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    La Belgique renforce les contrôles policiers sur son territoire pour lutter contre l’immigration irrégulière
    Par Clémence Cluzel Publié le : 20/06/2025
    Les autorités belges ont annoncé jeudi renforcer dès cet été les contrôles policiers sur son territoire. Il ne s’agit pas de contrôles aux frontières, mais en interne, qui se concentreront sur les axes routiers, dans les trains et les bus du pays. Ces opérations visent à vérifier les titres de séjour et cartes d’identité des personnes, et de renvoyer les exilés en situation irrégulière hors de Belgique.
    La Belgique va renforcer dès cet été les contrôles policiers sur son territoire dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, ont annoncé jeudi 19 juin le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin et la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, sur la chaine flamande VTM.
    Il ne s’agit pas de contrôles aux frontières, mais en interne. Ils auront lieu sur les axes routiers principaux et au niveau des aires d’autoroutes très fréquentées. Ils seront également effectués à bord des lignes de bus internationales, particulièrement la ligne La Panne-Dunkerque, ainsi que dans certains trains, notamment au niveau de la gare de Bruxelles-Midi. Les arrivées de vols intérieurs à l’espace Schengen considérés comme étant des pays soumis à une forte pression migratoire, comme l’Italie et la Grèce, seront également concernés.
    Concrètement, les policiers vont vérifier les titres de séjour et cartes d’identité des personnes. Le but de ces opérations est d’identifier les personnes sans papiers ou celles ayant déjà demandé l’asile dans un autre pays européen, et de les renvoyer du sol belge. Elles visent aussi à renforcer la lutte contre la criminalité organisée (trafic de drogue et traite des êtres humains), assurent les autorités.
    « Nous assumons nos responsabilités en effectuant des contrôles stricts et ciblés aux carrefours stratégiques. Nous luttons ainsi contre les flux migratoires clandestins et empêchons le déplacement de la pression migratoire vers la Belgique, tout en luttant plus efficacement contre la criminalité afin de renforcer la sécurité sur notre territoire », a déclaré le ministre Quintin.
    Ces actions seront menées grâce à une étroite collaboration entre les services de la police fédérale, la police locale et l’Office des étrangers, un service du ministère qui statue sur les dossiers des demandes d’asile. Ce rapprochement entre ces différentes structures est vivement critiqué par les ONG des droits humains, pour qui cela traduit une criminalisation des étrangers, y compris les demandeurs d’une protection internationale.
    La ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, avait réaffirmé quelques semaines plus tôt sa volonté de mettre en place « la politique migratoire la plus stricte que la Belgique ait connu », comme le rapportait le média La Libre Belgique. « La pression sur la société est trop forte. L’afflux doit diminuer », a-t-elle défendu, soulignant des flux migratoires en constante évolution ces dernières années. Quelques 39 000 demandes d’asile ont été déposées en 2024, soit une hausse de 12% par rapport à l’année précédente, qui, comme 2022, avait connu une baisse significative. La ministre a affirmé que la Belgique entend désormais renforcer sa fermeté à l’égard de l’immigration irrégulière et des demandes d’asile introduites successivement dans plusieurs pays européens, une pratique qu’elle qualifie de « shopping de l’asile ».
    Depuis sa prise de fonction en février dernier, le gouvernement nationaliste flamand de Bart de Wever a multiplié l’adoption de mesures répressives afin de lutter contre l’immigration illégale. Limitation du regroupement familial, restriction de l’accès à la citoyenneté belge, politique de renvoi des personnes déboutées dans leur demande de protection, suppression de structures d’accueil des migrants y compris des centres pour les mineurs étrangers non accompagnés (MNA), exclusion des hommes seuls des centres d’accueil, ou encore réduction de l’accès des réfugiés aux aides sociales... sont autant de restrictions et limitations rentrées en application ces derniers mois.
    Dans le même temps, une coupe drastique est prévue prochainement dans le budget alloué à la politique de l’asile.Ce durcissement de politique contre les migrants s’observe également dans les pays voisins, confrontés eux aussi à une montée des partis nationalistes et d’extrême-droite. L’Allemagne a ainsi rétabli le contrôle à ses frontières à l’été 2024, suivi par les Pays-Bas en novembre 2024. Le même mois, la France a instauré des contrôles temporaires, prolongés jusqu’au 31 octobre 2025, avec six de ces pays voisins (Luxembourg, Belgique, Italie, Espagne, Suisse, Allemagne). « Les gens qui se déplacent d’un pays à l’autre, c’est une réalité. Prétendre que l’on peut y mettre un terme grâce à des contrôles aux frontières, surtout entre les pays européens où la libre circulation est possible, est totalement absurde », a réagi le député fédéral écologiste Matti Vandemaele, cité par La Libre Belgique. « Les frontières belges font 1 445 kilomètres de long. Que veut faire la ministre ? Installer un poste de garde tous les dix mètres ? » interroge-t-il.
    Depuis 2021, la crise de l’accueil des migrants en Belgique continue de s’enliser. Les centres d’accueil sont engorgés faute de places suffisantes et les longs délais d’attente pour le traitement des demandes d’asile (plus d’un an en moyenne) exacerbent plus encore la situation. Fin 2024, environ 3 000 demandeurs d’asile, majoritairement des hommes, étaient en attente d’une place d’hébergement dans le réseau d’accueil national (Fedasil). Le délai moyen pour un homme seul est d’environ six mois avant d’obtenir une place dans l’un de ces centres. En attendant, les migrants survivent à la rue ou dans des squats, dans des conditions indignes.
    La Belgique a plusieurs fois été épinglée, dont en septembre dernier, par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. Les autorités belges ont ainsi été sommées d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil, qui ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Mais malgré les rappels à l’ordre, le gouvernement belge persiste dans sa volonté de réduire la capacité d’accueil des migrants dans les centres dédiés à cet effet. Pour la ministre de l’Asile et de la Migration, la baisse combinée du nombre d’arrivées de migrants et la hausse des retours des personnes en situation irrégulière dans leur pays d’origine ou dans des pays tiers permettent de justifier cette réduction du nombre de places disponibles dans les centres d’accueil en Belgique.

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#UE#allemagne#CEDH#asile#droit#sante#politiquemigratoire#paysbas#frontiere

  • La police belge met au jour un gigantesque réseau de prostitution
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/16/la-police-belge-met-au-jour-un-gigantesque-reseau-de-prostitution_6613583_32

    La police belge met au jour un gigantesque réseau de prostitution
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Au bout d’une enquête qui aura duré plus de huit années, la police belge a mis au jour un gigantesque réseau sino-belge de prostitution qui aurait exploité un millier de jeunes Chinoises. A Gand, la chambre du conseil a, le 10 juin, renvoyé vers un tribunal correctionnel 38 prévenus, qui seront jugés à l’automne, notamment pour trafic d’êtres humains, proxénétisme, blanchiment, faux et usage de faux, et appartenance à une organisation criminelle.
    La justice n’a, dans un premier temps, pas communiqué sur ce dossier, baptisé « Lotus », considéré comme « l’un des plus importants de l’histoire judiciaire du pays » par une source policière. Il est désormais détaillé et révèle les secrets et l’ampleur inédite de cette organisation. A partir d’une perquisition menée en juin 2017 à Anvers, les enquêteurs ont découvert une structure tentaculaire qui regroupait plusieurs « cellules » autonomes dirigées chacune par un chef et dotées de recruteurs, de chauffeurs, d’employés d’un centre d’appels devant organiser les rendez-vous, ainsi que de coursiers chargés de convoyer l’argent et de distribuer les préservatifs.
    Myria, le centre fédéral pour la migration, s’est constitué partie civile dans cette affaire, qui n’est pas la première touchant à des réseaux étrangers de prostitution mais, à coup sûr, la plus spectaculaire. L’organisation démantelée ferait d’ailleurs partie d’un ensemble plus vaste, géré depuis une ville espagnole – sans doute Barcelone, selon le quotidien néerlandophone De Standaard, qui a livré des détails sur l’affaire samedi 14 juin – et doté de ramifications en France, en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en République tchèque.
    La saisie des téléphones de deux prostituées lors de la perquisition d’Anvers, en 2017, avait indiqué qu’elles avaient été contraintes de travailler en Italie, en Pologne et en Slovaquie. Dans des appartements privés ou des locations Airbnb, ce qui permettait d’échapper aux contrôles de police.
    Les jeunes femmes chinoises étaient généralement recrutées par le biais de sites Web promettant à « des jolies filles qui veulent gagner de l’argent » de mener une vie de luxe en Europe ou d’y bénéficier gratuitement d’opérations de chirurgie esthétique. Une fois arrivées en Belgique, elles étaient contraintes de se prostituer durant deux années au moins et étaient fréquemment déplacées d’un endroit à un autre. Certaines se voyaient ensuite offrir la possibilité d’exercer des fonctions dans le groupe mafieux : opératrices dans l’un des centres d’appels établis dans le royaume, puis dirigeantes de ceux-ci. Un seul de ces centres d’appels établi à Bruxelles gérait 911 comptes sur des sites de rencontre, ont découvert les policiers.
    Même s’ils s’entouraient du plus grand secret, les organisateurs du réseau, dont des Belges, étaient forcés de communiquer entre eux, et c’est ce qui aura causé leur perte. Ils échangeaient sur la messagerie chinoise WeChat. La création de comptes sur des sites de rencontre afin d’attirer des clients a également laissé des traces qu’ont suivies les inspecteurs de la police judiciaire fédérale, aidés par Europol. Aucune des jeunes femmes identifiées n’a voulu, ou osé, porter plainte, y compris celles qui se voyaient offrir un statut de témoin protégé, mais elles ont livré quelques renseignements qui ont permis d’identifier des dirigeants et des membres actifs de la structure.
    Une première vague d’arrestations de 25 suspects a eu lieu en février 2023, à Bruxelles, dans trois autres villes belges et à Barcelone. L’un des principaux membres de l’organisation serait un Chinois de 80 ans, propriétaire d’un hôtel et d’appartements dans le centre de la capitale belge. Selon le parquet fédéral, lui et sa famille, présents en Belgique depuis cinquante ans, auraient gagné des centaines de milliers d’euros grâce à la location de chambres dans lesquelles des jeunes femmes étaient contraintes de se prostituer. Un homme de 51 ans a été identifié comme le dirigeant présumé du réseau mafieux en Espagne, un autre suspect, de nationalité chinoise et appréhendé en Norvège, a été extradé il y a quelques jours vers la Belgique.
    Les principaux prévenus risquent des peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison et cinq d’entre eux sont, en outre, suspectés de complicité de meurtre : une femme qu’ils auraient forcée à se prostituer avait été assassinée dans la banlieue d’Anvers en janvier 2023Un premier procès de proxénètes chinois présumés avait eu lieu en 2018 devant la cour d’appel de Bruxelles. Trois prévenus étaient poursuivis pour tentative d’exploitation sexuelle de jeunes filles mineures non identifiées, mais la cour avait jugé que les faits n’étaient pas établis. Depuis, la prostitution de jeunes Chinoises, notamment à Bruxelles, est régulièrement confirmée, ce qui semble indiquer que les proxénètes ont adapté leurs méthodes en recourant notamment au dark Web. Le travail du sexe a été totalement dépénalisé en Belgique en 2022, ce qui permet à des femmes d’échapper aux poursuites, mais l’activité de réseaux criminels exploitant des jeunes filles précarisées persiste, dénoncent plusieurs organisations.

    #Covid-19#migration#migrant#chine#belgique#traite#prostitution#sante#droit#trafic

  • Les data centers vont-ils prendre en otage le réseau électrique belge ?
    https://multimedia.lecho.be/datacenter-consommation-electricite-belgique

    Les data centers présents sur le sol belge ont consommé plus de 4% de l’électricité du pays en 2024. À l’horizon 2035, leurs besoins en électricité devraient plus que tripler, et pourraient menacer l’équilibre du réseau.

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    #énergie #belgique #datacenter

  • Neuf États européens, dont l’#Italie et la #Belgique, veulent revoir la #Convention_européenne_des_droits_de_l'Homme

    L’Italie et huit autres États européens, dont le Danemark, la Pologne et la Belgique, ont publié jeudi une lettre ouverte (https://stm.dk/statsministeriet/publikationer/faelles-brev-om-konventioner) appelant à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, en particulier sur les #migrations. Plusieurs pays européens ont été condamnés ces dernières années par la justice européenne sur des affaires liées à l’immigration.

    « Nous voulons utiliser notre mandat démocratique pour lancer une nouvelle discussion ouverte sur l’#interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Dans une lettre ouverte publiée jeudi 22 mai par les services de la Première ministre italienne, neuf dirigeants européens appellent à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, notamment en matière d’immigration.

    « Nous devons rétablir un juste équilibre. Et nos pays vont travailler ensemble pour faire aboutir cette ambition », indique le texte.

    Ce document a été diffusé à la suite d’une rencontre à Rome entre la chef du gouvernement #Giorgia_Meloni et la Première ministre danoise #Mette_Frederiksen, toutes deux ayant des positions très fermes sur l’immigration. Il a été également signé par les dirigeants de l’#Autriche, la #Belgique, l’#Estonie, la #Lettonie, la #Lituanie, la #Pologne et la #République_tchèque.

    « Nous appartenons à différentes familles politiques et sommes issus de différentes traditions politiques », ont écrit les signataires. Mais il est « nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui », ont-ils ajouté.

    « Nous croyons aussi nécessaire de nous pencher sur la manière dont la #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme a établi son interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Il s’agit notamment de voir « si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin comparé aux intentions originelles fondant cette convention, faussant ainsi l’équilibre entre les intérêts à protéger ».

    « Nous croyons que l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties », ont estimé les signataires.

    Les ONG n’ont pas manqué de réagir après la publication de cette lettre ouverte. « Il est triste de voir nos dirigeants européens s’unir pour saper les fondements mêmes de l’UE : les #droits_humains et l’#État_de_droit », a déclaré vendredi Silvia Carta, chargée de plaidoyer au PICUM (plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers). « Si les dirigeants se soucient réellement de la sécurité des personnes et de la protection des victimes, ils devraient cesser de démanteler les systèmes de protection sociale et commencer à investir dans les soins, au lieu de faire des migrants des boucs émissaires à des fins politiques. »

    Des États condamnés par la #justice européenne

    La Première ministre italienne d’extrême droite a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité depuis sa prise de fonction fin 2022. Son projet visant à mettre en place des centres de rétention en Albanie s’est heurté à une série d’obstacles légaux.

    Des juges italiens ont refusé de valider la rétention en Albanie de migrants interpellés en mer par les autorités italiennes, renvoyant la question de la légalité de cette mesure à la Cour européenne de justice. Celle-ci ne s’est pas encore prononcée.

    Plusieurs pays européens sont aussi en attente d’un jugement de la Cour européenne des droits de l’Homme (#CEDH). C’est le cas de la Pologne, de la Lettonie et de la Lituanie qui ont comparu en mars pour refoulements illégaux de migrants à leurs frontières. La décision n’a pas encore été rendue dans ces affaires.

    En janvier, dans un jugement inédit, la CEDH avait condamné la Grèce pour refoulement illégal de migrants, une pratique contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

    La Belgique, quant à elle, a été épinglée en septembre 2024 par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. Bruxelles a été sommée d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil car elle ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme. En 2023, cette même Cour avait condamné l’État belge après la plainte d’un demandeur d’asile guinéen. Celui-ci n’avait pas pu obtenir de place d’hébergement auprès des autorités, et a été contraint de dormir dehors pendant plus de quatre mois.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64737/neuf-etats-europeens-dont-litalie-et-la-belgique-veulent-revoir-la-con

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64737/neuf-etats-europeens-dont-litalie-et-la-belgique-veulent-revoir-la-con
    #attaque

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  • Neuf États européens, dont l’Italie et la Belgique, veulent revoir la Convention européenne des droits de l’Homme - InfoMigrants
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    Neuf États européens, dont l’Italie et la Belgique, veulent revoir la Convention européenne des droits de l’Homme
    Par La rédaction Publié le : 23/05/2025
    L’Italie et huit autres États européens, dont le Danemark, la Pologne et la Belgique, ont publié jeudi une lettre ouverte appelant à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, en particulier sur les migrations. Plusieurs pays européens ont été condamnés ces dernières années par la justice européenne sur des affaires liées à l’immigration.
    « Nous voulons utiliser notre mandat démocratique pour lancer une nouvelle discussion ouverte sur l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Dans une lettre ouverte publiée jeudi 22 mai par les services de la Première ministre italienne, neuf dirigeants européens appellent à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, notamment en matière d’immigration. « Nous devons rétablir un juste équilibre. Et nos pays vont travailler ensemble pour faire aboutir cette ambition », indique le texte.
    Ce document a été diffusé à la suite d’une rencontre à Rome entre la chef du gouvernement Giorgia Meloni et la Première ministre danoise Mette Frederiksen, toutes deux ayant des positions très fermes sur l’immigration. Il a été également signé par les dirigeants de l’Autriche, la Belgique, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la République tchèque. « Nous appartenons à différentes familles politiques et sommes issus de différentes traditions politiques », ont écrit les signataires. Mais il est « nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui », ont-ils ajouté.
    « Nous croyons aussi nécessaire de nous pencher sur la manière dont la Cour européenne des droits de l’Homme a établi son interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Il s’agit notamment de voir « si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin comparé aux intentions originelles fondant cette convention, faussant ainsi l’équilibre entre les intérêts à protéger ». « Nous croyons que l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties », ont estimé les signataires.
    Les ONG n’ont pas manqué de réagir après la publication de cette lettre ouverte. « Il est triste de voir nos dirigeants européens s’unir pour saper les fondements mêmes de l’UE : les droits humains et l’État de droit », a déclaré vendredi Silvia Carta, chargée de plaidoyer au PICUM (plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers). « Si les dirigeants se soucient réellement de la sécurité des personnes et de la protection des victimes, ils devraient cesser de démanteler les systèmes de protection sociale et commencer à investir dans les soins, au lieu de faire des migrants des boucs émissaires à des fins politiques. »
    La Première ministre italienne d’extrême droite a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité depuis sa prise de fonction fin 2022. Son projet visant à mettre en place des centres de rétention en Albanie s’est heurté à une série d’obstacles légaux.
    Des juges italiens ont refusé de valider la rétention en Albanie de migrants interpellés en mer par les autorités italiennes, renvoyant la question de la légalité de cette mesure à la Cour européenne de justice. Celle-ci ne s’est pas encore prononcée.
    Plusieurs pays européens sont aussi en attente d’un jugement de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). C’est le cas de la Pologne, de la Lettonie et de la Lituanie qui ont comparu en mars pour refoulements illégaux de migrants à leurs frontières. La décision n’a pas encore été rendue dans ces affaires. En janvier, dans un jugement inédit, la CEDH avait condamné la Grèce pour refoulement illégal de migrants, une pratique contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.
    La Belgique, quant à elle, a été épinglée en septembre 2024 par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. Bruxelles a été sommée d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil car elle ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme. En 2023, cette même Cour avait condamné l’État belge après la plainte d’un demandeur d’asile guinéen. Celui-ci n’avait pas pu obtenir de place d’hébergement auprès des autorités, et a été contraint de dormir dehors pendant plus de quatre mois.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#italie#pologne#belgique#droit#politiquemigratoire#asile#refugie#frontiere#CEDH#sante

  • Pollution plastique 5 000 canards se sont jetés à l’eau ce dimanche à Namur : « L’année prochaine on en prévoit 10 000 »

    Ce dimanche 18 mai, la Sambre a couiné. Elle en a vu passer des navires, des kayaks, des péniches amoureuses du ralenti, mais jamais une pareille basse-cour flottante : 5 000 canards jaunes se sont jetés à l’eau depuis le pont de l’Évêché, dans un tourbillon aquatique parfaitement organisé. Canamurois, premier du nom, événement mi-fou, mi-fondé, entièrement dédié à la course… de canards en plastique.

    Organisée par les Rotary Namur Val Mosan et Confluent, les volatiles . . . .


    La suite : https://www.lavenir.net/regions/namur/2025/05/18/5-000-canards-se-sont-jetes-a-leau-ce-dimanche-a-namur-lannee-prochaine-on-en-prevoit-10-000-DB6ES7HEX5F25J3KBFGCY3YNIE/?cx_testId=30&cx_testVariant=cx_1&cx_artPos=2#cxrecs_s

     #plastique #pollution #déchets #environnement #rotary #rotary club #eau #bêtise #conneries #Belgique

  • #evras, dans le feu des contestations | La Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation permanente
    https://ligue-enseignement.be/education-enseignement/articles/dossier/evras-dans-le-feu-des-contestations

    Incendies d’écoles, alertes à la bombe, menaces de mort. En septembre 2023, les réactions à un programme d’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle terrorisent l’enseignement francophone. Retour sur une crise qui a menacé l’État de droit.

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    #belgique #éducation #complotisme

  • Les syndicats belges revendiquent l’arrêt de la production d’uniformes militaires au Myanmar

    Les syndicats belges demandent à Sioen, qui fabrique des uniformes militaires, d’arrêter immédiatement sa production au Myanmar, compte tenu des graves violations des droits de l’homme et des droits du travail commises sous le régime militaire du pays.

    Depuis le coup d’État de 2021, le Myanmar est dirigé par une junte brutale responsable d’une répression généralisée, de déplacements massifs de population et de la répression des syndicats indépendants et, partant, des droits des travailleurs et travailleuses. Malgré les nombreuses preuves des violations en cours, Sioen a continué à produire des uniformes pour l’armée belge dans une usine de Rangoun, sous le régime de la loi martiale du Myanmar

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/02/14/myanmar-4-ans-apres-le-putsch-peur-terreur-colere-resistance/#comment-66488

    #international #myanmar #belgique

  • Une ’boîte noire’ : la Ligue des droits humains dénonce la big data au service d’une #police prédictive - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/une-boite-noire-la-ligue-des-droits-humains-denonce-la-big-data-au-service-d-un

    Lieux, âges, coordonnées mais aussi voix, visages ou contenus postés sur les réseaux sociaux… Collecter les données... "Pour des motifs discutables, des individus, des groupes et des lieux sont étiquetés comme des menaces potentielles", écrit la Ligue des droits humains. "Cela peut conduire à des mesures préventives punitives, telles que des privations de liberté injustifiées. Cela érode le principe essentiel selon lequel les individus sont considérés comme innocents jusqu’à ce que leur culpabilité soit prouvée, et pose un grave risque d’erreurs judiciaires".

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    #belgique #bigdata

  • Jin, Jiyan, Azadî… en Belgique aussi

    Bruxelles, le 28 mars 2025

    Lettre ouverte adressée à la ministre de l’asile et de la migration Madame Van Bossuyt pour que Marie Gilow reste en Belgique.

    Lettre signée par 167 signataires dont la présidente de la Ligue des droits humains.

    Madame la ministre,

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/06/09/pour-une-reconnaissance-effective-des-motifs-dasile-propres-aux-femmes-aux-filles-et-aux-personnes-lgtb-campagne-feminist-asylum-belgique/#comment-65980

    #international #belgique

  • « Ne venez pas en Belgique » : une campagne gouvernementale pour décourager les migrants de venir dans le pays - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63523/ne-venez-pas-en-belgique--une-campagne-gouvernementale-pour-decourager

    « Ne venez pas en Belgique » : une campagne gouvernementale pour décourager les migrants de venir dans le pays
    Par La rédaction Publié le : 20/03/2025
    Lors d’une intervention à la télévision belge, mercredi, la nouvelle ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, a déclaré que le gouvernement venait de lancer une campagne sur les réseaux sociaux visant à décourager les migrants de venir en Belgique. « Les centres d’accueil sont pleins », a-t-elle notamment expliqué."Nous lançons des campagnes de découragement sur différents réseaux sociaux. Notre message est le suivant : les centres d’accueil en Belgique sont pleins, ne venez pas ici". Voici les déclarations de la nouvelle ministre belge Anneleen Van Bossuyt (du parti de droite N-VA) sur le plateau de télévision « Play 4 », mercredi 19 mars.
    Ces campagnes de dissuasion ont été lancées sur YouTube et WhatsApp, a confirmé l’Office des étrangers contacté par InfoMigrants, sous la forme de vidéos « shorts ». Elles expliquent que les « centres d’accueil sont pleins » et que « les dossiers [de demandes d’asile] ne cessent de s’accumuler ». Le tout sur fond de tentes déployées sur les trottoirs du pays. Conclusion : « Ne venez pas en Belgique », peut-on lire sur les vidéos.Ce n’est pas la première fois que des pays occidentaux s’appuient sur les réseaux sociaux pour promouvoir leur politique migratoire. En juin 2023, le Royaume-Uni avait décidé de publier des messages sur Facebook et Instagram pour décourager les candidats albanais à l’exil. Les posts prévenaient notamment les migrants qu’ils « risqu(ai)ent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivaient illégalement dans le pays.
    Depuis plusieurs mois, une crise de l’hébergement des exilés secoue la Belgique. Les capacités d’accueil saturent. Fin 2024, environ 3 000 demandeurs d’asile étaient en attente d’une place d’hébergement dans le réseau d’accueil national (Fedasil). Beaucoup d’entre eux vivent actuellement à la rue ou dans des squats. La plupart, des hommes palestiniens et afghans, doivent attendre six mois pour obtenir une place dans un centre. Depuis presque deux ans, le gouvernement a décidé de ne plus offrir de places d’accueil aux hommes seuls, pour laisser la priorité aux familles, aux femmes et aux enfants.
    De nombreuses personnes ont ainsi dû passer leurs nuits dehors sous un hiver glacial. « On ne demande pas grand-chose, un immeuble désaffecté avec des toilettes ça irait. Ce qu’il nous faut, c’est juste un endroit où se poser l’esprit le soir. La vie est déjà assez dure ici », confiait au mois de décembre Pascal, un Congolais arrivé en Belgique à l’été 2024 et sans-abri à Bruxelles. Les exilés sont éparpillés dans la capitale, cachés dans les recoins de la ville. « Je fais des tours de vélos la nuit, ça me réchauffe un peu et ça m’aide à ne pas pleurer », témoignait aussi un Burundais.Et leur nombre ne cesse d’augmenter. « Je fais des rapports régulièrement depuis que je suis devenu bénévole », expliquait aussi en décembre un retraité bruxellois qui participe à des maraudes pour nourrir les demandeurs d’asile à la rue. « Il y a trois ans, en 2022, on ne faisait qu’une maraude le mercredi pour une moyenne de 60 bénéficiaires. En 2023, c’était environ 88 par maraudes. Maintenant, on fait des maraudes supplémentaires le dimanche pour une centaine de personnes ».
    Même des familles se retrouvent à la rue. « Depuis le début de l’année, sur les 521 familles qui se sont présentées en demande d’un logement [auprès des autorités], plus de la moitié (276) n’a pas pu trouver une place dans le réseau d’hébergement d’urgence car ce dernier est totalement saturé », explique Danièle Morritti, coordinatrice logistique du « hub humanitaire », grand accueil de jour bruxellois où les organisations mutualisent l’aide aux migrants.
    Le pays a a été épinglé, en septembre dernier, par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. La Belgique a été sommée d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil, car elle ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Mais l’ancienne ministre Nicole de Moor ne comptait pas ouvrir de nouveaux centres. « La solution à la crise ne consiste pas uniquement à créer davantage de places », avait-elle plaidé. « [La solution repose sur] un partage plus équitable de la charge au niveau européen ».

    #Covid-19#migrant#migration#UE#belgique#asile#CEDH#droit#hubhumanitaire#hebergement#sante

  • Les étudiants français en Belgique, heureux mais trop nombreux
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/18/ici-le-systeme-de-notation-est-plus-strict-mais-en-france-l-acces-a-une-form

    Les étudiants français en Belgique, heureux mais trop nombreux
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Ils s’appellent Tobias, Gabriel, Julie, Marion, tous Français et tous étudiants dans le supérieur en Belgique, comme plus de 19 000 de leurs compatriotes, selon les derniers décomptes de l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB, le niveau de pouvoir fédéralisé qui gère notamment l’éducation). Marc (le prénom a été modifié), un Parisien qui préfère rester anonyme, a, lui, réalisé un doctorat en France et a ensuite saisi « l’opportunité » d’un postdoctorat dans une université du royaume, où il découvre un système « moins pesant et moins élitiste ».
    Doctorat français en poche, le Tourangeau Frédéric Louault, quant à lui, a fait le choix d’enseigner la science politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB). « J’y apprécie l’ouverture d’esprit et l’ouverture à l’international, l’ancrage de l’université dans la société, la défense de valeurs humanistes. Et aussi la qualité d’écoute et la recherche de solutions dans la discussion, ainsi que la manière de lier rigueur et décontraction, d’être très professionnel et investi dans ses missions », détaille-t-il.Tous, à quelques nuances près, sont donc heureux de vivre dans ce pays où « il est indéniable que les habitants sont plus accueillants et moins psychorigides que les Français », diagnostique Julie François, une Limougeaude de 30 ans, actuellement assistante en première année de médecine générale (l’équivalent d’une première année d’internat en France), à Bruxelles.
    « Comme Franco-Allemand, je me sens, sur de nombreux points, plus proche de la mentalité des Belges que de celle des Français », affirme pour sa part Gabriel Girts, un étudiant dijonnais qui effectue sa première année de master en gestion culturelle à l’ULB. Son frère, Tobias, inscrit en photographie à l’école supérieure des arts de l’image Le Septantecinq, à Woluwe-Saint-Lambert, dans la banlieue de Bruxelles, se réjouit de pouvoir faire des études qui lui auraient été inaccessibles en France : « Les écoles privées sont trop onéreuses, et les écoles nationales supérieures, très sélectives, ne sont accessibles qu’en bac + 2. »
    Les étudiants français sont heureux, mais trop nombreux (pas loin de 10 % du total des étudiants dans la FWB, près de trois quarts des étudiants européens) aux yeux des universités de Bruxelles et de Wallonie, confrontées depuis une vingtaine d’années à un nombre sans cesse croissant de jeunes venus de l’Hexagone. Au début des années 2000, ils furent massivement présents en médecine, en psychologie, en sciences vétérinaires, dans les filières paramédicales ou les écoles d’art, attirés par un enseignement peu coûteux, de bonne qualité et qui a longtemps privilégié un autre mode de sélection que le concours d’entrée « à la française ».
    « Ici, le système de notation est plus strict ; mais, en France, l’accès à une formation est bien plus difficile, avec les plateformes Parcoursup et Mon Master », explique Gabriel Girts, arrivé dans la capitale belge après une licence en langues étrangères en France et une année Erasmus en Allemagne. Il se dit « vraiment content » d’avoir pu quitter « un système français qui représente une source énorme de stress ».
    Au fil du temps, les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont instauré quelques mesures qui se voulaient dissuasives pour les jeunes Français : des quotas de 30 % au maximum pour les étudiants non résidents en médecine, odontologie, orthophonie, sciences vétérinaires, etc., couplés à un tirage au sort.C’est toutefois insuffisant, jugent les directions : à Liège par exemple, la rectrice de l’université, Anne-Sophie Nyssen, constate que l’architecture ou le droit attirent aussi de nombreux jeunes Français désormais. Or, son université est, comme les autres, confrontée à un financement à base d’« enveloppes fermées » : les moyens qui leur sont alloués n’augmentent plus (hormis une indexation sur le coût de la vie), quel que soit le nombre d’inscrits. « En quinze ans, le financement a régressé de 24 % », indique Anne-Sophie Nyssen.
    Des moyens réduits, de plus en plus d’étudiants et, à la clé, des problèmes de locaux, d’encadrement et de stages. Mais, affirmée partout, la volonté de continuer à inscrire des étudiants étrangers, pour une question d’image et d’ouverture. D’où, deux pistes possibles : un accroissement du contingentement et/ou une augmentation de la contribution financière des étudiants, afin de remédier au « sous-financement structurel » de l’enseignement supérieur.
    Rien n’est tranché, mais les élections qui ont eu lieu en juin 2024 ont abouti à la mise en place d’un gouvernement de centre droit à la FWB. Son programme évoque la nécessité d’obtenir une « contribution plus juste » des étudiants venus d’ailleurs, sans nuire à l’attractivité des établissements ni contrevenir aux règles européennes qui interdisent toute discrimination.En 2010, quatre ans après que la Belgique eut fixé des quotas pour neuf filières médicales et paramédicales, la Cour de justice de l’Union européenne mettait en garde contre toute inégalité de traitement entre les étudiants nationaux et européens, en soulignant toutefois que c’est à la justice belge qu’il appartenait d’évaluer le risque d’une éventuelle mise en péril du système de soins à cause de la présence trop massive de jeunes Français dans les filières concernées.
    Selon les autorités belges, ils risquaient en effet de limiter l’accès des nationaux à ces études ou de réduire l’offre médicale : des étudiants français achevant leurs études rentraient chez eux avec, en poche, leur diplôme, mais aussi le « numéro Inami », un identifiant obligatoire pour dispenser des soins en Belgique et dont le nombre est contingenté. (...)En 2010, les juges européens avaient rejeté l’argument de la charge financière excessive engendrée par la forte présence d’étudiants français, ce qui ne faisait pas les affaires d’universités réclamant, en vain, des moyens adéquats à un pouvoir politique incapable de satisfaire leurs demandes. Actuellement, la présence de 25 700 étudiants européens (pas seulement français donc) non résidents coûterait chaque année 210 millions d’euros à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
    Deux professeurs de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) ont cherché un remède qui rétablirait un équilibre entre ceux qui paient des impôts et des taxes en Belgique et ceux qui viennent y étudier en acquittant seulement un « minerval » – frais d’inscription – de 835 euros. Vincent Yzerbyt, doyen de la faculté de psychologie, et Vincent Vandenberghe, professeur d’économie, suggèrent un droit individuel aux études supérieures. Son principe ? L’octroi à tous les étudiants francophones belges, boursiers ou non, et à ceux qui résident dans le pays depuis au moins cinq ans d’une somme forfaitaire de 2 000 euros, alors que le « minerval » serait porté pour tous à 2 835 euros. Soit, donc, une augmentation, pour les non-résidents, français et autres, de 240 %.
    « Nous ne voulons en aucun cas répondre à ce que nous verrions comme une “invasion” d’étudiants étrangers, mais renflouer la trésorerie de nos établissements, remédier aux déséquilibres actuels qui menacent le droit à être formé correctement et, en même temps, remédier au manque de mobilité des étudiants de la FWB : ils ne sont actuellement que quelques milliers à partir étudier à l’étranger », souligne Vincent Yzerbyt. « Portable », le montant de 2 000 euros pourrait, en effet, être utilisé pour une inscription à l’étranger. Vincent Yzerbyt et Vincent Vandenberghe voient d’ailleurs dans leur proposition une éventuelle étape supplémentaire pour le système européen Erasmus si elle se concrétisait au niveau des Vingt-Sept.
    Une telle mesure, décidée seulement par la Belgique francophone, passerait-elle le cap de la justice européenne ? « Oui, le droit de l’Union autorise à réserver le bénéfice des “prestations d’assurance sociale” et d’aides “d’entretien aux études” aux enfants de travailleurs résidant dans le pays », affirment les deux professeurs. La prudence semble toutefois de mise à la présidence de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « L’examen du dossier est en cours, les discussions se poursuivent », y indique-t-on. L’espoir des politiques, comme de certains recteurs, est qu’une discussion « constructive » avec les autorités françaises débouche sur d’autres solutions. Le dialogue avec Paris a, en réalité, commencé il y a plusieurs années, mais bute notamment sur une estimation très divergente du nombre réel d’étudiants français, de son évolution et de ses véritables conséquences.
    Si le projet des professeurs de l’UCLouvain se concrétisait, quelles conséquences aurait-il pour les jeunes Français ? « Ce serait sans doute un frein à notre venue », estime Julie François. Selon elle, il serait, pour beaucoup de ses collègues, impossible de régler un tel montant, de contracter un prêt ou de concilier des études universitaires exigeantes avec un travail étudiant. Et même si elle parvient à combiner études et petit boulot dans un restaurant, Eloïse Pioffet, venue d’Issoudun (Indre) étudier la sociologie et l’anthropologie, approuve : « Cela me dissuaderait certainement. »
    « Si j’avais dû acquitter 2 000 euros de plus, je n’aurais pas choisi de réaliser un bachelor ici ; mais pour un master, cela resterait envisageable », dit, en revanche, Tobias Girts. « Un minerval à 2 835 euros, cela freinerait beaucoup de monde, moi le premier. Mais sans alternative équivalente, j’aurais quand même postulé », affirme son frère, Gabriel. Il ajoute : « Il faudrait quand même que la France s’interroge sur le fonctionnement de ses universités au vu des migrations massives de jeunes. »

    #Covid-19#migrant#migration#etudiant#france#belgique#enseignementsuperieur#economie#migrationqualifiee

  • La consommation de #drogues chez les jeunes - - Auvio
    https://auvio.rtbf.be/media/journal-televise-sujet-par-sujet-la-consommation-de-drogues-chez-les-jeun

    Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les #médias… En bref, encore un sujet du JT où l’on tente de nous faire accepter l’idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic. Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés. La vérité est pourtant simple à comprendre. L’ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l’exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l’absence d’une offre légale. C’est l’approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d’avouer son échec, il prétendra (encore) qu’on n’y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus (...)

    #belgique #politiquesdrogues

  • ’J’ai peur, je change de route pour aller à l’école’ : quand le trafic de drogue touche nos établissements scolaires - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/j-ai-peur-je-change-de-route-pour-aller-a-l-ecole-quand-le-trafic-de-drogue-tou

    Quand tu lis ce qu’une direction d’une grosse implantation scolaire, dans la plus grande ville de Wallonie, recommande aux parents et aux ados, pour lesquels il y aurait, ne serait-ce qu’une suspicion de consommation de substance, tu te dis que la route est encore longue. La proposition hallucinante de la direction : soumettre ces mineurs à des tests de dépistage... Ainsi, on découvre que tout ce qui relève des sciences de l’éducation, de la psychologie de l’enfance et de l’adolescence, mais aussi et surtout en matière de prévention des assuétudes, semble ignoré au plus haut niveau, alors que tous les professionnels de l’enseignement et de l’éducation devraient être pro sur la question. C’est juste indécent. Est-ce qu’ils savent de quoi ils parlent ? De ce que revêt l’usage de substances, - a (...)

    #belgique #politiquedrogues #média #drogues

  • [Livres] «Temps d’arrêt» | Yapaka
    https://www.yapaka.be/professionnels/page/temps-darrets

    [Livres] "Temps d’arrêt"

    La collection Temps d’arrêt met à disposition des intervenants des textes de référence sur des sujets relatifs à l’#enfant et à l’#adolescent au sein de la #famille et dans la société. Chaque #publication présente un état de la question, une réflexion alliant un questionnement clinique et des repères théoriques.Le but de la collection est d’aider le professionnel à penser la complexité à l’œuvre plutôt qu’ enseigner comment « faire ».

    Edités 8 fois par an à 8.000 exemplaires, ces #livres sont diffusés gratuitement auprès de chaque institution concernée ainsi que dans les #bibliothèques de la Communauté française. Ces livres ne sont pas disponibles à la demande mais les textes sont téléchargeables et disponibles en versions EPUB pour iPad et liseuse.

    Quelques livres en #librairies quand même
    http://www.fabert.com/editions-fabert-etranger/Collection-Temps-d-Arr%C3%AAt-Lectures.45.html

    @jacotte
    https://www.yapaka.be/livre/livre-prendre-soin-des-lieux-daccueil-de-la-petite-enfance

    #belgique

  • Les consommateurs de drogues dans le viseur de l’Arizona : pourquoi c’est contre-productif (Le Vif)
    https://www.levif.be/societe/sante/addictions/les-consommateurs-de-drogues-dans-le-viseur-de-larizona-pourquoi-cest-contre-p

    A peine installé, le tout nouveau gouvernement fédéral s’attèle à lutter contre le trafic de drogues. Pour cela, l’Arizona prévoit aussi de sanctionner davantage les consommateurs. Or, les mesures répressives ont très peu d’effets.

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    #belgique #politiquedrogues

  • Immigration : démantèlement d’un réseau de passeurs afghans dans plusieurs pays d’Europe - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62857/immigration--demantelement-dun-reseau-de-passeurs-afghans-dans-plusieu

    Immigration : démantèlement d’un réseau de passeurs afghans dans plusieurs pays d’Europe
    Par La rédaction Publié le : 14/02/2025
    Seize ressortissants afghans, soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafiquants, ont été arrêtés en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni. Ils proposaient des passages dans la Manche contre de grosses d’argent, en communiquant avec les candidats à l’exil sur TikTok notamment.Seize personnes ont été arrêtées en Belgique, au Royaume-Uni et en Italie, dans le cadre d’une opération de police internationale coordonnée par un juge belge, ciblant un réseau afghan de passeurs de migrants. Ce réseau est soupçonné d’avoir extorqué de grosses sommes d’argent à des exilés pour les amener en Angleterre depuis le Moyen-Orient, via la Turquie, la route des Balkans puis les côtes françaises ou belges, a annoncé jeudi 13 janvier le parquet d’Anvers.
    Les suspects, présentés comme membres d’"une organisation criminelle afghane", proposaient de franchir la Manche dans des voitures, des camions mais aussi par la voie maritime dans de petits bateaux, communiquant avec leurs victimes via TikTok notamment, explique le parquet. Huit d’entre eux ont été interpellés en Belgique, principalement en Flandre (nord), six au Royaume-Uni et les deux autres en Italie, lors de perquisitions menées simultanément mercredi dans le cadre d’une enquête ouverte en octobre 2023 à Anvers.
    Au Royaume-Uni, les arrestations ont eu lieu à Leicester et Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, ainsi que dans l’Essex (sud-est du pays), a précisé l’agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA) dans un communiqué.Comme pour ceux arrêtés en Italie, ces suspects étaient visés par un mandat d’arrêt émis par les autorités belges. Trois d’entre eux ont comparu mercredi devant le tribunal de Westminster, à Londres, où une procédure d’extradition a débuté. Trois autres devaient comparaître jeudi devant cette même juridiction.
    Le parquet d’Anvers a dénoncé les pratiques « inhumaines » reprochées aux suspects, motivées par des raisons « purement financières », et faisant courir des risques insensés aux exilés « souvent dans des situations vulnérables ou désespérées ».
    « La menace posée par la criminalité organisée liée à l’immigration est chronique, et nous avons 70 enquêtes actuellement en cours sur les gangs impliqués », a souligné de son côté le directeur adjoint de la NCA Craig Turner.En décembre 2024, la NCA avait arrêté trois Afghans au Royaume-Uni pour des infractions similaires, dans le cadre d’une enquête distincte. Ces trois hommes sont également réclamés par la justice belge.
    « Les mesures que nous avons prises montrent que notre travail visant à perturber et à démanteler les gangs à l’origine de cette criminalité ne s’arrêtera pas, et nous travaillerons avec nos partenaires internationaux pour contribuer à traduire les auteurs présumés devant les tribunaux », a également déclaré Craig Turner.
    Depuis quelques mois, le Royaume-Uni multiplie les mesures de sanction à l’encontre des passeurs. À son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait promis de renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs, qu’il entend traiter « comme des terroristes ».En janvier, le ministre des Affaires étrangères David Lammy a annoncé un plan pour s’attaquer financièrement aux réseaux de trafiquants : il prévoit, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. « Cela contribuera à prévenir, combattre, dissuader et perturber l’immigration irrégulière et le trafic de migrants vers le Royaume-Uni », avait déclaré le ministre.
    Ce nouveau dispositif, qui doit entrer en vigueur dans le courant de l’année, permettra « de cibler les individus et entités qui organisent ces dangereuses traversées » de la Manche, et qui « réalisent d’importants profits en exploitant des personnes vulnérables », avait insisté le Foreign Office.Malgré toutes ces mesures, les traversées de la Manche, à bord d’embarcations précaires et non adaptées à la navigation, ne faiblissent pas. Au contraire. En 2024, 36 816 personnes ont débarqué sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Ce chiffre est toutefois en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#belgique#italie#balkan#turquie#trafic#migrationirreguliere#sante

  • Contrat de travail sexuel : la Belgique décriminalise l’exploitation sexuelle 1/2

    Les proxénètes belges n’étaient déjà pas à plaindre : depuis trente ans, le proxénétisme immobilier était autorisé en Belgique. Ils pouvaient donc s’enrichir en toute légalité grâce à la mise à disposition de locaux dédiés à la prostitution. Mais ils n’avaient pas le droit, officiellement, d’embaucher des personnes en vue de les exploiter sexuellement (1). Grâce au gouvernement et aux parlementaires, c’est désormais chose faite : fin 2024, une nouvelle loi est entrée en vigueur. Elle consacre la décriminalisation du proxénétisme, un processus amorcé dès 2022 dans la réforme du code pénal relative aux infractions sexuelles. Cette nouvelle loi ouvre le salariat aux personnes prostituées en créant un “contrat de travail sexuel”.

    Et voilà : aux yeux de l’État belge, les proxénètes en majorité des hommes sont désormais des employeurs lambda. Pour peu qu’ils respectent quelques règles assez basiques, ne pas avoir un casier judiciaire trop fourni, ne pas embaucher d’enfants, installer un dispositif de sécurité, ils peuvent choisir et recruter leurs proies, leur imposer des horaires de “travail” et le montant de leurs revenus, engranger les bénéfices, puis rentrer chez eux et dormir sur leurs deux oreilles.

    https://www.50-50magazine.fr/2025/02/13/belgique-1-2

    Contrat de travail sexuel : la loi magique qui fait disparaître les violences et les contraintes 2/2

    La loi qui vient d’entrer en vigueur en Belgique et qui étend le statut du salariat aux personnes prostituées piétine les droits humains des personnes concernées et fragilise l’ensemble des droits relatifs à la protection contre les violences et le harcèlement sexuels.

    Néanmoins, pour peu qu’on arrive à oublier pendant quelques instants que cette loi a un vrai impact sur de vraies personnes qui subissent de vraies violences, sa lecture est assez distrayante : ce texte atteint un niveau d’hypocrisie quasi comique. Mais surtout, pour nous féministes, il a un intérêt majeur : alors même que son objectif est d’imposer l’idée que la prostitution est un travail comme les autres, sa rédaction alambiquée nous offre la démonstration inverse sur un plateau.

    Il suffit de constater les contorsions ridicules auxquelles ses auteurs ont dû se livrer pour rendre la prostitution compatible à la fois avec le droit du travail et avec le droit pénal : pas une mince affaire ! On serait presque admiratives de l’effort accompli.

    https://www.50-50magazine.fr/2025/02/13/le-contrat-de-travail-sexuel-la-loi-magique-qui-fait-disparaitre-les-v

    #feminisme #prostitution #belgique

  • Malades de longue durée : 10 à 15% des personnes atteintes de burn-out ne pourront jamais retravailler - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/gouvernement-de-wever-et-maladies-de-longue-duree-10-a-15-des-personnes-atteint

    (...)

    Un travailleur absent pour un trouble mental tel que la dépression ou le burn-out est un travailleur absent sur une longue période. Un épisode dépressif caractérisé peut en effet durer entre 6 et 12 mois. Le burn-out, lui, peut nécessiter jusqu’à 5 ans pour qu’un retour à l’emploi soit imaginable. Certains, de 10 à 15% des personnes atteintes, ne retourneront jamais au travail souligne Lisiane Delanaye, directrice de SOS Burn-out.

    (...)

    La #Belgique a retrouvé un gouvernement.

    • Même si cette nouvelle mesure devrait encourager le retour au travail en posant un cadre légal, n’obligera-t-elle pas certains travailleurs à reprendre trop tôt le chemin du travail au détriment de leur santé tout en risquant une rechute ?

      Si on en croit les spécialistes, même si l’objectif de cette mesure est d’augmenter le bien-être et la productivité, elle risquerait bien d’engendrer l’effet opposé.

      Je ne vois pas à quel moment cette mesure va augmenter le bien-être de qui que ce soit.

      La maltraitance systémique dans les entreprises crée cette situation et déjà, de nombreux salariés ne sont pas correctement suivis, par exemple pour des raisons de classisme du corps médical.

      Là, on rajoute un étage de maltraitance dans le plus parfait mépris de la santé mentale des salariés et même des toubibs.

      On punit les victimes et on fait 0 effort du côté des coupables.

  • Fusillades à Bruxelles : "La solution de renforcement de la présence policière est un échec" - BX1
    https://bx1.be/communes/anderlecht/fusillades-a-bruxelles-la-solution-de-renforcement-de-la-presence-policiere-est-un-echec/?theme=classic

    “On reproduit toujours les mêmes discours : il faut plus de policiers, mais le constat est que cette solution est un échec”. “Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un million de Belges qui consomment des stupéfiants. C’est un problème de santé publique dont il faut se saisir”. “On ne va pas régler les problèmes en mettant des petits dealers en prison, sinon je crois qu’on va tout droit vers un nouvel échec.”

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    #politiquesdrogues #belgique #justice

  • En Belgique, la nouvelle coalition opte pour « la politique migratoire la plus stricte »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/05/en-belgique-la-nouvelle-coalition-opte-pour-la-politique-migratoire-la-plus-

    En Belgique, la nouvelle coalition opte pour « la politique migratoire la plus stricte »
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Le programme d’austérité du nouveau gouvernement belge, dirigé par le nationaliste flamand Bart De Wever, comporte un chapitre sur l’immigration qui a été, comme d’autres, vivement dénoncé par l’opposition de gauche, mercredi 5 février, lors du débat parlementaire qui a suivi le discours d’investiture prononcé la veille par le premier ministre. La coalition dirigée par M. De Wever estime que le pays a « fait plus que sa part » pour l’accueil de migrants au cours des dix dernières années, mais que ses centres d’accueil ne peuvent plus faire face au « nombre disproportionné de demandeurs d’asile ». La Belgique entend donc appliquer à l’avenir « la politique la plus stricte » dans ce domaine.
    Quelque 39 000 demandes d’asile ont été déposées en 2024, soit une hausse de 12 % en un an, mais une baisse notable avait été enregistrée entre 2022 et 2023. L’engorgement des centres est aussi largement causé par les retards accumulés pour l’examen des dossiers, ce qui a valu à l’Etat d’être condamné des milliers de fois par la justice. « On a, en fait, délibérément créé la situation qui permet, aujourd’hui, de justifier le durcissement d’une politique répressive et polarisante, qui s’apparente à celle menée dans d’autres pays européens », juge Sotieta Ngo, directrice du CIRÉ, un centre d’aide aux migrants.
    C’est Anneleen Van Bossuyt, une juriste et ancienne eurodéputée, qui sera chargée d’appliquer un programme défini comme « strict, mais juste et humain » par la coalition. « Il s’agit simplement de mettre les choses en ordre », a affirmé cette personnalité, membre de l’Alliance néoflamande (N-VA), le parti que dirigeait M. De Wever jusqu’à dimanche 2 février. Theo Francken, ministre de la défense et ancien secrétaire d’Etat à la migration, également membre de la N-VA, est celui qui a lancé le slogan « La politique la plus stricte jamais vue », repris au populiste néerlandais Geert Wilders, dont le parti détient le portefeuille de l’immigration aux Pays-Bas.
    Comme son voisin, la Belgique entend limiter le regroupement familial, qui ne sera possible qu’au bout de deux ans et sera limité à certains proches. Un éventuel accès d’un réfugié aux aides sociales ne sera, lui, possible qu’au bout de cinq années. Celui qui bénéficie d’un titre de séjour devra fournir les preuves de sa bonne intégration et celui qui voudrait obtenir la nationalité belge aura à prouver sa connaissance de l’une des langues nationales et son adhésion aux principes de l’égalité femmes-hommes et de la neutralité confessionnelle des pouvoirs publics. Toute idée de régularisation collective sera bannie, une régularisation individuelle sera « absolument » exceptionnelle.
    La politique de « rupture » mise en place vise par ailleurs à limiter le nombre des quelque 36 000 places d’accueil actuelles. L’Office des étrangers, un service du ministère de l’intérieur, qui statue sur l’accès, le séjour et l’éloignement, devrait désormais être intégré au sein de la police fédérale, ce qui traduit, selon la Ligue des droits humains, une criminalisation de tous les étrangers, y compris les demandeurs d’une protection internationale. Disposant du mandat d’un juge, les agents de l’Office pourront pénétrer, avec des policiers, au domicile – qui était « inviolable » jusqu’ici – de personnes en séjour illégal pour des contrôles ciblant en principe prioritairement celles qui ont reçu un ordre de quitter le territoire ou présentant un danger « pour l’ordre public ou la sécurité nationale ». Les intéressés seront appréhendés et dirigés vers un centre de rétention.
    Cette mesure, déjà réclamée par N-VA lorsqu’elle était membre d’une coalition avec les partis libéraux, entre 2014 et 2018, n’avait jamais fait consensus. Contestée, à l’époque, par le Mouvement réformateur (libéral francophone), elle recueille désormais l’assentiment de ce parti, comme celui de Vooruit (gauche socialiste flamande), également membre de la nouvelle coalition. Cette formation, minoritaire en Flandre, entend tenir compte de la réalité politique en Flandre, une région où, en juin 2024, le parti d’extrême droite Vlaams Belang (VB) a fortement progressé.
    Le VB, une formation xénophobe, a capitalisé sur la peur des étrangers, la dilution de l’identité nationale et le thème de l’insécurité pour capter, désormais, des suffrages dans toutes les classes sociales, y compris les plus favorisées. M. De Wever a rejeté toute idée d’alliance avec l’extrême droite, mais il a convaincu ses quatre partenaires de la nécessité d’agir vigoureusement pour limiter les flux migratoires.
    Afin d’y arriver, son gouvernement entend aussi nouer de nouveaux partenariats avec les pays d’origine, où seront par ailleurs menées des campagnes d’information visant à dissuader les départs. Prenant le contre-pied des coalitions précédentes, la nouvelle équipe devrait également rejoindre le camp des pays partisans de la création de centres de retour à l’étranger et des procédures externalisées pour l’examen des demandes d’asile. A l’annonce de sa nomination, M. De Wever a reçu de toutes premières félicitations en provenance du groupe des Conservateurs et réformistes européens, auquel est affilié son parti au Parlement de Strasbourg. Ce groupe compte désormais trois premiers ministres : le nationaliste flamand, l’Italienne Giorgia Meloni et le Tchèque Petr Fiala.

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#asile#regroupementfamilial#politiquemigratoire#sante#retention#protection#droit

  • EU driftet nach rechts : Arizona jetzt in Belgien
    https://www.jungewelt.de/artikel/493128.eu-driftet-nach-rechts-arizona-jetzt-in-belgien.html


    En Belgique aussi la droute des droites prend le pouvoir.

    3.2.2025 von Gerrit Hoekman - Flämischer Nationalist De Wever soll Premier werden. Linke ruft zum Widerstand gegen sozialen Kahlschlag auf

    Freitag abend um 22 Uhr konnte Wahlsieger Bart De Wever König Philippe Vollzug melden: Nach 236 Tagen zähen Verhandelns hat Belgien eine neue Regierungskoalition. Ministerpräsident wird De Wever, der Vorsitzende der Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), wohl selbst – als erster flämischer Nationalist überhaupt. »Alea iacta est«, twitterte er am Freitag auf X. Die Würfel sind gefallen. Hinter den Ausruf, der Julius Cäsar zugeschrieben wird, setzte De Wever ein V-Zeichen für »Victory«. Sieg auf ganzer Linie also.

    Das Bündnis besteht aus den flämischen Parteien Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) und der sozialdemokratischen Vooruit (Vorwärts) sowie auf wallonischer Seite dem liberalen Mouvement Réformateur (MR) und den christsozialen Les Engagés (Die Engagierten). Die Koalition wird »Arizona« genannt, weil die Parteifarben mit der Flagge des US-Bundesstaates identisch sind. Jetzt muss noch die jeweilige Parteibasis dem Vertrag zustimmen. Der Kongress der flämischen Sozialdemokraten gab bereits am Sonnabend sein Okay. Die anderen Parteien trafen sich erst am Sonntag. Bei der Verteilung der Ministerien wird Sprachparität gelten, das heißt neben De Wever wird es sieben Minister geben, die Niederländisch, und sieben, die Französisch als Muttersprache haben. Diesen Montag soll der König die Minister vereidigen.

    »Die Reformregierung unter Bart De Wever kommt keinen Tag zu früh«, feierte der flämische Arbeitgeberverband VOKA am Sonnabend auf seiner Internetseite die Arizonakoalition. »Die Wirtschaft braucht einen Kapitän und einen reformorientierten Kurs.« VOKA bedauert jedoch, dass es auch für seine Klientel neue Belastungen gebe. »Die schlechte Wirtschaftslage bietet keinen Spielraum für neue Gebühren und Steuern«, klagt der Vorsitzende Hans Maertens. Vor allem die Einführung einer Steuer auf Kapitalerträge und die erhöhten Firmenbeiträge für langzeiterkrankte Werktätige liegen Maertens schwer im Magen.

    Die Partei der Arbeit (PVDA-PTB) findet die vorgesehenen Belastungen für Reiche und Unternehmen jedoch lächerlich gering. Auch die flämischen Sozialdemokraten hätten im Wahlkampf gelogen, als sie versprachen, dass die »breitesten Schultern endlich ihren Beitrag leisten« würden, wird der Parteivorsitzende Raoul Hedebouw am Sonnabend auf der Internetseite der Marxisten zitiert. Die Allerreichsten könnten sich aber weiterhin allen Sparmaßnahmen entziehen.

    Die neue Koalition wolle die einfachen Leute »auspressen wie Zitronen«, so Hedebouw. Die an der Koalition beteiligten Parteien hätten jeden Realitätsbezug verloren. »Sie haben versprochen, dass ›Arbeit sich mehr lohnen muss‹, und nun deutet alles darauf hin, dass sie unsere Renten in Milliardenhöhe kürzen, unsere Löhne einfrieren, unseren sozialen Schutz abbauen.« Wo Ungerechtigkeit herrsche, gebe es aber auch Widerstand. »Gemeinsam mit der sozialen Bewegung werden wir diese Abrissregierung dazu bringen, einen Rückzieher zu machen.« Die nächste Gelegenheit zum Protest biete eine Gewerkschaftsdemonstration am 13. Februar in Brüssel.

    La photo montte une publicité pour le film Les assassins sont parmi nous prise à Amsterdam, mais je n’ai pas pu résister ...

    #Belgique #droite #politique

  • 1700 euros par heure : les dépenses records des partis belges en pub sur les réseaux sociaux en 2024 - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/1700-h-les-depenses-records-des-partis-belges-en-pub-sur-les-reseaux-sociaux-en

    Les partis politiques belges ont dépensé plus de 15 millions d’euros en publicités sur les réseaux sociaux en 2024. Soit plus de 1700 euros/ heure. (...) Depuis le début des années 1990, les partis politiques reçoivent des dotations de l’État pour assurer leur financement. À l’heure où les négociateurs de l’Arizona se demandent comment couper les dépenses de l’État, le rapport collectif Adlens vient rappeler au monde #politique belge qu’il est parfois utile de balayer devant sa porte.

    -- Permalien

    #réseauxsociaux #belgique

  • La nouvelle législation belge sur la prostitution : Distinguer la réalité de la fiction

    En lisant les récents titres tels que « Les travailleuses du sexe belges bénéficient d’un congé de maternité et d’une pension en vertu d’une loi inédite », on pourrait penser que la Belgique est en train de réaliser une avancée positive sans précédent pour les femmes. Mais la réalité est quelque peu différente.

    Une législation similaire est en place en Allemagne et en Nouvelle-Zélande depuis des années. Mais essayer de faire entrer une pratique fondamentalement exploiteuse et dangereuse dans le cadre du droit du travail ne la transforme pas en quelque chose de sain et de respectueux, à l’instar du métier de serveuse ou des soins de santé. Croire le contraire est un symptôme de pensée magique qui serait attachante chez un enfant en bas âge mais qui est férocement irresponsable chez un adulte.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/18/la-nouvelle-legislation-belge-sur-la-prostitut

    #belgique #prostitution