• A l’hôpital, « nous sommes dans une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne » Basta - Nolwenn Weiler - 7 mars 2018
    https://www.bastamag.net/A-l-hopital-nous-sommes-dans-une-logique-fordiste-les-femmes-doivent-accou

    « Beaucoup sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, mais ce n’est pas du tout le cas. » Derrière cette fausse évidence combattue par Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux, se cache l’histoire d’une médicalisation à l’extrême de l’accouchement : l’usage d’hormone pour accélérer le travail, comme le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies, dont les conséquences ressemblent parfois à celles de l’excision, dessinent le portrait d’un hôpital plus soucieux de productivité que du respect des femmes. En lieu et place de cette maltraitance qui laisse des traces, des alternatives existent pourtant.
    Entretien.

    Basta ! : En France, l’hôpital possède un quasi-monopole sur l’accouchement. Dans votre ouvrage, vous rappelez que cette médicalisation à outrance a été imposée aux femmes, bien plus que revendiquée par elles. Pourquoi ?

    Marie-Hélène Lahaye [1] : Beaucoup de gens, y compris des féministes, sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, et cesser de mourir en mettant leurs enfants au monde. Ce n’est pas du tout le cas. Historiquement, la médicalisation de l’accouchement s’est faite sous la pression des pouvoirs publics, dans le cadre de politiques natalistes. A partir du 18ème siècle, il a été considéré qu’une nation devait avoir beaucoup d’enfants, puisque cela lui permettait d’avoir à terme de nombreux soldats pour faire la guerre et de nombreux bras pour faire tourner l’économie. Cette volonté de voir la population augmenter s’est accentuée aux 19ème et 20ème siècles, avec des lois interdisant la contraception et l’IVG, et une médicalisation croissante de l’accouchement renforçant le rôle du médecin.

    Dans l’entre-deux-guerres, pendant la période fasciste que traverse l’Europe, les lois contre la contraception et l’avortement sont encore renforcées. Parallèlement, une médicalisation croissante de l’accouchement se met en place en poussant les femmes vers les hôpitaux. Mais encore au début du 20ème siècle, les femmes résistent, elles ne veulent pas aller accoucher à l’hôpital. Les pouvoirs publics ont fini par avoir raison de cette résistance après la Seconde guerre mondiale, en proposant aux femmes qui accouchent à l’hôpital de ne plus avancer les frais, au contraire de celles qui accouchent à la maison.

    Pourquoi les femmes ne voulaient-elles pas se rendre dans les hôpitaux pour mettre leurs enfants au monde, en préférant rester chez elles ?

    Aux 18ème et 19ème siècles, les hôpitaux n’étaient vraiment pas attirants. On y accueillait les femmes sans toit, méprisées par la société, y compris par les soignants qui les accueillaient : les sans-abris, les prostituées, les petites bonnes enceintes suite aux viols de leurs patrons. La plupart de ces femmes mettaient au monde des « bâtards », qu’elles abandonnaient en général aussitôt. Les hôpitaux étaient de vrais mouroirs pour les femmes qui accouchaient, en premier lieu à cause du manque d’hygiène. Les médecins passaient de la morgue aux salles d’accouchement sans se laver les mains et transmettaient aux femmes un germe à l’origine de la fièvre puerpérale, qui les tuait massivement.


    Les conditions d’hygiène ont commencé à s’améliorer suite à la découverte de ce germe. Il y eu ensuite Pasteur, sa théorie microbienne et l’aseptisation des lieux qui est devenue plus systématique. Malgré ces progrès, les hôpitaux ont conservé cette image négative. Ils ont continué à être des lieux sans intimité, où les femmes n’étaient pas respectées. Elles continuaient par conséquent à préférer accoucher chez elles.

    Pourquoi la mortalité des femmes en couches a-t-elle diminué ?
    Après la Seconde guerre mondiale, on voit la mortalité maternelle s’effondrer partout en occident pour diverses raisons : à l’asepsie généralisée, s’ajoutent la découverte des antibiotiques, puis la possibilité de faire des transfusions sanguines. Les femmes sont aussi plus robustes et en meilleure santé. Il faut se souvenir de leurs conditions de vie au 19ème siècle : elles travaillaient dur, étaient mal nourries, enchaînaient les grossesses, sans nécessairement l’avoir voulu.

    Ce sont donc les progrès de la médecine générale et l’amélioration des conditions de vie qui font chuter la mortalité maternelle. Ce n’est ni l’hôpital, ni l’obstétrique [spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, ndlr]. Entre 1945 et 1950, plus de la moitié des femmes continuent à accoucher à domicile ! Ensuite, dans les décennies suivantes, la médicalisation augmente, sans qu’il y ait d’impact notable sur la mortalité des femmes qui accouchent. 10 % des femmes ont un accouchement compliqué, et pour elles, il est évident que l’obstétrique est nécessaire. Mais toutes les autres peuvent parfaitement accoucher sans !

    Ces progrès de la médecine se sont peu à peu transformés en standardisation de l’accouchement, avec une hyper médicalisation qui peut également entraîner des complications, dites-vous. Pourquoi ?
    Aujourd’hui en France, toutes les femmes, ou presque, accouchent à l’hôpital. Le protocole qu’on leur impose n’est pas du tout prévu pour les sauver ou les protéger, mais pour que l’hôpital tourne le plus vite possible. Il s’agit d’une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne, avec des sages-femmes qui courent d’une salle à l’autre, en accélérant le travail ici, et en le ralentissant ailleurs... Il n’y a pas d’accompagnement humain, ni de prise en compte des souhaits individuels, mais des normes déconnectées de la réalité physiologique de l’accouchement. Parmi ces normes : le dogme selon lequel le col de l’utérus doit s’ouvrir d’un centimètre par heure. Pour contrôler ce rythme, totalement arbitraire, on impose aux femmes des touchers vaginaux réguliers, c’est à dire qu’on leur enfonce deux doigts très profondément dans le vagin pour mesure l’ouverture du col. Ce peut être une personne différente à chaque fois.

    Si ce timing, cette norme, ne sont pas respectés, on propose alors aux femmes de leur injecter de l’ocytocine de synthèse qui imite l’hormone naturelle du même nom, responsable du bon déroulement de l’accouchement en assurant les contractions de l’utérus. En 2016 en France, 52 % des femmes reçoivent de l’ocytocine de synthèse pour que leur accouchement soit accéléré. Peut-être faut-il rappeler que l’accouchement est un processus très lent. L’utérus, devenu pour l’occasion le muscle le plus puissant de l’organisme, pousse petit à petit le fœtus vers la sortie, au cours d’une période s’étalant sur de nombreuses heures, parfois même sur plusieurs jours. Le bébé avance millimètre par millimètre, en toute sécurité vers sa naissance.

    En quoi ces « accélérations » d’accouchement peuvent-elles être problématiques ?
    Les injections d’ocytocine de synthèse ne sont pas sans conséquences, ce que l’on se garde bien de dire aux femmes. Première conséquences : la douleur. Si les contractions sont naturelles, le corps produit en même temps des endorphines qui atténuent la douleur et rendent les choses supportables. Avec les hormones de synthèse, certaines femmes peuvent se retrouver avec une contraction qui ne cesse pas, au lieu des vagues qui arrivent régulièrement et qui permettent de récupérer entre chaque contraction. Elles ont d’autant plus mal qu’on leur impose de rester allongées sur le dos, alors que pour gérer la douleur, il vaut mieux être mobile. Résultat : on leur pose une péridurale. 82 % des femmes en France accouchent avec une péridurale. Dans d’autres pays, seules 15 à 20% des femmes en ont besoin.

    Deuxième conséquence : les risques de complications comme la souffrance fœtale ou l’hémorragie de la délivrance. Le bébé n’arrive pas forcément à supporter les violentes contractions entraînées par l’injection d’ocytocine. Cela augmente les taux de césariennes, pour le soustraire rapidement à la violence des contractions. Les hémorragies de la délivrance sont aussi plus nombreuses. Pourquoi ? Parce que l’utérus, sur-sollicité par l’ocytocine de synthèse peut se retrouver en incapacité de fermer les vaisseaux sanguins reliés au placenta, ce qu’il fait normalement en se contractant une dernière fois quand le placenta est sorti. Enfin, l’exposition à l’ocytocine de synthèse augmente de 30 % les risques de dépression post-partum. Dès 1997, l’OMS a classé l’accélération de l’accouchement par l’ocytocine comme une pratique fréquemment utilisée à tort.

    Vous questionnez le recours trop systématique à la péridurale. Ne s’agit-il pas néanmoins d’un indéniable progrès, qui libère les femmes de la douleur ?
    Il est très compliqué de questionner cette technique, tant elle apparaît effectivement comme un instrument de libération des femmes de la terrible malédiction divine spécifiant : « Tu accoucheras dans la douleur. » Mais la péridurale ne garantit pas un accouchement indolore ; et bien des femmes sont fort déçues de la réalité lorsque le jour de l’accouchement arrive. D’abord, la péridurale n’est pas posée immédiatement. Souvent, les femmes doivent attendre, certains hôpitaux ne l’administrant qu’une fois le col ouvert de 4 ou 5 centimètres. Les soignants ne tiennent pas forcément compte de ce que demandent les femmes. De plus, dans 10 à 20% des cas, la péridurale ne fonctionne pas, ou alors sur seulement une moitié latérale du corps. Il y a enfin divers effets secondaires, notamment une augmentation de 40% du risque de césarienne et d’extraction instrumentale du bébé – avec des forceps.

    Curieusement, la littérature scientifique est incapable de lier, d’une part, le taux de satisfaction des femmes, d’autre part le fait d’avoir eu une péridurale. Une étude menée en 2013 par le collectif inter-associatif autour de la naissance Ciane révèle même que la proportion de femmes satisfaites de leur accouchement est nettement supérieure chez celles n’ayant pas bénéficié d’une péridurale. Il ne s’agit évidemment pas de s’opposer par principe à cette pratique, qui peut réellement soulager les femmes. Mais son usage doit dépendre du point de vue de chacune. J’ajoute que si une femme demande une césarienne alors que cela n’est pas nécessaire, cela doit être possible également. Il s’agit de laisser les femmes choisir, de les respecter, et de faire confiance à leurs capacités à mettre au monde leur enfant sans danger pour elles, ni pour leur bébé.

    Vous évoquez également de nombreux mauvais traitements, comme par exemple l’interdiction de boire et de manger, ou l’obligation d’accoucher sur le dos...

    En 2016 en France, 88,5 % des femmes étaient couchées sur le dos durant toute la durée de leur travail. 95 % l’étaient au moment de l’expulsion. C’est d’ailleurs l’image que tout le monde a de l’accouchement : une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Cette position n’a pourtant rien de naturel, au contraire. Elle a été imposée au fil de 20ème siècle, avant tout pour le confort des médecins qui n’ont plus besoin de se baisser, et voient mieux « ce qui se passe ». Douloureuse et inconfortable, elle est aussi aberrante au niveau physiologique puisqu’elle ne fait pas profiter le fœtus des effets de la gravité, ni de tous les mouvements du corps et du bassin de la femme permettant sa bonne progression.

    Par ailleurs, certaines femmes rapportent que ce qu’elles ont trouvé le plus pénible lors de leur accouchement, ce n’est pas d’avoir mal, mais d’avoir faim et soif ! En France, de nombreuses maternités interdisent aux femmes de boire et de manger pendant qu’elles accouchent. Le corps médical avance le risque d’étouffement, si l’estomac des femmes est plein et qu’elles doivent subir une anesthésie générale. Rappelons le fait que plus de 80 % des femmes ont une péridurale : brandir les risques dus à une anesthésie générale paraît donc un peu tordu. On sait en plus aujourd’hui comment vider l’estomac en cas d’intervention urgente, c’est ce qui se passe quand des personnes ont de graves accidents de voiture de retour d’un bon dîner bien arrosé par exemple… Interdire aux femmes de boire et manger relève du dogme, et non de la science. C’est aussi une maltraitance au vu du prodigieux effort physique que représente un accouchement, que l’on peut comparer à un marathon.

    Vous mettez en cause le recours aux épisiotomies de routine. Pourquoi ?
    L’autre argument employé pour justifier la position allongée des femmes, avance qu’il serait plus facile, pour le médecin, de procéder à une épisiotomie. Cette « opération » consiste à sectionner sur plusieurs centimètres, au bistouri ou au ciseau, la chair, la muqueuse et le muscle du périnée de la femme qui accouche, juste avant la naissance du bébé, puis à recoudre cette incision. Cette mutilation inclut la section définitive de nerfs, voire d’une partie profonde du clitoris dont on sait maintenant qu’il se prolonge de part et d’autre du vagin. Les conséquences de l’épisiotomie ressemblent pour beaucoup des femmes à celles de l’excision : douleurs intenses pendant plusieurs semaines, perte d’estime de soi, souffrance pendant les relations sexuelles, chute de libido, dépression. Pour justifier cette pratique cruelle, le mondé médical a d’abord invoqué la protection du bébé : protéger le cerveau des enfants, qui risquerait d’être endommagé lors du passage dans le vagin de leur mère. Puis on s’est rendu compte que ce n’était pas valide.

    On a donc gardé la pratique, mais on a dit que c’était pour protéger le périnée des femmes, et empêcher les déchirures. Ce qui est également faux. Les études démontrent que l’épisiotomie non seulement n’évite pas les très rares déchirures importantes du périnée, mais surtout en augmente la gravité. Preuve de l’irrationalité de cette pratique : la grande variation des chiffres d’un pays à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un soignant à l’autre. En 2010 en France, 27 % des femmes qui ont accouché ont subi une épisiotomie (44 % pour les femmes accouchant de leur premier enfant). La même année, elles étaient 75 % à Chypre et 73 % au Portugal, ces deux pays occupant le haut du classement dans la découpe du sexe des femmes. En revanche, elles n’étaient que 7 % en Suède et 5 % au Danemark. Dans les hôpitaux de Nanterre et Besançon, qui se sont engagés contre les épisiotomies de routine, les soignants ne pratiquent ce geste que sur moins de 1 % de leurs patientes !

    Le corps des femmes est capable de mettre les enfants au monde, rappelez-vous. Peut-être l’accouchement pourrait-il même être l’occasion pour elles de se découvrir des forces insoupçonnées ?
    Les femmes qui accouchent, quand on les laisse tranquilles, ont des forces décuplées. Et si elles crient ce n’est pas forcément de douleur, mais parce qu’elles vivent des sensations très fortes. Un peu comme quand on saute en parachute ou qu’on est sur des montagnes russes. Mais dans une société sexiste, l’image d’une femme puissante, qui crie, cela ne cadre pas. On préfère une vision de la femme fragile, avec un corps défaillant, qui tombe dans les pommes à la moindre émotion. Il vaut mieux qu’elle se taise, qu’elle ne bouge pas, qu’elle soit souriante et bien coiffée. Certains médecins présentent d’ailleurs la péridurale comme le moyen idéal d’avoir des salles d’accouchement silencieuses.

    Il faut arrêter d’affirmer aux femmes qu’elles risquent de mourir en mettant leurs enfants au monde. 90 % d’entre elles peuvent accoucher sans aucune aide, médicale j’entends. Ce dont elles ont besoin, c’est de soutien émotionnel, parce que c’est intense. C’est ce que font normalement les sages-femmes. Évidemment, il faut pour cela qu’elles soient très disponibles, et qu’elles ne courent pas d’une salle à l’autre comme c’est le cas actuellement dans les hôpitaux, et comme cela risque de s’aggraver au fil des réformes que subit l’hôpital public.

    Peut-on néanmoins espérer que cette situation évolue dans le bon sens ?
    C’est un système qui reste compliqué à changer de l’intérieur. En France, il est difficile pour une femme de trouver une alternative à l’hôpital. Les sages-femmes à domicile, celles qui veulent travailler différemment et décident de s’installer en libéral, sont mises en difficultés par les pouvoirs publics qui exigent d’elles de payer des assurances très élevées. Quant aux maisons de naissance, elles restent très marginales. Le changement viendra peut-être grâce à nos voisins ? Aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, les services de médecine encouragent les femmes à accoucher chez elles, parce qu’elles y sont mieux, plus tranquilles. Elles ne subissent pas d’actes médicaux dommageables, et les risques ne sont pas plus élevés. Les pays où l’accouchement est très médicalisé ne sont pas ceux où les décès sont les moins nombreux. En France, où le médicalisation est forte, la mortalité maternelle est de 8,4 décès pour 100 000 naissances. Aux Pays-Bas où, en 2010, un quart des femmes ont accouché à domicile accompagnées d’une sage-femme, la mortalité maternelle est de 4,9 sur 100 000 naissances.

    Il faudrait que les responsables politiques cessent de déléguer la question de l’accouchement aux seuls médecins. Il s’agit d’une vraie question de santé publique, et de liberté des femmes. Il y a en France 800 000 accouchements par an. Au moins 20 000 à 40 000 femmes y sont réellement maltraitées. 6% des femmes qui accouchent développement des stress post traumatiques, parce qu’elles ont été menacées dans leur intégrité physique [2]. Comme les soldats qui reviennent de la guerre ou les victimes d’attentats, elles ont peur, font des cauchemars, sont en grande fragilité psychologique. Pour certaines, cela peut porter atteinte au lien qu’elles nouent avec leur enfant. A contrario, une femme qui a pu exprimer sa pleine puissance, qui a été valorisée et considérée, sera moins sujette au baby blues et aux difficultés avec son nouveau-né. Les conditions d’accouchement sont un véritable problème de santé public. Il est temps que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’empare de cette question.

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler
    Marie-Hélène Lahaye, Accouchement, les femmes méritent mieux, Éditions Michalon, 2018, 20 euros.

    Notes
    [1] Marie-Hélène Lahaye, juriste, est auteure du blog Marie accouche là, explorations politiques et féministes autour de la naissance. http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr Elle viens de publier Accouchement, les femmes méritent mieux, aux Éditions Michalon, 2018, 20 euros.
    [2] Voir ici https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010882/document . Le chiffre de 20 000 à 40 000 femmes est une extrapolation (prudente) des 6% de stress-post traumatiques sur les 800 000 accouchements qui ont lieu chaque année.

    #Femmes #hôpital #médicalisation #accouchement #productivité #médecine #grossesse #Sages-femme #santé publique #maltraitance #péridurale

  • Front Santé Sexuelle de Medic’Action : appel à #témoignages dans le cadre d’un mois contre la médecine misogyne
    https://nantes.indymedia.org/articles/39810

    Le 8 mars est peut-être l’occasion pour les boîtes de nuit de proposer une soirée « cocktail gratuit pour les filles » ou pour votre collègue Michel de faire la vaisselle à la place de sa femme, cela reste pour les militantes une date incontournable pour clamer haut et fort les revendications féministes. C’est dans cet objectif que le FSS de Médic’Action prend l’initiative de consacrer un mois au thème de la médecine misogyne.

    #Santé #violences #médicales #obstétriques #misogynie #soins #lyon #Santé,violences,témoignages,médicales,obstétriques,misogynie,soins

  • #Santé #périnatale : comment va la France ? - A la une - Destination Santé
    https://destinationsante.com/sante-perinatale-va-france.html

    Autres informations qui ressortent de l’enquête périnatale : « les #accouchements ont plus souvent lieu dans des #maternités publiques, spécialisées et de grande taille, mais le nombre de petites maternités (moins de 500 accouchements par an) n’a pas diminué ». La présence du corps médical semble s’être renforcée lors de la naissance : « la part des services ayant en permanence sur place un obstétricien (de 54% en 2010 à 61% en 2016), un anesthésiste (de 75% à 81%) et un pédiatre (de 34% à 40%) a augmenté. »

    Paradoxalement, et en raison de la demande croissante des femmes dans ce sens, le recours à la #médicalisation tend à reculer, avec une proportion stagnante de césariennes et une diminution du nombre d’épisiotomies (passant de 27% à 20% entre 2010 et 2016). L’administration d’oxytocine, hormone déclenchant le travail et présentant des risques pour la santé maternelle, devient quant à elle moins fréquente.

  • #Justine_Kreher : Lettre aux groupes LGBT, aux systèmes de santé et aux médias concernant les jeunes diagnostiqué-e-s à tort comme transgenres

    Lorsque les enfants de 7 ans sans signes précédents de dysphorie reviennent à la maison et demandent « Maman, est-ce que je peux changer de sexe » après avoir été exposé-e-s à des programmes de familiarisation aux enjeux trans, des parents ont peur. Il est clair qu’il faut absolument mettre fin partout aux conduites d’intimidation de toutes les personnes réticentes aux stéréotypes de genre. Mais il sera extrêmement dommageable pour la bonne réputation et la confiance qu’ont établies avec la population les défenseurs des droits des personnes homosexuelles au cours des dernières décennies si jamais il est prouvé que ces programmes accroissent la persistance de la dysphorie de genre ou que certains thérapeutes de genre auprès des jeunes se comportent avec négligence. Voici une citation d’une mère dont la fille, ici encore, n’a jamais présenté d’indications précédentes de dysphorie enfantine. (Elle n’est pas la seule à dire ces choses, et ces parents sont généralement ouverts d’esprit, des libéraux tolérants à l’endroit des personnes homosexuelles et non des conservateurs).

    « Ma propre fille prétend être un garçon. C’est un cauchemar. Cette attitude est sortie de nulle part à l’âge de 15 ans – ce n’est pas le cas d’une fille qui a toujours voulu être un garçon, ou qui a toujours agi en garçon. C’est une fille qui était fière d’être une fille jusqu’à ce qu’elle se développe physiquement et que les garçons et les hommes commencent à la traiter comme un morceau de viande et une citoyenne de deuxième classe. Le cauchemar est que les médecins et les thérapeutes ne sont pas autorisés à s’interroger sur pourquoi elle veut être un garçon … Ils sont donc prêts à prescrire des injections de testostérone et une double mastectomie malgré le fait qu’elle est mineure. Ces « traitements médicaux » physiques pour son problème psychologique sont permanents et barbares. Il serait contraire à « l’éthique » pour les professionnels de fournir tout autre traitement. C’est un cauchemar pour une mère. »

    Les protocoles appliqués aux trans stérilisent des enfants, causent des effets permanents, nécessitent des interventions chirurgicales invasives et risquées, et créent une dépendance hormonale à vie.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.thehomoarchy.com/letter-of-concern-sent-to-lgbt-rights-health-media-orgs-over-youth-bei

    #lgbt #act-up #psy #médicalisation

  • Des patients en réanimation communiquent avec les yeux
    http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-eye-tracking-patients-reanimation-communiquent-yeux-597

    Pour des patients hospitalisés placés sous intubation, l’impossibilité de parler est une source de stress très importante. Le CHU de Tours teste depuis le printemps un dispositif d’oculométrie, ou eye tracking en anglais, grâce auquel les malades peuvent communiquer avec les équipes soignantes via un écran qu’ils contrôlent avec les yeux.

    #médical #care

  • Etats-Unis : le premier « Viagra » féminin va faire son entrée sur le marché - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-premier-viagra-f%C3%A9minin-va-faire-entr%C3%A9e-055306138

    Selon plusieurs études médicales, au moins 40% des femmes non ménopausées présenteraient à différents degrés une #hypoactivité_sexuelle, ne résultant d’aucun problème biologique, psychologique ou d’une interaction de médicaments.

    ...

    Le médicament peut en effet provoquer une importante chute de la tension artérielle, de la somnolence et même des syncopes. Ces risques sont accrus et plus sévères quand les patients boivent de l’alcool ou prennent certains autres médicaments, ajoute la Dr Woodcock.

    ...

    La mise sur le marché de l’#Addyi intervient après de nombreux mois d’un « lobbysme » intensif de Sprout. Ce médicament avait même suscité une polémique, différents groupes féministes s’affrontant à coup de pétitions. L’une d’elles, lancée par le groupe Even the Score, accusait la FDA de #sexisme en rejetant son approbation à deux reprises, rappelant que le Viagra est commercialisé depuis 1998 pour soigner les dysfonctionnements sexuels masculins.

    La FDA avait vigoureusement rejeté ces accusations.

    Parmi les farouches opposantes à l’Addyi, la psychologue et thérapeute Leonore Tiefer de l’Université de New York, accuse les groupes pharmaceutiques de « médicaliser le sexe » pour gagner de l’argent.

    #sexualité #féminisme #big_pharma #médicalisation_du_sexe

  • Apple watch : les questions qui fâchent
    http://www.internetactu.net/2015/03/17/apple-watch-les-questions-qui-fachent

    Nous avions déjà pointé quelques limites au système de santé pour les montres et smartphones d’Apple : notamment sur le fait que ses capacités de mesure ne pouvaient pas être supprimées (voir également notre dossier sur les limites les applications de santé). Sur The Verge, Josh Dzieza nous explique que la montre d’Apple va surtout nous servir à utiliser moins…

    #économie_comportementale #bodyware

    • Au cœur de l’Apple Watch, un problème philosophique majeur, Vincent Billard
      http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/10/coeur-lapple-watch-probleme-philosophique-majeur-254767

      (...)Le point sur lequel j’aimerais attirer l’attention est la dimension de cette montre, mise en avant par le patron de la firme californienne lui-même, liée à la surveillance de nos activités physiques.

      Avec cette toute nouvelle catégorie d’objet, la montre intelligente, apparue très récemment, et avec le « kit de santé » qui va avec, le fameux « #HealthKit » intégré à l’iPhone, il semble qu’Apple ait bien l’intention de contribuer à accélérer de manière radicale l’expansion d’une forme inédite de rapport à notre #corps.

      Il s’agit de ce que les anglo-saxons appellent le « #Quantified_Self », que l’on peut comprendre comme la mise en #mesure systématique de notre propre corps : non seulement mesurer son rythme cardiaque à tout moment (comme le permettra l’Apple Watch), mais centraliser en une seule application toutes les évaluations chiffrables de nos diverses activités, telles que le nombre de pas faits dans la journée, le nombre d’heures de sommeil, le nombre de calories dépensées, notre courbe de poids, notre taux de glycémie, etc.

      Certains imaginent déjà le cauchemar que pourrait constituer le fait de voir se répandre sur les réseaux sociaux ce genre d’évaluations égocentriques de soi-même, ou les dangers liés à la divulgation de ces renseignements personnels à des organismes prêts à les faire fructifier. Tout cela est vrai, mais il s’agit en réalité de bien plus encore.

      La #médicalisation de l’#existence

      Même si c’est de manière encore timide (la montre d’Apple ne remplit pas pour l’instant toutes les fonctions, mais d’autres objets sont déjà connectables avec le kit santé de l’iPhone), nul doute qu’il s’agit ici d’un premier pas décisif de la firme dans le domaine de la « médicalisation de l’existence ».

      Ce phénomène n’est certes pas nouveau, mais il tend à s’amplifier. Dès les années 70, le philosophe Ivan Illich avait expliqué dans un essai remarqué ( « Némésis médical », éd. Seuil) que ce phénomène consistait selon lui à accorder trop de place à la médecine dans notre conception de la #santé. (...)

      Cette vision médicale du corps est en réalité devenue pour nous si courante que nous n’y faisons même plus attention, chacun parle comme s’il était lui-même médecin : « Mon cholestérol, mon écho, ma colo, ma fibro, ma mammo, mes T4, mon IRM, mes Gamma-GT, mon PSA… moi ! C’est la référence médicale qui constitue la nouvelle identité du corps », dénonçait en 2002, le professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique.

      Mouvement de médicalisation

      Pourtant, Jean-Paul Sartre dans « L’Etre et le néant » avait déjà montré qu’il y a deux manières bien différentes d’appréhender notre corps :

      il y a notre propre corps vu de l’intérieur en quelque sorte, de notre point de vue. Ainsi je peux saisir ma jambe comme ensemble de sensations, possibilité de marcher ou de faire du foot, etc. ; et il y a le corps vu de l’extérieur, comme un objet parmi les autres objets, tel que le perçoit la médecine. Je peux bien sûr moi aussi parfois voir mon corps ainsi (lorsque je regarde une radio ou consulte un bilan sanguin), mais pour Sartre cela doit rester exceptionnel.
      Le Quantified Self, c’est justement cette manière de mélanger les deux, ou plutôt de ne plus regarder continuellement mon corps, et ensuite ma santé, qu’avec les yeux de la médecine et des mathématiques. Or, pour cela il faut des capteurs, un « tracking de mon activité corporelle. Et c’est précisément ce qu’apportent, à un degré inédit puisque réalisé en permanence, à la fois la montre intelligente d’Apple et ce site de centralisation de toutes les données qu’est le HealthKit.
      (...)

      La #Santé_totalitaire

      C’est le titre choc que deux professeurs de #psychopathologie ont donné à un ouvrage réédité récemment dans la collection Champs : “La Santé totalitaire”, de Roland Gori et Marie-José Del Volgo. Pour eux, la rationalisation du rapport au corps se fait au détriment de l’oubli de sa nature profonde, et notamment de son rapport avec l’esprit.

      Or, précisément, en mettant en avant le fitness et toutes les activités sportives censées entretenir notre corps, Apple renforce cette pression exercée sur nous, cette #surveillance permanente de nous-mêmes. Cette obsession de la santé devient pour certains insupportable.

      Ainsi la jeune philosophe Claire Marin, dans un ouvrage récent, “L’Homme sans fièvre” (éd. Armand Colin), dénonce-t-elle le fait que “ la santé devenue une injonction sociale, doit faire l’objet d’une attention, d’un effort, d’une sorte de ‘travail’’ (faire du sport, manger sainement, ne pas faire d’excès). ’ Mais paradoxalement, derrière ce ‘ devoir ’ de fitness, c’est la #hantise_de_la_maladie qui se cache. Ainsi notre monde surmédicalisé devient obnubilé par la peur de la défaillance physique.

      Le dédoublement du #rapport_à_soi

      Quoi que l’on pense de cette médicalisation de l’existence, il est difficile de nier que ce phénomène institue en quelque sort un dédoublement de notre rapport à nous-mêmes. Comme le dit encore une fois Claire Marin :

      ‘ Nous sommes ainsi de plus en plus familiers d’une double représentation de notre corps : une approche #sensible immédiate et une image anatomique (ou tout type d’imagerie médicale) que la médecine superpose désormais à cette première couche’ de nous-mêmes.”.

  • Americans May See Appeal of #Medical Tourism in #Cuba - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2015/02/18/world/americas/americans-may-see-appeal-of-medical-tourism-in-cuba.html?ref=todayspaper&_r

    Anuja Agrawal jumped on the phone. President Obama had just announced that he would restore diplomatic relations with Cuba — and Ms. Agrawal, who runs a medical tourism company in Orlando, Fla., did not want to miss her opening.

    She reached a health care administrator in Cuba, agreeing to move ahead with a deal that they had been discussing for months in the hope that American patients could soon start traveling to the island for medical treatment.

    “There was a lot of excitement about it,” said Ms. Agrawal, the chief executive of Health Flights Solutions, adding that if Americans start traveling to Cuba for affordable medical treatments, it could mean a big economic boost for the country’s health system. “For them, they’re looking at it literally like winning the lottery.”

    #Etats-Unis #médecine #prix

  • La médicalisation de l’échec scolaire avec Stanislas Morel
    http://www.loldf.org/spip.php?article475

    Phobie scolaire, dyslexie, précocité intellectuelle, hyperactivité... On a parlé d’éducation, d’échec scolaire et des inégalités à l’école avec le sociologue Stanislas Morel qui vient de publier "La médicalisation de l’échec scolaire" aux éditions la dispute. Présentation de l’éditeur : "Phobie scolaire, dyslexie, précocité intellectuelle, hyperactivité : les enseignants et les professionnels du soin sont aujourd’hui submergés par les demandes de traitement de « difficultés scolaires » imputées à un ensemble de plus en plus étendu de « troubles ». Comment expliquer cette manière de concevoir l’échec scolaire comme un problème strictement individuel et de nature psychologique ou médicale ? Dans cette enquête, l’auteur, maître de conférences en sociologie, questionne la médicalisation de l’échec scolaire et montre (...)

    • A lire : un extrait de « La médicalisation de l’échec scolaire » de Stanislas Morel
      http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-m%C3%A9dicalisation-l%C3%A9chec-scolaire-stanislas-morel

      Les analyses ont aussi permis d’interroger les effets réels de la médicalisation de l’échec scolaire. A bien des égards les deux principales approches médico-psychologiques de l’échec scolaire (psychanalyse et neurosciences cognitives) ne produisent pas, à proprement parler, de traitement médical de l’échec scolaire. La première tente de contourner la demande de résolution des problèmes scolaires en rapportant les difficultés des enfants à des problèmes psychoaffectifs sous-jacents. Elle ne prétend donc pas s’attaquer directement à l’échec scolaire. A l’exception des traitements médicamenteux qu’elle propose aux enfants hyperactifs, la seconde, s’appuie surtout sur une pédagogie scientifique fondée sur les neurosciences cognitives. Preuve de cette omniprésence du scolaire, les controverses actuelles entre neurosciences et approches inspirées de la psychanalyse rejouent, au sein du monde médical, certaines grandes questions qui traversent depuis des siècles le monde de l’éducation et plus particulièrement les débats sur l’échec scolaire : Comment transmettre des savoirs ? Quelle place accorder aux savoirs scolaires ? Doit-on traiter la difficulté de front ou la contourner ? La cause des difficultés d’apprentissage doivent-elles être cherchées dans l’histoire du « sujet » ou dans une défaillance technico-pédagogique ?

    • merci du signalement

      le véritable enjeu de la médicalisation actuelle des difficultés d’apprentissage n’est pas tant la mise au point d’un traitement efficace de l’échec scolaire qu’un double transfert de la légitimité pédagogique. Tout d’abord des sciences humaines et sociales vers les sciences expérimentales. Ensuite, des métiers de l’enseignement vers les professionnels du soin.

  • Le chômage et l’espérance de vie - lesirritantsdepoleemploi.net
    http://www.lesirritantsdepoleemploi.net/article-le-chomage-et-l-esperance-de-vie-125457663.html

    Le chômage tue : « Après un an d’inactivité, l’#espérance_de_vie diminue »

    INTERVIEW – Le nombre de #chômeurs sans activité a progressé de 5,7% sur l’année 2014. Un pourcentage inquiétant selon le psychiatre Michel Debout, qui alerte sur le risque de #traumatisme engendré par le chômage.

    En 2014, le chômage a fortement augmenté. Le nombre de chômeurs sans activité a progressé de 5,7% sur l’année. Le chômage de longue durée s’est lui aussi amplifié : le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an a bondi de 9,3% en un an. Concernant les chômeurs inscrits depuis trois ans ou plus, la hausse atteint 19,1% sur un an. Pour le professeur Michel Debout, auteur avec Gérard Clavairoly de l’ouvrage "le traumatisme du chômage - Alerte sur la santé de 5 millions de personnes (Éditions de l’Atelier, janvier 2015), le chômage est un problème de #santé publique.

    Qui dit chômage, dit forcément problème de santé ?
    Non, il ne s’agit pas de dire que tous les chômeurs sont malades. En revanche, on peut parler de risque sur la santé. La perte d’emploi peut constituer – ce n’est pas automatique – un psycho-traumatisme et engendrer un état de stress. Celui-ci se traduit par une perte d’appétit, de sommeil, d’irritabilité et autres signes d’anxiété et ainsi aboutit à une perte d’estime de soi. À tel point que l’augmentation du chômage est corrélée à l’augmentation du nombre de suicides.

    L’absence d’emploi peut-elle entraîner des pathologies autres que psychiques ?
    Oui, cet état anxieux peut aussi causer des maladies circulatoires (hypertension, infarctus), une chute des défenses immunitaires et des rechutes de maladies comme le cancer. Quand on est fragilisé par ce genre de situation, on est plus exposé au développement de pathologies. Résultat : après un an de chômage, les personnes sans emploi voient leur espérance de vie diminuer d’une année par rapport aux travailleurs.

    Quels sont les signes qui doivent alerter ?
    Le « syndrome de la robe de chambre » est un signe d’alerte. Quand les chômeurs ne prennent plus la peine de s’inscrire dans le quotidien, n’organisent plus leur journée, ne mangent plus à des horaires réguliers, ne sortent plus et se replient sur eux-mêmes, c’est qu’ils entrent dans une spirale qui les tire vers l’isolement et peut être mortifère. Idem quand on constate une augmentation du tabac ou de la boisson.

    Quelles solutions proposez-vous ?
    Aux chômeurs, je dis que ce n’est pas de leur faute, qu’il ne faut pas culpabiliser et qu’ils ne doivent pas s’isoler. Gardez du lien humain et social, en pratiquant par exemple une petite activité sportive, culturelle ou associative. Aux politiques, je suggère de rendre obligatoire un rendez-vous médical dans les deux-trois mois qui suivent la perte d’emploi. Ce serait l’équivalent du médecin du travail pour les chômeurs. Ils ne sont pas tous malades mais puisqu’il y a un risque il faut qu’il y ait prévention. On leur signifierait que leur santé intéresse la société entière et qu’on ne les abandonne pas .

    #médicalisation et #abandon

    • Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments.

      Le chômage tue 14 000 Français par an. Le Point
      http://www.lepoint.fr/emploi/le-chomage-tue-14-000-francais-par-an-04-02-2015-1902276_30.php

      Privé d’emploi, on boit, on fume et on mange plus. Les chômeurs sont ainsi confrontés à une #surmortalité qu’une très sérieuse étude met en lumière.

      Selon une étude, la mortalité des chômeurs est en effet trois fois supérieure à celle des travailleurs [car, c’est bien connu, les chômeurs ne sont pas des travailleurs, et que le travail, c’est la santé, ndc]

      L’étude est passée presque inaperçue. Il est vrai qu’elle est tombée au moment de la vague d’attentats sur Paris. Publiée dans la grande revue d’épidémiologie, International Archives of Occupational and Environmental Health (1), elle révèle que le chômage tue chaque année en France 14 000 personnes. Soit presque deux fois plus que les accidents de la route. Un chiffre #effrayant et totalement inédit.

      Pendant douze ans, les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont suivi 6 000 Français âgés de 35 à 64 ans dans huit régions. Après avoir écarté tous les facteurs de risque et autres biais possibles, leurs conclusions sont sans appel : perdre son emploi fait chuter l’#espérance_de_vie ! La mortalité des chômeurs est en effet trois fois supérieure à celle des travailleurs. Non seulement les scientifiques ont découvert que les personnes sans emploi affichaient un taux de mortalité par suicide plus élevé que les actifs, mais aussi que la perte de travail favorisait l’apparition de pathologies cardiovasculaires. Les chômeurs ont ainsi un risque d’AVC et d’infarctus augmenté de 80 % par rapport aux actifs. Ils sont aussi plus nombreux à mourir de cancer. Le constat est identique chez les femmes ou les hommes.

      « La condition de chômeur induit des #conduites à #risque »

      Une hécatombe qui touche également de plein fouet les personnes socialement privilégiées, dont le profil socio-économique et le niveau d’études sont supérieurs à la moyenne, et ce, alors qu’elles prêtent naturellement plus attention à leur santé. « La condition de chômeur induit des conduites à risque, on fume plus, on boit plus, on mange plus déséquilibré, on voit donc apparaître hypertension, diabète et obésité, qui impactent la santé ; mais il existe un effet spécifique associé au chômage indépendant des autres facteurs de risque, souligne Pierre Meneton, chercheur en santé publique à l’Inserm. Une surmortalité que l’on n’explique pas bien, sans doute liée à la dimension psychologique du chômage, avec des phénomènes tels que la #dépression ou le manque de sommeil. » Comme l’écrivent les épidémiologistes, en conclusion de leur étude, « tuer des emplois [ sic , ndc] signifie tuer des gens, au sens figuré comme au sens propre ».

      (1) « Unenmployment is associated with high cardiovascular event rate and increased all-cause mortality inmiddle-aged socially privileged individuals », Pierre Meneton, Serge Hercberg, Joël Ménard, Int Arch Occup Environ Health, janvier 2014.

      #indignité #violence_auto_administrée #pauvreté #misère_existentielle_socialement_contruite #travail

  • La médicalisation de l’échec scolaire
    http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-m%C3%A9dicalisation-l%C3%A9chec-scolaire-stanislas-morel

    La médicalisation de l’échec scolaire est un phénomène social qui résulte de l’action convergente d’acteurs ou de groupes d’acteurs appartenant à des univers sociaux très différents : hommes politiques, hauts fonctionnaires et experts chargés de définir les politiques de lutte contre l’échec scolaire, chercheurs, professionnels du soin, enseignants, parents, etc. Si la médicalisation est le produit de transformations globales (sanitarisation de la société, individualisation des politiques publiques, relativisation des facteurs sociaux, etc.), elle n’est intelligible qu’à condition de restituer les logiques spécifiques à travers lesquelles elle est appréhendée et mise en œuvre dans chaque univers. (...) Source : (...)

  • ‘F*ck it, I quit’: Reporter quits on air after revealing she’s pot club owner! | Dangerous Minds
    http://dangerousminds.net/comments/fck_it_i_quit

    This clip is great: TV reporter Charlo Greene of KTVA in Alaska, quit her job live on-air after revealing she was the founder of the AK Cannabis Club.

    Via the Sydney Morning Herald:

    Her announcement followed a story on the #Alaska #Cannabis Club, a “collective” that “connects medical marijuana cardholders in need to #medical #marijuana cardholders with green.”

    The aptly named Ms Greene revealed at the end of the story that she was the club’s owner and, as such, was left with little choice but to leave her job.

    “Now everything you heard is why I, the actual owner of the Alaska Cannabis Club, will be dedicating all of my energy for fighting for freedom and fairness which begins with legalizing marijuana here in Alaska.

    “And as for this job, well, not that I have a choice but, f—- it, I quit.”

    https://www.youtube.com/watch?v=rYcSqIuqkz4

    #légalisation #journaliste

  • « Il y a deux siècles, je serais morte en couches ». Vraiment ?
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2014/09/09/il-y-a-deux-siecles-je-serais-morte-en-couches-vraiment

    Parmi les personnes qui pourfendent mes billets figurent des femmes protégeant bec et ongles le pouvoir médical qui leur aurait sauvé la vie ainsi qu’à leur bébé. En énumérant les complications qui ont nécessité l’usage de machines bruyantes, de substances pharmaceutiques et d’improbables instruments, elles affirment qu’elles seraient mortes en couches si elles avaient dû donner naissance il y a deux siècles. Il est indéniable que la mortalité périnatale était monstrueuse à cette époque et que de nombreux progrès médicaux ont eu lieu depuis lors. Cependant, lorsque l’on se penche sur les causes de décès maternel avant le XXe siècle, il n’est pas si évident que l’armada médicale actuelle et son utilisation ostentatoire soient les principaux facteurs de la baisse du nombre de décès liés à l’accouchement. (...)

    • #accouchement #naissance #médicalisation #surmédicalisation #hôpital #maternité #sage-femme #matrone

      Aussi, intéressant commentaire d’une professionnelle de santé au Maroc :

      Bonjour

      je trouve votre article passionnant, parce qu’il ouvre de nombreuses pistes de réflexions.

      Néanmoins, je voudrais vous apporter mon témoignage d’une professionnelle de la santé vivant dans un pays Africain, où les taux de mortalité périnatales dans les campagnes sont encore très élevés, alors qu’ils sont, en ville, assez proches de la moyenne des pays développés, avec une médicalisation importante de l’accouchement qui se passe en très grande majorité à l’hôpital, mais nettement moins importante qu’en France pour des raisons économiques, les examens sont plus limités, la notion de césarienne de confort n’existe pas vraiment, etc…

      D’un point de vue hygiène, nutritionnel, etc… il y a aujourd’hui peu de différences entre une marocaine des couches populaires qui vit à la campagne ou à la ville. Ce sont d’ailleurs les mêmes, le plus souvent, le Maroc connaît un gros exode rural.

      Nous avons la chance d’être un pays qui ne connaît pas de famine ou de carence alimentaires graves, si les connaissances en hygiène sont très loin d’être parfaites, il y a une forte sensibilisation effectuée depuis des années, paradoxalement, certains centres de santé sont moins hygiéniques que les maisons où les femmes accouchent encore beaucoup à la campagne.

      Je précise tout cela, car la situation est réellement différente pour d’autres populations, notamment les nomades, ou les populations sahéliennes.

      Pourtant, la médicalisation est clairement le facteur important qui fait chuter la mortalité périnatale. Les centres de santé ou les maisons des mères (projet de l’Unesco) sont construits pour accueillir les femmes pour leur accouchement. Ce ne sont pas des hôpitaux, mais il y a un personnel médical formé, et surtout une ambulance prête à emmener les femmes en urgence dans un hôpital quand les choses s’annoncent mal.

      En moyenne, dans chaque centre, ce sont entre cent et deux cent femmes qui bénéficient chaque année de ce transfert hospitalier.

      Le problème, c’est que quand ça dérape, il faut pouvoir agir très vite. La surmédicalisation actuelle que vous dénoncez, est liée, si j’ai bien compris, à une logique de gestion des « flux de production ». Elle est liée aussi à d’autres choses, comme un refus du risque, et la recherche de plus en plus fréquente de responsabilité médicale quand un accouchement se passe mal.

      La plupart des femmes qui ont été sauvées par un transfert en urgence dans un hôpital étaient des femmes en bonne santé, qui n’avait pas été mariées de force à 14 ans :D mais qui avaient eu leur premier bébé vers 19 ou 20 ans, sans être violées, qui avaient un squelette normal.

      Vous souhaitez un juste ré-équilibrage, face à une médicalisation que vous jugez excessive. Mais si vous voulez mourir en couches, il y a des tas de possibilités pour le faire, dans des conditions générales nettement meilleures que celles d’il y a deux siècles.

      Les progrès mêmes de la science médicale, l’identification des risques d’éclampsie, par exemple (plus liée à la femme qu’aux conditions « socio-économiques ») et leur traitement préventif sont liés à cette même médicalisation. L’éclampsie, aujourd’hui, est la cause de mortalité périnatale la plus importante en Afrique.

  • A mother’s right to health in the refugee camps of #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/mother%E2%80%99s-right-health-refugee-camps-lebanon

    Small children ride through the #Ain_al-Hilweh Palestinian refugee camp. (Photo: Marwan Tahtah) Small children ride through the Ain al-Hilweh Palestinian refugee camp. (Photo: Marwan Tahtah)

    The expectation of a baby brings excitement and joy, but for refugees living in Lebanon, the birth of a newborn is cause for anxiety, stress and despair. Six decades after the first waves of refugees crossed the border into Lebanon, a quarter of a million Palestinians still remain in dilapidated, overcrowded camps with no right to work, education or health care.

    Sara Halimah

    read (...)

    #Culture_&_Society #Articles #Medical_Aid_for_Palestinians #Palestine #syria #UNRWA #Yarmouk

  • De l’hostilité larvée dans les milieux anti-industriels
    http://www.non-fides.fr/?De-l-hostilite-larvee-dans-les

    Voilà, je sais que j’ai été long, mais je voulais juste rappeler, pour la énième fois, que l’hostilité à la « société industrielle », même en version radicale, peut cacher des prises de positions conservatrices des plus convenues et que le phénomène n’est pas accidentel mais récurrent. En la matière, Hervé Le Meur ne fait que synthétiser ce que pas mal d’écologistes, même radicaux, y compris parfois en costume post-situationniste, pensent et écrivent parfois. Je ne sais pas quelle est actuellement la position des deux auteurs du texte. Par contre, le fait qu’il soit présenté sur le site de « Pièces et Main-d’œuvre » sans la moindre réticence de leur part, jusqu’à preuve du contraire, est pour le moins étrange.

  • La troïka et les dirigeants grecs ont catapulté la Grèce dans le Tiers...
    http://www.express.be/business/fr/economy/la-troika-et-les-dirigeants-grecs-ont-catapulte-la-grece-dans-le-tiers-monde/202710.htm

    Des experts médicaux des universités d’Oxford, de Cambridge et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) ont publié dans la revue médicale britannique The Lancet un rapport qui accable la troïka composée de la BCE, du FMI, et de la commission européenne concernant l’impact de la politique d’austérité sur le système de santé grec.

    Les auteurs rapportent une élévation du taux de mortalité infantile, une explosion des cas d’infection au HIV chez les toxicomanes, le retour du paludisme et une augmentation en flèche des taux de suicide, selon le journal britannique The Independent.

    Ils accusent le gouvernement grec et la troïka d’être dans le déni concernant l’intensité des contraintes imposées au peuple grec. Entre 2009 et 2011, le budget de la Grèce pour les hôpitaux publics a été réduit de 25%, et les dépenses pharmaceutiques du gouvernement ont été réduites de moitié, ce qui fait qu’il est devenu impossible de se procurer certains médicaments.

    La hausse du chômage dans ce pays où la couverture maladie est souvent conditionnée par la détention d’un contrat de travail aurait privé environ 800.000 personnes de l’accès aux soins de santé, et dans certaines régions, des organisations humanitaires telles que Médecins du Monde ont dû se substituer au système de santé national pour fournir des soins et des médicaments aux personnes les plus vulnérables.

    De même, les programmes gouvernementaux de prévention de certaines maladies ont été réduits à la portion congrue, et il en résulte un retour de maladies infectieuses rares telles que le paludisme, qui est réapparu en Grèce pour la première fois depuis 40 ans. La réduction du nombre de seringues et de condoms disponibles pour les toxicomanes a provoqué une forte hausse des cas d’infection au VIH, les faisant passer de 15 en 2009 à 484 en 2012.

    Les chercheurs notent également une augmentation de 21% du nombre d’enfants mort-nés, qu’ils ont attribuée aux restrictions d’accès aux soins prénatals. En outre, la mortalité infantile a augmenté de 43% entre 2008 et 2010. Enfin, le taux de suicide est également en hausse, et alors qu’on en avait compté 400 en 2008, on a dénombré 500 cas de suicides en 2011.

    « La situation grecque démontre la nécessité d’une évaluation de l’impact de toutes les mesures imposées par les gouvernements et par l’UE sur la santé », concluent les chercheurs. « l’Etat grec avait échoué à protéger ses citoyens au moment où ils en avaient le plus besoin », a déclaré Kentikelenis Alexander, un chercheur en sociologie de l’Université de Cambridge qui a participé à la rédaction du rapport.

    #Grèce
    #Troïka
    #BCE
    #UE
    #FMI
    #système
    #santé
    #soin
    #médical
    #paludisme
    #sida
    #suicide
    #mort-né

  • #Kuwait emir leaves for ’routine’ #Medical tests in US
    http://english.al-akhbar.com/node/18755

    Emir of OPEC member Kuwait, #Sheikh_Sabah_al-Ahmad_al-Sabah, left for New York on Monday to undergo “routine” medical tests, the official Kuwait news agency (KUNA) reported. The agency provided no details on the nature of the tests nor the duration of the stay of the emir, who turns 85 in June. Sheikh Sabah, who in February 2000 underwent heart pacemaker surgery, had also traveled to New York last September for medical tests. Sheikh Sabah ascended to power in January 2006 after serving as foreign minister for almost four decades and premier for three years. read more

    #Top_News

  • Les formes contemporaines de médicalisation de l’échec scolaire
    http://www.snuipp.fr/Stanislas-MOREL-Les-formes

    Stanislas MOREL est maître de conférences à l’université de Saint-Étienne et effectue ses recherches dans le cadre du laboratoire Éducation, cultures et politiques. Sociologue, il se consacre actuellement à l’analyse de la construction sociale du problème de l’échec scolaire, en particulier sous l’angle du processus en cours de #médicalisation et de #psychologisation des difficultés scolaires à l’école primaire.

    #éducation #école #échec_scolaire

  • Allemagne : la pénurie du médical - CitizenKane CitizenKane
    http://citizenkane.fr/allemagne-la-penurie-du-medical.html

    medical
    Allemagne : appel d’offre médical

    C’est presque un véritable appel d’offres. Médecins : on a besoin de vous en Allemagne. Un conseil : apprenez vite l’allemand. De plus en plus dépendante des médecins étrangers pour combler ses besoins en matière de service de santé, l’Allemagne invite les médecins grecs, roumains, polonais, etc, à s’installer en Allemagne. L’outre-Rhin devient le paradis de l’immigration européenne. L’homme fort de l’Europe est aussi l’homme faible et invite ingénieurs, informaticiens et médecins à exercer dans le pays. Mais de nombreuses barrières s’élèvent.

    L’allemand médical : pas si simple

    D’après “l’Ordre des médecins allemand”, en 5 ans, le nombre de médecins venus de l’étranger a presque triplé. Mais la langue allemande, qu’ils maîtrisent souvent très mal, devient une barrière, “ un problème grandissant ” selon l’association de protection des patients allemands. L’association souhaite par conséquent que soit fixé un niveau suffisant de maitrise de la langue et ce faisant, que cette immigration soit plus contrôlée. Les média allemands ont même rapporté des cas de litiges entres patients et médecins suite à des problèmes d’incompréhension du diagnostic médical. Dernièrement un patient a attaqué un hôpital : il estime avoir été mal informé par son chirurgien, qui parlait mal allemand.
    Le langage médical partout en Europe

    Le problème s’était posé déjà en Grande Bretagne où depuis une affaire de surdose d’antalgique, les autorités ont décidé depuis 2008 de faire passer un test d’anglais obligatoire aux médecins non-anglophones. Le médecin en outre, était allemand. En France, le même phénomène se développe et les médecins étrangers se multiplient. Là encore selon le Conseil national de l’Ordre des Médecins, la maîtrise du langage médical est essentielle...

    #Allemagne
    #santé
    #médecins
    #France
    #Grande-Bretagne
    #grecs
    #médical
    #pénurie
    #Roumains

  • Revue de presse sur la #Chine semaine du 29.04.13

    #Orpea va créer des maisons de #retraite #médicalisées en Chine

    Orpea, qui a fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de 14% au premier trimestre, projette de franchir une nouvelle étape de son développement en s’implantant en Chine, où la prise en charge des personnes dépendantes reste très limitée.

    Nouveau gage de réussite #français en Chine ?

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/reuters-00518078-orpea-va-creer-des-maisons-de-retraite-medicalisees-en-chi