• Les petites écoles d’en bas

    Raúl Zibechi

    http://www.lavoiedujaguar.net/Les-petites-ecoles-d-en-bas

    Il y aura un avant et un après les petites écoles zapatistes. Pour celles d’aujourd’hui et celles de demain. Leur effet se diffusera lentement et ne sera sensible que dans quelques années, mais il marquera la vie de ceux d’en bas pour les décennies à venir. Nous y avons expérimenté une éducation non institutionnelle, pour laquelle la communauté est actrice de l’éducation. Une auto-éducation où l’on apprend d’égal à égal en s’investissant corps et âme, comme dirait le poète.

    Il s’agit d’une « non-pédagogie » qui s’inspire de la culture paysanne : on sélectionne les meilleures semences, on les sème en terre fertile et on arrose le sol afin de provoquer le miracle de la germination, toujours incertain et imprévisible. L’école zapatiste a représenté, pour plus de mille élèves, une forme différente d’apprentissage et d’enseignement, sans tableau ni salle de classe, sans maître ni professeur (...)

    #Mexique #zapatistes #éducation #pédagogie #communauté #autonomie

    • Le quatrième point, c’est cette nouvelle culture politique qui prend sa source dans les relations familiales et se divulgue dans toute la « société » zapatiste. Les hommes collaborent au travail domestique qui néanmoins reste dévolu aux femmes, ils gardent les enfants lorsqu’elles sortent de la communauté pour leur participation aux autorités. Les relations de respect et d’affection sont de mise entre parents et enfants, dans un climat d’harmonie et de bonne humeur. Je n’ai remarqué aucun geste de violence ou d’agressivité dans les foyers.

      Et voilà : ça a manqué être vraiment révolutionnaire et puis non : l’édifice reste construit sur l’#exploitation des #femmes. Il n’y a aucune raison valable pour que le travail domestique reste dévolu aux femmes.
      Voilà qui apporte de l’eau au moulin des #féministes quand elles disent que nulle avancée sociale ne peut se faire sans l’émancipation des femmes. Les Zappatistes racontent en gros qu’ils sont libéré tout le monde de la société d’exploitation... sauf les femmes. Donc, leur organisation porte en elle le noyau dur d’#inégalité à partir duquel tout l’arbre de la misère humaine pourra repousser joyeusement.

    • Je suis d’accord sur le but global, mais c’est un peu plus complexe je crois, car les zapatistes n’ont jamais dit que eux avaient libérés qui que ce soit.

      Dans toutes les explications qu’ils ont donné, et comptes-rendus de la Petit École, il a toujours été dit que c’était les villages autochtones qui participaient et prenaient les décisions, autant voire plus que l’armée zapatiste elle-même. Ce ne sont pas les zapatistes qui disent "allez, dans tel village il se passera ci, dans tel autre il se passera ça".

      De ce que je comprends, il s’agit déjà d’une net évolution par rapport à l’état précédent de comment étaient organisés les familles autochtones, puisque là – de ce que je comprends – il reste des tâches séparées, mais toutes les tâches qui sont collectives « sont le ciment de l’autonomie, dont les fruits sont dévolus aux hôpitaux, aux cliniques, à l’éducation primaire et secondaire, au renforcement des communes et des conseils de bon gouvernement ». Autrement dit, celles des tâches qui sont les plus importantes, éducation, santé, et décision en assemblée, sont toutes des tâches où il y a (apparemment) autant d’hommes que de femmes.

      Alors oui, c’est sûr, c’est pas la société idéale, on est d’accord, mais c’est un gros changement par rapport au fonctionnement traditionnel des peuples autochtones.

    • Merci, cher RastaPopoulos, d’avoir répondu à cette critique par trop générale et ne tenant aucun compte du chemin parcouru et de celui qui reste à parcourir.

      Cela permet d’annoncer la publication par les éditions Rue des Cascades, dans les mois à venir, de Femmes de maïs, ouvrage de Guiomar Rovira enfin traduit en français qui laisse la parole aux femmes zapatistes.

      La mise en cause de la division du travail domestique est très juste, mais on peut aller plus loin que ça dans la critique du capitalisme : « La chaîne de montage commence à la cuisine, au lavabo, dans nos corps », entretien avec Silvia Federici repris en juillet dernier sur “la voie du jaguar”

      http://www.lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Silvia-Federici-La

      L’essai de Silvia Federici Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive doit paraître en 2013 aux éditions Senonevero.

  • Journées d‘actions du 19 au 22 Septembre 2013 à #Freiburg.
    http://www.alsacelibertaire.net/spip/spip.php?article142

    Contre la politique d’expulsion et pour plus de #Wagenplätze* ! *Place de vie collective dans des camions Freiburg a besoin d‘une nouvelle Wagenplatz, ce besoin se fait chaque jour un peu plus sentir, et le temps est arrivé de passer à l’offensive en faisant renaitre le mouvement dans le monde des baraques à roulettes. Nous vous appelons de ce fait à vous joinder à notre lutte, et à vous faire sur la route de Journées d’action à Freiburg (19-22.09.2013). Depuis l’expulsion spectaculaire du collectif (...)

    #Rendez-vous #Autonomie #Solidarité #slider
    http://sandimgetriebe.noblogs.org

  • Répandre l’alphabétisation par la diffusion d’#internet - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/technology/archive/2013/08/spreading-literacy-spreading-internet/279007

    Comme le souligne Phil Nichols l’alphabétisation a toujours été plus que juste la capacité à lire. Et pourtant, que penser de l’initiative lancée par Facebook et d’autres acteurs des nouvelles technologies autour de Internet.org, une organisation visant à accroître considérablement l’accès à Internet pour « les deux tiers du monde qui ne sont pas encore connectés ». Si on comprend bien l’intérêt économique des majors du net à développer leur marché, reste que depuis les révélations de Snowden, l’objectif (...)

    #literacy #autonomie

  • Film : Autonomie ouvriere
    http://iaata.info/Film-Autonomie-ouvriere.html

    Un documentaire consacré aux luttes ouvrières menées en marge des syndicats et des partis politiques dans l’Espagne des années 70.

    Langue : Espagnol, sous-titré français
    traduction/adaptation : Pif & Hercule
    Durée : 74 minutes

    Un film de : Falconetti Peña et Orsini Zegri

    Avec : Pepe Rovira, Clemente, Speedy Gonzalez, Marcelo, Attila, Paco, Jesse James, Jesus, Juan Carlos Bourbon d’Espagne, Chema, El Kabra, des éléphants, Toni, Marga, Santi, etc.

    1975 / 1982 Territoire espagnol. Après 40 ans de dictature, voici le temps de la transition démocratique plus connue comme « transaction démocratique ».
    Ils étaient ouvriers, dockers, dynamiteurs à Barcelone, Vitoria, Bilbao. Tous faisaient partie de ce mouvement diffus, sans porte-parole ni dirigeants autre que les assemblées d’usine ou de quartier. Tous rejetaient le patronat, les syndicats, le capitalisme. Certains étaient armés, d’autres pas mais tous défendaient l’autonomie ouvrière. En 1976, l’Espagne était en flamme et « Il fallait (les) écraser (...) car c’étaient des minis soviets » (Manuel Fraga, ministre de l’intérieur) La démocratie s’en est donc chargée.
    Mais l’histoire cavale encore...

    #autonomie #Espagne

  • Charles Piaget, une leçon de liberté | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/030713/charles-piaget-une-lecon-de-liberte?onglet=full

    Fabuleux Monsieur Piaget. Toujours pointu et précis.

    La qualité principale du militantisme ne réside pas dans la négociation et le compromis, ni dans la bonne connaissance des dossiers, ni dans le faire à la place des autres ou pour les autres. L’essentiel est ailleurs. Il s’agit de passer 90 % de son temps à constituer une force autonome des salariés, une force qui pense, agit et s’autogère, une force dont les membres sont respectueux les uns des autres, tous à égalité de droit, syndiqués ou pas. Pour y arriver, il faut mettre chacun dans le coup, progressivement par l’écoute, le débat, la délégation de tâches, encourager à faire partie du réseau. Toute l’information doit être partagée. C’est sur ce lent travail que se constitue une force durable et efficace.

  • Accrocs à ton cœur - retours en Lorraine - Humaginaire.net
    http://www.humaginaire.net/post/Accrocs-%C3%A0-ton-c%C5%93ur

    Il faisait beau : la beauté du froid
    Les femmes et les hommes portaient des gants
    Nous regardions le dernier gueulard
    Le dernier haut-fourneau à gueuler au feu
    Cette grande personne qu’on n’verra plus
    Avec son chapeau planté d’un tuyau courbé
    C’est ici qu’j’ai fumé ma première cigarette
    En regardant fumer ma vie
    Au-dessus de l’usine, au-dessus du sang blessé
    Tout près d’chez Donati, pas loin d’chez Mac Cartney
    Au-dessus du sang blessé

    Oum ba yé oum ba o yé
    Longwy-Haut comme Liverpool
    Oum ba yé oum ba o yé
    Longwy-Bas sur le Yang Tsé

    Les nuits d’amour s’ouvraient sur des caresses blessées
    Les nuits d’amour ouvraient la nuit
    Comme une boîte de bas noirs
    Les lèvres des femmes tremblaient humblement
    Sous les caresses en corne de mains
    Caresses blessées par l’industrie
    Les nuits d’amour ouvraient des cris
    Et les cris des femmes s’ouvraient sur dix enfants
    La fraternité chez nous ne se reposait jamais
    Même l’usine embrassait le ciel sur la bouche
    Crachant une féérie de braise
    Et la nuit écarlate illuminait la neige

    #Lorraine #travail #ArcelorMittal

  • Une Syrie zapatiste ? - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1385

    Annotations :

    Ils l’appellent « #Autonomie démocratique ». Une partie du mouvement kurde affirme que l’autonomie du Kurdistan doit être accompagnée par l’autonomie des personnes et qu’il ne suffit pas de créer une entité autonome si en même temps la vie des gens, des Kurdes, ne s’améliore pas substantiellement. Ils ne veulent pas créer un Etat, mais une nouvelle société inspirée par les principes des mouvements indigènes américains. (...)

    #-Kurdistan #-Syrie #-Irak #-Turquie #démocratie #luttes #Révolution #Alternatives

  • Selon #Marcel_Mauss les fondements des sociétés dites traditionnelles et archaïques en dehors du paradigme « économique » (marché, achat, contrat...) sont la triple obligation de donner,recevoir,et rendre.

    L’anti-utiltarisme comme nécessité de repenser l’organisation de la production de la « marchandise » et la finalité des rapports entre individus.

    #Alain_Caillé : professeur de sociologie à l’Université Paris X Nanterre et co-directeur du SOPHIAPOL. Il a fondé le mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales ( M.A.U.S.S. ) en 1981 et continue d’animer jusqu’à ce jour la revue du MAUSS. S’appuyant sur les travaux de Marcel Mauss, Alain Caillé développe une approche anthropologique de la constitution des communautés politiques sur la base du paradigme du don.

    http://www.youtube.com/watch?v=-_bLwIzYJhA

    http://valery-rasplus.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/02/27/10-questions-a-alain-caille.html

    Valéry Rasplus : Depuis 1981 votre nom est associé à la revue du MAUSS (d’abord Le Bulletin du MAUSS 1981-1988 puis La Revue du MAUSS trimestrielle 1988-1993 et enfin La Revue du #MAUSS semestrielle). Comment est venue l’idée de former cette revue qui s’est maintenant pleinement inscrite dans le paysage #intellectuel français et international ?

    Alain Caillé : Le point de départ est le suivant. J’avais vu en 1981 l’annonce d’un colloque sur le don à l’ Arbresle qui réunissait philosophes, économistes, psychanalystes etc. Fasciné depuis des années par l’Essai sur le don de Mauss (et par Karl #Polanyi), et d’autant plus qu’il me semblait réfuter ce qu’on m’avait enseigné en sciences économiques (j’étais alors docteur ès sciences économiques mais également assistant de sociologie à l’université de Caen) je décidai d’y assister. Nous fûmes quelques uns à nous étonner qu’aucun des intervenants ne semblât avoir lu Mauss. Et plus encore de la convergence entre #économistes et #psychanalystes sur l’idée que le don n’existe pas, qu’il n’est qu’illusion et idéologie puisqu’on n’a rien sans rien. Cette manière de penser était parfaitement congruente avec l’évolution récente de la sociologie dont je m’étais alarmé dans un article de Sociologie du #travail : « La sociologie de l’intérêt est-elle intéressante ? » (1981) dans lequel je pointais la surprenante convergence, au moins sur un point essentiel, entre des auteurs en apparence diamétralement opposés : Raymond Boudon et Michel Crozier, du coté #libéral, Pierre Bourdieu du côté #néomarxiste. Pour les uns comme pour les autres l’intégralité de l’action sociale s’expliquait par des calculs d’intérêt, conscients pour les deux premiers, inconscients pour le troisième. Tous trois, par de là leurs divergences criantes, communiaient ainsi dans ce que j’ai appelé l’axiomatique de l’intérêt, si bien représentée à l’Arbresle. Pour cette sociologie alors dominante l’homo sociologicus n’était au fond qu’une variante, un avatar ou un déguisement d’homo œconomicus. D’accord à quelques uns à l’Arbresle sur ce constat, nous décidâmes, Gerald Berthoud, professeur d’anthropologie à l’université de Lausanne, et moi, de créer une sorte de bulletin de liaison, ou un recueil périodique de working papers susceptible de favoriser les échanges entre ceux, économistes, anthropologues, sociologues, philosophes etc. qui partageaient cet étonnement et cette inquiétude face à l’évolution de la pensée en science sociale et en philosophie politique. Partout, en effet, nous le découvririons peu à peu, on était passé d’une perspective largement holiste, qui avait dominé pendant les Trente glorieuses, à un individualisme tout autant ontologique que méthodologique. Et ce basculement #hyperindividualiste allait de pair avec le triomphe généralisé de l’axiomatique de l’intérêt. Que l’on découvrait aussi bien en philosophie politique, dans le sillage de La Théorie de la justice de #John_Rawls (1971) - se demandant comment faire définir les normes de justice par des « hommes économiques ordinaires », mutuellement indifférents - qu’en biologie où fleurissaient la théorie du gène #égoïste ou la #sociobiologie. En économie, les « nouveaux économistes » faisaient leur percée, et la nouvelle #microéconomie, fondée sur la théorie des jeux offrait au modèle économique généralisé sa #lingua_franca.

    http://www.youtube.com/watch?v=dSXJVs9tuKE

    Valéry Rasplus : Vous expliquez que la conception maussienne du don est proprement politique, comment concevez-vous une bonne politique ?

    Alain Caillé : La conception maussienne du don est en effet politique. Donner est l’acte politique par excellence puisqu’il permet de transformer les ennemis en alliés en faisant qu’il y ait quelque chose plutôt que rien, de la vie plutôt que de la mort, de l’action ou de l’œuvre plutôt que le néant. Mais, réciproquement, le politique est proprement « donatiste ». Le politique peut-être considéré comme l’intégrale des décisions par lesquelles les membres d’une communauté politique acceptent de donner et de se donner les uns aux autres, plutôt que de s’affronter, de se confier plutôt que de se défier. La politique n’est que l’interprétation plus ou moins juste, fidèle et réussie du politique. Une communauté politique peut être conçue comme l’ensemble de ceux dont on reçoit et à qui on donne. Et une communauté démocratique comme celle dans laquelle les dons entre les citoyens sont faits d’abord en tant que dons à l’esprit de la démocratie (et non aux ancêtres, à Dieu ou à une quelconque entité transcendante). La bonne politique est désormais celle qui favorise le #développement de la #démocratie voulue d’abord pour elle-même - et non d’abord pour des raisons instrumentales , - en tant qu’elle permet au plus grand nombre de se voir reconnu comme donnant ou ayant donné quelque chose. Ce qui suppose qu’il soit en capacité de la faire et que soit donc maximisées ses « capabilités ». Concrètement, la bonne politique est celle qui contribue à instiller et à instituer l’#autonomie politique de la société civile associationiste, qui n’est pas naturellement donnée et ne va pas de soi. La philosophie républicaine française, solidariste prenait l’individu non comme un point de départ - à la différence du #libéralisme économique, du libérisme - mais comme un but, et entendait l’éduquer de façon à ce qu’il conquière son autonomie face à l’État instituteur. Ce mot d’ordre est toujours d’actualité mais doit être complété par celui de l’institution de l’autonomie du monde des #associations.

    Bibliographie :
    –Essai sur le don de Marcel Mauss paru aux éditions PUF

    – L’esprit du don de Jacques .T. Godbout en collaboration avec Alain Caillé paru aux éditions la Découverte

    _Anthropologie du don d’Alain Caillé paru aux éditions de la Découverte

    –Théorie anti-utilitariste de l’action D’Alain Caillé paru aux éditions la Découverte
    #Utilitarisme #Individualisme #Anti-utilitarisme #Economie #Don #Solidarité #Anthropologie #Sciences-sociales #philosophie #Politique #Morale #sociologie #Homo-œconomicus #Marxisme #Bentham #Arendt #Boudon #Bourdieu #Lefort #Levi-Strauss #Castoriadis #Revue #Livres #Vidéo

    • Le modèle de la spirale me semble assez neutre idéologiquement, toutes les idéologies glorifiant aussi bien l’individu que la collectivité selon ses propres priorités.

      La crispation vient sans doute du fait que cela cause d’évolution sociale, donc il y a sans doute la même allergie spontanée à la question de l’évolution que celle apparue face à Darwin, à cause du malaise que cela crée sur la question de l’égalité entre les humains, puisque cela pourrait légitimer des hiérarchies.

      La spirale dynamique me semble adopter la vision de Patrick Tort (peut être idéaliste) sur Darwin et sur sa lecture de ce qu’on appelle aujourd’hui le darwinisme.
      La vision de Patrick Tort pour caricaturer, c’est de dire que ce qui a permis à la civilisation humaine de se développer contrairement au reste du règne animal, c’est sa capacité à s’opposer à la sélection naturelle en prenant soin des plus faibles pour bénéficier de leurs autres forces, en expliquant que Darwin était myope ou qu’Einstein était de santé fragile et aurait dû mourir à 8 ans.
      Cette lecture de gauche du « darwinisme » ressemble à la lecture de l’évolution sociale par la spirale dynamique. Il s’agit d’accepter des outils puissants pour la connaissance, même si une lecture superficielle peut faire croire à des théories contraires à nos valeurs idéologiques..

      Cet article résume bien à mon sens le dilemme de la gauche avec Darwin :
      http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/09/11/patrick-tort-et-andre-pichot-darwin-l-eternelle-querelle_1093973_3260.html

      Dans la lecture – bienveillante – qu’il propose de l’œuvre darwinienne, Patrick Tort entend, au contraire, exonérer le naturaliste de ces accusations. Il rappelle qu’avant La Filiation de l’homme, publié en 1871, Darwin n’a rien écrit sur l’homme. Après la publication de L’Origine, il lui fallut donc plus de dix ans de réflexions pour se décider à parler de sa propre espèce. Pourquoi tant d’attente, demande en substance Patrick Tort, si Darwin avait pour intention de projeter abruptement le struggle for life sur les sociétés humaines ?

      En réalité et en dépit de ce qu’en fait dire une « tapageuse ignorance », Darwin était, selon Patrick Tort, « vigoureusement opposé au racisme ». Le philosophe développe notamment ce qu’il nomme l’"effet réversif de la sélection", dont les éléments seraient en germe dans La Filiation. Un « effet » au terme duquel la sélection naturelle sélectionne l’homme civilisé, donc la civilisation, qui ensuite s’oppose à la sélection et à l’élimination du moins apte. La morale serait ainsi une propriété émergente de la sélection naturelle. « Contrairement à nombre de ses lecteurs, Darwin n’a jamais oublié un instant que la sélection naturelle ne se borne pas à sélectionner des variations organiques avantageuses, écrit Patrick Tort. Elle sélectionne aussi (...) des instincts », et notamment "une « sympathie » altruiste et solidaire dont les deux principaux effets sont la protection des faibles et la reconnaissance indéfiniment extensible de l’autre comme semblable."

    • Toute forme d’organisation pour encadrer nos existences est idéologique même si elle est basée sur l’observation (qui induira forcément un classement donc une valeur hiérarchique) .
      Je ne connais pas aussi bien que vous la théorie de la spirale dynamique mais pour ce que j’en sais elle s’apparente selon moi à une vision utilitariste de la condition humaine (coaching et performance de soi ?)
      Il ne suffit pas de vouloir changer les erreurs de chacun afin de faire évoluer l’individu et par ricochet le groupe et la société. C’est la structure même en tant que contrat entre individus qu’il faut revoir(le cadre social, politique économique, éducatif). Mais il vrai que je fais partie de ceux qui ont une approche très superficielle de cette théorie. Par contre je ne suis pas surpris que cela vienne des États-Unis mère-patrie de l’utilitarisme qui a donné naissance à toute une littérature du développement personnel type PNL, Ennéagrame, management moderne...
      Ca me fait toujours peur de voir des sites proposer leurs services (payant ) pour nous former à devenir des êtres performants et accomplis
      http://valeursdynamiques.be/formations-certifications/un-cursus-complet

    • mais pour que j’en sais elle s’apparente selon moi à une vision utilitariste de la condition humaine (coaching et performance de soi ?)

      Pas directement, mais vous pointez du doigt son principal handicap : ce modèle de dynamique sociale est effectivement un outil que les libéraux « utilitaristes » se sont appropriés (les pragmatiques qui acceptent leurs congénères « tels qu’ils sont » pourvu que ça leur permette de les exploiter au mieux, d’en tirer le meilleur profit de leurs relations avec eux).
      Pas étonnant, comme tout outil, cela rend bien service à ceux qui aiment s’en servir pour nourrir leur cupide dessein. Vous avez bien pointé du doigt ce succès chez les anglo-saxons, et à cause de cela, cet outil pourrait être assimilé à un outil de propagande utilitariste. Mon idée est qu’il faut dépasser cet a-priori.
      Tout comme la thèse de Darwin a été plébiscitée et exploitée par les fascistes, au point d’être considérée comme une doctrine d’embrigadement fasciste, alors que comme je ne soulignais, l’acceptation de la thèse Darwiniste a aussi été indispensable à la construction des valeurs de gauche, même si au départ elle a pu constituer un « handicap » pour la gauche (au point que la tentation négationniste / obscurantiste face à cette intuition scientifique a pu paradoxalement effleurer les forces de progrès).

      Je pense que le modèle de la spirale dynamique est d’inspiration libérale, certes, mais dans sa version « éthique minimale » telle que pensée par Ruwen Ogier.
      Je n’aime pas ce terme : « éthique essentielle » me semblerait un terme plus pertinent. Il ne s’agit pas d’avoir une éthique au rabais, mais d’avoir l’ambition de déterminer quelle éthique est le dénominateur commun à nos valeurs morales pour permettre à chacun de vivre librement, de façon compatible avec la destinée collective.

      Le modèle de la spirale dynamique modèle exclue vraiment l’idée de domination et de paternalisme. On n’est pas là pour juger les gens, mais juste pour les comprendre.
      La spirale dynamique exclue toute idée de « bien » et de « mal », elle laisse cette notion au libre-arbitre de chaque individu.
      Personne n’a autorité pour les remettre les autres dans le « droit chemin », car ce droit chemin n’existe pas de façon absolue, mais se comprendre les uns les autres doit nous amener à trouver des chemins plus compatibles (moralement acceptables pour chacun).

      Cela peut être vu comme un modèle qui prône un humanisme de tolérance et de bienveillance entre les humains (attention : tolérance ne veut pas dire laxisme, ni compromission.. il ne s’agit pas d’accepter l’inacceptable), mais pour ma part ce qui m’intéresse le plus, c’est de comprendre comment on fonctionne socialement en fonctions des valeurs dominantes d’un groupe social, et comment ce fonctionnement évolue de façon quasi-mécanique, pour nous aider à adopter l’approche la plus adéquate pour servir nos valeurs et nos idéaux.

  • Cultiver son jardin pourrait devenir un acte criminel - RTL info
    http://www.rtl.be/info/vous/temoignage/1004911/cultiver-son-jardin-pourrait-devenir-un-acte-criminel

    Avoir un potager pourrait bientôt devenir un acte répréhensible. Une nouvelle loi proposée par la Commission européenne souhaite l’illégalité de la pousse, la reproduction ou la vente des semences de végétaux qui n’ont pas été testées et approuvées par une nouvelle autorité (l’Agence européenne des variétés végétales). En criminalisant la culture privée de légumes, la Commission européenne remettrait le contrôle de l’approvisionnement alimentaire à des sociétés comme Monsanto.

  • « Une histoire anarchiste de la résistance à l’Etat »
    http://www.nonfiction.fr/article-6543-une_histoire_anarchiste_de_la_resistance_a_letat.htm

    Scott propose une clé de lecture de l’histoire de ces peuples assez simple bien que peu orthodoxe. Plutôt que de concevoir leurs modes de vie comme des formes d’organisation sociale et économique fossilisées ou arriérées dans une perspective évolutionniste, il faut redonner une place aux choix : ces populations vivent ainsi parce qu’elles ont cherché à fuir le modèle étatique. Alors que ce dernier est aujourd’hui dominant dans le monde entier, les jours de la Zomia (ou des espaces de ce type) sont comptés à cause de la montée en puissance de la technologie (GPS, militaire), qui vient en appui de la force des Etats. Toutefois, l’appartenance à un Etat ne fut pas toujours la règle immuable qui gouverna la vie des individus. Au contraire, il s’agit d’une forme politique somme toute très récente à l’échelle de l’histoire de l’humanité. Pendant longtemps, les individus et les groupes sociaux ont eu le choix de se placer ou non sous la coupe d’un Etat. C’est cette histoire que Scott propose de raconter en partant du cas particulier contemporain de la Zomia.

    #Zomia #Asie #Anthropologie #Anarchie #Autonomie #Etat #Gouvernance #impôt #James_C_Scott #Livre

  • Très bonne Préface à l’édition Brésilienne du « Maitre ignorant » de #Jacques_Rancière http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/05/le-maitre-ignorant-jacques-ranciere.html

    Toutes les deux surtout sont enfermées dans le cercle de la société pédagogisée. Elles attribuent à l’Ecole le pouvoir fantasmatique de réaliser l’égalité sociale ou, à tout le moins, de réduire la « fracture sociale ». Mais ce fantasme repose lui-même sur une vision de la société où l’inégalité est assimilée à la situation des enfants en retard. Les sociétés du temps de Jacotot avouaient l’inégalité et la division en classes. L’instruction était pour elles un moyen d’instituer quelques médiations entre le haut et le bas : de donner aux pauvres la possibilité d’améliorer individuellement leur condition et de donner à tous le sentiment d’appartenir, chacun à sa place, à une même communauté. Nos sociétés sont loin de cette franchise. Elles se représentent comme des sociétés homogènes où le rythme vif et commun de la multiplication des marchandises et des échanges a aplani les vieilles divisions de classes et fait participer tout le monde aux mêmes jouissances et aux mêmes libertés. Plus de prolétaires mais seulement des nouveaux venus qui n’ont pas encore pris le rythme de la modernité ou des attardés qui, à l’inverse, n’ont pas su s’adapter aux accélérations de ce rythme. La société se représente ainsi à la manière d’une vaste école ayant ses sauvages à civiliser et ses élèves en difficulté à rattraper. Dans ces conditions, l’institution scolaire est de plus en plus chargée de la tâche fantasmatique de combler l’écart entre l’égalité proclamée des conditions et l’inégalité existante, de plus en plus sommée de réduire des inégalités posées comme résiduelles. Mais le rôle dernier de ce surinvestissement pédagogique est finalement de conforter la vision oligarchique d’une société-école où le gouvernement n’est plus que l’autorité des meilleurs de la classe. A ces « meilleurs de la classe » qui nous gouvernent se trouve alors reproposée la vieille alternative : les uns leur demandent de s’adapter, par une bonne pédagogie communicative, aux intelligences modestes et aux problèmes quotidiens des moins doués que nous sommes ; d’autres leur demandent à l’inverse de gérer, depuis la distance indispensable à toute bonne progression de la classe, les intérêts de la communauté.

    #Education #pedagogie #Autonomie #philosophie #Emancipation #Joseph_Jacotot

  • Ce n’est qu’une pub (toutes mes confuses), mais l’objet peut aussi se cueillir...

    NANNI BALESTRINI
    Nous voulons tout
    Nouvelle édition revue et augmentée.

    Du printemps à l’automne 1969, partant de la célèbre usine turinoise Fiat, la révolte ouvrière enflamme l’Italie et lance son cri de guerre contre la classe bourgeoise : nous voulons tout. C’est « l’automne chaud », moment fort de la longue vague révolutionnaire qui va secouer la péninsule au cours des années soixante-dix. Au centre des luttes trône la figure de l’ouvrier-masse, emblème de la rage, de la spontanéité et de l’autonomie ouvrière, qui affirme le refus du travail et la destruction violente du système d’exploitation capitaliste. Par une narration sans répit, en prise directe avec la réalité des révoltes et la voix de ses protagonistes, Nanni Balestrini plonge au cœur de l’émergence linguistique et politique de ce nouveau sujet révolutionnaire, il fait entendre dans la chair même du texte le passage de la rébellion instinctive et individuelle du protagoniste à la dimension collective de la lutte. Expérimentation littéraire, ancrage historique et puissance de l’oralité font de ce roman l’un des témoignages les plus audacieux et vivants de la longue saison des révoltes.

    Nous voulons tout
    http://www.entremonde.net/Balestrini_Nous-voulons-tout

    #autonomie #Italie #salaire #révolte #livre #Nanni_Balestrini

  • La #neuropédagogie : la gym du cerveau pour apprendre plus facilement
    http://fr.euronews.com/2013/04/30/la-neuropedagogie-la-gym-du-cerveau-pour-apprendre-plus-facilement

    Le grand défi pour les enfants de grande section maternelle est de comprendre le lien entre la forme visuelle d’une lettre, qui est traitée dans les zones visuelles (du cerveau), avec les sons correspondants, qui sont traités dans les zones auditives. Pour faciliter cette association, on rajoute le toucher de façon à améliorer cette connexion entre la forme visuelle de la lettre et le son correspondant.

    #éducation #apprentissage #neurosciences

    • Sans remettre en cause l’intérêt de l’expérience, deux remarques néanmoins :
      1/ Les neurosciences comme souvent redécouvrent des méthodes déjà connues (ce qui ne signifie pas qu’elles sont largement répandues dans le système scolaire), ainsi les « lettres en relief » sont des outils utilisés dans certaines méthodes d’apprentissage notamment me semble-t-il dans les méthodes inspirées de #Montessori.
      2/ Les neurosciences comme souvent focalisent sur un des mécanismes mis en jeu dans la lecture, ici la correspondance graphème-phonème, au risque de réduire l’apprentissage de la lecture à une compétence technique particulière. La maîtrise des correspondances grapho-phonétiques est nécessaire (donc essentielle) mais loin d’être suffisante. Notons enfin que dans le reportage les élèves travaillent sur des lettres en écriture cursive, ce qui peut surprendre, car les enfants en situation de lecture réelle seront confrontés à des supports (numériques ou physiques) où l’écriture scripte est largement majoritaire.

    • Ouais j’allais le dire, Maria Montessori n’a pas eu besoin de scanner des cerveaux pour trouver ce système.

      Les enseignants (et ceux qui enseignent aux enseignants) devraient faire plus souvent confiance à l’expérience sur le terrain qu’à la #science, même si ça finit (parfois mais loin d’être souvent) par se recouper. Question d’#autonomie « ouvrière », si j’ose dire. Ne pas dépendre de la technocratie. Mais bon, ça vaut pour plein d’autres domaines : l’agriculture notamment (où l’on redécouvre d’anciennes techniques où ne pas labourer et avoir une terre vivante pleine d’humus est mieux que de labourer en asséchant et en tuant la micro-biologie du sol).

  • Intervention du Groupe des Associations de #Bagnolet au conseil municipal du lundi 15 avril 2013
    http://www.etatdexception.net/?p=4606

    "Nous, le Groupe des Associations de Bagnolet (#GAB), souhaitons intervenir aujourd’hui pour interpeller le Conseil municipal sur une question qui est pour nous des plus importantes dans le débat local, débat dans lequel nous comptons bien nous inscrire avec force. En intervenant ce soir, c’est aussi une manière pour nous de pointer du doigt le fait que les #Quartiers_populaires sont quasi-absents des débats du Conseil municipal, laissant ainsi le champ libre à des organisations qui ne nous (...)

    #A_La_Une #International_/_Post_Colonialisme #Islamophobie #Autonomie #Elections #Frantz_Fanon

  • « La Glace est fine », Cycle de Conférence à Genève avec Marcello Tari et Mathieu Rigouste
    http://www.cuae.ch/v2/?p=2320

    Dans le cadre d’un cycle de conférence sur les luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui, la CUAE a le plaisir de vous inviter à deux conférences :

    – le jeudi 18 avril à 18h15 à Uni Mail en salle MS 130 : Rencontre avec Marcello Tari, auteur de « Autonomie ! », pour discuter des mouvements autonomes italiens des années 70′.

    – le jeudi 25 avril à 18h15 à Uni Mail en salle MR 060 : Rencontre avec Mathieu Rigouste, auteur de « La domination policière », pour discuter des techniques répressives et du maintien de l’ordre.

    #Autonomie #Italie #répression

  • Le collectif anarchiste de traduction et de scannérisation de Caen a publié de nouvelles traductions, dont plusieurs textes sur l’Autonomie italienne et un entretien avec Sergio Bologna
    http://ablogm.com/cats

    - Institutionnalisation par en bas – Syndicats et mouvements sociaux – Italie années 70 :
    Texte sur la manière dont les syndicats italiens ont « chevauché le tigre » des mouvements sociaux autonomes dans les usines et réussi à les canaliser.
    – Le futur dans notre dos – Autonomie et mouvements sociaux – Italie années 70 :
    Texte d’analyse sur ce que fut l’Autonomie italienne. Intéressant et synthétique.
    – Analyse de l’autonomie italienne :
    Un entretien avec Sergio Bologna, un des théoriciens de l’opéraisme italien qui revient sur ce que fut l’Autonomie en Italie dans les années 70.

    #autonomie #operaïsme #Italie

  • Dates et autres choses pour la petite école zapatiste

    sous-commandant insurgé Moisés

    http://www.lavoiedujaguar.net/Dates-et-autres-choses-pour-la

    Armée zapatiste de libération nationale.
    Mexique, mars 2013.

    Compañeras et compañeros, sœurs et frères, de la Sexta,

    Sur les visites, les caravanes et les projets

    Vous savez que nous sommes en train de préparer nos cours pour les petites écoles, c’est là-dessus que nous allons nous concentrer pour que ça marche bien et que nous ayons de bons et bonnes élèves. (...)

  • Notre Dame des Landes : Vin$$i Vaincul, bientôt (HD) - YouTube
    http://www.youtube.com/watch?v=WmcNRX_ysQY&feature=youtu.be

    La ZAD de Notre-Dame-des-Landes par Le Groupe Groix / Keru Schka : après "Vaicons Vin$$i’, « Vin$$i Vaincul » devient « Invin$$ible ? Zadistes the Question... » : Voici de nouveaux extraits du long métrage dont la mise en ligne est prévue pour Mars 2013.
    L’opération « César » fait rage sur la ZAD depuis plus de cents jours. Les actions Zadistes se multiplient pour faire cesser le check point militaire au carrefour de la Saulce. La liberté de circuler y est clairement remise en cause pour les piétons et les vélos, les véhicules à moteur y sont autorisés à passer après fouilles et contrôles
    premier trailer : http://t.co/WnpB3vEf


    #ZAD #NDDL #Notre-Dame-des-Landes #aeroport #lutte #resistance #anticapitalisme #decroissance #anarchisme #autonomie #occupation

  • L’agriculture biologique peut nourrir la planète
    http://www.dailymotion.com/video/xfm6zr_l-agriculture-biologique-peut-nourrir-la-planete_tech


    via "Le changement par la consommation" #agriculture #bio #autonomie-alimentaire

    Oui l’agriculture biologique peut nourrir la planète, à condition de revenir à une agriculture rurale, à échelle humaine, plus proche des Hommes et de la terre, avec le respect des saisons, des terroirs et des savoir-faire locaux.

  • #Internet : surveillé mais encore incontrôlable

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1563

    Les alarmistes pour la #Liberté, ne savent-ils pas que rien n’est décidé.

    Dans les #structures mentales des #humains, où placer Internet ? #Innovation qui lie à l’aide d’ #appareils les êtres. #Téléphone et #ordinateur, entre lesquels se greffe la #tablette, et se confier à bien explorer le #Web, guide les #esprits vers l’ #autonomie des humains. Une #bibliothèque pour certains, une #tribune pour d’autres, un "comptoir pour les entreprises et même un jouet pour les joueurs électroniques les « #gamers » ! Les #légendes de la surveillance, du #contrôle et toutes autres appréhensions douteuses sont aussi de mises aussi.

  • Demain http://bit.ly/Q0PBjO Open bidouille camp #autonomie #partage #ecologie journée de #fête populaire #Mai68 enfin de retour : DIY (Do It Yourself).
    Au menu gratuit : des ateliers pour bidouiller, hacker, recycler, avec des matériaux de récupération, des imprimantes 3D, des LEGO, des fers à souder et des circuits imprimés, des vélos électriques, de la couture, des cerf-volants, etc.
    Une conférence sur les enjeux de la fabrication numérique personnelle, et pour faire passer le tout du Club Mate à gogo et des cakes faits maison.
    Café et thé sur place, parc à squatter en face de Mains d’Œuvres (syndrome post-parking day).

  • La continuité gouvernementale ne cesse de se confirmer :

    http://www.mediapart.fr/journal/france/300812/universites-la-remise-en-ordre-pas-la-revolution

    Comment sortir les universités de l’ornière ? On sait que le contexte budgétaire n’est pas très favorable.

    Plutôt que de les mettre sous tutelle comme l’avait décidé le précédent gouvernement – ce qui est une drôle de vision de l’ #autonomie –, nous avons décidé de les accompagner. Nous avons mis en place des indicateurs d’alarme qui permettent d’anticiper les ennuis à venir pour éviter que leurs situations ne dégénèrent. Par ailleurs, nous allons nous doter des vrais outils de management que sont les #contrats. Il y a toujours eu des contrats avec les universités, mais il s’agissait pratiquement de coquilles vides. Il faut remettre de l’exigence et faire de ces contrats un outil de pilotage et un outil de confiance entre les universités et l’État.

    Cette contractualisation se fera sur nos priorités : la réussite des étudiants en premier cycle, une meilleure visibilité de notre recherche avec une organisation plus efficace, et enfin une #gouvernance des universités qui soit à la fois efficace, là aussi, et collégiale – ce n’est pas antinomique. Nous regarderons sur tous ces points les actions réellement engagées.

    Mettre des indicateurs d’alerte sur les finances des universités, c’est une chose, mais s’il n’y a pas d’argent supplémentaire, tous les indicateurs vont rester au rouge, non ?

    On ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’argent dans l’ #université française. Qu’elles soient en déficit ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’argent. Il y a des niches d’efficience : elles peuvent mieux s’organiser, mutualiser des moyens, faire du redéploiement.

    [...]

    Pour financer l’université, certains prônent une hausse des frais d’inscription. Est-ce une piste sur laquelle vous travaillez ?

    Je ne dis pas que Bercy ne m’y a pas poussé cette année. Nous avons quand même les frais d’inscription les moins chers du monde et les boursiers en sont totalement exonérés. Mais je souhaite qu’ils n’augmentent pas de manière significative.

    [...]

    Lors de votre audition à l’Assemblée nationale, vous avez laissé entendre que les universités pourraient aussi trouver des ressources propres ?

    C’est certain. Elles pourraient faire de la formation tout au long de la vie. On peut peut-être aussi les utiliser l’été. Beaucoup d’entre elles ont des écoles d’été.

    [...]

    Même si on sait qu’il existe déjà beaucoup de formes de sélection à l’université, intégrer les classes prépa à l’université, n’est-ce pas remettre en cause la non-sélection à l’entrée de l’université ?

    Non. Je préfère parler d’ #orientation plutôt que de parler de #sélection.

    • Un article de Sauvons La Recherche alertait déjà sur la direction prise :

      Qu’attendre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Rien, ou pire encore ?
      http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3741

      Le Bilan

      Ce secteur a été l’objet durant ces cinq années d’une “attention” toute particulière du gouvernement et du législateur et en ressort profondément transformé, voire traumatisé. Il s’est vu imposé un nouveau mode d’organisation dont le maître mot est la concurrence, imposée de manière systématique entre universités, organismes de recherche, laboratoires et même individus. [...] la loi #LRU (Liberté et responsabilité des universités) votée en 2007 a contraint les universités à se plier aux méthodes de management jusque là réservées au secteur marchand, en privant ses structures démocratiques et collégiales de tout véritable rôle dans la stratégie et les décisions. [...] L’ensemble du secteur est désormais jaugé au regard de critères de performance quantitatifs par une agence unique d’évaluation ( #AERES) qui échappe à tout contrôle académique. Véritable monstre bureaucratique censé tout évaluer, contrôler, noter, cette agence est devenue la pierre angulaire de cette entreprise de normalisation, au sens du programme néo-libéral, du secteur universitaire et de recherche. Bien qu’épargnées jusque là par la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les institutions de recherche et d’enseignement supérieur n’en sortent pas moins financièrement exsangues. Ayant vu échapper une large part de leurs financements publiques au profit de l’ #ANR, cette agence de financement sous contrôle direct du ministère, elles n’ont eu qu’à gérer la pénurie [...]

      Le changement

      La loi LRU, pourtant largement contestée en 2009, ne sera pas abrogée . La vague de non-renouvellement de CDD qui traduit la volonté de l’Etat d’échapper aux mesures de CDIsation prévues par la loi Sauvadet, se poursuivra. L’AERES ne sera pas supprimée , même si ces missions pourraient être redéfinies, et L’ANR verra ses moyens administratifs renforcés. Les conventions #IDEX, qui entérinent les rapprochements forcés entre université dans des conditions frôlant parfois l’absurde, ne seront pas remises en cause, quand bien même auraient-elles été signées dans l’urgence à la veille des élections du printemps.

      [...]

      En matière de financement des organismes de recherche et des universités, l’aggravation de la situation est explicitement programmée. Alors que les budgets sont déjà au plus bas - près d’un quart des universités afficheront des comptes en déficit cette année - le ministère de l’enseignement et de la recherche sera soumis, comme les autres, à une baisse de 7% de son budget de fonctionnement en 2013, puis de 4% pour les deux années suivantes, soit une baisse cumulée de plus de 15% qu’il convient de comparer avec la stagnation de ces mêmes budgets durant le quinquennat précédent

      [...]

      La réalité de l’emploi dans son ensemble devrait être bien plus noire, si l’on intègre à cette analyse la baisse brutale de crédits de fonctionnement que les institutions devront absorber dans les années à venir. Pour les universités, déjà financièrement étranglées et devant faire face à de nombreuses dépenses contraintes, il n’y aura pas d’autre solution que de se délester massivement de milliers de précaires, dont le nombre total est estimé selon une étude récente [2] à plus de 40000 pour l’ensemble du secteur. Autre solution à laquelle elles ne pourront sans doute échapper, la transformation de postes de titulaires en crédit de fonctionnement selon le principe de comptabilité publique portant le doux nom de “fongibilité asymétrique” (la conversion inverse étant elle interdite). Les 5000 postes prétendument créés pourraient donc bien se traduire au final pour les postulants par un effondrement sans précédent des possibilités de recrutement.

      [...]

      l’occasion de mener plus loin encore l’agenda des réformes d’inspiration néo-libérale inscrit depuis une quinzaine d’années dans les traités de #Bologne et Lisbonne. Adoptés sous le gouvernement #Jospin, ces traités visent à mettre l’enseignement supérieur et de la recherche au service de la compétitivité et de la croissance économique européenne. N’ayant d’autre modèle que celui du #marché, les rédacteurs de ces traités en appellent à la mise en concurrence des systèmes nationaux,

      [...]

      Ces traités, régulièrement approfondis depuis, ont trouvé leur déclinaison nationale avec la loi pour l’innovation de C. #Allègre (1999), la réforme #LMD (2002), la loi pour la recherche (2006) , la loi LRU (2007), ainsi que les initiatives d’excellence (2010).

      [...]

      Cette forme résiduelle de démocratie universitaire, même très limitée par le mode de scrutin qui l’encadre, entrave la transformation radicale dans les formes de gestion universitaire qu’appellent de leur voeux les “modernisateurs”. Face à cette situation créée par la loi LRU, Mme #Fioraso, dans un habile retournement argumentaire, critique le manque de collégialité et de démocratie dans les prises de décision et l’excessif pouvoir donné au président d’université, pour proposer la création d’un “ #sénat_académique ” afin, dit-elle, “de mieux distinguer ce qui relève de la stratégie scientifique de ce qui relève de la #gestion [3].

      Faute de remettre en cause les pré-supposés de la loi LRU, à savoir que la gestion d’une université, son “ #pilotage ”, ne peut être confiée qu’à des managers professionnels, la ministre ne peut que proposer son approfondissement. Le choix des mots, et de l’expression “sénat académique” en particulier, n’est pas anodin. Il renvoie explicitement au modèle anglo-saxon dans lequel l’essentiel des décisions stratégiques, administratives, financières ou juridiques sont entre les mains d’un conseil d’administration resserré, composé exclusivement des représentants des donneurs d’ordre externes que sont les pouvoirs publics et les financeurs privés. Quant aux universitaires, ils n’interviennent qu’au travers d’un pléthorique sénat académique dont la responsabilité se limite aux affaires d’ordre… académique. Ce mode d’organisation, qui tend à se généraliser, était explicitement préconisé par une large partie de la droite lors du débat parlementaire en 2007 [4]. Par peur d’un rejet de la part des universitaires, le législateur lui avait préféré la solution intermédiaire - certains diront batarde - consistant à donner plus de poids au CA tout en conservant son caractère partiellement démocratique. En 2008, Gilbert Béréziat, ancien président de Paris 6, avait dit de la loi LRU qu’elle était une “loi de transition, non aboutie”. Il est probable que ce soit à la gauche socialiste que l’on doive in fine son aboutissement.

  • Ce qu’est notre bataille - Lieux Communs
    http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article634

    Déclarations d’un collectif tunisien, août 2011.

    Notre bataille est celle d’un projet d’#autonomie. C’est celle de l’#auto-transformation de la société.

    Cette bataille ne se résume pas à l’opposition à tel ou tel gouvernement, elle vise la construction d’un nouveau mode d’exercice politique, basé sur le partage de la décision par tous les individus. Il s’agit pour nous d’imaginer et de construire cette démocratie radicale où toute tentative d’accaparement du pouvoir par une minorité est bannie .

    Cette démarche implique une égalité sociale toute aussi radicale. Nous ne considérons pas l’égalité économique comme la fin d’un modèle, mais plutôt comme un moyen permettant à l’individu de pouvoir exister pleinement dans le groupe sans s’aliéner aux modes de productions et aux supposées luttes de classe.

    Nous ne considérons pas notre projet comme une tentative bienfaisante d’un monde plus vertueux mais comme une nécessite imminente pour faire face aux injustices et aux dangers que connaissent notre pays et le monde entier. Cette conscience de la nécessité de telles institutions émane de l’échec cuisant des modèles totalitaire et oligarchiques dans leur rôle de gouvernance.

    Nous ne visons pas un modèle fini où toute inégalité ou injustice est impossible mais au contraire nous voulons une société a même de poser et de confronter ses problèmes sans évitement ou délégation.

    Notre vision de la radicalité est en rupture totale avec tout jusqu’au-boutisme. Dans ce sens nous ne considérons pas l’abolition de l’état ou des rapports de productions comme notre mission historique. Mais nous croyons en une société capable de suppléer ces formes inégalitaires d’existence commune. Nous travaillons à créer et ce par tous les moyens que notre imagination propose.

    Nous ne voyons pas en ce qui s’est passé en #Tunisie et dans d’autres pays du monde l’imminence de la réalisation de notre projet. Mais nous constatons de plus en plus la nécessité de s’y atteler.

    Nous ne sommes pour l’instant qu’une poignée de personnes à converger vers un tel projet mais nous voyons de plus en plus se formuler en Tunisie et dans le monde des aspirations à une démocratie réelle et à des sociétés plus égalitaires. (...)

  • [LUTTES AUTONOMES. - Actualité de l’Anarcho-syndicalisme]
    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=588

    Ce texte évoque 4 luttes qu’on peut considérées comme autonomes.

    Elles se déroulèrent hors du cadre parlementaire.
    Elles échappèrent également au contrôle des syndicats réformistes.
    Elles reposèrent sur la démocratie directe et l’action directe.
    Elles débordèrent tout naturellement le cadre de la légalité bourgeoise et cela parce qu’elles furent déterminées et massives.
    Elles furent unifiantes regroupant travailleurs, chômeurs, étudiants, femmes aux foyers...
    Elles fusionnèrent contestation politique et lutte sociale.

    Ce furent les masses qui les firent vivre et elles en gardèrent le contrôle, traçant leur propre voie, soucieuse de leur autonomie d’action et de leur autonomie politique.

    1) La lutte contre la hausse de l’électricité : Italie 1974
    2) Le mouvement de grève d’août 1980 en Pologne
    3) La lutte des chantiers navals de Puerto-Real
    4) La lutte contre la Poll Tax en Grande-Bretagne

    Article extrait des Cahiers de l’Anarchosyndicalisme N°8 :
    #Anarchosyndicalisme et #autonomie_populaire
    http://cnt.ait.caen.free.fr/cas/anarchosyndicalisme_et_autonomie_populaire.pdf