• Ce jour-là à #Vintimille. Retour d’un lieu d’exil sans cesse confiné

    Chaque nuit, des dizaines de personnes en situation d’exil dorment dans les rues de Vintimille. Laissées à l’abandon par les pouvoirs publics depuis la fermeture du principal camp d’hébergement, elles sont repoussées du centre-ville par les forces de police. De retour de cette frontière, nous publions ce texte de témoignage afin d’alerter sur la mise en danger institutionnelle des personnes en migration.

    Chaque nuit, des dizaines de personnes en situation d’exil dorment dans les rues de Vintimille. Laissées à l’abandon par les pouvoirs publics depuis la fermeture du principal camp d’hébergement, elles sont repoussées du centre-ville par les forces de police alors que la municipalité prépare la reprise des activités touristiques au lendemain du confinement. De retour de cette frontière franco-italienne, nous publions ce texte de témoignage afin d’alerter sur la mise en danger institutionnelle des personnes en migration.

    Depuis la fin du confinement en Italie, on peut estimer que 200 personnes en migration sont quotidiennement livrées à elles-mêmes à Vintimille. La plupart sont originaires d’Afghanistan, d’Iran, du Pakistan, dans une moindre mesure de pays africains. Nous avons également rencontré une famille kurde accompagnant une femme enceinte. "Bonjour, ça va ?". Suivant les mots que nous adressons à leur rencontre, les discussions s’ouvrent sur les projets passés et présents. La principale destination évoquée à cette étape des parcours est la France. Marseille, Porte de la Chapelle... Certains ont passé plusieurs années dans le pays d’où nous venons, avant de se faire renvoyer vers l’Italie. "Ništa !" : au détour d’une conversation en Pachtoune, on reconnait une expression ramenée des routes balkaniques, qui signifie qu’il n’y a rien à trouver ici. "Racist", "police", "violent" sont d’autres mots transparents que nous glanons en parcourant les rues de Vintimille, ce jeudi 11 juin.

    Surimpressions

    À la veille de la reprise officielle de la saison touristique, plusieurs réalités se superposent. Les arrivées de touristes tant attendues par la municipalité coïncident avec celles de groupes considérés comme irréguliers. Les usagers des terrasses à nouveau animées côtoient les déambulations quotidiennes des personnes exilées pour trouver une stratégie de passage. Les camions de nettoyage sillonnent les rues ; les fourgons des marchands du célèbre marché de Vintimille reprennent place. Cette soudaine effervescence économique est traversée par le ballet des forces de l’ordre : militaires, police municipale, guardia di finanza et carabinieri quadrillent la ville. Nous nous étonnons de voir la police nationale française stationnée devant la gare. La stratégie des autorités italiennes semble moins correspondre à une logique de contrôle de l’immigration qu’à un impératif de tenir à l’écart du centre-ville les migrant-tes indésirables. C’est-à-dire celles et ceux qu’il ne faut pas voir dans ce paysage renaissant de la consommation.

    Ce jour-là, le 12 juin, alors que les interdictions liées aux rassemblements dans les centres commerciaux et lieux de restauration sont progressivement levées, le maire a explicitement interdit aux ONG présentes à la frontière de fournir toute aide matérielle aux personnes exilées.

    Invisibilisations

    Sur cette portion du territoire transalpin, le confinement décidé en mars 2020 a signifié l’arrêt des activités humanitaires, en raison de la fermeture officielle de la frontière et des interdictions de rassemblement en Italie. Les volontaires du collectif Kesha Niya et de Roya Citoyenne ont dû mettre fin aux distributions alimentaires groupées — une activité essentielle pour les personnes exilées en transit dans les rues de Vintimille, assurée quotidiennement depuis trois ans. Alors que de nouvelles arrivées ont été constatées depuis la fin du confinement, les distributions doivent s’effectuer en discrétion.

    Les paquets alimentaires, kits d’hygiène et masques sont fournis aléatoirement, en fonction du nombre de personnes exilées rencontrées au cours des maraudes. Cette situation délétère n’est pas sans rappeler le contexte de l’année 2016, alors qu’un arrêté municipal de la commune de Vintimille interdisait les distributions de repas pour cause de risques sanitaires[I]. Inique autant que cynique, l’argument de la salubrité publique est à nouveau le levier d’une mise en danger des personnes exilées. Bien que l’ONG Médecins du Monde ait constaté en juin des besoins médicaux auprès des personnes en errance dans la ville (tels que des problématiques respiratoires connues pour leur propension à entrainer une forme grave de COVID-19), aucun accès aux soins n’est organisé par les institutions locales ou nationales. Sur la seule après-midi du 18 juin 2020, deux patients ont été admis en hospitalisation d’urgence suite à des signalements de l’ONG (urgence obstétricale et détresse cardiaque).

    Cette nuit-là, le vent est levé. Venus pour assurer une distribution de sacs de couchage et de masques, mis en difficulté dans cet acte simple, nous ressentons l’hypocrisie d’une frontière qui crée ses propres marges. Avec quelques autres volontaires qui tentent d’assurer un relai social et médical, nous devons nous aussi nous cacher, nous rendre invisibles.

    Épuisements

    Il y a quelques semaines, le camp de la Croix-Rouge assurait encore la mise à l’abri d’individus sans papiers. Institué comme bras humanitaire de la Préfecture d’Imperia en 2016, cet établissement situé à 4 kilomètres du centre-ville centralisait l’hébergement des personnes en transit, autant que leur contrôle[II]. Depuis la détection d’un cas de coronavirus le 18 avril, le campo a été fermé aux nouvelles arrivées[III]. Seuls les petits-déjeuners et un service de douche délivrés par Caritas sont assurés aux personnes recalées, ainsi qu’une assistance juridique répartie entre plusieurs associations locales[IV].

    Désormais, pour celles et ceux qui arrivent sur ce territoire, les rares lieux de répit se situent à l’abri des regards, dans quelques marges urbaines tolérées. Corollaire du droit à la mobilité, le droit à la ville est mis à mal dans les interstices urbains de Vintimille. Ces rues sont le théâtre d’un nouveau « game », selon le nom donné dans les Balkans aux tentatives répétées de traversée des frontières, suivies de refoulements violents[V].

    À cette étape des parcours, la France demeure le seul horizon envisageable : tous et toutes parviennent finalement à passer, mais au prix d’épuisements multiples et de nouveaux dangers.

    Ce jour-là, sous le pont de Vintimille, une laie ballade ses marcassins à la recherche de nourriture, à proximité immédiate d’un lieu de campement régulièrement sujet aux déguerpissements policiers. Les voyages nous sont contés avec des mots et des blessures, souvent ramenées de la traversée des Balkans. À cette frontière intérieure de l’Europe, aucun moyen médical institutionnel n’est disponible pour les soigner.

    Des corps confinés

    Confiner, c’est aussi étymologiquement toucher une limite. Bloquées à la frontière italo-française, les personnes exilées se heurtent à des confins au cœur de l’espace Schengen dit « de libre circulation ». Seuls les chiffres de l’activité policière communiqués par la Préfecture des Alpes-Maritimes permettent d’évaluer numériquement l’évolution des arrivées ces derniers mois : alors que 107 refus d’entrée[VI] ont été enregistrés côté français entre le 15 mars et le 15 avril, ce sont environ cinquante personnes qui seraient refoulées chaque jour de la France vers l’Italie, depuis la fin du confinement officiel. Toutefois, ces statistiques n’intègrent ni les tentatives de traversées répétées par une même personne, ni les refoulements non enregistrés par la police française, en dépit des lois en vigueur[VII]. C’est pourquoi le regard d’acteurs non étatiques s’avère nécessaire dans cette phase de déconfinement. Salariée humanitaire, universitaire ou volontaire bénévole, notre présence à Vintimille tient à des raisons diverses, mais nos mots dessinent une même idée : « impératif de mise à l’abri », « inégalité des vies »[VIII], « acharnement dissuasif » …

    Ces deux derniers mois ont fourni l’opportunité de comprendre le caractère essentiel du droit à la mobilité — en particulier pour les personnes qui ont pu se confiner dans des conditions dignes et qui retrouvent depuis le mois de mai les délices de la liberté de circulation[IX]. Que reste-t-il de cette expérience collective ?

    La période post-confinement signale plutôt le renforcement des inégalités à la mobilité. Non seulement la « crise sanitaire » n’a pas amené de véritable réflexion sur la précarité des personnes bloquées aux frontières, mais elle a de plus permis la poursuite des activités de contrôle mortifères à l’écart de l’attention médiatique. C’est le cas en Libye et en Méditerranée[X], mais aussi au cœur de l’Union européenne, à cette frontière franco-italienne.

    Ce jour-là, le train de voyageurs internationaux Vintimille-Cannes fait à nouveau vibrer les rails, à côté du campement improvisé pour la nuit par les exilé-e-s. Le lendemain, nous rejoindrons le bivouac de notre choix sans le moindre contrôle, reconnus à nouveau aptes à circuler, contrairement à ces corps confinés.

    https://blogs.mediapart.fr/mdmonde/blog/240620/ce-jour-la-vintimille-retour-d-un-lieu-d-exil-sans-cesse-confine
    #campement #asile #migrations #réfugiés #frontières #Italie #France #frontière_sud-alpine #SDF #sans-abrisme #in/visibilité #invisibilisation #écart #solidarité #Kesha_Niya #Roya_Citoyenne #distributions_alimentaires #salubrité_publique #accès_aux_soins #hypocrisie #Croix-Rouge #camp #campement #mise_à_l'abri #hébergement #campo #marges #droit_à_l'abri #interstices_urbains #game #the_game #épuisement #droit_à_la_mobilité #libre_circulation #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #post-covid-19 #post-confinement

  • Le nouveau visage de la #pauvreté

    Plus de 2500 personnes ont fait la queue samedi pour obtenir un #colis_alimentaire. La crise du #coronavirus a plongé de nombreuses familles dans la #précarité.

    Une queue de plusieurs centaines de mètres et environ trois heures d’attente pour un colis alimentaire d’une valeur de 20 francs ont jeté brutalement la lumière sur une nouvelle précarité à Genève. Plus de 2500 personnes se sont déplacées samedi à la patinoire des Vernets pour obtenir de quoi tenir.

    Environ 1300 colis ont été distribués – ceux qui n’ont pas pu être servis recevront des bons d’achat alimentaire. Quelques articles hygiéniques, du riz, des pâtes, du sucre, de l’huile, une boîte de thon et deux boîtes de sauce tomate. Le strict minimum.

    Une opération exceptionnelle de par son ampleur, qui n’aurait pu avoir lieu sans l’impulsion de l’association la #Caravane_de_solidarité et sa soixantaine de bénévoles mobilisés vendredi et samedi ainsi qu’aux #dons de privés qui ont afflué tout le week-end. Une #distribution_alimentaire à laquelle les Genevois devront peut-être s’habituer. Il y a un mois, la femme à l’origine de cette organisation – elle souhaite garder l’anonymat, traumatisée par l’arrestation qu’elle a subie il y a quinze jours (notre édition du 20 avril : https://lecourrier.ch/2020/04/19/la-caravane-mene-au-poste) – préparait 150 colis avec son mari. Depuis, la hausse est exponentielle : environ 800 sacs la semaine dernière, 1370 samedi.

    « Sous le radar »

    De rebelle, l’association est devenue partenaire et a obtenu le soutien de la #Ville_de_Genève et des acteurs sociaux institutionnels. La #distribution de samedi s’est donc faite en collaboration avec le #Centre_social_protestant, les #pompiers volontaires de la Ville pour les aspects logistiques, #Médecins_sans_frontières pour le concept sanitaire et enfin les #Colis_du_cœur et la #fondation_Partage pour la #nourriture et les #bons. Les #Hôpitaux_universitaires, eux aussi, étaient présents et proposaient un #accès_aux_soins. Les services sociaux de la Ville de Genève étaient là également afin d’orienter les personnes qui en auraient besoin vers des dispositifs moins ponctuels.

    « Cette crise a révélé une #précarité_invisible, sous le radar des institutions. Celle de familles qui s’en sortaient juste-juste et qui ont soudainement basculé dans la pauvreté », explique Alain Bolle, directeur du Centre social protestant. Selon lui, ces familles qui vivotaient et qui ont perdu brutalement leurs revenus sont avant tout des personnes en situation irrégulière. « On ne peut pas parler de cette situation sans évoquer #Papyrus (l’opération genevoise de régularisation des personnes #sans-papiers, ndlr). On en a régularisé plus de 2000, leur nombre total est estimé à environ 10 000. On a donc 8000 personnes qui théoriquement n’ont droit à aucune aide et qui ont subi de plein fouet le ralentissement économique. »

    Explosion des demandes

    Les chiffres des Colis du cœur tendent à confirmer les constatations du directeur du #CSP. Selon le dernier comptage jeudi, il y a 7465 personnes qui ont recours à leurs #bons_alimentaires. « Il y en avait moins de 4000 au tout début de la crise. Désormais, c’est environ 500 nouvelles personnes qui s’enregistrent toutes les semaines », assure Alain Bolle. Une situation qui paraît hors de contrôle. Les Colis du cœur n’excluent pas que le nombre de bénéficiaires augmente encore de 2000 à 3000 nouvelles personnes. « Plus la crise se prolongera, plus il y aura du monde », prévient Christophe Jakob, membre de la Caravane de solidarité.

    https://lecourrier.ch/2020/05/03/le-nouveau-visage-de-la-pauvrete
    #Genève #Suisse #faim #opération_papyrus #coronavirus #confinement #covid-19

    ping @thomas_lacroix @isskein :

    « Cette crise a révélé une #précarité_invisible, sous le radar des institutions. Celle de familles qui s’en sortaient juste-juste et qui ont soudainement basculé dans la pauvreté », explique Alain Bolle, directeur du Centre social protestant. Selon lui, ces familles qui vivotaient et qui ont perdu brutalement leurs revenus sont avant tout des personnes en situation irrégulière. « On ne peut pas parler de cette situation sans évoquer #Papyrus (l’opération genevoise de régularisation des personnes #sans-papiers, ndlr). On en a régularisé plus de 2000, leur nombre total est estimé à environ 10 000. On a donc 8000 personnes qui théoriquement n’ont droit à aucune aide et qui ont subi de plein fouet le ralentissement économique. »

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    • A Genève, la pandémie de Covid-19 révèle une misère sociale jusqu’alors invisible

      Plus de 2 000 personnes, sans papiers et travailleurs précaires, ont pu bénéficier d’une aide alimentaire d’urgence en plein centre-ville.

      Jamais Genève, l’une des dix villes les plus riches au monde, n’avait imaginé accueillir une telle distribution de vivres. Une file, longue d’un kilomètre, soit près de 2 200 personnes, s’est formée samedi 2 mai aux abords de la patinoire des Vernets, en plein centre-ville. Au bout de trois heures d’attente, le Graal : des sacs qui contiennent des denrées alimentaires essentielles, riz, pâtes, huile, deux boîtes de sauce tomate et des produits d’hygiène courants, offerts par des particuliers et distribués par les bénévoles de l’association de La Caravane de la solidarité. Leur valeur n’excède pas 20 francs (19 euros). « C’est dire le dénuement de ces personnes, s’alarme un volontaire. On n’a jamais vu ça depuis la fin de la seconde guerre mondiale. »

      Depuis le début du semi-confinement à la mi-mars en Suisse – fondé sur la discipline individuelle plutôt que sur des mesures coercitives –, les associations ont observé la vague des besoins humanitaires monter. Rien qu’à Genève, La Caravane de la solidarité a offert 150 sacs de vivres lors de la première distribution début avril. Puis 800, et enfin près de 1 300. Les Colis du cœur, qui distribuent des bons alimentaires, comptabilisent plus de 7 000 bénéficiaires, contre 4 000 au début de la crise. Genève n’est pas la seule à observer cette augmentation. A Lausanne, dans le canton de Vaud voisin, la soupe populaire distribuait chaque jour 250 repas jusqu’en décembre 2019. Elle en sert désormais près de 900 quotidiennement.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/05/geneve-la-pandemie-de-covid-19-revelateur-d-une-misere-sociale-invisible_603

  • How the coronavirus disrupts food supply chains
    https://multimedia.scmp.com/infographics/news/world/article/3080824/covid19-disrupts-food-supply/index.html

    The coronavirus is putting each link of the food supply chain under immense stress. From agricultural production and transportation to supermarket sales, governments around the world face tough political decisions to stem rising food costs and the real possibility of economic and humanitarian crises.

    #datavis #cartographie_narrative #alimentation #mondialisation

  • Imaginer la suite – édito #3 de la #Confinée_Libérée

    La conférence de presse d’#Edouard_Philippe du 19 avril s’est grandement approchée de l’absurde. Tout juste avons-nous pu en tirer une confirmation : ce gouvernement navigue à vue et son utilité est incertaine. Depuis le début de la crise du #Covid-19, le mieux qu’il fasse (trop rarement hélas) c’est de relayer les analyses et décisions de personnes compétentes (chercheur·ses, médecin·es, soignant·es, etc.) auprès d’autres, qui devront les mettre en œuvre. Le plus souvent, malheureusement, il est une force de #nuisance, qui empêche que les #bonnes_décisions soit prises.

    Les enseignant·es du primaire et secondaire ont appris les modalités de la #reprise_des_classes en lisant dans la presse les compte-rendus de l’intervention de Jean-Michel #Blanquer à l’Assemblée : “la profession n’en peut plus de découvrir par surprise ce qui se décide sans elle” dénonce Stéphane Crochet, comme bien d’autres.

    A l’#université, là encore ce sont les verrous hiérarchiques et l’incapacité à prendre des décisions claires qui pénalisent tant les travailleur·ses que les étudiant·es. A ce titre, le silence de #Frédérique_Vidal est éloquent : elle profite du #confinement pour faire passer discrètement des mesures qui renforcent les dynamiques de #précarisation et de #privatisation de l’université et de la recherche (https://universiteouverte.org/2020/04/15/appel-solennel-a-cesser-de-prendre-toute-mesure-non-urgente-en-pe).

    Alors que de nombreux·ses étudiant·es vivent actuellement dans des conditions terribles (https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/21/a-villeneuve-d-ascq-les-etudiants-a-l-abandon_6037293_3224.html), le ministère et la majorité des présidences continuent à faire #comme_si_de_rien_n’était. Il faut que des examens se tiennent à distance, coûte que coûte, et peu importe que cela ajoute aux souffrances des étudiant·es qui affrontent les situations les plus difficiles et que les #inégalités flambent. Refusons les #examens_en_ligne et signons la pétition nationale (https://universiteouverte.org/2020/04/08/non-aux-examens-en-ligne-qui-creusent-les-inegalites-dans-lenseig) !

    Les travailleur·ses sont également malmené·es par cette “gouvernance” qui en fait de simples pions. Comment pour les #écoles, #collèges et #lycées, les conditions du #déconfinement dans les #facs et labos sont pour le moins floues ce qui laisse craindre le pire, tant sur les plans sanitaires que sociaux. Pour connaître les difficultés rencontrées par les #précaires et y faire face collectivement, des outils de recueil de #témoignages (https://universiteouverte.org/2020/04/09/allo-precaire-confine%c2%b7e) et une #enquête en ligne (https://universiteouverte.org/2020/04/21/enquete-militante-sur-les-conditions-de-vie-et-de-travail-des-doc) ont été mises en place.

    Dans cette période difficile, il est plus que jamais nécessaire de prendre soin les un·es des autres, ainsi que de nos collectifs militants. Nous continuons à organiser la #solidarité, notamment avec des caisses qui permettent une #solidarité_économique (https://universiteouverte.org/2020/04/13/la-confinee-liberee-reprend-son-souffle), mais également avec des #distributions_alimentaires, qui se multiplient à Saint-Denis (https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/aide-alimentaire-etudiant-es-paris8), Paris (https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/solidarite-alimentaire), Lyon (https://www.helloasso.com/associations/association-lyf/formulaires/3) ou encore Bordeaux (https://www.leetchi.com/c/solidarite-continuite-alimentaire-bordeaux).

    Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer ce que seront l’université et la #recherche dans les prochains mois. Dans quelles conditions la #rentrée 2020 pourra-t-elle avoir lieu ? Comment organiserons-nous nos #luttes après le déconfinement, alors que “l’#urgence_sanitaire” se prolongera, et interdira sans doute les rassemblements ? Quelles stratégies de luttes collectives pourrons-nous élaborer avec les autres secteurs, en particulier les autres services publics ?
    D’ores et déjà, il nous faut reprendre les discussions au sein de nos collectifs pour préparer une rentrée universitaire et sociale à la hauteur des défis qui nous font face ! A défaut de nous réunir rapidement pour une troisième coordination nationale, nous ferons en sorte, dans les prochaines semaines, d’échanger tou·tes ensemble grâce aux outils numériques.

    Plus que jamais, nous avons besoin de la force de nos imaginations. C’est pourquoi la Confinée Libérée vous propose une dystopie où la réalité rejoint la fiction : découvrez les Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée (https://universiteouverte.org/2020/04/20/chroniques-dune-apocalypse-annoncee-prologue). Bonne lecture !

    https://universiteouverte.org/2020/04/22/imaginer-la-suite-edito-3-de-la-confinee-liberee
    #septembre_2020 #examens #le_monde_d'après #rentrée_2020

  • Mafia distributes food to Italy’s struggling residents

    Organised crime groups offer support to quarantined families who have run out of cash.

    As Italy struggles to pull its economy through the coronavirus crisis, the Mafia is gaining local support by distributing free food to poor families in quarantine who have run out of cash, authorities have warned.

    In recent weeks, videos have surfaced of known Mafia gangs delivering essential goods to Italians hit hard by the coronavirus emergency across the poorest southern regions of Campania, Calabria, Sicily and Puglia, as tensions rise across the country.

    “For over a month, shops, cafés, restaurants and pubs have been closed,” Nicola Gratteri, antimafia investigator and head of the prosecutor’s office in Catanzaro, told the Guardian. “Millions of people work in the grey economy, which means that they haven’t received any income in more than a month and have no idea when they might return to work. The government is issuing so-called shopping vouchers to support people. If the state doesn’t step in soon to help these families, the mafia will provide its services, imposing their control over people’s lives.”

    The ramifications of the lockdown in Italy are affecting the estimated 3.3 million people in Italy who work off the books. Of those, more than 1 million live in the south, according to the most recent figures from CGIA Mestre, a Venice-based small business association. There have been reports of small shop owners being pressured to give food for free, while police are patrolling supermarkets in some areas to stop thefts. Videos of people in Sicily protesting against the government’s stalled response, or people beating their fists outside banks in Bari for a €50 (£44) loan are going viral and throwing fuel on the crisis; a fire the mafia is more than willing to stoke.

    From the first signals of mounting social unrest, the Italian minister of the interior, Luciana Lamorgese, said ‘‘the mafia could take advantage of the rising poverty, swooping in to recruit people to its organisation’’. Or simply stepping in to distribute free food parcels of pasta, water, flour and milk.

    In recent days, the police in Naples have intensified their presence in the poorest quarters of the city, where men tied to the Camorra, the Neapolitan mafia, have organised home delivery of food parcels. Magistrates have already begun an investigation against a group of people who were questioned while distributing food to local residents.

    In Palermo, according to La Repubblica, the brother of a Cosa Nostra boss allegedly distributed food to the poor in the Zen neighbourhood, an area with an established mafia presence. When the news broke, the man defended himself on Facebook, claiming that he was only doing charitable work and attacking the journalist who first reported the news.

    “Mafias are not just criminal organisations,’’ Federico Varese, professor of criminology at the University of Oxford, said. “They are organisations that aspire to govern territories and markets. Commentators often focus on the financial aspect of mafias but they tend to forget that their strength comes from having a local base from which to operate.”

    The question of distributing food parcels is a tactic as old as the mafia itself, where in the south of Italy bosses have customarily presented themselves to the people as benefactors and local power brokers, initially without asking for anything in return.

    “Mafia bosses consider their cities as their own fiefdom,” Gratteri said. “The bosses know very well that in order to govern, they need to take care of the people in their territory. And they do it by exploiting the situation to their advantage. In the people’s eyes, a boss who knocks on the door offering free food is a hero. And the boss knows that he can then count on the support of these families when necessary, when, for example, the mafia sponsors a politician for election who will further their criminal interests.”

    Dozens of investigations in the south have led to the arrests of politicians who have aided and abetted the mafia, and who were elected with the support of local Mafiosi who forced citizens to vote for them in exchange for services, such as a simple food parcel.

    Varese said: “These handouts by the mafias are not gifts. The mafia does not do anything out of its kind heart. They are favours that everyone will have to pay back in some form or another, by aiding and abetting a fugitive, holding a gun, dealing drugs and the like.”

    “Consider what happened to El Chapo, the Mexican narco,” said Gratteri. “He trafficked tons of cocaine and commissioned the murder of hundreds of people but in his hometown he was known for his benevolence, because people said that he provided medicines to families or built roads. The same thing happens here.”

    This week, Itay’s antimafia prosecutor’s office said bosses would offer their virtually endless criminal capital to businesses in need, and then swallow them up. Then, they will use those businesses for money laundering profits from the criminal activities.

    Varese said: “The mafias might be able to benefit in other ways from the current lockdown and especially from the future, when Italians will all be able to return to work, spend more money, and get the economy on its feet again. But surely the story exemplified by the handouts of food parcels in Palermo and Naples shows their true nature, and it tells why they are so dangerous.”

    https://www.theguardian.com/world/2020/apr/10/mafia-distributes-food-to-italys-struggling-residents?CMP=share_btn_tw
    #mafia #alimentation #coronavirus #confinement #Italie #crime_organisé #faim #distribution #colis_alimentaires #pauvreté

    Ajouté à la métaliste coronavirus et faim :
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  • Dans les squats de Bordeaux, « les personnes vont mourir de faim, pas du Covid-19 »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/02/dans-les-squats-de-bordeaux-les-personnes-vont-mourir-de-faim-pas-du-covid-1

    Dans les bidonvilles et squats de Bordeaux, les quelque 2 500 habitants, qui se retrouvent souvent sans emploi, craignent le manque de nourriture.

    #paywall ? #pauvreté #surnuméraires

    • Bordeaux envoyée spéciale - Alors, deux baguettes, six bananes, une boîte d’oeufs, trois tomates, un filet de patates... Reculez ! Reculez ! » La file indienne s’est transformée en un serpentin confus. Une bénévole tente de maintenir un semblant d’ordre tandis qu’une quinzaine de personnes essayent d’avancer vers elle. Certaines se cachent le bas du visage avec un bout d’écharpe ou le col d’une doudoune. Personne n’a de masque ni de gants. Les enfants gigotent dans les poussettes. Face à eux, des stocks de pâtes, des cageots d’asperges, des boîtes de céréales... entreposés sur des grandes tables, que tente de répartir un petit groupe de personnes, dans l’agitation et la nervosité. Mercredi 1er avril, dans le plus grand bidonville de Bordeaux, une distribution de nourriture a été organisée. Une première, rendue nécessaire en cette période de confinement.

      Etalés sur deux hectares d’une friche industrielle de la rive droite de la Garonne, les lieux abritent quelque 350 personnes, en majorité des familles roms de Bulgarie, installées dans des caravanes ou des cabanes de fortune. Et qui redoutent aujourd’hui une pénurie alimentaire. Les chantiers du bâtiment sont à l’arrêt, les hôtels et restaurants sont fermés, les activités de ferraillage et de mendicité sont rendues impossibles par le confinement, de même que les points d’aide alimentaire se sont raréfiés... « On ne peut plus travailler, ni sortir », rapporte Kalinka, une jeune femme de 19 ans. Elle-même ne s’est pas aventurée en dehors du bidonville depuis trois semaines. « Pour nous, c’est difficile de manger », reconnaît-elle. Kalinka faisait la manche en attendant que la saison agricole reprenne. De mai à octobre, la jeune femme et son mari travaillent dans un domaine viticole de l’appellation Pessac-Léognan. Mais cette année, l’incertitude menace : « Pour l’instant, le patron ne veut pas nous faire signer de nouveau contrat », confie-t-elle.

      « Les personnes nous alertent parce qu’elles vont mourir de faim, pas du Covid-19 », résume Morgan Garcia, coordinateur de la mission squat et bidonville de Médecins du monde (MDM), présent mercredi aux côtés des associations Les Enfants de Coluche et Bienvenue. « Tout ce joli monde s’est regroupé au travers d’un appel de la métropole, explique un des membres des Enfants de Coluche. Le comité d’entreprise de la SNCF nous a mis ses locaux à disposition pour stocker les aliments et le Parti communiste de Bègles a loué un camion frigorifique. » Plusieurs tonnes de denrées, surtout issues des banques alimentaires, ont été distribuées. De quoi tenir quelques jours. « C’est une situation exceptionnelle », souligne Morgan Garcia. Mais elle se reproduit à de maintes reprises sur le territoire.

      « Environ 2 500 personnes vivent en squat et en bidonville sur la métropole bordelaise, souvent sans accès à l’eau ou à des sanitaires », rapporte Aude Saldana-Cazenave, responsable MDM en Aquitaine. Des populations étrangères en majorité et sans filet de sécurité dans la crise économique et sanitaire.

      Impression de bricolage

      Dans une lettre adressée le 27 mars à la préfecture et aux élus du territoire, quinze associations, dont MDM et le Secours catholique, ont mis en garde face au risque de « sous-alimentation . « La distribution de nourriture et de produits d’hygiène incombe plus que jamais aux pouvoirs publics », écrivent-elles. La préfète de la Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, se veut rassurante : « Aujourd’hui, il n’y a pas de tension sur les besoins alimentaires », affirme-t-elle. Et de mettre en avant la mobilisation de ses services qui, à l’image de la ville, financent les banques alimentaires ou subventionnent les associations. Sur le terrain, l’impression d’un bricolage s’impose.

      Un squat, près de la place de la Victoire. Sept familles partagent ici l’espace d’un petit immeuble de trois étages. Mohammed, un père de famille algérien en situation irrégulière, ne sort plus que pour acheter du pain. Le salon de coiffure dans lequel il travaillait a fermé. Hamza, Algérien et sans papiers également, continue lui de livrer des repas à vélo pour la plate-forme Uber Eats. Mais son activité a considérablement ralenti depuis le confinement. Sans compter qu’il ne touche que 30 % des revenus qu’il génère, le reste revenant à la personne titulaire officielle du compte de livreur qu’il utilise.

      Thierry Charenton, le directeur du centre social du quartier, connaît bien les familles du squat. « On fait des activités avec eux toute l’année, dit-il. On a voulu prendre de leurs nouvelles au début du confinement et ils nous ont signifié qu’ils avaient des difficultés pour avoir des produits d’entretien, d’hygiène... Même si certaines associations caritatives ont rouvert, ça ne suffit pas. » Ce mercredi, Thierry Charenton a les bras chargés de plats cuisinés, des petites portions de betteraves ou de gratins de pommes de terre. « Je suis passée à la maternelle du secteur qui reste ouverte pour les enfants des personnels hospitaliers. Je récupère tous les jours les repas non consommés. »

      Non loin, dans le quartier de Saint-Michel, c’est une bénévole de l’Ordre de Malte qui, depuis une semaine, dépose les invendus d’un supermarché sur les marches d’un autre squat. Dans ce bâtiment ouvert par le Squid un centre social autogéré, un collectif qui représente plusieurs squats dans lesquels vivent 300 personnes -, vivent une quinzaine d’adultes vivent, dont une majorité de ressortissants d’Afrique de l’Ouest déboutés de leur demande d’asile.

      « Objectif zéro infecté »

      « On a lancé un appel à l’aide », dit Souma, un Guinéen de 36 ans. Voisin et bénévole du Secours catholique, Gilles Havrin a « dépanné » les résidents des lieux. « On est allé chercher du stock chez Les Restos du coeur la semaine dernière et, cette fois, on va aller leur faire des courses. » L’association s’apprête aussi à distribuer des chèques-services aux familles du département vivant dans un squat.

      « Il faut tout faire pour aider ces lieux sur le plan sanitaire », insiste pour sa part Corinne Torre, de Médecins sans frontières (MSF). L’ONG a apporté au squat du quartier Saint-Michel des savons, des gants et des masques, développe des maraudes pour détecter des cas suspects et mettre en place des protocoles d’hygiène. « On a essayé de s’organiser comme si on était une structure conventionnelle sans en avoir les moyens. On a mis un mètre cinquante entre les lits, on donne la consigne de ne pas sortir, on n’accueille plus de nouvelles personnes..., énumère Frédéric Raguènès, le président du Squid. L’objectif, c’est zéro infecté. »

      Des mineurs isolés ont en outre été sortis du squat et orientés vers des hôtels la semaine dernière. « Il faut mettre tout le monde à l’abri. Si le Covid-19 se répand sur un bidonville ou un squat, ça peut être une catastrophe, prévient Aude Saldana-Cazenave, de Médecins du monde. Plus de 15 % des personnes qu’on suit ont des pathologies comme du diabète ou de l’hypertension, sont dialysées ou attendent des greffes. Ça les rend particulièrement vulnérables. »

      #Bordeaux #coronavirus #mourir_de_faim #squats #faim #distribution_alimentaire #alimentation #bidonville #distribution_de_nourriture #nourriture #Roms #pénurie_alimentaire #aide_alimentaire #banques_alimentaire #banque_alimentaire #sous-alimentation #sans-papiers #Uber_eats #déboutés #asile #maraudes #mise_à_l'abri

      ping @karine4

  • Coronavirus : derrière la pénurie de masques, une répartition opaque sur le territoire

    Alors que la polémique persiste sur le manque de #masques pour les personnels médicaux confrontés au #Covid-19, Mediacités dévoile un document interne au ministère de la Santé qui pose question : les équipements de protection sont répartis en toute opacité sur le territoire français.

    https://www.mediacites.fr/enquete/national/2020/03/30/coronavirus-derriere-la-penurie-de-masques-une-repartition-opaque-sur-le-
    #paywall
    #inégalités #opacité #distribution #répartition #France

  • Il y a donc désormais les confiné.e.s et les non-confiné.e.s qui assurent leur vie quotidienne des premiers...

    « Il y a donc désormais les confiné.e.s et les non-confiné.e.s qui assurent leur vie quotidienne des premiers – qui apportent les denrées aux boutiques, qui rangent sur les étagères, nettoient, tiennent la caisse, les éboueurs, les postier.e.s, les livreurs (j’en ai vu 3 déjà depuis ce matin), les conductrices/conducteurs de transport, les femmes de ménage des hôtels et les serveuses/serveurs des hôtels (qui restent ouverts et assurent un room service), et tant d’autres. Classe, genre, âge, racialisation, santé traversent les deux groupes mais les non-confiné.e.s sont les plus exposé.e.s. Dans les éléments du confinement, il y a celles/ceux qui vivent dans 12m2 et celles/ceux dans 150m2, qui peuvent se faire livrer ou pas, qui ont de quoi s’abonner à des tas de sites de streaming ou pas, qui ont un grand débit pour assurer les cours à la maison ou pas, qui peuvent aider les enfants à faire les leçons ou pas, qui ont un ordinateur et une imprimante ou pas, qui sont totalement isolées ou pas, qui ont des papiers ou pas, qui sont financièrement à l’aise ou pas, les femmes et enfants qui vivent avec des compagnons violents, les femmes seules avec des enfants, bref, des milliers et milliers de situations noyées sous le discours d’#union_nationale dans un pays où les #inégalités, les violences d’état, le #racisme et le #sexisme organisent la #vie_sociale depuis des années. Les actes de #solidarité, nombreux, qui s’organisent et sont formidables ne doivent pas remplacer les responsabilités de l’état. (Je parle là de la #vie_quotidienne, pas du personnel médical et de toutes les personnes qui assurent la vie d’un hôpital – donc aussi celles/ceux qui nettoient, gardent, font l’administration…- évidemment très exposé).

    Le confinement est rendu possible grâce à toutes ces personnes invisibilisées et bien trop souvent mal payées et exploitées. »

    #Françoise_Vergès

    Texte publié le 17 mars 2020 sur la page « Faire lien en vivant le confinement » de l’association grenobloise Modus Operandi :
    https://www.modop.org/se-relier/#17mars

    #confinement #violence #non-confinés #confinés #travail #classes_sociales #invisibilité #invisibilisation #exploitation

    • Confinement révélateur

      « Il a été évident au premier jour du confinement qu’il exacerbait les #inégalités : certains seraient enfermés dans un espace de vie confortable et généreux, quand d’autres le seraient dans des appartements au contraire trop petits pour une famille entière toute une journée et sans possibilité de sortir, voire dans des lieux juste pas prévus pour y passer des journées entières, je pense aux centres d’hébergement du #dispositif_hivernal ; enfin d’autres seraient « #enfermés_dehors ».
      Après une semaine, ce confinement agit comme un révélateur de la #violence restée jusque-là invisible. Désormais, elle devient évidente :
      – des personnes vivent à la rue ; un genre d’indifférence s’était installée sur ces situations, et comme une habitude scandaleuse. Une fois tout le monde confiné « #chez_soi », seules les personnes qui n’ont pas de « chez soi » restent dans les rues, on ne voir plus qu’elles. On a rarement autant parlé d’elles dans les médias.
      Le confinement nous révèle cette anormalité de s’habituer et d’accepter que des personnes vivent dans la rue.
      – pour se nourrir, des personnes dépendent de manière régulière de #distributions_alimentaires organisées par les associations, grâce à des dons et du travail bénévole. Ces pratiques ont été mises hors-jeu au premier jour du confinement, créant le besoin urgent de palier ce manque et en imposant à de nouveaux acteurs de prendre en charge ce besoin, l’a mis sur le devant de la scène. Dans les centres de l’#hébergement_d’urgence, les personnes accueillies ont d’abord manqué de nourriture avant que de nouvelles pratiques puissent se mettre en place pour fournir cette #nourriture. Mais surtout, cette urgence-là a rendu criante combien notre société organise des #dépendances, là où une #autonomie des personnes pourrait trouver une place.
      – les personnels soignants dans les hôpitaux accumulent environ 18 mois de mobilisation pour dénoncer le manque de moyens, les pénuries, la logique néo-libérale qui détruit le service public de santé. S’ils et elles ont pu bénéficier épisodiquement d’une certaine couverture médiatique, rien n’y a changé. Cette épidémie rend insupportable le manque de masques, et d’autres matériels de protection, et dévoile au grand jour des modes de gestion des stocks à l’opposé des logiques médicales de prévention. Des personnes se sont mises à coudre des masques en tissu pour les personnes soignants… alors que le ministère avait fait le choix de réduire le nombre de masques stockés.
      – les inégalités sociales entre les #étudiants ont pu être évoquées l’automne dernier dans la presse au détour d’un événement dramatique ; le confinement en organisant une continuité pédagogique dépendante de moyens technologiques en ordinateurs et connexions Internet rend criante la fracture numérique. Des associations et le CROUS essaient d’y palier en distribuant ici des tablettes, là des portables… mais les exclus des réseaux restent exclus.

      Voici seulement quelques uns des exemples éloquents de ce confinement comme un révélateur de #ce_qui_déconne. Qu’avons-nous envie de faire de ces « révélations », maintenant qu’elles ont éclaté au grand jour ? Serons-nous capables de fermer à nouveau les yeux ? Et de continuer à bricoler pour les réparer avec les moyens imparfaits du bénévolat ? Ou bien voulons-nous profiter de cette aubaine que nous donne l’épidémie pour s’en saisir et chercher à transformer ces situations ?

      Aidez-nous à recenser de telles situations révélées au grand jour par la gestion de l’épidémie par le confinement, là où vous les observez, là où vous êtes, pour essayer de faire ensemble la première étape sous la forme d’un diagnostic le plus large possible de ces situations. »

      https://www.modop.org/se-relier/#27mars
      #SDF #vivre_à_la_rue

  • [Radio Maritime] Le square du Merlo - En balade à #Uccle
    http://www.radiopanik.org/emissions/radio-maritime/en-ballade-a-uccle

    Aujourd’hui toute l’équipe se rend à Uccle pour y découvrir le Centre de #distribution_alimentaire Gratuite et y rencontrer ceux qui le fréquentent.

    On fera également un détour par le logement social du Merlo où les jeunes habitants sont mécontents. La commune a décidé de rénover le square d’en face sans les consulter. Alors ils sont allés à la rencontre des voisins pour récolter leurs suggestions.

    Et puis Monsieur Patrick nous fera l’honneur de sa chronique psychothérapeuticomusicale.

    #pauvreté #pauvreté,Uccle,distribution_alimentaire
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-maritime/en-ballade-a-uccle_08208__0.mp3

  • La maire de Calais jugée incompétente… pour interdire les distributions de nourriture aux personnes exilées

    Par un jugement rendu ce lundi 16 décembre 2019, le #tribunal administratif de Lille a annulé trois décisions prises par la maire de Calais les 2, 6 et 9 mars 2017 dans le but d’empêcher les distributions de nourriture aux exilé-es, alors joliment qualifiées « d’#occupations_abusives, prolongées et répétées » de la #zone_industrielle_des_Dunes, du site du #Bois_Dubrulle et de la #place_d’Armes.

    Une décision qui devrait mettre un coup d’arrêt à l’une des mesures les plus honteuses dans la panoplie des pratiques de harcèlement des personnes migrantes toujours en vigueur sur la commune.

    Le 7 février 2017, la maire de Calais opposait un refus à la demande des associations d’être autorisées à mettre en place un nouveau lieu de #distribution_de_repas pour les exilé-es. Par deux arrêtés des 2 mars et 6 mars, elle avait ensuite interdit « des occupations abusives, prolongées et répétées » des différents lieux où s’organisaient ces distributions dans le but d’y faire obstacle. Enfin, par une décision du 9 mars, elle avait rejeté la demande de plusieurs associations visant à être autorisées à occuper un lieu de la zone industrielle des Dunes pour y poursuivre leurs activités de distribution de vivres.

    Nos associations[1] avaient alors saisi le tribunal administratif de Lille d’une requête en référé-liberté afin d’obtenir la suspension de ces décisions et d’une requête au fond tendant à obtenir leur annulation. Par une ordonnance du 22 mars 2017, le juge des référés avait ordonné leur suspension, estimant que « la maire de Calais avait porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de réunion et, en faisant obstacle à la satisfaction par les migrants de besoins élémentaires vitaux, au droit à ne pas subir des traitements inhumains et dégradants consacré par l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ».

    Dans son jugement du 16 décembre dernier, le tribunal administratif prononce cette fois l’annulation des mêmes décisions, constatant que, dans la commune de Calais, les pouvoirs de police en matière d’encadrement des rassemblements appartiennent au seul préfet et en déduisant fort logiquement que la maire « était incompétente pour prendre ces arrêtés ».

    Ce rappel à l’ordre est d’autant plus opportun que la maire n’avait pas hésité, le 18 octobre dernier, à prendre un arrêté interdisant à nouveau « toutes occupations abusives, prolongées et répétées du centre-ville de Calais » visant en particulier « les distributions de repas et d’#eau non encadrée (sic) organisées par quelques associations ».

    Il faudra donc que cet entêtement cesse et que la maire renonce définitivement à se fourvoyer dans des initiatives aussi indignes qu’illégales.

    https://www.ldh-france.org/la-maire-de-calais-jugee-incompetente-pour-interdire-les-distributions-d
    #Calais #justice #asile #migrations #réfugiés #nourriture

    • Just 10 per cent of workers receive nearly half of global pay

      An ILO assessment gives the first global estimates of the distribution of labour income, and shows that pay inequality remains pervasive in the world of work. The findings are drawn from a new database which includes national, regional and global data.

      Ten per cent of workers receive 48.9 per cent of total global pay, while the lowest-paid 50 per cent of workers receive just 6.4 per cent, a new ILO dataset reveals.

      What’s more, the lowest 20 per cent of income earners – around 650 million workers – earn less than 1 per cent of global labour income, a figure that has hardly changed in 13 years.

      The new dataset shows that overall global labour income inequality has fallen since 2004. However, this is not due to reductions in inequality within countries – at the national level, pay inequality is actually increasing. Rather, it is because of increasing prosperity in large emerging economies, namely China and India. Overall, the findings say, income inequality remains pervasive in the world of work.

      The Key Findings show that, globally, the share of national income going to workers is falling, from 53.7 per cent in 2004 to 51.4 per cent in 2017.

      Looking at the average pay distribution across countries, it finds that the share going to the middle class (the middle 60 per cent of workers) declined between 2004 and 2017, from 44.8 per cent to 43 per cent. At the same time, the share earned by the top 20 per cent of earners increased, from 51.3 per cent to 53.5 per cent. Countries where these top earners saw their share of national pay rise by at least one percentage point include Germany, Indonesia, Italy, Pakistan, the United Kingdom and the United States.

      “The data show that in relative terms, increases in the top labour incomes are associated with losses for everyone else, with both middle class and lower-income workers seeing their share of income decline,” said Steven Kapsos, Head of the ILO’s Data Production and Analysis Unit. “However, when the labour income shares of the middle or lower income workers increase, the gains tend to be widespread, favouring everyone except the top earners.”

      Poorer countries tend to have much higher levels of pay inequality, something that exacerbates the hardships of vulnerable populations. In Sub-Saharan Africa, the bottom 50 per cent of workers earn only 3.3 per cent of labour income, compared to the European Union, where the same group receives 22.9 per cent of the total income paid to workers.

      Roger Gomis, Economist in the ILO Department of Statistics, said: “The majority of the global workforce endures strikingly low pay and for many having a job does not mean having enough to live on. The average pay of the bottom half of the world’s workers is just 198 dollars per month and the poorest 10 per cent would need to work more than three centuries to earn the same as the richest 10 per cent do in one year.”

      https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_712234/lang--en/index.htm

    • In un anno i ricchi guadagnano quanto i più poveri in tre secoli

      La maggior parte della forza lavoro globale sopporta salari bassi e le occupazioni dove è impiegata non bastano per sopravvivere. Il 10 per cento dei lavoratori più poveri dovrebbe lavorare per più di tre secoli per guadagnare lo stesso reddito del 10 per cento che guadagna di più. Lo sostiene la ricerca dell’Organizzazione internazionale del lavoro (Ilo) intitolata «The global labour income share and distribution» che analizza la più grande raccolta mondiale di dati armonizzati per l’indagine sulla forza lavoro in 189 paesi.

      TRA IL 2004 E IL 2017 il reddito della cosiddetta «classe media» è diminuita, mentre è aumentato il salario della parte meglio retribuita dei lavoratori collocati nella parte alta della gerarchia sociale e produttiva. L’immagine scelta per rappresentare l’evoluzione della distribuzione del reddito da lavoro è un «bastone da hockey»: i redditi della classe media e medio-bassa – con queste nozioni di solito si allude a coloro che per vivere devono lavorare, indipendentemente dalle classi e dai ceti di riferimento – si assottigliano mentre si allargano i guadagni di chi è collocato in corrispondenza del termine del bastone chiamato «spatola» o «paletta». Questo significa che la quota destinata alla classe media (il 60 per cento medio dei lavoratori) è diminuita tra il 2004 e il 2017, passando dal 44,8 per cento al 43 per cento. Allo stesso tempo, la quota guadagnata dal 20 per cento dei lavoratori più pagati è aumentata, passando dal 51,3 per cento al 53,5 per cento. Su scala mondiale la disuguaglianza globale del reddito da lavoro è diminuita dal 2004. Ciò non è dovuto a una maggiore giustizia sociale. A livello nazionale, infatti, le disuguaglianze salariali sono aumentate. Questo calo è dovuto all’aumento della prosperità nelle grandi economie emergenti: Cina e India. Nel complesso, invece, la disuguaglianza di reddito rimane pervasiva nel mondo del lavoro. La ricerca conferma che l’Italia è uno dei paesi dove gli alti salari sono aumentati di almeno un punto percentuale insieme a Germania, Indonesia, Pakistan, Regno Unito e Stati Uniti, mentre tutti gli altri continuano a diminuire. I paesi più poveri tendono invece ad avere livelli molto più elevati di disuguaglianza retributiva, elemento che aggrava le difficoltà delle popolazioni vulnerabili. Nell’Africa subsahariana, ad esempio, il 50 per cento dei lavoratori guadagna solo il 3,3 per cento del reddito da lavoro, rispetto all’Unione Europea, dove lo stesso gruppo riceve il 22,9 per cento del reddito totale pagato ai lavoratori. «La maggior parte della forza lavoro globale sopporta salari sorprendentemente bassi e per molti avere un lavoro non significa avere abbastanza per vivere – sostiene Roger Gomis, economista del dipartimento di statistica dell’Ilo – La retribuzione media della metà inferiore dei lavoratori del mondo è di appena 198 dollari al mese e il 10 per cento più povero dovrebbe lavorare più di tre secoli per guadagnare la stessa cosa che il 10 per cento più ricco fa in un anno».

      «I DATI MOSTRANO che, in termini relativi, gli aumenti dei redditi da lavoro più alti sono accompagnati da perdite per tutti gli altri – ha detto Steven Kapsos, capo dell’unità di produzione e analisi dei dati dell’Ilo- Tuttavia, quando aumenta la quota di reddito da lavoro dei lavoratori a reddito medio o basso, i guadagni tendono ad essere ampiamente distribuiti, a vantaggio di tutti i lavoratori, eccetto per gli alti salari». Questo significa che un aumento generalizzato della parte bassa o mediana della forza lavoro comporterebbe una maggiore redistribuzione della ricchezza prodotta. Ciò non avviene perché la piramide è rovesciata: il progressivo calo del reddito da lavoro comporta un aumento per chi già guadagna di più. È una vecchia legge del capitalismo, sempre più attuale: avrà di più chi ha già di più. Chi ha di meno oggi, ne avrà ancora meno domani.

      https://ilmanifesto.it/ilo

  • En Grèce, dans une usine autogérée, le travail devient un « lieu de solidarité et de liberté »
    PAR ANDREA FUORI, RAPHAËL GOUMENT // 8 JUILLET 2019 // Bastamag

    Au mur du petit bureau, Dimitris pointe une photo jaunie d’Alexis Tsipras, premier ministre depuis 2015, et qui vient d’être battu aux élections législatives du 7 juillet. Le patron de Syriza avait visité l’usine lors de sa campagne électorale en 2014. « Il nous a promis de légaliser notre statut. Il nous a assuré qu’on était des travailleurs modèles, sur qui ils s’appuieraient pour leur projet économique. Cinq ans plus tard, rien n’a changé. »

    Après huit ans de lutte, les ouvriers de Vio Me sont toujours dans l’illégalité. En 2014, ils ont créé une société coopérative qui s’est dotée d’un compte en banque. Mais elle n’est ni propriétaire ni locataire des actifs. « Sur le papier, on est toujours considérés comme les employés d’une entreprise en faillite. Depuis six ans, notre travail n’est pas reconnu », peste Makis.

    « On voudrait exporter vers l’Amérique Latine, mais c’est impossible sans cadre légal. L’absence de statut freine notre développement. »

    #Zanon #savons #lessives #écologie#BTP #crise #huile_d_olive #organisation_collective #espace_social #distribution_militante #réseau #solidarité #assemblées #centres_sociaux #coopératives #faillite #illégalité #société_coopérative #statut #projet_économique #Syriza #Tsipras #production #autogestion #coopératives_ouvrières #structures_autogérées #Grèce #mouvement_des_places #réappropriation_industrielle #Vio Me #usine #lutte

    https://www.bastamag.net/Grece-Vio-Me-cooperative-usine-autogeree-savons-ecologiques-legislatives-T

  • 2017 : 140,4 tonnes de cocaïne saisie dans l’union européenne Eric Steffens, Belga, 6 Mai 2019
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2019/06/06/le-port-d_anvers-une-des-principales-portes-dentee-de-la-cocain

    Plus de 104.000 saisies de cocaïne ont été signalées dans l’UE en 2017 (contre 98.000 en 2016), pour un total de 140,4 tonnes, soit environ le double de la quantité saisie en 2016 (70,9 tonnes).

    La Belgique, avec 45 tonnes saisies en 2017, arrive en tête des pays d’Europe, devant l’Espagne (41 tonnes), la France (17,5 tonnes) et les Pays-Bas (14,6 tonnes).
"La cocaïne entre en Europe par de nombreux itinéraires et des moyens variés, mais la croissance du trafic de gros volumes dans des conteneurs de transport maritime constitue un défi majeur", expose l’agence européenne sur les drogues.
"Les niveaux estimés de pureté de la cocaïne vendue au détail sont les plus élevés qui aient été observés au cours de la décennie, ce qui tend également à indiquer une disponibilité accrue de cette drogue", ajoute l’agence.
    Anvers et Amsterdam, mais aussi Bristol ou Barcelone, figurent parmi les villes d’Europe où sont décelées les plus grandes quantités de résidus de cocaïne dans leurs eaux usées.

    Le trafic de cocaïne apparait en outre de plus en plus concurrentiel, avec des groupes de petite taille et des individus qui se servent de plus en plus des médias sociaux, des marchés du « darknet » et des techniques de chiffrement.

    « Sur le marché de la cocaïne, l’esprit d’entreprise se manifeste au travers de méthodes de distribution innovantes : des ’centres d’appel’ emploient des coursiers qui assurent une livraison rapide et flexible. Ces méthodes, reflets d’une possible ’ubérisation’ du commerce de la cocaïne, illustrent le caractère compétitif du marché, au sein duquel les revendeurs rivalisent en proposant des services allant au-delà du produit proprement dit », analyse l’Observatoire.

    Quant à l’héroïne, la quantité saisie dans l’UE a augmenté de plus d’une tonne en 2017 pour atteindre 5,4 tonnes. Une préoccupation croissante concerne les opioïdes de synthèse, dont onze nouveaux types ont été détectés en Europe en 2018.

    Le cannabis, lui, est désormais la substance que les nouveaux patients admis dans les services spécialisés de traitement pour usage de drogues citent le plus souvent comme raison principale de leur prise de contact.
Concernant les drogues de synthèse, 21 laboratoires de MDMA - le principe actif de l’ecstasy - ont été démantelés dans l’UE, contre 11 en 2016, tous aux Pays-Bas. Un déversement de produits chimiques suggérant la production de MDMA a été signalé en Belgique.

    Les dernières données montrent que la teneur en MDMA des comprimés d’ecstasy a atteint un pic décennal en 2017, avec une estimation de 6,6 millions de comprimés de MDMA saisis dans l’UE, soit le chiffre le plus élevé depuis 2007.

    Les données disponibles indiquent également que la production d’amphétamine se concentre principalement en #Belgique, aux #Pays-Bas et en #Pologne ainsi que, dans une moindre mesure, dans les #États_baltes et en #Allemagne.

    #concurrence #innovation #distribution #ubérisation #service #compétitivité #centre_d_appels #médias_sociaux #commerce #drogue #cocaïne #drogues #santé #addiction #société

  • Fêtes himalayennes, les derniers #Kalash

    L’exposition présente le peuple Kalash, une communauté vivant dans un rapport sacré à la nature au cœur de trois étroites vallées de l’#Himalaya, au nord-ouest du #Pakistan. Au nombre de trois mille, ces #éleveurs de chèvres et cultivateurs de céréales partagent leur territoire avec des esprits invisibles, des « fées ». Ils demeurent l’ultime société polythéiste de l’arc himalayen. D’un solstice à l’autre, les saisons se succèdent au fil du parcours, fidèle à la conception cyclique du temps des Kalash.

    #polythéisme
    http://www.museedesconfluences.fr/fr/evenements/f%C3%AAtes-himalayennes-les-derniers-kalash
    #exposition #musée_des_confluences #Lyon

    Je partage avec vous un petit extrait de l’expo :


    #richesse #course_au_prestige #prestige #se_ruiner #accumulation #surplus #distribution_des_richesses #fête #louanges #générosité #gadeirak #gouvernement #pouvoir #minorités

  • Leclerc, l’enseigne dont les prix ont le plus augmenté (sans surprise Olivier Dauvers - 7 Février 2019
    https://www.olivierdauvers.fr/2019/02/07/lobservatoire-srp-10-2e-vague-leclerc-lenseigne-dont-les-prix-ont-le-
    . . . . . .

    Il y avait une forme de logique à anticiper que l’inflation serait plus élevée dans les enseignes les plus discounts. Sans surprise, c’est le cas ! Pour à peine caricaturer, l’inflation mesurée du 5 février vs le 28 janvier est forte chez Leclerc (+ 5,1 %), inexistante chez Casino et Monoprix (– 0,2 %). Entre les deux, c’est quasiment le reflet parfait de l’indice DISTRI PRIX (voir ici), y compris pour Géant dont les prix drives sont découplés des prix hypers désormais. Conséquence logique : l’avantage-prix de Leclerc sur les majeurs fond comme neige au soleil et les écarts se resserrent. Le 1er février, sur le panier de L’Observatoire (certes réducteur mais significatif d’une tendance), il y avait 8 point d’écart entre Leclerc et Intermarché. Le 5 février, plus que 1,4 pt. Ce qui, nécessairement, va se voir, obligeant Leclerc à être plus créatif pour préserver son image-prix. 

    Autre enseignement de la vague 2 : l’application des nouveaux prix est toujours en cours. En effet, le niveau d’inflation progresse encore d’une journée sur l’autre. Preuve que certains magasins “descendent” vraiment progressivement les prix “SRP + 10″. Et à ceux qui voudraient des “cas”, en voici. Par exemple ce Leclerc (parmi d’autres) qui, hier soir mercredi, proposait toujours le Ricard à… 18,22 €, soit très exactement à “SRP 0″. Et, en guise d’absurdité, le prix était accompagné d’une remise différée de 10 %. Ben tiens…

    . . . . . .

    http://a-p-c-t.fr/dauvers/fichiers/20190207_5c5bbacc055a9.pdf

    #inflation #distribution #grande_distribution #super_marché #hyper_marché #auchan #carrefour #leclerc #monoprix #super_u #géant

  • Landes : un avocat va porter plainte contre un supermarché pour avoir aspergé de désinfectant des invendus AFP 5 Février 2019 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/gaspillage-alimentaire-action-judiciaire-contre-un-supermarche-des-landes-2

    Un avocat militant de la lutte contre le gaspillage alimentaire a fait constater aujourd’hui par huissier que de la nourriture consommable était jetée par un supermarché Leclerc de Mimizan-Plage, dans les Landes, et non donnée aux associations comme le veut la loi.

    Il s’agit de l’équivalent de « 50 kilogrammes de nourriture consommable », a tenu à signaler Maître Arash Derambarsh, avocat au barreau de Paris. Parmi les produits concernés, des légumes, des yaourts, de la viande, des croissants et des chocolatines étaient jetés et aspergés de désinfectant. Selon lui, les dates de péremption étaient du 4 février.

    L’avocat parisien qui a affirmé vouloir porter plainte au pénal mardi à Paris, a annoncé des actions similaires dans les prochaines semaines dans les autres régions françaises. Le supermarché encourt une amende de 3750 euros.
    Une loi contre le gaspillage alimentaire, votée le 3 février 2016 et dont Maître Arash Derambarsh est un initiateur, interdit aux grandes surfaces de plus de 400 m2 de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la
    consommation.

    Dans un communiqué de son siège social à Ivry-sur-Seine, près de Paris, la direction du supermarché landais a affirmé être « bien entendu engagée dans la lutte contre le gaspillage, au même titre que tous les magasins du Mouvement E.Leclerc ». Elle explique avoir organisé les collectes, à la demande des associations, à partir de l’hypermarché de Mimizan-Bourg, plus grand et plus accessible que le supermarché de Mimizan-Plages et donné de janvier à fin novembre 2018 des produits alimentaires ou non « pour un montant de 147.824 euros » . Un « dysfonctionnement » dans le système de navettes acheminant les invendus entre les deux magasins « a eu lieu la semaine dernière et la direction des deux magasins s’engage fermement à ce que cela ne se reproduise jamais », conclut le communiqué.

     #alimentation #gaspillage #société_de_consommation #consommation #société #glanage #gaspillage_alimentaire #invendus #Leclerc #distribution #grande_distribution #super_marché #hyper_marché #alimentation #faim #Banques_alimentaires 

  • Allongez la durée de vie de vos appareils grâce au Logiciel Libre

    Ce soir dans la face B de l’Écho des Gnous (@echodesgnous), l’émission de radio qui vous explique l’informatique libre, on cause durabilité des téléphones et ordinateurs.

    En effet, le Logiciel Libre est un outil écologique, car avec des distributions Linux adaptées il est possible de donner une seconde vie à un PC vieillissant, et les ROM libres pour smartphone vous permettent de bénéficier de mises à jour quand votre fabricant n’en propose plus.

    Écoutez l’émission :

    • en direct de 19h à 20h sur Radio Campus, 106,6 FM dans la région lilloise, ou via https://campuslille.com sur Internet
    • en différé via le podcast sur https://podcast.grossard.fr

    Pendant le direct, vous pouvez poser vos questions à l’équipe :

    • au téléphone : 03 20 91 24 00 pendant les pauses musicales
    • via IRC sur le salon #chtinux du réseau Freenode (https://webchat.freenode.net/?channels=chtinux)

    Envie de consulter nos sources et les titres des morceaux diffusés ? Retrouvez les notes de l’émission sur notre wiki : http://wiki.chtinux.org/doku.php?id=echo_des_gnous:emission_181b

    #durabilité #obsolescence #distributions #smartphone
    #Écho-Des-Gnous #Echo-Des-Gnous #Radio-Campus #Radio-Campus-Lille #Logiciel-Libre #LogicielLibre #podcast #Lille

  • Chèr·es utilisateurs et utilisatrices de seenthis,

    je commence à préparer un cours universitaire (Licence 3) un peu particulier. Un cours de recherche-action participative, où on demande aux étudiant·es de co-construire un savoir avec les habitant·es concerné·es.

    J’ai décidé de axer le cours sur la thématique de l’ alimentation dans les quartiers populaires .

    Toutes idées de doc, livres, films, musique, en ce moment de défrichage du thèmes sont bienvenues.

    Les sous-thèmes auxquels je pense :
    – alimentation et #pauvreté (et comme #indicateur le taux d’#obésité)
    #justice_alimentaire
    #mal_bouffe
    #déserts_alimentaires
    #fast-food et #slow_food
    #AMAP et #agriculture_de_proximité (#agriculture_urbaine) dans les quartiers populaires
    – alimentation dans les #cantines
    #prix et #accessibilité d’une nourriture (#buget_alimentaire, #budget_alimentation)
    – la question culturelle de l’alimentation (y compris #identité)... dans des quartiers où la diversité culturelle est importante. #cultures_culinaires
    – alimentation et #lien_social
    #récupérations_des_invendus
    #Incroyables_comestibles : http://lesincroyablescomestibles.fr
    #distribution_de_repas aux plus démunis
    #spécialités_locales -vs- #spécialités_exotiques #spécialités_ethniques (oh les gros mots)
    #marchés
    #origine_des_approvisionnements
    #repas_associatifs #fêtes #convivialité
    #bio (ou pas)
    – ...

    cc @franz42, qui maintenant qu’il est à la retraite aura certainement beaucoup de temps pour bouquiner !
    Liste à laquelle a aussi grandement contribué @odilon

    #ressources_pédagogiques #RAP2019

  • Le marché du bio pèse 8 milliards d’euros en 2017 avec un taux de croissance 13 % par rapport à l’année précédente, selon la Coface. Et même si la taille du gâteau augmente, offrant pour l’instant des potentiels de croissance pour tous, il y a derrière cette guerre économique une guerre pour préserver l’image du bio.
    On peut comprendre l’inquiétude des acteurs historiques du bio face à cette banalisation galopante. L’arrivée des multinationales de l’alimentaire dans le monde du bio ne peut que conduire à une perte de valeur symbolique pour le consommateur. La banalisation d’un marché conduit inévitablement à une baisse des prix et du consentement à payer plus cher pour le consommateur. Ce qui est rare est cher et précieux, et inversement.

    Cette crainte de dilution du bio est à l’origine de l’avis que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté en janvier 2018. Cet avis recommande la création d’un label bio, local et équitable. Un label qui selon eux reviendrait aux sources des valeurs de la bio, et qui distinguerait le bio industriel du bio originel, et qui se placerait au-dessus du label européen.

    A la clé, un surplus de complexité pour le consommateur et des débats sans fin sur ce qui relève du vrai ou du faux bio. Sans parler de la guerre sémantique entre « la bio » qui serait porteuse des valeurs fondatrices de l’agriculture biologique, et « le bio » pour qui qualifierait tout ce qui a un lien avec de l’industriel.

    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-184932-la-guerre-du-bio-est-declaree-2191455.php
    #bio #distribution

    • @aude_v on parle aussi de la bio industriel du côté des défenseurs d’une bio plus cohérente pour le label « nature et progrès » antérieur au label « bio » et bien sûr pour le label « bio cohérence ». Cela crée de la complexité qui est toujours vu par les tenants du marché comme négative puisque risquant de freiner l’acte (impulsif aussi) d’achat... J’y vois plutôt quelque chose de positif en termes de diversité et justement de freinage de l’achat impulsif :)

    • Faut-il un label pour faire du bio ? Le ou la vrai bio est local, n’a pas voyagé, n’est pas sous cellophane, n’est pas raffiné, ne s’achète pas en supermarché. Ce qui compte, c’est que les circuits soient courts et que l’on sache qui a produit et comment, à quel salaire. Pour cela, il y a les Amap et les Solawi, les marchés locaux...

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v sur la confusion. Je ne l’avais pas particulièrement remarqué.
      @nepthys, je ne crois pas que l’on ait besoin de label pour cultiver sans tout un tas de produit de synthèse. Les labels sont seulement nécessaires à ceux qui vendent en supermarché, là où l’étiquette est l’élément unique pour savoir ce que l’on mange. Dans le cas des AMAP, cela n’est pas nécessaire .

  • Créer un grand service public de l’eau : une vraie réforme que ne fera pas Emmanuel Macron...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2018/08/creer-un-grand-service-public-de-leau.html

    L’eau se situe aujourd’hui à la convergence d’enjeux économiques, sociaux, territoriaux et environnementaux qui sont indissociables. A l’échelle mondiale, la pénurie et la dégradation de la qualité de l’eau affectent plus de deux milliards d’êtres humains et provoquent plus de 30 000 morts chaque jour. Si la France n’est pas touchée heureusement par ce désastre, le quasi-monopole exercé par quelques opérateurs privés depuis près d’un demi-siècle sur un service public essentiel est de plus en plus contesté en raison de multiples dérives… La délégation du service public de l’eau (DSP) et de l’assainissement confiée à des #entreprises privées a placé la France dans une situation singulière car 11 800 services de l’eau et de l’assainissement restent encore aujourd’hui délégués au secteur privé. Au problème de la (...)

    #distribution #eau #gestion #prix

  • La Montagne Creuse vendredi 22 juin 2018
    La voracité de la grande distribution

    D’après une étude oxfam

    Selon un calcul de l’ONG, les huit premières grandes surfaces du monde cotées en bourse ont réalisé quelque 1.000 milliards de dollars de vente en 2016 et près de 22 milliards de bénéfices. « Au lieu de réinvestir dans leurs fournisseurs, elles ont reversé la même année plus de 15 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires », indique cette étude internationale, intitulée : « Derrière le code-barres, des inégalités à la chaîne »

    #alimentaire #paysans #distribution

  • [Brève] Picard flique et ses client·es et ses salarié·es ou la banalité du mal à l’heure du déj’ mars-infos.org - 28 mai 2018

    Bienvenue chez Flicard !

    Sauf que voici une agente de maîtrise (?) qui m’aborde tout sourire (hypocrite) : « on vous a demandé la carte fidélité ? » roucoule-t-elle.

    De client opportuniste me voici contremaître bénévole, je joue l’idiot « c’est à dire ? Je ne suis pas d’ici, je suis en formation cette semaine à Marseille » . C’est une question obligatoire m’indique la cerbère tout d’un coup nettement moins souriante... Quitte à jouer au plus idiot, j’ai appelé la direction qui m’indique que c’est en effet un sondage à effet national comme il y en a régulièrement dans l’enseigne à des fins évidemment de qualité... D’ailleurs mon interlocutrice m’indique benoitement que « précédemment lorsque nous avions évalué la qualité du sourire des hôtesses, personne n’avait refusé de répondre »... Par ailleurs, si on ajoute la rumeur apparue fin 2016 sur certains sites professionnels que la direction nationale ferait tourner des salarié·es mystère [1] (35-40 ans, CDD dans un magasin puis un autre etc. selon le principe de l’émission Patron incognito) sur la région parisienne afin de surveiller le fonctionnement de ses plus gros supermarchés, on peut en conclure : bienvenue chez Flicard !

     #surveillance #vie_privée #travail #harcèlement des #salariés #management#conditions_de_travail #grande_distribution #distribution

    • Suggestion de réponses :

      Je suis client(e) suis pas contremaître bénévole

      Votre #cagnotte, sur la carte de fidélité, finalement, votre patron fait un pari sur ma mort, afin de l’empocher.

      Sourire des #hôtesses ? Avez vous une question sur le sourire des actionnaires de votre société .

      Votre code postal  : 92200 (Neuilly).
      Autres réponses possibles ?

  • Les acteurs de la distribution française d’électricité et de gaz créent l’Agence ORE pour faciliter la transition énergétique par le numérique :
    http://www.agenceore.fr

    Qui va ouvrir son portail #opendata lors de la matinée « Sans partage de données, la transition énergétique n’aura pas lieu » :
    https://www.eventbrite.fr/e/billets-sans-partage-de-donnees-la-transition-energetique-naura-pas-lieu-

    #énergie #distribution