• #Canonical Extends LTS Support to 12 Years
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/03/ubuntu-lts-12-years-legacy-support

    Ubuntu’s long-term support releases just got even longer, with Canonical today announcing they are eligible for up to 12 years of security coverage from initial release. As you know, every Ubuntu LTS release receives 5 years of standard security (and select application) updates out of the gate. This covers packages in the ‘main’ Ubuntu repo. Subscribing to #ubuntu_pro adds a further 5 years of security coverage for packages in both ‘main’ and ‘universe’. Now there’s Legacy Support, a purchasable add-on for Ubuntu Pro customers. This offers an additional 2 years of coverage, bringing the total LTS support period up […] You’re reading Canonical Extends LTS Support to 12 Years, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Comme un sale parfum (brun). Causerie avec l’historien #Johann_Chapoutot | #Au_Poste

    https://www.auposte.fr/causerie-avec-lhistorien-johann-chapoutot

    #Gramsci nous avait prévenus : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Avec l’#historien Johan Chapoutot, nous allons tenter, justement, de voir clair dans nos temps obscurs. Où sont les monstres ? Le cadavre du Vieux monde est-il déjà froid ou encore chaud ? La France à l’envers, Manouchian panthéonisé sous le sourire de Le Pen et ses lieutenants, la macronie machine à « com » d’#extrême_droite au service des #élites. On va écouter le maître.

    PAR
    DAV_DUF

    19 MARS 2024
    Johann Chapoutot, Historien spécialiste du "nazisme et de l’Allemagne, professeur d’histoire contemporaine à Paris-Sorbonne, est l’auteur, entre autres, de « Le Meurtre de Weimar » (PUF, 2010), « La Loi du sang. Penser et agir en nazi » (Editions Gallimard, 2014), « Le Grand récit » (PUF, 2021). Son travail sur le "management #nazi, antichambre du management #capitaliste_moderne, est l’un des plus notables.

  • Espagne : des jeunes migrants se déclarant mineurs incarcérés pour avoir conduit des canots - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55997/espagne--des-jeunes-migrants-se-declarant-mineurs-incarceres-pour-avoi

    Espagne : des jeunes migrants se déclarant mineurs incarcérés pour avoir conduit des canots
    Par Leslie Carretero Publié le : 22/03/2024
    En Espagne, les cas de jeunes migrants se disant mineurs enfermés dans les prisons du pays pour avoir piloté des canots se multiplient, à mesure que les arrivées irrégulières augmentent. Les adultes, eux aussi, subissent le même sort. Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent également des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible.
    B.C. a quitté la prison de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, jeudi 14 mars. Le jeune Sénégalais de 17 ans, accusé par la justice d’être un passeur pour avoir conduit un canot de migrants, était incarcéré dans ce centre pour adultes depuis presque trois mois.
    Quelques heures plus tôt, le tribunal avait ordonné sa libération en raison de son âge. « Les conclusions [de l’examen] médico-légal » effectué sur B.C. ne permettent pas d’affirmer avec « certitude que le sujet est majeur », avait estimé le juge. Depuis son incarcération le 21 décembre 2023, le Sénégalais répétait inlassablement qu’il n’avait que 17 ans. Une photocopie de son acte de naissance transmis à l’administration n’avait pas suffi à mettre fin à son emprisonnement. Ni même un test médical qui avait conclu que « l’âge estimé du mineur présumé est compatible avec l’âge qu’il a mentionné ».
    L’ONU s’était emparé du sujet et avait exhorté le 11 mars les autorités espagnoles à libérer l’adolescent et à le traiter conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant. L’organisation avait rappelé qu’en cas de doute sur l’âge d’une personne se déclarant mineure, elle doit être prise en charge en tant qu’enfant.Après la décision du tribunal de Las Palmas, B.C. a été transféré dans un centre fermé pour mineurs sur l’île de Ténérife en attendant son procès. Comme ce garçon originaire du Sénégal, d’autres Subsahariens connaissent le même sort : arrivés aux Canaries à bord d’une pirogue surchargée, ils ont été accusés de piloter le canot, et n’ont pas été considérés comme des mineurs. Depuis, ils croupissent dans les prisons canariennes.
    (...) On peut aussi citer l’histoire d’A.G., emprisonné avec B.C. alors qu’il n’avait que 15 ans. Ce Sénégalais a passé un mois et demi derrière les barreaux avant qu’un juge de surveillance pénitentiaire ordonne son transfert vers un centre fermé pour mineurs et que des tests prouvent sa minorité. Alors, les jeunes étrangers seraient-ils de plus en plus nombreux à remplir les prisons espagnoles ? Difficile à affirmer en raison du manque de données sur le sujet, l’enfermement des mineurs étant interdit par la loi. Mais pour Daniel Arencibia, avocat en droit des étrangers, les affaires de ce type se multiplient. Il dit observer ces derniers mois une hausse des cas et regrette « beaucoup d’erreurs pour déterminer l’âge » d’un migrant. Cette recrudescence des emprisonnements s’explique, selon lui, par l’augmentation du nombre de mineurs débarqués en Espagne. « En 2020, il y avait moins de 400 mineurs aux Canaries. Aujourd’hui, ils sont plus de 5 000 », précise l’avocat. Un chiffre qui coïncide avec la hausse des débarquements en Espagne : on comptait en 2023, plus de 56 000 arrivées de migrants dans le pays, soit un bond de 82% par rapport à 2022. Parmi eux, près de 40 000 ont été enregistrés aux Canaries, une hausse de 154% par rapport à l’année précédente.
    Des peines différentes selon les provinces espagnoles Les jeunes ne sont pas les seuls à subir le même sort. Les migrants adultes aussi se voient désigner comme passeurs, pour avoir piloté leur embarcation. Et selon le lieu de leur arrestation, les peines diffèrent de plusieurs années, révèle une étude de Daniel Arencibia. Ce dernier a analysé plus de 200 condamnations portées contre des exilés dans les provinces espagnoles – sur les îles et sur la péninsule – les plus touchées par les arrivées irrégulières, du 1er janvier 2021 à aujourd’hui. Et le constat est sans appel : les migrants jugés aux Canaries écopent de peines plus lourdes pour les mêmes chefs d’accusation que dans les autres régions du pays. « Aux Baléares, ils sont condamnés à deux ans de prison, et aux Canaries à trois voire cinq ans », affirme l’avocat dans une interview accordée au média local Diario de Canarias. Pour avoir conduit une pirogue, et être poursuivi en tant que passeur, les exilés encourent jusqu’à huit ans de prison en Espagne. Une circulaire stipule cependant que dans le cas où la personne cherche également à obtenir une protection, une circonstance atténuante peut être appliquée et permet de réduire la peine. Daniel Arencibia a également découvert que le jugement pouvait être plus clément si le migrant renonce à son procès et se déclare donc coupable : dans ce cas, le Parquet réclame trois années de prison, en vertu de la circulaire évoquée précédemment. Dans le cas inverse, il demande sept ans d’emprisonnement. « Dans la province de Las Palmas [sur l’île de Grande Canarie, ndlr], 91% des accusés ont signé le document et accepte la peine de trois ans », renonçant à faire reconnaitre leur innocence. Rien d’étonnant pour l’avocat car, selon lui, les exilés n’ont d’autres choix : « Le migrant ne comprend pas la langue, a peur et on lui dit : ‘Si vous ne signez pas ce papier, vous ferez sept ans de prison au lieu de trois’ », résume-t-il. Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent aussi des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible. Les migrants emprisonnés « n’appartiennent pas à des mafias, ce sont de pauvres pêcheurs pour la plupart. Nous dépensons des millions pour mettre en prison des pêcheurs mais nous n’avons pas le budget nécessaire pour poursuivre ceux qui deviennent réellement millionnaires, au Maroc ou en Mauritanie », déplore l’avocat.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#baleares#mineur#prison#CIDE#droit#senegal#sante#grce#royaumeuni#pirogue

  • Manche : 113 migrants secourus dans le détroit du Pas-de-Calais en une nuit - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55944/manche--113-migrants-secourus-dans-le-detroit-du-pasdecalais-en-une-nu

    Manche : 113 migrants secourus dans le détroit du Pas-de-Calais en une nuit
    Par La rédaction Publié le : 21/03/2024
    Mercredi 20 mars, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est intervenu auprès de plusieurs embarcations d’exilés en difficulté dans la Manche, et a secouru 113 personnes au large des côtes du nord-ouest de la France. Dans la même journée, 450 migrants ont atteint le Royaume-Uni, un nouveau record.
    Nouvelles opérations de sauvetage dans la Manche. Dans la nuit de mardi 19 à mercredi 20 mars, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez reçoit des alertes l’informant que plusieurs canots d’exilés, qui tentaient la traversée de la Manche, se trouvent en difficulté dans le détroit du Pas-de-Calais, dans le nord de la France. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) résume les faits dans un communiqué. D’abord, le CROSS Gris-Nez mobilise le Ridens, un navire de sauvetage affrété par l’État, pour venir en aide à une embarcation dont le moteur est endommagé au large de Gravelines, entre Calais et Dunkerque.
    Dans un premier temps, la Premar indique que « les naufragés refusent d’être secourus », avant que 23 personnes demandent finalement assistance et que le Ridens les prennent à bord. Ces 23 migrants sont ensuite déposés au port de Dunkerque en milieu de journée, mercredi. Les autres exilés qui « refusent l’assistance proposée par les moyens français » finissent par réussir à remettre le moteur en route et reprennent leur traversée. « Le choix est fait de les laisser poursuivre leur route », mais le CROSS Gris-Nez assure « maintenir une surveillance sur l’embarcation », au vu des risques encourus et de l’état du bateau de fortune.
    Dans un second temps, plus tard dans la nuit, le CROSS Gris-Nez engage cette fois-ci un remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS), nommé Abeille Normandie, pour venir au secours de 64 exilés sur une autre embarcation, cette fois au large de Sangatte. L’Abeille Normandie détecte ensuite un autre canot en difficulté dans la même zone, et porte assistance à 25 personnes, en majorité des femmes et des enfants en bas âge, rapporte la Premar.
    Quelques heures plus tard, l’Abeille Normandie accoste au port de Boulogne-sur-Mer et débarque les 89 migrants secourus. Ces derniers sont ensuite « pris en charge par les services de secours terrestres et la police aux frontières », écrit la préfecture. En parallèle, un autre patrouilleur, le Jeanne Barret, vient à la rescousse d’une personne malade à bord d’un canot de fortune, avant de la déposer au port de Calais. « Son état de santé reste stable », affirme la préfecture. De l’autre côté de la Manche, huit embarcations de migrants ont atteint les côtes britanniques mercredi, transportant au total 450 exilés. Un nouveau record d’arrivées en une seule journée, soulignent les médias britanniques. Parmi ces 450 arrivées, un exilé blessé par arme blanche a été secouru puis transféré à un hôpital après avoir débarqué au port de Douvres.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#france#manche#traversee#calais#boulognesurmer#premar#sante#migrationirreuguliere#routemigratoire

  • Espagne : des jeunes migrants se déclarant mineurs incarcérés pour avoir conduit des canots

    En Espagne, les cas de jeunes migrants se disant mineurs enfermés dans les prisons du pays pour avoir piloté des canots se multiplient, à mesure que les arrivées irrégulières augmentent. Les adultes, eux aussi, subissent le même sort. Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent également des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible.

    B.C. a quitté la prison de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, jeudi 14 mars. Le jeune Sénégalais de 17 ans, accusé par la justice d’être un passeur pour avoir conduit un canot de migrants, était incarcéré dans ce centre pour adultes depuis presque trois mois.

    Quelques heures plus tôt, le tribunal avait ordonné sa libération en raison de son âge. « Les conclusions [de l’examen] médico-légal » effectué sur B.C. ne permettent pas d’affirmer avec « certitude que le sujet est majeur », avait estimé le juge.

    Depuis son incarcération le 21 décembre 2023, le Sénégalais répétait inlassablement qu’il n’avait que 17 ans. Une photocopie de son acte de naissance transmis à l’administration n’avait pas suffi à mettre fin à son emprisonnement. Ni même un test médical qui avait conclu que « l’âge estimé du mineur présumé est compatible avec l’âge qu’il a mentionné ».

    L’ONU s’était emparé du sujet et avait exhorté le 11 mars les autorités espagnoles à libérer l’adolescent et à le traiter conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant. L’organisation avait rappelé qu’en cas de doute sur l’âge d’une personne se déclarant mineure, elle doit être prise en charge en tant qu’enfant.

    Après la décision du tribunal de Las Palmas, B.C. a été transféré dans un centre fermé pour mineurs sur l’île de Ténérife en attendant son procès.
    Plusieurs jeunes enfermés en prison

    Comme ce garçon originaire du Sénégal, d’autres Subsahariens connaissent le même sort : arrivés aux Canaries à bord d’une pirogue surchargée, ils ont été accusés de piloter le canot, et n’ont pas été considérés comme des mineurs. Depuis, ils croupissent dans les prisons canariennes.

    C’est le cas d’Alioune (prénom d’emprunt), un Gambien de 16 ans enfermé depuis octobre 2023 à Ténérife, après avoir été désigné comme le « patron » de l’embarcation dans laquelle il se trouvait en arrivant dans l’archipel. À l’intérieur, le corps d’un enfant de 13 ans avait été retrouvé et 10 personnes avaient péri pendant la dangereuse traversée de l’Atlantique.

    Comme B.C., Alioune a fourni un acte de naissance prouvant son âge, et s’est soumis à des tests osseux, via une radiographie de la main. Les résultats signalaient alors que « la personne examinée a un âge osseux supérieur à 18 ans », tout en rappelant qu’il « n’est pas possible d’établir avec certitude l’âge réel ».

    On peut aussi citer l’histoire d’A.G., emprisonné avec B.C. alors qu’il n’avait que 15 ans. Ce Sénégalais a passé un mois et demi derrière les barreaux avant qu’un juge de surveillance pénitentiaire ordonne son transfert vers un centre fermé pour mineurs et que des tests prouvent sa minorité.

    Hausse du nombre d’#emprisonnement

    Alors, les jeunes étrangers seraient-ils de plus en plus nombreux à remplir les prisons espagnoles ? Difficile à affirmer en raison du manque de données sur le sujet, l’enfermement des mineurs étant interdit par la loi. Mais pour Daniel Arencibia, avocat en droit des étrangers, les affaires de ce type se multiplient.

    Il dit observer ces derniers mois une hausse des cas et regrette « beaucoup d’erreurs pour déterminer l’âge » d’un migrant. Cette recrudescence des emprisonnements s’explique, selon lui, par l’augmentation du nombre de mineurs débarqués en Espagne. « En 2020, il y avait moins de 400 mineurs aux Canaries. Aujourd’hui, ils sont plus de 5 000 », précise l’avocat.

    Un chiffre qui coïncide avec la hausse des débarquements en Espagne : on comptait en 2023, plus de 56 000 arrivées de migrants dans le pays, soit un bond de 82% par rapport à 2022. Parmi eux, près de 40 000 ont été enregistrés aux Canaries, une hausse de 154% par rapport à l’année précédente.
    Des peines différentes selon les provinces espagnoles

    Les jeunes ne sont pas les seuls à subir le même sort. Les migrants adultes aussi se voient désigner comme passeurs, pour avoir piloté leur embarcation. Et selon le lieu de leur arrestation, les peines diffèrent de plusieurs années, révèle une étude de Daniel Arencibia.

    Ce dernier a analysé plus de 200 condamnations portées contre des exilés dans les provinces espagnoles – sur les îles et sur la péninsule – les plus touchées par les arrivées irrégulières, du 1er janvier 2021 à aujourd’hui. Et le constat est sans appel : les migrants jugés aux Canaries écopent de peines plus lourdes pour les mêmes chefs d’accusation que dans les autres régions du pays.

    « Aux Baléares, ils sont condamnés à deux ans de prison, et aux Canaries à trois voire cinq ans », affirme l’avocat dans une interview accordée au média local Diario de Canarias.

    Pour avoir conduit une pirogue, et être poursuivi en tant que passeur, les exilés encourent jusqu’à huit ans de prison en Espagne. Une circulaire stipule cependant que dans le cas où la personne cherche également à obtenir une protection, une circonstance atténuante peut être appliquée et permet de réduire la peine.

    Daniel Arencibia a également découvert que le jugement pouvait être plus clément si le migrant renonce à son procès et se déclare donc coupable : dans ce cas, le Parquet réclame trois années de prison, en vertu de la circulaire évoquée précédemment. Dans le cas inverse, il demande sept ans d’emprisonnement. « Dans la province de Las Palmas [sur l’île de Grande Canarie, ndlr], 91% des accusés ont signé le document et accepte la peine de trois ans », renonçant à faire reconnaitre leur innocence.

    Rien d’étonnant pour l’avocat car, selon lui, les exilés n’ont d’autres choix : « Le migrant ne comprend pas la langue, a peur et on lui dit : ‘Si vous ne signez pas ce papier, vous ferez sept ans de prison au lieu de trois’ », résume-t-il.

    Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent aussi des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible. Les migrants emprisonnés « n’appartiennent pas à des mafias, ce sont de pauvres pêcheurs pour la plupart. Nous dépensons des millions pour mettre en prison des pêcheurs mais nous n’avons pas le budget nécessaire pour poursuivre ceux qui deviennent réellement millionnaires, au Maroc ou en Mauritanie », déplore l’avocat.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/55997/espagne--des-jeunes-migrants-se-declarant-mineurs-incarceres-pour-avoi
    #scafisti #criminalisation_de_la_migration #migrations #asile #réfugiés #Espagne #détention #mineurs #enfants #enfance #route_Atlantique #Canaries #îles_Canaries

  • #Carte de #France des #fuites d’#eau_potable les plus importantes : Ardèche, Pyrénées-Orientales, Hautes-Alpes, Corse particulièrement touchées

    L’association Intercommunalités de France publie ce mercredi 20 mars une cartographie de 198 services d’eau potable dont le taux de fuites sur le réseau égale ou dépasse les 50 %. Il s’agit essentiellement de petites communes dites « isolées », solitaires dans leur gestion de l’or bleu, qui couvrent quelque 64 000 habitants.

    La sécheresse historique de 2022 a montré que l’or bleu devait être mieux géré en France. Cette année-là, plus de 1 000 communes ont eu des difficultés d’approvisionnement au robinet, un phénomène accentué par de nombreuses fuites dans les canalisations. En France, 20 % de l’eau potable est perdue lors de son acheminement. « C’est une situation aberrante qu’on doit corriger en urgence », avait tranché le président de la République fin mars 2023, en présentant un « plan eau », dont une partie était censée répondre à cet enjeu en mobilisant davantage d’aides. Le gouvernement avait alors identifié 170 communes prioritaires, victimes d’au moins 50 % de fuites, appelées « #points_noirs ».

    Mais il semblerait que le chiffre ait été sous-estimé. Ce mercredi 20 mars, #Intercommunalités_de_France, fédération nationale qui réunit métropoles, agglomérations, communautés urbaines et communautés de communes, dévoile une nouvelle carte, sur laquelle figurent 198 « points noirs » qui perdent donc plus de la moitié de leur eau. Cela représente 4 % des services d’eau en France et concerne un peu plus de 64 000 habitants. L’association a utilisé les données les plus récentes et les plus fiables de l’Observatoire national des services d’eau et d’assainissement, qui datent de 2022. La base, qui avait servi aux premières estimations officielles de 2023, s’est depuis étoffée sans toutefois devenir exhaustive car les communes les plus petites n’ont pas l’obligation de l’alimenter.

    Des petites villes dans le triste palmarès

    Parmi les « points noirs », tous ne sont pas pilotés de la même façon : 151 sont des régies municipales, 22 sont gérés en intercommunalité et 25 dépendent de syndicats des eaux. A travers cette cartographie inédite, Intercommunalités de France entend démontrer ce que le gouvernement avait déjà identifié : l’écrasante majorité des cas problématiques concerne de petites communes se débrouillant seules pour s’approvisionner en eau. Les #ressources_financières leur manquent pour entretenir les #réseaux et les subventions restent insuffisantes pour les inciter à réaliser des travaux réguliers. Ainsi, #Astet (Ardèche), une commune d’environ 40 habitants, se classe en tête de la liste des communes ayant le plus haut niveau de fuites en métropole : 91 %. Elle présente le même profil que les autres « fuyards » : un village de montagne solitaire dans sa gestion de l’eau. Rien de surprenant : en altitude, les réseaux sont les plus étendus et plus sujets aux fuites.

    « Refaire les #canalisations sur 1 km, c’est 1 million. Ça coûte très cher, précise à Libération Régis Banquet, vice-président en charge de l’eau d’Intercommunalités de France et président de Carcassonne agglomération. On a pris un retard phénoménal. Il faut renouveler les #tuyaux tous les cinquante ans pour qu’ils soient en bon état, or on les renouvelle tous les 120 à 140 ans. La prise de conscience qu’il faut porter attention à la moindre goutte d’eau est récente. »

    Si les services d’eau les plus en difficulté ne desservent en général que quelques dizaines ou centaines d’habitants, de petites villes figurent cependant dans le triste palmarès, comme #Scionzier, en Haute-Savoie, environ 9 000 habitants, ou #Contes, dans les Alpes-Maritimes, un peu plus de 7 500 habitants, qui fait partie d’un syndicat de quinze communes à proximité de Nice.

    « On doit agir vite et fort »

    Et une gestion mutualisée ne protège pas de tout. La communauté d’agglomération du Pays de Dreux, qui rassemble 78 communes à cheval entre Eure-et-Loir et Eure, connaît un taux de fuites de 74,7 %. La métropole de Perpignan, 36 communes, totalise, elle, près de 60 % de fuites. Dans ce type de cas, « ça n’est jamais l’ensemble de ses services qui présentent un rendement inférieur à 50 %, mais généralement quelques communes », précise Intercommunalités de France.

    La situation a peu de chances de s’être significativement améliorée depuis 2022, malgré le plan eau et les 53 millions débloqués récemment par l’Etat pour les fuites, car la réalisation de travaux ambitieux prend du temps. « C’est forcément un chantier de longue haleine », a reconnu le ministère de la Transition écologique mardi lors d’un point presse sur l’avancée du plan eau.

    « La situation est grave. Dans le contexte du changement climatique, on doit agir vite et fort. Une des solutions est le transfert vers l’intercommunalité pour toutes les communes gérant seules afin que la solidarité s’organise sur les territoires. Cette mise en commun des moyens permet de réaliser les #investissements colossaux nécessaires », plaide Régis Banquet. Il estime que 15 à 20 milliards d’euros devraient être exclusivement consacrés au renouvellement des #réseaux_d’eau dans les cinq ans à venir pour rattraper le retard accumulé.

    « Les petites communes isolées sont en difficulté »

    Il y a un an, Emmanuel Macron avait appelé à « mutualiser différemment » les ressources, en prenant en exemple « l’intercommunalité », un modèle à « consolider partout où c’est accepté ». La loi va dans ce sens. En 2026, plus aucune commune ne pourra gérer seule son eau. Mais certains maires s’y opposent. « Il reste un imaginaire un peu Manon des sources : “C’est le puits de mon village, je n’ai pas envie de le partager”. Ceux qui ont de l’eau ne sont pas toujours très enclins à en fournir à ceux qui n’en ont pas », explique Régis Taisne, chef du département « cycle de l’eau » à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies. Et d’ajouter : « Les maires ruraux ont le sentiment qu’ils sont petit à petit dépossédés de toutes leurs compétences, celle sur l’eau est une de leurs dernières attributions. »

    Les deux départements comptant le plus de « points noirs » font justement partie de ceux dans lesquels beaucoup de maires rechignent au #regroupement, fait remarquer Intercommunalités de France. En tête, les Pyrénées-Orientales, avec 17 communes qui perdent plus d’un litre sur deux, alors que la sécheresse y sévit depuis trois ans, suivis par les Hautes-Alpes, qui en comptent quinze.

    « Le constat est clair : les petites communes isolées sont en difficulté, acquiesce Régis Taisne, qui est cependant moins catégorique qu’Intercommunalités de France. Il faut regrouper, mutualiser pour atteindre une taille critique permettant de faire face aux enjeux. Et dans beaucoup de cas, l’échelle intercommunale est cohérente. Mais dans d’autres, un autre #découpage_territorial peut s’imposer. Il existe par exemple de grands syndicats des eaux à l’échelle de toute la Vendée ou encore de l’Alsace-Moselle. » Cet expert invite surtout à rassembler des communes de diverses natures pour améliorer la solidarité : urbaines, rurales, de plaine, d’altitude, riches en eau ou dépourvues de ressources.

    https://www.liberation.fr/environnement/eau-potable-ardeche-alpes-maritimes-haute-savoie-la-carte-de-france-des-f
    #infrastructure #coût

    #cartographie #visualisation

    • Ce pays se « tiers mondise » à vitesse grand V. A quoi bon payer des impôts si c’est pour se retrouver avec des réseaux pareils !

  • #Wauquiez veut surveiller les #trains et #lycées régionaux avec l’#intelligence_artificielle

    #Laurent_Wauquiez a fait voter le déploiement de la #vidéosurveillance_algorithmique dans tous les lycées et trains d’#Auvergne-Rhône-Alpes, profitant de l’#expérimentation accordée aux #Jeux_olympiques de Paris.

    Laurent Wauquiez savoure. « Nous avions pris position sur la vidéosurveillance pendant la campagne des régionales. Depuis, les esprits ont bougé », sourit le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en référence à l’expérimentation de la #vidéosurveillance algorithmique (#VSA) accordée dans le cadre des Jeux olympiques de Paris. Surfant sur l’opportunité, il a fait voter jeudi 21 mars en Conseil régional sa propre expérimentation de vidéosurveillance « intelligente » des lycées et des trains d’Auvergne-Rhône-Alpes.

    L’ancien patron des Républicains (LR) justifie cette avancée technosécuritaire par l’assassinat du professeur #Dominique_Bernard dans un lycée d’Arras en octobre. Pour l’élu, cette tragédie « confirme la nécessité de renforcer la #sécurité des lycées ».

    Reste que cette expérimentation n’est pour l’instant pas légale. Laurent Wauquiez va demander au Premier ministre, Gabriel Attal, la permission d’élargir la loi pour couvrir les lycées et les transports régionaux. « L’expérimentation des JO est faite pour tester ce qui sera appliqué. Il faut en profiter », défend Renaud Pfeffer, vice-président délégué à la sécurité de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

    Selon la délibération votée par le Conseil régional, cette #technologie qui combine vidéosurveillance et intelligence artificielle peut détecter huit types d’événements prédéterminés : « le non-respect du sens de circulation, le franchissement d’une zone interdite, la présence ou l’utilisation d’une arme, un départ de feu, un mouvement de foule, une personne au sol, une densité trop importante, un colis abandonné. » Les événements sont ensuite vérifiés par un agent, qui décide des mesures à prendre.

    L’expérimentation doit durer deux ans

    L’exécutif régional promet d’utiliser cette vidéosurveillance algorithmique « sans mettre en œuvre de reconnaissance faciale, ni d’identification de données biométriques [qui permettent d’identifier une personne]. » « On est sur du situationnel, pas sur de l’individu », insiste #Renaud_Pfeffer. Des promesses auxquelles ne croit pas Marne Strazielle, directrice de la communication de l’association de défense des droits et libertés sur internet La Quadrature du net. « En réalité, l’#algorithme identifie des actions qui peuvent être rattachées à son auteur », insiste-t-elle.

    Cette expérimentation est programmée pour durer deux ans dans les trains, #gares, lycées et #cars_scolaires. Les flux vidéos seront examinés au #Centre_régional_de_surveillance_des_transports (#CRST) aménagé en gare de Lyon Part-Dieu. « Les caméras sont prêtes », assure Renaud Pfeffer. Depuis son arrivée à la tête de la Région en 2016, Laurent Wauquiez l’a généreusement équipée en vidéosurveillance : 129 gares sont surveillées par 2 300 caméras, dont les images sont visionnées en temps réel au CRST. 285 lycées, 750 cars et la totalité des rames ferroviaires sont également équipés.

    « L’illusion d’avoir une approche pratique de l’insécurité »

    Pour défendre son projet, l’exécutif régional s’appuie sur la loi du 19 mai 2023, adoptée pour les Jeux olympiques de Paris et qui autorise l’expérimentation à grande échelle de la VSA par la police nationale jusqu’au 31 mars 2025. « On n’a le droit à la sécurité que pendant les Jeux olympiques et que à Paris ? On ne peut pas tester [la VSA] pour nos enfants, contre les problèmes de drogue ? », s’offusque Laurent Wauquiez.

    « Cette technologie permet aux décideurs politiques d’offrir l’illusion d’avoir une approche pratique de l’insécurité car ils mettent en place un dispositif, dénonce Marne Strazielle. Mais ce n’est pas parce qu’on enregistre et détecte une action dans l’espace public qu’elle va moins se produire. Souvent, cela ne fait que déplacer le problème. Il faut faire le travail de comprendre pourquoi elle s’est produite et comment la réduire. »

    La #Commission_nationale_de_l’informatique_et_des_libertés (#Cnil), qui n’a pas été consultée par l’équipe de Laurent Wauquiez, rappelle à Reporterre sa position de principe, qui « considère que la mise en œuvre de caméras augmentées conduit fréquemment à limiter les droits des personnes filmées ». Pour l’autorité administrative indépendante, « le déploiement de ces dispositifs dans les espaces publics, où s’exercent de nombreuses libertés individuelles (liberté d’aller et venir, d’expression, de réunion, droit de manifester, liberté de culte, etc.), présente incontestablement des risques pour les droits et libertés fondamentaux des personnes et la préservation de leur anonymat ».

    https://reporterre.net/Wauquiez-veut-surveiller-les-trains-et-lycees-regionaux-avec-l-intellige
    #surveillance #IA #AI #France #JO #JO_2024

    • La région #AURA vote le déploiement de la VSA dans les gares et les lycées

      Il en rêvait, il l’a fait. Un article de Reporterre nous apprend que Laurent Wauquiez a fait voter jeudi 21 mars en Conseil régional, le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique dans tous les lycées et trains d’Auvergne-Rhône-Alpes, profitant de l’expérimentation accordée aux Jeux olympiques de Paris.

      Actuellement 129 gares seraient surveillées par 2 300 caméras, dont les images sont visionnées en temps réel au CRST. 285 lycées, 750 cars et la totalité des rames ferroviaires seraient également équipés.

      Selon la délibération votée par le Conseil régional, l’équipement de ces caméras avec la vidéosurveillance automatisée pourra détecter huit types d’événements prédéterminés : « le non-respect du sens de circulation, le franchissement d’une zone interdite, la présence ou l’utilisation d’une arme, un départ de feu, un mouvement de foule, une personne au sol, une densité trop importante, un colis abandonné. ». Les événements seront ensuite vérifiés par un agent, qui décidera des mesures à prendre.

      L’exécutif régional promet d’utiliser cette vidéosurveillance algorithmique « sans mettre en œuvre de reconnaissance faciale, ni d’identification de données biométriques [qui permettent d’identifier une personne]. » Cependant, comme l’a très bien démontré la Quadrature du Net, la VSA implique nécessairement une identification biométrique.

      La VSA et la reconnaissance faciale reposent sur les mêmes algorithmes d’analyse d’images, la seule différence est que la première isole et reconnaît des corps, des mouvements ou des objets, lorsque la seconde détecte un visage.

      La VSA est capable de s’intéresser à des « événements » (déplacements rapides, altercations, immobilité prolongée) ou aux traits distinctifs des personnes : une silhouette, un habillement, une démarche, grâce à quoi ils peuvent isoler une personne au sein d’une foule et la suivre tout le long de son déplacement dans la ville. La VSA identifie et analyse donc en permanence des données biométriques.

      « En réalité, l’algorithme identifie des actions qui peuvent être rattachées à son auteur » (Marne Strazielle, directrice de la communication de La Quadrature du net.)

      Ce sont généralement les mêmes entreprises qui développent ces deux technologies. Par exemple, la start-up française Two-I s’est d’abord lancé dans la détection d’émotion, a voulu la tester dans les tramways niçois, avant d’expérimenter la reconnaissance faciale sur des supporters de football à Metz. Finalement, l’entreprise semble se concentrer sur la VSA et en vendre à plusieurs communes de France. La VSA est une technologie biométrique intrinsèquement dangereuse, l’accepter c’est ouvrir la voie aux pires outils de surveillance.
      "Loi J.O. : refusons la surveillance biométrique", La Quadrature du Net

      Cela fait longtemps que M. Wauquiez projette d’équiper massivement cars scolaires et inter-urbains, gares et TER d’Auvergne-Rhône-Alpes en caméras et de connecter le tout à la reconnaissance faciale.

      En juin 2023, nous avions déjà sorti un article sur le sujet, au moment de la signature d’une convention entre la région Auvergne Rhône Alpes, le préfet et la SNCF, autorisant le transfert aux forces de sécurité, des images des caméras de vidéosurveillance de 129 gares sur les quelque 350 que compte la région AURA.

      Depuis fin 2023, il demande également d’utiliser à titre expérimental des "logiciels de reconnaissance faciale" aux abords des lycées pour pouvoir identifier des personnes "suivies pour radicalisation terroriste".

      Une mesure qui a déjà été reconnue comme illégale par la justice, comme l’a rappelé le media Reporterre. En 2019 un projet de mise en place de portiques de reconnaissance faciale à l’entrée de lycées à Nice et Marseille avait été contesté par La Quadrature du net et la LDH. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui avait déjà formulé des recommandations, a rendu à l’époque un avis qui jugeait le dispositif pas nécessaire et disproportionné.

      Mais cela qui n’arrêtera Laurent Wauquiez, celui-ci a déclaré qu’il allait demander au Premier ministre, Gabriel Attal, la permission d’élargir la loi pour couvrir les lycées et les transports régionaux...

      La CNIL, qui n’a pas été consultée par l’équipe de Laurent Wauquiez, a rappelé à Reporterre sa position de principe, qui « considère que la mise en œuvre de caméras augmentées conduit fréquemment à limiter les droits des personnes filmées ».

      Pour elle, « le déploiement de ces dispositifs dans les espaces publics, où s’exercent de nombreuses libertés individuelles (liberté d’aller et venir, d’expression, de réunion, droit de manifester, liberté de culte, etc.), présente incontestablement des risques pour les droits et libertés fondamentaux des personnes et la préservation de leur anonymat ».

      Des dizaines d’organisations, parmi lesquelles Human Rights Watch, ont adressé une lettre publique aux députés, les alertant sur le fait que les nouvelles dispositions créent un précédent inquiétant de surveillance injustifiée et disproportionnée dans les espaces publics, et menacent les droits fondamentaux, tels que le droit à la vie privée, la liberté de réunion et d’association, et le droit à la non-discrimination.

      Résistons à la #VSA et à la technopolice !


      https://halteaucontrolenumerique.fr/?p=5351

  • Sécheresse dans le sud de l’Europe - La planète au bord du gouffre
    https://ricochets.cc/Secheresse-sud-Europe-La-planete-au-bord-gouffre-Gouvernements-et-investis

    Sécheresses et canicules se multiplient et se succèdent dans plusieurs régions du monde. Vu que le modèle de société reste totalement inchangé, les catastrophes climatiques provoquées par la civilisation industrielle s’étendent, comme prévu de longue date. Quelques exemples et réflexions. Rester dans le déni, détourner le regard, rester soumis et résigné est suicidaire, car on n’a pas de planète B, et la civilisation industrielle et ses technologies ne peuvent pas résoudre les problèmes (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://mediascitoyens-diois.info/2024/03/la-planete-est-au-bord-du-gouffre-climatique-le-dernier-coup-
    https://reporterre.net/62-3-oC-ressentis-a-Rio-de-Janeiro-au-Bresil
    https://reporterre.net/45-oC-au-Soudan-du-Sud-les-ecoles-fermees-jusqu-a-nouvel-ordre
    https://reporterre.net/La-Zambie-privee-d-electricite-a-cause-de-la-secheresse
    https://reporterre.net/En-Mediterranee-vers-une-secheresse-quasi-permanente
    https://reporterre.net/L-hiver-2023-2024-le-3e-plus-chaud-en-France
    https://reporterre.net/La-banquise-antarctique-au-plus-bas-pour-la-troisieme-annee-de-suite
    https://reporterre.net/En-fevrier-le-manque-de-neige-dans-les-Alpes-a-battu-tous-les-records
    https://reporterre.net/Dans-la-Silicon-Valley-de-l-Inde-la-secheresse-fait-fuir-les-cadres-sup
    https://reporterre.net/Changement-climatique-la-France-n-est-pas-prete-alerte-la-Cour-des-compt

  • L’Observatoire international des prisons menacé – Observatoire International des Prisons
    https://oip.org/communique/lobservatoire-international-des-prisons-menace

    Outre la réduction des moyens de certains acteurs publics, plusieurs défections s’expliquent aussi par le choix délibéré de ne pas soutenir une association qui peut déranger par ses dénonciations et luttes inlassables contre l’indignité des conditions de détention et les atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues. La dernière en date concerne le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), qui a supprimé en 2022, sans explication, la subvention accordée depuis de nombreuses années. Comment justifier que même la réédition du Guide du Prisonnier, principal ouvrage d’information aux droits des personnes détenues diffusé gracieusement dans les établissements pénitentiaires, et dont l’immense majorité du monde prison-justice loue le caractère indispensable en détention, soit ainsi ignorée par cet organisme ?

  • The Iron Dome is global – and so is the resistance - Red Pepper
    https://www.redpepper.org.uk/global-politics/palestine-middle-east/the-iron-dome-is-global-and-so-is-the-resistance

    What is unique, at least since the era of open colonialism and its genocides, is the unity this carnage has inspired among political elites in the Global North, and to some extent beyond it. After all, when fascism rose in Europe the 1930s, it had powerful supporters in our political classes, but it also had powerful opponents.

    That is far less true today. All across what passes for a political spectrum, from the rabid far right to the mealy-mouthed centre left, we have witnessed powerful actors putting their partisan differences aside to come together in active support of these crimes against humanity.

    Far from fracturing our political class, this iteration of fascism has united it: Donald Trump agrees with Joe Biden; Rishi Sunak with Keir Starmer, Emanuel Macron with Marine Le Pen; Justin Trudeau with Giorgia Meloni; Viktor Orbán with Narendra Modi.

    And so, we must ask: On what precisely do they all agree? What are they uniting behind? What are they all defending when they speak of Israel’s ‘right to defend itself’?

    It’s too simple, I’m afraid, to say they are united in defense of a single state. They are, of course, but they are also united in defense of a shared belief system. Amidst the reality of global economic apartheid and accelerating climate breakdown, they are united in a shared supremacist vision of safety and security for the few.

    This vision is the flip side of their steadfast refusal to in any way address the underlying drivers of these crises: capitalism, limitless growth, colonialism, militarism, white supremacy, patriarchy.

    As Sherene Seikaly puts it, we are ‘In the age of #catastrophe’ and ‘#Palestine is a paradigm’.

  • Sûreté nucléaire : l’Assemblée nationale approuve de justesse la fusion de l’ASN et de l’IRSN
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/19/surete-nucleaire-l-assemblee-nationale-approuve-de-justesse-la-fusion-de-l-a

    Le projet de loi a été approuvé par 260 députés contre 259, une partie des élus Les Républicains joignant leurs voix à celles de la majorité. Le Rassemblement national, qui avait approuvé la semaine dernière l’article principal du texte, a finalement voté contre.

    Après l’avoir rejetée il y a un an, l’Assemblée nationale a adopté à une voix près, mardi 19 mars, la fusion controversée des deux acteurs de la sûreté nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), chargée du contrôle et de la décision, et son bras technique, responsable de la recherche et de l’expertise, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    Le projet de loi relatif à la gouvernance de la sûreté nucléaire a été approuvé par 260 députés contre 259, une partie des élus Les Républicains joignant leurs voix à celles de la majorité. A la surprise générale, le Rassemblement national (RN), qui avait approuvé la semaine dernière l’article principal du texte, a finalement voté contre.

    « D’une part, on n’a de réponses sur rien et d’autre part, ils ont un comportement odieux qui consiste à nous faire la danse du ventre dans les couloirs, à vouloir notre soutien, mais à ne jamais entendre nos remarques pour améliorer leur réforme, et ils se permettent de nous insulter en séance en nous traitant d’héritiers de Pétain. Il y en a ras-le-bol », s’est justifié devant la presse le député Jean-Philippe Tanguy, en référence à un échange lors de la séance des questions au gouvernement plus tôt dans l’après-midi.

    L’ensemble des groupes de gauche, qu’ils soient pro ou antinucléaires, a voté contre.

    Le gouvernement avait prévu avant le vote de convoquer une commission mixte paritaire (CMP) le 3 avril, en vue d’une adoption définitive dans les deux chambres début avril. Mais l’issue du vote sur le texte qui sortira de la CMP composée de députés et de sénateurs paraît désormais incertaine.

    « Véritable girouette »
    La réforme prévoit la création le 1er janvier 2025 d’une nouvelle entité, baptisée Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue du rapprochement de l’ASN et de l’IRSN, qui emploient respectivement environ 530 et 1 740 agents. Elle vise, selon le gouvernement, à « fluidifier » le secteur et à réduire les délais dans les processus d’expertise, d’autorisation et de contrôle, en pleine relance de l’atome.

    Mais elle a provoqué l’ire des syndicats des deux entités et rencontré l’opposition de nombre d’élus, d’experts et d’associations. Ses détracteurs alertent notamment sur le risque de désorganisation du système, de perte d’indépendance des experts et de transparence à l’égard du public. L’intersyndicale de l’IRSN a de nouveau alerté lundi, dans une lettre ouverte aux députés, sur les « risques majeurs » liés au projet, s’alarmant d’un « délitement de la recherche » et d’une « désorganisation [de la sûreté nucléaire] en pleine relance ».

    A l’Assemblée nationale, le projet, décidé en huis clos à l’Elysée en février 2023 sur la base d’un rapport resté secret, a suscité des débats électriques. Le gouvernement avait essuyé un premier revers en mars 2023, ne parvenant pas à faire adopter la fusion dans le cadre de l’examen du projet de loi d’accélération du nucléaire. Le RN avait alors dit s’abstenir dans le cadre d’un vote à main levée. En commission des lois à l’Assemblée, il y a deux semaines, il a de nouveau subi une défaite, une majorité de députés, dont ceux du RN, rejetant l’article principal du nouveau projet de loi. Avant, surprise, d’obtenir une large majorité en séance sur cet article le 12 mars. Plusieurs députés ont critiqué la versatilité du RN, « véritable girouette sur les sujets énergétiques », selon la députée écologiste Marie-Charlotte Garin.

    Au cours des débats, le ministre de l’industrie, Roland Lescure, a défendu une fusion visant à créer une entité « plus puissante, plus transparente, plus fluide et plus indépendante ». L’ancienne ministre de l’écologie Delphine Batho a critiqué la décision du gouvernement de supprimer la publication des avis d’expertise en amont des décisions, une demande du lobby nucléaire. « C’est le plus grave recul en matière d’information du public et de sûreté nucléaire depuis des décennies », a-t-elle fustigé, accusant l’exécutif de « tuer la confiance » de l’opinion dans la sûreté nucléaire.

  • L’ère de la standardisation : conversation sur la Plantation, Anna Lowenhaupt Tsing, Donna Haraway
    https://www.terrestres.org/2024/02/23/lere-de-la-monoculture-et-de-la-standardisation-conversation-sur-la-plan

    [Donna Haraway] D’une certaine manière, la notion de #Plantationocène nous force à prêter attention aux cultures qui se sont constituées autour de la nourriture et de la #plantation en tant que système de #travail forcé multi-espèces. Le système de la plantation accélère la temporalité même des générations. La plantation perturbe en effet les successions de génération pour tous les acteurs·trices humains·es et non humains·nes. Elle simplifie radicalement leur nombre et met en place des situations favorisant la vaste prolifération de certain·es et l’élimination d’autres. Cette façon de réorganiser la vie des espèces favorise en retour les épidémies. Ce système dépend d’un certain type de travail humain forcé, car si jamais la main-d’œuvre peut s’échapper, elle s’enfuiera de la plantation.

    Le système de la plantation nécessite donc soit un génocide ou l’exil forcé d’une population, ou encore un certain mode d’enfermement et de remplacement de la force de travail locale par une main d’œuvre contrainte venant d’ailleurs. Cela peut être mis en place par des contrats bilatéraux mais quoiqu’il en soit asymétriques, soit par de l’esclavage pur et simple. La plantation dépend ainsi par définition de formes très intenses de #travail_forcé, s’appuyant aussi sur la sur-exploitation du travail mécanique, la construction de machines pour l’exploitation et l’extraction des êtres terrestres. Je pense d’ailleurs qu’il est essentiel d’inclure le travail forcé des #non-humains – plantes, animaux et microbes – dans notre réflexion.

    Dès lors, lorsque je réfléchis à la question de savoir ce qu’est une plantation, il me semble qu’une combinaison de ces éléments est presque toujours présente sur les cinq derniers siècles : simplification radicale ; remplacement de peuples, de cultures, de microbes et de formes de vie ; travail forcé. Plus encore peut-être que ces éléments, la plantation repose en outre sur le bouleversement des temporalités qui rendent possible la succession des générations, la transmission et le passage d’une génération à l’autre pour chaque espèce, y compris pour les êtres humains. J’évite le mot reproduction à cause de son aspect productiviste, mais je veux souligner l’interruption radicale de la possibilité de prendre soin des générations et, comme Anna me l’a appris, la rupture du lien avec le lieu – la capacité d’aimer et de prendre soin des localités est radicalement incompatible avec la plantation. En pensant à la plantation, toutes ces dimensions semblent être constamment présentes à travers diverses configurations.

    Anna Tsing : J’ajouterai brièvement que le terme plantation m’évoque l’héritage d’un ensemble bien particulier d’histoires convoquant ce qui s’est passé après l’invasion européenne du Nouveau Monde, notamment la capture d’Africain·es comme main-d’œuvre asservie et la simplification des cultures pour forcer les travailleurs·euses asservi·es à devenir des travailleurs·euses agricoles. Dans de nombreuses petites exploitations agricoles indépendantes, des dizaines de cultures agricoles différentes peuvent être pratiquées et exiger du soin de la part des agriculteurs-trices qui se préoccupent de chacune d’elles. En concevant à l’inverse des systèmes reposant sur du travail forcé et contraint, l’agriculture en est venue à reposer sur des simplifications écologiques.

    #histoire #mise_au_travail #capitalisme #anthropocène #capitalocène #écologie

  • #Calendario_Incivile, Desenzano decoloniale.
    https://resistenzeincirenaica.com/2024/03/20/calendario-incivile-desenzano-decoloniale

    Terzo appuntamento con la rassegna “Calendario incivile, rinnegare per non restaurare”, proposta allo scopo di riaffermare l’opposizione del territorio all’opera di riabilitazione di contenuti politicamente equivoci, dissimulati attraverso il riferimento a fatti di carattere storico, spesso approcciati secondo prospettiva memoriale. L’incontro “L’Italia coloniale e la politica dell’amnesia” ospiterà Mackda Ghebremariam Tesfaù e #Alessandra_Ferrini e... Continua a leggere

    #Colonialismi #La_Federazione #abriale_D'annunzio #Gabriale_D'annunzio #Garda #Giorgio_Almirante #Gloria_Elsa_Pelizzari #L'ascaro #Mackda_Ghebremariam_Tesfau' #Negotiating_Amnesia #Yekatit_12


    https://1.gravatar.com/avatar/a58008e2faff908bf3bce3deda6cae65d83f56b910f14098523ef4fc18c7427a?s=96&d=

  • De l’importance de responsabiliser les gens paskecétoujourlafotedéjan ...

    Trois gigas par semaine. Oh Najat, y’a pas moyen Najat. – affordance.info
    https://affordance.framasoft.org/2024/03/trois-gigas-par-semaine

    Trois gigas par semaine c’est sa peau contre ma peau et je suis avec elle. Alors voilà la dernière tribune qui agite le petit monde du web, tribune de Najat Vallaud-Belkacem dans le Figaro-Vox (déjà là rien ne va) et qui préconise donc de limiter la consommation de connexion à 3 gigas par semaine (quand je vous dis que rien ne va …) arguant du postulat qu’il y a, je cite, “une urgence numérique comme il y a une urgence climatique. Elle ne consiste pas à envoyer dans l’espace des satellites supplémentaires, mais à débrancher la prise, à éteindre nos écrans, et à commencer à revivre, enfin.”

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/1046503

    #empreinte_carbone #carbon_footprint (kiss my ass)

  • A Jijel en Algérie, les inondations révèlent le laisser-aller de la gouvernance.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4589

    Les autorités s’efforcent encore de dégager les routes bloquées et les infrastructures endommagées. Mais elles devaient aménager les voies et autres infrastructures pour qu’à l’avenir, elles restent opérationnelles et ne devaient mettre en blocage la vie et les activités de la population. Le pays a un lourd retard avec les bricolages des dirigeants qui montrent leurs travaux sans efficacité sur l’existence des citoyens. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #calamités_naturelles, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, #Journalisme,_presse,_médias, Data - (...)

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Data_-_Données

  • Les expulsions locatives en hausse : « C’est avant tout un problème de loyers impayables » - Basta !
    https://basta.media/expulsions-locatives-hausse-avant-tout-probleme-loyers-impayables
    https://basta.media/local/cache-gd2/46/b8b2778cdbf90e3011c5825dec3b9d.webp

    S’il y a des loyers impayés en France, c’est, dans la plupart des cas, parce que ces loyers sont impayables. Il y a une déconnexion croissante, et à mon avis intenable à terme, entre l’évolution des loyers d’une part, et l’évolution des revenus de la population d’autre part. Les dettes de loyers sont le symptôme d’un mécanisme structurel de dérégulation du marché immobilier et d’une envolée des prix qui creuse l’écart avec les revenus de la population, particulièrement des populations modestes. Un problème de loyers impayés en France, c’est avant tout un problème de loyers impayables.

    « 99,99 % des squats portent sur des logements vides ou sur des locaux qui ne sont pas des logements, mais des hangars, des immeubles de bureaux »

    Pourquoi parler des expulsions est selon vous essentiel pour comprendre la fabrique de la pauvreté et le creusement des inégalités sociales ?

    Les expulsions sont à la fois les symptômes et les conséquences d’un processus qui accroît les inégalités par le haut et par le bas. Par le haut, parce que ces mécaniques de spéculation immobilière viennent enrichir les propriétaires de logements, qui sont déjà les ménages les plus fortunés. Et par le bas, parce que cela vient appauvrir les familles qui étaient déjà pauvres. Une expulsion vient grever de manière durable et radicale la vie et les chances de vie des individus et des familles qui en pâtissent.

    #logement #pauvreté #profitation

    • Basta ! : Dans les médias, on lit souvent des paroles de propriétaires apeurés de voir leurs logements squattés. Mais on entend très peu les voix de locataires expulsés. Est-ce une impression que vous partagez ?

      Avec l’actualité législative autour de la loi Kasbarian-Bergé contre l’occupation illicite des logements, on a donné beaucoup la parole à des #propriétaires, petits ou grands – puisqu’en fait, ce qu’est un petit propriétaire n’est pas véritablement défini. À l’inverse, on a très peu entendu les familles privées de logement, qui sont contraintes – parce qu’elles ne le font jamais de gaieté de cœur – de s’abriter des rigueurs de la rue, du froid, de la violence de l’espace public. Je ne sais pas si ces gens-là s’imaginent ce que ça veut dire de dormir dans la rue aujourd’hui.

      La catégorie des « petits propriétaires », ces ménages qui n’ont qu’un seul logement locatif, concerne une minorité de la population. En France, environ la moitié des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Les ménages qui sont propriétaires de deux logements ne représentent qu’environ un quart. Souvent ils possèdent un domicile principal et un domicile secondaire – qui n’est pas loué, mais plutôt utilisé pour les vacances.

      Les petits propriétaires qui louent des logements sont, d’un point de vue juridique ou économique, des investisseurs. Lorsqu’ils investissent dans la pierre et qu’ils louent, ils prennent un risque. Dans ce risque, il y a la possibilité d’avoir des pertes. Parmi les pertes, il y a le fait de ne pouvoir collecter ses loyers ou de voir son bien détourné de sa fonction.

      Ce que je reproche aux petits propriétaires, et surtout à leurs porte-parole, c’est de ne pas s’appliquer à eux-mêmes la morale capitaliste qui est la leur. On ne demande jamais au corps social de pleurer des larmes de crocodile sur la situation des investisseurs en bourse qui perdent leur mise. Les propriétaires, c’est une catégorie de ménages qui veut le profit et la pitié.

      #revenu #salaire #rente_foncière #squats #expulsions #Camille_François

  • Espagne : trois passeurs interpellés après la mort de cinq migrants en mer, forcés de se jeter à l’eau - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55897/espagne--trois-passeurs-interpelles-apres-la-mort-de-cinq-migrants-en-

    Espagne : trois passeurs interpellés après la mort de cinq migrants en mer, forcés de se jeter à l’eau
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2024
    Trois personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles, accusées d’être à l’origine de la mort de cinq migrants lors d’une traversée de l’Atlantique depuis l’ouest du Maroc en novembre 2023. Les trafiquants avaient forcé les 37 exilés à bord du canot à se jeter à l’eau, alors que beaucoup ne savaient pas nager et que la mer était agitée.
    Deux hommes et une femme ont été interpellés dans le sud de l’Espagne, à Cadix et Grenade, dans une opération conjointe de la police nationale, de la Garde civile et soutenue par Europol, indique un communiqué de l’office européen de police publié lundi 18 mars.
    Ils sont soupçonnés d’être responsable de la mort de cinq migrants lors d’une traversée de l’Atlantique depuis l’ouest du Maroc vers la péninsule espagnole, à bord d’un speed-boat utilisé par les trafiquants de drogue qui opèrent entre les deux pays.
    Le 29 novembre 2023, 37 exilés arrivent au large de Cadix. Les passeurs ordonnent alors aux migrants de sauter à l’eau pour rejoindre le rivage à la nage, et les menacent avec des machettes. Plusieurs personnes ne savent pourtant pas nager et la zone est soumise à de forts courants. Quelques migrants tentent de s’agripper aux cordes du canot mais les trafiquants les coupent pour les empêcher de s’y accrocher.
    Un navire présent à proximité parvient à venir en aide aux personnes en détresse dans l’eau. Mais cinq personnes, originaires du Maroc, meurent noyées, leurs corps sont récupérés quelques heures plus tard par les autorités. Les trafiquants, eux, parviennent à s’enfuir vers le large. Parmi les rescapés, quatre sont en état d’hypothermie et l’un d’eux a été hospitalisé.
    L’enquête a permis de localiser le bateau, de déterminer l’identité et le rôle des trois membres du réseau, d’établir l’itinéraire emprunté et le montant réclamé pour un tel voyage, précise le communiqué d’Europol. Les migrants ont traversé l’Atlantique après avoir quitté Kenitra, à l’ouest du Maroc, pour rejoindre Cadix, en échange d’une somme allant de 3 000 à 12 000 euros.
    Les trois personnes interpellées sont accusés d’homicide, d’appartenance à une organisation criminelle, d’atteinte aux droits de citoyens étrangers et de contrebande.Cette route migratoire est celle du détroit de Gibraltar. Un itinéraire « historique », privilégié par « des citoyens marocains qui peuvent apercevoir [la ville espagnole de] Tarifa depuis l’autre rive », explique l’association Caminando Fronteras sur son site. Mais les exilés empruntent désormais des détours bien plus longs - comme celui qui mène jusqu’à Cadix - pour éviter les contrôles policiers. L’Espagne constitue l’une des principales portes d’entrée migratoires en Europe, notamment par la Méditerranée occidentale avec des départs d’embarcations depuis le Maroc ou l’Algérie.
    Selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur dévoilés lundi, plus de 15 000 personnes ont débarqué en Espagne depuis janvier, soit 300% de plus que l’an dernier à la même période. La majorité - plus de 12 000 - sont arrivés dans le pays via l’archipel des Canaries. La hausse des arrivées en Espagne, notamment aux Canaries, s’explique par une augmentation des départs depuis la Mauritanie. La majorité des canots débarqués en janvier 2024 dans l’archipel espagnol avait pris la mer depuis les rives mauritaniennes, malgré de nombreux accords entre Nouakchott et Madrid pour lutter contre l’immigration irrégulière. Beaucoup partent aussi des côtes sénégalaises. Les Canaries font face à leur pire crise migratoire depuis 2006. En 2023, l’archipel a vu arriver 40 000 migrants, très majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Un record, supérieur de 154% à celui de 2022. D’après l’ONG Caminando Fronteras, au moins 6 618 migrants sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, soit 18 exilés disparus par jour en moyenne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#senegal#mauritanie#routemigratoire#atlantique#mortalite#speedboat#sante

  • 37,7°C à Agadir : le Maroc fait déjà face à des températures caniculaires
    https://www.bfmtv.com/international/afrique/maroc/37-7-c-a-agadir-le-maroc-fait-deja-face-a-des-temperatures-caniculaires_AN-20

    Au mois de février, le pays avait déjà battu son record de chaleur avec des températures dépassant les 36,6°C dans le sud.

    Puisque c’est comme ça, on ira ailleurs en vacances. Aucun respect pour nos congés payés ces b********s.

  • Parution le 19 avril du prochain ouvrage de Jérôme Baschet : Quand commence le capitalisme ? De la société féodale au monde de l’Economie (Editions Crise & Critique)
    http://palim-psao.over-blog.fr/2024/03/parution-le-19-avril-du-prochain-ouvrage-de-jerome-baschet-quan

    Nouveau livre de Jérôme Baschet !

    Quand le capitalisme a-t-il commencé ? L’interrogation paraît simple. Pourtant, aucun consensus n’émerge parmi les historiens : certains estiment sa genèse à deux siècles, d’autres à cinq ou huit siècles, voire à plusieurs millénaires. Il n’existe pas davantage d’accord sur la nature des facteurs à prendre en compte, ni, plus surprenant encore, sur la définition même du capitalisme.

    En adoptant un critère rigoureux pour distinguer le capitalisme des simples pratiques commerciales et monétaires, Jérôme Baschet remet en question bien des modèles historiques classiques et explore la complexité des forces à l’œuvre dans la transition du féodalisme au capitalisme. Il interroge les dynamiques internes de la société médiévale, soulignant les spécificités de la trajectoire européenne tout en récusant les biais eurocentriques. Défendant une perspective discontinuiste, il souligne que cette transition n’a rien d’une évolution linéaire prédestinée, mais qu’elle représente une rupture radicale dans l’histoire humaine et planétaire, dont la portée se révèle pleinement dans le contexte actuel de crise climatique et écologique.

    Sur les trois questions considérées – quand ? comment ? quoi ? –, l’auteur s’emploie à clarifier les termes des débats à mener, offrant ainsi une réflexion approfondie sur la formation historique du capitalisme, un monde caractérisé par l’autonomisation de l’économie et l’affirmation d’une logique d’illimitation, dont il nous est donné aujourd’hui d’éprouver les conséquences.

    #Jérôme_Baschet #capitalisme #histoire

  • L’aménagement forestier, un fiasco franco-camerounais
    https://afriquexxi.info/L-amenagement-forestier-un-fiasco-franco-camerounais
    par #Fanny_Pigeaud

    Le #Cameroun, recouvert à 40 % de forêts tropicales qui fournissent aujourd’hui des produits de base traditionnels à environ 8 millions de personnes selon la Banque mondiale, devient au milieu des années 1990 le pays-pilote de ce modèle. Il n’a pas vraiment le choix : sous ajustement structurel, il y est contraint par ses bailleurs de fonds occidentaux, dont la France et la Banque mondiale. En 1994, le Cameroun est le premier État d’#Afrique_centrale à faire entrer dans sa législation le modèle d’#aménagement_forestier conçu par Paris.

    Le dispositif mis en place prévoit que l’État confie aux #entreprises_forestières, sous le régime de #concession et en général pour trente ans, de vastes superficies de forêts appelées « unités forestières d’#aménagement » (UFA). Chaque UFA couvre jusqu’à 200 000 hectares et est divisée en blocs qui sont exploités les uns après les autres, au fil des ans, sur la base d’un inventaire des #essences. L’objectif final : alimenter le marché mondial du bois. Quasiment tout ce qui sera extrait des UFA, bien souvent par des multinationales, quittera le pays.

    [...]

    Le temps a fini par faire tomber certaines croyances. « Quand la #sylviculture_tropicale moderne est née [au lendemain de la Seconde Guerre mondiale], on pensait que les forêts tropicales étaient beaucoup plus productives, que des cycles de coupe sur 30 ou 40 ans étaient suffisants pour une reconstitution durable sur le long terme du stock de #bois prélevé. Les données scientifiques dont on dispose aujourd’hui montrent que ce n’est pas le cas », explique Plinio Sist, écologue des #forêts_tropicales spécialisé sur l’Amazonie et chercheur du #Cirad.

  • Une sécheresse critique s’installe durablement dans le bassin méditerranéen

    Du Maghreb à l’Italie, en passant par l’Algarve, dans le sud du Portugal, toute la côte est de l’Espagne, les Baléares, l’extrême sud de la France, la Sicile, la Sardaigne, Malte et jusqu’en Crète, le constat s’impose : la situation actuelle ne relève pas d’un épisode exceptionnel lié aux températures record – même si les trois derniers mois se distinguent comme l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale –, mais d’un phénomène durable.

    [...]

    Après les températures extrêmement élevées qui ont marqué l’année 2023, 2024 débute dans des « conditions critiques » de #sécheresse dans le bassin méditerranéen, observent les scientifiques du Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC, selon son acronyme anglais) dans un rapport sur ce phénomène publié le 20 février. En s’appuyant sur les indicateurs de leur Observatoire européen de la sécheresse, fondé sur l’exploitation des images satellites du programme européen Copernicus, ils évoquent même un état d’alerte pour le sud et l’est de l’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce et de la Turquie. Globalement, tout l’ouest du bassin méditerranéen est frappé de plein fouet. Le JRC insiste sur l’extrême gravité de la situation au Maghreb.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/une-secheresse-critique-s-installe-dans-le-bassin-mediterraneen_6222655_3244

    https://justpaste.it/e1up1

    #eau #Méditerranée

    • Face à un déficit en eau historique, « on risque de voir l’agriculture sicilienne mourir »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/face-a-un-deficit-en-eau-historique-on-risque-de-voir-l-agriculture-sicilien

      L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
      Par Allan Kaval (Lentini et Raguse (Italie), envoyé spécial)

      Au bord du chemin poudreux, les orangers ont soif. Leurs feuilles sont flétries et leurs fruits, minuscules. Alessandro Scire, producteur d’agrumes dans la plaine de Catane comme son père et son grand-père avant lui, sort son couteau suisse et coupe une petite orange gorgée de sucre, de la taille d’une mandarine. Elle a beau être délicieuse, elle serait invendable. Le manque d’eau, sévère en cette fin d’hiver sicilien, a engendré des fruits nains, de taille non conforme aux calibres de commercialisation et aux habitudes des consommateurs, mettant en péril toute la filière des agrumes.

      Legs de la période islamique de l’île, entre les IXe et XIe siècles, exploités massivement au XIXe siècle à destination des marins pour éloigner le scorbut, bientôt exportés à travers le monde et faisant la fortune de premiers mafieux, les orangers, citronniers et mandariniers siciliens plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire insulaire. Leur avenir est désormais menacé alors que la région affronte la pire #sécheresse_hivernale depuis que les mesures météorologiques ont commencé à être prises, en 1921.

      « Nous sommes en colère et émotionnellement éprouvés mais il n’y a rien à faire contre les forces de la nature », déplore, amer, M. Scire, 42 ans, propriétaire de 80 hectares d’orangers, soit environ 40 000 arbres dans une exploitation voisine. « C’est un désastre qui avance et avance et avance… » Les oranges seront probablement abandonnées sur l’arbre. Trop petites pour le commerce, elles pourraient intéresser les industries de transformation, mais selon l’agriculteur, les prix d’achat qu’ils imposent seraient inférieurs aux coûts de production. Les fruits continueront alors à peser sur les branches et à affaiblir l’oranger. De fait, la question n’est plus tant de savoir comment limiter les dégâts pour la récolte de cette année, mais bien de savoir comment les arbres vont survivre à l’été.

      https://justpaste.it/ea6ep

      #agriculture #Sicile

    • Le nord-est de l’Italie subit une sécheresse précoce
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/27/le-nord-est-de-l-italie-frappe-par-une-secheresse-precoce_6163533_3244.html

      Par Olivier Bonnel (Rome, correspondance), le 27 février 2023
      Canaux asséchés à Venise, pénurie d’eau potable… la région connaît une sécheresse persistante, de Venise au Piémont. Le ministre de l’environnement a même mis en garde contre de possibles rationnements.

      Des gondoles échouées dans des canaux asséchés à Venise… L’image, spectaculaire, a beaucoup circulé. Causé par les marées basses qui touchent la ville en cette saison et accentué par les hautes pressions anticycloniques auxquelles les Vénitiens sont habitués, le phénomène n’est pourtant pas lié à la sécheresse persistante qui touche le nord-est de l’Italie.

      [...]

      Selon les relevés pluviométriques de l’agence régionale de prévention et de protection de l’environnement, il est tombé seulement 0,5 millimètre de pluie en Vénétie au cours des quinze premiers jours de février, alors que la moyenne saisonnière est d’ordinaire de 60 millimètres.


      Marée basse à Venise (Italie), le 18 février 2023. LUIGI COSTANTINI/AP


      Le pont de la Becca, sur le fleuve Pô, non loin de Linarolo (Italie), le 21 février 2023. PIERO CRUCIATTI/AFP

      https://justpaste.it/e743c

    • En 2023, une sécheresse sans fin dans les Pyrénées-Orientales
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/29/en-2023-une-secheresse-sans-fin-dans-les-pyrenees-orientales_6208256_3244.ht

      Fin décembre, l’aquifère de la plaine du Roussillon reste « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas ». Une situation préoccupante, qui fragilise notamment les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
      Par Stéphane Foucart, le 29 décembre 2023


      La retenue de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, le 9 décembre 2023. ED JONES/AFP

      Dans les Pyrénées-Orientales, l’année s’achève comme elle a commencé : sans pluie. Selon les données provisoires de Météo-France, le département a connu une sécheresse record, plus sévère encore que celle de 2022 – année qui avait été déjà la moins arrosée de l’histoire des relevés. Ce déficit de précipitations est une caractéristique forte de la Catalogne française, où il n’y a pas eu de températures plus inhabituellement élevées que dans le reste du territoire français.

      « Sur l’ensemble du département, le bilan des précipitations est catastrophique, avec des stations qui ont souvent cumulé la moitié, voire moins, des niveaux normaux », précise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. A Perpignan, par exemple, le cumul de pluies atteint 250 millimètres (mm), soit près de 20 % de moins que le record de 2022, à 305 mm de cumul. « Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut savoir que la moyenne 1991-2020 se situe à 571 mm de cumul par an sur Perpignan, détaille M. Amm. Le record de précipitations sur la ville a vu un cumul de 222 mm en une seule journée, le 12 novembre 1999. » Soit presque autant en vingt-quatre heures que sur l’ensemble de l’année écoulée…

      Un « rail des dépressions »

      Même les pluies exceptionnelles de l’automne n’ont pas profité à la plaine du Roussillon et au massif des Aspres. « Entre mi-octobre et mi-novembre, la France a été balayée par une succession quasi ininterrompue de passages pluvieux, favorisée par un “rail des dépressions” sur le proche Atlantique (…), explique Météo-France, dans son bilan provisoire. Jamais de telles quantités de pluies n’avaient été mesurées en trente jours consécutifs, à l’échelle du pays. Localement, les cumuls ont approché 900 mm dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm en Poitou-Charentes, alors qu’ils n’ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. »

      Au 1er décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), constatait dans son bulletin que l’aquifère de la plaine du Roussillon était toujours « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas » et que « la recharge ne sembl[ait] pas avoir débuté ». En tout état de cause, l’année à venir sera elle aussi marquée par les difficultés, en particulier pour le secteur agricole, dominé dans le département par l’arboriculture et la viticulture. « Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon d’ici au printemps 2024 », note le BRGM.

      L’une des questions posées par ces deux années de sécheresse est celle du lien avec le changement climatique – et donc la possibilité de voir l’aridité devenir structurelle dans la région. « Les modèles climatiques ont du mal à simuler ce qui pourrait se produire dans l’avenir à d’aussi petites échelles que celle d’un département, explique M. Amm. Mais on a de bonnes raisons de penser que le réchauffement va rendre plus probables des sécheresses plus intenses et plus longues, mais aussi des épisodes de précipitations extrêmes. » Une oscillation entre extrêmes qui est, déjà, l’une des caractéristiques climatiques des contreforts méditerranéens des Pyrénées.

      Fort Impact sur la viticulture et l’élevage

      Le tourisme et l’agriculture font partie des secteurs les plus touchés. « Nous sommes depuis deux ans dans une situation extrêmement compliquée, avec des rendements faibles dans la plupart des secteurs, mais surtout dans les cultures non irriguées, résume Bruno Vila, arboriculteur et responsable local de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. En particulier, la viticulture est très touchée ; la situation étant aggravée par l’état du marché. L’élevage est aussi énormément affecté : sur le département, nous avons beaucoup de fermes extensives autonomes en fourrage. La sécheresse a fortement réduit les réserves et, dès janvier, les exploitants devront acheter du fourrage pour nourrir leur cheptel. »

      Durant le printemps, les milieux agricoles ont affronté des associations écologistes désireuses de voir restreint le pompage dans les rivières, menacées d’assèchement. Le débit réservé de la Têt, par exemple, a été au centre de nombreuses polémiques arbitrées par la préfecture.

      « Tout au long de l’année, nous avons dû discuter avec tous les acteurs du territoire, pour fixer des niveaux de restrictions que nous pouvions imposer à tel ou tel, sans mettre en péril la survie économique des activités, explique-t-on à la préfecture. Nous avons aussi accéléré la mise en place des mesures d’adaptation, telle la récupération des eaux usées pour certains usages comme l’arrosage ou le nettoyage de la voirie… Il y a aujourd’hui sept stations d’épuration habilitées, dans le département. »

      Les restrictions d’usage ont aussi été l’occasion d’inciter les secteurs économiques à investir dans des infrastructures et des systèmes moins gourmands en eau. « Pour l’agriculture, nous avons par exemple modulé les restrictions en fonction des systèmes d’irrigation, en favorisant les plus économes comme le goutte-à-goutte, précise-t-on à la préfecture. Nous avons aussi incité les campings et les hôtels à mettre en place des systèmes de récupération des eaux de lavage de filtre de piscine, de manière que chaque litre d’eau serve deux fois. »

    • Stress hydrique : comment la vallée du Rhône fait face
      https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2023/12/11/stress-hydrique-comment-l-auvergne-rhone-alpes-fait-face_6205214_6065879.htm

      Le déficit en eau, la hausse des températures et la multiplication des épisodes extrêmes placent le bassin rhodanien dans une situation climatique préoccupante.
      Par Richard Schittly (Lyon, correspondant), le 11 décembre 2023.

      C’est arrivé sans prévenir. Le 27 juillet 2022, dans le petit village de Clansayes, dans le sud du département de la Drôme. D’un coup, plus rien n’est sorti des robinets. Une coupure soudaine, généralisée. « Vous vous levez le matin et il n’y a plus d’eau du tout. Vous ne comprenez pas tout de suite ce qui arrive », raconte Maryannick Garin, maire du village de 600 habitants. Rupture de canalisation ? Beaucoup plus grave. En cherchant l’origine de la coupure, la municipalité se rend compte que le niveau de la nappe phréatique a trop baissé à cause de la sécheresse qui dure depuis des mois. Les pompes ne parviennent plus à puiser dans la source qui alimente depuis toujours la commune.
      « C’est un choc énorme. On se sent vulnérable, tout le monde comprend à quel point l’eau est précieuse », témoigne l’élu, (...)

      La hausse des températures va nécessiter de modifier le fonctionnement des quatre centrales nucléaires situées sur les rives du fleuve et de leurs dix-huit réacteurs. Objectif : limiter les rejets d’eau des circuits de refroidissement en périodes trop chaudes. Le ralentissement de la production l’été doit notamment concerner les trois centrales qui fonctionnent en circuit ouvert. Cette seule question des centrales nucléaires donne la mesure des efforts à accomplir : passer en circuit fermé deux centrales nucléaires suppose des travaux d’un coût d’un milliard d’euros.

      https://justpaste.it/edhxo

      #nucléaire

      Au Maroc...
      https://seenthis.net/messages/1038678

      edit 37,2° à Agadir le 7 mars 2023
      https://seenthis.net/messages/1046464
      c’était déjà le cas en février
      https://seenthis.net/messages/1041773

      #canicule #climat #désertification

  • On dit "Irgendwann muss Schluss sein" pour annoncer la fin des soirées joyeuses. Il y en a qui n’ont jamais participés aux grandes fêtes. Leur fin de vie ressemble au reste

    "La lutte des classes ? Elle a lieu et ma classe gagne." Ce bonmot de vieux milliardaire trouve sa réalisation brutale dans le sort des million qui sont broyés au front des EHPAD au lieu de partir sereinement entourés par les membres de leurs familles.

    Les critiques du livre de Didier Eribon montrent que le message n’a pas été compris par la majorité des journalistes petit-bourgeois.

    Didier Eribons "Eine Arbeiterin" : Das harte Leben einer Mutter
    https://www.ndr.de/kultur/buch/tipps/Didier-Eribons-Eine-Arbeiterin-Das-harte-Leben-einer-Mutter,eribon100.html

    Nach dem Tod des gehassten Vaters kann sich Didier Eribon wieder seiner Mutter annähern. Der französische Autor erzählt in seinem Buch „Eine Arbeiterin“ von einer Frau, die immer nur geschuftet hat.

    Wo komme ich her? Wie markiert mich meine soziale Herkunft, wie gehe ich mit meiner Herkunftsscham um? Was passiert, wenn ich „Verrat“ an meiner Klasse übe, indem ich aufsteige in eine „höhere“ Schicht? Das sind wesentliche Fragen der Gegenwartsliteratur - nicht der deutschsprachigen, hierzulande wird der Begriff „Klasse“ mit sehr spitzen Fingern angefasst. In Frankreich hingegen geht es immer um diese Fragen, in allen wichtigen Werken von Nicolas Mathieu, Annie Ernaux, Olivier Adam, Édouard Louis und Didier Eribon. Dessen Buch „Rückkehr nach Reims“, eine Art Selbsterforschung, war ein gewaltiger Erfolg - nun setzt der Soziologe diese Studie gewissermaßen fort mit einem Buch über seine Mutter: „Eine Arbeiterin. Leben, Alter und Sterben“.

    Eribons Mutter und ihre Rennfahrer-Träumerei

    So oft im Morgengrauen auf den Beinen, so viele Wäscheberge, so viele Einkäufe, so viele gekochte Mahlzeiten, so viele Lebens- und Überlebensstrategien, so viel erlittene Scham … Leseprobe

    Worte des Schriftstellers Patrick Chamoiseau, die, sagt Didier Eribon, auch er selbst über seine Mutter hätte schreiben können:

    (…) so viele flüchtige Freuden, so viel Scheitern und so viele Erfolge (…) die im Lärm der Tage nie gefeiert worden sind! Wer wird sich an all das erinnern?

    Ich erinnere mich, sagt Eribon, und ich werde erinnern, damit etwas bleibt von diesem langen, schwierigen, skandalös harten Leben - dem Leben einer Frau, die immer nur geschuftet hat: als Dienstmädchen, Putzfrau und Fabrikarbeiterin. Nach dem Tod des gehassten Vaters kann sich Didier Eribon wieder seiner Mutter annähern. Sie ist die Einzige in der Familie, die sich mit seinem „Klassenverrat“ - dem Übertritt ins akademische Milieu, seiner Intellektualität, seiner Homosexualität - halbwegs arrangieren kann. Mutterliebe. Und wohl auch, alles in allem, dem heftigen Drang, sich abzugrenzen, zum Trotz: Sohnesliebe. Wenn sie sich nichts zu sagen haben, können sie immer noch gemeinsam fernsehen.

    Meine Mutter hatte eine Schwäche für Formel 1 und konnte den über die Rennstrecke rasenden Autos stundenlang zusehen. Verwundert fragte ich: „Interessiert dich das wirklich so sehr?“ Darauf sie: „Ja! Ich wäre gern Rennfahrerin geworden.“ Leseprobe

    Ein Traum, der an den tausend Begrenzungen der Realität schmerzhaft zerschellt. Ohne Geld, ohne formale Bildung, ohne akzeptablen familiären Hintergrund war der Mutter von Anfang an nichts als Plackerei vorherbestimmt. Nie gönnt sie sich etwas außer dieser kleinen Rennfahrer-Träumerei.
    Gestorben an Verlassenheit

    Sie ist 87, als ihre - ansonsten untereinander verfeindeten - Söhne sie gemeinsam im Pflegeheim unterbringen. Sohn Didier versucht, sie zu besänftigen: „Du wirst sehen, es wird Dir gut ergehen“, sagt er, unbewusst eine Schnulze von Jean Ferrat zitierend.

    Später schämt er sich dafür, denn nichts wird gut, erinnert sich Eribon bei der Buchvorstellung in Paris: „Sie hat sehr schnell abgebaut, hat mir nachts auf den Anrufbeantworter gesprochen, es gehe ihr schlecht, man misshandele sie, es sei ihr verboten zu duschen. Ich habe dann die Ärztin im Pflegeheim angerufen, und die hat gesagt: ’Nein, das Duschen ist ihr nicht verboten; aber um sie aufzurichten und ins Badezimmer zu bringen, brauche ich zwei Pflegekräfte! Mir fehlt das Personal, deshalb geht das nur einmal pro Woche.’ Als die mir das sagte, wollte ich laut aufschreien: Das kann doch gar nicht sein!“

    Sieben Wochen später ist die Mutter tot, gestorben an Verlassenheit in der fürchterlichen Pflege-Einöde, in der die Alten keine Stimme mehr haben.

    Jedes Leben verdient, erzählt zu werden

    Dieses Buch ist Eribons Aufschrei: berührend und aufrüttelnd vor allem dann, wenn er es schafft, sich vom Soziologenjargon zu lösen. Dann wird deutlich: Jedes Leben verdient, erzählt zu werden; jedes Leben und sein darin verborgener unerfüllter Traum.

    Sie fand Zuflucht im frenetischen Tanz der Rennwagen, den sie voller Inbrunst verfolgte. Reglos in ihrem Sessel, mit der Fernbedienung in der Hand, saß sie am Steuer eines Rennautos.

    Dieses Thema im Programm:
    NDR Kultur | Der Morgen | 11.03.2024 | 12:40 Uhr

    Neues Buch von Didier Eribon : Ich war ein Sohn, jetzt bin ich keiner mehr
    https://m.faz.net/aktuell/feuilleton/buecher/rezensionen/didier-eribons-neues-buch-eine-arbeiterin-leben-alter-und-sterben-19568121.ht

    7.3.2024.vonnBarbara von Machui - Perspektivenwechsel bei Didier Eribon: Sein neues Buch „Eine Arbeiterin – Leben, Alter und Sterben“ prangert am Beispiel seiner Mutter die gezielte Vernachlässigung alter Menschen an.

    Nachdem sein früherer „Ziehsohn“ und heutiger Freund Édouard Louis vor zwei Jahren mit „Die Freiheit einer Frau“ ein berührendes Buch über seine Mutter vorgelegt hat, folgt jetzt dessen Mentor und Vorbild diesem Beispiel und legt vierzehn Jahre nach „Rückkehr nach Reims“, der gnadenlosen Abrechnung mit Vater und Herkunftsmilieu, ein ihr gegenüber versöhnliches Buch über seine Mutter vor, in dem es vor allem um deren Alter und Sterben geht. Und um die gesellschaftlichen Bedingungen, unter denen dies stattfindet.

    Didier Eribon, der französische Philosoph und Soziologe, Schüler des Sozialphilosophen Pierre Bourdieu, hat mit dem großen Erfolg seines Erstlings das autofiktionale Schreiben auch hierzulande bekannt und populär gemacht und dadurch nicht zuletzt im deutschsprachigen Raum für die Rezeption des Werks der von ihm und Édouard Louis verehrten Annie Ernaux gesorgt, auf deren Vorbild sich beide berufen. Wie schon in „Rückkehr nach Reims“ beschreibt Eribon die Welt und das Leben des ehemals linkskommunistischen und stark gewerkschaftlich organisierten Industrieproletariats von Nordfrankreich – eine Welt, die es längst nicht mehr gibt, ein Milieu, das heute von Arbeitslosigkeit, Armut und Chancenlosigkeit geprägt und seit Jahren Nährboden für rechtsradikale Positionen ist. Immer wieder bringt er Beispiele eines fröhlich-unbekümmerten Rassismus seiner Mutter, für die er sich schämt.

    Wut über unwürdiges Sterben

    Eigentlicher Schreibanlass ist aber ­Eri­bons Trauer über den körperlichen Verfall und das qualvolle geistige Verdämmern seiner Mutter und die Wut über ihr unwürdiges Sterben in einer Pflegeeinrichtung. Wieder verknüpft er persönliche Erfahrungen mit der Analyse der gesellschaftlichen Zustände, sieht im Individuellen das Gesellschaftliche, im Privaten das Politische. Den eigenen Schmerz über den Verlust der „Archivarin und Historikerin einer Jugend“ – seiner Jugend – verwandelt er in eine Zeitreise in die Vergangenheit. Mit dem Tod der Mutter geht ein Riss durch die eigene Identität: „Ich war ein Sohn, jetzt bin ich keiner mehr.“ Der Erfahrungsbericht wird zur sozialen Psychoanalyse. Nachdem es nach dem Tod des Vaters und vor allem in den letzten beiden Lebensjahren versöhnliche Gesten der Wiederannäherung gegeben hatte, ein Sich-Wiederfinden, Sich-neu-Finden, werden das erbärmliche mütterliche Dahinsiechen im Pflegeheim und ihr einsamer Tod zum Anlass, die Stationen dieses prekären Lebens aufzublättern.

    In suggestiven Episoden und Szenen erzählt Eribon vom Leben einer Frau, die von früh an zu Putzfron und Fabrikarbeit gezwungen war und schon mit zwanzig Jahren an einen brutalen, gewalttätigen ungeliebten Mann, einen Hilfsarbeiter, gekettet war. An Trennung kann sie 55 Jahre lang zwar ständig denken, sie durchführen kann aber nicht – aus Angst, das wenige an sozialer Absicherung, das sie hat, auch noch zu verlieren, und aus Angst vor seiner Rache. Nach acht Stunden Fabrikarbeit ruhte sie sich fünfzehn Minuten im Sessel aus, danach begann ihr zweiter Arbeitstag: einkaufen, kochen, Geschirr spülen . . . Als Entlastung für die lebenslangen Demütigungen nur obsessiver Fernsehkonsum: „Es hob den Unterschied zwischen Realität und Fiktion auf, zwischen wahr und falsch, zwischen Vergangenheit und Gegenwart; es ignorierte die unerbittlichen Determinierungen durch Klasse, Geschlecht und Alter.“ Eribons Mutter liebt die Formel 1 und imaginiert sich eine Vergangenheit, da sie sich Zukunft nicht mehr vorstellen kann: „Reglos in ihrem Sessel, mit der Fernbedienung in der Hand, saß sie am Steuer eines Rennautos.“

    Man kommt sich vor wie in der Kirche

    „Meine Mutter war ihr Leben lang unglücklich“, lautet die bittere Bilanz des Sohnes, den sie nicht vor der Homophobie des Milieus hatte beschützen können und dessen sozialen Aufstieg in die Bildungselite der Hauptstadt sie nur ungläubig und misstrauisch verfolgen konnte. Als er ihr Shalimar, ein teures Parfum, schenkt, verschmäht sie es. Diese Habitus-Schranke war nicht zu überwinden. „Er hört neuerdings Klassik, man kommt sich vor wie in der Kirche“, ist noch einer ihrer netteren Kommentare. Überhaupt kann der Sohn verbale Entgleisungen nur andeuten, vor der wörtlichen Wiedergabe sträubt sich seine Feder. Nach ihrem Tod allerdings kauft er sich ein Lexikon des Dialekts der Champagne, eine Art tragbares Archiv, um ihre Stimme zu hören, ihr sprachlich nahe zu sein, sie und sich nicht endgültig zu verlieren, nachgetragene Liebe.

    Der Hauptakzent dieser autofiktionalen Recherche liegt aber auf der allerletzten Lebensphase, als sie „kraftlos, entschluss- und verantwortungslos“ aus der Zeit fällt, in eine „Unzeit“ stürzt. Auch die Dinge rücken von ihr weg, entfernen sich von ihr. Sie unternimmt Erkundungsreisen durch verschiedene Schichten dessen, was Christa Wolf als „innere Archäologie“ bezeichnet. Der Sohn versucht, diesem Verfall zu begegnen; die Schilderungen seiner Bemühungen, eine adäquate Unterbringung und Betreuung seiner Mutter zu finden, sind eine einzige Anklage des Systems im Umgang mit Alter und Krankheit. Eribon sieht in der strukturellen Misshandlung und institutionellen Gewalt schwere Verletzungen der Grundrechte alter Menschen.

    Nicht aus der Nacht entkommen

    Schon Annie Ernaux hatte 1997 in ihrem Buch über die Demenzerkrankung ihrer Mutter, „Je ne suis pas sortie de ma nuit“, das immer noch nicht auf Deutsch vorliegt, vom entwürdigenden Umgang mit alten und dementen Menschen berichtet: Gitterbetten, Fesselung auf dem Stuhl, verschlossene Schränke, Duschverbot aus Personalmangel, niemand, um sie aus dem Bett zu heben, nicht gewechselte Windeln, keine Neubeschaffung verlorener Brillen oder Zahnprothesen et cetera. Im Französischen spricht man von einem „syndrome du glissement“, dem Verlust an Lebensenergie schon in den ersten Wochen einer endgültigen stationären Unterbringung, einem unbewussten Selbstmord. Verloren in Raum und Zeit, gefangen im Gitterbett, ruft die Mutter Nacht für Nacht ihren Sohn an: „Ich werde hier misshandelt.“ Schließlich verweigert sie zwei Wochen lang Essen und Trinken und „lässt sich sterben“.

    Eribon untermauert seine Anklage mit reichlich statistischem Material, das uns aufschrecken und endlich einen gesellschaftlichen Diskurs einleiten soll. Ein großes Verdienst ist auch sein Verweis auf den schon 1970 erschienenen ungeheuer materialreichen Essay „Das Alter“ von Simone de Beauvoir, der leider nicht wie ihr Standardwerk „Das andere Geschlecht“ zum Longseller wurde. Während dieses Buch der Frauenbewegung zu einem Wir und selbstbewusster Identität verhalf, will sich in einer leistungs- und profitorientierten Gesellschaft kaum jemand mit Alter und Sterben befassen, die Alten und Kranken können kein Wir mehr bilden, haben keine Lobby.

    Auch ein weiteres wiederzuentdeckendes Werk zitiert Eribon häufig: Norbert Elias’ „Über die Einsamkeit der Sterbenden“, 1982 erschienen. Der jüdische Soziologe sieht die Einsamkeit der Sterbenden eingebettet in einen umfassenden Prozess der kollektiven Vereinsamung und der Anonymisierung des Lebens, von Sprachlosigkeit und Gefühlsverarmung gezeichnet.

    Eribon sieht sich selbst als Sprecher seiner Mutter und der „Leute, die in der gleichen Situation sind, wie sie es war, kurz bevor sie starb“. Wie Simone de Beauvoir schon wusste: „Und das ist der Grund, weshalb ich dieses Buch schreibe: um die Verschwörung des Schweigens zu brechen.“

    Klassenkampf beim Sterben : Didier Eribon schreibt über seine Mutter
    https://www.nzz.ch/feuilleton/klassenkampf-beim-sterben-didier-eribon-schreibt-ueber-seine-mutter-ld.1820665

    12.3.2024 von Guido Kalberer - Didier Eribon ist ein Liebling der französischen Intellektuellen. In seinen Büchern versucht er zu erklären, wie aus linken Arbeitern stramme Le-Pen-Wähler geworden sind. In seinem neuen Buch, «Eine Arbeiterin», nimmt er die eigene Mutter als Beispiel – und scheitert.

    Didier Eribon ist ein Liebling der französischen Intellektuellen. In seinen Büchern versucht er zu erklären, wie aus linken Arbeitern stramme Le-Pen-Wähler geworden sind. In seinem neuen Buch, «Eine Arbeiterin», nimmt er die eigene Mutter als Beispiel – und scheitert.

    In jüngster Zeit sind zahlreiche Bücher erschienen, die sich mit dem Tod der Eltern befassen. Aber im Unterschied etwa zu Melitta Breznik, Wolfgang Büscher oder Zsuzsa Bank, die sich in berührenden Schilderungen an ihre Mutter oder ihren Vater erinnern, will Didier Eribon in seinem neuen Buch mit dem Titel «Eine Arbeiterin» kein psychologisch einfühlsames Porträt seiner Mutter zeichnen. Vielmehr will er sie in erster Linie als Angehörige einer gesellschaftlichen Schicht ausweisen.

    Der 70 Jahre alte Autor, bekannt geworden mit einer Biografie über Michel Foucault und mit dem autobiografischen Bericht «Rückkehr nach Reims», erkennt im Leben und Sterben seiner Mutter ein für eine Frau aus der französischen Arbeiterklasse typisches Schicksal. Mit Blick auf den von Pierre Bourdieu beschriebenen gesellschaftlichen Habitus deklariert Eribon: «Man darf die sozialen Beziehungen – einschliesslich der sich im Lauf der Zeit verändernden innerfamiliären Beziehungen – nicht psychologisieren, sondern muss sie im Kontext von Klassenverhältnissen betrachten.»

    Es verwundert deshalb nicht, dass Eribon die Lebensstationen seiner Mutter stakkatohaft aufzählt: «Meine Mutter war ein ungewolltes, im Waisenhaus aufgewachsenes Kind und hatte mit vierzehn Jahren angefangen zu arbeiten, erst als Dienstmädchen, dann als Putzfrau, später als Fabrikarbeiterin. Sie hatte mit zwanzig geheiratet und fünfundfünfzig Jahre mit einem Mann zusammengelebt, den sie nicht liebte.» Kurz und bündig: «Meine Mutter war ihr Leben lang unglücklich.»

    Plädoyer für die Alten

    Um das Einzelschicksal in ein grösseres Ganzes einzubetten, zitiert der Soziologe Eribon ausgiebig literarische und philosophische Werke. Während er so den geistigen Horizont erweitert, verkleinert sich quasi im Gegenzug der Radius seiner Mutter zusehends: Als die körperlichen Beschwerden zunehmen und sie kaum mehr gehen kann, muss die 87-Jährige in ein öffentliches Pflegeheim umziehen. Dieses sieht für arme Alte wie sie keine Vorzugsbehandlung vor.

    «Jeder Mensch, der in ein Altenheim zieht, weiss, dass dies sein letzter Wohnort sein wird, man kann es nicht nicht wissen, auch wenn man es verdrängt und sich der ‹wechselseitigen Täuschung› hingibt», stellt Eribon fest.

    Wortgewandt beschreibt Didier Eribon die desolate Situation, in der sich das französische Gesundheitswesen befindet. Weil viel Personal aus Effizienzgründen eingespart wurde, fehlen Arbeitskräfte, um eine menschenwürdige Behandlung zu gewährleisten. Der Sohn macht sich Vorwürfe, seine Mutter nicht in einem besseren, teureren Altersheim untergebracht zu haben.

    Das Buch, das im Original «Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple» heisst, mündet in ein engagiertes Plädoyer für die Alten, die, ihrer Freiheit in den Heimen beraubt, ihre Rechte nicht mehr wahrnehmen können.
    Mangelnde Empathie

    Seine Mutter, die bei Eribon nicht zufällig ohne Vornamen bleibt, ist bloss ein Pars pro Toto, eine von unzähligen Alten, die der «strukturellen Gewalt» in den Institutionen unterliegen. Um ihre Individualität und Einzigartigkeit jenseits gesellschaftlicher Konventionen und Schablonen in den Blick zu bekommen, hätte Didier Eribon seine überhebliche Haltung, die sich aus seiner intellektuellen Überlegenheit nährt, ablegen müssen.

    Exemplarisch zeigt sich seine mangelnde Empathie bei der Beschreibung der politischen Einstellung seiner Mutter. Dass aus der linken Arbeiterin eine rechte Rentnerin wurde, ärgert den Sohn genauso wie die Tatsache, dass die «obsessive Rassistin», die über Ausländer und Schwarze herzieht, sich im hohen Alter in einen «Neofaschisten» verliebt.

    In der ländlichen Gegend rund um Reims, so Eribon ernüchtert, wähle man leider mehrheitlich rechtsextrem. Anstatt den politischen Seitenwechsel der Arbeiterklasse zu analysieren, um die persönlichen Motive seiner Mutter nachvollziehen zu können, geht Didier Eribon noch mehr auf Distanz zu ihr: Ihre Haltung, die er dezidiert ablehnt, ist ihm peinlich.

    «Mittlerweile ist mir bewusst, dass ich zugleich dank meiner Mutter und in Abgrenzung zu ihr der Mensch geworden bin, der ich bin. In meinen Gedanken war das In-Abgrenzung-zu-ihr lange Zeit stärker als das Dank-ihr.» Diese Einsicht in die Dialektik seiner Biografie hat Eribon allerdings erst am Schluss seines Buches. Schliesslich ermöglichte seine Mutter mit ihrer Arbeit in der Fabrik, dass ihr Sohn aufs Gymnasium gehen und später studieren konnte. Im Gegensatz zu ihr konnte er seinen Lebensweg frei wählen.
    Sozialer Überläufer

    Im Scheitern, dem individuellen Werdegang seiner verstorbenen Mutter gerecht zu werden, liegt auch ein Gewinn: Eribon hat mit «Eine Arbeiterin» ein lesenswertes Buch geschrieben, das mehr über den Aufsteiger aus dem Arbeitermilieu aussagt als über die Arbeiterin selbst.

    Im ideologisch motivierten Glauben, sich mit dem Proletariat zu solidarisieren, entfernt er sich auf dem Weg nach oben sukzessive von der Arbeiterklasse. Mit der Lektüre von Marx und Trotzki, Beauvoir und Sartre legt sich der junge Eribon einen intellektuellen Panzer zu, der ihn auch emotional von seiner Vergangenheit abschottet.

    «Politisch stand ich auf der Seite der Arbeiter, verfluchte aber gleichzeitig meine Herkunft aus ihrer Welt», heisst es bereits in «Rückkehr aus Reims». Wie sein Bestseller, den Eribon nach dem Tod seines Vaters 2009 schrieb, handelt auch «Eine Arbeiterin» von der Herkunftsscham und der Frage, worin die neue Identität des sozialen Überläufers besteht.

    In beiden Abschiedsbüchern geht es also um den klassenflüchtigen Linken, der in Paris seinen «hinterwäldlerischen Akzent» ablegt, um die herrschende Sprache, also die Sprache der Herrschenden, zu sprechen. Der gut situierte Bürger schaut auf seine provinzielle Herkunft herab und kann nicht begreifen, dass Arbeiterinnen wie seine Mutter vom kommunistischen Weg abgekommen und zum Front national übergelaufen sind.

    Didier Eribon fehlt die Kraft oder der Wille, diese gesellschaftlich bedeutsame politische Wende analytisch zu durchdringen und auf den Begriff zu bringen. Dabei wäre es doch die vornehmste Aufgabe eines Soziologen, Veränderungen in der Gesellschaft zu erfassen und einzuordnen – auch und vor allem dann, wenn sie nicht so vonstattengehen wie erwünscht. Doch die Distanz, die der Arbeitersohn ein Leben lang auf- und ausgebaut hat und auf der letztlich seine Karriere beruht, verhindert die Nähe, die erforderlich wäre, um die Person zu verstehen, die seine Mutter war: nämlich mehr als «eine Arbeiterin».

    An ihrer Beerdigung nimmt Didier Eribon nicht teil. «Ich verspürte nicht das Bedürfnis, von einem Priester empfangen zu werden, und noch weniger, von ihm gesegnet zu werden.» In den letzten zwanzig Jahren sei er nur auf einer Beerdigung gewesen: jener von Pierre Bourdieu.

    Neues Buch von Didier Eribon - « Eine Arbeiterin » zieht vom Klassenkampf ins Pflegeheim
    https://www.srf.ch/kultur/literatur/neues-buch-von-didier-eribon-eine-arbeiterin-zieht-vom-klassenkampf-ins-pflegehe

    2.03.2024 von Annette König - Didier Eribon schreibt seine Familiengeschichte weiter: In «Eine Arbeiterin» erinnert sich der französische Schriftsteller an seine Mutter, ihr hartes Leben und die letzten Wochen davon im Pflegeheim. Dabei wirft er die Frage auf: Wieso sind ältere Menschen in unserer Gesellschaft machtlos?

    Didier Eribons Buch «Eine Arbeiterin» ist ein Portrait seiner Mutter. Eine Mischung aus autobiografischem Schreiben und wissenschaftlichem Essay. Leichtfüssig, gehaltvoll und fesselnd erzählt.

    Ausgangspunkt des Buchs ist der Tod der Mutter, ihr Alter, ihr Sterben. Wie zuvor in seinem Bestseller «Rückkehr nach Reims» (2009) kreist Eribon auch hier immer wieder um die eigene Herkunft.

    Ein Arbeiterkind

    Didier Eribon ist in den 1950er- und 60er-Jahren als Arbeiterkind in einem Vorort im französischen Reims aufgewachsen. Kunst und Kultur war zu Hause kein Thema. Der Vater war Fabrikarbeiter, die Mutter Putzfrau. Das harte Leben hat die Familie zerrüttet.

    In «Eine Arbeiterin» erinnert sich Eribon, wie seine Mutter stets abgekämpft war, nie glücklich. Am Anfang des Schuljahres musste sie jeweils einen Kredit aufnehmen, den sie dann abstotterte, um die Kinder für die Schule einzukleiden.

    Eribon wollte für sich eine bessere Zukunft. Er studierte und distanzierte sich von der Familie. Heute lebt der erfolgreiche Schriftsteller, Soziologe und Philosoph in Paris.

    Alles wird gut?

    In «Rückkehr nach Reims» ging Didier Eribon der Frage nach, warum in seiner Familie alle den «Front National» wählten, eine rechtspopulistische Partei. In «Eine Arbeiterin» denkt er nun laut über die Gewalt nach, die alten hilfsbedürftigen Menschen angetan wird, indem man sie gegen ihren Willen in ein Pflegeheim einweist. Als Folge eines ungeschriebenen Gesetzes, eines gesellschaftliches Verdikts.
    Ein Mann im schwarzen Hemd, mit grauen Haaren und einer schwarzen Brille schaut in die Kamera.

    Begleitet wird die Entscheidung von den üblichen Floskeln: Wir müssen vernünftig sein. Du wirst sehen, alles wird gut werden. «Diese furchtbaren Sätze, mit denen man sich der Macht der Umstände unterwirft, verfolgen mich bis heute», schreibt Eribon.
    Das Pflegeheim nicht ertragen

    Didier Eribon hat das Buch aus eigener Betroffenheit geschrieben. Seine 87-jährige Mutter ertrug die Platzierung im Pflegeheim nicht und starb innert sieben Wochen.

    Eribon schildert, wie es ist, die Mutter abhängig und schwach werden zu sehen. Die Entscheidung, sie gegen ihren Willen eingewiesen zu haben, ihre nächtlichen Klagen und Telefonate, lasten schwer auf ihm.

    Zählen Alte nichts?

    Die Frage drängt sich beim Lesen auf: Zählen alte Menschen nichts? Warum gibt es da kein «Wir»? Kein Kollektiv, mit dem Alte politisch Druck ausüben können? Warum finden ihre Klagen kein Gehör?

    Didier Eribon versucht Antworten zu finden. Er überführt seine persönlichen Erfahrungen mit der Mutter in eine Theorie des Alters und stützt sich auf philosophische Schriften ab – etwa Norbert Elias’ Abhandlung «Über die Einsamkeit des Sterbens» und «Das Alter» von Simone de Beauvoir.
    Die Lektüre ist ein Muss

    Eribon kommt zu dem Schluss: Die Krux des Alters sei, dass man das Alter – die zunehmende Schwäche, den körperlichen und geistigen Abbau – erst dann wahrnehmen könne, wenn man selbst davon betroffen sei.

    Dieser Umstand verhindere den öffentlichen Diskurs. Weil die Betroffenen selbst schon zu alt, zu pflegebedürftig seien, um für sich selbst einzustehen. Ein Teufelskreis also, den es zu durchbrechen gelte.

    «Eine Arbeiterin. Leben, Alter und Sterben» ist eines dieser selten klugen Bücher, die aus einer Notwendigkeit heraus entstehen und die gelesen werden müssen.

    Radio SRF 2 Kultur, Kultur-Aktualität, 8.3.2024, 17:20 Uhr.

    #Eurioe #vieillesse #capitalisme #lutte_des_classes

  • Raphael Pradeau sur X : « Depuis la Révolution industrielle, la mortalité infantile n’a cessé de diminuer en #France au fur et à mesure que l’État se développe et investit dans la #santé. Mais ça c’était avant la #casse du système public de santé : la France est repassée derrière les pays d’Europe du Sud ! » /
    https://twitter.com/raphpradeau/status/1769282325223715193

    • Pays d’Europe riverains de la mer Méditerranée considérés par les ceusses « qui ont fait l’Europe » comme étant « arriérés ». Excepté l’Italie du Nord plus urbanisée et industrialisée que le « Mezzogiorno ».
      C’est surtout d’un point de vue social que l’on pourrait parler d’arriération avec le maintien d’une économie de plantation et son lot d’ouvriers précarisés comme jamais.
      De plus ces régions qui bordent la méditerranée sont fortement impactées par le changement climatique.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mezzogiorno