company:new york times

  • #Obésité : la #mafia de nos papilles 09.10.2014
    Véronique Zbinden
    http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Sante-2014/p-29281-Obesite-la-mafia-de-nos-papilles.htm

    Minneapolis, avril 1999. Au 31e étage d’une tour de verre et d’acier du sud de la ville se tient une réunion singulière. Descendus de leurs limousines avec chauffeurs, une dizaine d’hommes se retrouvent dans le plus grand secret. Ils ont tout du clan mafieux, l’élégance et les dents longues, l’absence de scrupules et le propos sans détours.

    Le récit de Michael Moss* débute à la manière d’un polar. Le livre que signe le journaliste du New York Times , lauréat du prestigieux Prix Pulitzer en 2010, n’a pourtant rien d’une fiction. Il n’y est pas question de #crime_organisé, quoique…

    Les protagonistes de cette réunion ultra-secrète, patrons des géants de l’#industrie_alimentaire, ont été conviés par l’un d’entre eux à prendre acte de l’#épidémie d’obésité dévastatrice et à s’interroger sur leur responsabilité en vue de définir une éventuelle stratégie commune. Rien ou presque ne filtrera de leurs discussions ; surtout, aucune velléité de changement de cap ne sera esquissée. Après avoir mené une enquête de plusieurs mois dans les méandres et les laboratoires secrets de ces #multinationales, le #journaliste s’attaque en revanche à décortiquer, pièce à pièce, les pratiques écœurantes de leurs dirigeants.

    Plus de la moitié des adultes américains sont alors en surpoids et près d’un quart (40 millions de personnes) cliniquement obèses. Un taux qui a doublé depuis 1980 parmi les enfants, dont plus de 12 millions sont alors obèses. Pour corollaire, l’augmentation des #maladies cardio-vasculaires, #diabète, #hypertension, #arthrite et autres #cancers du sein, du côlon, de l’utérus. Et des coûts publics massifs.

    Les ingrédients qui ont mené à ce scandale pourraient se résumer à trois mots : appât du gain. Voire à trois additifs qui rendent accros, les trois piliers de la #nourriture industrielle à l’origine de l’épidémie d’obésité. Les #matières_grasses, qui apportent la plus grosse part des calories et poussent subrepticement à la suralimentation ; le #sel, transformé de multiples manières pour maximiser le choc des papilles dès la première bouchée ; enfin, le plus puissant des trois, le #sucre, de par sa capacité à exciter le cerveau.

    Ces composants ne sont qu’une facette du plan de l’industrie pour modifier les habitudes de #consommation. Le #marketing en est une autre, qui recourt à de fines études psychologiques, jouant volontiers sur la culpabilité des mères actives et le désir d’autonomie des enfants.

    Mais en réalité, l’histoire remonte bien plus loin et l’auteur nous entraîne à la fin des années 1940, date de la création du premier pudding instantané, pour relater ce tournant. Nous sommes à l’aube de la révolution des modes de production, qui voit l’#industrie recourir à de nombreux #additifs et #produits_de_synthèse jusque-là bannis.

    Au prétexte louable de « simplifier la vie du consommateur moderne », General Foods propose, entre autres, des produits « simples à acheter, stocker, ouvrir, préparer et manger ». Les nouveautés se succèdent à une cadence endiablée. Les céréales, censément plus saines que le traditionnel breakfast eggs and bacon des Etats-Uniens, se métamorphosent pour en arriver à contenir progressivement plus de sucre que de céréales. L’argument de la pub de cette époque ? « Offrir une vie plus riche, car nous avons mieux à faire que mélanger, oser, couper, mesurer, cuisiner, servir. » Une nouvelle manière d’envisager la nourriture est née.

    Une armada de chercheurs en #neurosciences et en #psychologie est mise à contribution. Elle travaille spécifiquement sur les #enfants et leur attirance pour le sucré – déterminant ce qu’il est convenu d’appeler « le point de félicité ». Un orgasme des papilles qui se mesure et se calcule aussi précisément que les propriétés physiques, chimiques et nutritives d’un aliment.

    Burger à l’ammoniac

    Plus généralement, l’industrie travaille sur les pouvoirs sensoriels cachés et l’attrait du gras, du sucré et du salé, connus pour produire d’importantes réactions de récompense dans le cerveau. Comment des processus très enfouis commandent des #comportements fondamentaux, ou comment rendre la nourriture industrielle encore plus attrayante…

    Dans les années 1970, une vague de #caries dentaires sans précédent amène les dentistes à tirer la sonnette d’alarme. Les premiers rapports sur les liens entre sucre et diabète paraissent à la même époque.

    Le sucre se voit diabolisé ? Qu’à cela ne tienne, on le remplace par pire. Le #sirop_glucose-fructose (#SGHTF) issu du maïs, au plus fort pouvoir sucrant. Particulièrement peu coûteux, il a pour autre avantage sa consistance liquide, qui permet une intégration instantanée dans la nourriture et les boissons.

    Les fabricants dépensent désormais davantage pour la #publicité que pour les ingrédients… Près de 15 000 produits apparaissent chaque année, dont les deux tiers sont abandonnés au bout de quelques mois. Leur inventivité fait notamment merveille avec des petits bijoux tels le Cheez Whiz de Kraft, le fromage aux 27 ingrédients parmi lesquels le fromage a disparu. Ou le fameux burger à l’ammoniac…

    Pour tenter de répondre à la surconsommation morbide de viande et de fromage – tout en ménageant les intérêts des filières de producteurs –, l’administration s’engage à promouvoir la consommation de « viande maigre ». Problème. Ces pièces sont plus difficiles à mâcher. Solution : prélever les parties les plus grasses, réservées jusque-là au suif et à la nourriture pour chien, et les passer en centrifugeuse afin de disperser la graisse. 10% de la masse subsistent, qui sont assemblés en bloc de 13 kilos, congelés et expédiés dans des usines où on les mélange à d’autres morceaux pour en faire des steaks hachés. En cours de production, la viande est traitée au gaz ammoniac pour tuer les éventuels agents pathogènes. De quoi produire la viande hachée la moins grasse, la moins chère et la plus consommée que l’Amérique ait connu, jusqu’à ce que les secrets de préparation de cette « glu rose » soient découverts…

    Quinze ans après la réunion évoquée au début du livre, la situation dépasse les prévisions les plus sombres. Un Américain sur trois – et un enfant sur cinq – est obèse. 24 millions d’Américains sont concernés par le diabète de type 2. Et 79 millions considérés comme prédiabétiques. En Chine, pour la première fois, le nombre de personnes en surpoids dépasse celui des personnes sous-alimentées. En France, l’obésité est passée de 8,5% à 14,5% depuis 1997. Au Mexique, le taux d’obésité a triplé au cours des trente dernières années et le pays a désormais les enfants les plus gros du monde.

    L’inspiration des industriels de l’alimentaire est à chercher du côté des grands cigarettiers, notamment si l’on considère le rachat de #Kraft et #General_Foods par #Philip_Morris, désormais la plus grande entreprise #agroalimentaire.

    Aux dires des protagonistes, le #tabac apparaît toutefois comme un univers nettement plus soft que l’alimentation. Témoins la #passivité des #administrations_publiques, noyautées par le puissant #lobby industriel, mais aussi l’#infiltration des associations de consommateurs et d’enseignants d’économie ménagère, selon des procédés dignes du FBI. Un vrai polar, on vous disait…

    * Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros , Michael Moss, Calmann-Lévy.

    Article paru sur le site du journal "Le Temps"

    #criminels #agrobusiness #complicité #santé

  • L’appel téléphonique est de retour - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/99549148349

    En 2012, Xavier de la Porte nous avait prédit la fin du téléphone… Et force est de reconnaître, qu’on s’était plutôt arrêté sur le fait qu’on téléphonait de moins en moins… Et bien, ce n’est plus si sûr, rapporte le New York Times. Le volume de la voix sur téléphone mobile a augmenté de 14% en 2013 aux Etats-Unis… Une des raisons est que 40% des ménages américains utilisent désormais uniquement un mobile… Ce pourcentage traduirait surtout le transfert du fixe vers le mobile. L’autre raison, estime Jenna Wortham pour le NYTimes, c’est le développement de nouvelles formes d’applications vocales pour le mobile comme Voxer, Chitchat, Cord ou Sobo, qui deviennent d’autant plus prometteuses, que, comme le montre l’essor des montres connectées, la prochaine génération d’objets connectés n’aura pas de clavier pour tapoter. (...)

  • Je veux devenir un open data journaliste (mais en France, c’est pas gagné) - Eric Mettout | Nouvelle formule - Lexpress
    http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/2014/10/01/je-veux-devenir-un-open-data-journaliste-mais-en-france-cest-pas-gagn

    Une bien belle histoire de données, de transparence et de travail collectif, un indirect mais éloquent plaidoyer en faveur du data journalisme comme je l’aime et l’imagine.

    ...

    En visionnant les images [depuis Ferguson], un journaliste du New York Times, Tom Giratikanon, constate que certains policiers sont juchés sur des camions tout ce qu’il y a de plus militaires, dans des tenues et équipés de fusils d’assaut qui ne le sont pas moins. Ils ont, comme d’autres, bénéficié d’un « obscur programme du ministère américain de la Défense » qui cède à des forces de police locales ses surplus

    ...

    Comme la loi, le Freedom of Information Act (FOIA), le permet aux Etats-Unis, Tom Giratikanon obtient du ministère de la Défense la liste de tous les transferts effectués, provenance et destinations, un fichier à quelques centaines de milliers d’entrées. Il les trie, les range et transforme tout ce fatras en une infographie stupéfiante,

    ...

    Une startup s’est emparée du sujet, une autre journaliste, chacun repassant les même données dans sa propre moulinette. Mieux, Alice Corona, la collègue, a enrichi la base de ses informations à elle.

    Selon Silk Stories, on est entré là dans une nouvelle dimension, celle de l’open data journalisme, où publier une information ne sera plus suffisant, où les sources et les données devront être disponibles, où chacun pourra en faire ce qu’il veut – et tout ça est « plutôt excitant ».

    ...

    En France
    ...
    Cette autre histoire, plus courte, pour dire le chemin qui nous reste à parcourir. Au printemps dernier, ébranlés par l’affaire Cahuzac, nos élus ont voté dans la douleur une loi qui les oblige désormais, comme les ministres, à rendre publics leurs activités rémunérées et leur patrimoine. Pour les premières, c’est là, un ramassis de document en PDF, formulaires remplis à la main et numérisés qu’il faut ressaisir un par un pour en tirer profit – Regards Citoyens l’a fait, ils s’y sont mis à 8000… Déjà un anachronisme.

    Les secondes, les déclarations de patrimoine, seront consultables dans quelques semaines en préfecture. Sur rendez-vous et sous la surveillance d’un agent de l’administration. Avec interdiction de prendre des notes et des photos. Ceux qui auraient la mauvaise idée démocratique de rendre ces informations de bien public publiques seront punis de 45 000 d’amendes.

    #journalisme #data_journalisme #presse

  • ISRAËL • « Mohammed », rayé de la liste des prénoms populaires | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/01/mohammed-raye-de-la-liste-des-prenoms-populaires
    Courrier international | Clara Tellier | 1 octobre 2014

    En 2013, 1 986 bébés ont reçu le prénom de Mohammed en Israël. Ce qui place ce prénom en tête des plus donnés dans le pays. Alors comment se fait-il que ce soit « Yosef » qui figure en première place dans la liste des 10 prénoms les plus populaires en Israël, s’interroge Judi Rudoren, journaliste du New York Times à Jérusalem ?

    La porte-parole de l’agence qui a publié cette liste de prénoms populaires décrit l’absence de « Mohammed » comme « une erreur et un malentendu ». « La liste visait à rassembler ’des prénoms hébreux’, à l’occasion du nouvel an juif [la liste a été publiée juste avant Rosh Hashana] », explique-t-elle, avant de reconnaître "qu’il aurait mieux valu préciser dans la liste que ’les « prénoms trop visiblement arabes’ avaient été laissés de côté ». « Il n’y avait aucune intention politique », conclut-elle. « Quand les journalistes m’ont demandé la liste complète, je l’ai donnée. Nous n’avons rien voulu cacher. »

    Le quotidien israélien Haaretz, qui a le premier relevé cette absence, parle d’une « autre forme de racisme qui, en Israël, semble aller de soi ». Ce que confirme Hassan Jabareen, qui dirige un centre de défense des droits des minorités arabes. Pour lui, "cet événement met en lumière l’invisibilité des 1,4 million de citoyens palestiniens que compte Israël. « A la télé, en prime time, on ne voit pas de présentateurs arabes, ils n’existent pas », regrette Hassan Jabareen. « Chaque chaîne a son spécialiste de l’actualité arabe, mais il est toujours juif, ce qui donne l’impression que les arabes sont des étrangers, et qu’il y aura toujours besoin d’un médiateur entre eux et nous. »

    #racisme

  • Henry #Kissinger était prêt à lancer des frappes contre #Cuba en 1976
    http://m.slate.fr/story/92827/kissinger-frappes-cuba

    Le secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger avait élaboré, en 1976, un plan secret pour lancer des frappes aériennes contre La Havane et « écraser Cuba ».

    En cause, selon le New York Times, qui se fonde sur des documents récemment déclassifiés par la Bibliothèque présidentielle Gerald-Ford, l’incursion de quelque 36.000 militaires cubains en Angola pour aider ce pays nouvellement indépendant, déstabilisé par son voisin sud-africain et des guérillas. Au cas où Cuba aurait décidé d’accroître encore davantage sa présence sur le continent, Kissinger avait prévu, quinze ans après la désastreuse invasion de la Baie des cochons, des frappes sur des ports et des installations militaires ainsi que le déploiement de bataillons de Marines à Guantanamo pour « cogner ».

    « Je pense que tôt ou tard, nous devrons briser les Cubains », a-t-il lancé à Gerald Ford dans le Bureau ovale, selon les mêmes documents. « Il ne pourra y avoir de demi-mesure –si nous usons de la force avec modération, nous ne serons pas récompensés. Si nous nous décidons pour un blocus, il devra être sans pitié, rapide et efficace », a-t-il également affirmé lors d’une réunion. Le plan aurait finalement été remisé sur une étagère après la défaite de Ford lors de la présidentielle de novembre 1976 face au démocrate Jimmy Carter.

    La National Public Radio a interviewé Peter Kornbluh et William LeoGrande, deux auteurs qui ont utilisé les documents en question pour écrire un livre, Back Channel to Cuba. The Hidden History of Negotiations Between Washington and Havana. Selon le premier nommé, ces plans ont paradoxalement fait suite à une période où « Kissinger a vraiment œuvré pour créer une fenêtre de tir en vue de normaliser les relations avec les Cubains », avec des négociations secrètes. « Il a dit à ses émissaires qu’il avait recours, pour approcher les Cubains, au même modus operandi qu’il avait utilisé avec Zhou Enlai en Chine. » Kissinger s’est donc senti trahi par l’ingérence cubaine en Afrique, d’autant que, rappellent les deux auteurs dans un article publié par The Nation, il ne s’était pas opposé à la levée, l’année précédente, des sanctions de l’Organisation des Etats américains contre Cuba.

    Ce n’est pas exactement ce que dit Kornbluh,
    http://www.democracynow.org/2014/10/2/secret_history_of_us_cuba_ties

    But, you know, the United States has always wanted Cuba to compromise either its foreign policy or its domestic policy to come to terms with the United States.

  • Les Arts Florissants perdent le soutien de la ville de Caen - Actu musicale - France Musique
    http://www.francemusique.fr/actu-musicale/les-arts-florissants-perdent-le-soutien-de-la-ville-de-caen-48057

    La ville de Caen a décidé de ne pas reconduire la convention triennale liée avec les Arts Florissants, en résidence depuis 25 ans. La région Basse-Normandie pourrait décider d’en faire autant.

    La phrase, presque anodine, est perdue dans la très belle interview de William Christie réalisée par le New York Times et publiée lundi 29 septembre : « Cet hiver, Les Arts Florissants iront à la Philharmonie de Paris (…) Mais dans le même temps, dit M. Christie, l’ensemble perd le soutien reçu pendant 25 ans pour se produire et enseigner à Caen, où la ville et la région se désengagent. ».
     
    Selon France 3 Basse-Normandie, la ville de Caen ne reconduira pas la convention triennale qui la lie aux Arts Florissants depuis 25 ans. A compter de 2016, l’ensemble fondé par William Christie ne pourra donc plus compter sur les 332 900 euros alloués chaque année par la ville.
     
    La municipalité, par la voix d’Emmanuelle Dormoy, adjointe au maire Joël Bruneau (UMP-UDI-MoDem) chargée de la culture, justifie ce désengagement par le « contexte budgétaire contraint », mais souhaite néanmoins poursuivre son soutien aux jeunes artistes, et propose à l’ensemble de conserver le Jardin des voix. " L’arrêt de cette convention ne remet absolument pas en question la spécificité autour du baroque qu’a pu prendre le théâtre de Caen et qui l’éclaire comme tel de manière nationale et internationale " a-t-elle ajouté. 
     
    Selon France 3 Basse-Normandie, la ville de Caen ne serait pas la seule à remettre en cause son soutien aux Arts Florissants : la région Basse-Normandie, qui vote son budget en décembre prochain, pourrait elle aussi décider d’y mettre un terme. Soit 373 000 euros en moins chaque année, qui porteraient la baisse des subventions à la somme de 700 000 euros par an.

  •  » Ukraine, journalisme corrompu et foi atlantiste, par Karel van Wolferen
    http://www.les-crises.fr/ukraine-journalisme-corrompu-et-foi-atlantiste-par-karel-van-wolferen

    Karel van Wolferen est un journaliste Néerlandais et un professeur émérite de l’Université d’Amsterdam. Depuis 1969, il a publié plus de vingt livres sur les politiques publiques, qui ont été traduits en onze langues et vendus à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. En tant que correspondant étranger pour NRC Handelsblad, l’un des journaux-phares de la Hollande, il a reçu la plus haute récompense néerlandaise pour le journalisme, et au cours des années, ses articles ont été publiés dans le New York Times, le Washington Post, The New Republic, The National Interest, Le Monde, et de nombreux autres journaux et magazines.

    ...

    Ce qu’il faut garder présent à l’esprit, c’est qu’à l’échelle européenne, il n’y a aucune publication, aucun journal qui soutienne un espace public européen et fournisse aux Européens intéressés par la politique un moyen de réfléchir et discuter entre eux des grands événements internationaux

    ...

    Mais Washington a toujours eu l’avantage dans cette guerre de propagande qui l’oppose à un adversaire très réticent, contrairement à ce que les médias grand public ont voulu nous faire croire. La propagande, qui prend sa source à Washington, est construite de manière à coller à l’hypothèse d’un Poutine qui, guidé et soutenu par un nationalisme exacerbé par la chute de l’empire soviétique, tente de repousser les frontières de la Fédération de Russie jusqu’aux anciennes limites du défunt empire.

    ...

    Il ne fait aucun doute que la propagande de Moscou, à laquelle il est souvent fait référence, existe réellement. Mais il y a des moyens, pour les journalistes sérieux, de mettre en balance les propagandes des différents bords et de discerner la part de vérité ou de mensonges ou de foutaises qu’elles contiennent. De ce que j’ai pu voir, cet exercice n’a été fait qu’en Allemagne, et de manière restreinte. Pour le reste, nous devons reconstituer la réalité politique en nous reposant sur les sites web américains, maintenant plus que jamais indispensables, qui accueillent des lanceurs d’alertes et des journalistes d’investigation à l’ancienne et qui, spécialement depuis l’avènement de la « guerre contre le terrorisme » et l’invasion de l’Iraq ont constitué une forme continue de publication samizdat [NdT : « samizdat » d’après Wikipédia : « Le samizdat (en russe : самиздат) était un système clandestin de circulation d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l’Est, manuscrits ou dactylographiés par les nombreux membres de ce réseau informel. »]

    ...

    De nos jours, la sécurité de l’emploi dans le monde du journalisme est assez incertaine et aller à contre-courant équivaut presque à se retrouver sur une voie de garage avec le diable, car c’est nuire à sa « crédibilité » de journaliste.

    Ce qui frappe une ancienne génération de journalistes sérieux et les fait douter de la crédibilité des médias grand public, c’est le fait d’ignorer les indices qui pourraient miner ou démolir la version officielle ; une version officielle qui a déjà imprégné la culture populaire comme en témoignent les commentaires désinvoltes qui ornent les critiques de livres, de films, et beaucoup d’autres choses.

    Aux Pays-Bas la version officielle est déjà gravée dans le marbre, ce à quoi on devait s’attendre lorsqu’elle a été répétée dix mille fois. Elle ne peut être écartée, bien sûr, mais elle n’est pas basée sur le moindre morceau de preuve.

    ...

    Pour situer le degré de fidélité médiatique à Washington dans le cas ukrainien, et aussi mettre en perspective le comportement servile des politiciens européens, nous devons connaître et comprendre l’Atlantisme. C’est une foi européenne. Il n’a pas produit une doctrine officielle, bien sûr, mais il fonctionne comme tel.

    Il est bien résumé par le slogan néerlandais au moment de l’invasion de l’Irak : « zonder Amerika gaat het niet » (sans les Etats-Unis les choses ne marcheront pas).

    ...

    L’atlantisme est une grave maladie de l’Europe : elle génère une amnésie historique, un aveuglement têtu et une colère politique dangereusement déplacée. Mais elle s’épanouit sur un mélange de certitudes sur la protection qui perdurent depuis la guerre froide, de fidélités issues de la guerre froide intégrées à la culture populaire, d’inculture européenne pure et simple, et d’une réticence compréhensible à admettre qu’on a été, ne serait-ce qu’un petit peu, conditionné. Washington peut se permettre tous les excès sans que l’atlantisme ne soit remis en cause, du fait de la distraction de chacun, que les médias font tout pour entretenir. Je connais des néerlandais dégoûtés par la campagne de diabolisation de Poutine, mais pour eux, l’idée de pointer un doigt accusateur sur Washington, dans l’affaire de l’Ukraine, est quasiment inacceptable. De telle sorte que les publications néerlandaises, tout comme beaucoup d’autres en Europe, n’arrivent pas à se résoudre à placer la crise de l’Ukraine dans sa juste perspective en admettant que la responsabilité en revient à Washington, et que Washington, et non Poutine, a la clé de sa résolution.

    ...

    La vieille Europe réalise-t-elle que les USA ont des ennemis qui ne sont pas les ennemis de l’Europe, parce qu’elle en a besoin pour des raisons de politique intérieure, pour sauvegarder une industrie de guerre économiquement importante, et pour tester la bonne foi politique des candidats à la fonction publique.

    ...

    D’autres obstacles à un réveil restent gigantesques ; la financiarisation et les politiques néolibérales ont produit un enchevêtrement transatlantique d’intérêts ploutocratiques. Ajoutées à la foi atlantiste, elles ont aidé à contrecarrer le développement politique de l’Union européenne, et avec cela, la capacité de l’Europe à prendre des décisions politiques indépendantes. Depuis Tony Blair, la Grande-Bretagne est tombée dans l’escarcelle de Washington, et depuis Nicolas Sarkozy, la même chose peut plus ou moins être dite de la France.

    Ce qui laisse l’Allemagne. Angela Merkel était ouvertement mécontente des sanctions, mais elle a fini par suivre le mouvement parce qu’elle veut rester du bon côté du président américain, et parce que les États-Unis, en tant que vainqueurs de la Seconde guerre mondiale, ont encore du poids à travers un certain nombre d’accords. Le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, cité dans les journaux et à la télé, a répudié les sanctions et dénoncé l’Irak et la Lybie comme autant d’exemples de résultats désastreux des escalades et des ultimatums, et malgré cela, lui aussi change d’avis et, au bout du compte, suit le mouvement général.

    Der Spiegel est l’une des publication allemandes qui offrent un espoir. L’un de ses chroniqueurs, Jakob Augstein, attaque les « somnambules » qui sont tombés d’accord sur les sanctions, et blâme ceux de ses collègues qui montrent Moscou du doigt. Gabor Steingart, qui publie Handelsblatt, s’en prend à la « tendance américaine à l’escalade verbale, puis militaire, à l’isolement, à la diabolisation et à l’attaque d’ennemis » et conclut que « le journalisme allemand est passé de la pondération à l’agitation en quelques semaines. Le spectre des opinions s’est réduit au champ de vision d’une lunette de tireur d’élite ». Il doit y avoir d’autres journalistes, en Europe, qui disent la même chose, mais leurs voix ne passent pas la cacophonie de la diabolisation.

    #journalisme #presse #atlantisme #États-Unis #Ukraine #Europe #Karel_van_Wolferen

  • Y’a-t-il une killer app de la #fibre ? - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/97715090930

    Conor Dougherty pour le New York Times s’est rendu dans deux villes du Missouri et du Kansas où Google a déployé son programme de fibre optique pour voir ce que les gens faisaient d’un tel débit… Et bien, rien d’exceptionnel pour l’instant. Si on y trouve quelques projets (comme une maison modèle pour démontrer les vertus de l’internet des objets ou un service qui va permettre aux gens de transformer leurs ordinateurs en serveurs, ou encore une entreprise qui relie via la fibre des bornes d’incendie, des ascenseurs ou des caméras de surveillance…), la fibre pour l’instant se contente de doper les usages que l’on connait aujourd’hui : les utilisateurs passent plus de temps à faire des recherches sur le net, à regarder des vidéos… Google envisagerait d’utiliser ces réseaux locaux pour tester de nouveaux (...)

    #haut_débit

    • Quelque part entre 2002 et 2004, au tout début de Pau Broadband Country (le premier projet de DSP FTTH en France) mon patron (dans une petite boite de conseil) débarque dans mon bureau, m’explique qu’il sort d’une réunion avec eux et qu’ils ont besoin qu’on les aide à trouver des applications présentables pour valoriser leur joli réseau optique très cher. J’ai évidemment sorti tout le catalogue de poncifs du genre - téléprésence, vidéoconférence, sauvegardes et stockage mutualisé, vidéo à la demande etc... Les mêmes que je ressassais déjà depuis la première étude que j’avais écrites en 1996 pour Andersen Consulting... Mais déjà je n’y croyais plus et aujourd’hui encore moins : la killer app du FTTH c’est l’accès à l’Internet - présumer de ce que les utilisateurs en feront est non seulement une vaine prétention mais aussi une ignorance fondamentale de la dynamique de l’Internet où ce ne sont pas les usages qui justifient l’infrastructure mais l’infrastructure qui permet l’innovation dans les usages... Connecter tout avec tout pour voir ce qui en émergera est un business plan invendable mais c’est pourtant l’histoire du succès de l’Internet !

  • Otages : Barack Obama reproche à la France de payer les rançons
    http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/14/01003-20140914ARTFIG00223-otages-barack-obama-reproche-a-la-france-de-payer

    Après l’assassinat de trois otages anglo-saxons par l’État islamique en moins d’un mois, Barack Obama porte une accusation lourde contre la France. « Les Français payent des rançons aux terroristes », assure-t-il. Cette saillie du président américain contre Paris était glissée dans un long entretien accordé au New York Times , où il s’explique sur sa stratégie pour combattre l’État islamique. L’interview a été publiée le samedi 13 septembre, avant que la vidéo de l’assassinat de David Haines n’ait été mise en ligne.

    Le quotidien américain décrit l’irritation de Barack Obama quand il aborde le sujet épineux des rançons. « Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paye pas de rançons aux terroristes, alors qu’en réalité, il le fait. » À l’opposé, les États-Unis ne « payent pas », assure-t-il, ce qui fait que les ressortissants américains sont moins fréquemment pris en otages, selon lui.

    Paths to War, Then and Now, Haunt Obama
    http://www.nytimes.com/2014/09/14/world/middleeast/paths-to-war-then-and-now-haunt-obama.html?smid=nytcore-ipad-share&smprod=n

    He noted that the United States does not pay ransom to terrorists, but remarked with irritation that President François Hollande of France says his country does not, when in fact it does.

    Ce que certains, sur le Web, se sont déjà empressés de classer dans la catégorie « Qui sont ces États qui financement Daech ? »

  • Obama ridiculise Hollande
    http://www.brujitafr.fr/article-obama-ridiculise-hollande-124575463.html

    « Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paye pas de rançons aux terroristes, alors qu’en réalité, il le fait », s’irrite le président américain dans les colonnes du New York Times. Après l’assassinat de trois otages anglo-saxons par l’État islamique en moins d’un mois, l’accusation portée contre la France revient de plus belle. « Les Français payent des rançons aux terroristes », assure Barack Obama. Cette saillie du président américain contre Paris était glissée dans un long entretien accordé au New York Times , où il s’explique sur sa stratégie pour combattre l’État islamique. L’interview a été publiée le 13 septembre, avant que la vidéo de l’assassinat de David Haines n’ait été mise en ligne. Le quotidien (...)

  • La NSA aurait piraté cinq opérateurs télécom allemands
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/09/13/la-nsa-et-le-gchq-auraient-pirate-cinq-operateurs-telecom-allemands_4487181_

    Le Spiegel assure que la NSA et le GCHQ disposent d’un accès clandestin aux réseaux d’au moins cinq entreprises allemandes : Deutsche Telekom, Netcologne, Stellar, Cetel et IABG. Lesquelles opèrent une grande partie des infrastructures de télécommunication allemande.
    [...]
    Les informations collectées permettent d’alimenter un programme de la NSA baptisé « Treasure Map » (« carte au trésor »), que le New York Times avait déjà évoqué fin 2013. Il s’agit d’une « carte interactive quasiment en temps réel de l’Internet mondial », alimentée avec des millions d’informations différentes récoltées par divers biais.

    Selon le Spiegel, la NSA et le GCHQ parviennent non seulement à cartographier les grands noeuds du réseau, mais aussi une grande partie des appareils qui s’y connectent (ordinateurs, téléphones, tablettes). Ce « Google Earth de l’Internet » permettrait de localiser « n’importe quel appareil, à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment ». Pas pour exercer directement de la surveillance, mais pour « mieux comprendre le réseau », dans le but de plannifier des attaques informatiques et d’améliorer l’efficacité de l’espionnage mis en place par les agences.

    #Allemagne #Espionnage #Government_Communications_Headquarters_ #Internet #National_Security_Agency #Royaume-Uni #États-Unis

  • Obama Met Privately With Top Journalists Before ISIS War Speech
    http://www.huffingtonpost.com/2014/09/13/obama-journalists-isis-speech_n_5816494.html?1410651263

    NEW YORK –- President Barack Obama met with over a dozen prominent columnists and magazine writers Wednesday afternoon before calling for an escalation of the war against the Islamic State, or ISIS, in a primetime address that same night.

    The group, which met in the Roosevelt Room of the White House in an off-the-record session, included New York Times columnists #David_Brooks, #Tom_Friedman and #Frank_Bruni and editorial writer #Carol_Giacomo; The Washington Post’s #David_Ignatius, #Eugene_Robinson and #Ruth_Marcus; The New Yorker’s #Dexter_Filkins and #George_Packer; The Atlantic’s #Jeffrey_Goldberg and #Peter_Beinart; The New Republic’s #Julia_Ioffe; #Columbia_Journalism_School Dean #Steve_Coll; The Wall Street Journal’s #Jerry_Seib; and The Daily Beast’s #Michael_Tomasky, a source familiar with the meeting told The Huffington Post.

    National Security Advisor Susan Rice, Deputy National Security Advisor Ben Rhodes and White House Chief of Staff Denis McDonough also attended the meeting, according to the source.

    • Off-the-Record Session With the President on ISIS Raises Concerns
      By MARGARET SULLIVAN SEPTEMBER 17, 2014 3:15 PMSeptember 17, 2014 4:03 pm 3 Comments
      http://publiceditor.blogs.nytimes.com/2014/09/17/off-the-record-session-with-the-president-on-isis-raises

      Tom English of Jackson Heights wrote, “to me, it really looks like the meeting was held to run talking/propaganda points by the media to see how best to sell the war.” Judith Abrams of Newton, Mass., asked, “how can I have confidence in the reporting in the Times when the government and the journalists appear to have such a symbiotic relationship?” And Eric Kodish, chairman of the bioethics department at the Cleveland Clinic, wondered about the ethics of using information from those who were not supposed to talk about what they had heard.

      (...)

      As I noted above, Mr. Obama didn’t invent these off-the-record sessions, not by a long shot. But such meetings shouldn’t be a substitute for allowing news reporters, on behalf of the public, to grill the president on the record – especially on a subject as weighty and important as impending military action. But increasingly, they seem to be just that. Readers are right to be troubled about the implications.

  • Non, on ne mémorise pas moins bien sur Kindle que sur papier !
    http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2014/09/12/non-on-ne-memorise-pas-moins-bien-sur-kindle-que-sur-papier

    Récemment, une étude a fait le tour de la presse internationale (Guardian, New York Times, Rue89...) et j’étais un peu énervé de la synthèse qui en était faite, qui semblait un nouveau pavé dans la mare du sempiternel débat autour de l’électronique et du papier... En fait, le constat qu’on mémorise moins bien au format numérique qu’au format papier me semble si éloigné de la réalité des pratiques et des constats des experts ("Quand on observe de près les effets des écrans sur le cerveau, on constate que le support informatique ne change pas grand-chose à la lecture" dit Stanislas Dehaene), que j’ai voulu en savoir plus.

    Xavier de la Porte sur la même étude jeudi 11 :
    http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-place-de-la-toile-2014-09-11

    #Cognition #Corps_humain #Design #EBook #Kindle #Lecture #Liseuse #Livre #Livre_électronique #Numérique

  • Le test de la brosse à dents - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/97202828270

    "Au moment de décider si Google doit dépenser des millions, voire des milliards de dollars dans l’acquisition d’une nouvelle société, son directeur général, Larry Page, demande si l’acquisition réussit le test de brosse à dents : Est-ce quelque chose que vous allez utiliser une ou deux fois jour, et va-t-il rendre votre vie meilleure ?

    Ce critère ésotérique évite les mesures traditionnelles de l’évaluation d’une #entreprise comme les bénéfices, les flux de trésorerie actualisés ou même les ventes. Au lieu de cela, avec ce critère, Larry Page montre qu’il est à la recherche d’une utilité avant la rentabilité, et d’un potentiel à long terme plutôt qu’un profit financier à court terme.” 

    Le test de la brosse à dent de Google met surtout en lumière l’autonomie croissante des grandes entreprises de la Silicon Valley, une (...)

    #économie #startups #financement

  • Les startups de la livraison sont de retour - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/96959734592

    Claire Cain Miller pour le New York Times serait presque enthousiaste. Les startups proposant la livraison de produits sont de retour, comme avant la bulle des années 2000. Pourtant, il y a 14 ans déjà, les startups de la livraison à la demande ont symbolisé tous les excès de la bulle techno. Pendant longtemps, les investisseurs se sont désintéressés du sujet : la logistique à mettre en place était trop coûteuse… Mais aux Etats-Unis, de nouveaux acteurs spécialisés dans la livraison de plats provenant de restaurant ou de courses comme Caviar, SpoonRocket, Instacart, Postmates ou DoorDash lèvent des millions. Washio vous rapporte votre linge nettoyé, Ice Cream Life votre crême glacé, Eaze de l’herbe… Ces nouvelles startups peuvent-elles réussir là où leur prédécesseurs ont échoué ? Le problème, rappelle (...)

    #ecommerce #distribution #économie

  • Un de ces articles infiniment fumistes dont le #New_York_Times a le secret dés qu’il s ’agit d’#Israël et de ses #crimes : un titre (le Hamas est coupable du crime des 3 ados israéliens) qui contredit un contenu (le Hamas ne l’est probablement pas) qui s’évertue par ailleurs à disculper le #criminel #Netanyahu.

    New Light on Hamas Role in Killings of Teenagers That Fueled Gaza War
    http://www.nytimes.com/2014/09/05/world/middleeast/killing-of-3-israeli-teenagers-loosely-tied-to-hamas-court-documents-show.h

    JERUSALEM — The abduction and killing of three Israeli teenagers in the occupied West Bank in June, which helped fuel the biggest escalation in Palestinian-Israeli tensions in years, was set in motion by Hamas operatives from a local Palestinian clan and was financed with about $60,000, mostly obtained through a relative who worked for a Hamas association in Gaza, according to official Israeli documents released on Thursday.

    But the documents, related to an investigation and indictment of the man suspected of leading the kidnappers, provide no evidence that the top leaders of Hamas directed or had prior knowledge of the plot to abduct the three Israeli youths.

    Prime Minister Benjamin Netanyahu of Israel and his subordinates asserted as fact that the kidnapping and killing of the three youths was orchestrated by Hamas, which Israel regards as a terrorist group committed to its destruction. He responded by ordering a severe crackdown on Hamas suspects and institutions in the West Bank.

    Though the documents released on Thursday do not necessarily undercut the Israeli government’s assertions, they present a more nuanced picture.

    How to Decode the New York Times
    http://www.fair.org/blog/2014/09/05/how-to-decode-the-new-york-times

    How does that final sentence logically follow from the previous two? If the documents do not support Netanyahu’s claims, then they would most certainly undercut his assertions.

    So what, then, is the “more nuanced picture”? #Kershner writes that the legal documents “depict the plot as more of a family affair, a local initiative organized and carried out by members of a clan in Hebron.” That was what many analysts had been saying all along, offering a very different interpretation than the one being put forth by Israel–though it was the Israeli line, not the one offered by independent analysts, that made its way into US media (FAIR Blog, 7/2/14, 7/28/14). Kershner speaks to one Israeli source who, she reports, still thinks it “was fair to blame Hamas, as an organization, for the kidnappings.” The source added that “it is still possible that we will find evidence of a direct connection.”

    The Times headline writer is correct that these documents shed “new light” on this tragedy. But it’s hard to see how light is shed on a “Hamas role,” since it’s still not clear there is any such role at all. These new revelations do not provide any support for the Israeli government’s claims about Hamas’ responsibility, instead depicting it “as more of a family affair.” The implication is that the horrific bloodshed of the Israeli assault on Gaza followed from a groundless charge. But Kershner’s article works hard to de-emphasize that conclusion.

  • Demain, le shopping prédictif - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/96695314860

    Cass Sunstein, le père de l’économie comportementale, s’est amusé à faire de petits sondages pour savoir si les gens étaient près pour le commerce prédictif, c’est-à-dire recevoir des livraisons régulières et automatiques selon ce qu’ils ont acheté par le passé. A l’heure où les entreprises connaissent déjà ce que vous allez acheté avec une précision déconcertante, le commerce prédictif n’est que la prochaine étape, estime Sunstein. Et contrairement au Grand livre du mois, un modèle qui date d’un siècle, vos achats récurrents seront eux personnalisés. Sur ce mode, les gens sont prêts à acheter des livres et les plus jeunes à se faire livrer leurs courses… 

    #Ecommerce

  • L’impression 3D va-t-elle changer le monde ? - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/96438425664

    Le New York Times a accueilli un autre débat intéressant cet été : les imprimantes 3D vont-elles changer le monde ? Au-delà des avis techno-béats habituels, quelques critiques intéressantes méritent l’attention. Comme celle de Nick Allen le fondateur de 3D Print UK, qui rappelle que l’impression additive est plus lente et plus coûteuse que la fabrication soustractive ou la fabrication par moulage. La qualité de finition aura toujours du mal a concurrencer celle des produits manufacturés. L’impression 3D permet surtout de faire des articles qui sont aujourd’hui très bon marché quand ils sont produits par la production de masse et en ce sens, elle n’est pas près de devenir son rival. Comparons avec l’impression papier, rappelle encore Nick Allen. Si tout le monde à une imprimante à domicile, qui y imprime son (...)

    #Impression_3D #consommation #effet_rebond

  • De la sociabilité des objets que l’on porte
    http://www.internetactu.net/2014/09/02/de-la-sociabilite-des-objets-que-lon-porte

    L’artiste et programmeur Noah Feehan (@akamediasystem) du New York Times Labs (@nytlabs) évoquait il y a quelques mois les “wearables sociaux”, ces objets que l’on porte conçus pour favoriser les relations sociales. Pour lui, les wearables sont presque exclusivement des enregistreurs : nous les utilisons pour enregistrer les valeurs des capteurs à une résolution que nous, humains, sommes incapables de…

    #économie_de_l'attention #bodyware #design #identités_actives #internet_des_objets #réalité_mixte #wearable

  • Des procédures équitables pour limiter l’arbitraire des algorithmes - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/96349428246

    La professeure de droit Danielle Citron revient, dans un débat organisé par le New York Times sur les #big_data, sur la notion de “procédure équitable” (que nous avions évoqué dans cet article). Et rappelle que tous les systèmes de notation doivent être soumis à des exigences d’équité qui reflètent leur centralité dans la vie des gens. Elle recommande une surveillance par un organisme spécialisé afin de réduire la possibilité que les algorithmes empiètent sur les droits civils et rendre les sociétés et organismes plus sensibles aux discriminations que leurs systèmes génèrent.

    #régulation

  • The Day The Top NY Times Columnist Threatened to “Get Me” For Criticizing Israel
    http://mjrosenberg.net/2014/08/25/the-day-the-top-ny-times-columnist-threatened-to-get-me-for-criticizing

    So what’s the moral? It is this: Criticizing #Israel is dangerous business. On what other issue would a #New_York_Times columnist call a Senate staffer and threaten to destroy his career? None. And why was a New York Times columnist acting as if he was working for the Israeli government? #Safire wasn’t a journalist that day; he essentially was a representative of the Israeli government.

  • IsraelValley News : Reins : Des Courtiers en Organes Israéliens Gagnent des Fortunes.
    http://www.israelvalley.com/news/2014/08/27/44273/reins-des-courtiers-en-organes-israeliens-gagnent-des-fortunes

    Le New York Times vient de révéler quelques éléments concernant les liens entre le trafic international d’organes et quelques sociétés sans scrupules basées en Israël.

    L’enquête du New York Times commence avec l’exposé du cas d’Ophira Dorin, une Israélienne en quête d’une greffe de rein. La liste d’attente est longue et elle n’a trouvé aucun donneur compatible parmi sa famille ou ses amis. A 36 ans, cette femme aisée refuse de continuer d’accepter cette attente. Elle se met donc à rechercher un courtier en organes.

    C’est la mère d’Ophira Dorin qui va parvenir à identifier quelques personnages centraux de ce commerce d’un genre particulier : Avigad Sandler, ancien agent d’assurance soupçonné de trafic depuis 2008 et ancien officier de l’armée israélienne, Boris Volfman, jeune émigré ukrainien proche de Sandler et qui a monté sa propre société Leshem Shamaim (“Au nom du Ciel”), et Yaacov Dayan, un homme d’affaires connu dans le monde de l’immobilier.

    Ces trois hommes s’enrichissent depuis des années en organisant ce marché souterrain à partir d’Israël. Les sommes en jeu sont colossales. Et ce trio est habile pour esquiver les condamnations. Les donneurs sont recrutés dans des pays où règne la pauvreté. Il s’agit de gens à ce point démunis qu’ils acceptent de vendre leurs organes pour des montants ridicules au regard du prix final facturé aux receveurs.

    Bien sûr, les donneurs ne sont pas informés des risques médicaux qu’ils encourent et les opérations se font dans de mauvaises conditions.

    Ophira Dorin a acheté un rein pour un montant à cinq chiffres en dollars. Ce rein vient d’un quartier paumé du Costa Rica. La greffe a été réalisée d’un hôpital luxueux de Tel Aviv. Rencontre inattendue entre deux mondes que tout sépare. Pour d’autres clients, les organes reçus viennent du Sri Lanka, de Turquie, d’Egypte, du Pakistan, d’Inde, de Chine, du Kosovo, d’Europe de l’Est,…

    Dès 2008, une conférence internationale de spécialistes des transplantations d’organes avait condamné ce trafic qui viole “les principes d’équité, de justice et de respect de la dignité humaine”.

    Une condamnation morale naturellement restée sans effet. Les “courtiers en organes” israéliens facturent la transaction entre 100.000 et 200.000 $ en moyenne. L’enquête en cours à montré qu’en 2012, un richissime texan a payé 330.000 $ à Sandler pour une greffe

    Source : http://medias-presse.info/le-reseau-israelien-du-trafic-international-dorganes/14242

    #trafic_d'organes

  • ‘NYT’ journey to Israel/Palestine to be led by Israeli ‘expert’ who called on countrymen to ‘kill and kill’ Palestinians
    http://mondoweiss.net/2014/08/israelpalestine-countrymen-palestinians.html

    ...as someone who criticizes The Times reporting regularly, I’m still occasionally taken aback by new examples of how far The Times bias on Israel and Palestine extends and how deeply embedded it is at the paper. A tweet yesterday from long-time Guardian reporter Chris McGreal provides another surprising indication of this phenomenon. McGreal tweeted, “The ‘featured expert’ of NYT readers trip to Israel-Palestine is Arnon ‘the Arab counter’ Soffer. So no bias there then.” Soffer is a politically influential Israeli professor whose views have helped to provide the “intellectual” justification for Israel’s policy of carrying out regular massacres in the Gaza Strip, as well as for ghettoizing and marginalizing Palestinians in other locations.

    #New_York_Times #laideur

  • « The End of liberal zionism » dans la rubrique opinion du New York Times. L’auteur se demande si le sionisme de gauche [trad. approximative de liberal] répandu chez des intellectuels de la diaspora ne se trouve pas désormais devant des contradictions insurmontables du fait de la droitisation du champ politique israélien, mais aussi des organisations des communautés juives dans le monde, qui rendent impossible une solution à deux Etats permettant à l’Etat juif [zionism] de respecter les règles d’un Etat de droit [liberal]. L’argumentation n’est pas nouvelle mais la nouveauté, je crois, est qu’on la lit dans le New York Times.
    http://www.nytimes.com/2014/08/23/opinion/sunday/israels-move-to-the-right-challenges-diaspora-jews.html?src=me&module=Ribbo

    Liberal Zionists are at a crossroads. The original tradition of combining Zionism and liberalism — which meant ending the occupation of the West Bank and Gaza, supporting a Palestinian state as well as a Jewish state with a permanent Jewish majority, and standing behind Israel when it was threatened — was well intentioned. But everything liberal Zionists stand for is now in doubt.

    [...]

    Liberal Zionists must now face the reality that the dissenters have recognized for years: A de facto single state already exists; in it, rights for Jews are guaranteed while rights for Palestinians are curtailed. Since liberal Zionists can’t countenance anything but two states, this situation leaves them high and dry.
    Liberal Zionists believe that Jewish criticism of Israeli policies is unacceptable without love of Israel. They embrace Israel as the Jewish state. For it to remain so, they insist it must have a Jewish majority in perpetuity. Yet to achieve this inevitably implies policies of exclusion and discrimination.
    They’re convinced that Israel can be both Jewish and democratic, but they fail to explain how to reconcile God’s supreme authority with the sovereign power of the people. Meanwhile, the self-appointed arbiters of what’s Jewish in the Jewish state — the extreme religious Zionists and the strictly Orthodox, aided and abetted by Jewish racists in the Knesset like Ayelet Shaked, a Jewish Home Party member who recently called for the mothers of Palestinian “snakes” to be killed — are trashing democracy more and more each day. Particularly shocking are the mass arrests — nearly 500 since the beginning of July — of Palestinian Arab citizens of Israel for peacefully protesting, and the sanctions against Arab students at universities for posting pro-Gaza messages on social media.

    [...]

    In the repressive one-state reality of today’s Israel, which Mr. Netanyahu clearly wishes to make permanent, we need a joint Israeli-Palestinian movement to attain those rights and the full equality they imply. Only such a movement can lay the groundwork for the necessary compromises that will allow the two peoples’ national cultures to flourish.
    This aspiration is incompatible with liberal Zionism, and some liberal Zionists appear close to this conclusion, too. As Mr. Freedland put it, liberal Zionists “will have to decide which of their political identities matters more, whether they are first a liberal or first a Zionist.”