• Actualité de la justice transitionnelle

    L’expression « justice transitionnelle » fut forgée pour désigner l’ensemble des mesures à prendre pour s’assurer de la transition démocratique de pays qui sortaient d’un régime autoritaire ou qui avaient été en proie à des violences de masse.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/esprit-de-justice/actualite-de-la-justice-transitionnelle-8847082
    #justice_transitionnelle #justice #Belgique #commission_vérité_et_justice #colonisation #passé_colonial #Jean-Pierre_Massias #Valérie_Rosoux #violence #violence_de_masse
    #audio #podcast

  • Aux obsèques de Rola Al Mayali, 7 ans, morte noyée alors que sa famille cherchait à rejoindre le Royaume-Uni
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/08/aux-obseques-de-rola-al-mayali-7-ans-morte-noyee-alors-que-sa-famille-cherch

    Aux obsèques de Rola Al Mayali, 7 ans, morte noyée alors que sa famille cherchait à rejoindre le Royaume-Uni
    Par Julia Pascual (Grande-Synthe (Nord), envoyée spéciale)
    L’embarcation de fortune qui transportait la fillette et sa famille irakienne ainsi qu’une quinzaine d’autres migrants a chaviré le 3 mars dans le canal de l’Aa, dans le Nord, à 30 kilomètres du littoral. Un peu moins d’une centaine de personnes ont assisté à son enterrement, jeudi, à Grande-Synthe.
    Une peluche Kiki bleue a été posée au sol. Et, à côté d’elle, des bouquets de roses, de jonquilles et de tulipes ont été disposés. C’est ici, à l’extrémité sud du nouveau cimetière de Grande-Synthe, dans le Nord, en bordure d’une route départementale et sous une ligne à haute tension, que repose désormais le corps de la petite Rola Al Mayali. Née en 2016 en Irak, morte noyée le dimanche 3 mars dans le canal de l’Aa, à hauteur de la commune de Watten, alors que ses parents voulaient rejoindre l’Angleterre.
    Le petit bateau de pêche de rivière sur lequel ils venaient de monter dans la nuit a immédiatement chaviré avant même de s’engager vers la mer du Nord. Sous le poids de la vingtaine de personnes à son bord, il s’est retourné et la petite fille s’est retrouvée coincée dans la cabine.
    Ils sont un peu moins d’une centaine à s’être déplacés pour rendre hommage à la jeune Irakienne. Des militants associatifs surtout, de ceux qui maraudent sur le littoral, hébergent ou soignent les plus fragiles et distribuent des repas dans les camps de Calais (Pas-de-Calais) et Loon-Plage (Nord). Ils sont présents au côté des parents de la petite fille, Mohamed et Nour, et de leurs trois fils, Muhaimen, 14 ans, Hassan, 10 ans, et Moamel, 8 ans. Les deux plus jeunes pleurent leur sœur aux côtés de leur mère, enceinte de plus de huit mois, tandis que le père glisse dans un petit sac plastique une poignée de la terre qui recouvre sa fille. Une terre qu’il n’avait jamais imaginé fouler alors qu’il a quitté Bagdad en 2017, où il travaillait comme chauffeur de bus.
    « Nous avons vécu trois ans et cinq mois en Grèce et deux ans en Allemagne, à Oldenbourg [Basse-Saxe], confie-t-il. A chaque fois, nos demandes d’asile ont été rejetées et nous avions peur d’être expulsés en Irak. Si l’Allemagne nous avait donné des papiers, ma fille ne serait pas morte. » « Notre sœur était la meilleure à l’école », rapporte le fils aîné, Muhaimen, dans un anglais rudimentaire. « C’est à cause de Dublin que nous ne pouvons pas rester en Europe », poursuit-il, en mimant avec ses mains une prise d’empreintes, comme celle qui permet aux autorités d’un pays européen de savoir si un étranger a déjà été enregistré dans un autre Etat membre. En vertu du règlement européen de Dublin, elles peuvent alors refuser d’instruire sa demande d’asile et l’y transférer. « Nous sommes obligés d’aller en Angleterre, reprend le père, âgé de 42 ans. Si nous demandons l’asile en France, nous serons “dublinés” et renvoyés. »
    En payant 6 000 euros, Mohamed et Nour Al Mayali pensaient s’acquitter d’une somme suffisante pour rejoindre le Royaume-Uni en famille. Ils n’avaient pas imaginé que les passeurs essaieraient de les entasser à une vingtaine, dont dix enfants, sur une barque de moins de 5 mètres de long. »
    Après le naufrage, Nour et ses fils ont été hébergés une nuit par le 115 avant d’être pris en charge par le réseau associatif, tandis que le père a été placé en garde à vue, puis libéré sans poursuites, tout comme les deux autres pères de famille présents à bord de la barque cette nuit-là. Une enquête en flagrance a été ouverte par le parquet de Dunkerque (Nord), notamment pour « homicide involontaire » et « aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée avec mise en danger d’autrui ».Depuis le début de l’année, les autorités observent une suroccupation croissante des « small boats », du nom de ces embarcations de fortune qui tentent les traversées de la Manche et de la mer du Nord vers les côtes anglaises. « Il y a en moyenne cinquante personnes par bateau, contre quarante l’an dernier, explique-t-on à la préfecture des Hauts-de-France. Et leur qualité se dégrade. » En dépit des risques pris, quelque 3 200 personnes ont déjà rejoint le Royaume-Uni en 2024, dont près d’un millier sur la seule semaine écoulée. A côté de ça, au moins neuf personnes sont mortes noyées depuis janvier, contre douze sur l’ensemble de l’année 2023 et cinq en 2022. « La mortalité augmente plus vite que les traversées », observe Nikolaï Posner, de l’association d’aide aux migrants Utopia 56.
    Depuis Watten, la famille de Rola Al Mayali avait encore une trentaine de kilomètres à naviguer et des écluses à passer avant d’arriver dans la mer du Nord par le port de Gravelines. « C’est un sacré périple, c’est fou », s’étonne encore le maire socialiste de Gravelines, Bertrand Ringot, qui dit avoir demandé à l’Etat de disposer une ligne de bouées pour empêcher le passage de bateaux qui arriveraient par le canal de l’Aa en amont du port de plaisance de sa commune.
    Un dispositif que les pouvoirs publics ont déjà mis en place ailleurs, en travers du canal des Dunes, des fleuves de la Canche et de l’Authie. Un plaisancier du port d’Etaples-sur-Mer (Pas-de-Calais) se souvient de l’époque, révolue depuis l’installation d’un barrage flottant en août 2023, où les passeurs faisaient du « cabotage » le long de la Canche en ramassant des personnes en divers points, pour ensuite rejoindre la Manche.Une façon d’éviter les mises à l’eau sur les plages du littoral, plus visibles et plus facilement entravées par les forces de l’ordre. « Les réseaux s’adaptent sans cesse », insiste-t-on à la préfecture des Hauts-de-France. Depuis le début de l’année, quatorze traversées ou tentatives de traversée ont été détectées à partir du canal de l’Aa, où la jeune Rola Al Mayali s’est noyée. (...)Les départs en mer restent cependant majoritaires et s’égrainent désormais tout le long de la côte, depuis la Belgique jusque, parfois, en baie de Somme.
    A ceux qui étaient venus le soutenir lors des funérailles, Mohamed Al Mayali, le père de Rola, a dit sa gratitude : « Je ne me suis pas senti étranger ici, en votre présence. » Le soir, la famille est retournée à la maison Sésame, à Herzeele (Nord), un lieu d’hospitalité citoyenne, qui permet d’offrir quelques jours de répit aux personnes en transit vers le Royaume-Uni. Un grand repas convivial y était organisé. Sylvie Desjonquères, une ancienne d’Emmaüs à l’origine de ce lieu de vie, voulait croire, jeudi soir, qu’« ici, il y a autre chose que des jungles et la frontière ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#mortalite#sante#passeur#frontiere#prefecture#reseaux#baiedesomme#belgique#grandsynthe

  • Guerre en Ukraine  : Violent incident en Norvège : quatre militaires belges arrêtés dans un pub

    Quatre soldats ont été arrêtés en Norvège après un violent incident, rapporte la police de Møre og Romsdal au journal norvégien Dagbladet. L’information a été confirmée par le ministère norvégien de la Défense, qui précise que les hommes sont des soldats du régiment des opérations spéciales de l’Armée belge.
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    Les militaires belges étaient présents pour effectuer un entraînement hivernal dans le pays auraient entre 20 et 40 ans. Ils sont en train d’être interrogés.
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    https://www.dhnet.be/resizer/T-0tcsfT2x2HFbs7INUZUhLdj-8=/768x512/filters:format(jpeg):focal(1495x1005:1505x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/55GLCT3LQ5BTTKEXAORWBOXPMQ.jpg

    Source : https://www.lalibre.be/belgique/societe/2024/02/18/quatre-militaires-belges-arretes-en-norvege-7BWT2PKQ3NEIPAXPMTTVD7I44U

    #Norvège #Ukraine #guerre #armée #soldats #baltringues #Belgique

  • Début des travaux du mécanisme de coordination interfédérale de la lutte contre l’antisémitisme

    Le 15 janvier dernier au SPF Justice ont débuté les travaux du nouveau mécanisme de coordination interfédéral de la lutte contre l’antisémitisme. Sur proposition de la Secrétaire d’État à l’Égalité des chances, Marie-Colline Leroy, celui-ci rassemble des représentant·es des différents gouvernements, des administrations et organismes de défense des droits humains et de la communauté juive, dont l’UPJB. Concrètement, il s’agira d’un lieu de dialogue, d’information, d’échanges et de propositions concrètes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/04/debut-des-travaux-du-mecanisme-de-coordination

    #racisme #antisemitisme #belgique

  • Conflit israélo-palestinien : le #CCOJB déplore la décision de la #Belgique de maintenir son financement de l’#Unrwa
    https://www.sudinfo.be/id785350/article/2024-01-31/conflit-israelo-palestinien-le-ccojb-deplore-la-decision-de-la-belgique-de

    Le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) déplore ce mercredi la décision du gouvernement fédéral de maintenir son financement de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

  • La Belgique appelle Israël à mettre en oeuvre les mesures de la Cour internationale
    Publié le 26-01-2024 - La Libre
    https://www.lalibre.be/belgique/politique-belge/2024/01/26/la-belgique-appelle-israel-a-mettre-en-oeuvre-les-mesures-de-la-cour-interna

    « La Belgique prend note de l’ordonnance de la Cour internationale de Justice sur la demande d’indication de mesures conservatoires. Nous demandons à Israël de mettre pleinement en œuvre les mesures provisoires de l’ordonnance de la Cour », souligne un communiqué diffusé par le Premier ministre, Alexander De Croo.

    « La Belgique rappelle qu’elle soutient fermement et depuis longtemps la Cour internationale de Justice en tant qu’organe judiciaire principal des Nations Unies et l’obligation de se conformer aux décisions et aux ordonnances juridiquement contraignantes des cours internationales », ajoute-t-il.

    « La Belgique continuera à suivre de près les procédures auprès de la Cour internationale de Justice et analysera la décision prise aujourd’hui et ses conséquences », dit-il encore. (...)

    #CIJ #Belgique

  • Documentaire • "Loterie Nationale, 2.0 : évolution ou dérive ?"
    https://staging.rtc.be/info/societe/loterie-nationale-20-evolution-ou-derive/1515786

    Dans le cadre d’Actu L, RTC a reçu Thomas Rorive pour son documentaire "Loterie Nationale, 2.0 : évolution ou dérive ?", en mai 2023. Il s’agit d’un reportage long format sur le monde des jeux de hasard et singulièrement sur la position quasi-monopolistique de la Loterie Nationale. Alors, la Loterie Nationale évolue-t-elle avec son temps ou au contraire bénéficie-t-elle des largesses de son actionnaire, l’Etat Belge, c’est l’enjeu de ce reportage.

    -- Permalien

    #addiction #belgique

  • Belgian minister hammered over ‘anti-Semitic’ remarks about German support for Israel
    https://brusselssignal.eu/2024/01/belgian-minister-hammered-over-anti-semitic-remarks-about-german-supp

    Caroline Gennez est trop indulgente avec l’Allemage quand elle demande si les allemands ont l’intention de se place du mauvais côté de l’histoire pour la deuxième fois. Elle aurait pu évoquer qu’il s’agit de l’énième fois, que l’Allemage et son peuple sur lequel repose le pouvoir de son gouvernement ont systématiquement commis des actes de guerre contre ses voisins depuis 1864 auquel ils ont ajouté des pratiques génocidaires en 1904, 39/45 et en 1992 par l’intervention dans le démantèlement de la Yougoslavie et les guerres suivantes. La ministre fait encore preuve d’indulgence en pas évoquant les invasions de son pays et les massacres commis par les forces allemandes.

    12.1.2024 by Carl Deconinck - Caroline Gennez, Belgian Minister of Development Co-operation, has outraged leading German figures by questioning whether, in light of the Israel-Gaza conflict, Germany was “on the wrong side of history, twice”.

    Against Germany’s forthright support for Israel after the October 7 Hamas terrorist attacks, the Socialist minister claimed on January 10 there was a strong possibility Israel might enact “ethnic cleansing” in Gaza.

    “It is hard to fathom that Germany allows itself to be manipulated like this by this Israeli Government’s blatant colonisation policy,” she told Belgian media.

    “It is a crucial question for our German friends: are you really going to be on the wrong side of history, twice?

    “Are we going to continue to stand by if ethnic cleansing were to take place? Surely that was ‘nie wieder’ [never again]?

    “So I hope the Germans are willing to look deep into their own hearts, unburdened by their own historical traumas,” Gennez said.

    Her remarks sparked an immediate backlash.

    Martin Kotthaus, Germany’s Ambassador to Belgium, reacted on X: “Germany obviously has a special responsibility for Israel’s security because of the Shoah [Holocaust]. Comparisons of Shoah and what is happening now do not fit.”

    Kotthaus pointed out that Germany acknowledged Israel’s right to self-defence, that more than 100 people are still held hostage and that rockets are continually being fired into Israel.

    He added that Germany has also demanded Israel does everything it can to limit civilian casualties and condemned the building of illegal settlements, while calling for more humanitarian aid.

    Finally, he pointed out that Germany has tripled its humanitarian aid for the people of Gaza.

    Josef Schuster, head of Central Council of Jews in Germany, also sharply criticised the Belgian minister.

    “Gennez demonises Israel incitingly and in the worst possible way. It denigrates the victims of the Shoah and defames the federal Government with a perfidious comparison to the Nazi state.”

    Volker Beck, President of the German-Israeli Society, called for Gennez to resign. “How confused can one be that Israel’s self-defence can be equated with the mass murder of European Jews? This is crude anti-Semitism,” he said.

    The European Jewish Congress also said it condemned Gennez’s comments “in the strongest possible terms”.

    The controversy caused by the remarks may be problematic for Belgium as it has to lead Europe as head of the EU Council for the next six months, where it claims to promote unity and a global Europe.

    Opposition parties in Belgium also think Gennez’s comments were foolhardy.

    Former secretary of state for asylum and migration Theo Francken of the N-VA party said the minister “must apologise”.

    “Germany is our most important trading partner. They even have a left-wing ‘green’ Government, apparently not radical enough for Gennez,” he added.

    Christian-Democrat Catherine Fonck called the remarks “unacceptable” and said they “weaken Belgium in the presidency of the Council of the EU”.

    Alain Destexhe, former senator, former secretary-general of Médecins Sans Frontières and former president of the International Crisis Group, said: “There are no words strong enough to condemn those of Belgian Minister Caroline Gennez.

    “In a normal country, there would have been a reaction and she would have had to resign; in Belgium it happens, unfortunately.”

    On January 12, Belgian Prime Minister Alexander De Croo and Foreign Minister Hadja Lahbib made clear they did not appreciate the comments by Gennez.

    “I definitely want to distance myself [from them],” De Croos said.

    “Let us play our part as President of the European Council to build consensus at the European level and this cannot be done by pointing the finger at one country.

    “Our country was one of the first European countries to stress that no more innocent civilians should be victims. Other countries have followed suit.

    “As President of the European Council, Belgium can lead other countries towards the adoption of a unified European position,” he said, while insisting that “any disagreements with Germany are resolved”.

    Lahbib similarly said she found the minister’s comments “totally counterproductive”, especially given Belgium was now head of the European Council.

    “So far, Belgium has been praised for its exemplary attitude. If we want to play a role, it must be that of a mediator and not an accuser,” she said.

    “It’s a shame because it disrupts the gains we have made through our constructive attitude.”

    Following the backlash, Gennez’s office said in a statement on January 12 that the minister had had a “positive conversation” the previous day with the German Ambassador to Belgium.

    “Minister Gennez will continue to advocate for an ambitious and common European position in support of a permanent ceasefire in Gaza, the immediate and unconditional release of Israeli hostages and permanent and unhindered access for humanitarian aid,” the statement concluded.

    #Belgique #Allemagne #Israël #Gaza #politique

  • PM distances himself from comments by Development Aid Minister’s comment on Germany’s regarding Israeli-Hamas conflict
    https://www.vrt.be/vrtnws/en/2024/01/12/pm-distances-himself-from-comments-by-development-aid-ministers

    Non, la Belgique ne condamne pas la position allemande par rapport aux actes de guerre d’Israël à Gaza. Elle n’a qu’une ministre du développement courageuse qui ne trahit pas ses convictions humanistes.

    12.1.2024 - The Belgian Prime Minister Alexander De Croo (Flemish liberal) has distanced himself from comments made in a magazine interview by the Federal Development Aid Minister Caroline Gennez (Flemish socialist). In the interview with the weekly magazine ‘Knack’, Ms Gennez said that Germany “is doing Israeli government’s bidding” when it comes to the current conflict in Gaza.

    Ms Gennez comment were published on Wednesday. She warned of ethnic cleansing in Gaza and attacked Germany’s stance with regard to the conflict.

    Ms Gennez told Knack that Germany “Is doing the Israeli government’s bidding” and that the Israeli government is persuing “shamelessly colonialist policies”. She also asked herself whether Germany “will be on the wrong side of history for a second time”.
    Ambassador upset

    The German Ambassador Martin Kotthaus was shocked by Ms Gennez’s comparison between Berlin’s stance on the current conflict and German atrocities during World War II. He said that such comments are inappropriate.

    Mr Kotthaus added that Germany has a clear stance on the conflict. "Israel has a right to defend itself against terror from Hamas. At the same time Israel should do all it can to protect civilians”.
    PM rebukes Ms Gennez

    In an interview with VRT Radio 1’s morning news and current affairs programme ‘De ochtend’, the Belgian Prime Minister Alexander De Croo said that he wishes to distance himself from Ms Gennez’s comments. "I don’t think that we should criticise other European countries”.

    The Federal PM added that it is better to highlight our own position on the conflict and that Belgium was one of the first countries to stress that civilians should be spared.

    "As Chair of the European Council Belgium can take the lead among European countries to reach a united stance. This is the best way to be able to exert influence”.

    In a response Ms Gennez said that she has had “a positive conversation with the German ambassador”.

    #Belgique #Allemagne #Israël #Gaza #diplomatie

  • La #Belgique soutient la plainte sud-africaine contre Israël devant la CIJ
    https://www.aa.com.tr/fr/monde/la-belgique-soutient-la-plainte-sud-africaine-contre-isra%C3%ABl-devant-la-cij/3114516

    La ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, a déclaré que son pays soutiendrait pleinement cette plainte si la Cour internationale de justice appelait Israël à cesser sa campagne militaire à #Gaza

  • Des communes retirent la nationalité belge d’enfants nés de parents palestiniens - Le Soir
    https://www.lesoir.be/553939/article/2023-12-07/des-communes-retirent-la-nationalite-belge-denfants-nes-de-parents-palestinie

    Depuis le mois d’août, et de manière accélérée depuis octobre, des dizaines de communes belges ont reçu des courriers de l’Office des étrangers, leur demandant de retirer la nationalité belge d’enfants nés en Belgique de parents palestiniens. C’est ce que constate et dénonce l’avocat Julien Wolsey, président de l’Association pour le droit des étrangers, écrit L’Echo dans son édition de jeudi.

    La plupart de ces courriers ont été envoyés par l’Office des étrangers à des communes anversoises, mais également à Liège, en Région bruxelloise et en Flandre-Orientale. Plusieurs communes ont suivi les recommandations de l’Office des étrangers.

    Contacté, le cabinet de la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V), reconnaît l’envoi répété de ces courriers. Mais nie tout lien avec la résurgence du conflit israélo-palestinien. Et la secrétaire d’État assume pleinement l’envoi de ces courriers. « L’Office des étrangers constate régulièrement que des Palestiniens dans l’Union européenne se rendent en Belgique pour y avoir des enfants en vue d’acquérir la nationalité belge et, par conséquent, bénéficier du regroupement familial », pointe le cabinet de Moor.

    « Au-delà du timing qui est tout à fait détestable et rajoute de l’huile sur le feu, il s’agit d’une pratique juridiquement scandaleuse, car l’Office des étrangers n’a aucune compétence en matière de nationalité et ne peut donner d’ordre aux communes », tance Julien Wolsey.

    Un monde formidable

  • A voir : Menin (Belgique) consacre une exposition à Yvonne Serruys, la « Camille Claudel belge »

    La ville de Flandre occidentale qui vit naître le 26 mars 1873 l’artiste belgo-française Yvonne Serruys expose jusqu’au 17 décembre 2023, au centre culturel et au musée municipal, des œuvres de celle qui fut aussi surnommée la sculptrice de la « femme nouvelle ». D’abord peintre puis pionnière en sculpture, à une époque où c’était peu évident pour une femme, Serruys représenta après la Première Guerre mondiale des femmes modernes, actives et en maillot de bain ou nues plutôt que coincées dans un corset. Elle rappelle la sculptrice française réaliste et impressionniste Camille Claudel, de quelques années son ainée.

    Il y a 150 ans exactement, en 1873, naissait Yvonne Serruys dans une famille francophone fortunée dans la ville de Menin, à la frontière française. A l’occasion de cet anniversaire, la ville de Flandre occidentale consacre une exposition à cette artiste d’exception qui réalisa pas moins de 250 statues, ainsi que plus de 300 pièces en verre. Elle honora aussi plusieurs contrats publics, comme un monument en l’honneur de son professeur de peinture et dessin Émile Claus à Gand (1926) et un mémorial de guerre (1921) dans sa ville natale.

    Lorsqu’elle décéda en 1953 à Paris, Yvonne Serruys (photo) léga tout le contenu de son atelier à la ville de Menin. Elle avait pourtant passé la plus grande partie de sa vie dans la capitale française, « où elle résida jusqu’à sa mort, où elle fit carrière, exposa chaque année et bénéficia d’une grande reconnaissance », expliquait tout récemment Marjan Sterckx lors d’une interview accordée à Radio 1. Elle est professeur en Histoire de l’art à l’Université de Gand, auteur d’un livre sur la sculptrice de Menin, et souligne que Serruys semble profiter d’un intérêt croissant - aussi au niveau international - pour les femmes artistes.


    Serruys dans son atelier à Paris Yvonne Serruys in haar atelier in Parijs

    Proche de Camille Claudel
    Yvonne Serruys commença par étudier la peinture et le dessin avec Emile Claus, dont elle fut la première élève et suivit le style luministe, utilisant une palette ensoleillée et attachant beaucoup d’attention à la lumière. De 1892 à 1894, la jeune femme d’à peine 20 ans poursuivit ses études à Bruxelles dans l’atelier du peintre Georges Lemmen, chez qui elle expérimenta le pointillisme. « Mais cela ne lui convenait pas entièrement », précisait Marjan Sterckx. Elle reprit alors ses études avec Emile Claus.

    Au terme d’un voyage en Italie et en Grèce, Serruys présenta ses peintures en 1898 au Salon des artistes français à Paris. C’est à cette époque qu’elle décida de se consacrer plutôt à la sculpture qu’à la peinture, et retourna étudier à Bruxelles, auprès du sculpteur Egide Rombaux. En 1904, elle installa son atelier à Paris. « Ses premières sculptures sont inspirées d’Auguste Rodin, le maître de la sculpture française à la fin du 19e siècle ».

    Yvonne Serruys fut aussi proche de Camille Claudel, la jeune élève et maîtresse de Rodin, dont la brillante carrière et la vie se terminèrent tragiquement par un internement de 30 ans dans une institution psychiatrique.

    « Serruys et Claudel se connaissaient. Elles furent brièvement voisines à Paris, sur l’Ile Saint-Louis. Elles ont exposé ensemble et ont été citées plusieurs fois d’un même trait par la presse. Dans certaines œuvres d’Yvonne Serruys on retrouve aussi des références aux sculptures de Claudel », précisait Marjan Sterckx. C’est le cas pour certains groupes de statues exposés actuellement à Menin.

    La sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme
    Yvonne Serruys exposait et avait son propre atelier, à une époque où il n’était certainement pas évident pour une femme de sculpter. « La sculpture était considérée à l’époque - et même parfois encore de nos jours - comme un métier masculin, associé à un travail physique rude, sale et poussiéreux, pour lequel il fallait beaucoup de force. Beaucoup d’artistes ont travaillé dans l’argile cependant. Mais la sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme », expliquait Marjan Sterckx.

    Membre active du Salon des artistes français, Serruys y rencontra celui qui allait devenir son mari, l’écrivain et journaliste français Pierre Mille. Leur mariage fut célébré à Menin en 1909. Par la suite, ils organisèrent leurs propres galeries d’arts, pendant plusieurs années.

    Yvonne Serruys était une femme de son temps, tant dans son travail que ses convictions. Après la Première Guerre mondiale, son style changea et elle s’intéressa à la « femme nouvelle », qui devenait de plus en plus visible. « Une femme qui s’émancipait, qui ne portait plus de corset, qui faisait du sport, du vélo, qui conduisait une voiture et fumait. Une femme qui voulait se sentir libre du point de vue physique, qui allait nager en maillot de bain », précisait Marjan Sterckx. C’était les années 1920, « les jupes et les cheveux devenaient plus courts ».

    Serruys représenta ces femmes nouvelles en sculpture : des jeunes femmes nues dans des attitudes spontanées, les cheveux noués en chignon. Parallèlement, l’artiste belgo-française réalisa des centaines d’objets décoratifs en (pâte de) verre. Juste avant la Première Guerre mondiale, elle sculpta deux œuvres monumentales pour l’espace public parisien. Comme le « Faune aux enfants » (1911) installé rue Louis-Blanc.

    Dans les années 1920 et 1930, Serruys reçu d’autres commandes pour des monuments publics, en Belgique, en France et en Tunisie - comme la « Statue d’une cigogne » (1925) pour Ciboure ou les haut-relief en pierre « Monument aux morts » (1921) et « La Tentation » (1926) pour Menin. Elle réalisa aussi certains projets d’intégration artistique, en style art-déco.

    Yvonne Serruys était elle-même une « femme nouvelle »
    « Serruys n’était pas une femme révolutionnaire ou une artiste rebelle, mais bien une artiste progressiste, tant dans son travail que ses nombreux écrits. Elle provenait d’une famille catholique de la riche bourgeoisie, mais ce qu’elle pensait et a écrit dans les mémoires qu’elle voulait publier est surprenant. Ses idées sur le physique et la fidélité conjugale sont réellement progressistes », estime Marjan Sterckx. "Serruys était elle-même une « femme nouvelle », tout d’abord parce qu’elle avait choisi le métier de sculptrice".

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/08/19/menin-consacre-une-exposition-a-yvonne-serruys-la-camille-clau

    & https://www.ccdesteiger.be/nl/event/yvonne-serruys

    #femmes #art #féminisme #histoire #invisibilisation_des_femmes #sculpture #peinture #camille_claudel #Belgique #Culture #Genre #art_déco

  • L’eau de la moitié des Bruxellois contaminée par des concentrations de Pfas4 trop élevées - La Libre
    https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/2023/11/18/leau-de-la-moitie-des-bruxellois-contaminee-par-des-concentrations-de-pfas4-

    Le vice-président des Engagés bruxellois Christophe De Beukelaer a de nouveau déniché des informations non transmises par le gouvernement bruxellois. Contrairement aux Pfas20 dont la concentration rassure à Bruxelles, celle des Pfas4 dépasse le seuil de vigilance que Bruxelles compte adopter.

  • Rencontre autour de la "typothèque Bye Bye Binary

    Lundi 13 novembre, nous recevrons des membres du projet #ByeByeBinary (https://genderfluid.space) pour découvrir leur typothèque proposant des fontes inclusif·ves.

    Comme à chaque fois, la rencontre sera précédée d’un moment informel durant lequel nous vous invitons à découvrir des alternatives numériques éthiques aux services proposés par les GAFAMs/BigTech.

    Informations pratiques : https://agenda.collectifs.net/events/651b34f9-c84b-4aa1-a8c2-659daf4192df

    #ecriture #inclusivite #simplicite #belgique #bruxelles

  • La #révolution et le #djihad. #Syrie, #France, #Belgique

    Après le soulèvement de la population syrienne contre la dictature de #Bachar_al-Assad en 2011, sa répression sanglante a conduit nombre de révolutionnaires à s’engager dans la #lutte_armée. L’intervention de groupes se réclamant de l’#islam_politique et les ingérences étrangères ont ensuite rendu le #conflit singulièrement opaque. Jusqu’à l’émergence en 2014 de l’#État_islamique, qui a fait de la #religion le noyau d’une #politique_de_la_terreur. Ce qui a conduit une petite minorité dévoyée des jeunes Européens ayant rejoint la révolution à perpétrer, en France et en Belgique, de terribles #attentats-suicides en 2015 et 2016.
    Pour tenter d’éclairer ces enchaînements tragiques, les interprétations idéologiques centrées sur la « #radicalisation » de l’islam politique ont trop souvent prévalu. D’où l’importance de ce livre, qui s’appuie à l’inverse sur les #témoignages des acteurs – ; révolutionnaires syriens et « #migrants_du_djihad » – ; recueillis par l’auteur entre 2015 et 2023 au Moyen-Orient et en Europe. On y découvrira comment des gens ordinaires ont vécu leurs #engagements, marqués par le dépassement des organisations partisanes et le rapprochement improbable entre islamistes et gauches. Ces témoignages mettent en récit le sens de leurs actions, de la mobilisation pacifique initiale à la guerre révolutionnaire. Ils éclairent le rôle du #symbolisme_religieux dans la #révolution_syrienne et dans les motivations des quelque 2 500 jeunes Français et Belges issus de l’#immigration_postcoloniale, nouveaux « internationalistes » l’ayant rejointe à la faveur des #printemps_arabes. Au total, un regard sans équivalent sur la confrontation singulière, dans la lutte contre la #dictature, de deux forces utopiques antagoniques, celle positive de soutien à la cause révolutionnaire, et celle négative animant le #fascisme d’un #Etat_théocratique.

    https://www.editionsladecouverte.fr/la_revolution_et_le_djihad-9782348078316
    #livre #internationnalisme

    • La mosaïque éclatée ; une histoire du mouvement national palestinien (coédition Institut des Etudes Palestiniennes), Nicolas Dot-Pouillard, Actes Sud, 256pp, 2016.


      https://www.actes-sud.fr/node/56808

      Les accords d’Oslo signés par Arafat et Rabin en septembre 1993 constituent un tournant décisif dans l’histoire du mouvement national palestinien : l’OLP s’installe en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Or ces accords laissent en suspens toutes les questions de fond (l’avenir de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés, les frontières du futur État palestinien, etc.), et les gouvernements israéliens successifs ne vont pas manquer d’en tirer profit pour accélérer la judaïsation de Jérusalem et la colonisation de la Cisjordanie.

      Dès lors, le mouvement national palestinien se divise sur la faisabilité de l’option dite des deux États, mais aussi sur le bilan de l’Autorité nationale, la restructuration de l’OLP, les formes de résistance, armée ou non violente, et les alliances régionales à établir, avec l’Iran ou avec les pays du Golfe. Il connaît en conséquence bien des recompositions idéologiques, entre nationalisme et islamisme.

      Nicolas Dot-Pouillard insiste dans ce livre solidement documenté sur les principaux débats stratégiques et tactiques qui agitent la scène politique palestinienne dans sa diversité géographique, éclairant les positions des différentes forces en présence, du Fatah au Hamas, en passant par le Jihad islamique et la gauche.

  • Le niveau baisse ? – Les grandes leçons de notre enquête | Ecole démocratique - Democratische school
    https://www.skolo.org/2023/10/17/le-niveau-baissede-notre-enquete

    Parmi les principales causes invoquées, on note la taille des classes, la ségrégation sociale des établissements scolaires, des évolutions sociétales qui ne favorisent pas l’acquisition des savoirs scolaires, des programmes qui articulent inadéquatement volume et exigences.

    -- Permalien

    #enseignement #école #belgique

  • Bienvenue sur le site du Comité belge du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine

    Formé peu après l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, notre comité organise des actions de solidarité entre la société civile belge et la société civile ukrainienne.

    Ces actions s’intègrent dans l’activité du RESU, réseau européen qui s’étend de l’Ukraine à l’Irlande. Le réseau ne considère pas le peuple d’Ukraine comme une victime passive. Par sa résistance massive face à l’agression russe, il est devenu l’acteur de sa propre histoire. Le réseau établit des contacts avec les syndicats, des mouvements féministes, des organisations de gauche, LGBT, anti-racistes, écologistes, etc. Aux côtés de ces organisations, il apporte sa solidarité avec la résistance armée et non armée du peuple ukrainien. Il appuie les combats progressistes en Ukraine pour la défense des droits sociaux, des droits des femmes et de l’écologie. Ces combats sont essentiels pour l’Ukraine de demain. Il promeut la culture ukrainienne, tout particulièrement le cinéma. Il mène une campagne de solidarité financière avec des projets qui contribuent à la résistance populaire ukrainienne. Le réseau soutient la résistance anti-guerre en Biélorussie et en Russie. Il se prononce pour l’accueil des personnes qui fuient la guerre dans ces pays et pour un accueil de toutes les personnes exilées en raison de guerres ou de menaces pour leur survie, quel que soit leur pays d’origine. Le réseau privilégie une solidarité du « bas vers le bas » en mettant en contact des organisations de la société civile en Europe et des organisations de la société civile ukrainienne.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/09/bienvenue-sur-le-site-du-comite-belge-du-resea
    $#international #ukraine #belgique

  • Otto Müller 16.6.1896 - 10.11.1914


    Einjährig Kriegsfreiwilliger 12. Kompanie Reserve Infantrie Regiment 206

    Ce jeune homme de dix neuf ans fut l’un des 258272 victime des cette la première bataille d’Ypres. Les seigneurs de la guerre allemands sacrifièrent 134315 compatriotes afin de gagner les ports de Calais et Boulogne. Ils n’obtinrent que l’immobilisation des deux partis sur les positions près d’Ypres conquises le 15 novembre 1914.

    Erste Flandernschlacht
    https://de.wikipedia.org/wiki/Erste_Flandernschlacht

    Die Erste Flandernschlacht oder Ypernschlacht (englisch First battle of Ypres, niederländisch Eerste Slag om Ieper, französisch Première bataille d’Ypres) fand gegen Ende der ersten Phase des Ersten Weltkrieges vom 20. Oktober bis zum 18. November 1914 zwischen deutschen und alliierten Truppen im Raum der belgischen Kanalküste in Westflandern statt. Trotz schwerster Verluste an Menschenleben konnte die Absicht der deutschen Führung, durch einen Angriff der 4. Armee entlang der Kanalküste das britische Expeditionskorps (British Expeditionary Force) von seinen Versorgungslinien abzuschneiden, nicht verwirklicht werden. Die Auseinandersetzung wird zu den vier Flandernschlachten gezählt.
    ...
    Eingesetzte Kräfte
    4. Armee unter Generaloberst Albrecht Herzog von Württemberg
    XXII. Reserve-Korps – KG: General der Kavallerie Eugen von Falkenhayn

    Divisionen
    44. Reserve-Division
    Kdr.:Kgl.Württ. Genlt. von Dorrer

    Regimenter und Bataillone
    Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 206 (Brandenburg)
    ...
    10. November 1914
    Um Mitternacht begann der erneute Angriff der 43. Reserve-Division mit den Reserve-Infanterie-Regimenten 201, 202 und dem Reserve-Jäger-Bataillon 15 auf Dixmuide. Um nicht überflügelt und abgeschnitten zu werden, räumten die letzten französischen Marinefüsiliere und Infanteristen nach neunzehnstündigem, erbittertem Häuserkampf bei Einbruch der Dunkelheit den Ort. 1.417 englische und französische Soldaten wurden an diesem Tag in und um Dixmuide gefangen genommen. Auf deutscher Seite verloren das Reserve-Infanterie-Regiment 201 und 202 sowie das Reserve-Jäger-Bataillon Nr. 15 insgesamt 206 Gefallene, 241 Verwundete und 102 Vermisste. An diesem Tag fand auch der sogenannte Angriff „junger Regimenter westlich Langemarck“ statt, der, vom Heeresbericht am 11. November aufgegriffen und groß herausgestellt, den Ursprung des Langemarck-Mythos bilden sollte: Die 45. und 46. Reserve-Division des XXIII. Reserve-Korps sowie die dem III. Reserve-Korps unterstellte 44. Reserve-Division konnten auf fast vier Kilometern Breite gut einen Kilometer weit vordringen, mit Teilen den Yser-Kanal erreichen und französische Gefangene einbringen. Allerdings war dem links anschließenden III. Reservekorps die Einnahme von Langemark nicht gelungen. Besonders die dem III. Reservekorps unterstellte 9. Reserve-Division hatte schwere Verluste erlitten und über 2000 Mann verloren.

    Première bataille d’Ypres
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_bataille_d%27Ypres

    Déroulement
    ...
    10 novembre : attaque générale allemande.
    ...
    11 novembre : prise de Dixmude par l’armée allemande, mais sans débouché.

    Les Britanniques, qui subissent le plus fort de l’attaque, parviennent à stopper les Allemands à Ypres.

    La trêve de Noël

    À Noël, les soldats du front occidental sont épuisés et choqués par l’étendue des pertes qu’ils ont subies depuis le mois d’août. L’ambiance est morose dans les tranchées et les cantonnements de l’arrière. Mais, au petit matin du 25 décembre, les Britanniques qui tiennent les tranchées autour de la ville belge d’Ypres entendent des chants de Noël provenant des positions ennemies, puis découvrent que des sapins de Noël sont placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des groupes de soldats allemands sortent de leurs tranchées et avancent jusqu’au milieu du no man’s land, où ils appellent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrent au milieu d’un paysage dévasté par les obus, échangent des cadeaux, discutent et jouent au football.

    Ce genre de trêve se produit à de nombreuses reprises là où les troupes britanniques et allemandes se font face, et la fraternisation se poursuit encore par endroits pendant une semaine jusqu’à ce que les autorités militaires y mettent un frein. Il n’y a cependant pas de trêve dans le secteur où les Français et les Allemands s’affrontent.
    ...
    France 50 000 à 85 000 tués, blessés ou disparus
    Royaume-Uni 52 395 tués, blessés ou disparus
    Belgique 21 562 tués, blessés ou disparus
    Allemagne 134 315 tués, blessés ou disparus

    #guerre #volontaires #Allemagne #Angleterre #Belgique

  • La Wallonie veut régulariser les sans-papiers pour les métiers en tension
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/05/la-wallonie-veut-regulariser-les-sans-papiers-pour-les-metiers-en-tension_61

    La Wallonie veut régulariser les sans-papiers pour les métiers en tension
    Des membres du gouvernement wallon, soutenus par les patrons et les syndicats de la région, demandent au gouvernement belge d’agir pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre et anticiper la baisse du nombre d’actifs.
    Par Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, Correspondant)
    Même si elle connaît toujours un taux de chômage élevé (9,6 % en juin 2023, hormis la communauté germanophone), qui concerne notamment les jeunes de moins de 25 ans (25 % étaient sans emploi en 2022, selon l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), la Wallonie rencontre, elle aussi, des problèmes de main-d’œuvre dans une série de métiers : 158 sont « en tension », 92 « en pénurie ». Afin de tenter de remédier à une situation qui entrave son redressement, des membres du gouvernement wallon espèrent convaincre l’Etat fédéral belge et la Flandre qu’il faut régulariser les sans-papiers et les demandeurs d’asile capables d’entrer dans les filières économiques concernées, très diverses : la construction, la logistique, la restauration, la boucherie, la soudure, le développement informatique, la comptabilité, etc.
    Elio Di Rupo, le ministre-président de la région, et Christie Morreale, la ministre de l’emploi, tous deux socialistes, ont adressé en juillet une lettre au premier ministre belge Alexander De Croo. Son contenu a fuité à la fin du mois d’août parce qu’il n’avait visiblement pas rencontré l’écho souhaité par ses auteurs. Même si le dirigeant libéral flamand s’est déclaré « sans tabou » et si les patrons et les syndicats wallons appuient fermement la demande des ministres.
    La Wallonie, compétente pour l’octroi des permis de travail, a, en revanche, besoin de l’aval du gouvernement central pour les titres de séjour. Seuls les chercheurs et les étudiants peuvent obtenir un permis unique. Impossible donc de délivrer une autorisation, y compris aux étrangers non européens qui disposent d’une formation et de compétences pour exercer un métier en pénurie. Or, il y a urgence, selon les dirigeants wallons : dans les quinze prochaines années, la région comptera 50 000 actifs de moins, avance l’Union des classes moyennes, association de défense des travailleurs indépendants.
    Il reste cependant à convaincre la Flandre : si les patrons y réclament également un plan d’urgence, les partis de droite, majoritaires, sont soumis à la pression de l’extrême droite, hostile à toute mesure assimilable à une éventuelle ouverture des frontières. La conférence interministérielle, qui réunit les pouvoirs régionaux et le fédéral, a déjà évoqué une possible régularisation mais sans pouvoir conclure un accord. Alors que 200 000 postes au total ne trouvent pas preneurs actuellement dans le pays et que la situation est jugée réellement critique en Flandre, où le recrutement massif de travailleurs frontaliers, français surtout, ne suffit plus à pallier le manque. Le débat se double d’une polémique récurrente sur le fait que la Wallonie n’accomplirait pas les efforts nécessaires pour remettre au travail ses 223 000 demandeurs d’emploi (dont 156 000 bénéficient d’une indemnité) et pour les orienter vers la Flandre voisine, qui lui a proposé 117 000 places de travail en 2022 et où 45 000 Wallons sont déjà employés.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Belgique : une grève générale pour exiger une hausse des salaires s’apprête à paralyser le pays
    Il n’est pas question, pour le pouvoir régional wallon, de donner l’impression que la régularisation des réfugiés et sans-papiers masque en fait son incapacité à remettre au travail ses chômeurs. Il veut bel et bien, soutient-il, favoriser la « migration économique » (vers la Flandre) et il octroie des primes à ceux qui se forment à un métier en tension. Avec peu de résultats : selon le quotidien économique belge L’Echo, un chômeur wallon sur 30 seulement entre dans une telle filière. Et les formations échouent pour les publics cibles : chômeurs de longue durée, peu qualifiés, ou âgés. (...) Jean-Pierre Stroobants

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#politiquemigratoire#wallonie#flandre#regularisation#economie#travailleurmigrant#migrationeconomique#postcovid

  • Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, entarté à son arrivée à Bruxelles RTBF - Arnaud Montero

    Accueil tendu pour le patron de la compagnie aérienne Ryanair. Michael O’Leary a été entarté juste avant de donner une conférence de presse à Bruxelles. « Welcome in Belgium » ont crié les deux activistes, avant de rajouter « arrêtez la pollution avec vos pu**** d’avions » (sic.). Bon joueur, le patron de Ryanair a commenté : « well done » (bien joué).

    De leur côté, les pilotes de Ryanair basés en Belgique, à l’aéroport de Charleroi, se croiseront à nouveau les bras les jeudi 14 et vendredi 15 septembre, annoncent jeudi la CNE et l’ACV Puls. Ce sera leur 4e grève en deux mois, puisque la première remonte à la mi-juillet.
    Plus d’informations à suivre.

    #artivisme #gloupgloup #MDR #ryanair #low_cost #conditions_de_travail #compagnies_aériennes #pollution #exploitation

    => Vidéo  : https://www.msn.com/fr-be/video/actualite/michael-o%E2%80%99leary-le-patron-de-ryanair-victime-d%E2%80%99un-entartage-%C3%A0-bruxelles/vi-AA1gmLmJ?t=28

    Source : https://www.rtbf.be/article/le-patron-de-ryanair-michael-oleary-entarte-a-son-arrivee-a-bruxelles-11252077

  • Le #Comité_anti-torture_du_Conseil_de_l'Europe (#CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par #Frontex depuis la #Belgique et #Chypre vers la #République_démocratique_du_Congo

    Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui deux rapports sur ses visites ad hoc effectuées en Belgique du 7 au 10 novembre et à Chypre du 7 au 9 novembre 2022, dans le cadre d’une opération de retour, organisée avec le soutien de Frontex, vers la République démocratique du #Congo, ainsi que les réponses des autorités belges et chypriotes.

    Les deux rapports examinent le traitement et les conditions de détention des ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la loi sur les étrangers, ainsi que les garanties accordées dans le cadre de leur éloignement. Le CPT a envoyé, pour la première fois, deux délégations pour observer la préparation et le déroulement d’une opération de retour conjointe (JRO) par voie aérienne qui a eu lieu le 8 novembre 2022 depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le vol de retour a été organisé par la Belgique, avec la participation notamment de Chypre et avec le soutien de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Il s’agit de la sixième opération d’éloignement par voie aérienne observée par le CPT au cours des dix dernières années.

    Dans son rapport concernant la visite effectuée en Belgique, le CPT a noté que sa délégation n’a reçu aucune allégation de mauvais traitements de la part des personnes éloignées. Le Comité a constaté qu’elles ont été traitées avec respect par les agents d’escorte de la Police fédérale belge tout au long de l’opération d’éloignement, qui a été menée de manière professionnelle. Néanmoins, le CPT considère que les garanties procédurales contre le refoulement arbitraire, y compris les voies de recours contre l’ordre de quitter le territoire, devraient être renforcées davantage afin de veiller à ce que personne ne soit renvoyé dans un pays où il y a un risque réel de mauvais traitements. Ce risque devrait être évalué de manière adéquate au moment de l’éloignement.

    En ce qui concerne le recours à la force et aux moyens de contrainte, le CPT prend note des lignes directrices détaillées et des instructions opérationnelles émises par les autorités belges, qui reflètent la position du Comité en la matière. Il se félicite du recours proportionné et progressif à la force et aux moyens de contrainte dont tous les agents d’escorte de la Police fédérale ont fait preuve, sur la base d’une approche dynamique de la sécurité. Plusieurs recommandations sont formulées pour améliorer le respect du secret médical et la transmission des informations médicales.

    Dans le rapport sur la visite à Chypre, le CPT a constaté que les personnes renvoyées étaient traitées avec respect par la police chypriote, mais il a souligné la nécessité d’adopter des lignes directrices claires concernant la phase de préparation du vol et la procédure d’embarquement, y compris à l’égard des questions liées à la santé. Le CPT a également pris connaissance d’allégations de mauvais traitements après des tentatives d’éloignement non abouties qui ont eu lieu dans les mois précédant la visite du CPT. Cela implique que les autorités chypriotes adoptent une approche proactive en ce qui concerne la détection et la prévention des mauvais traitements, y compris grâce à un examen médical systématique des ressortissants étrangers, à leur arrivée au centre de rétention administrative et après une tentative d’éloignement non aboutie, ainsi que la consignation et le signalement des indices médicaux de mauvais traitements.

    Le CPT formule également des recommandations spécifiques visant à améliorer les garanties dans le cadre de la préparation à l’éloignement, notamment en ce qui concerne la notification en temps utile de l’éloignement, l’accès à un avocat et l’examen médical par un médecin avant l’éloignement, dans le cadre d’une évaluation de « l’aptitude à voyager en avion ».

    Dans leur réponse, les autorités belges notent que des mesures ont été prises au niveau européen pour améliorer la manière dont les informations médicales sont partagées par les États membres participant aux JRO avec le médecin accompagnant le vol. Au niveau national, les autorités ont pris des mesures pour améliorer l’accessibilité des informations sur le mécanisme de plainte de Frontex. En outre, les autorités belges se réfèrent aux lois, procédures et pratiques existantes en réponse aux recommandations du CPT de renforcer les garanties contre le refoulement arbitraire. Les autorités notent également les familles avec enfants ne sont pas retenues dans les centres de rétention.

    Dans leur réponse, les autorités chypriotes fournissent des informations sur les enquêtes en cours concernant les cas d’allégations de mauvais traitements soulevés par le CPT. Les autorités indiquent également les mesures prises en ce qui concerne, entre autres, les examens médicaux, la consignation et le signalement de lésions, les procédures pour les agents d’escorte policière lors des retours forcés et volontaires, l’utilisation de moyens de contrainte, et la mise à disposition de services d’interprétation et de formation pour les agents d’escorte. En outre, ils indiquent que, dans le cadre de la politique publique, aucune personne vulnérable n’est placée en rétention, y compris les mineurs non accompagnés ou les familles avec enfants.

    https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/council-of-europe-anti-torture-committee-cpt-publishes-two-reports-on-the-monit

    #renvois #expulsions #asile #réfugiés #déboutés #migrations #rapport #privation_de_liberté #conditions_de_détention #détention_administrative #rétention #vols #opération_de_retour_conjointe #joint_return_operation (#JRO) #observation

  • Récit | À #Bruxelles, à la rencontre de jeunes Erythréens ayant fui une #Suisse inhospitalière

    Marie-Laure Bonard s’est engagée, il y a trois ans, au sein de 3ChêneAccueil, un collectif citoyen qui s’est créé à Genève pour apporter un peu d’humanité aux demandeurs d’asile « enterrés » dans un abri de protection civile, et du SORA, soutien oecuménique aux requérants d’asile. De là est née une relation privilégiée avec un jeune Érythréen, arrivé en Suisse seul, encore mineur, qu’elle a pris sous son aile. Ce faisant, elle a alors découvert la réalité administrative brutale de l’asile, à laquelle elle résiste par son humanité. Elle raconte ses retrouvailles à Bruxelles avec Efrem, un ami de son protégé. Il y erre, comme des dizaines d’autres Érythréens, rejetés par la Suisse. (réd.)

    « Tu manques », m’écrit Efrem depuis la Belgique, où il est parti avec son ami Dawit suite au rejet de leurs demandes d’asile par la Suisse. Je saisis l’opportunité d’accompagner Veronica Almedom, codirectrice de l’Information Forum for Eritrea (IFE), qui a prévu de se rendre à Bruxelles dans le cadre d’un reportage de la RTS alémanique¹.Nous voulons voir, de nos propres yeux, la situation des Érythréens déboutés qui ont filé là-bas, dans l’espoir de gagner l’Angleterre. Efrem et Dawit, rencontrés au hasard du bénévolat à Genève, me manquent.
    Bruxelles, gare du Nord, lundi 17 juin 2019, le matin

    Veronica arrive. Nous avons à peine le temps de nous dire bonjour que deux jeunes Érythréens nous abordent. Ils sentent la rue, ils étaient en Suisse, avant. Ils y étaient arrivés mineurs, seuls, à ce titre reconnus comme requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA). Avant d’être déboutés, comme tant d’autres. Nous comprenons que nous ne pourrons pas recueillir la parole de tous ceux que nous croiserons durant cette journée. Qu’ils seront trop nombreux.

    Déjà, les deux journalistes de la RTS qui suivent Veronica sont là. Nous faisons connaissance, elles souhaitent filmer les lieux où se retrouvent les migrants et leur parler. Toutes les trois s’éclipsent rapidement pour une interview. Nous convenons de nous retrouver plus tard au même endroit.

    Efrem et Dawit devraient être dans la gare. Ils m’ont envoyé un message plus tôt, depuis le train qu’ils ont pris depuis le sud de la Belgique. C’est de là-bas, à deux heures de transport de la capitale, qu’ils essaient de gagner l’Angleterre. Ils campent à proximité des aires d’autoroute, tentant nuit après nuit, depuis trois mois, de monter dans un camion qui les mènera vers le pays de leurs rêves. Ils disent que certains ont réussi, que de l’autre côté de la Manche on peut trouver du travail, obtenir un permis. C’est toujours arrivé à l’ami du cousin du cousin de l’ami.

    Leurs espoirs sont de l’ordre du mythe et de la croyance, mais je ne les ai pas dissuadés de quitter mon pays qui les a si brutalement rejetés. Ils savent la route et ses écueils, même s’ils ne comprennent pas très bien pourquoi il leur faut la poursuivre encore et encore, eux qui imaginaient être arrivés.Et puis,parfois,ils reculent d’une case, enfin, d’un pays, comme Efrem, renvoyé d’Allemagne en Suisse selon les accords de Dublin, un an plus tôt.

    J’étais bien inquiète la veille de leur départ pour la Belgique, quand ils sont venus me dire au revoir. Ce matin-là aussi, à Bruxelles. Impossible de les joindre. Pas de connexion. Pendant trois quarts d’heure, je tourne dans la gare. Le tunnel sinistre était encore trois semaines auparavant le dortoir venteux de plus de 200 personnes en errance. Il a été évacué. Sur la grande coursive, personne ne s’arrête, les misères se frôlent. Exilés d’Afrique et d’Afghanistan, vieux clochards, toxicos sans âge.

    En déambulant dans ce lieu clos et ses abords immédiats, je suis frappée du nombre de fois où je croise les mêmes personnes. Il en ira ainsi toute la journée. Une seule pour moi, mais combien pour celles et ceux qui ne peuvent se poser nulle part ? Soudain, je les vois, assis sur un long banc inconfortable. Efrem et Dawit, penchés sur leurs téléphones cassés. Je me dis : « Ils sont comme nimbés d’un halo gris ». Ils se lèvent comme un seul homme et m’étreignent. Je les sais gênés de ne pas être aussi propres qu’avant, alors je les serre encore plus fort.

    Il fait chaud mais ils portent pulls et vestes. Ils ont sans doute dormi dehors. C’est Dawit qui parle pour les deux. Efrem ne dit presque rien. Il prétend que c’est parce qu’il est timide, il sourit en coin. Ils se raidissent, deux policiers enjoignent à tous les hommes noirs de circuler. Dawit me demande de faire semblant de ne pas les connaître. Sûrement pas. Nous avons le droit d’être là ensemble et je le signifierai à la police si nécessaire.Les policiers s’éloignent,comme si ma simple présence donnait soudain des droits.

    Nous allons boire sur une terrasse. Je donne des nouvelles de Genève. Des amis érythréens qui les saluent, de ceux qui ont la chance d’avoir un permis et des autres… Depuis leur départ, plusieurs ont reçu un « papier-blanc »². Efrem et Dawit sont horrifiés par leur nombre et totalement choqués quand je leur raconte que la Suisse est en train de réexaminer les permis F de 3 200 Érythréens. « C’est pire qu’être débouté directement ».

    Nous nous déplaçons sur la place devant la gare au rythme de l’ombre. Ils me disent leur vie en Belgique, l’attente sur les parkings, la peur de la police. J’imagine bien qu’ils édulcorent leurs récits, par pudeur, mais aussi pour que je ne m’inquiète pas trop pour eux. Ils ont aussi rencontré des « personnes comme moi ». Des membres d’associations actives dans le domaine de l’asile. À Bruxelles, grâce à la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés³, ils ont été nourris, ont trouvé un lieu où s’arrêter, recharger leurs portables, se soigner, trouver des habits. Dans le sud, des mains se sont tendues pour les abriter des intempéries, leur fournir du matériel de camping. « Monsieur Pierre » a accueilli Efrem chez lui, une photo en atteste ! « Madame Isabelle » les aide aussi. Me voilà en contact avec ces personnes bénévoles qui, comme moi, ont accueilli ces jeunes et d’autres au gré de leurs errances. Nous échangeons sur la situation des Érythréens et de l’asile par- delà les frontières.

    Bruxelles, #parc_Maximilien, lundi 17 juin, après-midi

    Veronica et les deux journalistes nous ont rejoints. Nous allons vers le parc Maximilien. Il s’agit plutôt d’un terrain non construit au milieu des immeubles de bureaux. Ce lieu a connu des campements de migrants, des évacuations. Maintenant clôturé et fermé la nuit, il est réinvesti la journée, notamment depuis l’évacuation de la gare du Nord. Cette après-midi-là, il doit y avoir au moins 200 personnes, disséminées sur l’herbe sèche, dont 90 % d’hommes, presque tous d’Afrique. Beaucoup d’Érythréens. Quelques courageux tapent dans un ballon sur un terrain de sport miteux.

    Nous sommes quatre femmes, cela attire l’attention. Tout de suite, les journalistes doivent ranger leurs caméras, l’ambiance est lourde, sinon hostile. Je pousse mon portable tout au fond de mon sac. De jeunes hommes dissimulent leurs traits dans leurs capuches ou avec leurs mains. La présence d’Efrem et Dawit à nos côtés apaise les esprits et les corps. On vient vers nous avec curiosité. Des conversations se nouent. En Français, Tigrinya, Anglais et… Suisse allemand.

    Les Érythréens étaient tous en Suisse. Certains depuis quatre ou cinq ans. Certains arrivés mineurs, parlant Français ou Allemand avec l’accent du canton auquel ils avaient été attribués au hasard. Disparus des statistiques helvétiques, en transit comme disent les Belges, dans les limbes. Pourtant ils sont bien vivants et ont des visages. Qu’aucun n’acceptera de montrer à la caméra. Même flouté.

    Un bruissement s’élève. En une fraction de seconde se forme comme une meute. Les hommes courent de plus en plus vite sur la petite distance qui les sépare de l’entrée du parc. Que se passe-t-il ? Le feu ? La police ? Une rixe ? Non, c’est juste une vieille voiture dont le conducteur peine à sortir tant ils sont nombreux à entourer le véhicule. Il amène juste des invendus de boulangerie. En 2019, dans la capitale de l’Europe, je viens de voir des hommes se battre pour du pain nu.

    Plus tard, avec Veronica, Efrem et Dawit donnent deux interviews. Enfin, surtout Dawit, car Efrem ne parle plus du tout. À la SFR puis à une ONG. Il raconte leur histoire, encore et encore, répond aux questions jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que les larmes perlent. « Il est temps d’arrêter », dit Veronica. Et puis, ils doivent retourner sur leur parking. Deux amies généreuses m’ont donné des Euros pour eux. Je les glisse dans la poche de Dawit, en précisant que ce n’est pas mon argent, autrement ils ne l’accepteraient pas.

    Je les regarde s’éloigner vers le quai. Je pense à leurs mères, aux confins de l’Érythrée, qui ne les ont pas revus depuis cinq ans. Elles ont des fils magnifiques. Les connaître est un privilège.

    https://asile.ch/2019/12/04/recit-a-bruxelles-a-la-rencontre-de-jeunes-erythreens-ayant-fui-une-suisse-inh

    –-> ça date de 2019... pour archivage

    #réfugiés #migrations #asile #réfugiés_eryhtréens #migrerrance #Belgique

  • Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo - CPT
    https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/council-of-europe-anti-torture-committee-cpt-publishes-two-reports-on-the-monit
    https://www.coe.int/documents/10743412/23703277/0/27071c11-d2e0-c268-03bc-9e4695797c65

    News 2023
    Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui deux rapports sur ses visites ad hoc effectuées en Belgique du 7 au 10 novembre et à Chypre du 7 au 9 novembre 2022, dans le cadre d’une opération de retour, organisée avec le soutien de Frontex, vers la République démocratique du Congo, ainsi que les réponses des autorités belges et chypriotes.
    13/07/2023

    Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo
    Les deux rapports examinent le traitement et les conditions de détention des ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la loi sur les étrangers, ainsi que les garanties accordées dans le cadre de leur éloignement. Le CPT a envoyé, pour la première fois, deux délégations pour observer la préparation et le déroulement d’une opération de retour conjointe (JRO) par voie aérienne qui a eu lieu le 8 novembre 2022 depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le vol de retour a été organisé par la Belgique, avec la participation notamment de Chypre et avec le soutien de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Il s’agit de la sixième opération d’éloignement par voie aérienne observée par le CPT au cours des dix dernières années.
    Dans son rapport concernant la visite effectuée en Belgique, le CPT a noté que sa délégation n’a reçu aucune allégation de mauvais traitements de la part des personnes éloignées. Le Comité a constaté qu’elles ont été traitées avec respect par les agents d’escorte de la Police fédérale belge tout au long de l’opération d’éloignement, qui a été menée de manière professionnelle. Néanmoins, le CPT considère que les garanties procédurales contre le refoulement arbitraire, y compris les voies de recours contre l’ordre de quitter le territoire, devraient être renforcées davantage afin de veiller à ce que personne ne soit renvoyé dans un pays où il y a un risque réel de mauvais traitements. Ce risque devrait être évalué de manière adéquate au moment de l’éloignement.
    En ce qui concerne le recours à la force et aux moyens de contrainte, le CPT prend note des lignes directrices détaillées et des instructions opérationnelles émises par les autorités belges, qui reflètent la position du Comité en la matière. Il se félicite du recours proportionné et progressif à la force et aux moyens de contrainte dont tous les agents d’escorte de la Police fédérale ont fait preuve, sur la base d’une approche dynamique de la sécurité. Plusieurs recommandations sont formulées pour améliorer le respect du secret médical et la transmission des informations médicales.
    Dans le rapport sur la visite à Chypre, le CPT a constaté que les personnes renvoyées étaient traitées avec respect par la police chypriote, mais il a souligné la nécessité d’adopter des lignes directrices claires concernant la phase de préparation du vol et la procédure d’embarquement, y compris à l’égard des questions liées à la santé. Le CPT a également pris connaissance d’allégations de mauvais traitements après des tentatives d’éloignement non abouties qui ont eu lieu dans les mois précédant la visite du CPT. Cela implique que les autorités chypriotes adoptent une approche proactive en ce qui concerne la détection et la prévention des mauvais traitements, y compris grâce à un examen médical systématique des ressortissants étrangers, à leur arrivée au centre de rétention administrative et après une tentative d’éloignement non aboutie, ainsi que la consignation et le signalement des indices médicaux de mauvais traitements.
    Le CPT formule également des recommandations spécifiques visant à améliorer les garanties dans le cadre de la préparation à l’éloignement, notamment en ce qui concerne la notification en temps utile de l’éloignement, l’accès à un avocat et l’examen médical par un médecin avant l’éloignement, dans le cadre d’une évaluation de « l’aptitude à voyager en avion ». Dans leur réponse, les autorités belges notent que des mesures ont été prises au niveau européen pour améliorer la manière dont les informations médicales sont partagées par les États membres participant aux JRO avec le médecin accompagnant le vol. Au niveau national, les autorités ont pris des mesures pour améliorer l’accessibilité des informations sur le mécanisme de plainte de Frontex. En outre, les autorités belges se réfèrent aux lois, procédures et pratiques existantes en réponse aux recommandations du CPT de renforcer les garanties contre le refoulement arbitraire. Les autorités notent également les familles avec enfants ne sont pas retenues dans les centres de rétention.
    Dans leur réponse, les autorités chypriotes fournissent des informations sur les enquêtes en cours concernant les cas d’allégations de mauvais traitements soulevés par le CPT. Les autorités indiquent également les mesures prises en ce qui concerne, entre autres, les examens médicaux, la consignation et le signalement de lésions, les procédures pour les agents d’escorte policière lors des retours forcés et volontaires, l’utilisation de moyens de contrainte, et la mise à disposition de services d’interprétation et de formation pour les agents d’escorte. En outre, ils indiquent que, dans le cadre de la politique publique, aucune personne vulnérable n’est placée en rétention, y compris les mineurs non accompagnés ou les familles avec enfants. Les deux rapports et les réponses ont été publiés à la demande des autorités belges et chypriotes.

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