city:juif

  • Los incidentes antisemitas en el mundo caen al nivel más bajo en una década | Internacional | EL PAÍS
    http://internacional.elpais.com/internacional/2016/05/05/actualidad/1462467405_938608.html

    Les incidents antisémites n’ont jamais été aussi peu nombreux. Une étude israélienne.

    Los incidentes violentos antisemitas alcanzaron en el mundo la cifra de 410 en 2015 —un 46% menos que el año anterior, que estuvo marcado por la guerra en Gaza, y situándose en el nivel más bajo en más de una década—, según el estudio mundial sobre antisemitismo elaborado por el centro Kantor de la Universidad de Tel Aviv. El incremento de la protección de las comunidades judías tras los atentados del año pasado en París y el desvío de la atención de la ultraderecha europea hacia él éxodo de más de un millón de refugiados musulmanes son las principales razones de la reducción de las agresiones, sostienen los autores del informe.

    • Il n’y a jamais eu aussi peu d’incidents antisémites depuis 10 ans, selon une étude universitaire israélienne
      Publié le 5 mai 2016
      http://www.pourlapalestine.be/il-ny-a-jamais-eu-aussi-peu-dincidents-antisemites-depuis-10-ans-sel

      (...) Moshe Kantor, qui préside le Congrès Juif Européen et fait partie des lobbyistes pro-israéliens dont la dénonciation de l’antisémitisme (en majeure partie fantasmé, à dessein) constitue le fonds de commerce, s’est empressé de relativiser la portée des constatations des chercheurs du centre qui porte son nom, en affirmant que si les incidents violents ont diminué les “attaques antisémites et les diffamations contre la nation juive en général sont restées au même niveau, voire ont peut-être augmenté légèrement« . Ce “peut-être” vaut de l’or…

      Et Kantor d’affirmer que “nous sommes les témoins de développements très préoccupants dans des institutions importantes comme les partis politique centristes, les associations estudiantines et les campus universitaires, qui génèrent une atmosphère d’antisémitisme institutionnel”.

      Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il abandonne facilement le filon…

  • Deux entretiens d’Hassina Mechai a propos d’#islamophobie

    Avec Thomas Delthombe

    "Ayant étudié les représentations médiatiques de l’islam en France sur le temps long, entre les années 1970 et les années 2000, je suis sceptique lorsque l’on parle de « rupture » et de « nouveauté ». Beaucoup de ce qui est dit aujourd’hui sur l’« islam » et les « musulmans » – avec beaucoup de guillemets – était déjà en germe dans les décennies précédentes. S’il y a bien des évolutions, et s’il se produit par moment des phénomènes d’accélération, les représentations publiques ne changent pas du jour au lendemain.

    Pour ce qui concerne la période très récente, mais qui ne date pas des attentats de janvier et novembre 2015, je vois deux évolutions importantes. La première est la prise en compte du phénomène qualifié d’« islamophobie ». Alors que, pendant des années, les élites françaises refusaient globalement d’utiliser ce terme, et donc de regarder le phénomène qu’il décrit, les choses ont légèrement évolué depuis deux ou trois ans. Si le terme est encore loin de faire consensus, un nombre croissant de responsables politiques et médiatiques français acceptent désormais de l’utiliser. Cela est le résultat de plusieurs phénomènes : d’abord, l’explosion de faits, attaques ou discours que l’on peut difficilement décrire autrement que comme « islamophobes » ; ensuite, le travail patient de diverses associations qui, malgré un environnement difficile, réussissent peu à peu à inscrire la question de l’islamophobie dans l’agenda politique et médiatique.

    Le second phénomène important, qui n’est pas contradictoire avec le précédent, est la radicalisation d’une partie des milieux islamophobes. Un peu à la manière de Pegida en Allemagne, certains groupuscules et certaines personnalités se radicalisent dans leur haine de ce qu’ils imaginent être l’« islam ». Les discours de certains « intellectuels » français et de certains journalistes sont de plus en plus radicaux. On peut penser, pour illustrer cette tendance, à un journaliste comme Éric Zemmour dont les derniers livres, particulièrement réactionnaires, se vendent à des centaines de milliers d’exemplaires. Un autre exemple intéressant est celui d’Alain Finkielkraut, dont le discours sur l’« islam » est d’une certaine manière encore plus radical que celui du Front national mais qui, lui aussi, vend des centaines de milliers d’exemplaires de ses livres et qui a même été nommé à l’Académie française. À l’évidence, l’islamophobie est devenue un juteux filon…

    On pourrait ajouter une troisième évolution aux deux précédentes : l’émergence d’un discours islamophobe d’aspect « anti-islamophobe ». Cette évolution est le résultat des deux précédentes mais c’est un phénomène assez classique : lorsque le racisme est nommé comme tel (en l’espèce dans sa variante islamophobe) et lorsqu’une partie des milieux racistes se radicalisent (en l’occurrence en se focalisant sur l’« islam »), ceux que l’on pourrait appeler les « racistes modérés » – c’est-à-dire ceux qui participent au système raciste « sans le savoir » – ont tendance à camoufler et à refouler leur racisme. C’est ce qui est, à mon avis, en train de se produire actuellement : une partie des élites françaises acceptent de dénoncer l’islamophobie mais ne le font que de façon purement superficielle, incantatoire et morale, en prenant bien soin de ne jamais s’interroger sur ce que cette nouvelle forme de racisme révèle des structures de pouvoir dans la société française. Ce refoulement n’est évidemment pas fortuit."

    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/deltombe-l-islamophobie-un-instrument-de-pouvoir-qui-permet-de-reform

    Avec Shlomo Sands

    " La France a eu une longue tradition judéophobe. Cette judéophobie a été un code de communication acceptable, pas seulement dans les milieux catholiques mais également chez beaucoup de laïcs républicains, de Barrès à Céline. L’intolérance envers la figure du Juif à travers le XIXème siècle la première moitié du XXème vient aussi d’une certaine culture nationale. Je pense que cette judéophobie, très profonde en France, a disparu non pas après la Seconde Guerre mondiale mais à la fin des années cinquante. Cette judéophobie n’existe plus dans la culture de masse ou dans les élites. Même dans l’extrême-droite française, avec le passage de Jean-Marie Le Pen à sa fille, l’antisémitisme a cessé d’être légitime. Cependant, il me semble qu’en marge dans les ghettos-cités, il y a la naissance d’une nouvelle judéophobie qui est liée au conflit israélo-palestinien.

    Je pense surtout que l’islamophobie a remplacé la judéophobie. Je montre, par exemple, que si on remplace dans le livre de Houellebecq, toutes les descriptions concernant les musulmans par des descriptions des juifs, on obtiendrait un pamphlet judéophobe. Ce mouvement s’est accompagné d’une nouvelle référence à une prétendue « civilisation judéo-chrétienne ». Or du point de vue purement théologique, ce concept est une blague, tout simplement. Le Judaïsme est plus proche de l’Islam que du Christianisme. Les conflits entre juifs et chrétiens ont été plus importants qu’entre juifs et musulmans. Le juif, comme minorité religieuse, a souffert beaucoup plus sous le christianisme que dans le monde musulman. Même s’il y avait le statut de dhimmi cela n’a rien à voir avec les souffrances dans le monde chrétien qui se sont terminées à Auschwitz. Mon grand-père et ma grand-mère, gazés en Pologne, ignoraient qu’ils vivaient dans une civilisation judéo-chrétienne. Quand j’entends ce concept, je suis effrayé et en colère car c’est une négation totale de l’Histoire."

    https://blogs.mediapart.fr/hassina-mechai/blog/190416/shlomo-sand-l-islamophobie-remplace-la-judeophobie

  • Un député irlandais très en colère et le dit directement en session et en réponse à une question posée par l’ambassadeur d’Israël à Dublin : " à quelle solution constructive pouvons nous penser maintenant ?" demande l’ambassadeur d’Israël.

    Réponse du député irlandais :

    https://www.facebook.com/lilia.ghanem/posts/10154117541612248

    Traduction très rapide à l’arrache (n’hésitez pas à reprendre et corriger si nécessaire) :

    Cher monsieur, je suis de ceux qui pensent que vous devriez être expulsé de ce pays, ça n’a rien à voir avec vous personnellement, mais plutôt avec les politiques menées par votre pays. Comme dit Desmon Tutu, le moment est venu de ne plus vous traiter comme un état normal, simplement parce que vous ne vous comportez pas comme un état normal. Et je voudrai vous poser une question, vraiment, en relation avec le conflit, et dans mon cas, je veux vous assurer (pour le compte rendu de cette session) que ça n’a rien à voir avec de l’antisémitisme, et que ce n’est pas une tentative tout à fait honteuse de remettre en cause l’existence l’holocauste comme l’a fait par exemple David Irving, j’ai invité dans cette ville des délégations de survivants d’Auschwitz pour des rencontres des conférences et des émissions de télévision, justement pour rappeler aux irlandais l’existence de l’Holocauste, et je le referai sans hésiter si quiconque essayer de nier à nouveau les horreurs qu’on a fait subir au peuple juif. Et c’est précisément parce que je suis fermement opposé au racisme, que je suis opposé à ce que votre État [israélien] fait aujourd’hui. Alors laissez-moi vous poser quelques questions (mais je dois aussi ajouter que j’ai vécu dans un village près de la Mer Morte, en 1987, deux semaines avant que la première Intifada ne démarre. Ma première question donc : vous avez essayé de couvrir les responsables du massacre [de civils innocents] à Gaza, la confiscation de terres palestiniennes… en attaquant le Hamas. Mais pourquoi n’admettez vous pas que le Hamas n’existait pas quand à commencé la première Intifada. Les palestiniens n’avait pas crée de branche armée jusqu’au début des années 1990, et à cette époque, l’OLP exilé à Tunis n’était pas présente sur le terrain palestinien, mais ce sont les palestiniens ordinaires qui se sont soulevés, parce que vous, les israéliens, leur ont refusé les droits humains fondamentaux. J’ai vécu là-bas. Le racisme y était endémique, la situation était pourri, j’étais absolument horrifié de voir comment vous traitiez les Palestiniens. ET n’est-il pas vrai que les lois fondamentales de l’État d’Israël sont fondamentalement des lois racistes puisqu’elle donnent aux Juifs des droits qu’elles refusent totalement aux Palestiniens. Par exemple, si j’étais Juif, je pourrai sans problème prétendre à la nationalité israélienne demain… mais 6 millions de personnes qui sont originaires et vivent dans ce que vous appelez aujourd’hui Israël, qui en ont été expulsé en 1947 et 1948 n’ont pas ce droit. N’est-ce pas là une des raisons pour lesquelles les Palestiniens sont en conflit avec les Israéliens ? Parce que vous leur refusez le droits de revenir dans leurs foyers, d’où ils ont été chassés, dans leurs terres et dans leurs villages. Et en plus, leur revendication est complètement légitime selon le droit international ! et vous leur refusez ce droit ! Pourquoi leur refusez-vous ce droit ? Et pourquoi donnez-vous ce droit à des gens qui n’ont aucune connexion quelle qu’elle soient avec cette terre que l’appeliez Israël ou Palestine ? Pourquoi continuez vous à confisquer des terres [palestiniennes] si vraiment vous prétendez sérieusement croire dans les accords d’Oslo et la solution à deux États ? Pourquoi continuez-vous à confisquer des terres si, selon les accords d’Oslo, ces terres sont destinées [dans l’accord final] à être palestiniennes ? 500 000 personnes vivent dans des colonies sur ces terres confisquées depuis la signature des accords d’Oslo ? Comment pouvez-vous permettre cela alors que vous avez signé ces accords ? Comment pouvez-vous laisser faire cela [la colonisation] si, dans les accords d’Oslo que vous avez signé, il était prévu que ces terres [confisquées] soient palestiniennes ? C’est quand même incroyable ! Et vraiment, Monsieur l’ambassadeur, vous nous prenez pour des imbéciles : vous nous dites, en nous regardant droit dans les yeux « nous voulons sincèrement faire la paix, mais nous continuons à confisquer vos terres ! » Et vous vous attendez à ce que les Palestiniens reculent et acceptent cela. Mais le Monde pense que cela est une manière tout à fait inacceptable de se comporter. Et un peu plus tôt aujourd’hui, vous nous avez demandé : « À quoi pourrions nous penser comme solution constructive ». Mais vous savez ce que les Palestiniens demandent ? Enfin, ce que certains demanderaient, parce que moi je pense que c’est le système d’apartheid entier qu’il faudrait détruire. Mais les Palestiniens demandent la levée du siège de Gaza. Laissez les avoir un aéroport ! Laissez-les avoir un port [de commerce] ! ne les punissez pas pour avoir un gouvernement pour lequel ils n’ont même pas voté ! En envahissant leur territoire, en décidant si oui ou non ils ont le droit d’avoir de l’électricité, de l’eau potable, des médicaments ! Qu’est-ce qui vous fait croire que vous, qui êtes sur-armés, qui êtes la quatrième armée la plus puissante du monde, que vous avez le droit de détruire Gaza et sa population ? Alors qu’ils n’ont aucun droit de se défendre ? Alors qu’ils n’ont pas de territoire ? comment pouvez vous justifier cela ? Comment pouvez-vous justifier ce « double-sandard » ? En enfin, Monsieur l’ambassadeur, des personnalités comme Nelson Mandela et Desmond Tutu ont qualifié votre État d’État d’apartheid, avec des lois adaptées aux gens selon leur « origine » ou leur religion. Reconnaissez-vous que cela est la réalité ? Par exemple, à un checkpoint, pour aller en Cisjordanie : il y a une ligne pour les Israéliens et les Européens, et il y a une autre ligne pou si vous êtes Arabe. Juste parce que vous êtes Arabe ! Mais Monsieur l’ambassadeur, si vous arriviez à l’aéroport de Dublin et qu’on vous demandais si vous êtes juif : si vous dites oui, on vous répondrait « oh pardon monsieur, vous ne pouvez pas passer par les mêmes contrôles que ceux prévus pour les citoyens irlandais ou européens. Vous appelleriez cela du racisme et de l’apartheid. ET vous, vous pratiquez cela avec vos checkpoints et votre mur de séparation. Comment pouvez-vous justifier cela ?

    #israël #palestine #occupation #démolition #colonisation #gaza

  • Laurent Joffrin, chien de garde de l’« antiracisme à papa » | Etat d’Exception

    http://www.etatdexception.net/laurent-joffrin-chien-de-garde-de-l-antiracisme-a-papa

    « Ces visages contestés de l’antiracisme ». C’est le titre du journal Libération du 04 avril 2016, qui consacre un dossier spécial à ce que le quotidien appelle « le nouvel antiracisme ». Un dossier qui s’accompagne évidemment d’un éditorial de son rédacteur en chef, Laurent Joffrin, qui met en garde ses lectrices et ses lecteurs contre un « Piège grossier ».

    « Le « nouvel antiracisme » que nous décrivons pose plusieurs questions. D’abord parce qu’il est délibérément communautaire. »

    Voilà le souci premier de Joffrin, le communautarisme sous couvert d’antiracisme. Lutter contre la négrophobie en tant que Noir-e-s, mais quelle idée absurde ! Ces militant-e-s brisent le pacte républicain colorblind qui veut que nous soyons tou-te-s des citoyens libres et égaux en droit, mais isolés, atomisés, et sans autres attaches qu’une vague identité de citoyens.

    Et effectivement, la situation avait déjà été décrite par un certain Jean-Paul Sartre, qui à ses heures perdues avait fondé avec des ami-e-s au début des années 1970 un quotidien appelé… Libération :

    « L’antisémite reproche au Juif d’être Juif ; le démocrate lui reprocherait volontiers de se considérer comme Juif ». (Réflexions sur la question juive, p.69)

    En quelle année ces lignes ont-elles été écrites ? 1946 ? Ah ouais, quand même. Bon, poursuivons.

    « Les musulmans défendent les musulmans, les Noirs défendent les Noirs. Ainsi chacun s’occupe de sa paroisse, de son clocher, de son origine. Au nom d’une légitime autodéfense ? Certes.
    Encore faut-il le faire aussi au nom de valeurs communes, et non de simples réflexes communautaires. »

    Voilà comment des luttes collectives, des initiatives pensées et réfléchies, qui se matérialisent sur le terrain pratique et théorique, sont totalement dépolitisées et ramenées à de simples « réflexes communautaires », opposés aux valeurs communes. Communes à qui d’ailleurs ? Faut-il emprunter aux valeurs de l’hégémonie bourgeoise-blanche pour lutter contre l’hégémonie bourgeoise-blanche ?

    • Laurent Joffrin, le journaliste le plus bête de France !
      source : http://www.homme-moderne.org/plpl/n24/p8.html
      Le procès de Laurent Joffrin - LePlanB.N°5
      http://bernard-gensane.over-blog.com/article-laurent-joffrin-et-tonton-le-pen-103349702.html
      L’imagination au pouvoir
      Que le PDG de Libération censure un journaliste dans un numéro spécial titré "Quarante ans après. Vive 68. [...] Libération s’engage pour revendiquer un héritage que certains aimeraient « liquider » (1.2.08), même Serge July ne l’aurait pas imaginé. Laurent Joffrin, si. Après avoir supprimé la chronique de Daniel Schneidermann consacrée aux déboires du Monde , Joffrin a expliqué qu’il ne fallait pas critiquer trop durement

      « un journal que nous respectons »

      . Puis il a ajouté sur France Inter (1.2.08) :

      « On a le droit à une opinion, mais pas n’importe laquelle. »

      Monarchie élective ou dictature barbichue ?
      source : Le PlanB.N°12 page15 - février 2008
      Joffrin, chien de garde et bichonnet de salon, servile, rampant, obséquieux ... Rasons le sur la place publique !

  • Je ne saurais trop conseiller aux Franciliens d’aller voir Long story Short de Natalie Bookchin ce soir au centre Wallonie Bruxelles, rue Quincampoix dans le cadre du festival du Cinéma du Réel (dernière projection ce soir à 19H30).

    Quelques informations à propos de ce film sur le site du cinéma du réel : http://www.cinemadureel.org/fr/programme-2016/competition-internationale/long-story-short

    Le site de Natalie Bookchin : http://bookchin.net

    Ce film est une véritable déconstruction du discours ambiant vis-à-vis de la pauvreté aux Etats-Unis, il y a dans ce film une congruence hors du commun entre le fond et la forme et une maîtrise du montage qui est extrêmement surprenante quand bien même son idée de départ est simplissime.

    • Et si cette projection est accompagnée comme hier du Benevolent dictator de Bernhard Braunstein, Martin Hasenöhrl et Albert Lichtblau, ne boudez pas votre plaisir.

      Documentaire autrichien très curieux qui mise tout sur un très surprenant décalage entre les images et le son pendant les dix premières minutes, pendant lesquelles des scènes ordinaires de la vie dans une petite ville du Malawi sont l’accompagnement visuel d’un récit d’une fuite d’un jeune Juif au moment de l’ Anschluss et de ce décalage nait ensuite un film très curieux dans lequel le manque de repères chez le spectateur lui fait se poser mille questions.

  • La petite histoire des « Stolpersteine »

    En allemand, « Da liegt ein Jude begraben », est une expression qui est (était) utilisée, lorsqu’on s’emmêle les pieds et que l’on trébuche. Littéralement ça veut dire autre chose : « ici un Juif est enterré. » Le verbe « stolpern » veut dire trébucher, et donc les « Stolpersteine » sont les pierres (steine) qui font trébucher.

    Gunter Demnig commence en 1993 à poser à Berlin (illégalement) ces petits pavés, où sur la face supérieure en laiton est écrit « Hier wohnte » (ici habitait), suivi du nom de la personne ou de la famille, ainsi que leur devenir « deportiert » (déporté-e), « ermordet » (tué-é).

    Ce projet international, vise à repavé et faire vivre la mémoire des personnes victimes du nazisme : Juive, Rom, Communiste, Sinté, membre de la Résistance, homosexuelle, témoin de Jéhovah, chrétienne en opposition au régime nazi ou handicapée.

    Ainsi, en vous promenant dans les villes allemandes, vous pouvez penser aussi à regarder vos pieds et remarquer ces pavés.

    Ce projet vit encore, et des pavés sont régulièrement posés.

    Plus d’infos :
    http://www.stolpersteine.eu/en/news
    https://twitter.com/_stolpersteine_

    Une petite carte (non complète) avec des informations sur les personnes
    http://www.stolpersteine-guide.de

    Je ne sais pas trop où sont les Stolpersteine en France, à priori il y en aurai quelques unes....

    #Stolpersteine #memoire #NS #nazisme

  • Rassemblement progressiste en hommage à Ilan Halimi et contre tous les crimes racistes et antisémites
    http://paris-luttes.info/rassemblement-progressiste-en-4769

    Il y a dix ans, Ilan Halimi était assassiné parce que Juif. Il a été assassiné à cause de stéréotypes antisémites d’une navrante banalité. Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. Ces dernières années, l’antisémitisme s’est fait plus violent, plus brutal, plus quotidien encore. Il en va de même du (...) — islamophobie, anti-racisme, Discrimination - Racisme, antisémitisme

    • L’UJFP sont des enfants de chœur démocrates qui, démocratiquement, manifestent contre des concerts, mais qui n’ont rien à reprocher ni aux paroles ni aux textes de cette culture ainsi mise à disposition, pour qui veut y assister.
      L’UJFP veut censurer des artistes, mais pas du tout pour ce qu’ils disent. Ils n’ont d’ailleurs rien à leur reprocher, à ces artistes.
      L’UJFP veut censurer ces artistes, et la salle qui les invite, à cause de l’organisateur des concerts.
      D’ailleurs, ce que disent ou pensent les artistes n’intéresse pas l’UJFP.
      Par exemple, je n’ai pas vu l’UJFP manifester contre les films avec Depardieu à cause de ses relations personnelles, et ses déclarations liées, avec la dictature de Poutine, par exemple.
      Parmi vous certains voudraient défendre des censeurs de culture, à cause de l’organisateur du concert ?
      Il me semble que le moment ne soit pas tout à fait à ce genre de consensus.
      Bien heureusement...

    • D’accord avec le commentaire précédent. Avant de critiquer un communiqué, il faut le lire et je comprends parfaitement que l’UJFP appelle au boycott d’un spectacle organisé pour soutenir l’action de l’armée israélienne !

    • Euh, c’est un peu ce que je disais @Dror@sinehebdo : ce n’est pas le contenu de ce que disent les artistes qui intéresse, c’est l’organisateur.
      La mauvaise foi n’est pas de mon côté.
      On critique - et boycotte ? - des artistes, pas pour ce qu’ils expriment, mais pour l’organisation.
      Et, donc, je reprends : vous ne critiquez ni ne boycottez Depardieu, c’est donc que vous êtes d’accord avec le dictateur Poutine, et son soutien à Bachar El Assad ?
      Tu vois bien que c’est deux poids deux mesures.
      D’ailleurs, il est impossible d’avoir un échange raisonné avec l’UJFP, hypra sectaire et incapable de brancher deux neurones argumentaires.
      Bilan : même si est d’accord sur certains points avec ce qu’ils pourraient dire, il est impossible de s’associer à des idées de ces bornés sectaires, manichéens.

    • Quels artistes ?!

      Vous ne semblez pas comprendre qu’il ne s’agit pas d’un concert dont "on" recommande de ne pas écouter un artiste à cause de ses idées ou de ses paroles ! L’artiste, ou même le propriétaire de la salle, n’est pas en cause ici !

      Il s’agit d’un « un gala de soutien en faveur des forces israéliennes », une soirée dont les bénéfices iront à l’armée israélienne, et le soutien financier à l’armée israélienne revient à une complicité de ses actions, et c’est ça qui est critiqué !

      Cela dit votre exemple est mal choisi car Depardieu a énormément été critiqué (à juste titre, à mon avis)...

    • = même argumentaire que ceux qui critiquaient le boycott contre l’Afrique du Sud « mais ces artistes là c’est des gentils, etc ». On s’en fiche, c’est le principe même de boycotter tout ce qui aide économiquement un État criminel (et la Culture est un énorme morceau de l’économie, à la fois en argent mais aussi en publicité autour).

      Et au passage, WTF l’argumentaire de « vous ne critiquez pas Depardieu, etc » ?
      1) Qu’est-ce que tu en sais ?
      2) Aucun rapport avec une association et une campagne précise qui a un but précis : le boycott économique et culturel d’Israël : à aucun moment cela n’empêche ses participants de participer à d’autres actions et d’autres critiques ailleurs, sur d’autres sujets, avec d’autres assocs… (et on ne s’en prive pas.)

    • Ah, oui, j’adore.
      Je ne comprends pas, comme tu dis, pourquoi on ne boycotte pas les états criminels. C’est à toi de me le dire. Je dis « les » états, justement, et pas un seul.
      Beaucoup rentrent dans cette catégorie et justement, ils ne sont pas tous dans la même catégorie de boycottés.
      1/ je sais parce que je suis abonnée depuis des lustres et je n’ai jamais vu aucune critique sur d’autres artistes soutenant des états criminels de la part de l’ujfp.
      2/ en quoi manifester devant un événement participe du boycott ?
      « On ne s’en prive pas » ? Merci de me passer les actions de l’ujfp, dont tu fais partie, si j’en crois ton post, qui relèveraient d’"autres actions et d’autres critiques par ailleurs" !
      Car il faut me relire, je parle de l’ujfp, qui est signataire du texte dont il est question ici, pas des gens qui en font partie.
      Parce que évidemment, tu trouves toujours dans toutes les associations « des gens qui » : chacun fait bien ce qu’il veut dans ses actions militantes.

    • C’est que l’UJFP se fonde sur le fait de faire de la politique en tant que Juifs (position discutable) et en tant que critiques de l’État d’Israël (position plus que légitime, salubre). Pas de tout dire et de tout faire sur tout.

      Et toi, et moi, comment boycotte-t-on l’État français ?

      Il se trouve qu’il y a une, des résistances à l’occupation israélienne, que le boycott lui vient en appui.

    • En plus ce n’est pas tout à fait vrai, l’UJFP s’intéresse aussi à d’autres causes et à d’autres pays que la Palestine. Au hasard de son site web, cet article par exemple :

      Stop au règlement de Dublin ! Enregistrement des demandes d’asile maintenant et pour tous !
      http://www.ujfp.org/spip.php?article4493

      En revanche, chaque cause a sa stratégie, et si le boycott est aujourd’hui revendiqué par les Palestiniens comme arme contre israel, c’est parce qu’ils croient à son efficacité. Si, en revanche, les Tibétains ne nous demandent pas de boycotter la Chine, ce n’est pas parce qu’ils aiment la Chine, c’est parce qu’ils savent que ce sera complètement inefficace. Dans le cas du Tibet, la diplomatie du Dalaï Lama est beaucoup plus efficace, alors que celle de Mahmoud Abbas ne l’est pas du tout etc.

    • Qui fait de la politique en tant que Juif se réfère à un peuple s’étant constitué par et dans l’#exil, ayant vécu de façon diasporique, sans État ni frontières, et aussi sans terres. Guère hasard à ce qu’ils aient quelque chose à foutre avec la liberté de circulation (contre les dublinades et les murs israéliens) et d’installation, la possibilité de trouver refuge. Il arrive même que ce soit le cas d’Israéliens.

  • Yerida, autopsie d’une décision - France Culture – 28.10.2015
    Dans la collection Enquêtes
    Repartir d’Israël : un tabou ?
    Un documentaire d’Alain Lewkowicz et Vincent Decque

    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-yerida-autopsie-d-une-decision-2015-10-28

    « J’ai grandi dans un pays où le mot Yored (émigrant) était une insulte, où la Yerida était une attitude honteuse », Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France.

    Si l’Alyah, littéralement « la montée » en hébreu, désigne l’acte d’immigration en Israël par un Juif, la Yerida, elle, exprime « la descente ». Combien sont-ils chaque année à repartir d’où ils viennent après avoir tenté leur chance en Terre Promise ? Combien de Sabras, ces Israéliens « de souche », quittent le pays, considéré comme un refuge identitaire pour les juifs du monde ? Qui pourrait le dire ? L’absence de statistique ne saurait s’expliquer par un manque de moyens ou d’intérêt pour la question mais plutôt par un malaise d’ordre psychanalytique.

    http://rf.proxycast.org/1089656107170799616/10177-28.10.2015-ITEMA_20827762-0.mp3

    #Alyah #Yerida #Israël

  • Un ministre israélien veut expulser les chats errants hors du pays | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/109297/israel-expulser-chats-errants

    Selon Uri Ariel, le ministre israélien de l’Agriculture, castrer et stériliser les chats des rues va à l’encontre des principes du judaïsme, notamment de l’injonction à « croître et se multiplier ». C’est pourquoi Ariel, qui est membre du parti conservateur religieux Foyer Juif, a envoyé une lettre au ministère de l’Environnement demandant si le million de dollars dépensé chaque année pour stériliser les animaux abandonnés ne pourrait pas être utilisé pour « transférer les chiens et/ou chats d’un sexe déterminé (soit tous les mâles soit toutes les femelles) dans un pays étranger qui accepterait de les accueillir », rapporte le Washington Post.

    La presse israélienne s’est beaucoup moquée de cette idée : « Si ce n’était pas écrit noir sur blanc sur un document officiel, on pourrait croire que c’était une blague », pouvait-on lire dans le quotidien Yehodiot Ahronot.

    ...

    Quant à la chef du parti de gauche Meretz, elle a demandé s’« il ne serait pas temps de trouver un pays étranger acceptant d’accueillir [Uri Ariel] ».

    #chats #Israël

  • Dans le tombeau de l’intellectuel français de souche - Page 4 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/171015/dans-le-tombeau-de-l-intellectuel-francais-de-souche?page_article=4

    Cela fait des années maintenant que les médias, avec une persévérance qui confine à l’obsession, sont devenus le théâtre de l’emphase identitaire, la scène sans cesse rejouée de l’inconfort français : identité malheureuse, racisme anti-Blanc, phobie de l’autre s’y donnent à lire sans scrupule ni recul. Et sur cette scène, c’est la même histoire qui est racontée, celle du « petit Blanc » oublié, méprisé, insulté par le « méchant » Maghrébin et sa femme voilée, la masse colorée des Français sans souche qui transgressent les règles du jeu de la laïcité, de la République.

    L’objectif est clair : connecter les transformations de la société française à la question de l’immigration. Et pour cela, construire la figure d’un ennemi intérieur, un autre inassimilable, le Musulman, le Rom, l’Étranger, le jeune de banlieue, selon les mêmes méthodes utilisées par les antisémites pour construire la figure du Juif malfaisant. Il s’agit moins de défendre le vrai peuple injustement méprisé, comme le prétend Onfray, que de reconfigurer la société, en traçant une frontière entre les insiders et les outsiders, les Français et les réfugiés, le Citizen et le Denizen…

    Ce message, ce sont les médias qui le formatent et le diffusent. Les intellectuels médiatiques n’en sont que les porte-parole. Il n’ont même pas le privilège de l’antériorité. C’est flagrant dans le cas de Michel Onfray, qui ne fait que suivre, à l’instar de politiques, la pente d’une opinion publique formatée par les médias. Ça l’est plus encore d’Éric Zemmour, qui n’appartient pas à la sphère intellectuelle mais à l’univers médiatique des radios et des talk-shows. C’est aussi vrai d’Alain Finkielkraut, qui se confie depuis des années à ce qu’il dénonce et se précipite dans le grand trou noir médiatique qui nourrit et aiguise ses obsessions et ses peurs.

    La dérive droitière des intellectuels est la forme que prend leur ralliement à la doxa médiatique, leur soumission à l’air du temps. Ils ne dérivent pas à droite, ils suivent la pente des idées reçues. Ils sont absorbés par le trou noir des médias, cette bouche d’ombre qui avale et dévore toute expérience réelle de création ou de pensée. Ce n’est pas seulement à la dérive droitière d’intellectuels que nous assistons, mais à la dévoration médiatique de toutes les figures publiques de la représentation. Homo politicus. Homo academicus. Homo mediaticus. Toutes les figures publiques y succombent l’une après l’autre : la figure du politique, privée de sa puissance d’agir, celle du journaliste, de son indépendance, celle de l’intellectuel, du magistère de la pensée.

    Homme politique sans pouvoir, journaliste embedded et intellectuel sans œuvre : voilà les trois figures de la dévoration médiatique. Déchargées de leur puissance d’agir, ayant perdu toute autonomie, elles fusionnent sous nos yeux pour donner naissance à l’histrion, au polémiste, qui est la forme terminale de l’intellectuel médiatique. Dans un univers où la manipulation des pulsions a pris la place de l’échange des idées et des expériences. C’est la mort de l’intellectuel français de souche.

    Il ne manquait qu’un meeting à la Mutualité, sans autre prétexte que la défense de Michel Onfray, pour lui servir d’obsèques nationales. Ce sera chose faite le 20 octobre prochain. Qui s’en plaindra ?

    #médias #intellectuels

  • Abbas ne peut pas contrôler sa génération perdue d’Oslo | Pour la Palestine | Amira Hass – 11 octobre 2015 | Traduction : JPP pour le Collectif Solidarité Palestine de Saint-Nazaire
    http://www.pourlapalestine.be/abbas-ne-peut-pas-controler-sa-generation-perdue-doslo

    Une jeune Palestinienne blessée, étendue à terre, pendant les affrontements avec les troupes israéliennes près de la colonie juive de Beit EI, près de Ramallah en Cisjordanie, le 8 octobre 2015. (Reuters)

    Des dizaines de milliers de familles en Cisjordanie et à Jérusalem-Est vivent actuellement dans la crainte que leurs enfants soient tués, blessés ou arrêtés dans les affrontements avec l’armée israélienne ou en tentant de porter des attaques en loups solitaires.

    Quand leurs enfants partent le matin, elles ne savent pas s’ils vont vraiment à l’école, ou retrouver des amis, ou manifester à un check-point militaire, ou attaquer un Israélien au couteau. Pas moins que les forces de renseignements israéliennes et palestiniennes, les parents sont stupéfaits de la vague inorganisée, massive, qui balaie la jeune génération de Palestiniens et les met en danger.

    Face à cette incertitude, chaque famille sait que, elle aussi, elle peut devenir une statistique, être sujette à une punition collective – sujette à voir sa maison démolie ou murée, à avoir un membre de la famille expulsé de Jérusalem, ou des frères et des sœurs ou des parents arrêtés et frappés par les forces de sécurité, où à être ciblée pendant de longs mois par le service de sécurité du Shin Bet. À l’instant présent, il semble que le feu vert que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné pour une punition collective et tirer sur les manifestants ne dissuade aucunement les jeunes loups solitaires et les milliers de jeunes gens rassemblés aux check-points qui défient le destin et les soldats.

    L’une des hypothèses des renseignements israéliens et palestiniens est que les auteurs de ces attaques en solitaire sont influencés par les médias sociaux. Cela est vrai, mais ils sont aussi influencés par des clips vidéo, dont certains apparaissent d’abord sur des sites israéliens, dépeignant la violence quotidienne qu’Israël dirige contre les Palestiniens. Ceux qui parlent d’incitation sous-estiment l’influence qu’ont les soldats israéliens en train de tuer des civils palestiniens.

    Par exemple, il y a les cas d’ Ahmed Khatatbeh de Beit Furik et d’ Hadil Hashlamun d’Hébron, que les Forces de défense israéliennes prétendent avoir abattus après qu’ils ont attaqué les soldats. Une enquête de la presse a révélé qu’aucune attaque de ce genre n’avait eu lieu. Et puis, dimanche dernier en début de journée, il y a eu le cas de Fadi Alon , d’Isawiya à Jérusalem. Selon la police, il aurait poignardé un Juif et par suite, il aurait été abattu. Une vidéo Youtube sur des sites israéliens montre clairement que, même s’il avait agressé au couteau, il ne représentait aucun danger pour quiconque au moment où il a été abattu. Elle montre aussi que des jeunes juifs avaient dit à un policier de l’abattre sans se préoccuper de ce qu’Alon était censé avoir fait. Les vidéos sont du fourrage, prêt à enflammer la situation, mais elles n’en sont pas la cause. (...)

    #Palestine #Résistance
    #occupation #colonisation

  • Vidéo : les Israéliens abattent une femme palestinienne immobile | Jonathan Cook | Traduction : Jean-Marie Flémal | Pour la Palestine
    publié dans 9 octobre 2015

    (...) Aujourd’hui, nous disposons d’une vidéo dérangeante montrant une exécution similaire mais, cette fois, pas dans les territoires occupés. Cela se passe en Israël même et la victime est une citoyenne israélienne – membre de la minorité palestinienne du pays, qui représente un cinquième de la population d’Israël.

    Israa Abed, 30 ans, mère de trois enfants et originaire de Nazareth, a été abattue aujourd’hui à la gare centrale des bus d’Afula, près de Nazareth. Elle était entourée de nombreux soldats, de policiers et de ce qui s’est avéré être des civils israéliens armés. Les soldats sur place étaient probablement des passagers des nombreux bus qui passent par Afula.

    Les médias israéliens ont rapporté pour commencer qu’elle avait été abattue alors qu’elle essayait de poignarder un garde de la sécurité. La vidéo (ci-dessous) montre que ce n’est absolument pas le cas. Elle a été abattue après être restée immobile à la gare des bus pendant de longs moments, apparemment terrifiée, dans ce qui ressemble à un état de panique absolue, puisque de plus en plus de gens pointaient leurs armes sur elle.

    Vu la piètre qualité de la vidéo, il est pratiquement impossible de savoir si elle tient un couteau. Mais il est possible de voir qu’à l’instar de Hashlamon, elle ne représente de menace pour aucun des soldats au moment où elle est abattue. Ce point est souligné par le fait que plusieurs soldats et policiers s’approchent d’elle (donc ne s’éloignent pas d’elle) dans les tout derniers instants avant qu’elle ne soit abattue. Elle ne fait guère plus qu’osciller un peu, sur la vidéo, et on la voit se retourner lorsqu’un policier fonce directement sur elle à l’instant même où plusieurs détonations se font entendre sur la bande sonore.

    Par chance, il s’avère qu’elle a survécu aux coups de feu et on rapporte qu’elle est dans un état stationnaire à l’hôpital.

    Mais cette vidéo est troublante à divers titres.

    Tout d’abord, et cela saute aux yeux, cette femme a été abattue alors qu’elle ne posait aucune menace immédiate. La personne ou les gens qui ont ouvert le feu l’ont fait sans aucune justification possible, hormis leurs propres craintes. On ne peut s’empêcher de se demander si la facilité avec laquelle les Juifs israéliens abattent des Palestiniens, qu’il s’agisse de leurs concitoyens en Israël ou des victimes de l’occupation, ne reflète pas les discours qui dominent depuis longtemps dans le système éducatif, les médias et la politique d’Israël et qui déshumanisent les « Arabes ».

    Secundo, l’exécution semble avoir lieu, non pas parce que les gens qui l’entourent craignent de se trouver en danger, mais du fait que le groupe même se laisse gagner par une frénésie collective à propos du couteau supposé. Dans ce genre d’atmosphère, quelqu’un immanquablement va appuyer sur la gâchette tôt ou tard.

    C’est très similaire à une autre vidéo récente, dans laquelle un groupe de Juifs religieux (et sans armes) poursuit Fadi Alloun dans une vaste zone découverte de Jérusalem en criant pour qu’on l’abatte. Lorsque les forces sécuritaires apparaissent, la vidéo montre la police qui ouvre le feu, obéissant apparemment aux ordres de la foule, et tue le jeune homme. Ici non plus, il s’avère qu’Alloun ne représente de menace pour personne au moment où il est abattu.

    Tertio, les hommes politiques israéliens, y compris le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont adressé un appel aux civils juifs afin qu’ils portent sur eux leurs armes en permanence et qu’ils soient prêts à s’en servir. Cette vidéo montre à quoi cette politique est susceptible d’aboutir : une justice sommaire appliquée par le maillon le plus déséquilibré de la chaîne sécuritaire.

    Quarto, c’est une tendance profondément embarrassante en Israël même que des civils juifs se mettent à copier les colons des territoires occupés en croyant qu’ils devraient eux-mêmes se livrer à des attaques vengeresses. Aujourd’hui, un Juif de Dimona a poignardé quatre Palestiniens, dont deux citoyens israéliens. La vidéo est une illustration vivante de l’ambiance de victimisation qui déferle sur Israël, une ambiance qui fait que les Israéliens deviennent très rapides pour dégainer et qu’ils se sentent prêts à assumer le rôle d’anges vengeurs.

    Il est assez déplorable que les Palestiniens en Israël doivent faire face à des forces de sécurité qui les traitent comme des ennemis. Mais les choses empireront encore bien davantage si même le pouvoir de la loi, déjà hautement préjudiciable, se fait remplacer par la foule des lyncheurs.

    https://www.youtube.com/watch?t=45&v=hk9tWbcGGCc

  • L’islamophobie, l’antisionisme et les nouveaux visages de l’antisémitisme | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/10/01/lislamophobie-lantisionisme-et-les-nouveaux-visages-de-lantisemitisme

    Juste pour illustrer mon propos sur la laïcité à la source, un petit extrait de mon livre où l’on parle de la manière dont les Allemands ont voulu régler le problème de l’intégration des Juifs :

    En fait, pour les Allemands, l’émancipation se comprenait dans la mesure où elle signifiait la disparition des Juifs en tant que tels, c’est-à-dire l’assimilation totale de cette minorité dans le peuple allemand.
    « Pour déjudaïser complètement les Juifs, certains ministres proposaient de leur interdire le port de la barbe ; d’autres réclamaient la suppression de toutes les coutumes et de tous les rites religieux incompatibles avec les usages chrétiens, c’est à dire, pratiquement, la suppression législative du judaïsme. »

    Comprendre l’antisémitisme, Agnès Maillard, aout 2015.

    Ce qui n’est tout de même pas sans rappeler la manière dont on traite actuellement les musulmans en France…

    #civilisation #débat #histoire #racisme #société #violence

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

    • Les termes employés par @monolecte sont choisis avec soin, ce qui est moins le cas du dessin choisi pour illustrer son propos, car que nous dit-il ?
      1) que des militants antisionistes cassent la gueule à (ou assassinent) des juifs
      2) qu’ils sont protégés par la police

      C’est donner foi à des événements maintes fois démentis, comme la soi-disant attaque de la synagogue de la rue de la Roquette l’été dernier.
      http://www.itele.fr/france/video/incidents-rue-de-la-roquette-deux-versions-sopposent-88564

      C’est surtout méconnaître le rôle que joue la police pour protéger les militants de la LDJ et poursuivre les militants de la Campagne BDS France au nom de la « circulaire Alliot-Marie ».
      http://www.liberation.fr/politiques/2010/11/19/il-est-desormais-interdit-de-boycotter_694697

      C’est dommage...

      #BDS #dessin

    • En plus, faudrait préciser ce qu’on entend par antisionisme.

      Il y a l’antisionisme de ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire. On voit bien que ce n’est franchement pas la même chose.

      De la même manière, il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde.

      Là, je pense qu’on la sent mieux, la grosse nuance, non ?

    • « il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde » : effectivement, ce sont les définitions de antisionisme vs. antisémitisme

      En revanche là : « ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire », ce n’est qu’une question de stratégie !

      Par ailleurs, cet amalgame entre antisionisme et antisémitisme n’est pas, le plus souvent, reproché à des « fafounets », mais à des militants pro-palestiniens non violents. Ce dessin est donc insultant pour ces militants. Mais bon, ils en ont vu d’autres...

    • Mais wtf, ce n’est pas du tout un dessin « illustrant l’antisionisme », aucun rapport. Moi qui me considère pourtant très antisioniste, j’y comprends que c’est un dessin sur les fafs qui s’auto-proclament antisionistes pour juste continuer leurs déli(re)s antisémites (verbaux ou physiques).

      Mais bon après je sais pas quelles sont les positions exactes du dessinateur, qui du coup pourraient faire pencher l’interprétation dans un autre sens (ce qui est possible aussi hein).

    • à voir le gus qui tabasse, cheveux courts, rangers et pantalon treillis, le doute n’est guère permis, c’est un faf qui est suggéré. le dessinateur a évité toute ambiguité il me semble, choisissant, par exemple, de ne pas lui dessiner de keffieh alors que bien des fafs n’hésitent pas à s’en munir pour mieux jouer la confusion.

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

  • Lettre ouverte à un ex-ami
    (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/290915/lettre-ouverte-un-ex-ami

    L’historien israélien Shlomo Sand répond à la tribune de Pierre-André Taguieff publiée dans Le Monde, à propos de l’antisémitisme en France. « De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF…. et toi. »

    • Après, je trouve dommage qu’un spécialiste comme Sclomo Sand utilise indifféremment les vocables « antisémitisme » et « judéophobie », alors qu’ils recouvrent précisément deux notions différentes, bien que connexes.
      Par contre, il a 100% raison pour ce qui est de la confusion entre les Juifs et Israël (et même entre le gouvernement et le peuple) et le problème de la politique d’apartheid de l’État d’Israël.
      Pareil pour l’effet substitutif entre antisémitisme et islamophobie, même s’il faut être attentif au fait que l’islamophobie tente d’être acceptable en prétendant rejeter des principes religieux antirépublicains, alors qu’en fait, c’est un faux nez pas bien fixé pour planquer un authentique racisme anti-arabes. Il suffit de rappeler à certains « laïcards new generation » que les majorités musulmanes dans le monde sont indiennes et asiatiques pour les voir faire des gueules de merlans frits. Ils s’en branlent de la réalité complexe de la religion musulmane et de son état géopolitique, ce qui les intéresse, c’est de pouvoir « légitimement » casser du « bougnoule », tout comme avant, bien ignorants de ce que peut être la réalité du monde juif (entre pratiquants et non croyants, sionistes et antisionistes, ashkénazes ou sépharades, etc.), ils pouvaient accuser le fameux « complot juif ».

      L’antisémitisme franchement assumé n’est plus acceptable. Il est même spécifiquement condamné par la loi. On pourrait penser le problème réglé, mais comme toutes les créatures de l’ombre, il continue d’avancer… masqué.
       
      L’une des formes d’antisémitisme masqué qui a le plus le vent en poupe actuellement, c’est l’antisionisme. Bien sûr, il ne s’agit pas de dire que tous les antisionistes sont des antisémites retors, mais la critique de la politique et de l’existence de l’État d’Israël permet de ramener sur la place publique des discours franchement antisémites.
       
      Cette situation est d’autant plus complexe que le radicalisme et le repli communautaire prospèrent dans une société mondiale profondément anomique. En l’absence de perspectives d’avenir, de projets de société progressistes et non excluants, comme toujours, les populations retrouvent leur cohésion en stigmatisant l’autre, le différent, l’ennemi intérieur et extérieur.
       
      Pour ce qui est de l’ennemi intérieur et du complot international, force est d’avouer que depuis le 11 septembre 2001, les Juifs ont largement laissé la place aux Arabes musulmans et l’antisémitisme a été largement éclipsé par l’islamophobie ordinaire qui s’étale complaisamment à la une des journaux, dans les diners en ville, dans les discours et les actes politiques, avec la même ferveur tranquille que l’antisémitisme de l’entre-deux-guerres. Qu’importe le bouc émissaire, du moment que les effets d’une crise économique majeure peuvent être imputés à une population donnée et facile à stigmatiser et à rendre coupable de tous les maux.

      http://www.amazon.fr/dp/295357011X

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

  • Appel à l’UNESCO pour sauver des affiches palestiniennes pour la Mémoire de l’humanité - AURDIP
    http://www.aurdip.fr/appel-a-l-unesco-pour-sauver-des.html

    Irina Bocova, directrice générale de l’UNESCO et candidate au poste de Secrétaire Générale des Nations Unies, a publiquement déclaré qu’elle mettra son veto sur l’ensemble d’une collection d’éléments du patrimoine documentaire palestinien nominée dans le cadre du programme des Nations Unies « Mémoire du Monde ».

    Mme Bokova a pris position contre la collection d’affiches palestiniennes de dessins de la Libération, sous l’effet d’un lobbying dont elle a été l’objet de la part du Congrès Juif Mondial. Elle a déclaré son opposition à cette nomination au motif que son inscription « pourrait alimenter la haine et des perceptions antisémites ».

    L’accusation est fausse. Cette collection de quelque 1 600 affiches des années 1960 aux années 1990 comprend des travaux de centaines d’artistes palestiniens et internationaux. Ces affiches révèlent la façon dont les Palestiniens se sont organisés et affirmés en réponse à l’invasion, à l’occupation, au déplacement et à l’exil. Elles célèbrent aussi la culture palestinienne. Cet ensemble d’affiches contient des données de base uniques sur l’histoire politique, militaire culturelle et sociale de la Palestine.

    Lien pour voir les affiches nommées :
    Nominated to UNESCO’s Memory of the World Program - 2014-2015
    http://www.palestineposterproject.org/special-collection/liberation-graphics-collection-of-palestine-postersmemory-of

    • Elias Sanbar, ambassadeur de l’Autorité Palestinienne auprès de l’UNESCO a refusé d’apporter son aide.

      Dans un courriel, qu’a pu voir The Electronic Intifada, M. Sanbar disait qu’il n’interviendrait pas parce que Irena Bokova, Directrice générale de l’UNESCO partageait le sentiment que certaines affiches étaient antisémites.

      « Certaines affiches, m’a-t-on dit, sont ’antisémites, » a écrit M. Sanbar, dont le siège est à Paris. « Comme je n’ai pas vu les affiches, je n’ai pas d’opinion personnelle sur la question. Mais c’est l’opinion officielle de la DG de l’UNESCO. Aussi vous comprendrez que je ne laisserai pas ma délégation prendre part à ce débat. »

      Le courriel fut envoyé fin février.

      On a du mal à y croire...

  • Jour 2 - #BlogElul 2015 - Action
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2015/08/17/Jour-2-BlogElul-2015-Action

     L’une des choses qui étonnent le plus quand je le répète, c’est que le #judaïsme ne demande pas que l’on croit, mais que l’on agisse. Il est plus important d’être une personne aux actes justes, qu’une personne croyante, et peu importe qu’on ne le soit pas, croyant, cela n’enlève pas la qualité de Juif à quiconque qu’il soit athée, agnostique ou très religieux. Ce n’est pas le credo qui fait le juif, mais la responsabilité qui lui incombe de participer à la réparation de l’équilibre dans un monde brisé par l’injustice et l’immoralité. A ce titre, chacun devrait se demander ce qu’il fait pour oeuvrer à un monde meilleur ? Cela n’a pas besoin d’être au-delà de nos forces ou de notre sphère d’influence, cela peut se jouer au quotidien, avec notre voisinage, notre village ou notre famille étendue. Cela peut (...)

    #Lucarnes #bloguer #changement #Eloul

  • Le rare reportage d’un journaliste juif américain en Iran | The Times of Israël
    http://fr.timesofisrael.com/le-rare-reportage-dun-journaliste-juif-americain-en-iran

    Lors d’une visite au mausolée du fondateur de la révolution islamique l’Ayatollah Khomeini, « et ayant appris que j’étais un Juif américain, le garde révolutionnaire de service m’a fait signe d’avancer avec un grand sourire, me permettant d’entrer avec mon appareil photo, malgré les instructions. Un de ses camarades a été heureux de poser avec moi pour une photo ».

  • L’#UJFP pratique la politique de l’autruche face aux tenants de l’#antisémitisme de gauche. A propos d’une polémique loufoque (ou peut-être pas ?) - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2322

    « Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman... » tel est le titre d’un article paru aujourd’hui sur le site Bellaciao et celui de l’UJFP, qu’un internaute m’a « gentiment » fait suivre.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article146886

    L’auteur fait flèche de tout bois et m’accuse tour à tour d’être complice de Netanyahou, d’Ulcan (le persécuteur de Pierre Stamboul et de bien d’autres), du RAID, du Mossad, de l’extrême droite israélienne, et évidemment (le tableau n’aurait pas été complet sans cela) d’être... antisémite.

    Pour appuyer sa démonstration loufoque, Jean-Marc Capellero-Rabinovitz nous balance un florilège de citations de Juifs et d’Israéliens réactionnaires et racistes. Florilège qui aurait un intérêt si l’auteur avait affaire à un « sioniste », ce que je ne suis pas, ou à quelqu’un ayant des illusions sur l’Etat d’Israël et Tsahal, ce qui n’est pas du tout mon cas. Car critiquer « les limites de l’antisionisme » ne signifie pas être « sioniste ». Mais ces subtilités élémentaires échappent à notre polémiste primaire à la pensée binaire.

    Le plus curieux, dans cet article, est qu’il ne répond pas vraiment à un texte que j’aurais consacré à l’UJFP mais qu’il défend, par la bande, les Indigènes de la République (1) .

    « Par la bande », parce qu’il s’agit d’une défense masquée, indirecte, du PIR, et aussi « par la bande » parce qu’il s’agit d’un article de copinage, d’un pote qui défend ses amis de la bande alliée, celle du PIR, au nom de l’UJFP.

    Cette démarche est plutôt tortueuse mais elle illustre bien les moeurs de l’extrême-gauche : les « gauchistes » ne défendent pas des principes politiques, seulement des amis temporaires ou des alliés de circonstance, quelles que soient leurs positions par ailleurs...

    Le PIR cherche à radicaliser de plus en plus son antisémitisme et à lui donner une apparence respectable pour un public de gauche et d’extrême gauche. Ce groupuscule a besoin, pour cela, de la caution de « Juifs non juifs », expression qu’utilisait Isaac Deutscher pour se désigner et désigner certains juifs de gauche ou d’extrême gauche « antisionistes ». Mais à l’époque ceux-ci misaient sur l’unité entre les travailleurs juifs et arabes pour abattre tous les Etats du Moyen-Orient, pas simplement Israël. Ils étaient favorables à une révolution socialiste. Et ces « Juifs non juifs » ne soutenaient pas inconditionnellement des mouvements nationalistes laïques arabes, ou encore moins islamistes, antisémites comme le font le PIR aujourd’hui et une bonne partie de l’extrême gauche.

    Plus les frontières d’Israël s’accroissent par la force militaire et les agressions régulières de Tsahal, plus les gouvernements israéliens se montrent sans pitié avec les civils palestiniens et avec les Arabes d’Israël, plus la haine contre les Juifs s’accroît et est manipulée par toutes sortes de forces réactionnaires dans le monde.

    En France cette haine est meurtrière (d’Ilan Halimi (2) au massacre de l’hypermarché casher, les exemples ne manquent pas), mais elle ne se réduit pas du tout au conflit dit « israélo-palestinien », conflit totalement asymétrique entre une armée professionnelle, suréquipée, disposant de l’arme atomique, soutenue par les Etats-Unis, et des mouvements de guérilla à la puissance militaire bien inférieure même si leurs intentions criminelles et antisémites sont indéniables.

    Cette haine antijuive a acquis une audience mondiale, notamment en France, grâce à une vieille tradition antisémite-anticapitaliste (3) , qui se régénère et se transforme avec la crise économique mondiale depuis les années 70 et la montée des nationalismes en Europe depuis une vingtaine d’années. La haine antijuive est un fond de commerce très rentable, du moins si l’on en croit les centaines de milliers de gens qui regardent les vidéos de Dieudonné sur le Net ou qui payent pour écouter ses discours politiques antisémites, en « live » ou sous forme de DVD.

    La haine antisémite croît en France et le Parti des Indigènes de la République a décidé de ne pas laisser à Dieudonné, Soral et au Front national le monopole de l’exploitation de l’antisémitisme franchouillard. Il veut apporter sa propre petite pierre et en recueillir les fruits. Et l’antisionisme uniquement orienté vers la Palestine ne lui suffit évidemment pas. Il lui faut élargir sa cible, d’autant plus que ce même groupuscule a des sympathies religieuses-identitaires de plus en plus affirmées du moins si l’on en croit les déclarations de Mme Bouteldja. Or, comme l’on sait, alimenter un conflit ou des problèmes sociaux graves avec des considérations religieuses est la meilleure façon d’opposer les exploités les uns aux autres.

    En 2012, au moment des meurtres antisémites de Toulouse, dans un article intitulé « Mohammed Merah et moi » (http://indigenes-republique.fr/mohamed-merah-et-moi) Mme Bouteldja avait réservé toute sa compassion à la mère du tueur (4), ignorant la douleur des parents des trois enfants (Gabriel, Arieh et Myriam) que Merah avait assassinés froidement au nom d’une prétendue solidarité avec la Palestine que certains gauchistes prirent et prennent encore au sérieux.

    La même année, le PIR mobilisa l’intellectuel trotskisant Enzo Traverso pour effectuer une « lecture décoloniale de la Shoah » ( ?!) (http://www.dailymotion.com/video/xp4jth_pour-lecture-decoloniale-de-la-shoah-enzo-traverso_news

    ). Dans cette conférence, Traverso expliqua que Hitler et les nazis détestaient les Arabes : on se demande bien pourquoi le médecin personnel du Führer passa six heures à examiner Al Husseini pour lui délivrer un certificat d’aryanité ; pourquoi le dirigeant palestinien bénéficia d’une tribune radiophonique et de moyens financiers importants pendant toute la seconde guerre mondiale ; pourquoi Himmler organisa 10 000 musulmans bosniaques au sein de la SS ; pourquoi al Husseini fut si proche après-guerre de l’avocat néonazi François Genoud ; pourquoi plusieurs centaines d’anciens responsables nazis (anti-Arabes, donc, selon Traverso) se réfugièrent en Egypte ou ailleurs et occupèrent des postes importants dans l’appareil d’Etat et l’économie après-guerre au Moyen-Orient...

    En 2014, Mme Bouteldja falsifia (5) les écrits du trotskiste CLR James et du Workers Party prétendant que celui-ci aurait cautionné l’antisémitisme des Noirs américains, antisémitisme jugé « progressiste » par la porte-parole du PIR.

    Puis, en mars 2015, Mme Bouteldja en rajouta une couche pour expliquer que les Juifs français étaient les chouchous de la République depuis le décret Crémieux (6) , rejoignant ainsi les propos du « socialiste » Roland Dumas et d’une pléthore de politiciens français antisémites depuis Drumont....

    On utilise souvent l’expression d’ « idiots utiles » pour désigner ceux qui apportent de l’eau au moulin de leurs adversaires. Pour ce qui concerne l’aide que l’UJFP apporte aux antisémites du PIR et à leurs falsifications historiques grossières, on ne peut parler d’idiotie. Il s’agit plutôt d’une ligne politique consciente d’aide à un groupuscule qui falsifie l’histoire pour mieux attiser la haine contre les « Blancs », à commencer par les prolétaires « blancs », juifs compris.

    Car pour le PIR les Juifs, fussent-ils de l’UJFP, font partie des « Blancs » groupe social (selon lui) qui opprimerait les « non-Blancs ». Le PIR ne va pas encore, comme Dieudonné, jusqu’à expliquer que « les Juifs » auraient été les principaux organisateurs et bénéficiaires de la traite transatlantique. Il se contente (pour le moment) de soutenir le Hamas dont la Charte repose sur le Protocole des Sages de Sion et les passages les plus antijudaïques du Coran.

    L’UJFP est composée de ce que le PIR appelle des « Blancs », qu’ils soient juifs ou non juifs. Or, pour mériter la sympathie (ou du moins l’indulgence) du PIR quand on est « Blanc » (donc automatiquement complice de l’esclavage, du colonialisme et du néocolonialisme) et « juif » (donc automatiquement complice du « sionisme » et de tous les crimes de guerre de l’armée israélienne), les militants de l’UJFP comme bien d’autres individus d’extrême gauche ont décidé, en bons pénitents du gauchisme, de porter la lourde croix de leur « blanchitude » et de leur « judéité » intrinsèquement criminelles et racistes aux yeux du PIR.

    L’avenir nous dira quelle sera la prochaine « pénitence » que devront effectuer les militants de l’UJFP pour mériter l’indulgence de leurs alliés antisémites du PIR...

    Cette attitude ne les protégera pas (si tel est leur calcul) contre l’antisémitisme que veut entretenir le PIR à gauche et à l’extrême gauche. Pendant les années 20 et 30, de nombreux Juifs modérés ou réactionnaires ont fait le dos rond, pensant ainsi éloigner la menace ou ne pas attirer l’attention des racistes. Certains d’entre eux d’ailleurs partageaient les préjugés sociaux, xénophobes voire racistes de la droite et de l’extrême droite allemande ou française. Tous n’étaient pas des « progressistes », encore moins des révolutionnaires, loin de là, mais beaucoup étaient politiquement aveugles.

    Aujourd’hui, ce sont certains juifs d’extrême gauche, en France comme aux Etats-Unis, qui font le dos rond à leur tour et ignorent la montée de l’antisémitisme. Ils n’y voient qu’un fantasme, une manifestation de paranoïa juive ou plus trivialement un complot du Mossad. L’histoire se répète, hélas, et certains militants n’ont absolument rien appris.

    C’est très dommage pour eux comme pour nous tous car l’extrême droite (« blanche » ou « non blanche », qu’elle tienne un langage « sioniste » ou « antisioniste ») ne nous fera pas de cadeaux. Ramper devant elle en faisant passer ses lubies réactionnaires pour des théories radicales ne nous vaudra que leur mépris et leurs coups.

    Y.C., Ni patrie ni frontières, 23/7/2015

    1. Le titre de l’article paraphrase celui de mon texte sur... le PIR : « Edouard Drumont, maître à penser de Mme Houria Bouteldja : les Indigènes de la République réussissent leur examen d’entrée dans l’extrême droite gauloise » http://www.mondialisme.org/spip.php?article2263

    2. Cf. « Le meurtre d’Ilan Halimi et le malaise de la gauche multiculturaliste » (http://mondialisme.org/spip.php?article632). Déjà le 25 février 2006 l’UJFP s’était « distinguée », comme l’extrême gauche, par sa négation du caractère antisémite du meurtre d’Ilan Halimi (« le caractère antisémite de ce meurtre n’est pas avéré » ; l’UJFP « déplore que certains accréditent d’office la thèse du crime antisémite ». Cf. son communiqué incroyable sur oumma.com : http://oumma.com/Ilan-Halimi-contre-tous-les). Trois ans plus tard (http://www.ujfp.org/spip.php?article1289), l’enquête terminée, l’UJFP admit enfin qu’il s’agissait d’un acte antisémite, mais pas pour tous les participants à cette séquestration et à ces tortures, manifestant ainsi une curieuse indulgence pour des salopards qui torturèrent un Juif pendant trois semaines, le laissant pour mort, afin de lui extorquer de l’argent sous prétexte que sa « communauté » était riche. L’UJFP en profita pour attaquer le manque d’indépendance de la justice et les pressions du CRIF... renforçant ainsi, sans même s’en rendre compte, la vision complotiste selon laquelle l’Etat (justice comprise) serait sous le contrôle des « Juifs ».

    3. Cf. « Multiplicité des formes de l’antisémitisme et « antisémitisme mondialisé » actuel » (http://www.mondialisme.org/spip.php?article2128)

    4. Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses http://mondialisme.org/spip.php?article1822

    5. http://mondialisme.org/spip.php?article2089. Mme Bouteldja falsifie CLR James au service d’un « antisémitisme progressif »... imaginaire !

    6. http://indigenes-republique.fr/racisme-s-et-philosemitisme-detat-ou-comment-politiser-lantirac

    • Post scriptum du 24 juillet. :

      Finalement, la nuit portant conseil, la diatribe de l’UJFP n’est pas si loufoque que cela.

      Entre identitaires de gauche (et parfois de droite), on se serre les coudes.

      L’UJFP, tout comme les Indigènes de la République, le CRAN, le CRIF et quelques autres occupe un créneau identitaire.

      Or, c’est bien connu, entre identitaires on se déteste férocement, mais on peut aussi conclure des alliances tactiques.

      Ainsi la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan fit-elle alliance (temporairement) avec le Ku Klux Klan.

      Ou les protestants antisémites mais évangélistes américains peuvent-ils faire alliance avec les sionistes d’extrême droite.

      Ou encore les Naturei Karta antisionistes avec Dieudonné.

      Tous ces gens-là ont au moins UN point commun : ils mettent en avant leur identité religieuse, ethno-religieuse, raciale, ethno-politique, comme la SEULE solution aux problèmes de leur communauté d’appartenance, imaginaire, fantasmée, et se méfient comme de la peste de toute démarche soulignant l’importance de l’union entre tous les exploités, quelles que soient leur couleur de peau, leur religion, leur absence de religion, leur nationalité, etc.

      Dans ce cadre, effectivement la polémique "loufoque" de l’UJFP a un sens : adeptes des politiques identitaires ou identitaristes (ce qu’on appelle « identity" politics en anglais et qui n’est vraiment ni de droite ni de gauche d’ailleurs), les militants de l’UJFP tirent à vue sur celles et ceux qui défendent un point de vue non identitaire… même s’ils sont, comme c’est mon cas, à la fois « descendants d’esclaves » (titre fort recherché dans les milieux identitaires de gauche), métis (des « traîtres » pour leurs potes du PIR qui ne savent pas qu’au moins deux de leurs idoles, Malcolm X et Frantz Fanon, étaient métis) et portent un nom… juif et… non juif...

      Trois raisons pour des identitaires de gauche ou de droite d’utiliser l’arme de la calomnie à mon égard car les identitaires haïssent le métissage (qui ruinent tous leurs espoirs d’incarner une identité pure ou en tout cas vendable sur le marché politique) et « pensent » dans une logique binaire, mais jamais en termes d’opposition de classe.

  • #Eric_Fassin : #Roms, une politique de la #race (VIDEO, 16’49)

    « Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres, et qui sont évidemment en confrontation, (...) et donc cela veut bien dire que les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie. » Faut-il vraiment remplacer le mot Rom par le mot Juif pour bien comprendre les propos du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le 24 septembre 2013 sur France Inter ?

    http://la-bas.org/la-bas-magazine/videos/eric-fassin-roms-une-politique-de-la-race-video-16-49

  • Antisionisme, antisémitisme, à qui profite l’amalgame ?
    http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article829

    Le 9 juin 2015 Pierre Stambul, co président de l’Union Juif Française pour la Paix (UJFP) est venu à Toulouse pour parler de l’apartheid israélien et les moyens d’en venir à bout notamment la campagne Boycotts, Désinvestissements, Sanctions (BDS). Comme d’habitude menace d’interdiction et la mobilisation des organisations sionistes ont menacé la tenue de cette conférence. Plus étonnant le conférencier a été arrêté dans la nuit précédente à son domicile par le RAID. Rien n’y a fait, la conférence a eu lieu. Durée : 54 min. Source : Canal Sud via Sons en luttes

  • Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2313

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’#antisémitisme serait un fléau en voie de disparition. Alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche » ?

    Pourtant, cet antisémitisme DE gauche, et pas simplement A gauche, existe depuis près de deux siècles. Il a pris différentes formes dont il faudrait à la fois retracer en détail l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel.

    L’antisémitisme planétaire, qui sévit aujourd’hui dans la grande communion émotionnelle et politique du cyberespace, d’Internet, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman jusqu’à l’antisémitisme racial, social, nationaliste, anticapitaliste et anti-impérialiste. Ces convergences permettent à des groupes et à des individus très différents
    politiquement, voire aux opinions totalement opposées, de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)…

    Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme, et plus particulièrement de l’antisémitisme de gauche qui nous occupe aujourd’hui, il est impossible de comprendre :

    – la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (délibérément réduit à un fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006),

    – la portée des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly en 2015 (à propos desquels la gauche et l’extrême gauche ont surtout botté en touche et parlé des risques d’augmentation de.... « l’islamophobie »),

    – mais aussi il est impossible de saisir le sens des alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite islamiste, les Identitaires de gauche comme le PIR, la mouvance autour du politicien raciste et fasciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se dit « antisioniste ».

    http://mondialisme.org/IMG/pdf/antiseI_mitisme_de_gauche_journeI_es_iconoclastes_mai_2015.pdf

    Il s’agit de l’argumentaire développé par #Yves_Coleman lors des #journées_iconoclastes organisées par la #CNT-AIT le week-end dernier à #Toulouse

    • Je ne comprends pas - ou t’es de gauche ou t’es anti-sémite voire raciste. Quand tu défends des positions antisémites, tu ne peux pas être considéré comme quelqu’un de gauche.

      Je connais l’argument de l’antisémitisme de gauche de la bouche de partisans de la politiqie israelienne qui savent très bien que qualifier quelqu’un d’antisémite en Allemagne l’exclue de toute discussion, c’est le point Godwin quoi.

      Un raciste n’est jamais de gauche même s’il prétend l’être. Il faudra alors définir ce que c’est qu l’antiséḿitisme.

    • De mes lectures d’#Yves_Coleman, il dénonce habituellement le #confusionnisme. Je ne l’ai plus, je l’ai prêté à @Aude_V. C’était surtout des journaux ou des personnalités de gauche qui portaient préjudice à leurs idées en faisant intervenir des courants de pensée de l’autre bord. Etienne Chouard, Jean Bricmont, Frédéric Lordon… c’est les 3 seuls dont je puisse me rappeler et dont Coleman se plaint.

    • Bonjour @Klaus, peut-être que si tu prends la peine de parcourir le document PDF mis en lien cela répondra à tes questionnements, celui-ci commence justement par définir ce qu’’est l’antisémitisme. D’ailleurs le terme d’antisémite lui-même a été forgé historiquement par un homme de gauche, Wilhem Marr en l’occurrence, et qui s’en réclamait puisqu’il créa vers 1879 la Ligue des antisémites. Il s’agissait pour lui d’inventer un concept non péjoratif à l’époque pour remplacer le terme usuel de judenhass (haine des juifs)

    • Ouais enfin ce genre de phrase…

      de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)

      merci pour les juifs de gauche qui critiquent Israël voire pour certain⋅e⋅s le principe même d’aller coloniser une terre pour y fonder un État récent (et à peu près confessionnel).

      et pour les autres pas juifs aussi, c’est vrai qu’avoir la haine envers un oppresseur et un colon qui te pique ton lieu de vie (ou celui de tes grands-parents, proche dans le temps quoi, pas un truc ya 2000 ans), c’est pas du tout légitime.

      et sur le fait que ça obligerait à retourner aux années 30, hum… ah parce que le mouvement anti-colonialiste, dont le but était de virer les colons d’Afrique ou d’ailleurs, leur but c’était de retourner au XIXème, ou encore avant ?

      non, c’était d’aller de l’avant, et parfois certains mouvements étaient très progressistes, mais en récupérant « leur » terre en y étant autonomes, souverains (et parfois en proposant d’y intégrer les descendants des colons qui sont nés ensuite sur le territoire en question).

      et encore… pour ces mouvements, ça faisait bien plus longtemps que les colons étaient là, par rapport à Israël, et pourtant ça s’est fait : les colons ont plus ou moins été virés au final (oui oui, sans prendre en compte le néo-colo, etc)

      donc ça a existé, et sur une échelle de temps bien plus longue pourtant.

      =====

      à part ça je dérive un peu sur ce « détail » (hu), mais sinon en revanche, je pense parfaitement que l’anti-sémitisme de gauche existe, l’anti-sémitisme pseudo-anti-capital, avec tous les préjugés, et qui explique le monde par des grands complots, etc.

      dans le mouvement socialiste y compris, au XIXème, on compte de nombreux cas de penseurs faisant partie du mouvement (quand bien même il y a de nombreux courants, personne n’a dénié le fait qu’ils en faisaient partie), et qui étaient clairement antisémites ; là c’est même pas à gauche (les socialistes de l’époque étant contre la gauche aussi).

      Il y a Moishe Postone qui a écrit des choses sur le sujet :

      Critique du fétiche capital : Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche

      http://www.palim-psao.fr/article-l-antisemitisme-moderne-et-le-capitalisme-drumont-hitler-soral-et

      http://www.palim-psao.fr/article-moishe-postone-critique-du-fetiche-puf-2013-118578271.html

      http://www.palim-psao.fr/article-le-sionisme-l-antisemitisme-et-la-gauche-entretien-avec-moishe-po

      (Oui je sais Moishe lui il dit que la lutte contre Israël c’est pas de l’anti-colonialisme, ça doit pas être assimilé à ça, etc, je suis pas spécialement d’accord avec lui sur ce point là. Mais ça n’empêche qu’il a écrit plein de choses sur le rapport entre l’antisémitisme et la gauche.)

    • @anarsonore Merci de m’avoir fait remarquer la présence du lien. J’ai donc rapidement lu le texte sans essayer de l’analyer profondément et je lui trouve quelques faiblaisses qui sautent aux yeux.

      D’abord l’auteur part du principe qu’il y a un peuple juif, question difficile à évaluer et sujet à discussion entre les juifs. Avec ce parti pris il est possible d’élargir la définition de l’antisémitisme au dela des cercles racistes classiques.

      Je ressens comme de la malhonnêteté intellectuelle la méthode d’associer la prétendue naissance d’un antisémitisme de gauche avec un personnage loufoque qui au moment de la création du terme antisémitisme n’avait plus rien en commun avec les personnages anarchistes qu’il cotoyait avant. Peut-être je me trompe, mais c’est l’impression que j’ai eu en lisant rapidement.

      Ensuite l’auteur évoque un joyeux mélange de positions diverses qui ont un l’air antisémite quand on les approche avec nos réflexes d’habitants du 21éme siècle qui avons grandi avec le souvenir des pires exactions nazies et somme empreignés des idées puissantes des Lacan et autres analystes du poid des mots. Il aurait fallu à chaque fois placer les citations dans leur contexte écrit et historique afin de pouvoir se faire une idée s’ils sont vraiment antisémites.

      Pour prendre un exemple, il suffit de vérifier dans l’article de Wikipedia, d’ailleurs excellent, sur le texte de Marx « La question juive » qu’il y a des opinions très variées àquantà sa qualité antisémite supposée. Cet article est un exemple brillant pour la méthode à utiliser pour placer un texte dans son contexte véritable. Il conclue que Marx n’était définitivement pas antisémite.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfrage

      On sent bien que l’auteur Yves Coleman et son texte se positionnent dans les clivages entre courants politiques francais. Il est polémique et injuste, mais c’est une attitude qui se justifie par la confrontation entre forces opposées. Malheureusement on perd de vue par cette approche les véritables énnemis de la paix et des peuples.

      Tout ca est intéressant à débattre, mais on n’arrivera jamais á établir un accord général. Alors pour être plus clair je propose de poser la question autrement. Au lieu de me demander s’il y a un antisémitsme de gauche je préfére me demander ce que c’est que d’être de gauche. Pour moi il s’agit simplement de prendre systématiquement position en faveur des plus démunis et défavorisés et d’exercer la solidarité avec avec eux et les membres de sa classe. Bien entendu ceci ne s’applique aux Warren Buffets de ce monde. La lutte des classes des nantis n’a rien de « gauche ». Alors quand je prends de position ou commet des actes racistes je ne fais plus partie de la gauche. D’où l’impossibilité d’un antisémitisme de gauche.

      J’admets qu’il y a usurpation du terme, mais c’est sans importance pour la validité de la définition.