• #Libération d’un #Black_Panther, Marshall “Eddie” Conway, après 40 ans de #prison. Accusé du meurtre d’un policier, chose qu’il a toujours nié. Il a 67 ans.

    Marshall “Eddie” Conway aste honetan askatu dute, kartzelan berrogeita lau urteko zigorra bete ostean.

    AEBetako Pantera Beltzak mugimenduko kidea 1970ean kondenatu zuten, Baltimoren polizia bat erail izana egotzita. Conwayk ordea, errugabe dela esan du beti.

    Atxilotu zuten momentuan Pantera Beltzak taldeko kide zen Conway. Afroamerikarren eskubideen alde lan egin zuen talde de hori FBIren jomuga nagusi izan zen 80. hamarkadan. Estatu Batuetako inteligentzia taldeak antolakundea suntsitu asmoz #COINTELPRO kontra-inteligentzia taldea jarri zuen martxan, Pantera Beltzetan infiltratu eta barnetik suntsitzen saiatzeko.

    Conwayren aurkako akusazioa polizia baten deklarazioan eta Pantera Beltzarekin zeldan hitz egin omen zuen preso baten hitzetan oinarritzen zen. Ez zegoen bestelako frogarik, ez hatz-aztarnarik.

    Mundu mailako oihartzuna izan zuen Pantera Beltzaren kasuak, eta hainbat hamarkadatan eskatu izan da Conwayren askatasuna, epaiketa justurik eduki ez zuela eta preso politikoa zela adieraziaz. “Nire epaiketak iraun zituen zazpi egunek erakusten dute estatu polizial batean bizi garela” adierazi zuen Conwayk epaiketa pil-pilean zegoenean.

    Presoaren askatasuna eskatzen zuen mugimendu zabalaren eraginez Baltimoreko udalak indultua eskatu bazuen ere, Conway COINTELPRO programa oraindik ezezaguna zenean juzgatu zuten, eta berari egotzi zioten poliziaren hilketa.

    Bizi osoko kartzela zigorra ezarri bazioten ere, Pantera Beltz ohia baldintzapeko askatasunean dago orain, 44 urteren ondoren, fiskalek kondena aldatzea erabaki baitute.

    67 urte ditu egun Marshall “Edie” Conwayk, eta behin kartzelatik aterata Friend of a Friend erakundean lanean jarraituko duela adierazi du, gazte eta ahulenei kartzelako sistema gogorrari aurre egiten laguntzeko.

    http://www.argia.com/albistea/pantera-beltzetako-kide-bat-44-urteren-ostean-aske

    https://www.facebook.com/pages/Friend-of-a-Friend/305171049527716

  • Félix Guattari, penseur de l’écosophie
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/03/f%C3%A9lix-guattari-penseur-de-l%E2%80%99%C3%A9cosophie

    En revanche, Félix Guattari observe bien que la subjectivité classiste semble s’affaiblir. Au mieux, la représentation de la classe ouvrière est portée par la petite bourgeoisie intellectuelle et les classes moyennes. Surtout, le mouvement ouvrier semble s’effondrer en raison de sa bureaucratisation. « La bolchevisation d’une part importante du mouvement ouvrier a été accompagnée d’un recul de la démocratie de base, au profit d’avant-gardes auto-proclamées », observe Félix Guattari. Avec cette tendance bureaucratique, le mouvement ouvrier s’appuie sur un capitalisme productiviste qu’il se contente de vouloir aménager. « La qualité de vie passait après les revendications quantitatives », souligne Félix Guattari. Le mouvement ouvrier se limite alors à des revendications catégorielles réduites à la sphère de la production. La lutte contre le racisme et la libération des femmes sont des problèmes occultés. « Bref, les luttes ouvrières ont eu tendance à se replier sur elles-mêmes, à adopter une optique corporatiste, coupée de leur contexte social et de l’évolution du monde », estime Félix Guattari.

    #philosophie #psychanalyse #écologie

  • CIP-IDF > Un coup de poing dans tes chiffres
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6850

    Hier, et encore aujourd’hui, c’était les intermittents qui étaient traités de privilégiés, chômeurs exorbitants du droit commun, incapables de vivre de leur art, assistés vivants aux dépens des travailleurs et des entreprises privées. On exhibait les déficits abyssaux que leur entretien enlevait aux autres, aux vrais chômeurs. La Cour des comptes annonçait des calculs aberrants, supposés démontrer combien le sort des artistes et techniciens était préférable à celui des travailleurs intérimaires [1] .

    Et voilà que, soudain, ce sont aussi les intérimaires qui se retrouvent passer, comme par magie, du côté des profiteurs, des destructeurs de la solidarité nationale, des responsables de la dette publique. Pourquoi ? « Il y a un nombre croissant de nos concitoyens qui, en réalité, préfèrent l’intérim : meilleure rémunération, primes d’heures supplémentaires, une forme de liberté, et optimisent leur trajectoire avec une alternance d’intérim et de chômage. Disons les choses clairement : ce n’est pas toujours une stratégie subie. Il y a un déficit croissant de cette part d’assurance chômage, et ce n’est pas supportable. » Hervé Mariton, député de la Drome. Chargé du pôle projet de l’UMP, au 7/9 de France Inter, le 19 février 2014.

    Monsieur Mariton dit, à mots encore couverts, sa vérité : le scandale est, à son sens, que quelqu’un puisse choisir son emploi. Décider pour qui on accepte de travailler, dans quelles conditions, à quel tarif, à quel moment, voilà qui est, pour ce député, non pas un droit, mais un privilège. N’est-ce pas une certaine manière de dire, dans une novlangue néolibérale, que les droits sont réservés à certains citoyens particuliers, entreprenants, serviteurs utiles du marché, d’autant plus concurrentiels ou asservis que terrorisés à l’idée de perdre leur droit, comprendre leur travail ou leurs bénéfices ? Aux autres, les incapables, les assistés, - on disait la canaille, on dit la racaille - on laisse la précarité. C’est à dire, de vivre non pas de leurs droits, mais de ce que la charité publique, le RSA veut bien leur abandonner [2]. En effet, l’humanité recommande de ne pas les laisser sans subsistance, et la prudence le commande surtout : sans revenus et désespérés, ne risqueraient-ils pas d’être tentés par le révolver et l’incendie ?

    L’ennemi, c’est le taux de chômage (entendre le nombre de chômeurs). M. Gautier-Sauvagnac (négociateur du Medef pour l’assurance-chômage en 2003) l’avait dit en son temps à propos des intermittents : le problème ce n’est pas le déficit, c’est le nombre. Le problème de M. Gautier-Sauvagnac (condamné depuis à un an de prison pour gestion d’une caisse noire patronale destiné à « fluidifier le dialogue social », c’est à dire en français, corrompre des syndicalistes) n’est pas le nombre de personnes sans emploi, mais le nombre de chômeurs indemnisés. Nous disons depuis que ce que nous défendons, nous intermittents, nous le défendons pour tous. C’était un slogan qui, aujourd’hui, s’éclaire bien plus crûment : hier, les intermittents, aujourd’hui, les intérimaires, demain, à qui le tour ? On le voit bien, ce qui est insupportable - idéologiquement insupportable - à ces fanatiques de l’équilibre prétendu des comptes, c’est que d’autres que les privilégiés de l’économie libérale, les nouveaux rentiers, puissent jouir des mêmes droits qu’eux, bref de disposer de temps libre, de choisir ses activités et de se réjouir de son travail.

    #chômage #intermittence #précarité #luttes

    • Travail de sape et bombardement médiatiques : Êtes-vous favorable à la proposition du Medef d’en finir avec le régime des intermittents du spectacle ?
      http://www.lepoint.fr/sondages-oui-non/etes-vous-favorable-a-la-proposition-du-medef-d-en-finir-avec-le-regime-des-
      Ils avaient réussi à montrer 65% d’avis poujadonéolib… là, le score de la saloperie est en baisse, purger son navigateur permet de voter plus.

      #opinion

    • Merchandising #néolibéral pour clients de #Libération :

      REPÈRES Comment s’y retrouver dans la jungle du calcul des 507 heures dans les 319 jours (pour les #artistes) ou les 304 jours (pour les #ouvriers et #techniciens), précédant la fin du contrat de travail et qui ouvre les droits à des indemnités ? Les intermittents peuvent prendre d’assaut une antenne de Pôle Emploi spectacle, saturée. Ou tenter leur chance auprès d’un(e) conseiller(e) de Pôle Emploi « classique », souvent mal formé(e) sur ce régime dérogatoire. Sur la Toile : un site, Suppermittent, débroussaille le chemin escarpé ; une application pour smartphones, Intermittent, gratuite ou payante (entre 5,99 et 7,99 euros), est très complète. L’abonnement sur Mescachets.com revient, lui, très cher : 36 euros par an.

      Avec un joli dossier style élisions, vraisemblances et intoxs, en #paywall.
      http://www.liberation.fr/culture/2014/02/26/reperes_983192

    • Occupation de la Cour des comptes, 13 Rue Cambon.

      Des éléments d’infos : depuis plusieurs années, des chiffres biaisés sont publiés par la Cour des comptes, dont cette fameuse comparaison entre le régime des intermittents et le déficit global de l’Unedic. Il s’agit là de fraude scientifique caractérisée. Bien que dans son dernier rapport, la Cour des comptes reconnaisse que le déficit de l’Unedic n’est imputable ni aux intermittents, ni aux intérimaires mais à l’augmentation du chômage dans les CDD et CDI, la cour des comptes continue à préconiser la suppression de l’annexe 8 des techniciens. Puisque l’argument financier n’est plus justifié, on peut se demander pourquoi ? La réponse est très simple, elle tient pour partie au membre de la Cour des comptes chargé d’écrire cette partie du rapport : Michel de Virville. Les journalistes qui appellent les membres de la Cour des comptes « les sages de la rue Cambon » pour mettre en avant leurs soit disant neutralités feraient leur travail en enquêtant (pas plus d’1h) sur ce rédacteur.
      Pour info et en résumé : Avant d’entrer à la cour des comptes, Michel de Virville est Directeur des Ressources Humaines de Renault et membre de la Commission des relations du travail et du travail du Medef, il en est nommé président. Le 31 janvier 2008, il succède à Annie Thomas (CFDT), en étant élu à la présidence de l’Unedic avec le soutien de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), fédération influente du Medef. Il négocie ensuite le versement d’une prime de départ d’1,5 million d’euros à Denis Gautier-Sauvagnac, mis en accusation pour une affaire de retraits suspects répétés d’argent en espèce. Suite à la révélation par les médias de ce parachute doré et de son rôle dans sa négociation, Michel de Virville est contraint à la démission le 1er mars 2008 de tous les mandats qu’il possède au titre du Medef, dont la présidence de l’Unedic, où il remplacé par Geoffroy Roux de Bézieux. Suite à cette démission, De Virville retrouve sa place à la cour des comptes où il est chargé de rédiger les rapports sur l’assurance chômage (puisque c’est sa spécialité). Il y a 1 mois, son ami Gautier Sauvagnac était condamné à 1 an de prison ferme et 3 ans avec sursis.

      En fait de sage, c’est un ancien membre du MEDEF qui rédige les rapports concernant les intermittents et l’assurance chômage. Nous exigeons que le scandale de la manipulations sur les chiffres cesse.

      La situation à 17h40.

      Le secrétaire général de la Cour des Comptes Jérôme Filippini nous avait proposé de recevoir une délégation pour écouter et répondre. Dans son bureau, un étage plus bas.
      L’assemblée générale de l’occupation a discuté et accepté ce principe, désigné une délégation (avec des gens, CGT-Spectacle, Cip, Syndeac, Sud-Culture, AC !, CGT-Intérimaires (Sud-Interim est resté bloqué dehors) + 1 caméra), établi un mandat dont les détails sont à suivre. Au moment de descendre, M. Filippini a exigé que nous quittions les lieux, condition préalable pour lui à l’entrevue. Il assure qu’il avait été clair sur cette condition, ce que personne n’avait entendu…
      La discussion a tourné court.
      Nous occupons toujours la Grande Chambre de la Cour de Comptes. La grande porte, juste devant moi, est surmontée d’un cartouche gravé de la phrase suivante :
      Art. 15 - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration


      18h On a des impressions de modifications des forces de l’ordre dans la rue Cambon. des nouvelles dès que. (Arriverons-nous à terminer de rédiger le communiqué de presse sur le quel nous sommes ???)
      18h08 évacuation imminente

      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6852

      À propos d’un récent rapport de la Cour des comptes qui attaque l’intermittence - Sonore et trébuchant
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6031

  • Leyla Dakhli s’insurge contre la publication par CNRS Editions d’un livre signé du reporter de guerre Renaud Girard consacré, entre autres, à la Syrie : Le Monde en marche (2014)
    Science sans conscience, etc. - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2014/02/21/science-sans-conscience-etc_982086
    #paywall (mais plus pour longtemps. Après il n’y aura plus de mur, et surtout plus rien derrière #Libération ou #feu_Libération)

    Nous sommes confrontés aujourd’hui à une défiance nouvelle, qui a pour effet de faire du discours sur ce pays une simple confrontation d’opinions. Je veux ici identifier quelques-uns des dispositifs qui sèment le doute.

    L’absence de frontière claire entre le travail des journalistes, la parole des chroniqueurs intellectuels et celle des chercheurs est certainement en cause pour une part. Mais cette indistinction n’est pas seulement entretenue par les pages des journaux qui accueillent un peu de tout, et c’est normal. Le sommet me semble atteint lorsqu’une maison d’édition universitaire (ici, CNRS Editions) labellise l’ouvrage qui, d’après la quatrième de couverture, « bien mieux qu’un journal télévisé, nous offre le film des secousses telluriques qui ont rythmé la vie internationale ». L’auteur de cet ouvrage, Renaud Girard, devenu expert du Moyen-Orient contemporain - et de la Syrie en particulier - par la grâce du label CNRS, est invité à commenter l’actualité, non comme journaliste, mais comme scientifique. C’est là que le bât blesse. Il déroule alors une vision exclusivement confessionnaliste de la région ; défend, au nom de la protection des chrétiens, le régime de Bachar al-Assad ; critique la vision des analystes incapables de prévoir la solidité du régime baasiste ; parle d’une « guerre de religions » globale que nul n’est censé ignorer ; déroule donc ce que l’on appelle communément une « grille de lecture », cohérente, carrée, facile à comprendre… bref, un vrai soulagement qui fait oublier à tous que cela signifie qu’il faut, in fine, défendre Bachar al-Assad (ou, en Egypte, l’armée).

    Ce que le reporter de guerre Renaud Girard écrit ne doit pas être censuré, mais on peut s’interroger, voire s’insurger de sa publication au CNRS. Celle-ci n’a été possible que parce que ces éditions ont renoncé, au nom des impératifs de rentabilité, de rapidité, de réactivité, aux processus de sélection, de vérification collégiale qui caractérise les éditions universitaires. Malgré ce changement majeur, être publié au CNRS continue, pour la plupart des gens, à signifier quelque chose. Cela permet à l’auteur dudit « journal télévisé » d’être qualifié d’expert par des journalistes eux aussi dépassés par la rapidité, le temps qu’il faudrait pour tout vérifier.

    Cette confusion des critères de distinction sociale et académique, mais aussi des moyens de vérification, des espaces de contradiction, porte gravement atteinte à la vérité, ou à ce qui tente de s’en approcher. Elle porte aussi atteinte à la notion d’engagement, qui s’énonce clairement et n’a pas besoin, pour s’affirmer, de porter atteinte à la vérité ou de tordre la réalité. Tout comme les sociologues, historiens, philosophes du genre peuvent s’engager pour l’égalité sans mettre en danger leur science, nous autres spécialistes du monde arabe contemporain pouvons considérer qu’il est de notre devoir d’aider les Syriens sans être soupçonnés en permanence d’être de « parti pris ». Car notre engagement ne nous fait pas renoncer à notre science, ses contradictions, ses difficultés et son aspiration à la vérité.

    Je n’ai pas lu l’ouvrage, mais on peut en effet s’interroger : pourquoi les Editions du CNRS ont elles besoin de publier un livre de Renaud Girard ? Inversement, que recherche Renaud Girard en publiant cet ouvrage chez cet éditeur (objectivement moins bien distribué) : n’a t il pas trouvé un éditeur plus grand public ?
    Autrement dit, c’est quoi un éditeur « académique » ? quels critères de sélection doit-il privilégier ?

    Par ailleurs, signalons que plusieurs livres de CNRS Editions, notamment sur le Proche-Orient, la Méditerranée ou le MOnde musulman, ont récemment été publiés en accès libre (mais pas tout du tout... dommage)
    Par exemple, l’excellent Briser la mosaïque de Géraldine Chatelard : http://books.openedition.org/editionscnrs/3634 ou encore Mohamed Kamel Dorai Les réfugiés palestiniens au Liban. Une géographie de l’exil http://books.openedition.org/editionscnrs/2418
    #Syrie #édition_SHS #édition_numérique

    • D’accord pour un questionnement sur la question de l’éditeur académique, et la caution « scientifique » d’opinions politiques.

      Mais en même temps, je ne peux m’empêcher de penser : ENFIN !

      Pourquoi donc a-t-il fallu attendre un bouquin de Renaud Girard pour que la communauté scientifique concernée pose enfin la question de l’enrobage et de la caution « scientifique » d’engagements politiques particulièrement discutables ?

      Surtout si c’est pour en revenir aux très habituelles (et fort peu scientifiques) accusations de haute-trahison du style : « bref, un vrai soulagement qui fait oublier à tous que cela signifie qu’il faut, in fine, défendre Bachar al-Assad (ou, en Egypte, l’armée). »

    • Excellente initiative que cet OpenEdition Books, mais je suis toujours abasourdi de voir (ici comme pour la plupart des bases de données en accès distant) la « différence de traitement » selon que je m’y connecte avec mes identifiants de gueux d’IEP de province (souvent quelques extraits d’ouvrages accessibles en ligne), ou avec des identifiants gracieusement prêtés par une camarade de Sciences Po Paris (et là, la caverne d’Ali Baba : la totalité des ouvrages, entièrement téléchargeables, en format PDF ou liseuse...).

    • @niss : certes. Mais le programme est tout nouveau et il faut signaler aux bibliothécaires les ouvrages à acheter : ce n’est pas une logique d’abonnement comme les revues. Et, oui, ScPo Paris a évidemment plus de ressources financières mais aussi une politique de documentation numérique très avancée.
      @nidal : pour moi la difficulté est de tenir, dans les médias, un discours audible (c’est à dire que les journalistes vont reproduire) tout en reconnaissant que l’essentiel des informations provient de contacts téléphoniques ou du recoupement de diverses vidéos - mis en résonance avec les grilles de lecture et les connaissances préalables du chercheur. Or, cette prudence méthodologique, elle, ne passe pas dans les médias. Du coup, les moins scrupuleux, qui rendent les avis les plus tranchés, sur la base des grilles de lecture les plus carrées, sont les plus audibles (et ce ne sont pas forcément les plus experts).
      Ensuite, les chercheurs sont pris dans une « dépendance au sentier » qui fait qu’ils centrent leurs discours sur des objets qu’ils connaissent, cad sur lesquels ils peuvent utiliser les mêmes sources / informateurs. Ainsi, un Balanche a des antennes en milieu alaouite et classe moyenne et aisée damascène, un Pierret en milieu Frères musulmans et plus largement milieux religieux sunnites. Il est clair que ces sources d’information différenciées ne peuvent les conduire ensuite à tenir un discours convergent.

  • C’est leur “Libération” : Christian Salmon - L’actu Médias / Net - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/medias/c-est-leur-liberation-christian-salmon,108987.php

    Mais à bien y réfléchir, les insurgés de Libé se réveillent un peu tard… depuis les années 2000, Libération n’était guère plus que ça – une marque – qui, au nom d’un passé mythifié, faisait campagne pour le oui au référendum en 2005, confiait ses éditos politiques à Alain Duhamel, menait campagne pour ce que d’autres ont appelé la pensée unique… s’enthousiasmait pour une Carla Bruni première dame, ou dernièrement pour une Mata Hari littéraire, l’intrigante Marcella Iacub… Si l’actionnaire parle de déménager Libé c’est peut-être que Libé n’habite plus Libé depuis longtemps…

  • Libé, et l’Etat zombie - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=16957

    De Mitterrand en Hollande, l’Etat est resté l’Etat, même semi-dissous dans le Spectacle comme un cadavre dans l’acide. De ses restes, rien à attendre. Ayrault, Hollande, Filippetti, ne sont pas des divinités bienveillantes qui vont vous sauver au dernier moment, comme dans les Ecritures ou dans les films. Ce sont des zombies. Fuyez-les ! S’ils font mine de vous sauver, ce sera pour vous perdre, comme ils vous ont déjà perdus. Ils doivent vous craindre, et comment vous craindraient-ils, si vous tendez la sébille ? Fuyez-les ! C’est maintenant le moment, qui ne se représentera pas. Le journal vous appartient, ça ne durera pas.

    #Libération

  • Enregistrement complet du débat entre Anselm Jappe (wertkritik) et Cédric Durand (économiste atterré) : l’Euro, l’Europe, le capitalisme pendant presque 2h !

    http://www.grand-angle-libertaire.net/wp-content/uploads/2013/12/sons-rencontre-Jappe-Durand.mp3

    Comme disent les organisateurs :
    http://www.grand-angle-libertaire.net/rencontre-grand-angle-cedric-durand-anselm-jappe

    Le débat a fait venir près de soixante personnes. Les présentations des auteurs étaient de grande qualité et l’échange contradictoire qui a suivi a porté sur des éléments d’analyse aussi essentiels qu’ignorés la plupart du temps par les commentateurs les plus autorisés. Ce genre de confrontation est rarissime.

    Via #Palim-Psao :
    De quoi l’Euro et l’Europe sont-ils le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand sur l’Europe [Enregistrement]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-enregistrement-du-deba

    Le débat, la polémique, la disputatio

    L’historien britannique Edward P. Thompson confessait en 1973 que « ce n’est que que dans une attitude d’opposition que je suis capable d’organiser mes pensées » (in « Poverty of Theory and Other Essays », Merlin Press, 1978, p. 116). C’est ce précepte que suivra à la lettre Anselm Jappe dans sa réaction à l’exposé très « gauche du capital » de Cédric Durand, auteur dernièrement de « En finir avec l’Europe » (La fabrique, 2013), ouvrage qui a le mérite de condenser le bric-à-brac des interprétations de la « gauche de la gauche » néokeynésienne au sujet de la crise de ces dernières décennies. L’anticapitalisme tronqué de Durand ne pouvant proposer autre chose qu’un « écosocialisme » qui aura (sans rire) pour « finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange » (in Revue Contretemps).

    On retrouvera ci-dessous l’enregistrement des exposés des intervenants puis le débat qui ouvre sur une confrontation sur les questions fondamentales de la nature de l’Union européenne, du capitalisme et de la crise . Crise du libéralisme comme le pense la gauche altercapitaliste, ou crise interne du capitalisme (quel que soit sa configuration historique) comme le pense la wertkritik ? Un débat forcément riche et houleux !

    #débat #Anselm-Jappe #Cédric-Durand #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #Europe #Euro #libéralisme #travail #valeur #gauche

  • Euroland : suivez le guide - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Euroland-%3A-suivez-le-guide

    Ce n’est pas la première fois – en fait c’est la deuxième – que, flattant mon ego de blogueur, on me fait parvenir gracieusement un bouquin, sans exiger d’autre contrepartie que d’en parler … si je le souhaite. Il y a néanmoins un risque, celui que je n’aime pas l’ouvrage et que je ne sois donc pas en mesure d’en dire du bien. Mais dois-je alors en dire du mal ? Cette question n’a pas lieu d’être dans le cas où j’ai acheté le dit bouquin que je n’hésite alors pas à descendre en flamme, si je pense qu’il le mérite. Le problème ne s’est pas posé avec "Faut-il faire sauter Bruxelles" de François Ruffin, aimablement à moi envoyé par les éditions Fakir qui m’ont pris pour un blogueur de gauche. Il ne m’a pas fallu plus que le temps du prologue pour réaliser que j’allais beaucoup aimer ce nouvel O.V.N.A. (Ouvrage Vraiment Non Académique), et donc pouvoir, à mon grand soulagement, en dire du bien

    François Ruffin nous propose un petit livre original, une espèce de « Guide du Routard en Euroland » au moyen duquel il nous promène dans Bruxelles, à la découverte de certains de ses symboles, priez pour nous. Comme il l’explique lui-même, "on s’est baladé à Bruxelles et on a repéré, comme ça, en flânant, des détails qui marquent l’emprise de la finance sur le projet européen". Ruffin donne une dimension physique, matérielle à cette Europe qui reste la plupart du temps une abstraction. Il nous propose surtout, un tas de raisons, en supposant que nous en manquions, pour nous convaincre que définitivement, oui, il faut faire sauter Bruxelles. Cela va du rappel de l’existence de lobbies puissants, dont le rôle est glorifié sans aucun état d’âme ni fausse pudeur sur une plaque commémorative à l’entrée du Parlement, au démontage de la statue de Jacques Delors, véritable « mascotte pour office du tourisme » dont le portrait géant s’affiche dans les rues et qui a un bâtiment à son nom, pour le remercier d’avoir été l’artisan zélé de l’Europe libérale tout en essayant de faire oublier qu’il a surtout été le pire ennemi de l’Europe sociale.

    On le sait, mais il faut le répéter en donnant des noms, des dates et des preuves, comme le fait Ruffin, que les financiers sont au cœur du projet européen depuis sa fondation. Comme le dit Geoffrey Geuens interrogé dans le livre :

    "On comprend […] qu’un petit cercle, bien organisé, une oligarchie disons-le, parvienne à « construire l’Europe ». Et inutile de convoquer la thèse du grand complot, ou on ne sait quel fantasme conspirationniste, pour expliquer ça : les milieux d’affaires ont simplement bien compris leurs intérêts de classe, ils les défendent avec intelligence, ils renforcent leurs solidarités au sommet, ils obtiennent le soutien sans faille, ou presque, des pouvoirs publics."

    J’ai les allumettes. Qui amène la dynamite ?

    #Fakir
    #Euroland
    #Europe
    #libéralisme

  • Sortir la monnaie unique de « l’ordolibéralisme » | Chez les Economistes Atterrés | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres/2014/02/11/sortir-la-monnaie-unique-de-lordoliberalisme-232283

    Peu de gens ont entendu parler de l’« ordolibéralisme ». Pourtant, cette doctrine constitue une pièce maîtresse pour comprendre les problèmes de la zone euro et envisager une sortie de la crise par le haut.

    L’ordolibéralisme est un rameau de la pensée économique libérale développé en Allemagne dans l’entre-deux-guerres. L’objectif était de teinter le libéralisme de préoccupations sociales. Cette doctrine fut mise en œuvre par les chrétiens démocrates pour reconstruire l’Allemagne.

    Egalement validée par le Parti socialiste allemand, cette pensée a façonné l’économie sociale de marché qui a sous-tendu le miracle allemand d’après-guerre.

    L’ordolibéralisme traduit une philosophie sociale cherchant une voie entre les inefficiences notoires de la planification socialiste et les excès d’un libéralisme débridé.

    Les penseurs ordolibéraux comme Wilhelm Röpke (1899-1966) ou Walter Eucken (1891-1950) ont été des humanistes hostiles aux totalitarismes. Tous ambitionnaient une synthèse entre la liberté économique et la justice sociale. Et tous ont vécu les traumatismes de la grande inflation allemande de 1923-1924.
    Une forme de constitution économique

    Pour l’ordolibéralisme, ni la propriété privée ni l’économie de marché ne relèvent d’un ordre « naturel ». Mais si le libéralisme économique n’est pas inéluctable, il reste le meilleur système pour soutenir le progrès économique et social. C’est donc à l’Etat de le mettre en place, et de le maintenir. Pour piloter l’économie, les ordolibéraux préféraient les experts et les règles aux hommes politiques. En conséquence, ils prônaient une forme de constitution économique – un ordre – reposant sur quatre principes fondateurs :

    le respect de la propriété privée ;
    un régime de concurrence libre et non faussée défendue par une cour de justice ;
    la stabilité des prix grâce à une banque centrale insensible aux pressions politiques ;
    le combat contre le laxisme budgétaire.

    Chacun reconnaîtra ici des normes clairement en résonance avec la pensée néolibérale qui prévaut depuis trois décennies dans le monde.

    Les ambitions sociales de l’ordolibéralisme ont été relayées par la forte présence du christianisme social allemand. Les ordolibéraux rejettent l’hédonisme des libéraux classiques et défendent un système d’organisation sociale à la fois efficace et respectueux de la dignité de l’homme. Ils soutiennent l’importance des corps intermédiaires (syndicats ouvriers et patronaux) afin d’assurer un partage équitable de la valeur ajoutée.

    A partir des années 80, l’ordolibéralisme originel a été revisité par une lecture ultralibérale réfractaire au social. Ce raccourcissement de la doctrine s’est imposé en Allemagne, mais aussi quand la zone euro a été conçue. C’était l’époque où le couple Reagan-Thatcher répandait la bonne parole néolibérale.

    En dessinant la zone euro, le traité de Maastricht de 1992 s’est largement inspiré de l’ordolibéralisme. Ce texte a privilégié le versant libéral en délaissant le social pour deux raisons. D’abord, il épouse la pensée néolibérale dominante depuis les années 1980.

    Ensuite, l’ordolibéralisme, dépouillé de sa composante sociale, s’applique bien à un espace avec une monnaie unique mais sans union politique. En effet, l’ordolibéralisme épuré du social a offert un dénominateur commun acceptable par les Etats de la zone euro. Le résultat est net : le traité de Maastricht impose une constitution économique ultra libérale à des Etats souverains. On a ici un fédéralisme tutélaire fort éloigné du fédéralisme démocratique.

    Cet ordolibéralisme tronqué s’est d’autant plus aisément imposé qu’il était présenté comme le moteur de la réussite exemplaire de l’Allemagne.......

    #économie
    #libéralisme

    • L’ordolibéralisme radical s’est imposé grâce à la dominance de l’ultralibéralisme, mais également en réponse à l’absence d’intégration politique. Cette doctrine désarme la zone euro et impose des cures d’austérité face à la crise. Il faut changer de trajectoire.

      Justement, ce qu’il appelle "ordolibéralisme radical" n’a plus rien à voir avec la doctrine de Röpke et Eucken, c’est une mystification, une supercherie.. Le génie du néolibéralisme c’est justement d’avoir réussi à pervertir tous les courants, même les plus progressistes, pour réinjecter les dogmes capitalistes les plus rétrogrades, et faire passer ça pour la modernité.

      Faire revenir la monnaie unique à « l’ordolibéralisme » originel aurait été un titre provocateur mais plus exact pour dénoncer plus explicitement cette mutation sournoise...

  • Les pratiques de #Merck et de l’industrie pharmaceutique en question
    http://multinationales.org/Les-pratiques-de-Merck-et-de-l

    Bernard Dalbergue, ancien cadre du groupe pharmaceutique américain Merck (MSD) en #France, lève le voile sur les méthodes douteuses de l’industrie pharmaceutique pour vendre ses produits, minimiser leurs risques et détourner les règles du système de sécurité sanitaire. Essais biaisés, effets secondaires et réclamations de patients dissimulés, relations troubles avec les médecins et les experts chargés d’évaluer les médicaments... Les nouvelles lois passées en France suite au scandale du Mediator (...)

    #Actualités

    / France, #Lobbying, #éthique, #lanceur_d'alerte, #marketing, #publicité_mensongère, #normes_et_régulations, #influence, #Libération, #Pharmacie, (...)

    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/un-medecin-au-service-des-labos-vide-son-sac_977624
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/lobbying-derives-et-pressions-de-l-americain-merck_977632
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/indirectement-ce-sont-les-labos-qui-font-et-defont-nos-carrieres_977635
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/04/un-ancien-de-merck-denonce-les-pratiques-du-laboratoire_4359560_3234.html
    http://www.flickr.com/photos/skibler/4530995125

    Flickr

  • Les pratiques de #Merck et de l’industrie pharmaceutique en question
    http://www.multinationales.org/Les-pratiques-de-Merck-et-de-l

    Bernard Dalbergue, ancien cadre du groupe pharmaceutique américain Merck (MSD) en #France, lève le voile sur les méthodes douteuses de l’industrie pharmaceutique pour vendre ses produits, minimiser leurs risques et détourner les règles du système de sécurité sanitaire. Essais biaisés, effets secondaires et réclamations de patients dissimulés, relations troubles avec les médecins et les experts chargés d’évaluer les médicaments... Les nouvelles lois passées en France suite au scandale du Mediator (...)

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    / #Pharmacie, France, #Libération, #Lobbying, #normes_et_régulations, #influence, #lanceur_d'alerte, Merck, #marketing, #publicité_mensongère, (...)

    #éthique
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/un-medecin-au-service-des-labos-vide-son-sac_977624
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/lobbying-derives-et-pressions-de-l-americain-merck_977632
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/03/indirectement-ce-sont-les-labos-qui-font-et-defont-nos-carrieres_977635
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/04/un-ancien-de-merck-denonce-les-pratiques-du-laboratoire_4359560_3234.html
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  • Enough of the #liberal_pieties on #Sochi and gay rights
    http://africasacountry.com/enough-of-the-liberal-pieties-on-sochi-and-gay-rights

    The Guardian‘s website decided to have a rainbow “G” in its title during the past few days in order to support #LGBT_rights, and to thumb its nose at #Russia (a few other news broadcasters/outlets did, too), just as Google did last week with its rainbow doodle. I’m sure they feel very pleased with themselves. […]

    #General #HISTORY #Hot_News #MEDIA #OPINION #PALAVER #SPORT #Cold_War #USA

  • Éléments pour une (prudente) critique de la #critique (automne 2001)
    http://www.vacarme.org/article206.html

    La grille anti-libérale nous a longtemps semblé difficile à manier : comme un tamis aux trous trop gros, et qui de surcroît aurait une fâcheuse tendance à nous revenir dans la poire. Avec cela, nous conservions l’impression qu’à désigner ainsi de trop hauts adversaires, à ressusciter l’image d’un processus global, anonyme, rusé, la dénonciation du #libéralisme dépossédait de leurs prises ceux-là même auxquels elle prétendait restituer un monde. Frappés, c’est vrai, par la monotonie du discours de nos adversaires, nous nous refusions pourtant à y voir un système - c’était, pensions-nous, leur faire trop de crédit. Nous nous trompions peut-être. Habitués à mener des combats locaux, dans l’horizon d’une transversalité toujours approchée et sans cesse reculée, nous craignions qu’à vouloir monter trop haut, trop vite, ne se perde une disparité des luttes adéquate à celle des formes de pouvoir, d’exclusion, de normalisation auquel chacun s’affronte. Et voilà que des mouvements se portent d’emblée à l’échelle du monde, à Gênes, ailleurs, dans une transversalité que l’opposition au libéralisme semble rendre effective. Nous admirons, avec l’hésitation que suscite ce changement d’échelle, et l’impression que c’est chose faite. Dansant d’un pied sur l’autre, nous avouons pourtant ne pas tout comprendre.

    Avant-propos du chantier « Libéralisme : d’un pied sur l’autre » (Vacarme 17)
    http://www.vacarme.org/rubrique148.html
    http://www.vacarme.org/local/cache-vignettes/L220xH312/rubon148-64157.jpg

  • #Economie globale : où en est-on ?
    http://reflets.info/economie-globale-ou-en-est-on

    Après 3 années de gouffre financier et bancaire, l’économie mondiale semble connaître une embellie depuis 2011-2012. Sauf en Europe, où le chômage ne baisse pas, la zone euro visiblement pénalisée par une croissance économique très faible. Nombreux sont ceux qui ont parié sur un écroulement général du système économique, avec comme premiers symptômes, la mort […]

    #A_la_Une #Banques #Capitalisme #Crise #libéralisme #Macro-économie #politique_de_l'offre #TINA

  • Michéa face à la stratégie Godwin
    Récemment associé à la galaxie lepéniste par un dossier du « Point », le philosophe Jean-Claude Michéa, auteur d’"Impasse Adam Smith", répond à ses détracteurs et se défend face à la tentative d’annexion de sa pensée antilibérale par l’extrême droite.
    http://www.marianne.net/Michea-face-a-la-strategie-Godwin_a234731.html

    (...)Car, si le vide idéologique créé par les renoncements successifs de la gauche ne devait plus être rempli que par les seuls penseurs issus de la droite radicale (quels que soient leurs mérites individuels), ce serait, en effet, un jeu d’enfant pour les Godwin boys de convaincre les nouvelles générations (déjà privées par les réformes libérales de l’école de toute culture historique un peu solide) que ce qui constituait jadis l’essence même du socialisme ouvrier ne représente, en fait, qu’une idéologie « nauséabonde » et « réactionnaire ». Il suffirait, en somme, de marteler avec encore un peu plus d’aplomb que toute volonté de protéger les peuples de la folie du capitalisme globalisé ne peut être, par essence, que « barrésienne, avec juste ce qu’il faut de xénophobie » (Pascal Lamy, dans le Point du 19 janvier 2012).

    #Michéa, #idées #débat #libéralisme #capitalisme #critique

    • Passons très vite sur le cas des véritables « néoconservateurs à la française », c’est-à-dire cette fraction de la droite classique qui, selon le mot du critique américain Russell Jacoby, « vénère le marché tout en maudissant la culture qu’il engendre ». On comprend sans peine que ces « néoconservateurs » puissent apprécier certaines de mes critiques du libéralisme culturel (notamment dans le domaine de l’école). Le problème, c’est que leur vision schizophrénique du monde leur interdit d’utiliser ces critiques de façon cohérente. Si le libéralisme se définit d’abord comme le droit pour chacun de « vivre comme il l’entend » et donc « de produire, de vendre et d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu » (Friedrich Hayek), il s’ensuit logiquement que chacun doit être entièrement libre de faire ce qu’il veut de son argent (par exemple, de le placer dans un paradis fiscal ou de spéculer sur les produits alimentaires), de son corps (par exemple, de le prostituer, de le voiler intégralement ou d’en louer temporairement l’usage à un couple stérile), ou de son temps (par exemple, de travailler le dimanche). Faute de saisir cette dialectique permanente du libéralisme économique et du libéralisme culturel, le « néoconservateur à la française » (qu’il lise Valeurs actuelles ou écoute Eric Brunet) est donc semblable à ces adolescents qui sermonnent leur entourage sur la nécessité de préserver la planète mais qui laissent derrière eux toutes les lumières allumées (analyse qui vaut, bien sûr, pour tous ceux, à gauche, qui vénèrent le libéralisme culturel, tout en prétendant maudire ses fondements marchands).

      Tout autre est la critique du libéralisme par les héritiers modernes de l’extrême droite du XIXe siècle. Sous ce dernier nom, j’entends à la fois les ultras qui rêvaient de restaurer l’Ancien Régime et les partisans de ce « socialisme national » - né des effets croisés de la défaite de Sedan et de l’écrasement de la Commune - qui, dès qu’il rencontre les conditions historiques de ce que George Mosse nommait la « brutalisation », risque toujours de basculer dans le « national-socialisme » et le « fascisme ». Or, ici, l’horreur absolue que doivent susciter les crimes abominables accomplis au nom de ces deux dernières doctrines a conduit à oublier un fait majeur de l’histoire des idées. Oubli dont les moines soldats du libéralisme tirent aujourd’hui le plus grand bénéfice. C’est le fait que les fondateurs du socialisme partageaient consciemment avec les différentes droites antilibérales du temps un postulat anthropologique commun. Celui selon lequel l’être humain n’est pas, comme l’exigeait le libéralisme des Lumières, un individu « indépendant par nature » et guidé par son seul « intérêt souverain », mais, au contraire, un « animal politique » dont l’essence ne peut se déployer que dans le cadre toujours déjà donné d’une communauté historique. Bien entendu, en dehors de ce refus partagé des « robinsonnades » libérales (le mot est de Marx), tout, ou presque, séparait l’idéal socialiste d’une société sans classe dans laquelle - selon le vœu de Proudhon - « la liberté de chacun rencontrera dans la liberté d’autrui non plus une limite mais un auxiliaire », des conceptions alors défendues par la droite monarchiste et le « socialisme national ». La première, parce que son intérêt proclamé pour les anciennes solidarités communautaires masquait d’abord son désir d’en conserver les seules formes hiérarchiques (le « principe d’autorité » de Proudhon). Le second, parce qu’en dissolvant tout sentiment d’appartenance à une histoire commune dans sa froide contrefaçon « nationaliste » il conduisait à sacrifier l’idéal d’autonomie ouvrière sur l’autel ambigu de l’« union sacrée ». Comme si, en d’autres termes, un métallurgiste lorrain ou un pêcheur breton avaient plus de points communs avec un riche banquier parisien qu’avec leurs propres homologues grecs ou anglais.

    • Même si je ne suis pas d’accord à 100%, notons le seul commentaire intéressant qu’il y a en-dessous de l’interview (heureusement il est au début, ça évite de se taper les merdes ensuite) :

      Au fond, on a presque l’impression que Michéa se réjouit que sa pensée circule dans les caniveaux néo-fascistes. Bien entendu, on sent confusément que ce n’est pas vraiment ce combat-là qu’il veut servir. On comprend qu’il s’agit de combattre le libéralisme politique et économique dans une optique émancipatrice. Mais après tout ce n’est pas grave si l’extrême droite est l’antithèse absolue de toute émancipation. Ce n’est pas grave puisqu’elle aussi prétend vouloir combattre le capitalisme et qu’elle produit même des analyses « lucides » qui ont toutefois l’inconvénient d’être ambiguës et antisémites...

      Michéa ne semble pas voir que précisément si l’extrême-droite utilise cette rhétorique anticapitaliste, en puisant notamment dans ses écrits, c’est par ce qu’elle veut le pouvoir. L’extrême-droite a besoin de la masse pour accéder à l’État. Pour cela, elle se doit d’utiliser un discours vaguement anticapitaliste. Michéa constitue un penseur de choix pour ce faire car il cible la gauche bourgeoise sans remettre en cause l’État – l’anarchisme étant pour lui qu’une propédeutique, on ne saurait que trop l’encourager à passer aux études supérieures.

      C’est de sa responsabilité de ne pas dénoncer clairement cette utilisation par les nationalistes. Je dis clairement par ce que Michéa aime parler et écrire tout en circonvolutions à la manière d’un prof faisant d’interminables digressions pour placer telle ou telle référence. C’est au vrai très intéressant. Mais, il reste qu’il ne récuse pas sa récupération nationaliste de droite ou de gauche. Il ne la condamne pas un seul instant. Il préfère cibler seul le capitalisme oubliant que celui-ci a toujours su parfaitement utiliser le nationalisme lorsque cela s’avérait nécessaire.

      Orwell savait sublimer sa pensée en des romans qui s’adressaient à tous. Orwell a combattu physiquement le fascisme au péril de sa vie en Espagne. Il s’est refusé à toute récupération de droite lorsqu’il dénonçait les crimes staliniens. Orwell s’est toujours placé à gauche. Ce n’est pas le cas de Michéa dont l’expression tourne en rond et dont on est en droit de s’interroger sur ses actes. C’est toujours moins inquiétant dit-il d’être utilisé par le FN que par le MEDEF. Pas certain que préférer la peste au choléra relève du plus grand discernement intellectuel et combatif.

      –- Hichu

  • Adam Smith, souvent mis en avant par les libéraux, entre autres pour son concept de « concurrence libre et non faussée », serait aujourd’hui considéré d’extrême-gauche.

    On n’entend guère parler, dit-on, de Coalitions entre les maîtres, et tous les jours on parle de celles des ouvriers. Mais il faudrait ne connaître ni le monde, ni la matière dont il s’agit, pour s’imaginer que les maîtres se liguent rarement entre eux Les maîtres sont en tout temps et partout dans une sorte de ligue tacite, mais constante et uniforme, pour ne pas élever les salaires au-dessus du taux actuel. Violer cette règle est partout une action de faux frère et un sujet de reproche pour un maître parmi ses voisins et ses pareils. A la vérité, nous n’entendons jamais parler de cette ligue, parce qu’elle est l’état habituel, et on peut dire l’état naturel de la chose, et que personne n’y fait attention. Quelquefois les maîtres font entre eux des complots particuliers pour faire baisser au-dessous du taux habituel les salaires du travail. Ces complots sont toujours conduits dans le plus grand silence et dans le plus grand secret jusqu’au moment de l’exécution ; et quand les ouvriers cèdent comme ils font quelquefois, sans résistance, quoiqu’ils sentent bien le coup et le sentent fort durement, personne n’en entend parler.

    Adam Smith, 1776 Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations , t. 1, chapitre VIII.
    http://classiques.uqac.ca/classiques/Smith_adam/richesse_des_nations_extraits/richesse_nations_extraits.pdf

  • Ronald Dworkin ou le roman du droit - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Ronald-Dworkin-ou-le-roman-du.html

    Au libéralisme politique classique, Dworkin objecte que la liberté et l’égalité, loin de s’exclure, sont inséparables. Et à l’interprétation traditionnelle du droit, il objecte que celui-ci, pour être compris, doit être comparé à un roman collectif, mélange de création et d’interprétation. Originale et engagée, son œuvre s’impose désormais.

    #droit #égalité #libéralisme #dworkin

  • Comment Maggie fabrique ses chiffres et gonfle ainsi sa popularité au sein d’un électorat qu’elle manipule

    Thèmes traités :

    Des #arrestations massives :
    Des Ordres de Quitter le Territoire à tout-va
    La #détention, un outil de com indispensable à super Maggie
    Les #demandes_d’asile : une procédure légale à limiter, à réduire, à atrophier.
    La procédure #Dublin 2 : le trou noir de Maggie
    Le tour des #Ambassades, c’est parfois jouer à la roulette russe.
    Les #expulsions, un but en soi, un symbole lancé aux électeurs
    Les #expulsions_collectives :
    Les #évasions et les #libérations : des secrets bien gardés :

    Et en conclusions : Si Maggie applique une vision très industrielle de la #répression et de la #terreur à l’égard des migrant.e.s, elle vise le #chiffre et le paraître. Tout est bon pour obtenir de jolis bilans, de jolis graphiques, brandis sur fond de phrases creuses et de discours chocs. Une “politique” menée toujours au mépris de l’être humain, parfois en contournant la loi, souvent par des actes abscons, quitte à plonger les gens dans des situations kafkaïenne ou à gaspiller l’argent de ses contribuables, sans compter. Car c’est le prix de sa #popularité. Mais de toute façon se dit-elle, who cares ? Toute ressemblance avec un banquier (juste avant le crash) est fortuite…

    http://www.gettingthevoiceout.org/comment-maggie-fabrique-ses-chiffres-et-gonfle-ainsi-sa-populari

    #Maggie_de_Block #migration #politique_migratoire #Belgique #asile #requérants_d'asile #réfugiés

  • En #Serbie, #EDF accusée de soutenir l’expansion du charbon
    http://www.multinationales.org/En-Serbie-EDF-accusee-de-soutenir

    En Serbie, le site de Kolubara abrite des mines de lignite (charbon brun) à ciel ouvert et un ensemble de centrales exploitant cette ressource très polluante pour produire de l’électricité. Malgré les inquiétudes sanitaires et environnementales, les autorités serbes projettent une extension du site, avec le soutien d’EDF, à travers sa filiale #Edison. Reportage de #Libération. Pas un balcon sans géranium. A Vreoci, en Serbie, les maisons se veulent coquettes. Comme un cache-misère pour oublier les voies (...)

    #Actualités

    / Libération, EDF, #Industries_extractives, #Énergie, #Industries_extractives, #énergie, #industries_extractives, #impact_social, #impact_sur_l'environnement, #gaz_à_effet_de_serre, Serbie, (...)

    http://www.liberation.fr/terre/2013/12/30/kolubara-mine-serbe-sur-du-charbon-ardent_969808

  • En #Serbie, #EDF accusée de soutenir l’expansion du charbon
    http://www.multinationales.org/article235.html

    En Serbie, le site de Kolubara abrite des mines de lignite (charbon brun) à ciel ouvert et un ensemble de centrales exploitant cette ressource très polluante pour produire de l’électricité. Malgré les inquiétudes sanitaires et environnementales, les autorités serbes projettent une extension du site, avec le soutien d’EDF, à travers sa filiale #Edison. Reportage de #Libération. Pas un balcon sans géranium. A Vreoci, en Serbie, les maisons se veulent coquettes. Comme un cache-misère pour oublier les voies (...)

    #Actualités

    / Libération, EDF, #Industries_extractives, #Énergie, #Industries_extractives, #énergie, #industries_extractives, #impact_social, #impact_sur_l'environnement, #gaz_à_effet_de_serre, Serbie, (...)

    http://www.liberation.fr/terre/2013/12/30/kolubara-mine-serbe-sur-du-charbon-ardent_969808

  • L’état démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse.

    Livre de Laurent Bonelli, Willy Pelletier, Serge Halimi, collectif.

    Compte-rendu de lecture sur le site de Revues.org :

    Avec un titre aussi évocateur on imagine aisément le contenu de l’ouvrage. Pourtant, comme le souligne le sous-titre (« enquête sur une révolution silencieuse ») L’Etat démantelé développe une analyse plus nuancée des réformes de l’Etat engagées depuis les années 80 et l’affirmation d’une crise de l’Etat Providence. Cet ouvrage collectif poursuit le travail engagé en sciences politiques par Philippe Bezes dans Réinventer l’Etat où il étudie les réformes de l’administration française depuis 1962 et la conversion du service public au raisonnement gestionnaire incarné par le « New Public Management ». S’appuyant en partie sur un colloque organisé par le Monde Diplomatique c’est donc un livre engagé avec les qualités et défauts qui vont avec ce genre.

    [...]

    http://lectures.revues.org/1150?page=article&id_article=6671

    #Etat #libéralisme #néolibéralisme #réforme #RGPP #nouveaumanagementpublic

  • Le dernier cours du #libéral #chinois Xia Yeliang

    Économiste libéral chinois, le #professeur Xia Yeliang se heurte depuis plusieurs années aux autorités chinoises pour ses critiques contre la politique du #gouvernement. L’ #université de #Pékin vient de se séparer de ce professeur, qui espère gagner l’étranger librement.

    La révolution des moeurs politico-économiques ne semble pas à l’ordre du jour, tout du moins, si elle se fait en dehors du cadre du PCC.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131227trib000802921/le-dernier-cours-du-liberal-chinois-xia-yeliang.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 30/12/2013