• #BALLAST | #Castoriadis #autonomie — La #démocratie ne se limite pas au dépôt d’un #bulletin dans une #urne
    https://www.revue-ballast.fr/castoriadis-democratie-ne-se-limite-depot-dun-bulletin-urne

    "refonder une véritable pensée politique en évitant les pièges du déterminisme marxien et de la pratique autoritaire qu’il induit nécessairement."

    "Castoriadis voit là l’expression de ce qu’il nomme capitalisme bureaucratique — fragmenté à l’Ouest, total en URSS"

    mais aussi en Chine ?

    "L’erreur — et c’est une erreur que fait aujourd’hui une fraction de la gauche — serait de penser que la critique du néolibéralisme impliquerait la réhabilitation de l’État, ce qui occulte le fait que ce sont les États nationaux qui ont mené des politiques néolibérales, y compris pour ce qui est de leurs propres administrations, comme en témoigne le new public management. L’État social que nous avons connu sous les Trente Glorieuses est de toute manière en train de s’effondrer : la question est de savoir si nous voulons le maintenir artificiellement en vie — ce que les évolutions du capitalisme contemporain, avec la rupture du compromis fordiste, rendent très aléatoire — ou si nous voulons en profiter pour donner une nouvelle vigueur au projet d’autonomie." [...] "Je crois que Castoriadis nous donne des éléments pour penser une autre société, dans laquelle les individus n’abdiquent pas leur autonomie en échange d’avantages matériels."

    "Castoriadis en est donc venu à penser que la véritable contradiction est celle qui existe entre les dirigeants et les exécutants : tant que les individus sont soumis à ce qu’Yvon Bourdet appelle une « hétérogestion », on ne peut pas parler de socialisme ou même tout simplement de démocratie — celle-ci ne doit pas s’arrêter aux portes de l’usine, selon Castoriadis, et se limiter, tous les cinq ans, au dépôt d’un bulletin dans une urne."

    "Comme je l’ai déjà suggéré, Castoriadis ne considère pas le travail comme une activité structurellement aliénante qu’il faudrait dépasser pour espérer vivre libre. Il y voit au contraire la possibilité d’affirmation d’une liberté concrète."

    "On pourrait résumer en disant que c’est sa tendance à la scientificité que Castoriadis reproche à Marx, son fétichisme de l’économie comme « science », comme il dit."

    "La pensée de Castoriadis, profondément cohérente, ne peut éviter de dégager les conséquences des thèses qu’elle avance : être autonome, diriger consciemment sa vie, suppose sans doute un travail sur soi — ce pourquoi, selon Castoriadis, la psychanalyse relève du projet d’autonomie ; mais cela ne saurait suffire." [...] "De la gestion ouvrière, on passe ainsi à l’autogestion, puis à la démocratie, en évitant tout formalisme. L’ouvrage de Boltanski et Chiapello est fort stimulant et les analyses qu’il développe souvent justes. Il est toutefois regrettable que ses auteurs n’aient pas tenu compte des vues de Castoriadis. Ils auraient pu notamment prendre connaissance d’un texte, publié en 1974 dans une revue de la CFDT — c’est-à-dire trois ans avant la rupture de l’Union de la gauche et le « recentrage » de la centrale syndicale —, qui dénonce fermement toute forme de hiérarchie, tant du commandement que des salaires. Ils auraient alors perçu que, pour être minoritaire, existait un courant pour lequel la distinction entre critique artiste et critique sociale n’est ni acceptée ni acceptable."

    rapport à l’anarchie : "Castoriadis considère l’anarchisme comme une variante de l’individualisme. Il exprime cela dans un de ses premiers textes philosophiques intitulé « Phénoménologie de la conscience prolétarienne », qui reste encore très hégélien. Il y définit l’anarchisme comme une forme de la conscience de soi, qui estime pouvoir changer immédiatement la société, par un mouvement spontané de révolte, sans s’intéresser à la question de l’organisation. Castoriadis n’a jamais défendu la spontanéité des masses en tant que telle, sachant fort bien qu’elle n’est pas nécessairement articulée à un désir d’autonomie. [...] Enfin, Castoriadis estime que les anarchistes ne peuvent pas penser le social : comme les libéraux, ils pensent la société à partir de l’individu, et les formes de vie collective sur le modèle d’un contrat social. Ils occultent donc la force de l’institution ou des significations imaginaires sociales, ces significations qui sont au centre de toute société et qui ne sont pas le produit d’un individu ou d’un rapport entre des individus."

    intellectuels et société : "Ce qui est tout de même frappant quand on a milité un peu, c’est de voir à quel point les militants des organisations classiques de gauche sont prisonniers des schèmes de la pensée héritée : c’est moins vrai depuis que les Indignés, #Occupy Wall Street ou #Nuit_debout ont développé une réelle réflexion sur leur action. Mais les organisations syndicales ou les partis classiques restent de grandes machines bureaucratiques, qui ne conçoivent l’action que selon une division du travail reconduisant les schèmes de l’ #hétéronomie. On le voit par exemple chez les Insoumis de #Mélenchon. Nul doute ici que le travail intellectuel d’un Castoriadis soit absolument nécessaire."

    progrès : "une société qui s’intitule elle-même « moderne » affirme d’une certaine manière que rien ne pourra venir après elle, qu’elle constitue la fin de l’Histoire — ce qui est absurde. [...] Castoriadis se veut fidèle à ce qu’il appelle lui-même le projet d’autonomie, qui ne naît pas avec la modernité, mais bien avant, au moment où la société grecque invente à la fois la démocratie et la philosophie : l’un des acquis de ce projet d’autonomie, dont les Lumières constituent à la fois la reprise et la radicalisation, est en effet l’idée de la raison critique, à laquelle Castoriadis est très attaché. [...] Ni moderne ni antimoderne, il est donc plutôt, comme Socrate, atopos : non situable dans cette polémique qui ne le concerne pas, fidèle à ce qu’a de meilleur la modernité (l’universalisation du projet d’autonomie) et critique de ce qu’elle a de pire."

    Imaginaire radical et instituant : Castoriadis tâche de rendre compte de ce qui est, de la réalité effective. La considération des sociétés et de la contingence de leur histoire conduit à reconnaître qu’elles ne relèvent que d’elles-mêmes, qu’elles s’auto-instituent. —> condition de possibilité : l’imagination individuelle ou l’imaginaire collectif

    Castoriadis, qui a longtemps gagné sa vie comme économiste, voyait dans le néolibéralisme l’une des plus grandes régressions intellectuelles de notre époque, témoignant précisément de ce qu’il considérait comme la « montée de l’insignifiance », y compris dans la théorie.

    Mais Castoriadis faisait un diagnostic d’ensemble des sociétés occidentales : il y voyait un vaste mouvement de dépolitisation, de repli dans la vie privée, et une crise des significations imaginaires centrales sur lesquelles ces sociétés s’étaient bâties. Ce n’est pas la partie de l’œuvre de Castoriadis que je préfère — il y cède souvent à des constats sociologiques à l’emporte-pièce : le moraliste et le polémiste l’emportent parfois sur le philosophe —, mais Castoriadis y pointe tout de même certains phénomènes inquiétants comme la disparition de certains modèles anthropologiques au profit du consommateur-jouisseur fabriqué par le néo-capitalisme contemporain.

    Castoriadis est en effet lu et revendiqué par beaucoup de militants. Il a eu le mérite de ne pas proposer d’utopie (terme qu’il rejetait) ni de vouloir prophétiser la forme que prendrait le mouvement social : c’était contraire à son idée de la créativité historique.

    Castoriadis pose les questions essentielles : quelles sont les significations imaginaires qui peuvent aujourd’hui faire sens pour nous ? voulons-nous une démocratie authentique, un régime de l’autonomie et de l’auto-limitation ? comment rompre avec la société marchande ? quelle éducation pour un homme démocratique ? Les mouvements révolutionnaires ont tout intérêt à se réapproprier ces questions, qui sont au centre du travail de Castoriadis.

    autre article Ballast : juillet 2017 : https://www.revue-ballast.fr/castoriadis-lautonomie-radicale

    Pour info, l’asso Castoriadis, regrouppant ses textes et speech :
    http://www.castoriadis.org/fr/default.asp?sw=2560

  • #Van_Badham : Catherine Deneuve, laissez-moi vous expliquer en quoi le mouvement #metoo n’a rien d’une chasse aux sorcières.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/01/11/catherine-deneuve-laissez-moi-vous-expliquer-en-quoi-le-mouvement

    Cette semaine nous a une fois de plus rappelé – merci, chers États-Unis ! – que si les vedettes du cinéma et les icônes de la culture populaire sont sans égales pour enrichir nos divertissements collectifs, une politique responsable pour nos États-nations exige des compétences plus spécialisées.

    #Catherine_Deneuve est une actrice française légendaire, une interprète enchanteresse, une grande artiste et une beauté célèbre. Elle trône également dans les médias européens cette semaine pour déplorer « la vague de dénonciations qui a suivi les affirmations selon lesquelles le producteur hollywoodien Harvey Weinstein aurait violé et agressé sexuellement des femmes ».

    Oui, dans le contexte des campagnes #metoo et #BalanceTonPorc, l’actrice, surtout connue pour son personnage de Belle de Jour, une femme incapable de distinguer les fantasmes sexuels de la réalité, a déclaré : « Je pense que ce n’est pas la bonne méthode pour changer les choses, c’est excessif. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jan/10/catherine-deneuve-let-me-explain-why-metoo-is-nothing-like-a-witch-hunt

    #actrices #femmes_de_droite #sorcières #spectacle

    • j’aimerais bien que Ca soit les soubresaut d’une vieille France. #notallwomen mais ce pays c’est quand même illustré par un discours tres méprisant de la part des hommes en general et on est pas plus avancé qu’après l’affaire DSK et a mon avis c’est pire. J’ai plutot l’impression de voire les misogynes transmettre leur bâton merdeux aux jeunes violophiles saturé de porno pour maintenir la tradition française de l’amourrrr.

    • @odilon tu as raison sur la question de la représentativité réelle de Deneuve et on pourrai le dire de n’importe quelle femmes. Le problème que pose Deneuve c’est qu’elle a une forte visibilité, en France et à l’étranger. cf par exemple : https://seenthis.net/messages/537475

      L’industrie cinématographique porte une image de femme sexuellement libre et il y a tout ce folklore sur l’amour à la française qui est plein de culture du viol. J’aimerais bien que cette tribune n’ai pas d’importance mais la classe des hommes a tellement intérêt a entretenir ce type de discours, encore plus si il viens de femmes se revendiquant féministes. Deneuve est mise très en avant, mais j’ai vu qu’Odile Buisson l’avait signé aussi et c’est encore plus préoccupant car Buisson est une gyneco influente qui fait la promotion du clitoris. J’espère que le démontage de ce discours par les féministes de gauche sera entendu et qu’on profitera de ce débat pour faire comprendre que l’implicite dans la sexualité est une chose à combattre.

      j’en profite pour liée cette discution avec une autre sur le meme sujet
      https://seenthis.net/messages/658670

  • Tout reste à écrire - Le Nouveau Magazine Littéraire
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/conversations/ne-nous-lib%C3%A9rez-pas-l%C3%A9galit%C3%A9-va-sen-char

    La société promue par cette tribune est celle du dressage à la soumission, au contrôle du corps des femmes par les hommes. La fin n’est pas la liberté, qu’elle soit d’expression, de création, ou d’action, mais la perpétuation d’un ordre où le désir et le plaisir n’ont de sens que dans le petit cadre binaire où les hommes séduisent les femmes qui n’ont d’autres choix que de consentir ou de décliner avec grâce, humilité et légèreté, même si la « proposition sexuelle » les importune.

    Nous connaissons cette société car c’est celle où nous vivons et dans laquelle tous les ans des conjoints ou ex-conjoints tuent plus de 100 femmes, font subir des violences physiques et sexuelles à 225 000 femmes. Cette société est celle des conditions d’impossibilité de la liberté dans la mesure où les individus sont enfermés dans des rôles caricaturaux et sclérosés dans des couples dominant/dominée, actif/passive, sujet/objet.

  • « Il nous faut tenir et dominer Athènes »

    La crise économique a ravivé de vieux souvenirs en Grèce. D’abord, celui de l’Allemagne, qui a occupé, massacré et pillé durant les sombres années de la seconde guerre mondiale. Ensuite, celui des ingérences alliées, comme en 1944, lorsque le Royaume-Uni préféra écraser la Résistance locale et collaborer avec les milices d’extrême droite plutôt que de voir le pays échapper à sa domination.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/FONTAINE/47975

    #Armée #Histoire #Fascisme #Guérilla #Communisme #Répression #Extrême_droite #Seconde_guerre_mondiale #Grèce #Balkans #Royaume_Uni #Méditerranée #Churchill #guerre_civile

  • Pourquoi l’homme n’est pas un cochon comme les autres.

    Indéniable succès de communication, l’expression « #balancetonporc » devrait aussi nous inciter à une réflexion de fond sur le comportement sexuel et l’origine de la domination masculine. Rappelons, tout d’abord, que, en matière de sexualité, l’évolution des espèces a connu plusieurs ponctuations : la reproduction sexuée, la viviparité (c’est-à-dire le portage de l’embryon par la femelle) et enfin, ce qui distingue l’« homo sapiens » du reste du règne animal, une conscience qui lui permet d’imaginer l’avenir de sa filiation. Si nous écartons les récentes options bio-technologiques (PMA, clônage, utérus artificiel, etc.), il s’agit là de trois invariants structurels ayant pesé lourdement dans la construction du rapport homme-femme.

    Les deux premiers points sont communs à de nombreuses espèces animales, mais ils impliquent, déjà, de nombreuses contraintes comportementales. Ainsi, la reproduction sexuée confère, au désir et aux caractères sexuels secondaires, des avantages sélectifs ; la viviparité interdit un partage égal des tâches, comme ce peut être le cas pour les oiseaux chez lesquels le contenu du nid offre un accès partagé, à la fois, par le mâle et par la femelle. Le dernier point constitue, quant à lui, une rupture avec l’ensemble du règne animal. En effet, homo sapiens a la capacité de se projeter dans le futur lointain ; pour lui même, certes, mais aussi pour les autres et, en particulier, pour ses enfants.

    A notre connaissance, homo sapiens est le seul qui puisse imaginer, pour son « oeuf », un avenir de président de la république. Comme l’a dit Françoise Héritier, c’est le « privilège exorbitant d’enfanter » qui, dès l’origine, a constitué chez homo sapiens le cœur de l’aliénation féminine ; les mâles ayant dû engager une véritable épreuve de force pour s’assurer le contrôle de cet œuf(1). C’est pour cela que l’homme a inventé des mythes et des traditions qui, tous, auront comme but de lui permettre de se s’approprier une fécondité à laquelle il ne participe pas. La mystification du corps humain, la soumission et l’invisibilisation de la femme, la non-mixité et la répression du désir sexuel sont autant d’éléments qui se retrouvent dans différentes civilisations. Ils contribuent à l’élaboration d’un ordre moral ayant comme objet, sur le plan politique, de contrôler les ventres, c’est-à-dire, d’une part, la nécessité de renouveler le capital humain(2) et, d’autre part, celle de garantir la « pureté du sang », celle du lignage, comme le montre ce que fut l’institution des curateurs au ventre.

    L’appropriation de la fécondité, par l’homme, s’est traduite par la codification des rôles sexuels. Il s’en est suivi que, dans les sociétés humaines, c’est l’homme qui doit être actif et conquérant ; la femme, au contraire, se doit d’être passive, réservée et prude. Profitons-en pour, ici, rendre justice au cochon lequel n’est pas un « porc » puisque, comme c’est souvent le cas dans le monde animal, c’est la femelle qui est la plus active et qui, au moment de l’oestrus, exprime un comportement sexuel caractéristique, avec une augmentation de l’activité et de la nervosité, ainsi qu’une attirance particulière pour les mâles(3).

    Pouvoir et sexualité.

    Le spectacle des « affaires sexuelles » est une mise en lumière de l’imbrication de la sexualité et du pouvoir. L’affaire Weinstein et celles qui ont suivi impliquent les villas de la jet-set, les boudoirs des prédicateurs, les bureaux de patrons, les couloirs des grands media , les salons des politiciens. Il est intéressant de noter qu’il n’a pas été trouvé, par les media, d’expression générale pour désigner ces violences. En effet, quand il s’agit de la rue, ils n’hésitent pas à parler de « harcèlement de rue » faisant de tout homme de la rue l’agresseur potentiel. Pour les « affaires », là, ils individualisent les cas ; ils utilisent une sémantique opposée à celles qu’ils emploient contre l’homme de la rue et ils ne parlent pas de harcèlement des puissants ou de harcèlement du pouvoir.

    Toutes les célébrités mises en cause ont abusé de leur position dominante pour arriver à leurs fins avec des femmes, des hommes ou des enfants. Pourtant, ce qui a fragilisé les victimes (femmes, hommes ou enfants) dans ces affaires, c’est bien leur position de subordonnés spirituels ou sociaux par rapport à leurs prédateurs. Ce sont bien les hiérarchies qui ont favorisé ces agressions et ces viols et ce sont bien ces hiérarchies que le pouvoir, tout anti-sexiste qu’il puisse se réclamer, préserve et défend. Cela devrait, pour le moins, le rendre circonspect et dubitatif quant à son intervention pour régler les problèmes qu’il a engendrés.

    Nous notons que, dans le discours du président de la république, lors de la journée contre les violences faites aux femmes, la plupart des mesures prises étaient d’ordre répressif et ne visaient que « le harcèlement de rue ». De la sorte, le pouvoir fait d’une pierre deux coups. D’un côté, il renforce le rôle passif de la femme au bénéfice de celui de l’État et, de l’autre, il estompe l’effet désastreux des « affaires ». De façon tout aussi arbitraire, la loi ne distinguera pas plus entre la trivialité et la passion. A ce sujet, certains feraient bien de se souvenir du suicide, en 1969, de Gabrielle Russier, cette jeune enseignante de 32 ans condamnée à de la prison pour avoir eu une relation amoureuse avec un de ses élèves, jeune homme de 16 ans. Ce drame contribua à amplifier la contestation de cette morale bourgeoise et hypocrite que l’on veut nous resservir maintenant.

    Quelques pistes pour ne pas se perdre …

    L’inversion des rôles sexuels chez l’humain, c’est-à-dire le passage du matriarcat au patriarcat, apparaît comme un caractère culturel acquis et transmissible de l’espèce et il a également pour conséquence d’introduire nombre de frustrations très utiles pour augmenter l’agressivité des guerriers ou bien pour créer un très rentable marché du sexe. La domination masculine et le sexisme ont des causes biologiques et des raisons politiques qui ont créé des habitudes sociologiques qui perdurent depuis l’aube du néolithique. Ce n’est pas avec des lois anti-sexistes, des associations subventionnées ou des gadgets orthographiques que nous ferons reculer le problème, si ce n’est, tout au plus, que de façon artificielle ; et encore, cela se fera au prix de l’augmentation de l’état névrotique de la population. Le combat est, donc, plus intime que cela ; il est culturel. Les progrès de la connaissance scientifique, puis les mouvements de libération de la femme pour la mixité et la libération des mœurs, ont contribué à des avancées notables de la condition féminine. Ce qui, aujourd’hui, met en péril cette difficile démarche émancipatrice, face au poids des traditions, c’est le retour en force de l’obscurantisme sous toutes ses formes ainsi que les nouveaux appels à la censure et à la non-mixité, lesquels contribuent à renforcer l’ordre moral.

    –-------------------------

    Les curateurs au ventre, une institution patriarcale tombée en désuétude.

    Depuis Aristote, l’homme pensait que, par sa semence, il injectait son homoncule et que le ventre de la mère n’avait qu’un rôle nourricier. A partir du XIX° siècle, les progrès de la génétique allaient changer les mentalités. Avec la découverte des gamètes et du mécanisme embryologique, la fin des peurs ancestrales autour de la procréation allaient, peu a peu, reléguer dans l’oubli l’institution des curateurs au ventre, cet édifiant exemple du contrôle de la fécondité et de sa morale. Le cas le plus connu est celui de la reine Clémence de Hongrie, veuve de Louis X, mais voici encore, dans sa forme atténuée, ce que nous pouvons lire dans un traité de droit civil de 1833 :

    583. Le curateur au ventre est celui qui est préposé à surveillance de la grossesse d’une femme enceinte au décès de son mari

    584. Si lors du décès du mari, la femme est enceinte, porte l’article 393 du code civil, il sera nommé un curateur au ventre par le conseil de famille

    585. La légitimité d’un enfant posthume est indépendante de l’institution du curateur au ventre, … mais dans son intérêt moral la femme enceinte doit elle même provoquer sa nomination. Par cette précaution elle préviendra les chagrins d’une malignité offensante

    588. Le curateur doit donc veiller à l’événement de la grossesse. Il n’a point d’autorité sur la mère. Son caractère ne lui donne pas le pouvoir de la suivre partout, de critiquer ses actions, et de lui prescrire une règle de conduite ; mais il a le droit de faire des visites à son domicile, de prendre des renseignements, d’examiner ses démarches, d’assister à l’accouchement

    L’institution des curateurs au ventre disparaîtra définitivement en 1964.

    –------------------------
    (1) http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/11/15/l-ethnologue-et-anthropologue-francoise-heritier-est-morte_5215270_3382.html

    (2) En 1974, Houari Boumediene, alors président algérien, déclarait à l’ONU : « Un jour, des millions d’hommes quitteront le sud pour aller dans le nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire ». https://blogs.mediapart.fr/victorayoli/blog/160610/khadafi-les-musulmans-vont-heriter-de-leurope-la-turquie-sera-le-che

    (3) « Dans l’espèce humaine, c’est généralement l’homme qui cherche la femme … C’est l’inverse chez l’immense majorité des primates infra-humains chez lesquels, très souvent, la femelle prend l’initiative de l’accouplement avec des exigences, qui, transposées au palier humain feraient frémir les plus courageux » - Jacques RUFFIE « De la biologie à la culture » chez Flammarion, 1983.

    Article d’@anarchosyndicalisme n°157 janvier - février 2018

  • #BalanceTonPorc : la libération de la parole sous caution médiatique - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/BalanceTonPorc-la-liberation-de-la-parole-sous

    L’ « affaire » Weinstein et le hashtag #BalanceTonPorc lancé le 13 octobre sur Twitter par la journaliste Sandra Muller ont provoqué un mouvement massif de libération de la parole des femmes et porté sur le devant de l’espace public et médiatique le sujet du harcèlement et des violences qu’elles subissent. Très nombreuses sont celles qui ont publié – et continuent de publier – sur les réseaux sociaux, des témoignages de harcèlements, violences et viols, en nommant parfois leurs agresseurs [1]. Parmi elles, de nombreuses journalistes, dénonçant des comportements sexistes et des violences au sein de leurs rédactions.
    Le traitement médiatique – massif – de ce mouvement interroge à bien des titres : de quoi parlent les médias depuis le lancement du hashtag ? Comment parlent-ils des violences ? À qui donnent-ils la parole ? Comment les journalistes traitent-ils des cas de violences et de harcèlement mis en lumière dans leurs propres rédactions ou dans des structures « concurrentes » ? Comment les journalistes enquêtent-ils sur le sujet ? Autant de questions que nous essaierons de traiter dans une série de trois articles.

    A suivre donc après cette première partie bien intéressante !

  • #BalanceTonPorc : la libération de la parole sous caution médiatique | Pauline Perrenot
    http://www.acrimed.org/BalanceTonPorc-la-liberation-de-la-parole-sous

    Le traitement médiatique – massif – de ce mouvement interroge à bien des titres : de quoi parlent les médias depuis le lancement du hashtag ? Comment parlent-ils des violences ? À qui donnent-ils la parole ? Comment les journalistes traitent-ils des cas de violences et de harcèlement mis en lumière dans leurs propres rédactions ou dans des structures « concurrentes » ? Comment les journalistes enquêtent-ils sur le sujet ? Autant de questions que nous essaierons de traiter dans une série de trois articles. Source : Acrimed

    • Pour être clair, la mention « perso je suis pour qu’on lui coupe son accès », c’est de moi.

      Dans un monde idéal, je pense qu’on utiliserait la valeur troll (ou sa valeur « manuelle » troll_forcer) de la table des auteurs, et quand cette valeur serait trop basse, l’individu ne pourrait plus poster que sur les gens qui le suivent. On aurait ainsi un moyen de calmer les trolls sans pour autant leur couper complètement la chique. Mais tant qu’on n’a pas ça (il faudrait déjà voir si la valeur troll continue à se mettre à jour et si elle donne des résultats un peu cohérents).

    • @unagi : tout est public sur Seenthis, alors même sans accès, y’a aucun souci pour lire.

      Après, rien n’empêche de toute façon de réouvrir un compte derrière. (Qu’on peut toujours couper si ça retrolle, mais qu’on peut aussi laisser s’il fout la paix.)

    • La solution d’@arno me plait bien, si j’ai bien compris une fois un individu flaggé en troll, c’est comme si toutes les personnes qui ne le suivent pas l’ont bloqué, et que toutes les personnes qui le suivent le voient comme un individu normal. Le troll peut donc écrire des billets, mais ne peut donc plus être lu que par les personnes qui le suivent, et n’intervenir quand dans les fils des billets des personnes qui le suivent.

      Une autre possibilité est de forcer un blocage du compte chez tous les utilisateurs sauf ceux qui le suivent. Ça permettrait de régler un problème d’inconsistance d’interaction entre utilisateurs normaux et utilisateurs normaux ou trolls. Peut être prévoir une page utilisateur où l’on voit tous les profils bloqués ?

      Ce mécanisme peut aussi être mis en place provisoirement pour avertir ou calmer les ardeurs : le bloquage sélectif pourrait être mis en place pour une semaine, un mois, etc

    • En fait, plus sérieusement. Il a un moment été question d’une charte. Cette charte pourrait contenir quelques directives-limites dont on voit bien qu’il, et d’autres avant lui, ont déjà franchies.

      J’ai remarqué, ces derniers jours qu’il a repris de l’activité, que les anciens comme @sine @reka et je ne sais plus qui se contentaient d’un tag #troll et tout un chacun comprenait qu’il ne fallait pas nourrir , mais pour de plus récent.e.s participant.e.s comme @ninachani hier, qui n’ont pas l’historique, on finit par tomber dans le piège. Et c’est presque aussi pénible à lire que le commentaire lui-même (et ce n’est évidemment pas de la faute de @ninachani c’est juste qu’on sait d’avance que cela va l’ancourager au lieu de le décourager).

      C’est très important que nous maintenions le niveau de scrupule au niveau du banissement, mais je crois que de temps en temps il y a des évidences de mauvais comportements. Et là on est clairement dans le mauvais comportement, et voulu tel, il y a même une certaine forme de violence (qui m’atteint, vu ce dans quoi j’essaye de m’impliquer en ce moment, je n’ai pas beaucoup de patience pour les diatribes de ce nuisible à propos de personnes réfugiées qui ont mille fois sa valeur humaine)

      Je n’aurais rien contre une sorte de conseil anti-troll paritaire. Une dizaine de personnes particulièrement actives et respectées (il suffit de prendre statistquement les cinq premières femmes les plus suivies avec les cinq premiers hommes les plus suivis ) qui devraient suivre de temps en temps le tag #troll et étudier la trollitté des cas. Cela n’aurait rien d’autoritaire et cela éviterait qu’on arrive à des situations comme celle des menaces de viol sur @mad_meg où je trouve que nous avons tardé à prendre des mesures en tant que communauté parce que nous avons du prendre le temps d’y réfléchir.

      Voilà mes fifty cents

      Amicalement

    • Oui @nicolasm, mais dans le monde réel, on est un tout petit réseau, qui a toutes les caractéristiques d’une bande d’ami.e.s qui se retrouve au bistrot pour tenir des discussions ouvertes, et on a un nombre excessivement faible de cas où un poivrot vient faire chier successivement chaque personne qui ne l’a pas encore envoyé chier.

      Du coup, faire des développements pour gérer un troll tous les deux ans, je pense que personne n’est vraiment motivé pour le faire.

      D’où, je pense, l’option la plus raisonnable : on le vire. (Posté en même temps que le long message de @philippe_de_jonckheere)

    • @nicolasm À priori, bloqué, ça veut seulement dire que la personne ne peut plus poster sous tes propres messages. Mais elle peut toujours te lire (parce que de toute façon, tous les messages sont publics), et surtout tu peux continuer à voir ses posts quand elle poste quelque part.

      L’idée de cacher des messages au motif qu’on a bloqué quelqu’un a toujours été problématique : ça provoque des discussions où certains usagers ont des trous (donc on risque d’augmenter la confusion), et de toute façon ça ne résout pas le problème du trollage, qui repose sur le fait que quelqu’un va, en bonne conscience, répondre à la provocation. Parce que ce qui est chiant avec notre troll du moment, comme l’a rappelé @philippe_de_jonckheere, c’est pas tant ses courts messages à la con, c’est le fait qu’à chaque fois ça tue le fil de discussions initiales en faisant dérailler la conversation. Si on te masquait son message initial, de toute façon ce que tu verrais ce sont des discussions qui sont parties en sucette.

    • Bloqué, ça veut dire que tu lis ses commentaires sur les fils des personnes qui ne l’ont pas bloqué. Mais tu ne lis plus ses publications en propre.
      Si vous lisez encore ses commentaires, c’est que vous suivez des gens qui le tolèrent (les comptes-fils RSS par exemple :-) ).

      Ces trolls ne font que régurgiter toujours les mêmes insanités affligeantes. On pourrait, du fait de cette caractéristique, les considérer comme des bots -> SUPPR.

    • Il couinera seulement pour @klaus @bce_106_6 et @tout_va_tres qui le suivent encore. Je me demande bien pourquoi, d’ailleurs. Je l’ai bloqué depuis longtemps et s’est plutôt reposant. Dans un fil de discussion récent, j’ai répondu à une de ses réflexions raciste (à propos de la famille Traoré) et je me suis ravisé en effaçant ma réponse pour éviter la réplique.
      La petite cage de faraday de @monolecte est beaucoup plus subtile que le bain d’acide. Plus vicieuse aussi ! mais il l’aura bien mérité.

    • @Vanderling Cela peut te paraitre étrange, mais quand je vois un troll, je m’interroge sur ce qu’il faut dire pour le contrer.
      Je m’informe donc.
      Ce n’est pas toujours agréable.
      Cela me permet de me préparer à re cadrer des palotins dans d’autres circonstances.

      A ce jour, le carmignola ne m’a jamais traité d’antisémite (pour une légère différence (trés légère) d’opinion sur un sujet),
      Il(elle) ne m’a pas dit : Tu pue, va mourir et vite , comme le ou la bison, qui devait probablement être alcoolisée ce soir là.

      Un Troll sur SeenThis, ce peut être aussi une façon de dire que sur ce site, on est libre de publier, que toutes les opinions sont représentées.
      Il y a bien les joyeuses bénévoles du grand mix de Tourcoing qui brandissent leur conformisme puant le fric de leurs parents à tour de bras et qui ne sont là que pour faire leur pub.
      On a droit aux titres de médiapart, aux références à des article de le nomde, de libération . . .
      La liste n’est pas limitative et chacun(e) peut avoir ses opinions.

      Bon, point trop n’en faut.
      André

      Post Scriptum : Un commentaire, ça se supprime, une fonction trés peu utilisée.

    • Et pis, comme il ne pourra pas s’empêcher de venir nous lire, il va s’intoxiquer avec sa propre haine, celle qu’il nous voue à tous·tes, une belle bande de « gauchiasses », « journalopes », et autre suppôts du « judéo-bolchevisme » ou de l’"islamo-fascisme/gauchisme", etc ... Et pendant qu’il sera ici à pédaler dans sa béchamel verdâtre, il ira pas pourrir d’autres discussions ailleurs.

    • Je suis un ancien moi ?!

      Bien sûr, je souhaiterais ne plus jamais le lire, mais ce n’est pas agréable d’exclure, ni facile d’avoir des critères objectifs pour le faire.

      Je croyais d’ailleurs avoir lu @monolecte dire qu’elle refusait de bloquer les gens, ce que j’avais interprété comme « je préfère lire ce que les fachos ont à dire plutôt que de me voiler la face », opinion que je respecte, même si j’ai du mal à la partager.

      Un critère objectif pourrait aussi être que si une personne est bloquée par au moins X (10 ?) personnes, c’est qu’il y a un problème. D’ailleurs, on ne sait pas combien ni qui bloque une personne, ni même la liste des gens qu’on bloque. Je ne sais pas si ça aiderait de savoir...

    • @vanderling Jusqu’à présent je ne me suis même pas rendu compte qu’il existait ce #troll, mais puisque vous me le faites remarquer je viens de jeter un coup d’oeuil sur ses messages et je pense que ... bof ... qu’est-ce qu’il veut celui-là ...
      Alors pfuit ...

    • Le risque étant que quand on met le doigt là dedans (supprimer un compte nauséabond), on risque de devoir recommencer et de devoir passer son temps à définir la nauséabonditude.
      Aspects légaux : les messages ou commentaires illégaux doivent être supprimés si on ne veut pas faire peser une responsabilité légale sur les éditeur et éditrices de seenthis.net. Mais qui sont ils/elles ? Est-ce que les ’contributions’ du troll sus-nommé rentrent dans ce cadre ?
      En ce qui me concerne, j’ai bloqué son compte et avais oublié son existence jusqu’à récemment où je l’ai vu ré-apparaître en commentaires d’autres posts, mais de manière exceptionelle.
      Si son compte est supprimé, il peut revenir facilement.
      Est-ce que finalement il ne se dévalorise pas tout seul, bloqué par à peu près tout le monde ?

    • A ce jour, le carmignola ne m’a jamais traité d’antisémite (pour une légère différence (trés légère) d’opinion sur un sujet),

      Non ce n’était pas une légère et encore moins tres legère difference d’opinion. Tu as tenu des propos antisémites en comparant les personnes qui ont dénoncé les violences sexuelles à des collabos gestapiste.

      @sinehebdo

      Un critère objectif pourrait aussi être que si une personne est bloquée par au moins X (10 ?) personnes, c’est qu’il y a un problème. D’ailleurs, on ne sait pas combien ni qui bloque une personne, ni même la liste des gens qu’on bloque. Je ne sais pas si ça aiderait de savoir...

      Je serais probablement bannie alors car je doit pas ètre loin de ces 10 bloquages. Ce systhème que tu propose me semble injuste. Le bloquage fonctionne très bien, il suffit de bloquer @bce_106_6 en plus de carmignola.

    • Effectivement peut-être que @bce_106_6 @klaus et @tout_va_tres
      devraient se poser des questions sur le suivi d’un tel auteur. Pour moi c’est la meilleure solution (Ne plus le suivre !). On peut toujours supprimer un commentaire haineux ou bloquer un auteur. Personnellement je ne bloque personne. Je choisis de suivre ou pas.
      Bloquer quelqu’un pour en empêcher un autre me parait aussi injuste (sauf si le premier est aussi nuisible que le second et là ce n’est pas le cas) mais c’est un autre choix @mad_meg que je respecte. Il me semble que je suis moi-même bloquée par certaines personnes (une ou deux, je crois).

      Je n’aurais rien contre une sorte de conseil anti-troll paritaire. Une dizaine de personnes particulièrement actives et respectées (il suffit de prendre statistiquement les cinq premières femmes les plus suivies avec les cinq premiers hommes les plus suivis )

      Cela me parait plutôt bien ! @philippe_de_jonckheere

    • Perso je le zappe aussi rapidement que les spams que je reçois où quand certain mot comme Macron passe devant mes yeux. C’est une petite gymnastique, car il est tellement minable que je ne vois pas trop qui peut y croire même en débarquant sur seenthis.

      On pourrait le mettre en quarantaine manuellement ? Votre quota de trolleries a été atteint, votre compte est désactivé pour un mois.

      Un temps on en a eu un bien dodu qui a lâché à force de dire des atrocités tout seul comme un cinglé.

    • @marielle Je suis tout le monde - mais puisque vous me dites tous et toutes que ce compte n’est pas intéressant, je vous fais confiance et je me désabonne. Consacrer plus de temps à cette histoire me paraît absurde vu que l’année touche à sa fin et j’ai encore plein de choses à faire avant ;-)

    • Grace au tag #troll je découvre le fil que je pensais nécessaire, c’est cool. Pour moi aussi le bannissement est un souci, évidemment, mais je n’ai jamais vu de conversion de troll sur internet. Effectivement, je ne connais qu’une seule manière de venir à bout d’un troll, c’est qu’il s’ennuie parce qu’il n’atteint plus sa / ses cibles. Ainsi tant qu’un @bce_106_6 fera des coucou à ce troll, nos tentatives seront limités.
      J’ai proposé la notion de #charte par là https://seenthis.net/messages/655225#message655341 parce que je ne connaissais pas la possibilité d’effacer un commentaire qui ne nous plait pas sous une de nos publications. Je pense que les deux sont complémentaires. La solution de bot isolant me semble intéressante... jusqu’au jour où un de ces troll publie un truc gravissime répréhensible par la loi et fout dans la merde tout le réseau... Par ailleurs, comme dit dans le commentaire que je mentionne, j’ai la sensation qu’un petit réseau de trolls est en train de naître, ce qui me met très mal à l’aise. J’ai l’impression que si nous n’agissons pas assez nous risquons de perdre des personnes auxquelles nous tenons, et ça me chafouinerait beaucoup...
      Et merci pour l’article, @cdb_77 , je vais lire ça de ce pas !

    • Je reviens de 3 jours en Pologne. Hier matin bazar en plein air. Un vieux approche et me demande en allemand si je suis américain. Je réponds que non que je suis francais.
      Et là il me dit "alors tout va bien bien, aujourd’hui est une bonne journée pas de terroristes (arabes) et pas de noirs.
      Je ne suis pas choqué, particulièrement, par la saillie raciste mais par le fait que le racisme devienne la normalité et qu’on puisse échanger ce genre de merde entre voisins ou rencontre de hasard.
      Pour en revenir à carmina, ne rien faire c’est participer à cette normalité. je ne siis pas particulièrement dérangé par cette sous-merde que je ne trouve pas rafraichissante ni exitée ni entrant dans le monde intéressant de seenthis.
      Si on tape son nom, carminola dispose de nombreux support adaptés à sa logorré on peut dire qu’ils est très présents dans beaucoup de forums.
      Envoyons le bouler au loin.
      C’était mon avis.

    • Je disais donc, au mauvais endroit, voilà qui est réparé : Je reviens un peu sur le sujet parce que je vois que y’a pas vraiment d’opposition formelle à l’exclusion de carmignola (si c’est bien là qu’on en débat publiquement) mais je vois que rien ne se passe. Hors une réponse de @vanderling (merci !) par ici https://seenthis.net/messages/656430#message657365 sur un x-ième trollage me fait réaliser que non, perso, je peux pas faire comme s’il n’existait pas. Parce qu’en fait je peux pas envoyer un lien à des gens vers une discussion trollée par exemple, c’est rédhibitoire. Et je me vois mal, actuellement, conseiller le réseau à une personne étant régulièrement confrontée au racisme dans sa vie. Et la manière d’accueillir @olivier8 hier est aussi entachée par ça. Alors vraiment, oui, j’aimerai bien que seenthis adopte une charte qui ne permette pas aux racistes, sexistes et autres de venir soit-disant débattre, soit disant dans une neutralité, quand on sait la place que ces propos occupent désormais sur la toile. Mais oui, la modération collective doit se faire collectivement et pas incomber à un-e manitou-puissant.

    • Je pose une opposition formelle.

      C’est quoi la procédure pour supprimer un compte ?
      Cinq plaintes et le compte est supprimé ?
      C’est écrit ou ?

      Et pour en créer un ?
      Parce que faut pas rêver, un compte supprimé = aussitôt recréé.
      Tout nouveau compte ne peut être validé que s’il est certifié par cinq membres suite à des rencontres IRL ?

      C’est écrit où tout ça ?

      Non mais sérieusement, vous n’êtes pas capable d’ignorer un pignouf ?
      Moi y’a des gens que je bloque, parce qu’ils/elles ont dépassé mes limites de tolérance en terme de bêtise / d’agressivité, et je m’en porte très bien.

    • PS : en plus de bloquer, il manque peut être une option « mute » (muet) à seenthis, comme sur Mastodon, qui permettrait à un•e utilisateurice de ne voir aucun message de la personne en question (ce serait un réglage personnel).

    • Le fait de pouvoir bloquer un compte ou d’effacer ses réponses sont suffisant pour que @francoiscarmignola1 ne me cherche pas des poux dans la tête. Le problème est que ce con saute de tête en tête et que personne ne s’en accommode et qu’il en irrite certain.es. (@val_k entre autres). Maintenant je ne connais ni remède, ni astuce pour débarrasser @seenthis de ce parasite particulièrement résistant.

      @nicod_ je suis capable d’ignorer ce pignouf même si parfois l’envie me démange de lui foutre mon poing dans la gueule.
      Je ne connais pas ce mignola_1er et ne cherche ni à le connaitre, ni à le rencontrer. Car je possède un moyen radical pour m’en débarrasser : une sulfateuse à #pou_troll ou à #troll_poux (auto-reverse) fatale ! mais celle-ci ne passe pas dans les tuyaux de ce réseau, dommage.

    • ha ben, si ! tiens la v’la.


      Robillard, André (sans titre), 1964 sculpture de bois et matériaux divers long. 114 cm
      © Crédit photographique
      Collection de l’Art Brut, Lausanne
      Sulfateuse à poux_troll, dézingue un troll à 300 m, radical à bout touchant.
      https://www.artbrut.ch/fr_CH/auteurs/la-collection-de-l-art-brut/robillard-andre
      magnifique collection ci_dessous :
      https://www.artbrut.ch/fr_CH/auteurs/neuve-invention

    • Vu que la discussion continue je me permets de rappeller quelques pratiques utiles qu’on connaît depuis l’invention de l’internet :

      Quelque chose ne te plaît pas -> tu ne vas plus le voir.
      On t’innonde de messages indésirés -> tu mets l’auteur dans ton killfile et t’es tranquille.
      Tu découvres sur ton serveur / dans ton forum un truc qui te menace toi, ton serveur, ton projet, ta famille etc. -> tu effaces le contenu, AFK tu agis en fonction de la gravité de la menace.

      Je pense qu’en suivant cet algorithme on fait tout ce qui est possible pour rester en bonne santé et préserver sa bonne humeur. Finalement les choses qui nous dérangent sur internet ne sont que des bits et octets mis en place par quelqu’un à l’autre bout du monde que je peux très bien ignorer s’il ne m’intéresse pas ou s’il m’énerve.

      En ce qui concerne les nazis et autres ciminels, je lutte contre AFK / IRL.

      Seenthis contient tous les outils nécessaires pour créer des échanges avec des gens bien et intéressants. C’est ainsi et surtout par vos recommendation, qu’il est devenu pour moi un outil important.

      #merci #seenthis :-)

    • On ne parle pas d’internet en général, mais d’un site qu’"on" héberge collectivement, donc de ressources qu’on met à la disposition des gens. Faut-il laisser des fachiiistes patentés s’en servir sans rien dire ? Moi ça ne me convient pas (mais j’entends bien qu’on peut avoir des avis divergents là-dessus).

    • @fil

      Tu découvres sur ton serveur / dans ton forum un truc qui te menace toi, ton serveur, ton projet, ta famille etc. -> tu effaces le contenu

      ... ou le compte nuisible ...
      Donc ... boum ... et bye bye ... ;-)

    • @fil j’entends parfaitement ton argument, et je suis d’accord sur le principe mais faudrait que ce soit un peu plus formalisé : c’est qui qui décide ?
      Si j’ai un problème avec un•e utilisateurice, je peux consulter le qui-qui décide ?
      Sinon, je ne sais pas ce qui peut sortir d’une question ouverte aux participants de Seenthis (sujet initial), une fois que tout le monde a donné son avis...

    • En fait, je crois avoir fait une erreur d’appréciation. Je pensais qu’on pouvait jouer avec lui comme avec un punching ball mais c’est plutôt lui qui se joue de nous. À moins que certain·es aient la patience de porter la controverse avec lui, mais je doute que ce soit efficace, il vaudrait mieux le jarreter car somme toute, il nous fait perdre du temps et ce n’est pas en défoulant nos mauvaises humeurs sur lui que nous ferons progresser nos réflexions. Donc, couic ! On lui coupe le sifflet.

      Après, il est vrai que se pose le problème de la légitimité de la décision, le fameux « qui fait quoi ». Personnellement, je pense que les administrateur·rices de Seenthis ont mûri leurs réflexions par rapport à ce qui apparaît dans cette discussion mais pas que. il suffit d’aller se balader sur le site du bonhomme en question pour se faire une idée du problème. Non pas que je voudrais que l’on instaure une « police de la pensée » ici, mais il y a des limites à ne pas franchir, surtout si les propos haineux et nauséabonds qui y ont cours se retrouvent « hors les murs » et finissent par venir polluer nos espaces de réflexions. D’autre part, si on se montre trop tolérant par rapport à ce genre de pensées, on risque de laisser croire que sur cet espace tout est permis. Et malheureusement, les propos outranciers attirent immanquablement des réactions d’humeur, ce qui est le but recherché (la provocation, la polémique stérile) par celles et ceux qui les tiennent. On nourrit la bête.

      J’espère au moins que Monsieur Carmignola appréciera le symbole que je lui dédie car cet outil tranchant est une invention « bien de chez nous ».

    • Ce sera donc ici que la décision commune de ne pas laisser cette pestilence s’installer se prend publiquement et clairement, avec un laps de temps suffisant pour en discuter ensemble.
      Pour ma part, ayant évolué grace à vous, je suis devenue partisane de la #coupure_d'accès

    • lamignocar_1er a publié 525 billets sur @seenthis (je viens de les parcourir, vite fait) peu de thèmes utilisés, il suit 3 hashtags
      #jenesuispasuntroll #troll #asile . 1 billet étoilé par @indymedianantes et je sais pourquoi, il a collé la même réponse sur leur site qui était censuré.
      https://seenthis.net/messages/655381
      1 billet de @vacarme partagé par moi-même, @unagi et @colporteur
      https://seenthis.net/messages/649033

      C’est tout, aucun autre billet étoilé et troll_1er doit être la personne la plus bloquée ici. Il le dit dans un post :

      N’étant pas lu et étant bloqué, je peux commenter dans mon coin.

      La suprême instance de seenthis peut décider de supprimer son compte. A mon avis, une mise en quarantaine avec une camisole suffira car je soupçonne @francoiscarmignola1 d’être : raciste, misogyne, royaliste, filloniste, sectaire, catho-intégriste (tendance civitas), narcissique, baltringue ... je ne comprends pas ce qu’il fout là, il n’intéresse personne et aucun.e ne s’intéresse à lui. Seenthis est public et ouvert à tout le monde et par conséquence tout les profils et tendances peuvent s’y exprimer dans un partage collectif.
      C’est le propre d’un #réseau_social .Ce réseau est très riche, singulier, cosmopolite avec une ouverture à nulle autre pareille. (le seul que je fréquente avec tumblr, mais j’utilise seulement tumblr comme une banque d’image).
      Autant garder ce troll, plus bête que méchant, si #seenthis lui coupe son accès, il reviendra sous une autre identité.
      Laissons le végéter dans son coin sans pâtée ni croquttes.


      https://chien.ooreka.fr/astuce/voir/464161/chien-constipe
      pour l’enterrer, le jardin suffira ou il faudra se cotiser pour l’équarrissage : à votre bon coeur messieurs dames, 1€ pour gnomicarla notre troll préféré, pauvre toutou !
      https://chien.ooreka.fr/fiche/voir/467793/enterrer-son-chien

    • J’aime bien la capture de ses billets @sombre et @cdb_77 + le lien qui correspond pour celles et ceux qui veulent avoir la nausée. Je vois que tu lui a répondu, je pense qu’apporter de l’eau à son moulin est inutile. Je préfère le laissé se noyer dans son potage insipide. @bce_106_6 a essayé de comprendre et a fini par jeter l’éponge (avec le potage). @francoiscarmignola1 est secoué du carafon et pas tout seul dans sa tête. Troll n°1 est intervenu qu’une seule fois, hier, dans ce fil qui lui est dédié. Donc, tes questions lamignocar_1er, s’est ici que tu les poses. @seenthis qui a l’amabilité de ne pas te bloquer, prendra le temps ou non de te répondre. Ou bien quelqu’un.e qui pense que tu mérites une réponse.
      Moi je pense que tu mérites une correction et une sévère, estime toi heureux de pouvoir encore dégoiser dans ton coin.
      #balancetontroll

  • #Balancetonpauvre Le Courrier - Vendredi 15 décembre 2017
    Philippe Bach

    https://www.lecourrier.ch/155122/balancetonpauvre

    Mieux vaut être terroriste que pauvre en #Suisse. Vos droits seront mieux défendus. Le Conseil des Etats a voté jeudi un durcissement du droit fédéral qui permet d’espionner les personnes qui seraient au bénéfice des prestations d’une assurance sociale. Le dossier va maintenant être étudié au niveau du Conseil national.

    Le but est de permettre un #flicage-généralisé de ces assurés qui seront traités comme des criminels. La Chambre haute a ouvert la porte jeudi à des pratiques permettant aux assurances d’engager des détectives privés. Ces derniers auraient le droit d’utiliser des traceurs GPS ou des micros directionnels. Gare à qui se montrerait trop bavard sur son balcon. Et si l’on habite au rez-de-chaussée, il ne sera pas à l’abri d’une camera HD. Big Brother is watching you !

    Cette modification législative a été lancée précisément parce que la Cour européenne des droits de l’homme avait mis le holà à ces pratiques de fouines. Ceci en raison d’un manque de bases légales. Qu’à cela ne tienne, les sénateurs sont en train de combler le vide juridique plutôt que de s’interroger sur la pertinence de ces mesures.

    La gauche a bien tenté de mettre un semblant d’ordre juridique dans cet #arsenal-liberticide. Par exemple en prévoyant qu’elles soient conditionnées au feu vert d’un juge. En vain. Seul a été accepté un regard du pouvoir judiciaire lors de la pose d’un #mouchard-électronique sur le véhicule

    Ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont concernées. Tous les bénéficiaires de l’AI, de l’ #assurance-chômage ou des prestations complémentaires. Et leurs proches. Une incroyable intrusion dans la #sphère-privée de ces personnes qui ne semble pas gêner grand monde sur les bancs bourgeois. Si cette loi passe, une personne soupçonnée de terrorisme ou un criminel auraient droit à davantage de garanties qu’un pauvre, relève le Parti socialiste...

    On a connu meilleure application du principe de proportionnalité. Et on relèvera que la #criminalisation-de-la-pauvreté induite par ce type de soupçon généralisé a un pendant : l’impunité accordée à la #fraude-fiscale. Mais cette dernière est jugée vertueuse par les mêmes qui veulent débusquer les pauvres jusqu’au fond des chiottes, pour paraphraser le président russe Vladimir Poutine. Les #Paradise-papers ? Des pratiques dignes de #Vichy, ont tonné ces vaillants défenseurs des droits fondamentaux. Pourtant, en France, des études ont montré que la #fraude-sociale représente quelque 300 millions d’euros de pertes par année, alors que les montants de la #fraude-fiscale avoisinent les 50 milliards. On a les priorités qu’on mérite.

  • #Carmina_Burana : tournée d’enfer pour les danseurs
    https://www.franceculture.fr/danse/carmina-burana-tournee-denfer-pour-les-danseurs

    Depuis début novembre, le spectacle Carmina Burana remplit les zéniths de France. Mais cet engouement pour le ballet classique cache les conditions de travail déplorables d’artistes venus d’Europe centrale et de l’Est. Deux danseuses ont témoigné auprès de la #CGT qui a saisi l’#inspection_du_travail.

    #dignité #esclavage

  • Qui sont les personnes les plus victimes d’insultes dans la rue ?
    http://www.20minutes.fr/societe/2183607-20171207-personnes-plus-victimes-insultes-rue

    Dans la rue, le métro, au bar, un « mademoiselle » resté sans réponse se transforme rapidement en « salope »… Depuis des mois, le harcèlement de rue et les agressions sexuelles sont sous le feu des projecteurs avec #balancetonporc, #metoo et l’intérêt politique sur la question des inégalités entre hommes et femmes. Une large étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’enquête Virage (Violences et rapports de genre) (1), aide à objectiver cette violence verbale et physique subie par nombre de femmes aujourd’hui en France.

    L’Ined dessine une carte-type du harcèlement de rue https://t.co/41UXcAhJNh
    — lacroix.com (@LaCroix) December 7, 2017

    Globalement, on peut retenir que les jeunes femmes vivant dans les grandes villes sont les plus touchées par ces violences, drague en tête, harcèlement, atteinte sexuelle et insultes ensuite.

    >> A lire aussi : Les jeunes femmes des grandes villes sont les plus touchées par les violences dans les espaces publics

    C’est sur ces agressions verbales en face-à-face, un catalogue d’expressions fleuries, que se concentre la chercheuse Amandine Lebugle, qui prépare une publication pour l’été 2018. Autant de (gros) mots qui révèlent le poids du sexisme ordinaire.
    Seule violence aussi courante chez les hommes que les femmes

    Si les hommes et les femmes ne sont clairement pas égaux face au harcèlement sexuel et à la drague de rue, une seule violence touche autant les deux genres : les insultes. En effet, 8 % des femmes et 8 % des hommes interrogés ont été injuriés dans l’année écoulée. C’est la violence la plus répétée pour les hommes. Et la deuxième pour les femmes, loin derrière le fait d’être sifflé(e), interpellé(e) ou abordé(e) (20 %). Des insultes si courantes qu’elles choquent peu : 55 % des femmes et 97 % des hommes insultés déclarent que cela n’est pas grave.

    Comme pour l’ensemble des violences dans les espaces publics, elles sont l’apanage du sexe masculin : « 75 % des femmes ont été insultées par des hommes ainsi que 90 % des hommes », précise Amandine Lebugle.
    Des injures qui augmentent avec l’âge

    Autre enseignement de ce focus sur les insultes dans l’espace public : les hommes en sont victimes quel que soit leur âge. En revanche, les femmes, plus elles prennent de rides, plus elles sont ciblées par ces attaques verbales. Mais moins elles mentionnent des situations de harcèlement et d’atteinte sexuelle…

    >> A lire aussi : « Tu m’aimes, tu me respectes ». La campagne contre les violences sexuelles pour les 15-18 ans
    Et l’insulte number 1 est…

    En s’appuyant sur l’analyse de 2 300 insultes, Amandine Lebugle a catalogué les plus usitées. Et constate que les attaques varient selon le genre de la victime. Les insultes les plus fréquentes pour une femme sont « salope » (23 %), « connasse », « pute », « conne ». Pour les hommes, c’est le mot « connard » (25 %) qui se classe en tête, avant « con », « enculé », « fils de pute ». Des injures souvent amplifiées par un adjectif comme « sale », « vieux », « grosse ».

    >> A lire aussi : Injures, violences physiques, menaces... Plus de mille victimes d’infractions « anti-LGBT » ont été recensées en France en 2016
    Les femmes attaquées sur une sexualité libérée… les hommes sur l’homosexualité

    Le registre le plus mobilisé concerne la sexualité et vise surtout les femmes : 40 % des femmes contre 4 % des hommes. « On voit que les insultes faites aux femmes ont trait à une sexualité libérée, en revanche les hommes sont victimes de propos sur l’homosexualité ou la sexualité libérée de leur mère », reprend la chercheuse à l’Ined. Les femmes ont toujours tort…

    Deuxième registre identifié : l’incapacité physique ou intellectuelle. Ces attaques sur le manque d’intelligence visent plus fréquemment les hommes (45 %), même si les femmes ne sont pas en reste (30 %). « On constate que les insultes sur le registre sexuel viennent plus d’hommes et de jeunes, reprend la chercheuse de l’Ined. Alors que les femmes et les personnes plus âgées ont recours à des attaques sur l’incapacité physique et intellectuelle. »

    Enfin, dernier registre, les mots doux qui dévalorisent l’apparence physique. Certains vont s’attacher à une partie du corps, comme « la blondasse », « grosses couilles »… D’autres soulignent la répulsion physique « grosse », « naine », « habillée comme un clodo », prend comme exemple la chercheuse. « On constate une ambivalence : on reproche à une femme d’être trop attirante… mais celle qui ne l’est pas assez se fait aussi insulter », synthétise-t-elle.

    >> A lire aussi : Marlène Schiappa. « La lutte pour l’égalité femmes-hommes est un combat culturel »

    Et Amandine Lebugle de conclure : « Globalement, les stéréotypes de genre sont très présents dans les insultes dans l’espace public : dans 79 % des violences verbales à l’encontre des femmes et 77 % à l’encontre des hommes. On parle beaucoup d’insultes à caractère raciste, qui existent certes, mais cette étude montre l’importance des insultes à caractère sexiste, qui sont moins relevées. »

    Le #sexisme et les stéréotypes de #genre sont très présents dans les #insultes proférées entre inconnus dans les espaces publics pic.twitter.com/98WMjEuys1
    — Ined (@InedFr) December 7, 2017

    (1) L’enquête Virage, qui porte sur les violences interpersonnelles sur les douze mois précédents, a été réalisée en 2015 auprès de 15 556 femmes et 11 712 hommes.

    #insultes #injures #sexisme #domination_masculine

  • Le prince de « La Belle au bois dormant » est-il un prédateur sexuel ?

    https://www.franceculture.fr/litterature/belle-au-bois-dormant-predateur-sexuel

    Je poste ça ici parce que pas plus tard qu’hier soir, je commençais à lire un livre en norvégien à ma fille de six ans. Vu de l’extérieur, c’était une histoire de princesse, de royautés, de princes et de beaux paysages féériques, à priori totalement inoffensif.

    C’est l’histoire de Margrete I qui a vécu au XIIIe siècle (mais le livre a bien été écrit en 2017. Je commence la lecture. Margrete a six ans et on lui demande de participer à une cérémonie au cours de la quelle elle va être présentée et « promise » à un prince d’un autre royaume, ceci pour sceller une alliance de famille. La petite fille effrayée se réfugie sous le lit d’où elle ne veut pas sortir. Son père le roi vient la chercher et lui explique avec douceur qu’elle n’a pas le choix, le mec qu’on va lui présenter, c’est son futur mari de pour quand elle sera plus grande (version soft, ils n’ont quand même pas mis la version hard où on la force à se marier). Tout ça sans explications sur 20 pages.

    A la fin de ce chapitre, quand même, un encadré qui rappelle que le mariage des enfants est interdit en Norvège. Mais c’est trop tard. Moi, j’ai interrompu la lecture assez tôt, pourtant, mais pas assez tôt pour susciter les interrogations et le dégoût de ma fille. Editeur de merde (Gyldendal)

    Les contes pour enfants sont aussi une caisse de résonance à la culture du viol. Une mère de famille britannique dénonce « La Belle au bois dormant » pour ce baiser sans consentement. Mais la version d’origine était plus trash encore.

    Le baiser du prince à la Belle au bois dormant (1959)

    #Balancetonporc dans le monde des enfants ? Ne cherchez plus, c’est tout simplement le prince de La Belle au bois dormant, affirmait récemment une mère de famille britannique. Pour elle, pas question de laisser son fils de 6 ans découvrir ce conte où un prince, aussi charmant soit-il, embrasse sans son consentement une Belle endormie à qui on n’a rien demandé :

  • #Polytechnique face au tabou des violences sexuelles
    https://www.mediapart.fr/journal/france/061217/polytechnique-face-au-tabou-des-violences-sexuelles

    Les élèves de Polytechnique lors du défilé du 14 Juillet. © Reuters L’École polytechnique se débat de longue date avec les violences sexuelles. Les filles y sont minoritaires et se plaignent d’essuyer des remarques sexistes. Parfois, les choses sont allées plus loin avec des agressions sexuelles, et un viol signalé au procureur. Depuis quelques mois, l’administration essaie d’agir pour assainir l’ambiance.

    #France ##balancetonporc #l'IK_au_féminin #x

    • Pour comprendre comment un terreau aussi favorable aux #violences_sexuelles a pu se construire, il faut se plonger dans l’ambiance générale de l’école.

      Une majorité d’interlocuteurs la qualifie spontanément de « viriliste ». Les comportements considérés comme masculins sont exaltés. Par son histoire aussi, cette école perpétue des traditions. L’école a été interdite aux femmes jusqu’en 1972. Aujourd’hui, en moyenne, les promotions sont composées de 15 % de filles.

      Longtemps, jusqu’en 2013-2014, il y a eu un classement des plus jolies filles de la promotion, établi selon les votes en ligne des élèves. Ce « TO7 ranking » a disparu sous l’impulsion de plusieurs filles, comme Juliette Buet, qui ont dénoncé cette pratique sexiste et humiliante. Lola Guillot, quand elle a protesté, s’est vu répondre par un camarade : « Celles qui n’aiment pas ça sont celles qui sont moches ou mal dans leur peau. » L’une des témoins du magazine L’IK au féminin résume les freins à toute dénonciation publique : « L’X conditionne tous les jours à accepter le #sexisme ambiant. Sinon, on n’a pas d’humour, on n’est pas drôle, on est folle. Dans le petit village qu’est l’X, se révolter contre les clichés et les faits inégalitaires est un suicide social. »

  • À New York, une pétition réclame le retrait d’une toile de #Balthus jugée pédophile

    http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2017/12/04/03015-20171204ARTFIG00238--new-york-une-petition-reclame-le-retrait-d-une-t

    Une peinture de l’artiste français d’origine polonaise est l’objet d’une vive polémique outre-Atlantique. Plus de 7000 personnes demandent au Metropolitan Museum of Art le décrochage de l’œuvre. Ça n’est pas la première fois que Balthus suscite interrogations voire indignations.

    Voilà près de dix-sept ans que Balthus est mort. Mais le peintre et ses choix figuratifs continuent d’alimenter un vaste débat. À intervalles réguliers, des accusations de représentation pédophile de la puberté et de la prépuberté se font jour à propos de l’artiste français d’origine polonaise. La récurrence de la thématique adolescente incite parfois à s’interroger. Cependant, du côté des États-Unis, l’heure n’est plus à l’interrogation ou à la réflexion picturale. Plusieurs milliers de personnes demandent ni plus ni moins le retrait du tableau intitulé Thérèse rêvant exposé au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York.

    #art #pédophilie

  • Le harcèlement sexuel des vieux le journal de personne - 15 novembre 2017

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=QSvFHL2ojNo

    Personne

    Le Journal de Personne pratique la scénarisation à fond, pour illustrer une question d’actualité. Son info est une info scénario, son drame : une dramatisation et sa réalité : une réalisation.Vous auriez mauvaise grâce d’assimiler Personne à ses personnages, et ses histoires à des dérapages. L’humour et la dérision y ont toujours fait bon ménage. Le Journal n’est l’otage d’aucun parti, prisonnier d’aucune opinion, dupe d’aucun soupçon. Ni à gauche, ni à droite, mais au cœur de l’événement, il aborde tous les sujets, pose tous les problèmes et relance tous les débats : https://www.lejournaldepersonne.com

    Source : Les 7 du Québec http://www.les7duquebec.com

    #balancetonvieux #Alain-Finkielkraut #balancetonporc #Caroline-Fourest #déchéance #harcèlement #Libido #obsédés #philosophie #tendresse #vieillesse

  • « Société de la délation », « accusations excessives » : 5 arguments qui remettent en cause la parole des femmes
    https://www.buzzfeed.com/rozennlecarboulec/societe-de-la-delation-accusations-excessives-5-arguments

    Lors de son discours du 25 novembre sur les violences faites aux femmes, c’est le président de la République lui-même qui a mis les pieds dans le plat à trois reprises. Emmanuel Macron a notamment évoqué le passage « d’une société de l’oubli à une société de la délation généralisée ».

    Un petit point historique s’impose. Frédérique Neau-Dufour, historienne et directrice du Centre européen du résistant déporté du Struthof (Bas-Rhin), tient tout d’abord à préciser ce qui différencie la délation de la dénonciation :

    « Dans la délation, il y a la volonté de nuire à autrui, avec des conséquences qui, pendant la guerre, il faut tout de même le souligner, pouvaient être la mort. Il y a aussi l’idée de profiter à soi-même, dans un rapport assez égoïste de vengeance. C’est donc un terme connoté de manière négative.

    A l’inverse, la dénonciation peut se parer de vertus plus civiques : on veut aider une cause à progresser. Il y a une certaine responsabilité de la personne qui prend la parole pour améliorer une situation. Or aujourd’hui, quand on intervertit ces deux termes, ça fait porter sur les femmes une accusation de faire ça par méchanceté, par vengeance. »

    « Les lettres de délation sous l’occupation provenaient d’hommes »

    Par ailleurs, ajoute-t-elle, la délation a toujours été perçue comme féminine, à tort : « Les lettres de délation sous l’occupation provenaient d’hommes. » Pour appuyer ses propos, Frédérique Neau-Dufour cite les travaux de l’historien Laurent Joly, qui a notamment pu analyser les registres des courriers envoyés au Commissariat général aux questions juives (CGQJ), tenus à jour de janvier 1942 à août 1944. Dans un article paru dans la revue Vingtième siècle en 2007, il écrit ainsi :

    « En ce qui concerne le sexe des délateurs, on remarque une nette domination des hommes, contrairement aux idées reçues. Si l’on tient compte des sept lettres anonymes pour lesquelles l’identité sexuelle de l’auteur est évidente – “un légionnaire”, “une Française”, “un antijuif”, etc. –, on constate que, sur les 82 lettres “signées” de notre échantillon, 65 sont écrites par des hommes et 17 par des femmes. Au demeurant, la “délation passionnelle” n’est pas l’apanage de ces dernières, comme le veut un autre cliché. Un M. Dupont, en instance de divorce, dénonce l’amant de sa femme, un juif hongrois. »

    Ces idées reçues ne sont donc pas nouvelles, conclut Frédérique Neau-Dufour : « Cela s’inscrit dans la longue tradition d’une image de femme-concierge qui observe et rapporte tout par méchanceté. » A ce titre, le hashtag #balancetonporc n’est pas exempt de tout reproche, estime-t-elle : « Les balances sont les délateurs qui n’ont pas de moralité ».

    #délation #inversion_patriarcale

  • How the Tariq Ramadan Scandal Derailed the #Balancetonporc Movement in France | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/news-desk/how-the-tariq-ramadan-scandal-derailed-the-balancetonporc-movement-in-fra

    C’est toujours intéressant de voir comment des étrangers regardent les événements qui agitent la France. Un article du New Yorker sur l’affaire Ramadan qui permet un regard distancié, et qui pour une fois se place du côté des féministes, contre l’instrumentalisation du débat pour d’autres sujets.

    Soon after the #MeToo movement formed in the United States, in response to the Harvey Weinstein scandal, #balancetonporc (“expose your pig”) erupted in France. The effect has been an unprecedented blow to what Sabrina Kassa has described, in Mediapart, as the “patriarchal belly” of a country where harassment and other sexual crimes have often been concealed, or explained away, by a Gallic rhetoric of flirtation and libertinism. In 2008, Dominique Strauss-Kahn, who was the managing director of the International Monetary Fund, was subjected to an internal I.M.F. inquiry over allegedly coercing a subordinate to have sex with him. Although he apologized for his “error of judgment,” he was celebrated in the French press as “the Great Seducer.” Had he not been arrested in New York, in 2011, on charges (which were eventually dropped) of assaulting Nafissatou Diallo, a maid, in the presidential suite of the Sofitel Hotel, Strauss-Kahn, a powerful figure in the Socialist Party, might have been elected President of France in 2012.

    The #balancetonporc movement has exposed prominent men in business, entertainment, and media, but the most high-profile scandal has been that surrounding Tariq Ramadan, an Islamic scholar and activist whom several women have accused of rape and sexual abuse. (Ramadan has denied all allegations.) Ramadan has been a controversial figure in France for more than two decades—a kind of projection screen, or Rorschach test, for national anxieties about the “Muslim question.” Like Strauss-Kahn, he has often been depicted as a seducer, but the description has not been meant as a compliment: he has long been accused of casting a dangerous spell on younger members of France’s Muslim population, thereby undermining their acceptance of French norms, particularly those pertaining to secularism, gender, and sexuality.

  • http://www.grip.org/sites/grip.org/files/styles/medium/public/NOTES_ANALYSE/2017/Photos/NA_2017-10-25_FR_G-BERGHEZAN.jpg?itok=2rzDrL0v
    Depuis 2011, les flux d’armes légères et de petit calibre des #Balkans vers le #Moyen-Orient ont fortement augmenté. Si l’Irak demeure logiquement le premier importateur d’armes balkaniques de la région, l’Arabie saoudite s’est aussi imposée comme un client majeur. D’autres, en particulier la Turquie, la Jordanie et les Émirats arabes unis, ont également développé fortement leurs achats d’armes. Le principal pays exportateur vers le Moyen-Orient est, de très loin, la Bulgarie, suivie par la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La courbe de leurs exportations est fortement ascendante, avec des records de vente enregistrés en 2015 ou 2016.

    Or, une partie de ces #armes a été détournée vers divers groupes armés non étatiques actifs en Syrie, y compris des « filiales » d’Al-Qaïda et même État islamique. La politique laxiste des exportateurs n’est pas seule en cause. En effet, ces transferts s’inscrivent dans une stratégie allant bien au-delà des Balkans et du Moyen-Orient.

    Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source : ARES (Armament Research Service) via Facebook.
    http://www.grip.org/fr/node/2441
    https://seenthis.net/messages/478089#message478213
    la magie de @seenthis j’avais oublié ce poste dans ce fil.
    https://seenthis.net/messages/478089