• #Pensez_sauvage

    Pensez sauvage vous propose des graines cousues main, faites dans le respect de l’environnement et du vivant. Des graines de ferme certifiées biologiques, reproductibles et qui sont produites artisanalement.
    Des semis aux sachets, tout est fabriqué à la main et sur la ferme.

    https://pensezsauvage.org
    #graines #catalogue #achat #graines #semences #tomates #fleurs #légumes

    • Experience built by Earth Genome supported by Stamen Design | Data by AgMIP | VACS supported by the U.S. Dept. of State, African Union, FAO, and The Rockefeller Foundation

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Rockefeller

      https://www.fao.org/newsroom/detail/fao-food-price-index-declines-further-in-february/en

      Et la page en français de
      https://www.state.gov/the-vision-for-adapted-crops-and-soils

      En février 2023, le département d’État a lancé la VACS en partenariat avec l’UA et la FAO pour attirer l’attention de la communauté internationale sur l’importance des cultures et des sols pour l’approvisionnement alimentaire mondial. Pour faire progresser les objectifs de la VACS, nous avons depuis alloué 100 millions de dollars aux activités de l’USAID liées aux cultures et aux sols et nous avons entrepris un partenariat public-privé dans le but d’élaborer un programme de recherche initial axé sur les plantes vivrières africaines. Le département d’État poursuit la mise en place d’un nouveau fonds d’affectation spéciale consacré à cette initiative, avec des donateurs issus des secteurs public et privé.

      Bon, ça va, il y a du biscuit à bord pour ces instances qui veillent à ce que personne ne reste au bord du chemin de la « transition ». Par contre ça me paraît un peu problématique de confier la résilience de nos systèmes de subsistances à des entités pilotées par un unique gouvernement. Et je me prends à songer comment pourrait être évitée une « catastrophe humanitaire » telle que celle qui est en cours en Palestine. Parce que n’en doutons pas, ça se reproduira et partout dans le monde n’importe quelle communauté pourra en faire les frais et ce à n’importe quel prétexte.

  • #Inde : dans les champs du #Pendjab, la colère s’enracine

    Depuis leur soulèvement en 2021, les paysans du sous-continent sont revenus aux champs. Mais dans le grenier à #blé du pays, la révolte gronde toujours et la sortie de la #monoculture_intensive est devenue une priorité des #syndicats_agricoles.

    « Nous sommes rassemblés parce que la situation des agriculteurs est dans l’impasse. Dans le Pendjab, les paysans sont prisonniers de la monoculture du blé et du #riz, qui épuise les #nappes_phréatiques », explique Kanwar Daleep, président du grand syndicat agricole #Kisan_Marzoor. À ses côtés, ils sont une centaine à bloquer la ligne de train qui relie la grande ville d’Amritsar, dans le Pendjab, à New Delhi, la capitale du pays. Au milieu d’immenses champs de blé, beaucoup sont des paysans sikhs, reconnaissables à leur barbe et à leur turban.

    C’est d’ici qu’est parti le plus grand mouvement de contestation de l’Inde contemporaine. Pour s’opposer à la #libéralisation du secteur agricole, des paysans du Pendjab en colère puis des fermiers de toute l’Inde ont encerclé New Delhi pacifiquement mais implacablement en décembre 2020 et en 2021, bravant froids hivernaux, coronavirus et police. En novembre 2021, le premier ministre Narendra Modi a finalement suspendu sa #réforme, dont une des conséquences redoutées aurait été la liquidation des tarifs minimums d’achat garantis par l’État sur certaines récoltes.

    « Depuis cette #révolte historique, les agriculteurs ont compris que le peuple avait le pouvoir, juge #Sangeet_Toor, écrivaine et militante de la condition paysanne, basée à Chandigarh, la capitale du Pendjab. L’occupation est finie, mais les syndicats réclament un nouveau #modèle_agricole. Ils se sont emparés de sujets tels que la #liberté_d’expression et la #démocratie. »

    Pour Kanwar Daleep, le combat entamé en 2020 n’est pas terminé. « Nos demandes n’ont pas été satisfaites. Nous demandons à ce que les #prix_minimums soient pérennisés mais aussi étendus à d’autres cultures que le blé et le riz, pour nous aider à régénérer les sols. »

    C’est sur les terres du Pendjab, très plates et fertiles, arrosées par deux fleuves, que le gouvernement a lancé dans les années 1960 un vaste programme de #plantation de semences modifiées à grand renfort de #fertilisants et de #pesticides. Grâce à cette « #révolution_verte », la production de #céréales a rapidement explosé – l’Inde est aujourd’hui un pays exportateur. Mais ce modèle est à bout de souffle. Le père de la révolution verte en Inde, #Monkombu_Sambasivan_Swaminathan, mort en septembre, alertait lui-même sur les dérives de ce #productivisme_agricole forcené.

    « La saison du blé se finit, je vais planter du riz », raconte Purun Singh, qui cultive 15 hectares près de la frontière du Pakistan. « Pour chaque hectare, il me faut acheter 420 euros de fertilisants et pesticides. J’obtiens 3 000 kilos dont je tire environ 750 euros. Mais il y a beaucoup d’autres dépenses : l’entretien des machines, la location des terrains, l’école pour les enfants… On arrive à se nourrir mais notre compte est vide. » Des récoltes aléatoires vendues à des prix qui stagnent… face à un coût de la vie et des intrants de plus en plus élevé et à un climat imprévisible. Voilà l’équation dont beaucoup de paysans du Pendjab sont prisonniers.

    Cet équilibre financier précaire est rompu au moindre aléa, comme les terribles inondations dues au dérèglement des moussons cet été dans le sud du Pendjab. Pour financer les #graines hybrides et les #produits_chimiques de la saison suivante, les plus petits fermiers en viennent à emprunter, ce qui peut conduire au pire. « Il y a cinq ans, j’ai dû vendre un hectare pour rembourser mon prêt, raconte l’agriculteur Balour Singh. La situation et les récoltes ne se sont pas améliorées. On a dû hypothéquer nos terrains et je crains qu’ils ne soient bientôt saisis. Beaucoup de fermiers sont surendettés comme moi. » Conséquence avérée, le Pendjab détient aujourd’hui le record de #suicides de paysans du pays.

    Champs toxiques

    En roulant à travers les étendues vertes du grenier de l’Inde, on voit parfois d’épaisses fumées s’élever dans les airs. C’est le #brûlage_des_chaumes, pratiqué par les paysans lorsqu’ils passent de la culture du blé à celle du riz, comme en ce mois d’octobre. Cette technique, étroitement associée à la monoculture, est responsable d’une très importante #pollution_de_l’air, qui contamine jusqu’à la capitale, New Delhi. Depuis la route, on aperçoit aussi des fermiers arroser leurs champs de pesticides toxiques sans aucune protection. Là encore, une des conséquences de la révolution verte, qui place le Pendjab en tête des États indiens en nombre de #cancers.

    « Le paradigme que nous suivons depuis les années 1960 est placé sous le signe de la #sécurité_alimentaire de l’Inde. Où faire pousser ? Que faire pousser ? Quelles graines acheter ? Avec quels intrants les arroser ? Tout cela est décidé par le marché, qui en tire les bénéfices », juge Umendra Dutt. Depuis le village de Jaito, cet ancien journaliste a lancé en 2005 la #Kheti_Virasat_Mission, une des plus grandes ONG du Pendjab, qui a aujourd’hui formé des milliers de paysans à l’#agriculture_biologique. « Tout miser sur le blé a été une tragédie, poursuit-il. D’une agriculture centrée sur les semences, il faut passer à une agriculture centrée sur les sols et introduire de nouvelles espèces, comme le #millet. »

    « J’ai décidé de passer à l’agriculture biologique en 2015, parce qu’autour de moi de nombreux fermiers ont développé des maladies, notamment le cancer, à force de baigner dans les produits chimiques », témoigne Amar Singh, formé par la Kheti Virasat Mission. J’ai converti deux des quatre hectares de mon exploitation. Ici, auparavant, c’était du blé. Aujourd’hui j’y plante du curcuma, du sésame, du millet, de la canne à sucre, sans pesticides et avec beaucoup moins d’eau. Cela demande plus de travail car on ne peut pas utiliser les grosses machines. Je gagne un peu en vendant à des particuliers. Mais la #transition serait plus rapide avec l’aide du gouvernement. »

    La petite parcelle bio d’Amar Singh est installée au milieu d’hectares de blé nourris aux produits chimiques. On se demande si sa production sera vraiment « sans pesticides ». Si de plus en plus de paysans sont conscients de la nécessité de cultiver différemment, la plupart peinent à le faire. « On ne peut pas parler d’une tendance de fond, confirme Rajinder Singh, porte-parole du syndicat #Kirti_Kazan_Union, qui veut porter le combat sur le plan politique. Lorsqu’un agriculteur passe au bio, sa production baisse pour quelques années. Or ils sont déjà très endettés… Pour changer de modèle, il faut donc subventionner cette transition. »

    Kanwar Daleep, du Kisan Marzoor, l’affirme : les blocages continueront, jusqu’à obtenir des garanties pour l’avenir des fermiers. Selon lui, son syndicat discute activement avec ceux de l’État voisin du Haryana pour faire front commun dans la lutte. Mais à l’approche des élections générales en Inde en mai 2024, la reprise d’un mouvement de masse est plus une menace brandie qu’une réalité. Faute de vision des pouvoirs publics, les paysans du Pendjab choisissent pour l’instant l’expectative. « Les manifestations peuvent exploser à nouveau, si le gouvernement tente à nouveau d’imposer des réformes néfastes au monde paysan », juge Sangeet Toor.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/281223/inde-dans-les-champs-du-pendjab-la-colere-s-enracine
    #agriculture #monoculture #résistance

  • Inchiesta su BF, il vero “sovrano” dell’agricoltura industriale italiana

    La holding quotata in Borsa ha ormai inglobato i segmenti chiave del comparto -dalle sementi ai consorzi agrari- e tramite #Bonifiche_Ferraresi è anche la prima azienda agricola del Paese. Chi la controlla, come si muove e perché ci riguarda.

    C’è un acronimo che ben riassume i processi di trasformazione in corso nella filiera agroindustriale italiana: è BF, cioè il nome della holding quotata alla Borsa di Milano che con le sue controllate ha inglobato ormai i segmenti chiave del comparto. Dalla selezione, lavorazione e vendita delle sementi (con la Società italiana sementi Spa) alla proprietà dei terreni attraverso la più grande azienda agricola italiana per superficie utilizzata (Bonifiche Ferraresi, cui si affianca la BF agricola Spa), dalla progettazione di contratti di filiera (ad esempio con la Filiera bovini Italia Srl, in partnership con Coldiretti) alla realizzazione di impianti per la macinazione di cereali (Milling hub Spa, tra le altre), dalla trasformazione dei prodotti (BF agro-industriale Srl) alla loro commercializzazione nei canali della Grande distribuzione organizzata anche tramite un marchio di proprietà (come la pasta, le passate o i legumi de “Le Stagioni d’Italia”). Del conglomerato fa parte anche Consorzi agrari d’Italia Spa, che si occupa della commercializzazione, produzione ed erogazione di servizi e prodotti a favore degli operatori agricoli attraverso la rete dei consorzi agrari.

    Non si tratta di un comparto rilevante solo per addetti ai lavori o appassionati dell’azienda con sede a Jolanda di Savoia (FE). L’agricoltura, così come la filiera alimentare, è infatti tra le principali cause della perdita di biodiversità e dei cambiamenti climatici, come ricorda la coalizione #CambiamoAgricoltura lanciata da organizzazioni ambientaliste e dell’agricoltura biologica e biodinamica per una riforma della fallimentare Politica agricola comune (Pac) in vista del ciclo di programmazione 2023-2027. Terra e cibo rappresentano uno snodo decisivo per una non rinviabile svolta agroecologica finalizzata a proteggere la natura, a invertire il degrado degli ecosistemi e le perdite di sostanze dei suoli, a rendere “sana, equa e sostenibile” la produzione del cibo, come tratteggiato dall’Unione europea attraverso la strategia “Farm to fork” e quella sulla biodiversità per il 2030. È in questo delicato terreno che si muove BF. Non lo fa da comparsa ma da “primario operatore nazionale attivo, a livello integrato, nel settore agroindustriale”, per usare la fredda etichetta dell’Autorità garante della concorrenza e del mercato (Agcm).

    A metà ottobre 2022 gli “azionisti rilevanti” di BF erano quattro. Il primo, con il 20,13% delle quote, è la Arum Spa, che fa capo a Federico Vecchioni, amministratore delegato di BF e della sua controllata Bonifiche Ferraresi, che in passato è stato anche presidente della Confederazione generale dell’agricoltura italiana (Confagricoltura). Poi c’è la Dompé holdings Srl (al 20,04%), “contenitore” di partecipazioni finanziarie che fa capo a Sergio Dompé, imprenditore al vertice del gruppo multinazionale biofarmaceutico Dompé. Il terzo azionista è Fondazione Cariplo, che detiene il 19,29% di BF, seguita da Cdp equity Spa (in passato Fondo strategico italiano), investitore pubblico di lungo periodo che acquisisce quote in imprese di “rilevante interesse nazionale” per conto di Cassa depositi e prestiti (controllata per circa l’83% dal ministero dell’Economia e per quasi il 16% da diverse fondazioni bancarie).

    Nell’estate 2022 il campo d’azione di BF si è ulteriormente allargato. A metà luglio ha infatti perfezionato l’acquisizione del 100% della Bia Spa, azienda specializzata nella “produzione e commercializzazione di couscous da filiera italiana”, per 20,5 milioni di euro. “L’operazione si inserisce nel più ampio progetto di sviluppo di un polo cerealicolo attraverso l’integrazione delle società Ghigi 1870 Spa, Milling Hub Spa e Pasta Fabianelli Spa, già parti del Gruppo BF, e Bia, con lo scopo di creare sinergie e garantire, insieme a BF, il presidio sull’intera filiera del frumento italiano”, come ha dichiarato l’amministratore delegato Vecchioni. Lo scopo di “presidiare l’intera filiera” torna spesso nella comunicazione del colosso, che con i 7.750 ettari coltivati da Bonifiche Ferraresi tra le province di Ferrara, Arezzo, Oristano e Grosseto è anche il “primo proprietario terriero in Italia” (riso, mais, grano duro e tenero, orzo, barbabietole da zucchero, erba medica, soia, orticole, piante officinali e frutta).

    Questo potere (o “presidio”) si riproduce anche nel segmento dei semi. Come detto, BF ha in mano quasi il 42% della Società italiana sementi (Sis): controlla cioè, dal 2017, l’azienda leader nel settore del frumento e che tratta qualcosa come 600 varietà, 116 delle quali attraverso “diritti di esclusiva”. È Sis ad avere in mano l’esclusiva per la moltiplicazione e la vendita di una nota varietà denominata grano “Cappelli”. Quella stessa varietà di cui l’azienda controllata da BF, come ha denunciato più volte la Rete Semi Rurali, che si occupa di promuovere una gestione davvero dinamica della biodiversità agricola, ne avrebbe “limitato la vendita del seme solo a quegli agricoltori disposti a restituire il raccolto e ha diffuso la voce che chi non compra il loro seme certificato non può più usare il nome ‘Cappelli’ nell’etichetta del prodotto”.

    La rete di vendita su cui si appoggia Sis è prevalentemente quella dei consorzi agrari, un altro ganglio decisivo che porta, nuovamente, a BF. La società guidata da Vecchioni è infatti il primo azionista (con il 35,89%) della Consorzi agrari d’Italia (Cai Spa), veicolo che dal 2019 vorrebbe raccogliere parte di quel che resta dei 72 iniziali consorzi del nostro Paese (oggi poco più di 20), nati oltre un secolo fa sotto forma di cooperative di agricoltori. Gli altri azionisti della Cai sono il Consorzio agrario dell’Emilia-Romagna (4.300 soci), il Consorzio dell’Adriatico (oltre 3mila), il Consorzio del Tirreno (circa mille) e quello del Centro-Sud (284 soci). L’ultimo che si è aggregato in ordine di tempo è stato il Consorzio agrario del Nord-Est, attivo in Lombardia e Veneto e che nel 2021 ha realizzato un fatturato di circa 474 milioni di euro. A fine luglio 2022 il Consorzio del Nord-Est è entrato ufficialmente in Cai con il 23,58% delle quote, ricevendo il benestare dell’Antitrust che in agosto non ha ravvisato “significativi effetti verticali di restrizione della concorrenza sui mercati interessati” e ha dunque dato luce verde. BF ha festeggiato anche perché “le dimensioni raggiunte da Cai con l’ingresso di Consorzio Nord-Est conferiscono al Gruppo capacità competitiva e apportano una ancor più significativa presenza territoriale”.

    Maggiore “presenza territoriale” significa del resto “maggiori ricavi”, come dimostra il fatturato consolidato di BF che include i cosiddetti “apporti” della Cai. Al 30 giugno 2022 i ricavi dalle vendite ammontano a oltre 433,2 milioni di euro contro i 32,5 del primo semestre 2021. L’esplosione (più 1.200% in un anno) è dovuta in larga parte alla vendita all’ingrosso di carburanti per autotrazione e agricoltura (135 milioni) svolta dalla Eurocap Petroli, seguita dalla vendita di concimi antiparassitari (91,2 milioni), dalla vendita di cereali da granella (65,9), di sementi (39,1), o introiti da colture foraggere e mangimi (27,3). Tradotto: l’apporto della Consorzi agrari d’Italia “pesa” sul fatturato di BF per il 91%. È il suo core business.

    A rinforzare la rete del Gruppo BF c’è anche l’alleanza con Coldiretti, la più importante associazione di rappresentanza dell’agricoltura italiana nata nel 1944 che dichiara 1,6 milioni di soci ed è presieduta da Ettore Prandini (da leggere a proposito il saggio “La Coldiretti e la storia d’Italia” di Emanuele Bernardi per Donzelli editore). Questa partnership ha anche risvolti societari. È il caso della Filiera bovini Italia Srl, nata per “sviluppare progetti e contratti di filiera che assicurino una giusta ed equa remunerazione agli allevatori negli anni”. I soci sono due: BF, al 51%, e la Filiera agricola italiana Spa, al 49%. Quest’ultima è una “struttura economica di Coldiretti” -come tra le altre la Germina Campus o la Fondazione Campagna Amica- che detiene quote anche della Società italiana sementi (4,96%).

    Ma Coldiretti non è l’unico alleato di BF. A fine 2021 la capogruppo ha infatti annunciato un accordo strategico “di ampio respiro” con Eni -che è entrata nel capitale di BF- “per lo sviluppo di prodotti agricoli sostenibili per la produzione di biocarburanti”. Eni si è impegnata dal 2030 a non usare più olio di palma nelle sue raffinerie di Gela e Marghera e punterebbe a sostituirlo con “sementi di piante oleaginose da utilizzare come feedstock”. BF dovrebbe occuparsi quindi della ricerca presso i terreni che ha in Sardegna (chiamati nel patto “Laboratori a cielo aperto”), lasciando poi a Eni la “valutazione della possibilità di produrre economicamente le stesse sementi” in alcuni Paesi in cui la multinazionale fossile è presente: Ghana, Congo, Costa d’Avorio e Kenya.

    E poi c’è l’accordo con Intesa Sanpaolo: nel 2021 la banca ha investito in BF circa 20 milioni di euro, garantendosi il 3,32% del capitale, andando a sostenere un “operatore di mercato focalizzato sulla filiera agroalimentare, settore fondamentale per l’economia italiana e il made in Italy”. È la logica del “campione nazionale” che sovrasta qualsiasi altra riflessione, anche critica, sugli impatti di un modello agricolo intensivo e industriale opposto a una gestione dinamica, biologica e collettiva della diversità agricola. Tanto che qualsiasi richiamo alla biodiversità, alla tutela degli impollinatori, alla riduzione dei pesticidi chimici o dei fertilizzanti è vissuto come un attacco al “made in Italy” o alla sovranità alimentare.

    Ne è l’emblema il discorso che Giorgia Meloni ha tenuto al “Villaggio Coldiretti” di Milano a inizio ottobre 2022, in occasione della sua prima uscita pubblica post voto. Dopo aver garantito di non voler “disturbare chi vuole fare e chi vuole creare ricchezza”, la presidente di Fratelli d’Italia, tra applausi e bandiere gialle, si è scagliata contro “l’approccio ideologico spesso assurdo” dell’Unione europea che “non aiuta la sostenibilità e la produttività”. Perché “noi vogliamo difendere l’ambiente ma con l’uomo dentro”, ha detto, salutando con favore la “pausa di riflessione” presa allora dal Consiglio europeo sul “tema dei fitofarmaci”. Come se l’Italia fosse solo la culla, leggera e priva di impatti, di un’eccellenza “minacciata” da fuori e non invece il Paese che vede oltre il 10% dei suoli già classificato come “molto vulnerabile” alla degradazione (fonte Ispra), che ha perso circa 400mila aziende agricole tra 2010 e 2020 (-30%) mentre la superficie si è ridotta del 2,5% (fonte Istat) e che al 30 giugno 2022 ha già importato in valore più prodotti agroalimentari di quanti ne abbia esportati (29,8 miliardi di euro contro 29,4, fonte Ismea): il pesce e l’olio extravergine di oliva dalla Spagna, i bovini vivi e il frumento tenero dalla Francia, i formaggi dalla Germania o i semi di soia dal Brasile.
    Uno strano concetto di “sovranità”.

    https://altreconomia.it/inchiesta-su-bf-il-vero-sovrano-dellagricoltura-industriale-italiana

    #industrie_agro-alimentaire #Italie #BF #agriculture #agriculture_industrielle #semences #Società_italiana_sementi #BF_agricola #Coldiretti #Milling_hub #BF_agro-industriale #Le_Stagioni_d’Italia #supermarchés #grande_distribution #Consorzi_agrari_d’Italia #Arum #Federico_Vecchioni #confagricoltura #Dompé_holdings #Sergio_Dompé #Dompé #Fondazione_Cariplo #Cdp_equity #Fondo_strategico_italiano #Cassa_depositi_e_prestiti #Bia #Ghigi_1870 #Pasta_Fabianelli #Gruppo_BF #blé #terres #graines #Società_italiana_sementi (#Sis) #senatore_cappelli #consorzi_agrari #Consorzi_agrari_d’Italia #Ettore_Prandini #Filiera_bovini_Italia #Eni #biocarburants #Intesa_Sanpaolo

  • Pain de citrouille (Pumpkin Bread)
    https://www.cuisine-libre.org/pain-de-citrouille

    Mélangez tous les ingrédients jusqu’à ce que la pâte soit lisse. Versez le mélange dans deux moules à pain. Décorer de graines de courges. Cuire dans un #Four pré-chauffé à 200°C pour 50 à 60 min. Laisser refroidir avant de démouler.

    Servir tranché avec du beurre. #Citrouille, #Graines_de courge, #Saindoux, #Pâtes_à pain, #Îles_Britanniques / #Sans viande, #Sans œuf, Four

  • En bio, les agriculteurs européens peuvent désormais choisir leurs semences
    https://theconversation.com/en-bio-les-agriculteurs-europeens-peuvent-desormais-choisir-leurs-s

    Depuis le 1er janvier 2022, une nouvelle réglementation européenne s’applique pour les producteurs en agriculture biologique. Elle concerne différentes dimensions de la production (bien-être animal, harmonisation des exigences pour les produits importés), mais surtout de nouvelles mesures favorables à la production de nouvelles catégories de semences adaptées à l’agriculture biologique, grâce à l’autorisation de leur commercialisation.

    Cette disposition ouvre une brèche dans le monde de la semence industrielle qui a contribué à la construction de nos paysages agricoles et de notre système alimentaire, fondés sur l’homogénéité des cultures et la stabilité des variétés. Cet idéal de la variété, rendu obligatoire pour la mise en marché de semences au milieu du siècle dernier, est enfin détrôné grâce à la nouvelle réglementation qui redonne sa place à la diversité nécessaire au bon fonctionnement des écosystèmes.

    Beaucoup plus qu’un symbole, cette évolution offre désormais la possibilité de mise en cohérence de la semence avec les principes de l’agriculture biologique.

  • Le combat des #éleveurs du #Ndiaël pour récupérer « leurs terres »

    Dans le nord-ouest du Sénégal, une coalition de 37 villages proteste depuis dix ans contre l’attribution de 20 000 hectares à une entreprise agroalimentaire. Ce conflit foncier illustre un phénomène généralisé sur le continent africain : l’#accaparement_de_terres par des #multinationales.

    Tout a dû paraître parfait au ministre de l’élevage du Niger lorsqu’il a visité, le 1er juin 2022, les installations des Fermes de la Teranga, une entreprise implantée dans le nord-ouest du Sénégal, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Louis : immenses étendues de cultures verdoyantes, systèmes d’irrigation fonctionnels, grosses machines agricoles...

    Devant les caméras, Tidjani Idrissa Abdoulkadri s’est dit « très impressionné » par le travail de cette société, qui dit cultiver de la luzerne sur 300 hectares depuis 2021. Il a émis le souhait qu’un jour le fourrage qu’elle produit puisse nourrir le bétail nigérien.

    Mais le tableau qu’a vu le ministre est incomplet. Car à une quinzaine de kilomètres de là, au bout de pistes tracées dans la terre sableuse, Gorgui Sow fulmine. Installé sur une natte dans le salon de sa petite maison, ce septuagénaire pas du genre à se laisser faire raconte comment, depuis dix ans, il s’oppose à ce projet agro-industriel. Son combat, explique-t-il en pulaar, lui a valu de multiples intimidations et convocations à la gendarmerie. Mais pas question de renoncer : la survie de sa famille et du cheptel qui assure ses moyens d’existence en dépend.

    Tout est parti d’un décret signé en 2012 par le président Abdoulaye Wade, cinq jours avant le second tour d’une élection présidentielle à laquelle il était candidat, et confirmé après des tergiversations par son successeur, Macky Sall. Ce texte attribue pour cinquante ans renouvelables 20 000 hectares à Senhuile, une entreprise inconnue, créée par des investisseurs sénégalais et italiens au profil flou.

    La superficie en question couvre trois communes, Ronkh, Diama et Ngnith, mais la majeure partie se trouve à Ngnith, où elle englobe plusieurs dizaines de villages, dont celui de Gorgui Sow. Le décret prévoit aussi l’affectation de 6 500 hectares aux populations qui seraient déplacées par les plans de l’entreprise consistant à produire des graines de tournesol pour l’export.

    Toutes ces terres, proches du lac de Guiers, le plus grand lac du Sénégal, faisaient jusque-là partie de la réserve naturelle du Ndiaël, créée en 1965 et représentant 46 550 hectares. Les populations qui y vivaient pouvaient continuer à y faire pâturer leurs bêtes, soit des milliers de chèvres, ânes, chevaux, moutons, vaches. Elles pouvaient aussi y ramasser du bois mort, récolter des fruits sauvages, des plantes médicinales, de la gomme arabique, etc. Elles avaient en revanche l’interdiction d’y pratiquer l’agriculture.

    Gorgui Sow et ses voisins, tous éleveurs comme lui, ont donc été outrés d’apprendre en 2012 que non seulement leurs lieux de vie avaient été attribués à une entreprise, mais que cette dernière allait y développer à grande échelle une activité longtemps proscrite, le tout pour alimenter des marchés étrangers.

    À l’époque, ce type de transaction foncière était déjà devenu courant au Sénégal. Depuis, le mouvement s’est poursuivi et concerne toute l’Afrique, qui représente 60 % des terres arables de la planète : elle est le continent le plus ciblé par les accaparements fonciers à grande échelle et à des fins agricoles, selon la Land Matrix, une initiative internationale indépendante de suivi foncier.

    Comme les communautés locales ne disposent, en général, que d’un droit d’usage sur les terres qu’elles occupent et que le propriétaire, à savoir l’État, peut les récupérer à tout moment pour les attribuer à un projet déclaré « d’utilité publique », les effets sont similaires partout : elles perdent l’accès à leurs champs, sources d’eau, lieux de pâturage, etc. C’est ce qui est arrivé avec Senhuile.

    À ses débuts, l’entreprise, qui promettait de créer des milliers d’emplois, a défriché plusieurs milliers d’hectares (entre 5 000 et 7 000, selon l’ONG ActionAid), creusant des canaux d’irrigation depuis le lac de Guiers, installant des barbelés. Ce qui était une forêt est devenu une étendue sableuse dégarnie, un « vrai désert », disent les riverains. Mais Senhuile a dû s’arrêter : une partie de la population s’est soulevée, affrontant les gendarmes venus protéger ses installations. Elle n’a au bout du compte pratiquement rien cultivé.

    « Senhuile a détruit les ressources naturelles qui nous permettaient de vivre, explique aujourd’hui Gorgui Sow. Des enfants se sont noyés dans les canaux. Les barbelés qu’elle a installés ont tué nos vaches, la zone de pâturage a été considérablement réduite. » Lui et d’autres habitants ont constitué le Collectif de défense des terres du Ndiaël (Coden) pour demander la restitution de cet espace qu’ils considèrent comme le leur. Il rassemble 37 villages de la commune de Ngnith, ce qui représente environ 10 000 personnes. Tous sont des éleveurs semi-nomades.
    De Senhuile aux Fermes de la Teranga

    Au fil des ans, le Coden que préside Gorgui Sow a noué des alliances au Sénégal et à l’étranger et a bénéficié d’une large couverture médiatique. Il a rencontré diverses autorités à Dakar et dans la région, manifesté, envoyé des lettres de protestation, obtenu des promesses de partage plus équitable des terres. Mais rien ne s’est concrétisé.

    En 2018, il y a eu un changement : Frank Timis, un homme d’affaires roumain, a pris le contrôle de Senhuile, à travers une autre entreprise, African Agriculture Inc. (AAGR), enregistrée en 2018 aux îles Caïmans. C’est à cette occasion que Senhuile a été rebaptisée Fermes de la Teranga, un mot wolof signifiant « hospitalité ». Le nom de Frank Timis est bien connu au Sénégal : il a été notamment cité, avec celui d’un frère de Macky Sall, dans un scandale concernant un contrat pétrolier.

    À la stupeur des éleveurs de Ngnith, AAGR a déposé en mars 2022 une demande d’introduction en Bourse auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), à Washington, afin de lever des fonds. Disant avoir des intérêts au Sénégal et au Niger, elle annonce vouloir intégrer le marché international de vente de crédits carbone, de biocarburants et surtout de luzerne qu’elle a l’intention de proposer aux éleveurs locaux et de la région « ainsi qu’à l’Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et à l’Europe », selon le document remis à la SEC.

    « Qui chez nous aura les moyens d’acheter ce fourrage ? Celui que l’entreprise vend actuellement est hors de prix ! », s’agace Bayal Sow, adjoint au maire de Ngnith et membre du Coden. Il craint l’existence d’objectifs inavoués dans cette affaire, comme de la spéculation foncière. À ses côtés, dans son bureau de la mairie de Ngnith, écrasée par la chaleur de cette fin de saison sèche, un autre adjoint au maire, Maguèye Thiam, acquiesce, écœuré.

    Puisque la zone de pâturage a diminué, troupeaux et bergers sont contraints de partir loin, hors du Ndiaël, pour chercher du fourrage et des espaces où paître, précise-t-il. Dans ces conditions, l’idée que les territoires où les cheptels avaient l’habitude de se nourrir soient transformés en champs de luzerne pour produire du fourrage qui sera très certainement vendu à l’étranger paraît inconcevable.

    Être employé par les Fermes de la Teranga est également impensable : « Nous sommes une population d’éleveurs à 90 %, sans formation, sans diplôme. Nous ne pourrions être que de simples ouvriers. Cela n’a aucun intérêt », observe Hassane Abdourahmane Sow, membre du Coden. « Comment peut-on justifier l’attribution d’autant de terres à une entreprise alors que les populations locales en manquent pour pratiquer elles-mêmes l’agriculture et que l’État parle d’autosuffisance alimentaire ? », demande un autre ressortissant de la région.

    De son côté, AAGR assure que tout se passe bien sur le terrain. Sur le plan social, détaille-t-elle dans un courriel, le processus de concertation avec toutes les parties impliquées a été respecté. Elle dit avoir embauché sur place 73 personnes « qui n’avaient auparavant aucun emploi ni moyen de subsistance ».
    Dissensions

    Comme preuves de ses bonnes relations avec les populations locales, AAGR fournit des copies de lettres émanant de deux collectifs, l’un « des villages impactés de la commune de Ngnith », l’autre « des villages impactés de la commune de Ronkh », lesquels remercient notamment les Fermes de la Teranga de leur avoir donné du sucre lors du ramadan 2021. Ces deux collectifs « qui ont des sièges sociaux et des représentants légaux » sont les « seuls qui peuvent parler au nom des populations de la zone », insiste AAGR. « Toute autre personne qui parlera au nom de ces populations est motivée par autre chose que l’intérêt de la population impactée par le projet », avertit-elle.

    La société, qui a parmi ses administrateurs un ancien ambassadeur américain au Niger, communique aussi deux missives datées du 15 et 16 juillet 2022, signées pour la première par le député-maire de Ngnith et pour la seconde par le coordonnateur du Collectif de villages impactés de Ngnith. Dans des termes similaires, chacun dit regretter les « sorties médiatiques » de « soi-disant individus de la localité pour réclamer le retour de leurs terres ». « Nous sommes derrière vous pour la réussite du projet », écrivent-ils.

    Les Fermes de la Teranga se prévalent en outre d’avoir mis à disposition des communautés locales 500 hectares de terres. « Mais ces hectares profitent essentiellement à des populations de Ronkh qui ne sont pas affectées par le projet », fait remarquer un ressortissant de Ngnith qui demande : « Est-ce à l’entreprise “d’offrir” 500 hectares aux communautés sur leurs terres ? »

    Non seulement ce projet agro-industriel a « un impact sur nos conditions de vie mais il nous a divisés », s’attriste Hassane Abdourahmane Sow : « Des membres de notre collectif l’ont quitté parce qu’ils ont eu peur ou ont été corrompus. Certains villages, moins affectés par la présence de l’entreprise, ont pris parti pour elle, tout comme des chefs religieux, ce qui a là aussi généré des tensions entre leurs fidèles et eux. »

    « Il faut s’asseoir autour d’une table et discuter, suggère Maguèye Thiam. Nous ne sommes pas opposés à l’idée que cette société puisse bénéficier d’une superficie dans la région. Mais il faut que sa taille soit raisonnable, car les populations n’ont que la terre pour vivre », observe-t-il, donnant l’exemple d’une autre firme étrangère implantée sur 400 hectares et avec laquelle la cohabitation est satisfaisante.

    Interrogé par messagerie privée à propos de ce conflit foncier, le porte-parole du gouvernement sénégalais n’a pas réagi. Les membres du Coden répètent, eux, qu’ils continueront leur lutte « jusqu’au retour de (leurs) terres » et projettent de nouvelles actions.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/260822/le-combat-des-eleveurs-du-ndiael-pour-recuperer-leurs-terres

    #élevage #terre #terres #résistance #Sénégal #industrie_agro-alimentaire #Fermes_de_la_Teranga #agriculture #décret #Senhuile #Ronkh #Diama #Ngnith #tournesol #graines_de_tournesol #exportation #réserve_naturelle #foncier #lac_de_Guiers #eau #irrigation #barbelés #déforestation #pâturage #Collectif_de_défense_des_terres_du_Ndiaël (#Coden) #Frank_Timis #African_Agriculture_Inc. (#AAGR) #luzerne #fourrage #spéculation #conflits

  • Semences sous influences

    Une plongée dans l’univers des semences, enjeu de pouvoir et de contre-pouvoir entre les #multinationales et l’#agriculture paysanne.

    L’#alimentation figure en bonne position parmi les problématiques clés de notre société actuelle. De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées sont créées au service d’un #productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l’#industrialisation, à la course perpétuelle au #rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.

    Sans même parler des fameux #OGM, dont l’usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l’#agriculture_intensive, la #surexploitation des #terres, l’usage de semences dites « hybrides » ont rendu l’agriculture dépendante de produits nocifs pour l’ensemble du vivant.

    Face à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l’échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l’utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation – et les critères de validation pour faire entrer les semences au « #Catalogue-officiel » – favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d’opérer en toute illégalité durant des décennies.

    Avec « Semences », Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d’un secteur au sein duquel les intérêts privés l’emportent trop souvent sur la préservation de l’environnement et la santé publique...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/616
    #semences #graines #BD #livre
    #industrie_agro-alimentaire #semences_hybrides #dépendance #résistance #semences_anciennes #législation #loi #désobéissance_civile #bande_dessinée

    ping @odilon

  • Gimlet et tuiles de grana gadano aux #Graines
    https://www.cuisine-libre.org/gimlet-et-tuiles-de-grana-gadano-aux-graines

    Gimlet et tuiles de grana gadano riserva aux graines et herbes aromatiques. Recouvrir une plaque de cuisson d’un papier cuisson et parsemer uniformément de grana padano riserva râpé. Ensuite, éparpiller/saupoudrer cette couche avec le mélange de graines et faire cuire au four préchauffé à 180°C, 10 à 15 minutes, jusqu’à ce que le grana padano riserva soit fondu et doré. Une fois cuit, laisser refroidir, briser la plaque en morceaux et servir. Pour le gimlet Remplir un shaker avec de la glace, verser… #Gin, #Cocktails, #Parmesan, #Amuse-gueules, Graines, #Italie / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans gluten

  • Food Sovereignty

    Our food is a commodity, the ingredients of which we often have as little insight into as the social and ecological conditions under which it is produced. Biodiversity, productive soils, and water resources are growing scarce. Corporate power exerts increasing pressure on small-scale agricultural producers. In the Global South, they are deprived of their land and control over seeds. Farm workers are exploited in global supply chains and exposed to toxic pesticides on a daily basis.

    When we take the numerous global crises and dysfunctionality of contemporary agricultural and food systems into account, it becomes clear that a real transformation of these systems is urgently needed. They must be changed into local and people-centred food systems independent of corporate control.

    In this dossier, we gather reports on the working and living realities of farm workers and small-scale food producers and their common struggles with social movements around the world against corporate-dominated agricultural and food systems. A real transformation of the agricultural and food systems is urgently necessary and possible!

    https://www.rosalux.de/en/dossiers/food_sovereignty

    #souveraineté_alimentaire #alimentation #ressources_pédagogiques #multinationales #terre #terres #graines #semences #pesticides #agriculteurs #agriculture #industrie_agro-alimentaire #droit_à_l'alimentation #système_alimentaire

  • Tovtchanka, purée aux haricots et pavot
    https://www.cuisine-libre.org/tovtchanka-puree-aux-haricots-et-pavot

    Purée ukrainienne de pommes de terre aux haricots et graines de pavot. La veille, mettre séparément les haricots et les graines de pavot à tremper dans l’eau, pendant 8 à 10 heures. Le lendemain, égoutter et cuire les haricots à l’eau bouillante avec le laurier et le piment, environ 2 heures, jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Égoutter. Pendant ce temps, éplucher et cuire les pommes de terre. Égoutter et broyer les graines de pavot au mortier. Mélanger les haricots, les graines, l’oignon et le beurre aux… #Haricot_rouge, #Graines_de pavot, #Purées, #PdT_à chair_farineuse, #Ukraine / #Végétarien, #Sans viande, #Sans gluten, #Sans œuf, (...)

    #Bouilli

  • Cake végétalien au citron et pavot
    https://www.cuisine-libre.org/cake-vegetalien-au-citron-et-pavot

    Gâteau rituel d’Imbolc, sans œuf, végétalien. Préchauffez votre #Four à 175°C. Mélangez les ingrédients secs (farine, sucre, bicarbonate de soude et sel) à la fourchette. Ajoutez les ingrédients restants. Mélangez bien. Versez dans un moule à manqué beurré et fariné. Cuire 40 minutes jusqu’à ce que le dessus du gâteau soit doré et que la pointe de votre couteau ressorte sèche quand vous testez la cuisson. Sortez du four et laissez…

    #Graines_de pavot, #Cakes, Farine de blé, #Citron_à presser #Imbolc / #Végétarien, #Sans œuf, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande, Four
    #Farine_de blé #Végétalien_vegan_

  • Assaisonnement dukkah
    https://www.cuisine-libre.org/assaisonnement-dukkah

    Faire griller les noisettes dans une poêle sèche sans les faire brûler. Faire griller le sésame sans le faire brûler. Faire griller les graines de #Tournesol, de coriandre, de #Cumin. Retirer du feu quand on sent le parfum des épices. Hacher grossièrement les noisettes au couteau. Piler au mortier le sésame, les graines de tournesol, de coriandre et de cumin, avec le sel et le poivre. Attention : concasser, ne pas écraser. Mélanger les graines et les noisettes avec le… Tournesol, Cumin, Coriandre (en graines), #Mélanges_d'épices, #Noisette_décortiquée, #Graines_de sésame, #Égypte / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans lactose, Végétalien (vegan), Sans (...)

    #Coriandre_en graines_ #Végétalien_vegan_ #Sans gluten

  • Kutia
    https://www.cuisine-libre.org/kutia

    Plat biélorusse à base de grains, traditionnellement préparé pour le repas de Noël orthodoxe du 7 janvier. Bien rincer les grains de blé, plusieurs fois (jusqu’à ce que l’eau soit claire). Verser dans une casserole, couvrir d’eau à environ 1 pouce au-dessus du niveau des grains et faire bouillir pendant 1 heure. Les grains doivent rester croquants : ne les faites pas trop cuire. Égoutter, rincer et réserver. Faire bouillir les graines de pavot à feu vif pendant 3 minutes, puis égoutter et réserver.… #Graines_de pavot, #Blé_entier, #Mueslis_et bouillies, #Raisins_secs, #Russie, #Cerneaux_de noix / #Végétarien, #Sans œuf, Sans (...)

    #Sans viande

  • #Souveraineté_alimentaire. Aux États-Unis, les Amérindiens veulent “décoloniser leur assiette”

    La pandémie de Covid-19 a accru la volonté d’#autonomie_alimentaire des Amérindiens, qui renouent aujourd’hui avec les semis, les cultures et les #pratiques_culinaires traditionnelles pour “rééduquer” leur palais.

    Au printemps 2020, alors que le Covid-19 se propageait aux États-Unis, #Daniel_Cornelius a fait ses #semis. Membre de la nation #Oneida du Wisconsin, il vit dans la campagne vallonnée du sud de Madison, où il a planté des carottes, des tomates ainsi que des plantes traditionnelles amérindiennes : fèves, citrouilles et maïs.

    Il a aidé d’autres Amérindiens à faire de même. En juin, il a pris son tracteur manuel, direction le Nord, jusqu’aux Chippewas du lac du Flambeau, pour les aider à retourner et à préparer la terre selon la tradition.

    Puis, il a amené des graines de courge à la réserve Menominee du #Wisconsin, où les habitants ont aménagé des parterres de culture surélevés comme le faisaient leurs ancêtres.

    Il a collecté du sirop sur des érables et a ramassé du riz sauvage puis, en septembre, il s’est rendu à une foire dans la réserve Oneida, près de Green Bay, où il les a échangés contre des poivrons, des œufs de caille et de la soupe de maïs. “Presque tout le monde voulait de ce sirop d’érable”, raconte-t-il.

    Renouer avec les pratiques traditionnelles

    Cornelius fait partie du mouvement dit de “souveraineté alimentaire”, de plus en plus populaire chez les Amérindiens, qui vise à augmenter la production locale et à renouer avec l’agriculture et les pratiques culinaires traditionnelles.

    C’est un phénomène à grande échelle qui va de la culture d’un potager par des familles dans leur jardin jusqu’au développement d’un réseau d’organisations régionales et nationales dédiées à la coopération entre tribus, au partage de techniques agricoles et à la préservation de variétés ancestrales.

    “Les gens sont demandeurs de ces produits, explique Cornelius, également conseiller technique pour le Conseil agricole intertribal de Billings, dans le Montana, et professeur à l’université du Wisconsin. Et ils ont aussi soif de connaissances.”

    Pour de nombreux Amérindiens, le retour à des produits et cultures traditionnels s’inscrit dans un effort plus large pour se “décoloniser”. Une façon de réparer les ravages économiques et culturels infligés par les descendants d’Européens qui les ont chassés de leurs terres, enfermés dans des réserves et envoyés dans des pensionnats et ont tout fait pour les couper de leurs racines.

    Cela ne passe pas seulement par un regain d’intérêt pour les #plantes_ancestrales mais aussi par un retour à une certaine vie économique et culturelle, et à des coutumes et des traditions liées à la #nourriture et à sa production.

    Des effets bénéfiques sur la santé

    Sur le plan pratique, la souveraineté alimentaire est une solution qui vise plus d’autonomie et qui ouvre également des perspectives économiques dans les communautés les plus pauvres.

    (#paywall)

    https://www.courrierinternational.com/article/souverainete-alimentaire-aux-etats-unis-les-amerindiens-veule
    #peuples_autochtones #USA #Etats-Unis #décolonisation #alimentation #agriculture

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    • Seeds and beyond: Native Americans embrace ‘food sovereignty’

      Last spring, as COVID-19 swept the nation, Daniel Cornelius planted. A member of the Oneida Nation of Wisconsin, he lives in the rolling farm country south of Madison, where he planted carrots and tomatoes, as well as traditional Native American crops – beans, pumpkins, and corn in hues ranging from cream to deep red and bearing names like Tuscarora white, Mohawk yellow, and Bear Island flint.

      He helped others plant, too. In June he took his small walk-behind tractor north to help members of the Lac du Flambeau Band of Lake Superior Chippewa start gardens, heaping the soil in long mounded rows in imitation of traditional planting hills. He brought squash seeds to the reservation of the Menominee Indian Tribe of Wisconsin, where members have been building raised beds after ancient Menominee practice. He tapped box-elder trees for syrup and gathered wild rice, and in September he brought them to a bartering event on the Oneida reservation, near Green Bay, where he traded them for peppers, quail eggs, and corn soup.

      “Almost everyone wanted that box-elder syrup,” he says.

      Mr. Cornelius is part of a growing “food sovereignty” movement among Native Americans, an effort aimed at increasing local food production and reviving Indigenous agricultural and culinary practices. It’s a broad-ranging movement that includes families growing vegetables in backyard gardens and an ever-expanding network of regional and national organizations devoted to fostering intertribal cooperation, sharing agricultural know-how, and promoting the use and preservation of traditional crop varieties.

      “People are hungry – literally hungry to eat these foods,” says Mr. Cornelius, who is also a technical adviser for the Intertribal Agriculture Council, based in Billings, Montana, and an instructor at the University of Wisconsin-Madison. “But also, in a more figurative sense, they’re just hungry for knowledge.”

      For many Native Americans, the return to traditional foods is part of a wider effort to “decolonize” their people, a way to repair the economic and cultural damage inflicted by European Americans who drove them from their lands, confined them to reservations, sent them to boarding schools, and tried to sever them from their old ways. It means not just planting old seeds but reviving the economic and cultural life, the ceremonies, the customs and beliefs, around food and food production.

      In a practical sense, food sovereignty offers a path toward greater self-sufficiency and economic opportunity in poor communities. Perhaps more critical are its potential benefits for public health. Native Americans face high rates of diabetes, heart disease, obesity, and other conditions that food sovereignty advocates say result from a dependence on processed foods.

      “We’ve got to get back to a diet and food system that our bodies and our babies can handle,” says Gary Besaw, head of the Department of Agriculture and Food Systems on the Menominee reservation.

      Since it emerged a year ago, COVID-19 has given new urgency to these efforts. The coronavirus hit Native American communities hard: In December, the Centers for Disease Control and Prevention reported that Native Americans and Alaskan Natives were 3 1/2 times more likely than white Americans to become infected with the virus. Yet, while COVID-19 has revealed the vulnerability of Native peoples, it has also inspired more of them to plant, fish, gather, and hunt.

      “People are seeing the weakness within our current food system,” says Rebecca Webster, who with her husband, Stephen, grows corn and other traditional crops on the Oneida reservation. “They want to know where their food is coming from. They want to take control back.”

      Much of the food sovereignty movement focuses on seeds: growing and preserving them, as well as finding and distributing old and not-yet-forgotten varieties. Some of this work requires research, like figuring out where a seed company acquired its varieties long ago. It also involves hunting down a variety that someone has been growing – and then producing enough seed to share. Organizations like Seed Savers Exchange, based in Decorah, Iowa, and long devoted to promoting heirloom seeds, have in recent years been growing Native varieties and sending out seeds to a small number of established growers. In addition, an expanding universe of workshops and YouTube videos is available to teach aspiring growers how to use Native agricultural techniques.
      The “Three Sisters”

      The most popular seeds are the “Three Sisters” of Indigenous agriculture: corn, beans, and squash. They are traditionally grown together in mounds, as the Websters do on the Oneida reservation. The cornstalks serve as a trellis for the bean vines, while the beans, which are legumes, enrich the soil for the corn. The squash sprawls out all around. A modification of this strategy is to grow the corn and beans in mounded rows, with squash on the ends. Many Native growers also plant tobacco and sunflowers.

      When the pandemic struck, the demand for seeds soared. People had more time at home; they also were rattled by local food shortages. On the Meskwaki Settlement in Tama, Iowa, Shelley Buffalo, local foods coordinator for the Meskwaki Food Sovereignty Initiative, grappled with a “huge increase” in requests for seeds. “There were many people who were gardening for the first time,” she says. Appeals to the Traditional Native American Farmers Association “nearly depleted what we had,” says Clayton Brascoupé, a farmer in Tesuque Pueblo, New Mexico, and the group’s program director.

      “There were people contacting us from a lot of new places,” he says. “They said, ‘Can you send seed?’”

      But it’s not all about seeds. Native Americans are also raising bison, spearing fish, picking chokecherries, harvesting wild rice – and much more.

      It’s a movement that touches every tribe in the United States and reflects both the geographical and historical diversity of Native American communities. The Quapaw Nation of Oklahoma raises bison on lands recovered from lead and zinc mining and operates its own meat processing plant. The Muckleshoot of Washington state have hosted workshops on how to fillet a salmon and slice up an elk. Ndée Bikíyaa, or People’s Farm, is trying to revive agriculture among Arizona’s White Mountain Apache. Minnesota’s Red Lake Ojibwe sell mail-order wild rice and chokeberry jam. And in Hugo, Minnesota, just outside the Twin Cities, the organization Dream of Wild Health teaches Native children how to garden; a program for teenagers is called Garden Warriors.

      “This year was a big wake-up call for our tribe,” says Greg Johnson, a member of the Lac du Flambeau Band and an expert in cooking muskellunge, a predatory fish found in northern lakes, which he does by wrapping it in birch bark and baking it in the ground, under a fire. Mr. Johnson says that worries over the food supply sent twice the number of his band than usual out to spear walleyed pike in northern Wisconsin lakes early last spring, a tradition among his people. More people hunted deer later in the year; he taught some of them how to can the venison.

      “In many respects, for me it was really good to see that,” he says. “There were people you never thought would get wild rice. There were people who you never thought would get wild medicines. It was really incredible.”
      Chef participation, too

      Getting the food is only part of the movement. A growing number of chefs are promoting Native cuisine, among them Sean Sherman, an Oglala Lakota and recipient of a James Beard Award. The founder and CEO of The Sioux Chef business in Minneapolis, Mr. Sherman directs a food lab devoted to teaching Native culinary approaches. COVID-19 delayed his plan to open a restaurant, but it inspired a new form of outreach: ready-to-eat meals prepared in the Twin Cities and distributed to Native communities around the region. By December, a crew of 24 workers was sending 6,000 meals a week. It distributed 500 meal kits before the holidays, including the fixings for what Mr. Sherman describes as a Native grain bowl – Potawatomi corn, bison meat, dried blueberries, and puffed wild rice. “That was a fun one,” he says.

      Efforts to revive Native foods are not new. Mr. Brascoupé recalls an intertribal meeting in Gallup, New Mexico, in 1992 at which older farmers voiced concerns about their dwindling numbers. “They also saw a decline in people’s health,” he says. “They tied those two together.”

      In the years since, Mr. Brascoupé has seen a steady increase in the ranks of Native farmers. And what started as a rural movement, he says, has moved to cities, where many Native Americans live – to community gardening and programs teaching Native gardening and culture to children. Mr. Brascoupé attributes much of the resurgence not to tribal initiatives, which have become widespread, but to younger individuals carrying on the work of their elders. Once a young farmer himself, he now has grandchildren who farm.

      “A lot of what we see now started with young people,” Mr. Brascoupé says. “It was more from the bottom up than the top down, from tribal governments.”

      Indeed, the food sovereignty movement builds upon the perseverance and determination of individuals and families who have worked over many years to keep Native food traditions alive. One of these people is Luke Kapayou, who grew up on the Meskwaki Settlement. “When I was growing up, all of us, we had to help with the gardens,” he recalls. “Most of the families had their own gardens.”

      As Mr. Kapayou got older, however, he noticed that fewer people were gardening. And those still doing it were planting fewer old varieties – mainly just corn, the most prized of Native foods. He resolved to keep growing traditional beans and squash, and he began to seek out other varieties both on and off the settlement. He consulted old ethnographies. He even tried – unsuccessfully – to track down seeds at a New York museum.

      “Most of the seeds that me and my family are growing in our garden are what my parents and great-grandparents were growing,” he says. “They’ve been growing for a thousand years. I don’t know, I think I believe these seeds are sacred. They’re very special. It makes me want to keep growing them, and I want to make sure our kids keep growing them.”
      Plenty of challenges

      Despite its successes, the food sovereignty movement still faces plenty of challenges. Growing old crop varieties can be labor-intensive: If done in the traditional way, they are planted and harvested by hand, with the three main crops – corn, beans, and squash – planted together. Also, growers need to take care that nearby field crops, especially corn, don’t cross-pollinate with traditional varieties. And it takes time to preserve the foods – usually by drying – and to cook them up in traditional dishes, such as corn soup, which Mr. Kapayou prepares outside in an old kettle over a wood fire. In addition, efforts to take advantage of Native treaty rights for hunting and fishing continue to meet resistance – as when a group of non-Native people harassed Mr. Johnson while he speared walleyes at a Wisconsin lake last April.

      Nor is it easy to get people to renounce modern processed foods. Nicky Buck knows this well. A member of the Prairie Island Indian Community in Minnesota, she grew up behind a McDonald’s and ate sugar sandwiches as a child – and developed kidney disease as an adult. Today she eats – and promotes – Native foods in her community.

      “You just have to retrain your palate,” she says. “You have to decolonize your palate.”

      Decolonizing the palates of the young poses a special challenge. Parents make sloppy Joes out of bison meat and substitute flint corn for wheat pasta. Ms. Webster, the mother of two teenage daughters, says, “We’re trying to show that corn is cool enough even though there’s a frozen pizza looking at them.”

      The gardening itself may occasion a complaint from younger ones, but it’s good family time. Indeed, the food sovereignty movement is often about bringing people together – growing, harvesting, trading seeds and food, and, of course, eating. A Native foods cooperative on the Oneida reservation has 15 member families and saw more applications to join last year than ever before. “There are a lot of folks showing interest,” says Lea Zeise, who manages the co-op.
      A year-round effort

      Food sovereignty is a year-round effort. Over the winter, gardeners have been cooking up what they harvested and preserved in the fall – the dried beans, the canned venison, the corn boiled and dried and stored in glass jars. In northern Wisconsin, members of the Lac du Flambeau Band were busy with winter spearing, chopping holes through 28 inches of ice to get to the fish.

      “We’re going to get as many muskies as we can,” says Mr. Johnson. “We have a lot of younger people who want to do this.”

      Others are looking forward to spring – planning their gardens, shelling dried corn for seed, and in some cases looking beyond the pandemic to a resumption of the workshops and conferences that have helped spread the food sovereignty movement. “People can’t wait to get together,” says Mr. Cornelius.

      In the meantime, Mr. Cornelius, like other food sovereignty advocates, is heavily booked on Zoom. He’s also full of plans for his own farming. In midwinter he was thinking he should plant his greenhouse soon. He was also trying to figure out how to tap more trees in early spring, including a stand of silver maples on land he just bought last year – 51 acres, mostly woods, plus the derelict buildings of an old dairy farm. He hopes to bring in cattle. His friends say he should raise bison. Maybe someday, he tells them.

      “One step at a time,” he says.

      https://www.csmonitor.com/USA/Society/2021/0222/Seeds-and-beyond-Native-Americans-embrace-food-sovereignty

      #semences #graines

  • #Cercatori_di_semi

    Cercatori di Semi come associazione senza scopo di lucro si propone di difendere la biodiversità attraverso diversi progetti, come la coltivazione per la produzione e conservazione delle sementi della varietà locali antiche nella nostra banca dei semi e la successiva distribuzione gratuita di queste. Reputiamo importante anche l’educazione alla conservazione della biodiversità e ad una agricoltura sostenibile, per questo organizziamo incontri nelle scuole e pubblichiamo le guide gratuite con le tecniche per auto produrre correttamente i propri semi.

    https://www.cercatoridisemi.com

    Avec un catalogue d’où il est possible d’acheter des semences :


    https://www.cercatoridisemi.com/shop

    #Italie
    #semences #graines #Italie #variétés_anciennes

  • Sur la frontière gréco-turque, à l’épicentre des tensions

    L’Union européenne entend sanctionner la politique de plus en plus expansionniste de la Turquie, qui ravive en Grèce les souvenirs des conflits du passé. Ligne de rupture, mais aussi d’échanges entre Orient et Occident, la frontière gréco-turque ne respire plus depuis la crise sanitaire. De #Kastellorizo à la #Thrace en passant par #Lesbos, les deux pays ont pourtant tant de choses en commun, autour de cette démarcation qui fut mouvante et rarement étanche.

    Petite île aux confins orientaux de la Grèce, Kastellorizo touche presque la #Turquie. Le temps s’écoule lentement dans l’unique village, logé dans une baie profonde. En cette fin septembre, de vieux pêcheurs jouent aux cartes près des enfants qui appâtent des tortues dans les eaux cristallines. Devant son café froid, M. Konstantinos Papoutsis observe, placide, l’immense côte turque, à guère plus de deux kilomètres, et la ville de Kaş, son seul horizon. « Nous sommes une île touristique tranquille, assure cet homme affable qui gère une agence de voyages. Je l’ai répété aux touristes tout l’été. » Attablée autour de lui, la poignée d’élus de cette commune de cinq cents âmes reprend ses propos d’un air débonnaire : « Il n’y a aucun danger à Kastellorizo ! »

    Un imposant ferry, qui paraît gigantesque dans ce petit port méditerranéen, vient animer le paysage. Parti d’Athènes vingt-quatre heures plus tôt, il manœuvre difficilement pour débarquer ses passagers, parmi lesquels une cinquantaine d’hommes en treillis et chapeaux de brousse. Les soldats traversent la baie d’un pas vif avant de rejoindre les falaises inhabitées qui la dominent. « C’est une simple relève, comme il y en a tous les mois », commente M. Papoutsis, habitué à cette présence.

    Selon le #traité_de_Paris de février 1947 (article 14), et du fait de la cession par l’Italie à la Grèce du Dodécanèse, les îles dont fait partie Kastellorizo sont censées être démilitarisées. Dans les faits, les troupes helléniques y guettent le rivage turc depuis l’occupation par Ankara de la partie nord de Chypre, en 1974, précisent plusieurs historiens (1). Cette défense a été renforcée après la crise gréco-turque autour des îlots disputés d’Imia, en 1996. La municipalité de Kastellorizo refuse de révéler le nombre d’hommes postés sur ses hauteurs. Et si les villageois affichent un air de décontraction pour ne pas effrayer les visiteurs — rares en cette période de Covid-19 —, ils n’ignorent pas l’ombre qui plane sur leur petit paradis.

    Un poste avancé d’Athènes en Méditerranée

    Kastellorizo se trouve en première ligne face aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui veut redessiner les cartes et imposer son propre #partage_des_eaux. Depuis les années 1970, les #îles du #Dodécanèse font l’objet d’un #conflit larvé entre ces deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). La Turquie conteste la souveraineté grecque sur plusieurs îles, îlots et rochers le long de sa côte. Surtout, elle est l’un des rares pays, avec notamment les États-Unis, à ne pas avoir signé la convention des Nations unies sur le droit de la mer (dite #convention_de_Montego_Bay, et entrée en vigueur en 1994), et ne reconnaît pas la revendication par la Grèce d’un plateau continental autour de ses îles. Athènes justifie dès lors leur #militarisation au nom de la #légitime_défense (2), en particulier depuis l’occupation turque de Chypre et en raison d’une importante présence militaire à proximité : la marine et l’armée de l’air turques de l’Égée sont basées à İzmir, sur la côte occidentale de l’Asie Mineure.

    Si proche de la Turquie, Kastellorizo se trouve à 120 kilomètres de la première autre île grecque — Rhodes — et à plus de 520 kilomètres du continent grec. Alors que l’essentiel de la #mer_Egée pourrait être revendiqué par Athènes comme #zone_économique_exclusive (#ZEE) (3) au titre de la convention de Montego Bay (voir la carte ci-contre), ce lointain îlot de neuf kilomètres carrés lui permet de facto de jouir d’une large extension de plusieurs centaines de kilomètres carrés en Méditerranée orientale. Or, faute d’accord bilatéral, cette ZEE n’est pas formellement établie pour Ankara, qui revendique d’y avoir librement accès, surtout depuis la découverte en Méditerranée orientale de gisements d’#hydrocarbures potentiellement exploitables. À plusieurs reprises ces derniers mois, la Turquie a envoyé dans le secteur un bateau de recherche sismique baptisé #Oruç_Reis, du nom d’un corsaire ottoman du XVIe siècle — surnommé « #Barberousse » — né à Lesbos et devenu sultan d’Alger.

    Ces manœuvres navales font écho à l’idéologie de la « #patrie_bleue » (#Mavi_Vatan). Soutenue par les nationalistes et les islamistes, cette doctrine, conçue par l’ancien amiral #Cem_Gürdeniz, encourage la Turquie à imposer sa #souveraineté sur des #zones_disputées en #mer_Noire, en mer Égée et en #Méditerranée. Ces derniers mois, M. Erdoğan a multiplié les discours martiaux. Le 26 août, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Manzikert, en 1071, dans l’est de la Turquie, où les Turcs Seldjoukides mirent en déroute l’armée byzantine, il avertissait la Grèce que toute « erreur » mènerait à sa « ruine ». Quelques semaines plus tard, le 21 octobre, lors d’une rencontre avec les présidents chypriote et égyptien à Nicosie, M. Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec conservateur, accusait la Turquie de « fantasmes impérialistes assortis d’actions agressives ».

    Sous pression en août dernier, Athènes a pu compter sur le soutien de la République de Chypre, de l’Italie et de la France, avec lesquelles elle a organisé des manœuvres communes. Ou encore de l’Égypte, avec laquelle elle vient de signer un accord de partage des #zones_maritimes. Déjà en conflit ouvert avec son homologue turc sur la Syrie, la Libye et le Caucase, le président français Emmanuel Macron s’est résolument rangé aux côtés d’Athènes. « C’est un allié précieux que l’on voudrait inviter à venir sur notre île », déclare l’adjoint à la municipalité de Kastellorizo, M. Stratos Amygdalos, partisan de Nouvelle Démocratie, le parti au pouvoir. À la mi-septembre 2020, la Grèce annonçait l’acquisition de dix-huit Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation.

    « Erdoğan se prend pour Soliman le Magnifique. Mais il perd du crédit dans son pays, la livre turque s’effondre. Alors il essaie de redorer son image avec des idées de conquêtes, de rêve national… », maugrée de son côté M. Konstantinos Raftis, guide touristique à Kastellorizo. La comparaison entre le sultan de la Sublime Porte et l’actuel président turc revient fréquemment dans ce pays qui fit partie de l’Empire ottoman durant quatre siècles (de 1430, date de la chute de Salonique, à l’indépendance de 1830). La résistance hellénique a forgé l’identité de l’État grec moderne, où l’on conserve une profonde suspicion à l’égard d’un voisin encombrant, quatre fois plus riche, six fois plus grand et huit fois plus peuplé. Cette méfiance transcende les clivages politiques, tant le #nationalisme irrigue tous les partis grecs. Athènes voit aujourd’hui dans la doctrine de la « patrie bleue » une politique expansionniste néo-ottomane, qui fait écho à l’impérialisme passé.

    À l’embouchure du port de Kastellorizo, la silhouette d’une mosquée transformée en musée — rare vestige de la présence ottomane — fait de l’ombre à un bar à cocktails. L’édifice trône seul face aux vingt-six églises orthodoxes. La Constitution précise que l’orthodoxie est la « religion dominante » dans le pays, et, jusqu’en 2000, la confession était inscrite sur les cartes d’identité nationales. La suppression de cette mention, à la demande du gouvernement socialiste, a provoqué l’ire de la puissante Église orthodoxe, plus de 95 % des Grecs se revendiquant alors de cette religion. « Pendant toute la période du joug ottoman, nous restions des Grecs. Nos ancêtres ont défendu Kastellorizo pour qu’elle garde son identité. Nous nous battrons aussi pour qu’elle la conserve », s’emballe soudainement M. Raftis.

    Son île a dû résister plus longtemps que le reste du pays, insiste le sexagénaire. Après le départ des Ottomans, Kastellorizo, convoitée par les nations étrangères pour sa position géographique aux portes de l’Orient, a été occupée ou annexée par les Français (1915-1921), les Italiens (1921-1944), les Britanniques (1944-1945)… L’îlot n’est devenu complètement grec qu’en 1948, comme l’ensemble des îles du Dodécanèse. Depuis, il arbore fièrement ses couleurs. Dans la baie, plusieurs étendards bleu et blanc flottent sur les balcons en encorbellement orientés vers la ville turque de Kaş (huit mille habitants). Le nombre de ces drapeaux augmente quand la tension s’accroît.

    Trois autres grands étendards nationaux ont été peints sur les falaises par des militaires. En serrant les poings, M. Raftis raconte un épisode qui a « mis les nerfs de tout le monde à vif ». À la fin septembre 2020, un drone d’origine inconnue a diffusé des chants militaires turcs avant d’asperger ces bannières d’une peinture rouge vif, évoquant la couleur du drapeau turc. « C’est une attaque impardonnable, qui sera punie », peste l’enfant de l’île, tout en scrutant les quelques visages inconnus sur la promenade. Il redoute que des espions viennent de Turquie.

    « Les #tensions durent depuis quarante ans ; tout a toujours fini par se régler. Il faut laisser la Turquie et la Grèce dialoguer entre elles », relativise pour sa part M. Tsikos Magiafis, patron avenant d’une taverne bâtie sur un rocher inhabité, avec une vue imprenable sur Kaş. « Les querelles sont affaire de diplomates. Les habitants de cette ville sont nos frères, nous avons grandi ensemble », jure ce trentenaire marié à une Turque originaire de cette cité balnéaire. Adolescent, déjà, il délaissait les troquets de Kastellorizo pour profiter du bazar de Kaş, du dentiste ou des médecins spécialisés qui manquent au village. Les Turcs, eux, ont compté parmi les premiers touristes de l’île, avant que la frontière ne ferme totalement en mars 2020, en raison du Covid-19.

    À Lesbos, les réfugiés comme « #arme_diplomatique »

    À 450 kilomètres plus au nord-ouest, au large de l’île de Lesbos, ce ne sont pas les navires de recherche d’hydrocarbures envoyés par Ankara que guettent les Grecs, mais les fragiles bateaux pneumatiques en provenance de la côte turque, à une dizaine de kilomètres seulement. Cette île montagneuse de la taille de la Guadeloupe, qui compte 85’000 habitants, constitue un autre point de friction, dont les migrants sont l’instrument.

    Depuis une décennie, Lesbos est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour des centaines de milliers d’exilés. Afghans, Syriens, Irakiens ou encore Congolais transitent par la Turquie, qui accueille de son côté environ quatre millions de réfugiés. En face, le rivage turc se compose de plages peu touristiques et désertes, prisées des passeurs car permettant des départs discrets. Les migrants restent toutefois bloqués à Lesbos, le temps du traitement de leur demande d’asile en Grèce et dans l’espoir de rejoindre d’autres pays de l’espace Schengen par des voies légales. Le principal camp de réfugiés, Moria, a brûlé dans des conditions obscures le 8 septembre, sans faire de victime grave parmi ses treize mille occupants.

    Pour M. Konstantinos Moutzouris, le gouverneur des îles égéennes du Nord, ces arrivées résultent d’un calcul stratégique d’Ankara. « Erdoğan utilise les réfugiés comme arme diplomatique, il les envoie lorsqu’il veut négocier. Il a une attitude très agressive, comme aucun autre dirigeant turc avant lui », accuse cette figure conservatrice locale, connue pour ses positions tranchées sur les migrants, qu’il souhaite « dissuader de venir ».

    Il en veut pour preuve l’épisode de tension de mars 2020. Mécontent des critiques de l’Union européenne lors de son offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, le président turc a annoncé l’ouverture de ses frontières aux migrants voulant rejoindre l’Europe, malgré l’accord sur le contrôle de l’immigration qu’il a passé avec Bruxelles en mars 2016. Plusieurs milliers de personnes se sont alors massées aux portes de la Grèce, à la frontière terrestre du Nord-Est, suscitant un renforcement des troupes militaires grecques dans ce secteur. Dans le même temps, à Lesbos, une dizaine de bateaux chargés de réfugiés atteignaient les côtes en quelques jours, déclenchant la fureur d’extrémistes locaux. « Nous ne communiquons plus du tout avec les autorités turques depuis », affirme M. Moutzouris.

    Athènes assume désormais une ligne dure, quitte à fermer une partie de sa frontière commune avec la Turquie aux demandeurs d’asile, en dépit des conventions internationales que la Grèce a signées. Le gouvernement a ainsi annoncé mi-octobre la construction d’un nouveau #mur de 27 kilomètres sur la frontière terrestre. Au début de l’année 2020, il avait déjà déclaré vouloir ériger un #barrage_flottant de 2,7 kilomètres au large de Lesbos. Un ouvrage très critiqué et jugé illégal par les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains. Un projet « absurde », juge M. Georgios Pallis, pharmacien de l’île et ancien député Syriza (gauche). Plusieurs sources locales évoquent une suspension de la construction de ce barrage. Le gouvernement, lui, ne communique pas à ce sujet.

    « Les réfugiés payent la rupture du dialogue gréco-turc », déplore M. Pallis entre deux mezze arrosés de l’ouzo local, près du port bruyant de Mytilène, dans le sud de l’île. « Des retours forcés de migrants sont organisés par les gardes-côtes grecs. » En septembre, le ministre de la marine se targuait, au cours d’une conférence de presse, d’avoir « empêché » quelque dix mille migrants d’entrer en 2020. Un mois plus tard, le ministre de l’immigration tentait, lui, de rectifier le tir en niant tout retour forcé. À Lesbos, ces images de réfugiés rejetés ravivent un douloureux souvenir, analyse M. Pallis : « Celui de l’exil des réfugiés d’Asie Mineure. » Appelé aussi en Grèce la « #grande_catastrophe », cet événement a fondé l’actuelle relation gréco-turque.

    Au terme du déclin de l’Empire ottoman, lors de la première guerre mondiale, puis de la guerre gréco-turque (1919-1922), les Grecs d’Asie Mineure firent l’objet de #persécutions et de #massacres qui, selon de nombreux historiens, relèvent d’un #génocide (4). En 1923, les deux pays signèrent le #traité_de_Lausanne, qui fixait les frontières quasi définitives de la Turquie moderne et mettait fin à l’administration par la Grèce de la région d’İzmir-Smyrne telle que l’avait décidée le #traité_de_Sèvres de 1920 (5). Cet accord a aussi imposé un brutal #échange_de_populations, fondé sur des critères religieux, au nom de l’« #homogénéité_nationale ». Plus de 500 000 musulmans de Grèce prirent ainsi le chemin de l’Asie Mineure — soit 6,5 % des résidents de Lesbos, selon un recensement de 1920 (6). En parallèle, le traité a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs ».

    « Ils étaient chrétiens orthodoxes, ils parlaient le grec, mais ils étaient très mal perçus des insulaires. Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”. Il a fallu attendre deux générations pour que les relations s’apaisent », raconte M. Pallis, lui-même descendant de réfugiés d’Asie Mineure. « Ma grand-mère est arrivée ici à l’âge de 8 ans. Pour s’intégrer, elle a dû apprendre à détester les Turcs. Il ne fallait pas être amie avec “l’autre côté”. Elle n’a pas remis les pieds en Turquie avant ses 80 ans. »

    Enfourchant sa Vespa sous une chaleur accablante, M. Pallis s’arrête devant quelques ruines qui se dressent dans les artères de #Mytilène : d’anciennes mosquées abandonnées. L’une n’est plus qu’un bâtiment éventré où errent des chatons faméliques ; une autre a été reconvertie en boutique de fleuriste. « Les autorités n’assument pas ce passé ottoman, regrette l’ancien député. L’État devrait financer la reconstruction de ces monuments et le développement du tourisme avec la Turquie. Ce genre d’investissements rendrait la région plus sûre que l’acquisition de Rafale. »

    En #Thrace_occidentale, une population musulmane ballottée

    Dans le nord-est du pays, près de la frontière avec la Turquie et la Bulgarie, ce passé ottoman reste tangible. En Thrace occidentale, les #mosquées en activité dominent les villages qui s’élèvent au milieu des champs de coton, de tournesols et de tabac. La #minorité_musulmane de Grèce vit non loin du massif montagneux des #Rhodopes, dont les sommets culminent en Bulgarie. Forte d’entre 100 000 et 150 000 personnes selon les autorités, elle se compose de #Roms, de #Pomaks — une population d’origine slave et de langue bulgare convertie à l’#islam sous la #domination_ottomane — et, majoritairement, d’habitants aux racines turques.

    « Nous sommes des citoyens grecs, mais nous sommes aussi turcs. Nous l’étions avant même que la Turquie moderne existe. Nous parlons le turc et nous avons la même #religion », explique M. Moustafa Moustafa, biologiste et ancien député Syriza. En quelques mots, il illustre toute la complexité d’une #identité façonnée, une fois de plus, par le passé impérial régional. Et qui se trouve elle aussi au cœur d’une bataille d’influence entre Athènes et Ankara.

    Rescapée de l’#Empire_ottoman, la minorité musulmane a vu les frontières de la Grèce moderne se dessiner autour d’elle au XXe siècle. Elle fut épargnée par l’échange forcé de populations du traité de Lausanne, en contrepartie du maintien d’un patriarcat œcuménique à Istanbul ainsi que d’une diaspora grecque orthodoxe en Turquie. Principalement turcophone, elle évolue dans un État-nation dont les fondamentaux sont la langue grecque et la religion orthodoxe.

    Elle a le droit de pratiquer sa religion et d’utiliser le turc dans l’enseignement primaire. La région compte une centaine d’écoles minoritaires bilingues. « Nous vivons ensemble, chrétiens et musulmans, sans heurts. Mais les mariages mixtes ne sont pas encore tolérés », ajoute M. Moustafa, dans son laboratoire de la ville de #Komotini — aussi appelée #Gümülcine en turc. Les quelque 55 000 habitants vivent ici dans des quartiers chrétiens et musulmans érigés autour d’une rivière méandreuse, aujourd’hui enfouie sous le béton. M. Moustafa n’a presque jamais quitté la Thrace occidentale. « Notre minorité n’est pas cosmopolite, nous sommes des villageois attachés à cette région. Nous voulons juste que nos descendants vivent ici en paix », explique-t-il. Comme de nombreux musulmans de la région, il a seulement fait ses études supérieures en Turquie, avant de revenir, comme aimanté par la terre de ses ancêtres.

    À cent kilomètres de Komotini, la Turquie demeure l’« État parrain » de ces musulmans, selon le traité de Lausanne. Mais l’influence de celle que certains nomment la « mère patrie » n’est pas toujours du goût de la Grèce. Les plus nationalistes craignent que la minorité musulmane ne se rapproche trop du voisin turc et ne manifeste des velléités d’indépendance. Son statut est au cœur de la discorde. La Turquie plaide pour la reconnaissance d’une « #minorité_turque ». La Grèce refuse, elle, toute référence ethnique reliée à une appartenance religieuse.

    La bataille se joue sur deux terrains : l’#éducation et la religion. À la fin des années 1990, Athènes a voulu intégrer la minorité dans le système d’éducation publique grec, appliquant notamment une politique de #discrimination_positive et offrant un accès facilité à l’université. Les musulmans proturcs plaident, eux, pour la création de davantage d’établissements minoritaires bilingues. Sur le plan religieux, chaque partie nomme des muftis, qui ne se reconnaissent pas mutuellement. Trois représentants officiels sont désignés par la Grèce pour la région. Deux autres, officieux, le sont par les musulmans de Thrace occidentale soutenus par Ankara, qui refuse qu’un État chrétien désigne des religieux.

    « Nous subissons toujours les conséquences des #crises_diplomatiques. Nous sommes les pions de leur jeu d’échecs », regrette d’une voix lasse M. Moustafa. Le sexagénaire évoque la période qui a suivi le #pogrom dirigé principalement contre les Grecs d’Istanbul, qui avait fait une quinzaine de morts en 1955. Puis les années qui ont suivi l’occupation du nord de #Chypre par la Turquie, en 1974. « Notre minorité a alors subi une violation de ses droits par l’État grec, dénonce-t-il. Nous ne pouvions plus passer le permis de conduire. On nous empêchait d’acheter des terres. » En parallèle, de l’autre côté de la frontière, la #peur a progressivement poussé la communauté grecque de Turquie à l’exil. Aujourd’hui, les Grecs ne sont plus que quelques milliers à Istanbul.

    Ces conflits pèsent encore sur l’évolution de la Thrace occidentale. « La situation s’est améliorée dans les années 1990. Mais, maltraités par le passé en Grèce, certains membres de la minorité musulmane se sont rapprochés de la Turquie, alimentant une méfiance dans l’imaginaire national grec. Beaucoup de chrétiens les considèrent comme des agents du pays voisin », constate M. Georgios Mavrommatis, spécialiste des minorités et professeur associé à l’université Démocrite de Thrace, à Komotini.
    « Ankara compte des milliers d’#espions dans la région »

    Une atmosphère de #suspicion plane sur cette ville, sous l’emprise de deux discours nationalistes concurrents. « Les gens de l’extrême droite grecque nous perçoivent comme des janissaires [soldats de l’Empire ottoman]. Erdoğan, lui, nous qualifie de soydas [« parents », en turc] », détaille d’une voix forte Mme Pervin Hayrullah, attablée dans un café animé. Directrice de la Fondation pour la culture et l’éducation en Thrace occidentale, elle se souvient aussi du passage du président turc dans la région, fin 2017. M. Erdoğan avait dénoncé les « discriminations » pratiquées par l’État grec à l’égard de cette communauté d’origine turque.

    Une chrétienne qui souhaite rester anonyme murmure, elle, que « les autorités grecques sont dépassées. La Turquie, qui est bien plus présente sur le terrain, a davantage de pouvoir. Ankara compte des milliers d’espions dans la région et donne des millions d’euros de budget chaque année au consulat turc de Komotini ». Pour Mme Hayrullah, qui est proche de cette institution, « le consulat ne fait que remplir une mission diplomatique, au même titre que le consulat grec d’Edirne [ville turque à quelque deux cents kilomètres, à la frontière] ». L’allure du consulat turc tranche avec les façades abîmées de Komotini. Surveillé par des caméras et par des gardes en noir, l’édifice est cerné de hautes barrières vertes.

    « La Grèce nous traite bien. Elle s’intéresse au développement de notre communauté et nous laisse exercer notre religion », vante de son côté M. Selim Isa, dans son bureau calme. Le président du comité de gestion des biens musulmans — désigné par l’État grec — est fier de montrer les beaux lustres et les salles lumineuses et rénovées d’une des vingt mosquées de Komotini. « Mais plus les relations avec la Turquie se détériorent et plus le consulat étend son influence, plus il revendique la reconnaissance d’une minorité turque », ajoute M. Isa, regard alerte, alors que l’appel du muezzin résonne dans la ville.

    À l’issue du sommet européen des 10 et 11 décembre, l’Union européenne a annoncé un premier volet de #sanctions contre la Turquie en raison de ses opérations d’exploration. Des mesures individuelles devraient cibler des responsables liés à ces activités. Athènes plaidait pour des mesures plus fortes, comme un embargo sur les armes, pour l’heure écarté. « C’était une proposition-clé. Nous craignons que la Turquie s’arme davantage. Sur le plan naval, elle est par exemple en train de se doter de six #sous-marins de type #214T fournis par l’#Allemagne, explique le diplomate grec Georgios Kaklikis, consul à Istanbul de 1986 à 1989. M. Erdoğan se réjouit de ces sanctions, qui sont en réalité minimes. » Le président turc a réagi par des #rodomontades, se félicitant que des pays « dotés de bon sens » aient adopté une « approche positive ». Bruxelles assure que d’autres mesures pourraient tomber en mars 2021 si Ankara ne cesse pas ces actions « illégales et agressives ».

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/PERRIGUEUR/62666
    #Grèce #Turquie #frontière #asile #migrations #réfugiés
    #Oruc_Reis #murs #Evros #barrières_frontalières #histoire

    ping @reka

    –—

    #terminologie #mots #vocabulaire :
    – "Le traité (de Lausanne) a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs »."
    – "Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”."

    –-> ajoutés à la métaliste sur la terminologie de la migration :
    https://seenthis.net/messages/414225

    ping @sinehebdo

  • Pousser avec détermination. Se nourrir de chaque rayon. Occuper chaque brèche. #Resilience :green_heart :
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/50576242361

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    ValK. a posté une photo :

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  • Tarte aux carottes et graines de courge
    https://cuisine-libre.fr/tarte-aux-carottes-et-graines-de-courge

    La pâte

    Dans un cul-de-poule, malaxer ensemble la farine, les épices, le sel et l’huile, en ajoutant l’eau peu à peu jusqu’à obtenir la bonne consistance. Façonner une boule, filmer et mettre au frais 30 minutes environ. La garniture

    Peler les carottes puis détaillez-les en très fines rondelles, de préférence avec une mandoline.

    Les cuire à la vapeur 15 minutes, en les laissant croquantes.

    Préchauffer le #Four à 200°C.

    Dans un bol, fouetter légèrement les œufs.

    Ajouter la crème, la fécule de maïs et… #Carotte, #Graines_de courge, #Quiches / #Sans viande, Four

  • Sinon, la suite de mes aventures avec le micocoulier devant la maison. Pour mon quatrième hiver à #Montpellier, il est grand temps que j’arrive à produire un peu de liqueur des fenêtres, ou liqueur de micocoules (flasco de sauvochrestian, ou « fiole de sauve-chrétien »). L’échec de l’année dernière à la même date :
    https://seenthis.net/messages/804803

    Aujourd’hui j’ai grimpé sur la pergola en aluminium, en priant pour que mon embonpoint fièrement gagné pendant le confinement ne me fasse pas plier le truc en deux.

    Ça a marché : au lieu de 20 grammes récoltés l’année dernière (sans monter sur la pergola), j’ai ramené 450 héroïques grammes de micocoules. J’ai mixé tout ça avec 100 ml d’eau, 400 ml d’alcool à 40°, 35 grammes de sucre, ça m’a produit une bouillie épaisse, maronnasse, dans le genre beurkasse. Et j’ai donc mis ça dans une bouteille en verre que je vais stocker au soleil jusqu’à Noël.

    Et à Noël, si je n’en suis pas mort, je vous en dirai des nouvelles. Si je suis seulement aveugle, je dicterai le résultat à Siri.

  • L’Arbre aux graines

    Je vous présente avec une certaine émotion, l’Arbre à graines n°1 !
    Réalisé avec une branche morte de saule tortueux sur lequel j’ai fixé des graines, capsules, fruits et autres calices... récoltés au jardin et dans les espaces publics
    Érable du Japon
    Érable sycomore
    Chêne
    Seringat
    Arbre de Judée
    Robinier
    Liquidambar
    Bigogne
    Clématite vigne blanche
    Lierre
    Canne à pêche des anges
    Nigelle de Damas
    Coquelicot
    Mauve de Madagascar
    Bégonia
    Crocosmia
    Ostéospermum
    Carex
    Arroche rouge
    Rue
    Mélisse

    #graines #biodiversité #art #poésie

  • #Bernard_Ronot préserve notre patrimoine pour sauver l’agriculture durable

    Bernard Ronot s’est engagé pour la force de vie des semences anciennes en conservant 200 variétés de blés. Le principe consiste à planter en permanence ces variétés. Chaque année Bernard offre ces semences aux paysans volontaires qui préservent à leur tour ce patrimoine de l’humanité.

    Bernard a ainsi fondé l’association #Graines_de_Noé (http://www.graines-de-noe.org).
    Agriculteur de 83 ans, il raconte la #Révolution_Verte de l’agriculture d’après-guerre, utilisatrice d’intrants chimiques, dans laquelle il s’est engagé à 100%.

    Ce documentaire est surtout l’histoire d’une #prise_de_conscience et d’un retour, après 30 ans de cultures intensives, à un choix d’une agriculture vivante et naturelle. L’histoire d’une #reconquête et d’un engagement pour la #conservation_des_semences anciennes de blé. L’histoire d’un cheminement, d’un modèle d’agriculture à un autre pour redécouvrir le sens du mot « #paysan » : celui avant tout de nourrir le monde.

    https://vimeo.com/138429645

    Bernard Ronot :

    « (La révolution verte) ça a été un restant des guerres sur toute la ligne. Si le nitrate est un explosif, les fongicides sont des restants des gaz de guerre. Tout ce qui a fait éclater l’agriculture, c’est le restant des guerre. Les énergies de guerre qui ont été maîtrisées par l’homme quand ils ont arrêté de se battre, elles étaient toujours existantes »

    La science est indispensable pour faire évoluer. On a besoin des chercheurs. Si ils ont des têtes et des neurones développées, c’est pas par hasard. C’est eux qui font évoluer une société. Mais il faut la faire évoluer dans l’#indépendance de l’homme, et pas dans la #dépendance.

    La société c’est qui ? C’est d’abord nous, c’est pas les autres. C’est nous. Et la société du bas, c’est nous, individuellement. Et si nous on croit à ce qu’on fait, si on croit vraiment à ce qu’on fait, rien peut nous démonter. Si on se met en unité avec la #nature... les plantes, la terre, les animaux et bien des hommes silencieux, attendent. Ils sont prêts à partir, mais ils sont silencieux.

    « La transmission de la vie, c’est la semence. Il faut rentrer dans l’#action. (...) Si nous avons la chance d’avoir compris quelque chose, notre travail c’est de savoir comment le transmettre. On peut avoir le meilleur langage du monde, mais si il n’y a pas réceptivité en face, ça ne fait rien. »

    « Dans la vie nous sommes des #locomotives. Ou nous sommes le voyageur sur le quai, ou nous sommes le wagon, ou nous sommes la locomotive. Il faut savoir où on va. Si nous avons la chance de savoir où on va, nous avons le devoir d’être une locomotive, qui va peut-être doucement, qui va lentement et qui va surement. »

    « J’étais un #exploitant_agricole et je suis devenu un agriculteur. Dans tout domaine de la société nous avons des #arts. Nous devons être des artistes. Et l’agriculture c’est l’art de la #terre. »

    #agriculture #semences #blé #nitrates #paysannerie #vulpin #fertilisants #oligo-éléments #champignon #rendement #fongicides #pucerons #insecticides #guerre #restant_de_guerre #énergies_de_guerre #se_remettre_en_cause #reconversion #semences_anciennes #dégustation_du_pain #conservatoires #circuit_lent #agriculture_biologique #rendements #valeur_énergétique #prise_de_conscience #circuits_courts #céréaliculture #gratuité #endettement #recherche_fondamentale #science #partage

  • #Bayer - #Monsanto Celebrates the Law to Promote Native Seed

    On March 24, in the midst of the crisis by Covid-19, the so-called federal law for the promotion and protection of native corn was approved with the unanimous vote of the Senate. With such a title many will have assumed that it would be a rule to stop the assault of transnational GM companies on seeds, indigenous peoples and peasant communities. Unfortunately, this is not the case. Beyond the intention of its promoters, this provision favors key interests of the companies that have wanted to advance in the country with their GM and other high-tech seeds for two decades.

    For this reason, the #Mexican_Seed_Association_AC (#AMSAC), whose board is made up of #Syngenta, #Bayer (now owner of #Monsanto), #Corteva (merger of #Dow and #DuPont-PHI Mexico) and other major global seed companies issued a bulletin the same day congratulating legislators on the approval of the law. They declare that this law “is an important step, (…) because it will give certainty to corn producers throughout the country”. They emphasize that “they will continue working to promote the object of this law (…) taking advantage of technological developments, such as improved seeds”. (https://tinyurl.com/vo9pawr)

    AMSAC is a board member of the National Agricultural Council (CNA), which in turn is a founding member of the #Business_Coordinating_Council. They represent, for the most part, the business sectors that have devastated peasant life, sustainable production and healthy food. The six global transnational companies that own more than 70 percent of the global seed and agrochemical markets (and 100 percent of the transgenic seeds) have been on the AMSAC board of directors for years. It is the main lobbyist for the seed industry, acting in conjunction with the ANC. They are the ones who fought for and obtained privileges for the transnationals in all the existing laws regarding seeds and patents. (https://tinyurl.com/ruoc3ka ; https://tinyurl.com/t6lxfov)

    Before the final vote in the Senate, from which the initiative came, the law to promote native corn was voted, with changes, in the Chamber of Deputies on March 18, with 270 votes in favor. No one opposed it anymore. Could it be that the PRI, PAN, PRD, Morena and all the parties suddenly realized the importance of protecting the corn peoples, their seeds and cultures against the transgenic invasion? Of course not. Because the law does not provide for such a thing. Nor does it prevent the patenting of peasant seeds. But it does separate corn from its peoples, reducing the complex process of thousands of years of many peoples creating milpas, assemblies, forests, and their own forms of government to the promotion of #community_seed_banks, an expression that the majority of the peoples reject, because it comes from the financial system and is alien to their conception of seeds as an element in the integral politics, economy, and worldview of their peoples. Furthermore, it establishes that only native corn is recognized by #Conabio, not by the peoples and communities themselves. It imposes on them a new #National_Maize_Council, which although merely consultative, has 16 members, of which only six are from indigenous communities or agrarian ejidos.

    But the main reason why the transnationals applaud this law is because it will delimit geographical areas, where the authorities will recognize that there are native maize production systems, which means it opens up the rest of the country to plant any other seed, from hybrids to transgenics or the new biotech seeds that the companies call genetic editing.

    Monsanto, Syngenta, and other companies have insisted on this point for decades: that areas must be defined, that in reality they are not interested in planting where there are farmers, only in the rest of the country. Against this fallacious and extremely risky position, which would eventually cause GM contamination to reach the entire country, we have insisted that all of Mexico – and Mesoamerica – is the center of origin of maize and therefore the planting of any genetically manipulated seed should be prohibited.

    This position of the so-called law of promotion and other serious errors of it – now approved – were clearly expressed by the Network in Defense of Maize since the publication of the commissions’ opinion, in October 2019 (https://tinyurl.com/vjk8qyl).

    Meanwhile, the #Monsanto_Law, as the current biosafety law passed in 2005 is called, remains untouched by all the now-legislators and officials who promised in the campaign that they would repeal it. Furthermore, Semarnat participated in an online forum on biosafety at the Biodiversity Convention in 2020 and its representative joined the seed industry’s position that there is no need to establish new biosafety frameworks, not even for the highly dangerous genetic promoters, transgenic exterminators.

    Why are none of the officials and legislators doing their job to really guarantee biosafety and that what AMLO announced, that no GM maize will be allowed in the country, is a reality?

    https://schoolsforchiapas.org/bayer-monsanto-celebrates-the-law-to-promote-native-seed

    #appropriation_intellectuelle #maïs #graines #semences #Mexiques #loi #peuples_autochtones #Chiapas #OGM #agriculture #multinationales #industrie_agro-alimentaire #loi #brevets #agriculture_paysanne