qu’Emmanuel Macron l’avait initialement envisagé, a de quoi faire frémir quant aux rôles de ces entreprises privées, expose Tristan Nitot. « Aujourd’hui, sur Facebook, de nombreuses personnes se sont exprimées sur les gilets jaunes. Chacune a été identifiée, ça se fait automatiquement, par des robots qui analysent les données et des algorithmes de deep learning. Le métier de Google, c’est de tout savoir sur vous. Facebook ou Google sont conçus, structurellement, pour offrir un ciblage très fin à des annonceurs, c’est leur modèle commercial. Que vous ayez un pseudonyme ou non, on pourra vous cibler sur internet. Or, la question des identités appartient à l’Etat, pas aux entreprises. »

    Si le projet de loi qui sera présenté en mai prochain n’est que la première étape de cette « levée progressive » de l’anonymat, le poids des Gafam ne sera que l’un des problèmes qui se posera aux citoyens. Ne plus pouvoir se cacher sous un pseudonyme est loin d’aller soi en matière de liberté d’expression. « Si on va vers l’interdiction de l’anonymat, on va vers beaucoup plus de discrimination, avec des gens au statut social particulier - policiers, professeurs, hauts fonctionnaires ou anciens détenus - médiatisés ou non, qui pourraient devenir victimes de harcèlement, voire mis au ban de groupes sociaux », nous détaille Maryline Laurent, professeur à Telecom sup Paris et auteur du livre La gestion des identités numériques.

    #Anonymat #Identité_numérique #Liberté_expression #Stéphane_Bortzmeyer #Tristan_Nitot

  • Choquée par la "lettre" de Luc Le Vaillant parue le 28 dans Libé, j’ai lu avec intéret cet article de Romain Pigenel : Pourquoi il faut défendre « l’anonymat » sur Internet
    https://medium.com/@romain_pigenel/pourquoi-il-faut-d%C3%A9fendre-lanonymat-sur-internet-3d79de93b1d0

    L’article commence par une liste des diverses énormités qui sont proférées sur le sujet ces derniers temps, le papier de Luc Le Vaillant étant une sorte de sur-glaçage écœurant sur un gâteau déjà recouvert de cerises confites.

    « Pour une hygiène démocratique du statut de l’information […] je crois qu’on doit aller vers une levée progressive de toute forme d’#anonymat » (le président de la République, Emmanuel Macron). « Dans une société démocratique où on peut dire ce qu’on veut, il me parait bon de lever l’anonymat sur #Internet […] j’en ai assez de gens qui sont derrière les pseudos, et qui insultent à longueur de temps, qui mettent de l’huile sur le feu à longueur de temps » (le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger). « Quand vous avez un compte sur Twitter, sur Facebook, pourquoi vous ne l’assumez pas ? » (Yannick Jadot, avant de se rétracter). « Il suffit de créer des réseaux sociaux payant 1€/mois avec une charte éthique et un nom par profil. Sans pub. Sans utilisation des infos… et sortir des réseaux anonymes. » (Mathieu Kassovitz). « Je propose un projet de loi d’initiative citoyenne : que tous les comptes des réseaux sociaux soient nominatifs. Que tout puisse être dit mais que chacun assume ses paroles » (le dessinateur du Monde, Xavier Gorce). « Tout changerait si l’anonymat était interdit sur internet. Et si les Gilets Jaunes radicaux -les seuls qui restent aujourd’hui dans la rue- disaient chacun d’où ils viennent. » (Dominique de Montvalon, ancien rédacteur en chef du Parisien et du JDD) …

    Pour celleux qui ne l’ont pas lue, la lettre de Le Vaillant est par là : Pour qu’Internet tombe le masque : https://www.liberation.fr/chroniques/2019/01/28/pour-qu-internet-tombe-le-masque_1705956 avec un passage particulièrement odieux d’amalgames haineux :

    Et c’est pourquoi, cher anonyme, je veux la peau de ta pleutrerie et de ta défausse. Je n’aime pas la cagoule que tu mets à ta hargne tweeteuse, la burqa qui voile ton but ultime, ni ta blanche face à moustache d’Anonymous qui se la raconte coursé par Big Brother.

    Mais pour en revenir à l’article de Luc Le Vaillant, bien plus intéressant, il démonte pas mal d’idées reçues sur le pseudonymat, et vaut le détour à ce titre

    La pratique de Facebook, réseau où dominent les comptes identifiés, démontre chaque jour combien les sujets polémiques suffisent à faire sortir tout un chacun de ses gonds, même sans la protection d’un pseudonyme : c’est l’écrit qui désinhibe, au moins autant que « l’anonymat ». En outre, et par-delà l’intuition qu’on peut avoir de la question, les données fiables manquent ; une étude de l’université de Zurich, datée de 2016, remet même clairement en cause le lien entre anonymat et agressivité en ligne.

    (lien direct vers l’étude en question : https://qz.com/741933/internet-trolls-are-even-more-hostile-when-theyre-using-their-real-names-a-study

    Il permet non seulement de bien comprendre qu’il y a une confusion générale avec le #pseudonymat, mais aussi de très bien comprendre le danger que représenterai le traçage d’identité par toutes les plateformes comme le fait #Facebook

    ce serait un magnifique cadeau pour les partis ou leaders autoritaires/extrémistes, pour qui l’on préparerait tranquillement un filet garni permettant, dans l’hypothèse d’une accession au pouvoir, de tout savoir de l’activité en ligne (1H30 par jour, en moyenne, pour chaque Français) de tout individu. Même de ceux qui n’enfreignent ni les lois, ni les mœurs. Au contraire, on peut compter sur les internautes qui ont de « bonnes » mauvaises raisons de chercher l’anonymat — criminels en tête — pour trouver et maîtriser les contre-mesures nécessaires à ce type de surveillance généralisée. Un comble.

    J’aurai cependant aimé qu’il développe plus la nécessité de protéger l’anonymat, en faisant référence aux lanceurs d’alertes ou aux opposant-e-s politiques, particulièrement quand des condamnations pleuvent actuellement sur des #giletsjaunes n’ayant pas tenu leur langue sur facebook... et que l’office central de la lutte contre la criminalité informatique
    montre des signes de plus en plus dangereux de censure : https://seenthis.net/messages/755412 et https://seenthis.net/messages/756074

    • Tres bon article aussi de Olivier Ertzscheid qui se base, avec un opportunisme assumé, sur la médiatisation du harcèlement contre Bilal Hassani (source de sa chanson pour l’Eurovision) et démontre de manière implacable la responsabilité des plateformes marchandes (plateformes auxquelles il doit sin succès, les haters participant à la notoriété pour les algorithmes...)
      https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/cher-bilal-hassani.html

    • Je rajoute un extrait du billet d’affordance :

      La question, la seule, à poser en toute priorité aux plateformes lorsque vous les rencontrerez, car vous verrez Bilal, elles voudront bientôt j’en suis convaincu vous rencontrer, la seule question à leur poser est celle-ci :

      Etes-vous prêt à réellement lutter contre les discours de haine, contre l’homophobie, en ajoutant dans vos CGU que chaque insulte raciste ou homophobe occasionnera la fermeture définitive du compte qui les a proférées ? Etes-vous prêt à perdre ces « clients » là qui ne sont pas, pour vous, anonymes, et qui ne l’ont jamais été ?

      Posez leur cette question là Bilal. Et dites-leur aussi ceci :

      Si vous étiez les gérants d’un magasin et que certains de vos clients revenaient tous les jours et traitaient de « sale PD » ou de « sale fiotte » d’autres de vos clients, quelle serait votre réaction ? Les accepteriez-vous dans votre magasin ? Ce que vous tolérez est ce que vous êtes vraiment. Dites-leur simplement cela Bilal. « Ce que vous tolérez est ce que vous êtes vraiment ».

      Et si ni Jack Dorsey, ni Mark Zuckerberg, ni Larry Page, ni Serguei Brin ni aucun autre ne regarde le concours de l’Eurovision ni ne vous invite pour parler avec vous de ce que vous traversez, alors j’espère qu’un(e) de nos représentant(e)s politiques, un jour prochain, leur posera très exactement cette simple et seule question là. Etes-vous prêts à perdre ces clients-là ou ne sont-ils pour vous que des clients comme les autres ?

      Ce que nous tolérons est ce que vous nous sommes vraiment. Bon courage pour l’Eurovision cher Bilal.

  • Employer Sues Glassdoor Over Identity of Anonymous Former Employee | Clear View Post
    https://clearviewpost.com/employer-sues-glassdoor-over-identity-of-anonymous-former-employee

    Think anonymous reviews in crowd-sourced forums like Yelp and Glassdoor are protected by the First Amendment?

    A former employee who posted a critical review of New York oil barge operator Bouchard Transportation is about to find out.

    So far, Bouchard is winning.

    A California judge in June sided with Bouchard and ordered the job search site Glassdoor to reveal the name of the anonymous former employee who wrote in a 2015 review that the company had “no safety culture.

    Bouchard and its president, Morton Bouchard III, say they need the person’s name to pursue a defamation lawsuit. The company’s complaint states that Bouchard has “diligently worked to ensure that BTC (Bouchard Transportation Company) has a reputation for operating safely.

    But in new arguments filed in November, the former employee, known in court records as John Doe 1, claims that his comments were constitutionally protected opinion.

    Doe also claims that events over the past three years support his criticism.

    Among the events was the explosion of Bouchard’s Barge 255 off the coast of Texas in 2017, killing the vessel’s two deckhands. Testimony about Bouchard’s safety culture figured in a two-week public hearing in 2018 into the cause of the accident held by the U.S. Coast Guard.

    Further reading: Bouchard Transportation Lawsuit: Safety Record Not Relevant in Deadly Explosion Investigation
    Bouchard was so concerned about the impact of the testimony on its reputation that the company filed a lawsuit in U.S. District Court in Houston midway through the Coast Guard inquiry seeking unsuccessfully to shut down the hearings.

    Doe’s lawyer, First Amendment lawyer Henry Kaufman of New York City, in a petition filed in November to stop Doe’s unmasking, asked the judge to consider what he called “Bouchard’s bad faith claims about their allegedly fine reputation for safety and environmental concern.

    A hearing is scheduled for Feb. 5, 2019, in the Superior Court of California in Marin County.

    With the number and popularity of online anonymous review forums growing, courts across the country increasingly are being asked to balance the public’s right to free speech under the First Amendment with the right of business to challenge statements that it claims are defamatory.

    Case law on the protection of anonymous reviewers’ identities is an evolving work in progress.

    The U.S. Supreme Court repeatedly has held that anonymous speech is protected speech.

    Under our Constitution, anonymous pamphleteering is not a pernicious, fraudulent practice, but an honorable tradition of advocacy and of dissent. Anonymity is a shield from the tyranny of the majority,” the court wrote in the 1995 case of McIntyre v. Ohio Elections Commission.

    In the modern era of online publication, internet companies rather than pamphleteers increasingly are having to fight to protect the identities of their writers.

    Glassdoor offers tips on its website on writing a review to avoid defamation.

    You are entitled to post your anonymous opinions about your company or C-suite executives on Glassdoor and your speech should be protected under the First Amendment. However, you should be aware that statements of provable facts are subject to legal claims of defamation if your company and/or executives allege your statements are false,” Glassdoor’s website states.

    A key issue is whether the reviewer posts opinions or statements of fact which can be proven true or false.

    #opinion_anonyme
    #anonymat

  • We posed as 100 Senators to run ads on Facebook. Facebook approved all of them.
    https://news.vice.com/en_us/article/xw9n3q/we-posed-as-100-senators-to-run-ads-on-facebook-facebook-approved-all-of-

    One of Facebook’s major efforts to add transparency to political advertisements is a required “Paid for by” disclosure at the top of each ad supposedly telling users who is paying for political ads that show up in their news feeds. But on the eve of the 2018 midterm elections, a VICE News investigation found the “Paid for by” feature is easily manipulated and appears to allow anyone to lie about who is paying for a political ad, or to pose as someone paying for the ad. To test it, VICE News (...)

    #Facebook #algorithme #élections #manipulation #anonymat #publicité

    ##publicité

  • Publicités politiques sur Facebook : le système d’identification facilement dupé
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/11/01/publicites-politiques-sur-facebook-le-systeme-d-identification-facilement-du

    Depuis peu, les publicités politiques sur Facebook sont assorties du nom de leur commanditaire. Problème : ce nom est facilement falsifiable, ont prouvé les journalistes de « Vice » et « Business Insider ». Facebook avait promis de resserrer la vis sur les publicités politiques, afin que celles-ci ne soient pas financées par des entités extérieures souhaitant peser sur l’électorat d’un pays. Pourtant, plusieurs médias sont parvenus, ces derniers jours, à contourner l’un des dispositifs annoncés par le (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #anonymat #publicité #élections #CambridgeAnalytica

    ##publicité

  • #IMPASSE

    Dire et filmer la #prostitution autrement. IMPASSE propose un regard sans fantasme ni concession sur une réalité brutale, celles de ces #femmes qui louent leur corps pour joindre les deux bouts ou qui sont prises dans des réseaux de #prostitution_forcée.

    Ce film est le fruit d’une année d’immersion, par tous les temps et à toute heure, sur une surface de 21 hectares, soit le périmètre de la prostitution du quartier de #Sévelin à #Lausanne. Dans le périmètre même de la #violence, de rencontres en rencontres, dans la rue ou dans les salons, la confiance se construit peu à peu et permet d’approcher l’endroit où une vérité cachée peut alors se murmurer.

    Le film prend le parti de considérer ce #quartier comme un véritable théâtre - ou la métaphore d’un théâtre, une mascarade sociale, mais dans laquelle se joue la vie d’êtres humains.

    A l’écart des clichés et des préjugés, des témoignages au plus proche de l’intime, racontent librement l’envers du décor : les impacts de la mise à disposition de son corps, la survie, le secret, la destruction et l’espoir.

    Un regard humain sur le froid visage de la prostitution.


    http://www.impasse-lefilm.ch
    #film #prostitution #asile #migrations #traite #traite_d'êtres_humains #documentaire #Nigeria #Suisse #Elise_Shubs

    • Extrait, témoignage d’une femme (à partir de la minute 25 environ) :

      « Quand je raconterai cette histoire, les enfants, je ne sais pas comment ils vont me regarder, ma petite est toujours en train de demander d’après son papa, mais comme toujours, puisque ma vie est déjà mensonge, j’invente des histoires. Mais au moins, elle, elle garde toujours cet espoir là. Elle dit toujours ’un jour mon papa va revenir’. Je sais que pour un enfant de son âge, lui dire qu’elle est née comme ça, ça va lui faire beaucoup de mal, et je ne veux pas. (...) Parfois je pense de retourner dans mon pays et puis je réfléchis, si on venait à découvrir mes soucis de santé, la vie que j’ai menée, je serai la honte de la famille. Je ne veux pas. Au moins ici, personne ne me connaît. Je préfère que ça reste comme cela. Je suis personne. On me voit passer, la dame qui habite là. C’est tout. Je préfère. »

      #invisibilité #anonymat

  • ’Data is a fingerprint’ : why you aren’t as anonymous as you think online
    https://www.theguardian.com/world/2018/jul/13/anonymous-browsing-data-medical-records-identity-privacy

    So-called ‘anonymous’ data can be easily used to identify everything from our medical records to purchase histories In August 2016, the Australian government released an “anonymised” data set comprising the medical billing records, including every prescription and surgery, of 2.9 million people. Names and other identifying features were removed from the records in an effort to protect individuals’ privacy, but a research team from the University of Melbourne soon discovered that it was simple (...)

    #algorithme #smartphone #anonymat #géolocalisation #métadonnées

    https://i.guim.co.uk/img/media/aae1a6d63ff6471a7dda5c34646de016ba01e22a/0_296_5921_3553/master/5921.jpg

  • Sur internet, tout le monde sait que tu es un chien
    http://imagesociale.fr/6330

    Il y a 25 ans était publié dans le New Yorker le dessin de Peter Steiner qui allait devenir la première icône d’internet. Peu après l’abandon des droits du CERN sur les outils du world wide web, en avril 1993, cette manifestation d’attention précoce de la part d’un grand média marque le démarrage du réseau, et symbolise ses nouvelles caractéristiques. La liberté égalitaire de la publication en ligne, l’anonymat des auteurs, mais aussi la promesse de l’accès à des mondes virtuels où chacun peut recréer son (...)

    #données #anonymat #procès #BigData #harcèlement #profiling

  • Procès Nadia Daam : la « revanche de la réalité »
    http://www.liberation.fr/debats/2018/07/06/proces-nadia-daam-la-revanche-de-la-realite_1664362

    La condamnation de deux internautes pour harcèlement à l’encontre de la journaliste prouve que la justice n’est pas impuissante sur internet. Elle rappelle à ceux qui se croient tout permis sur la toile que « Troll, ça n’existe pas dans le code pénal. » Avant, on pouvait dire qu’on ne savait pas. Qu’on n’imaginait pas qu’un simple commentaire sur un forum puisse mener au tribunal. Qu’on ne soupçonnait pas qu’un jour, un juge nous demande d’expliquer mot par mot pourquoi on a écrit « la milf brunette, je (...)

    #anonymat #harcèlement #procès

  • Au Royaume-Uni, des pass pour consulter anonymement les sites pornographiques
    https://www.nextinpact.com/brief/-au-royaume-uni--des-pass-pour-consulter-anonymement-les-sites-pornograp

    Outre-Manche, un projet de loi prévoit de vérifier l’âge des internautes de manière beaucoup plus radicale sur les sites classés X. La méthode retenue est pour le moins simple : prouver qui l’on est via une pièce d’identité. Le projet crée évidemment de nombreux remous, beaucoup estimant qu’il serait trop simple de lister les habitudes de navigation. Nos voisins envisagent donc de permettre aux vendeurs de journaux de délivrer des « pass » à condition que la pièce d’identité leur soit présentée. Sur la (...)

    #anonymat #pornographie #Identité #VPN

    ##Identité

  • « Black Bloc » : le côté obscur de la force (Dossier, Taranis News, 11 octobre 2017)
    http://taranis.news/2017/10/black-bloc-le-cote-obscur-de-la-force

    Le « #BlackBloc » n’est pas et n’a jamais été une structure ou une #organisation : c’est une #méthodologie d’#action en #manifestation qui a été « importée » en France à l’occasion du contre-sommet de l’Otan, qui s’est déroulé en avril 2009 à Strasbourg. Les #militants français étaient alors activement impliqués dans le mouvement étudiant et lycéen contre la Loi de Responsabilité des Universités (dite « LRU » ou Loi Pécresse).
    […]
    La suite de cette histoire, tout le monde la connait : la #militarisation des techniques de #maintien_de_l’ordre (tout particulièrement la généralisation de l’usage du #Flashball LBD40, simultanément à la multiplication de l’utilisation des différents types de grenades), la mise en place de l’#état_d’urgence et la multiplication des cas de #violences_policières, a conduit la méthodologie du « Black Bloc » à s’imposer par logique d’efficacité stratégique face à la #Police.
    […]
    Le « #cortège_de_tête » n’est pas qu’un Black Bloc qui s’organise pour se protéger contre la police, c’est aussi un lieu ou l’on envoie un message aux autres entités sociales partenaires : nous représentons la #jeunesse, nous sommes nombreux, nous sommes efficaces, c’est de nous et de nos actions que l’on parlera, nous pesons plus que vous dans le #rapport_de_force ; Nous agissons concrètement en nous affrontant aux murs érigés, en prenant les #risques que cela implique, en s’équipant et en s’organisant pour y parvenir. Nous ne défilerons pas sagement : nous sommes en #colère et ceci en est notre manière de l’exprimer dans l’#espace_public.
    Le « cortège de tête » a cela de différent avec le simple Black Bloc qu’il a aussi le regard tourné vers l’arrière : cherchant à convaincre les autres de rejoindre ses rangs en soulignant par les faits l’historique inefficacité, l’inadaptation au monde d’aujourd’hui des interminables #défilés consistant à manger des saucisses et à écouter de la musique, pendant qu’un préposé au mégaphone vous hurle des #slogans désuets.
    […] Le « Cortège de Tête » est donc un phénomène sociologique intimement lié à la structure des #manifestations Françaises, celles de relativement grande ampleur et qui offrent aussi, de par la taille, une forme d’échappatoire en cas de #dispersion prématurée. Alors que le « Black Bloc » est la simple définition d’une méthode consistant à s’équiper, à se structurer, à se déplacer et à agir d’une manière codifiée dans une #foule manifestante.

    Le black bloc : quand l’antisystème effraie (The Conversation, 24 août 2017)
    http://theconversation.com/le-black-bloc-quand-lantisysteme-effraie-80857

    Difficile de ne pas les remarquer. Cagoulés, vêtus de noir, ils sont des centaines, parfois plus, à défiler lors d’importants événements politiques, parfois localisés, parfois plus internationaux.

    Ils, ce sont les black blocs, ainsi désigné par leur tenues. Le black bloc est une #tactique qui consiste à manifester tout de noir vêtu, pour assurer l’#anonymat et exprimer une #critique #antisystème.

    Articles de presse (avril-mai 2018) :
    – Au cœur du Black Bloc (StreetPress)
    https://www.streetpress.com/sujet/1464688427-manifestations-au-coeur-du-black-bloc

    En première ligne des #cortèges contre la loi travail, ils sont quelques centaines vêtus de #noir. Qui sont ces militants, souvent jeunes, qui pour lutter contre le #capitalisme enfilent les #cagoules, cassent les #banques et s’attaquent à la police ?

    – Ce qui se cache derrière l’affirmation de l’ultragauche (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020518/ce-qui-se-cache-derriere-l-affirmation-de-l-ultragauche

    Depuis la #mobilisation contre le CPE de 2006, l’#ultragauche revient régulièrement dans l’actualité française. Pourtant, son identification demeure incertaine dans le débat public. Retour sur la définition d’un mouvement qui en dit aussi long sur le maintien de l’ordre que sur la stabilité politique d’un régime.

    – Black blocs : une tactique de lutte plus qu’une idéologie (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/02/qui-sont-les-black-blocs_5293523_4355770.html

    Cette #mouvance, régulièrement présente dans les manifestations, a rassemblé au moins 1 200 personnes lors du défilé parisien du #1er-Mai et a violemment affronté les #forces_de_l’ordre.

    • Une critique de l’article « 1er Mai : le lumpenmanifestant en burqa paramilitaire » ? publié dans Regards (Laurent Levy, Facebook)
      http://www.revolutionpermanente.fr/1er-Mai-le-lumpenmanifestant-en-burqa-paramilitaire-Une-critiqu

      On peut critiquer les « black bloc » et autres « autonomes ». On peut, et sans doute, on doit. Mais comme toujours, il y a la critique bienveillante ou positive, celle qui se situe à l’intérieur d’un camp, et qui discute la méthode, sa pertinence, ses risques, et pourquoi pas ses impasses, et il y a la critique réactionnaire, de simple dénonciation, qui se refuse à regarder les choses dans leur complexité et leurs contradictions.

      Appel aux convaincu(e)s : une critique anti-autoritaire du Black Bloc (Des cop(a)in(e)s, Paris-luttes.info)
      https://paris-luttes.info/appel-aux-convaincu-e-s-une-10146

      Au risque de paraître tirer sur l’ambulance, nous avons choisi la voie du dégrisement. Pour nous la manifestation du 1er mai a été un échec et la stratégie imposée de façon autoritaire par le Black Bloc n’était ni justifiée, ni n’a profité au reste de la manifestation. Collectivement, nous en prenons acte et appelons à dépasser nos pratiques ritualisées du cortège de tête.
      […]
      Nous ne sommes pas hostiles à la technique du Black Bloc et nous l’avons maintes fois utilisée. Et même quand nous n’y sommes pas, nous sommes solidaires des cop(a)in(e)s en pleine action, blessés ou arrêtés. Mais pour nous elle doit servir quelque chose d’autre que la simple joie d’exister ou de se faire plaisir entre les convaincus. Autrement dit nous aimerions un Black Block qui bloque autre chose que la manifestation. 1200 personnes en black bloc, 15 000 dans le cortège de tête pour juste défoncer un mac do et cramer un concessionnaire c’est franchement du gâchis… notamment quand on voit le nombre d’arrestations.
      Pourquoi cette technique n’est pas utilisée pour bloquer des lieux de pouvoirs, des centres logistiques, décisionnels ? Elle serait pourtant très utile aux actions de blocage et de sabotage…