• François Boulo :
    https://ricochets.cc/Francois-Boulo-4860.html

    François Boulo, figure des Gilets Jaunes est l’auteur de « Reprendre le pouvoir » (éditions LLL) était l’invité d’Éric Morillot dans Les Incorrectibles. #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #Le_monde_de_L'Economie, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., Démocratie directe, communes libres..., #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, Vidéos, films...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Démocratie_directe,_communes_libres... #Vidéos,_films...
    https://www.youtube.com/c/SudRadioyoutube
    https://ricochets.cc/IMG/distant/html/watchvYFsCIc95c5-247008f.html

  • Il n’existe pas de crise de la démocratie, mais plutôt un puissant désir de démocratie
    https://ricochets.cc/Il-n-existe-pas-de-crise-de-la-democratie-mais-plutot-un-puissant-desir-de

    Médias aux ordres et politiciens assènent un triple enfumage politique Depuis des années, médias aux ordres et politiciens du sérail nous inondent de considérations sur la « démocratie en danger », la « crise de la démocratie », et proclament que la « défiance envers la démocratie » augmente partout. Selon eux, « la-démocratie » serait menacée par les révoltes et la désaffection des urnes, et ils rivalisent d’astuces pour que puissent perdurer le système en place : conseils de quartier, stimuler les jeunes, pincées de (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Démocratie_locale, Démocratie directe, communes (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Démocratie_directe,_communes_libres...
    https://www.lepoint.fr/politique/les-francais-de-plus-en-plus-mefiants-vis-a-vis-des-politiques-01-02-2011-13
    https://www.lesechos.fr/2018/01/linquietant-desinteret-des-jeunes-envers-la-politique-966737
    https://lundi.am/PUNK-anarchism-4033
    https://paris-luttes.info/hier-les-communards-a-paris?lang=fr

  • Quelques pistes pour (se) préparer à un basculement révolutionnaire
    https://ricochets.cc/Quelques-pistes-pour-se-preparer-a-un-basculement-revolutionnaire.html

    Dénouer le facteur bloquant de l’emploi Sortir de la dépendance et de l’individualisme Créer et renforcer des espaces libérés du capitalisme et de l’étatisme Ne plus se désolidariser des autres modes d’action Dépasser l’anti-capitalisme tronqué Faire grandir une culture de résistance Profiter des crises et des affaiblissements de l’Etat-capitalisme Depuis des années, l’ultra-capitalisme avance ses pions sans trop de résistances. Le gouvernement est là pour réprimer violemment et jouer du 49-3 si (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Révolution , Révoltes, insurrections, débordements..., Démocratie directe, communes libres..., #Le_monde_de_L'Economie, Travail, emploi, (...)

    #Révolution_ #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Démocratie_directe,_communes_libres... #Travail,_emploi,_entreprise...
    http://institutecologiesociale.fr/basculements-de-jerome-baschet

  • Inde, le soulèvement paysan devient un soulèvement général appuyé sur la démocratie directe
    https://ricochets.cc/Inde-le-soulevement-paysan-devient-un-soulevement-general-appuye-sur-la-de

    La Commune est toujours vivante, elle a lieu aujourd’hui en Inde - J. Chastaing : La Commune de Paris s’était appuyé sur un pouvoir de démocratie directe. Or c’est ce qu’est en train de faire le soulèvement paysan qui devient un soulèvement général au travers des Mahapanchayats qui ancrent progressivement le pouvoir de la démocratie directe populaire dans les campagnes partout dans le pays. Les Mahapanchayats ne sont pas des meetings comme le racontent les rares articles qui parlent de l’Inde. C’est (...) #Les_Articles

    / Démocratie directe, communes libres..., Révoltes, insurrections, débordements...

    #Démocratie_directe,_communes_libres... #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/190321/la-commune-est-toujours-vivante-elle-lieu-aujourdhui-en-inde-j-chast

  • À la notion d’effondrement qui dépolitise, préférons des basculements orientés par les luttes politiques
    https://ricochets.cc/A-la-notion-d-effondrement-qui-depolitise-preferons-des-basculements-orien

    Un article et un livre édifiants, pour dépasser la critique superficielle de la gestion étatique de la pandémie, et surtout pour envisager des basculements plus ou moins contrôlés échappant aux logiques du système-monde capitaliste. citation : Penser combattre la société industrielle sans abolir le capitalisme ou vouloir l’abolir sans défaire celle-ci, recouvrer la liberté individuelle et collective permettant la maîtrise du destin de l’humanité sans supprimer l’État, prôner la démocratie directe ou (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Révoltes, insurrections, débordements..., Démocratie directe, communes (...)

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Démocratie_directe,_communes_libres...
    https://www.editionsladecouverte.fr/basculements-9782348066733
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2021/02/18/jacques-philipponneau-entretien-refuse-avec-la-decroiss

  • (néo-)municipalisme et humanisme

    Message aux seenthisien·nes...

    Je vais animer un atelier avec des étudiant·es de master en urbanisme autour du #municipalisme et de l’#humanisme...

    Un thème qui est relativement nouveau pour moi...

    Je suis donc preneuse de vos suggestions, surtout bibliographiques sur ce thème...

    J’ai déjà quelques éléments, mais je suis sure que votre bibliothèque est plus riche que la mienne :-)

    #néo-municipalisme #ressources_pédagogiques #municipalisme

    • Tout dépend quelle tradition du municipalisme : liberal, libertaire, socialiste, communalisme ou inter-municipalisme ? cf https://m.uneseuleplanete.org/Qu-est-ce-que-le-municipalisme. D’un point de vue historique "Municipalités de tous pays, unissez vous ! L’Union Internationale des Villes ou l’Internationale municipale(1913-1940),
      Renaud Payre, Pierre-Yves Saunier : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00002762/document

    • Ok ! Je me suis permis de le préciser car comme le municipalisme a eu tendance à devenir un nouveau buzzword, on oublie parfois que ces stratégies politiques ont eu longues histoires qui ne se résume pas à la pensée de Murray Bookchin (même si sa pensée continue de beaucoup nous inspirer) !

    • @monolecte ça sera sous forme d’atelier, et pas de cours... mais il devrait y avoir un temps fort de présentation/discussion organisé par les étudiant·es lors de la Biennale des villes en transition (premier weekend d’avril, à Grenoble et distanciel) :-)

    • Du coup, en train de lire...

      Guide du municipalisme. Pour une ville citoyenne, apaisée, ouverte

      De plus en plus, nos villes sont devenues le lieu où sévissent la spéculation, les exclusions de toutes sortes et la ségrégation sociale. Pourtant, de l’Espagne aux États-Unis et à l’Afrique du Sud, en passant par le Chili, le Rojava syrien, la Serbie, la Pologne ou la France, des groupes renversent cette logique et inventent une nouvelle manière de vivre ensemble. Ce mouvement de démocratie radicale, qui s’ancre au niveau local mais se connecte au monde, place les citoyens au centre des décisions publiques et de la sauvegarde de l’intérêt général. Il réintroduit la démocratie directe en s’appuyant sur des valeurs sociales, féministes, écologiques et solidaires pour ouvrir le champ politique et en faire un espace d’émancipation et de transformation.

      Le municipalisme s’impose comme une alternative politique aux traditionnelles formes d’organisation et de pouvoir fondées sur la verticalité, la centralisation et le patriarcat. Ce guide est le fruit de la collaboration de plus de 140 maires, conseillers municipaux et militants du monde entier, tous investis dans le mouvement municipaliste mondial.

      Coordonné par la Commission internationale de Barcelona En Comú, il présente :

      – les bases théoriques du municipalisme et le rôle qu’il peut jouer, notamment dans la féminisation de la politique et la lutte contre l’extrême droite  ;

      – les outils pour préparer une candidature municipaliste, développer un programme participatif, rédiger un code éthique ou financer une campagne politique  ;

      – des exemples de politiques de transformation mises en œuvre dans des municipalités du monde entier en matière de logement, d’espace public ou de démocratie participative  ;

      – un répertoire des 50 principales plateformes municipales dans le monde.

      https://www.eclm.fr/livre/guide-du-municipalisme

    • POLICY ROUNDTABLE 17 RADICAL DEMOCRACY IN THE CITY COUNCIL

      Debate on the challenges, limits and opportunities of participatory procedures to develop real democracy at the local level.

      Speakers

      Elvira Vallés, Zaragoza City Council
      Bernardo Gutiérrez, MediaLab Prado, Madrid
      Gala Pin, Councilor for Participation and Districts, Barcelona City Council
      Brad Lander, Deputy Leader for Policy, New York City Council
      Áurea Carolina de Freitas, Councilor, Belo Horizonte City Council

      http://2017.fearlesscities.com/radical-democracy-in-the-city-council

      https://www.youtube.com/watch?v=xm7xOTsKpK8&feature=youtu.be

      #démocratie_radicale

    • Un #MOOC sur le municipalisme
      https://nos-communes.fr/actualites/mooc-sur-le-municipalisme

      Quelques captures d’écran :

      #Jonathan_Durand_Folco :

      « Dans [le] contexte [actuel] de crises et de revendications, c’est comme si il y avait une intuition qui est le fait que pour reconstruire la démocratie, on devait commencer à se réapproprier l’#espace_public comme tel et par la suite non seulement occuper des #places mais aussi à occuper les institutions. On pourrait dire que le relai organique de ces mouvements par la suite sera d’aller voir au plus près des conseils municipaux pour essayer de transformer les institutions de l’intérieur. Pour essayer de non seulement gouverner autrement, mais de pouvoir s’auto-gouverner et avec un certain relai revendications pour essayer de changer les choses par la suite »

      #Corinne_Morel_Darleux sur les limites du niveau local :

      « La #proximité dans un village ou dans une petite ville notamment est aussi source de #conflits, de #promiscuité, elle est aussi source de blocages politiques. Il faut les prendre en compte et ne pas sacraliser le local »

      #Magali_Fricaudet : Municipalisme et droit à la ville

      Les 4 caractéristiques du municipalisme :
      – la #radicalité_démocratique —> « comment est-ce qu’on gouverne en obéissant », comment est-ce qu’on applique la #démocratie_directe des #assemblées, mais aussi des mécanismes de contrôle de l’exercice du pouvoir, soutenir l’#expertise_citoyenne, travailler sur un #code_éthique des élus pour contrôler leur mandat
      – la #féminisation de la politique —> féminiser la politique c’est aussi changer l’approche de la politique et remettre en cause, par la pratique, le #patriarcat et ses valeurs (#compétitivité, exercice d’un #pouvoir basé sur le culture du chef et l’#autorité), c’est faire de la politique en écoutant
      – la #transition_écologique (#relocalisation_de_l'économie, les #remunicipalisations), comment changer le #paradigme_économique à partir du #local, contribution à la relocalisation, encourager l’#agriculture_urbaine et la gestion des #biens_communs
      – les #droits et les droits dans leur #universalité —> c’est la question des #migrants, quand on parle de #droits_universels on parle de #droits_pour_tous. Référence au #document_local_d'identité qui donne droit à toustes aux #droits_essentiels, aux équipements publics
      #universalité_des_droits —> « on gouverne pour les gens et par les droits ». Il s’agit de partir des droits et pas de la « machine qui prend en charge les gens »

    • "Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible !"

      Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de #transition démocratique et écologique : #résistances et #alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.

      L’aspiration modeste est de dresser un paysage non exhaustif des contraintes réglementaires que rencontrent les collectivités locales progressistes pour porter des politiques publiques locales de transition démocratique et écologique. Ce rapport propose des pistes pour saisir les opportunités permettant de créer un “écosystème” d’alternatives afin de renouveler ou inventer des formes de gouvernance locale plus démocratiques, justes et durables.

      Les politiques néolibérales d’austérité et de libéralisation des échanges commerciaux et financiers ont poussé dans le sens d’une transposition des règles du marché dans la sphère publique. Elles placent les grandes entreprises, souvent transnationales et fortes de moyens techniques et financiers importants, en partenaires idéaux des pouvoirs publics. Ces politiques participent de l’assèchement des systèmes de solidarités publics et de l’asphyxie de l’économie de proximité : remise en cause de l’universalité des services publics, difficultés de relocalisation de l’économie, gestion comptable déshumanisée des politiques publiques, etc. Elles étouffent les possibilités de développer les politiques nécessaires pour répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face localement et globalement.

      Pour autant, ces contraintes n’éliment pas la motivation de certaines collectivités à faire émerger tout un panel de solutions pour contre-carrer les ambitions de lucrativité et d’accaparement portées par les tenants de la doxa néolibérale. Trois entrées d’alternatives ont pu être identifiées :

      1. Premièrement, il s’agit de (re)démocratiser des services publics : remunicipaliser les services publics, investir dans des sociétés coopératives d’intérêt général (SCIC), ne pas s’enfermer dans des contrats de partenariats publics-privés etc. Cela permet de pouvoir garder la main publique sur les services et donc le contrôle des dépenses et des orientations, d’inclure les citoyen-ne-s dans les processus de contrôle et de décision, et d’orienter les (ré)investissements pour l’amélioration et l’accessibilité du service ;

      2. Deuxièmement, il s’agit d’aller vers une commande publique responsable : privilégier les achats publics locaux en prenant en compte les notions de cycle de vie ou de circuit-court, bien connaître l’offre territoriale pour adapter la demande publique aux capacités des TPE/PME et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), etc. Cela permet de prendre en compte l’impact social et environnemental de l’achat public tout en relocalisant l’économie et en soutenant les acteurs socio-économiques locaux ;

      3. Troisièmement, il s’agit de travailler avec et pour le tissu socio-économique du territoire : structurer l’offre des acteur-trice-s économiques locaux (familiaux, artisanaux, agricoles ou éthiques), faciliter l’accès au foncier et aux équipements publics pour les acteur-trice-s de l’ESS, soutenir des initiatives de coopératives citoyennes (d’habitant-e-s, d’énergies renouvelables, etc.), etc. Cela renforce l’offre locale face aux grands groupes, tout en allant vers une (re)démocratisation des rapports socio-économiques locaux.

      https://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article1663

      #rapport #AITEC

    • Le « municipalisme libertaire » de Bookchin : un chemin vers la reconquête démocratique ?

      Débat entre #Pinar_Selek, sociologue et militante féministe, et #Aurélien_Bernier, essayiste et défenseur de la démondialisation. Tous deux discutent des thèses de Murray Bookchin concernant le « #communalisme », et des expériences qu’elle nourrissent.

      Citation de Bookchin pour commencer le débat :

      https://www.youtube.com/watch?v=ejksnPBJVtU

    • Agir ici et maintenant. Penser l’#écologie_sociale de Murray Bookchin

      L’effondrement qui vient n’est pas seulement celui des humains et de leur milieu, mais bien celui du capitalisme par nature prédateur et sans limites. Historiquement désencastré du social et nourri par l’exploitation et la marchandisation des personnes, il étend désormais son emprise sur toute la planète et sur tous les domaines du vivant. C’est en se désengageant d’un constat fataliste et culpabilisant que nous retrouverons une puissance d’agir ici et maintenant. Quoi de mieux, pour cela, que de relire Murray Bookchin et d’appréhender toutes les expérimentations et pratiques qui se développent après lui, aujourd’hui, autour de nous ?

      Floréal M. Romero dresse ici le portrait du fondateur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire. Il retrace son histoire, son cheminement critique et politique. De l’Espagne au Rojava, en passant par le Chiapas, l’auteur propose, à partir d’exemples concrets, des manières d’élaborer la convergence des luttes et des alternatives pour faire germer un nouvel imaginaire comme puissance anonyme et collective.

      Essai autant que manifeste, ce livre est une analyse personnelle et singulière de la pensée de Bookchin qui trouve une résonance bien au-delà de l’expérience de l’auteur. Il apporte des conseils pratiques pour sortir du capitalisme et ne pas se résigner face à l’effondrement qui vient.

      https://www.editionsducommun.org/products/agir-ici-et-maintenant-floreal-m-romero

    • L’illusion localiste. L’arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé

      Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l’économie « de proximité…

      A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.

      La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...

      Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.

      La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.

      Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.

      http://www.editions-utopia.org/2019/11/04/lillusion-localiste

    • Un séminaire en ligne (et en italien) avec #Iolanda_Bianchi, qui a écrit une thèse de doctorat sur Barcelone:

      Città, beni comuni, partecipazione: Esiste il modello Barcellona? Seminario online di formazione con Iolanda Bianchi

      PRESENTAZIONE
      Barcellona è stata al centro delle mobilitazioni popolari contro le politiche di austerità che si svilupparono in Spagna a partire dal 2011 (il cosiddetto movimento degli indignados - M-15). Nel 2015 fu eletta al governo della città una coalizione civica «Barcelona en comú» guidata da Ada Colau, un’attivista per il diritto all’abitare. Da allora il governo locale si è impegnato a mettere in campo politiche volte a correggere le distorsioni dello sviluppo urbano di segno neoliberale, sui temi della regolamentazione degli alloggi turistici (a partire dal piano PEUAT del 2017), della vivibilità dello spazio pubblico (la pedonalizzazione di isolati urbani, i cosiddetti «superblocchi» o «supermanzanas»), della gestione dei beni comuni. Queste iniziative sono state segnate da successi come da fallimenti. Alla luce di questa esperienza, in questo seminario discutiamo del cosiddetto «modello Barcellona» di neo-municipalismo, in connessione con le esperienze italiane di campagne per il diritto alla città e all’abitare in cui noi in prima persona siamo stati coinvolti in questi anni.

      IOLANDA BIANCHI è una studiosa di processi politici in una dimensione urbana. Ha conseguito il dottorato di ricerca in urbanistica e politiche pubbliche presso l’Università Autonoma di Barcellona e l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia. La sua ricerca si focalizza sulle forme alternative di soddisfacimento dei bisogni e dei diritti primari alla scala urbana, osservate dal punto di vista delle collaborazioni tra società civile e istituzioni pubbliche. Attualmente è ricercatrice post-dottorato «Juan de la Cierva» presso l’IGOP, l’Istituto di Governo e Politica Pubblica dell’Università Autonoma di Barcellona. E’ autrice di numerosi articoli scientifici in riviste internazionali e italiane.

      https://www.facebook.com/events/409241853637821

    • Hello,

      La Fondation Roi Baudouin a initié pas mal de travaux, réflexions, projets visant à développer au niveau communal des analyses et/ou des projets qu’on pourrait qualifier « d’inspiré.e.s par un certain humanisme ». Je discerne un lien avec les études en urbanisme et je trouve (un peu « vite fait »...) par exemple 2 documents qui me semble potentiellement inscrits dans la liaison entre les thématiques Commune/Humanisme/Urbanisme (mais les « ismes », dont le municipal, sont sous-jacents, non spécifiquement étudiés). Cela pourrait être utile par exemple comme fond documentaire pour un tel atelier ? ;-)

      – La pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale
      https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile
      – Communes Alzheimer Admis – Un guide pour vous inspirer
      https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136

  • Retour à la base
    Thèses et observations sur les objectifs de la lutte en France

    Raoul Vaneigem

    https://lavoiedujaguar.net/Retour-a-la-base-Theses-et-observations-sur-les-objectifs-de-la-lutt

    1. L’autodéfense de la femme est au cœur de l’émancipation individuelle et sociale.

    Débarrassée du féminisme étatique et autoritaire, la volonté d’éradiquer le comportement patriarcal est le plus sûr moyen d’en finir avec la peur et le mépris et de la nature et de la vie.

    2. Contre les résurgences du patriarcat.

    Religieux ou laïque, de gauche ou de droite, le comportement patriarcal est le pilier de la société hiérarchisée. Il faut, pour l’abattre, abolir le règne des chefs, sans distinction de sexe.

    3. Contre l’écologie idéologique.

    Le viol et la violence sont inhérents à une économie fondée sur l’exploitation de la nature. C’est de son pillage, inaugurant le règne de la marchandise, que date l’infortune de la femme. L’écologie restera une idéologie de marché tant que le combat de la femme pour son autonomie n’impliquera pas une nouvelle alliance avec l’univers de la vie. (...)

    #Raoul_Vaneigem #base #thèses #lutte #France #émancipation #patriarcat #écologie #puritanisme #réification #sacrifice #autodéfense #démocratie_directe #microsociétés

  • #Covid-19 : #Grenoble associe des citoyens à la gestion de la pandémie

    La ville pilotée par l’écologiste Éric Piolle expérimente un « #comité_de_liaison_citoyen », réuni samedi pour la première fois. Une réponse à la « gestion de crise descendante » mise en œuvre par le gouvernement et son conseil de défense. Au menu : l’organisation des #marchés et le maintien du #lien_social.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/081120/covid-19-grenoble-associe-des-citoyens-la-gestion-de-la-pandemie?onglet=fu

    #démocratie_directe #municipalisme #néo-municipalisme #cogestion #gouvernance_politique #Groupes_d’action_municipale #Hubert_Dubedou #crise_sanitaire #débat_mouvant #violences_conjugales #SDF #sans-abrisme #isolement_social #confinement #parcs #ouverture #fermeture #espace_public #alimentation

  • Pour la forêt
    https://ricochets.cc/Pour-la-foret.html

    Ce mercredi 8 juillet 2020, le groupe Pierre & Vacances annonçait l’abandon du Center Parc de Roybon, face aux différents obstacles, juridiques et politiques, rencontrés dans l’opposition au projet. #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Démocratie directe, communes libres..., #Ecologie, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    #Démocratie_directe,_communes_libres...

  • Contre l’invasion Turque du Rojava et du Bashur, appel à deux jours de mobilisation et d’actions les 18 et 19 Juillet
    https://ricochets.cc/Contre-l-invasion-Turque-du-Rojava-et-du-Bashur-appel-a-deux-jours-de-mobi

    Depuis le 15 juin, la Turquie bombarde le Rojava et tente d’envahir le Bashur (Kurdistan du Sud, Irak). La Commune Internationaliste, avec plusieurs campagnes de soutien au Rojava, appelle à 2 jours d’actions contre l’invasion. En tant que Commune Internationaliste du Rojava, et avec les campagnes Women Defend Rojava, Rise Up 4 Rojava et Make Rojava Green Again, nous appelons à deux journées internationales d’actions, les 18 et 19 juillet 2020, contre le bombardement et l’invasion du Basûr (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Révoltes, insurrections, débordements..., #Ecologie, Démocratie directe, communes (...)

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Démocratie_directe,_communes_libres...

  • Le confinement marque une #frontière_culturelle en #Suisse

    La notion de #responsabilité_individuelle parle plus aux #Suisses_alémaniques qu’aux #Romands, davantage adeptes d’un Etat fort. Les raisons en sont historiques et culturelles.

    Exiger le moins pour obtenir le plus ; imposer le #semi-confinement pour aboutir au confinement : pour un œil étranger, la stratégie de la Suisse pour freiner la propagation du #coronavirus s’apparente au mieux à un exercice d’acrobatie, au pire à un orgueil démesuré. Pourtant, si l’on en croit les images de nos villes ce week-end, semi-désertes, il n’est pas dit qu’on perde ce pari. Par la grâce de la discipline helvétique ? Pas seulement. Plus profondément, c’est à la notion de responsabilité individuelle et de rôle de l’Etat qu’il faut probablement attribuer ce résultat.

    Or, ces notions ne sont pas totalement identiques selon qu’on est citoyen latin ou alémanique. En #Suisse_romande, on a vu se multiplier les appels au #confinement_total, espéré par beaucoup jusqu’à vendredi dernier. Des citoyens l’ont même demandé sous forme de pétitions. On sentait aussi cette préférence chez certains conseillers d’Etat romands, même si exprimée à demi-mot pour ne pas court-circuiter la Confédération, désormais à la manœuvre.

    En Suisse alémanique en revanche, les appels s’en tenaient au #respect_des_règles en vigueur, hormis des personnalités de l’UDC, réclamant des mesures plus strictes, avec de notoires exceptions, comme le conseiller national Roger Köppel. Même si Zurich a fermé ses rives du lac devant un afflux de promeneurs, le maître mot demeure « responsabilité individuelle ». C’est ce qu’il fallait comprendre du discours fort d’Alain Berset, taclant au passage le verticalisme aux accents certes gaulliens mais jugé inefficace de notre voisin français.

    La synthèse entre la France et l’Allemagne

    La Suisse, c’est une autre histoire, mélange du nord et du sud de l’Europe : « Au Nord, comme en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, le premier réflexe est le laisser-faire, dans la certitude que les barrières naturelles se réinstalleront d’elles-mêmes, explique Olivier Meuwly, historien. Dans la culture germanique, on présuppose que la responsabilité individuelle entraînera la #responsabilité_collective. Une vision étrangère à la culture du Sud, où l’ordre est censé venir d’en haut. »

    La Suisse, à cheval, décline ces deux cultures. Historiquement, elle fait la synthèse entre la France et l’Allemagne, ou la Grande-Bretagne et l’Italie. L’historien rappelle que dans les guerres de religion déjà, la Suisse a tenté la #synthèse en cherchant le #compromis.

    Deux paradigmes pour un seul objectif, la #liberté : « Dans le brillant discours d’Alain Berset, toutes les influences se synthétisent et on perçoit une #mosaïque_organiquement_organisée », estime Olivier Meuwly. Ce curieux #assemblage s’articule aussi autour de l’esprit de #milice, du #fédéralisme et de la #démocratie_directe, « trois piliers de la « #suissitude », trois logiques qui marquent les #comportements ».

    La responsabilité individuelle découle de la faiblesse de l’Etat

    Cette valorisation de la responsabilité individuelle trouve ses fondements dans la #faiblesse_de_l’Etat, rappelle Irène Herrmann, historienne et professeure à l’Université de Genève : « Au XIXe siècle, Berne a lutté pour s’arroger un peu du pouvoir des cantons. Une partie lui est échue, une autre a été conférée aux citoyens, à travers la démocratie directe : ils devaient en user modérément et exercer sur eux-mêmes le pouvoir que l’Etat, très faible, était incapable d’imposer. Cet héritage institutionnel est très fort et, par conséquent, on n’imagine pas aujourd’hui que cela puisse marcher autrement. »

    C’est un peu moins vrai dans les cantons qui ont rejoint la Confédération plus tardivement, comme le Valais, Genève et Neuchâtel. « Ceux-là acceptent plus volontiers la #délégation de #responsabilités à l’Etat, alors que les cantons alémaniques ont tendance à glorifier la culture politique basée sur la responsabilité individuelle, poursuit l’historienne. Cela aboutit à une survalorisation du pouvoir de décision de l’individu. » D’autres répondront qu’elle est salutaire. Ces différences de perception pourraient expliquer l’attente des Latins envers Berne à serrer la vis.

    Un #Röstigraben de l’embrassade ?

    Plus prosaïquement, ce souhait n’est sans doute pas étranger au fait que les cantons latins déplorent plus de mortalité que la Suisse alémanique. C’est vrai aussi pour l’Italie ou l’Espagne, contrairement à l’Allemagne et à l’Autriche. Ce constat amène le politologue alémanique Michael Hermann, qui dirige l’institut de recherche Sotomo, à émettre une hypothèse : « Il est frappant d’observer que le coronavirus a une #géographie_culturelle. Et si c’était le fait d’un #rapport_à_l’autre différent ? Les habitants des pays latins sont plus tactiles, ils observent moins de #distance_sociale que dans les pays germaniques. »

    Un Röstigraben de l’embrassade ? Pourquoi pas. Sa supposition s’appuie aussi sur le fait que les décès actuels sont le résultat de contagions qui datent d’il y a trois semaines environ, soit avant les mesures mises en place par Berne. Michael Hermann insiste aussi sur d’autres différences : le #sport est plus largement pratiqué outre-Sarine, la #prévention sur la santé occupe plus d’espace qu’en Suisse romande : « Adeptes de la marche, de la nature et du grand air, les Alémaniques auraient beaucoup de mal à supporter le confinement. C’est possible que cela compte aussi dans l’#autodiscipline qu’ils observent. »

    Il n’empêche : au-delà des divergences dont les racines plongent dans un passé qui, même ignoré, constitue le génome des Suisses, ceux-ci ont majoritairement suivi l’injonction des autorités et déserté leurs villes. Qu’il soit permis de s’en égayer avec ce mot d’Olivier Meuwly : « On dit des Romands qu’ils sont très français, mais ils se révèlent aussi alémaniques ! »

    https://www.letemps.ch/suisse/confinement-marque-une-frontiere-culturelle-suisse

    –-> article paru le 23.03.2020

    Pour rappel, un extrait du discours de Berset :


    https://seenthis.net/messages/843863#message844245

    ping @simplicissimus

  • À #Saillans, la #démocratie_participative nourrit la #transition_écologique
    https://reporterre.net/A-Saillans-la-democratie-participative-nourrit-la-transition-ecologique

    Voilà six ans que Saillans, village drômois, expérimente les joies — et les frustrations — de la démocratie participative. #Électricité_verte, épiceries bio, #urbanisme réduit, compost collectif... Ce mode de décision citoyen a permis de mettre l’écologie au centre des préoccupations.

    #commande_publique #conflits #aménagement #agriculture #cuisine_collective

  • Les #limites de la #démocratie_directe...
    Des votations de plus en plus contestées et sujettes à #recours

    Surveillance des assurés, initiative contre les juges étrangers ou encore initiative pour les vaches à cornes : tous ces scrutins ont fini devant les juges. L’année dernière, cinq votes fédéraux sur dix ont fait l’objet d’un recours, un record.


    https://avisdexperts.ch/videos/view/9737
    #Suisse #votations #référendum #initiative

  • Le président du #CESE rejette la #démocratie_directe | Question(s) sociale(s)
    http://social.blog.lemonde.fr/2019/01/09/le-president-du-cese-rejette-la-democratie-directe

    La démocratie directe recèle des dangers et est « contraire à nos principes fondamentaux ». C’est par cette mise en garde que Patrick Bernasconi, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), évoquant ouvertement le mouvement des « gilets jaunes », a conclu ses voeux mardi 8 janvier. Compte tenu du contexte, l’assemblée de la société civile, qui est au coeur de la réforme de la Constitution voulue par Emmanuel Macron, a choisi de donner un lustre particulier à cette cérémonie traditionnelle.

    […] Ouvert à la nécessaire mutation de la démocratie, Patrick Bernasconi a réitéré son opposition à la démocratie directe, prônée par certains « gilets jaunes », qui « peut parfois avoir pour conséquences la remise en cause de principes, d’acquis, produits d’évolutions nécessaires de nos sociétés mais pas encore totalement partagés ou contestés pour des raisons conjoncturelles ». Une occasion de réaffirmer que « le CESE, dans un rôle très complémentaire des assemblées législatives, peut et doit jouer un rôle indispensable, en participant à une nécessaire régulation ». Ni Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, ni Gérard Larcher, le président du Sénat, n’étaient présents à cette cérémonie.

  • Comment fonctionne la démocratie directe suisse

    La Suisse a pu apparaître comme un exemple pour les promoteurs du #référendum_d’initiative_citoyenne (#RIC). Mais l’usage des instruments de la démocratie directe helvétique ne prend son sens que dans un système politique global fondé sur l’équilibre entre les démocraties directe, représentative et fédérale.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/281218/comment-fonctionne-la-democratie-directe-suisse
    #démocratie_directe (c’est même une #démocratie_semi-directe) #Suisse #modèle_suisse

    Si jamais, j’ai des trucs à dire sur le modèle de démocratie suisse... car pas tout n’est rose non plus
     :-)

  • Pour Dominique Rousseau : « Il faut créer une assemblée de ceux qui sont sur les ronds-points » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/debat/pour-dominique-rousseau-il-faut-creer-une-assemblee-de-ceux-qui-sont-sur

    Paris, université de droit de la Sorbonne au pied du Panthéon… on est loin des gilets jaunes et des ronds-points qu’ils occupent et pourtant ce soir-là, on débat des nouvelles formes de démocraties. Rencontre avec Dominique Rousseau, constitutionnaliste, l’un des plus ardents défenseurs de l’#épistocratie un système politique qui entend redonner la parole et le pouvoir aux citoyens. Deuxième volet de notre série de quatre entretiens autour du thème, « refonder la démocratie ».

    Ce que nous dit le mouvement des « gilets jaunes » c’est celui d’une reconquête de la qualité de #citoyen que les gens avaient perdue. Le #système_libéral dans sa dimension économique cherche à réduire l’être humain à sa qualité d’individu #consommateur et d’usager et il évite que cet être humain accède à sa qualité de citoyen capable de décider des affaires de la cité, le système libéral veut se réserver l’#administration de la cité. Le système libéral préfère la population au peuple.

    […] L’idée d’un #référendum d’initiative citoyenne n’est pas nouvelle, elle n’est pas innovante. Le seul instrument pour améliorer la démocratie qu’ils portent c’est le référendum : un dispositif qui a favorisé les régimes autoritaires. Comme avec l’avènement en France du second Empire. […] Le vote même référendaire a toujours débouché sur une délégation de son application. Le vote par définition revient à déléguer son pouvoir. C’est « in fine » le pouvoir politique qui aura la gestion du vote. On le voit avec le Brexit. Les Britanniques votent pour la sortie de l’union européenne mais qui gère la sortie ? Le gouvernement britannique avec toutes les hésitations que l’on connaît. […] Il y a déjà un référendum d’initiative citoyenne en Suisse, par exemple. Les Suisses ont voté pour mettre en place des quotas d’étrangers à l’entrée de leur pays, c’est le gouvernement qui l’a mis en œuvre et au final ce n’est pas ce qui s’est passé. Attention le référendum peut aussi déboucher sur des décisions contraires aussi aux #droits_de_l’homme. Si demain par voie référendaire on décidait d’abroger le « mariage pour tous », ce serait une atteinte à la liberté du mariage, et une atteinte aux droits de l’homme, préceptes indispensables en #démocratie. L’idée du référendum d’initiative citoyenne est très jolie très sympathique mais ne répond pas à cette demande de plus de démocratie.

    […] À la question : Est-ce que la suppression du #Sénat permettrait de prendre des décisions plus justes ? Je ne crois pas… la France est passée d’un état unitaire, à un état décentralisé et il est probable que les années à venir vont encore accentuer l’abandon d’un modèle jacobin pour aller vers un modèle girondin avec des régions fortes, par conséquent la légitimité du Sénat progressera au fur et à mesure que la France deviendra davantage un pays décentralisé.
    La vraie question dès lors que le Sénat représente les #collectivités territoriales, c’est la pondération entre les différentes collectivités il faudrait sans nul doute qu’il représente davantage les régions, les grandes métropoles, même s’il doit continuer à représenter les territoires ruraux.

    […] Il faut introduire la #proportionnelle pour l’#élection des députés et pas seulement 15 %. Il faut #scrutin_proportionnel_intégral, celui qu’on a connu pour les élections législatives de 1986, qui permettrait à tous les courants politiques auxquels les citoyens adhèrent d’être représentés au Parlement. Cela permettrait au Parlement de retrouver du pouvoir, il n’y aurait plus de majorité automatiquement soumise au Président. Pour faire passer ses lois il devrait trouver des compromis… qui ne sont pas des compromissions. Toute démocratie repose sur le conflit, les désaccords sur les politiques à mener, pour que les démocraties ne meurent pas il faut qu’il y ait des lieux où des compromis s’élaborent.
    Aujourd’hui avec le scrutin majoritaire, le compromis est exclu puisqu’il y a une majorité écrasante. C’était vrai pour Hollande, pour Sarkozy pour Mitterrand…

    […] Connectée à cette assemblée il faut créer des assemblées primaires de citoyens. Il s’agirait de prendre comme base territoriale la circonscription et le député aurait l’obligation de réunir l’Assemblée de citoyens pour délibérer avec eux, en amont des projets et propositions de lois avant leur discussion devant l’Assemblée nationale. C’est l’esprit de l’#épistocratie qui redonne la parole et le pouvoir au peuple.

    […] Mais en quoi le tirage au sort est-il une solution fiable de la représentation de la diversité des opinions  ?
    Les juristes connaissent les tirages au sort depuis longtemps, les jurés sont tirés au sort dans les cours d’assises. C’est vrai que la première réaction des citoyens tirés au sort c’est « non non non… je ne peux pas ». On a convaincu les êtres humains, qu’ils n’étaient que des individus pas des citoyens. À chaque fois qu’on leur dit d’exercer leur #citoyenneté, ils disent « on en est incapable ».

    L’expérience montre qu’après le premier moment de recul, ils rentrent dans le jeu, dans la fonction, et ils l’exercent avec beaucoup de conscience et de sérieux. Si vous prenez les gens au sérieux, les gens finissent par se prendre au sérieux, et actuellement on ne prend pas les gens au sérieux.

    Le #tirage_au_sort n’est pas un système nouveau, paré de toutes les vertus… même si Aristote disait que le système de désignation le plus démocratique c’est le tirage au sort, parce que l’élection favorise la classe dominante : ceux qui savent le mieux parler, les plus riches…

    L’élection n’est pas nécessairement l’instrument permettant de produire une représentation démocratique. Le tirage au sort à cet avantage de prendre le citoyen dans son existence physique, réelle, concrète et à partir de là, de le mettre avec d’autres citoyens et de faire en sorte que de cette rencontre sorte une position commune. C’est pour les cours d’Assises : un arrêt et pour les affaires de la cité : une loi. C’est aussi difficile de savoir s’il faut condamner quelqu’un à la prison que de décider d’une politique publique.

    #droit_constitutionnel

  • Les « gilets jaunes », une spécificité française ?
    15 DÉCEMBRE 2018
    PAR LUDOVIC LAMANT ET AMÉLIE POINSSOT

    Des mouvements protestataires ont éclos en Europe depuis dix ans, en dehors des appareils politiques traditionnels. La révolte des « gilets jaunes » a-t-elle des points communs avec celle des Italiens, des Grecs ou des partisans du Brexit au Royaume-Uni ?

    La colère des « gilets jaunes » a débordé au-delà des frontières françaises. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu à Bruxelles, accompagnées de blocages de dépôts de carburants, tandis que des indépendantistes catalans issus des Comités de défense de la République (CDR, à gauche), vêtus de jaune, appellent au blocage de leur région le 21 décembre. Des gilets jaunes ont aussi fait leur apparition dans des manifestations en Pologne, en Serbie et au Monténégro. En Allemagne, c’est l’extrême droite qui a appelé à défiler en gilet jaune.

    Ici et là sur le continent, de nombreuses colères ont éclaté ces dernières années. Des Indignés espagnols aux Grecs frappés par l’austérité, des partisans du Brexit en 2016 aux membres du Mouvement Cinq Étoiles (M5S) en Italie, ces colères ont-elles des points communs avec la révolte populaire qui secoue la France depuis novembre ?

    Sans figer la réalité d’un mouvement français aux contours encore en évolution, et donc difficiles à cerner, deux phénomènes semblent jouer à plein : le rejet du monde politique traditionnel et des élites en place et, en même temps, une forte volonté d’être associé aux décisions politiques de son pays. Tentative de comparaison.

    2009, Italie : le M5S, un mouvement emmené par un nouveau leader
    Comme les gilets jaunes, les Cinq Étoiles se forment sur un rejet du système de représentation traditionnel. C’est même un prérequis pour rejoindre le mouvement italien quand il se crée formellement, à partir de 2009 : il faut n’avoir milité dans aucune organisation auparavant. « Les gilets jaunes et les Cinq Étoiles des débuts sont tous les deux contre la médiation politique ordinaire, explique le chercheur en sciences politiques spécialiste de l’Italie Christophe Bouillaud. Ils traduisent la faillite complète de la représentation politique et de la représentation syndicale telles qu’elles existaient. »

    À l’origine du M5S, on trouve également, comme chez les gilets jaunes, des groupes locaux ancrés dans un territoire. En Italie, ces résistances sont d’abord tournées contre des projets imposés par le pouvoir, potentiellement destructeurs pour l’environnement (ligne ferroviaire Lyon-Turin en val de Suse ; terminal gazier dans les Pouilles par exemple) ; elles trouvent leur débouché dans les Cinq Étoiles.

    Autre similitude : « Dans les deux pays, ces mouvements sont la conséquence de 30 ans de politique économique qui ne fonctionne pas, relève Christophe Bouillaud. Les classes moyennes s’en sortent de moins en moins bien. Et cette politique économique a été défendue par les médias dominants. » De fait, des deux côtés, on observe une méfiance vis-à-vis des médias traditionnels.

    « Il y a deux moteurs communs, renchérit Jérémy Dousson, auteur de l’ouvrage Un populisme à l’italienne ? Comprendre le Mouvement 5 Étoiles (éditions Les Petits Matins). L’idée qu’on n’est pas représenté et qu’il faut reprendre la main : les politiques ne font pas ce qu’ils ont promis parce qu’ils sont soit incompétents soit corrompus. Et l’idée que le travail ne paie pas. C’est pourquoi ce ne sont pas, à mon sens, des mouvements apolitiques mais des mouvements hyperpolitiques. » Les deux s’auto-organisent à travers une utilisation importante d’Internet et des réseaux sociaux. Dans le cas des gilets jaunes, cela se fait entre pairs, tandis que chez les Cinq Étoiles, cela se fait suivant la direction donnée par un leadership que tous reconnaissent.

    Les deux mouvements font ainsi apparaître des personnes qui n’ont jamais occupé l’espace public auparavant : des gens qui n’ont pas de vécu militant, mais aussi des femmes, dans une proportion beaucoup plus importante que dans les formes habituelles de protestation. Si le M5S aujourd’hui au pouvoir est un parti dirigé par des hommes, il a fait de cette question de la représentation des femmes un objectif politique et il s’est efforcé de présenter aux élections des listes presque paritaires, dans un pays où l’accès aux fonctions politiques est resté profondément inégalitaire. À la Chambre des députés aujourd’hui, 94 des 220 parlementaires du M5S sont des femmes. C’est le taux de représentation féminine le plus élevé de tous les groupes parlementaires italiens.

    La temporalité introduit toutefois une différence de taille entre le mouvement français et son parallèle transalpin : difficile de mettre sur un même plan d’analyse un mouvement né il y a plus de dix ans, qui s’est structuré depuis en parti politique et codirige aujourd’hui l’exécutif italien, et un mouvement qui n’a pas plus de quatre semaines d’existence. Surtout, le M5S a été, dès le départ, emmené par le comique Beppe Grillo. C’est ce qui lui a permis de se structurer, d’élaborer la transition, de résoudre les conflits. Les gilets jaunes en sont loin. « Pour l’heure, le mouvement français est complètement éclaté entre différents groupes locaux, observe Christophe Bouillaud. Sans leader, il est très peu probable qu’il parvienne à se structurer. »

    Enfin, d’un côté et de l’autre des Alpes, les mots d’ordre ne sont pas les mêmes. Au départ des Cinq Étoiles, les principales revendications portent sur la corruption du personnel politique et la préservation de l’environnement. Ce n’est que dans un deuxième temps, à partir de 2013, que le mouvement s’intéresse au pouvoir d’achat des Italiens – un positionnement qui lui ouvre la voie du succès électoral en Italie du Sud. Parallèlement, il se détourne des questions environnementales et aujourd’hui, à la tête d’un gouvernement de coalition avec l’extrême droite, le M5S a complètement abandonné ce volet.

    2011, Grèce : le mouvement des places, de la mobilisation à la solidarité
    Grèce, printemps 2011. Au pic de la crise, alors qu’un deuxième mémorandum d’austérité se prépare, la place Syntagma (place du Parlement) d’Athènes, ainsi que de nombreuses places dans différents quartiers de la métropole, est occupée. Nuit et jour, pendant plusieurs semaines, la population manifeste et se réunit en assemblées générales, à l’image des Indignés espagnols, sur un mode autogestionnaire et se revendiquant de la démocratie directe.

    Pour le professeur de philosophie politique Stathis Kouvélakis qui, à l’époque, a observé de près la mobilisation en Grèce et a pu suivre les récentes manifestations des gilets jaunes à Paris, il y a des similarités évidentes. Tout d’abord, ce sont deux mouvements sociaux qui éclatent en réaction à des politiques néolibérales destructrices : d’un côté, les mémorandums d’austérité et de l’autre, le « Blitzkrieg des réformes Macron ».

    Ils ont aussi un caractère fortement « national », avec l’omniprésence, dans les deux cas, de drapeaux nationaux. Et de la même manière, ils sont dans le rejet du système politique existant et font apparaître de nouvelles personnes dans l’espace public – des femmes, des non-syndiqués, des gens a priori peu politisés, une population d’origine sociale modeste –, jusqu’alors sous-représentées.

    Ceci dit, sociologiquement, les mouvements restent différents. « La catégorie des précaires diplômés du supérieur n’est pas trop représentée chez les gilets jaunes, relève Stathis Kouvélakis. Or elle était très présente à Syntagma. De manière générale, la participation au mouvement était beaucoup plus massive en Grèce, où la politique économique avait touché tout le monde, alors que la base sociale des gilets jaunes est plus restreinte, plus populaire, même si elle bénéficie d’un large soutien de l’opinion publique. » En Grèce, en 2011, la population faisait bloc contre les mémorandums d’austérité et l’ingérence de la Troïka, mais aussi contre une classe politique corrompue et un système clientéliste à bout de souffle.

    Autre différence : « En Grèce, l’épicentre du mouvement était dans la capitale. Il était inexistant hors des grands centres urbains, alors qu’en France, on a affaire essentiellement à un mouvement de la périphérie, Paris étant “pris” par des manifestants qui viennent d’ailleurs », note Kouvélakis.

    Le mouvement des places a-t-il eu un débouché politique en Grèce ? Sur Syntagma, le mouvement a rapidement reflué. Mais dans les quartiers, ces assemblées populaires se sont transformées en cercles locaux d’entraide, tandis que le désastre économique se poursuivait. Soupes populaires, soutien scolaire, dispensaires de soins gratuits… : de nombreux collectifs se sont montés, dont beaucoup sont toujours en activité aujourd’hui. Alors parti d’opposition de gauche radicale, Syriza a contribué au financement du réseau Solidarité pour tous, qui rassemblait nombre de ces initiatives. Mais ces assemblées de quartier ont fonctionné de manière autonome, a fortiori après l’arrivée au pouvoir de Syriza, en 2015. Cette mobilisation dans les quartiers a par ailleurs insufflé une solidarité non négligeable dans une société longtemps marquée par l’individualisme et le consumérisme.

    « Il est trop tôt pour dire ce que peuvent donner politiquement les gilets jaunes, estime Stathis Kouvélakis. Mais il est certain qu’un mouvement profond comme cela va provoquer des déplacements électoraux. De la même manière que les Grecs mobilisés en 2011, les membres des gilets jaunes se positionnent électoralement sur un axe qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite. À Syntagma, c’était même visible dans l’espace : le haut de la place était occupé par des gens au discours nationaliste, voire d’extrême droite, tandis que le bas de la place était dominé par un discours de gauche. »

    Différentes organisations de la gauche grecque assurent alors une présence discrète, réalisant un important travail de terrain pour empêcher l’infiltration du mouvement par la droite radicale et les néonazis d’Aube dorée. « Mais à l’époque, en Grèce, tout le monde avait conscience du fait qu’un séisme s’était produit dans le système politique bipartisan et que plus rien ne serait pareil. La gauche radicale était confiante, elle sentait déjà que le vent tournait de son côté. Rien de tel ici : le paysage politique est beaucoup plus éclaté et le poids de l’extrême droite en France bien plus important. La situation est encore très fluide. »

    2016, Royaume-Uni : le Brexit révèle la colère des « left behinds »
    À première vue, les situations sont très distinctes : le mouvement des gilets français a surgi du terrain, quand la mobilisation des opposants au Brexit répond d’abord à la stratégie de partis traditionnels. Si les gilets jaunes dévoilent la crise structurelle des partis français, les Brexiters ont d’abord consacré la victoire du UKIP, la formation lancée par Nigel Farage, et des plateformes pour le Leave emmenées par des politiques professionnels.

    « Le Brexit ne s’est pas joué dans la rue, une colère s’est exprimée, qui n’a pas débouché sur un mouvement social », relève Geoffrey Pleyers, sociologue des mouvements sociaux à l’université de Louvain, en Belgique. Mais il relève, des Brexiters et du M5S italien jusqu’aux gilets jaunes, « une même remise en cause de la division droite-gauche, par des acteurs qui décident de former des coalitions stratégiques différentes ». « Ces gens font de la politique ensemble, mais ne parlent pas entre eux de politique traditionnelle, de tel ou tel parti », poursuit-il.

    La structure d’âge est assez comparable : si l’on s’appuie sur les premiers résultats d’une enquête de chercheurs relayée par Le Monde, les gilets jaunes ont en moyenne 45 ans, au-dessus de l’âge moyen de la population française, tandis que les plus jeunes, au Royaume-Uni, avaient voté massivement, à 75 %, pour le maintien dans l’Union europénne. Les gilets jaunes paraissent former un mouvement plutôt mixte, avec des femmes issues de milieux populaires aux avant-postes. En 2016, 53 % des Brexiters de 25 à 49 ans étaient des femmes (la proportion s’inversait pour les plus de 50 ans, avec plus de 60 % d’hommes).

    « Le vote pour le Brexit a été le plus fort dans les anciennes terres industrielles du nord et de l’est de l’Angleterre. De la même façon, le Mouvement Cinq Étoiles en Italie est davantage ancré dans le Sud, qui est plus pauvre. Il y a bien une tendance de fond, liée à la politique économique menée en Europe, à un âge de croissance faible et de poussée des inégalités », avance Chris Bickerton, un politologue de Cambridge, qui fut l’un des porte-voix en 2016 d’un Brexit de gauche (un Lexit, contraction de left et de Brexit).

    Les deux soulèvements semblent dessiner une géographie comparable, avec un fossé net entre des centres-ville aisés et des espaces davantage délaissés (banlieues, périurbains, ruraux). L’Angleterre a voté pour le Leave, à l’exception de Londres ou de grandes villes comme Leeds. Le Pays de Galles s’est aussi prononcé pour le divorce, à rebrousse-poil de sa capitale, Cardiff, favorable au maintien. Quant aux gilets jaunes, c’est une mobilisation des oubliés, loin des centres urbains, avec des pôles multiples sur le territoire français.

    « Ce point commun aurait à voir avec un sentiment de ras-le-bol, de désenchantement, de la part de ceux qu’on a appelés, au Royaume-Uni, des left behinds [« laissés-pour-compte » – ndlr]. Il y a donc clairement une dimension économique partagée », poursuit-il, avant de nuancer : « Mais il me semble que la crise des gilets jaunes nous dit aussi beaucoup sur la présidence Macron et, en ce sens, reste très spécifique à la France. »

    2011, Espagne : la corruption politique, source de l’indignation Le mouvement des Indignés a surgi sur des centaines de places d’Espagne le 15 mai 2011, d’où son nom de code, le « 15-M ». Dans ses rangs, des étudiants du collectif Jeunesse sans avenir côtoyaient des militants du Droit au logement ou des activistes opposés à un équivalent espagnol de la loi Hadopi. Ce mouvement, qui refusait d’être étiqueté de droite ou de gauche, plaidait pour la fin des politiques d’austérité en Espagne, dénonçait la corruption de la vie politique et critiquait le mécanisme de représentation en politique, lui préférant la démocratie directe.

    Le 15-M a connu d’innombrables mues. Après l’occupation des places, jusqu’à septembre 2011, il s’est transformé en une série de mouvements sectoriels contre les coupes budgétaires (santé, éducation, etc.) ou les expulsions immobilières. À partir de 2014, certains ont basculé, optant pour la politique institutionnelle : c’est le lancement de Podemos, mais aussi des confluences citoyennes, qui ont remporté des mairies, dont Barcelone et Madrid. Aujourd’hui, l’esprit du 15-M se retrouve encore dans les mobilisations massives pour les droits des femmes et contre les violences sexistes (le mouvement du « 8-M »).

    L’indignation du 15-M a-t-elle à voir avec la colère des gilets jaunes ? Les deux mouvements s’inscrivent dans une logique d’occupation de l’espace public : la place en Espagne, le rond-point en France. Tous deux ont révélé au grand jour la crise des organisations politiques traditionnelles, des partis aux syndicats, qui se trouvent dépassés. Ils ont pointé du doigt les limites de la démocratie représentative (« Vous ne nous représentez pas », était l’un des slogans du 15-M à l’adresse des députés). Autre point commun : jusqu’à la création de Podemos, en janvier 2014, aucun leader charismatique n’a surgi du mouvement espagnol, qui revendiquait une organisation horizontale et une multitude de porte-parole, quitte à dérouter les médias du pays.

    Le mouvement espagnol s’est également vite trouvé critiqué par des responsables politiques traditionnels, en raison du flou de ses revendications, souvent hétéroclites, d’une place à l’autre du pays. Là encore, c’est un point commun avec les gilets français, dont la nature semble évoluer selon son implantation géographique (avec une présence plus forte, semble-t-il, de militants du Rassemblement national dans le Nord et le Sud-Est, par exemple). Enfin, des deux côtés des Pyrénées, ils ont fait l’objet d’une répression policière musclée.
    La comparaison s’arrête là. Le 15-M s’est construit autour d’un discours très marqué contre la corruption en politique, que l’on ne retrouve pas dans le cas français. Inclusif, il n’a cessé de s’élargir à d’autres pans de la société frappés par la crise, au cours des premières semaines, jusqu’à l’été, quand les gilets jaunes, à ce stade, semblent davantage porter les revendications de milieux populaires malmenés par la politique économique du gouvernement français.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/151218/les-gilets-jaunes-une-specificite-francaise?onglet=full

    #giletsjaunes #gilets_jaunes #places #mouvement_des_places #brexit #italie #espagne
    #m5s#représentation#classes_moyennes#indignés#démocratie_directe#kouvélakis#macron#précaires#ukip#mouvements#giletsjaunes#gilets_jaunes#places#mouvement_des_places#brexit#italie#espagne

  • #Operazione_Libero

    Nous étions exaspérés. Et nous savions qu’à présent le temps était venu de procéder à des changements. Ainsi, après le « oui » à l’initiative d’immigration de masse, nous nous sommes rassemblés entre amis et amis d’amis. Nous avons discuté, débattu et sommes arrivés à la conclusion que nous avons besoin d’un changement sur le long terme en politique, d’un nouveau #mouvement_politique.

    Le résultat du 9 février 2014 n’a été que la dernière impulsion. Depuis un moment déjà, nous nous sentons sous-représentés au sein du paysage politique de la Suisse, et nous observons les récents événements avec préoccupation. Des initiatives rétrogrades et une atmosphère d’hostilité envers le futur ont mis la Suisse sur de mauvais rails. Elles sont les étincelles qui ont mis le feu aux poudres pour Opération Libero.

    https://www.operation-libero.ch/fr/mouvement
    #Suisse #résistance #extrême_droite #politique #démocratie_directe #hostilité

    • Switzerland has been a lab for toxic rightwing politics. We took that on

      The Swiss People’s party used referendums to deploy its anti-migrant, anti-EU rhetoric. That’s where our movement started.

      Four years ago, along with some friends, I started a grassroots liberal democratic movement in Switzerland called Operation Libero. Since then, we’ve won four referendums (which under Swiss electoral law are frequent) against the rightwing populists. How did we do that? We fought tooth and nail to defend the institutions that protect our freedom and the rule of law. We believed in our goals. And we decided to never sing the populist’s song – only our own song.

      For more than two decades Switzerland has been something of a laboratory for rightwing populism. Ahead of others in Europe, the rightwing Swiss People’s party deployed a relentless anti-immigrant, anti-EU rhetoric. It has successfully used referendums as a marketing tool for its political agenda and has become the largest political force in Switzerland.

      I am 27, and a history student. This was the political environment I grew up in. But in February 2014, my friends and I experienced a kind of Brexit shock before Brexit happened: a “mass immigration initiative” – a referendum – spearheaded by the populists put our country’s relations with the EU at risk. It was a wake-up call. A small group of us in our 20s decided we’d had enough, and it was time to do something.

      We were fed up with the passivity of Switzerland’s established parties. We were angry that traditional political forces were on the defensive in front of the populists, and that no one was speaking up for the very institutions that have made our country so successful in the last two centuries. We felt the need to get involved, to stand up proudly for Switzerland as a land of opportunity, not as an open-air museum – a country of diversity, with a positive narrative for liberal ideas.

      Our crowdfunded, volunteer-based campaigning has achieved a lot in the last four years. We defeated the Swiss People’s party in four major referendum battles: on the question of expelling foreigners who have broken the law (February 2016), on providing legal support for asylum seekers (June 2016), on naturalisation (February 2017) and on the abolition of the country’s public broadcasting (March 2018).

      Right now we’re busy campaigning in the run-up to another referendum, on 25 November, in which the populists aim to place Swiss legislation above international law – in essence a “Switzerland first” agenda. The vote could result in Switzerland’s withdrawal from the European Convention on Human Rights. I’d like to share what we’ve learned along the way.

      To tackle rightwing populism, you have to dispense with peevishness and be very much on the offensive – you must lead the narrative. Take, for example, the 2016 referendum asking Swiss citizens whether they’d agree to have foreigners expelled on the grounds of even minor offenses, such as driving too fast twice in a 10-year period. The vote aimed at modifying the constitution to allow a system of automatic expulsions from the country, with judges given no room to consider personal hardship – an essential element of the law. These changes could have potentially targeted people born in Switzerland who had never lived in the country their parents came from.

      At the time, mainstream parties seemed exhausted, having just come out of a general election in which the Swiss People’s party had dominated the campaign. They seemed to wallow in defeatism. Survey showed the populist referendum plan might garner up to 66% of voters’ support. To be sure, this was a low start for us. But we also knew that we didn’t want to live in a country with a two-tier legal system and a judiciary hindered in its work.

      So what we did is this: we entirely avoided speaking about foreigners and criminality. Instead, we set the tone of the debate by speaking out about the rule of law and how important it is that everyone be equal before it. We moved the political battlefield and forced our adversaries to meet us there. We deliberately argued in a patriotic way, repeatedly referring to the constitution as a pillar of our liberal democracy. In this way, we removed the rightwing populist’s ability to dictate what “their” referendum was about and demonstrated that the changes being considered would affect everyone, not just “criminal foreigners” – as the populists put it.

      And it worked. As the vote drew close, the Swiss People’s party shifted away from the topic of “criminal foreigners”. They found themselves having to explain why they wanted Swiss values to be upended. This was a reversal. People took notice. After the results came out, the leader of the populist’s party conceded: “I don’t know what happened but at some point, everyone was just talking about the rule of law.”

      As the 2019 European parliamentary elections approach, the task for liberal-minded pro-Europeans is to capture the initiative and be the first to define what that election is really about. As a Swiss citizen and a stout liberal democrat, I care immensely about the EU’s fate. Next year’s vote will be about the shape and values of the continent we want to live in. It is very much about freedom and opportunities – not about migration or identity.

      Let’s not be intimidated by rightwing populists. Let them explain why they want to attack institutions and values that brought decades of peace, freedom and prosperity to Europe. Let them explain why we should dismantle that model.

      Europeans need to show pride in institutions that exist because of what we’ve learned from the past. It’s true that many citizens don’t relate to these institutions and often don’t understand what they stand for – which brings me to another crucial point: politics needs to speak directly to people’s hearts and minds. Populists don’t have a monopoly on emotions. Liberalism is based on emotions too. It is based on the profound belief that freedom and equal rights are necessary for any society to prosper as a whole.

      That’s where the battle lies. Serious democrats across Europe have a responsibility to ensure that a vast majority of citizens understand and connect emotionally to what truly protects them – liberal institutions. Now is the time to sing that song – and proudly so.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/nov/15/switzerland-laboratory-far-right-politics

  • [O-S] La démocratie directe et ses lieux communs (2/2)

    Émission du 27 octobre 2017, nous recevons Quentin du collectif lieux commun. La démocratie directe commence, progressivement, à faire question. Les assemblées d’Espagne ou de Grèce au printemps 2011, en commen­çant à mettre en pratique à une large échelle les principes de l’auto-gouver­nement du peuple, ont popularisé un courant qui, jusqu’ici, res­tait marginal. Aujourd’hui des discussions éclosent ouvrant des pistes inexplorées ou retombant dans des ornières idéologiques connues.

    http://offensivesonore.blogspot.fr/2017/10/la-democratie-directe-et-ses-lieux.html

    #pkk #audio #anarchisme #utopie #démocratie_directe #autogestion #radio_libertaire #offensive_sonore #radio #gauchisme #assemblée

  • [O-S] La démocratie directe et ses lieux communs (1/2)

    Émission du 13 octobre 2017, nous recevons Quentin du collectif lieux commun. La démocratie directe commence, progressivement, à faire question. Les assemblées d’Espagne ou de Grèce au printemps 2011, en commen­çant à mettre en pratique à une large échelle les principes de l’auto-gouver­nement du peuple, ont popularisé un courant qui, jusqu’ici, res­tait marginal. Aujourd’hui des discussions éclosent ouvrant des pistes inexplorées ou retombant dans des ornières idéologiques connues.

    https://offensivesonore.blogspot.fr/2017/10/democratie-direct-et-lieux-communs-12.html

    #pkk #audio #anarchisme #utopie #démocratie_directe #autogestion #radio_libertaire #offensive_sonore #radio #gauchisme #assemblée

  • « La peur du peuple » de Francis Dupuis-Déri lu de près par Pierre Sauvêtre dans Contretemps :

    Enfin, et surtout, en mettant en avant, à travers leur résurgence dans les mouvements contemporains, les pratiques, les formes et les institutions de la démocratie directe (assemblées mixtes et non-mixtes, assemblées de quartier, groupes d’affinité, consensus, mandat impératif, fédéralisme, dêmos et plèbe, autogestion, conseillisme et communalisme, etc.), Francis Dupuis-Déri tranche avec un imaginaire maintenant convenu, qu’on trouve sous des formes diverses chez Jacques Rancière, Miguel Abensour ou Martin Breaugh, de la démocratie radicale comme « brèche » – moment insurgeant d’affirmation égalitaire introduisant une discontinuité et une suspension de l’ordre inégalitaire mais dont la vocation est le reflux inéluctable des énergies créatrices – pour lui préférer la conception d’un combat de long haleine pour remplacer le régime représentatif par l’institution et la permanence de la démocratie directe, dont d’autres signes marquent l’actualité : le renouveau du municipalisme dans les « villes rebelles » en Espagne, la relecture de Cornelius Castoriadis, la timide sortie de l’ignorance de Murray Bookchin en France, ou encore la réinterprétation de la révolution comme processus instituant. A l’imaginaire de la trouée succède celui de la substitution, à celui de la brèche celui de l’institution permanente de la norme de réciprocité et d’égalité.

    #démocratie_directe #Francis_Dupuis-Déri #anarchie

    http://www.contretemps.eu/sauvetre-avenir-democratie-directe


    • À propos de : Francis Dupuis-Déri, La peur du peuple ...

      Repenser le peuple, son pouvoir et son histoire

      Dans un premier chapitre définitionnel, intitulé « Qu’est-ce qu’un peuple ? », Dupuis-Déri distingue cinq sens principaux du mot « peuple » : le « peuple mythique » du contrat social qui quitte l’état de nature en fondant l’État ; le « peuple juridique », c’est-à-dire l’ensemble formé par les citoyens que reconnaît administrativement un État ; le « peuple-identité », soit la communauté homogène d’un point de vue ethnique ; le « peuple social » fait référence à l’ensemble des « classes sociales subalternes » opposé à l’élite dominante. Chacun de ces quatre « peuples » n’a pas de lien intrinsèque avec la démocratie directe car ils ne désignent pas un peuple qui chercherait à se gouverner lui-même ; en revanche – c’est surtout le cas du « peuple-identité » et du « peuple-social » – ils peuvent faire l’objet de « démophilie », selon la formule de Giovanni Sartori, de la part de chefs populistes qui entendent s’appuyer sur le peuple pour le gouverner. Se différenciant de ces quatre définitions, la cinquième définition du « peuple politique » renvoie précisément à un peuple qui « s’assemble pour délibérer » et tente de s’autogouverner en refusant toute prétention de l’élite à le gouverner. C’est non sur la base d’une substance mais d’un processus d’action collective qu’il forme un sujet politique. Cependant, la notion de « peuple politique » n’est pas nécessairement exclusive puisque le peuple qui s’assemble peut coïncider avec le « peuple social » ou le « peuple identité » ou des composantes issues de chacun d’eux. Ce qu’est le « peuple » est donc variable et change en fonction des contextes, des rapports de force et des critères inclusifs et exclusifs qui le délimitent...

      #Diaporama #Stratégie #anarchie #anarchisme #gouvernement #histoire #mouvements_sociaux #pouvoir #pouvoir_populaire #Francis_Dupuis_Déri #La_peur_du_peuple

  • Francis Dupuis-Déri sur les black blocs, Nuit debout, et l’agoraphobie politique :
    « Nuit debout n’a certes pas empêché le capitalisme de fonctionner, mais il a fait réfléchir les gens. L’agoraphobie et l’agoraphilie se réactualisent dans des luttes. Nuit debout n’a pas pris le contrôle des moyens de production, n’est pas intervenu dans le champ économique, mais tout ce qui a été vécu et dit sur ces places, on peut l’imaginer dans le monde du travail. »
    http://www.lesinrocks.com/2016/11/01/actualite/veulent-vraiment-black-blocs-entretien-francis-deri-11876108
    #nuit_debout #Francis_Dupuis-Déri #Black_blocs #démocratie_directe

    • Cagoulés, vêtus de noir et prêts à en découdre avec la police, les black blocs ont donné aux manifestations du printemps dernier en France contre la “loi travail” des allures insurrectionnelles. Dans un livre érudit réédité dans une version augmentée (Les black blocs, la liberté et l’égalité se manifestent, Lux), le professeur de science politique à l’Université du Québec à Montréal Francis Depuis-Déri remonte aux sources de cette tactique. A contre-courant des stéréotypes sur la figure du “casseur” apolitique et irrationnel, il éclaire la logique et la dynamique de ce phénomène.

      Dans un livre qui vient de paraître et qui prolonge cette réflexion, La peur du peuple (Lux), il interroge le mépris que suscitent les mouvements qui se revendiquent de la démocratie directe – des Indignés à Nuit debout, en passant par Occupy. La multiplication de ces expériences autogestionnaires témoigne selon lui d’une mémoire vive de la capacité du peuple à se gouverner seul. Une mémoire que certains auraient bien aimé ne plus jamais voir resurgir. Entretien.