Il faut rappeler une chose : les véritables forces productives ce sont les personnes qui travaillent. Les gens qui comptent et engrangent les bénéfices ne produisent pas, et sont tributaires du sang et de la sueur des autres.
L’inversion des positions dans le discours à pour fonction de justifier sa domination : Le riche est gentil de nous donner des miettes, que l’étranger vient nous voler avec la complicité des syndicalistes.
Face à ces discours, il faut s’en tenir aux faits.
Le statut idéal du travailleur pour les classes dominantes est celui de travailleur sans papier : car le bénéfice est total.
Ils payent des impôts et n’ont aucun droits sociaux, l’employeur ne verse pas de cotisations sociales.
Il faut rappeler que l’écrasante majorité des travailleurs et travailleuses sans-papiers est entrée légalement sur le territoire.
Ce statut de travailleur sans-papiers ou migrant n’est pas propre à la France.
Il existe partout ailleurs, la France ne prenant qu’une petite partie de la misère du monde en échange d’une grosse part de profits.
Le statut de travailleur sans-papier existe en Chine où les importantes migrations internes sont réglementées, le travailleur migrant peut devenir très facilement »sans papiers » et donc corvéable à merci. Idem aux États-Unis où ils sont un des piliers de l’économie.
La logique du profit maximum veut imposer un statut sans droit à tous les travailleurs, comme c’était le cas au XIXème siècle, ouvrier exploité en métropole et, pire, dans les colonies.
Le discours popularisé par le FN et repris par des idéologues, comme Eric Zemmour, consiste à affirmer qu’une fermeture mythique des frontières doublée de la chasse aux sans papiers rendraient possible une remontée des salaires. Ce leurre économique fait abstraction des autres techniques utilisées pour faire baisser le salaire (délocalisation, aménagement des horaires, statut précaire, abaissement de l’âge légal de travail…).
Le but de cette stratégie est de diviser les travailleurs en accentuant la compétition entre dominés.
Il a pour second objectif de faire passer les militant.e.s pour des exploiteurs.