• Inside the world’s only sanctuary for exiled journalists - Quartz
    http://qz.com/495602/inside-the-worlds-only-sanctuary-for-exiled-journalists

    The Maison was the dream of a French journalist named Danièle Ohayon, after she was tempted into a conversation with a homeless person—who also turned out to have been a journalist, from Chechnya.

    (...) “More journalists are being killed, exiled and imprisoned and in this sense, the Maison is a sort of barometer of the situation of liberty of the press in the world,” Darline Cothière says.

    #maison des #journalistes #exil

    • Bah. Des journalistes francophones exilés, il y en a plein. J’en connais deux qui sont gardiens de la paix à #Bruxelles. Deux autres qui sont #médiateurs de quartier (whatever that means) à Metz et à #Bruxelles et quatre au #chômage à #Bruxelles. Et j’en ai croisé d’autres à #Paris. Sans me forcer.

      Et qui donc officient bénévolement sur les radios libres locales ou dans des journaux alternatifs papier ou web. Et sans me forcer. Tu parles d’une #solidarité, ils ont tous les même histoires à raconter de #racisme et de #condescendance de la part des services RH de titres de #presse ou même de sois-disant pairs journalistes.

      Ce milieu joue tellement des coudes qu’il n’y a pas de place pour eux, quelque soit leur expérience passée et le sens très concret qu’a pour eux liberté de la presse.

  • Deux journalistes explorent les rangs d’une faction djihadiste en Syrie
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2638

    Un documentaire exclusif de 52 minutes produit par « Intégrales » retrace les méandres cloisonnées des brigades djihadistes en Syrie. Il a été diffusé dès début du mois de septembre 2015 sur spicee.com. Ce site consacrés aux grands reportages pour tablette et mobile, est une Web-TV payante expérimentale. Mais elle accède petit-à-petit, et de plein pieds cette fois, le cercle des médias alternatifs crédibles. Voir un extrait ICI. Deux journalistes algériens sont derrière la compagnie productrice nommée (...)

    Internet et entreprises qui soumettent des articles pour des liens retours.

    / #Syrie,_opposition,_Turquie,_Qatar,_armée,_Alep,_Damas,_Bashar_Al-Assad,_Liban, censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, diplomatie, sécurité, commerce, (...)

    #Internet_et_entreprises_qui_soumettent_des_articles_pour_des_liens_retours. #censure,presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_ #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse #France,_immigration,_marche,_beurs,_discrimination,_racisme,_intégration #immigration,_High-Tech,_recrutement,_Web,_Internet #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles #France_Sarkozy_justice_politique_scandale_UMP_PS_PCF

  • Vues Éphémères – Juin 2015 | du9, l’autre bande dessinée
    http://www.du9.org/humeur/vues-ephemeres-juin-2015

    Comme l’écrivait déjà Barthélémy Schwartz il y a près de trente ans dans les pages de Dorénavant : « Tout le monde sait que les #journalistes ne parlent que de ce qui est connu parce que le public ne connaît que ce dont on parle. »

    Jolie formule. Ce n’est pas la presse que je lis, mébon :)

    (Cela dit, n’allez pas imaginer des choses : je lis « SVM » et un tout petit peu « Le Un, » mais justement pour apprendre.)

    L’article est par ailleurs plutôt intéressant.

  • Journalism schools must become information management schools - Nicolas Kayser-Bril
    http://blog.nkb.fr/journalism-schools

    One possibility for journalism schools would be to focus on (...) gathering and producing information in the public interest. This would imply a strong focus on news gathering on social media, digital forensics (to assess the veracity of a piece of content), data gathering and analysis and shoe-and-leather investigation.

    There are two problems with this approach. Not all journalism students like these topics. Some still associate journalism with fame (many want to become a news anchor) or travels. Most importantly, there is no market for professional information managers working exclusively in the public interest. (...)

    The other possibility for journalism schools is to focus on information management, the first part of the definition of journalism. They need to drop the pretense that they have anything to do with the balance of powers and focus exclusively on producing excellent information management professionals.

    #formation #journalistes #data-journalisme

    (@nkb ne cherche pas forcément à se faire des amis :)

  • Cohue autour de Le Pen : une journaliste de l’AFP interpellée - YouTube - Ajoutée le 12 juin 2015
    https://www.youtube.com/watch?v=ykpNFzByBT0&feature=youtu.be

    AFP

    Une journaliste de l’AFP a été interpellée lors d’une violente bousculade entre forces de l’ordre et médias survenue vendredi à l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au tribunal de Nanterre pour une audience l’opposant au Front national. Placée en garde à vue dans la matinée, elle a été relâchée en fin d’après-midi. Durée : 02:50

    • Quand la police tape l’AFP, on est déjà dans la guerre des #polices. Dans d’autres contextes (action collective, manifestations, interventions policières), c’est souvent très utile que la police cogne des #journalistes : le corporatisme encourage la publication de versions moins policières des événements par les mass média, et, sur le plan juridique, les plaintes des journalistes défont partiellement la version policière qui sert usuellement à faire condamner des non policiers.
      #cognes #marrant

  • Clivages
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4816

    Il ne se passe de jour que les médias de la grande presse audio-visuelle, publique ou privée, ne nous donnent un nouveau témoignage de servilité journalistique. Ainsi a-t-on assisté dernièrement à une offensive en règle des rédactions et de leurs animateurs de « matinales », de vespérales et autres émissions dites d’actualité, …

    #La_chronique_d'Alain_Accardo #journalistes ;_médias ;_conformisme ;_pensée_critique ;_je_suis_charlie

    • Les journalistes de consensus ne prennent le risque de donner la parole à des opposants que s’ils se sentent en mesure de rendre ces derniers à peu près inaudibles. On multiplie les interruptions agressives, les provocations, les questions à côté, les contresens, on focalise sur les querelles de personnes, on pratique le procès d’intention, l’amalgame et la mauvaise foi, on suscite les interventions de compères appelés à la rescousse pour démolir l’invité(e), et finalement on invoque le manque de temps – « Désolé, l’heure tourne, il vous reste une minute pour nous dire si… ». Ces journalistes-là sont grassement payés et c’est justice : animer un débat pour le torpiller, c’est toute une technique, sinon un art. Les médias de marché adorent organiser débats et polémiques, parce que ça fait « vendre », mais à condition que la doxa dominante en sorte indemne.

      C’est un peu la réflexion que je me suis faite à la fin de la rencontre Lordon-Piketti chez Taddei : à quoi bon faire intervenir cette tanche de Guy Sorman, si ce n’est pour rabaisser le débat, empêcher les idées de prendre de l’ampleur et réduire toute l’affaire à un conflit de personnes pour éviter le débat d’idées.
      Lordon ne va pas dans les médias parce que, comme il l’explique en substance : « autant 10 secondes suffisent largement pour énoncer une ânerie qui frappera les esprits, autant il faut bien plus de 30 minutes pour la démonter intelligemment. »

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=J2wf_T32STc

    • Et aussi Lordon parle souvent, y compris à l’oral (et c’est là un gros défaut, car à l’écrit ça peut encore passer quand c’est bien présenté), en parenthèses de parenthèses de parenthèses. Et ça, au bout d’un moment, on ne sait plus quel était le début la phrase.

      Être percutant à l’oral, c’est une qualité particulière, et c’est pas juste être un tribun, ça se travaille aussi. Ça s’appelle, entre autre, la pédagogie. Si un prof de primaire, de collège ou de lycée parlait comme ça… les élèves auraient vraiment du mal (bien que je ne nie pas que certains profs n’aient vraiment aucune pédagogie, bien entendu).

    • Ça veut dire que le capitalisme n’est PAS qu’une question économique, monétaire, etc. On ne peut pas le définir et le comprendre en ne prenant en compte que la production. C’est un mode de vie complet, des manières de se comporter les uns envers les autres, ça définie comment les gens sont en relation (entre autre par la médiation de l’argent), quelles sont ces relations, comment ils interagissent globalement.

  • Même quand c’est les mecs qui assassinent qui le disent, ça reste impuni...
    Amis #journalistes du Monde, de libé, du nouvel obs, regardez ce que vous avez été incapables de voir, c’est devant vous.
    Attention !!! Si l’un de vous décide par scrupules, après lecture, de faire honnêtement son métier maintenant, il faut bien qu’il se dise que ce sera terminé de l’appart, de l’école correcte pour le moutard, de la semaine au ski, ....
    Pauvre de nous, nos amis de la préférence nationale passent devant le psy et craquent : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/guerre-a-gaza-des-temoignages-accablants-de-soldats-israeliens_1677096.html
    #nakba #vrai_antisémitisme pas la blague que les biens pensant veulent nous faire avaler

  • Les néonazis se déchaînent en Ukraine !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2498

    C’était pour la liberté et la démocratie, ou même selon un brin de noblesse contre la corruption, que l’imitation du « Printemps Arabe » s’est faite à place Maidan à Kiev, capitale de l’Ukraine. Alors inondée par les révoltés, un certain BHL a été vu, comme en Libye, pour tout bonnement court-circuiter le semblant de révolution. Les choses s’accélèrent dans ces régions, à se demander vers quel dessein ? Quelle alerte donnée, face à de lourds médias qui cachent l’essentiel ? Et obéissent aux règles qui (...)

    conflits, situation, points chauds, monde, international, efforts, position, opinion, interventionnisme,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , (...)

    #conflits,situation,_points_chauds,_monde,_international,_efforts,_position,_opinion,_interventionnisme, #censure,presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie #Obama,_USA,_Israël,_Proche-Orient,_Palestine #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • De quoi vivent les #journalistes ?
    http://www.scam.fr/Portals/0/Contenus/documents/Dossiers/2013/DPenquete_journalistesnov2013.pdf
    L’affaire Pascale Clark permet de sortir le précariat de l’ombre et de ressortir quelques bonnes feuilles à ce sujet

    @pigist : Peut-être qu’avec @PascaleClark on va parler des milliers de pigistes sans carte de presse car payés en factures ou droits d’auteur ? #hope

    Le nombre de journalistes encartés a baissé pour la première fois en 2010, baisse poursuivie en 2011 avant une légère remontée en 2012 (37 477) sans pour autant retrouver le niveau de 2009 (37 904). Cette (r)évolution symbolise à elle seule les profondes mutations en cours de la profession. Afin de mieux appréhender ces évolutions, la Scam a lancé une enquête auprès de 20 000 journalistes. Plus de 3400 ont répondu.

    De quoi se faire une bonne idée de la situation économique et sociale de notre profession. En rendant publics les résultats de cette enquête, la Scam souhaite alerter non seulement la profession, les éditeurs, les producteurs, les diffuseurs et l’ensemble des employeurs des journalistes, mais également les pouvoirs publics de la détérioration des conditions d’exercice du métier de journaliste. Détérioration, mais aussi parfois précarisation réelle, notamment pour les reporters de guerre photographes, ou les pigistes de moins en moins payés ou obligés d’accepter des statuts d’autoentrepreneurs ou des forfaits au bon vouloir des employeurs bafouant pour certains le simple droit du travail.

    Autre alarme que tire la Scam et qui parait inquiétante : les répondants soulignent la non-reconnaissance de leur travail et notamment dans la prise de risque sur le terrain. De profondes disparités sont à souligner entre les indépendants qui ne peuvent plus vivre de leur métier, n’ont que peu de couverture sociale et ne sont plus protégés par leurs employeurs, et les journalistes permanents qui maintiennent une activité rémunératrice. Une dernière alerte : les femmes ; elles gagnent majoritairement moins bien leur vie que les hommes. Globalement, le résultat de ce questionnaire révèle un malaise réel au sein de notre profession. On s’interroge, face à la complexité d’exercer notre métier, sur ce que signifie vraiment le statut de journaliste, sur l’utilité ou non d’une carte professionnelle et sur l’avenir de cette profession au cœur d’une révolution numérique et multimédia. Voilà pourquoi la Scam et l’ensemble de ses auteurs-journalistes souhaitent pointer les dysfonctionnements de notre profession, et le faire savoir.

  • Gardien de la paix : mon œil
    http://souriez.info/Gardien-de-la-paix-mon-oeil

    Le 13 février, l’émission « #Les_Amis_d'Orwell » recevait Joachim et Christian, victime et proche de victime de violences policières, pour parler de la manifestation organisée le lendemain à Montreuil contre les violences policières et en particulier, contre l’usage mutilant du flashball et du LBD (lanceur de balles de défense) par les forces du désordre. Marche à Montreuil contre le flashball, contre les violences et l’impunité policières La manifestation a été bloquée par la police qui a encerclé les (...)

    Les Amis d’Orwell

    / #Violence_policière,_violence_d’Etat

    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/04/marche-contre-les-violences-policieres-samedi-14-fevrie
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/16/le-droit-de-manifester-aboli-par-la-prefecture
    http://amaanda.free.fr/2015orwell/Orwell13-02_15.mp3

  • De la désinvolture à l’aventurisme !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2426

    Quand on prend une initiative quelconque, par exemple, pour s’expatrier clandestinement à ses risques et périls, créer une entreprise sans disposer des fonds nécessaires, entreprendre un voyage dans un pays ravagé par des troubles et conflits armés, il est normal qu’on doit assumer les retombées conséquentes de cette initiative… A ce jour, l’exécution des deux journalistes tunisiens détenus par les islamo-terroristes en Libye reste à vérifier. Pendant qu’il s restent disparus, il est impossible de (...)

    gouvernement, action, projet, exécutif gouvernemental, politique régionale, gouvernance, gestion, social,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , Tunisie, Tunisia, démocratie, (...)

    #gouvernement,action,_projet,_exécutif_gouvernemental,_politique_régionale,_gouvernance,_gestion,_social, #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #Tunisie,_Tunisia,_démocratie,_Bourguiba,_complot,_Ennahdha #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Le vilain petit secret : la majorité des journalistes morts (au nom de la liberté de la presse, donc) en 2014 sont des… musulmans.

    Let’s talk about the other dead journalists
    http://america.aljazeera.com/opinions/2015/1/charlie-hebdo-deadmuslimjournalistsfreedomofspeech.html

    However, this fight for freedom of speech is not always seen as a Muslim struggle. Yet the number of Muslim journalists killed defending journalism tells a different story. More than half of 61 journalists killed in 2014 were Muslims, many working in conflict-affected countries such as Iraq, Syria, Pakistan and Somalia. But few have received the recognition or commemoration accorded to Western journalists or a handful who worked for Western media outlets.

    (via Angry Arab)

    • Il n’est plus à démontrer que la mort de journalistes non-occidentaux passe inaperçu. Par contre comment sait-on que c’est des journalistes musulmans ?

      Dans la liste https://cpj.org/killed/2014 je ne vois pas une analyse statistique en fonction de la religion.

      Se sont ils dont basé uniquement sur les nom, prénom pour en déduire qu’ils sont musulmans ? Leur pays d’origine ? parceque je n’en vois pas d’autres.

      Si on suit la logique de Rafia Zakaria - associer une religion à nom ou bien à un pays ou une région du globe - Marcos de Barros Leopoldo Guerra, Pablo Medina Velázquez, Michael Tshele ou bien Camille Lepage ne peuvent être que Chrétiens pareil pour MVN Shankar qui ne peut être que Sikh. Bien sur il y a de fortes chances qu’ils le soient autant que Mohamed Taani ou bien Khaled Reyadh Hamad l’aient été aussi d’être musulmans. Mais cette logique, supprime totalement la possibilité que tous ces journalistes, peut importe leur origine et leur noms, soit athés ou agnostiques. Cette logique à mon avis, non seulement s’imisse dans l’intime des defunts journalistes mais en plus elle le récupère potentiellement à des fins politiques tout en discriminant encore plus.

  • Egypte : la justice annule la condamnation de trois journalistes

    En Egypte, la cour de cassation a annulé ce jeudi 1er janvier la condamnation de trois journalistes de la chaîne de télévision qatarie al-Jazira. Ils avaient été condamnés en juin 2014 à des peines de sept à dix ans de prison ferme pour assistance à une « organisation terroriste » – en l’occurrence les Frères musulmans – et « publication d’informations mensongères portant atteinte à la sécurité nationale de l’Egypte ». Toutefois, les journalistes restent pour le moment en détention préventive.

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150101-egypte-justice-annule-aljazira-condamnation-trois-journalistes
    #egypte#journalistes#prison

  • Le Monde.fr - Actualité à la Une
    http://www.lemonde.fr

    Aucune statistique ne recense les violences policières ou les morts par balle consécutives à l’intervention de la police. On pourrait en compter une dizaine par an.


    Un goût très sûr pour le choix de l’illustration…

  • Huawei menace de représailles Elise Lucet après la diffusion d’une enquête sur France 2
    http://www.huffingtonpost.fr/2014/11/06/huawei-elise-lucet-travail-enfant-chine_n_6113844.html
    Elle n’est pas menacée, elle est blacklistée, nuance.

    « J’ai activé tous mes réseaux et madame Lucet n’aura plus aucun grand patron en interview, sauf ceux qui veulent des sensations extrêmes ou des cours de Media Training ! », a-t-il déclaré jeudi lors des Assises de l’industrie, organisées par L’Usine Nouvelle. Dans l’enquête de « Cash », la journaliste interpelle le dirigeant sans y avoir été invitée. Devant la caméra, elle montre à François Quentin le témoignage d’une jeune Chinoise de 13 ans qui explique travailler 13 heures par jour pour « nettoyer » les écrans.

  • 5 trucs que les #journalistes papier ne devraient plus jamais dire | Dans mon labo
    http://dansmonlabo.com/2014/10/03/5-phrases-que-les-journalistes-papier-ne-devraient-plus-jamais-prononce

    On peut être très attaché au #journal-qui-tache-les-doigts-avec-le-café-du-matin ou trouver sexys les hommes qui lisent Libération dans le métro, les faits sont têtus : quand même Le Canard enchaîné voit ses ventes baisser de 13 % en un an, il est temps de prendre cette histoire de « transition numérique » au sérieux.

    Pourtant, lorsque j’échange avec des collègues travaillant (uniquement ou principalement) pour la version papier de leur média, j’ai souvent l’impression d’une forme de déni rampant.

    #papier #web #plo

  • Couvrir l’ « #Etat_islamique »
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/couvrir-l-etat-islamique-afp

    Par Michèle Léridon, directrice de l’information à l’#AFP

    Dans cette logique, nous refusons d’utiliser le travail des journalistes freelance qui se rendent dans des zones où l’AFP a décidé de ne pas se rendre. C’est une décision forte, et je ne sais pas si elle a été assez bien entendue, alors je la répète : si un journaliste free-lance se rend en #Syrie et nous propose du matériel à son retour, nous ne l’utilisons pas. Les #freelancers ont payé un lourd tribut au conflit syrien. Ils ne sont pas de la chair à canon. Nous ne voulons pas encourager des #journalistes à prendre des risques inconsidérés.

    Voir la discussion qui s’ensuivit :
    https://twitter.com/greglemarchand/status/514698085696430080 en miroir du désormais fameux doc de Vice :
    http://seenthis.net/messages/287091

    et comme au @mdiplo :

    Nous avons décidé de ne plus employer telle quelle l’expression « Etat islamique ». Désormais, l’AFP utilisera l’expression « l’organisation Etat islamique (#OEI) » ou « le groupe Etat islamique ». Dans les titres des dépêches ou dans les « alertes », nous utiliserons si possible l’expression « djihadistes de l’EI ».

  • Voici mon dernier article paru dans @LaCité :
    Dans les #Balkans, les #inondations ont levé une vague de #répression_médiatique

    Les pluies incessantes ont inondé, en mai puis en août, une vaste région située entre trois états balkaniques. Si les #médias européens ont brillé par leur discrétion, des #journalistes et #blogueurs serbes indépendants ont dénoncé les défaillances des autorités. Trois d’entre eux ont été emprisonnés, nombre de sites et articles dérangeants supprimés.


    http://www.lacite.info/dans-les-balkans-les-inondations-ont-leve-une-vague-de-repression-mediatiqu
    Avec des photos d’@Albertocampiphoto
    #serbie #Obrenovac #Vucic #censure

    Un article plus personnel sera probablement publié bientôt dans @visionscarto, n’est-ce pas @reka ?
     ;o

  • Que reste-t-il du #Watergate ?
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-08-09-Que-reste-t-il-du-Watergate

    Est-il vraiment nécessaire d’ajouter que la #Maison_Blanche a continué à « #mentir » aux Américains, souvent avec l’aide empressée des #journalistes qui devaient pourtant s’installer dans le rôle de #contre-pouvoir campé pour eux par Bob Woodward et Carl Bernstein ? (...)

    ... on observe au contraire une confusion presque totale entre la communication présidentielle et le commentaire politique ordinaire de la #presse (2). L’absence de recul sera encore plus observable en période de crise internationale, les guerres d’Afghanistan et d’Irak en fournissant des exemples récents qu’aucune #caricature n’est susceptible d’excéder.

  • Libération des ondes, par les ondes

    Il y a 70 ans, ça canardait dans les rues de Paris, écrit @thbaumg qui reproduit sur un autre réseau un témoignage de 1944 jamais publié, d’un homme de #radio disparu en 2013, Pierre Arnaud, alias « PIerre-Arnaud de Chassy-Poulay » qui travaillait alors avec Pierre Schaeffer et les équipes du Studio d’Essai. Il raconte comment ils ont préparé la libération des ondes et accompagné par la radio les combats de la #Libération de Paris :

    Début 1944, je fus officiellement embrigadé avec les autres dans l’activité clandestine de notre équipe qui allait assurer la libération de la Radio (c’est ce qu’écrit le certificat que m’a envoyé Résistance-PTT notant la date de début mars 1944, trois mois avant le débarquement).

    Jean-Louis, un ingénieur du son responsable technique du Studio d’Essai, m’avait convoqué un jour pour me dire : « Tu sais que nous préparons la Libération et que tous nous travaillons depuis déjà assez longtemps pour la #Résistance. Si personne ne te l’a dit officiellement, je suis chargé aujourd’hui de te l’apprendre ! Bien sûr je ne te parlerais pas de tout cela s’il n’était pas indispensable que tu acceptes le petit risque que je vais te proposer de prendre. Nous devons installer ici un émetteur qui diffusera les premières émissions de la Radio au moment de la Libération. Il ne peut pas être question de l’installer dans l’hôtel particulier, ce serait trop dangereux. Alors on va te demander de louer une seconde chambre de bonne près de la tienne au fond du couloir. On s’est arrangé pour en obtenir l’usage. On y installera l’émetteur ce qui permettra de mettre l’antenne sur le toit, cachée par les cheminées. Comme il faut l’alimenter en courant, je me suis mis en rapport avec l’équipe clandestine de notre compagnie d’électricité. Le fil montera le long de l’immeuble jusqu’à tes deux chambres, paraissant alimenter la tienne. En effet, en te fournissant le courant, sous prétexte que tu es employé ici, cela servira d’alibi et personne n’imaginera que le câble va plus loin. En échange, tu vas bénéficier de la fourniture gratuite de courant qui te permettra de te chauffer et de faire ta cuisine et tu ne connaîtras par les coupures de courant car tu seras branché sur le réseau prioritaire des hôpitaux... et des services allemands ! D’accord ? »

    Vous comprenez maintenant le double sens pour moi du mot « résistance », qui s’applique aussi au seul accessoire que je me suis empressé d’acheter : un réchaud avec un seul rond — c’était suffisant pour faire cuire les nouilles, quand il y en avait !

    L’émetteur fut installé avec peine, en raison de son poids et des difficultés de l’escalier en colimaçon. Il sera déménagé dans les derniers jours avant la Libération pour rejoindre le 107 rue de Grenelle. Un de nos techniciens, André Papiau, ayant été capturé par les Allemands, on ne pouvait pas prendre le risque d’aveux extorqués par la force, qui auraient pu compromettre toute notre équipe et les projets accompagnant la Libération attendue.

    Je passe rapidement sur le déménagement par nos soins de l’émetteur clandestin, sur la charrette du bougnat auvergnat voisin, afin d’éviter qu’il soit repris par les Allemands, à qui un autre groupe d’action l’avait subtilisé. Après que nous l’eûmes descendu à grands efforts dans l’escalier, pas plus accueillant à la descente qu’à la montée, je l’ai à moitié dissimulé par mon imperméable, jeté dessus. C’était dans les jours précédant la Libération.

    L’émetteur, lourd comme un bœuf charolais, faisait plier les roues de la charrette. Lors de la traversée du Boulevard St Germain désert, le canon d’un char allemand tirait, on ne sait trop pourquoi, ni sur qui, depuis le Palais Bourbon dans l’enfilade du boulevard. Notre charroi était très lourd et nous ne pouvions pas accélérer. Après quelques minutes de palabres, nous nous sommes aperçu que le canon tirait régulièrement et qu’entre deux tirs, en quittant la rue de Villersexel, nous avions juste le temps de passer vers la rue de Grenelle. Le prochain tir nous fit partir comme au stade et le coup suivant ne fut tiré qu’après que nous ayons fait notre meilleur temps dans notre rythme, plus proche de l’escargot que celui de la gazelle. Nous avons démarré les émissions sur cet émetteur, cinq jours avant la Libération, ayant misé sur le fait que certains services annexes allemands commençaient à déménager et que les appareils de repérage goniométriques devaient avoir quitté Paris.

    La #révolte était commencée, sporadiquement, dans les rues, et m’étant installé au standard de notre studio, j’appelais au téléphone tous mes amis dans chaque quartier de Paris. Chaque fois que l’un d’eux me signalait une barricade, une contre-attaque de quelques militaires allemands ou quelque autre incident, j’appuyais sur un bouton qui branchait directement sur l’antenne le micro placé devant moi, et je transmettais le récit de mon correspondant.

    Nous avons diffusé l’appel aux armes et fait sonner les cloches dans la nuit qui a précédé l’arrivée du char de Leclerc devant l’Hôtel de Ville. Par téléphone, le journaliste Pierre Crénesse, qui avait rejoint notre équipe depuis quelques semaines et le comédien Pierre Asso ont raconté en direct sur l’antenne depuis le bistrot voisin les événements glorieux de ces jours.

    Le 25 août 1944, nous étions libres enfin, comme déjà une bonne partie de la France, mais pour ce qui nous concerne nous conservions de nombreuses occupations - au pluriel cette fois-ci !

    Dès le 26 ou 27 août, nous avons pris possession de l’appartement du Comte de La Palme, propriétaire de l’immeuble et de notre hôtel particulier, qui avait quitté les lieux sans doute pour se réfugier dans sa campagne, car nous étions en août. Nous nous sommes donc installés dans ses meubles et dans le salon salle à manger, je recevais à la porte ceux qui venaient de débarquer de Londres : dont les fameux « Français qui parlaient aux français » avec, entre autres, Jean Marin et Jean Oberlé.

    Je me souviens également du passage de Darryl Zanuck. Le producteur de cinéma Hollywoodien était en uniforme de colonel de l’armée américaine. Il venait nous dire que, président d’un chaîne de Radio dans son pays, il avait amené avec lui le premier émetteur qu’il destinait à lancer les activités de la radio privée en France libérée : « Vous m’avez battu, dit-il, en démarrant cinq jours avant notre arrivée », et il fit cadeau à la Radio de l’émetteur qui le suivait dans ses bagages. Il me donna personnellement une curieuse boîte ressemblant un peu aux futurs postes de radio portables mais en fait, à rien de ce qui existait à l’époque. Il y avait dessus une curieuse bobine de fil de fer. J’ai posé la mystérieuse boîte dans un coin et l’ai oubliée. Il faut dire que nous étions sur-occupés, car nous devions assurer les seules émissions existantes en français. En même temps, nous recevions des centaines de personnes et devions remettre sur pied la grande machine. Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que la boîte était un magnétophone sur fil ! Et dire que quatre ans après, j’allais fonder la première société au monde d’édition sur bande magnétique...

    Les « mondanités » ou opérations d’exception qui se déroulaient dans l’appartement de notre propriétaire ne réduisaient pas pour autant, on s’en doute, les activités de l’hôtel particulier et des studios. C’est d’ailleurs en raison de l’afflux de nouvelles personnes et du nombre d’émissions qui se succédaient que Pierre Schaeffer n’avait pas pu rester dans son bureau, plein du matin au soir comme un métro aux heures de pointe, et qu’il recevait dans le salon du Comte de La Palme.

    Deux histoires un peu amusantes, je l’espère, vont récompenser ceux qui ne trouveront que peu d’intérêt à la description rapide d’une partie des coulisses de cette période cruciale. La première concerne les nouveaux #journalistes qu’il était nécessaire d’engager pour le journal parlé. Il était impossible en effet de conserver ceux qui avaient accepté de travailler sous l’occupant et n’avaient, pour la plupart, jamais hésité à suivre leurs instructions. Je me souviens avoir remis leurs contrats, dans le couloir du bureau, et demandé de le signer, à plusieurs nouveaux journalistes qui venaient d’être engagés. D’après un formulaire que m’avait donné l’administrateur, je les avais préparés, Renée Djabri les tapait, et dès que la personne en question se présentait, je lui faisait lire le papier qu’il signait sur un coin de table, avant d’aller immédiatement se mettre au travail. Sont ainsi passés « entre mes mains » un certain nombre de gens dont les noms sont bien connus de mes contemporains : Pierre Dumayet et Pierre Desgraupes, Pierre Sabbagh, Raymond Marcillac mais aussi Loïs van Lee et Georges de Caunes. J’en oublie et non des moindres !

    Le deuxième souvenir est plus personnel. Pendant les dix jours qui ont précédé le 25 août, nous vivions en quelque sorte en état de siège. Personne ne pouvait ni n’avait le temps aller déjeuner et dîner chez lui ou dans les quelques restaurants restés ouverts et qui n’avaient d’ailleurs pratiquement plus rien à proposer à leur clientèle disparue. Pierre m’a donc demandé de renouveler l’opération beaunoise et d’alimenter les quelques cinquante personnes présentes sans arrêt dans la maison.

    Je n’avais plus cette fois-ci à ma disposition ni les ressources des fermes environnantes ni l’aide précieuse des employés municipaux de Beaune. Je suis donc allé au coin de la rue de l’Université et de la rue du Bac, au premier établissement qui se présentait : le « Restaurant des Ministères ». Après avoir expliqué au patron la situation, je lui ai demandé qu’il pouvait faire pour m’aider. Il réfléchit, manifestement contrarié, mais il me promit finalement de me fournir chaque matin et chaque soir le nombre de rations nécessaires d’un plat unique, réalisé avec des moyens qu’il ne m’a pas dévoilé. Nous avons mangé alors plus de pâtes, de lentilles ou mêmes de pommes de terre (qui étaient pourtant rares) accompagnant parfois quelque ragoût, que d’asperges ou de légumes exotiques mais c’était parfait dans les circonstances !

    La seule condition que le patron m’ait imposée était que je vienne chaque fois avec, dans la poche, un revolver pour faire semblant de le menacer si quelque personnage inconnu semblait s’intéresser à notre curieux manège. En cas d’enquête sur ses livraisons clandestines en un temps de disette où tout était rationné, il devait en effet pouvoir prétendre avoir agi sous la menace ! Le revolver, que j’ai trouvé par l’intermédiaire d’un ami, était en bois ! Heureusement il est resté dans ma poche et deux fois par jour, avec un autre technicien de l’équipe, je venais chercher et rapporter la marmite. Les scripts avaient amené de la vaisselle qu’elles lavaient dans un lavabo et... fouette cocher !

    L’autre condition du restaurateur était d’être payé à chaque livraison, ce qui était évidemment normal. Personne ne pouvait m’avancer l’argent mais il se trouve que depuis le mois d’avril, j’étais devenu totalement clandestin, ayant échappé à plusieurs réquisitions m’enjoignant à aller travailler dans l’Organisation Todt (allemande). N’étant plus payé par la Radio, je recevais des mains de Jean-Louis chaque mois un mystérieux billet de mille francs « venu de Londres ». Je me suis souvent demandé si c’étaient des faux billets, ou des vrais. Personne ne pouvait me le dire et j’ai finalement pensé qu’il valait mieux ne pas trop questionner les gens à ce sujet. J’ai donc payé les repas de ma poche, en en prenant livraison, exactement pendant douze jours : au total 6 000 francs. Le restaurateur m’a remis, un peu plus tard, des factures tout à fait correctes que j’ai naïvement transmises à l’Administration. Il se passa un long temps avant que l’on me réponde qu’aucun règlement ne prévoyant de nourrir les gens qui passent dans les bureaux de la Radio, on était au regret de me refuser le remboursement ! J’ai alors pensé que c’était en quelque sorte une compensation de la fourniture du courant gratuit dans ma chambre. Et puis je n’avais pas charge d’âmes, et je n’avais absolument pas le temps de « sortir ». Il me restait, deux jours avant la Libération, un billet de mille francs que je décidai de dépenser immédiatement, pensant qu’il ne vaudrait peut-être plus rien après la Libération. J’ai profité d’un moment de calme avant la tempête que l’on attendait, pour aller jusqu’aux Galeries Lafayette et j’ai acheté un service à déjeuner en terre cuite pour six personnes — c’est pratiquement tout ce qu’il y avait à vendre. Je me disais que si on « s’en sortait » (comme on le disait alors), peut-être aurais-je la chance de l’utiliser un jour pour déjeuner sur le perron d’une belle villa, avec une future petite famille (très utopique à l’époque !). Aujourd’hui il ne doit rester qu’un petit pot à lait de ce service très laid.

    Les premiers jours de septembre 1944, nous avons rapidement quitté l’appartement du Comte de La Palme pour le 107 rue de Grenelle. Jean Guignebert avait été nommé Ministre de l’Information, le titulaire clandestin du titre Pierre-Henri Teitgen ayant été capturé par les Allemands, juste avant la Libération. Jean Guignebert, qui fut ensuite patron d’un grand groupe de presse Amaury, éditeur du Parisien Libéré, était dans le schéma précédent le futur Directeur Général de la Radio. Pour assurer son intérim, en attendant le retour espéré de Teitgen, il fit alors nommer Pierre Schaeffer comme son directeur adjoint, « chargé de fonctions à la Direction de la Radio ». Heureusement Teitgen fut libéré assez rapidement et reprit son poste, Guignebert le sien et cela donnera plus tard à Pierre Schaeffer l’occasion de moins se consacrer à l’administration qu’à ses projets artistiques.

    Puisque j’avais plus ou moins assuré une sorte de coordination à tous les niveaux dans les derniers jours du Studio d’Essai et que j’étais au courant d’à peu près tout et déjà en contact avec toutes sortes de gens et d’organismes depuis la Libération, Pierre Schaeffer me prit comme assistant lorsqu’il emménagea à la Direction Générale, rue de Grenelle. En fait le 107 était le Ministères des PTT et la direction de la Radio Nationale était dans un annexe situé Cité Martignac. Mon bureau donnait accès d’un côté à celui de Jean Guignebert, de l’autre côté, je commandais la porte de Pierre Schaeffer. Mon travail essentiel se résumait soit à empêcher la plupart des innombrables visiteurs à gaspiller tout le temps de mon patron, et à les dispatcher vers les divers services concernés qui commençaient à se reformer ou à être développés ; soit au contraire à faire venir ceux dont l’appui ou le talent étaient souhaitables pour prendre ou reprendre du service à la Radio et qui n’avaient pas l’idée de venir d’eux-mêmes !

    Il n’était pas question de chasser tous les anciens personnels en fonction sous le régime de Vichy, sauf pour des raisons de « collaboration avérée et crapuleuse ». Ceux-ci relevaient de la justice et malheureusement, pendant trop longtemps d’un horrible « Comité d’Epuration » ultra syndicalisé et politique, dont on m’avait d’ailleurs demandé de faire partie pour y représenter les syndicats chrétiens. Je dois dire qu’après une seule séance, j’ai décidé de ne point y retourner en raison des positions extrêmes qui y étaient prises et de l’absence totale d’autres personnes plus neutres, comme je l’étais naturellement ! Heureusement aussi, assez vite l’Etat reprit les rênes du pouvoir et parvint à juger en la matière de façon moins arbitraire.

    Indépendamment de ce genre de problèmes, il fallait à la fois accueillir les employés classiques, leur confirmer leur poste ou les placer ailleurs, enfin leur dire ce qu’ils avaient à faire. Il fallait aussi récupérer certains fonctionnaires mis à l’écart pour des raisons racistes ou revenant des camps de prisonniers, rétablir des services fonctionnels, redistribuer les places de direction des services et en profiter pour clarifier le système, résultant de la stratification des administrations successives des #PTT, ce qui est une des maladies du #service_public, pour laquelle on cherche (et cherchera jusqu’au Jugement Dernier des médications efficaces). Enfin, nous devions mettre en place des mesures d’urgences pour rétablir les installations techniques dont une partie avait été détruite. Etc, etc...

    Il n’est pas dans mes intentions de doubler les historiens de cette époque difficile. Je me souviens d’ailleurs avoir été interviewé longuement au Studio d’Essai, deux ou trois jours après la libération de Paris par l’un d’eux : Adrien Dansette, qui prenait méticuleusement en note ce que je lui disais, mettant des notations indiquant s’il s’agissait de faits dont j’étais sûr ou de récits venant d’ailleurs. Il me dit alors qu’il était extraordinaire pour un homme de bibliothèques, habitué à chercher les solutions dans des documents anciens, de se muer en reporter en direct de l’histoire. Je n’ai jamais eu le temps alors de rechercher ce qu’il a publié et j’espère toujours tomber sur un de ses livres, peut-être moins pour connaître les faits que pour voir comment il a assuré la présentation de ces témoignages.