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  • Le secteur agroalimentaire, une des priorités sectorielles du Medef en Afrique | Commodafrica
    http://www.commodafrica.com/31-01-2017-le-secteur-agroalimentaire-une-des-priorites-sectorielles-d

    Ça promet !

    Le Comité #Afrique du #Medef International a le vent en poupe. L’Afrique est devenue une priorité pour le patronat français. Si Pierre Gattaz, président du MEDEF, n’a découvert l’Afrique qu’en novembre 2015 en visite au Nigeria, il n’a pas manqué de le qualifier de géant. Ajoutant lors de ses vœux Afrique Medef International le 26 janvier dernier que « C’est le continent de tous les possibles » où les opportunités sont immenses.

    Pour ce faire le Medef compte « mieux faire connaître l’Afrique aux entreprises françaises de façon très pragmatique » souligne Patrice Fonlladosa, président du Comité Afrique du Medef international, et président Afrique-Moyen-Orient de Veolia, qui aux côtés de Philippe Gautier, directeur général du Medef International, ont présenté vendredi dernier à la presse les missions et actions pour l’année 2017.

    Aux traditionnelles missions pays, qui se perpétuent et s’amplifient sur le continent, s’ajoutent cette année des missions filières autour de deux thématiques : la ville durable et l’agroalimentaire. Soulignant la discrétion des entreprises agroalimentaires françaises et des coopératives, Patrice Fonlladosa estime qu’elles ont « un vrai savoir-faire exportable » qui peut répondre au besoin de plus en plus exprimé de la part des pays africains de développer leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui, la question est surtout présente en Afrique de l’Est affirme le président du Comité Afrique. Seront organisées en 2017, en partenariat avec l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) et l’Adepta (Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), des missions agroalimentaires composées de grands groupes et PME au Kenya et en Zambie.

    #agroalimentaire #agro-industrie

  • Corne de l’Afrique : Des millions de personnes confrontées à des pénuries alimentaires
    http://www.fao.org/news/story/fr/item/468955/icode

    Actuellement, près de 12 millions de personnes à travers la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya ont besoin d’une aide alimentaire. En effet, de nombreuses familles ont un accès limité à l’alimentation et aux revenus tout en faisant face à une hausse de leurs dettes. A cela s’ajoute de faibles stocks de céréales et de semences et une diminution de la production de lait et de viande. Un avis d’alerte correspondant à une situation de pré-famine a été émis pour la Somalie, soulignant le fait qu’ une intervention humanitaire immédiate et de grande échelle est indispensable.

    De graves #pénuries_alimentaires et des souffrances liées à la malnutrition suscitent également de vives inquiétudes dans certaines zones de la région de Karamoja, en Ouganda.

    La FAO avertit que si cette intervention n’est pas immédiatement mise en place et qu’elle se révèle insuffisante, ces régions encourent de grands risques et les frais en seront d’autant plus élevés.

    #faim #famine #malnutrition #inadmissible

  • Le solaire sort de l’ombre

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/30/le-solaire-sort-de-l-ombre_5071456_3234.html

    Chute des prix des panneaux solaires, afflux massif de capitaux et contraintes environnementales poussent les producteurs d’électricité, les industriels et de plus en plus de pays à jouer massivement la carte du soleil. La Chine fait pour le moment la course en tête.

    Sans bruit, le monde vient d’entrer dans une nouvelle ère énergétique, celle du solaire. Le photovoltaïque n’est plus une lubie d’écologiste. Face à la pollution du charbon et à l’envolée des coûts du nucléaire, investisseurs et industriels jouent désormais ouvertement et massivement la carte du soleil.

    En 2015, pour la première fois, les nouvelles capacités de production à partir des énergies renouvelables (hors grands barrages) ont représenté 53,6 % de l’ensemble des nouveaux moyens de production raccordés aux réseaux, indique le 10e rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement publié en mars 2016 : 62 gigawatts (GW) d’éolien et 56 GW de solaire.

    265,8 milliards de dollars

    Les capitaux mobilisés ont battu un nouveau record, à 265,8 milliards de dollars (247,5 milliards d’euros). On y investit désormais deux fois plus que dans les énergies fossiles (130 milliards) et le potentiel du solaire y est beaucoup plus important que celui des autres énergies renouvelables.



    « L’année 2016 marquera un point de bascule », assure Thierry Lepercq, directeur général adjoint d’Engie chargé de l’innovation et de la recherche. « Retenez trois chiffres : 70 gigawatts, la capacité solaire additionnelle en 2016 [après 50 GW en 2015], plus que l’éolien ; 26 dollars, le prix d’un mégawattheure du photovoltaïque sur un projet de 1 milliard de dollars à Abou Dhabi ; et zéro, le prix de l’électricité à certains moments au Chili. »

    Pourquoi les centrales solaires photovoltaïques sont-elles devenues compétitives dans de nombreux pays et se développent sans les subventions massives reçues en Europe au début de leur déploiement ? Le phénomène doit beaucoup à la domination chinoise sur les équipements. Un mal pour un bien. Si elle a tué une partie de l’industrie occidentale, notamment allemande, elle a provoqué une chute des prix spectaculaire.



    « Dans les usines, l’automatisation a fortement réduit le taux de casse, explique Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Energies nouvelles. De plus, tous les fabricants innovent et produisent des cellules plus efficaces. Ils ont aussi augmenté leur durée de vie, qui peut atteindre trente-cinq ans contre vingt-cinq il y a cinq ans grâce à une plus grande fiabilité des matériaux. » Les panneaux sont devenus un produit de base fabriqué en grande quantité, comme les écrans plats de téléviseur.

    Surcapacités et prix tirés vers le bas

    Les renouvelables sont ainsi passées « du statut de niche au statut de solution préférée », assurait récemment Adnan Amin, directeur de l’Agence internationale des énergies renouvelables, basée à Abou Dhabi, en présentant son dernier rapport. « Les panneaux solaires en sont le meilleur exemple, souligne ce document. Leur coût a baissé de moitié depuis 2010 et devrait baisser encore de 60 % dans les dix prochaines années. »

    Un phénomène plus conjoncturel s’est ajouté à cette tendance : la concurrence des producteurs de panneaux, qui a créé des surcapacités mondiales et tiré les prix vers le bas. M. Cahuzac s’attend, une fois ces stocks écoulés, à une remontée « marginale » des prix. Dans ce secteur très cyclique, la consolidation va se poursuivre et les nouvelles capacités installées devraient stagner en 2017 au niveau de 2016, prévoit le patron du chinois Trina Solar, premier fabricant mondial de panneaux, dans un entretien à l’agence Bloomberg.



    Un signe qui ne trompe pas sur la maturité de cette énergie : les tarifs de rachat pour soutenir la filière sont remplacés, partout dans le monde, par des appels d’offres. Début 2016, 64 pays en avaient lancés dans le solaire (et l’éolien), « suscitant des offres historiquement basses (prix modiques, volumes élevés) dans les pays émergents », note le réseau international REN21. « Nous faisons du solaire photovoltaïque à 30 dollars le MWh au Mexique », note M. Lepercq.
    On en est encore loin en France, mais les prix baissent aussi. Pour les centrales au sol, moins coûteuses que sur le bâti, le prix a été divisé par six entre 2007 et 2014, où il était encore dans une fourchette de 74 euros à 135 euros par MWh, note l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui escompte une nouvelle baisse de 35 % à l’horizon 2025.

    Les émergents en pointe

    L’Europe n’est pas le continent au potentiel le plus prometteur, même si l’Allemagne est un pays pionnier. Trois pays ont encore fourni en 2015 la majorité des capacités additionnelles : La Chine, le Japon et les Etats-Unis. Mais le boum est planétaire, particulièrement dans les pays émergents qui conjuguent fort ensoleillement, croissance soutenue de la demande d’électricité et cadre réglementaire sécurisé pour les investisseurs. « Cette révolution sert leur développement. Ils peuvent valoriser leur potentiel, et cela les affranchit de leur dépendance énergétique », se félicite Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, qui affiche notamment de grandes ambitions en Afrique.



    La Chine reste une locomotive. Le solaire y enregistrera un doublement de ses capacités entre 2015 et 2020 pour atteindre 110 GW, selon l’Agence nationale de l’énergie. Et si elle est désormais électrifiée à 100 %, c’est grâce au solaire domestique (hors réseau). L’Arabie saoudite a défini un vaste plan en faveur des énergies renouvelables et le fonds souverain d’Abou Dhabi y investit depuis la fin des années 2000, dans la production de panneaux, les centrales et la recherche. Au Chili, privé de toute ressource fossile, le solaire pèse déjà 4 % du « mix » énergétique alors qu’il en était absent en 2012. Y compris pour alimenter des utilisateurs d’électricité aussi gourmands que les mines de cuivre.


    Le solaire domestique a séduit le Bangladesh et les mini-réseaux se développent en Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda…) pour les villages enclavés. L’Inde prévoit un ambitieux plan de 100 GW de solaire d’ici à 2022. A l’initiative de son premier ministre, Narendra Modi, une « alliance internationale » en faveur de cette énergie a été créée fin 2015, en marge de la COP21, à Paris. Les 121 pays qu’elle rassemble s’engagent à assurer des transferts de technologies et à faciliter les financements dans tous les pays à fort potentiel solaire.

    Les électriciens convertis

    Résultat de ce changement d’échelle, toutes les grandes compagnies européennes d’électricité ont pris le virage du solaire, du français Engie à l’italien Enel. Jusqu’au géant EDF, dont l’ADN nucléaire est en train de se modifier. Et toutes les grandes entreprises mondiales se tournent vers l’énergie solaire pour leur propre consommation, de la grande distribution Walmart, Procter & Gamble ou Ikea à Google pour refroidir ses énormes centres de données…

    Certains pétroliers eux-mêmes croient aux vertus du solaire. Aurait-on imaginé, il y a quelques années, que le patron de Total intervienne dans un cénacle des énergies vertes ? Patrick Pouyanné expliquera, lors du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables réuni à Paris le 31 janvier, pourquoi et comment il entend se développer dans l’électricité solaire après les rachats du fabricant californien de panneaux SunPower en 2011 et du fabricant français de batteries Saft en 2016.

    Bien que le solaire ne représente encore que 1,5 % des capacités de production électrique installées, le « mix électrique mondial » encore dominé par les énergies fossiles est en train de se redessiner. Mme Kocher estime qu’en 2050, la moitié de l’électricité pourra être produite par des énergies renouvelables décentralisées, surtout le solaire, l’autre moitié sortant des grandes centrales traditionnelles.
    Et quand on dresse le bilan carbone du solaire, il est positif. Grâce à l’énergie propre et renouvelable que produisent depuis 1975 les panneaux solaires, ils auront compensé d’ici à 2018 les gaz à effet de serre émis pour les produire, révèle une étude néerlandaise (université d’Utrecht) publiée fin 2016 dans le journal en ligne Nature Communications.

    L’atome « ne répond pas aux mêmes besoins »

    En quarante ans, le nombre de panneaux solaires est passé de 10 000 à 1 milliard. Avec une durée de vie moyenne de trente ans, une ferme solaire remboursera « plusieurs fois » l’énergie nécessaire à la fabrication de ses équipements. Désormais, à chaque doublement de capacités solaires installées, l’énergie nécessaire pour produire les panneaux baisse de 12 % à 13 % et les gaz à effet de serre émis de 17 % à 24 %, ont calculé ses auteurs.

    Et si le solaire rendait le nucléaire obsolète à un horizon pas si lointain, sachant que le charbon est condamné à plus ou moins longue échéance ? L’envolée des coûts de construction des réacteurs pèse sur le prix du MWh produit : 109 euros pour les EPR anglais d’EDF. Tout un symbole, quarante entreprises ont déposé une demande auprès des autorités ukrainiennes pour construire 2 GW de panneaux solaires… à l’intérieur de la zone d’exclusion radioactive entourant la centrale de Tchernobyl, où eut lieu en 1986 la pire catastrophe de l’histoire du nucléaire civil.

    « Jusqu’à présent, le nucléaire était le seul moyen de produire une électricité compétitive et décarbonée à grande échelle ; ce n’est plus le cas, analyse Mme Kocher. Le nouveau nucléaire a un espace de développement plus restreint qu’avant. » Mais il est impossible de comparer deux énergies, l’une intermittente tant qu’elle n’est pas stockéee dans de puissantes batteries, l’autre mobilisable en permanence : un MW de solaire ne vaut pas un MW de nucléaire. Et M. Cahuzac voit au contraire un avenir à l’atome, qui « ne répond pas aux mêmes besoins ». Un réacteur fournit une énorme quantité d’électricité vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’on peut faire évoluer sa puissance en moins d’une heure, plaide-t-il.

    Il n’en reste pas moins que les énergies renouvelables s’imposent peu à peu comme une référence pour comparer les prix. Patron du nouveau nucléaire chez EDF, Xavier Ursat reconnaît qu’il faudra que l’« EPR nouveau modèle » en préparation chez EDF-Areva soit compétitif (autour de 5 milliards d’euros). Et même « qu’il coûte moins cher en euros par kilowattheure que la moins chère des énergies renouvelables installée au même endroit ».

    Donald Trump, fervent défenseur du charbon

    On n’en est pas encore là. Mais pour avoir une véritable estimation de la compétitivité du solaire (et des renouvelables en général), il faudrait supprimer toutes les subventions, qui sont beaucoup plus importantes en faveur des énergies fossiles.

    Reste une menace qui plane, aux Etats-Unis, sur ces brillantes perspectives : l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, fervent défenseur du charbon, du pétrole et du gaz. Le 10 janvier, 640 entreprises dont des multinationales comme Intel, Johnson & Johnson, Hewlett-Packard, Levi Strauss, Nike, Ikea, Adidas, Danone, Schneider Electric ou L’Oréal, ont adressé une mise en garde au nouveau président : « Echouer à construire une économie bas carbone mettrait en danger la prospérité américaine », écrivent-ils en réitérant leur soutien à l’accord de Paris. Un investisseur aussi avisé que Bill Gates vient d’annoncer la création d’un fonds de 1 milliard de dollars chargé d’investir dans la recherche sur l’énergie et la limitation des émissions de carbone.

    En quittant ses fonctions, Barack Obama soulignait, à l’adresse de son successeur, que « le secteur solaire emploie désormais plus d’Américains que les mines de charbon dans des emplois mieux payés que la moyenne et qui ne peuvent être délocalisés ». Au niveau mondial, il fait travailler 2,7 millions de personnes, sur un total de 8,1 million dans les énergies renouvelables.

    Soutenu par l’entrée en force du numérique dans le monde de l’énergie, le solaire est au cœur d’une « révolution » et le premier maillon d’une chaîne de valeur (stockage d’électricité, réseaux intelligents, Internet des objets de la maison, mobilité électrique, hydrogène…) qui , selon M. Lepercq, apportera « beaucoup plus d’énergie, beaucoup moins chère et pour beaucoup plus d’usages ».

  • Spark of Science : Rob Pringle - Issue 43 : Heroes
    http://nautil.us/issue/43/heroes/spark-of-science-rob-pringle

    When we think of a scientist at work, the first setting to come to mind is usually the laboratory: sterile equipment, controlled experiments, protective gear. Not so for Robert Pringle, an ecologist at Princeton University who studies the ecosystems of the “enchanting, enigmatic, and important” savannas of Africa, particularly in central Kenya and Mozambique’s Gorongosa National Park. There, he has examined the interactions and patterns that play out among species ranging from termites to antelope and elephants. Pringle’s heroes in ecology, the husband-and-wife team of Daniel Janzen and Winnie Hallwachs, are focused on a smaller animal: the caterpillars of Costa Rica. But Pringle attributes his admiration for the pair not to the decades they’ve spent in the field, nor to the hundreds of (...)

  • Le renseignement britannique surveille aussi Israël de près
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/le-renseignement-britannique-surveille-aussi-israel-de-pres_5044882_4408996.

    On ne se méfie jamais assez de ses amis, surtout les plus proches. Officiellement, Israël et les deux agences de surveillance anglo-saxonnes les plus puissantes, l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine et son homologue britannique, le GCHQ (Government Communications Headquarters), sont unis par une sacro-sainte alliance. Intense du fait des enjeux de survie pour Israël, confiante au regard de l’excellence reconnue aux Israéliens en matière d’espionnage, et en forte croissance depuis dix ans, cette coopération unique a pourtant une face plus obscure.

    De nouvelles pièces, extraites par Le Monde, en collaboration avec le site The Intercept, des archives de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras, dévoilent en effet l’ampleur de la surveillance des intérêts israéliens par le GCHQ. Les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique. Ces cibles apparaissent sous forme d’adresses électroniques ou de numéros de téléphone dans des rapports d’interception des techniciens du GCHQ, heureux de montrer qu’ils étaient parvenus à les identifier dans les flux de communications satellitaires entre le continent africain et le reste du monde. Au bas de chaque compte rendu, il est mentionné que la collecte peut désormais devenir automatique.

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    Espionnage d’Air France, d’Israël et de l’Autorité palestinienne : nouvelles révélations Snowden
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Martin Untersinger et Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/espionnage-d-air-france-d-israel-et-de-l-autorite-palestinienne-ce-qu-apport

    Les documents consultés par Le Monde montrent que les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique.

    The Wall Street Journal et Der Spiegel avaient déjà montré que les services anglais et américains avaient surveillé les communications du premier ministre Benyamin Nétanyahou et celles du bureau du premier ministre Ehoud Olmert. Selon nos informations, les espions ratissent beaucoup plus large. Ils visaient des services de l’Etat, notamment ses diplomates. Parmi ces identifiants figurent ainsi le numéro de téléphone du numéro deux du ministère des affaires étrangères israélien ou encore les e-mails d’ambassadeurs en poste à Nairobi, au Kenya, et à Abuja, au Nigeria. Mais on trouve aussi parmi les cibles de ces agences des employés de sociétés de défense, comme Ophir Optronics, l’un des fleurons de la fibre optique et du laser, deux éléments-clés des armements modernes et des industries de pointe, ou encore des centres de recherche de l’université hébraïque de Jérusalem.

    Au Proche-Orient, la NSA et le GCHQ ne font pas d’exceptions : tout comme Israël, l’Autorité palestinienne a été mise sous surveillance serrée par les agences américaines et britanniques. Là encore, la NSA et son homologue britannique entretiennent pourtant d’étroites relations avec la monarchie jordanienne et l’Autorité palestinienne dans le domaine du renseignement. La NSA et l’EWD, le service de renseignement électronique jordanien, sont même de très proches alliés : « A lui seul, l’EWD fournit une grande part des noms d’individus ciblés par la NSA » dans cette région, reconnaît une note des services américains. Pourtant, dans les longues listes d’interceptions du GCHQ, se trouvent les coordonnées de la cour royale de Jordanie, du chef du protocole du roi et de l’ambassade de Jordanie à Washington.

    L’Autorité palestinienne a également fait l’objet d’une surveillance intensive, loin de se limiter aux hauts responsables. Fin 2008 et en 2009, le GCHQ a ainsi ciblé les communications du cabinet du secrétaire général de l’OLP et celles d’un grand nombre de délégations palestiniennes dans le monde. Notamment en France, en Belgique, au Portugal, au Pakistan, en Afrique du Sud ou en Malaisie. Des figures palestiniennes modérées étaient également espionnées : le Dr Ahmed Tibi, homme politique et député arabe israélien, chef du Mouvement arabe pour le renouveau, ou encore Ahmed Qoreï, premier ministre de l’Autorité entre 2003 et 2006. Autant d’éléments qui rappellent une règle ancienne de l’espionnage : les amis n’existent pas.

  • Kenya Completes Border Fence With Somalia

    The fencing of three kilometers of the Kenya-Somalia border is complete after the Kenya Defense Forces (KDF) took over its construction over two months ago. The project, initiated by the Ministry of Interior in 2015, has since been switched to wire fencing along the porous border.


    http://allafrica.com/stories/201612050296.html

    #Kenya #murs #barrières_frontalières #Somalie
    cc @albertocampiphoto @marty @daphne

  • Is your mobile phone company seeing like a state?
    http://africasacountry.com/2016/11/is-your-mobile-phone-company-seeing-like-a-state

    In September 2014 streams of people flowed into #Kenya’s largest stadium, located a few miles from downtown Nairobi on the much-celebrated Thika Superhighway. This arena is typically host to major sporting events and political speeches; Barack Obama recently addressed “the Kenyan people” there. But on this day, it was the site of a more unorthodox […]

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY #POLITICS #mobile_phones #Safaricom

  • Drone photography captures the dramatic inequality of #Nairobi

    American photographer Johnny Miller, supported by Code for Africa and the Thomson Reuters Foundation, has tried to capture that inequality through aerial images taken by drone. Miller previously photographed similar scenes in Cape Town in South Africa. In some ways the inequality is worse in Kenya. “The level of poverty is much greater than in South Africa,” he says, noting the challenges of operating in Nairobi. “It is much more fast-paced, chaotic, and difficult to maneuver.”


    http://qz.com/846027/drone-photos-capture-the-dramatic-inequality-of-nairobis-neighborhoods
    #photographie #drones #inégalités #Kenya #images #frontières #pauvreté #richesse
    signalé par @franz42 (twitter)
    cc @albertocampiphoto

  • Soupçons sur la Cour pénale internationale, par Francesca Maria Benvenuto (Le Monde diplomatique, avril 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BENVENUTO/55185

    Le procès de Laurent Gbagbo révèle les failles de la juridiction

    Soupçons sur la Cour pénale internationale
    Le 21 mars 2016, la Cour pénale internationale a déclaré l’ancien vice-président congolais Jean‑Pierre Bemba coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Centrafrique. Mais c’est seulement son quatrième jugement en quatorze ans. Et les péripéties du procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ouvert au début de l’année, entament son crédit déjà fragile.
    par Francesca Maria Benvenuto  
    Soupçons sur la Cour pénale internationale↑
     

    Jean-Charles Blais. – Sans titre, 1986
    ADAGP - Bridgeman Images - Musée Cantini, Marseille
    En ce 28 janvier 2016, la Cour pénale internationale (CPI) lève le rideau sur une nouvelle pièce de son répertoire : le procès de M. Laurent Gbagbo débute à La Haye. L’ancien président ivoirien est accusé de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Il comparaît avec son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé. Trois mille personnes auraient péri durant les événements (1). Pour la CPI, il s’agit d’une « affaire d’envergure (2) » : M. Gbagbo est le premier ex-chef d’Etat à comparaître devant elle.

    Cependant, lors de la troisième journée d’audience, les avocats ne se livrent pas à la traditionnelle défense de leur client. Bien au contraire : ils accusent. Ils reprochent à la CPI de mener une procédure partiale et de vouloir protéger coûte que coûte un secret de Polichinelle : lors de la crise postélectorale, des crimes ont également été commis par les forces de M. Alassane Ouattara, alors adversaire de M. Gbagbo et actuel président de la Côte d’Ivoire. Or la procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, n’a rien fait pour éclairer cette partie des événements. Elle s’est exclusivement consacrée à M. Gbagbo, poursuivi pour quatre chefs d’accusation : la répression de la marche pacifique du 16 décembre 2010 devant le bâtiment de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI), l’attaque lancée contre la manifestation des femmes dans le nord d’Abidjan le 3 mars 2011, le bombardement du marché d’Abobo le 17 mars 2011 et les violences commises par ses partisans dans le quartier de Yopougon à Abidjan le 12 avril 2011.

    Après quatorze ans d’existence, la CPI fait figure d’accusée principale dans ce procès. La procédure lancée contre l’ancien président ivoirien agit comme un miroir grossissant des failles d’une juridiction qui, à sa naissance, avait pourtant suscité de grands espoirs. Sera-t-elle le tombeau d’un rêve séculaire : en finir avec l’impunité des autorités politiques et militaires jusqu’au sommet des Etats (3) ?

    Complémentaire des juridictions nationales, la CPI n’est compétente que si les poursuites se révèlent impossibles dans le pays concerné, soit parce que les autorités y mettent de la mauvaise volonté, soit parce que le système judiciaire national n’est pas en mesure de rendre efficacement la justice. Cette complémentarité a souvent été considérée comme une règle discriminatoire : les pays visés par les poursuites internationales sont les Etats les plus pauvres, les plus faiblement administrés, et notamment ceux du continent noir. Jusqu’en 2015, les procédures n’ont concerné que des Africains. C’est dans ce contexte que l’Union africaine a, lors de son sommet du 31 janvier 2016, accepté d’étudier l’idée d’un retrait collectif de ses Etats membres de la CPI.

    « Tribunal de l’Afrique » ?

    De surcroît, le procureur peut décider des enquêtes et des poursuites de façon discrétionnaire et sur la base de critères subjectifs. La sélection qu’il opère apparaît, en pratique, très suspecte : aucun crime international impliquant directement ou indirectement les Etats les plus puissants n’a encore fait l’objet d’investigations. Membre de la CPI depuis le 1er avril 2015, la Palestine a transmis une première série de documents au procureur concernant la colonisation israélienne en Cisjordanie, l’offensive contre Gaza en 2014 et le sort des prisonniers palestiniens. Mais aucune « situation », comme on dit dans le jargon de la CPI pour désigner les affaires traitées, n’a pour l’instant été déférée. Il en est de même pour les crimes commis en Irak en 2003 par les militaires ressortissants des Etats parties à la CPI, notamment le Royaume-Uni. Trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, ne reconnaissent toujours pas la CPI ; Israël non plus. Mais il suffit que l’Etat où les crimes ont été commis la reconnaisse, ou que l’accusé soit ressortissant d’un Etat partie, pour qu’elle soit compétente.

    A l’occasion de la procédure concernant la Côte d’Ivoire, les allégations de partialité se font de plus en plus vives. En 2013, Amnesty International évoquait déjà une « loi des vainqueurs (4) ». Plus récemment, Human Rights Watch soulignait l’importance primordiale de voir la CPI « progresser dans ses enquêtes sur les forces pro-Ouattara (5) ». Face aux crimes des partisans de M. Ouattara, « connus de tous », comme le dit l’avocat Emmanuel Altit, pourquoi la procureure reste-t-elle inactive ? Elle a notamment passé sous silence le rôle joué par les forces françaises dans la chute de M. Gbagbo et l’installation au pouvoir d’un homme politique connu pour son amitié avec le président d’alors, M. Nicolas Sarkozy. Aucun militaire ou civil français n’est d’ailleurs cité à la barre des témoins (6). Au printemps 2013, le dossier contre M. Gbagbo était si mince que la chambre préliminaire de la CPI avait demandé à la procureure des « preuves additionnelles », obligeant Mme Bensouda à revoir en toute hâte sa copie afin d’éviter un humiliant abandon des charges. Et Me Altit de lâcher les mots qui fâchent : « procès politique ».

    Le rôle de la France dans la chute de M. Gbagbo suscite de nombreuses interrogations. Le 2 février 2016, la juge d’instruction française Sabine Kheris a demandé le renvoi devant la Cour de justice de la République des anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier. Ils auraient permis la fuite de mercenaires biélorusses soupçonnés d’avoir bombardé le camp de Bouaké en 2004. Neuf soldats français de la force d’interposition avaient péri, et Paris avait profité de l’émotion suscitée par cette attaque trouble pour « riposter » en détruisant la flotte aérienne ivoirienne. Pour les partisans du président déchu, la France cherchait en fait un prétexte dans une stratégie visant à éliminer M. Gbagbo (7).

    La procureure Bensouda se contente de réclamer la patience, en indiquant que d’autres enquêtes seront diligentées. Elle invoque également le manque de moyens de la CPI : soixante enquêteurs seulement. De fait, des témoignages flous et contradictoires, des dossiers bouclés à partir d’informations de seconde main (des rapports d’associations, par exemple) conduisent régulièrement à l’abandon de procédures. Le Kényan Francis Muthaura et le milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui ont ainsi échappé au glaive de la justice internationale.

    La CPI a été conçue comme une « cour de sécurité (8) », un tribunal qui ne remplit pas seulement une fonction judiciaire. Elle est également dotée d’une finalité pacificatrice : les crimes relevant de sa compétence sont considérés comme menaçant « la paix, la sécurité et le bien-être du monde » (préambule du statut de Rome, qui la fonde). Mais, souligne Human Rights Watch, « comment peut-il y avoir réconciliation si la justice n’est pas impartiale (9) ? ». Que se passera-t-il en Côte d’Ivoire si M. Gbagbo est condamné sur des bases aussi fragiles ou si, après un acquittement spectaculaire, il rentre à Abidjan sous les vivats (10) ? L’attente sera cependant encore longue : le procès devrait durer quatre ans. Pour l’heure se déroule la première étape de la procédure : les interrogatoires des témoins de l’accusation.

    Mais l’odyssée procédurale de la Côte d’Ivoire révèle une autre faille : la dépendance de la Cour vis-à-vis de la coopération des Etats. Mme Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président, fait elle aussi l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, délivré le 29 février 2012, pour crimes contre l’humanité. Cependant, le gouvernement ivoirien refuse de remettre l’accusée à la Cour. En visite à Paris le 4 février 2016, M. Ouattara a même affirmé que la Côte d’Ivoire ne livrerait plus un seul Ivoirien à La Haye, la CPI ayant « joué le rôle qu’il fallait ». Mais comment expliquer que la justice nationale soit considérée comme opérationnelle pour Mme Gbagbo et pas pour son époux ? L’ancienne première dame a en effet été condamnée par un tribunal d’Abidjan, le 10 mars 2015, à vingt ans de réclusion pour « attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ».

    Aucun procès ne peut débuter sans la présence de l’accusée. Or la Cour ne peut pas compter sur un service international de police. Plusieurs « situations » de la CPI demeurent donc en suspens en raison du manque de coopération des Etats concernés (11). Certaines affaires ont été clôturées faute d’avoir reçu des Etats des documents déterminants. M. Joseph Kony, milicien ougandais accusé de crimes contre l’humanité, reste ainsi « introuvable » depuis 2004. De même, l’abandon, en 2013, des poursuites à l’encontre de M. Uhuru Kenyatta, président du Kenya, est en partie dû à un manque de preuves, le gouvernement kényan ayant toujours refusé de remettre à la CPI certaines pièces du dossier. Le président soudanais Omar Al-Bachir, qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt, continue de mener une vie publique sereine et de se déplacer à l’étranger, même si, le 15 mars 2016, la Cour suprême sud-africaine a (tardivement) condamné le gouvernement pour avoir laissé échapper M. Al-Bachir, en visite en Afrique du Sud en juin 2015. Mais, indépendamment de ce manque de moyens, le procès Gbagbo souligne un certain amateurisme de la CPI. Le 5 février 2016, l’identité de témoins protégés a ainsi été révélée sur la chaîne publique du tribunal.

    Pour la journaliste Stéphanie Maupas, le procès Gbagbo illustre l’instrumentalisation politique de la justice pénale mondiale : « On a l’impression que les puissances locales ou internationales ont fait de la CPI un joker, observe-t-elle. Une carte diplomatique qu’ils peuvent brandir lorsqu’ils en tirent avantage. C’est le cas dans l’affaire Gbagbo et dans d’autres. Au final, ils ne font que fragiliser une institution qu’ils ont voulue et qu’ils financent (12). » Dans les procédures concernant la Côte d’Ivoire, la Cour a perdu beaucoup de son crédit. L’une des fonctions les plus importantes de la justice pénale internationale devrait être non seulement la répression des crimes, mais aussi et surtout la dissuasion et la prévention. Or cet objectif ne pourra être atteint que si l’organe des poursuites internationales est crédible et fiable. C’est par la certitude du châtiment qu’« on prévient le plus sûrement les crimes », écrivait le juriste italien Cesare Beccaria en 1764…

    Alors que cette défaite semble se confirmer, un petit succès se concrétise lui aussi, et l’optimisme vis-à-vis de la Cour pourrait resurgir. Le 26 janvier 2016, le président de la CPI a donné l’autorisation au procureur d’ouvrir une enquête sur les crimes qui auraient été commis « autour de l’Ossétie du Sud, en Géorgie, entre le 1er juillet et le 10 octobre 2008 ». Accusée plusieurs fois par l’Union africaine de mener une « chasse raciale » et de jouer le rôle de « tribunal de l’Afrique », la CPI tente enfin d’élargir son champ d’action. Mais il ne s’agit en l’occurrence que de la phase embryonnaire de la procédure internationale ; aucun suspect n’a encore été identifié.

    Après quatorze ans, la CPI ne saurait se retrancher derrière un manque d’expérience. Mais, depuis 2002, elle n’a rendu que quatre jugements, dont un acquittement. Sur les 18 suspects qui ont comparu, six ont bénéficié d’un non-lieu. Un bilan peu glorieux, alors que chaque année entre 100 et 130 millions d’euros lui sont alloués par les Etats membres.

    Seul l’abandon de toute tergiversation et de l’inertie procédurale pourrait faire regagner à la CPI un peu d’impartialité et de crédit. Si elle continue de faire la sourde oreille et s’obstine à n’entreprendre aucune poursuite à l’encontre des membres des forces pro-Ouattara, son sort sera très probablement celui d’un tribunal international purement symbolique, juge du petit nombre.

    Francesca Maria Benvenuto
    Avocate au barreau de Paris, docteure en procédure pénale comparée et droit international pénal.

  • Canut Infos du Jeudi---Le canut-infos du jeudi 27 octobre 2016
    https://blogs.radiocanut.org/canutinfos-jeudi/?p=320

    Les sujets du canut-infos de ce jeudi : (le podcast est à la suite) Discrimination : Nous, citoyens de seconde catégorie face aux flics, citoyens de première catégorie ! Les Barbares : Bonne nouvelle au Kenya ; Mauvaise nouvelle au Pakistan C.E.T.A. : … Continuer la lecture (...)

  • Kenyan author Ngũgĩ wa Thiong’o, not Bob Dylan, should have won the Nobel Prize in Literature — Quartz
    http://qz.com/819775/the-kenyan-author-whos-done-more-for-literature-than-bob-dylan-and-should-have-w

    In a world where many African languages seem threatened with extinction, and English has become almost ubiquitous across the continent, one can’t help but wonder about Ngũgĩ’s declaration in Decolonizing the Mind, when he wrote, “It is the final triumph of a system of domination when the dominated start singing its virtues.”

    In 1986, Ngũgĩ took his own advice and turned from writing in English to writing in his native Gikuyu, thus transforming the place of African languages in global literature. His magnum opus, Mũrogi wa Kagogo (Wizard of the Crow), which was written first in Gikuyu and translated to English by Ngũgĩ himself, is a testament to the use of African languages to tell our own stories. Wizard is a funny, witty book, full of hyperboles and biting truths that will keep you going, and make you think about Kenya’s dark past and its frustrating present.

    Me fait penser à cet article lu tout récemment
    http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/education/actualites/langues-locales-programmes-scolaires-cameroun.html
    Les langues locales aux programmes scolaires au Cameroun

    #langue #Afrique #littérature

  • An African salute and the protests shaking a nation | DEMOCRACY WORKS
    http://democracyworks.org.za/an-african-salute-and-the-protests-shaking-a-nation

    Media attention on the protests therefore couldn’t come at a more important time. Since Lilesa’s salute and following a horrific stampede at an Oromo thanksgiving festival at the start of October, killing between 52 and 300 people (concrete figures are difficult to come by in Ethiopia) after police used teargas, rubber bullets and batons on protesters, the Ethiopian government has ordered a six month state of emergency. It has also continued to blame the violence and deaths at protests on banded opposition groups and gangs funded by Ethiopia and Eritrea, the former of which has already denied the claim and the latter of which has maintained a frosty silence. Human Rights groups however implicate the security forces in the deaths.

    As a result of the state of emergency, Ethiopia is on lock down. Foreign diplomats have been banned from travelling more than 40kms outside the capital, protests in schools, universities, and other higher education institutions are forbidden, there are country-wide curfews, security services are barred from resigning, satellite TV, pro-opposition news and foreign news are banned and posting links on social media a criminal activity. In short, there is a total news black-out of anything that is not state sponsored.

    On the African continent, condemnation of Ethiopia’s actions by African governments has been very quiet. However, the protests have been well covered by African media and civil society organizations particularly in Uganda, Kenya and South Africa, while protests supporting the Oromo have taken place in South Africa and Egypt.

    Although it is disappointing that African governments have not spoken out, it is important that the Ethiopian diaspora, along with African and global civil society continue to call loudly for an independent investigation into the deaths and violence occurring and that wealthy Western governments continue to evaluate their support for the increasingly authoritarian Ethiopian sta

    #Éthiopie #contestation #répression #violences_policière #dictature

  • Les mystérieuses « pierres taillées » de singes brésiliens

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/10/19/les-mysterieuses-pierres-taillees-de-singes-bresiliens_5016658_1650684.html

    Des capucins produisent par accident des éclats coupants dont ils ne font rien, mais ces fragments posent des questions sur l’origine des premiers outils.

    La vidéo parle d’elle-même. On y voit un jeune capucin sur un conglomérat de galets pris dans une gangue rocheuse. Le singe s’empare d’un caillou pour en frapper un autre, le fracturer et lécher illico la poussière avec avidité.

    https://www.youtube.com/watch?v=j0jqJUF1nOs

    Il reprend aussitôt sa tâche, un éclat coupant jaillit du choc, il le place entre son marteau et son enclume pour le briser comme une noix, et lape la silice qui s’en dégage, tandis que ses compagnons s’épouillent, indifférents à son manège obsessionnel.

    Rien dans l’observation du capucin barbu brésilien ne suggère qu’il utilise les fragments tranchants issus des percussions, ou même qu’il cherche à les produire. Les chercheurs ignorent la raison de ce comportement – complément alimentaire, pharmacopée animale, recherche de lichen ? Cet animal n’est pas le seul à utiliser des cailloux comme marteau : le chimpanzé les utilise pour casser des noix, mais sans les tailler pour être plus efficace.

    Les galets « taillés » par le sapajou pourraient faire ricochet dans le monde archéologique. Car dans la mesure où ces fragments peuvent être confondus avec ceux façonnés de main humaine, « les critères habituellement utilisés pour distinguer les assemblages lithiques [en pierre] produits par les homininés [les lignées pré-humaines et humaines] doivent être raffinés », écrivent les chercheurs.

    L’analyse du tranchant de ces objets montre qu’ils ont servi à découper de la viande, tailler de la peau ou casser des os. « Il faut savoir lire le caillou taillé, retrouver la mémoire de l’intention qu’il porte en lui », plaide le chercheur : le galet ou le silex sont choisis à dessein, et il faudra un minimum de cinq à dix percussions savamment enchaînées pour en tirer l’objet technologique souhaité. Rien de tel chez le capucin.
    Mais qu’en est-il des tout premiers outils, de facture bien plus fruste, retrouvés en Afrique de l’Est ? En 2015, l’annonce de la découverte de telles pierres taillées dans un site de 3,3 millions d’années près du lac Turkana, au Kenya, par l’équipe de Sonia Harmand (CNRS-Université Stony Brook) avait fait sensation. A cette époque reculée, le genre humain n’est pas encore apparu, et seuls des australopithèques ou le mystérieux Kenyanthrope arpentent la région.

    « En Afrique, il s’agissait bien d’outils »

    Les premiers outils n’auraient donc pas été façonnés par nos ancêtres directs. Pourraient-ils l’avoir été, accidentellement, par des singes archaïques, lointains cousins des capucins ?

    « Il est vrai que les fractures produites par ces capucins sont extraordinairement similaires à ce qu’on peut trouver sur des terrains archéologiques », note Sonia Harmand. « Mais nous avons suffisamment de données en Afrique, y compris avec des marques de découpe sur les os, pour être assurés qu’il s’agissait bien d’outils », estime-t-elle, à l’unisson avec Hélène Roche (CNRS-Université Paris X-Nanterre), pionnière de ce type d’études. Ce que confirme Tomos Proffitt, pour qui la question pourrait se poser lors de l’exploration de sites encore plus anciens.

    Pour autant, Hélène Roche juge l’observation sur les capucins intéressante. Elle renvoie à un consensus dans la communauté scientifique, sur la naissance des premiers outils lithiques : « Il est très probable que les premiers éclats aient été produits par hasard », dit-elle. Le capucin, nouveau M. Jourdain de la pierre taillée ?

  • Borders and Walls: Do Barriers Deter Unauthorized Migration?

    In 2015, borders and walls seemed to burst onto the global agenda in the context of migration and halting spontaneous movement. Countries as diverse as Austria, Bulgaria, Estonia, Hungary, Kenya, Saudi Arabia, and Tunisia announced or began work on new border barriers. This trend has continued apace in 2016, with Bulgaria, Hungary, and Austria expanding their fences, Norway building a fence on its Russian border, the United Kingdom funding a wall in Calais, France, and Pakistan building a fence on its border with Afghanistan.


    http://www.migrationpolicy.org/article/borders-and-walls-do-barriers-deter-unauthorized-migration
    #murs #barrières_frontalières #frontières #asile #migrations #réfugiés #visualisation #graphique
    cc @daphne @marty @albertocampiphoto

  • Enquête. H&M, Zara, Topshop : la “fast fashion”, un fléau écologique | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/enquete-hm-zara-topshop-la-fast-fashion-un-fleau-ecologique

    En renouvelant leurs collections jusqu’à deux fois par semaine, les chaînes de prêt-à-porter génèrent un énorme gaspillage. Faute de pouvoir être recyclées, des millions de tonnes de vêtements finissent à la décharge.

    Et comme les personnes qui les fabriquent sont payées une misère et dans des conditions lamentables, ça coûte quetchi au fabricant !
    #esclavage #gâchis #capitalisme #honte et #paywall donc pas pu tout lire

    • Article original en anglais :

      http://europe.newsweek.com/old-clothes-fashion-waste-crisis-494824

      et l’article complet en français

      –—

      En renouvelant leurs collections jusqu’à deux fois par semaine, les chaînes de prêt-à-porter génèrent un énorme gaspillage. Faute de pouvoir être recyclées, des millions de tonnes de vêtements finissent à la décharge.
      Nos services

      Ce 4 avril, des monceaux de vieux vêtements étaient entassés jusqu’au plafond dans le showroom de H&M à New York. Sur un mur, une citation de T. S. Eliot (“Dans ma fin se trouve mon commencement”) donnait au lieu un air de galerie d’art. Dans la pièce d’à côté, des journalistes et des blogueuses mode sirotaient du vin en examinant une demi-douzaine de mannequins portant des créations fabriquées à partir de vieux jeans, vestes et chemisiers.

      Cette soirée célébrait le lancement de l’édition 2016 de la collection Conscious. L’actrice Olivia Wilde, égérie de cette ligne écoresponsable, portait une robe de la collection.

      Mais le géant de la fast fashion [mode rapide ou jetable], qui compte plus de 4 000 magasins dans le monde et a enregistré un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars en 2015 [22,5 milliards d’euros], voulait aussi promouvoir un autre projet [lancé début 2013] : encourager les clients à recycler leurs vêtements, ou plutôt les convaincre de les rapporter (toutes marques confondues) dans les magasins H&M du monde entier. “H&M les recyclera et créera une nouvelle fibre textile. En échange, vous recevrez des bons d’achat à utiliser chez H&M. Tout le monde y gagne !” peut-on lire sur le blog de la marque.
      Simplification grossière

      C’est une idée louable, mais aussi une grossière simplification de la situation. À peine 0,1 % des vêtements collectés par les œuvres de bienfaisance et les programmes de récupération sont recyclés pour fabriquer de nouvelles fibres textiles, reconnaît le responsable du développement durable chez H&M, Henrik Lampa, qui était à la soirée pour répondre aux questions de la presse.

      Bien qu’elle ait consacré un gros budget marketing – qui a notamment financé un clip de la rappeuse M.I.A. – à sa Semaine mondiale du recyclage de la mode, l’entreprise ne fait rien d’extraordinaire. Les vêtements qu’elle récupère suivent exactement le même parcours que ceux donnés à [l’entreprise sociale] Goodwill ou à n’importe quel autre organisme.

      Imaginons que, après avoir rangé votre placard, vous ayez rempli un sac de vieux vêtements. Pour en tirer un peu d’argent, vous les emportez dans un dépôt-vente ou dans une friperie – à moins que vous ne les proposiez sur une plateforme de vente en ligne. Au final, la plupart de ces fringues seront probablement refusées, y compris celles que vous avez payées cher, parce qu’elles ont de petits défauts ou ne sont plus à la mode.

      La mode rapide raccourcit les saisons, et vos habits sont sûrement dépassés s’ils ont été achetés il y a plus d’un an. Beaucoup de friperies n’acceptent pas les pièces de chaînes comme Forever 21, H&M, Zara et Topshop. Elles sont de mauvaise qualité, leur prix de revente est insignifiant et il y en a simplement beaucoup trop.
      Les vêtements ne se compostent pas

      En général, l’étape suivante consiste à les jeter à la poubelle. Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), 84 % des vêtements dont les Américains ont voulu se débarrasser en 2012 ont fini dans une décharge ou un incinérateur.

      Dans une décharge, la dégradation des fibres naturelles comme le coton, le lin, la soie, ou des fibres semi-synthétiques fabriquées à partir de cellulose végétale (notamment la rayonne, le Tencel et le modal), produit du méthane (un gaz à effet de serre), tout comme les déchets organiques.

      Mais contrairement aux peaux de banane, on ne peut pas composter les vêtements. Comme l’explique Jason Kibbey, PDG de la Sustainable Apparel Coalition [Coalition pour l’habillement durable] :

      Les fibres naturelles sont soumises à de nombreux processus artificiels avant de devenir des vêtements. Elles sont décolorées, teintes, imprimées et décapées dans des bains chimiques.”

      Ces produits chimiques peuvent s’échapper des textiles et, si les décharges ne sont pas étanches, s’infiltrer dans les nappes phréatiques. Brûler ces textiles dans des incinérateurs peut libérer des toxines dans l’air. Les fibres synthétiques comme le polyester, le Nylon et l’acrylique sont tout aussi nocives pour l’environnement. Et comme elles sont dérivées du pétrole, leur biodégradation prendra des centaines, voire un millier d’années.

      Depuis la fin des années 1990, le volume de vêtements jetés chaque année aux États-Unis est passé de 7 à 14 millions de tonnes – soit 36 kilos par personne. Selon l’EPA, recycler tous ces textiles au lieu de les jeter reviendrait à retirer de la circulation 7,3 millions de voitures (et leurs émissions de CO2).
      Félicitez-vous d’être si généreux !

      Dans le cadre du programme Re-FashioNYC mené en partenariat avec la ville de New York, l’ONG Housing Works a récupéré, depuis 2011, près de 3 millions de tonnes de vêtements qu’elle a mis en vente dans ses boutiques. Mais cela ne représente que 0,3 % des 200 000 tonnes de textiles qui finissent à la benne chaque année dans la métropole. Sur les 35 000 immeubles qui pourraient accueillir un conteneur à vêtements Re-FashioNYC, 690 seulement participent au programme.

      Dans la plupart des villes, la meilleure solution semble être de donner vos vieux vêtements à une œuvre de bienfaisance. Déposez votre sac chez Goodwill ou à l’Armée du salut, repartez avec un reçu fiscal et félicitez-vous d’être si généreux. Ces habits auront quitté votre vie et votre esprit.

      Mais leur long voyage ne fait sans doute que commencer. Selon le Council for Textile Recycling, les organismes caritatifs ne vendent que 20 % des pièces déposées dans leurs boutiques. Pietra Rivoli, professeure d’économie à l’université de Georgetown, commente :


      Les gens aiment penser qu’ils font une bonne action. Mais le problème, dans un pays comme les États-Unis, c’est qu’il n’y a pas assez de personnes qui ont besoin de vêtements par rapport aux volumes produits.”

      À Washington DC, par exemple, l’association N Street Village, qui vient en aide aux femmes pauvres et sans abri, est débordée par les dons et n’accepte plus de vêtements, à l’exception de certains articles très utiles et difficiles à trouver comme les soutiens-gorge et les ponchos imperméables.

      La fast fashion oblige les organisations caritatives à s’occuper plus vite de plus grandes quantités de vêtements afin de maintenir leur chiffre d’affaires – agissant ainsi comme des boutiques de mode rapide encore plus bas de gamme. “Nous devons trier de plus en plus de dons pour trouver de bons produits, ce qui nous coûte de plus en plus cher”, résume David Raper, [ancien] directeur du développement commercial de Housing Works.

      Cette stratégie – proposer des nouveautés toutes les semaines – est remarquablement similaire à celle de la marque espagnole Zara, qui a chamboulé le prêt-à-porter en commercialisant des nouveaux modèles deux fois par semaine au lieu d’une ou deux fois par saison. Ainsi, les vêtements passent de la boutique d’origine aux friperies et aux recycleurs de plus en plus rapidement, dans l’espoir de trouver quelqu’un, n’importe qui, prêt à dépenser quelques centimes.

      Dans la région de New York, si vous donnez des vêtements et qu’ils ne sont pas vendus dans une friperie, ils finiront sans doute chez Trans-Americas Trading Co. Dans son grand entrepôt de Clifton, dans le New Jersey, les employés reçoivent et traitent 36 tonnes de textiles par jour.
      Un pull kitsch de Noël

      C’est Eric Stubin – propriétaire de Trans-Americas, mais aussi président du Council for Textile Recycling et de la Secondary Materials and Recycled Textiles Association [Association des matériaux de récupération et des textiles recyclés] – qui me fait visiter l’entrepôt. Il marque une pause pour laisser passer un chariot élévateur qui va décharger un ballot de vêtements, avant de repartir en chercher un autre dans un camion. Devant des tapis roulants, les employés décident en une fraction de seconde quels articles valent la peine d’être sortis du lot. Ils dénichent parfois des trésors – un Levi’s vintage, un pull kitsch de Noël, une veste militaire – que l’entreprise pourra vendre à bon prix aux boutiques vintages de Brooklyn.

      Mais ça ne représente que 2 % du volume total. Le reste est trié d’abord par catégorie – tee-shirts, pantalons, vêtements d’hiver – puis en fonction de la qualité et de la composition.

      Quelque 40 % des habits sont empaquetés et expédiés dans le monde entier pour être revendus en l’état. Les États-Unis, puis le Japon, héritent des meilleurs articles vintages, l’Amérique du Sud reçoit les articles de milieu de gamme, l’Europe de l’Est obtient les vêtements d’hiver et l’Afrique écope des produits de mauvaise qualité dont personne ne veut.
      Sur le marché de Gikomba, à Nairobi (Kenya), le plus important marché de fripes de l’Afrique de l’Est (2012). AFP PHOTO/SIMON MAINA
      Sur le marché de Gikomba, à Nairobi (Kenya), le plus important marché de fripes de l’Afrique de l’Est (2012). AFP PHOTO/SIMON MAINA

      Dans les années 1980, les habits de seconde main ont commencé à affluer dans les pays africains qui avaient abandonné leurs politiques protectionnistes. Et comme ces vêtements étaient moins chers et jugés de meilleure qualité que la confection locale, ils ont envahi le marché. En 2004, 81 % des vêtements achetés en Ouganda étaient usagés.
      Comment la fripe occidentale tue le textile africain

      Selon un rapport de l’ONG Oxfam, les vêtements de seconde main représentaient la moitié des importations textiles en Afrique subsaharienne en 2005. Pour cette raison, les industries textiles de ces pays africains se sont effondrées à partir des années 1990.

      Début 2015, lors d’un sommet de chefs d’État, plusieurs leaders régionaux ont proposé d’interdire l’importation de vêtements [et de chaussures] d’occasion ; des sites d’information anglophones comme Voices of Africa et CNN ont abondé en ce sens, expliquant que ces fringues venues du Royaume-Uni et des États-Unis provoquaient un désastre économique postcolonial. Andrew Brooks, du Kings College à Londres, déclare :


      Exporter des habits de mauvaise qualité qui n’ont aucune valeur dans notre société crée un rapport de dépendance. Vous pouvez me taxer d’idéaliste, mais je ne veux pas vivre dans un monde où la population du Sud ne peut s’offrir que des articles dont vous et moi ne voulons plus.”

      Cette analyse ne fait pas l’unanimité. Pietra Rivoli, par exemple, estime que ce secteur crée des emplois, car les vêtements doivent non seulement être vendus, mais aussi nettoyés, raccommodés et ajustés.

      Si les Africains achètent les vieux vêtements des États-Unis, c’est parce qu’ils estiment qu’ils présentent un bon rapport qualité-prix. Mais ce ne sera peut-être pas vrai très longtemps. Au Kenya, selon le rapport d’Oxfam, un quart des vêtements importés en balles en 2005 étaient invendables en raison de leur mauvaise qualité.

      Depuis, la part de marché de la fast fashion a encore augmenté, même si les consommateurs occidentaux admettent que ces produits tombent en lambeaux après deux lavages. Les Africains finiront sans doute par réaliser que les vêtements de seconde main sont juste des produits bon marché fabriqués en Asie et qui ont fait une brève escale au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Et comme les Américains, ils décideront peut-être qu’ils préfèrent acheter du neuf.

      Environ 30 % des vêtements livrés à l’entrepôt de Trans-Americas sont des tee-shirts et des polos qui seront découpés en chiffons et utilisés dans des garages ou d’autres sites industriels ; 20 % des articles – abîmés et tachés – seront passés à la moulinette, créant ainsi une fibre grossière utilisée comme isolant, rembourrage de tapis ou tapis de voiture. Ce sont les produits les moins rentables pour Trans-Americas. Le développement de la mode rapide est un problème pour cette entreprise, explique Eric Stubin.


      De plus en plus d’habits sont en polyester [ou] à base de mélanges de fibres synthétiques et de coton. Si nous recevons des articles de mauvaise qualité, nous finissons avec plus de chiffons et de matériaux destinés au marché de la fibre, qui n’est pas du tout rémunérateur actuellement. Nous perdons de l’argent sur la moitié de ce que nous revendons.”

      Certes, le décyclage [downcycling, ou transformation en un produit de moindre valeur] vaut mieux que rien, mais il ne résout pas le problème. Ces chiffons finiront quand même à la décharge après quelques utilisations ; l’isolant sera jeté à la benne une fois arraché d’un mur ou d’une vieille voiture. Tout sera découpé et broyé plusieurs fois, jusqu’à ce que la seule issue soit la décharge.

      Le coût écologique ne se limite pas aux dégâts provoqués par les produits qui se décomposent dans le sol. Le gaspillage des ressources utilisées pour fabriquer un textile est également dévastateur pour la planète. “Un matériau qui finit à la décharge est un matériau gaspillé”, affirme Annie Gullingsrud, du Cradle to Cradle Products Innovation Institute [qui, dans la logique de l’économie circulaire, certifie des produits en fonction de plusieurs critères : toxicité et réutilisation des matériaux, utilisation d’énergies renouvelables, gestion raisonnée de l’eau et responsabilité sociale].

      Les grandes marques comme Adidas, Levi’s, Nike et H&M ne veulent pas que vous arrêtiez d’acheter leurs produits, mais elles ne veulent pas non plus que vous rejetiez leur modèle économique. Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable de la multinationale de luxe Kering (qui possède Gucci, Alexander McQueen, Saint-Laurent et Stella McCartney, entre autres), expliquait à Vogue [en décembre 2015] :


      Le Graal de la mode durable, c’est l’approvisionnement en boucle fermée. Réutiliser d’anciens matériaux. Fabriquer de nouveaux textiles avec de vieux matériaux. Réexploiter les fibres.”

      Le principe de la boucle fermé [fondement de l’économie circulaire], qui consiste à recycler un produit pour recréer quasiment le même, reproduit en fait le processus naturel de la vie. Une plante sort de terre, meurt, retourne à la terre, puis une autre plante naît du même sol. Il n’y a pas de gaspillage. Si ce concept était appliqué à la mode, rien ne finirait à la décharge. Il faudra pourtant attendre cinq à dix ans pour qu’il soit applicable commercialement.

      Selon un rapport de 2014 commandé par la Sustainable Apparel Coalition, la technologie existe pour les tissus 100 % coton, qui peuvent être décomposés et retissés – mais ce n’est plus possible une fois que le coton est teint, traité ou mélangé à d’autres matériaux. Le coton, le lin, la soie et la laine traités peuvent être lacérés mécaniquement, mais le résultat est une fibre courte de mauvaise qualité qui doit être mélangée à des fibres vierges pour fabriquer un nouveau vêtement.

      Avec un taux de 20 % de coton réutilisé, la collection en denim recyclé présentée par H&M en 2015 atteint les limites de ce qui est actuellement possible : un pourcentage plus élevé de coton recyclé donnerait un textile de moins bonne qualité qui se déchirerait trop facilement.
      Le jour où les déchets disparaîtront

      En mai, Levi’s a suscité un nouvel espoir grâce à un partenariat avec la start-up américaine Evrnu : les deux entreprises ont présenté un prototype de jean composé d’un mélange de coton vierge et de vieux tee-shirts en coton recyclés au moyen d’un processus chimique qui fonctionne même avec certaines teintures. La start-up espère un jour arriver à des jeans fabriqués en totalité à partir de coton réutilisé.

      Sur le plan commercial, le recyclage en boucle fermée des synthétiques (notamment les mélanges d’élasthanne et de Nylon) est encore plus lointain. On sait traiter chimiquement le polyester de manière à dissocier ses principaux composants et à recréer un fil de polyester. La marque Patagonia utilise déjà cette technologie, mais elle le fait par principe et non pour gagner de l’argent, car ce traitement a un coût prohibitif et il est particulièrement pointu : il faut partir de textiles en polyester d’excellente qualité (les polaires fabriquées par Patagonia) et non des fibres bon marché qui sont utilisées par les marques de fast fashion.

      Viennent ensuite les mélanges, très largement utilisés, de polyester et de fibres naturelles : actuellement, il est tout bonnement impossible de les recycler en boucle. Et comme la production de polyester grimpe en flèche – de 5,8 millions de tonnes en 1980 à environ 100 millions de tonnes en 2015 –, nous serons incapables de gérer le volume de vêtements d’occasion tant que ce problème n’aura pas été résolu.

      H&M le sait bien, c’est pourquoi en février, sa fondation, H&M Conscious, a subventionné cinq équipes travaillant sur des technologies de recyclage du textile, pour un montant total de 1,1 million de dollars.
      Des bactéries capables de digérer le polyester

      Une équipe [finlandaise] étudie par exemple un processus qui dissout le coton [plus spécifiquement, la cellulose] pour créer un matériau proche du coton dont les fibres peuvent être filées. Une autre équipe [américaine] développe des bactéries capables de digérer le polyester même quand il est combiné à une fibre naturelle et de le décomposer en éléments réutilisables.

      Les efforts déployés par ces marques pour parvenir à “boucler la boucle” pourraient déboucher sur un marché nouveau et – espérons-le – rentable pour les textiles usagés. Il y a urgence. L’année dernière, le marché de l’occasion s’est effondré, poussant l’ensemble du système au bord du gouffre.

      Dès lors que vos vieux vêtements sont mis en balles pour être vendus à un recycleur, ils cessent d’être des pièces dont la valeur dépend de la marque, de la qualité ou de la mode. Ils ne sont plus qu’une matière première dont le prix au kilo dépend de l’offre et de la demande mondiale.

      Depuis le début 2015, ce prix a chuté à quelques centimes, écrasé par la force du dollar, la faible demande due aux troubles au Moyen-Orient (où l’essentiel des vêtements d’occasion est traité), la mobilité économique ascendante dans les pays d’Europe de l’Est et la destruction par un incendie du plus grand marché d’occasion d’Afrique de l’Est [à Nairobi, en juillet 2015].

      Cette baisse de prix s’explique aussi par l’augmentation de l’offre de vêtements de seconde main de mauvaise qualité. Alan Wheeler, directeur de la Textile Recycling Association [Association britannique pour le recyclage des textiles], analysait en avril dans Sourcing Journal :


      Le secteur du vêtement d’occasion traverse une période extrêmement difficile au Royaume-Uni et dans le monde. La consommation de vêtements neufs, dont les prix sont bien plus bas qu’autrefois, continue d’augmenter. La pression sur les prix des habits usagés n’est pas près de faiblir.”

      Le recyclage devenant moins rémunérateur, le taux de collecte a diminué de 4 % l’année dernière [aux États-Unis], après avoir régulièrement progressé depuis la récession de la fin des années 2000.

      Si la qualité et la demande internationale des vêtements usagés continuent de chuter et si la technologie du recyclage en boucle fermée ne peut être mise en œuvre, nous risquons d’être confrontés à une crise du vêtement d’occasion. Et là, il n’y aura plus personne pour reprendre vos vieilles fringues.

    • @aude_v : absolument ! La plupart des marques font fabriquer dans les mêmes endroits sordides le même genre de guenilles. J’ai des T-shirts Camaïeu qui datent d’avant ma fille (et on est très loin du top !) : ça se tient. Les derniers que j’ai tâté chez eux, vendus dans la même gamme de prix, tu as l’impression qu’ils ont limé le tissu : tout fin, très très fin, presque transparent, le truc qui tient pas.

      En gros, dans la friperie, ce qui arrive le plus souvent, ce sont des nippes qui ont déjà résisté à quelques lavages…
      Manière, là où je vais (une annexe d’Emmaüs : Ding Fring), ils séparent en gros les fringues de qualité (un peu plus chères) et les choses qui arrivent des boutiques à guenilles, pratiquement vendues au poids.

    • Pareil, je ne mets pas les pieds dans ces boutiques, je porte des fringues que j’ai depuis des années. Et quand je suis bien dans une fringue, je la porte jusqu’à ce qu’elle tombe en lambeaux :) Sinon, une copine tient une boutique de vêtements d’occasion et parfois je vais dans une solderie qui vend des vêtements de qualité (mais aussi de la merde) à prix imbattables.

    • Oui, tout comme en électro ils font n’importe quoi. Quelque soit l’objet, pour qu’il soit vraiment recyclable, c’est toujours un truc à prévoir dès le début, dès la conception, ça parait évident. Et donc c’est pareil pour les habits. Mais c’est toujours des mélanges des 3 fibres à la fois dans toutes ces merdes…

      À la limite c’est pratique pour les fringues de gosses, parce que quelque soit la marque, en primaire ils trouent leurs pantalons en quelques mois (surtout les garçons… :( ). En fait obligatoire même, car en vide-greniers ou récup, tu trouves des habits pour les bébés, bambins, jusqu’à maternelle ça va encore. Mais primaire ensuite t’as quasiment plus rien, justement parce que trop abimé pour être revendu. Ensuite tu retrouves de nouveau à partir des ados/adultes.

      Mais habits de qualité ou pas, il y a déjà tellement d’habits encore mettables en circulation, que c’est totalement hallucinant et fou la quantité de nouvelle production qui continue… On vit vraiment dans un monde de taré… (et le fait que la production soit à l’autre bout du monde est évidemment le point le plus important qui fait qu’on ne voit pas l’horreur du truc, comme pour tous les prods de masse)

      Bref on redit les mêmes choses à chaque fois, en fait, non ? (sourire jaune)

      (Et MIA qui fait un clip pour eux, non mais…)

  • Déclaration de la Directrice générale de l’UNESCO sur la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, Patrimoine mondial de l’UNESCO | Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
    14.10.2016 - UNESCOPRESS
    http://www.unesco.org/new/fr/media-services/single-view/news/statement_by_the_director_general_of_unesco_on_the_old_city-1

    Paris, 14 octobre – « Comme je l’ai rappelé à maintes reprises, et encore récemment à l’occasion de la 40ème session du Comité du Patrimoine mondial, la Vieille ville de Jérusalem est la ville sacrée des trois monothéismes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. C’est au titre de cette diversité et de cette coexistence religieuse et culturelle que la ville a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site, contre les raisons qui justifièrent son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

    Nulle part ailleurs qu’à Jérusalem les traditions et patrimoines juifs, chrétiens, musulmans, s’imbriquent à ce point et se soutiennent les uns les autres. Ces traditions culturelles et spirituelles s’appuient sur des textes et des références, connus de tous, qui font partie intégrante de l’identité et de l’histoire des peuples. Dans la Torah, Jérusalem est la capitale du Roi des juifs David, où Salomon construisit le Temple qui abrita l’Arche d’Alliance. Dans l’Evangile, Jérusalem est le lieu de la passion et de la résurrection du Christ. Dans le Coran, Jérusalem est la destination du voyage nocturne (Isra) que le prophète Mohammed fit depuis la Mecque jusqu’à la Mosquée Al Aqsa.

    Dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples différents fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents. La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al Aqsa / Al-Haram-al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint Sépulcre et du Mont des Oliviers révérés par les Chrétiens.

    La valeur exceptionnelle universelle de la ville, qui lui a valu d’être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, tient à cette synthèse, qui est un appel au dialogue, non à la confrontation. Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais, pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville.

    Lorsque ces divisions rejaillissent sur l’UNESCO, une Organisation dédiée au dialogue et à la recherche de la paix, elles l’empêchent de mener à bien sa mission. La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats Membres. Je m’emploierai à cette tâche en toutes circonstances car c’est notre raison d’être : rappeler que nous formons une seule humanité et que la tolérance est la seule voie pour vivre dans un monde de diversité. »

  • #Vaccin contre le #paludisme (Mosquirix°) : efficacité mineure et risques encore mal cernés
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/52211/0/NewsDetails.aspx

    Un vaccin paludique destiné à la prévention du paludisme chez les jeunes enfants vivant en zone d’endémie (Mosquirix°) a été évalué chez plus de 16 000 enfants âgés de 6 semaines à 17 mois. Au terme de son évaluation, son efficacité est apparue minime et diminue rapidement au cours du temps, même avec une dose de rappel : il a réduit environ de moitié les épisodes de paludisme dans ses formes graves, uniquement chez les enfants âgés de plus de 5 mois mais n’a pas réduit la mortalité totale, ni la mortalité liée au paludisme, dans des contextes de faible mortalité. Ses effets indésirables locaux et généraux (dont des convulsions fébriles) sont mal cernés, avec un surcroît possible de méningites et de pneumonies chez certains enfants. La balance bénéfices-risque du vaccin paludique est très incertaine et nécessite de poursuivre son évaluation dans les zones à fort risque de paludisme.

  • Mr. Zuckerberg goes to Africa
    http://africasacountry.com/2016/09/mr-zuckerberg-goes-to-africa

    In late August and early September, #Facebook CEO #Mark_Zuckerberg visited #Nigeria’s Silicon Lagoon and #Kenya’s Silicon Savannah. Both visits were “surprises” for the locals and were also Zuckerberg’s first official trips to any African country. As noted in a recent survey, Kenya and Nigeria are two of the five countries that host 50 percent of […]

    #CULTURE #Net_Neutrality #Tech/Web #Zambia #Zimbabwe

  • Passeports sans frontières - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/livres/2016/09/28/passeports-sans-frontieres_1513711

    #passeport #circulation #visas - pour @fil

    Parce que ça me fait penser à ça (en lien)

    Voyager sans visa
    http://visionscarto.net/voyager-sans-visa

    Alors que bon nombre de Britanniques sont encore sonnés par le Brexit annoncé dans la nuit du 23 juin 2016, les ambassades des autres pays européens reçoivent par centaines, dès potron-minet, des demandes de citoyenneté pour conserver le précieux sésame de l’Union européenne. Un mouvement amplifiant des demandes qui avaient déjà été faites par précaution avant le vote. On découvre alors que tous les passeports ne se valent pas et qu’être citoyen estampillé UE donne des facilités pour circuler et s’installer. On saura dans quelque temps quelle fut l’ampleur de ce mouvement.

    • ah tiens Libé fait désormais comme le Guardian en mettant son logo sur les images destinées aux réseaux sociaux

    • En attendant, #Atossa_Araxia_Abrahamian a enquêté sur le #marché mondial des passeports dans un #livre d’autant mieux renseigné que la journaliste est elle-même suisse, iranienne et canadienne vivant à New York. Une plongée dans l’#industrie de la #citoyenneté qui n’aurait pas pu être écrite il y a quelques décennies. Car les faits rapportés par l’auteure sont récents. Il y eut toujours une poignée d’hommes d’affaires et des artistes collectionneurs de #passeports, mais son récit offre une géographie mondiale de la citoyenneté, qui n’est plus figée dans le marbre de l’Etat westphalien. On pense au fossé entre les pauvres migrants poussés par la pauvreté et la guerre au péril de leur vie durant le voyage ou pendant leur misérable existence dans des pays riches exploitant leur force de travail, un fossé avec les riches, citoyens de pays démocratiques, circulant sans peine pour des motifs les plus futiles, voire les ultra-riches (0,1 % de la population mondiale) qui se sont octroyé le titre de « citoyens du monde » dont ils jouissent avec des passeports achetés à prix fort. La citoyenneté de La Dominique est sur le marché à 200 000 dollars, celle de Malte (où l’on ne paie pas d’impôts) et de l’Autriche peut atteindre plusieurs millions d’euros.

      #business #marchandise

      Citoyennetés à vendre. Enquête sur le marché international des passeports

      La citoyenneté – le « droit d’avoir des droits », comme l’a définie Hannah Arendt – est aujourd’hui refusée à des centaines de millions de personnes – déracinés, réfugiés, apatrides et autres « illégaux ». Pour quelques happy fews, en revanche, les passeports sont des produits de luxe qu’ils collectionnent comme des toiles de maître, pour se simplifier la vie et payer moins d’impôts.

      Ce reportage montre ce qu’est devenue l’idée de citoyenneté à l’ère des gigantesques mouvements de population et de la privatisation des États. D’un côté, les ultra-riches ont accaparé le titre de « citoyens du monde » et sont les seuls à jouir, avec leurs capitaux, d’une planète sans frontières. De l’autre, des nationalités bradées, comme dans l’invraisemblable transaction conclue entre l’une des nations les plus pauvres du monde, les Comores, et les Émirats arabes unis qui, pour régulariser la situation des apatrides sur leur territoire, ont acheté au prix de gros des dizaines de milliers de passeports comoriens


      https://www.luxediteur.com/catalogue/citoyennetes-a-vendre

    • Così Malta mette in vendita la cittadinanza europea ai ricchi del mondo

      “Sono più che infastidita dal fatto che un’azienda si senta autorizzata a vendere la cittadinanza di un Paese contro la volontà dei suoi cittadini, dopo un subdolo accordo sottoscritto con un governo che non ha avuto, su questo, alcun mandato”. Le parole sono di Daphne Caruana Galizia. Era il 12 maggio 2017, e in un post del suo blog Running Commentary scriveva a Christian Kalin, presidente della società di consulenza Henley&Partners. Una società specializzata nel costruire sistemi per attrarre ricchi che vogliono acquistare una seconda cittadinanza europea. Il governo di La Valletta ha un contratto con loro che scadrà nel 2019. Ma non sono i soli: Henley&Partners lavora da decenni in tutto il mondo, e da due anni spinge per l’introduzione di un sistema simile anche in Italia.

      Le domande che Daphne si ponevano erano semplici: chi sono i nuovi cittadini maltesi? Caruana Galizia aveva trovato alcune risposte. Il consorzio Daphne Project è partito dal suo lavoro per scavare più a fondo sulle conseguenze di questo sistema e sull’azienda che lo ha lanciato a Malta.

      https://irpi.eu/cosi-malta-mette-in-vendita-la-cittadinanza-europea-ai-ricchi-del-mondo

      v. aussi:
      Daphne Project, così Malta mette in vendita la cittadinanza europea ai ricchi del mondo

      Dal 2014 a oggi, circa mille stranieri hanno ottenuto il passaporto di La Valletta, al costo minimo di un milione di euro. Del meccanismo si occupa la società #Henley&Partners che ha incassato non meno di 20 milioni di euro. Tra i ’nuovi cittadini’ uomini vicini a Putin, banchieri dal Kenya, ex parlamentari dal Vietnam, imprenditori nigeriani, cinesi e arabi

      http://www.repubblica.it/esteri/2018/04/18/news/daphne_caruana_galizia_daphne_project_malta_la_valletta_henley_partners-194219157/?ref=RHPPLF-BL-I0-C8-P3-S1.8-T2

  • Closing borders. The ripple effects of Australian and European refugee policy

    Key messages

    Rich countries are violating international
    norms on refugee protection and asylum, both in spirit
    and in practice, causing an erosion of refugee protection worldwide that risks overturning
    the
    international
    refugee regime.

    Restrictive refugee policies in contexts such as Australia and Europe are creating ‘ripple effects’,
    fostering negative developments
    in lower-income
    countries such as Indonesia, Kenya and Jordan.

    It is not too late to reverse this dangerous trajectory. Higher-income
    countries should rethink
    strategies aimed at deterring refugees at their borders, and instead promote positive emulation of
    good practice.

    https://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/resource-documents/10868.pdf
    #fermeture_des_frontières #frontières #asile #migrations #réfugiés #conséquences #ripple_effect

  • Is science only for the rich? : Nature News & Comment
    http://www.nature.com/news/is-science-only-for-the-rich-1.20650

    Few countries collect detailed data on socioeconomic status, but the available numbers consistently show that nations are wasting the talents of underprivileged youth who might otherwise be tackling challenges in health, energy, pollution, climate change and a host of other societal issues. And it’s clear that the universal issue of class is far from universal in the way it plays out. Here, Nature looks at eight countries around the world, and their efforts to battle the many problems of class in science.

    United States: How the classroom reflects class divide
    China: Low pay powers brain drain
    United Kingdom: The paths not taken
    Japan: Deepening divisions
    Brazil: Progressive policy pays off
    India: Barriers of language and caste
    Kenya: Easy access but limited prospects
    Russia: Positive policy, poor productivity

    #recherche #inégalités

  • Kenya’s Ogiek people forced from homes amid ’colonial approach to conservation’ | Rachel Savage | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2016/aug/18/kenyas-ogiek-people-are-seeing-their-land-rights-brutalised?CMP=share_b

    They came without warning, forcing people from their homes with no time to collect their possessions. A deaf old man was attacked when he didn’t hear the orders to leave. Then the houses were burned to the ground.

    More than 200 families, all from the indigenous #Ogiek minority, were evicted from their homes on the slopes of Mount Elgon in western Kenya by a force of about 50 police and Kenya Forest Service (KFS) rangers in June. “They were armed,” says Peter Kitelo, an Ogiek activist.

    While some people found refuge with friends and family, or have been able to build shelters, many still have only trees for cover. “We are really cold. There is no food, there [are] no blankets, there is no shelter,” says Cosmas Murunga, 68, who fled his home with 10 family members as it was set on fire.

    About 80,000 Ogiek live close to the border with Uganda and in the Mau forest, roughly 140 miles to the south-east, according to Kenya’s 2009 census (pdf). Both communities of hunter-gatherers have experienced multiple evictions since the British colonial authorities expelled them in the 1930s to make way for forest reserves and white settlers.

    c’est beau un paysage sans clôture

    #Kenya #chasseurs_cueilleurs #forêt #évictions_forcées #peuples_autochtones

  • Youth, women, indigenous group pay the price of logging in Kenya
    https://news.mongabay.com/2016/09/youth-women-indigenous-group-pay-the-price-of-logging-in-kenya

    Members of the Ogiek indigenous group have been subject to evictions from their forest homeland as part of a government effort to restore the Mau forest, a critically important watershed where deforestation and illegal logging are persistent problems.
    Many Ogiek are impoverished, living in camps for displaced persons. Children with poor access to schooling are turning to work in the region’s thriving timber industry.
    A new law giving local communities more control over their forests may improve the situation, but advocates say it needs to go further in specifically addressing the needs of marginalized women and children.

    #forêt #Kenya #femmes #enfants #peuples_autochtones