• Affectiva raises $14 million to bring apps, robots emotional intelligence
    https://techcrunch.com/2016/05/25/affectiva-raises-14-million-to-bring-apps-robots-emotional-intelligence/?guccounter=1

    Affectiva, a startup developing “emotion recognition technology” that can read people’s moods from their facial expressions captured in digital videos, raised $14 million in a Series D round of funding led by Fenox Venture Capital. According to co-founder Rana el Kaliouby, the Waltham, Mass.-based company wants its technology to become the de facto means of adding emotional intelligence and empathy to any interactive product, and the best way for organizations to attain unvarnished insights (...)

    #Affectiva #algorithme #biométrie #facial #reconnaissance #bénéfices

  • China’s ‘Sharp Eyes’ Program Aims to Surveil 100% of Public Space
    https://onezero.medium.com/chinas-sharp-eyes-program-aims-to-surveil-100-of-public-space-ddc22d

    The program turns neighbors into agents of the surveillance state One of China’s largest and most pervasive surveillance networks got its start in a small county about seven hours north of Shanghai. In 2013, the local government in Pingyi County began installing tens of thousands of security cameras across urban and rural areas — more than 28,500 in total by 2016. Even the smallest villages had at least six security cameras installed, according to state media. Those cameras weren’t just (...)

    #Dahua #Hikvision #Megvii #SenseTime #algorithme #CCTV #biométrie #facial #prédiction #reconnaissance #vidéo-surveillance #délation (...)

    ##surveillance

  • Sécurité Globale : la droite appelle à la reconnaissance faciale
    https://www.laquadrature.net/2021/03/02/securite-globale-la-droite-appelle-a-la-reconnaissance-faciale

    Demain 3 mars, la commission des lois du Sénat examinera la loi Sécurité Globale, déjà adoptée en novembre par l’Assemblée nationale (relire notre réaction). Alors que le texte était déjà largement contraire à la Constitution et au droit européen (relire notre analyse), les sénateurs et sénatrices de droite et du centre souhaitent s’enfoncer encore plus loin dans l’autoritarisme en officialisant un système jusqu’alors implicite dans la loi : instaurer un vaste régime de reconnaissance faciale. Dans le cadre (...)

    #drone #CCTV #anti-terrorisme #biométrie #facial #législation #reconnaissance #vidéo-surveillance #LoiSécuritéGlobale #surveillance (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Facial recognition tech stories and rights harms from around the world
    https://www.inclo.net/pdf/in-focus-facial-recognition-tech-stories.pdf

    From Delhi to Detroit, Budapest to Bogota, Facial Recognition Technology (FRT) is being rapidly deployed in public and private spaces across the world. As of 2019, 64 out of 176 countries were using facial recognition surveillance systems. In the US alone, more than 50 percent of all American adults were in a police recognition database, as of 2016. Law enforcement agencies say they use FRT for law enforcement purposes. For example, the FBI in the US has testified that FRT “produces a (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance (...)

    ##santé ##Hikvision

  • Facebook privacy settlement : 1.6M Illinois users will ‘expeditiously’ get at least $345
    https://www.chicagotribune.com/business/ct-biz-facebook-privacy-settlement-approval-20210227-okljqhsiargl7ij

    A California federal judge issued final approval Friday in a $650 million Facebook class action privacy settlement, with an order to get at least $345 to each of nearly 1.6 million Illinois class members “as expeditiously as possible.” Chicago attorney Jay Edelson, who filed the initial lawsuit against Facebook nearly six years ago, said the checks could be in the mail within two months — barring an appeal over the court’s decision. In his ruling Friday, U.S. District Judge James Donato (...)

    #Facebook #biométrie #législation #BIPA #procès

  • Judge approves $650 million Facebook privacy settlement over facial recognition feature
    https://www.theverge.com/2021/2/27/22304618/judge-approves-facebook-privacy-settlement-illinois-facial-recognition

    The suit claimed the platform stored biometric data in violation of Illinois state law A federal judge on Friday gave final approval to a $650 million Facebook class action privacy settlement and ordered the 1.6 million members of the class in Illinois who submitted claims to be paid “as expeditiously as possible.” Chicago attorney Jay Edelson sued Facebook in Cook County Circuit Court back in 2015, alleging that the platform’s use of facial recognition tagging was not allowed under the (...)

    #Facebook #biométrie #procès #législation #BIPA

  • Sur l’#OIM, en quelques mots, par #Raphaël_Krafft...

    "L’OIM est créé en 1951 pour faire contre-poids au #HCR, qui est soupçonné par les américains d’être à la solde des communistes. L’OIM a pour fonction d’organiser les #migrations. Elle a notamment eu pour premier rôle de ramener depuis l’Europe beaucoup de réfugiés suite à la seconde guerre mondiale vers les Etats-Unis, vers le Canada, l’Amérique latine, etc. Et elle a été affiliée à l’ONU depuis quelques années seulement et a un rôle particulier parce que surtout elle sert les intérêts de ses principaux bailleurs : les Etats-Unis pour ce qui concerne l’Amérique centrale et l’Europe pour ce qui concerne l’Afrique. L’OIM a plusieurs fonctions, à la fois de renforcer les capacités des #frontières intra-africaines, à la fois d’organiser les #retours_volontaires... les retours dits volontaires... Beaucoup de #vols sont organisés depuis le #Maroc, depuis la #Libye principalement pour les personnes qui ont été enfermées par les autorités libyennes pour les ramener au pays : ça peut être la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, beaucoup le Nigeria. Et l’OIM communique sur des retours volontaires, mais c’est pas toujours le cas, c’est-à-dire que ce sont des jeunes dont on rend visite dans des prisons, on leur dit « voilà, si tu rentres en Guinée, on te donnera 50 euro, et puis un téléphone portable avec une puce pour que tu puisses voir tes parents... beaucoup de promesses d’#emploi. L’OIM travaille beaucoup sur la création d’emploi dans les pays d’origine, avec un vocabulaire très libéral, très technique, mais les emplois c’est surtout pour conduire des moto-taxi. »

    (...)

    "Il y a tout un travail de #propagande qui est organisé par l’OIM et financé par l’Union européenne pour inciter cette jeunesse à rester chez elle. Ces #campagnes de propagande sont orchestrées notamment par la cooptation du monde des #arts et de la #culture, ainsi les rappeurs les plus célèbres de #Guinée se sont vus financer des #chansons qui prônent la #sédentarité, qui alertent sur les dangers de la route. Sauf que cette même organisation qui alerte sur les dangers de la route est la principale responsable des dangers de la route, puisque l’installation de postes-frontière, la #biométrie aux postes-frontière, le #lobbying auprès des parlementaires nigériens, nigérians, ivoiriens, guinéens pour durcir les lois... peut-être que les auditeurs de France Inter ont entendu qu’il y a eu une #criminalisation des #passeurs au Niger... c’est le fait d’un lobbying de l’OIM auprès des parlementaires pour rendre plus compliqué le passage de ces frontières, des frontières qui sont millénaires...

    https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021
    #IOM #réinsertion #art #campagne

    ping @rhoumour @karine4 @isskein @_kg_

    • Contrôle des frontières et des âmes : le #soft_power de l’OIM en Afrique

      Comment l’organisation internationale pour les migrations tente à travers toute l’Afrique d’éviter les départs en s’appuyant sur les artistes et les chanteurs. Un décryptage à retrouver dans la Revue du Crieur, dont le numéro 15 sort ce jeudi en librairies.

      Le terminal des vols domestiques de l’aéroport Gbessia de Conakry est le lieu idéal où débarquer discrètement d’un avion en Guinée. Situé à l’écart, il n’a plus de fonction commerciale depuis que la compagnie Air Guinée qui assurait les rares vols intérieurs a fait faillite en 1992. Et quand ce ne sont pas des VIP qui pénètrent dans son hall, ce sont les migrants « rapatriés volontaires » de Libye, à l’abri des regards, pour un retour au pays perçu comme honteux parce qu’il signe l’échec de leur projet migratoire. Ils sont cent onze ce soir-là à descendre de l’avion affrété par l’Organisation internationale pour les migrations ( OIM ), en provenance de l’aéroport de Mitiga à Tripoli. En file indienne sur le tarmac, ils masquent leurs visages face à la caméra de la télévision d’État guinéenne, toujours présente depuis que l’OIM rapatrie des migrants guinéens de Libye, près de douze mille en trois ans.

      Les officiers « de protection » de l’OIM les attendent dans le hall du terminal, secondés par les bénévoles de l’Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière, créée de toutes pièces par l’Union européenne et l’OIM afin d’organiser des campagnes « de sensibilisation » à moindres frais qui visent à décourager les candidats à l’émigration. Leurs membres sont tous d’anciens migrants revenus au pays après avoir échoué dans leur aventure en Libye, en Algérie ou au Maroc. Ils sillonnent le pays, les plateaux de télévision ou les studios de radio dans le but d’alerter contre les dangers du voyage et les horreurs vécues en Libye.

      Elhadj Mohamed Diallo, le président de l’organisation, harangue les « rapatriés volontaires » dès leur arrivée dans le hall : « Votre retour n’est pas un échec ! La Guinée a besoin de vous ! Tous ensemble nous allons travailler ! Regardez-moi, je suis l’un de vous, j’ai vécu ce que vous avez vécu ! Et maintenant que vous êtes rentrés, vous allez nous aider parce qu’il faut raconter votre histoire à nos jeunes pour les empêcher de partir et qu’ils vivent la même chose que nous. »

      Tous se sont assis, hagards, dans l’attente des instructions des officiers « de protection » de l’OIM. Ils sont épuisés par des semaines voire des mois d’un voyage éprouvant qui s’est terminé dans les prisons de Libye où la plupart d’entre eux ont fait l’expérience de la torture, la malnutrition, le travail forcé et la peur de mourir noyé en mer Méditerranée lors de leurs tentatives parfois multiples de passage en Europe. Certains écoutent, voire répondent au discours du président de l’association. La plupart ont la tête ailleurs.

      Lorsque nous interrogeons l’un d’entre eux, il s’offusque du qualificatif de « volontaire » utilisé dans le programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration ( AVRR ) de l’OIM : « Mais je n’étais pas volontaire ! Je ne voulais pas rentrer ! Ce sont les Libyens du DCIM [ Directorate for Combating Illegal Immigration ] qui m’ont forcé à signer le papier ! Je n’avais pas d’autre choix que de monter dans l’avion. Dès que j’aurai rassemblé un peu d’argent, je repartirai pour encore tenter ma chance. J’essayerai par le Maroc cette fois. »

      C’est toute l’ambiguïté de ce programme : le guide du Haut-Commissariat aux réfugiés ( HCR ) qui encadre les retours dits volontaires précise que « si les droits des réfugiés ne sont pas reconnus, s’ils sont soumis à des pressions, des restrictions et confinés dans des camps, il se peut qu’ils veuillent rentrer chez eux, mais ce ne peut être considéré comme un acte de libre choix ». Ce qui est clairement le cas en Libye où les réfugiés sont approchés par les autorités consulaires de leur pays d’origine alors qu’ils se trouvent en détention dans des conditions sanitaires déplorables.

      Lorsqu’ils déclinent l’offre qui leur est faite, on les invite à réfléchir pour la fois où elles reviendront. À raison le plus souvent d’un repas par jour qui consiste en une assiette de macaronis, d’eau saumâtre pour se désaltérer et d’un accès aux soins dépendant de l’action limitée des organisations internationales, sujets aux brimades de leurs geôliers, les migrants finissent souvent par accepter un retour « volontaire » dans leur pays d’origine.

      L’OIM leur remet l’équivalent de cinquante euros en francs guinéens, parfois un téléphone avec ce qu’il faut de crédit pour appeler leur famille, et leur promet monts et merveilles quant à leur avenir au pays. C’est le volet réintégration du programme AVRR. Il entend « aider à la réintégration à court et/ou moyen terme, y compris création d’entreprise, formation professionnelle, études, assistance médicale et autre forme d’aide adaptée aux besoins particuliers des migrants de retour ».

      Plus que l’appât d’un modeste gain, ce sont l’épuisement et le désespoir qui ont poussé Maurice Koïba à se faire rapatrier de Libye. Intercepté par les gardes-côtes libyens alors qu’il tentait de gagner l’Europe dans un canot pneumatique bondé, Maurice a été vendu par ces mêmes gardes-côtes à un certain Mohammed basé à Sabratha, quatre-vingts kilomètres à l’ouest de la capitale Tripoli. Pendant un mois et demi, il est battu tous les matins avec ses parents au téléphone de façon à ce qu’ils entendent ses cris provoqués par les sévices qu’on lui inflige, afin de les convaincre de payer la rançon qui le libérera. Son père au chômage et sa mère ménagère parviendront à réunir la somme de mille euros pour le faire libérer, l’équivalent de près de dix mois du salaire minimum en Guinée. Une fois sorti de cette prison clandestine, Maurice tente de nouveau sa chance sur un bateau de fortune avant d’être une fois encore intercepté par les gardes-côtes libyens. Cette fois-ci, il est confié aux agents du DCIM qui l’incarcèrent dans un camp dont la rénovation a été financée par l’OIM via des fonds européens.

      Là, les conditions ne sont pas meilleures que dans sa prison clandestine de Sabratha : il ne mange qu’un maigre repas par jour, l’eau est toujours saumâtre et les rares soins prodigués le sont par des équipes de Médecins sans frontières qui ont un accès limité aux malades. C’est dans ces conditions que les autorités consulaires de son pays et les agents de l’OIM lui rendent visite ainsi qu’à ses compatriotes afin de les convaincre de « bénéficier » du programme de « retour volontaire » : « Lorsque les agents de l’OIM venaient dans le camp avec leurs gilets siglés, ils n’osaient jamais s’élever contre les violences et les tortures que les geôliers libyens nous faisaient subir », se souvient Maurice, et cela nonobstant le programme de formation aux droits de l’homme toujours financé par l’Union européenne et conduit par l’OIM auprès des gardiens des centres de détention pour migrants illégaux.

      « Nous avons éprouvé des sentiments mêlés et contradictoires, ajoute-t-il, lorsque les représentants consulaires de nos pays respectifs sont venus nous recenser et nous proposer de rentrer, à la fois heureux de pouvoir être extraits de cet enfer et infiniment tristes de devoir renoncer, si près du but, à nos rêves d’avenir meilleur. Sans compter la honte que nous allions devoir affronter une fois rentrés dans nos familles et dans les quartiers de nos villes. »

      Ce n’est que le jour de leur départ que Maurice et ses compatriotes d’infortune sortent du camp pour être remis à l’OIM. L’organisation prend soin de les rendre « présentables » en vue de leur retour au pays : « Pour la première fois depuis des semaines, j’ai pu me doucher, manger à ma faim et boire de l’eau potable. L’OIM nous a remis un kit d’hygiène et des vêtements propres avant de nous emmener à l’aéroport Mitiga de Tripoli », confie Maurice.

      Arrivé à Conakry, il prend la route de Nzérékoré, à l’autre bout du pays, où vit sa famille. Une fièvre typhoïde contractée en Libye se déclare le jour de son arrivée. Malgré ses multiples appels à l’aide et contrairement aux clauses du programme AVRR, l’OIM ne donne pas suite à sa demande de prise en charge de son hospitalisation, alors que la Guinée n’est pas dotée d’un système de sécurité sociale. Le voici doublement endetté : aux mille euros de sa rançon s’ajoutent maintenant les frais de l’hôpital et du traitement qu’il doit suivre s’il ne veut pas mourir.

      Comme la majorité des candidats guinéens à l’exil, Maurice est pourvu d’un diplôme universitaire et avait tenté d’émigrer dans le but de poursuivre ses études au Maroc, en Algérie ou en Europe. Il pensait que son retour en Guinée via le programme d’aide au retour volontaire aurait pu lui ouvrir la voie vers de nouvelles opportunités professionnelles ou de formation. Il voulait étudier l’anglais. En vain. Il retourne enseigner le français dans une école secondaire privée, contre un salaire de misère, avant de comprendre que l’OIM n’aide les retournés volontaires que s’ils donnent de leur temps afin de promouvoir le message selon lequel il est mal de voyager.

      Après avoir enfilé le tee-shirt siglé du slogan « Non à l’immigration clandestine, oui à une migration digne et légale » et participé ( ou avoir été « invité » à participer ) à des campagnes de sensibilisation, on lui a financé ses études d’anglais et même d’informatique. S’il n’est que bénévole, les per diem reçus lors de ses déplacements afin de porter la bonne parole de la sédentarité heureuse, ainsi que l’appartenance à un réseau, lui assurent une sécurité enviable dans un pays dont tous les indices de développement baissent inexorablement depuis plus d’une décennie.
      Le soft power de l’OIM

      Les maux de la Guinée, l’humoriste Sow Pedro les égrène dans la salle de spectacle du Centre culturel franco-guinéen ( CCFG ). Il fait se lever la salle et lui intime d’entonner un « N’y va pas ! » sonore à chaque fléau évoqué : « – Je veux aller en Europe !… – N’y va pas ! – Loyer cher je vais chez les Blancs… – N’y va pas ! – Là-bas au moins on nous met dans des camps… – N’y va pas ! – Politiciens vous mentent tous les jours – N’y va pas ! – C’est pour ça que j’irai là-bas ! » Ainsi conclut-il sur le refrain d’un des plus grands succès de Jean-Jacques Goldman, Là-bas, qu’il enchaîne, moqueur, face au tout Conakry qui s’est déplacé pour l’applaudir avant de se retrouver au bar du Centre culturel, lors de l’entracte, et d’y échanger sur ce fléau que constitue l’immigration illégale entre personnes pouvant, du moins la plupart d’entre elles, circuler librement autour de la planète.

      Le spectacle de Sow Pedro est sponsorisé par l’OIM. Afin de mener à bien l’écriture du show, l’humoriste a bénéficié de l’expertise du bureau guinéen de l’organisation internationale : « L’équipe de l’OIM m’a fourni une documentation et nous avons beaucoup échangé ensemble pour que mon spectacle colle au plus près de la réalité vécue par mes compatriotes sur les routes de l’exil. J’étais ignorant sur ce sujet et à mille lieues d’imaginer l’ampleur des horreurs que les migrants peuvent subir sur leur chemin. »

      « Ne t’en va pas », c’est encore le refrain de Fallé, le titre phare de Degg J Force 3, le groupe de rap le plus populaire de Guinée, qui clôt la soirée au Centre culturel franco-guinéen. « Ne pars pas. La mer te tuera, c’est la mort qui t’attend », exhorte la chanson. La qualité des images du clip jure avec la production habituelle d’un groupe de cette envergure en Afrique. Et pour cause, l’Union européenne l’a financé à hauteur de quinze mille dollars et a chargé l’OIM de la mise en œuvre de sa production.

      Moussa Mbaye, l’un des deux chanteurs du groupe explique la genèse de cette chanson : « Lorsqu’en 1999 Yaguine Koïta et Fodé Tounkara avaient été retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un avion de la [ compagnie aérienne belge ] Sabena, ça nous avait particulièrement marqués que deux jeunes puissent mourir parce qu’ils voulaient partir en Europe. C’est ce qui nous a poussés à écrire cette chanson qui n’était jamais sortie dans aucun de nos albums, elle n’avait jusqu’alors circulé que dans les “ ghettos ”. Ce n’est finalement que beaucoup plus tard, à force d’apprendre chaque semaine la mort d’un jeune de notre quartier en Libye, dans le Sahara ou au Maroc, qu’on s’est décidés à la réécrire. Comme on n’y connaissait rien sur les questions migratoires, on est allés voir l’OIM pour qu’ils nous fournissent des informations à ce sujet. »

      Moussa et les membres de son groupe sont reçus par Fatou Diallo N’Diaye, la cheffe de mission de l’OIM en Guinée, qui choisira de travailler avec eux « parce qu’ils sont connus et que nous savions que leur chanson serait écoutée par notre public cible ». Fatou Diallo N’Diaye porte la chanson Fallé dans son cœur pour avoir largement contribué à son écriture : « L’écriture du morceau Fallé a été un travail d’équipe, un véritable brainstorming. Il y a certaines paroles que j’ai écrites moi-même tandis que d’autres l’ont été par Lucas Chandellier, notre chargé de communication. Aujourd’hui, ce morceau appartient à l’Union européenne et à l’OIM. »

      Depuis le succès commercial de Fallé, Fatou Diallo N’Diaye confesse voir de plus en plus d’artistes venir frapper à sa porte pour écrire et composer des chansons sur le thème de la migration irrégulière. Les chanteurs et musiciens ne sont pas les seuls cooptés par l’institution : auteurs de bandes dessinées, humoristes, metteurs en scène de théâtre, griots, conteurs traditionnels, organisateurs de festivals, imams, radios locales, etc., sont également sollicités.

      La représentante d’un organisme de développement qui a souhaité garder l’anonymat nous a confié que l’OIM avait cependant refusé de contribuer au financement d’un film qu’elle produisait parce que l’on y voyait des migrants guinéens arrivés en Europe et que de telles images « pouvaient susciter un espoir chez les candidats au départ ». L’OIM organise aussi des formations de journalistes sur les « techniques de couverture des questions migratoires ». Depuis 2018, près de cinq cents d’entre eux, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, ont été formés selon la vision de l’OIM sur cette question.

      Fondée en 1951 par les États-Unis pour faire contrepoids au HCR que les diplomates américains soupçonnaient d’être sous influence communiste, l’OIM a d’abord eu la fonction logistique d’organiser le transit vers l’Amérique de dizaines de milliers de personnes déplacées par la Seconde Guerre mondiale en Europe. Selon les mots du site de l’organisation : « Simple agence logistique au départ, elle a constamment élargi son champ d’action pour devenir l’organisme international chef de file œuvrant aux côtés des gouvernements et de la société civile afin de favoriser la compréhension de la problématique migratoire, d’encourager le développement économique et social par le biais de la migration et de veiller au respect de la dignité humaine et au bien-être des migrants. »

      Ce que l’OIM met moins en valeur, en revanche, ce sont les campagnes de sensibilisation et de propagande qu’elle a mises en place au début des années 1990 dans les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est afin de mettre en garde les jeunes femmes contre les réseaux de traite et de prostitution. Selon le sociologue Antoine Pécoud, Youssou N’Dour, archétype du chanteur mondialisé, serait le premier artiste africain à avoir mis sa voix et sa renommée au service de la lutte contre la migration illégale en Afrique.

      Ce n’est pas l’OIM, cette fois, qui en fut à l’origine, mais le gouvernement espagnol et l’Union européenne qui, en 2007, et alors que de nombreux Sénégalais tentaient de rallier l’archipel des Canaries en pirogue, décidaient de produire et diffuser un clip afin de les dissuader de prendre la mer. Cette vidéo met en scène une mère de famille prénommée Fatou, sans nouvelles de son fils parti depuis huit mois, et se termine par un message de Youssou N’Dour : « Vous savez déjà comment [ l’histoire de Fatou ] se termine, ce sont des milliers de familles détruites. Je suis Youssou N’Dour, s’il vous plaît, ne risquez pas votre vie en vain. Vous êtes le futur de l’Afrique. »

      Depuis lors, la liste des artistes cooptés par diverses institutions internationales et européennes ne cesse de s’allonger : Coumba Gawlo, Fatou Guewel et Adiouza au Sénégal, Bétika en Côte d’Ivoire, Ousmane Bangara et Degg J Force 3 en Guinée, Jalimadi Kanuteh en Gambie, Miss Espoir au Bénin, Will B Black au Burkina Faso, Ousmane Cissé au Mali, Zara Moussa au Niger, ou encore Ewlad Leblad en Mauritanie pour ne citer qu’eux. Lors de la campagne Aware migrants lancée en 2017 par l’OIM, l’artiste malienne Rokia Traoré a composé la chanson Be aware. Dans une interview à l’émission 28 Minutes diffusée sur Arte, elle expliquait que son but à travers cette chanson n’était pas de vouloir empêcher les jeunes Africains de partir mais « qu’il était inhumain de ne pas les informer sur les dangers de la route ». Ce qu’elle ne dit pas, c’est que sa chanson et son clip avaient été sponsorisés par le ministère italien de l’Intérieur.
      Dissuader les Africains ou rassurer les Européens ?

      Sur un continent comme l’Afrique où les frontières sont historiquement poreuses et où 80 % des migrations sont internes au continent, l’Union européenne, via l’OIM notamment, s’emploie à restreindre la liberté de circulation en modernisant les postes frontières et en formant les gardes-frontières, introduisant la technologie biométrique ou faisant pression sur les gouvernements et les parlementaires africains afin de rendre toujours plus restrictive leur législation en matière de migration, comme au Niger en 2015 avec le vote d’une loi sur la criminalisation des « passeurs ».

      C’est toute la contradiction de ces campagnes de propagande sur les dangers de la route dont les auteurs sont les principaux responsables, explique le sociologue Antoine Pécoud : « S’il est louable de renseigner les candidats à l’exil sur les dangers de la route, il y a une contradiction fondamentale dans la nature même de ce danger dont on prétend avertir les migrants. Parce que ce danger est corrélé au contrôle de l’immigration. Plus on contrôle l’immigration, plus il est difficile pour les migrants de circuler légalement, plus ils vont tenter de migrer par des chemins détournés, plus ils vont prendre de risques et plus il y aura de morts. »

      Affiliée à l’ONU depuis 2016, l’OIM demeure, à l’instar des autres agences gravitant dans la galaxie de l’organisation internationale, directement et principalement financée par les pays les plus riches de l’hémisphère occidental qui lui délèguent une gestion des migrations conforme à leurs intérêts : ceux de l’Australie en Asie et en Océanie, des États-Unis en Amérique centrale et de l’Europe en Afrique pour ne citer que ces exemples. Son budget en 2018 était de 1,8 milliard d’euros. Il provient principalement de fonds liés à des projets spécifiques qui rendent l’OIM très accommodante auprès de ses donateurs et la restreint dans le développement d’une politique qui leur serait défavorable. C’est un outil parfait de contrôle à distance de la mise en œuvre de la politique d’externalisation des frontières chère à l’Union européenne. D’autant qu’au contraire du HCR, elle n’a pas à s’embarrasser des conventions internationales et notamment de celle de 1951 relative à la protection des réfugiés.

      D’après Nauja Kleist, chercheuse au Danish Institute for International Studies, c’est précisément « le manque de crédibilité des diffuseurs de ces messages qui les rend peu efficaces auprès des populations ciblées » d’autant que « les jeunes Africains qui décident de migrer sont suffisamment informés des dangers de la route – via les réseaux sociaux notamment – et que pour un certain nombre d’entre eux, mourir socialement au pays ou physiquement en Méditerranée revient au même ». Selon elle, « ces campagnes sont surtout un moyen parmi d’autres de l’Union européenne d’adresser un message à son opinion publique afin de lui montrer qu’elle ne reste pas inactive dans la lutte contre l’immigration irrégulière ».

      Selon Antoine Pécoud, « le développement de ces campagnes de propagande est d’une certaine manière le symbole de l’échec de la répression des flux migratoires. Malgré sa brutalité et les milliards investis dans les murs et les technologies de surveillance des frontières, il se trouve que de jeunes Africains continuent d’essayer de venir ».

      Promouvoir un message sédentariste et une « désirable immobilité », selon les mots d’Antoine Pécoud, c’est aussi encourager une forme de patriotisme dans le but d’inciter les jeunes à contribuer au développement de leur pays et de l’Afrique. Une fable qui ne résiste pas aux recherches en cours sur la mobilité internationale : c’est à partir d’un certain niveau de développement qu’un pays voit ses citoyens émigrer de façon significative vers des pays plus riches. Qu’importe, avec l’argent du contribuable européen, l’OIM finance aussi des artistes porteurs de ce message.

      Dans le clip de sa chanson No Place Like Home promu par l’OIM ( « On n’est nulle part aussi bien que chez soi » ), Kofi Kinaata, la star ghanéenne du fante rap, confronte le destin d’un migrant qui a échoué dans son aventure incertaine à celui d’un proche resté au pays, lequel, à force de labeur, a pu accéder aux standards de la classe moyenne européenne incarnés dans le clip par la fondation d’une famille et l’acquisition d’une voiture neuve.

      De son côté, le groupe guinéen Degg J Force 3 a composé #Guinealove qui met en scène une Guinée largement fantasmée aux rues vierges de détritus, aux infrastructures modernes, sans bidonvilles et où se succèdent des paysages majestueux et une nature vierge alors que ce pays occupe la cent quatre-vingt-deuxième place sur les cent quatre-vingt-sept que compte le classement de l’Indice de développement humain. Le groupe l’a notamment interprétée lors du lancement en grande pompe du programme Integra, le volet réintégration du programme de retours volontaires et de réintégration de l’OIM juste après le discours du Premier ministre guinéen :

      Ma Guinée ma mère ma fierté ma cité

      Ma Guinée ma belle mon soleil ma beauté

      Ma Guinée ma terre mon chez-moi

      Mon havre de paix

      Ouvrez les frontières de Tiken Jah Fakoly, sorti en 2007, est peut-être l’un des derniers tubes africains à avoir promu aussi frontalement la liberté de circulation. Douze ans plus tard, le message adressé par la star africaine du reggae est tout autre. Son dernier album, Le monde est chaud, fait la part belle aux messages prônés par l’Union européenne en Afrique : « Dans Ouvrez les frontières, je dénonçais cette injustice dont étaient et sont toujours victimes les Africains de ne pas pouvoir circuler librement. Aujourd’hui, je dis qu’effectivement cette injustice demeure, mais si on veut que nos enfants grandissent dans une autre Afrique, alors notre place n’est pas ailleurs. Donc aujourd’hui, je dis aux jeunes de rester au pays, je dis que l’Afrique a besoin de tous ses enfants. D’autant que notre race est rabaissée quand nos frères sont mis en esclavage en Libye, quand ils ont payé si cher pour se retrouver sous les ponts à Paris. Au lieu de donner leurs forces à l’Europe, pourquoi nos jeunes ne restent-ils pas ici ? » Tiken Jah Fakoly affirme n’avoir pas reçu de fonds européens pour la production de son dernier album.

      Ses compatriotes du Magic System, eux, ne s’en cachent pas et ont compris via leur fondation éponyme que le développement de l’emploi local et la lutte contre la migration irrégulière étaient des thèmes capteurs de fonds européens. Partenaire privilégiée de l’Union européenne en Côte d’Ivoire à travers une multitude de projets de développement, la fondation Magic System a signé en février dernier avec l’OIM un partenariat qui engage les deux structures « à travailler main dans la main pour promouvoir des migrations sûres et informées, et des alternatives durables à la migration irrégulière ».

      La migration sûre, c’est le parent pauvre du Fonds fiduciaire d’urgence européen pour l’Afrique, créé le 11 novembre 2015 lors du sommet européen de La Valette sur la migration, et à partir duquel sont financées les campagnes dites de sensibilisation et de propagande en prévention de la migration irrégulière. L’un des points sur lequel les pays européens se sont pourtant entendus et qui consiste à « favoriser la migration et la mobilité légales » ne s’est, pour l’heure, toujours pas concrétisé sur le terrain et ne reçoit ni publicité ni propagande dans les pays de départ. Maurice Koïba, le rapatrié de Libye, désormais tout à ses études d’anglais et d’informatique et toujours en campagne « pour une migration digne et légale », a renoncé depuis belle lurette à demander un visa à l’ambassade de France : son prix est prohibitif pour un jeune de sa condition sociale et n’est pas remboursé en cas de refus, ce qui attend l’immense majorité des demandes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/200220/controle-des-frontieres-et-des-ames-le-soft-power-de-l-oim-en-afrique?ongl

  • Clearview AI Is Taking Facial Recognition Privacy to the Supreme Court
    https://onezero.medium.com/clearview-ai-is-taking-facial-recognition-privacy-to-the-supreme-cou

    International regulators have found Clearview AI’s technology breaches their privacy laws Clearview AI plans to challenge an Illinois law guarding against private facial recognition databases in the Supreme Court, according to Bloomberg Law. The Illinois’ Biometric Information Privacy Act (BIPA) has been a thorn in the side of tech giants like Google, Facebook, and Apple for years, as it prohibits the collection of data like facial recognition images, fingerprints, and iris scans without (...)

    #Clearview #algorithme #biométrie #reconnaissance #iris #empreintes #surveillance #législation #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BIPA (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##scraping

  • „Face control” : Russian police go digital against protesters
    https://www.reuters.com/article/us-russia-politics-navalny-tech-idUSKBN2AB1U2

    MOSCOW (Reuters) - Georgy Malets didn’t make it to an anti-Kremlin rally last month. He was detained on his way there by police using facial recognition technology in the Moscow metro. The 30-year-old Russian photo blogger said the police told him he had been identified by a “Face-ID” camera system and must accompany them to a police station for checks. “I could see they had some kind of photographs, but they weren’t from cameras - it was definitely a photograph from my profile on social (...)

    #algorithme #CCTV #activisme #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance

    https://static.reuters.com/resources/r

  • The Shoddy Science Behind Emotional Recognition Tech
    https://onezero.medium.com/the-shoddy-science-behind-emotional-recognition-tech-2e847fc526a0

    People’s facial expressions line up with their emotions less than half the time Facial recognition isn’t just for verifying a person’s identity. In recent years, researchers and startups have focused on other ways to apply the technology, like emotion recognition, which tries to read facial expressions to understand what a person is feeling. For instance, Find Solution AI, a company based in Hong Kong that was recently featured in CNN Business, is selling its technology to schools and (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #émotions #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #enseignement #surveillance (...)

    ##ACLU

  • In Hong Kong, this AI reads children’s emotions as they learn
    https://edition.cnn.com/2021/02/16/tech/emotion-recognition-ai-education-spc-intl-hnk/index.html

    Before the pandemic, Ka Tim Chu, teacher and vice principal of Hong Kong’s True Light College, looked at his students’ faces to gauge how they were responding to classwork. Now, with most of his lessons online, technology is helping Chu to read the room. An AI-powered learning platform monitors his students’ emotions as they study at home. The software, 4 Little Trees, was created by Hong Kong-based startup Find Solution AI. While the use of emotion recognition AI in schools and other settings (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #technologisme #émotions #facial #reconnaissance #COVID-19 #enseignement #santé (...)

    ##santé ##surveillance

  • Reclaim Your Face
    https://reclaimyourface.eu/fr

    C’est à nous de façonner le futur. La reconnaissance faciale peut être et sera utilisée par les gouvernements et les entreprises contre chacun et chacunes d’entre nous - en fonction de ce que nous sommes et de ce à quoi nous ressemblons. Reprenons le contrôle de nos espaces publics. Interdisons la surveillance biométrique de masse !

    #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance

  • Drones With Facial Recognition Are Primed To Fly—But The World Isn’t Ready Yet
    https://www.forbes.com/sites/thomasbrewster/2021/02/15/drones-with-facial-recognition-are-primed-to-fly-but-the-world-isnt-ready-ye

    Some of the first drones with advanced facial recognition capabilities are being developed by Israeli surveillance companies, as American police consider whether they will soon be adding the controversial technology to their unmanned flying machines. As a sign of the imminent arrival of biometric identification from the air, an Israeli startup, one previously-funded by Microsoft, has patented technologies for drone-based facial recognition. A patent application, published earlier this (...)

    #algorithme #drone #biométrie #aérien #facial #reconnaissance

  • Sécurité globale : nos arguments juridiques
    https://www.laquadrature.net/2021/02/15/securite-globale-nos-arguments-juridiques

    L’année 2020 s’était finie en apothéose : après une série de manifestations prodigieuses contre la loi sécurité globale, alors adoptée par l’Assemblée nationale, nous obtenions une victoire décisive devant le Conseil d’État contre les drones. Si le début de l’année 2021 est douloureux, entre un hiver sanitaire qui n’en finit plus et le spectacle raciste lancé avec la loi séparatisme (lire aussi nos craintes pour les libertés associatives), il est temps de relancer l’offensive. Loi Sécurité Globale – Analyse du (...)

    #algorithme #CCTV #drone #biométrie #facial #législation #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance #LoiSécuritéGlobale (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • New project launched : Tracing the tracers. Monitoring and analyzing ADM systems used to respond to the COVID-19 pandemic.
    https://algorithmwatch.org/en/project-launch-tracing-the-tracers-adm-covid

    We are very pleased to announce our new project Tracing the tracers. Monitoring and analyzing automated decision-making systems used to respond to the COVID-19 pandemic. With this, we aim at providing a platform through which to continuously update the public on how ADM systems are being used in Europe — and, comparatively, the rest of the world — in response to the SARS-CoV-2 global outbreak. Building on our report ADM systems in the COVID-19 pandemic : a European perspective, published in (...)

    #algorithme #QRcode #biométrie #contactTracing #technologisme #COVID-19 #santé #AlgorithmWatch

    ##santé

  • Democratic Societies in the Digital Age 1 : Mass Surveillance and Facial Recognition
    https://edps.europa.eu/democratic-societies-digital-age-1-mass-surveillance-and-facial-recognit

    Do All Roads Lead to Datocracy ? Our generation sees the development and deployment of disruptive technologies at a high rate in contexts affecting both everyday life on an individual level and the functioning of democracies. The European Union takes pride in advocating for democratic values and fundamental rights, among which we find digital rights. Yet, upholding these is a constant struggle and therefore individual and societal data protection concerns are now more tangible than ever. (...)

    #biométrie #facial #législation #reconnaissance #surveillance #EuropeanDigitalRights-EDRi

  • This Clearview AI Patent Proposal Describes Using Facial Recognition For Dating
    https://www.buzzfeednews.com/article/carolinehaskins1/facial-recognition-clearview-patent-dating

    A Clearview AI Patent Application Describes Facial Recognition For Dating, And Identifying Drug Users And Homeless People A patent unveiled on Thursday describes several potential uses for Clearview AI, such as creating networks for people in industries like real estate or retail to “share headshots of high-risk individuals.” Clearview AI, the facial recognition company that claims it’s scraped 3 billion images from the internet to power its face-matching system, has proposed applying its (...)

    #Clearview #algorithme #biométrie #facial #reconnaissance

  • Clearview AI envisage la création d’une effrayante app de reconnaissance faciale grand public
    https://www.numerama.com/tech/688886-clearview-ai-envisage-la-creation-dune-effrayante-app-de-reconnaiss

    Clearview a déposé un brevet dans lequel il projette toutes sortes d’usages plus inquiétants les uns que les autres pour sa technologie de reconnaissance faciale. Ce n’est qu’un brevet déposé au bureau américain de la propriété intellectuelle, mais il en dit long sur les ambitions inquiétantes de Clearview AI. Souvenez-vous de cette entreprise, exposée sous les projecteurs par le New York Times en janvier 2020. Elle se vantait d’avoir aspiré plus de 3 milliards de photos sur le web et de s’en servir (...)

    #Clearview #algorithme #biométrie #facial #reconnaissance #brevet

    //c1.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2021/02/matrixxx.jpg

  • Facial recognition tech stories and rights harms from around the world
    https://www.statewatch.org/news/2021/february/in-focus-facial-recognition-tech-stories-and-rights-harms-from-around-th

    A new report by the International Network of Civil Liberties Organisations looks at the use and abuse of facial recognition technology by states across the globe, providing detailed case studies from the Americas, Africa, Asia, Australia and Europe. From Delhi to Detroit, Budapest to Bogota, Facial Recognition Technology (FRT) is being rapidly deployed in public and private spaces across the world. As of 2019, 64 out of 176 countries were using facial recognition surveillance systems. In (...)

    #Clearview #Hikvision #FBI #algorithme #CCTV #biométrie #racisme #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #biais #discrimination #surveillance (...)

    ##StateWatch

  • Despite Scanning Millions With Facial Recognition, Feds Caught Zero Imposters at Airports Last Year
    https://onezero.medium.com/despite-scanning-millions-of-faces-feds-caught-zero-imposters-at-air

    U.S. Customs and Border Protection scanned more than 23 million people in public places with facial recognition technology in 2020 U.S. Customs and Border Protection scanned more than 23 million people with facial recognition technology at airports, seaports, and pedestrian crossings in 2020, the agency recently revealed in its annual report on trade and travel. The agency scanned four million more people than in 2019. The report indicates that the system caught no imposters traveling (...)

    #CBP #algorithme #CCTV #biométrie #facial #fraude #reconnaissance #vidéo-surveillance #iris #empreintes #frontières #surveillance (...)

    ##_

  • Clearview AI’s biometric photo database deemed illegal in the EU
    https://noyb.eu/en/clearview-ais-biometric-photo-database-deemed-illegal-eu

    Clearview AI is a US company that scrapes photos from websites to create a permanent searchable database of biometric profiles. US authorities use the face recognition database to find further information on otherwhise unknown persons in pictures and videos. Following legal submissions by noyb, the Hamburg Data Protection Authority yesterday deemed such biometric profiles of Europeans illegal and ordered Clearview AI to delete the biometric profile of the complainant. Link to the (...)

    #Clearview #algorithme #CCTV #biométrie #procès #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données #facial #reconnaissance #scraping #NOYB (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##consentement

  • Navalny protesters say police are using facial recognition to track them down
    https://www.codastory.com/authoritarian-tech/navalny-protests-facial-recognition

    Fears raised over the use of surveillance technology at demonstrations Russian citizens claim Moscow police are using facial recognition technology to track, trace and detain protesters who have attended rallies in support of leading Putin critic Alexey Navalny. Police have responded harshly to the protests sweeping Russia : more than 5,100 people have been detained so far, with a further 1,000 people arrested yesterday as a Moscow court sentenced the opposition leader to two years and (...)

    #algorithme #CCTV #activisme #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance

  • Samsung rejects concern over ’Orwellian’ privacy policy
    https://www.theguardian.com/technology/2015/feb/09/samsung-rejects-concern-over-orwellian-privacy-policy

    Smart TV voice recognition software could transmit ‘personal or other sensitive information’ to a third party, Samsung’s policy warns Users of Samsung’s Smart TV devices have raised concerns over the device’s privacy policy, which seems to suggest that they should not discuss any sensitive topics in their living room while the television is plugged in. The warning relates to the product line’s voice recognition services, which lets users control their television with voice commands input (...)

    #Samsung #TV #biométrie #voix

    https://i.guim.co.uk/img/static/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2015/2/9/1423474096716/2dacd574-b067-4610-86d6-cfb702c5158b-2060x1236.jpeg

  • Google réaffirme ses ambitions dans la santé
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/05/google-reaffirme-ses-ambitions-dans-la-sante_6068882_3234.html

    La caméra du smartphone du groupe américain permettra à l’utilisateur de mesurer son pouls ou sa fréquence respiratoire. Mesurer son pouls en plaçant le bout de son doigt sur la caméra de son smartphone ; connaître sa fréquence respiratoire en filmant sa poitrine avec l’appareil photo de son téléphone… Deux fonctionnalités que Google proposera « d’ici quelques semaines ». Les annonces ont été faites, jeudi 4 février, lors d’un tour d’horizon du groupe de ses activités dans la santé. Dans ce domaine, (...)

    #Apple #Fitbit #Google #bracelet #montre #capteur #smartphone #biométrie #pouls #santé

    ##santé

  • How Your Phone Betrays Democracy
    https://www.nytimes.com/interactive/2019/12/21/opinion/location-data-democracy-protests.html?action=click&module=RelatedLinks&pgty

    In footage from drones hovering above, the nighttime streets of Hong Kong look almost incandescent, a constellation of tens of thousands of cellphone flashlights, swaying in unison. Each twinkle is a marker of attendance and a plea for freedom. The demonstrators, some clad in masks to thwart the government’s network of facial recognition cameras, find safety in numbers. But in addition to the bright lights, each phone is also emitting another beacon in the darkness — one that’s invisible to (...)

    #algorithme #CCTV #drone #smartphone #activisme #biométrie #géolocalisation #données #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #extrême-droite #surveillance (...)

    ##DataBrokers