• The Trillion-Gallon Question : What if California’s Dams Fail ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/06/22/magazine/california-dams.html

    Un (très) long papier absolument passionnant sur l’état de la maintenance des barrages en Californie.
    Prévoir, c’est dépenser (beaucoup) d’argent, peut être inutilement quand il s’agit de sécurité contre des événements extrêmes, mais justement, c’est cela la sécurité : prévoir au mieux les événements. Or face au changement climatique, l’attitude des pouvoirs publics et des entreprises est surtout de minimiser les conséquences possibles pour ne pas investir maintenant dans l’entretien et la mise à jour des infrastructures.

    On the morning of Feb. 7, 2017, two electricians were working on a warning siren near the spillway of Oroville Dam, 60 miles north of Sacramento, when they heard an explosion. As they watched, a giant plume of water rose over their heads, and chunks of concrete began flying down the hillside toward the Feather River. The dam’s spillway, a concrete channel capable of moving millions of gallons of water out of the reservoir in seconds, was disintegrating in front of them. If it had to be taken out of service, a serious rainstorm, like the one that had been falling on Northern California for days, could cause the dam — the tallest in the United States — to fail.

    Dale Cox, a former project manager at the United States Geological Survey who has worked extensively with Swain, told me that California’s dams are unprepared for extreme weather because state water authorities have a false sense of how bad flooding can get. “The peak of record is driving a lot of engineering decisions in the state,” he says, and that peak is an underestimate, maybe a gross one. “Already, we are seeing several 100-year floods every 10 years.”

    Some of this miscalculation arises from our failure to account for climate change, a problem that will only get worse as the atmosphere heats up and the amount of water vapor it can carry increases. “All of this infrastructure,” Swain says, “is designed for a climate that no longer exists.” But the error also lies in our understanding of the past. Most of the flood data that form the basis for the design of California’s dams come from the past century, which was an unusually placid period in the state’s weather.

    #Barrages #Californie #Climat #Maintenance

  • #Bach_Nord

    Un danseur :

    « Plus tu as vécu des trucs durs, plus il t’arrive des #injustices dans la vie, plus ça monte à l’intérieur, plus tu as le #potentiel pour faire des #trucs_de_ouf. Si tu comprends comment toute ta #haine, tes patates, boum, tu peux le mettre dans la danse. Eh bhein, c’est une #réussite. Toute ta haine, tu vas arrêter de frapper des gens, tu vas commencer à frapper en l’air et voir comment tu peux faire un truc constructif ».

    https://www.dailymotion.com/video/x8lwuiv


    #danse #quartiers_populaires #Marseille #art #art_et_politique

    • Bach Nord

      Pour #Marina_Gomes, culture #hip-hop et #engagement_citoyen sont indissociables, comme en témoigne Bach Nord, créée en réaction au film polémique de Cédric Jimenez, #BAC_Nord. Sur une composition musicale d’#Arsène_Magnard inspirée de Jean-Sébastien Bach et naviguant entre #guitare, #drill et musique #shatta, la pièce déconstruit les #clichés sans occulter les situations de vie, la #violence et les #ségrégations multiples, l’#enfermement. Là encore, la chorégraphe met en avant le #talent de la jeunesse, particulièrement des collégien·ne·s et lycéen·ne·s des 3e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Marseille accompagné·e·s au long cours par les danseur·se·s de sa compagnie Hylel lors d’ateliers. Marina Gomes propose une vision nuancée de la vie des jeunes des cités, témoins de premier plan, en les invitant à transcender leur réalité. Et à devenir partie prenante d’une véritable création artistique, esthétique et puissante, qui leur ressemble.

      https://www.festivaldemarseille.com/fr/asmanti-bach-nord
      #jeunes #jeunesse

    • VIDEO. « Bach Nord », des jeunes des quartiers nord de Marseille brisent les préjugés à travers la danse

      En réponse au film « Bac Nord », et pour briser les préjugés qui stigmatisent les jeunes des quartiers, Marina Gomes, chorégraphe marseillaise, les met en scène dans son œuvre « Bach Nord ».

      « J’ai été heurtée par l’image qu’on renvoie des jeunes de cité, comme le mauvais objet de la société. » Ce sont les paroles de Marina Gomes, chorégraphe marseillaise. Cette jeune femme, qui a vécu de nombreuses années à Felix-Pyat, veut véhiculer, à travers son art qu’est la danse, une autre image des jeunes des quartiers qui « sont juste des jeunes comme ailleurs ».

      Pour Wiame, 14 ans, qui participe au projet, « c’est important de dire aux gens que ça suffit de juger sans connaître. Ce n’est pas parce qu’on habite les quartiers nord qu’on est des mauvaises personnes. Voir tout le monde nous applaudir, ça montre que quand on est ensemble ça se passe bien. »
      « Ce film justifie qu’une police ne respecte pas la loi, comme si on ne méritait pas mieux »

      Du côté de Marina, tout est parti d’un tag sur un immeuble de son quartier qui disait « écoutez Bach, évitez la Bac ». Alors, avec des « minots » qu’elle a rencontrés lors d’ateliers et sa compagnie de danseurs professionnels, elle construit son œuvre chorégraphique Bach Nord. Un titre en référence au film Bac Nord sorti en 2021. « Il nous a heurtés parce qu’il justifie qu’une police ne respecte pas la loi, comme si on ne méritait pas mieux », souligne Marina Gomes.

      On dirait qu’il n’y a pas d’émotion autour de tout ce qui se passe dans les quartiers nord
      Marina Gomes, chorégraphe marseillaise

      Avec le compositeur Arsène Magnard, ils sont partis de la Sonate pour violon n°1 BWV 1001 du célèbre Jean-Sébastien Bach. Ils se la sont appropriée en « naviguant entre la guitare, la drill, la shatta… qui sont des évolutions récentes de la musique hip-hop ». Une volonté également de mettre en avant l’évolution de la culture hip-hop dans les quartiers. La guitare n’a pas été un choix anodin non plus, puisque c’est le surnom que l’on donne à la Kalachnikov dans les quartiers.
      Riposte au film Bac Nord

      En riposte à la réputation du film et pour briser les préjugés sur les jeunes de cité, elle a donc créé cette œuvre Bach Nord avec une quinzaine de « minots » qu’elle a rencontré lors d’ateliers. Younes est l’un d’eux. À 20 ans, son retour d’expérience est sans équivoque : « J’ai voulu participer au projet de Marina parce que c’est rare qu’on nous donne la possibilité de prendre la parole, avec Marina on s’est rencontré sur des ateliers rap, je lui fais confiance. C’était important de répondre au film bac nord parce qu’il rabaisse les quartiers, je voulais montrer qu’on est capable de bien plus que ce que tout le monde croit. Même moi je ne croyais pas que j’étais capable de danser ! »

      C’était là aussi une volonté de Marina Gomes. « Mettre ces jeunes-là sur scène, c’est ouvrir le champ des possibles. À aucun moment ils ne s’imaginaient pouvoir le faire ». Ils se sont représentés pour la première fois au Festival de Marseille, un grand rendez-vous de la danse contemporaine. Le message est clair : « la jeunesse et les habitantes méritent une vision nuancée. Il se passe aussi des choses magnifiques dans les quartiers, c’est toute une palette de personnes, d’histoire de vie, de belles choses. » À travers cette performance, Marina Gomes espère « susciter un regard empathique, voire de la tendresse ». Si vous les avez manqués, vous pourrez les voir au festival d’Avignon au CDCN les Hivernales du 10 au 20 juillet 2023.

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/video-bach-nord-des-jeunes-des-quartiers-nord-de-marsei

  • France’s Global Warming Predicament - CounterPunch.org
    https://www.counterpunch.org/2023/06/12/frances-global-warming-predicament

    With France convinced 4°C is in its future, it should be noted that there are plenty of credible scientists who believe 2°C above pre-industrial is simply intolerable, hmm.

    #Macron #climat

  • Rich nations say they’re spending billions to fight climate change. Some money is going to strange places.
    https://www.reuters.com/investigates/special-report/climate-change-finance

    Reuters found large sums going to projects including a coal plant, a hotel and chocolate shops.

    […]

    Although a coal plant, a hotel, chocolate stores, a movie and an airport expansion don’t seem like efforts to combat global warming, nothing prevented the governments that funded them from reporting them as such to the United Nations and counting them toward their giving total.

    #climat #sans_vergogne

  • #PHP Annotated – June 2023 | The PhpStorm Blog
    https://blog.jetbrains.com/phpstorm/2023/06/php-annotated-june-2023

    https://developer.wordpress.com/2023/05/23/wp-now-launch-a-local-environment-in-seconds

    wp-now – A #local_dev_environment from the WordPress engineering team. This tool leverages WebAssembly to operate PHP on top of Node.js’ webserver. It’s faster than Docker-based environments and can be used with any PHP apps, although, you’ll have to figure out a way to run your DB.

    https://github.com/jolicode/castor

    jolicode/castor – A #task_runner and #command_launcher designed with a focus on developer experience, built using PHP.

    https://github.com/ProjektGopher/whisky

    ProjektGopher/whisky – Simple and framework-agnostic #CLI tool for managing and enforcing a PHP project’s #git #hooks across a team.

    https://librarianphp.dev

    librarianphp/librarian – A #static_site_generator and #markdown indexer inspired by Hugo and DEV, written in PHP.

    https://localheinz.com/articles/2023/05/10/avoiding-empty-in-php

    Avoiding empty() in PHP by Andreas Möller.

    • à peine inquiétant. On sera tous mort quand la catastrophe touchera de plein fouet nos régions . Sur la carte je vois que ma mer préférée est toujours aussi froide que pendant les vacances d’été de mon enfance ;-)

      And this is all happening in the midst of the current political and social chaos, while the world attempts to recover from a pandemic that is still ongoing but mostly ignored by global media.

      These next two years are a preamble to what it will mean for the world to pass the Paris 1.5°C barrier. The end of global industrial civilization is where we are headed right now, not at some future dystopian moment. I wish I had a hopeful word to end with. But I don’t.

      ← ChatGPT goes Full Doomer

      Eliot Jacobson, Ph.D. Retired professor of mathematics and computer science, retired casino consultant, now a full time volunteer, husband and grandfather. Know-it-all doomer. Born in the year 316 ppm CO2.

      Robert Stewart - June 13, 2023 at 6:06 am
      https://climatecasino.net/2023/06/wtf-is-happening-an-overview/#comment-2812

      They are not ignoring it, they have seen it on the charts, paid themselves unusually large remuneration packages and armed the warmongers, in case we get any funny ideas about sharing any of their wisely built bomb shelters and stores and seed banks.

      Not one of these trends is a surprise for hundreds of years we have worshiped King oil and accepted the bribes for one more pipeline or one more oil field. They have held back disruptive technologies like hydrogen fuel cells and hydrogen engines and hydrogen as a lighter than air lifting substance. Any creative human thought was attacked to defend jobs and our greedy selfish culture. Its so bloody obvious and yet each politician honours the contracts and makes new ones as the lobby money is just too good to make any hasty decisions. Each politician kicking what they understand to be explosive tragedy into the next generation.

      Earth humanity, too stupid to learn how to live – what an epitaph..

      Thank you for paying attention – I have been pointing out the large number of criminals running things and this idiotic belief in the bible pushing folk to act irresponsibly. These climate issues are serious enough without leaps of fantasy. New leaders with the freedom to take reasonable corrective action – we can actually make ice and while there is a question of scale, I think we built the pyramids as they are there and being organised and focused on reality is such a simple lesson. I expect we can pay a few million folk to grow food on marginal land each seed produces such abundance. I actually wonder at how stupid our leaders have became. They ignore things for money, it is called turning a blind eye.

      Toujours un peu naïf ce gars. Qui dit climat doit aussi parler du capitalisme. Il semble que les chinois se préparent toujours pour un meilleur avenir ;-)
      Alors ...

      #rechauffement_climatique #mondialisation #WFT

  • Globe editorial: The new reality of a country on fire - The Globe and Mail
    https://www.theglobeandmail.com/opinion/editorials/article-the-new-reality-of-a-country-on-fire

    None of this is brand new. People in the West know it all too well. British Columbians brace themselves each summer. Toronto has at times seen summer days ruined by wildfire smoke. But the scale is something new. Canada is on track for its worst-ever fire year. As of last week, 3.8 million hectares had burned across the country. It’s a huge amount of land: five times larger than the sprawl of the Greater Toronto Area. And it’s way higher than the annual average of 2.9 million hectares burned in the 2010s, which was way higher than the 1.7 million hectares annually from 2000 to 2009. Escalation is obvious. The 1980s saw three years of two million-plus hectares burned; in the 1990s, three; in the 2000s, four; in the 2010s, seven; and twice so far in the 2020s.

    #Canada #feux #climat

  • L’océan Atlantique Nord enregistre un pic de chaleur qui dépasse tout ce que les scientifiques avaient prévu !
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-ocean-atlantique-nord-enregistre-pic-chale

    La chaleur des océans est le principal carburant des tempêtes tropicales. Il existe une vraie corrélation entre la température de l’océan Atlantique au cours du printemps et la saison cyclonique. Celle-ci est pour le moment envisagée comme « plus faible » que celles des précédentes années en raison du phénomène climatique El Niño, mais une telle anomalie de chaleur dans l’Atlantique Nord pourrait changer la donne et donner lieu à des tempêtes, voire des ouragans, plus puissants au cours de l’été et de l’automne.

    #climat

  • « Nous poussons la planète vers un avenir climatique où seule une partie de sa surface sera habitable »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/12/nous-poussons-la-planete-vers-un-avenir-climatique-ou-seule-une-partie-de-sa

    Hans-Otto Pörtner estime impossible de s’adapter à un réchauffement de 4 °C, comme la France s’y prépare actuellement.

    […]

    En Afrique, le changement climatique risque de faire reculer les progrès réalisés en matière de développement, ce qui est très inquiétant, alors que le continent pourrait abriter 40 % de la population mondiale à la fin du siècle. Si les plus pauvres et les plus vulnérables subissent le plus durement le changement climatique, en réalité, personne ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.

    #climat
    #paywall

    • L’humanité et la nature sont poussées chaque jour davantage jusqu’à leurs limites par les impacts toujours plus ravageurs, généralisés et souvent irréversibles du changement climatique d’origine humaine. Ce sombre bilan est celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a publié une synthèse de huit ans de travaux en mars.

      Dans un entretien au Monde, la biogéographe sud-africaine Debra Roberts et le climatologue allemand Hans-Otto Pörtner, deux scientifiques coprésidents du groupe de travail 2 du GIEC – celui chargé d’étudier la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes et les moyens de s’adapter –, préviennent que nous ne sommes pas préparés aux impacts extrêmes ni aux « surprises » que nous réserve le dérèglement climatique. Hans-Otto Pörtner estime impossible de s’adapter à un réchauffement de 4 °C, comme la France s’y prépare actuellement.

      *Le rapport du GIEC indique que le changement climatique a déjà entraîné des « effets négatifs généralisés ». Quels sont les principaux ?*

      Debra Roberts : Entre 3,3 milliards et 3,6 milliards d’humains, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans des zones qui sont hautement vulnérables au changement climatique. Beaucoup de ces personnes sont en même temps exposées à d’autres pressions qui interagissent entre elles, telles que le sous-développement, une grande pauvreté, une mauvaise gouvernance et un manque de financement. En Afrique, le changement climatique risque de faire reculer les progrès réalisés en matière de développement, ce qui est très inquiétant, alors que le continent pourrait abriter 40 % de la population mondiale à la fin du siècle. Si les plus pauvres et les plus vulnérables subissent le plus durement le changement climatique, en réalité, personne ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.

      Les écosystèmes sont également très durement touchés. Nombre d’entre eux, comme les coraux d’eau chaude ou les zones humides côtières, pourraient disparaître en grande partie si nous dépassons un réchauffement de 1,5 °C, l’un des objectifs de l’accord de Paris [la planète s’est déjà réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle] . Si nous dépassons 2 °C, nous pourrions perdre de 7 % à 18 % des espèces en Afrique. Ces impacts seront irréversibles, même si nous revenons un jour à 1,5 °C. Cela constitue un défi existentiel pour les sociétés humaines tant nous dépendons de la nature pour faire face au changement climatique et soutenir nos moyens de subsistance.

      Le risque existe-t-il donc de dépasser les limites humaines et celles des écosystèmes ?

      Hans-Otto Pörtner : De nombreuses zones du monde subissent déjà des chaleurs extrêmes, surtout autour de l’équateur, comme l’Amazonie, le Sud et le Sud-Est asiatique, et les régions méditerranéennes endurent des sécheresses intenses, qui réduisent la productivité agricole. Ces conditions dépassent de plus en plus souvent les limites de l’adaptation humaine et mettent en péril notre survie. En Europe, nous avons également été frappés par des événements climatiques extrêmes, notamment des canicules qui ont entraîné des milliers de morts en France, en Allemagne et même au Royaume-Uni. Partout dans le monde, les espèces animales et végétales sont aussi contraintes de migrer et les tropiques perdent de la vie animale.

      Nous poussons maintenant la planète vers un avenir climatique où seule une partie de sa surface sera habitable par les animaux, y compris les humains. L’habitabilité future des tropiques est notamment posée. Notre espèce est l’une des plus vulnérables en raison de la complexité de nos systèmes d’infrastructures, de notre économie et de notre interdépendance mondiale. Le fait que nous ayons colonisé tous les coins de la planète nous rend dépendants de notre climat actuel. Et nous jouons avec lui.

      Est-on suffisamment préparé à ces impacts qui vont encore s’aggraver ?

      D. R. : Les habitants sont désormais conscients des impacts, mais nos mesures d’adaptation au changement climatique sont encore fragmentées, à petite échelle et progressives. Or, nous avons besoin de grandes approches transformatrices. Le fossé de l’adaptation, celui entre les impacts et nos réponses, se creuse. Nous créons un avenir qui devient profondément injuste et invivable pour un grand nombre de personnes pauvres et vulnérables.

      H.-O. P. : Il y a un énorme déficit d’adaptation dans les sociétés. Avant, nous aurions cru que des pays riches comme le Canada ou l’Australie s’en sortiraient face au changement climatique. Désormais, ce n’est plus garanti. Le Canada est en train d’apprendre qu’il n’a pas les ressources pour lutter contre les incendies, et il fait même venir des centaines de pompiers des Etats-Unis et d’Afrique du Sud pour l’aider. En Allemagne, nous avons connu des inondations majeures en 2021, dont les réparations se sont élevées à 30 milliards d’euros, ce qui est largement à la portée de nos ressources. Imaginez maintenant qu’un tel événement se reproduise trois ou quatre fois certaines années. Cela nous amènerait à la limite de ce que nous pouvons supporter. Quant à la France, comment va-t-elle maintenir ses centrales nucléaires, qui dépendent des rivières pour être refroidies, dans un contexte de pénurie d’eau ?

      Nous poussons nos capacités jusqu’à une limite. Mais les gens n’en sont pas pleinement conscients. Notre espèce manque de vision à long terme, nous ne réagissons qu’à l’immédiat. Ce que montrent les gigantesques incendies au Canada, en Australie ou en Sibérie, c’est que nous ne sommes ni préparés à ce qui nous attend ni aux surprises que nous réserve le changement climatique.

      Comment peut-on s’adapter concrètement ?

      H.-O. P. : La réduction des émissions de gaz à effet de serre est une précondition essentielle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas dépasser un réchauffement de 1,5 °C. Nous devons repartir de zéro : éduquer les élèves, nos décideurs politiques et nos chefs d’entreprise, changer notre alimentation et nos manières de nous déplacer, en particulier dans les pays occidentaux. Nous avons besoin d’une véritable transformation, mais je ne pense pas que les hommes politiques le comprennent et beaucoup d’habitants ne veulent pas changer. C’est trop inconfortable.

      D. R. : De nombreuses personnes ne peuvent aussi pas changer, notamment dans les pays en développement, parce qu’elles n’ont pas accès aux ressources nécessaires ou même simplement à une qualité de vie décente. Il y a un gros manque de financements climatiques, en particulier pour ce qui concerne l’adaptation, où il faut des milliards, voire des milliers de milliards, en plus chaque année.

      Pour nous adapter, nous appelons, dans le rapport du GIEC, à protéger de 30 % à 50 % des écosystèmes et à développer des solutions axées sur eux. Nous devons aussi adapter les infrastructures urbaines aux sécheresses et aux inondations, repenser l’aménagement du territoire, mais aussi fournir à tous un logement décent et un accès aux services de base. Pour accroître la sécurité alimentaire, nous devons réfléchir à l’utilisation de cultures résistantes à la sécheresse ou à l’agroforesterie. Mais toutes ces actions peuvent avoir des impacts négatifs si elles sont mal mises en œuvre, déboucher sur de la « maladaptation », comme l’installation de climatiseurs qui aggravent le réchauffement. Il faut y penser.

      Les technologies sont-elles nécessaires dans les politiques d’adaptation ?

      H.-O. P. : Elles sont essentielles, et de plus en plus nécessaires à mesure que le réchauffement augmente. Mais, en les utilisant, nous risquons de dépasser nos capacités d’adaptation au changement climatique et celles des écosystèmes. Les climatiseurs peuvent sauver des vies dans des conditions extrêmes, mais ils peuvent aussi augmenter les émissions si l’énergie qu’ils consomment n’est pas renouvelable. Il y a un équilibre délicat à trouver.

      D. R. : Face à une menace existentielle, nous devons considérer toutes les solutions, et les technologies en font partie. Mais l’accès à la technologie dépend des moyens financiers, qui font défaut aux pays en développement. Nous avons besoin d’une redistribution des ressources et d’un transfert de technologies vers ces pays. Je pense que c’est là où réside le problème : le débat sur le climat n’a porté que sur le climat. Il ne s’est pas inscrit dans le cadre plus large du débat sur le développement.

      Qu’est-ce qui vous permet de garder de l’espoir ?

      D. R. : En ce qui me concerne, je ne vends pas de l’espoir. L’espoir ne met pas un toit au-dessus de votre tête. Il ne vous donne pas d’eau potable. Il ne vous protège pas. Je crois au travail acharné. Le rapport de synthèse du GIEC indique que nous devons réduire nos émissions de 60 % d’ici à 2035. Cette baisse sera prédéterminée par les actions mises en place d’ici à 2025. C’est donc au cours des deux prochaines années qu’il faudra travailler dur. Nous avons les outils et les ressources pour y parvenir, mais nous devons voir s’il y a une volonté politique et sociétale de se mettre au travail.

      H.-O. P. : Je pense que, à mesure que le changement climatique et les pertes et dommages vont s’aggraver, les gens vont commencer à agir et le nombre de climatosceptiques va diminuer. Le changement climatique est un professeur pour l’humanité. Cela aurait été bénéfique de commencer plus tôt, alors que nous savons depuis près de cent ans que le changement climatique est en cours et qu’il s’agit d’un défi. Plus nous attendons, plus il sera difficile de rattraper le temps perdu et plus il y aura de souffrances. Mais nous sommes condamnés à ne pas abandonner cette lutte. Il y aura un revirement forcé à la fin parce qu’un réchauffement de 4 °C en moyenne n’est pas un avenir vivable.

      Ne pensez-vous pas que la France puisse s’adapter à un réchauffement de 4 °C en métropole – ce qui correspond à près de 3 °C en moyenne mondiale –, la trajectoire vers laquelle nous mènent les promesses actuelles des pays ?

      H.-O. P. : Nous ne pouvons pas nous adapter à 4 °C au niveau mondial et je suis sceptique quant à la capacité de le faire au niveau régional à 4 °C comme le propose la France. Je ne pense pas que les politiques d’adaptation puissent faire face aux vagues de chaleur ou aux sécheresses estivales qu’un tel réchauffement entraînerait dans certaines régions, en particulier le long de la côte méditerranéenne. En extrapolant à partir des connaissances actuelles, cela ne semble pas réaliste. Par exemple, à un moment donné, on ne pourra pas limiter le nombre de décès lors des vagues de chaleur. Avec le réchauffement actuel, la France doit déjà transporter de l’eau douce dans des endroits où il n’y en a pas à cause de la sécheresse. Dans le futur, tout va empirer. Il s’agira d’un effort massif. Le pays atteindra les limites de ses ressources, et même au-delà. Sans compter l’arrivée massive de migrants climatiques, qui ne pourront plus vivre là où ils sont actuellement. Ce sera un énorme défi et l’Europe ne pourra pas construire des murs, ni l’Amérique du Nord.

      D. R. : Je serais prudente avec cette crainte d’énormes migrations, qui, implicitement, proviendraient des pays en développement. Beaucoup de migrations ont lieu à l’intérieur des pays ou concernent les ménages à revenus moyens, car les pauvres n’ont tout simplement pas les moyens de se déplacer.

      H.-O. P. : L’alternative, ce sont des mortalités de masse. Soit les gens auront la capacité de se déplacer, soit ils mourront sur place. Nous avons encore actuellement la capacité d’aller vers un monde plus soutenable, mais nous la perdons au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers un avenir frappé par le changement climatique.p

  • Le réchauffement climatique exige de nouveaux #thermomètres
    https://www.ledevoir.com/environnement/792497/rechauffement-climatique-le-service-meteorologique-du-canada-doit-changer-

    « Les capteurs de température peuvent mesurer au-delà de 50 °C, mais l’incertitude augmente après ce seuil. L’incertitude devient vraiment plus grande et on a besoin de précision  », explique au Devoir le directeur général d’Environnement Canada, David Harper. La marge d’erreur peut ainsi frôler 0,5 °C en cas de chaleur extrême.

    « On veut être sûrs que cette fourchette rapetisse, et c’est pour ça qu’on est en train d’évaluer [ce remplacement]. »

    Les nouveaux thermomètres convoités devraient pouvoir maintenir leur précision à des #températures extrêmes dépassant 60 °C.

    #climat

  • « Les pays industriels ont “choisi” la croissance et le réchauffement climatique, et s’en sont remis à l’adaptation »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/07/les-pays-industriels-ont-choisi-la-croissance-et-le-rechauffement-climatique

    Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

    L’émoi provoqué par la sortie du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a annoncé « commencer à construire une trajectoire [de réchauffement] à 4°C » en vue de la fin du siècle, est assez hypocrite. Que l’objectif des 2°C, et a fortiori celui de 1,5°C, soit pour ainsi dire inatteignable est un secret de polichinelle. Il suffit de considérer les diminutions extraordinairement rapides des émissions qu’il faudrait obtenir pendant les années 2020 pour comprendre le problème.
    Mais feindre la surprise donne l’impression d’avoir essayé : l’adaptation serait donc le résultat d’un échec, celui de nos efforts de transition. Or, ce récit moralement réconfortant est une fable. En réalité, l’adaptation a été très tôt choisie comme la stratégie optimale.
    Dès novembre 1976, la Mitre Corporation, un groupe de réflexion d’origine militaire proche de la Maison Blanche, organisait un congrès intitulé « Living with Climate Change : Phase II ». Dans son préambule, le rapport passait rapidement sur le réchauffement, considéré comme inexorable. Restait à en évaluer les conséquences sur l’économie américaine. Mitre souhaitait ouvrir « un dialogue avec les leaders de l’industrie, de la science et du gouvernement ». Le résultat est impressionnant de prescience, et de désinvolture.

    Prescience quand il aborde par exemple le problème de la contraction des sols argileux et de ses effets sur la solidité des bâtiments, une conséquence effectivement coûteuse du réchauffement ; désinvolture, quand rien n’est dit de l’assèchement du Colorado, des incendies de forêt ou des tempêtes en Louisiane. L’agriculture était bien identifiée comme vulnérable mais, à l’échelle des Etats-Unis, ce secteur aurait toujours le moyen de déplacer les zones de production.

    Une bataille perdue d’avance
    En 1983, le rapport « Changing Climate » de l’Académie des sciences américaine – le titre est révélateur – reprenait cette vision rassurante. Le dernier chapitre reconnaissait l’impact du réchauffement sur l’agriculture, mais comme son poids dans l’économie nationale était faible, cela n’avait pas grande importance. Concernant les « zones affectées de manière catastrophique », leur sacrifice était nécessaire pour ne pas entraver la croissance du reste du pays, même s’il faudra probablement les dédommager.

    Au Royaume-Uni, un séminaire gouvernemental d’avril 1989 exprimait également bien ce point de vue. La première ministre Margaret Thatcher (1979-1990) avait demandé à son gouvernement d’identifier les moyens de réduire les émissions. Les réponses vont toutes dans le même sens : inutile de se lancer dans une bataille perdue d’avance. On pourrait certes améliorer l’efficacité des véhicules, mais les gains seraient probablement annihilés par ce que les économistes définissent comme les « effets rebonds ». Selon le ministre de l’agriculture, « pour avoir un effet, les mesures à prendre devraient être si sévères qu’elles auraient des conséquences catastrophiques sur notre compétitivité ».
    Le ministre de l’énergie rappelait que le Royaume-Uni ne représentait que 3 % des émissions et que cette part allait rapidement diminuer avec l’émergence de la Chine et de l’Inde. Des efforts, même héroïques, n’auraient aucun effet perceptible sur le climat. La conclusion s’imposait : « On ne peut pas faire grand-chose à l’échelle nationale, et même internationale, pour empêcher le réchauffement global. On peut seulement espérer en atténuer les effets et nous y adapter. »

    C’est à cette époque que le Royaume-Uni se prononce contre le projet d’écotaxe européenne. La France, sous l’égide de Michel Rocard, avait d’abord promu ce dispositif – qui avantageait son industrie alimentée au nucléaire – avant de faire volte-face juste avant la conférence sur l’environnement de Rio de 1992. C’est aussi à cette époque que l’économiste William Nordhaus démontrait « mathématiquement » le caractère optimal d’un réchauffement de 3,5°C en 2100… Il obtiendra le « prix Nobel d’économie » en 2018 pour ces travaux.
    Sans le dire, sans en débattre, les pays industriels ont « choisi » la croissance et le réchauffement, et s’en sont remis à l’adaptation. Cette résignation n’a jamais été explicitée, les populations n’ont pas été consultées, surtout celles qui en seront et en sont déjà les victimes.

  • Débacle. Observationally-constrained projections of an ice-free Arctic even under a low emission scenario | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-38511-8

    The sixth assessment report of the IPCC assessed that the Arctic is projected to be on average practically ice-free in September near mid-century under intermediate and high greenhouse gas emissions scenarios, though not under low emissions scenarios, based on simulations from the latest generation Coupled Model Intercomparison Project Phase 6 (CMIP6) models. Here we show, using an attribution analysis approach, that a dominant influence of greenhouse gas increases on Arctic sea ice area is detectable in three observational datasets in all months of the year, but is on average underestimated by CMIP6 models. By scaling models’ sea ice response to greenhouse gases to best match the observed trend in an approach validated in an imperfect model test, we project an ice-free Arctic in September under all scenarios considered. These results emphasize the profound impacts of greenhouse gas emissions on the Arctic, and demonstrate the importance of planning for and adapting to a seasonally ice-free Arctic in the near future.

    Arctique : des étés sans glace de mer probables dès 2030
    https://bonpote.com/arctique-des-etes-sans-glace-de-mer-probables-des-2030

    La glace de mer en Arctique est-elle un point de bascule ?
    Il est possible que la communication soit un peu confuse sur le terme de “point de bascule”, ou tipping point en anglais. Certaines personnes ont communiqué sur le fait que ce soit un tipping point, d’autres non, et il est important de bien définir le terme.

    Qu’est-ce qu’un point de bascule ?
    Bien que le principe soit connu depuis plusieurs décennies par les scientifiques, ce n’est que récemment que le point de bascule est explicitement utilisé. Le GIEC y fait référence dans son 4e rapport pour la première fois, puis y fait désormais référence dans chaque rapport (et rapports spéciaux). Dans son rapport spécial 1.5, voici la définition donnée au point de bascule :

    Degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés. En ce qui concerne le système climatique, le point de bascule fait référence à un seuil critique au-delà duquel le climat mondial ou un climat régional passe d’un état stable à un autre état stable.
    La deuxième notion très importante, est l‘irréversibilité : “terme qualifiant l’état perturbé d’un système dynamique à une échelle temporelle donnée, quand le temps nécessaire à la restauration du système par les processus naturels est nettement plus long que le temps nécessaire à l’atteinte de cet état perturbé”.

    Notons que ces points de bascule peuvent être soit provoqués par des fluctuations naturelles du climat, soit par un forçage externe, tel que le réchauffement climatique. Ces points de bascule, dont l’avènement est plausible dans les un à deux siècles à venir (voire avant) avec les émissions anthropiques, sont susceptibles d’entrainer une trajectoire irréversible. Il faudrait alors des siècles, voire des millénaires, pour revenir à la situation initiale.

    Quels sont les différents points de bascule ?
    Ces points de bascule sont nombreux et variés : on retrouve bien sûr la forêt amazonienne, mais aussi la fonte de la banquise arctique, la fonte partielle (Antarctique) ou totale (Groenland) des calottes glaciaires, les changements de la circulation thermohaline, la transformation de la forêt amazonienne en savane, l’affaiblissement de la mousson estivale indienne, le dégel du pergélisol (qui libèrerait des gaz à effet de serre), etc.

    En 2018, Steffen & al. publiait une carte qui résume les principaux points de bascule théoriques à partir d’un certain degré de réchauffement moyen global, où la glace de mer en été en Arctique était présente :

    Peut-on affirmer que la glace de mer en Arctique est un point de bascule ?
    Dirk Notz, co-auteur de l’étude, a déclaré que “ce sera le premier composant majeur de notre système climatique que nous perdons à cause de nos émissions de gaz à effet de serre”.

    Mais le GIEC indique dans son dernier rapport que la perte de la glace de mer en Arctique en été n’est pas un point de bascule (confiance haute, page 5 du chap 9). C’est également ce qu’avait retenu McKay & al. dans leur étude publiée en septembre 2022, où le point de bascule de la glace de mer en Arctique avait été écarté.

    C’est également ce que confirme Jean-Baptiste Sallée : avec la définition du GIEC, ce n’est pas un point de bascule puisque si nous réduisons le réchauffement, la glace revient. Sur le plan physique, c’est très clair. Si certaines personnes considèrent que c’est un point de bascule, c’est probablement parce que le réchauffement climatique n’est pas prêt de s’arrêter et que les promesses des gouvernements nous emmènent vers un monde à bien plus de +2°C de réchauffement mondial (potentiellement +4°C en France) et comme les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient…

    NB : il est aussi très important de comprendre que ces points de bascule sont difficiles à définir précisément, et une fois déclenchés, ils ne mènent pas forcément à un changement abrupt et immédiat du climat : le changement est bel et bien acté une fois le « seuil » passé, mais les conséquences peuvent s’étaler sur des siècles voire des millénaires, comme dans le cas de la hausse du niveau marin.

    Quelles conséquences possibles avec des étés sans glace de mer en Arctique ?
    Sans aucune hésitation, la conséquence la plus importante sera l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons actuellement, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations, a déclaré Seung-Ki Min, qui a dirigé l’étude. “Nous devons réduire les émissions de CO2 de manière plus ambitieuse et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide de l’Arctique et à ses répercussions sur la société humaine et les écosystèmes“.

    Le phénomène va également accélérer le réchauffement arctique, ce qui peut “augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts. Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant dégeler le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland”

    Dans le Figaro, Jean-Baptiste Sallée rappelle que “la banquise réfléchit les rayons du soleil. Sa disparition accentuera le réchauffement, avec le risque d’enclencher un cercle vicieux » qui pourrait par exemple impacter la calotte glaciaire du Groenland”.

    Les conséquences vont bien au-delà de l’Arctique
    Cette calotte glaciaire contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de six à sept mètres, précise Heïdi Sevestre, glaciologue, pour Bon Pote. Et parmi les autres conséquences nous pourrions également citer :

    L’érosion des côtes en Arctique qui sera plus importante : la banquise protège les côtes de l’action érosive des vagues partout en Arctique.
    Plus de brouillard dans l’Arctique.
    De nouvelles routes de navigation, avec toutes les implications géopolitiques que cela implique.
    Une menace pour la biodiversité marine, avec des écosystèmes menacés, qui servent de lieu de pêche et de chasse pour les communautés inuites de la régions.
    Le déclin de la glace de mer dans les mers de Barents et de Kara pourrait à lui seul expliquer jusqu’à un tiers du réchauffement hivernal sur le plateau tibétain.
    Enfin, l’auteur principal de l’étude rappelle en outre que la banquise « est un moteur de la circulation océanique globale » : sa disparition l’espace d’un ou plusieurs mois pourrait aussi avoir des conséquences aujourd’hui difficiles à évaluer.

    Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique
    “Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique”. Cette déclaration fait froid dans le dos et devrait faire la une de tous les journaux. Si le catastrophisme est à combattre parce qu’il peut mener à l’inaction, cette nouvelle étude devrait être l’évènement le plus médiatisé de l’année, compte tenu des conséquences gravissimes que cela aura pour l’humanité. Notons au passage que l’Arctique n’est pas le seul à souffrir, puisque l’Antarctique est également en très mauvaise posture.

    #Arctique #fonte #réchauffement_arctique #événements_météorologiques #climat #réchauffement_climatique

    • Results indicate that the first sea ice-free September will occur as early as the 2030s–2050s irrespective of emission scenarios. Extended occurrences of an ice-free Arctic in the early summer months are projected later in the century under higher emissions scenarios.

  • La forêt française, un puits de carbone en péril
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/06/la-foret-francaise-un-puits-de-carbone-en-peril_6176474_3244.html

    La capacité de stockage du CO₂ par les écosystèmes forestiers a été divisée par deux en dix ans. Une tendance inquiétante alors que la France doit réviser sa stratégie visant à atteindre la neutralité carbone.


    Une photographie aérienne par infrarouge couleur (IRC) d’une forêt dans le département de la Marne, en 2022, qui donne à l’Institut national de l’information géographique et forestière des indications relatives à la végétation arborée. IGN 2022

    Et si la forêt française n’absorbait plus de CO₂ ? Et si, au lieu de constituer un précieux puits de carbone, elle contribuait elle aussi à réchauffer le climat ? Cette perspective inquiétante n’est pas aussi irréaliste qu’elle en a l’air. La tendance est en effet clairement à la baisse : la forêt française absorbe deux fois moins de carbone qu’il y a une décennie. Alors que le gouvernement doit publier, d’ici à l’été, les grandes lignes de la troisième édition de sa feuille de route visant à atteindre la neutralité carbone en 2050, cette diminution du puits de carbone forestier est un enjeu majeur.

    Lundi 5 juin, à l’occasion de la publication d’un inventaire des émissions des gaz à effet de serre, les ministères de la transition écologique et énergétique ont pointé « la situation préoccupante » du secteur des terres et forêts.

    Une absorption en nette diminution

    Selon les dernières données officielles, la forêt française a absorbé, en 2021, 31,2 millions de tonnes équivalent CO₂ (Mt CO₂ éq), soit environ 7,5 % des émissions nationales. Mais c’est deux fois moins que dix ans plus tôt (57,7 Mt CO₂ éq). Et depuis 1990, hors tempêtes, ce chiffre n’a été plus faible qu’à une seule reprise, en 2019 (– 30,1 Mt CO₂ éq). Le Haut conseil pour le climat est l’un des premiers organismes à s’être alarmé, dans son rapport de juin 2022, de la « dégradation significative de la capacité des forêts à capter du carbone », qui restent malgré tout le principal puits naturel du pays.
    https://justpaste.it/9yoo9

    #Sécheresse #réchauffement_climatique #forêt #carbone #puit_de_carbone #climat

  • Un drone militaire américain piloté par une #IA se retourne contre sa tour de contrôle lors d’une simulation
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/un-drone-militaire-americain-pilote-par-de-une-ia-se-retourne-contre-sa-

    Pendant un test #virtuel mené par l’armée américaine, un #drone d’attaque contrôlé par une #intelligence_artificielle a décidé de se retourner contre ses donneurs d’ordre afin d’arriver à son objectif final. L’armée de l’air américaine dément avoir réalisé ce test.

  • Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : une émergence en #France est possible | Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    https://www.anses.fr/fr/content/fievre-hemorragique-crimee-congo-une-emergence-en-france-possible

    Chez l’humain, la fièvre de Crimée-Congo se limite généralement à un syndrome grippal avec troubles digestifs. Dans certains cas, elle peut néanmoins s’aggraver et se traduire par un syndrome hémorragique, dont le taux de létalité atteint 30 % dans certains pays.

    #tique #climat

  • 1 579 manifestants interpellés lors d’une action pour le climat aux Pays-Bas
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/05/27/plus-de-1-500-manifestants-interpelles-lors-d-une-action-pour-le-climat-aux-

    Plus de 1 500 manifestants ont été arrêtés, samedi 27 mai, lors d’une manifestation du mouvement écologiste Extinction Rebellion à La Haye pour protester contre les subventions aux combustibles fossiles. D’après un porte-parole d’Extinction Rebellion, la manifestation a rassemblé quelque 7 000 personnes en ce samedi après-midi ensoleillé. Selon l’agence de presse néerlandaise ANP, jamais autant de manifestants n’avaient été arrêtées.
    Il s’agissait de la septième action du mouvement sur le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 dans le centre de La Haye, situé à deux pas du Parlement et des principaux ministères.

    les enjeux écologiques, objets d’une foule de records

    #écologie #climat #manifestation #blocage #répression

  • Canicules, sécheresses, maladies : à quoi ressemblerait une #France à +4 °C ?
    https://www.france24.com/fr/france/20230523-canicules-s%C3%A9cheresses-maladies-%C3%A0-quoi-ressemblerait-une

    L’élévation du niveau de la mer augmentera le risque d’inondations côtières, d’érosion des plages et de submersion des terres basses. Des régions entières, notamment en Bretagne et en Normandie, pourraient être gravement affectées, mettant en péril les infrastructures côtières, les habitations et les activités économiques liées au tourisme.

    Outre le secteur touristique, un réchauffement climatique de la France de 4 °C aura d’importantes conséquences sur toute l’économie du pays, et en particulier sur l’agriculture, souligne un rapport d’information du Sénat, publié en mai 2019, sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050. Celui-ci indique que l’agriculture subira de plein fouet la hausse des températures et la multiplication des périodes de sécheresse avec une baisse des rendements, une baisse de la qualité nutritive des cultures, la perturbation des cycles de croissance, la prolifération de ravageurs et de maladies et « un besoin accru d’irrigation alors même que les ressources hydriques seront plus rares ». Les cultures les plus sensibles à la sécheresse, telles que les céréales, les fruits et les légumes, pourraient être particulièrement touchées.

    Propagation de maladies vectorielles

    Les conséquences seront également sanitaires. La canicule de 2003 avait fait 15 000 morts et les trois épisodes caniculaires de l’été 2022 sont responsables de 2 800 décès, selon Santé publique France. Avec des canicules à répétition et encore plus intenses que celles rencontrées jusqu’à présent, le risque sera grand d’observer chaque été une surmortalité significative. Une France à +4 °C facilitera également « la propagation des maladies vectorielles, notamment en raison de l’extension de l’aire de peuplement du moustique tigre, qui est le vecteur des virus du chikungunya, de la dengue et du zika », indique le rapport d’information du Sénat.

    #climat

  • 2 milliards d’humains souffriront de chaleurs mortelles
    https://reporterre.net/Des-chaleurs-mortelles-pour-deux-millards-d-humains

    Des chaleurs mortelles vont toucher deux milliards d’humains. Voici les résultats d’une étude publiée le 22 mai dans la revue Nature Sustainability.

    Selon les chercheurs, la hausse des températures, +2,7 °C minimum d’ici 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle, va exposer plus d’un cinquième de l’humanité à des chaleurs extrêmes et potentiellement mortelles.

    Source: Quantifying the human cost of global warming | Nature Sustainability
    https://www.nature.com/articles/s41893-023-01132-6

    #climat

  • Les incidences économiques de l’action pour le #climat | Rapport de Jean-Pisani-Ferry à la première ministre
    https://www.strategie.gouv.fr/publications/incidences-economiques-de-laction-climat

    10. La #transition est spontanément inégalitaire. Même pour les classes moyennes, rénovation du logement et changement du vecteur de chauffage d’une part, acquisition d’un véhicule électrique en lieu et place d’un véhicule thermique d’autre part appellent un investissement de l’ordre d’une année de revenu. Même si l’investissement est rentable, il n’est pas nécessairement finançable sans soutien public. Le coût économique de la transition ne sera politiquement et socialement accepté que s’il est équitablement réparti.

    11. Pour soutenir les ménages et les entreprises, les finances publiques vont être appelées à contribuer substantiellement à l’effort. Compte tenu des dépenses nouvelles comme de la baisse temporaire des recettes liée au ralentissement de la croissance, le risque sur la dette publique est de l’ordre de 10 points de PIB en 2030, 15 points en 2035, 25 points en 2040, en supposant que la baisse des recettes assises sur l’énergie est compensée.

    12. Il ne sert à rien de retarder les efforts au nom de la maîtrise de la dette publique. Sauf à parier sur la technologie, ce ne pourrait qu’accroître le coût pour les finances publiques et l’effort nécessaire les années suivantes pour atteindre nos objectifs climatiques. L’endettement public n’est pas le premier instrument de financement de la transition. Contraindre à l’excès la possibilité d’y avoir recours risque cependant de compliquer encore la tâche des décideurs publics.

    13. Pour financer la transition, au-delà du redéploiement nécessaire des dépenses, notamment des dépenses budgétaires ou fiscales brunes, et en complément de l’endettement, un accroissement des prélèvements obligatoires sera probablement nécessaire. Celui-ci pourrait notamment prendre la forme d’un prélèvement exceptionnel, explicitement temporaire et calibré ex ante en fonction du coût anticipé de la transition pour les finances publiques, qui pourrait être assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés.

    Le gouvernement écarte l’idée d’un impôt sur les plus riches pour financer la transition écologique
    https://www.ouest-france.fr/environnement/ecologie/transition-ecologique/le-gouvernement-ecarte-lidee-dun-impot-sur-les-plus-riches-pour-finance

    Aussitôt proposé, aussitôt écarté. Alors que l’institution rattachée au Premier ministre France Stratégie publiait lundi 22 mai 2023 un rapport présentant deux pistes pour soutenir le financement de la transition écologique – l’endettement et l’accroissement des impôts –, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, les a rejetées dès le lendemain.

  • Bundesweite Razzia gegen Letzte Generation : Vier Durchsuchungen in Berlin
    https://www.berliner-zeitung.de/news/bundesweite-razzia-gegen-letzte-generation-polizei-bayerisches-lka-
    On peut compter sur l’état allemand et ses partis politiques : dès qu’un mouvement contestataire aussi non-violent et paisible qu’il soit atteint un niveau de notoriété suffisant on l’écrase par des mesures de criminalisation et la persécution de ses membres.

    Ruhe ist die erste Bürgerpflicht , Meyers Großes Konversations-Lexikon 6. Auflage 1905–1909
    http://www.zeno.org/Meyers-1905/A/Ruhe+ist+die+erste+B%C3%BCrgerpflicht

    Ruhe ist die erste Bürgerpflicht, geflügeltes Wort, das sich an die Schlußworte der Kundgebung des Gouverneurs von Berlin, Friedrich Wilhelm, Grafen von der Schulenburg (s. d.), anlehnt, mit der dieser 18. Okt. 1806 den Berlinern die Niederlagen von Jena und Auerstädt kundgab. Deren letzte Worte lauteten: »Die erste Bürgerpflicht ist Ruhe«. Willibald Alexis (s. Häring 1) schrieb einen Roman: »Ruhe ist die erste Bürgerpflicht« (Berl. 1852).

    C’est une des valeurs éternelles allemandes. Les razzias contre la dernière génération ne constituent qu’une mise à jour du procédé vieux de deux siècles.

    24.5.2023 von Barkey, AFP, dpa, Sophie - Am Mittwochmorgen finden Durchsuchungen in sieben Bundesländern gegen die Letzte Generation statt. Der Tatvorwurf lautet auf Bildung einer kriminellen Vereinigung.

    Einsatzkräfte von Polizei und Staatsanwaltschaft haben am Mittwochmorgen in sieben Bundesländern Durchsuchungen bei der Klimaschutzgruppe Letzte Generation durchgeführt. Das teilte das Bayerische Landeskriminalamt mit. Demnach habe die bayerische Justiz ab 7 Uhr 15 Wohnungen von Mitgliedern der Letzten Generation durchsuchen lassen. Die sieben Beschuldigten sind zwischen 22 und 38 Jahre alt. Der Tatvorwurf lautet auf Bildung einer kriminellen Vereinigung.

    Betroffen seien neben Bayern auch Berlin, Hamburg, Hessen, Sachsen, Sachsen-Anhalt und Schleswig-Holstein. In Berlin sei es zu vier Durchsuchungen gekommen. Das geht aus einem Bericht des Spiegels hervor. Auch Konten seien beschlagnahmt worden. Zudem wurde auf Anweisung der Staatsanwaltschaft die Homepage der Gruppe beschlagnahmt und abgeschaltet, wie ein Polizeisprecher sagte.

    Laut Polizei waren bundesweit etwa 170 Beamte im Einsatz. Die Durchsuchungen verliefen ersten Informationen nach friedlich. Die Klimaaktivisten der Letzten Generation wollen sich am Mittag zu den Hausdurchsuchungen äußern. Auf Twitter fragen die Aktivisten als Reaktion auf die Razzia, wann „Lobbystrukturen“ durchsucht und „fossile Gelder der Regierung“ beschlagnahmt würden.

    Zahlreiche Strafanzeigen: Verdacht der Bildung einer kriminellen Vereinigung

    Hintergrund der Aktion ist ein Ermittlungsverfahren der Generalstaatsanwaltschaft, welches sich den Angaben zufolge gegen die sieben Beschuldigten richtet. Gegen sie werde wegen des Tatvorwurfes der Bildung beziehungsweise Unterstützung einer kriminellen Vereinigung ermittelt. Das Verfahren wurde der Anklagebehörde zufolge „aufgrund zahlreicher Strafanzeigen aus der Bevölkerung, die seit Mitte des Jahres 2022 eingingen“, eingeleitet.

    Konkret wird den Beschuldigten zur Last gelegt, eine Spendenkampagne zur Finanzierung „weiterer Straftaten“ für die Letzte Generation organisiert, diese über deren Homepage beworben und dadurch mindestens 1,4 Millionen Euro an Spendengeldern eingesammelt zu haben. Das Geld sei auch überwiegend für die Begehung weiterer Straftaten eingesetzt worden, hieß es. Zwei Beschuldigte stehen zudem im Verdacht, im April 2022 versucht zu haben, die Öl-Pipeline Triest-Ingolstadt zu sabotieren.

    Richtiges Signal oder überzogen? Reaktionen auf Razzia gespalten

    Die Deutsche Polizeigewerkschaft hat die Durchsuchungen von Objekten der Klimaschutzgruppe Letzte Generation gutgeheißen. „Die Justiz greift durch, das ist das richtige Signal eines wehrhaften Rechtsstaates“, sagte Gewerkschaftschef Rainer Wendt am Mittwoch in Berlin. „Die Bevölkerung, die unter dem Straßenterror dieser selbst ernannten Klimaretter täglich tausendfach leidet, wird endlich als das tatsächliche Opfer dieser Kriminellen wahrgenommen.“ Die Gewerkschaft begrüße das konsequente Handeln der bayerischen Justiz.

    Aktivisten von Extinction Rebellion haben sich indes mit den Beschuldigten solidarisiert. „Lobbys und Konzernen legen wir das Handwerk nur gemeinsam“, schrieben die Umweltaktivisten am Mittwoch auf Twitter und bekundeten ihre Unterstützung. Razzien mit dem Strafrechtsparagrafen 129 zu begründen – der Bildung krimineller Vereinigungen – solle „umfassende Überwachung ermöglichen, Rechte und Demokratie aushebeln und vor allem: von den wahren Kriminellen ablenken“, erklärte Extinction Rebellion weiter.

    Razzien mit Pa. 129 zu begründen soll eines - umfassende Überwachung ermöglichen, Rechte und Demokratie aushebeln und vor allem: von den wahren Kriminellen ablenken.

    Lobbys und Konzernen legen wir das Handwerk nur gemeinsam, Soli mit @AufstandLastGen! https://t.co/GXVjAQ2Kza
    — Extinction Rebellion DE #Frühlingsrebellion (@ExtinctionR_DE) May 24, 2023

    Der stellvertretende Vorsitzende der Linken, Lorenz Gösta Beutin, bezeichnete die Durchsuchungen bei der Letzten Generation als überzogen. „Die Menschen, die sich der sogenannten Letzten Generation zurechnen, setzen auf friedlichen zivilen Ungehorsam, um auf die Klimakatastrophe und das Versagen der Bundesregierung aufmerksam zu machen“, sagte Beutin. Probleme für die Gesellschaft und die Zerstörung der Lebensgrundlagen produzierten diejenigen, die Lobbypolitik für Konzerne machten. „Wann findet die Razzia bei den Herren Lindner und Wissing statt und bei all denen, die mit ihrem Bremsen beim Klimaschutz das Urteil des Bundesverfassungsgerichts von 2021 ignorieren?“, kritisierte der Linken-Politiker mit Blick auf die beiden Bundesminister der FDP.

    Bundesbildungsministerin Bettina Stark-Watzinger (FDP) schrieb auf Twitter: „Klimaschutz ist ein richtiges und drängendes Anliegen. Klimaschutz gegen Rechtsstaat, Demokratie und die Bevölkerung dagegen nicht.“ Mit einer großangelegten Razzia waren Polizei und Staatsanwaltschaft am Mittwoch gegen die Klimaschutzgruppe Letzte Generation vorgegangen.

    Klimaschutz ist ein richtiges und drängendes Anliegen. Klimaschutz gegen Rechtsstaat, Demokratie und die Bevölkerung dagegen nicht. #LetzteGeneration
    — Bettina Stark-Watzinger (@starkwatzinger) May 24, 2023

    Letzte Großrazzia bei Letzter Generation im Dezember

    Polizei und Staatsanwaltschaft hatten bereits am 13. Dezember 2022 elf Wohnungen und Räume von Mitgliedern der Letzten Generation in mindestens sechs Bundesländern durchsucht. Grund dafür waren mehrere Attacken von Klimaaktivisten auf Anlagen der Raffinerie PCK Schwedt, wie die Staatsanwaltschaft erläuterte. Dabei sei unter anderem die Ölzufuhr unterbrochen worden. In einigen Fällen sei es damals nur beim Versuch geblieben.

    #Allemagen #climat #répression

  • Le #climat, victime collatérale des dépenses militaires (TNI-Stop Wapenhandel-Tipping Point North South - traduction GRIP) - Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité
    https://www.grip.org/climat-victime-collaterale

    Résumé

    Lors du sommet annuel sur le climat (COP27) qui s’est tenu en Égypte en novembre 2022, de nombreuses questions ont été abordées, mais les dépenses militaires ne figuraient pas à l’ordre du jour officiel. Pourtant, comme le montre ce rapport, les dépenses militaires et les ventes d’armes ont un impact profond et durable sur les capacités de faire face à la crise climatique, et plus encore, pour le faire d’une manière qui favorise la justice. Chaque dollar dépensé pour l’armée augmente non seulement les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais détourne aussi les ressources financières de la lutte contre l’une des plus grandes menaces existentielles que l’humanité ait jamais connue, ainsi que les compétences et l’attention que celle-ci requiert.

    En outre, l’augmentation constante des flux d’#armes dans le monde entier jette de l’huile sur le feu climatique, attise la violence et les conflits et aggrave les souffrances des communautés les plus vulnérables à la dégradation du climat.

    Les dépenses militaires et les émissions de GES suivent la même courbe ascendante, et celle-ci est abrupte. Les dépenses militaires mondiales sont en hausse depuis la fin des années 1990, bondissant depuis 2014 pour atteindre le montant record de 2 000 milliards USD en 2021. Pourtant, les pays même qui affichent les plus grandes dépenses militaires sont incapables de trouver ne serait-ce qu’une fraction des ressources nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique ni de prendre le moindre engagement en ce sens.

  • 12ft | Faster Than Expected: Why Climate Scientists Are So Scared | by Alan Urban | May, 2023 | Medium
    https://12ft.io/proxy?q=https%3A%2F%2Fmedium.com%2F%40CollapseSurvival%2Ffaster-than-expected-w

    “Climate scientists are all a bunch of lying doomsayers! They’re just trying to scare you so they can get more funding, enact a carbon tax, control your life, create a socialist dictatorship, etcetera, etcetera, etcetera…”

    I’ve heard these claims thousands of times, and I used to believe them until about 10 years ago. For most of my life, I was convinced that climate change was a leftwing conspiracy created by elites in order to control our lives and enrich themselves. (Read this to learn why I changed my mind.)

    Recently, I realized something: If climate change were made up, then scientists wouldn’t be saying it’s happening “faster than expected.” Rather, they would be saying it’s happening “slower than expected.” Let me explain…

    I’ve fallen for a lot of conspiracy theories over the years (I won’t tell you which ones because it’s too embarrassing), but fortunately, I discovered the concept of scientific skepticism in my early thirties, and that’s when I finally started questioning my beliefs.

    I soon realized that nearly every conspiracy I believed didn’t hold up to scrutiny. They all relied on cherry-picked evidence or logical fallacies, and the proponents were usually either lying or delusional.

    One logical fallacy I learned about is called special pleading, or moving the goalposts. This is where someone always demands more evidence, no matter how much you give them.

    For example, let’s say you’re debating someone who believes the Earth is flat. They tell you that they’ll need hard evidence before they believe the Earth is round.

    So, you print a bunch of photos of the Earth from outer space and show them to the flat-earther. They say, “That’s not good enough. These photos could be fake. I need scientific evidence.”

    So, you try explaining the scientific evidence for a spherical Earth. You talk about how lunar eclipses always have a round shadow, how star patterns look different in the opposite hemisphere, and how Eratosthenes calculated the circumference of the Earth over 2000 years ago.

    The flat-earther says, “How do I know that science is accurate? How did they collect their data? How do I know it’s not all made up? I need better evidence.”

    But every time you provide evidence, they just move the goalposts and demand even more evidence. If you took them up in a space shuttle so they could look down at the globe with their own eyes, they’d probably demand evidence that they weren’t in a high-tech flight simulator.

    Now let’s return to the idea that climate change is a conspiracy. If that were true, then climate scientists would be proven wrong on a regular basis, and every time they were, they would move the goalposts. What would that look like?

    Imagine an alternate reality where climate change is hoax. It’s June 23rd, 1988, and world-renowned climate scientist James Hansen is testifying to Congress. But in this reality, he makes a bold claim: “By the year 2000, most of Florida will be underwater.”

    The year 2000 comes along and Florida is still very much above water. When confronted with this fact, Hansen says, “My calculations were slightly off, but it will definitely be underwater by 2010.”

    So 2010 comes along, and once again, Hansen is confronted by skeptics. He says, “It would be underwater if it weren’t for all the climate policies we’ve enacted. But if we don’t do more, it will certainly be underwater by 2020.”

    Then 2020 arrives and Florida still isn’t underwater, and on and on it goes. No matter how many times he’s proven wrong, he just moves the goalposts farther into the future. Meanwhile, the Internet is full of headlines like, “Climate impacts taking longer than expected.”

    Wouldn’t that be wonderful?

    Now let’s look at actual reality. Have climate scientists been making wild claims and moving the goalposts when proven wrong?

    No. In fact, the opposite is happening. Rather than moving the goalposts farther into the future, they’re bringing them closer. That’s why we keep seeing headlines with the phrase “faster than expected.”

    That phrase is now so common, it’s become a meme. Although the average global temperature has risen in line with forecasts made decades ago, the impacts have been more severe than scientists anticipated.

    For example, scientists were shocked by the Pacific Northwest Heatwave of 2021, when Canada’s high temperature record was beaten by 5°C. When Sir Brian John Hoskins, a climatologist based at Imperial College London, heard the news, he didn’t believe it. When he read the news story himself, he said, “Oh my god, that’s really scary.”

    He’s right. It is scary because heatwaves like that weren’t supposed to happen for decades. The effects of climate change are arriving much sooner than expected. Don’t believe me? Let’s take a look at some headlines from the past few years:

    NASA: Earth is trapping ‘unprecedented’ amount of heat, warming ‘faster than expected’
    Climate scientists shocked by scale of floods in Germany
    Frequency, Intensity of Extreme Weather Surprises Climate Scientists
    Climate change already worse than expected, says new UN report
    It’s 70 degrees warmer than normal in eastern Antarctica. Scientists are flabbergasted.
    Climate change already causing storm levels only expected in 2080
    Climate change is hitting the planet faster than scientists originally thought
    Scientists say temperatures are getting ‘hotter faster’ than their tools can calculate

    There are hundreds more. If climate change were a hoax, we wouldn’t be seeing headlines like these. We’d be seeing headlines like “Climate Change Not As Bad As Expected” or “Global Warming Less Severe Than Previously Thought.”

    Have you ever seen a headline like that? Even once? Of course not. The last 8 years were the 8 hottest years in history, and it’s still getting hotter.

    Even if the planet stopped getting warmer right now, we would still be in big trouble. The ice caps would keep melting and sea levels would keep rising. Look at what’s already happening at a mere 1.2°C of warming:

    Antarctic Ice Sheet Is Melting Way Faster Than Expected, Scientists Warn
    Climate change: Arctic permafrost now melting at levels not expected until 2090
    Antarctica And Greenland’s Ice Sheet Melting On Track With “Worst-Case Scenario”
    Red alert: Portions of the Arctic are warming much faster than we thought
    Satellite imagery shows Antarctic ice shelf crumbling faster than thought
    Arctic warming is happening significantly faster than previously thought, study finds
    What’s going on with the Greenland ice sheet? It’s losing ice faster than forecast
    Greenland’s glaciers are melting 100 times faster than estimated

    But of course, warming isn’t going to stop at 1.2°C. Because of the heat we’ve already trapped in the atmosphere, and because we continue to emit huge amounts of greenhouse gases every year, the climate is warming exponentially.

    It took us about a century to raise the global thermostat by 1 degree Celsius, and we’re about to raise it another degree in just 20–30 years.

    Think about that for a moment. Another century of global warming in just 2 or 3 decades. And we’re already seeing some of the worst heatwaves in human history, not to mention record-breaking floods, droughts, wildfires, and water shortages.

    All of these climate-related crises are stretching farms to the limit, yet this is just the beginning. As crop yields decline and the population grows, we will see food insecurity get worse and worse until we’re in a global famine.

    And that right there is why climate scientists are scared. They understand that human civilization was born during the Holocene, when global temperatures were very stable and stayed within a range of about 1°C.

    As we push the planet out of that range and raise the temperature about 50 times faster than would occur naturally, it will become harder and harder to produce enough food to feed everyone, and this will lead to social instability, political upheaval, the worst migration crisis ever, and wars over resources.

    Despite all of this, the climate deniers still insist that scientists are just trying to scare us so they can secure more funding. But if you think about that for a moment, you’ll see why it doesn’t make any sense.

    There are tens of thousands of climate scientists around the world. Are all of them in on this vast conspiracy? Am I supposed to believe that everyone researching climate change is creating fake data and trying to scare us…just so they can get a little more funding?

    It would mean that thousands of climate scientists have dedicated their lives to performing junk science that they know isn’t real, just for the money. Is that really plausible? Climate scientists aren’t exactly rich. Maybe a few people would do fake research in order to get a raise, but all of them?

    I understand that most of the world’s conspiracies are about making money, but they’re usually about making big money — like millions or even billions of dollars — not small grants or funds for another year of research.

    The idea of a vast global conspiracy made up of countless scientists and hundreds of organizations across nearly every major country and language, all working together just so they can make a little more money next year is ridiculous.

    If you really want to “follow the money,” why not look at how much money the fossil fuel industry makes? Fossil fuel companies supply 80% of the world’s energy, make billions in profits every year, and get eye-popping subsidies from governments.

    Could it be that they have a vested interest in spreading climate doubt and denial in order to slow climate action so they can keep making huge profits? Doesn’t that conspiracy sound a little more plausible? Especially since the same thing happened with lead, cigarettes, and countless other products?

    Hell, some of the same exact people that worked for big tobacco, convincing people that cigarettes were safe, went on to work for big oil. Companies like Shell and Exxon knew exactly what fossil fuels would do the planet decades ago, but they ignored the science, spread misinformation, and continued to rake in mega-profits.

    Considering all of this, is it really reasonable to believe that climate scientists are a bunch of shills whose primary motive is to make money? Or could they be motivated by something else? Perhaps love for the planet, or fear of societal collapse?

    Take Dr. Peter Kalmus, for example. He’s a climate scientist at NASA’s Jet Propulsion Laboratory in California, and he has been warning of climate disaster for over two decades. Is he raking in gobs of cash from wealthy globalists and living the high life? Nope. In fact, he cut his own carbon footprint by 90%.

    Kalmus is a member of Scientist Rebellion, and last year, they protested in front of the JP Morgan Chase building in Los Angeles since that bank funds more fossil fuel projects than any other.

    With his hand chained to the entrance, he said, “We’ve been trying to warn you guys for so many decades that we’re heading towards a fucking catastrophe. And we’ve been being ignored. The scientists of the world have been being ignored. And it’s gotta stop. We’re gonna lose everything.”

    Here’s the video:

    Kalmus isn’t the only scientist who is scared of what will happen if the planet keeps getting hotter.

    In 2021, Nature did a survey of climate scientists who helped author the latest IPCC report. They found that 60% believe the planet will warm by at least 3°C, an amount that could end civilization as we know it. Only 20% believed warming would stop at 2°C.

    It’s hard to state how horrifying this is. In 2015, the Paris Climate Agreement established 2­°C as the upper limit of warming we should allow, because going beyond it would cause catastrophes on a scale never seen in human history.

    Since then, we’ve learned that climate change is even worse than we thought. Disasters that weren’t supposed to happen until we reached 1.5°C are happening now, so we can only imagine what will happen when we hit 2° or 3°C.

    This is why top scientists from around the world are warning us that we face a ghastly future filled with untold suffering. They’ve been telling us over and over, year after year, summit after summit, that we have to stop burning fossil fuels as quickly as possible. But as you can see, the world keeps ignoring them.
    GHG and Temperature Despite Climate Meetings

    If climate scientists are all in on a vast conspiracy to enrich themselves and control our lives by phasing out fossil fuels, they’re not doing a very good job. They’ve been sounding the alarm for over 30 years, but as you can see, they’ve made virtually no progress.

    This is one of the reasons I changed my mind about climate change. Ever since I was a child, I was told that climate science was fake and that globalists were going to use it to take my rights away. But when I grew up, I realized I had all the same rights my parents did.

    No one forced me to stop flying or go vegan or buy an electric vehicle or give up my gas stove. If climate change were a real conspiracy, they would have managed to take at least a few rights away by now. But today, Americans have the right to expand their carbon footprint as much as ever.

    The truth is much simpler: Greenhouse gases are trapping heat in the atmosphere, warming the planet faster than nature can adapt, and threatening civilization, while big oil is spreading misinformation so they can delay climate action and fill their pockets with as much money as possible before time runs out.

    This is why the collapse of civilization is the most likely outcome, and that is why climate scientists are so scared. Because it’s way way worse than they thought, and most of the world still has no idea.

    As James Lovelock said 15 years ago, “Enjoy life while you can. Because if you’re lucky it’s going to be 20 years before it hits the fan.”

  • [en] Internet cartography focusing on rare earth materials by Coding Rights
    https://codingrights.org/docs/MapInternetTerritories_EN.pdf
    (text unfortunately not selectable) #internet #mapping
    https://pouet.chapril.org/@ulrike/110384226345199662

    L’image en espagnol :

    La source de l’info :

    Technological Cartographies: Digital Colonialism in the Internet’s Territories - Coding Rights
    https://codingrights.org/en/library-item/technological-cartographies-digital-colonialism-in-the-internets-terri

    Technological Cartographies: Digital Colonialism in the Internet’s Territories
    #algorithm #Big Tech monopolies #blogpost #climate change #Digital Colonialism #environment #labour rights #racism #smart cities #social environmental justice #surveillance
    12.22.2022

    by Joana Varon

    Text originally published at Digital Futures.

    The Internet is nothing like a cloud. It is a physical structure, geolocated and marked by power relations. Cables, satellites, antennas, servers, computers, cell phones, minerals, toxic waste, energy consumption – enormous amounts of material, labour and decisions are needed to make it all work. The magical narrative of ‘the cloud’ feeds an imaginary that exists in the absence of a place or territory, and envisions the Internet as something immaterial, abstract, timeless and apolitical. Something very different to reality.

    As we materialise the cloud, by developing a technological cartography that reveals and illustrates the physical and geopolitical dimensions of the Internet, we also expose the power relations that permeate its functioning, from the physical infrastructure layer to the sphere of algorithmic decision-making. Extractive relations, the practices of digital colonialism, and the establishment of monopolies become evident. We see that where we are, where we come from and who we are – across all dimensions of gender, sexuality, race, class, ethnicity, culture and nationality – matter in our relationship with this technology.