• L’ensauvagement du monde - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/07/26/lensauvagement-du-monde

    Hier matin, mon père est allé faire ses courses à la supérette du coin. Depuis le début de l’épidémie, il ne va plus que là. Parce qu’il peut y aller à pied, ce qui est important pour un vieux monsieur qui a laissé tomber la voiture et ses nuisances depuis une bonne vingtaine d’années déjà. Il allait bien de temps à autre au grand centre commercial de la métropole d’à côté, mais c’était toute une expédition qui le rendait dépendant de la disponibilité et de la gentillesse de son amie motorisée. Pendant le confinement, ils auraient pu obtenir une dérogation de déplacement pour assistance à vieux chnoque, mais très vite, mon père m’avait écoutée et avait compris qu’en cas de contamination, il aurait été bon dernier de la liste des gens pouvant prétendre à des soins un peu consistants pour sauver sa peau.

    #épidémie #patriarcat #domination #culture_du_viol

  • Comment faire payer la crise aux pauvres !

    https://www.youtube.com/watch?v=I7ykd2jsdRI

    Yves Calvi 1 million d’euros par an
    https://urlz.fr/dvuP

    Chez Danone, Muriel Pénicaud a gagné 4,74 millions d’euros en trois ans
    https://urlz.fr/dvuQ

    Une prime exceptionnelle pour les soignants et les fonctionnaires
    https://urlz.fr/dvuS

    Prime De 1000 Euros
    https://urlz.fr/dvuU

    « Souverainisme » à gauche, le grand retour d’un gros mot
    https://urlz.fr/dvuX

    Effondrement, décroissance, relocalisation… Comment la gauche pense l’après-coronavirus
    https://urlz.fr/dvuZ

    Prime 1000 euros qui la verse, qui ne la vers pas.
    https://urlz.fr/dvv0

    Pas de prime pour tout le monde dans les supermarchés
    https://urlz.fr/dvv1

    Prime exceptionnelle COVID 19 montants et conditions d’obtention.
    https://urlz.fr/dvv2

    Prime exceptionnelle confirmée pour les étudiants en santé mobilisés
    https://urlz.fr/dvv3

    Rémunération scandaleuse le coup de gueule d’étudiants en médecine mobilisés face au coronavirus
    https://urlz.fr/dvv4

    30 € par semaine, le salaire d’une étudiante infirmière volontaire dans une unité
    https://urlz.fr/dvv5

    Aides à domicile en première ligne… mais privées de prime Covid !
    https://urlz.fr/dvv7

    « Ce n’est pas avec des chèques vacances que l’on aura les moyens de sauver des vies »
    https://urlz.fr/dvv8

    Médailles d’honneur et dons de congés l’hôpital se moque de la charité du gouvernement https://urlz.fr/dvva

    La clôture du Ségur de la santé reportée après le blocage des négociations
    https://urlz.fr/dvvd

    Ségur de la santé les médecins hospitaliers crient à la « trahison »
    https://urlz.fr/dvve

    Ségur de la santé On ne nous donne que des miettes
    https://urlz.fr/dvvf

    Patrick Pelloux, urgentiste à l’AP-HP « Le Ségur de la santé, je n’en attends plus rien » https://urlz.fr/dvvh

    Demandez vos badges agilité pédagogique !
    https://urlz.fr/dvvj

    La tablette des héros
    https://urlz.fr/dvvk

    Fraude au chômage partiel quels risques
    https://urlz.fr/dvvl

    « On nous a demandé de mentir » comment des entreprises ont fait pression sur leurs salariés https://urlz.fr/dvvm

    Aides d’État approuvé par la commission européenne :
    https://ec.europa.eu/commission/press...
    https://ec.europa.eu/france/news/2020...
    https://ec.europa.eu/france/news/2020...

    Bruxelles refuse que le coronavirus soit « un prétexte » pour revoir les règles de la concurrence
    https://urlz.fr/dvvp

    La Commission Européenne bloquera toute aide financière Publique conditionné à une relocalisation
    https://urlz.fr/dvvs

    Ayez confiance l’argent public n’aidera pas les entreprises établies dans des paradis fiscaux
    https://urlz.fr/dvvt

    Le gouvernement a-t-il vraiment renoncé à priver d’aides les entreprises implantées dans les paradis fiscaux ?
    https://urlz.fr/dvvu

    Macron annonce une « rentrée difficile » et veut relancer la réforme des retraites
    https://urlz.fr/dvvw

    Pour le Medef, il faudra « travailler un peu plus » afin de relancer l’économie
    https://urlz.fr/dvvx

    La secrétaire d’État à l’Économie, a également prévenu qu’il faudra travailler plus.
    https://urlz.fr/dvvz

    Ryanair veut réduire les salaires et menace de licencier en cas de refus
    https://urlz.fr/dvvA

    Suppression des vacances, heures sup’ non payées l’institut Montaigne veut nous faire les poches
    https://urlz.fr/dvvB

    Covid-19 le MEDEF présente son plan de relance
    https://urlz.fr/cNTi

    Dette publique à 115% du PIB la Banque de France prévient les Français « il faudra la rembourser »
    https://urlz.fr/dvvE

    Impôts avec la CRDS prolongée, on risque de payer le Covid jusqu’en… 2042 !
    https://urlz.fr/dnZe

    L’économiste Christian Gollier, membre de la commission qui conseillera Emmanuel Macron.
    https://urlz.fr/dvvF

    Bercy lance la chasse aux coffres forts dans les banques
    https://urlz.fr/dvvG

    La #France #EnMarche #capitalisme #ue #union_européenne #covid-19 #coronavirus

  • Les délinquants se trouvent dans les quartiers sensibles ! - Liste limitée
    Tu peux pas être maître nageur avec une condamnation... mais voter les lois de la république nickel. La liste PS est en cours de constitution.

    Alain Agostini (UMP) 2008, condamné pour proxénétisme aggravé en bande organisée.

    Alain Carignon (UMP) 1999, condamné pour corruption, abus de biens sociaux etc.

    Alain Ferrand (UMP) 2006, condamné pour faux et usage de faux. 1998, condamné pour prises illégales d’intérêts et condamné pour fraude fiscale.

    Alain Juppé (UMP) 2007, condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.

    Alain Tuduri (UMP) 2009-2010, condamné pour discrimination raciale.

    Axel Poniatowski (UMP) 2010, condamné pour diffamation.

    Brice Hortefeux (UMP) 2010, condamné pour atteinte à la présomption d’innocence.

    Brigitte Barèges (UMP) 2011, condamnée pour refus de mariage.

    Bruno Sandras (UMP) 2011, condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. Charles Fabre (UMP) 2010, mis en examen pour favoritisme
    .

    Christian Vanneste (UMP) 2006 et 2007, condamné pour propos homophobes, condamnation confirmée par la Cour d’Appel puis annulée par la Cour de Cassation. Il avait déclaré l’homosexualité inférieure à l’hétérosexualité et que l’homosexualité était une menace pour l’humanité.

    Claude Polony (UMP) 2001-2009, reconnu coupable de prise illégale d’intérêt, favoritisme et détournements de fonds.

    Claude Guéant (UMP) 2014, mis en examen pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée.

    Daniel Simonpieri (FN puis UMP), condamné pour favoritisme, fausses factures,emploi fictif. déjà condamné pour harcèlement moral.

    Damien Meslot (UMP) 2010, condamné pour outrage à magistrat, mis en examen pour atteinte ou tentative d´atteinte à la sincérité d´un scrutin.

    Denis Gautier-Sauvagnac (UMP) 2008, mis en examen pour blanchiment d’argent.

    Denis Jacquat (UMP) 2011, condamné pour abus de confiance et infraction à la législation sur le financement des campagnes électorales .

    Didier Schuller (RPR-UMP) 2005, condamné pour financement illégal de sa campagne.En 2007, condamné pour avoir fait financer de façon occulte des activités politiques.

    Dominique Paillé (UMP) 2004, condamné pour abus de confiance.

    Frédéric Chazal (UMP) 2010 cdn pour diffamation.

    Gaston Flosse (UMP) 2011, cdn pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts.

    Georges Tron (UMP) 2011, MEE pour harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol.

    Gérard Dezempte (UMP) 2006, cdn pour discrimination.

    Gérard Larrat (UMP) 2011, condamné pour constitution de partie civile abusive ou dilatoire dans le but de nuire à son adversaire socialiste.

    Gilles Forray (UMP) 2006, condamné pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux.

    Nicolas Sarkozy (UMP) 2014, mis en examen pour corruption, traffic d’influence dans l’affaire Bettencourt
    Mis en examen pour financement illegal de la campagne présidentielle de 2012 (affaire Bygmalion)

    Olivier Deleu (UMP) 2011, mis en examen pour injures et diffamation

    Olivier Rey ( UMP) 2008, condamné pour violences, menaces et dégradations graves du bien d’autrui a raison de la religion

    Pascal Buchet (UMP ), 2007/2011, condamné pour harcèlement moral ayant mené au suicide

    Patrick Balkany (UMP), 2003, condamné pour injures publiques et diffamation
    1999 condamné pour avoir rémunéré aux frais du contribuable 3 personnes désignées comme des employés municipaux mais qui ne s’occupaient que de son apprt de Levallois et de la résidence de Giverny
    La liste de condamnations de Patrick Balkany s’est depuis étoffée

    Philippe Brun (UMP), 2011, condamné pour fraudes et multiples abus de biens sociaux

    Pierre Bédier (UMP) 2009, condamné pour corruption passive et recel de biens sociaux

    Philippe Pezemec (UMP), 2008, condamné pour injures, 2007, condamné pour irrégularités lors de sa campagne, son élection sera annulée

    Renaud Donnedieu De Vabres (UMP), 2004, condamné pour blanchiment d’argent. 2011 mis en examen dans l’affaire Karachi

    René Vestri (UMP), 2009, condamné pour travail dissimulé, en 2010 mis en examen pour blanchiment a titre individuel et en bande organisée, traffic d’influence et association de malfaiteur

    Richard Cazenave (UMP), 1999, condamné pour abus de bien sociaux. en 2004 condamné pour recel et complicité de biens sociaux

    Serge Dassault (UMP), 1998, condamné pour corruption, 2010, condamné pour procedure abusive, 2009, condamné pour achat de voix lors des municipales

    Thérese Aillaud,(UMP), 2002, condamnée pour détournement de fonds publics

    Thierry Gaubert proche de l’UMP collaborateur de Sarkozy, 2008, mis en examen pour abus de biens sociaux et escroquerie, 2011 mis en examen dans l’affaire Karachi

    Marc Philippe Daubresse visé par une enquête du parquet nationale financier
    . . . . . . . .

    Source : https://twitter.com/GaccioB/status/1286263952352186368

    #corruption #justice #france #politique #fait_divers pas trop #en_vedette , ces #délinquants des #quartiers_sensibles , #quartiers

  • Le fils de la juge Esther Salas, chargée d’une enquête sur Epstein, assassiné | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/fils-juge-esther-sala-enquete-epstein-assassine_fr_5f158102c5b6cec246

    Un homme armé, déguisé en chauffeur-livreur de FedEx, a abattu ce dimanche 19 juillet le fils d’une juge fédérale aux États-Unis et blessé par balle son mari, dans une attaque à leur domicile dans le New Jersey, ont rapporté des médias américains.

    chai pas... #nid_de_scorpions #epstein

  • #Souffrance_au_travail à #Campus_France : le coût social du « #soft_power »

    Plusieurs salariés de l’agence Campus France dénoncent un management agressif dans un contexte de réduction des effectifs, alors que la structure chargée de la promotion de l’#enseignement_supérieur français à l’étranger fait face à de multiples #procédures_judiciaires. La direction parle de litiges isolés.

    Pour se rencontrer, cela n’a pas été simple. Ces salariés ou ancien salariés de Campus France réunis ce jour de printemps autour d’une table sont tous hospitalisés en psychiatrie après des #dépressions sévères et doivent presque chaque jour se faire soigner pour ne pas vaciller davantage. « J’ai deux enfants, c’est dur pour eux de me voir comme ça », glisse Laura Foka, ancienne cadre du service communication. Ils dénoncent tous un #management_toxique qui les rend malades.

    Campus France est un établissement public industriel ou commercial (#Epic) chargé de la #promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger ainsi que de l’accueil des étudiants et des chercheurs étrangers en France, sous la double tutelle du ministère des affaires étrangères et du ministère de l’enseignement supérieur. Ces Epic, qui ont fleuri ces dernières décennies en marge de l’#administration_française, tirent leur financement de la puissance publique mais appliquent à leurs salariés les règles du #droit_privé.

    En mai 2018, neuf salariés de Campus France, constitués en collectif, alertent leur direction ainsi que toutes leurs tutelles dans un courrier sévère sur ce qu’ils considèrent comme une surexposition délétère aux #risques_psychosociaux : « Aujourd’hui, de nombreux salariés sont touchés par un management qui repose sur une #désorganisation_du_travail, une absence d’objectifs clairs, une extrême #violence des échanges entre la direction et certains collaborateurs. » Quelques mois après, l’un d’entre eux fait une tentative de #suicide.

    « J’étais en #dépression à cause du travail depuis deux ans, explique Ronel Tossa, salarié du service comptabilité, sous le coup d’une procédure de licenciement notamment pour « #abus_de_liberté_d’expression », qu’il conteste aux prud’hommes (ce motif a été utilisé dans d’autres procédures de #licenciement chez Campus France). J’accompagnais beaucoup de gens qui n’allaient pas bien… C’est moi qui ai fini par passer à l’acte. » Après que le Samu l’eut trouvé à son domicile, Ronel Tossa a passé deux jours dans le coma, puis est resté quatre mois hospitalisé en psychiatrie. Il continue aujourd’hui d’aller à l’hôpital trois jours et demi par semaine. Son geste ainsi que sa maladie ont été reconnus en accident et maladie professionnelle.

    La situation, cependant, n’évolue guère. En novembre 2019, Ronel Tossa, Laura Foka et deux autres salariés couchent à nouveau par écrit leurs vives inquiétudes : « Qu’attendez-vous donc pour réagir ? » Là encore, aucune réponse des tutelles ou des membres du conseil d’administration de Campus France, pourtant en copie.

    Abdelhafid Ramdani, l’un des signataires, a lui cessé d’attendre. Il entend porter plainte au pénal, notamment pour #harcèlement_moral_systémique_et_institutionnel, notion entrée dans la jurisprudence à la suite du procès France Télécom. Plusieurs autres salariés devraient, si la plainte est instruite, se constituer parties civiles.

    « J’adorais mon métier, explique Abdelhafid Ramdani, responsable informatique, en poste depuis 1997. Pendant vingt ans, et auprès de quatre chefs différents, pas toujours simples, je n’ai eu que des bons retours. Puis un nouveau manager, proche de la nouvelle direction, est arrivé et à partir de là, la situation s’est dégradée. »

    Il est en arrêt de travail depuis 2017, sa dépression a également été reconnue comme #maladie_professionnelle et sa situation a fait l’objet d’un rappel à l’ordre de l’#inspection_du_travail : « Le #risque_suicidaire qu’il avance et repris par le médecin du travail est avéré […]. Une fois de plus la direction relativise et écarte même d’un revers de main ce risque. » Avant de conclure : « Je n’omets pas que le dossier de M. Ramdani est à replacer dans un contexte plus large et qui concerne l’ensemble de l’organisation du travail de votre entreprise notamment sur les relations tendues et pathogènes existant entre la direction et un certain nombre de salariés. » Abdelhafid Ramdani a depuis porté #plainte devant les prud’hommes pour harcèlement et pour contester une #sanction_disciplinaire à son encontre et déposé une première plainte au pénal, classée sans suite en mai 2020.

    Au total, sur un effectif de 220 salariés, Campus France a dû faire face, ces dernières années, à au moins une douzaine de procédures prud’homales. Pour la direction de Campus France, interrogée par Mediapart sur ces alertes, « ces litiges isolés ne reflètent en rien une détérioration générale du climat social » au sein de l’établissement. Elle vante de son côté le faible nombre de démissions depuis la création de l’établissement en 2012 (8 sur les 190 salariés présents à l’époque), ainsi que son « souci de préserver le bien-être au travail des salariés », y compris dans la période récente liée au Covid-19. Selon nos informations, plusieurs dizaines de salariés en CDD ont néanmoins vu leur contrat s’achever brutalement à l’issue de la crise sanitaire, ce qui a fragilisé les équipes.

    Campus France rappelle également que « seules deux situations conflictuelles ont été tranchées par la juridiction prud’homale. Dans les deux cas, les salariés ont été déboutés de l’intégralité de leurs demandes, y compris celles qui portaient sur l’éventualité d’un harcèlement moral ». Contactés par Mediapart, les deux représentants des salariés au conseil d’administration ainsi que la nouvelle secrétaire du comité économique et social (CSE), qui a pris ses fonctions au printemps, abondent dans une réponse identique par courriel, estimant avoir « fait le vœu d’une construction collective plutôt que d’une opposition portant constamment sur les mêmes cas isolés et non représentatifs de l’ambiance actuelle positive de Campus France et du traitement des salariés, que ce soit pour les conditions de travail ou salariales ».

    Nombre de dossiers sont cependant en procédure. L’agence a été condamnée en mars 2019 pour #discrimination_syndicale, puis en appel, en décembre de la même année, pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Par ailleurs, elle fait face à plusieurs contentieux devant le tribunal administratif, soit pour contester des reconnaissances de maladie professionnelle ou d’accident du travail, portant tous sur la #santé_mentale, soit pour contester un refus de licenciement de salarié protégé. Enfin, à Montpellier, où Campus France possède une délégation, une main courante a été déposée par un salarié contre un collègue, résultat de tensions laissées en jachère pendant plusieurs années.

    Lors de l’avant-dernier conseil d’administration (CA) de l’agence le 25 novembre 2019, le représentant du ministère des finances a d’ailleurs pointé, à l’occasion d’une « cartographie des risques », le recours à au moins cinq avocats – un nombre significatif pour une structure de cette taille –, le coût financier des procédures juridiques engagées et la multiplication de ces procédures. « Ce qui veut dire que même les tutelles, alors même qu’il n’y a pas plus mauvais employeur que l’État, ont remarqué cette dérive », ironise l’un des participants, qui souhaite rester anonyme.

    « Au cours de ce CA de novembre, on m’a présenté un accord d’entreprise, signé par la direction comme les syndicats, c’est un signe clair d’apaisement, tempère Frédéric Petit, député MoDem des Français de l’étranger et membre depuis 2017 du conseil d’administration de Campus France. Que dans un effort de restructuration administrative il y ait des tensions, c’est plutôt normal. Je sais qu’il y avait des salariés isolément qui n’étaient pas bien, j’en étais conscient et cela a été exprimé au cours des conseils d’administration, surtout entre 2017 et 2018. »

    « C’est comme si le petit avait mangé le gros »

    Le collectif de salariés n’est cependant pas le seul à avoir sonné l’alarme sur le #climat_social. D’après plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart, de nombreux élus du personnel, membres du comité hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), puis le CSE se sont inquiétés des tensions existantes, presque sans relâche depuis la création de Campus France, tout comme les deux inspecteurs du travail successivement en poste jusqu’en 2018.

    L’un de ces élus, bien au fait des dossiers, résume la situation ainsi : « Campus France, c’est un bateau ivre. Le management y est devenu agressif, sans imagination, et il se contente d’enterrer les dossiers ou de pousser à la faute. »

    L’histoire de Campus France explique en partie ces problèmes. L’établissement a fusionné en 2012 plusieurs organismes en une seule et unique agence : l’association #Egide, opérateur à l’époque pour la gestion des bourses et des séjours des étudiants étrangers ; le groupement d’intérêt public #EduFrance, renommé Campus France, chargé de la promotion de l’enseignement du français à l’étranger, et les activités internationales du #Centre_national_des œuvres_universitaires_et_scolaires (#Cnous). Au sein de la toute nouvelle agence Campus France, les cultures professionnelles s’entrechoquent presque immédiatement.

    Pensée pour gagner en #efficacité, l’agence agglomère différents statuts, salaires, fonctions, et des personnes issues d’organismes ayant déjà subi des réorganisations, parfois douloureuses. Dans un rapport commandé par le CHSCT de Campus France en 2016, les experts tentent de résumer la situation : celle d’une petite structure, Campus France, comparée à une start-up d’intellos faiblement hiérarchisée, d’une quarantaine de salariés, jeunes et presque tous cadres, qui a avalé une grosse association, Egide, et une partie du Cnous, où travaillaient majoritairement des employés, parfois vieillissants.

    « On a de manière intelligente et novatrice réorganisé l’administration d’État sur des objectifs, se félicite Fréderic Petit, membre, en tant que député, du conseil d’administration de plusieurs structures de ce type. On a enfin une gestion des deniers de l’État par projet, et non plus par structure, ce qui était quand même hallucinant. »

    « C’est comme si le petit avait mangé le gros », souligne pourtant, rétrospectivement, Laura Foka, dans une structure où va régner des années durant un « #mépris_réciproque » raconte également un ancien cadre dirigeant, entre « manants » et « jeunes flambeurs ».

    À l’époque, c’est donc en partie à ces #réorganisations successives que la plupart des salariés attribuent, selon ce même rapport, leurs difficultés, qui confinent aux risques psychosociaux. L’arrivée d’une nouvelle directrice à la tête de Campus France, en juillet 2015, semble avoir jeté de l’huile sur le feu.

    #Béatrice_Khaiat a passé une bonne partie de sa carrière dans les cabinets ministériels, notamment celui de l’éducation et de la culture. Proche des milieux socialistes, elle entre en 2012 dans celui du premier ministre Jean-Marc Ayrault, après avoir été directrice déléguée de Campus France, avant la fusion. En 2015, elle devient directrice générale de l’établissement, par décret du président de la République, un mandat renouvelé pour trois ans le 7 mars 2019, malgré les différentes alertes.

    Plusieurs membres de la direction quittent d’ailleurs le navire peu de temps avant sa nomination, à coup de transactions financières. D’après des courriels que nous avons pu consulter, on s’y inquiète déjà de « #harcèlement_caractérisé », d’une volonté de « faire la peau » à d’anciens membres d’Egide, de la persistance de « clans et de factions ». L’un d’entre eux a même, selon nos informations, porté #plainte contre sa directrice auprès de la police, après des propos tenus en réunion. Une plainte classée sans suite.

    Dès le départ, ses manières très directes étonnent : « Lors de la première réunion avec le personnel, Béatrice Khaiat nous a dit qu’à Campus France, on ne vendait pas “des putes ou de la coke”, une manière de souligner que notre matière était noble, se souvient un salarié, qui souhaite rester anonyme. Nous étions dirigés jusque-là par un ambassadeur, tout en retenue… Disons que c’était rafraîchissant. Mais ce mode d’expression a donné le ton sur la suite. J’ai des dizaines de témoignages d’#humiliation de salariés, de feuilles jetées à la figure… »

    Laura Foka en a fait l’expérience. À son retour de congé maternité en 2016, après avoir donné naissance à un deuxième enfant, elle participe à une réunion de service où Béatrice Khaiat plaisante sur son cas. « Au troisième enfant, je licencie », lâche la directrice. Lors d’un point d’actualité, rebelote : « Après deux enfants, il faut se remettre au travail », déclare Béatrice Khaiat devant le personnel réuni. Laura Foka se recroqueville au fond de la salle, et fond en larmes.

    « Mère de famille elle aussi, madame Khaiat a plaisanté avec l’une de ses collègues sur une expérience vécue par toutes les deux, celle d’une jeune mère devant assumer tout à la fois ses obligations professionnelles et familiales, explique aujourd’hui la direction, qui rappelle une #féminisation à 62 % de l’encadrement de Campus France ainsi qu’un score « presque parfait » à l’index de l’égalité homme-femme. Ces propos ont été repris de manière déformée. » Ils ont pourtant été confirmés par plusieurs témoignages et jugés suffisamment sérieux pour avoir fait l’objet d’un courrier de l’inspecteur du travail, qui rappelait à Campus France le risque de « #harcèlement_discriminatoire ».

    Très fragilisée par ces propos, Laura Foka se sent depuis un moment déjà sur la sellette. Dans son service communication, presse et études, c’est l’hécatombe depuis l’arrivée d’un nouveau manager. Les salariés serrent les dents, préviennent en vain les ressources humaines, attendent près d’un an et demi avant d’alerter les syndicats en 2017. Nombre d’entre eux ont des #pensées_suicidaires. Une enquête du CHSCT est déclenchée pour danger grave et imminent.

    Dans l’intervalle, cinq salariés du service, soit presque la totalité du département, quittent Campus France, « à l’américaine, leurs cartons sous le bras », raconte Laura Foka. Cette dernière pour inaptitude, qu’elle finit par accepter, de guerre lasse, face à l’inquiétude de son médecin, et deux pour faute grave ; les derniers dans le cadre de #rupture_conventionnelle, plus ou moins contrainte.

    L’une d’entre eux écrit ainsi ceci, un an plus tard, dans un courrier officiel à la DIRECCTE : « J’en suis arrivée au point de demander une rupture conventionnelle en septembre 2017 pour fuir des conditions de travail intenables et une situation devenue insupportable. » Contredisant les déclarations de la direction qui affirme que « l’intégralité des ruptures conventionnelles depuis la création de l’établissement en 2012 ont été faites à la demande des salariés qui souhaitaient partir et ont été approuvées par les administrateurs salariés ».

    Pour Zoubir Messaoudi, salarié du service informatique, la descente aux enfers professionnelle coïncide également avec l’arrivée de Béatrice Khaiat aux manettes et d’un nouveau manager au service informatique : « Mon ancien chef avait jeté l’éponge, mon N+1 était mis sur la touche. J’arrivais le premier au bureau et repartait le dernier, et pourtant, je recevais des mails où l’on me reprochait tout et n’importe quoi, comme si la direction essayait de constituer un dossier… Je viens du domaine de la prestation de service, où nous sommes clairement de la chair à canon, mais même là-bas, j’étais traité avec plus de respect. »

    Après un premier avertissement pour avoir quitté les locaux à 16 heures un jour de grève des transports (avertissement contesté aux prud’hommes, qui a tranché en sa faveur en 2018), Zoubir Messaoudi est convoqué pour licenciement en juin 2019. Sous le choc, il s’évanouit, ce qui nécessite l’intervention des pompiers et son hospitalisation en psychiatrie. Placé en arrêt de travail, il sera licencié quelques mois après pour faute grave, alors que l’arrêt court toujours, accusé de mauvaise foi vis-à-vis de son supérieur, de dénigrement de sa hiérarchie et de négligence professionnelle.

    « Durant un arrêt de travail et sous certaines conditions, l’employeur peut licencier un salarié, argumente Campus France. En l’occurrence, nous avons estimé, au vu de la gravité des faits commis par le salarié, que ces conditions étaient réunies. » Zoubir Messaoudi se souvient, lui, d’avoir passé « un sale été » l’an passé : « J’avais envie de me jeter par la fenêtre tellement j’avais mal. J’ai négligé ma femme, ma fille. » Il conteste aujourd’hui son licenciement aux prud’hommes.

    Se développer tous azimuts, trouver des recettes propres, répondre à l’ambition politique

    À quand remontent les alertes collectives ? Campus France les a-t-il ignorées ? Le premier rapport sur les risques psychosociaux, rédigé par le cabinet Orseu, agréé par le ministère du travail, est immédiatement contesté par la direction, qui remet en cause le professionnalisme des experts mandatés. Il concluait néanmoins en avril 2016 à un « risque psychosocial majeur ».

    Le deuxième rapport sur la qualité de vie au travail, rédigé par le cabinet (non agréé) Empreinte humaine un an plus tard est bien moins sévère, mais ne dément pas que l’organisation du travail puisse être améliorée. Il s’est ensuivi de séances menées par des psychologues du travail, pour que les salariés aient le moyen de s’exprimer. « Ces séances ont été l’occasion de larmes, de colère, d’insultes, rapporte un élu. Et il a fallu attendre un an et demi pour avoir un retour. Malgré nos demandes, la direction n’en a strictement rien fait. »

    Le 27 mars 2018, le CHSCT se félicite qu’une formation en droit social, de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ait finalement été organisée à destination des managers, avant de regretter qu’elle ait été essentiellement « dédiée au processus de licenciement, à l’éventail des sanctions disciplinaires, au recueil des preuves, etc. » avant de s’interroger benoîtement pour savoir si ces formations « ne visent pas à étayer une politique de réduction de l‘effectif ». Une formation, s’insurgeaient les élus, qui abordait aussi la question « du licenciement des salariés protégés ».

    Deux autres enquêtes, à la suite d’alertes pour danger grave et imminent, ont donné lieu à des passes d’armes. La première, lancée par le CHSCT (où sont représentés direction et élus du personnel) au sujet de Ronel Tossa, aboutit à deux rapports divergents, l’un de la direction et l’autre des élus. C’est pourtant le premier que transmettra Campus France au juge en charge de trancher sur la légalité de son licenciement, le présentant comme le rapport du CHSCT, ce que ne manqueront pas de contester les élus de l’époque ainsi que le salarié concerné.

    Le ministère du travail lui-même, sollicité sur le licenciement de Ronel Tossa, mandaté par la CFDT comme délégué du personnel, a débouté l’établissement public en février 2019, reprenant les mots de l’inspecteur pour justifier sa position. Dans un mémoire auquel nous avons eu accès, il parle d’une « organisation pathogène volontaire » où le cas de ce salarié est à « replacer dans le contexte global de cette société, une hiérarchie qui dénie tout droit à ses salariés et qui a organisé un système de #souffrance_au_travail ».

    Campus France a fait appel de cette décision et assure avoir « contesté ces propos dans le cadre d’un recours hiérarchique mettant en cause l’impartialité de l’inspecteur du travail ». L’agence a manifestement eu gain de cause, car cet inspecteur a depuis été remplacé, au grand dam de plusieurs salariés. La direction enfonce d’ailleurs le clou : « Aucune situation correspondant à du harcèlement moral n’a été retenue et aucune mesure en conséquence n’a été prise par l’inspection du travail. »

    Elle se félicite également qu’aucune alerte pour danger grave et imminent n’ait été déclenchée depuis 2018. Même son de cloche auprès des salariés du conseil d’administration et de la secrétaire du CSE : « Le personnel Campus France a tourné la page depuis longtemps – sachant que la grande majorité ignorait ces #conflits_sociaux – afin de poursuivre la construction d’une véritable #culture_d’entreprise qui a pu être en défaut lors de la création de l’EPIC par la fusion en 2012 de deux entités distinctes et avec des fonctionnement différents. »

    Or pour cet ancien élu, très au fait de tous ces dossiers, la direction n’a pas cessé de vouloir au fil des ans « casser le thermomètre ». Lors d’une réunion du CHSCT, où sont évoquées la situation d’Abdelhafid Ramdani et la nécessité de déclencher une nouvelle #alerte pour #danger_grave_et_imminent (la médecin du travail évoquant le risque suicidaire), le directeur des ressources humaines explique ainsi à l’assemblée sidérée que « tout le monde meurt un jour ». « Après plusieurs tergiversations, on a quand même obtenu une enquête, élargie à toute la direction informatique », poursuit l’élu présent ce jour-là, sans trop y croire. « Les gens savaient que ceux qui étaient en conflit avec la direction étaient virés ou au placard, et donc ils se sont tus. » De fait, ce deuxième rapport ne conclut pas à un quelconque harcèlement.

    La médecin du travail elle-même, ont raconté à plusieurs reprises les salariés, se contente souvent de renvoyer la souffrance dos à dos, et évoque le décès, en 2015, d’Elsa Khaiat (parfois orthographié Cayat), la sœur de Béatrice Khaiat, lors de l’attentat de Charlie Hebdo, pour expliquer une forme d’emportement de la directrice générale. Le service de presse de Campus France fera d’ailleurs de même, en préambule de ses réponses à nos questions, pour nous décrire une « femme entière », issue d’une « famille engagée ».

    Plus profondément, ce que redoutent certains élus et salariés, c’est une forme de dégraissage déguisé des #effectifs, alors qu’une première vague de départs a déjà eu lieu lors de la fusion, en 2012. Cinq ans plus tard, en 2017, l’expert du comité d’entreprise s’inquiète d’une hausse des ruptures conventionnelles et d’une enveloppe dédiée à ces départs de 150 000 euros.

    « Un #abus_de_droit », soutien ce même expert, qui rappelle la mise sur pied par le gouvernement d’un « nouveau dispositif de rupture conventionnelle collective pour éviter des dérives ». Ce même expert, en septembre 2019, revient à la charge : « La première cause des départs sont les ruptures conventionnelles, qui représenteraient 30 % des départs sur les quatre dernières années », soit 31 postes en CDI. Tous ont été « homologués par l’inspection du travail », se défend Campus France, qui parle de « faits erronés », sans plus de précisions et assure que son équipe a maintenu les effectifs à flot, depuis la fusion.

    Mais à plusieurs reprises, le message envoyé aux salariés est clair : « La porte est grande ouverte », dira même un représentant de la direction lors d’une réunion avec les délégués du personnel, en mars 2017. Lors d’un pot de départ d’une salariée à l’occasion d’une rupture conventionnelle, à l’extérieur des locaux de Campus France, Béatrice Khaiat prend la parole, et incite, selon des témoins de la scène, les salariés à faire de même : « Faites comme elle, d’ailleurs, c’est magnifique ! », s’enthousiasme la responsable.

    « La direction, en CHSCT, devant l’inspecteur du travail et au cours de points d’information, a fait savoir, à de multiples reprises, que la porte était “grande ouverte”. Cela n’a jamais été un incident isolé, mais des propos récurrents », témoigne Ambroise Dieterle, secrétaire du CSE jusqu’en mai 2020, aujourd’hui en reconversion professionnelle.

    La question financière n’est pas étrangère à cette tendance. Un an après son arrivée, la directrice générale l’annonce aux élus : la #masse_salariale est trop importante au vu du #budget dont elle dispose, et devra être amputée d’un million d’euros. Les départs auront lieu, au fil de l’eau, alors même que l’agence doit se développer tous azimuts, trouver des recettes propres, et répondre à l’ambition politique. Derniers en date, le « #Make_our_planet_great_again », d’Emmanuel Macron, initiative qui a fortement mobilisé Campus France, ou encore le récent programme #Al-Ula, accord de coopération entre la France et l’Arabie saoudite.

    « C’est une question de dosage dans sa mission d’intérêt public, rappelle un ancien haut dirigeant de Campus France. Un Epic comme Campus France doit faire des recettes mais reste soumis à un agent comptable public. On a toutes les contraintes du droit privé, très contraignant, et celles de la comptabilité publique, extraordinairement lourdes. »

    Pour un ancien salarié œuvrant dans la gestion des bourses étudiantes, qui vient de quitter Campus France avec pas mal d’amertume, le problème réside plutôt dans ce que tout le monde « vienne prendre commande » chez Campus France, ministères, université, grandes écoles. Or l’arbitre à la toute fin, « c’est Bercy [le ministère des finances – ndlr] ». Quitte à une perte de sens dans les missions, poursuit-il : « Nous étions des fluidificateurs pour les étudiants, nous sommes devenus des auxiliaires de police, des collectionneurs de pièces. Notre image auprès d’eux, et des ambassades, se dégrade considérablement. »

    La critique n’est pas neuve. En 2012, un article du Monde racontait les débuts chaotiques de l’agence Campus France, ses tarifs devenus élevés, et ces étudiants étrangers, livrés à eux-mêmes à leur descente de l’avion. Quelques jours plus tard, le président du conseil d’administration Christian Demuynck (membre des Républicains) présentait même sa démission, critiquant une « gestion sans stratégie ni ambition de l’établissement par quelques fonctionnaires des tutelles nuisant gravement tant à son indépendance qu’à la qualité de son travail ».

    Dans la même lettre, que nous avons pu consulter, il rajoutait ceci : « J’espère que ma démission sera l’occasion pour l’État de mener un examen nécessaire des établissements publics qui sont nombreux, comme Campus France, à subir un tel mode de gestion. » Tout comme leurs salariés, sommés de suivre, parfois dans la douleur.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/080720/souffrance-au-travail-campus-france-le-cout-social-du-soft-power?onglet=fu
    #travail #conditions_de_travail

  • #Iwas Corsica, la vague #metoo qui arrive en Corse
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/04/violences-sexuelles-iwas-corsica-la-vague-metoo-qui-secoue-la-corse_6045219_

    Laora Paoli Pandolfi est corse mais vit à Paris. Celle que ses parents surnommaient « Louise Michel » pour sa sensibilité aux sujets féministes voit le hashtag éclater sur Twitter, et décide de documenter les cas concernant sa région d’origine. Elle crée avec une amie le compte #Iwas Corsica, et ne dort pas deux nuits de suite : elle dénombre et rediffuse tous ces témoignages. « Balance ton porc n’avait jamais pris en Corse, et là d’un coup, il y a près de 150 faits qui sortent. C’était horrible, je ne pouvais pas m’arrêter, c’était trop important. » Les histoires se ressemblent : « C’est jamais un inconnu dans un parking avec un couteau, mais toujours des mecs que les filles connaissaient qui les forcent. »

    #culture_du_viol

  • Women’s Rights Groups Protest French Ministers’ Appointments - The New York Times
    https://www.nytimes.com/aponline/2020/07/07/world/europe/ap-eu-france-sexual-misconduct.html

    The #MeToo movement had a mixed reception in France, where many celebrate the art of seduction and resented what they saw as American political correctness encroaching on French society. French feminists, who have long sought to battle women’s oppression in a macho culture, welcomed the movement as a breakthrough that allowed victims to speak out at last - though no powerful French figures lost their jobs as a result.

    At Tuesday’s first protest, near the president’s Elysee Palace and the Interior Ministry, about 20 mostly masked demonstrators waved sparklers, raised their fists and chanted for the resignations of the new interior and justice ministers. A group of male police officers pushed them back.

    Several dozen protesters gathered later in front of the columned Madeleine Church near the Justice Ministry for a symbolic “burial” of Macron’s promises to fight sexism and sexist violence.

    “No rapist in the Interior Ministry, no accomplice in the Justice Ministry!” the activists shouted.

    They described age-old challenges confronting women who are raped or sexually abused: Most are afraid to report what happened out of fear of their attacker or of being stigmatized. Some women who waited years to speak out were accused of opportunism. Only a small minority of cases reported to police reach trial, and much fewer result in convictions.

    The government appointments are “a very bad message to all women,” said protester Karma Duquesne from Les Colleuses, a group that plastered the names and portraits of women killed by their partners around France and prompted Macron to order new measures against domestic violence.

    Early in his presidency, Macron replaced ministers who were targeted by corruption investigations. Responding to the protests over the new ministers, Attal said: “There are investigations, they are ongoing, and that’s normal, we’re in a state of law. We cannot take it a step farther and say that because there are investigations, it will be impossible to serve in a government.”

    #culture_du_viol_française #Darmanin #Dupont-Moretti #remaniement

    • Remarque que question soutien aux violeurs, à la mairie de Paris Christophe Girard a été reconduit à son poste à la #culture_du_viol

      A ce stade du pouvoir, c’est pratiquement une secte d’abuseurs et de violeurs, ils se reconnaissent entre eux et se congratulent. Et quand ce n’est pas le cas, ils cèdent au chantage car il y a beaucoup d’argent et de pouvoir derrière les violeurs. Une réputation et de l’argent, quoi d’autre que la politique aujourd’hui ?
      Girard était au service de Pierre Bergé, proxénète d’enfants et de Yves Saint Laurent pour servir leur protégé le violeur Matzneff.

      #la_gerbe_d'horreur

    • Gérald Darmanin accusé : “C’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme » - Gala
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/gerald-darmanin-accuse-cest-vrai-jai-eu-une-vie-de-jeune-homme_451914

      Après deux classements sans suite et un non-lieu, la situation serait difficile à vivre pour le ministre de l’Intérieur. « Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières. Mais il faut quand même mesurer ce que c’est que d’être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé parce que, c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme. »

      Le mec normalise complètement le fait d’avoir des relations sexuelles sous contrainte : tous les hommes sont comme ça, à l’entendre : c’est comme ça que font les jeunes hommes, essayer de niquer par chantage, contrainte, surprise, violence, tout est bon.

      Gérald Darmanin, 37 ans, est accusé par Sophie Patterson-Spatz de l’avoir violée en 2009. A l’époque, elle s’était adressée à l’élu, qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles.

      Une deuxième accusatrice, une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait porté plainte pour « abus de faiblesse », affirmant, là encore, que l’élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.

      Dingue comment la culture du viol met une couche d’acceptabilité sur un acte de corruption. Mettons que le mec ait encaissé du fric pour attribuer un logement social ou demander à faire effacer un casier. Il ne fait pas (dans le premier cas, le second on ne sait pas) et il encaisse le fric. Ça reste de la corruption, non ? Mais à partir du moment où l’intégrité du corps d’une femme est en jeu, ce que ça dit de la disponibilité sexuelle organisée des femmes aux hommes recouvre cet acte criminel d’une couche dorée. Ça devient acceptable.

  • The Civic Hijinks of K-pop’s Super Fans - Data & Society: Points
    https://points.datasociety.net/the-civic-hijinks-of-k-pops-super-fans-ae2e66e28c6

    K-pop fandoms, normally known for their dedication to South Korean music “idols,” made headlines this past month, between their social media manipulation to “defuse racist hashtags” and amplify the circulation of “petitions and fundraisers” for victims during the Black Lives Matter (BLM) movement, and their apparent foiling of Trump’s recent political rally in Tulsa, Oklahoma. The social media manipulation strategies of K-pop fandoms have been so impactful that hashtag trends such as #BanKpopAccounts have accused them of ruining user experiences and called to ban them. But some recent coverage on the power and sway that K-pop fans have over social media information ecologies has presented (unwittingly) truncated histories, (parochially) centered American K-pop fans, and cast these fan activities as somehow novel or even surprising.

    Yet, the opposite is true.

    K-pop fans, many of whom have mastered the power of social media manipulation and (mis)information via their intensely intimate relationships with their beloved idols, have a long history of utilizing their platforms in the service of social justice. It is absolutely necessary that the recent BLM activism of K-pop fans be historicized within this broader, global narrative, and that K-pop fans be recognized as more than just “bandwagoners” jumping at a media movement to simply “promote their faves.”

    South Korean entertainment companies recognized early on the transformative potentials of the internet, from the late-1990s uses of first generation Social Networking Site Cyworld to present-day mobilizations of social media. The K-pop industry played an influential role in the development of digital fandom, deploying social media services such as Twitter, Instagram, and the live-streaming app VLive to provide fans opportunities to interact directly with idols. For instance, it is routine for idols to interact with fans in live broadcast countdowns upon the release of each new song, just as it’s common for agencies to release poster and video teasers/trailers on Twitter and Instagram in the lead up to a ‘comeback’ or new release. Such intense social media interactions in turn boosted the strong sense of intimacy between idols and their fans, as well as allowed fans to regularly commune with each other in digital spaces. As a result, K-pop fans formed “tribes” who strategically draw upon the affordances of social media to promote their favorite idols on the world stage, allowing K-pop to go global.

    For instance, K-pop fans often facilitate ‘bulk pre-orders’ to increase album sales; host mass ‘streaming parties’ on YouTube, Spotify, and Shazam to increase music chart impact in a move known as “chart jacking”; plan “coordinated hashtag campaigns” on Twitter to signal boost their favorite group; or “keyword stuff” search terms on Twitter to alter SEO results and clear or bury bad press. Fans are also concerned over the wellbeing of idols, closely monitoring their personal safety and petitioning for agencies to take action, calling for fair representation in promotional material, and demanding for choreographies to be modified for the health of idols.

    However, idol support initiatives have also culminated in elaborate schemes, such as the BLACKPINK Starbucks hoax of April 2019: A rumour claimed that streaming any song from BLACKPINK would earn listeners a free drink from Starbucks through a digital voucher claimed via Twitter direct messaging or by showing “receipts” to the barista in the form of screen grabs of the streaming. Various Starbucks social media managers had their hands full clarifying this misinformation.

    K-pop fans have always been political

    K-pop fans deploy their networks and social media clout to consistently raise awareness of charitable causes, sharing resources across the globe to make the world a better place. K-pop fan activism within the BLM movement emerges from this broader history.

    Fans have mobilized support networks in the service of social justice as acts of cybervigilantism, with many clubs hosting charity events in honor of idols that are tied to these broader support projects. The recent Australian bushfires in January 2020 saw dozens of fandoms join forces to raise relief funds, with some even adopting wildlife in the name of their favorite idol. Fans of BTS alone have reportedly engaged with over 600 charity projects around the globe addressing a variety of issues. In fact, charity work is so essential to K-pop fandom that an app exists in South Korea where fans can record the amount of donations made on behalf of an idol group to develop a “charity angel” ranking.

    Fans have mobilized support networks in the service of social justice as acts of cybervigilantism…

    Social media campaigns have also regularly been hosted by K-pop fans seeking to hold K-pop stars and the industry accountable. As an expression of their strong support for idols, fans consistently call on K-pop groups to do better when they perceive that they have slipped up. For instance, fans were vocal in calling out racially insensitive performances such as when fans pressured girl group MAMAMOO to apologize for performing in blackface during a concert in 2017. Agencies, media outlets, and fandoms have also been called out for colorism and photo-editing idols’ images to preference fairer, whiter skin.

    …the activism of K-pop fans within the BLM movement is situated within broader social media debates surrounding anti-blackness within the K-pop fandom itself.

    Likewise, Black K-pop fans regularly express frustration at the persistent appropriation of Black culture and hip-hop fashion within the K-pop industry, for instance the persistent appropriation of braids, cornrows, and dreadlocks in K-pop styling. Recently, fans voiced dissatisfaction with BTS’s J-Hope, who was criticized for appropriating dreadlocks in the music video of the song “Chicken Noodle Soup ft. Becky G.” Indeed, the activism of K-pop fans within the BLM movement is situated within broader social media debates surrounding anti-blackness within the K-pop fandom itself.

    Apart from racism, several other K-pop fan initiatives focus on combating misogyny and abuse, in light of the rise of ‘molka’ or spycam incidents that prey on women and digital sex crimes (like the April 2020 Nth Room scandal) in South Korea. Considering the fact that young women make up a significant demographic in K-pop fandom, it is unsurprising that fans’ activism has evolved to also address discrimination against women around the world.
    K-pop fandom as subversive frivolity

    K-pop consumption is not an apolitical act and its fans are not disengaged or obsessive teenagers seeking to troll the world due to their sense of millennial ennui. Rather, K-pop fans in South Korea, Asia, and beyond are critical consumers who deliberately and explicitly act to address social justice concerns by harnessing their high visibility and strong community on social media networks. As noted by The Korea Herald reporter Hyunsu Yim, “the largely female, diverse & LGBT makeup” of K-pop fandoms are primed to push back against the “male dominant/less diverse/more right-wing” online discourses through their social media activism.

    The vernacular social media manipulation expertise of these fans has been honed since K-pop’s humble beginnings on websites and forums, where their fan activity is often cast as playful and feminized activity; but it is exactly this underestimation and under-valuation of K-pop fan networks, knowledge, and labor that has allowed millions of K-pop fandoms to evade sociocultural surveillance, optimize platforms’ algorithmic radars, and spread their messages far and wide in acts of subversive frivolity.

    Whether it is to persuade you to stream a song or to protest against social injustice, you can be sure that K-pop fandoms are always ready to mobilize, fueled by ferocious fan dedication, and remain extremely social media savvy.

    Dr. Crystal Abidin is Senior Research Fellow & ARC DECRA Fellow in Internet Studies at Curtin University (Perth, Australia). Learn more at wishcrys.com.

    Dr. Thomas Baudinette is Lecturer in International Studies, Department of International Studies: Languages and Cultures, Macquarie University (Sydney, Australia). Learn more at thomasbaudinette.wordpress.com.

    #K-pop #Culture_participative #Médias_sociaux #Politique

  • l’histgeobox : « Un violeur sur ton chemin » : hymne féministe et dénonciation frontale des violences sexistes.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2020/07/un-violeur-sur-ton-chemin-hymne.html

    LasTesis cherche à traduire, sous une forme artistique, les thèses féministes, en les rendant accessibles et visibles à tous. “Nous avons choisi le nom ‘LasTesis’ car notre objectif est de mettre en scène les thèses de la pensée féministe pour mieux en diffuser le message”, expliquent les quatre trentenaires à l’origine du collectif (Daffne Valdés Vargas, Sibila Sotomayor Van Rysseghem, Paula Cometa Stange, Lea Cáceres Días). Ainsi, le morceau Un violador en tu camino dénonce les violences faites aux femmes, tout en diffusant les résultats des travaux des chercheuses féministes, en particulier ceux de l’anthropologue argentine Rita Segato ou de la féministe marxiste Silvia Federici.
    Les travaux de cette dernière réfutent la représentation sociale communément admise du violeur, considéré comme un être antisocial, et du féminicide, réduit à un crime passionnel.
    Pour Segato, les violences sexistes sont le reflet des codes sociaux en vigueur, une façon de réaffirmer une masculinité mise à mal par la subordination sociale, l’émancipation des femmes et/ou la remise en cause du patriarcat. Utilisées par l’armée ou la police, ces violences deviennent des stratégies visant à neutraliser la contestation sociale et à humilier.
    Pour Segato, les agressions, le harcèlement, le viol restent largement impunis car le système judiciaire les relègue dans la sphère privée, attribuant les agressions à l’attitude "provocatrice" des victimes ou aux pulsions individuelles incontrôlables des agresseurs, jamais au système patriarcal qui sévit au Chili. Dans leur volonté de stigmatiser les institutions, les chorégraphies militantes se déroulent devant les lieux du pouvoir : le palais présidentiel de la Moneda, le Congrès, les ministères, les palais de justice, les commissariats...

    • Cet essai propose d’analyser sous un angle féministe quelques-unes des caractéristiques de la « culture populaire féminine », un terme qui regroupe les genres, formes, phénomènes, pratiques et supports culturels et médiatiques qui sont associés aux femmes et au féminin – ces deux termes sont ici envisagés comme des catégories sociales et discursives façonnées par les rapports de genre, mais aussi de classe, de sexualité et ethnoraciaux. S’ils ont jusqu’ici suscité relativement peu de travaux au sein des universités françaises (dont la culture dite populaire a déjà mis bien longtemps à pousser les portes), il existe en revanche dans les universités anglo-américaines un très riche champ de recherche autour de ces objets et pratiques, né dans le sillage des Cultural Studies (une école de pensée apparue en Grande-Bretagne à la fin des années 1950 et tournée vers l’étude des cultures et des modes de vie populaires) ainsi que des mouvements féministes des années 1970. En portant à la connaissance du public certains des débats qui ont structuré ce champ particulier de la théorie féministe, cet essai entend aussi contribuer aux discussions en cours au sein du féminisme politique. Alors que la « 4e vague » féministe apparue sur les réseaux sociaux aux alentours des années 2010 bouscule l’ensemble du corps social, il semble en effet plus que jamais nécessaire de comprendre les ressorts du succès persistant de cette culture massivement (mais non exclusivement) consommée par les femmes et généralement perçue comme conservatrice, productrice de normes oppressives, voire comme un redoutable véhicule pour la « culture du viol ».

  • Rencontres : un tiers des Français pense qu’il est plus simple de se faire des amis en ligne qu’en réalité | CNEWS
    https://www.cnews.fr/vie-numerique/2020-06-29/rencontres-un-tiers-des-francais-pense-quil-est-plus-simple-de-se-faire-des

    Le problème est toujours celui de la crédibilité de tels sondages quand on ne connaît pas les questions posées. Et puis, après avoir dit qu’internet permet une expansion de son moi réel, il fallait bien terminer sur les dangers et les prédateurs sexuels. On est sur Cnews, n’oublions pas.

    Les Français se sentent bien dans leur « moi » virtuel pour faire des rencontres, que celles-ci soient sentimentales, amicales ou professionnelles. Voici le constat dressé par une étude publiée ce lundi 29 juin par Arlington Research pour Kaspersky.

    Sans surprise, près de sept sondés sur dix (71,2 %) estiment que « l’usage des technologies numériques les aide à se sentir plus proches de leurs familles et amis », rapporte ce document que CNEWS s’est procuré en avant-première. Surtout, les Français sont 13,2 % à considérer que la technologie encourage à préférer des amitiés virtuelles à des relations réelles.

    « Un chiffre qui rejoint celui de nos voisins allemands (13 %), mais qui reste en deçà des Britanniques, pour qui cette proportion monte à 18 %. Toutefois, les Espagnols sont moins de 10 % à y croire. Ce qui reste finalement en adéquation avec les différences culturelles », souligne Tanguy de Coatpont, directeur général France de Kaspersky, spécialisé dans la cybersécurité.

    Mais les rencontres virtuelles sont aujourd’hui bien installées. Près d’un tiers des répondants (32,6 %) disent avoir « davantage confiance en eux et être plus sociables lors de rencontres virtuelles ». Une réflexion qui est même encore plus installée chez la jeune génération, toujours connectée. Ainsi, 40 % des jeunes issus de la génération Z et même 44 % des millenials y croient.
    Les célibataires moins intéressés que les familles

    Plus étonnant, l’étude démontre que les célibataires ne sont pas les champions des relations virtuelles. Au contraire, c’est dans le cercle familial que chaque membre du foyer préfère construire son « avatar » pour aller à la rencontre de nouvelles personnes. Ainsi, « 36,7 % des personnes vivant dans l’entourage d’enfants, qu’ils soient parents ou non, trouvent qu’il est plus facile de se présenter à leur avantage, via les réseaux sociaux », explique l’étude. L’idée pour les membres d’un même foyer serait ici d’échapper au regard des autres pour se construire une identité différente sur les réseaux et les forums en ligne.

    Le sondage souligne d’ailleurs que 49,2 % des personnes vivant seules « ne considèrent pas qu’il soit plus aisé ou rassurant d’offrir une représentation d’eux-mêmes de façon virtuelle ». « Vivre seul ne serait donc pas en soi un catalyseur de ces nouvelles "rencontres" virtuelles », ajoute le document.
    Des français peu méfiants

    Et si les Français semblent à l’aise avec leur double numérique, ils sont bien souvent trop confiants. « Ils n’ont pas conscience des risques qu’ils encourent. Or, le monde virtuel a des conséquences dans le réel », prévient Tanguy de Coatpont, qui invite d’ailleurs les internautes à se rendre sur le site gouvernemental cybermalveillance.gouv.fr. Tentatives d’escroquerie, rançonnage, cyberharcèlement, vol de photos intimes, pédophilie... « Il faut avoir conscience de tous les risques liés à Internet et avoir de bons réflexes, comme utiliser un logiciel pour gérer ses mots de passe et ne jamais avoir les mêmes, toujours avoir conscience que les personnes avec qui on discute peuvent mentir et si l’on n’a pas confiance à 100 % ne jamais rien donner. De même, après avoir rencontré une personne virtuellement, si vous décidez de la voir vraiment, prévenez toujours une personne de votre entourage avant votre rendez-vous. Enfin, si vous êtes victime n’hésitez pas à porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. Il y a toujours un membre des forces de l’ordre formé pour prendre en charge les victimes de problèmes en ligne », rappelle Tanguy de Coatpont.

    #Culture_numérique #Comportement #Rencontres

    • As Brazil’s confirmed overall death toll from Covid-19 passes 50,000, the virus is scything through the country’s indigenous communities, killing chiefs, elders and traditional healers – and raising fears that alongside the toll of human lives, the pandemic may inflict irreparable damage on tribal knowledge of history, culture and natural medicine.

      The Munduruku people alone have lost 10 sábios, or wise ones. “We always say they are living libraries,” said Alessandra Munduruku, a tribal leader. “It’s been very painful.”

      The victims include prominent figures such as Paulinho Paiakan, a Kayapó leader who fought alongside rock star Sting against the Belo Monte dam.

      The indigenous organisation Apib has logged at least 332 Covid-19 deaths, and 7,208 coronavirus cases across 110 communities. “We are facing extermination,” said its executive coordinator, Dinamam Tuxá.

      Indigenous leaders such as Tuxá say the government of the far-right president, Jair Bolsonaro, is failing to protect the country’s 900,000 indigenous people – many of whom live in small communities, where dozens often share the same house.

      #Brésil #culture_vernaculaire

  • Un policier blesse une collègue par une clé d’étranglement - Le Parisien
    Par Nicolas Jacquard - Le 25 juin 2020
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-policier-blesse-une-collegue-par-une-cle-d-etranglement-25-06-2020-834

    Ce fonctionnaire de la police aux frontières a immobilisé sa collègue en lui serrant le cou alors qu’ils effectuaient une patrouille dans un train. Blessée aux cervicales, elle a porté plainte selon nos informations. L’enquête a été confiée à l’IGPN.

    Elle est en sursis. Accusée d’être à l’origine de plusieurs décès, la technique d’interpellation dite de la clé d’étranglement pourrait être supprimée au 1er septembre. Objet d’un bras de fer entre les syndicats de police et le ministre de l’Intérieur, ce dernier souhaite qu’elle ne soit plus utilisée en direction du public. Mais peut-être Christophe Castaner aurait-il dû préciser que son usage doit également être limité entre policiers.

    Vendredi dernier, alors qu’elle revenait d’une mission de sécurisation des trains, une gardienne de la paix a en effet subi cette prise de la part d’un de ses collègues. Bilan : deux vertèbres déplacées, et sa vie qu’elle a vu défiler. La victime, Thérèse N., vient de déposer plainte contre son collègue.

    Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny et confiée à l’IGPN, comme le confirme le service communication de la police nationale, ajoutant qu’une enquête administrative est en cours par la direction d’emploi (DCPAF).

    autres extraits :

    Dr Gonzo
    @DocteurGonzo4
    https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1276243050738716673

    Un policier blesse sa collègue par une clé d’étranglement dans un excès de rage.
    Résultat : Traumatisme du rachis cervical, discopathie et position asymétrique de l’odontoïde.

    #violences_intra-policières #violences_policières

  • Nos missions - Siana
    https://www.siana.eu/association/nos-missions

    Organiser l’émergence et la diffusion des cultures numériques

    Siana, l’imaginaire des technologies est un centre de ressources pour les cultures numériques en Essonne. Il s’agit d’une proposition atypique qui rassemble – de manière conviviale et festive – la création artistique contemporaine, la recherche en sciences humaines, l’innovation technologique et le plus large public.
    Implantée à Evry depuis sa création en 2005, l’association touche l’ensemble du territoire Sud-Francilien et propose d’y organiser l’émergence des cultures numériques :

    Favoriser les coopérations locales entre les équipements culturels, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les associations d’éducation populaire autour des TIC
    Inscrire sa programmation artistique dans les grands rendez-vous franciliens et internationaux consacrés aux arts numériques
    Construire de nouvelles modalités d’échanges entre les artistes et les scientifiques en favorisant l’égale prise en compte des sciences de l’ingénieur et celles des sciences sociales comme facteurs d’innovation et de progrès humain.

    Pour cela Siana développe 4 axes de travail complémentaires et transversaux :

    #Culture_numérique

  • #Andrea_Dworkin : La pornographie et le deuil
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/01/dworkin-la-pornographie-et-le-deuil

    J’avais cherché des choses à dire ici ce soir très différentes de celles que je vais dire. Je voulais venir ici en militante, fière et dans une sacrée colère. Mais, de plus en plus, b colère m’apparait comme l’ombre pâle du sentiment de deuil qui m’envahit. Si une femme a une quelconque idée de sa propre valeur, voir des bribes de pornographie peut l’amener effectivement à une rage utile. Etudier la pornographie en quantité et en profondeur, comme je l’ai fait pendant plus de mois que je ne voudrais me le rappeler, amènera cette même femme au deuil.

    La pornographie en elle-même est vile. La caractériser autrement serait mentir. Aucune peste d’intellectualismes ou de sophismes masculins ne peut changer ni cacher ce simple fait. Georges Bataille, philosophe de la pornographie (qu’il dénomme « érotisme »). l’exprime avec clarté : « Essentiellement, le domaine de l’érotisme est le domaine de la violence, le domaine de la violation » ‘. Bataille, à la différence de tant de ses pairs, rend au moins explicite le fait qu’il s’agit ici de violer les femmes.

    Traduction de 1979 par Nancy Huston pour la revue Sorcières

    #pornographie #culture_du viol #féminisme_radical

  • Black sounds matter
    https://laviedesidees.fr/Black-sounds-matter.html

    La #musique occupe une place de choix dans la tradition intellectuelle noire américaine. Mais qu’en est-il du rap, genre parfois controversé ? Pour Ta-Nehisi Coates, le hip-hop éclaire de manière originale le sens de la vie noire, à l’heure du Black Lives Matter.

    #Arts #États-Unis #racisme #négritude #culture_populaire
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200609rap2.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200609rap2.docx

  • Greece: justice for a femicide

    The brutal murder of #Eleni_Topaloudi, which recently resulted in the conviction of her two killers, has put the concept of “femicide” at the centre of the debate in Greece for the first time, also leading to a legal reform on the definition of rape. An analysis by OBCT.

    Eleni Topaloudi was a 21-year-old student who was brutally raped and killed in the Greek island of Rhodes in November 2018. In an emblematic trial that ended this May, the perpetrators #Alexandros_Lutsai and #Manolis_Koukouras, both in their early twenties, were charged with life imprisonment for the assassination plus 15 years for rape. The young woman has become a symbol to those demanding justice for crimes committed against women because of their gender, and her case created room in Greece’s public discourse for the use of precise language that embodies the political and social dimensions of violence against women.

    Not just a murder

    “At the time of her murder, in 2018, the word ‘femicide’ was unknown (in Greece)”, says to OBCT Natasha Kefallinou, spokeswoman of the Centre for Research on Women’s Issues (CRWI) “Diotima”, a Greek NGO established in 1989. “Her case gave space to women’s organisations to establish the term and demand the legal recognition of femicide, namely the recognition of sexist and misogynist motives in crimes”.

    The term, first coined in 1976 by criminologist Diana Russel and later adopted by global organisations such as WHO , refers to murders motivated by toxic masculinity and patriarchal norms, whereby women are killed when they do not meet the gendered expectations men have placed on them. Often, femicides are performed by family members or men in relationships with the victim. Kefallinou recalls the old feminist motto “our murderers hold the keys to our homes”. Eleni Topaloudi’s murderers were friends of hers. She had joined one of them to have street food together.

    Eleni Topaloudi was driven to the house of one of the perpetrators, where she was raped by both. She resisted with all her powers while being brutally beaten by hands and an iron tool. Her blood got even on the ceiling, but the young woman was still conscious when the men carried her at the cliff. According to media reports, she managed to mumble “my dad will find you”, before she was thrown in the sea. Her body, with just her bra on, was found by passers-by and the coast guard. Her family, who lives in a small town in Greece’s north-eastern borders and had reported her missing, was contacted by the police to identify her corpse.

    An unprecedented trial

    “I didn’t see rape here. I can’t imagine rape with the bra (of the victim) on”, said one of the defense attorneys, reported journalist Maria Louka who followed the trial closely. “Rape culture was on full display during the trial. The perpetrators’ lawyers wanted to show that the woman was to blame. They tried to stigmatise her. They said she was on drugs, that she had unstable mental health, because she lacked a steady relationship”, Kefallinou told OBCT.

    However, the many contradictions of the accused, the attempted character assassination of the victim, and the ties of one of the men’s family to political circles that were allegedly used to conceal truth were not enough to obfuscate the case. Prosecutor Aristotelia Thogka’s powerful speech struck a chord with the audience, but also had significant juridical relevance.

    The prosecutor said: “I am assigned 1500 cases per month. This one shocked me. (…) I heard the voice of Ms. Koula (Eleni’s mother) asking to know what happened. I wanted the same. The truth screams. Let justice prevail even if the whole world has to collapse. (…) If I can alleviate your pain (to the parents) I will tell you that this girl is a symbol (…) I can see that in 2020 the woman is treated, in many cases, as being nothing”.

    The prosecutor’s speech also sparked some controversy. It was welcomed as brave and iconic from those in solidarity with the victim, but was also met with severe criticism by some, among them the Greek Deputy Minister responsible for the coordination of Governmental work, Akis Skertsos, and the president of the Athens Bar Association, Dimitris Vervesos.

    “The reactions were unprecedented, arising while the trial was still ongoing. This has never happened before”, Kefallinou says. Indeed, hundreds of lawyers signed a statement to separate their position from the Bar’s president, while Skertsos (who had expressed his views on a Facebook post) had to smooth over his initial statement.

    Later, in her interview with the Greek newspaper Ethnos, the prosecutor herself expressed her indignation for the criticism she received, especially because none of her critics was present at the trial. The prosecutor also carefully examined the case and presented the jury with all the necessary evidence to support her request for a penalty without a mitigating circumstance. “It was an historic speech because she referred to the law about rape and underlined, probably for the first time in a Greek court, that anything without consent is rape”, Kefallinou highlights.

    A new law about rape was passed last year and, after the persistence of the feminist movement in Greece, the concept of consent became integral part of the new legal definition of rape, making Greece just the 9th country in the EU where sex without consent is considered rape.

    Who cares about femicides?

    According to a recent global study on homicide and especially gender-related killing of women and girls by the United Nations Office on drugs and crime, 87,000 women were intentionally killed in 2017, 58% of who were killed by partners or family members. In Europe, according to a data-driven report published by OBCT in 2017, 43,600 women were killed by a partner, ex-partner, or family member in 2012.

    In Greece, as in many other countries too, there is lack of official statistics on femicides. An informal record about sexist/gender-based violence exists in form of a map , as part of an initiative by feminist groups. "The absence of a mechanism for recording and documenting the data, comprised by the support network of the General Secretariat for Gender Equality, the Greek Police, the forensic services, NGOs and women’s organisations, causes difficulties in the planning of policies that would prevent, manage and confront these phenomena”, points out the spokeswoman of Diotima.

    With little central and institutional awareness-raising, no wonder femicides are often still presented in a romanticised way to the general public. In many cases, media worldwide have shown women’s murders as passion and love crimes. In the case of Eleni Topaloudi this was prevented, largely due to the unceasing presence of female journalists, who covered her story in a non-sensational manner.

    These journalists were part of a big crowd of feminists and women’s rights supporters that were always present at the court, shouting for justice. Their presence was a relief for the victim’s family that had to face the gruesome details of her torture, but also brought social demands for women’s rights from the streets to the court. At the day of the verdict, while Eleni’s parents were coming out of the courtroom, they were met by the voices of the gathered crowd, shouting louder than ever. Her mother joined them to shout: “Never to be forgotten what they did to Eleni. Not one more woman murdered”.

    https://www.balcanicaucaso.org/eng/Areas/Greece/Greece-justice-for-a-femicide-202400
    #justice #féminicide #Grèce #assassinat #viol #culture_du_viol

  • On Instagram, Black Squares Overtook Activist Hashtags | WIRED
    https://www.wired.com/story/instagram-black-squares-overtook-activist-hashtags

    The posts had completely overtaken the #blacklivesmatter hashtag, “flooding out all of the resources that have been there for the last few years,” says Williams. “It’s really frustrating to have carved out this area of the internet where we can gather and then all of a sudden we see pages and pages and pages of black squares that don’t guide anyone to resources.” Around 1 am on the West Coast, Williams tweeted about it. “Do not post black squares with the hashtag #BlackLivesMatter. You’re [unintentionally] quite literally erasing the space organizers have been using to share resources. Stop it. Stop.”

    Social media has played a critical role in organizing against racism and police brutality in the US. Online, anyone can start a social movement; platforms like Twitter and Instagram have made it possible to broadcast messages to massive audiences and coordinate support across cities. Before the mainstream media reported on the shooting of Michael Brown in 2014, on-the-ground reports had already spread throughout Twitter. The police shooting of Philando Castile in 2016 was brought to light as soon as his girlfriend, Diamond Reynolds, broadcast a video to Facebook Live. The #blacklivesmatter hashtag itself originated with a Facebook post by Alicia Garza in 2013, after George Zimmerman was acquitted of fatally shooting Trayvon Martin.

    But the same megaphone that can amplify messages can also distort them. As recent protests have spread across American cities following the death of George Floyd, who died in police custody in Minneapolis, organizers have worked tirelessly to share images and information across social media, urging followers to take action. Now, activists say that all those black squares have drowned out the information that matters.

    Soon, though, the idea spread beyond the music industry. Kylie Jenner posted a black square to her Instagram feed. So did Fenty Beauty, Rihanna’s makeup brand, along with an announcement that the brand would not be conducting business on June 2. “This is not a day off. This is a day to reflect and find ways to make real change,” the company said in an Instagram post. Then it introduced a new hashtag: “This is a day to #pullup.”

    By Tuesday morning, thousands of people had begun garnishing their posts with the #blackoutday and #blacklivesmatter hashtags. Thousands of others used #blackouttuesday, or added it to their posts retrospectively, so as to avoid detracting from the information posted to #blacklivesmatter. Still, many have criticized the act of posting the black squares at all. “My Instagram feed this morning is just a wall of white people posting black screens,” the writer Jeanna Kadlec tweeted. “like ... that isn’t muting yourself, babe, that’s actually kind of the opposite!”

    Some activists have wondered if tagging the black square posts with #blacklivesmatter began as a coordinated effort to silence them, which other people failed to recognize when they jumped on the bandwagon. (As of Tuesday afternoon, WIRED has not independently confirmed the existence of any coordinated campaigns.)

    Williams, who noticed the flood of black squares as early as 1 am on Tuesday, also raised suspicions. “For it to jump from #theshowmustbepaused to #blackoutday to #blacklivesmatter is very, very odd to me,” they say. Whether or not the posts were coordinated or entirely spontaneous, “it’s clear to organizers and activists that this fucked us up,” says Williams. “Five or six years of work, all those resources, all that work and documentation—and now we have millions of black squares?”

    #Censure #Instagram #BlackLivesMatter #Memes #Culture_numérique

  • K-Pop Fans Thwarted the Dallas Police Department App During Black Lives Matter Protests | InStyle
    https://www.instyle.com/celebrity/k-pop-fans-dallas-police-department-app-black-lives-matter

    Trop fun : une app de dénonciation vidéo mise en place de la police de Dallas rendue inopérante par les fans de K-pop qui ont noyé le système avec des vidéos de leurs groupes préférés.

    Legions of K-pop fans stepped up to show the Dallas Police Department that they wouldn’t stand for police brutality during the city’s Black Lives Matter protests. According to Paper, the Dallas PD rolled out an app called iWatchDallas so that citizens could submit videos of “illegal activity.” The department didn’t expect the app to be flooded with K-pop videos, however. During the weekend’s Black Lives Matter protests, Twitter users called on one another to submit music video clips, fan-cam videos, and instructional dance videos set to huge names like BTS, NCT 127, and BLACKPINK.

    Users implored each other to overload the app so that anyone scanning the videos would be overwhelmed with K-pop, not possibly incriminating evidence.

    i got a video for you pic.twitter.com/VVDkRRmsfO
    — anahi (@belispeek) May 31, 2020

    I got footage of a criminal right here

    pic.twitter.com/2uBxIhwuYU
    — see pinned📌Jimin’s Little Spoon⁷ (@heatherhellrasr) May 31, 2020

    Paper reports that the app actually crashed and the Dallas PD tweeted that “due to technical difficulties,” the app was temporarily down. The magazine also notes that this may be the very first instance of using fancams in such a manner, writing that it was the “first direct action-related use of fancams.” For those unfamiliar, fancams are generally user-created video clips that showcase a single member of a K-pop group or a solo artist, usually so that viewers can see performances from many different angles.

    pigs are using this app to have people send in videos so they can identify those in protests. if we can swarm these pages, they won’t be able to find anything on anyone. how about we put our fancamming into good use and upload so many fancams it floods the app? pic.twitter.com/760nGHwmHZ
    — lee hoseok knows acab 🐰 (@leehsk93) May 31, 2020

    It’s not all K-pop fans are doing. Dazed adds that many Twitter fan accounts for BTS and BLACKPINK have halted their usual activity. Instead of tweeting about their favorite acts and promoting new material like BLACKPINK and Lady Gaga’s “Sour Candy,” K-pop Twitter is making space for discussions on police violence and Black Lives Matter protests.

    #Memes #Fancams #K-pop #Culture_fan #Culture_numérique

  • What is kawaii – and why did the world fall for the ’cult of cute’?
    https://theconversation.com/what-is-kawaii-and-why-did-the-world-fall-for-the-cult-of-cute-6718

    So, what is kawaii and why here and why now? As the Japanese word for cute, kawaii has connotations of shyness, embarrassment, vulnerability, darlingness and lovability. Think babies and small fluffy creatures. In many cases, it is a signifier for innocence, youth, charm, openness and naturalness, while its darker aspects have led it to be rather brutally applied to frailty and even physical handicap as a marker of adorability. You may not have noticed, but look carefully and Hello Kitty has no mouth.

    As the economy progressed through the 1970s and 1980s, so did consumer subcultures – and cute as a style began to be expressed through childish handwriting, speech, dress, products, shops, cafes and food. Meanwhile, as Japanese women became more visible at work, so the “burikko” or childlike woman emerged, portraying an innocence and adorability that alleviated the threat of female emancipation, increasing her appeal as a potential marriage partner.

    As part of the 1990s wider spread of Japanese culture, kawaii is undoubtedly indebted. However, its persistence well into the 21st century shows that something else is now afoot. Cute culture is everywhere and claimed by everyone, regardless of age, gender and nationality. More than the fuzzy dice hanging from the rear-view mirror, it is the collectable branded official merchandise of cartoons and comics, the endless animations and superhero films, the doll-like dresses of “Lolita” fashion and the phone-clutching clusters of Pokemon Go players.

    Importantly, it does not seem to rely on Japan, but has become homegrown in multiple locations, with global participants consuming and contributing in equal measure. At first glance, it appears these childlike adults, like the proverbial Peter Pan, don’t want to grow up – but how convenient for business that they can whip consumers into a frenzy, reducing grown men and women into childish, irrational desire. Cute culture is capitalism disguised, repackaged and covered in glitter.

    #Kawaii #Culture_populaire #Japon #Hello_Kitty

  • Oeuvrer à l’émergence d’un « autre numérique » est-il une impasse ?
    https://usbeketrica.com/article/oeuvrer-emergence-autre-numerique-est-il-impasse

    Il y a des livres qui vous font profondément réfléchir. C’est certainement le cas des livres les plus critiques à l’encontre des enjeux technologiques – et ils sont nombreux. Les arguments de ceux qui s’opposent à la numérisation sont bien plus pertinents et nécessaires que les arguments de ceux qui vous promettent du bonheur numérique ou qui continuent à soutenir que l’innovation technologique tient du progrès sans observer concrètement ses limites et ses effets délétères.

    Le nouveau livre publié par les éditions La lenteur – Contre l’alternumérisme (La Lenteur, 2020, 128p.), signé de l’étudiante en philosophie Julia Laïnae, membre des Décâblés, et de l’informaticien Nicolas Alep, membre de Technologos -, est assurément un livre qui interroge les arguments de ceux qui espèrent d’un autre numérique dont je suis. En cela, il est assurément nécessaire de nous y confronter.

    Comme le disait récemment Félix Tréguer : cela fait 40 ans qu’on nous propose de miser sur la transparence, l’auditabilité, l’éthique, la réglementation pour protéger nos libertés… sans y parvenir. Ce petit livre interroge les horizons politiques que nous avons à construire en commun. Nous invite à arrêter des machines. Reste à savoir si nous souhaitons toutes les arrêter ? Et si ce n’est pas toutes, lesquelles ? Il interroge nos possibilités d’actions qui effectivement se réduisent à mesure que le numérique innerve la société tout entière. Il nous adresse une question de fond : à défaut de ne pouvoir ou de ne devoir jamais peser sur les choix technologiques, devons-nous nous radicaliser plus avant ? Contre l’alternumérisme est un livre qui nous amène à douter, à interroger le numérique que nous défendons. Ce n’est pas une petite vertu !

    #Culture_numérique #Alternumérisme #Techno_critique

    • Alors qu’on nous présente souvent les lois comme des rochers qu’on ne pourrait pas déplacer d’un millimètre, que dans les cas de viols on nous répond « parole contre parole » et « présomption d’innocence » donc « affaire classée », j’ai découvert que l’Australie envisageait les choses de manière radicalement différente. Par exemple, pendant le procès, on ne parle pas du passé de la victime, on n’évoque pas sa vie sexuelle, elle n’a même pas d’avocat, son avocat c’est l’avocat général. Elle témoigne du crime, c’est tout. Il existe donc d’autres manières de juger les violences sexuelles, et certaines ont l’air nettement plus efficaces que les nôtres.

      #viol #justice

    • En septembre dernier, j’ai reçu un mail d’une jeune femme que je ne connaissais pas. Elle me disait très simplement qu’elle avait été victime d’un viol, que l’agresseur était en prison et qu’elle avait écrit un texte sur cette histoire. Le document était joint, il s’intitulait Récit et quand je l’ai ouvert, j’ai découvert qu’il faisait 67 pages. C’était un long récit. J’ai sans doute soupiré.

      J’ai décidé de jeter un coup d’œil à la première page, histoire de vérifier si c’était écrit en police 8 ou 24. J’ai lu douze pages d’affilée, sans reprendre mon souffle. Cette fille était devenue mon amie, elle me racontait son histoire, on était déjà passé du rire aux larmes au rire.

      Une évidence s’imposait : il fallait que tout le monde lise ce texte. Pour ce qu’elle disait et pour sa manière de le dire. C’est brut et naturel. Je sais que beaucoup de femmes se reconnaîtront dedans –et elle explique comme rarement le processus du traumatisme, le passage du « ça va, je gère » à « ça va pas du tout ».

      Ce texte raconte également quelque chose d’absolument neuf : c’est quoi un viol après #MeToo ? Comment on gère quand on est hyper documentée sur le sujet ? Est-ce que ça change quelque chose d’avoir lu des tonnes d’articles et de témoignages ? (Clairement, ici, oui.)

      Et puis, elle apporte un regard neuf sur le sujet pour une raison simple : le viol a eu lieu en Australie. C’est donc l’occasion de comparer les systèmes français et australiens.

      Alors qu’on nous présente souvent les lois comme des rochers qu’on ne pourrait pas déplacer d’un millimètre, que dans les cas de viols on nous répond « parole contre parole » et « présomption d’innocence » donc « affaire classée », j’ai découvert que l’Australie envisageait les choses de manière radicalement différente. Par exemple, pendant le procès, on ne parle pas du passé de la victime, on n’évoque pas sa vie sexuelle, elle n’a même pas d’avocat, son avocat c’est l’avocat général. Elle témoigne du crime, c’est tout. Il existe donc d’autres manières de juger les violences sexuelles, et certaines ont l’air nettement plus efficaces que les nôtres.

      Ce témoignage est précieux parce qu’elle raconte ce que ça fait d’être entendue, crue et comprise par le système judiciaire et qu’en même temps, elle décrit l’ambivalence des sentiments quand le coupable part en prison. Lisez-la.

      Titiou Lecoq

      N. B. : L’autrice a créé une adresse mail pour celles et ceux qui souhaiteraient lui écrire, c’est zerovirguleneufpourcent@gmail.com.

  • Les élèves et leur environnent numérique d’apprentissage en confinement - M.Utéza
    http://www.nouveautes-jeunesse.com/2020/05/les-eleves-et-leur-environnent-numerique-d-apprentissage-en-con

    Je vous propose donc une séance diagnostique qui s’appuie sur le cadre de référence des compétences numériques publié à la rentée 2019. Elle est adaptable à différents niveaux mais voici le déroulé prévu pour les 6e 5e qui seront les premiers à revenir.

    « Ensuite, pour relancer le groupe classe tout en créant des liens entre les élèves, nous allons réaliser ensemble un questionnaire. Il s’agit, maintenant que nous avons délimité leurs environnements, de tenter de faire percevoir les défis qu’ils recèlent.
    As-tu rencontré à un moment des soucis avec les outils utilisés ? »

    #EMI #culture_numérique #PIX #séance