• Propagande, les nouveaux manipulateurs - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/098157-000-A/propagande-les-nouveaux-manipulateurs

    Comment le laisser-faire sur les réseaux sociaux permet aux nationalismes populistes de propager la haine et le mensonge. Cette enquête dévoile la partie immergée de l’iceberg « fake news » dans quatre pays « écoles » : États-Unis, Inde, Brésil et Italie.

    Il y a quinze ans encore, on percevait les réseaux sociaux comme un ferment démocratique nouveau qui, en favorisant la diffusion de l’information et la communication horizontale entre citoyens, aiderait les peuples à briser leurs chaînes, de l’Europe orientale au monde arabe. L’histoire s’est écrite autrement : l’assaut sur le Capitole des partisans de Donald Trump, le règne chaotique de son homologue Jair Bolsonaro, les offensives ciblant les musulmans dans l’Inde de Narendra Modi ou le succès fulgurant des mots d’ordre racistes du leader de la Ligue italienne Matteo Salvini ont mis en évidence le pouvoir dévastateur à l’échelle planétaire des appels à la haine et de la désinformation qui circulent en temps réel sur les médias sociaux. Au travers de ces quatre cas d’école, Philippe Lagnier et Alexandra Jousset dévoilent de façon précise et détaillée comment, et avec qui, fonctionne cette vaste fabrique de propagande si difficile à contrer. Explorant les coulisses de ce mouvement qui a pour logiciel commun la dénonciation virulente du « mondialisme », des élites ou du socialisme, sur fond de xénophobie et de conservatisme sociétal, leur enquête montre comment, sous l’égide de conseillers de l’ombre experts en propagande numérique, des armées de hackers, de sondeurs d’opinion et de spécialistes du big data s’emploient à attiser les colères dormantes.

    Et sur YT
    https://www.youtube.com/watch?v=Kyj4vLRQ2hc

    #propagande #internet #manipulation #fake_news #big_data #réseaux_sociaux #documentaire #Arte

    • Eh bé c’était très intéressant, on y apprend des choses encore différentes des derniers docs vidéos sur le sujet (pas autant quand on a lu les articles papiers sorties ces dernières années sur l’utilisation du big data et des réseaux dans les campagnes politiques mais quand même, ça s’attarde sur des cas concrets récents).

  • Les employés de Facebook ne peuvent pas entrer dans les bureaux – les badges ne fonctionnent pas non plus Sénégal direct - Moussa Gaye
    https://senegaldirect.com/les-employes-de-facebook-ne-peuvent-pas-entrer-dans-les-bureaux-les-b

    Certains des employés qui se sont précipités dans les bureaux pour évaluer personnellement l’étendue des dégâts n’ont pas pu accéder aux bâtiments car leurs badges numériques ont cessé de fonctionner, ce qui les a empêchés d’accéder aux zones de serveurs et d’agir personnellement sur les machines des bâtiments.


    Il n’y a pas que les réseaux sociaux qui ne fonctionnent pas : toute l’entreprise de Mark Zuckerberg est hors ligne. Le pépin qui empêche des millions d’utilisateurs dans le monde d’accéder à Facebook, Instagram et WhatsApp empêche également les travailleurs du géant de Menlo Park de résoudre la situation et même d’entrer dans leurs bureaux. Le New York Times rapporte cela, citant des sources internes de Facebook selon lesquelles l’ampleur de l’accroc technique serait si grande qu’elle impliquait également des systèmes internes. Y compris les lecteurs de badges qui, ne reconnaissant pas les employés, n’ouvrent pas les portes. Ainsi, les premiers ingénieurs qui se sont précipités sur le site n’ont pas pu entrer car les systèmes physiques ne fonctionnaient pas.

    La plupart des systèmes internes ont cessé de fonctionner, y compris les services de messagerie et de partage d’informations. Les calendriers, les outils de liste de tâches et d’autres services utilisés par les employés ont cessé de répondre, tout comme certains appareils liés aux systèmes informatiques de l’entreprise, notamment les lecteurs de badges. Les travailleurs ont expliqué qu’ils avaient des difficultés à passer des appels depuis les téléphones de l’entreprise et à recevoir des courriels de personnes extérieures à l’entreprise. La plateforme de collaboration interne, Workplace, a également cessé de fonctionner. Beaucoup se sont donc tournés vers la concurrence, utilisant LinkedIn, Zoom et Discord pour continuer à travailler.

    Certains des employés qui se sont précipités dans les bureaux pour évaluer personnellement l’étendue des dégâts n’ont pas pu accéder aux bâtiments car leurs badges numériques ont cessé de fonctionner, ce qui les a empêchés d’accéder aux zones de serveurs et d’agir personnellement sur les machines des bâtiments. Selon le responsable des opérations de sécurité de Facebook, le problème actuel est un risque élevé pour les personnes, un risque modéré pour les actifs de l’entreprise et un risque élevé pour la réputation de Facebook. Une petite équipe d’employés a été envoyée au centre de données de Santa Clara pour réinitialiser manuellement les serveurs de l’entreprise.

     #facebook #Messenger #Instagram #WhatsApp #data_centers #algorithme #surveillance #bigdata #publicité #données #instagram #marketing #gafam #sécurité #serveurs

    • Vidéo : voici ce qui a provoqué la panne de Facebook (et Instagram, et WhatsApp) zdnet.fr
      https://www.zdnet.fr/actualites/voici-ce-qui-a-provoque-la-panne-de-facebook-et-instagram-et-whatsapp-39930251

      Technologie : Ne vous attendez pas à une solution immédiatement, ça risque de durer un bon moment. On vous explique, tout ceci est lié à un mystérieux protocole nommé BGP.

      Maj 05/10/2021 à 06h38  : Les différents services de Facebook touché par la panne sont désormais rétablis, la panne aura duré 6 heures. L’entreprise a commencé à communiquer sur la panne. Il s’agit d’un changement de configuration des routeurs principaux" qui a provoqué un effet en cascade de paralysie des datacenters de l’entreprise.

      Le vieux dicton du dépannage de réseau dit que si quelque chose ne va pas, "c’est le DNS". Et bien cette fois, le serveur de noms de domaine (DNS) semble être un simple symptôme de la cause fondamentale de la panne globale de Facebook. La véritable cause est qu’il n’y a pas de routes Border Gateway Protocol (BGP) fonctionnelles vers les sites de Facebook.
      https://www.youtube.com/watch?v=rnlGuMtGEtQ


      BGP est le protocole de passerelle extérieure standardisé utilisé pour échanger des informations de routage et d’accessibilité entre les systèmes autonomes (SA) de premier niveau d’Internet. La plupart des gens, et même la plupart des administrateurs réseau, n’ont jamais besoin d’utiliser BGP.

      Beaucoup de gens ont remarqué que Facebook n’était plus répertorié dans le DNS. En effet, il y a même eu des messages humoristiques proposant de vous vendre le domaine Facebook.com.

      Le vice-président de Cloudflare, Dane Knecht, a été le premier à signaler le problème BGP qui est sous-jacent à cette panne géante. Cela signifie, comme l’a tweeté Kevin Beaumont, responsable du centre des opérations de sécurité de Microsoft, qu’en l’absence d’annonces BGP pour vos serveurs de noms DNS, le DNS s’effondre. Et donc personne ne peut vous trouver sur Internet. Même chose pour WhatsApp. Facebook s’est en quelque sorte déplateformisé de sa propre plateforme."

      Oups.

      Aussi ennuyeux que cela puisse l’être pour vous, cela peut être encore plus ennuyeux pour les employés de Facebook. Selon certaines informations, les employés de Facebook ne peuvent pas entrer dans leurs bâtiments parce que leurs badges et portes "intelligentes" ( ahah, peut-être est il temps de remplacer enfin intelligent par connecté ) ont également été désactivés par cette panne de réseau. Si cela est vrai, les employés de Facebook ne peuvent littéralement pas entrer dans le bâtiment pour tenter de réparer la ou les pannes.

      Facebook a depuis précisé que ces difficultés techniques ont également affecté ses outils internes, rendant d’autant plus difficile son travail pour résoudre la situation.

      Plus tard dans la nuit, Facebook a communiqué sur les origines de panne. “Nos équipes d’ingénierie ont appris qu’un changement de configuration des routeurs principaux qui coordonnent le trafic entre nos centres de données a entraîné des difficultés techniques aboutissant à l’arrêt de toute communication. Cette interruption des échanges du réseau a eu des effets en cascade sur la façon dont nos centres de données communiquent, provoquant la panne de nos services” expliquait l’entreprise.

      Quelques heures avant, l’utilisateur de Reddit u/ramenporn, qui prétendait être un employé de Facebook travaillant à ramener le réseau social d’entre les morts, avait signalé, avant de supprimer son compte et ses messages, que "le DNS pour les services de FB a été affecté et c’est probablement un symptôme du problème réel, à savoir que l’échange de trafic BGP avec les #routeurs d’échange de trafic de Facebook a été interrompu, très probablement en raison d’un changement de #configuration entré en vigueur peu de temps avant que les pannes ne surviennent)". 


      Un changement de configuration erroné effectué via une interface web
      Il poursuit : "Des personnes essaient maintenant d’accéder aux routeurs d’échange de trafic pour mettre en œuvre des correctifs, mais les personnes ayant un accès physique sont distinctes de celles qui savent comment s’authentifier auprès des systèmes et de celles qui savent ce qu’il faut faire, de sorte qu’il y a maintenant un défi logistique pour unifier toutes ces connaissances. Une partie de cette situation est également due à la diminution des effectifs dans les centres de données en raison des mesures de lutte contre la pandémie."

      Ramenporn a également déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une attaque, mais d’un changement de configuration erroné effectué via une interface web. Ce qui est vraiment dégoûtant — et pourquoi Facebook est toujours hors service quelques heures plus tard — c’est que, puisque BGP et DNS sont hors service, "la connexion au monde extérieur est hors service, l’accès à distance à ces outils n’existe plus, donc la procédure d’urgence est d’obtenir un accès physique aux routeurs d’échange de trafic et de faire toute la configuration localement". Bien sûr, les techniciens sur place ne savent pas comment faire et les administrateurs réseau principaux ne sont pas sur place. En bref, c’est un grand gâchis.

      Conséquence de cette panne, le cours de Facebook a perdu plus de 6 % à la bourse de New York. Selon l’entreprise, il n’y a aucun signe montrant que les données des utilisateurs aient pu être compromises.
      Pour rappel, le réseau social le plus populaire du monde s’est effondré lundi 4 octobre 2021 vers 8h45, heure californienne (soit 17h45, heure française). Mais il n’y a pas que Facebook : Instagram, WhatsApp et Facebook Messenger ont également été touchés par la panne.

      Les services de statut de sites web comme DownForEveryoneOrJustMe et DownDetector signalaient alors que Facebook était hors service. Le problème touchait l’intégralité des services de l’entreprise dans le monde entier. En France également, les différents sites avaient cessé de fonctionner, tout comme les applications du groupe.

      #BGP #DNS

  • Pourquoi s’obstiner à numériser l’école ?
    https://reporterre.net/Mais-pourquoi-s-obstiner-a-numeriser-l-ecole

    « Pourquoi river les enfants à des machines dès leur plus jeune âge ? », écrit l’auteur de cette tribune. Il ne s’agit pas d’être technophobe mais de faire preuve de « techno-discernement » face au tout numérique à l’école et à ses néfastes effets sanitaires et écologiques.
    Philippe Bihouix est ingénieur et auteur d’essais sur les questions environnementales. En 2016, il publiait avec Karine Mauvilly Le désastre de l’école numérique — Plaidoyer pour une école sans écrans, aux éditions du Seuil, qui reparaît aujourd’hui en poche.


    Des enfants utilisent une application d’aide à l’apprentissage de la lecture dans une école marseillaise, en 2018. - © Bertrand Langlois / AFP

    Il y a cinq ans, nous publiions, avec Karine Mauvilly, Le désastre de l’école numérique. Ce livre se voulait un cri d’alerte, au titre provocateur sans doute, à la suite de l’annonce du Plan numérique pour l’éducation lancé deux ans auparavant par le président François Hollande. Nous voulions ouvrir le débat, comprendre, contextualiser, prévenir, interroger et mobiliser enseignants, syndicats, élus, parents et citoyens sur une évolution plus que contestable : celle d’une généralisation de l’enseignement sur écran.

    En termes d’innovation – et de fascination – « technopédagogique », l’école n’en était pas à son coup d’essai. Depuis cent cinquante ans, à l’apparition de chaque nouveau médium (lanterne magique, cinéma, radio, télévision, machines électromécaniques… mini puis micro-informatique), les pédagogues se sont emballés pour les formidables opportunités qui s’ouvraient, séduits, souvent, par des fournisseurs de matériel promettant monts et merveilles. Il est frappant de constater à quel point les mêmes arguments, à travers les âges, ont été brandis… jusqu’à aujourd’hui.


    Les miracles de l’école numérique n’ont été corroborés par aucune étude scientifique. Flickr / CC BY-SA 2.0 / Lucélia Ribeiro

    Les promoteurs du numérique à l’école parlent de motivation et de concentration accrues, d’amélioration des performances, de possibilités de travail collectif, de pédagogies actives ou ludiques, d’adaptation au rythme de chaque enfant… On a hâte de voir les résultats. Ces miracles n’ont été corroborés par aucune étude scientifique – aucune. Pourquoi alors river les enfants à des machines dès leur plus jeune âge ?

    Les preuves des effets délétères de la surexposition aux écrans sur la jeunesse s’accumulent
    L’école numérique soulève par ailleurs d’énormes questions sanitaires et écologiques, entre autres.

    • Sanitaires, d’abord, car les preuves des effets délétères de la surexposition aux écrans sur la jeunesse s’accumulent : phénomènes d’addiction, de dépression, d’agitation, difficultés de concentration, troubles de l’attention, troubles cognitifs, intolérance à la frustration, baisse de l’empathie, violence… Et que fait l’école numérique ? Elle augmente le temps global d’écran des enfants, et, en demandant aux élèves de se connecter après l’école pour faire leurs devoirs, elle légitime auprès des parents l’usage des écrans.

    • Écologiques, ensuite, car l’empreinte du numérique est forte, loin de l’illusion d’immatérialité. Évidemment, il ne viendrait à personne l’idée de contester les avancées technologiques dans d’autres domaines, la médecine par exemple, de dénoncer les appareils électroniques chez les dentistes ou dans les hôpitaux, au prétexte qu’on opérait mieux les patients avant ! Mais, dans le domaine éducatif, la course en avant technologique est bien loin d’avoir démontré une quelconque utilité.

    Cinq ans après la parution de notre livre, où en sommes-nous ? À son arrivée, en 2017, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a commencé par prendre une posture officielle plutôt distanciée avec le numérique. Le « grand plan » a été discrètement remisé : il s’agissait maintenant de bâtir « l’école de la confiance ». Le téléphone portable a même été interdit dans les écoles et les collèges pour la rentrée 2018 – effet d’annonce, car de fait, il l’était déjà…

    Jean-Michel Blanquer n’est pas technophobe, il est au contraire tout à fait fan des possibilités offertes par les « EdTechs » (educational technologies), des start-up qui innovent au service de l’éducation – et notamment avec l’intelligence artificielle (IA). Lors de l’inauguration du « Lab 110 bis » en juin 2018 — un « espace dédié à l’innovation et favorisant l’intelligence collective » logé dans les bureaux du ministère — Jean-Michel Blanquer mentionnait les axes désormais prioritaires du numérique à l’école : « L’IA pour personnaliser les parcours, améliorer l’efficacité de l’enseignement, permettre au professeur de se concentrer sur l’essentiel, notamment par l’aide à l’évaluation ; le traitement massif des données pour permettre une meilleure orientation des étudiants, proposer des formations pros plus pertinentes et améliorer l’employabilité ; la robotique et les objets connectés pour permettre l’inclusion des plus fragiles. »

    Décryptons ce jargon : l’IA pour « personnaliser les parcours » et décharger le professeur du fardeau de l’évaluation consistera à coller l’élève devant son écran, et à mener des tests par QCM (questionnaires à choix multiple) vaguement améliorés sans doute, grâce à un peu de machine learning (l’apprentissage par les machines) ; le « traitement massif des données » pour l’orientation, cela signifie que les parents et les futurs bacheliers n’ont pas fini de souffrir face à l’opacité du logiciel Parcoursup ; quant à la « robotique pour les plus fragiles », mystère !

    Puis vint la crise sanitaire… La grande accélération numérique provoquée par la pandémie de Covid-19 aurait pu être l’occasion de relancer le débat sur la place de ces outils à l’école. Et ce d’autant plus que l’expérience de l’enseignement à distance, malgré l’effort à saluer de nombreux enseignants pour maintenir le lien avec leurs élèves, s’est révélée pitoyable. Mais le débat a surtout porté, dans les premiers temps, sur les inégalités d’équipement des élèves, tous n’ayant pas un ordinateur ou une tablette pour suivre les cours et rendre les devoirs à distance. Et si le contenu pédagogique pendant cette période n’a pas été à la hauteur, c’est l’argument du manque de préparation, d’adaptation (voire d’implication) des enseignants qui a été brandi. Ainsi va la transformation numérique à marche forcée : si elle ne tient pas ses promesses, c’est qu’on n’a pas encore pris la pleine mesure de son potentiel pédagogique.

    La crise a permis un « boom sans précédent du numérique éducatif » — titre d’un article publié dans le Figaro — notamment dans l’enseignement à distance pour les entreprises. Pour ce qui est de l’éducation, c’est moins clair, car, en France, « certains freins subsistent ». Pour Marie-Christine Levet, cofondatrice du fonds Educapital, start-uppeuse des EdTechs — et interrogée dans le même article —, s’il y a des progrès à faire, c’est dans « le grand chantier [de] la digitalisation de notre éducation, de l’école primaire à l’enseignement supérieur. C’est là que nous avons le plus de retard ».

    Il ne s’agit pas de prôner le retour à l’école d’antan mais de faire preuve de « techno-discernement »
    Retard sur quoi, sur qui ? Peu importe ! C’est le principe même du progrès technologique : comme l’explique la Reine rouge dans la suite des Aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, ne pas avancer (mais vers où ?), ce n’est pas faire du surplace, c’est reculer : « Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça. Allons, allons, plus vite, plus vite ! »

    Le débat n’a toujours pas eu lieu. Il ne s’agit pas d’être technophobe, passéiste ou conservateur, mais de regarder les faits le plus objectivement possible. D’ailleurs, pourquoi la charge de la preuve a-t-elle été inversée, pourquoi est-ce aux « détracteurs » du numérique de démontrer que celui-ci a plus d’effets nuisibles que positifs ? Pourquoi acceptons-nous, collectivement, de prendre pour argent comptant les balivernes des vendeurs de matériel et de logiciel ? Ou celles de leurs chercheurs inféodés, un petit cercle d’acteurs qui font carrière dans le secteur public ou le secteur privé (voire les deux) sur les projets « innovants » autour du numérique ?

    Certes, la crise de l’école n’est pas née avec sa numérisation. Il ne s’agit aucunement de prôner le retour à l’école d’antan, avec tableau noir et règle en bois, mais de faire preuve de « techno-discernement », d’oser questionner la doxa technopédagogique, et d’admettre que l’alternative non numérique est, dans la plupart des cas, meilleure.

    #Enfants #Ecole #éducation #france #enfants #inégalités #travail #education #enseignement #écoles #IA #intelligence_artificielle #numérique #cultures_numériques #internet #google #algorithme #politique #bigdata #france #pouvoirs #data #smartphone #technologisme #surveillance ne l’oublions pas

  • La #numérisation du #contrôle_migratoire européen

    Le contrôle migratoire européen repose aujourd’hui sur la collecte, la sauvegarde et le partage d’#informations_biométriques_numérisées par les polices et consulats des États membres. Du premier fichier dit #SIS (#Système_d’informations_Schengen) issu du rapprochement des polices dans les années 1980 contre la criminalité transfrontalière à l’#Entry_Exit_System qui ambitionne d’enregistrer l’ensemble des voyageurs vers l’Europe à partir de 2022, ces #bases_de_données dessinent un #contrôle_à_distance, en amont dès le pays de départ et en aval au sein même de l’espace Schengen, souvent déconnecté de tout franchissement frontalier. Un tel #contrôle_numérisé nourrit une #industrie de la surveillance et de la #sécurité en pleine expansion. Ce phénomène peut être rapproché de la mise en carte d’antan tout en se singularisant par un #contrôle_individualisé dans un fantasme de #surveillance_généralisée de l’ensemble des #mobilités contemporaines.

    https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/les-migrations-en-europe/surveillance-et-contr%C3%B4le-des-migrations/la-num%C3%A9risation-du-contr%C3%B4le-migratoire-europ%C3%A9en

    #surveillance #frontières #migrations #réfugiés #asile #biométrie #données #privatisation #complexe_militaro-industriel

    ping @isskein @karine4 @etraces

  • En toutes choses, il faut de la mesure : de l’usage de la télémétrie
    https://www.laquadrature.net/2021/09/24/en-toutes-choses-il-faut-de-la-mesure-de-lusage-de-la-telemetrie

    Dans un récent épisode du feuilleton « l’application TousAntiCovid, le pistage et nous », trois informaticiens ont publié le 19 août 2021 une analyse de risque du système de collecte de statistiques de l’application TousAntiCovid. Ils y…

    #Non_classé

  • Réseaux télécoms : les actes de vandalisme se multiplient La Tribune - Pierre Manière
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/reseaux-telecoms-les-actes-de-vandalisme-se-multiplient-892271.html

    Depuis environ un an, les dégradations et destructions visant des antennes de téléphonie mobile ou les réseaux Internet fixe grimpent en flèche, privant à chaque fois des milliers de foyers et d’entreprises de moyens de communiquer. Les opérateurs et le gouvernement se mobilisent pour enrayer ce fléau. Décryptage.

    C’est presque devenu monnaie courante. Pas une semaine ne se passe sans que les réseaux télécoms, mobiles et Internet fixe, essuient des sabotages, incendies volontaires, dégradations ou vols. Ce week-end, des habitants du Tarn en ont fait les frais. Dans la journée de samedi, une antenne-relais a été incendiée près d’Albi. Résultat : pas moins de 52.000 abonnés de Bouygues Telecom et de SFR se sont retrouvés, en un éclair, dépourvus de téléphonie mobile. S’il y a du mieux, « la situation n’est toujours pas totalement rétablie », explique à La Tribune ce lundi Arthur Dreyfuss, le secrétaire général de SFR et président de la Fédération française des télécoms (FFT), le lobby du secteur.


    Depuis la fin du mois d’août, les actes de vandalisme visant des antennes de téléphonie et infrastructures Internet fixe vont crescendo en Ile-de-France. « Plusieurs dizaines de sites ont déjà subi des dégradations », relève Arthur Dreyfuss, le président de la Fédération française des télécoms (FFT). (Crédits : Reuters)

    Le dirigeant précise que c’est un pylône de TDF qui a subi d’importants dégâts. « Or celui-ci irrigue des pylônes d’autres opérateurs, détaille-t-il. Au total, une soixantaine de sites mobiles ont été impactés. » Cette attaque n’a rien d’un cas isolé. Aux côtés de SFR et de Bouygues Telecom, Orange et Free voient régulièrement leurs installations vandalisées dans tout l’Hexagone. Tous sont confrontés à des dégradations d’antennes. « Chez Orange, en moyenne, environ une antenne par semaine est la cible de vandalisme, précise Cyril Luneau, le directeur des relations avec les collectivités locales de l’opérateur. Nous déplorons également des actes de malveillance sur le réseau fixe, dont des vols de câbles en cuivre [essentiels pour apporter la téléphonie et l’ADSL, Ndlr], à hauteur de dix actes par mois. » Il arrive aussi, chez tous les opérateurs, que les points de mutualisation, des installations critiques pour apporter l’Internet fixe à un grand nombre de foyers, soient attaqués.

    Des sabotages en forte hausse en Ile-de-France
    « C’est un fléau », alarme Arthur Dreyfuss. « Les réseaux télécoms sont très sensibles parce qu’ils permettent la connectivité des Français, des entreprises, mais aussi de l’ensemble des services d’urgence, rappelle-t-il. Cela fait dix à douze mois que nous constatons une multiplication des actes de vandalisme. » Le dirigeant précise que les territoires les plus touchés sont aussi, bien souvent, « ceux qui souffrent d’une couverture télécoms compliquée, ce qui est très dommageable pour les habitants et les entreprises ». Lesquels sont parfois extrêmement nombreux à en subir les conséquences. Arthur Dreyfuss se rappelle qu’en début d’année, l’incendie d’une antenne-relais près de Limoges a privé plus d’un million de personnes de télévision pendant plusieurs jours.

    Toutes les régions sont touchées. Mais depuis la fin du mois d’août, les actes de vandalisme vont crescendo en Ile-de-France. « Plusieurs dizaines de sites ont déjà subi des dégradations », relève le chef de file de la FFT. Qui sont, alors, les responsables de ces attaques ? Jusqu’à présent, les enquêteurs semblaient privilégier les pistes de l’ultra-gauche, des anarchistes ou des anti-5G. L’arrivée de la nouvelle génération de téléphonie mobile a notamment suscité une forte opposition et des débats électriques. A gauche et chez les écologistes, beaucoup craignent encore que cette technologie nuise à la planète, et certains redoutent l’impact des ondes sur la santé. Des thèses complotistes ont également circulé, comme celle d’une propagation du coronavirus par la 5G. En mars dernier, le tribunal correctionnel de Valence a ainsi condamné un résident de Pierrelatte (Drôme), opposé à la nouvelle génération de téléphonie mobile, à trois ans de prison - dont un an ferme -, a rapporté France Bleu https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-a-pierrelatte-un-anti-5g-condamne-a-trois-ans-de-prison-dont-un . En janvier et février, il avait incendié une antenne-relais et une chambre de télécommunications d’Orange. Cela dit, il apparaît bien difficile, aujourd’hui, de dresser des profils types.

    « La question d’un renforcement du dispositif pénal se pose »
    Face à ce vandalisme, les opérateurs et le gouvernement se mobilisent. Ce dimanche, Cédric O, le secrétaire d’Etat en charge du Numérique, a « [condamné] fermement » l’incendie du pylône de TDF dans le Tarn sur Twitter. « Avec Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur, Ndlr], nous agissons aux côtés de l’ensemble des opérateurs pour mettre fin à ces actes inacceptables, dans le cadre de la convention nationale de lutte contre la malveillance visant les réseaux télécoms, qui met en danger des vies humaines », a-t-il insisté. Cette convention « a vocation à être déclinée localement par les préfectures », précise Arthur Dreyfuss. Elle vise à favoriser le partage d’informations entre les opérateurs, les gestionnaires de sites télécoms, la police, la gendarmerie et la justice. L’objectif est que tous puissent réagir au plus vite lorsque des installations sont vandalisées. Mais aussi d’agir de manière préventive. « Dans ce cadre, nous pouvons transmettre à la police et à la gendarmerie, à l’échelle départementale, des listes de sites sensibles, afin qu’une surveillance puisse, dans certains cas, être mise en place », explique le président de la FFT.

    A ses yeux, cette convention va « dans le bon sens ». Mais « la question d’un renforcement du dispositif pénal et des sanctions se pose lorsque les auteurs de ces faits extrêmement graves sont retrouvés », poursuit-il. Même son de cloche pour Cyril Luneau : « Nous militons notamment pour une politique pénale adaptée en cas de récidive », affirme-t-il. Le message a été bien reçu par le gouvernement. La balle est désormais dans son camp.

    #surveillance #télécoms #internet #orange #pouvoirs #arcep #free #fai #france #opérateurs #neutralité_des_réseaux #smartphone #bigdata #télécommunications #sfr #5g #FFT #numérique #Internet #réseaux #sabotages

    • Deux moines arrêtés pour avoir ciblé des antennes-relais 5G Le Figaro
      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/deux-moines-arretes-pour-avoir-cible-des-antennes-relais-5g-20210920

      Les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, disent agir pour « prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G.

      Deux moines d’un couvent catholique intégriste du Rhône ont été mis en examen, la semaine dernière, pour s’en être pris à des antennes-relais par hostilité au déploiement de la 5G, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

      Selon le parquet de Villefranche-sur-Saône, confirmant des informations du quotidien régional Le Progrès, les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique, dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon. Les dégâts avaient été limités.


      ¨Deux antennes ont été visées par les deux moines. FABRICE COFFRINI / AFP _
      La nuit suivante, les deux moines, membres d’un couvent situé dans le Beaujolais, ont été interpellés en flagrant délit, par les gendarmes, tandis qu’ils tentaient d’incendier une antenne dans une autre commune, à Ancy.

      Mise en examen pour « association de malfaiteurs »
      Placés en garde à vue puis présentés à un juge d’instruction, ils ont reconnu les faits, expliquant avoir agi « pour prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G, a précisé à l’AFP la procureure de Villefranche, Laëtitia Francart.

      Mis en examen pour « destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire » et « association de malfaiteurs », les deux moines ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils font partie d’une communauté capucine basée au couvent Saint-François, à Villié-Morgon, rattaché au mouvement intégriste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, selon son site internet.

      Selon Le Progrès, une porte-parole du couvent a évoqué « un acte isolé et une erreur de jeunesse ». « Les ondes sont très nocives à la santé et ils souhaitaient agir pour le bien-être de l’humanité », a-t-elle déclaré au journal.

  • Covid : l’étrange recette marseillaise

    L’étude des mortalités sur différents départements comparables est sans ambiguïté : la méthode marseillaise de soins marche.

    En Avril 2020, la question était déja posée : « Guerre contre le Covid-19 : les marseillais sont-ils mieux armés que les parigots ? »
    https://blogs.mediapart.fr/canis-insanus/blog/050420/guerre-contre-le-covid-19-les-marseillais-sont-ils-mieux-armes-que-l

    À l’époque déjà, le billet en concluait que sur le plan des données recueillies il semblait y avoir un net avantage pour la méthode pratiquée par l’IHU, à savoir un traitement des patients et ce sans même préjuger de la validité du traitement en question : un malade marseillais avait statistiquement plus de chance de s’en sortir qu’un malade parisien.

    Plus d’un an s’est écoulé depuis ce billet. Les polémiques n’ont pas diminué, loin s’en faut, et les questions sur la pertinence des méthodes et traitements proposés par le Pr. Raoult n’ont cessé d’enfler depuis. Quelle leçon tirer du parcours marseillais depuis avril 2020 ?

    Épluchons grâce à l’OpenData les données concernant justement la ville de Marseille et tentons de les comparer à, par exemple, celles de Lyon et Paris qui ont le mérite de s’occuper de métropoles d’environ deux millions d’individus à chaque fois. Pour faire bonne mesure, on y inclura le département du Haut-Rhin, moins urbain, mais qui s’est distingué lors du début de l’épidémie de coronavirus en France par un nombre élevé de morts.

    Dans le département où exerce le Dr Raoult, où une majorité de gens ont été testés et pris en charge (et dont certains ont bénéficié du traitement maintenant si controversé à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine), on observe qu’il n’y avait que 39 décès par million d’habitants pendant les semaines où a sévi le confinement alors que sur la même période, on déplorait 137 décès par million d’habitants dans les trois autres départements choisis.

    Apparemment, la différence entre le traitement (quel qu’il soit) effectué dans les Bouches-du-Rhône et le non-traitement tel qu’appliqué (avec componction ?) partout ailleurs semble donc coûter la bagatelle de près de 100 décès supplémentaires par million d’habitants, ou plus précisément, entre 40 et 185 selon les départements urbains à forte mortalité.

    Cette différence entre les Bouches-du-Rhône et les autres départements est en réalité très significative et à ce niveau là, insister sur un test randomisé pour bien s’assurer que traiter et suivre des patients permettent de meilleurs résultats confinerait à l’obstination compulsive. Du reste, les mois qui ont suivi ont amplement démontré que renvoyer les malades avec un doliprane et un arrêt de travail ne suffisait pas alors que les tester, traiter et accompagner accroissaient notablement leur espérance de meilleur résultat médical.

    Par ailleurs, les mêmes données montrent que malgré les différences de décès causés par le COVID, les départements ont sensiblement la même mortalité totale (toutes causes confondues, il n’y a pas de différence significative entre les départements). Dans le même temps, plus les départements ont de décès causés par le COVID, moins ils ont de décès par d’autres causes…

    Ceci indique que si les départements ayant davantage de décès de COVID n’ont pas plus de mortalité totale, alors inévitablement, une proportion de décès de toute cause a été affichée comme décédée du COVID.

    Cependant, si dans les Bouches-du-Rhône, il y a eu de façon très significative moins de morts du Covid, et davantage de morts d’autres causes négatifs au COVID au moment de leurs décès (alors que les taux d’infection ou d’entrées en soins critiques ne sont pas pas du tout corrélés à cette mortalité), la seule variable d’explication ne peut être qu’une différence de traitement.

    Cette différence de traitement comprend de nombreux facteurs et ne peut être restreinte aux seuls propositions médicales du Pr. Raoult puisque jouent aussi la densité des hôpitaux, les nombres de lits disponibles à tout instant, la densité de la population… bref, tous facteurs confondus qui concourent à soigner les gens (et hors vaccin qui n’existait pas encore lors du premier confinement) : si on applique les bons traitements, les meilleurs protocoles, sans doute dans des hôpitaux suffisamment équipés, on diminue par un facteur 5 ou 6 la mortalité par rapport aux pires départements, ce qui revient à dire que le traitement offre une efficacité plusieurs fois supérieure à celle des vaccins…

    Les semaines avant et après confinement, on ne trouve pas de différences significatives entre les départements, que ce soit pour les décès COVID, les autres types de décès ou tous décès confondus. Par contraste, cela implique ou bien que les traitements et protocoles appliqués dans les Bouches-du-Rhône font une énorme différence, ou bien que les services hospitaliers du Haut-Rhin, de Paris et de Lyon sont sous-développés ou disons fort dégradés par rapport à ceux du département marseillais.

    On sait donc désormais que juste avant et juste après le confinement, les mortalités « autres causes » n’ont que peu changé dans chaque département. On constate que le confinement n’a pas eu de répercussion significative sur le total des décès (et donc le tri des malades), contrairement à ce qu’ont dit les médias, sauf peut-être à Paris en éparpillant des centaines de milliers de Parisiens… en dehors de Paris.

    Bien qu’à chaque période, on n’observe pas de différence significative de mortalité totale entre les départements, celle-ci a augmenté pendant le confinement pour chacun d’eux. Malgré la plus grande proportion de personnes âgées dans les Bouches-du-Rhône, il n’y a eu qu’une augmentation de 14 % des décès totaux pendant le confinement par rapport aux semaines le précédant. Dans le même temps, le Haut-Rhin voit ses décès grimper de 94 %, de 58 % à Paris et de 46 % dans le Rhône.

    On ne peut s’empêcher de remarquer que les décès du covid dans le Rhône sont moindres qu’à Paris : peut-être que les docteurs lyonnais ont silencieusement appliqué, au moins en partie, les méthodes marseillaises ?

    Les choix opérés, depuis le renvoi dans leurs pénates des patients dolipranés, jusqu’à la volonté farouche de prendre en charge exclusivement par le public (le privé ayant été consciencieusement boudé depuis le début de la crise), en passant par le refus de toute latitude de prescription pour les médecins de terrain rejetés aux rangs de subalternes, ont tous participé à faire de cette crise une affaire d’État et à ruiner les processus et habitudes en place pourtant efficaces. Cette maladie, silencieuse pour un nombre écrasant de personnes, tue peu, et des personnes déjà très affaiblies, et moins encore lorsqu’elles sont correctement hospitalisées et suivies.

    Comme l’étude des surmortalités européennes le montre sur Euromomo https://www.euromomo.eu , la politique de santé suivie dans chaque pays est la seule variable vraiment explicative des différentiels observés. C’est d’ailleurs confirmé lorsqu’on regarde le classement mondial (OCDE) des décès du COVID, qui ne montre guère d’affinité entre richesse et meilleure performance : les politiques suivies sont plus pertinentes pour expliquer les résultats obtenus…

    Par contraste, dans de nombreux pays en développement, peu mentionnent le fait COVID et il n’y est pas observé de surmortalité : peu détecté, peu testé, la société ne s’arrête pas. Les dirigeants de ces pays ne sont évidemment pas meilleurs qu’en France mais ont d’autres chats à fouetter, ce qui remet le virus à sa place.

    En somme, si comme le prétend telle journaliste du quotidien Le Monde , Marseille devient le symbole de quelque chose, c’est plutôt de l’éloignement de certains politiciens, certains médecins de plateau télé de certaines régions, Paris en tête, à la médecine traditionnelle, celle qui consiste à tester, traiter et accompagner les malades.

    #décès #mortalité #doliprane #covid-19 #santé #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #EnMarche #Marseilles #Lyon #Paris #Haut-Rhin #Statistiques #OpenData #surmortalités #Raoult #Didier_Raoult

  • Etats-Unis : l’accord à 26 milliards sur les opiacés prêt pour la prochaine étape
    https://www.letemps.ch/economie/etatsunis-laccord-26-milliards-opiaces-pret-prochaine-etape

    Trois distributeurs américains de médicaments et le laboratoire Johnson & Johnson ont reçu le soutien d’assez d’Etats pour passer à la prochaine étape de l’accord lié aux opiacés. Ils ont accepté en juillet de payer 26 milliards de dollars pour solder des litiges.

    Ce règlement à l’amiable doit leur permettre d’éviter des milliers d’actions en justice intentées par des Etats américains et collectivités locales qui accusent les entreprises d’avoir un rôle dans cette crise sanitaire, à l’origine de plus de 500 000 morts par overdose en 20 ans aux Etats-Unis.

    #AmerisourceBergen, #Cardinal_Health et #McKesson ont, dans un communiqué commun, expliqué avoir reçu le feu vert de 42 des 49 Etats qui les poursuivaient, ainsi que du district de Washington, la capitale, et de cinq territoires américains.

    Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson a indiqué dans un message séparé être aussi prêt à passer à la prochaine étape prévue dans l’accord. « Ce règlement ne constitue pas une admission de responsabilité ou d’acte répréhensible et l’entreprise continuera de se défendre contre tout litige que l’accord final ne résout pas », a souligné la société.

    Aux collectivités locales de se prononcer
    Johnson & Johnson, qui fait partie des laboratoires accusés d’avoir alimenté la crise en produisant des opiacés, a confirmé en juin avoir arrêté la production et la vente de ces substances. Les distributeurs de médicaments sont, eux, accusés d’avoir fermé les yeux sur des commandes d’opiacés suspectes.

    Selon les termes négociés, le versement des 26 milliards de dollars (23,7 milliards de francs) - qui doivent permettre aux Etats et collectivités de financer les traitements rendus nécessaires par ce fléau - dépend du nombre d’Etats américains qui valideront l’accord.

    Chaque Etat participant a maintenant jusqu’au 2 janvier pour demander à leurs collectivités locales respectives si elles veulent aussi être parties prenantes à l’accord. Si les conditions sont remplies, l’accord entrera en vigueur « 60 jours après que les distributeurs auront déterminé qu’il y a une participation suffisante pour procéder », détaille le communiqué.

    S’il se confirme, l’accord sera le plus important de l’épique et complexe bataille juridique engagée par les Etats et collectivités américaines pour faire payer les entreprises.

    #Johnson_&_Johnson #opioides #sackler #big_pharma #purdue_pharma #oxycontin #procès #addiction #opioïdes #santé #pharma #purdue #opiacés #etats-unis #drogue #opioids #mundipharma #marketing #McKinsey

  • En Australie, selfies et vidéos en direct deviennent un outil de surveillance des personnes en quarantaine
    https://www.letemps.ch/monde/australie-selfies-videos-direct-deviennent-un-outil-surveillance-personnes-q

    Vous avez été mis en quarantaine ?
    Vous avez 15 minutes pour vous connecter à l’application de l’Etat d’Australie méridionale et prouver que vous êtes bien chez vous, grâce à la reconnaissance faciale et la géolocalisation.
    Un dispositif-test orwellien qui pourrait être déployé au niveau national

    Pour s’assurer du respect des mesures de quarantaine imposées dans le pays, un Etat australien impose à ses citoyens de se plier à un contrôle atypique : une application développée par le gouvernement, Home Quarantine SA, doit être installée pour s’assurer que chacun et chacune se trouve bien en isolement à l’adresse indiquée.

    Souriez, vous êtes filmés
    La personne contrôlée est contactée par SMS, de manière aléatoire, et dispose de quinze minutes pour montrer son visage devant la caméra de son smartphone. La date, l’heure et sa localisation sont alors vérifiées. Ceci pour prouver que le sujet filmé en direct est bien à son domicile. Mais ce n’est pas tout : ses traits sont également scrutés par un logiciel de reconnaissance faciale afin de déterminer s’ils correspondent bien au profil de la personne enregistrée. . . . . . .

    La suite payante, mais est ce bien nécessaire ?

    #contrôle #surveillance #smartphone #algorithme #vidéo-surveillance #biométrie #facial #santé #bigdata #géolocalisation #reconnaissance #police #coronavirus #pandémie #Australie

    • Merci pour cette touche d’humour.

      Et quand on rigole d’une telle blague on est quoi ?
      Ça me rappel avoir vu Macron en vidéo qui disait qu’il y avait tout un tas de complot autour de lui qui le visait lui... Si même les politiques qui se servent habituellement des complots pour rallier les crédules disent qu’il existent des complots c’est le fin de la science.... 😏

    • On critique le Président parce qu’il s’occupe de Marseille à 6 mois de la fin de son mandat, mais vous croyez sérieusement que c’est facile de passer 4 ans et demi à rénover les milliardaires ?

  • Fraude aux cryptomonnaies : le gendarme boursier américain poursuit BitConnect
    https://www.letemps.ch/economie/fraude-aux-cryptomonnaies-gendarme-boursier-americain-poursuit-bitconnect

    Le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, a engagé des poursuites contre une société de prêts en ligne en cryptomonnaies, et ses dirigeants, accusés d’avoir escroqué 2 milliards de dollars (1,69 milliards d’euros) d’investissements.

    La plateforme BitConnect et son fondateur Satish Kumbhani proposaient d’investir des titres dans un programme de prêts qui devait rapporter gros, selon la plateforme. BitConnect était supposé utiliser son « logiciel-robot propriétaire de courtage volatil » pour faire fructifier ces fonds déposés, explique un communiqué de la SEC mercredi.

    Cependant, la SEC affirme qu’au lieu d’utiliser les fonds dans ces investissements et ces échanges, BitConnect et ses dirigeants les ont « siphonnés » pour leur propre bénéfice en les transférant en cryptomonnaies sur des portefeuilles numériques à leur nom et celui du promoteur de leur opération, Glenn Arcaro. Celui-ci était en charge d’attirer les clients sur son site web créé pour l’occasion, Future Money.

    Des accords à l’amiable signés
    La SEC les accuse d’avoir « volé des milliards de dollars à des particuliers du monde entier en exploitant leur intérêt dans les cryptomonnaies », a indiqué Lara Shalov Mehraban, directrice régionale de la SEC à New York.

    La plainte de la SEC accuse les défendeurs d’avoir violé les dispositions antifraude et d’enregistrement des valeurs mobilières imposées par la loi fédérale. Elle vise à obtenir la restitution des fonds confiés, des intérêts et des sanctions civiles.

    La SEC a déjà signé deux accords à l’amiable avec cinq des prévenus. Dans une action parallèle, le département de la Justice a indiqué que Glenn Arcaro avait plaidé coupable dans cette affaire.

    #cryptomonnaie #bitcoin #blockchain #libra #cryptomonnaies #monnaie #économie #crypto-monnaie #bigdata #finance #numérique #escroquerie #évaporation #BitConnect #dette

  • Enquête sur une fuite de résultats de tests Covid en Autriche
    https://www.rts.ch/info/monde/12458791-pionnier-du-pass-sanitaire-le-danemark-en-tourne-la-page-le-suivi-du-co

    Les autorités autrichiennes ont annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après la fuite de dizaines de milliers de résultats de tests positifs au Covid-19 dans la province du Tyrol. Au total, 24’000 documents, incluant les noms, adresses et autres données personnelles, dont ceux de plusieurs responsables politiques connus, ont été divulgués à des médias, selon la Commission de protection des données.

    D’après la chaîne publique ORF et le quotidien Der Standard, qui ont accédé à la liste, c’est l’ancien directeur de la compagnie HG Lab Truck (filiale de HG Pharma), chargée d’effectuer les tests dans le Tyrol, qui est responsable de cette fuite. Il a expliqué avoir envoyé les données dans un courriel le 11 août à un technicien extérieur à l’entreprise, sous forme de tableaux Excel cryptés, mais a nié toute faute, assurant avoir été victime d’un piratage informatique.

    Dans un communiqué, le gouvernement du Tyrol a condamné ce nouvel épisode, se disant attaché à « des normes de sécurité élevées pour la protection des données », et annoncé une action en justice « s’il s’avère que les données ont bien été transmises à des tiers contrairement aux engagements pris ».

    #santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #secret_médical #données #données_personnelles #bigdata #médecine #test_pcr #pcr #tests #Autriche

  • Covid : une fuite massive de résultats de tests antigéniques 31 août 2021 Par Jérôme Hourdeaux

    Plus de 700 000 résultats de tests, et les données personnelles des patients, ont été durant des mois accessibles en quelques clics en raison de failles béantes sur le site de Francetest, un logiciel transférant les données des pharmaciens vers le fichier SI-DEP et pourtant non homologué.

    Les données personnelles et les résultats des tests Covid de plusieurs centaines de milliers de personnes ont été durant plusieurs mois accessibles à tous en quelques clics en raison de plusieurs failles de sécurité sur la plateforme Francetest, une société transférant les données des pharmaciens au fichier SI-DEP, le fichier centralisant l’ensemble des données des tests. . . . . . .

    La suite, payante : https://www.mediapart.fr/journal/france/310821/covid-une-fuite-massive-de-resultats-de-tests-antigeniques

     #santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #secret_médical #données #données_personnelles #bigdata #médecine

  • Une étude analyse le profil des familles qui éprouvent le plus de difficultés financières à la rentrée scolaire : « Elle dévoile des choses étonnantes »
    https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2021/08/31/il-y-a-un-manque-de-volonte-politique-sur-la-question-de-la-gratuite-scolair

    J-1 avant la rentrée des classes. Une rentrée marquée par le coronavirus, mais aussi par un coût qui reste encore élevé pour de nombreuses familles. Dans son émission, Maxime Binet a fait le point ce mardi avec Maxime Michiels, chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles.

    « On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel mais il ne faut certainement pas s’arrêter là »

    Sur le coût de la rentrée des classes pour une famille francophone, l’invité explique que pour l’an dernier, il avait été calculé que cela revenait à « 250 euros pour l’enseignement primaire et environ 400 euros pour l’enseignement secondaire. Mais on peut parfois monter jusqu’à 500 euros. » Plus discriminant encore, la différence de coût entre les écoles. « Certains établissements peuvent décider d’être gratuits parce qu’ils mettent des moyens en place pour fournir le matériel scolaire. D’autres au contraire vont exiger de nombreuses marques, exiger de nombreux manuels scolaires. Et donc vont faire gonfler la facture des parents », détaille Maxime Michiels. « Alors je ne sais pas si c’est une volonté de faire le tri entre les élèves, mais au final ce qu’on voit c’est que ça le fait. »

    Il faut sortir de l’école payante et avancer vers la gratuité
    Mais pourquoi le coût est-il parfois si élevé alors que la gratuité est inscrite dans la Constitution ? « Je pense qu’il y a un manque de volonté politique sur cette question », répond le chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles. « C’est pour cette raison d’ailleurs que la Ligue des familles se bat depuis de très nombreuses années pour faire émerger cette volonté politique parce que c’est grave que l’école soit payante et que ça met des familles en difficulté au quotidien. Il faut donc avancer vers la gratuité. On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel dans le cadre du Pacte mais il ne faut certainement pas s’arrêter là ».

    Concernant la différence de prix dans les écoles
    Maxime Michiels est ensuite revenu sur l’étude qui analyse quel type de famille souffre le plus de cette rentrée scolaire. « Cette étude dévoile des choses étonnantes parce qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait un profil type de famille mise en difficulté par les frais scolaires, or ce n’est pas du tout le cas. On voit qu’il y a de très nombreuses familles avec des profils très variés : des familles nombreuses, des familles monoparentales, des personnes qui travaillent, qui ne travaillent pas, qui sont en maladie etc. On a vraiment de tout mais il y a un point commun : c’est l’école qui coûte trop cher et qui met ces familles-là en difficulté. »

    Et l’impact du corona ?
    Pour Maxime Michiels, le coronavirus a évidemment eu un effet néfaste sur l’école. « On a vu clairement que dans la crise, on avait un problème avec l’enseignement hybride qui n’a pas permis l’apprentissage de tous les élèves. Selon une enquête que l’on a menée, il y a pour 40% des élèves plus de difficultés à apprendre. On a également beaucoup d’élèves qui ont eu des difficultés techniques (problèmes d’ordinateur etc) qui se mettaient entre eux et l’apprentissage. Donc plein d’élèves se sont retrouvés en situation de décrochage. Et on a noté aussi la situation inverse, avec des élèves surchargés de travail et qui se sont retrouvés complètement épuisés et à genou à la fin de l’année scolaire. Ces deux situations là, il faut absolument les éviter cette année. »

    La digitalisation, source de discrimnation
    Si Maxime Michiels ne se dit pas contre l’enseignement numérique ou l’utilisation d’un ordinateur à l’école, il veut que l’on parte « de la réalité des parents ». « Cette réalité que l’on a pu voir dans le cadre de la crise était double : d’abord de nombreuses difficultés d’apprentissage pour les élèves, difficultés avec l’outil (problèmes techniques) mais aussi difficultés à prendre distance avec l’enseignant au travers d’une interface digitale. L’autre réalité est celle de l’appauvrissement à travers laquelle les parents ont dû passer pour s’équiper en matériel numérique. » La volonté de la Ligue des familles est à présent que les autorités francophones de l’enseignement subsidient un peu plus les parents d’élèves par rapport aux outils informatiques à avoir pour suivre ces cours en digitalisation. Car de plus en plus d’écoles se tournent vers ce type d’apprentissage dit numérique. « Et souvent, les écoles en profitent pour s’équiper sur le dos des parents », confie notre invité.

    #Ecole #discrémination #pauvreté #gratuité #apprentissage #décrochage des #élèves #appauvrissement #digitalisation #numérique #big_data #inégalités #belgique

  • « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    https://www.limpertinentmedia.com/post/l-industrie-pharmaceutique-est-rod%C3%A9e-%C3%A0-la-fabrique-de-l

    Louis Fouché était médecin-anesthésiste réanimateur à l’#AP-HM de Marseille il y a encore quelques jours, jusqu’à ce que ses positions face aux décisions du gouvernement Macron lui coûtent son poste. Il a été parmi les premiers professionnels de la santé à dénoncer les incohérences de la stratégie sanitaire durant la #pandémie de #Coronavirus. Il est également porte-parole de Réinfo Covid https://reinfocovid.fr , un #collectif de chercheurs, d’universitaires, de médecins, de soignants, d’enseignants, d’entrepreneurs, d’artistes, de parents et de citoyens qui questionnent la politique sanitaire et cherchent à rouvrir l’espace de débat démocratique, mais pas que. Ce couteau suisse, réfugié dans le pays de l’horlogerie pour souffler un peu loin du tumulte français, a accepté de revenir sur cette période survoltée dans laquelle nous sommes tous plongés depuis près de deux ans. En nous fournissant sa grille de lecture et les solutions qu’il entrevoit pour le futur.

    Amèle Debey pour L’Impertinent : Alors, vous vous êtes fait virer ?
    Louis Fouché  : Les mots sont plus subtils que ça. Je suis en disponibilité de la fonction publique hospitalière. Je ne travaille plus officiellement pour l’assistance publique des hôpitaux de Marseille. Je suis en vacances sans solde si vous préférez. Ce n’est pas forcément définitif, mais c’est en attendant que la poussière retombe. C’est un choix volontaire... mais il y a beaucoup de pression.

    On vous a poussé vers la porte ?
    J’ai décidé de prendre un peu de recul et de me consacrer à mes enfants à temps plein. C’est la raison officielle de ma disponibilité.

    Qui dit raison officielle implique qu’il y ait une raison officieuse ?
    Il y a une différence entre la parole publique et la parole privée. La première est stratégique et ne cherche pas à régler ses comptes avec qui que ce soit. C’est celle que nous partageons ici. Ce qu’il faut c’est traverser le conflit et arriver à le résoudre. L’attiser, ou jeter de l’huile sur le feu n’a pas beaucoup d’intérêt, à part le buzz et l’audience. Mais je n’ai rien à vendre. Et ça n’est pas une voie stratégique vers la paix.

    Une plainte a également été déposée contre vous par l’Ordre des médecins ?
    En effet. On ne m’en a d’ailleurs pas encore précisé le motif, malgré une demande très officielle de ma part. Donc je ne sais pas. Les peines encourues peuvent être symboliques ou importantes. Puisque c’est de la justice ordinale, cela va jusqu’au retrait du droit d’exercice. J’ai le souvenir de quelqu’un qui a dit que l’ #azithromycine était peut-être utile et qui a pris trois ans d’interdiction d’exercer. Donc trois ans sans salaire, sans travail. Cela me paraît disproportionné. Le Covid soulève beaucoup trop de passions.

    Qu’il y ait une plainte, c’est très sain. Je souhaite que cela permette de rouvrir un espace de dialogue, de remettre en discussion des choses qui ne l’ont pas été jusqu’ici, notamment sur la politique sanitaire. Mais hélas, je crains que cette plainte soit plutôt le reflet d’un certain raidissement quant à la liberté de la parole médicale et scientifique.

    La loi a changé le 22 décembre 2020. La parole des médecins en France doit se conformer aux directives de l’ #OMS et de la Haute autorité de santé. Ce qui est complètement délirant. A la fin, il n’y a plus de discussion. Les médecins sont indépendants dans leur prescription, leur diagnostic et le lien qu’ils ont avec le patient. Ce n’est sûrement pas un ministre qui va décider ce qu’il faut faire. Encore moins l’OMS, depuis Genève ou je ne sais où, de manière univoque, concernant le soin.

    A quel moment vous êtes-vous dit que quelque chose clochait dans la gestion de cette crise ?
    Quasiment depuis le départ, car on n’a pas du tout appliqué le plan pandémie qui avait été écrit et qui impliquait des éléments de bons sens comme de tester et d’isoler les malades, de les traiter, surveiller leur évolution, prendre soin de manière pluridisciplinaire et y compris des #comorbidités. La grande bataille médiatique et gouvernementale contre l’ #hydroxychloroquine m’a étonné. On ne va pas se battre pour une molécule ? C’est une stratégie entière qui fait sens.

    En anglais, on appelle ça un « #bundle_of_care » : rassurer, informer, essayer de travailler sur les pathologies chroniques des gens, les surveiller à la maison, mettre en route une anticoagulation précoce si c’est utile – et dans cette maladie ça l’est – pour éviter les caillots sanguins qui vont amener plein de complications, une morbidité et une mortalité propres. Rien que le fait de mettre des anticoagulants quand c’est utile diminue le recours à l’hospitalisation, à la réanimation. Rien que ça, aurait dû être fait et ça a pris un certain temps.

    « On a laissé l’hôpital se surcharger »

    L’ #oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

    Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.

    Comment expliquez-vous que l’on ait pas fait tout ça ?
    Je n’ai pas d’explication. Beaucoup de choses ont été transparentes dès le départ. Une des pistes que je peux donner est que c’était une nouvelle maladie et qu’il fallait prendre le temps de la connaître.

    On a assez rapidement compris un certain nombre de choses dans cette pandémie. En réanimation par exemple, on a réalisé assez vite qu’il valait mieux laisser les malades avec de l’oxygène à plein pot dans le nez plutôt que de les intuber de manière systématique. Pourtant, c’est resté la recommandation pendant plusieurs semaines. Certains services prestigieux ont eu beaucoup de mal à accepter le feed-back du terrain. C’est un problème.

    Un des facteurs déclencheurs de mes prises de parole a probablement été le fait de masquer les #enfants à l’école. Pour moi, en tant que parent et pas vraiment en tant que soignant, il y avait comme une ligne rouge qui avait été franchie lorsqu’on a commencé à faire du mal aux enfants, sans aucune justification scientifique, ni médicale. Une vraie incompréhension. J’ai lancé un appel au secours qui disait entre les lignes : je ne comprends rien à ce qui se passe, ce n’est pas clair, il y a des choses complètement contradictoires, j’ai besoin d’aide. Je savais que, tout seul, je n’arriverai pas à faire le tour de cette histoire. Réinfo Covid, au départ, était un appel à l’aide à d’autres soignants d’autres médecins, des chercheurs, des universitaires puis rapidement à tous les corps de métier de la société, pour essayer de comprendre par la tête avec les études scientifiques, comprendre dans le cœur avec les émotions et avec les artistes et comprendre par les tripes avec les témoignages de terrain des citoyens sur ce qu’ils vivaient. Ça a été les trois premières dimensions de Réinfo Covid, pour essayer de comprendre quelque chose à cette crise.

    Ce qui m’a fait bouger également, c’est que soient complètement exclues de l’équation de cette crise les victimes collatérales de la politique sanitaire. C’est-à-dire les gens qui sont morts parce qu’ils avaient peur. Qui sont restés chez eux, qui n’ont pas fait soigner leurs cancers, leurs lymphomes leurs infarctus et qu’on s’est mis à voir arriver parfois avec six mois, neuf mois, un an de retard diagnostique et thérapeutique.

    Le fait qu’on n’en parle pas, qu’on reste focalisé sur le virus sans prendre en compte l’écosystème m’a choqué. Sans parler des conséquences pédagogiques, sociales, financières, et en santé mentale.

    Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas plus de médecins qui tiennent le même discours que vous ?
    C’est plutôt une bonne chose pour moi quand il y a de la biodiversité et j’apprends beaucoup des contradicteurs. Je suis complètement ok pour qu’il y ait du dissensus. Ça fait avancer. Ce qu’il faut c’est pouvoir parler librement. Or, aujourd’hui c’est impossible. Une pression insidieuse s’est mise en place. Si vous n’êtes pas d’accord avec la doxa dominante alors vous êtes « dangereux ». Mais je reçois d’innombrables messages de soutien de confrères.

    « Les études de médecine ne forment plus des individus critiques »
    Je vous assure que la #doxa tient beaucoup au #conformisme et à l’ #intimidation. Pour ceux qui ont un avis différent. Je le respecte infiniment. Mais parfois, c’est vraiment difficile de questionner ce que vous faites alors que vous êtes en train de le faire. Certains de mes collègues sont restés traumatisés par l’épisode de mars-avril. Je pense qu’il faut respecter ça. Mais en revanche, un retour d’expérience utile doit être fait de manière froide, en analysant les problématiques systémiques en jeu.

    Aujourd’hui, les études de médecine ne forment pas des individus critiques, libres, joyeux, bienveillants, ou empathiques, elles forment des gens dociles au protocole. Nous avons une médecine très protocolaire, conforme à un idéal industriel de création du savoir et du soin, qui fait que les agents de ce système sont prolétarisés. Comme Charlie Chaplin dans Les temps modernes . Il essaie de serrer les boulons, mais c’est la chaîne de montage qui va plus vite que lui et qui l’emporte. Les agents d’un système industrialisé perdent petit à petit leur savoir. Leur savoir-faire, leur savoir-être, leur savoir théoriser. C’est le cas des médecins, surtout ceux qui sont hyper-spécialisés.

    Beaucoup de jeunes médecins, de #fact_checkers , de #zététiciens, de no fake med, se sont même lancés à corps perdu dans l’ #inquisition. Ils veulent absolument défendre ce qui est raconté par le pouvoir. Avec un niveau d’agressivité et de violence proprement époustouflant. Ils se fient uniquement à une partie des études scientifiques qui les arrangent et négligent le reste. Ils sont perdus dans une sorte de religion fanatique scientiste.

    Par contre, vous avez toute une frange de vieux médecins qui, eux, ont réagi. Je suis très loin d’être le seul. A Réinfo Covid on est plus de 9000 soignants et il y a plein d’autres associations qui ont bougé. Vous ne voyez qu’un petit morceau de la réalité qui est mis en lumière par la scénarisation médiatique faite autour de cette crise, qui a systématiquement vaporisé les voix dissidentes.

    Est-ce que vous pensez que l’ #Evidence_Based_Medecine ( #EBM ) fait partie du problème ?
    Oui, effectivement. Il y a dix ans je suis allé à une conférence de sociologie du travail au Collège de France et un économiste de la santé était venu parler d’évaluation en santé, au nom de la Haute autorité de santé. Il a commencé son propos en disant : Nous (sous-entendu économistes de la santé) nous sommes là pour liquider le modèle artisanal de la médecine. Nous sommes là pour mettre en place un modèle industrialisé, évalué, rationalisé et rentable de production et de consommation de biens et de services de soins standardisés.

    Donc le mandat des tutelles de santé aujourd’hui n’est pas de faire du sur-mesure entre chaque patient et chaque soignant, c’est de faire un système industriel de production et de consommation de masse. Un marché, et rentable s’il vous plait. A partir du moment où vous avez dit ça, ça veut dire que les outils de création du savoir eux-mêmes vont répondre aussi à cet impératif.

    L’EBM est un outil industriel, rationalisé, évalué de production et de consommation du savoir médical standardisé. Mais comme tout processus industriel, il va toujours produire la même chose. A savoir une réponse sûrement très pertinente entre une chimio A et une chimio B dans un lymphome, mais incapable de fournir une réponse dans le cadre d’une épidémie. En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

    Il semble également qu’il soit devenu difficile de se fier aux publications scientifiques ?
    Kamran Abassi, éditeur en chef d’une prestigieuse revue, le British Medical Journal , a écrit un bel éditorial sur le sujet : Covid 19 : Politization, corruption, and suppression of science... https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425 Aujourd’hui, beaucoup de gens ne publient pas parce qu’ils veulent trouver de la science, mais parce que sinon ils meurent. Le fameux publish or perish . Sans s’en rendre compte, on ne publie pas tant pour ce qu’on va produire ou essayer de défricher de savoir, que pour faire toujours un peu plus de tout ce que vous avez déjà fait, dans le but de faire avancer sa carrière.

    « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    D’autre part, l’EBM est devenue d’une telle complexité techno-administrative que seules les très grosses structures, les #CHU par exemple, ou les consortiums pharmaceutiques restent seuls capables de produire des études. Mais eux-mêmes sont sujets à ce qu’on appelle des #conflits_d’intérêts. Ceux-ci, dans l’histoire du Covid, sont absolument phénoménaux. Ils se comptent à plusieurs milliards d’euros. Il suffit de prendre en compte le marché du vaccin, du traitement précoce, du traitement tardif du Covid long... Bref, l’outil a été totalement frelaté par tant de conflits d’intérêts.

    Le fait que l’industrie pharmaceutique passe son temps à injecter, dans la publication scientifique, des études bidons, frelatées et contradictoires n’est pas nouveau. Cela a été rapporté avec l’industrie du tabac, notamment. Celle-ci a réussi, pendant plus de 80 ans, à maintenir que le tabac n’était pas nocif, que même les femmes enceintes pouvaient fumer. Ça, c’est la fabrique de l’ignorance. Justement par l’EBM. C’est une pratique à laquelle l’ #industrie_pharmaceutique est aujourd’hui extrêmement rodée, grâce au doute qu’elle sait faire naître.

    Un autre moment épistémologique mérite d’être souligné dans cette crise : la toute puissance de la pseudo-modélisation mathématique à partir de l’interprétation algorithmique du #big_data. La majeure partie d’entre nous a vécu cette crise de manière virtuelle, selon des chiffres, des courbes. L’idée que le #datamining sur du big data serait mieux à même que vous et moi de dire la vérité est devenue la règle.

    « Ceux qui vont créer le savoir sont ceux qui seront capables de manipuler le big data »
    Pour être plus clair : #Waze (une application d’aide à la conduite, ndlr.) sait mieux que vous par où vous devez passer, parce que Waze est interconnecté à tous les téléphones portables partout. C’est pareil pour l’épidémie. Ce n’est pas le réel de votre quotidien qui vous a dit qu’elle était grave. C’est la propagande médiatique pseudoscientifique. Vous n’avez pas eu des charniers en centre-ville. Ce n’est juste pas vrai. Le gros de votre souffrance a été la conséquence de la politique sanitaire. Pas du réel de l’épidémie. Ceux qui vont créer le savoir aujourd’hui ne sont plus les médecins, ne sont plus les chercheurs, mais sont ceux capables de manipuler le big data avec du datamining algorithmique. #Microsoft , #Amazon , #Facebook , etc… Au bout du compte, vous donnez un pouvoir démesuré à des systèmes que vous ne maîtrisez pas.

    Est-ce qu’on pourrait résumer la polarisation par la confrontation médecin statisticien VS médecin clinicien ?
    Je pense que c’est un peu simpliste, parce qu’il y a des cliniciens non statisticiens qui ont une foi dogmatique dans la science. Et des statisticiens très soucieux de savoir ce que veulent dire leurs nombres « en vrai »… C’est toujours beaucoup plus complexe qu’une simple polarisation binaire. Ce n’est jamais noir ou blanc, il y a plein de gris. On fait ce qu’on peut pour se débattre dans la fange du réel. C’est triste que ça aboutisse au conflit.

    Je crois cependant qu’il y a effectivement une petite frange de gens – pas forcément médecins d’ailleurs – qui sont aujourd’hui scientistes. Ils croient en « la science » comme à une religion. Ce n’est pas sain, parce que tout l’objet de la science est justement de se départir du dogme, de la croyance. Il ne doit pas être question de foi là-dedans, mais d’essayer de cultiver le doute. Les scientistes n’ont aucun doute. Ils sont persuadés d’avoir raison, et adoptent une posture inquisitrice.

    Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’ #Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    « On va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé »
    Ce qui est en train d’apparaître, c’est que l’Evidence Based Medecine se dérobe sous nos pieds. Elle n’est pas capable de dire la vérité de ce que serait un traitement efficace dans le Covid. Il faut revenir à la clinique ; au lit du patient. D’ailleurs, il s’est passé quelque chose de très intéressant épistémologiquement pendant cette crise et qui avait déjà cours dans d’autres domaines : c’est la mutualisation de l’expérience empirique de terrain. Ce que je veux dire par là, c’est qu’Internet a permis de mettre en #réseau énormément d’expériences diverses, un foisonnement de possibles qui vous donnent une petite image du réel. Pour moi, il s’agit d’un changement majeur. Car on va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé.

    Peut-être que ce sont les citoyens qui vont aller relire et critiquer les études. Il y a déjà des sites de pre-print qui se sont mis en place. L’IHU de Marseille a mis ses données en libre accès pour tout chercheur désireux de travailler. Vous aurez des revues entières qui vont se créer en montrant justement patte blanche sur leurs financements. Plus de place pour les grosses multinationales. Aujourd’hui, Big pharma et Big data tiennent en même temps l’édition scientifique. Il y a un vrai problème. La seule issue me semble de revenir au réel.

    Si tout le monde y va de son expertise, comme c’est d’ailleurs le cas à l’heure actuelle, comment sait-on ce qu’on doit croire ? Comment fait-on pour s’en sortir ? Les gens n’ont-ils pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent penser ?
    Soit vous le voyez comme ça, soit vous le regardez de l’autre côté : les gens ont besoin de reprendre en souveraineté, de décider en conscience et en responsabilité à qui ils font confiance. Comment ils se traitent, prennent en main leur vie et leur pathologie. Si l’humanité occidentale attend d’un sauveur extérieur, messianique, qu’il vienne lui apporter la démocratie, la vérité, la science, la santé, il arrive ce qui arrive aujourd’hui. Vous avez laissé dans les mains de #Nestlé le soin de vous nourrir ? Vous avez laissé dans les mains de #Pfizer et #Novartis le soin de vous soigner ? Bonne chance !

    Vous ne pensez pas que c’est un peu naïf ? Nos sociétés sont construites ainsi, l’avènement de la religion démontre à quel point les gens ont besoin qu’on leur indique où est le bien et où est le mal. Sont-ils vraiment prêts à décider pour eux-mêmes ?
    Moi j’aime bien les gens. J’ai l’impression que l’humain est plutôt quelque chose de rassurant et d’assez joyeux et gentil, qui est prompt à donner, à ouvrir son cœur. C’est mon expérience et non une vérité. Mon expérience de ce que je reçois chaque jour, en tant que soignant et en tant qu’humain. Qu’il y ait quelques gros salopards, j’en suis bien convaincu aussi, mais ils sont infiniment minoritaires.

    Est-ce que les gens sont prêts ? Eh bien c’est ce qu’on va voir ! Dans le cas contraire, ils deviennent du bétail. Parce que le #pass_sanitaire revient à cela : vous êtes le bétail d’Astrazeneca, de Pfizer et d’autres gens que vous ne connaissez même pas, à qui vous faites confiance malgré leurs mensonges, alors qu’ils ont été condamnés à combien de reprises pour falsification de données et publicité mensongère ? Pour avoir donné de l’argent aux décideurs afin de caser leurs produits ? On parle de condamnations à hauteur de plusieurs centaines de milliards d’euros ! Si, malgré cela, vous voulez leur faire confiance, c’est que vous n’avez pas envie de regarder le réel. Que vous n’êtes pas prêts.

    Mais la vérité est que vous avez tout pour savoir comment vous soigner contre le Covid. Vous avez suffisamment de témoignages de terrain et suffisamment de data. Il faut juste sortir de la Caverne de l’ignorance où les sophistes vous tiennent prisonniers.

    Si tout cela a un poids, pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens dans les rues en France ? Pourquoi un million d’inscriptions à la vaccination après le discours de Macron ?
    J’ai plusieurs grilles de lecture. D’abord, je pense que la colère, et notamment la colère de rue, n’est pas le bon chemin. L’histoire a démontré qu’une manifestation dans la rue n’est intéressante que si elle est pré-insurrectionnelle. Ce n’est pas ce que je prône attention, mais ce qu’on constate à travers l’histoire.

    Si vous voulez que ça change, vous n’allez pas dans la rue pour demander à papa qu’il change ses lois. Vous le faites pour lui. Sinon vous êtes encore coincé dans le triangle de Karpman, qui est une figure psychologique explicative très importante :

    En Suisse, vous avez la chance de pouvoir changer les choses via les votations. En France, le système démocratique est mort et enterré. Complètement frelaté, complètement mafieux de tous les côtés à un niveau qui dépasse l’entendement. On n’a plus qu’un simulacre de démocratie depuis bien longtemps.

    Ce qui reste, pour beaucoup de gens, c’est de manifester, peut-être de manière inadaptée, son désaccord. Ces manifestations sont instrumentalisées par le pouvoir en France. C’est un espace d’extrême sécurité pour le gouvernement, qui en maîtrise parfaitement la #scénarisation médiatique. Un espace fait pour attiser la colère dans une spirale de violence mimétique qui va aboutir à faire monter un candidat d’extrême droite choisi pour apparaître messianique, mais qui ne sera en fait rien de plus que le Gniafron sur lequel Guignol tapera aux prochaines élections et assurera la victoire du candidat désigné par le pouvoir. C’est donc complètement scénarisé pour inhiber l’action de terrain et de réalité.

    « Ce n’est pas dans la rue que ça se joue »
    Et c’est là que la France est peut-être un poil plus subtile que ce que vous pensez : énormément de gens ont déjà compris cette étape-là. Pourquoi y a-t-il moins de gens dans la rue ? Parce qu’il y en a plein qui savent déjà que ça n’est pas le bon chemin de transformation du #système. Que ça n’est pas là que ça se joue. Qu’aller dans la rue ne sert qu’à une seule chose, c’est se retrouver, se donner de l’auto-empathie. Et ce n’est pas rien. Se dire qu’on est ni seul, ni fou est très important.

    Nous sommes, dans les faits, très nombreux. Et surtout ce n’est pas une question de nombre. Nous sommes déterminés, courageux, inventifs. Inarrêtables. Allons travailler dans le réel ! Travaillons à ce que nous voulons vraiment qu’il advienne. Ne le demandons pas. Faisons-le. C’est faire des écoles alternatives qui protègent les enfants, qui les éduquent correctement et en font des individus libres, joyeux, heureux et non des rouages d’un système techno-sanitaire délirant. C’est aller se nourrir autrement, cultiver autrement avec la #permaculture et l’ #agroécologie, faire des restaurants autrement, faire des cinémas autrement, faire la culture autrement. C’est se réapproprier tout ce qui nous a été confisqué : l’eau, la terre, les semences, la santé, l’éducation, la culture, la beauté, la joie.

    Tous les pans de la réalité sont en train de s’effondrer avec la chute du système néolibéral. Nous y vivons et il nous entraînait dans le #transhumanisme. Sa chute est une chance qui nous est offerte. L’idée selon laquelle l’ #humain serait insuffisant, incapable, ne pourrait pas prendre ses décisions tout seul, qu’il ne pourrait pas vivre sans des vaccins tous les trois mois ou des médicaments toutes les semaines, sans une prothèse numérique, c’est une anthropologie qui déteste l’homme et le Vivant. Elle cherche à mettre à sa place des systèmes techniques optimisés pour annihiler l’erreur humaine, la variabilité du vivant. C’est un idéal de détestation de l’humain et c’est celui-là même qui est dominant actuellement et doit s’effondrer.

    Est-ce que vous croyez réellement en un complot organisé, comme l’explique Pierre Barnerias dans Hold-Up, par exemple ?
    Non, il n’y a pas besoin d’aller si loin, ce n’est pas utile. Qu’il y ait des gens qui veulent faire élire un candidat plutôt qu’un autre, ça oui, j’en suis convaincu. Mais je ne crois pas que ce soit du #complotisme. C’est juste que des puissances d’argent ont tout intérêt à ce que les puissances politiques s’alignent avec elles. L’ #Union_européenne est ainsi le bras armé des #multinationales pour asservir le pouvoir politique.

    « Le pass sanitaire n’a rien à voir avec la santé »
    Après, est-ce que le virus a été parachuté et mis sur terre à dessein ? En fait, ça m’est complètement égal. Je n’ai même pas besoin de penser à ça, parce que je me mets à l’endroit où j’ai le pouvoir d’agir. Donc l’origine du virus n’est pas ce qui m’importe. A la fin, ce sont les mêmes puissances d’argent qui profitent. Les Américains le disent : quand vous ne comprenez rien, follow the money ! Qui gagne de l’argent dans cette crise ? Ni vous, ni moi. C’est dans la nature du capitalisme et du néolibéralisme particulièrement de profiter de chaque malheur pour en faire quelque chose de rentable.

    Idem, que des puissances politiques profitent d’un virus pour essayer de reprendre le contrôle sur la population, ça me semble une évidence. Le passe sanitaire aujourd’hui n’a rien à voir avec la santé, ni avec la vaccination, ni avec le virus. Par contre, il est bel et bien un hold-up du contrat social. C’est le #biopouvoir expliqué par Gorgio Agamben, Hannah Arendt et Michel Foucault. Chaque fois que les médecins sont trop proches du pouvoir politique, ce n’est pas bon. Ils tendent à établir une tyrannie techno-sanitaire.

    Comment est-ce qu’on peut expliquer le manque de moyens dans les hôpitaux et la #déliquescence progressive du système hospitalier, en #France comme en #Suisse d’ailleurs ?
    C’est une très vaste question dont je pense qu’on ne verra pas le bout le temps de cet entretien. On pourrait résumer ce constat au fait qu’on a confié la planification de la santé à un système techno-administratif complètement hors sol et décorrélé du soin. Les questions comptables sont devenues les seules variables à optimiser. Les 30 dernières années ont vu émerger le règne de la #technocratie_sanitaire. Et l’irruption du conseil stratégique entrepreneurial auprès des décideurs ( #Mac_Kinsey , etc… ) comme clé de résolution pour faire de la santé un marché rentable à bas coûts de production.

    « L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français »
    Les investisseurs institutionnels du système de santé se sont petit à petit transformés. En France, l’ #assurance-maladie était liée à un système de contribution des actifs à l’assurance maladie. Petit à petit, l’Union européenne a obligé à un virage vers un système anglo-saxon, de financement par des fonds de pension. C’est-à-dire qu’en gros, vous allez donner la responsabilité de votre retraite ou de votre santé à une structure privée qui va aller jouer au casino avec votre pognon sur les marchés financiers. Ces énormes groupes financiers sont des #investisseurs_institutionnels qui dirigent la politique sanitaire, in fine, par le biais de l’Union européenne. Cela fait très longtemps que les #retraites et l’ #assurance-maladie sont lorgnés par ces #fonds_de pension internationaux, parce que c’est une manne énorme.

    L’ensemble des budgets sociaux français, c’est l’équivalent du budget de l’État. De quoi intéresser les investisseurs potentiels. Ce phénomène fait partie du mouvement idéologique néolibéral. Par ailleurs, d’autres investisseurs sont venus croquer le budget de la santé. Des investisseurs du numérique, de la data. De nouveaux opérateurs inconnus jusqu’ici, comme Google, Amazon, Facebook, Microsoft... Aujourd’hui, le #Health_Data_Hub français est possédé par Microsoft, donc fait partie du cloud act américain. L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français. Si ces données sont potentiellement revendues à des propriétaires de compagnies d’assurance ou de retraite, ça pose problème. Ça correspond à une perte de souveraineté qui confine à la haute trahison de la part de nos élites. Le Covid vient nous dire qu’il faut réinventer un autre système de santé.

    Si je vous suis, cette pandémie est une opportunité, parce qu’elle révèle les failles d’un système dépassé ?
    Exactement ! Le Covid est venu appuyer sur tout ce qui fait mal. Richard Horton l’a appelé une « syndémie », justement parce que le problème n’était pas tant le virus que la fragilité de l’ensemble de notre système. Le Covid est le KAIROS en grec, le moment à saisir. Il y a un livre de Christiane Singer que j’aime bien qui s’appelle Du bon usage des crises . Elle dit que les crises sont là justement pour nous éviter le pire. Pour éviter de recommencer encore et encore les mêmes erreurs.

    A l’issue de cette crise, soit la majorité se plie et on bascule dans un avenir transhumaniste très sombre qui fera beaucoup de victimes collatérales, soit c’est une vraie occasion, une vraie chance que le peuple se lève et fasse tomber ce système de merde qui ne tient plus que sur des mensonges.

    Cette crise nous place dans une situation de dépendance économique très importante. C’est une crise monétaire aussi et je tiens à lancer l’appel suivant : remonétarisez-vous ! Comprenez ce que c’est que l’outil de création monétaire et pourquoi les Etats l’ont perdu. Et pourquoi il faut s’en redoter absolument. Toute une série d’émissions avec des universitaires a été faite sur la création monétaire. Ça s’appelle Prenez place, sur YouTube. https://www.youtube.com/c/PRENEZPLACE/featured Elles débouchent sur des propositions pratiques, à la fois sur des #cryptomonnaies adossées à la block-chain, à la fois sur des monnaies locales, des monnaies locales adossées à la block-chain, la #monnaie libre, etc...

    Comprenez-vous que l’on puisse s’interroger sur votre légitimité à faire des analyses sur le système monétaire, en tant qu’anesthésiste-réanimateur ?
    La légitimité vient probablement du caractère collectif et collégial des réflexions menées. J’en suis un des porte-parole. Ensuite, je viens de la philosophie. Avant de faire médecine, j’ai fait des études d’humanité classique : histoire antique, philosophie, géographie, littérature… Cela reste un de mes backgrounds, que j’ai continué à pratiquer ensuite pendant mes études de médecine. J’ai mené un Master 2 d’éthique médicale, orienté autour de la question de l’anthropologie de la technique. Le système monétaire, le système de santé, le système scolaire, sont des « systèmes techniques » comme d’autres. En ce sens, ils sont des objets de mon travail de recherche personnel.

    Beaucoup sont sensibles au discours de Réinfo Covid parce que, justement, il émane de gens parfois très simples, qui ont juste leurs émotions et une capture sensible et subtile de la réalité. Ils vont dire en quelques phrases ce que je vais mettre des jours ou des livres à écrire, parce que j’essaie de le dire de manière rationnelle.

    On est dans une république des experts, vous avez raison, dans laquelle ceux qui sont admis à parler sont ceux qui possèdent le diplôme équivalent, mais je vous renvoie à #Roland_Gori et à La fabrique des Imposteurs . Aujourd’hui, il y a de très nombreux imposteurs qui ont tous les diplômes pour s’exprimer et qui ne disent que de la merde.

    Vous qui travaillez sur le terrain, avez-vous constaté un rajeunissement de la patientèle hospitalisée ?
    Sur le #variant_Delta oui, il y a un certain rajeunissement. Mais il faut bien faire la différence entre les cas, les cas hospitalisés et les cas graves. Dans les cas graves, les cas hospitalisés effectivement, on a l’impression qu’il y a plus de gens entre 45 et 65 ans que lors des vagues précédentes. Cette impression doit encore être validée dans le temps.

    Cela s’explique peut-être par le variant, ou par l’état de santé général de la population qui n’est globalement pas bon. Une autre hypothèse est que les personnes plus âgées ont déjà fait les frais de l’épidémie, ou que la vaccination les protège en partie. En tous cas, instrumentaliser cette donnée pour faire peur et pousser à l’injection vaccinale est un argument pour le moment fallacieux eu égard à ce que nos savons des vaccins, de leurs risques et de leurs bénéfices potentiels.

    « La crise est une occasion de reconstruire notre société »
    Chacun est bien sûr libre de consentir à se vacciner si tant est qu’il ait reçu une information claire, loyale et appropriée. Information elle même basée sur une science impeccable. Aucun de ces critères n’est rempli pour l’heure.

    Finalement, ne pourrait-on pas résumer toute cette histoire par un combat du cynisme contre l’humanisme ?
    La #crise est une occasion de reconstruire notre société et c’est un sacré défi. Un sacré boulot ! Mais c’est plutôt super joyeux, parce que le grand arbre s’est enfin effondré et toutes les pousses qu’il dissimulait vont pouvoir fleurir : les monnaies alternatives, les écoles en conscience, une autre façon de soigner, de faire de l’agriculture, de faire l’économie, de travailler notre façon de prendre soin des personnes âgées, ou des enfants... tout ça était prêt, sauf que c’était caché par le grand arbre qui prenait toute la lumière. Enfin, une chance nous est donnée de renouer avec le vivant, d’arrêter de vouloir contrôler et prédire, pour enfin ressentir et s’ajuster.

    Est-ce que c’est un combat ? En tout cas ce n’est pas une guerre, parce que la guerre c’est l’éradication de l’ennemi. Ici, ça ne se fera pas, car le rapport de force est trop important. C’est un peu la leçon de l’Aïkido : l’idée que l’adversaire, c’est le partenaire.

    Je pense que, si l’on devait trouver une opposition, ce serait celle des gens qui ont peur contre des gens qui n’ont pas peur. Des gens qui tiennent à un système et qui ne veulent pas qu’il bouge contre des gens qui veulent que ça s’ouvre vers autre chose. Agir c’est tenir son « non ». C’est être capable de dire « j’assume les conséquences ». Si on les assume collectivement, si on est en nombreux, on a une puissance d’agir sur le réel très importante.

    C’est prendre conscience que par le boycott, l’obstruction vous êtes extrêmement puissant à infléchir le cours de la réalité. Il faut juste être suffisamment carré et suffisamment clair. Il faut rester groupés, serrer les coudes et garder les yeux rivés sur ce vers quoi vous avez envie d’aller. Ça va passer.

    • L’ oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

      Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.
      . . . .

    • Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    • L’intérêt de cet article est la description de la démolition de notre système de santé par la gestion gouvernementale aberrante de cette pandémie
      Exemple, la saturation des hôpitaux et de leurs urgences en donnant ordre de ne pas soigner les malades au début, sauf avec du paracétamol.

      Si on part du fait que cette destruction, est demandée en clair par l’union européenne, beaucoup de décisions macron, OMS . . .. s’expliquent.

      Pour le reste, discussions, ergotages sur le virus, son traitement, les courbes et simulations mathématiques, laissons cela aux spécialistes et amateurs faisant illusion, ou scientifiques , tous en désaccord, normal.

      Comme le dit la Reine d’Angleterre, Honni soit qui mal y pense .

    • Dans mon relevé de sa ligne de défense bidon (https://seenthis.net/messages/926892) , je l’avais zappé celle-là :

      En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

      C’est très exactement le contraire : ce cas est une extrême minorité, ça n’est quasiment jamais arrivé dans l’Histoire. Toutes les découvertes importantes ont été relues, discutées, et approuvées comme étant intéressantes à approfondir par les spécialistes du même thème. On s’en fout des autres, du grand public, ou que sais-je, c’est pas à eux qu’on va demander si une découverte est pertinente ou pas, mais bien à celleux qui sont capables de comprendre et reproduire les mêmes calculs, les mêmes expériences, etc.
      Et c’est bien pour ça que tous ceux capables de discuter du même domaine qui ont tenté de relire ou reproduire les affirmations fantaisistes de Raoult (et donc de Fouché) ont dans une écrasante majorité dit que c’était du grand n’importe quoi pas sérieux.

      Bref encore un énorme mensonge de plus au milieu de toute cette merde.

  • Des journalistes demandent l’arrêt de la surveillance par apple
    https://www.rts.ch/info/monde/12423902-des-journalistes-demandent-larret-de-la-surveillance-par-apple.html

    Des associations de journalistes de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche demandent l’arrêt de la surveillance annoncée par l’entreprise Apple des téléphones portables en Europe. Elles dénoncent une violation de la liberté de presse.

    La semaine dernière, Apple a annoncé la mise en place d’un système de traque des photos pédopornographiques. Des critiques ont alors mis en garde contre le fait qu’un Etat autoritaire pourrait également tenter d’infiltrer la base de données avec des photos à motifs politiques afin de savoir qui possède ces photos sur son téléphone portable.

    Les préoccupations des associations de journalistes des pays germanophones vont dans le même sens. Dans un appel commun publié mardi, adressé aux gouvernements de leurs Etats et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, elles protestent contre l’intention de la société Apple.

    https://dingiralfulbe.com/wp-content/uploads/2021/08/12423994.image.jpeg

    Big Apple is watching you
    « Tous les journalistes ont des contenus confidentiels sur leurs smartphones », a déclaré l’ancienne correspondante suisse aux Etats-Unis, Priscilla Imboden, du Syndicat suisse des mass média (SSM), dans un communiqué. Pour elle, il est inacceptable qu’une entreprise privée américaine juge de l’admissibilité des contenus et veuille également les consulter et les transmettre.

    Les associations de leur côté pensent que « le chemin n’est pas très long entre la surveillance présumée de la scène pédopornographique et l’examen des données des utilisateurs d’opposants au régime en Turquie ou de la communauté LGBT en Hongrie ». Elles demandent donc aux autorités responsables d’empêcher le projet d’Apple dans tous les pays européens.
    ats/aps

    #profiling #surveillance #bigdata #porte_dérobée #Snowden #apple #smartphone #algorithme #iphone #domination #publicité #bénéfices #géolocalisation #technologisme #mac #apple

  • Amazon transfère 8,2 milliards de livres sterling de revenus britanniques au Luxembourg, selon un rapport

    Amazon a transféré quelque 8,2 milliards de livres sterling de revenus britanniques vers le paradis fiscal européen du Luxembourg, selon un nouveau rapport, alors que le géant du commerce électronique repousse les appels à une enquête fiscale.

    Le poids lourd de la vente au détail a déclaré 13,7 milliards de livres sterling de revenus au Royaume-Uni en 2019, cependant, les dossiers de ses sociétés basées au Royaume-Uni ont indiqué qu’il n’avait déclaré que 5,5 milliards de livres sterling de ventes.

    Le rapport, commandé par le syndicat Unite et soutenu par la députée travailliste et membre du comité du Trésor Emma Hardy, a révélé qu’Amazon avait généré 57 milliards d’euros de revenus basés au Luxembourg en 2019.

    Et avec la population du Luxembourg un peu moins de 614 000 – les revenus engrangés par le petit pays signifieraient qu’Amazon aurait vendu en moyenne pour 92 000 € de biens et services à chaque résident.

    Le rapport, dirigé par l’ancien expert fiscal de Deloitte, Vivek Kotecha, a fait valoir qu’Amazon avait obtenu une longueur d’avance en transférant légalement ses bénéfices vers des pays bénéficiant de conditions fiscales plus favorables.

    Amazon a rejeté les allégations, affirmant que les calculs sont « extrêmement inexacts et n’incluent pas l’essentiel de notre activité ».

    « Nos revenus de vente au détail au Royaume-Uni et d’AWS [Amazon Web Services] sont enregistrés ici au Royaume-Uni et rapportés directement au HMRC. Notre contribution fiscale totale au Royaume-Uni était de 1,1 milliard de livres sterling en 2019 : 293 millions de livres sterling d’impôts directs et 854 millions de livres sterling d’impôts indirects. »

    Les chercheurs du syndicat ont calculé que l’entreprise avait payé un maximum de 84 millions de livres sterling d’impôts sur ses bénéfices – sur la base des déclarations publiques d’Amazon sur Companies House, quelque 46 millions de livres sterling de moins que ce qui aurait été prévu.

    Cependant, un porte-parole de la société a déclaré que tous les comptes d’Amazon ne sont pas disponibles sur Companies House.

    Ventes au Royaume-Uni, entreprises luxembourgeoises
    Les ventes au Royaume-Uni via les succursales locales des sociétés luxembourgeoises seront finalement attribuées aux sociétés mères basées au Luxembourg.

    Lorsqu’un acheteur britannique achète un produit sur le site Web britannique d’Amazon, il est facturé par une division britannique d’une société enregistrée au Luxembourg appelée Amazon EU Sarl.

    Amazon EU Sarl a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 32,2 milliards d’euros en 2019, soit une moyenne de 7,5 millions d’euros pour chaque employé sur ses 4 302 effectifs.

    Au Royaume-Uni, les trois principaux holdings d’Amazon ont déclaré une moyenne de 207 000 € de revenus par employé, ce qui suggère que les employés d’Amazon au Luxembourg sont 36 fois plus productifs que leurs homologues britanniques.

    « Ce rapport est vraiment inquiétant. Il ne peut pas être juste qu’Amazon ne prenne que deux jours pour payer sa facture d’impôts, contre 150 jours pour le contribuable britannique moyen », a déclaré Emma Hardy.

    Hardy a ajouté qu’elle soutenait les appels à une enquête publique sur la taxe d’Amazon pour « voir comment nous pouvons rendre les choses plus justes et plus transparentes ».

    Source : Traduction google de https://www.cityam.com/amazon-transfers-8-2bn-of-uk-revenue-to-luxembourg-report-says

    #fraude #fraude_fiscale #vol #amazon #escroquerie #multinationale #bigdata #bénéfices

  • Les hockeyeuses en lice aux Mondiaux à Calgary doivent porter un bracelet électronique qui permet de contrôler leurs mouvements. La raison : le covid, évidemment. Cyrill Pasche
    Munies d’un bracelet, les filles sont surveillées en permanence
    https://www.tdg.ch/munies-dun-bracelet-les-filles-sont-surveillees-en-permanence-636103799305

    Muni d’un bracelet permettant le traçage, les hockeyeuses sont surveillées 24 heures sur 24 aux Mondiaux.

    « Au début, on a juste envie de prendre une paire de ciseaux et de s’en débarrasser », explique l’internationale helvétique Sarah Forster. C’est que toutes les hockeyeuses – ainsi que les membres des staffs des différentes équipes nationales et les arbitres – doivent porter 24 heures sur 24 un bracelet permettant de contrôler leurs mouvements et différents déplacements. Et ce durant toute la durée de la compétition.


    Des bracelets qui ont deux fonctions : localiser tout ce petit monde via une application et s’assurer que personne ne quitte la « bulle » et s’évapore dans la « nature ». La « bulle » ? L’hôtel (quarantaine de cinq jours à l’arrivée au Canada) et la patinoire. L’autre fonction de ces bracelets munis de capteurs est de vérifier que toutes les personnes impliquées dans ce championnat du monde respectent en permanence une distanciation de deux mètres.

    Même pendant les matches
    Alors qu’elle va entamer son quatrième et avant-dernier jour de quarantaine isolée dans une chambre d’hôtel à Calgary, la Jurassienne s’habitue gentiment à ce bracelet imposé par les organisateurs du tournoi (lire l’encadré). « Au bout d’un moment, on ne le remarque plus vraiment, on l’oublie un peu. C’est un peu comme si on portait une montre, en fait. »

    Muni de capteurs, ce bracelet permet de contrôler les déplacements des joueuses et d’éventuelles infractions au règlement.
    Les participantes aux Mondiaux – qui sont d’ailleurs testées tous les deux jours – devront même porter leur bracelet durant les entraînements et les matches ! Une information que confirme le président de l’IIHF, René Fasel. « Pour les matches, les filles seront équipées d’un autre bracelet muni d’un velcro, plus souple et plus confortable pour la pratique du hockey sur glace ».

    Pour organiser cette compétition mondiale qui a déjà été annulée à deux reprises (en 2020 après l’apparition du coronavirus à l’échelle planétaire, puis à la dernière minute en mai 2021), l’IIHF et les organisateurs canadiens ont imposé des règles bien plus strictes que lors du Mondial des hommes en Lettonie au printemps, qui eux ne devaient par exemple pas porter de bracelets… « Nous devons aussi prendre tous nos repas en étant divisées en deux groupes », fait remarquer Sarah Forster. Pas terrible pour la vie d’équipe.

    #Canada #Femmes #discrimination #sport #surveillance #bracelet_électronique Les #cinglés de la #surveillance sont au pouvoir, #algorithme #bigdata #géolocalisation #reconnaissance #police #covid-19

  • Smoking guns. How European arms exports are forcing millions from their homes

    The #nexus between the arms trade and forced displacement is rarely explored and the role of European arms trade policies that facilitate gross human rights violations in third countries is often absent from displacement and migration studies. This report joins the dots between Europe’s arms trade and forced displacement and migration.

    Key findings

    - Arms and military equipment manufactured and licensed in Europe and sold to third countries provokes forced displacement and migration. This arms trade is motivated by how highly lucrative the industry is and current control and monitoring mechanisms facilitate rather than curtail problematic licensing and exportation.

    – The arms trade is political and is driven by profit but is under-regulated. Although other sectors, such as food and agriculture, do not undermine the fundamental right to life and other human rights in the same way that the arms trade does, they are far more stringently regulated.

    - It is possible to methodically trace arms, military equipment and technology, from the point of origin and export to where these were eventually used, and document their devastating impact on the local population. The report confirms beyond any reasonable doubt that European arms are directly used not to defend populations or to enhance local or regional security as is often claimed, but to destabilise entire countries and regions.

    - The arms industry is involved in clear violations of non-transfer clauses and end user agreements (EUAs) despite a supposedly robust system of controls. The evidence shows that once arms are traded, and although they may be traced, it is virtually impossible to control how they may eventually be used. Furthermore, although importing countries were known to have breached EUAs, EU member states continued to sell them arms and military equipment.

    - Regardless of whether arms were exported to official state security forces or were eventually used by non-state armed actors, or whether EUAs and other control mechanisms were respected, the result was the same – European arms were used in military operations that led to destabilisation and resulting forced displacement and migration. The destabilisation, facilitated by arms supplied by Europe, then contributed to Europe hugely expanding its border security apparatus to respond to the apparent threat posed by refugees attempting to arrive and seek asylum.

    - European countries are among the top exporters of lethal arms equipment worldwide, comprising approximately 26% of global arms exports since 2015. The top five European arms exporters are France, Germany, Italy, Spain and the UK – together accounting for 22% of global arms exports in the 2016–2020 period.

    - Arms exports from Bulgaria, Croatia and Romania have soared in recent years, a large proportion of which is exported to West Asian countries. For example, before 2012, Croatia exported ammunition worth less than €1 million a year, but with the start of the Syrian war this surged every year to reach €82 million in 2016. The European Parliament called on Bulgaria and Romania to stop arms exports to Saudi Arabia and the US (if there was a risk that these arms may be diverted), so far to no avail.

    – In Syria an estimated 13 million people need humanitarian assistance and more than half of the population remains displaced from their homes – including 6.6 million refugees living in neighbouring countries, such as Jordan and Lebanon, who subsequently attempt to flee to Europe in a reverse movement to the arms that displaced them. Another 6.7 million are internally displaced persons (IDPs) inside Syria.

    –-

    Five case studies document that:

    Italian T-129 ATAK helicopter components were exported to Turkey and used in 2018 and 2019 in two attacks in the district of Afrin in Northern Syria as part of Operation Olive Branch and in Operation Peace Spring on the Turkish–Syrian border. According to UN figures, 98,000 people were displaced during the Afrin offensive between January and March 2018, while 180,000, of whom 80,000 were children, were displaced, in October 2019 as a result of Operation Peace Spring.

    Bulgaria exported missile tubes and rockets to Saudi Arabia and the US, which eventually ended up in the hands of IS fighters in Iraq. The equipment was diverted and used in Ramadi and the surrounding region, where the International Organisation for Migration reported that from April 2015, following the outbreak of the Ramadi crisis, over half a million people were displaced from Anbar province, of which Ramadi is the capital city, while 85,470 were displaced specifically from Ramadi City between November 2015 and February 2016. Around 80% of all housing in Ramadi was severely damaged after the offensive. In 2017 another missile tube originating in Bulgaria was found to have been used by IS forces in the town of Bartella, located to the east of Mosul. At least 200,000 people from minority groups were displaced from the greater Mosul area between 2014 and January 2017. By July 2019, over two years after military operations had ended in Mosul, there were still over 300,000 people displaced from the city.

    British, French, and German components and production capacity, including missiles, missile batteries, and a bomb rack, were exported to Turkey, where they were mounted on Turkish-made drones and exported to Azerbaijan. These same drones, loaded with European-manufactured arms components, were used in the 44-day conflict in Naghorno- Karabakh, which provoked the forced displacement of half of the region’s Armenian population – approximately 90,000 people.

    Between 2012 and 2015 Bulgaria exported assault rifles, large-calibre artillery systems, light machine guns, hand-held under-barrel and mounted grenade launchers to the Democratic Republic of Congo’s (DRC) national police and military. The conflict in DRC is one of the world’s longest, yet Europe continues to supply arms that are used to perpetrate gross human rights violations. In 2017, Serbia exported 920 assault rifles and 114 light machine guns that were originally manufactured in Bulgaria. That same year, 2,166,000 people were forcibly displaced, making it one of the worst since the conflict began. Specifically, Bulgarian weapons were in use in North Kivu in 2017 coinciding with the forced displacement of 523,000 people.

    At least four Italian Bigliani-class patrol boats were donated to Libya and used by its coastguard to forcibly pull back and detain migrants who were fleeing its shores. In 2019, the Libyan coastguard mounted a machine gun on at least one of these boats and used it in the internal conflict against the Libyan National Army. Many of those fleeing Libya had most likely already fled other conflicts in other African and West Asian countries that may have purchased or were in receipt of European arms, so that at each step along their journey from displacement to migration, the European arms trade is making massive profits by firstly displacing them, and then later deterring and pushing them back.

    The arms companies we identified in these case studies include: Airbus (Franco-German), ARSENAL (Bulgaria), BAE Systems (UK), Baykar Makina (Turkey), EDO MBM (UK), Intermarine (Italy), Kintex (Bulgaria), Leonardo (Italy), Roketsan (Turkey), SB Aerospatiale (France), TDW (Germany), Turkish Aerospace Industry (Turkey), and Vazovski Mashinostroitelni Zavodi ЕAD (Bulgaria).

    https://www.tni.org/en/publication/smoking-guns
    #rapport #tni
    #armes #commerce_d'armes #migrations #asile #réfugiés #Europe #armée #militaire #industrie_de_l'armement #droits_humains #droits_fondamentaux #France #Allemagne #Italie #UK #Angleterre #Espagne #Bulgarie #Croatie #Roumanie #Arabie_Saoudite #Syrie #T-129_ATAK #Turquie #Operation_Olive_Branch #Operation_Peace_Spring #Irak #Ramadi #Bartella #Azerbaïjan #arméniens #Congo #RDC #République_démocratique_du_Congo #Serbie #Kivu #Nord_Kivu #Bigliani #Libye #gardes-côtes_libyiens #complexe_militaro-industriel
    #Airbus #ARSENAL #BAE_Systems #Baykar_Makina #EDO_MBM #Intermarine #Kintex #Leonardo #Roketsan #SB_Aerospatiale #TDW #Turkish_Aerospace_Industry #Vazovski_Mashinostroitelni_Zavodi_ЕAD

  • Plus de 56 milliards de bénéfices : Apple, Google et Microsoft avalent le monde Anouch Seydtaghia

    Les résultats publiés dans la nuit de mardi à mercredi par les géants de la tech confirme l’extension de leur empire. Apple, Google et Microsoft bénéficient tant de la pandémie que de son atténuation. Rien ne semble en mesure de les freiner.

    Les chiffres étaient attendus en hausse. En réalité, ils ont atteint des sommets. Chacun dans son domaine, Apple, Google et Microsoft ont battu des records lors du dernier trimestre. Publiés dans la nuit de mardi à mercredi, leurs résultats montrent que les tendances esquissées ces derniers mois se confirment. Ces géants de la tech ont été les grands vainqueurs de la pandémie. Et la fin de la crise sanitaire qui se dessine leur profitera davantage encore. Et rien, de la pénurie de puces informatiques aux tentatives de régulation, ne semble sérieusement capable de contrecarrer l’expansion de ces multinationales à moyen terme.

    Bien sûr, Google, Apple et Microsoft ont chacun leurs spécificités et sont actifs dans des marchés parallèles. Mais des traits communs les réunissent. Le fait que des milliards de Terriens aient passé, ces derniers mois, un temps accru devant leurs écrans – téléphones ou ordinateurs – leur a directement bénéficié. La demande pour les services en ligne a explosé. Et aujourd’hui, les géants du numérique profitent de la reprise, de l’accroissement de la consommation et des voyages rendus à nouveau possible. C’est ainsi que Apple (21,7 milliards de dollars), Google (18,5 milliards) et Microsoft (16,5 milliards) ont cumulé plus de 56 milliards de bénéfices en trois mois. Ces sociétés, dont la valeur totale excède les 6000 milliards de dollars en bourse, ont chacune battu un record. . . . . .

    La suite payante : https://www.letemps.ch/economie/plus-56-milliards-benefices-apple-google-microsoft-avalent-monde

    #bénéfices #économie #publicité #fiscalité #capitalisme #finance #actionnaires #dividendes #multinationales #gafam #Apple #Google #Microsoft

    • à part l’imprécision sur la moindre transmission du virus par la faible part des vaccinés (10% ?) susceptibles d’être contaminés, cet article me parait un bon résumé des réponses à donner aux inquiets, points par point

      Dupagne se présente en détails et indique

      Les inconditionnels de la vaccination ne m’aiment pas : je me suis prononcé contre l’obligation vaccinale. J’ai critiqué certains vaccins d’intérêt douteux comme le BCG ou celui contre la varicelle. J’ai longtemps été dubitatif sur l’intérêt des vaccins contre les virus du cancer du col de l’utérus. Je milite pour que l’on réserve la vaccination contre la grippe aux personnes très âgées ou très fragiles. Bref, je suis tout sauf un idolâtre des vaccins. Pour autant, je n’ai jamais remis en cause le principe de la vaccination, progrès thérapeutique absolument majeur : je ne suis pas un médecin « antivaccin ».

      sur un des points, justifié !, qui fonde bien des réticences : le refus de s’inclure plus encore dans le cheptel de clients de #bigpharma

      La vaccination ne sert qu’à enrichir les labos !

      C’est vrai et faux à la fois. C’est vrai que les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas des sociétés philanthropiques et qu’elles cherchent avant tout (quoi qu’elles en disent) a rémunérer leurs actionnaires. Les laboratoires ayant produit des vaccins efficaces vont gagner beaucoup d’argent avec la vente de ces vaccins. Mais ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que pour les gros laboratoires, le chiffre d’affaire de ces vaccins représente peu de choses par rapport à celui des autres médicaments : ceux qui traitent les maladies chroniques.

      Le « bon médicament », pour un laboratoire, c’est celui que des millions de malades prennent tous les jours, pendant des années, pour une maladie qui ne guérit pas et qui ne tue pas trop vite ! Ce sont les médicaments du diabète, de l’hypertension, de l’excès de cholestérol, de l’arthrose etc.

      je dirais #toctoc, puisqu’il faut bien passer outre la crainte d’être assimilé au régime

    • Au pays des Lumières éteintes, en se vaccinant on peut gagner un whopper

      Les 18/25 ans qui recevront une 1ère injection entre le 1er et le 15 août dans l’#Hérault pourront bénéficier de promos dans des commerces partenaires. Ils pourront par exemple avoir un hamburger Whopper offert [pr tout achat d’un menu] chez Burger King. (préfecture)

      https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1420791788416258049

      #honte #obésité_sur_commande

    • Bon, c’est tout de même très réducteur de ne prendre que le Burger King. Je ne trouve pas d’article précis sur les offres, mais l’affiche du truc indique d’autres « offres » (assez classiques je suppose dans les « partenariats » qui ciblent cette tranche d’âge) :

      Là où c’est marrant, c’est qu’il faut faire sa première injection entre le 1er et le 15 août : si tu t’es fait vacciner avant (ce qui est tout de même encore mieux), tu n’as droit à rien.

    • Le Whopper ça vaut 3,89 euros, les premiers prix de menus mac sont à 10 balles, la réduc pour aller dans ces machins est pas top.

      _Edit oups, gourance, les menus Burger king seraient moins chers https://modesdevie.com/prix-menu-burger-king/_

      Et puis nous les pauvres, on préfère le fric dont on fait ce qu’on veut, et pas les machins en nature, surtout quand il faut d’abord dépenser pour les avoir ! (vas-y, sort les tes 10 balles ! un kebab en vaut 5 ou 6)

      Je trouve pas à quoi correspondait les 3Frs de 1871 de La Commune (voir plus haut), mais je suis certain que c’est plus, et plus égal.

      Biden est moins borné (une épidémie de non-vaccinés c’est coûteux), il demande aux instituions locales de payer qui se vaccine.

      Quant à payer que ceux qui le font maintenant, c’est évident, sinon, ce serait trop cher, et ce qui compte c’est la croissance du taux de vaccination, pas le stock (ceux là on financera, ou pas la troisième dose).

      Pourquoi 15 août ? faut préparer la rentrée au plus vite, que ceux qui seront pas évincés soient nombreux.

      La seule chose valable quoi qu’on en ait c’est l’intégration à une culture jeune (qu’on continue à amocher ah ah ah).

      Drôle d’ « aller-vers ».

      #marketing #chaines

    • Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » qui conseille le gouvernement, a insisté sur la nécessité de « rassurer et convaincre » les « hésitants » à la vaccination. Le dispositif « aller vers » qui prévoit de multiples initiatives : vaccibus, campagnes au pied des tours, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés est renforcé…

      Dessin de Sié pour #Urtikan.net

    • Oui, on peut monter en épingle les aspects les plus anecdotiques de l’effort public, mais il y aussi des choses comme ceci :

      Le « Vaccibus » : à Montpellier, 2 opérations de vaccination de proximité à La Mosson et à la cité Gely
      https://assurance-maladie.ameli.fr/presse/2021-07-12-cp-vaccibus-operation-vaccination-covid-herault

      Depuis mars 2021, l’Assurance Maladie de l’Hérault mène une vaste opération « aller vers » en direction des publics fragiles pour faciliter la vaccination de proximité et à domicile en proposant un accompagnement attentionné. Dans l’Hérault, plus de 11 909 personnes ont été contactées et plus de 1 802 rendez-vous pour la vaccination ont pu être fixés.

      Les habitants des quartiers de La Mosson et de la cité Gély seront contactés par SMS afin de les inviter à se rendre au centre de vaccination éphémère pour se faire vacciner (10 000 sms seront envoyés).

      J’ai aussi vu un camion de vaccination des pompiers avec des opérations à différents endroits de la ville. Je suppose que c’est un autre « Vaccibus » que celui mentionné ici relevant de l’Assurance maladie.

    • oui, il aura fallu un an pour aller vers, sinon on a eu des petits trucs à la covisan en idf, toujours expérimentaux, marginaux, le non emploi de la médecine de ville et des autres soignants hors hôpital (ou des labos vétos pour les pcr), la liste est trop longue.

      ce que je vois du « aller vers » est faible, fragmenté (assos, villes, réseaux locaux de santé), mais heureusement que la CPAM s’en occupe parfois ; ce que je vois des campagnes publiques d’information est lamentable. pour moi, cela n’a rien d’anecdotique que de préconiser des comportements risqués (boites de nuit, bars, démasquage à l’intérieur), de nier l’existence d’effets effets secondaires bénins et transitoires du vaccin, ou de ne pas dire clairement que ces vaccins ne sont pas le sésame de la sortie individuelle du covid, de ne pas dire qu’il faut une forte et rapide vaccination la plus large possible pour ne pas encourager une émergence de variants qu’on a déjà favorisé en dépistant traçant et isolant de manière inappropriée ce qui a conduit à faire massivement circuler le virus sur la durée, de laisser de côté plein de vulnérables. ça n’a rien d’anecdotique d’avoir confié à mc kinsey c’est à dire à des pros de la destruction de la santé publique une part de la campagne de vaccination, et à doctolib un taff qui pouvait être assuré par la CPAM (à la manière espagnole par exemple, et avec de l’irl dedans). non, il ne font pas ce qu’il peuvent.

    • je peux pas lire l’article sous payawall et persiste à penser que l’incitation majeure c’est la conviction et que celle-ci passe par l’intérêt (?) bien compris (?). l’exemple de La commune, c’est les 3FRS, mais aussi le moteur d’une adhésion à une institution révolutionnaire qui défend un intérêt commun, et est prête à investir pour ce faire. le pari que de telles institutions soient possibles (ça ça fait radicalement défaut à toute campagne du gvt actuel)

  • Des dizaines de voitures d’Apple filmeront la Suisse Anouch Seydtaghia
     
    Dès le 21 juillet, Apple fera circuler pour la première fois des dizaines de voitures équipées de caméras sur les routes helvétiques. Son objectif : améliorer son service Maps. Coïncidence, les voitures de Google filmeront en même temps la Suisse.


    Equipées de caméras à 360 degrés, les voiture d’Apple croiseront sur les routes suisses celles de... Google dès la semaine prochaine. — © Joaquin Corbalan - stock.adobe.com

    Dès le 21 juillet, plusieurs dizaines de voitures d’Apple circuleront sur les routes suisses. Leur objectif sera de filmer et photographier des milliers de kilomètres de routes, ainsi que leurs alentours. Plus de dix ans après Google, son rival californien veut lui aussi enregistrer avec précision l’espace public helvétique grâce à des véhicules truffés de capteurs. Avec, en arrière-plan, plusieurs objectifs commerciaux.
    . . . . . . . .
    La suite payante : https://www.letemps.ch/economie/dizaines-voitures-dapple-filmeront-suisse
    #vie_privée #surveillance #apple #facebook #google #données #internet #algorithme #bigdata #données_personnelles #profiling
    #vie_privée_-_données_personnelles

  • Israel stops its nighttime ’mapping’ raids, but constant surveillance of Palestinians continues
    Amira Hass | Jun. 17, 2021 | 9:26 PM - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-stops-its-mapping-raids-but-constant-surveillance-of-palest

    In stopping this army practice, fewer West Bank residents will wake up to find that armed Israeli soldiers have broken into their homes. But tracking and monitoring is a central component of Israel’s control over the Palestinians

    The military’s nightly raids on West Bank homes to collect intelligence – a practice to which the army put an end this week – are just one of the many tactics Israel uses to track, monitor and gather information about the Palestinians. The methods are legion, and the agencies perpetrating what could be called “permanent espionage directed at all Palestinians” are numerous and diverse. Ending the invasive and aggressive method of “mapping,” as the military calls it, is definitely welcome. Fewer people, including numerous children, will awake in fright at night, to a break-in by armed soldiers enjoying the power they wield or hiding their own fears behind pointed guns, barking orders in broken Arabic.

    But even without these searches, the many-armed espionage apparatus used against Palestinians continues and will continue to operate. Information gathering, surveillance and monitoring are a central axis of Israeli control over the Palestinian people, in Israel proper and in territories conquered in 1967; they are disciplinary tools.

    Their purpose is to make Palestinians obey and resign themselves to a Jewish takeover of most of their lands in the West Bank, in East Jerusalem and Israel proper. It is to acclimatize them to being concentrated in enclaves of limited self-rule in the West Bank and Gaza, or into detached neighborhoods in Jerusalem or overcrowded towns in Israel, land that has been expropriated over many years and allocated to Jewish communities. When required, when Palestinians show they will not obey or this, surveillance and monitoring are used to intimidate and punish – through arrests, trials and imprisonment by military and civilian courts.

    There are some methods of surveillance and information gathering that appear to be innocent, such as the meticulous monitoring of everything written and said in Palestinian media. There is also the close monitoring of social media, a treasure trove for any intelligence agency, even when following public discourse, rather than hacking an account.

    But most of the other methods are invasive and aggressive. Some are physically violent; the violence of others is derived from the very asymmetrical power relations and from a will to exploit Palestinian weakness for the benefit of the rule of Israel and its Jewish population. This includes the use of collaborators at all levels, wiretapping, obliging people to carry biometric identity documents, summons by the Shin Bet to a “conversation.” There is also the Shin Bet interrogation of detainees, with or without the use of torture; detentions for the sake of gathering information or incrimination (such as the arrest of fishermen in Gaza or of minors in villages where demonstrations against settlements are held); the use of stool pigeons in prison cells, the use of psychologists, Middle East experts or terror experts to get Palestinian prisoners to talk; placing cameras at checkpoints and surveillance drones and balloons above towns and villages and using face-identification technology.

    There are also “natural” methods of collecting intelligence or conducting surveillance, which are part and parcel of the relation between occupier and occupied, as determined by the Oslo Accords. These include “friendly” questioning at Civil Administration offices, regular meetings and talks between senior Israeli officials and representatives of the Palestinian Authority, questioning at border crossings and a demand for extensive information when requesting travel permits – mainly for medical purposes. Israel’s control over the population registry provides the army with a gigantic database, covering all Palestinians in the West Bank and Gaza.

    It’s not just state institutions – such as the army, the Shin Bet security service and the office of the Coordinator of Government Activities in the Territories and its branches, the Civil Administration and liaison offices – that deal with this constant espionage. Private agencies, which have multiplied in recent years, also engage in it. It’s the Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center; the Regavim non-profit, which monitors every shack, sheep pen or terrace that Palestinians build in 60 percent of the West Bank (in what is called Area C); Palestinian Media Watch; NGO Monitor and various settler groups. It is certain that all these organizations – official and unofficial alike – share the information they gather through their own tracking and monitoring.

    When the commander of Central Command, Maj. Gen. Tamir Yadai, says that the army can forgo home invasions for mapping purposes because it has advanced technological alternatives, one can believe him. But it’s very likely that the army would not have relinquished this method without the efforts of NGOs. These include the obstinacy of Breaking the Silence, which published information on these raids even before a report on this issue came out, and the legal action taken by attorneys Michael Sfard and Hagai Benziman who represented that organization, as well as the Yesh Din and Physicians for Human Rights NGOs.

    The nighttime raids are also a means of intimidation, another brick in the structure of dominance. The army and Shin Bet will surely find it easy to label Palestinians as “suspects” in order to continue breaking into their homes at night. The concession doesn’t really hurt the system.

    The reality of life under supervision, surveillance and information gathering, meant to discipline and regulate domination, is not an Israeli invention. The 18th century British legal scholar and philosopher Jeremy Bentham built a model of an efficient prison called a panopticon, an all-seeing instrument. This is an architectural model in which prisoners live in illuminated cells (rather than dungeons), under constant surveillance by their jailers, who are located in towers overhead. The prisoners can’t see their jailers, but knowing they are present keeps them disciplined.

    Bentham expanded his model to include hospitals, factories and schools, assuming that their efficiency would benefit society. Philosopher Michel Foucault analyzed the panopticon model as a mechanism of power, which allows one to understand the conduct of societies in the liberal-capitalist age, as well as the covert and overt techniques of oppression used by the sovereign against large groups of people.

    Ordinary liberal-capitalist societies have democratic measures that moderate the invasiveness of aggressive surveillance mechanisms and try to limit the number of people affected. But it cannot happen in a fundamentally non-democratic reality, as the Israeli occupation is. The panopticon, the sophisticated prison Israel has built, is the essence of the Palestinian reality.

    #Big_brother_is_watching_you

  • Editor’s Corner—The FDA’s decision on aducanumab will drag down innovation for years to come | FierceBiotech
    https://www.fiercebiotech.com/biotech/editors-corner-fda-s-decision-aducanumab-will-drag-down-innovation-fo

    The amyloid theory just won’t die. In fact, by approving Biogen’s new Alzheimer’s disease drug, the FDA has just resurrected it for a long and healthy future.

    This is great news for Biogen, but it will decimate Alzheimer’s research, faith in the agency and the healthcare budget for decades to come.

    In an approval based on amyloid clearance, the FDA gave Biogen the benefit of the doubt in allowing it to market aducanumab, now Aduhelm, in Alzheimer’s, saying it doesn’t need actual proof that it can help patients for many, many years.

    Instead, the FDA said a surrogate endpoint, which substitutes a biomarker that might indicate efficacy for an actual clinical endpoint that demonstrates it directly, was good enough for a drug that could make Biogen $17 billion a year.