• Succès écologique ou géo-ingénierie un peu foireuse ?

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/au-kazakhstan-la-hausse-du-volume-d-eau-de-la-partie-nord-de-la-mer-d-a

    Cette nouvelle, annoncée lundi, redonne un peu d’espoir dans cette région d’Asie centrale particulièrement menacée par le réchauffement climatique. Le désastre dans ce qui était encore il y a 60 ans le quatrième plus grand lac du monde reste néanmoins irréversible.

    #Mer_d'Aral #Kazakhstan #géoingénierie #désastre_écologique #écocide

  • https://www.01net.com/actualites/fuite-donnees-cauchemardesque-localisation-millions-smartphones-ete-compromis

    Un géant américain de la collecte et de la revente de données de localisation a été piraté. Des cybercriminels ont volé plus de 10 téraoctets de données confidentielles, montrant la localisation de millions de smartphones dans le monde. Pour les experts, c’est un scénario « cauchemardesque » susceptible de mettre en danger la sécurité nationale de plusieurs pays.

    #cybersécurité #smartphones #cybercriminalité #protection_des_données #data_business

    • Pour protéger de la collecte abusive de votre localisation, Baptiste Robert recommande aux internautes de « désactiver la localisation et le Wi-Fi lorsque vous n’en avez pas besoin pour éviter d’être suivi ».

      Vinted, Tinder, Le Bon Coin… des milliers d’apps utilisées pour récupérer la #géolocalisation [le titre ne correspond pas au contenu, voir plus bas]
      https://next.ink/164907/call-of-duty-tinder-le-bon-coin-des-milliers-dapps-utilisees-pour-recuperer-la

      À 404 Media, l’analyste en cybersécurité de l’entreprise Silent Push, Zach Edwards, affirme que « pour la première fois publiquement, nous semblons avoir la preuve que l’un des plus grands courtiers en données vendant à des clients commerciaux et gouvernementaux semble acquérir ses données à partir du "flux d’enchères" de la #publicité_en_ligne, plutôt qu’à partir d’un code intégré dans les #applications elles-mêmes ».

      Mais des applications peuvent elles-aussi en révéler beaucoup :

      « StravaLeaks » : des dates de patrouilles des sous-marins nucléaires français dévoilées par l’imprudence de membres d’équipage
      Par Sébastien Bourdon et Antoine Schirer
      https://www.lemonde.fr/videos/article/2025/01/13/stravaleaks-des-dates-de-patrouilles-des-sous-marins-nucleaires-francais-dev

      Des membres d’équipage des sous-marins français dotés de l’arme atomique partagent publiquement leurs activités sportives par le biais de l’application Strava, divulguant ainsi, par inadvertance, des informations sensibles sur le calendrier des patrouilles.
      C’est la base la plus secrète de la marine française. Et pour cause : l’île Longue, dans la rade de Brest (Finistère), abrite la composante navale de la dissuasion nucléaire française, à savoir quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), capables d’emporter chacun seize missiles nucléaires, soit environ mille fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. Quatre « bateaux noirs », comme on les surnomme, dont un au moins est en patrouille à chaque instant depuis 1972, selon le principe de « permanence à la mer ». Leur rôle : disparaître dans l’océan – se « diluer », dans le jargon –, pour être en mesure de porter le feu nucléaire là où ils en recevront éventuellement l’ordre de la part du président de la République.

      #identifiant_publicitaire

  • Déclaration de la Marche mondiale des femmes
    La réalité géorgienne et la vie après les élections législatives :
    Les rues de Tbilissi défendent la démocratie

    La Marche mondiale des femmes est solidaire du peuple géorgien qui est descendu dans la rue pour défendre la démocratie, la souveraineté et ses aspirations à l’intégration européenne. La crise politique qui se déroule en Géorgie, marquée par une escalade des manifestations, de la répression et de la dissidence publique, souligne le besoin crucial de justice, de responsabilité et de respect des droits de l’homme.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64218

    #international #géorgie

  • En Géorgie, des manifestant·es ont dressé une table pour le Nouvel An devant le Parlement

    3 janvier

    A Tbilissi, les participant·es aux rassemblements antigouvernementaux dans la nuit du 1er janvier ont dressé une table du Nouvel An devant le bâtiment du Parlement, a écrit le portail local Newsgeorgia.

    Une longue table avec de la nourriture et des boissons était dressée sur l’avenue Rustaveli. Près de la table, les manifestant·es chantaient, dansaient et portaient des toasts. Elles et ils sont venus en famille, avec des enfants.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64206

    #international #georgie

  • Manifestations antigouvernementales en Géorgie

    Quelles sont les raisons des protestations populaires contre le gouvernement géorgien ? Que signifient les manifestations pour la gauche en Géorgie et dans le monde ? « Posle.Media » et Tempest se sont entretenus avec des militant·es et des scientifiques géorgiens au sujet des manifestations de masse

    Des manifestations populaires massives contre le gouvernement ont lieu en Géorgie. Ces manifestations étaient en partie une réponse aux récentes élections, au cours desquelles Georgian Dream a de nouveau gagné. Quel était son programme électoral ? Quels partis représentaient l’opposition et qu’ont-ils promis à leurs électeurs et électrices ? Les revendications populaires étaient-elles suffisamment représentées dans leurs programmes ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/30/manifestations-antigouvernementales-en-georgie

    #international #georgie

  • Samedi 28 décembre, une marche sera organisée contre la police, le régime autoritaire.
    TBILISSI. Destination – avenue Rustaveli

    Plus de 500 personnes arrêtés selon les règles administratives,
    Une quarantaine d’arrestations pour des affaires criminalisées.
    Plus de 300 victimes de violences policières,
    Torture, traitements cruels, atteinte à la dignité :

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64110

    #international #georgie

  • #Géothermie au Japon : quand le #capitalisme_du_désastre menace les #montagnes_sacrées

    🌋 #Géothermie au #Japon : sous couvert de transition énergétique 🌱, un #capitalismedudésastre menace les montagnes sacrées 🏔️ et les #onsen 🛁. Tradition vs profit : jusqu’où ira-t-on pour « décarboner » ? 💡⚡

    L’article d’Eric Johnston sur la géothermie au Japon met en lumière une tension fondamentale entre la #transition_énergétique et les enjeux culturels et environnementaux. Cependant, une lecture critique révèle une dynamique plus sombre : celle d’un capitalisme du désastre, concept popularisé par Naomi Klein, où des crises ou des impératifs globaux servent de prétexte à des transformations brutales, souvent au détriment des communautés locales.

    Au nom de la #décarbonation et de la #neutralité_carbone d’ici 2050, le gouvernement japonais envisage d’exploiter les #ressources_géothermiques situées dans des zones protégées ou proches des #onsen, joyaux culturels et touristiques. Ces projets, bien qu’ambitieux, s’inscrivent dans une logique où l’urgence climatique devient un levier pour imposer des réformes économiques ultra-libérales. Sous couvert de #revitalisation_rurale, ces initiatives risquent de sacrifier des patrimoines naturels et culturels sur l’autel de la #rentabilité.

    Les résistances locales, notamment celles des propriétaires d’onsen, sont présentées comme des obstacles à surmonter plutôt que comme des voix légitimes. Cette approche reflète une stratégie typique du capitalisme du désastre : « déplacer les montagnes sacrées » pour ouvrir la voie à une #exploitation industrielle, sans réelle considération pour les conséquences sociales ou environnementales. Loin d’être un simple débat énergétique, cette situation illustre une tentative de #colonisation_économique où le #profit prime sur le #bien_commun.

    Citations :
    [1] https://www.scienceshumaines.com/la-strategie-du-choc-la-montee-d-un-capitalisme-du-desastre_fr_224
    [2] https://www.economia.ma/content/le-capitalisme-du-d%C3%A9sastre-0
    [3] https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Strat%C3%A9gie_du_choc
    [4] https://reporterre.net/Le-capitalisme-nous-conduit-au-desastre
    [5] https://cdurable.info/la-strategie-du-choc-naomi-klein-la-montee-du-capitalisme-du-desastre1010
    [6] https://journals.openedition.org/developpementdurable/7533
    [7] https://cerclearistote.fr/produit/sortir-du-capitalisme-du-desastre-philippe-murer

    https://homohortus31.wordpress.com/2024/12/22/geothermie-au-japon-quand-le-capitalisme-du-desastre-menace-

    #montagnes #montagne #Japon #patrimoine_naturel #patrimoine_culturel #résistance

  • Salomé Zurabishvili a refusé de quitter le poste de présidente de la Géorgie et a exigé la convocation de nouvelles élections dans un délai d’une semaine

    Salomé Zurabishvili, s’exprimant lors d’une manifestation à Tbilissi, a déclaré qu’elle donnait au gouvernement une semaine pour convoquer de nouvelles élections législatives.

    « Je reste fidèle au pays, à la constitution devant laquelle j’ai prêté serment il y a 6 ans. Cette constitution, a été piétinée, mais qui a survécu, comme la Géorgie le devrait. Je ne peux que continuer et lui être fidèle », a déclaré la présidente le dimanche 22 décembre, lors d’un rassemblement qui s’est tenu dans le village du Nouvel An sur la place Orbeliani, près de la résidence de la cheffe de l’État.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64088

    #international #georgie

  • Salomé Zurabishvili a refusé de quitter le poste de présidente de la Géorgie et a exigé la convocation de nouvelles élections dans un délai d’une semaine

    Salomé Zurabishvili, s’exprimant lors d’une manifestation à Tbilissi, a déclaré qu’elle donnait au gouvernement une semaine pour convoquer de nouvelles élections législatives.

    « Je reste fidèle au pays, à la constitution devant laquelle j’ai prêté serment il y a 6 ans. Cette constitution, a été piétinée, mais qui a survécu, comme la Géorgie le devrait. Je ne peux que continuer et lui être fidèle », a déclaré la présidente le dimanche 22 décembre, lors d’un rassemblement qui s’est tenu dans le village du Nouvel An sur la place Orbeliani, près de la résidence de la cheffe de l’État.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64088

    #international #georgie

  • #Géophyto : la #carte des #achats de substances #pesticides

    Pourquoi cette carte des pesticides ?

    Pour quiconque s’intéresse au sujet des pesticides, savoir où ils sont achetés et utilisés est une information essentielle. Riverains vivant en milieu rural, journalistes en quête de précisions, associations locales en lutte contre l’utilisation de ces produits, chercheurs ou enquêteurs désirant savoir quels produits ont été épandus et à quel endroit.. Autant de personnes et d’organisations pour lesquelles cette information, difficilement accessible aujourd’hui, est pourtant très utile.

    Depuis des années, nous avons le désir d’offrir ce service et ce sera chose faite sous peu avec la publication de notre carte interactive basée sur les données d’achats des pesticides disponibles dans la BNVD. Tant que les registres d’épandages ne seront pas rendus publics, ces données relatives aux achats de pesticides sont les meilleures indications disponibles à ce jour pour estimer les lieux d’utilisation effective de ces substances. Ainsi, grâce à cette carte, n’importe quel internaute pourra désormais savoir quelle substance active pesticide a été achetée, et donc probablement utilisée, près de son domicile !

    Géophyto : Une première version et de nouvelles fonctionnalités à venir en janvier 2025

    Mais notre carte ira plus loin : elle permettra d’affiner la recherche en filtrant certaines catégories de substances selon leur fonction (#herbicide, #insecticide, #fongicide etc.), selon leur autorisation en #agriculture biologique ou non et selon leur catégorie de danger. Il sera ainsi possible de visualiser en 1 clic où sont le plus achetées les substances cancérigènes, perturbatrices du système endocrinien, neurotoxiques, toxiques pour les pollinisateurs ou les milieux aquatiques. La carte permettra aussi de voir où sont achetées les substances polluant les nappes phréatiques et les substances pesticides #PFAS, 2 thématiques importantes mises en avant par Générations Futures ces dernières années.

    Autant d’informations apportées sous la forme d’une carte interactive d’abord à l’échelle départementale puis à l’échelle du code postal et ce pour chaque année à partir de 2015. Des filtres vous permettent également de connaître la nature précise des substances pesticides épandues près de chez vous. D’autres éléments viendront compléter rapidement cette carte, notamment des courbes de tendance pour apprécier l’évolution des achats sur les cinq dernières années ou encore des classements des substances les plus achetées dans une zone donnée.

    Générations Futures vous offrira très prochainement cet outil complet indispensable pour répondre à toutes vos questions sur les pesticides utilisés près de chez vous. Notre association vous propose en avant-première, ce 12 décembre 2024, un aperçu de notre travail, via une version très simplifiée de cette carte GéoPhyto. Elle vous permet d’effectuer une recherche par année, par nom de substances et aussi de savoir où sont acheté les Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques 1 (avérés) et 2 (suspectés) = CMR 1 et 2.

    https://www.generations-futures.fr/cartes-achats-phytosanitaires
    #cartographie #visualisation #ventes #France

  • En Géorgie, la résistance gagne du terrain

    Le politologue géorgien analyse le mouvement de résistance qui grandit en Géorgie en réponse aux législatives truquées, à l’élection d’un nouveau président illégitime et, surtout, à la décision gouvernementale de suspendre le processus d’adhésion à l’UE. La Géorgie se trouve à la croisée des chemins, et nul ne peut prédire ce qui pourrait s’y passer prochainement.

    https://desk-russie.eu/2024/12/22/en-georgie-la-resistance-gagne-du-terrain.html
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-textes/#comment-64032

    #international #georgie

  • Le déni des #persécutions génocidaires des « #Nomades »

    Le dernier interné « nomade » des #camps français a été libéré il y a presque 80 ans. Pourtant, il n’existe pas de décompte exact des victimes « nomades » de la #Seconde_Guerre_mondiale en France, ni de #mémorial nominatif exhaustif. Le site internet collaboratif NOMadeS, mis en ligne le 6 décembre 2024, se donne pour mission de combler cette lacune. Pourquoi aura-t-il fallu attendre huit décennies avant qu’une telle initiative ne soit lancée ?
    Les « Nomades » étaient, selon la loi du 16 juillet 1912, « des “#roulottiers” n’ayant ni domicile, ni résidence, ni patrie, la plupart #vagabonds, présentant le caractère ethnique particulier aux #romanichels, #bohémiens, #tziganes, #gitanos[1] ».

    Cette #loi_raciale contraignait les #Roms, les #Manouches, les #Sinti, les #Gitans, les #Yéniches et les #Voyageurs à détenir un #carnet_anthropométrique devant être visé à chaque départ et arrivée dans un lieu. Entre 1939 et 1946, les personnes que l’administration française fit entrer dans la catégorie de « Nomades » furent interdites de circulation, assignées à résidence, internées dans des camps, et certaines d’entre elles furent déportées.

    Avant même l’occupation de la France par les nazis, le dernier gouvernement de la Troisième République décréta le 6 avril 1940 l’#assignation_à_résidence des « Nomades » : ces derniers furent contraints de rejoindre une #résidence_forcée ou un camp. Prétextant que ces « Nomades » représentaient un danger pour la sécurité du pays, la #Troisième_République en état de guerre leur appliqua des mesures qui n’auraient jamais été prises en temps de paix, mais qui s’inscrivaient parfaitement dans la continuité des politiques anti-nomades d’avant-guerre.

    Le 4 octobre 1940, les Allemands ordonnèrent l’internement des « #Zigeuner [tsiganes] » en France. L’administration française traduisit « Zigeuner » par « Nomades » et appliqua aux « Nomades » les lois raciales nazies. Les personnes classées comme « Nomades » furent alors regroupées dans une soixantaine de camps sur l’ensemble du territoire métropolitain, tant en zone libre qu’en zone occupée.

    À la fin de la guerre, la Libération ne signifia pas la liberté pour les « Nomades » : ils demeurèrent en effet assignés à résidence et internés jusqu’en juillet 1946, date à laquelle la #liberté_de_circulation leur fut rendue sous condition. Ils devaient toujours être munis de leur carnet anthropométrique. La loi de 1912, au titre de laquelle les persécutions génocidaires de la Seconde Guerre mondiale furent commises sur le territoire français, ne fut pas abrogée, mais appliquée avec sévérité jusqu’en janvier 1969. La catégorie administrative de « Nomades » céda alors la place à celle de « #gens_du_voyage » et de nouvelles mesures discriminatoires furent adoptées à leur encontre.

    L’occultation de la persécution des « Nomades » (1944-1970)

    En 1948, le ministère de la Santé publique et de la Population mena une vaste enquête sur les « Nomades ». Les résultats montrent que plus d’un tiers des services départementaux interrogés savaient assez précisément ce qu’avaient subi les « Nomades » de leur département pendant la guerre : il fut question des #camps_d’internement, des conditions dramatiques de l’assignation à résidence, de #massacres et d’engagement dans la résistance. Ces enquêtes font également état de l’#antitsiganisme de beaucoup de hauts fonctionnaires de l’époque : on y lit entre autres que les mesures anti-nomades de la guerre n’étaient pas indignes, mais qu’au contraire, elles avaient permis d’expérimenter des mesures de #socialisation.

    Cette enquête de 1948 permet de comprendre que ces persécutions n’ont pas été « oubliées », mais qu’elles ont été délibérément occultées par l’administration française. Lorsqu’en 1949 est créée une Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, ses membres ne furent pas choisis au hasard : il s’agissait de personnes qui avaient déjà été en charge des questions relatives aux « Nomades », pour certaines d’entre elles pendant la guerre. Ainsi y retrouve-t-on #Georges_Romieu, ancien sous-directeur de la Police nationale à Vichy, qui avait été chargé de la création des camps d’internement pour « Nomades » en zone libre.

    Il n’est donc pas très étonnant que les survivants des persécutions aient eu beaucoup de mal à faire reconnaître ce qu’ils venaient de subir. Alors même qu’en 1948, deux lois établirent le cadre juridique des #réparations des #préjudices subis par les victimes de la Seconde Guerre mondiale, le régime d’#indemnisation mis en place posa de nombreux problèmes aux victimes « nomades ». L’obstacle principal résidait dans le fait qu’une reconnaissance des persécutions des « Nomades » comme victimes de #persécutions_raciales remettait en cause l’idée que la catégorie « Nomade » n’était qu’un #classement_administratif des populations itinérantes et non une catégorie raciale discriminante. Le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre ne voulait pas que l’internement des « Nomades » puisse être considéré comme un internement sur critères raciaux.

    Ainsi, entre 1948 et 1955, les premiers dossiers de « Nomades » présentés au ministère des Anciens Combattants ne furent pas ceux des internés des camps français, encore moins des assignés à résidence, mais ceux des rescapés de la déportation afin d’obtenir le titre de « #déporté_politique ». Même pour ces derniers, l’administration manifesta un antitsiganisme explicite. Dans le dossier d’une femme rom française pourtant décédée dans les camps nazis, on peut y lire l’avis défavorable suivant : « Laissé à l’avis de la commission nationale, la matérialité de la déportation à Auschwitz n’étant pas établie. Les témoins (gitans comme le demandeur) signent tout ce qu’on leur présente. »

    Dans les années 1960, quelques dizaines d’anciens internés « Nomades » demandèrent l’obtention du statut d’interné politique. Les premiers dossiers furent rejetés : l’administration refusait de reconnaître que les camps dans lesquels les « Nomades » avaient été internés étaient des camps d’internement. Pour ceux qui arrivaient à prouver qu’ils avaient bel et bien été internés dans des camps reconnus comme tels, par exemple celui de #Rivesaltes, l’administration rejetait leur demande en arguant que leur état de santé ne pouvait pas être imputé au mauvais traitement dans les camps mais à leur mauvaise hygiène de vie.

    Devant ces refus systématiques de reconnaître la persécution des « Nomades », certaines personnes s’insurgèrent : les premiers concernés d’abord sans n’être aucunement entendus, puis des personnalités issues de l’action sociale comme, par exemple le #père_Fleury. Ce dernier avait été un témoin direct de l’internement et de la déportation depuis le camp de Poitiers où il avait exercé la fonction d’aumônier. Il contacta à plusieurs reprises le ministère des Anciens Combattants pour se plaindre du fait que les attestations qu’il rédigeait pour les anciens internés dans le but d’obtenir une reconnaissance n’étaient pas prises en compte. En 1963, les fonctionnaires de ce ministère lui répondirent que les demandes d’obtention du #statut d’interné politique faites par des « Nomades » n’aboutissaient pas faute d’archives et qu’il fallait qu’une enquête soit menée sur les conditions de vie des « Nomades » pendant la guerre.

    Le père Fleury mit alors en place une équipe qui aurait dû recenser, partout en France, les victimes et les lieux de persécution. Mais le président de la Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, le conseiller d’État Pierre Join-Lambert s’opposa à l’entreprise. C’est à peu près au même moment que celui-ci répondit également à l’ambassadeur d’Allemagne fédéral qu’il n’y avait pas lieu d’indemniser les « #Tziganes_français ». La position de Join-Lambert était claire : aucune #persécution_raciale n’avait eu lieu en France où les « Tsiganes » étaient demeurés libres.

    Cependant, à la fin des années 1960, devant la profusion des demandes d’obtention du statut d’internés politique de la part de « Nomades », le ministère des Anciens Combattants mena une enquête auprès des préfectures pour savoir si elles possédaient de la documentation sur « les conditions d’incarcération des Tsiganes et Gitans arrêtés sous l’Occupation ». Si certaines préfectures renvoyèrent des archives très parcellaires, certaines donnèrent sciemment de fausses informations. Le préfet du Loiret écrivit ainsi que, dans le camp de #Jargeau (l’un des plus grands camps d’internement de « Nomades » sur le territoire métropolitain), « les nomades internés pouvaient bénéficier d’une certaine liberté grâce à la clémence et à la compréhension de l’autorité administrative française ». En fait, les internés étaient forcés de travailler à l’extérieur des camps.

    Premières #commémorations, premières recherches universitaires (1980-2000)

    Pour répondre à l’occultation publique de leurs persécutions, des survivants roms, manouches, sinti, yéniches, gitans et voyageurs s’organisèrent pour rappeler leur histoire.

    À partir des années 1980, plusieurs associations et collectifs d’internés se formèrent dans le but de faire reconnaître ce qui doit être nommé par son nom, un génocide : on peut citer l’association nationale des victimes et des familles de victimes tziganes de France, présidée par un ancien interné, #Jean-Louis_Bauer, ou encore le Comité de recherche pour la mémoire du génocide des Tsiganes français avec à sa tête #Pierre_Young. Quelques manifestations eurent lieu : on peut rappeler celle qui eut lieu sur le pont de l’Alma à Paris, en 1980, lors de laquelle plusieurs dizaines de Roms et survivants de la déportation manifestèrent avec des pancartes : « 47 membres de ma famille sont morts en camps nazis pour eux je porte le Z ». Mais aucune action n’eut l’ampleur de celles du mouvement rom et sinti allemand qui enchaîna, à la même époque, grèves de la faim et occupation des bâtiments pour demander la reconnaissance du génocide des Roms et des Sinti.

    Cependant, la création de ces associations françaises coïncida avec le début des recherches historiques sur l’internement des « Nomades » en France, qui ne furent pas le fait d’historiens universitaires mais d’historiens locaux et d’étudiants. Jacques Sigot, instituteur à Montreuil-Bellay, se donna pour mission de faire l’histoire du camp de cette ville où avaient été internés plus de 1800 « Nomades » pendant la guerre. Rapidement, il fut rejoint dans ses recherches par d’anciens internés qui appartenaient, pour certains, à des associations mémorielles. Ainsi, paru en 1983, Un camp pour les Tsiganes et les autres… #Montreuil-Bellay 1940-1945. Plusieurs mémoires d’étudiants firent suite à cette publication pionnière : en 1984 sur le camp de #Saliers, en 1986 sur le camp de #Rennes et en 1988 sur le camp de #Jargeau.

    Les premières #plaques_commémoratives furent posées dans un rapport d’opposition à des autorités locales peu soucieuses de réparation. En 1985, Jean-Louis Bauer, ancien interné « nomade » et #Félicia_Combaud, ancienne internée juive réunirent leurs forces pour que soit inauguré une #stèle sur le site du camp de #Poitiers où ils avaient été privés de liberté. En 1988, le même Jean-Louis Bauer accompagné de l’instituteur Jacques Sigot et d’autres survivants imposèrent à la mairie de Montreuil-Bellay une stèle sur le site du camp. En 1991, grâce aux efforts et à la persévérance de Jean-Louis Bauer et après quatre années d’opposition, le conseil municipal de la commune accepta la pose d’une plaque sur le site de l’ancien camp de Jargeau.

    En 1992, sous cette pression, le Secrétariat d’État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le Secrétariat général de l’Intégration et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation demandèrent à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) de mener une recherche intitulée : « Les Tsiganes de France 1939-1946. Contrôle et exclusion ». L’historien Denis Peschanski en fut nommé le responsable scientifique et, sous sa direction parut deux ans plus tard un rapport de 120 pages.

    Ce rapport apportait la preuve formelle de l’internement des « Nomades », mais certaines de ses conclusions étaient à l’opposé de ce dont témoignaient les survivants : il concluait en effet que la politique que les Allemands avaient mise en œuvre en France à l’égard des « Nomades » ne répondait pas à une volonté exterminatrice, en d’autres termes que les persécutions françaises n’étaient pas de nature génocidaire. De plus, le rapport ne dénombrait que 3 000 internés « tsiganes » dans les camps français : un chiffre bas qui ne manqua pas de rassurer les pouvoirs publics et de rendre encore les survivants encore plus méfiants vis-à-vis de l’histoire officielle.

    Popularisation de l’histoire des « Nomades » et premières reconnaissances nationales (2000-2020)

    Au début du XXIe siècle, les anciens internés « nomades » qui étaient adultes au moment de la guerre n’étaient plus très nombreux. La question de la préservation de leur mémoire se posait, alors même que les universitaires n’avaient pas cherché à collecter leurs paroles et les survivants n’avaient pas toujours trouvé les moyens de laisser de témoignages pérennes derrière eux.

    Les initiatives visant à préserver cette mémoire furent d’abord le fait de rencontres entre journalistes, artistes et survivants : en 2001, le photographe Mathieu Pernot documenta l’internement dans le camp de Saliers ; en 2003 et 2009, Raphaël Pillosio réalisa deux documentaires sur la persécution des « Nomades » ; en 2011, la journaliste Isabelle Ligner publia le témoignage de #Raymond_Gurême, interné avec sa famille successivement dans les camps de #Darnétal et de #Linas-Monthléry, dont il s’évada avant de rejoindre la Résistance.

    Les années 2000 popularisèrent l’histoire des « Nomades » à travers des bandes dessinées, des films ou, encore, des romans. Le 18 juillet 2010, Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants, mentionna pour la première fois l’internement des « Tsiganes » dans un discours officiel. Cette reconnaissance partielle fut aussitôt anéantie par des propos du président de la République, Nicolas Sarkozy associant les « gens du voyage » et les « Roms » à des délinquants. L’été 2010 vient rappeler que la reconnaissance des persécutions passées était épineuse tant que des discriminations avaient encore cours.

    En 2016, alors que la plupart des descendants d’internés et d’assignés à résidence « Nomades » étaient toujours soumis à un régime administratif de ségrégation, celui de la loi du 3 janvier 1969 les classant comme « gens du voyage », il fut décidé que le président de la République, François Hollande, se rendrait sur le site du camp de Montreuil-Bellay. Une cérémonie, qui eut lieu le 29 octobre 2016, fut préparée dans le plus grand secret : jusqu’au dernier moment, la présence du résident fut incertaine. Les survivants et leurs enfants invités étaient moins nombreux que les travailleurs sociaux et les membres d’associations ayant vocation à s’occuper des « gens du voyage » et aucun survivant ne témoigna. François Hollande déclara : « La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa #responsabilité est grande dans ce drame. » La souffrance ne fut pas qualifiée et la question du #génocide soigneusement évitée.

    Le Conseil d’État rejeta en septembre 2020 la demande de deux associations de Voyageurs et de forains d’ouvrir le régime d’indemnisation des victimes de spoliation du fait des lois antisémites aux victimes des lois antitsiganes. Il déclara que les « Tsiganes » n’avaient pas « fait l’objet d’une politique d’extermination systématique ». Si le Parlement européen a reconnu le génocide des Roms et des Sinti en 2015 et a invité les États membres à faire de même, la France de 2024 n’a toujours pas suivi cette recommandation.
    Résistances et liste mémorielle

    À partir de 2014, les descendants de « Nomades » et des Roms et Sinti persécutés par les nazis et les régimes collaborateurs changèrent de stratégie : ce n’était pas seulement en tant que victimes qu’ils voulaient se faire reconnaître, mais aussi en tant que résistants. Le mouvement européen du 16 mai (#romaniresistance), rappelant l’insurrection des internés du Zigeunerlager [camp de Tsiganes] d’Auschwitz-Birkenau quand des SS vinrent pour les conduire aux chambres à gaz, se propagea. Il réunit tous les ans la jeunesse romani et voyageuse européenne à l’appel de l’ancien interné français Raymond Gurême : « Jamais à genoux, toujours debout ! »

    La base de données « NOMadeS : Mur des noms des internés et assignés à résidence en tant que “Nomades” en France (1939-1946) » propose d’établir collaborativement une #liste aussi exhaustive que possible des internés et des assignés à résidence en tant que « Nomades » en France entre 1939 et 1946. Soutenue par plusieurs associations de descendants d’internés, elle servira d’appui à de nouvelles revendications mémorielles. Peut-être aussi à une demande de reconnaissance par la France du génocide des Manouches, des Roms, des Voyageurs, des Gitans, des Sinti et des Yéniches.

    https://aoc.media/analyse/2024/12/18/le-deni-des-persecutions-genocidaires-des-nomades

    #persécution #encampement #France #histoire #déni #internement #déportation #travail_forcé #reconnaissance

    • Mémorial des Nomades et Forains de France

      Le Mémorial des Nomades de France, sous le parrainage de Niki Lorier, œuvre pour une reconnaissance pleine et entière par la France de sa responsabilité dans l’internement et la déportation des Nomades de France entre 1914 et 1946,

      Il collecte les témoignages des survivants.

      Il propose des interventions en milieu scolaire et du matériel pédagogique sur le CNRD.

      Il réalise des partenariats avec des institutions mémorielles (Mémorial de la Shoah, Mémorial du camp d’Argelès, Mémorial du Camp de Rivesaltes) et des associations dans la réalisation d’expositions, de sites internets…

      Un comité scientifique a été mis en place en 2018.

      Il dispose d’un fond documentaire, et d’archives privées.

      –-

      #Manifeste :

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE a été crée en 2016 en réaction à l’annonce par la Dihal que le discours du président de la République sur le site du camp de Montreuil-Bellay constituerait une reconnaissance officielle de la France. Pour nous, cette démarche est trompeuse et purement déclarative. Nous souhaitons que la reconnaissance des persécutions contre le monde du Voyage par les différents gouvernements entre 1912 et 1969 passe par la voie législative, sur le modèle de la journée de commémoration nationale de la Shoah votée par le parlement en 2000, suivie le 10 mai 2001, par l’adoption de la « loi Taubira », qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Rappelons que depuis 2015, le Parlement européen a fixé par un vote solennel au 2 août la date de la « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms », journée non appliquée en France.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande l’application pleine et entière de la loi Gayssot de 1990, notamment dans l’Éducation Nationale. Sur tous les manuels d’histoires utilisés en France, seulement 5 mentionnent le génocide des Zigeuner par les Nazis, pas un ne fait mention des persécutions subies du fait des autorités françaises sous les différents gouvernements de la Troisième République, de « Vichy », du GPRF, ou de la IVe République. Nous sommes parfaitement conscients de la difficulté pour l’État, de reconnaître une situation encore en vigueur aujourd’hui par un procédé d’encampement généralisé de la catégorie administrative des dits « gens du voyage » dans le cadre des « lois Besson » de 1990 et 2000.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE, demande que l’habitat caravane soit reconnu comme un logement de plein droit, ouvrant un accès aux droits communs qui leurs sont déniés aux Voyageurs et Voyageuses, l’État se mettant enfin en conformité avec l’article premier de la Constitution de 1958.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande la dissolution de la Commission Nationale des Gens du Voyage, dernier organisme post-colonial d’État, qui organise la ségrégation territoriale des différents ethnies constituant le monde du Voyage en France, par le biais de l’application des lois Besson et l’abandon de celle-ci, garantissant la liberté de circulation pour tous et son corollaire, le droit de stationnement, dans des lieux décents, ne mettant pas en danger la santé et la sécurité des intéressés. Les textes existent, il suffit de s’y conformer. Le Conseil constitutionnel considère que la liberté de circulation est protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 (il l’a notamment rappelé dans la décision du 5 août 2021). A ce titre la loi Égalité et Citoyenneté de 2017 a abrogé les carnets de circulation. Nous considérons que l’application de l’avis du Conseil Constitutionnel est incomplète, les dites « aires d’accueil » ou « de grands passages » servant justement à contrôler la circulation des Voyageurs sur le territoire métropolitain. C’est le seul moyen de mettre fin au dernier racisme systémique d’État.

      ▼ Le travail de recherche et de restitution historique du MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE tend en ce sens.

      https://memorialdesnomadesdefrance.fr

  • Pas mécontent du tout de soutenir Blast (((n’hésitez pas à vous abonner !!!))), cet entretien à trois, en prise avec l’actualité directe et brûlante me rassure sur la qualité des intelligences en place. La complexité des situations appelle des contextualisation simple, et à être prudent pour l’avenir.Les prédicateurs peuvent passer leur chemin.

    https://www.blast-info.fr/emissions/2024/syrie-une-revolution-populaire-met-fin-au-regime-de-terreur-de-bachar-al-

    #syrie #liban #israël #géopolitique

  • GEORGIA : RIVOLTE CONTRO IL GOVERNO, GLI OLIGARCHI E L’INFLUENZA RUSSA
    https://radioblackout.org/2024/12/georgia-rivolte-contro-il-governo-gli-oligarchi-e-linfluenza-russa

    Da ormai due settimane la Georgia e in particolare la capitale Tbilisi sono teatro di durissimi scontri di piazza tra la polizia e le enormi manifestazioni contro il governo di Irakli Kobakhidze e del partito Sogno Georgiano, conservatore e guidato dall’oligarchia del paese (basti pensare che il presidente del partito è l’uomo più ricco della […]

    #L'informazione_di_Blackout ##georgia #proteste #russia #Unione_Europea
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/12/SabatoAngieri.mp3

  • Tucker Carlson intervista Lavrov: alcuni estratti
    https://radioblackout.org/2024/12/tucker-carlson-intervista-lavrov-alcuni-estratti

    Vi proponiamo alcuni estratti dell’intervista al ministro degli esteri russo Sergej Lavrov, pubblicata sul canale di Tucker Carlson, eclettico giornalista già fuoriuscito da Fox News e oggi vicino al neo presidente Trump. Lavrov parla nel suo stile molto flemmatico di temi a dir poco bollenti, dalla situazione della Siria, a pochi giorni dal vertice di […]

    #L'informazione_di_Blackout #geopolitica #guerra_in_ucraina #russia
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/12/lavrov.mp3

  • #Vernon_Richards un anarchiste photographe
    https://www.partage-noir.fr/vernon-richards-un-anarchiste-photographe

    À la fin de l’année 2004 dans la ville de Reggio Emilia (Italie du Nord), une exposition présentait un aperçu de l’œuvre photographique de Vernon Richards. Elle était intitulée Un attimo de verità : Vernon Richards fotografo (Un instant de vérité : Vernon Richards photographe). Cet anarchiste anglais reste méconnu en France où un seul de ses livres a été publié. Enseignement de la révolution espagnole, traduit par Frank Mintz, est paru en 197 5 dans la collec­tion 10-18 puis a été réédité (…) #Le_Monde_libertaire_n°1390_du_17_mars_2005

    / Vernon Richards, #Camillo_Berneri, #Giovanna_Berneri, #Marie-Louise_Berneri, #George_Orwell, Le Monde (...)

    #Le_Monde_Libertaire
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/9de23256-900a-4307-9e56-66a7bc57651f.pdf

  • Zeitenwende in Damaskus : Russland und Iran in der Zwickmühle
    https://www.telepolis.de/features/Zeitenwende-in-Damaskus-Russland-und-Iran-in-der-Zwickmuehle-10191869.html

    ... au palmarès des despotes le gagnant s’appelle ... Erdogan ! ( on entend les applaudissements, surtout de Washington .) L’avenir du lauréat est assuré jusqu"à ce que son peuple trouve une raison et les alliés essentiels pour le destituer, car tel.est le destin de chaque spécimen de l’espèce.

    Un premier regard analytique sur les événements en Syrie .

    Luca Schäfer - Syriens Machthaber Assad ist geflohen. Damaskus fiel in die Hände islamistischer Rebellen. Nun stehen seine Verbündeten vor folgenschweren Entscheidungen.

    Syriens Machthaber Assad ist geflohen. Damaskus fiel in die Hände islamistischer Rebellen. Nun stehen seine Verbündeten vor folgenschweren Entscheidungen.

    Am Morgen des 27. November 2024 schwiegen die Waffen zwischen der schiitischen Hisbollah-Miliz und der israelischen Armee. Der heftigste Waffengang zwischen den beiden verfeindeten Lagern seit Sommer 2006 hat ein erstes, brüchiges Ende gefunden.

    Neben einer Kampfpause sollte ein koordinierter Rückzug aus dem Libanon (was die israelische Armee betrifft) oder – im Falle der Hisbollah – hinter den Litani-Fluss erfolgen. Allerdings blieben zentrale Konfliktpunkte ungelöst: Millionen Binnenflüchtlinge im Südlibanon und im Norden Israels.

    Dennoch gingen Analysten zunächst davon aus, dass der Nahe Osten dem Frieden einen kleinen Schritt näher gekommen sei. Der Waffenstillstand hielt – erstmals seit dem 7. Oktober 2023 konnten einige Flüchtlinge zurückkehren.

    Rhetorik und Realität

    Erstaunlich, denn es gab gewichtige Gründe die gegen einen Waffenstillstand sprachen. Die Rhetorik aus Israel, die gezielte Liquidierung der Hisbollah-Clique, die Bindung eines Waffenstillstandes an ein Schweigen der Waffen in Gaza sowie das Momentum auf der israelischen Seite sowie die Passivität des iranischen Gegenpartes.

    Die Realität überwog: Das Chaos im Zedernstaat drohte überhand zu nehmen, die Infrastruktur brach zusammen, kritische Stimmen mehrten sich, die Hisbollah brauchte eine reorganisierende Pause.

    Im Weißen Haus gibt es kein Interesse an einer maximalen Eskalation im Nahen Osten, der ökonomisch forcierte und militärisch flankierte Endkampf gegen das aufstrebende China steht im Mittelpunkt aller Strategiedebatten.

    Der Krieg kostet Israel täglich ein Vermögen, bringt die als Geiseln genommenen Israelis nicht zu ihren Familien zurück. Die Hisbollah war und ist ein anderes militärisches Kaliber als die Hamas oder der islamische Dschihad – im Häuserkampf in der Bekaa-Ebene müssen Zehntausende tote Wehrpflichtige in Kauf genommen werden.

    Kurz keimte Hoffnung auf, dann überschlugen sich die Meldungen aus Aleppo.

    Teheran als Schutzengel von Damaskus?

    In Windeseile wurde das jahrzehntelange Regime der Familie Assad in Syrien hinweggefegt. Nach Meldungen des frühen Sonntag ist Assad an einen bisher unbekannten Ort geflohen ist, der Präsidentenpalast gestürmt, Damaskus eingenommen und die iranische Botschaft verwaist. Zeitenwende hin zur HTS-Herrschaft in Syrien.

    Die FAZ analysiert treffend, dass der Ausgang der Offensive auf Aleppo und ganz Syrien entscheidend davon abhing, inwieweit der Iran und Russland bereit waren, ihren wichtigen Verbündeten Assad im Zweifelsfall mit eigenen Truppen militärisch zu unterstützen.

    Klar ist derzeit, dass die syrische Armee sich zurückziehen musste, massenhaft desertiert und zumindest kurzfristig keinen ernsthaften Gegenangriff führen kann. Assad und seine Soldaten mussten sich an drei Fronten verteidigen, insbesondere die starke Nordfront aus der zentralen Hochburg Idlib mit kampferprobten HTS-Verbänden auf die strategisch entscheidende Stadt Homs und Damaskus waren das Zünglein an der Waage.

    Wie das US-amerikanische Institut ISW aufzeigt, sind Homs und Hama zwei entscheidende Städte im Kampf insbesondere um die Nachschublinien gewesen.

    Nach dem Verlust des Flughafens von Aleppo birgte Homs eine Route in den Iran – zudem ist durch die Einnahme von Homs der Truppennachschub der pro-iranischen Milizen aus dem Irak nahezu unmöglich. Der Iran schickte einen erfahrenen und berüchtigten General der Revolutionsgarden, Drohnen und Raketen – aber eben keine Bodentruppen.

    Für den Iran stand viel auf dem Spiel: mit Syrien kippt ein weiteres wichtiges Puzzleteil in der geostrategischen Vorwärtsverteidigung des Mullah-Regimes – die Einkreisung des Landes wird enger. Mit der Schwächung der Hisbollah und der weiteren Zerschlagung der Hamas blieben nur noch der instabile Irak und die keineswegs Teheran-treuen Ansharollah im Jemen.

    Ein Horrorszenario für Teheran. Doch die Theokratie zögert – nach Informationen des ZDF prüfte man allzulange die Entsendung von Bodentruppen, die für Assad auf absehbare Zeit lebenswichtig war. Somit kann resümiert werden, dass der Iran Assad wohl am Freitag fallen ließ. Nach Berichten der Nachrichtenagentur AP verließen Militärberater des Iran Syrien am Freitag.

    Astana-Format und Kooperation mit der Türkei?

    Mit einer direkten Intervention in Syrien wäre Teheran zu einer aktiven und direkten Kriegspartei geworden. Konfrontation mit dem Nato-Mitglied Türkei, Bombardierungen durch Israel und eine Vielzahl möglicher iranischer Märtyrer wären die Folge gewesen. Nicht zu vergessen: In Syrien sind US-Truppen stationiert! Die extrem dynamische Lage überrannte die Theokratie.

    Randnotiz: Ein direktes Eingreifen des Iran wie auch Russlands hätte die Gespräche im Astana-Format mit der Türkei maximal beeinflusst. Auf diese Weise wollte man den Konflikt lösen. Darüber hinaus ist die US-imperialistische Handschrift hinter den Ereignissen in Syrien deutlich zu erkennen, wie gezielte Kommentare in der relevantesten englischsprachigen Zeitung des Iran, der Tehran Times, nahelegen.

    Der Iran versuchte – defensiv – den Kurs zu halten, sich nicht direkt einzumischen und die Kanäle zumindest nach Ankara intakt zu halten. Ein zögerliches Lavieren und ein Vabanque-Spiel, das verloren ging. Die Achse von Teheran bis Beirut ist kaum mehr vorhanden – ein schwerer Schlag für den Iran.

    Das russische Dilemma

    Russland und Iran eint, dass beide die Türkei in die Pflicht nehmen wollten. Der Abschuss eines russischen Kampfjets durch die Türkei 2016 schien nicht vergessen – Putin drängte Erdogan, sein Gewicht in die Waagschale zu werfen.

    Doch Erdogan widerstand: zu verlockend scheint es für den türkischen Präsidenten, die „kurdische Gefahr“ zu beseitigen, sich vor den Nato-Staaten zu profilieren und die Landkarte noch vor Donald Trump neu zu ordnen. Der klare Sieger ist die insgeheime Schutzmacht von HTS – die Türkei.

    Auch für Moskau steht viel auf dem Spiel – es ging um einen Verbündeten, um den Marinestützpunkt Tartus und den Luftwaffenstützpunkt Hmeimim. Es geht also um nicht weniger als einen Platz im Konzert der Großmächte.

    Tartus dient als Sprungbrett nach Afrika, eine islamistische Republik Syrien könnte ein Bezugspunkt für durchaus vorhandene separatistische Bestrebungen in der Föderation sein und man würde die Teilhabe an der Rohstoffausbeutung verlieren.

    Aber es blieb die entscheidende Frage, ob sich Russland zwei große Kriege mit dem Einsatz von Bodentruppen leisten könne? Die Priorität liegt eindeutig auf der Ukraine-Front. Eine Überdehnung seiner begrenzten Kapazitäten muss der Kreml unbedingt vermeiden - sonst droht ein Rückschlag. Ein Eingreifen von Russland hätte massiv erfolgen müssen und blieb aus.

    Zusammenfassend lässt sich sagen, dass sowohl der Iran als auch Russland den großen Krieg nicht wollen konnten und dies eine wahre Zeitenwende im Nahen Osten einläutet.

    Mit einem zu befürchtenden HTS-Staat ergeben sich neue Spannungen: Iran, Russland und pro-Regime-Kräfte in Syrien werden wohl kaum aufhören aktiv zu sein, für Riad sind die pro-türkischen Islamisten keine verlässlichen Gesprächspartner – die in ICE-Geschwindigkeit eintreffenden Nachrichten lösten in den herrschenden Eliten am Golf Panik aus.
    Sieger Türkei?

    Mit dem Aufstieg der AKP und dem wirtschaftlichen Wachstumsschub wuchs auch der türkische Drang nach Expansion. Neben Nagorno-Karabach und den Scharaden mit der Nato, dem Clinch mit Griechenland und der Zypernfrage ist Ankara nach jahrelangen Aktivitäten dabei, als strahlender Sieger vom Schlachtfeld in Syrien zu stolzieren.

    Nicht nur, dass Erdogan seine inneren Feinde und die kurdische Bewegung kaltgestellt hat, auch außenpolitisch wächst der Einfluss und das Gewicht der Türkei. Ihre Bedeutung in Afrika, in der wirtschaftlichen Zusammenarbeit und in der Nato wächst.

    Fraglich bleibt, welche Politik die türkischen Statthalter in Syrien machen werden. Aktuell geriert sich HTS-Führer Al-Jaulani als Stabilitätsgarant, sein Bart ist gestutzt, seine Anweisungen verbieten gewaltvolle Einnahmen von Regierungsinstitutionen. In Aleppo wird jetzt mit türkischer statt syrischer Lira bezahlt.

    #Syrie #Russie #Iran #USA #Israel #Tuquie #islamisme #géopolitique

  • Géorgie : comment vaincre Ivanishvili (et autres textes)

    Sous le régime d’Ivanichvili, en particulier lors de rassemblements de masse réunissant des milliers de personnes, surtout après que la question de l’intégration européenne a été mise à l’ordre du jour à plusieurs reprises, les manifestations se caractérisent par une division entre les participants. Cette division est si marquée que les ennemis de classe se tiennent souvent côte à côte. Par exemple, on a pu voir un directeur général de Georgian Manganese aux côtés du fils étudiant d’un mineur ; un banquier à côté d’une personne accablée de dettes bancaires ; ou un propriétaire de McDonald’s avec un consultant de l’entreprise au même rassemblement. C’est que la compréhension de l’Europe varie : pour certains, elle représente un moyen de maintenir et de renforcer les privilèges sociaux, tandis que pour d’autres, elle est la promesse d’une éducation gratuite et de qualité, des logements abordables et des bourses généreuses, des taux d’intérêt bancaires bas, la mise en place d’un salaire minimum et d’une assurance chômage.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/09/georgie-comment-vaincre-ivanishvili-et-autres-

    #international #georgie

  • Géorgie : un cri de révolte silencé

    En Géorgie, l’expression individuelle est de plus en plus réprimée par une police qui cible ceux qui osent manifester. Les arrestations violentes et les procès clandestins créent un climat de terreur. Bien que la population aspire à une modernité et à une intégration européenne, le système autoritaire étouffe ces aspirations témoignant de la faiblesse croissante d’un gouvernement.

    Aujourd’hui, sortir dans les rues de Géorgie peut s’avérer être un acte de bravoure.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/04/moldavie-georgie/#comment-63636

    #international #georgie

  • La police n’a pas dispersé la septième nuit de manifestations à Tbilissi

    Édition du 6 décembre 2024 du Samizdat 2.0

    La septième nuit de manifestations s’est déroulée dans le calme : la police n’a pas dispersé les manifestants et ceux-ci n’ont pas utilisé de feux d’artifice.

    La veille au soir, des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés devant le Parlement. Entre autres choses, ils ont chanté, grillé et brûlé le drapeau russe. Selon les médias locaux et des témoins oculaires, la police a fouillé et arrêté ceux qui sortaient du métro près du Parlement. Hier également, 4 décembre, les autorités ont limité le fonctionnement des magasins de feux d’artifice.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/04/moldavie-georgie/#comment-63633

    #international #georgie

  • Opinion | The Point: Zeynep Tufekci - Without a Law, the Government Can’t Protect Your Privacy - The New York Times
    https://www.nytimes.com/live/2024/12/04/opinion/thepoint#privacy-ftc-rule

    Zeynep Tufekci
    Dec. 3, 2024, 5:00 p.m. ETDec. 3, 2024

    Zeynep Tufekci

    Opinion Columnist
    Without a Law, the Government Can’t Protect Your Privacy

    The Federal Trade Commission just took much-needed action against a company and its subsidiaries. You’ve probably never heard of those companies, but they’ve probably heard of you. More accurately, they know where you’ve been. Exactly where you’ve been.

    A clinic providing reproductive services? A protest? The new place you just moved, while trying to hide the address from an abusive ex or a stalker? They know.

    Earlier investigations revealed that the companies, Gravy Analytics and its subsidiary Venntel, got that data through innocuous-looking apps, including weather and navigation apps. They sold that location data to third parties, including but not just law enforcement agencies. One minute you’re checking whether it’s raining, the next thing you know, immigration police are at the door, asking why you were visiting a migrant shelter. No need for a warrant, just a payment to a corporation will do.

    These companies also sold, the F.T.C. says, “health or medical decisions, political activities and religious viewpoints” that they derived from the location data.

    The new F.T.C. proposed order would ban these companies from selling “sensitive location data except in limited circumstances involving national security and law enforcement.” This would include places such as medical facilities, religious organizations, correctional facilities, labor unions, schools, shelters and military installations.

    Also this week, the Consumer Financial Protection Bureau published new rules that would limit how credit data can be distributed — especially addresses, which are currently part of many people’s regular credit files. (If you receive a credit card or statements at home, your address is on there.) At the moment, marketers can easily purchase that data, and those purchases can result in more than just annoying ads.

    Investigators from the publication 404 Media found that criminals can then purchase sensitive personal data for about $15 per person in Telegram groups where “members offer services for a price, such as shooting up a house, armed robberies, stabbings, and assault.”

    The C.F.P.B. aims to limit distribution of such data to what’s defined as “legitimate purposes” under current financial laws, such as issuing credit or insurance or employer background checks.

    To this, I’d say: Don’t get your hopes up. The proposed F.T.C. rule and C.F.P.B. guidance could easily be reversed under a new administration, and it’s not even certain if those agencies will survive the government dismantling Donald Trump has promised.

    It’s a pity that Congress never passed proper privacy laws, so whatever the agencies can do will be limited and easily reversible.

    Checking whether it will rain or playing a mobile game (another common source for such sensitive data) shouldn’t come at such a high cost, but when lawmakers don’t do what they should, that’s exactly what happens.

    #Géolocalisation #Zeynep_Tufekci #Vie_privée #Marché_des_données